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[ANNÉE 2022 - 2023] ❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞ (Megan)
Zola R. Shaw

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Message(#) Sujet: [ANNÉE 2022 - 2023] ❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞ (Megan) [ANNÉE 2022 - 2023] ❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞ (Megan) EmptyJeu 6 Avr - 14:49


❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞Milo & Megan
Allongé dans le lit, je n'ose bouger de peur de réveiller Dan. Il a besoin de dormir encore quelques heures, je lui ai fais passé une sale nuit, encore une autre. Mes cauchemars me hantent et ne me laissent aucun répit. Si encore ça n'atteignait que moi, je pourrais le supporter, silencieusement, mais malheureusement, chaque nuit, je hurle à la mort, terrifié, réveillant Dan au passage sans le vouloir et ce dernier n'a d'autre choix que de me calmer, d'apaiser mes angoisses, de me faire revenir avec lui, dans le moment présent, tentant de me faire oublier ce rêve si réel que je revis chaque nuit. Mais cette nuit ce n'est pas le même rêve, même si le principe reste le même. Cette nuit, Dan ne se faisait pas torturer, ni même mes autres camarades présents lors de la torture collectif. Non, cette nuit j'étais seul, au milieu de mangemorts, mon frère Abel, armé dans une main d'une baguette et dans l'autre d'un fouet, usé simultanément des deux instruments de torture pour me faire du mal. Je le suppliais d'arrêter, lui demander pourquoi il faisait ça et lui se contentait de son sourire carnassier en guise de réponse : parce que ... Je sais que je suis injuste avec lui, qu'il n'a pas voulu me faire du mal, qu'on l'a forcé. Au fond de moi, je sais tout ça, pourtant ça ne m'empêche pas de lui en vouloir, d'avoir peur de lui, plus que jamais et de refuser l'idée qu'il m'approche de nouveau. C'est tout récent, cet épisode ne date que de 3 jours, je n'ai pas eu le temps de digérer tout ça. Un jour, peut-être, pourrais-je revenir vers lui, mais pour le moment je ne le peux point. Je le hais tellement. Je fixe le plafond, tentant vainement de chasser cette angoisse qui s'est logé au creux de ma poitrine tôt ce matin et qui refuse de s'en aller. Mon corps est encore douloureux, même s'il n'y a plus vraiment de marques visibles sur mon corps, elles sont encrées à jamais en moi et ne me quitteront plus jamais. Les autres ne les voient pas, mais moi je ne vois que ça. Ce n'est plus le corps d'un adolescent de 15 ans que j'ai, c'est un véritable champ de bataille. Je le déteste tellement que je refuse de me voir dans une glace. Je ne le reconnais plus, ni mon corps, ni même mon visage, ce n'est plus moi, juste un parfait inconnu à ma place. Avant j'étais souriant, plein de vie, naïf, étourdi, maladroit, joueur, curieux, passionné ... aujord'hui je ne suis plus que l'ombre de moi même, triste, dépressif, blessé, perdu ...

Je sais que tout ne va pas mal dans ma vie et qu'il faudrait que je me raccroche à ça, mais c'est difficile et moins j'arrive à m'y accrocher et plus je m'en veux. Je suis encore libre de mes mouvements, je peux aller en cours ou me promener dans le parc. J'ai accès à la bibliothèque, à la volière, je peux écrire à mes proches pour leur donner des nouvelles, même si elles sont fausses. Je peux voir mes amis, trainer dans les couloirs, courir pour me défouler. Je peux manger à ma faim, prendre une douche chaude, passer une soirée au coin du feu. J'ai encore Perrin, Sibylle, Chuck, Izzie, Dan et tant d'autres à mes côtés. Je suis amoureux et je suis aimé en retour. Bref, j'ai encore une vie. Pourtant, même si je sais tout ça, je n'arrive plus vraiment à me raccrocher à tout ça. La douleur ne me laisse plus en paix et quand elle s'en va, c'est l'angoisse qui prend sa place. Je n'arrive plus à rire et sourire comme je le faisais avant, je suis obligé de me forcer pour y parvenir. Sauf que mes proches ne méritent pas que je sois obligé de me forcer pour eux, ça devrait venir naturellement. Moi qui est peur du vide, je suis actuellement très attiré par lui et ça m'angoisse encore plus. Parfois je regarde en l'air, j'observe une des tours et je me dis que ça serait si simple de monter jusque là haut et de me précipiter dans le vide. Que la douleur disparaitra définitivement et que je ne ressentirais plus rien. Je serais en paix, éternellement. Mais voilà, dès que j'ai ce genre de pensées, je me sens encore plus coupable. Je sais que je suis lâche naturellement, mais comment puis-je songer un seul instant à tous les abandonner ? Comment mourir en laissant derrière moi ma meilleure amie, prisonnière de ces bourreaux ? Comment puis-je songer à mourir alors que chaque jour, Dan fait son possible pour m'aider et me rendre la vie plus facile ? Drôle de façon de le remercier, vous ne trouvez pas ? Et puis sincèrement, même si j'ai ce genre de pensées, que je n'ai jamais eu avant, je sais qu'il y a encore un pas à faire entre avoir ces pensées et les mettre à exécutions et que je doute qu'un jour j'en sois capable. Je me déteste tellement en ce moment et j'ai l'impression que ça ne va pas aller en s'arrangeant. Dan ne mérite pas ça. Il ne mérite pas de passer ses journées à angoisser pour moi et ses nuits à être réveillé par mes cris. Il ne mérite pas d'être en face de quelqu'un qui tire la tronche ou pleure constamment. Il ne mérite pas d'être coupé de sa vie d'avant pour s'occuper de moi. Il mérite d'être heureux, de sourire et de rire, de passer du temps avec ses amis et d'oublier, l'espace de quelques instants, la galère dans laquelle nous nous trouvons. Le problème c'est que j'ai peur que si je lui en parle, si je le pousse à reprendre sa vie là où il l'a laissé, il m'en veuille, il pense qu'il ne sert à rien, que je ne l'aime plus. Alors qu'il n'y aurait rien de plus faux que ça.

