Un klaxon retentit dans le silence de la nuit. J'entends quelques voix au dehors. Une dispute éclate, des cris se font entendre, des portes qui claquent, un moteur qui redémarre, puis plus rien. Tout est allé très vite, trop vite à mon goût. Pas de bruit de coups, pas de cris de désespoirs, rien qu'une dispute banale dans une ville qui l'est tout autant à mes yeux. Bienvenue à Londres qu'il disait. Ici, tu vas pouvoir avoir un nouveau départ ! Mais qui a prétendu que j'avais envie d'un nouveau départ ? Pourquoi on ne m'a pas demandé mon avis avant de m'envoyer à l'autre bout du monde chez un type que je ne connais même pas et qui prétend être le frère de mon père ? Ils ont vérifié si c'était bien le cas avant de se débarrasser de moi ? C'est peut-être un gros pervers qui a trouvé l'occasion parfaite d'assouvir ses pulsions malsaines en me kidnappant. Je paris qu'ils s'en foutent royal, tant que je suis loin d'eux, c'est bien tout ce qui compte. Je dérange, je fais tâche, je les encombre. Au fond, je crois que j'aurai préféré mille fois me retrouver dans un orphelinat miteux de Moscou, qu'ici avec ce type. Je n'ai rien à lui dire et je n'ai envie de rien lui devoir. En 14 ans, je ne l'ai jamais vu une seule fois et du jour au lendemain, on se retrouve à devoir cohabiter ensemble comme si de rien était. Bientôt on va me demander de l'appeler Tonton et de lui faire des gros câlins en lui obéissant sagement parce que c'est lui l'adulte responsable et que je suis le gentil petit neveu discipliné. Sauf que je n'ai jamais été un gamin discipliné, que je ne fais jamais de câlin et que ça m'arracherait la gueule de lui montrer ne serait-ce qu'un semblant de gratitude. Alors oui, je suis bien conscient qu'à la base, il n'a rien demandé non plus, mais il faut bien un bouc-émissaire et je le trouve parfait dans ce rôle ! Il va en chier mais je crois qu'il n'a pas encore pleine pris conscience d'à quel point il va regretter d'avoir accepté de devenir mon tuteur légal !

Avant Londres, je vivais à Moscou avec mes parents. On vivait dans un appartement sans prétention en plein coeur de la ville. Je n'ai jamais vraiment su si c'était parce qu'on ne roulait pas forcément sur l'or ou parce qu'ils préféraient ne pas trop attirer l'attention sur eux. J'imagine que c'est un peu des deux. Au fond moi je m'en foutais, je m'étais très bien fait à cette vie, même si vous allez me dire, c'était de toute façon la seule que je connaissais ! Je ne pourrais pas vous dire grand chose sur mon père, il ne parlait pas souvent de lui. Je sais juste qu'il était anglais, qu'il s'est barré de chez lui parce que sa famille n'acceptait pas son mariage avec ma mère. Visiblement elle n'était pas assez bien pour eux, ils n'acceptaient pas de le voir "gâcher sa vie" avec une famille de truands. J'imagine que c'est pour ça que je n'ai jamais entendu parler d'eux. Le jour où mon père c'est barré de chez lui, il a rayé de sa mémoire son passé. La seule personne qu'il m'a cité à quelques reprises, c'était son frère Wayde. Visiblement ils étaient très proches quand ils étaient gamins et je crois qu'à certains moments, il regrettait que ça ne soit plus le cas. Mais mon père n'était pas un grand sentimental, ni un grand nostalgique, ces moments de "faiblesses" étaient assez rares. Quant à ma mère, c'était une belle russe au tempérament de feu. Elle a toujours été très proche de sa famille, du coup j'ai beaucoup plus d'anecdotes de son enfance. Chacun prenant plaisir à évoquer un fait marquant ou amusant au fil des années. Je sais que déjà petite, elle était intrépide et pleine de vie. Je sais qu'elle a volé sa première barre de chocolat quand elle avait 10 ans, je sais qu'elle s'est fait attrapée à 11 ans pour vol à l'étalage. Je sais qu'adolescente, elle avait beaucoup de succès auprès de la gente masculine. Je sais qu'elle a rencontré mon père lors d'un long séjour en Angleterre et que ça a été le coup de foudre. Connaissant mon père, je me demande si ce n'était pas la vie de ma mère qui l'a vraiment fasciné au point de se barrer à l'autre bout du monde pour vivre comme il l'entendait. Il a toujours été accro à l'adrénaline et avait une soif de liberté qu'il avait bien du mal à étancher dans son propre pays. Ce n'est pas que je doute un instant qu'il ne soit pas tombé sous le charme de ma mère, mais est-ce qu'un beau sourire suffit pour tout plaquer ? Pour beaucoup de gens peut-être, mais pour mon père, ça n'aurait pas été un argument suffisant. Mes parents n'ont jamais été de grands romantiques et s'ils sont restés ensemble jusqu'à leur mort c'est uniquement parce que chacun y trouvait son compte. Dans les grandes lignes, l'anglais qui plaque tout pour suivre sa belle slave chez elle pour vivre son histoire d'amour, ça peut faire rêver, je vous l'accorde, mais quand on se penche sur les détails, on constate vite que c'est bien moins reluisant qu'on pourrait le croire. La nature sorcière de mon père a joué une grande part dans leur histoire. Loin d'effrayer ma mère, elle a vu une chance inouïe de pouvoir gagner beaucoup d'argents avec. Evidemment, ça signifier avoir 2 fois plus de flics au cul, moldus et sorciers, mais ça valait la peine de tenter le coup.

