Cours n°1

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Cours 1 : Contre-maléfice

En ce beau mardi un poil ensoleillé, Askja venait tout juste de terminer son repas dans la Grande Salle de Poudlard. Les repas étaient toujours le moment qu’elle aimait le moins. La nourriture était bonne pourtant, rien à voir avec cela. Mais déjà, il y avait trop de bruit pour la jeune femme habituée au silence. Et en plus, il fallait qu’elle croise la tête de pignouf de certains adultes qu’elle n’appréciait pas particulièrement. Cela dit, elle n’aimait pas grand monde particulièrement, donc forcément, le moment des rassemblements entre adultes n’étaient pas des plus plaisants pour la nouvelle arrivée. Sans adresser un mot à ses voisins de table, elle avait mangé dans un mutisme profond, comme à son habitude, gardant les yeux rivés soit sur son assiette, soit sur les adolescents de la salle. Elle en profitait pour les observer entre eux. Le comportement en classe ne reflétait pas du tout leur comportement général, Askja le savait parfaitement. Combien étaient du genre à minauder devant les professeurs en tentant d’attirer leurs bonnes grâces ? C’était d’un agacement. Mais aussi une stratégie comme une autre pour espérer grapiller des points de maison. Qu’importe, Askja était du genre à attribuer les points au mérite ~~(pas comme dans Koh-Lanta…)~~. Bon… Il fallait aussi souligner le fait qu’elle était seule juge du mérite, ce qui pouvait parfois être vu comme du favoritisme. Mais ce n’était que foutaise de dire qu’on n’avait pas de préférence. Forcément, il y a des affinités qui se créent, on ne peut pas s’entendre avec tout le monde, on ne peut pas aimer tout le monde. Donc forcément, cela entrainait que certains soient plus à même de ramener des points que d’autres. Mais c’était comme ça, et Askja ne comptait pas changer.

Aussitôt son assiette terminée, la blonde avait remonté les marches pour rejoindre sa classe. Son cours avec les troisièmes années allait bientôt débuter et il fallait qu’elle prépare sa classe. Comme à son habitude, la suédoise avait donné un coup de baguette sec vers les tables et les chaises afin qu’ils s’écartent contre les murs et laissent un grand espace au milieu de la salle. La pratique, toujours la pratique. Il n’y avait rien de mieux. Autant dire que les élèves n’étaient pas prêt d’ouvrir un bouquin lors de son cours. En tout cas, pas tant qu’ils travailleraient sur les maléfices et contre maléfices. Pour le reste, on verrait plus tard.

Treize heure sonna enfin, d’un nouveau geste de baguette, le professeur Thorstein déverrouilla sa salle de classe et attendit que les élèves entrent. Comme elle l’avait fait avec les classes qu’elle avait déjà pu avoir, Askja posa son regard sur chaque personne qui passait son seuil, les observant un à un sans la moindre gêne. Elle attendit que le groupe entre avant de fermer la porte d’un coup de baguette. Tant pis pour les retardataires, ils resteraient derrière la porte. Cela leur apprendrait à être à l’heure la prochaine fois.

« Comme ceux qui sont dotés de capacité en lecturrre le savent, un Club de Duel est à prrrésent ouverrrt. Je vous invite à vous y inscrrrirrre. »

Elle appuya ses mots avec un long regard traversant le groupe.

« Afin de vous donner une chance supplémentairrre dans la compétition et dans la vie, nous allons voirrr aujourrrd’hui le contrrre-maléfice le plus commun. Quelqu’un sait-il ce dont il s’agit ? »

Elle balaya une nouvelle fois l’assemblée d’un regard, cherchant une main pour répondre à sa question.

« Vous avez norrrmalement rrreçu dans votrrre currrsus une forrrmation concerrrnant diverrrs maléfices. Considérrrez que le courrrs d’aujourrrd’hui serrra une occasion de les rrrevoirrr. Vous apprrrendrrrez également à les neutrrraliser. Cela serrra grrrandement utile aux inscrrrits pour les duels, ainsi que pourrr les autrrres en cas de mauvaise rencontrrre. »

Sa baguette toujours en main, elle la pointa sans le remarquer sur le groupe devant elle.

« Quelqu’un souhaite-t-il se montrrrer volontairrre pour une prrremièrrre démonstrrration avant que les choses sérrrieuses ne commencent ? Choisissez également un parrrtenairrre pour la suite. En vitesse et sans brrruit. »

Son ton était tranchant, comme ses yeux. Elle observa les adolescents devant ses yeux, croisa les bras sur sa poitrine.

« Alorrrs qui ? Vous Rrrecrrrue n°1? Ou vous, n°2?» avait-elle dit en désignant l'un ou l'autre élève avec ses yeux perçants. Elle ne connaissait pas encore leurs noms et pour être honnête, elle n'en avait pas grand chose à faire.

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DFCM

Les 3e & Judith

« A vos ordres, chef ! »

Cours de défense contre les forces du mal avec notre nouvelle enseignante. J’étais curieuse de savoir que cela allait bien pouvoir donner. Lorsqu’elle s’était présentée devant l’ensemble de la Grande Salle à son arrivée, le professeur Thorstein m’avait d’abord fait grande impression. Mais j’avais appris depuis longtemps me méfier des apparences. Certains idiots cachaient bien leur jeu et avoir bonne allure n’était pas nécessairement un gage de qualité intellectuelle. Rien de mieux donc que de la voir en action pour estimer ses compétences. Être enseignant à Poudlard ne signifiait pas grand chose à mes yeux : nous avions vu défiler de tout, du bon comme du très médiocre et j’avais hâte de voir dans quelle catégorie se placerait cette nouvelle recrue. Nous avions rendez-vous pour deux heures de classe juste au sortir de la pause déjeuner. Voilà qui ne manquerait certainement pas d’en abrutir plus d’un… Ma promotion n’était déjà pas brillante… Ajoutez à cela le poids de leur repas de midi et les élèves ne valaient plus grand chose.

J’avais passé la majeure partie de mon temps libre à la bibliothèque, pour ne pas changer mes habitudes. Je ne m’attardais que rarement dans le réfectoire à l’heure de pointe : le bruit et la futilité des conversations de mes camarades m’empêchaient souvent d’étudier en paix. Et Hannibal perdait rarement une occasion de venir lire par-dessus mon épaule, ce qui avait le don de m’agacer prodigieusement. Mon aîné faisait peut-être preuve de bonne volonté en s’intéressant à mes passe-temps mais la conversation tournait généralement à l’interrogatoire. Depuis mon arrivée à Poudlard, Han s’était pris d’une passion pour son rôle de grand frère. Enfin, cela masquait surtout tout un besoin irréfrénable de contrôler ma vie sous toutes ses coutures. Quinze minutes avant l’heure, je rangeai soigneusement mes livres dans mon sac avant de prendre le chemin de la salle de classe qui se trouvait au même étage. Je ne fus pas surprise de constater qu’une fois de plus, j’étais la première arrivée. Saluant l’enseignante, je pris place devant mais pas dans la ligne de mire directe du professeur Thorstein. Je ne savais pas encore à quoi m’attendre et même si la disposition de classe laissait entrevoir une phase pratique, je préférais ne pas m’exposer directement. Je posai mon sac à mes pieds et tâtai ma poche : ma baguette était à sa place.

