[terminé] ◊ 5ème année ◊ Cours de Vol JANVIER

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i love the smell of fresh ambition in the morning

À peine au sol, j'avais déjà envie de m'envoler pour un deuxième tour. Ça ne donnait qu'un aperçu des réelles sensations que cette course pouvait procurer, mais j'étais à présent certaine que je voudrais m'y inscrire, un jour. Les dragons ne me faisaient pas peur. Les trolls des montagnes non plus. Les conditions météorologiques et les catastrophes naturelles non plus. Par Merlin, je m'y voyais déjà. Je ne partageai tout de même pas mes pensées à Jill sur le moment. Elle me traiterait de folle, elle aussi. Une vraie suicidaire, quand je m'y mettais. Mais je n'en pouvais rien s'il me fallait tout ou rien ... Avec la satisfaction d'ajouter quelques pierres jaunes à notre sablier, je caressais le manche de mon B-Racer pour me rassurer. Le bois était lisse et vernis et ne comportait aucune entaille. Un balai parfait, à peine usé par quelques heures de vol dans le jardin des Rosenberg pour le tester, avec bien évidemment l'obligation de ne pas voler trop haut pour ne pas me faire repérer par les moldus du coin. Ce balai était une bombe, et j'avais quelques difficultés à le maîtriser à pleine vitesse. Il était si réactif que la moindre modification de mon équilibre engendrait un changement d'état dans l'air, la direction ou la vitesse empruntée. C'était un plaisir, mais je sentais que je serais encore plus performante dans quelques semaines, lorsque ce dernier n'aurait plus aucun secret pour moi.

Ce tour de chauffe faisait rager la mauvaise perdante qui était en moi, mais je devinais que je ne pouvais me fier aux résultats au maximum de mes capacités. Je fixais Avalon avec un peu d'envie. C'est vrai que la voir progresser avec facilité, fluidité et élégance était agréable, mais j'aurais préféré être celle qu'on regarde de la sorte. Je me mords la lèvre, ne manquant pas Tracy la lèche-botte lui lécher les bottes. Quand elle n'était pas collée aux professeurs celle-là, elle tentait de récupérer sa dignité auprès des autres. Au fond de moi, j'espérais qu'Avalon ne la regarde à peine. C'est vrai, quoi, qu'est-ce qu'elle vient essayer d'engager la conversation alors qu'elle se réjouissait de notre malheur, l'an dernier ?! Mais Jill, comme toujours, m'apporte la bonne humeur et l'espièglerie dont j'ai besoin pour me changer les idées. « Pfff !! M’entraîner pendant les vacances ? Tu m’as bien regardée ?! C'est un talent inné, ça ! » Je ris sans m'en priver. Je préfère la voir comme ça qu'abattue lorsque son souafle ne veut pas rentrer dans les anneaux, ou lorsqu'elle ne lit pas assez bien le jeu pour se faire voler la balle par les adversaires - en tant que match ou à l'entraînement. Au fond de moi, je sais que ce n'est pas la faute de Jill, mais bien celle de Daniela. Elle devrait leur apprendre des combinaisons. Elle devrait faire en sorte d'améliorer leur jeu d'équipe, de mettre au point des tactiques de défense et d'attaque dont nous serions les seuls à connaître, et non réutiliser les techniques de Callie qui fonctionnaient bien malgré qu'elle n'avait plus de secrets pour nos adversaires ... Plus j'y pense et plus ça m'énerve, alors je reviens sur Terre en attendant notre tour, regardant les autres élèves de cinquième année se lancer, parfois avec appréhension, parfois avec envie. « On va surtout vérifier que c'est pas un coup de chance, oui ! » Mais je sais que ça n'en est pas un. Elle est douée, même si elle manque de confiance en elle. Et cette confiance, c'était à l'équipe de la lui donner, petit à petit. Elle devait l'amasser dans un coin de sa tête et s'en servir pour garder le moral pendant les matches, même quand elle était en deçà de ses capacités. « Affirmatif, tour de chauffe, et comme je suis bien partie… B-Racer ou non, tu vas perdre, ma petite ! » Je n'en suis pas convaincue, non. J'élève un sourcil, répondant à ce challenge sans approximation. C'est ce qu'on allait voir, ma petite Adams ! Je m'amuse. Je suis prête à relever le défi, plutôt deux fois qu'une ! J'étais même prête à le faire cent fois, ce parcours, si je n'étais pas satisfaite de mon chrono. « Coup de boooool ! Essaie de me suivre, pour pas te perdre à travers les obstacles, hein ! » Je lui lance un sourire plein de malices. Avec tout ça, je n'entends même pas le professeur Soussa nous recommander de changer de partenaires et de la jouer prudente. Pour tout avouer, je n'ai même pas vu Spencer tomber. Je sais qu'on se charrie assez fort, mais si les autres élèves ne l'ont pas remarqué, on passe notre temps à agir de la sorte, comme deux gamines qui se cherchent et qui s'amusent. « Allez, montre-moi ce que t'as dans le ventre, Adams ! » Je tape du bien d'un même mouvement avec ma partenaire de crimes, nous nous élevons à la même vitesse, d'un même mouvement et filons droit à travers les obstacles.