La famille de ma mère s'est longtemps méfiée de mon père. Il n'était ni russe, ni vraiment comme eux, difficile de savoir s'il n'allait pas leur faire un enfant dans le dos. Et puis on ne pouvait pas nier que mon père a toujours été un homme très égoïste, certainement prêt à vendre père et mère pour obtenir ce qu'il convoite. Mon arrivée a changé un peu la donne, ça l'a peut-être un peu assagit. Il était devenu père et contre toute attente, il a pris son rôle très au sérieux. Mes parents ont toujours été très présents pour moi, chacun à leur façon. On est loin d'une éducation classique, je vous l'accorde, mais j'aime à croire qu'ils m'ont appris à survivre dans un monde violent et c'est bien tout ce qui compte. Grâce à mon père, je parle couramment anglais, ce qui est plutôt pratique si je dois fuir rapidement mon pays natal ou si, comme c'est le cas, on m'envoie vivre au Royaume Uni chez un mec qui porte soit disant le même nom que moi. Je n'ai jamais été un enfant très docile, il faut bien le reconnaître. Autant je suis capable d'obéir aux ordres des membres de ma famille, autant je deviens tout de suite beaucoup moins conciliant quand il s'agit d'un étranger. Mes professeurs se sont arrachés les cheveux plus d'une fois avec moi. Têtu, il est bien difficile de me faire faire quelque chose si je n'en ai pas envie. Et plus ils s'énervaient et plus ça m'amusait. Rare étaient ceux qui savaient s'y prendre avec moi, mais il y en a bien deux ou trois qui ont réussi à m'amadouer. Comme quoi mon cas n'est pas si désespérait que ça, il faut juste savoir s'y prendre.