A l’heure exacte, la porte claqua, laissant les retardataires derrière le panneau de bois. Voilà qui ferait réfléchir certains la prochaine fois qu’ils trouveraient opportun de gêner tout le monde en arrivant dix minutes après le début du cours. « Comme ceux qui sont dotés de capacité en lecturrre le savent, un Club de Duel est à prrrésent ouverrrt. Je vous invite à vous y inscrrrirrre. » La remarque cynique m’arracha un sourire. Son accent du nord rappelait assurément celui de ma famille et des pays scandinaves. Quelque chose me disait que j’allais apprécier ce personnage. En voyant l’annonce sur le panneau d’affichage, j’avais un peu hésité à m’inscrire. Mon niveau souffrait d’un manque évident d’expérience et mon duel contre Finn m’avait laissé un souvenir amer. Je n’étais pas sûre d’avoir envie de me ridiculiser devant toute l’école. Et je n’avais aucun moyen de savoir si ma sœur s’était inscrite : pas question de traîner dans les parages si Erin était autorisée à se servir de sa baguette en toute impunité. Tout dépendrait donc de l’impression que me laisserait notre enseignante à la fin de ses deux heures.

« Nous allons voirrr aujourrrd’hui le contrrre-maléfice le plus commun. Quelqu’un sait-il ce dont il s’agit ? » Les rouages de mon cerveau se mirent en marche presque automatiquement. Mentalement, je fis l’inventaire de mes lectures sur le sujet. Nous avions déjà étudié le charme du bouclier avec le Professeur Mandrake, qui avait pris de grandes libertés avec le programme, et même si c’était assurément une bonne parade lors des duels, il ne pouvait s’agir de cela. A ma connaissance, le protego était classifié parmi les enchantements et non comme un contre-maléfice. Uen réponse s’imposait donc. Je levai le doigt, polie. « Finite incantatem est un contrrre-sort classique. Il fonctionne bien contrrre la pluparrrt des maléfices même si parrrfois, la forrrce magique d’un seul sorrrcier ne suffit pas. » Je n’en dis pas plus. Quelque chose me disait que notre nouvelle professeur n’était pas du genre à apprécier les élèves qui se mettaient en valeur en récitant bêtement leur leçon pour faire bonne impression. « Alorrrs qui ? Vous Rrrecrrrue n°1? Ou vous, n°2 ? » Je plissai les yeux, un peu agacée par la façon dont elle s’adressait à nous. Je n’étais peut-être qu’une élève de troisième année mais j’avais un nom, un prénom et j’entendais ne pas être mise sur un pied d’égalité avec tous les autres. Je m’avançais, pas trop certaine de ce que je devais faire. Je prenais le risque d’échouer et de me ridiculiser devant les autres. « Moi. Et je m’appelle Judith Sørrrensen. » A titre d’information. Je sortis ma baguette de saule de ma poche, prête à en découdre s’il le fallait et même si j’avais connu bien des déboires depuis la rentrée. Sa façon d’enseigner avait piqué ma curiosité et j’avais bien l’intention de montrer que je n’étais pas qu’un numéro sans intérêt.

(c) DΛNDELION

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Ainsi, nous avions un nouveau professeur de défense contre les forces du mal. Avec un peu de chance, celle-ci durera un peu. Ou pas, c'était la surprise avec les professeurs, qui s'enchaînaient avec les catastrophes. À croire qu'ils venaient inconsciemment pour se persuader que Poudlard n'était pas une gigantesque école de tarés pour se barrer après avoir appris la leçon pendant que nous, nous restions. Le courage des adultes...

Forcément, dans ma promotion, cela parlait d'elle avec fébrilité. Comment elle serait ? Sympa, sèche ? Jolie, passable ? Douée ou ennuyeuse à mourir ? L'on retrouvait là les préoccupations basiques des adolescents, cela changeait un peu.

Lors de sa présentation à la Grande Salle, je l'avais trouvé froide et sèche, et quelque chose me disait, dans les impressions des autres élèves, que je ne m'étais probablement pas trompé. Avalant une pomme de terre, je soupirai d'avance à l'idée qu'elle soit trop stricte. J'aimais le challenge, pas le sadisme. L'on verrait bien de quel côté elle penchait durant le cours.

Pour le coup, avant le déjeuner, j'avais pris le temps de passer à la bibliothèque pour potasser un peu la défense contre les forces du mal, histoire de ne pas arriver tête vide face à un potentiel monstre sadique – et aussi, parce que je détestais ne pas savoir répondre à une question, mais c'était mon côté intellectuel.

M'essuyant soigneusement la bouche, je pris ensuite mon sac pour aller à l'abattoir – pardon, en cours. Je glissais la lanière de mon sac sur mon épaule, pommeau de ma canne dans la main opposée, et me dirigeai vers la salle de cours. Entrant dans la salle, j'aperçus la professeure aux airs nordiques, ainsi que Judith, qui m'avait précédée de peu. Saluant d'un hochement de tête les deux personnes, j'allai déposer mon sac non loin de Judith, notant au passage la disposition de la salle. Pas de livre sagement lu ici, donc. Cela ne n’embêtait pas vraiment, puisque je lisais en dehors des heures de travail ; les cours étaient un moyen de mettre en pratique la théorie ingurgitée.

Le bruit caractéristique d'une porte qui se verrouille me fit arquer les sourcils. On commençait sur de bonnes bases, dites donc. L'air sévère qu'on lui prêtait s'affinait dans mon esprit et quand je jetai un regard en sa direction, la confirmation fut faite que ses cours n'allaient pas être de tout repos.

« Comme ceux qui sont dotés de capacité en lecturrre le savent, un Club de Duel est à prrrésent ouverrrt. Je vous invite à vous y inscrrrirrre. »

Voilà qui était intéressant. Je n'avais pas fait attention plus que ça aux annonces ces derniers temps, mais l'idée de me battre en duel me plaisait – surtout si je gagnais. Au pire, j'apprendrais de mes échecs. J'étais bien trop fier pour laisser voir mon agacement lorsque je perdais.

A voir ce que donnerait un Club de Duel supervisé par cette prof. Ces deux heures allaient être fatidiques.

Je notai également l'accent, semblable à celui des Sorensen. Est-ce que tous les nordiques donnaient l'impression d'avoir un grain ? Prudent, je gardai cette remarque pour moi-même, d'autant que la professeure reprenait la parole.

« Afin de vous donner une chance supplémentairrre dans la compétition et dans la vie, nous allons voirrr aujourrrd’hui le contrrre-maléfice le plus commun. Quelqu’un sait-il ce dont il s’agit ? »

Dans la compétition et la vie ? Qu'est-ce que c'était que ces âneries ? Cependant, mon esprit me soufflaFinite incantatem après quelques secondes de réflexion. Cette révision expresse avait fait ses fruits. Judith fut cependant plus rapide que moi. En levant le doigt, en plus.

