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[ANNEE 2017-2018] Douce nuit.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Douce nuit. [ANNEE 2017-2018] Douce nuit. - Page 2 EmptySam 2 Juin - 18:31

"Je crois que ce n'est pas le seul. Il y a Jake aussi, si mes sources sont bonnes."

Jake… Ça faisait très longtemps qu’elle ne l’avait pas croisé dans les couloirs celui-là et elle le considérait plus comme un camarade que comme un ami en fin de compte. La dernière fois qu’ils s’étaient adressés la parole, c’était tout simplement parce qu’elle devait lui remettre un devoir qu’il lui avait explicitement demandé de regarder et de corriger parce qu’il n’était pas sûr d’avoir réussi par lui-même à rendre un papier qui vaille la peine d’obtenir une excellente note. La jeune fille s’était bien sûr exécutée, ravie de pouvoir rendre service à un ami. Certes, le travail qu’elle avait eu à accomplir pour fignoler son devoir n’avait pas été astronomique, mais elle s’était attendue à ce qu’ils s’assoient tranquillement tous les deux pour bavarder un peu lorsqu’elle le lui rendrait ou au moins qu’il tente de prendre vaguement de ses nouvelles. Au lieu de ça, elle l’avait découvert en pleine conversation avec Mayfair, qui devait probablement être la seule poufsouffle qu’elle avait envie de balancer du haut de la tour d’astronomie lorsqu’elle croisait son regard et elle était partie sans demander son reste lorsque celle-ci avait cru avoir trouvé en elle son jouet du moment. Bref, elle ne portait pas vraiment le jeune homme dans son cœur pour l’instant, mais elle en voulait déjà à la terre entière alors un peu plus ou un peu moins ne changerait pas grand-chose. De toute façon, depuis cet épisode, Jake n’avait pas cherché à la voir ni même à la recontacter prouvant par ce geste ou plutôt par cet absence de geste qu’il était complétement indifférent à ce que pouvait bien dire ou faire Astride. La poufsouffle s’en était plutôt bien remise en réalité et si Sarah ne lui en avait pas parlé, elle n’aurait probablement pas songé elle-même à aborder le sujet « Jake », il était fort probable qu’elle l’ait d’ailleurs oublié dès le lendemain matin. Durant toute la conversation, elles s’étaient attardée sur des sujets bien plus intéressant et lui n’en valait pas vraiment la peine. C’était probablement un peu vache de sa part de considérer les choses de cette façon, mais elle avait trop l’habitude d’être ignorée par les élèves qui ne la connaissaient pas pour avoir en plus envie de passer aux oubliettes lorsqu’il s’agissait de ses propres amis. Bien sûr, elle ne ferait pas part de cette piètre constatation à Sarah qui en savait déjà assez sur elle pour pouvoir la réduire en miette si l’occasion se présentait ou tout simplement si l’envie lui en prenait.

« Je ne le connais pas vraiment, lui, à part que de temps en temps je lui fais ses devoirs. On dit qu’on est « amis » mais je suis plutôt son scribe personnel et ça me convient très bien. »

Astride n’y avait pas songé avant, mais elle avait bien parlé de Jake comme un ami commun ? Alors là, elle était une fois de plus sur le cul. Sarah avait donc de vrais amis normaux avec lesquels elle pouvait avoir une conversation tout à fait agréable sans jouer la peste en permanence. Jake n’avait beau pas être dans ses bonnes grâces en ce moment, elle n’arrivait tout de même pas à le considérer comme une commère au masculin, ça ne lui ressemblait absolument pas et c’était plus que risible. Imaginer Sarah et Jake ensemble en train d’avoir une sympathique conversation l’était tout au temps d’ailleurs. A moins que la préfète considère comme ses amis toutes les personnes avec lesquelles elle parvenait à passer quelques minutes sans avoir envie de les descendre publiquement ou de leur écraser la tête contre un mur, ce qui ne devait malheureusement pas être le cas d’Astride qui avait probablement une photo sur le mur de sa chambre, sur laquelle elle s’amusait à lancer des fléchettes. Finalement, peut-être s’était-elle trompée de A à Z sur la préfète, elle avait probablement des tonnes de bons amis prêts à l’épauler dans les moments difficiles à avoir des conversations parfaitement normales sans se prendre la tête et sans jouer à la pimbêche en permanence. Après tout, n’était-elle pas en train d’avoir une discussion qu’on pourrait qualifier de normale avec la préfète ? Enfin, pas vraiment, elles étaient toutes les deux en train de pleurer sur leur sort alors qu’elles n’avaient rien en commun et aucune raison d’avoir envie de se soutenir mutuellement. Pourtant, elle n’hésitait ni l’une ni l’autre à confier des secrets auxquels personne n’avait eu accès jusqu’ici. Enfin, dans le cas de Sarah, elle avait raison de lui faire confiance. Astride savait pertinemment que même en haïssant la préfète, elle serait incapable de faire éclater au grand jour ce qu’il s’était passé dans cette pièce aux yeux de tous. Elle avait bien été incapable d’étaler les photos au grand jour finalement alors que Sarah l’avait plutôt bien mérité, elle ne voyait pas pourquoi ça changerait maintenant.

