(#) Sujet: Re: Cours n°1 - 4/5/6/7ème année. Jeu 2 Avr 2020 - 14:36
L'épouvantard
ft. DCDM
Je n'aime pas ce qu'il est en train de se passer, pourtant je n'en montre rien, gardant le sourire et prétendant que tout va bien se passer, même si au fond, moi aussi je trouve que ça pue. Mais il faut savoir préserver les apparences et se montrer parfaite dans toutes les occasions. Je ne sais pas trop à quoi m'attendre mais c'est jamais anodin de devoir attendre son tour pour rentrer dans la salle. Il y a forcément une épreuve débile à relever, certainement pour montrer son niveau. Et voyez-vous, c'est bien ça qui me pose problème, montrer mon niveau. Mêlée à mes autres camarades, je peux potentiellement faire illusion et passer entre les mailles du filet. Quand un professeur remarque que j'ai échoué à lancer un sortilège, je prétends que je n'étais pas assez concentrée ou je trouve n'importe quelle excuse pour justifier mon échec, mais là, seule face à la prof, mon évidente nullité à savoir maitriser ma baguette va forcément éclater au grand jour. Oh évidemment, ma baguette coopère parfois, permettant de garder la tête haute, fière de ma prouesse mais au fond de moi, je sais que c'est bien souvent un coup de chance et que ce n'est pas toujours le cas. Les Sorensen sont doués avec la leur et j'avoue que je ressens souvent de la jalousie de les voir si à l'aise avec. Moi je dois m'entraîner dur pour ne pas trop me ridiculiser et la pression que je me mets est tellement intense que bien souvent cela vient cours-circuiter mes efforts. Pourtant, j'espère au fond de moi qu'aujourd'hui, dans cette salle, je réussirais l'épreuve qui m'attend, sans savoir laquelle.
"Tu devrais arrêter de froncer les sourcils, tu vas finir par attraper des rides." Je préfère me concentrer sur ma meilleure amie, plutôt que de penser à ce qui nous attend. Je m'installe tranquillement à ses côtés, m'amusant de sa mauvaise humeur, chassant ainsi la mienne. J'imagine sans mal le responsable de l'orage qui tempête en elle. C'est toujours la même histoire. Ils se disputent constamment, pour tout et son contraire et Erin est de mauvais poil durant tout le long où ils se font la tronche. Et puis l'autre plaie revient toujours en rampant, s'excusant d'être un idiot et Erin lui pardonne. "C’est encore l’autre idiot de d’Archambault qui te mets de cette humeur ?" Le terme idiot est assez soft, entre nous, mais si je commence à l'attaquer, elle va se mettre à le défendre. Je vous le dis, c'est toujours la même comédie. S'il pouvait se jeter du haut de la tour d'Astronomie, ça me ferais des vacances. Elle prétend que ce n'est pas lui, même si elle accepte l'idée que ce soit un idiot profond. Elle parle de l'entretien mais je sais que c'est faux. Que ça l'irrite, ça je peux en convenir, mais jamais au point de le montrer. Non je vous le dis, il y a juste de l'orage sur leur stupide royaume qu'ils pensent avoir créé ensemble. Parfois, rien qu'à les entendre se parler me donne envie de me couper les veines tellement leur mièvrerie me donne la nausée. Il la rend faible, c'est désolant. Mais évidemment, elle prétendra le contraire, préférant se bercer d'illusion en pensant qu'au contraire, c'est lui qui lui donne la force d'avancer. Comme si Erin Sorensen avait besoin d'un abruti fini pour avancer dans la vie, on aura tout entendu.