« Finite incantatem est un contrrre-sort classique. Il fonctionne bien contrrre la pluparrrt des maléfices même si parrrfois, la forrrce magique d’un seul sorrrcier ne suffit pas. »

Je tiquai en entendant la professeure nous qualifiait de recrues. Même si j'excellais dans son cours, cela n'allait pas être le grand amour entre nous deux si elle nous traitait de cette façon. Malgré tout, je m'avançai pour compléter la définition de Judith.

« Recrue numéro 2, Aster Courtesy. Finite Incantatem vient du latin « finio », finir, et d' «incantationem », l'art d'ensorceler.

Je retournai parmi les ombres une fois ma définition donnée. L'ironie presque impalpable dans le début de ma tirade m'attirerait peut-être ses foudres, mais tant pis.

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Je me mis en route pour le cours de DFCM avec peu d’entrain. Heureusement, Hilary était avec moi, ce qui était un tant soit peu encourageant. Mais malgré ça, l’idée de revoir la professeure Thorstein ne me réjouissait aucunement. Je regrettais amèrement le départ du professeur Mandrake. Alors que les DCFM était ma matière préférée et ce, depuis le début de ma scolarité, cela risquait de changer avec l’arrivée de la nouvelle enseignante. Il faut dire que depuis son discours de présentation à la Grande Salle, elle n’avait fait que peu d’heureux. Quelle vie avait-elle vécu pour en arriver à ce résultat ? Les yeux dans le vague, les lèvres légèrement crispées, je rentrai rapidement dans la salle de classe suivie de ma meilleure amie. Nous choisîmes des places un peu au centre pour rester les plus éloignées de l’aura plus que malaisante de l’adulte. Et au moins, depuis ces places, nous n’étions pas prêtes de nous faire remarquer. Du moins, je l’espérais. Il ne fallait pas prendre le risque de se faire mal voir dès les premiers cours, surtout pas par ce genre d’individu.

Le cours débuta dès le second retentissement de la sonnerie. Jamais je n’avais prêté l’oreille à une classe aussi calme. On pouvait entendre les mouches voler. Sans bonjour et sans transition, l’enseignante démarra sur un sujet qui nous intéressaient tous : le Club de Duel. Je m’y étais inscrite d’entrée de jeu, impatiente de connaître mon futur adversaire. Au moins, il y avait un point positif dans ce cours. Néanmoins, la professeure dévia rapidement vers le sujet du cours : les contre-maléfices. Alors que je m’afférais à rédiger le titre sur ma feuille de parchemin, Miss Thorstein ne se pria pas pour nous questionner. Je fis en sorte que mes yeux ne croisent à aucun moment son regard déstabilisant. Elle était d’une beauté froide, je dirais même glaciale, et j’avais l’impression que quiconque croisait son regard plus d’une seconde risquait de se transformer en statue de pierre.

Je réfléchis rapidement à un exemple de contre-maléfice lorsque j’aperçus le doigt de Judith se lever. Bien-évidemment, la Serdaigle ne parut pas intimidée et proposa une réponse, toujours aussi sûre d’elle. Au moins, elle avait le mérite de ne pas se laisser impressionner. Surtout lorsqu’elle avait pris le pari de nous faire une démonstration. À ma grande satisfaction, j’observai Aster proposer un complément de réponse avant de « s’auto-désigner » comme recrue n°2. Je ne sus pourquoi, mais cela me fait grandement plaisir de le voir presque défier l’enseignante. D’ailleurs, était-ce bien de l’ironie que je discernai dans sa réponse ? Et puis, qu’est-ce que c’était que cette histoire de recrue ? On n’était pas un régiment dans l’armée moldue, tout de même ! Soupirant de dépit, je pris en note les informations apportées par mes camarades. Aussi, tout en échangeant un clin d’œil discret avec Hilary, je ne cachai pas mon excitation à voir la démonstration de Judith et d’Aster. Pour le moins, le cours ne serait pas entièrement sinistre.

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Finito

Ils avaient changé de prof en Défense Contre les Forces du Mal, et Hilary n’arrivait pas à savoir si elle regrettait le professeur Mandrake ou non. La matière lui inspirait un complexe mélange de crainte et d’admiration. Mandrake lui avait rappelé les maudits forbans, la bassesse même de la piraterie la plus sombre. L’ennemi de tous les ennemis possibles. Celui qui jouait sur deux tableaux, trompant les mauvais et les bons à la fois. Hilly n’y connaissait peut-être rien en Défense Contre les Forces du Mal de manière générale, mais elle s’en sortait assez bien en pratique, dans cette matière. Même si le monde des sorciers lui était encore assez peu familier, il fallait qu’elle reconnaisse que la magie était innée chez elle. Elle réussissait la plupart du temps à lancer ses sorts, quand la peur ne venait pas la contrarier - n’en déplaise à Judith ! C’était bien le seul terrain sur lequel elle pouvait surpasser la Serdaigle. Elle avait peut-être l’intelligence, mais quand il s’agissait de lancer un sort, Hialry avait tout autant de chance qu’elle, et ça lui faisait bien plaisir de voir sa tête quand elle réussissait quelque chose et pas elle. Mais bon… Ils repartaient tous un peu de zéro là, avec la nouvelle prof. Hilly ne savait pas encore si elle allait bien l’aimer. Elle avait le style, ça c’était sûr ! Du peu qu’elle en avait vu, de ce côté-là, elle était le parfait successeur de Mandrake. Elle faisait plus viking que pirate, mais ça restait dans le même ordre d’idée. Et jusqu’à la dernière seconde, Hilly en rêvait encore.

Après le repas du midi, Hilly se rendit en classe accompagnée d’Eliana. Elles n’étaient clairement pas les premières, et elles ne sauraient jamais si elles étaient les dernières ou non. À peine la sonnerie eut-elle retentit que l’adulte ferma la porte. Les tables avaient été écartées et une tension pesée sur l’ensemble de la classe. Hilary s’autorisait à peine à respirer. S’ils commençaient directement par de la pratique, elle, ça lui allait. C’était son occasion de briller ne serait-ce qu’un peu dans cette classe. Parce qu’honnêtement, vu comment parlait la nouvelle professeure, la tête blonde n’était pas sûre de s’en faire une alliée. Elle déglutit en lançant un regard inquiet à sa meilleure amie. Ces nouveaux cours de Défense ne lui disaient rien qui vaille franchement. Si c’était ça, l’ambiance sur un bateau viking, elle préférait nettement rester sur ses mers chaudes des Caraïbes.

La Gryffondor comprit bien vite que l’auteur du message dans le Hall à propos du Club de Duel venait de l’adulte. Mais Hilary avait préféré ne pas s’y inscrire. Cela pourrait être utile, c’est sûr ! mais de son côté, Hilly avait décidé de ne plus faire du mal à quelqu’un. Et un duel pouvait vite déraper. Elle en avait déjà fait un, contre Mackenzie, il y a longtemps. Et cela avait été laborieux. Surtout qu’à l’époque, la rouge & or ne connaissait pas plus de sorts que ça. Et aujourd’hui, elle en connaissait trop pour s’en souvenir de façon immédiate. Non, vraiment, mieux valait qu’elle s’abstienne de son côté. Le cours d’aujourd’hui lui prouvait déjà qu’elle faisait bien. La première question était posée, et la première réponse qui lui venait, c’était le sort protego. Judith répondit bien vite - comme d’habitude - et Hilary put se rendre compte de son erreur rapidement. Elle avait évité la honte de très peu ! Vu comment l’adulte leur parlait, elle avait intérêt à ne pas trop se faire remarquer… Aster possédait beaucoup de courage dans ce sens.