Malgré la profession quelque peu particulière de ma famille, j'ai eu, il me semble, une enfance somme toute assez normale, en tout cas pas plus bancale que les gamins de mon quartier. Je pourrais prétendre que ma vie n'était qu'une succession de déménagements, de fuites vers des contrées lointaines, de courses poursuites, de coups de feu ou de perquisitions, mais la vérité c'est que ma famille faisait vraiment en sorte de m'épargner le plus possible. Ils faisaient toujours en sorte de parler de leur prochain coup quand nous n'étions pas dans la pièce avec mes cousins. Ils ne laissaient jamais rien traîner dans les maisons qui avaient un rapport avec leurs activités criminelles. S'ils avaient des rendez-vous d'affaire, ils les faisaient toujours à l'extérieur. Jusqu'à tardivement, je ne savais pas exactement ce que faisais mes parents. Ils ont commencé à vraiment m'en parler quand ils ont estimé que j'étais assez grand pour connaître la vérité et surtout assez grand pour la garder pour moi. Evidemment, on se posait beaucoup de questions entre cousins et cousines, on inventait des histoires extraordinaires pour expliquer autant de secrets et j'imagine que d'une certaine façon, la vérité n'était pas si décevante que je l'avais imaginé. Et autant j'ai appris tardivement l'existence de leurs activités illicites, autant j'ai toujours su que mon père était un sorcier, usant régulièrement de ses pouvoirs à la maison. Et j'ai également toujours su qu'il y avait une chance que je le sois aussi. Et vous dire que j'ai attendu avec une grande impatience qu'ils se manifestent serait un doux euphémisme. Mon impatience a pris fin vers mes 7 ans. Quand je veux quelque chose, je le veux tout de suite, je déteste attendre. Et ce jour là, je me souviens que je voulais absolument manger un des biscuits qui se trouvaient dans une boîte au dessus du frigo. Evidemment, les adultes étaient dans le salon en train d'élaborer un nouveau coup et nous avions interdiction de les déranger. J'ai essayé de monter sur une chaise pour attraper la fameuse boîte mais il me manquait encore quelques bons centimètres pour parvenir à atteindre la boîte. Frustré, j'ai essayé de me tendre au maximum pour l'atteindre, en vain et sans que je comprenne vraiment ce qui s'est passé sur le moment, la boîte a fini comme par magie à arriver jusqu'à moi. Sans vraiment me poser plus de questions, je me suis assis sur la chaise, ouvert la boîte et mangé son contenu. On m'a découvert quelques minutes plus tard avec la boîte et j'imagine que ça a mis la puce à l'oreille de mes parents, sans pour autant qu'ils aient la certitude que la magie y était pour quelque chose. Ce n'est qu'après une ou deux autres manifestations qu'ils ont su que j'étais comme mon père, ce qui a été confirmé quelques années plus tard par la lettre de Durmstrang.

Vous dire que la vie est allée comme sur des roulettes dans cette école serait mentir. J'étais très content d'être un sorcier comme mon père et peut-être un peu fière d'avoir un truc en plus par rapport à mes cousins, mais je n'étais pas prêt à quitter le cocon familial pour partir vers l'inconnu. Vivre avec de parfaits inconnus les trois quarts de l'année et ne voir ma famille que quelques semaines tous les six mois, ça n'a pas été vraiment de mon goût. Qui plus est suivre des règles qui ne me convenaient pas et devoir jouer les enfants sages et disciplinés, très peu pour moi. Alors oui, il faut bien avouer que ma vie à Durmstrang n'a pas été de tout repos et j'ai vraiment eu du mal à me faire à cette nouvelle vie et plus encore à me faire une place là bas. Mais j'ai fini par y arriver, ce n'était peut-être pas la place qu'on attendait pour moi mais c'était définitivement celle qui me convenait le mieux. Elève perturbateur et agitateur, qui passait plus de temps en retenue qu'à étudier. J'étais le cauchemar de mes professeurs et le clown de service pour mes camarades. Certains de mes professeurs n'avaient aucune patience avec moi et on se rendait la vie impossible mutuellement, certains autres avaient fini par comprendre que s'énerver contre moi ne résoudrait pas le problème et n'arrangerait pas les choses. Adaptant à la situation, ils ont réussi avec le temps à m'assagir un peu, à m'amadouer et à me faire m'intéresser à leur discipline. Et contre toute attente, je me suis révélé bien plus doué qu'on aurait pu s'y attendre. J'ai beau être un tir au flanc, je suis capable d'apprendre par moi-même quand le sujet m'intéresse et à faire les efforts nécessaire pour comprendre. J'ai fini par rapidement réaliser que les sortilèges pouvaient être une discipline qui pourrait m'être utile, tout comme la métamorphose. Je sais que je devrais faire plus d'effort avec les potions mais j'avoue que la discipline imposée par la matière me rebute au plus haut point. Mais au final tous les efforts réalisés pour "m'intégrer" dans cette école n'auront servi à rien puisqu'on me transfert dans une nouvelle école, dans un pays étranger...