Mon tour arrive enfin et je me dirige d'un pas assuré vers la salle de cours. Aux yeux de tous, je suis sereine, souriante, presque amusée par tout ça, mais au fond c'est la panique. Quand j'entre dans la pièce, elle est plongée dans l'obscurité. Elle est où l'autre encore ? Je n'ai pas que ça à faire. Avançant d'un pas, je vois enfin deux silhouettes se dresser devant moi, avant d'en voir deux autres en arrière. Je reconnais immédiatement ma grand-mère et le grand-père Sorensen. Qu'est-ce qu'ils font là ? J'avance encore, intriguée et un peu inquiète. Ca ne sent pas bon du tout cette histoire. Derrière eux, je finis par reconnaître Hannibal et le voir me tire un sourire, bien plus amoureux que je ne l'aurai voulu. A ses côtés se tient ma cousine, élégante comme toujours. Je la vois qui est accrochée au bras d'Hannibal, comme une sangsue. Je n'aime pas ça du tout. "Qu'est-ce qu'il se passe ? Qu'est-ce que vous faites tous là ?" Demandais-je en m'adressant à ma grand-mère, foudroyant au passage ma cousine et Hannibal. Si elle le touche encore, je lui arrache les cordes vocales avec mes dents pour m'en faire un pendentif ! Ma grand-mère se racle la gorge avant de me répondre. Selon elle, je ne suis qu'une source de déception, à l'instar de ma mère. Je n'ai fait que des mauvais choix qui n'ont fait qu'entacher notre famille et jamais je ne parviendrais à retrouver ma place, parce que ma place se trouve en bas, avec le bas peuple. Je ne suis pas digne d'être sa petite fille et jamais je n'aurais son soutien. Le grand-père Sorensen reprend la parole avec son accent traînant, m'expliquant qu'il fallait que j'arrête de fréquenter ses petits enfants, que je ne ferais que leur causer leur perte. J'étais interdite de séjour chez eux et Hannibal avait pour ordre de ne plus me fréquenter. Pire encore, il était fiancé à ma cousine et quand ils seraient majeurs, se marieraient, unissant ainsi nos deux familles. Le choc de ces révélations fut difficile à supporter. Je n'arrivais pas à en croire mes oreilles. Comment avais-je pu les décevoir ? Qu'avais-je fait de mal ? Pourquoi me tournaient-ils tous le dos ? Je crois que le pire, c'était d'entendre Hannibal me dire, un peu penaud, qu'il était désolé, sans rien rajouter de plus. Il est désolé ? Est-ce que je donne l'impression d'en avoir quelque chose à secouer qu'il soit désolé ? 1-2 >> Tout est tellement surréaliste que Phoenix commence à douter de ce qu'elle voit. Ce n'est pas possible, elle sait qu'elle n'a rien fait de mal. Lentement, la lumière fait jour dans son esprit et elle comprend. Alors donc c'est ça sa plus grande peur ? L'échec ? Evidemment. Sortant sa baguette, elle lance le sort Riddikulus, qu'elle réussit. Non, elle ne supporte pas l'échec et jamais elle ne laissera cette peur gagner ! Le Reste >> Malgré le fait que tout semble si surréaliste, Phoenix n'arrive pas à réaliser que tout ça est faux. La colère et la frustration ne font que croître en elle. Elle a passé sa vie à essayer de remonter dans les bonnes grâces de sa grand-mère et elle a passé sa scolarité à se lier d'amitié avec les Sorensen et voilà comment elle est remerciée ? On la jette ? Ca jamais. Furieuse, Phoenix sort sa baguette pour lancer un stupefix contre ceux qui tentent de l'évincer
Si ça tombe sur 3 à 6 1-2 >> Sortilège réussit Le Reste >> Echec du stupéfix.
HARLEY-
Dernière édition par Phoenix S. Reyes le Jeu 2 Avr 2020 - 14:37, édité 1 fois
Le Hasard
À SAVOIR Arrivé(e) le : 28/06/2011 Parchemins rédigés : 13696 Points : 37 Crédit : (c) Septimus Veturia
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(#) Sujet: Re: Cours n°1 - 4/5/6/7ème année. Jeu 2 Avr 2020 - 14:36
Le membre 'Phoenix S. Reyes' a effectué l'action suivante : Le Hasard
Un par un. Comme elle l’avait bien stipuler sur le message qu’ils avaient tous reçus. Il n’y avait de toute façon pas de possibilité de venir à plus que un. Mais en soi, le respect d’une consigne simple d’apparence était aussi un apprentissage, elle aurait tout le loisir de faire la différence entre ceux qui savaient aussi bien lire qu’appliquer les consignes, et les autres. Déjà là, la selection naturelle ferait son travail.
Le premier élève entra, ouvrant les hostilités avec lui. Impassible au début, ennuyée profondément sur la fin, Askja l’avait regardé se replier sur lui-même comme un fœtus et se laisser aller à pleurer. Il n’avait même pas cherché à se battre. Il n’avait rien compris de la situation, totalement submergé dès le début. Et bien, ça promettait. D’un geste et d’un sortilège informulé, la professeur avait renvoyé l’épouvantard dans l’armoire et avait ensuite déverouillé la pièce annexe où attendrait tous les participants ayant passés le test. Décevant.
Le suivant eu pour mérite d’identifier correctement la créature. Mais le mâle des jumeaux Brown échoua tout de même son sortilège. Bon, c’était mieux que le précédent, mais ça restait une déception.
Le troisième, Monsieur Mansfield, ne fit que pire que ses prédécesseurs. Incapable de reconnaitre l’épouvantard ou de jeter un sort quelconque, il s’était évanoui. Après avoir enfermé l’épouvantard, la blonde l’avait saisit à deux mains et jeté sur son épaule avant de le déposer sans aucun ménagement dans la pièce annexe. Déjà qu’il fallait le porter, elle n’allait pas en plus l’emmener à l’infirmerie pour si peu. Il se réveillerait bien tout seul.
Le quatrième candidat, ou plutôt, candidate, s’était révélée des plus intéressantes. Si Thorstein avait reconnu la créature du cauchemar de la Serpentard, elle restait intriguée par le lien qu’il pouvait y avoir entre elles. Et bien que la jeune femme avait reconnu la créature, encore une fois, c’était un échec. Décidément, n’avaient-ils rien appris lors des années précédentes ? Tss.