Lorsque l’adulte demanda un volontaire pour faire une démonstration, Hilly était prête à se porter volontaire. Ne serait-ce que pour se montrer digne de son statut de recrue - ou de matelot - et lui donner la chance de monter en grade, mais Judith fut plus rapide qu’elle. Hilary ferait ses preuves plus tard. En attendant, elle ferait équipe avec Eliana pour les prochains exercices en duo. Cela vaudrait mieux comme ça.

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Cours 1 : Contre-maléfice

L’heure était venue. La porte avait claqué et s’était verrouillée, tant pis pour les autres. L’heure, c’était l’heure. Et Aksja n’était pas le genre que l’on interrompait avec un retard. Elle n’était pas du genre non plus à répéter plusieurs fois la même chose. Aussi, elle offrit un hochement de tête aux élèves qui l’avaient saluée en entrant. Elle n’était pas du genre à échanger des formalités et des banalités encore moins. Un geste de tête suffisait amplement pour saluer quelqu’un, inutile en plus d’y mettre des manières et des paroles.

Elle prit la parole pour indiquer que les inscriptions au club de Duel étaient ouvertes, et puis ensuite, elle entra directement dans le vif du sujet. Et avec l’ouverture du bal, une première question pour tester les connaissances, et les capacités de lecture et de mémorisation, des recrues de troisième année. Un doigt se leva, d’un geste de la main, Thorstein autorisa la jeune demoiselle propriétaire de ce doigt à prendre la parole. Au moins une qui savait qui avait immédiatement compris qu’il y avait une discipline stricte à respecter, ici.

Askja leva un sourcil à la réponse de la demoiselle. Pas qu’elle était impressionnée particulièrement, il lui en faudrait bien plus pour cela. Mais elle avait l’accent de chez elle, une nordique, donc. Il ne faisait aucun doute qu’elle devait avoir un lien familial avec les deux qu’elle avait eu lors de son entretien sur l’épouvantard. A voir si elle serait plus brillante que sa famille, l’entretien pour eux n’avait pas été des meilleurs. Un petit hochement de tête à la fin de l’explication de la mini nordique pour valider ses propos.

« Parrrfait. » Avait-elle conclu avant de demander un volontaire pour une démonstration.

Ne sachant pas leur nom, et elle s’en foutait, elle les appela recrue. C’était ce qu’ils étaient, après tout, à ses yeux. Elle ne fut guère étonnée que ce soit la même jeune fille qui se proposa pour venir avec elle montrer le sort du jour. L’audace de la Scandinavie, que voulez-vous. Ce dont fut étonnée la blonde par contre, c’était d’entendre la voix d’un élève qui s’était avancé pour compléter une définition qui, pour l’enseignante, l’était déjà. L’étymologie n’avait là qu’à titre d’information, elle n’avait pas grande importance aux yeux de Thorstein. Elle plongea son regard glacé sur l’élève, les lèvres pincées.

« Et la rrrecrrrue numérrro 2 Courrrtesy n’a-t-elle pas apprrris à lever son doigt pour demander la parrrole ? Elle sait donc lirrre et mémorrriser mais pas appliquer des consignes. »

Elle posa ensuite les yeux sur la demoiselle qui avait levé la main.

« Miss Sorrrensen, venez vous placer à mes côtés pour la démonstrrration. »

En passant, elle remarqua qu’une élève prenait des notes. Une plume et du parchemin à son cours ? D’un coup de baguette, Thorstein écarta le matériel de la jeune recrue (Eliana) de ses mains et se planta devant elle.

« Soyez attentive ! Ce n’est pas des notes sur un bout de parrrchemin qui vous aiderrront en cas de duel. »

Elle prit place près de Judith, pointant sa baguette sur elle.

« Je vais vous lancer un sorrrtilège de chatouillis, Miss Sorrrensen. Et ensuite, je lèverrrai ce maléfice avec le sorrrt que nous allons nous entrrrainer à prrratiquer. Rrregarrrdez bien le mouvement de ma baguette. »

Baguette pointée sur Judith, elle jeta un Rictusempra sur la demoiselle. Elle laissa quelques secondes son maléfice montrer ses effets avant de pointer à nouveau sa baguette sur la jeune fille.

« Finite. »

Et aussitôt, le maléfice prit fin. La blonde se tourna alors sur les autres recrues.

« Je vais vous rrremontrrrer le mouvement, et vous commencerrrez à vous entrrrainer sans un mot. Il s’agit ici d’exécuter le geste plusieurrrs fois de manièrrre précise afin de se familiarrriser avec lui. Je passerrrai corrrrriger vos posturrres si nécessairrre. »

Elle pointa sa baguette en l’air et exécuta le tracé en l’exagérant un peu pour que chacun puisse bien voir.

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« J’espèrrre que chacun de vous est à même de lancer un maléfice, cela serrra nécessairrre pourrr la suite. »

Et elle entreprit de passer auprès de chacun pour vérifier le geste et l’ajuster au besoin.

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Finito

La nouvelle professeure n’avait pas l’air des plus commodes. Portes fermées, économie de salive et regard dédaigneux. Même si son apparence faisait voyager Hilary dans les mers gelées du nord à bord des célèbres drakkars, elle ne pouvait s’empêcher de frissonner face à l’attitude de l’adulte. Sa seule envie, c’était de se faire toute petite pour ne pas se faire remarquer. Et en même temps, la tête blonde voulait se faire bien voir pour qu’elle ne se fasse pas enguirlander plus tard. Ça lui arrivait d’avoir la tête dans les nuages et d’arriver en retard, et on lui avait déjà fait la réflexion en cours, et elle n’en était pas morte. Mais venant de cette prof ? Hilly ne préférait même pas essayer pour savoir si elle ressortirait en un seul morceau de cette salle de classe ou non. Elle ne tenta même pas de bavarder à voix basse avec Eliana. Avec ce silence, non seulement on les entendrait, mais on les achèverait certainement sur place avec un seul regard.

Judith répondit à la première question du cours, et l’adulte n’ajoutera rien de plus après son “parfait”. Sûrement parce qu’il n’y avait rien de plus à dire, mais cela jetait tout de même un froid certain sur la pièce. Hilly avait clairement l’impression que la température avait chuté de quelques degrés, et ce n’était pas un froid agréable. Elle crut que tout le monde allait l’entendre déglutir tellement le silence était pesant et que chaque bruit se répercutait sur les murs pour revenir droit sur eux. Dans une situation pareille, l’accent de Judith lui vrillait encore plus les tympans que d’habitude, alors que celui de la prof lui faisait du bien. Il s’agissait grossièrement du même accent, bien sûr, mais pour Hilary, quand c’était Judith qui parlait, cela lui faisait toujours mal de l’entendre. Alors que celui de son… frère ? Enfin, l’autre Gryffondor qui avait le même accent, et bien, chez lui, ça ne la gênait pas. C’était comme ça. La tête blonde se demandait quand même quel genre de résultat cela donnerait si Judith se mettait à chanter, avec un accent pareil. Dans sa langue natale ? En anglais ? Un chant religieux ou un chant de guerre ? Même si c’était la Serdaigle, Hilary aurait bien voulu l’entendre chanter. Cela faisait trop longtemps qu’elle n’avait pas elle-même chanté d’ailleurs… Poudlard manquait vraiment d’une chorale, mais elle n’avait pas assez confiance en elle pour tenter de la créer elle-même ou poster un message sur le panneau d’affichage.