L'angoisse va me rendre dingue, elle me donne la nausée en cet instant. Je me lève donc le plus doucement possible, j'attrape mes affaires et je quitte le dortoir pour rejoindre les douches. J'y reste un bon quart d'heure, passant plus de temps à mêler mes larmes à l'eau de la douche qu'autre chose. Une fois un peu calmé, je me sèche, m'habille et je retourne dans le dortoir. Je suis assez soulagé de voir qu'il dort encore. Je l'observe quelques instants, il a l'air si paisible, c'est un spectacle auquel j'aime assister. J'ai un pincement au coeur de me dire qu'il pourrait l'être tellement plus sans moi, mais je suis incapable de le laisser partir, bien trop égoïste pour ça. Car oui, j'ai besoin de lui, plus que jamais et je ne veux pas reprendre ma vie sans lui. Je gribouille quelques mots sur un bout de parchemin

"Je suis allé me promener au bord du lac. Bon réveil à toi mon amour"

Je le dépose à côté de lui, dépose un baiser sur ses lèvres et m'en vais aussi silencieusement que j'étais revenu. Quelques personnes sont déjà réveillées, mais assez peu au final au vu de l'heure assez matinale, surtout pour un samedi matin. Je ne me rends pas dans la grande salle, cela augmenterait mon angoisse et c'est bien inutile actuellement. Je préfère me diriger dehors, parcourant un peu le parc, avant de diriger mes pas vers le lac. Je me trouve un endroit où m'installer, sur un rocher et j'observe silencieusement l'horizon. En cet instant, plus rien n'existe, seulement ma peine, mon angoisse, ma douleur et l'impression qu'on ne s'en sortira jamais vivant. Ici, seul au monde, je n'ai plus besoin de faire semblant d'être fort, je peux juste être moi : un gamin de 15 ans lambda qui a trop souffert pour son propre bien ...
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Zola Rylee Shaw
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] ❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞ (Megan) [ANNÉE 2022 - 2023] ❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞ (Megan) EmptyJeu 6 Avr - 16:43


❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞
Tous les jours, Megan était morte de peur. Tous les jours, elle craignait de tomber sur un Mangemort et d’avoir un air suspect. Non pas qu’elle avait quelque chose à se reprocher, elle était bien trop trouillarde pour ça, mais elle avait tellement peu confiance en elle qu’elle avait l’impression que le mot Coupable était écrit sur son front. Coupable de quoi ?! Eh bien étrangement, coupable d’être si étrangère à toute cette situation. De ne rien faire pour faire bouger les choses, d’être tétanisée à l’idée de sortir du cadre fixé, des règles. Elle était lâche, elle l’avait toujours été et elle en souffrait à longueur de journée d’en avoir conscience.
Au jour d’aujourd’hui, elle se réfugiait dans ses livres. Elle squattait la bibliothèque plus que jamais à la recherche de nouveaux bouquins, de nouvelles aventures dans lesquelles se plonger afin d’oublier toute cette cruauté qu’elle ne supportait plus. Voir ses camarades souffrir, c’était bien trop pour sa sensibilité, et elle en pleurait tous les soirs. Elle savait bien qu’elle n’était pas personnellement touchée, mais elle ne supportait tout simplement pas d’être dans un film d’horreur 24h/24. L’aiglonne n’avait pas les épaules pour faire comme si tout allait bien. Elle n’avait jamais su le faire et ne le saurai probablement jamais. Ses yeux étaient constamment boursoufflés à force de pleurer, et elle se sentait encore plus faible que d’habitude. Elle aurait voulu se confier à son père, à sa tante, dans les lettres qu’elle leur écrivait à foison pour se sentir mieux mais… elle ne le pouvait pas. Elle ne voulait pas prendre le risque et se contentait de rester évasive.

