12 juin 2017

“Cecilia, Isor, descendez, il y a une lettre de maman ! “ Isor lâcha son balai et courut vers la maison en clamant “J’arriverai la première. “

Cécilia sourit, un mélange d’exaspération et d’attendrissement se teinta sur son visage. Sa sœur était de deux ans son aînée et pourtant, elle souhaitait être au cœur de l’attention permanente, comme si elle avait quelque chose à prouver à son entourage. La petite fille finit par lui emboîter le pas et se dirigea vers la vieille maison victorienne dans laquelle elles avaient grandi.

Jane les attendait sur le perron. Cette fois, elle avait préparé des grenouilles et une purée de pommes de terre qui sentaient divinement bon. Elle agitait un parchemin dans tous les sens avec un air amusé. Les deux sœurs accoururent impatientes. Jane les fit rentrer et asseoir sur le canapé. Les brosses, les éponges et les casseroles s’agitaient dans l’évier et la mousse s’envolait timidement vers le plafond. La maison sentait bon la lavande et l’herbe coupée. Isor attrapa un scone sur la table basse l’œil brillant ; elle avait de longs cheveux bruns et bouclés et des yeux noisette. Elles ne se ressemblaient pas. Cécilia arborait des yeux bleus-gris, ses cheveux étaient fins, lisses et roux et elle avait un corps longiligne. Jane tapota son tablier avant de s’asseoir sur le tabouret en face des petites. Elle déplia le parchemin et commença à lire :

Mes chéries,
J’espère que je ne vous manque pas trop, ne vous inquiétez pas, je rentre le mois prochain. L’Espagne vous plairait beaucoup et surtout, le superbe Boutefeu qui vient de naître dont nous nous occupons ici. Nous l’avons appelé Isilia (je vous laisse découvrir pourquoi…). Je vous ai mis une photo avec la lettre. Vous me manquez énormément, j’ai hâte de rentrer et de vous couvrir de cadeaux. En attendant, soyez sages, écoutez bien Jane et Papa et essayez de ne pas les rendre trop fous !
Des baisers pleins de tendresse,
Maman.

Jane tendit ladite photo aux filles qui s’empressèrent de se jeter dessus. Une magnifique créature aux reflets amarante et or enflammait l’herbe séchée d’un champ en friche. Cécilia ouvrit de grands yeux émerveillés. Elle était fière de sa mère et lui vouait une admiration sans limite, elle était courageuse, forte, et son ambition aurait fait pâlir une tripoté de Détraqueurs, c’était sûr.

Un bruit mat se fit entendre et Isor lâcha la photo pour courir vers le jardin, Papa venait d’arriver. Elle lui sauta au cou sous les yeux attendris de Jane et la moue dubitative de Cécilia. Celle-ci adorait sa sœur mais parfois, on peut le dire, elle lui tapait sur le système. Le prototype parfait de la fille populaire et aimée qui possède ce don particulier de capter les regards, juste en se contentant d’être. George Hopkins sourit bienveillant en couvrant sa fille de baisers, il tourna la tête vers sa cadette en ouvrant les bras, attendant son dû. Le visage de la concernée s’éclaira et, la photographie du Boutefeu serrée contre son cœur, elle se blottit contre le torse de son père.


14 février 2020

“Sissy, veux-tu bien arrêter tes bêtises, j’essaie de t’apprendre des choses. Comment comptes-tu être la meilleure quand ce sera ton tour d’aller à Poudlard si tu ne cesses de perturber mes leçons ! “

George Hopkins était agacé et se grattait fortement l’arrière de la tête. Cécilia, amusée, baissa la plume qu’elle avait utiliser pour le chatouiller lorsqu’il s’était tourné vers le tableau. Il lui donnait des cours d’Histoire de la magie en prévention de son entrée à Poudlard seulement voilà : de toutes les matières du monde (et elle excellait à peu près partout), c’était celle qu’elle détestait le plus. Elle leva une mine déconfite vers lui avec un soupçon de souffrance. Son visage se dérida et il ne put s’empêcher de rire.