Son attention fut vite recentrée sur le cours alors que l’adulte recadrée Aster pour une toute petite bévue de rien du tout. La rouge & or aurait aimé lui montrer son soutien, mais elle ne parvenait pas à bouger le moindre muscle. Cette prof lui renvoyait des impressions d’école militaire - ou d’école religieuse - et la moindre incartade était impossible. Il fallait rentrer dans le rang et ne plus bouger, dans ces moments-là. Alors Hilly ne bougeait plus. Hilary écoutait un sermon et ne bougeait plus. C’était étrange, ce retour en arrière qu’elle avait tout d’un coup… Déjà petite, elle avait cette habitude de… de toujours avoir la tête ailleurs… Le bruit du parchemin que l’on froisse rappela Hilary à la réalité alors que le professeur Thorstein rappeler Eliana à l’ordre cette fois-ci - pour trois fois rien, une fois encore. Elle jeta un coup d’oeil encourageant à sa meilleure amie dans le dos de l’adulte qui retournait aux côtés de Judith pour la démonstration.

Le moment drôle du cours fut le sortilège lancé sur Judith pour mettre en situation le contre-maléfice. Hilary n’aurait jamais cru entendre Judith rire ainsi de toute sa vie. Elle ne pensait même pas que la Serdaigle était capable d’une telle chose, de toute manière. Visiblement, elle avait besoin d’un sortilège pour apprendre à rire. Mais l’adulte ne tarda pas à la libérer de l’emprise du maléfice - c’était bien ça les termes, hein ? La formule fut rapide, mais le mouvement de baguette paraissait plus long. La professeure leur demanda, d’ailleurs, de s’entraîner sur ce mouvement avant de passer à la suite, et ce, sans un bruit. Hilly ne pourrait même pas profiter de cet échauffement pour parler un peu avec Eliana. Le reste du cours allait être éprouvant ! Mais elle se mit néanmoins au travail. C’était toujours mieux que de gratter le parchemin pendant deux heures. La tête blonde prit bonne note de ce qu’ils devaient faire. Le mouvement ressemblait un peu à écusson, aussi elle ne se débrouilla pas trop mal pour le reproduire à plusieurs reprises (lancé de dé dans le flood). Restait à voir en pratique réelle ce que cela donnerait.

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Pas commode, la prof. Le bruit caractéristique d'une porte qui se verrouille marquait déjà un tempérament peu patient et peu laxiste. Malgré mon assiduité dans les études, je n'aimais guère ce genre de professeurs, que je trouvais trop stricts et étouffants. Mais il fallait bien faire avec, si l'on voulait avoir son année, n'est-ce pas ?

J'avisai Eliana et Hilary, arrivées à l'heure. Un bref instant, je me demandais comment le caractère de la professeure allait s'amalgamer avec celui d'Hilary. Le pire était à craindre – ma compagne de promotion ne me semblait pas comme quelqu'un pouvant subir une grande pression, ce que cette prof n'allait pas manquer de faire, si mes prédictions étaient correctes.

En tout cas, elle m'avait déjà affiché royalement en quelques mots. Tout ça parce que j'avais oublié de lever le doigt... Bon, peut-être que j'avais fait exprès. J'étais fixé sur son caractère, ainsi. Je détournai le regard – on n’excite pas les tigres – mais n'en pensais pas moins. Je retins un soupir. Si elle me ciblait, les cours allaient être pénibles.

Je regardais avec un brin d'intérêt Judith se placer aux côtés de l'enseignante, manquai de sursauter quand elle se planta cette fois devant... Eliana, qui semblait vouloir prendre des notes. Rien de plus naturel selon moi, mais pas selon la furie que l'on se récoltait. La théorie importait également, en Défense contre les Forces du Mal, selon moi, mais je gardai mon avis avec précaution pour moi-même. Au moins, je n'étais pas le seul à être pris pour cible.

En cas de duel, hein ? Elle y tenait, apparemment. J'ignorais tout d'elle, mais selon moi, cela montrait un tempérament de bagarreuse. Non que j'ai quoi que ce soit contre ça. Juste, que je préférerai que cela ne me tombe pas dessus.

Je la fixai alors qu'elle retournait à Judith et pointait sa baguette sur elle. La mienne, bien rangée dans ma poche, me fit penser que je n'aimerais pas du tout être à la place de Judith. Bon, elle n'avait pas l'intention de la blesser, mais je n'aimais pas son regard froid.

Toute mon attention se focalisa sur les deux protagonistes, ainsi que sur les deux sorts lancés. Rictusempra, puis Finite Incantatem – bien que raccourci en simple Finite.

« Je vais vous rrremontrrrer le mouvement, et vous commencerrrez à vous entrrrainer sans un mot. Il s’agit ici d’exécuter le geste plusieurrrs fois de manièrrre précise afin de se familiarrriser avec lui. Je passerrrai corrrrriger vos posturrres si nécessairrre. »

Cela m'allait parfaitement. J'en profiterais pour essayer de me fondre dans la masse de nouveau. Je me concentrai de nouveau sur le tracé qu'elle dessina. Assez simple en soit. Rien d'insurmontable.

« J’espèrrre que chacun de vous est à même de lancer un maléfice, cela serrra nécessairrre pourrr la suite. »

Ah, forcément. Pour lancer le sortilège, il fallait qu'il y ait maléfice. Avec ma chance, j'allais finir en duo avec Judith, je le sentais venir. Sortant ma baguette, j'appliquai avec soin les consignes, répétant encore et encore le geste pour me familiariser avec.

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Les 3e & Judith

« A vos ordres, chef ! »

J’aimais bien le professeur Thorstein. Certes, elle pouvait paraître peu commode voire carrément peu engageante de l’avis de bien des mes camarades. Fitzpatrick allait d’ailleurs finir traumatisée à voir la tête qu’elle tirait. Mais ce genre de personnage me plaisait. Elle ne tergiversait pas avec des idioties, elle me paraissait être quelqu’un dont les principes ne pouvaient être transigés. Et son accent, je devais bien l’admettre, avait quelque chose de réconfortant. Aster avait été remis à sa place, Eliana et Hilary ne pipaient mot, la théorie n’était pas admise. Un cours fort agréable en quelque sorte. Il ne fallait cependant pas crier victoire trop vite, elle avait encore le temps de commettre un faux pas et de se discréditer à mes yeux. Toutefois, l’espoir renaissait. Poudlard avait peut-être enfin réussir à engager quelqu’un de compétent dont l’objectif était de nous faire progresser réellement. Restait à savoir quand un tel spécimen se présenterait pour enseigner l’art des potions… Mais cela, c’était encore un autre sujet.