"Dommage qu'il existe encore des Préfets qui font leur travail, n'est-ce pas ?"

Astride ne savait pas vraiment quel but la préfète cherchait à atteindre avec cette remarque, mais une chose était sûre, elle lui déplaisait au plus haut point. D’une part, parce que qu’elle sous-entendait forcément qu’Alexander avait eu tort et par voie de conséquence qu’elle-même avait eu tort, d’autre part parce qu’elle avait l’air de se moquer d’elle, comme si la compassion qu’elle avait pu tenter d’éprouver à un moment donné s’était envolée et qu’elle était à présent disposée à la rabaisser le plus possible. Cette perspective n’avait rien de très enthousiasmant, si Sarah ne s’était pas toujours montrée charmante avec elle depuis le début de leur insomnie, elle avait toujours su assez bien contrôler ses ardeurs et Astride lui en était reconnaissante, mais si l’envie lui prenait de dresser, une fois de plus, son portrait pas très reluisant, la jeune fille n’était pas sûre de réussir à supporter cette énième humiliation. D’accord elle avait fait des erreurs, et en commettrait probablement encore, mais c’était normal puisqu’elle était un être humaine et non pas un petit génie capable de se dépêtrer de toutes sortes de situations. La poufsouffle se trouvait toujours jugée bien sévèrement, mais c’était normal après tout, personne ne s’attendait à ce qu’elle fasse des bêtises parce que ce n’était tout simplement pas dans ses habitudes, elle était la petite fille sage et ne pouvait pas être autre chose même si elle en avait envie. Personne n’avait dû reprocher à Scipion son escapade dans la chambre des secrets, ni même, d’ailleurs son utilisation du polynectar qui avait eu l’air de ne faire ni chaud ni froid à la préfète lorsqu’elle l’avait mentionnée. Pourquoi les autres avaient-ils le droit d’avoir des mauvaises notes et pas elle ? Pourquoi devait-elle sans cesse avoir un comportement irréprochable alors que de petits crétins faisaient exploser des pétards dans l’école ? Elle n’avait malheureusement pas la réponse à cette question et redoutait de l’obtenir un jour. Ses parents lui diraient probablement qu’elle devait être fière d’être ce qu’elle était et d’arrêter de se comparer sans cesse aux autres… Beaucoup plus facile à dire qu’à faire en fin de compte. La poufsouffle n’avait jamais été du genre à envier ses camarades avant cette année, mais aujourd’hui plus que n’importe quel jour, elle aurait aimé se glisser dans la peau d’une autre et profiter pleinement d’une vie sans soucis.

« Je… Il ne l’a pas fait pour le coup, il n’a pas pris la peine de nous écouter. On aurait pu se justifier et il aurait pu comprendre que je n’y étais pour rien. C’est pour ça que je lui en veux. De toute façon, c’est plus facile pour moi de lui en vouloir que de l’apprécier plus que je le voudrais. »