Résultats des dés:

Je franchis le dernier obstacle au coude à coude avec ma partenaire. Nous avons fait le parcours de bout en bout accolée, sans que je ne puisse la perdre à un moment où à un autre. En atterrissant la dernière fois, j'ai le sourire aux lèvres. J'ai fait une nouvelle fois un score pourri, mais je me suis améliorée. J'aime savoir que je progresse petit à petit. J'en laisse pour le match et regarde mes adversaires évoluer du coin de l’œil. Au moins, ils ne s'attendront pas à ce qu'on déboule avec énergie dans le stade. Qu'ils continuent de penser que les blaireaux sont des marmottes, dans le fond, je crois en l'effet de surprise. « Égalité. Donc tu gagnes. Mais tu ne perds rien pour attendre ! »
Pour la première fois, je m'aperçois que Spencer est sur le côté. C'est en entendant les autres élèves parler de sa chute dans la fil que je m'aperçois que j'ai manqué un épisode. Je me souviens de ce cours de défense contre les forces du mal où je m'étais un peu laissé aller au désespoir, je ne pouvais pas me résoudre à le laisser dans un tel moment de solitude. Même dans la très bonne compagnie de Soussa, il lui manquait des amis. Sans hésiter, et connaissant leur relation quelque peu tendue, j'attrape Jill par la manche pour qu'elle m'accompagne. Je sais qu'elle n'aimera pas forcément l'idée, mais je compte bien ne lui laisser aucun choix de se défiler. J'aime les cours de vol, mais il y a plus important que ça dans la vie. « Par Merlin, Spencer ! Tu vas bien ?! » J'étais légèrement inquiète, même si les quelques mots qu'il avait prononcé pouvaient me rassurer. Je préférais ne pas regarder Jill. Elle allait me tuer quand je prononcerai la phrase suivante ... « Vous voulez qu'on l'emmène à l'infirmerie, Professeur ? »

Le membre 'Octavia Rosenberg' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 3, 4, 1, 2

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Spoiler:

VOL

5ème années

Le cours se déroulait plus ou moins correctement jusqu’au moment où le passage d’un élève ne nécessite l’intervention d’Irina. La jeune femme tenta de garder son sang froid au maximum et se précipita vers le jeune Mortensen pour éviter qu’il chute lourdement. Elle pouvait lui paraître assez cruelle vu le ton employé et les mises en garde, mais elle n’eut pas envie que le jeune garçon lui mente ou lui formule un simple « tout va bien » pour avoir la paix. Irina voulait la vérité. Si elle ne l’obtenait pas dans l’immédiat, elle avait bien l’intention d’essayer de l’avoir plus tard. Quelques autres élèves semblaient s’inquiéter, mais Irina essaya de leur faire comprendre que tout était sous contrôle et les renvoya à l’exercice pour ne pas risquer un attroupement. Spencer lui répondit enfin, lui expliquant que ça allait « plus ou moins bien »… Une réponse insatisfaisante, mais Irina écouta tout de même la suite avec un sourcil légèrement froncé. Il tentait l’honnêteté et les explications, c’était déjà bien… Irina avait espéré davantage d’explications que « je ne dors pas beaucoup », mais elle s’en contenta et répondit en haussant les épaules : « Vous êtes grand et vous allez régler vos affaires, monsieur Mortensen. Je suppose que cela ne vous plaît pas, mais ça implique forcément monsieur Lennox… Vous allez vous adresser à lui pour essayer d’aller mieux et je viendrai à votre rencontre pour voir si tout va mieux. En attendant, vous êtes dispensé du cours et vous allez vous reposer. » Le temps de terminer sa phrase qu’une élève, accompagnée d’une autre, se proposa pour accompagner le jeune homme à l’infirmerie. Irina se retourna légèrement pour découvrir Octavia et c’est avec un petit sourire qu’elle lui répondit : « Merci mademoiselle Rosenberg pour votre proposition mais ça ira….. » Irina se retourna et usa de quelques secondes de réflexion pour tourner de nouveau la tête en direction d’Octavia et de sa camarade de Poufsouffle pour dire : « Tout compte fait, c’est une bonne idée mademoiselle Rosenberg. Vous avez parfaitement traversé les obstacles, pour cela, ce sera 5 points pour Poufsouffle. Accompagnez simplement votre camarade jusqu’à la porte de Monsieur Lennox…et ne prenez pas la peine de revenir jusqu’ici, nous allons ranger le terrain dans quelques instants. Mademoiselle Adams, vous avez le temps de refaire un passage le temps que je vérifie les scores des autres. » Irina laissa Spencer se relever tranquillement et le regarda s’éloigner en compagnie d’Octavia. Elle se fit la promesse de venir aux nouvelles pas plus tard que le soir même, ou le lendemain. Le jeune homme ne prendrait sans doute pas l’initiative.