Docile, je m’approchais pour la démonstration, conformément à la demande de notre professeure. « Je vais vous lancer un sorrrtilège de chatouillis, Miss Sørrrensen. » Je manquai de grimacer mais me retint. J’aurais préféré subir un maléfice du saucisson plutôt que cela. Le rire n’était pas quelque chose qui m’était familier et je trouvais presque humiliant d’être ainsi exposée devant mes camarades. Je serrai les dents, prête à recevoir le châtiment. Le rictusempra fut sans surprise et mes côtes se soulevèrent dans un geste incontrôlable. Impossible de lutter. Cela était fortement désagréable, presque douloureux. Fort heureusement pour moi, le professeur Thorstein ne crut pas opportun de faire durer le supplice. Il fallait ajouter la concision à ses qualités. « Finite » Ma poitrine cessa son mouvement compulsif et j’inspirais à nouveau normalement. Expérience fort déplaisante.

La démonstration terminée, le cours reprit, toujours sans laisser place à la théorie. Imitant mes camarades, je sortis ma baguette de saule de ma poche. J’espérais qu’elle ne me ferait pas faux bond aujourd’hui, il n’était pas question de me ridiculiser. Imaginant mentalement le tracé qui avait la forme d’une sorte de bouclier, j’entrepris de m’exercer silencieusement. J’avais hâte de passer à la phase pratique mais je me gardais bien de le montrer, on m’avait appris à me comporter dignement.

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Tout en prenant mes notes, mes yeux faisaient des allers-retours entre mon parchemin, le professeur Thorstein et Judith. Avais-je tort de deviner une lueur d’admiration chez la Serdaigle ? Et ce, pour l’enseignante ? Misha avait évoqué une théorie du masochisme dans cette école. Tout compte fait, à voir le regard satisfait de Judith, je ne pouvais que valider cette théorie. Et le pire, c’est qu’à la réponse de la Sørensen, l’adulte n’émit d’autre réponse qu’un « parfait ». L’adjectif sonnait étrangement faux entre les lèvres de l’enseignante. Et d’habitude, on ne le disait pas avec un ton aussi tranchant. Si le professeur Thorstein appréciait l’audace de la Serdaigle, il n’en était rien pour Aster. Ce dernier s’était fait reprendre sur sa façon de prendre la parole. J’en tressaillis. Pourquoi tant de réaction ? Après tout, ce n’était pas bien grave, ce n’était pas comme s’il lui avait coupé la parole ! Frustrée, je pris de nouvelles notes, essayant de m’occuper autrement que de simplement regarder le spectacle déplaisant sous mes yeux. A côté de moi, je sentais une Hilary plus tendue qu’à l’accoutumée. Elle non plus, elle n’était pas à son aise dans ce cours.

Tout à coup, je sursautai violemment lorsque ma plume et mon parchemin s’arrachèrent de mes mains. Alerte, il ne me fallut qu’une fraction de seconde pour comprendre que c’était la manifestation de Miss Thorstein. « Soyez attentive ! Ce n’est pas des notes sur un bout de parrrchemin qui vous aiderrront en cas de duel. » me flagella-t-elle de ses yeux de démons. Oui, c’était purement et simplement les yeux de la Gorgone comme dans l’histoire de Thésée. Je détournai rapidement le regard de ses yeux ; je m’étais assez attirée ses foudres pour la journée. Voire même pour toute la semaine. Ramassant mes affaires, je les glissai dans mon sac avant de prêter pleinement attention à la démonstration. Répondant au regard d’Hilary, je tentai un sourire pour la rassurer, mais ce n’était franchement pas réussi. Je me sentais plus que mal à l’aise désormais. Tout ce que je souhaitais, c’était de sortir de cette salle le plus vite possible. Mon regard croisa brièvement celui d’Aster, l’air de lui dire « Allez, on doit tenir bon, ce n’est pas la mort tout de même ! »

Me faisant aussi discrète que possible, je me contentai d’observer la démonstration du sortilège de chatouillis sur Judith. C’était complètement inédit de voir les traits de cette dernière se tordre de rire. Quelque part, je l’enviais. Ça avait du bon de rire, surtout dans une ambiance aussi oppressante. Une fois le maléfice rompu, l’adulte nous intima à nous exercer sur la maîtrise du Finite. Bien-sûr, ce n’était pas plus utile que de prendre des notes au milieu du cours. Mais puisqu’elle avait raison sur toute la ligne, il était hors de question de faire le moindre commentaire. Dans un silence religieux, nous entreprîmes de nous exercer sur les gestes à l’aide de nos baguettes. Personne ne pipait le moindre mot, contrairement à nos cours précédents. Ils n’avaient pas été parfaits, mais au moins, si on avait quelque chose à dire, on le disait. Ici, on n‘entendait personne, sauf Miss Démon dans son antre mortifère. Tout en m’exerçant machinalement sur les gestes à effectuer, je captais la voix de l’enseignante en boucle dans ma tête. Ou parfois, réellement lorsqu’elle corrigeait les mouvements de certains élèves. J’en étais sûre : la voix de cette femme allait me hanter désormais.

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Cours 1 : Contre-maléfice

Premières questions, premières réponses et premières remontrances pour cette nouvelle classe dont elle s’occupait. Il valait mieux que les règles soient claires et établies directement. Cela éviterait l’anarchie par la suite. Entre les bavards et les inattentifs, il fallait mettre un peu d’ordre. Pas question qu’on perturbe son cours en discutant à tout va, pas question qu’elle ne répète pour des gens qui prenaient des notes et qui n’étaient pas fichu d’observer ce qu’il se tramait devant eux. Comment voulez-vous reproduire un sortilège sans regarder ? Impossible. Les notes, le parchemin, les plumes et les livres, c’étaient pour les devoirs, certainement pas pour un cours pratique.

Après avoir remis les choses à leur place, Thorstein prévient la jeune Serdaigle de ce qu’il va se passer avant de pointer sa baguette sur elle. Il y a quelque chose chez cette jeune demoiselle qui l’intrigue particulièrement, quelque chose qu’elle ne peut pas s’expliquer mais son attitude face aux autres et à son discours lui plait. La démonstration commence, la jeune fille est prise d’un rire incontrôlable que l’enseignante ne fit pas durer, elle n’en voyait aucunement l’intérêt. Le cours était sur la neutralisation d’un maléfice, pas le maléfice en lui-même.

La démonstration doit leur montrer l’attendu du cours, ce que l’enseignante veut les voir acquérir comme compétence lorsque le chapitre sur ce sortilège de défense sera clos. Encore faut il qu’ils le comprennent.

Thorstein les informe de la suite. Une démonstration du mouvement seul cette fois et une information sur l’utilisation future d’un maléfice au choix.

Bras croisés, le dos droit mais une démarche de louve, la scandinave passe auprès de chaque élève pour vérifier la posture ainsi que le mouvement. Rien de compliqué jusque là comme exercice, mais elle veut s’assurer qu’ils prennent son instruction au sérieux ainsi que la réalisation des différentes choses qu’elle leur demandera. Elle ne dit rien, elle observe juste, les scrutant un à un, le regard appuyé, la bouche close. De temps en temps, lorsque la posture était mauvaise ou le geste non précis, elle s’autorisait un petit commentaire aussi tranchant qu’habituellement. Après quelques minutes, elle reprit sa place initiale.