Finalement, elle venait d’avouer que Sarah avait tout à fait raison. Elle ne lui en voulait pas pour la punition qu’il lui avait donnée mais seulement pour ne pas se rendre compte de ses sentiments et de se comporter comme si elle était une gamine ou une parfaite inconnue. Il lui avait reproché ses fréquentations, son manque de discernement et tout un tas de choses qu’elle aurait mieux aimé ignorer. En gros, il la prenait pour une enfant ou une petite sœur à protéger et ça l’exaspérait au plus haut point. Les garçons n’avaient pas une très haute opinion d’elle en général, elle était seulement, le meilleur moyen pour eux d’obtenir de bonnes notes en cours puisqu’elle était la parfaite bonne poire lorsqu’il s’agissait de travailler pour les autres et ne rechignait jamais devant la tâche à accomplir. Astride aurait aimé pour une fois avoir un peu d’attention, et non pas seulement pour ses connaissance. Finalement, son apparence n’avait rien à voir, elle aurait pu avoir les cheveux roses vifs, un piercing dans le nez et deux énormes tatouages sur le corps, elle aurait eu la même réputation, celle d’une bosseuse incapable de faire autre chose que d’avoir la tête plongée dans ses bouquins. Ce qui n’était pas vrai finalement, il lui arrivait aussi de monter sur un balai, même si elle avait envie d’en redescendre presque immédiatement, elle faisait souvent aussi l’effort de passer du temps entre amis en essayant le plus possible de parler des cours, ce qui était assez compliqué en fin de compte, surtout avec Hecate. La serdaigle avait passé ses examens un an avant elle et ses résultats brillants la laissaient imaginer qu’elle pouvait s’avérer d’excellent conseil lorsqu’il s’agissait d’un planning de révision. Enfin, elle aussi avait des examens à passer et sûrement pas envie d’entendre Astride se plaindre qu’elle n’avançait pas et de toute façon ça ne servait à rien qu’elle travaille puisqu’elle n’arriverait à rien. La poufsouffle perdait le peu de confiance qu’elle avait en elle au fur et à mesure que le temps passait, il était probable qu’elle se retrouve devant l’examinateur en ayant oublié jusqu’à son prénom. Enfin, elle n’aurait probablement pas trop de souci à se faire de ce côté-là puisqu’elle n’arriverait déjà pas à ouvrir la porte de la salle. C’était beaucoup de stress pour la jeune fille et c’était forcément ce qui la poussait à pleurer autant, en ce moment.

"Il partira. Il doit partir. Il le faut. Je veux pas qu'il reste un an de plus...Il a pas le droit de me laisser là. Il a toujours été la personne la plus importante de ma vie, même quand je le détestais. Je deviendrai quoi sans lui ? J'veux pas qu'il parte..."

La jeune fille ne put empêcher un sourire de s’étirer sur ses lèvres. Pas le genre de sourire moqueur auquel Sarah avait pu s’attendre, c’était plus… De la compassion ? Elle n’avait aucune envie de jouer les Sarah justement, elle voulait simplement avoir l’air de se comporter comme une amie même si s’était compliqué de le faire lorsque la personne en face de vous se trouvait être une ignoble petite peste. Astride ne comprenait pas tout à fait ce qu’elle vivait, mais elle réalisait au moins que ce devait être particulièrement difficile. Il avait étés on ennemi juré à en croire les rumeurs et maintenant elle en était tombée amoureuse. Normal, qu’elle ait du mal, voire beaucoup de mal à faire face à la situation. Tout devait être assez embrouillé dans sa tête ou tout du moins assez pour qu’elle veuille à la fois garder le jeune homme auprès de lui et le voir disparaitre à tout jamais. Il était évident que la dernière solution était la plus simple, et s’était celle qu’elle avait choisi pour Alexander. Enfin, il avait choisi cette solution pour elle puisqu’il partirait l’an prochain quoi qu’il arrive et ne resterait sûrement pas un an de plus parce qu’elle lui aurait fait les yeux doux et le lui aurait demandé. Pour ce qui était de Scipion, il était moins sûr qu’il parvienne à obtenir ses examens de fin d’année, il n’avait probablement pas encore appris à compter sur ses doigts, ça promettait d’être un sacré fiasco lorsqu’il s’agirait de réussir une potion ou un sortilège à la perfection. Après, il y avait aussi des chances qu’elle se trompe, Astride n’avait pas la prétention de tout savoir sur tout mieux que tout le monde et beaucoup de choses parvenaient encore à la surprendre comme l’amitié entre Elliott et Sarah par exemple. Seulement, la préfète ne semblait pas avoir envisagé l’hypothèse qu’il puisse rester ou partir, et son seul échappatoire semblait être fondée sur un éventuel départ. Il était donc de son devoir d’amie d’un soir de la mettre en garde. Sa remarque avait eu l’air de faire mouche, déstabilisant Sarah plus qu’elle ne l’aurait imaginé. Bien malgré elle, Astride était tout de même heureuse de constater qu’elle n’était pas la seule à se retrouver complétement pommée, la préfète n’en menait pas beaucoup plus larges et sur leur nombre de points communs était totalement restreint, elles pouvaient tout de même ajouter à cette courte liste celui de ne pas être doué pour ce qui était des relations amoureuses.