Tandis que quelques élèves tentaient encore le parcours, Irina s’approcha de deux Gryffondor : Billie et Tasha pour leur dire, après avoir pris connaissance de leurs résultats : « Excellent travail les filles ! Vous avez amélioré vos résultats et parfaitement bien participé, ce sera 5 points pour chacune d’entre vous, vous pouvez ranger. » Elle s’éloigna des jeunes filles pour se diriger vers Tracy et Avalon : « Bon travail pour vous aussi, les filles. J’ai l’impression que vous détenez le record mademoiselle Caldwell, ce sera donc 5 points pour Serdaigle ! On stoppe pour aujourd’hui, merci de votre participation. » Irina fit signe à tous les autres élèves de s’arrêter et de ranger les balais. Hormis la chute de Spencer, le cours avait été relativement productif et Irina s’en satisfaisait.

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Précisions:

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Feat Mrs Soussa & les 5' années inscrits

Vol

La chute n’avait pas, à proprement parler, été brutale, notamment grâce au professeur et à la faible altitude prise par Spencer, mais l’expression convenait parfaitement dans le sens figuré. A peine le jeune homme était-il revenu à lui qu’on lui signifiait qu’il n’avait pas forcément intérêt à dire qu’il allait bien si ça avait un jour été le cas. Il songerait plus tard à la remercier pour ses réflexe, mais pour l’instant, il n'appréciait pas tant que ça le dilemme qui lui offrait Mrs Soussa : choisir entre la dragoncelle et l’éclabouille. Il n’avait que le temps de quelques gorgées pour décider ce qu’il allait répondre ce qui était bien court compte tenu de son mal de tête et des battements effrénés de son cœur on ne peut plus apte à le trahir. Spencer décida donc d’être honnête. L'évocation d'une crise d’hypoglycémie ou d'un état grippal s’était imposée comme des possibilités mais pas comme des solutions étant donné la couleur de ses cernes et tous les autres signes qui ne permettrait pas à ces mensonges de résister à un examen approfondi. De toutes façon, le professeur Soussa n’avait pas manqué de le prévenir, il allait forcément passer par la case infirmerie. « Vous êtes grand et vous allez régler vos affaires, monsieur Mortensen. Je suppose que cela ne vous plaît pas, mais ça implique forcément monsieur Lennox… Vous allez vous adresser à lui pour essayer d’aller mieux et je viendrai à votre rencontre pour voir si tout va mieux. En attendant, vous êtes dispensé du cours et vous allez vous reposer. » Spencer hocha la tête, et posa la bouteille d’eau à côté de lui, aussi rapidement que ça lui était possible sans trembler. Agir de la sorte ne faisait qu’empirer son mal de tête et pouvait se solder par une seconde chute, mais le jeune homme tenait à tous prix à paraitre plus solide qu’il ne l’était. « Par Merlin, Spencer ! Tu vas bien ?! » C’était seulement maintenant qu’elle lui parlait que Spencer notait sa présence, il hocha la tête tout en s’intéressant aux occupations de ses camarades. Il avait bien entendu des bruits de pas précipités de part et d’autres, peut-être même des exclamations éventuellement et des chuchotements, mais le professeur avait dû leur faire comprendre d’une manière ou d’une autre qu’elle avait les choses en main. C’était ce qu’il se passait après 90 pourcent des incidents, et dans cette même probabilité, la victime ne songeait pas trois minutes après être tombé qu’elle ne devait pas paraitre sous son meilleur jour. Mais Jill n’était alors pas présente.

« Vous voulez qu'on l'emmène à l'infirmerie, Professeur ? » Mrs Soussa n’ayant pas déjà donné de directive à son sujet, Spencer en aurait voulu à la poufsouffle pourtant de si bonne volonté qui semblait inquiète pour lui, mais il n’allait pas y échapper de toutes façon. Seul ou accompagné, qu’est-ce que cela pouvait bien changer ? « Merci mademoiselle Rosenberg pour votre proposition mais ça ira….. » La question ne se posait finalement pas, Spencer ramena ses jambes à lui dans l’optique de se relever. « Tout compte fait, c’est une bonne idée mademoiselle Rosenberg. Vous avez parfaitement traversé les obstacles, pour cela, ce sera 5 points pour Poufsouffle. Accompagnez simplement votre camarade jusqu’à la porte de Monsieur Lennox…et ne prenez pas la peine de revenir jusqu’ici, nous allons ranger le terrain dans quelques instants. Mademoiselle Adams, vous avez le temps de refaire un passage le temps que je vérifie les scores des autres. » Mrs Soussa s’était retournée et avait changé d’avis finalement. Elle ne remarqua pas la déception de Spencer au moment où elle avait donné des consignes pour celle qui n’avait pas dit un mot, pas plus qu’elle n’avait noté que Spencer lui notait autant sinon plus d’attention qu’à sa camarade. Comment en blâmer le jeune homme qui mit quelques secondes à se relever et vit l’imposant château tanguer devant ses yeux l'espace d'un instant. Ça ne pouvait plus durer songea Spencer alors qu’il s’éloignait avec Octavia qu’il remercierait une fois à l’infirmerie et lançait un dernier regard à Jill. Il s’arrêta au bord du terrain, se pencha sur le sac qu’il ramassait, et visualisa les pastilles donnés par le médecin moldu : il savait quoi en faire.

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