« Mettez vous parrr deux. Vous allez vous entrrrainer à lancer un maléfice surrr votrrre parrrtenairrre et ensuite à rrromprrre ce maléfice avec le sorrrtilège de défense que nous avons vu. La forrrmulation est simple, vous ne pouvez pas vous trrrompez, à moins d'êtrrre complètement incompétent. »

Elle balaya la classe d’un regard.

« Etape 1 : choix du parrrtenairrre. Etape 2 : l’un de vous lance le maléfice de son choix. Etape 3 : cette même perrrsonne rrrompt le maléfice à l’aide d’un Finite. Et puis vous échangez les rrrôles. Vous pouvez vous entrrrainer surrr plusieurrrs parrrtenairrres différrrents. »

De nouveau, bras croisés, elle attendit que les binômes se forment pour passer auprès de chacun observer l’ajout de la formule au geste appris ainsi que la réussite d’un maléfice qu’ils avaient déjà du voir lors de leur cursus ici.

HRP:

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Finito

Hilary n’arrêtait de pas de jeter des regards à Eliana qui lui demandaient s’ils allaient tous mourir pendant ce cours. Parce qu’honnêtement, la tête blonde commençait sérieusement à se poser la question. L’adulte avait beau avoir lancé un simple maléfice qui faisait rigoler, Hilary ne pouvait s’empêcher de frissonner. Ça aurait pu être pire. Bien pire. Et puis même, entendre Judith rire, c’était comme entendre les cloches du paradis avant de sombrer en enfer. Il y avait quelque chose de très mauvais augure là-dedans. Quelque chose de flippant. De terrifiant. Elle n’aimait pas du tout ça. Alors oui, elle cherchait du réconfort dans les yeux d’Eliana, parce que si sa meilleure amie lui disait que ça irait, alors ça irait sûrement. Mais même les sourires qu’elle tentait de lui donner faisaient pâle figure à côté de ceux qu’elles échangeaient d’habitude. Même Aster préférait garder un profil bas. Et même si Hilary l’avait voulu, elle doutait pouvoir rêvasser dans une classe pareille. C’était comme si des ondes lui bloquaient toute possibilité de laisser son esprit vagabonder ailleurs. Il fallait qu’elle soit concentrée, focalisée sur le cours, sur le rire de Judith, sur les actions du professeur, sur la formule magique à apprendre aujourd’hui… La tête blonde n’était franchement pas sûre de faire du bon travail avec une attitude pareille. Si elle n’explosait pas en sanglots en sortant de la salle de classe, ce serait sûrement parce que son âme aurait été aspirée tantôt. Elle n’arrivait pas à voir les choses autrement. Pourtant, elle essayait vraiment de bien faire et de se concentrer sur le style de la prof, en se disant qu’un drakkar l’attendait quelque part, en dehors de Poudlard. Mais rien n’y faisait. Plus que les flammes des villages pillés, elle ressentait la froideur des pays du Nord. Le cours allait être long.

L’adulte leur demanda de refaire le mouvement de baguette avant de vraiment s’exercer, et Hilary s’appliqua à la tâche comme jamais elle ne s’était appliquée auparavant. S’imaginant reproduire un écusson quelconque, la tête blonde tenta de partir vers des contrées imaginaires, mais sans succès. Le silence de plomb lui faisait l’effet de chaîne l’enserrant et les bruits de pas de l’enseignante lui rappelaient un marteau frappant une enclume, justement en train de forger ses fers. Aucune autre bruit à part ça et les rares commentaires de l’adulte sur un mouvement de poignet ou autre. Hilly pensait ne s’en être pas trop mal sortie, mais resterait à voir la pratique qui arriva bien assez vite à son goût. Première étape : trouver un partenaire. Le choix était vite fait, Hilly se mettrait avec Eliana - bien qu’un peu déçue de laisser Aster avec Judith. Heureusement, ils allaient pouvoir changer de partenaire, donc la tête blonde espérait que son supplice avec la Serdaigle ne durerait pas trop longtemps. Mais en attendant, ils fallaient qu’elles s’en sortent, avec Eli. L’échec ne serait pas permis dans cette classe, et Hilary tenait à ressortir avec tous ses membres, ne serait-ce que pour continuer à jouer au Quidditch tranquillement. « Ça… ça te gêne si je commence la première, Eli ? » Hilly craignait de ne plus avoir assez de force après pour réussir quoi que ce soit. La salle lui drainait vraiment toute son énergie, c’était assommant. « J’essaie de faire vite, okay ? » Elle savait bien, elle, la sensation désagréable qu’on pouvait avoir quand un sort nous était jeté dessus. Hilly allait tenter de faire un sort simple, pas trop gênant et vite désenchanter sa meilleure amie. Elle se racla légèrement la gorge et se concentra pour ne pas trembler d’une façon ou d’une autre. C’était clairement pas le moment ! « Bloclang. »

BLOCLANG
pair - Réussite.
impair - Echec…

FINITE
2 & 3 - Réussite.
reste - Echec…

Codage par Libella sur Graphiorum

Le membre 'Hilary Fitzpatrick-Priest' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 2, 1

DFCM

Les 3e & Judith

« A vos ordres, chef ! »

Le regard de notre enseignante était plus acéré qu’un strutoscope. J’avais l’impression d’être scannée sous toute mes coutures, tel un cobaye dans un laboratoire. Tentait-elle d’estimer ce que nous valions ? Probablement. Il s’agissait de notre premier cours et n’importe quel professeur en aurait fait de même. Il y avait cependant quelque chose dans ses façons de faire qui tranchait singulièrement avec ce que nous avions connu jusqu’ici. Cela ne me déstabilisait mais j’imaginais qu’il n’en était pas de même pour chacun de mes camarades. Il fallait cependant espérer que le professeur Thorstein ne nous jugerait pas tous à l’aune des compétences de certains olibrius qui peuplaient cette cohorte. Consciencieuse, je m’évertuai à exécuter le mouvement de la manière la plus exacte possible. Et si j’en jugeais par l’absence de remarque acerbe, ma posture si elle n’était pas excellente n’était au moins pas trop mauvaise. Un calme olympien régnait dans la salle et on aurait pu entendre une mouche voler. Toutefois même les insectes semblaient comprendre qu’il n’était pas dans leur intérêt de troubler le silence. Des conditions idéales pour travailler. Si seulement le bibliothécaire avait pu faire preuve d’une telle autorité…