Peut-être que dans d'autres circonstances, j'aurai pu accepter ce transfert. Un coup qui aurait mal tourné et qui nous aurait forcé à quitter le pays pour un temps, là j'aurai pu l'accepter. Je suis conscient que ce sont des choses qui arrivent et je suis préparé, inconsciemment, à devoir changer de vie du tout au tout pour le bien être de ma famille. Mais je crois que je n'ai jamais été préparé à voir ma famille éclater en mille morceaux. Pourtant mes parents n'ont jamais caché que c'était un métier à risque. Il n'existe pas de plan parfait, il y a forcément un pourcentage d'imprévu et il est parfois bien difficile de pouvoir déterminer à combien il s'élève. Ma mère avait-elle imaginé en préparant son plan qu'elle pourrait y rester ? J'aime à croire que c'était une possibilité envisager, mais bien trop infime pour ne pas se lancer dans l'aventure. Pourtant ils auraient dû y réfléchir à deux fois cette fois-ci parce que les flics ne leur ont laissé aucune chance. Deux morts, un blessé et deux arrestations. Ce 25 juin 2025, je suis devenu orphelin. Quand la nouvelle est tombée, j'ai cru que c'était une mauvaise plaisanterie. J'ai mis du temps à réaliser que ça ne l'était pas, certainement parce que je n'avais aucune envie de faire face à la réalité. Mon monde s'est effondré et durant de longues semaines j'ai vécu dans le brouillard, incapable de m'intéresser à rien. Je ne saurai même pas vous dire ce qu'il s'est passé, parce que rien ne m'intéressait, je m'en foutais de tous. J'ai vaguement compris qu'ils ne savaient pas trop quoi faire de moi. Mon grand-père avait été arrêté, avec un de mes oncles et le reste de ma famille était fichée. J'imagine que sans cet abruti d'anglais, j'aurai certainement fini chez une de mes tantes, mais évidemment il a fallu qu'il existe. Loin des embrouilles de ma famille, ils voyaient l'occasion de m'offrir un nouveau départ et une occasion de me reconstruire plus sainement. Mais m'ont-ils seulement demandé ce que je voulais moi ? Je n'ai jamais eu envie de m'exiler loin des miens et encore moins chez un parfait inconnu. Et pourtant me voilà, coincé chez cet abrutit à devoir obéir à ses règles avant qu'il m'envoie dans une nouvelle école de magie où je vais devoir passer le reste de ma scolarité. La seule chose positive que je vois dans cette histoire c'est que je vais enfin pouvoir voir de mes propres yeux l'école qui a vu grandir mon père et fait devenir l'homme que j'ai connu.

Anastasia T. Bradford : Mère (Décédée). Grande, la taille fine, de long cheveux blond qui cascadaient dans son dos et de beaux yeux bleus qui vous observaient. En toute objectivité, ma mère était une très belle femme. Et c'est certainement à elle que je ressemble le plus physiquement. Simple moldue qui a découvert la magie en rencontrant mon père et qui a vu une occasion parfaite de pouvoir utiliser son don pour voler encore plus rapidement. Femme forte, calculatrice, très peu démonstrative mais qui aurait tué sans sourciller si on avait touché à un cheveux de sa famille. Ma mère était loin d'être une femme parfaite. Avec son tempérament de feu, il valait mieux éviter de la contrarier et elle donnait rarement une deuxième chance à ceux qui la décevait. Fidèle envers sa famille, ils étaient bien les seuls à être capable de la raisonner ou de la faire obéir. Ma mère était une femme qui n'aimait rien laisser au hasard. Elle était capable de travailler de longues semaines ou de longs mois sur un plan jusqu'à ce que ce dernier deviennent, à ses yeux, réalisable.