« Je crois que scientifiquement parlant, il ne lui serait pas tout à fait possible de se dédoubler. Tu n’aurais pas un penchant vers l’une des deux possibilités ? Est-ce qu’il te manquera s’il part ? Probablement au début mais tu t’y feras, on s’habitue à tout. Seulement s’il ne part pas et que tu es sûre de ne rien pouvoir construire avec lui, c’est à refouler tes sentiments qu’il faudra t’habituer, non ? »

Astride était probablement le pire psychologue que la terre ait jamais porté mais elle faisait des efforts colossaux pour se montrer amicale et compréhensive. Cette discussion était assez inutile en fin de compte puisque l’avis de la poufsouffle ne devait pas vraiment avoir d’importance aux yeux de la préfète, mais qu’importe, au mois, elle aurait essayé.

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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] Douce nuit. [ANNEE 2017-2018] Douce nuit. - Page 2 EmptyMar 5 Juin - 11:34

« Je ne le connais pas vraiment, lui, à part que de temps en temps je lui fais ses devoirs. On dit qu’on est « amis » mais je suis plutôt son scribe personnel et ça me convient très bien. »

Sarah se contenta de hausser les épaules. Chacun pouvait voir une amitié là où il le voulait et si Astride considérait ses exploitants comme des amis, pourquoi pas. Elle-même avait bien été capable de voir en Scarlett les traits de la meilleure amie idéale. C'était très certainement la pire bêtise de sa vie. Celle qui l'avait détruite d'un bout à l'autre, ne lui laissant plus que des ruines à fouler tant bien que mal. Et pour toute amie voilà qu'elle se trouvait contrainte de se tourner vers les pires boulets que sa maison eut compté un jour, s'accrochant comme elle le pouvait à cette fille qu'elle avait toujours détesté et qui, semblait-il, avait fini par la détester en retour. Londubat s'était bien planté ! L'amitié était la chose à plus importante de ces dernières années au château. Balivernes. Qu'il reste à planter des fleurs au lieu de donner à ses élèves des conseils qui les menaient à leur propre perte. Bien sûr, elle ne s'était pas attachée à la Gryffondor sur sa simple recommandation, bien loin de là, mais leur discussion n'avait cessé de la tourmenter jusqu'à ce qu'elle se décide enfin à reconnaître qu'elle était finalement autre chose qu'un animal de compagnie. Elle avait passé six années entière sans la moindre trace de sentiments, s'en était sortie à merveilles et voilà qu'il lui fallait tout apprendre à gérer d'un coup d'un seul et en priorité avec les mauvais côtés, elle n'était pas certaine que ce soit très juste... Ce n'était qu'un nid à ennuis dans lequel elle ne retomberait certainement pas deux fois. Elle se contenterait d'être une peste, cette fille détestable et hautaine que tout le monde connaissait et ça irait très bien ainsi.

"Après tout, pourquoi pas."

Sa voix s'était faite détachée. Oui, elle s'en fichait mais elle ne prenait même plus la peine de s'en cacher. Cette conversation n'avait que trop longtemps duré, il était temps de mettre les voiles, d'aller se coucher. De toute façon, ça n'avait eu d'autres résultats que de l'enfoncer davantage, comme si elle n'était pas assez grande pour le faire toute seule. C'était un fait, elle aurait dû s'abstenir d'ouvrir la bouche, laisser Whitby faire sa vie et l'ignorer royalement. Maintenant, elle en savait tout autant que Scarlett, plus encore que Scipion et elle n'avait plus qu'à attendre qu'ils se liguent contre elle pour la faire choir pour de bon. N'était-ce pas là l'une des premières phrases de leur conversation ? Ce n'était probablement pas innocent. Il ne fallait pas avoir fait des études supérieures pour savoir qu'il y avait nombre d'élèves dans ce château qui souhaitaient avoir sa peau... Astride en faisait certainement partie, tout comme les deux autres d'ailleurs. Ce n'était pas la première fois qu'elle le remarquait, ça ne serait certainement pas la dernière non plus, mais c'était un peu plus désagréable à chaque fois. Plus elle se rendait compte qu'elle était finalement humaine, moins elle avait envie de s'enfoncer dans cette vie-là, aussi sentimentale qu'inutile. Pourquoi faire puisqu'il n'y avait finalement personne avec qui en profiter ? Les gens n'étaient encore et toujours que des microbes grouillants dont il fallait se débarrasser au plus vite. Peut-être aurait-elle dû y repenser avant de se lancer corps et âme dans ces confessions nocturnes ? Avant de se livrer toute entière aux pires châtiments qui pouvaient l'attendre ? Au moins, ce qui se saurait ne se saurait que d'elle, c'était toujours une bonne chose. Il n'y aurait personne pour la descendre et la trahir comme ça avait pu être le cas la dernière fois.