Depuis le départ d’Isor à Poudlard, Cécilia avait son père pour elle toute seule et elle en profitait autant qu’elle le pouvait. Avec sa sœur absente, toute l’attention était dirigée sur elle sans qu’elle n’ait besoin de faire d’efforts, et on ne pouvait pas dire que c’était désagréable. Ajouté à cela, les deux sœurs avaient reçu il y a quelques mois une lettre de leur mère, leur annonçant qu’elle partait en mission pour quatre ans et qu’elle risquait de ne pas pouvoir revenir étant donné son importance sur le terrain : ils avaient apparemment découvert une nouvelle espèce de dragons qu’ils se devaient d’étudier. Cécilia l’avait vu pour la dernière fois à Noël et, même si elle admirait beaucoup sa mère et encourageait plus que tout sa profession, elle trouvait le temps un peu long et souffrait d’un manque qu’elle ne pouvait décrire. Elles correspondaient régulièrement toutes les deux, ça lui donnait l’impression qu’elle était toujours auprès d’elle. Son père avait un dispositif à son travail qu’elle ne comprenait pas mais qui lui permettait de réduire les délais d’envoi et de réception. Ainsi, chaque lundi, Cécilia déposait ses lettres dans le cartable de son père avant qu’il parte travailler.

Jane était toujours là et s’occupait à merveille d’elle, même si elle n’en avait plus trop besoin. Elle était grande maintenant. Elle était “grande et autonome“ comme lui rappelait fièrement son père.


21 juillet 2022

“Joyeux Anniversaire ! “

Isor, Jane et son père la regardait en souriant et en tapant des mains. Cécilia venait de souffler ses 13 bougies, satisfaite. Sa sœur lui avait offert un capteur de dissimulation et une boîte de Choco-Grenouille, en souvenir de leur enfance, Jane avait déniché un nouveau balai qu’elle avait hâte d’essayer et George Hopkins avait laissé durer le suspense. Il ne restait plus que son cadeau. Alors, avec un air malicieux, il déclara :

“Tu devrais jeter un œil dans le placard de ma chambre…“

Intriguée, Cécilia monta rapidement les escaliers, suivie de près par sa sœur et son père. Elle poussa la porte de la chambre et fut saisi par l’odeur familière de lavande et de printemps qui lui fit fermer les yeux pour apprécier l’instant. La jeune rousse s’approcha du placard et l’ouvrit sous les yeux mutins de sa famille. Des pulls, des chemises et des pantalons étaient soigneusement pliés et une boîte en fer blanc était dissimulé derrière une pile de vêtements. Cécilia, sur la pointe des pieds tenta de l’attraper mais perdit l’équilibre et un bruit mat se fit entendre. Des ceintures et des pantalons étaient tombés par terre et le visage de George Hopkins pâlit. La jeune fille baissa les yeux et l’incompréhension se teinta sur son visage : elles étaient toutes là, toutes les lettres qu’elle avait envoyé à sa mère, ou du moins, celles que son père aurait dû envoyer. Alors, la certitude qui avait subtilement grandi en elle ces dernières années refit surface, comme une claque, si forte qu’elle en eut le souffle coupé.

“Elle ne reviendra pas. “

Les mots étaient sortis de sa bouche comme s’ils appartenaient à quelqu’un d’autre. Le visage d’Isor avait pris une teinte verdâtre et celui de son père était presque translucide : ses yeux criaient à l’aide et, en s’asseyant lentement sur le lit, il regarda ses deux filles avant de fondre en larme.

- George Hopkins : Son père. Elle a pour lui un amour sans limite. Il les a élevées, elle est sa sœur, presque seul. Elle aime penser qu’en vieillissant, il deviendra une espèce de grand sage qui guidera et conseillera ses potentiels petits-enfants. Il lui a appris comment être forte, comment faire face à la vie, à ses joies, ses peines et ses caprices.