Howard Bradford : Père (Décédé). D'origine anglaise, il est venu habiter à Moscou après sa rencontre avec ma mère. Certains diront que c'était le coup de foudre, moi je vois cette histoire d'une façon bien moins romantique qu'eux. Je pense sincèrement que mon père a aimé ma mère et que l'inverse était tout aussi vrai, mais s'ils sont restés ensemble aussi longtemps c'est uniquement parce que mon père a pris goût à la vie de ma mère et que ma mère a vu un avantage certain à avoir mon père de son côté. Cela n'a jamais dérangé mon père d'utiliser la magie pour voler, même s'il était conscient que tout le monde ne serait pas du même avis que lui. Grand, le charme anglais, mon père était un homme élégant. Du plus loin que remonte ma mémoire, il a toujours pris grand soin de lui et en le voyant il était bien difficile de rater le fait qu'il était anglais. Joueur, il aimait bien dépenser son argent dans les bars clandestins, au grand dam de ma mère qui faisait en sorte de récupérer un maximum d'argent pour vivre. Là où ma mère était une femme réfléchie, mon père était plutôt impulsif. Quand il avait une idée en tête, il aimait bien la réaliser, sans vraiment prendre la peine de vérifier si son plan était viable ou non. Accro à l'adrénaline, il vivait sa vie à 100 à l'heure. Egoïste et capricieux, il vivait essentiellement pour lui avant de penser aux autres. La donne changeait un peu si j'étais dans l'équation, ce que ma mère a rapidement compris et prenait un malin plaisir à se servir de moi pour obtenir gain de cause.

Wayde T. Bradford : Oncle (Tuteur légal). Un parfait inconnu chez qui on m'a envoyé parce que soit disant il serait le frère de mon père. Alors oui, je ne vais pas nier que mon père a cité une ou deux fois son nom au cours de ma vie et j'ai pu vaguement voir une photo d'eux quand ils étaient gosses, mais ça s'arrête là, qui me dit que c'est réellement lui ? Et pourquoi m'avoir envoyé chez lui ? Sous prétexte que mes oncles sont soupçonnés de tremper dans des vols ou des braquages, ils ne peuvent pas s'occuper de moi ? Soit disant que ça ne serait pas sain pour un gosse de vivre dans ce genre d'environnement. Jusqu'à présent ça n'avait dérangé personne et je m'en sortais très bien, pourquoi ça devrait changer aujourd'hui ? Je ne sais pas ce qu'il en est pour lui mais moi je ne compte pas moisir dans son pays pourri. Quand il en aura marre de jouer les babysitter, il me renverra de lui-même dans mon pays. Il ne me connaît pas, je ne vois pas pourquoi il s'acharne à vouloir jouer son rôle de tuteur légal. Certes, je suis son neveu, mais je pense qu'on peut s'accorder à dire qu'actuellement, ce n'est qu'un simple mot, qu'il n'y a aucun affectif lié derrière. C'est peut-être un type bien au fond, mais je n'aspire absolument pas à le découvrir. Tout ce que je sais de lui c'est que c'était un ancien auror - ce qui part mal pour lui vu comment on m'a toujours appris que ce n'était que de la saloperie - qu'il était marié et que sa femme s'est barré avec sa fille. Pourquoi ? Je l'ignore, mais si c'est pour violence conjugal, peut-être que ça va me donner un avantage contre lui...