La suivante, la peur d’être oubliée. Si la colère avait dominé la peur, il n’en restait pas moins qu’elle avait également échoué à l’épreuve. Et celui qui entra après elle ne fit guère mieux, puisqu’il n’avait pu reconnaitre la créature à temps. Ce n’est que lorsque Thorstein avait enfermé l’épouvantard et ouvert la porte de sortie que l’éclair de compréhension avait traverser les yeux de Monsieur Lloyd. Too late, try again.
La première bonne surprise était venue de la recrue Williams. D’apparence, la suédoise n’aurait jamais parié sur elle. Et malgré la peur des plus compréhensibles dont l’épouvantard avait pris la forme, elle s’en tira avec brio. Pour la première fois depuis le début des épreuves, un petit sourire en coin étira les lèvres du professeur. Comme quoi, les apparences étaient trompeuses.
Une nouvelle déception avec une Pumpkin qui avait réussi un immobilus inutile pour finalement rater son sortilège sur la créature. Et avec sa sortie, l’entrée d’un nouveau candidat. L’échange se déroula en russe, échange auquel Thorstein ne comprit absolument rien, elle ne su donc pas identifier la peur du jeune homme. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’il y avait un lien de famille, mais rien de plus. Hum. Et si la colère avait pris le dessus sur le jeune homme aussi impulsif qu’elle, elle s’était montrée très attentive sur ses attitudes. La baguette n’avait pas fonctionné, alors il avait utilisé ses poings. Il semblait prêt à tout pour se débarrasser de son interlocuteur. Et finalement, le déclic s’était fait, le sort fut jeté, la créature enfermée. Un second candidat à garder à l’œil. Intéressant.
Encore une déception au prochain arrivage. Décidément, les pleureuses, ça n’était pas son truc à elle. Mais au moins, la larmoyante jeune fille avait saisi qu’il s’agissait d’une créature et non de la réalité. Décevant, encore et encore.
La jumelle Brown fit son apparition. Et bien qu’elle avait mis le temps à comprendre et à agir, l’objectif était parfaitement atteint. Comme quoi, c’est toujours la fille plus forte que le garçon. Rien d’étonnant là-dedans.
Il y eu ensuite quatre échecs consécutifs. D’abord celui de Miss Elsing, suivi de près par celui de Miss Lewis, que Thor avait du remettre sur ses pieds et accompagner dans la pièce annexe en soupirant de mécontentement. Ensuite, un élève avec une peur particulièrement drôle. Il avait l’accent du nord, comme elle, mais il n’avait fait que fuir le coq qui le poursuivait, la menaçant elle d’en référer à la direction. Quel imbécile. Elle avait pris un malin plaisir à le laisser arpenter la pièce poursuivi par la volaille avant de finalement le libérer parce qu’elle n’avait pas que ça à foutre de sa journée. Et enfin, une élève avec une peur particulière, qui, si elle avait compris qu’il ne s’agissait pas de la réalité, n’avait tout de même pas réussi à s’en libérer. Ils étaient beaucoup trop faibles.
Si la candidate suivante était une pleureuse comme Miss Mills, elle avait en revanche le mérite d’avoir réussi son sortilège, ce qui la plaçait largement au-dessus de la moyenne. Le suivant ne fut qu’une déception supplémentaire, lui aussi effrayé par une poule. Décidément, c’était quoi cette phobie ? Bande de trouillards.
Le dernier test à passer était une jeune fille, Miss Reyes, qui, heureusement, termina par une bonne note, une réussite. Thorstein lui ouvrit la porte et se posta dans son embrasure, le regard sévère sur les élèves encore choqués et blêmes de ce qu’ils venaient de vivre.
« Les éprrreuves sont terrrminées. Miss Williams, Sherrrrwin, Brrown et Rrreyes ainsi que Monsieur Brrradforrrd, quinze points chacun pour votrrre perrrforrrmance. Vous serrrez dispensés de devoirrr pour cette fois. » Avait-elle dit en les regardant tous les cinq dans les yeux, les uns après les autres.
« Pourrr ce qui est de Monsieur D’Arrrchambault, Mansfield, Sorrrensen, Carrrterrr et Lloyd. Je n’oserrrai même pas appeler ça une perrrforrrmance tant c’était d’une nullité extrrrême. Vous serrrez inscrrrits dirrrectement au courrrs sur les épouvantarrrds en trrroisième année et vous rrrepasserrrez cette éprrreuve. » Ca n’allait pas leur plaire, mais elle n’en avait rien à foutre. Elle n'était pas la pour leur plaire, de toute façon.
« Pourrr ceux que je n’ai pas cité, vous rrrecevez tous cinq points chacun pourrr avoirrr identifié la crrréaturrre. Et vous aurrrez à me rrrendrrre un devoirrr de trrrente centimètrrres de parrrchemin surrr la façon de neutrrraliser un épouvantarrrd efficacement. »
Elle s’écarta de la porte pour leur laisser un passage.
