Exemple de RP

Irène, le nez collé à la fenêtre de son wagon du Poudlard Express, regardait défiler le paysage, et contemplait avec émerveillement les hauteurs de château qu’on devinait déjà. Le voyage avait été si long ! Il y a une dizaine de minutes, un préfet était entré dans le compartiment pour demander aux élèves d’enfiler leurs uniformes. L’enfant haïssait déjà qu’on lui donne des ordres, mais celui-ci sonnait comme la libération, comme la fin d’un voyage long et éreintant, l’arrivé imminente à Poudlard, et elle obéit sans discuter –quoiqu’elle lança un regard noir au jeune homme. Outre Irène, trois élèves se trouvaient aussi dans le compartiment. L’un deux, chétif, semblait effrayé, et l’enfant le toisa avec mépris. Elle ne pesait guère se tromper en supposant que comme elle, il allait entrer en première année, et trouvait pitoyables ces sorciers qui craignaient la cérémonie de la Répartition, ou qui du moins ne dissimulaient pas leur appréhension. Car au grand jamais elle-même n’aurait avoué ses peurs, ou plutôt son unique peur : Et si elle n’était pas acceptée dans la noble maison qui avait accueilli tous les membres de sa famille, que ferait-elle ? Sans doute ses parents n’hésiteraient pas à la supprimer de l’arbre généalogique, comme si elle n’était qu’une vulgaire Cracmolle. Elle avala sa salive à cette perspective effrayante, et ne put empêcher une idée pire encore de se former dans son esprit : Si elle était envoyé à Poufsouffle ? Non, cela ne risquait pas d’arriver. Elle avait toutes les qualités requises pour suivre les traces de ses parents et son frère, n’est-ce-pas ? Le sang des Robinson coulait dans ses veines, et c’était déjà beaucoup.

Le train perdit de la vitesse, puis s’arrêta tout à fait. Sans un sourire pour ceux avec qui elle avait partagé le compartiment, Irène sortit, fière de ne pas avoir dressé la parole à un seul des élèves présents dans le train. Elle aurait eu tellement honte de se rendre compte, plus tard, qu’elle avait tenu une conversation avec un Sang-de-Bourbe, ou autre élève qu’il ne fallait mieux pas côtoyer. Plus tard, quand elle aura repérer les sorciers fréquentables, elle ira leur parler ; il lui fallait bien préparer son avenir. Un garçon joufflu passa devant elle, la bouscula. Irène du prendre sur elle pour ne pas le punir de cet affront, la violence n’étant pas un comportement à adopter en public pour une jeune fille de son rang. Et il avait une tête à être envoyé à Poufsouffle, la rouquine n’allait pas se déshonorer pour un moins que rien. Un flot d’élèves descendit du Poudlard Express, et déferla dans la gare de Pré-au-Lard. Tandis que les plus âgés montaient dans des carrioles, les premières années, eux, devaient emprunter un autre chemin, afin, sans doute, d’être conduits dans une pièce où ils devront attendre leur Répartition. Toujours sans parler à personne, toujours la peur au ventre de ne pas honorer son rang, Irène suivit le mouvement, les contours du château se détachant de plus en plus nettement sur le ciel de septembre.

Enfin, après une traversé chaotique d’un grand lac noir sur des barques, ils arrivèrent devant une lourde et solide porte. Le hall était imposant, comme lui avait dit son frère. Certains élèves paraissaient ébahis de voir les sorciers bouger dans leur tableau, d’autres montraient du doigt les grands escaliers, en chuchotant à l’oreille de leur voisin, d’autres encore, blafards, restaient figés devant l’apparition des fantômes. Stupides Moldus, pensa Irène, stupides Moldus qui craignent tout du monde dans lequel ils sont entré en imposteurs. Un rapide coup d’œil blasé à ses camarades plus tard, et Irène se trouvait dans une salle aux dimensions monumentales, face à quatre longues tables aux couleurs des maisons. La cérémonie allait commencer. Un vieux chapeau, décrépi, ouvrit une large fente qui lui servait de bouche, et entama une chanson dont les paroles étaient sans doute destinées à instruire les Sang-de-Bourbes, qui débarquaient à Poudlard sans connaitre quoi que ce soit des maisons. Son père avait toujours dit que Poudlard se déshonorait un peu plus chaque année en les acceptants dans ses rangs, et que bientôt, les fils de Moldus tenteraient de voler la place des vrais sorciers. Ce serait lé décadence du Monde Magique, et l’on pouvait être sur qu’à ce moment là, ceux qui ne voulaient pas avoir honte d’eux-mêmes partiraient dans des pays où l’honneur des sorciers passait encore avant tout.

Le premier élève fut appelé, puis, sitôt réparti, fut remplacer par une toute petite fille, les genoux flageolant. Ainsi, la file des première année diminuait, les tables, elles, se remplissaient, et chaque fois qu’un élève était envoyé dans l’une des quatre maisons, ses camarades saluaient son arrivé d’un tonnerre d’applaudissements. Et enfin : « Robinson, Irène ! ». A l'entente de son nom, la Rouquine s’avança, la tête haute, un air faussement sure d’elle sur son visage, vers le chapeau qui allait décider de son avenir. Elle le posa sur sa tête, et attendit le verdict, la peur au ventre, fixant la table des Serpentard, où était assis son frère, en espérant de tout son âme le rejoindre...

♦ Prénom (ou Pseudo) : Eugénie
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♦ Un tit mot ?: And here's to you, Mrs Robinson ♪♫
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