Je n'ai pas envie d'y aller. Je n'ai pas envie d'être ici. Je n'ai pas choisi cette vie et ça m'énerve. J'ai l'impression qu'on m'a volé ma liberté le jour où mes parents sont morts, comme si on me punissait d'être encore en vie alors qu'ils n'ont pas eu cette chance. J'en veux actuellement à la terre entière, à commencer par cet homme qui prétend être mon oncle. C'est peut-être le cas, mais uniquement sur le papier, parce que pour moi, il reste juste un parfait inconnu qui porte le même nom que mon père et c'est tout. Je le déteste tellement ce type. Je ne lui ai rien demandé et pourtant il est là, présent dans ma vie alors que je le voudrais absent, à l'écoute alors que j'aimerai qu'il s'en foute, patient alors que je fais tout pour le rendre dingue. Il m'énerve ! Et peut-être qu'au fond, ce qui m'énerve le plus, c'est qu'en le regardant lui, je vois parfois un peu mon père. Peut-être que plus tard, je chérirais ces petites ressemblances, mais pour le moment, elles me révoltent. Mon père est mort, il m'a abandonné, je ne veux pas le retrouver chez cet homme, surtout pas chez lui. J'aurai tellement voulu qu'il refuse de me prendre à sa charge. Après tout, il ne me doit rien, on ne se connaît pas et mon père est mort, personne ne va lui tomber dessus s'il refuse d'être mon tuteur légal. Mais non, monsieur a voulu jouer les bons samaritain en voulant jouer les bonnes âmes et à cause de lui, je me retrouve exilé. Je suis loin de mon pays natal, loin de ma famille et je dois recommencer toute ma vie dans un pays que je ne connais pas et que je n'aspirai pas particulièrement à connaître.

Peut-être que pour certains, repartir à zéro est la meilleure chose qui aurait pu leur arriver, mais définitivement pas moi. J'avais fini par me faire à la vie à Durmstrang. J'aurai largement préféré pouvoir rentrer tous les soirs chez moi mais j'avais fini par prendre mes marques. J'étais loin de m'entendre avec tout le monde, mais j'avais réussi à avoir un petit cercle de potes avec qui je m'éclatais bien. Mais tout ça je peux l'oublier. Avec mon exil, j'ai le droit à une nouvelle école. Joie, bonheur ! Y'a définitivement rien qui va cette année. Pour cette merveilleuse rentrée 2025, je suis orphelin, je vis chez un type que je ne peux pas encadrer, qui m'envoie dans une école à la réputation des plus douteuses, dans un pays où les gens sont tous coincés. C'est clair que c'est la meilleure chose qui aurait pu m'arriver. Merci les gars ! Et le pire dans cette histoire c'est qu'en plus de m'envoyer dans cette école pourrie, j'ai appris qu'il venait avec moi. Si ça c'est pas merveilleux. Reconversion professionnelle, un truc du genre. Comme s'il n'y avait pas assez d'écoles pourries dans ce pays où il aurait pu bosser... NON ! Monsieur veut absolument venir travailler à Poudlard. Ca me rend dingue de savoir que je vais l'avoir sur le dos H24. Je ne vais même pas pouvoir essayer d'oublier l'espace d'un instant que ma vie est un enfer. Génial !

Installé dans un compartiment, j'ai pris le soin de choisir celui où il y avait le plus de monde. Non pas que j'aspire à faire de nouvelles rencontres, c'est uniquement à des fins stratégiques. Au cas où l'autre blaireau aurait dans l'idée de vouloir me coller au train jusqu'au bout, là il ne pourra pas puisqu'il ne restait qu'une seule place et que c'est devenu la mienne. Collé à la vitre, j'observe le paysage en silence, en écoutant vaguement les gens parler autour de moi. Ils me posent quelques questions, que j'ignore royalement. Ils insistent, ça me gonfle, alors je décide que quitte à jouer les relous, on pouvait le faire à plusieurs et je me mets à parler russe. Evidemment, personne ne comprend ce que je raconte, alors ils finissent par laisser tomber. Esquissant un petit sourire en coin, je me cale de nouveau dans mon siège et je reprends la contemplation du paysage. J'ai pas envie d'être ici. Déjà qu'en j'étais chez moi, j'avais déjà vaguement entendu parler de tout ce qui s'était passé à Poudlard. Je ne m'y étais pas réellement intéressé plus que ça, parce que c'était loin et que tant que ça ne me concerne pas, j'avoue que ça me passe au dessus. Mais en arrivant à Londres, j'ai bien été obligé de me pencher un peu plus sur la question, pour savoir où j'allais mettre les pieds. J'ai cru comprendre que leur école avait brûlé, ce qui ne me rassure pas des masses. Où est-ce que je vais atterrir encore ? J'ai cru comprendre qu'ils l'avaient reconstruit mais ont-ils tout terminé ? Certains ont passé visiblement leurs vacances à Poudlard pour prêter main forte. Et j'avoue que j'hallucine d'entendre ça. Ca aurait été mort, j'ai déjà pas envie d'y être durant l'année scolaire, alors durant les vacances, même pas en rêve. Mais bon, ils ont l'air d'être un peu teubé dans le coin, j'imagine que pour eux, c'était l'éclate totale. Où est-ce que je suis tombé bordel ?!