Je… Il ne l’a pas fait pour le coup, il n’a pas pris la peine de nous écouter. On aurait pu se justifier et il aurait pu comprendre que je n’y étais pour rien. C’est pour ça que je lui en veux. De toute façon, c’est plus facile pour moi de lui en vouloir que de l’apprécier plus que je le voudrais. »

La blonde ne put s'empêcher de sourire discrètement. Oui, c'était plus facile de lui en vouloir c'était certain et elle ne pouvait qu'être mieux placée pour la comprendre. C'était tellement plus simple lorsqu'elle le détestait, quand elle se contentait de lui faire vivre un enfer, quand il n'y avait entre eux que cette guerre sans fin qu'ils se livraient depuis des années... Qu'y avait-il d'autre de toute façon ? Il la détestait toujours et préparait sans le moindre doute un énième coup bas dont elle ne voulait rien savoir. Rien ne changerait jamais, et au fond, c'était certainement mieux comme ça. Astride n'était pas vraiment à plaindre au final, Alexander n'avait fait que son travail, peut-être pas de la meilleure des manières mais qui pouvait l'en blâmer alors qu'il était tombé sur les deux pires crétins possibles ? Il n'avait pas dû avoir grande envie de s'éterniser, ni même d'écouter des excuses vaseuses qui avaient pour leur but de les disculper alors qu'ils avaient été pris en flagrant-délit. C'était normal. Et si elle lui en voulait suffisamment pour le rayer de sa vie juste à cause de ça, alors c'était certainement mieux pour elle qu'il ne soit rien d'autre qu'un garçon mignon dans sa vie.

"Tu t'en remettras."

Elle n'avait de toute façon pas franchement le choix. Le Serdaigle quitterait l'école et l'histoire s'arrêterait là. La Préfète aurait d'ailleurs pu se contenter de cette hypothèse-là pour son propre problème si seulement sa camarade n'avait pas eu dans l'idée d'aggraver le situation. Elle peinait à admettre qu'il puisse s'en aller à la fin de l'année et voilà qu'elle devait reconnaître maintenant qu'il pouvait rester un an de plus. Elle ne savait vraiment pas ce qu'elle préférait... Ni même s'il y avait réellement quelque chose de préférable. Si elle ne regrettait pas ces six années passées à lui faire une place bien trop grande dans sa vie, elle ne pouvait que constater tristement qu'elle aurait été épargnée si seulement elle avait gardé ses distances. Rentrer dans son "armée" ressemblait, pour l'heure, à la pire bêtise qu'il lui eut été donné de faire un jour... Au fond, elle n'en pensait rien. Elle avait pris ses marques dans le château en accomplissant pour lui tous les méfaits qu'il lui demandait, enchaînant sagement les retenues sans broncher. Ca avait été un temps délicieux qu'elle regrettait, parfois, d'avoir écourté. Mais ces regrets ne duraient jamais longtemps.

« Je crois que scientifiquement parlant, il ne lui serait pas tout à fait possible de se dédoubler. Tu n’aurais pas un penchant vers l’une des deux possibilités ? Est-ce qu’il te manquera s’il part ? Probablement au début mais tu t’y feras, on s’habitue à tout. Seulement s’il ne part pas et que tu es sûre de ne rien pouvoir construire avec lui, c’est à refouler tes sentiments qu’il faudra t’habituer, non ? »

La Poufsouffle resta silencieuse un moment, fixant Astride et le sourire qui était né sur ses lèvres. Non, ça avait été trop loin, beaucoup trop loin. Il était temps de mettre les voiles, et vite ! Elle se leva d'un bond, attrapant sa couette au passage, avant de rester là, plantée devant la cinquième année sans vraiment savoir quelle réaction adopter. Elles se détestaient. Inutile de jouer les amies hypocrites plus longtemps...

"Cette conversation n'a aucun sens. Je vais me coucher." lâcha t-elle pour toute explication. "Bonne nuit."

Elle n'attendit pas la moindre réponse et disparut dans les couloirs qui menaient au dortoir, espérant silencieusement que rien de ce qu'elle avait pu dire ne sortirait de cette pièce...
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