- Isor Hopkins : Sa sœur. Avec elle, c’est je t’aime moi non plus, elles sont tellement différentes. Si différentes que l’une complète l’autre à la perfection. Le lien qui les unit est fait d’amour, d’agacement, de protection et parfois un peu de haine. Et même si elles ne se ressemblent pas, la même étrange force ne cesse de les rassembler.

- Jane Derrington : Sa nourrice. Plus présente que sa propre mère, Cecilia ne tarda pas à la considérer comme tel. Disons qu’elle avait de l’amour à revendre que sa génitrice, dans toute sa splendeur et son ambition, n’avait pas eu. La jeune fille sent encore l’odeur des plats qu’elle leur préparait.

- Alice Hopkins : Mère disparue. Cecilia avait beaucoup d’admiration pour elle, pour son ambition et sa force. Depuis sa disparition, elle s’est fait promettre de ne dépendre de personne et de faire tout ce qui est en son pouvoir pour exceller.

Isor bousculait gentiment Cecilia pour qu’elle passe le mur de la voie 9 ¾, et celle-ci semblait plutôt réticente ; Salem, son chaton tout blanc hurlait à la mort, complètement paniqué. Finalement, la jeune fille se décida et, fermant les yeux, courut droit devant. George Hopkins ferma la marche et le bruit du train à vapeur retentit. Il était là et, pour la première fois, Cécilia allait monter dedans. Emerveillée, elle regarda monter les nuages de vapeur vers le ciel et s’étaler mollement dans les airs.
L’excitation était montante sa nouvelle baguette faisait saillie à travers l’étoffe de son manteau. Elle allait pouvoir faire ses preuves, montrer qui elle était et ça, c’était la meilleure sensation qui fut. Son père la prit dans ses bras et déposa un baiser sur son front en lui chuchotant des encouragements dans une dernière étreinte. Isor lui attrapa la main pour la tirer dans le train. Un dernier signe de la main et le train démarra.

Tout le monde se bousculait pour essayer d’apercevoir le légendaire Choixpeau. Cécilia se tenait en retrait, elle avait beaucoup de mal avec les foules. Elle scrutait les autres élèves à la recherche d’une tête amie. Sa sœur lui faisait de petits signes depuis la table de sa maison. La jeune rousse souhaitait secrètement être dans une maison différente. Elle voulait que le Choixpeau lui prouve qu’elle était unique, ou du moins, qu’au sein de sa famille elle était unique. Cela justifierait enfin cette sensation de décalage qu’elle avait de temps à autre. Tu verras, Cécilia, la maison dans laquelle tu seras importe peu, c'est plutôt ce que tu décides de faire avec l'héritage qu'elle te donnera qui est important. Toi seule choisiras quelle sorcière tu souhaites devenir.
La jeune sorcière sourit en pensant à sa mère, nostalgique. C’était une époque où elle revenait à la maison régulièrement.

La queue avança et, enfin son nom retentit. Cécilia s’approcha et s’assit sur le tabouret. Le Choixpeau frôla sa chevelure sans hésiter une seconde. La jeune sorcière ressentit alors une vague de déception.

Maintenant que tu es réparti(e), il ne faut pas te reposer sur tes lauriers. Ta vie NYLienne commence à peine et pour la faire démarrer sur de bonnes bases, il te reste encore pas mal de petites choses à faire. Ne t'inquiètes pas, je vais tout te montrer...

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Le HRP (hors-RP) te donnera également de quoi t'occuper grâce à une partie Flood bien remplie. Tu pourras également faire plaisir aux autres membres en leur offrant des cadeaux. N'oublie pas, à l'occasion, de passer sur la ChatBox, avec un peu de chance, tu tomberas en plein jeu... S'il y a quelque chose que tu ne comprends pas, nous répondrons à toutes tes questions.

Sur ce, je te souhaite beaucoup de plaisir dans cette nouvelle vie qui commence, et plein de merveilleux RPs !