Le voyage était long, on ne va pas se mentir, mais j'ai pu apprendre quelques trucs intéressants. Les autres ont parlé un peu de ce qu'il s'était passé à Poudlard ces derniers temps et ça n'est pas pour me rassurer. J'ai cru comprendre qu'ils n'avaient pas retrouvé celui qui a déclenché le feu, ce qui signifie qu'il y a surement un pyromane parmi nous. C'est clair que pour un nouveau départ plus sain, on est en plein dedans, merci les gars ! Quand on arrive à proximité de la gars, je vois tout le monde s'agiter. Je les observe étonné et l'un d'eux me dit qu'il faut se changer. Il essaye de me le faire comprendre aussi en mime, ne sachant pas comment me faire comprendre les choses. J'ai tellement envie de me foutre de sa gueule, mais je me retiens de rire et je fais semblant de ne rien comprendre, amusé de le voir s'échiner pour rien. Quand ça me saoule, je finis par hocher la tête et on enfile tous nos uniformes. Quand je sors du Poudlard Express, j'ignore qui je suis censé suivre. Un adulte me demande mon nom et me dit de rejoindre les premières années. Je commence un peu à m'inquiéter, l'autre tanche m'avait dit que je pourrais continuer ma scolarité normalement, il n'était pas question de tout reprendre à zéro. Suspicieux, je suis les nains et je monte dans une barque. Un gamin dans une barque à côté de la mienne trouve ça aussi étrange que moi que je sois parmi eux, il commence à me poser des questions et tout ce que je finis par lui dire c'est "Ta gueule !" Mes premiers mots d'anglais à Poudlard. Je finis par l'ignorer et il finit par lâcher l'affaire. Une fois la traversée du lac terminée, on rejoint le château et on attend. J'observe ce qui m'entoure, sentant la colère monter. Si l'autre m'a menti, ça va chier des bulles. Il est hors de question que je recommence tout à zéro juste parce que monsieur a voulu jouer les preux chevaliers. Si c'est ça, j'appelle un de mes oncles pour qu'ils viennent me chercher. J'en ai rien à carrer que ce soit autorisé ou non, je veux rentrer chez moi ! Quitte à ne plus suivre ma scolarité dans une école sorcière. Ce serait dommage mais je suis prêt à ce sacrifice pour retrouver ma vie d'avant !