L’exercice prit fin. Il était temps de passer à la phase pratique. « Mettez vous parrr deux. » Bien entendu. Y’avait-il un professeur qui nous épargnerait un jour les travaux de groupe ? Il fallait croire que non. Comme d’ordinaire, j’allais certainement me retrouver avec Aster ou bien seule contre l’enseignante. J’en avais pris l’habitude. Je m’étais exercée plus souvent contre Mandrake que contre la plupart de mes camarades. Au final, si cela pouvait m’éviter de me retrouver en face de Fitzpatrick et de son air effarouché, ce n’était pas si dramatique. Je jetai un œil autour de moi : le Serpentard restait effectivement seul. Je m’approchai de lui. « Je suppose que nous sommes ensemble. J’imagine que cela ne t’ennuie pas si je tente ma chance en prrremier ? » Il fallait de toute façon que quelqu’un se dévoue. Non loin, Hilary s’était déjà essayée à l’exercice. Sans succès et cette bavarde d’Eliana ne pouvait désormais plus articuler un son. Bon, je n’avais pas intérêt à me ridiculiser moi aussi. Pas aujourd’hui. Pas la peine donc d’aller chercher un maléfice compliqué à réaliser. Le but était de s’entraîner au finite, pas de faire démonstration d’un savoir incroyable. « Immobilus »

Immobilus

PAIR + 3 • Réussite Aster se retrouve immobilisée et dans l'incapacité de bouger. Première étape franchie.
1 & 5 • Echec

Finite

2 & 5 • Réussite.
Le reste • Echec Pour le reste, il me restait encore du chemin à parcourir. Et dire que quelques mois en arrière, dans mon duel contre Finn, j'étais parvenue à exécuter correctement ce sortilège. Serais-je en train de régresser ?

(c) DΛNDELION

Le membre 'Judith V. Sørensen' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 6, 1

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Et dire que j’avais trouvé la professeure Burgess abominable. Je n’avais certainement pas imaginé pire. Et pourtant, voici que devant moi, se dressait un démon qui dépassait mes cauchemars les plus obscurs. Bon, peut-être exagérai-je ? Mais honnêtement, pouvait-on trouver personnage plus odieux ? Le moindre de ses regards et de ses gestes effaçaient toute tentative de parole, ou encore de participation – du moins, ce qui n’était pas le cas de Judith que je n’avais jamais vu être autant dans son élément. Par la suite, j’avais observé avec effarement la Serdaigle tenter de résister à un Rictusempra. S’il elle n’avait jamais ri de sa vie, c’était au moins ça de pris pour ce cours. En revanche, pour le reste, je le laissais volontiers à meilleur preneur. Une fois la démonstration achevée, Miss Thorstein nous « ordonna » de nous mettre en binôme. Sans oublier le langage de type militaire avec les fameuses étapes. Peut-être que des phrases plus longues et tenter d’être aimable lui écorchaient les lèvres ?

D’un commun accord et en silence, Hilary et moi nous mîmes ensembles. Cela faisait partie des avantages d’une amitié solide. Et dans une ambiance aussi lugubre, la voix d’Hilary jura avec le reste. Elle se proposa d’ouvrir le bal. « Bien-sûr que non, fais comme tu le souhaites. » Je reconnus à peine ma propre voix. Avec cette furie dans les parages et ses yeux de glace, mieux valait ne pas se montrer trop heureux ici. « Prend ton temps et bon courage ! » Ma voix paraissait monotone mais mon sourire ne mentait pas : j’espérais de tout cœur voir Hilary réussir. Et c’est ce qui arriva. A moitié. Hilary parvint sans difficulté à exécuter un Bloclang qui me colla littéralement la langue au palais. Je lui souris en guise d’encouragement pour le Finite, mais malheureusement, elle ne réussit pas à défaire le sort. J’attendis un peu avant que le professeur Thorstein ne le fasse. Et maintenant, c’était à moi de jouer.

Je respirai haut et fort pour m’aider à me concentrer. Face à moi, Hilary se tenait en toute confiance. Je choisis méticuleusement le sort que je lui réservais : jamais je ne pourrais me pardonner si je lui faisais le moindre mal. Au moins, avec ce sort, il n’y avait que peu de risques. Sur le point de me lancer, je remarquai du coin de l’œil que Judith n’avait pas réussi son Finite non plus. Néanmoins, son Immobilus avait été parfaitement lancé. Pauvre Aster. Ça ne devait pas être une partie de plaisir pour lui. Me focalisant de nouveau sur ma meilleure amie, je lançai :

« Confundo ! »
2 – 4 – 6 : Le sort est exécuté avec réussite. Bon, Hilary semble désorientée, mais rien de bien méchant.
~~1 – 3 – 5 : Le sort est… raté. Bon, à quoi bon lancer un Finite maintenant ?~~

« Finite ! »
~~2 – 6 : Et le maléfice est rompu. Hilary est redevenue elle-même !~~
1 – 3 – 4 – 5 : Et… rien ne se passe. Il va falloir attendre que la furie annule le sort.

Le membre 'Eliana Bradley' a effectué l'action suivante : Le Hasard

#1 'Le Hasard' : 4

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#2 'Le Hasard' : 5

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Nous nous entraînâmes un certain temps à la réalisation du geste du sortilège Finite. Je m'y appliquai du mieux possible, peu désireux de me faire remonter les bretelles une nouvelle fois. Quelques minutes passèrent ainsi, jusqu'à que l'enseignante se montrât satisfaite.

Cette dernière ne me plaisait guère – bien que je me doutais qu'elle se contreficherait de mon avis. Tranchante, glaciale, j'avais une préférence pour les professeurs plus aimables, même s'ils pouvait baisser le niveau. Mandrake, par exemple, m'avait davantage plu. Mais bon, on faisait bien avec ce qu'on avait, et pour l'instant, c'était cette professeur qui officiait.

Un exercice de groupe, compris-je en l'écoutant. Encore. Évidemment, Hilary étant avec Eliana, je me retrouvai avec Judith. Je n'avais rien en particulier contre elle, disons juste qu'elle vivait dans une famille de pro sang-pur et qu'elle avait la gentillesse d'une manticore. Il n'y avait qu'à espérer que nous réussissions tous deux nos sortilèges et basta. Nul besoin d'échanger quelques mots autres que ceux prononcés à l'intention de notre baguette.

Et effectivement, Judith s'approcha de moi. « Je suppose que nous sommes ensemble. J’imagine que cela ne t’ennuie pas si je tente ma chance en prrremier ? » Je haussai les épaules en réponse dans un geste très familier. Non, cela ne me dérangeait pas. Il fallait bien que quelqu'un commençât. Je remarquai du coin de l’œil l'échec d'Hilary et espéra faire mieux de mon côté.

Je me retournai vers Judith, qui lança son sortilège. Je me retrouvai aussitôt immobilisé, cependant, son contre-sort ne fit pas effet. J'attendis que l'enseignante leva le sortilège pour dresser à mon tour ma baguette. À son image, j'allais me contenter d'un sort simple, mais cette fois appris en première année. Inutile d'essayer de faire des éclats avec cette professeure, je l'avais bien compris.

« Petrificus totalus! »

Petrificus totalus.

Pair + 3 + 5 : réussite. Judith se retrouve pétrifiée. Il fallait maintenant lever le sort.
1 : échec

Finite.

1 + 5 : Réussite.
Le reste : échec. Il fallait maintenant laisser la main à notre professeure qui, je n'en doutais point, ne manquerait pas de nous faire remarquer notre incompétence.

Le membre 'Aster Courtesy' a effectué l'action suivante : Le Hasard

#1 'Le Hasard' : 5

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#2 'Le Hasard' : 6

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