On finit par nous faire rentrer dans la Grande Salle. J'avais lu un truc sur le fait qu'ils avaient un plafond magique et il faut bien avouer qu'il est plutôt chouette. Mais de là à m'y extasier dessus, y'a encore un pas. On finit par nous arrêter devant un tabouret et un vieux chapeau et croisant les bras, je tire la tronche en fixant mon oncle. S'il m'a menti, je le défonce et je compte bien le lui faire comprendre. Pendant tout le long de la chanson ou des explications, je fixe froidement mon oncle, énervé. Quelques noms défilent avant qu'on ne m'appelle. J'avance d'un pas, je m'installe sur le tabouret et j'attends le verdict de la vieille relique qu'on vient de me poser sur la tête. On ne va pas se mentir, c'est très désagréable de voir que cette chose est capable de sonder notre esprit. Il y voit beaucoup de rébellion, mais une grande fidélité envers les miens. Qu'est-ce que ça peut lui foutre sérieux ? Il réfléchit quelques instants avant de balancer le nom d'une maison. Les gens applaudissent et au vu du volume sonore d'une table en particulier, je comprends que c'est vers celle-ci que je suis censé me diriger. Je ne connais aucune de ces maisons, je sais juste que mon père n'a pas été envoyé dans celle où j'ai atterri. Je m'installe et toujours peu enclin à faire un effort, je croise les bras, pas franchement réjouit de démarrer mon année ici. Bordel, mais qu'est-ce que je fous ici ?

Maintenant que tu es réparti(e), il ne faut pas te reposer sur tes lauriers. Ta vie NYLienne commence à peine et pour la faire démarrer sur de bonnes bases, il te reste encore pas mal de petites choses à faire. Ne t'inquiètes pas, je vais tout te montrer...

Commence par créer ta fiche de liens, ta fiche de RPs, ainsi que boîte aux lettres qui te permettra aussi de gagner des points RPs en écrivant des lettres de plus de 300 mots et ta boite à hiboux express pour les messages plus courts. Peut-être que tu n'en trouveras pas tout de suite l'utilité, mais ça ne saurait tarder... Alors mieux vaut l'avoir fait tout de suite. Et puis, si jamais tu cherches quelqu'un d'important pour le développement de ton personnage, n'hésite pas à créer un poste vacant.

Aussi, je te conseille d'aller lire comment marche le système de points, si ce n'est pas déjà fait. Ce serait bête de ne pas savoir comment rapporter des points à ta maison. D'ailleurs, tu peux jeter un coup d'oeil aux sabliers pour voir où en est la course à la Coupe. Et comme les votes, c'est le bien, Top-Siter rapporte des points !

N'empêche que le meilleur moyen d'obtenir des points reste d'aller en cours. Et oui, nous sommes dans une école et nos chers professeurs vont se faire une joie de t'apprendre tout ce qu'ils savent. Quand tu te seras bien installé(e) dans ton dortoir, attrape tes bouquins et rends toi vite en classe ! Nos professeurs t'attendent, et pour savoir à qui tu as à faire, tu trouveras la liste ici. La liste des sortilèges par année est disponible là.

Il n'y a pas que les points des sabliers qui sont importants ici. Il y a aussi les points défis ! Tu peux aller lire ce sujet pour savoir exactement ce que c'est que les points défis. N'oublie pas de créer ton sujet d'ailleurs, qu'on puisse tous t'en proposer ! Bien sûr, tu peux également savoir combien tu as de points en allant voir la fiche ! Le nombre de point s'initialise automatiquement à 0/0 mais dès que vous avez un point, vous pouvez voir l'évolution de ceux-ci à 1/2000...

Heureusement, il n'y a pas que les cours dans la vie ! Tu vas pouvoir t'entraîner à être une fouine en écoutant les rumeurs qui se baladent dans les couloirs, attraper ton balai pour devenir le plus grand joueur de Quidditch de l'histoire de Poudlard... Enfin, pour être sûr(e) de ne rien louper des activités qui te seront proposées, garde un oeil sur le panneau d'affichage, et sur la Gazette du Sorcier pour être informé(e) de tout ce qui peut bien se passer dans le monde magique.

Le HRP (hors-RP) te donnera également de quoi t'occuper grâce à une partie Flood bien remplie. Tu pourras également faire plaisir aux autres membres en leur offrant des cadeaux. N'oublie pas, à l'occasion, de passer sur la ChatBox, avec un peu de chance, tu tomberas en plein jeu... S'il y a quelque chose que tu ne comprends pas, nous répondrons à toutes tes questions.

Sur ce, je te souhaite beaucoup de plaisir dans cette nouvelle vie qui commence, et plein de merveilleux RPs !