Elle suffoquait. Au sens littéraire, réellement. Sa maladie était contraignante en temps normal, mais cette année, c’était pire que tout ! Ce n’était plus seulement lorsqu’elle faisait une activité un peu plus intense. Désormais, même lorsque l’émotion arrivait à un stage assez extrême (ce qui était assez régulier dernièrement), elle se mettait à souffler comme un bœuf, manquant de tourner de l’œil à la moindre contrariété. Une vraie fragile, et elle en avait tellement honte.
Megan était donc passée par l’infirmerie afin de prendre son traitement, comme tous les jours (quand elle n’oubliait pas…) et avait pris la direction du parc, histoire de se ressourcer un peu, de prendre l’air et de remplir ses poumons d’une brise rassurante. Sa première pensée fut d’aller se promener près du lac. C’était l’un de ses endroits préférés : une grande étendue d’eau où elle rêvait de plonger, une immensité qui lui faisait un bien fou, un calme incomparable… c’était le lieu qui lui rappelait le plus Galway. Ce que sa ville pouvait lui manquer !

La jeune Euston était en permanence stressée. Elle observait toujours les alentours dans la peur d’être suivie ou espionner. Un peu parano sur les bords, elle n’était jamais tranquille et angoissait au moindre bruit de pas. Cette tension allait finir par l’achever !
Arrivée à quelques centaines de mètres du lac, Megan remarqua la présence d’un jeune garçon. Oh mince… Elle fit alors demi-tour avant de réaliser que cette silhouette lui disait quelque chose. Oui, mais qui était-ce ?! Elle était bien trop timide pour aller à sa rencontre mais sa curiosité prit le dessus sur sa réserve, la poussant à reprendre la direction du lac. Elle s’approcha en toute discrétion, s’apercevant qu’elle connaissait la personne. Enfin, connaître était un bien grand mot, mais elle avait toujours trouvé le garçon gentil et agréable. Plus elle arrivait à son niveau, plus elle se disait que c’était une mauvaise idée que de venir le déranger. Il était installé sur un rocher et elle se sentit un peu bête de se présenter à lui comme ça, comme une présence qu’elle lui imposait. De façon un peu hésitant, elle s’assit à côté du Poufsouffle, avant de tourner un regard timide vers lui, remarquant son visage déformé par la douleur. Son expression laissait transparaître un malaise incomparable et une souffrance sans égale. Qui était-elle pour venir le déranger dans un pareil moment ? Elle se sentit encore plus ridicule… Cependant il était si gentil qu’elle ne pouvait pas le laisser tout seul, à se morfondre. Elle était peut-être en retrait, mais elle était très compatissante et détestait voir les gens tristes. De façon un peu maladroite, elle finit par lui dire, avec une douceur qui lui était propre : « Ca… ça va ?! » Han nan, Megan tu peux aller te cacher ! Quelle idiote elle faisait ! Elle se rattrapa alors rapidement tout en joignant ses mains devant son visage, dirigeant son regard sur le lac. « Je veux dire, non, enfin personne ne va b… Juste… » Je soufflai alors pour me remettre les idées en place. « Si tu as besoin de parler à quelqu’un que tu ne connais pas, ben je suis là, ça peut faire du bien. » Je lui souris timidement avant de reposer directement mon regard sur l’eau. Qui voudrait parler avec une fille comme elle ?! Elle était presqu’aussi déprimante que la situation… Et c’était à cause de sa sensibilité et de son manque de confiance maladifs, croyez-moi !

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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] ❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞ (Megan) [ANNÉE 2022 - 2023] ❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞ (Megan) EmptyJeu 6 Avr - 18:29


❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞Milo & Megan
Ici, seul au bord de ce lac, je peux être moi-même, sans avoir peur d'être jugé ou de blesser mes proches. Je ne leur en veux pas, j'ose imaginer ce qu'ils sont en train de vivre en ce moment. Ils me voient moi, leur ami, leur copain, leur frère, plonger lentement dans l'abysse de la peine et de la dépression et ils ne peuvent rien faire pour l'en empêcher. Ils voudraient, ils essaient, ils font de leur mieux, mais ils n'y parviennent pas. J'aimerais leur dire que ce n'est pas grave, que ce sont des choses qui arrivent, qu'ils ne peuvent rien faire pour moi, rien en dehors d'être là, présents, mais je sais que ce n'est pas ce qu'ils veulent entendre. Ils se sentent démunis, ils se sentent inutiles et ça me fais de la peine pour eux et ça me fais culpabiliser encore plus. Je sais qu'il ne faudrait pas, que ça ne va pas m'aider à aller mieux, que c'est certes humain, mais que ça n'arrangera pas les choses, mais je n'y peux rien. Comme eux, j'aimerais leur faire plaisir, leur montrer que ça va, que je vais m'en sortir, que ce n'est qu'une passade et que demain sera un autre jour. Et d'une certaine façon c'est vrai, demain sera un autre jour et un jour viendra où j'irai mieux, où je remonterai la pente et où je sourirai à nouveau. Mais pas aujourd'hui, ni probablement pas demain non plus, mais un jour ou l'autre, tôt ou tard, quand tout ça sera terminé, si ça se termine un jour. On culpabilise mutuellement, on s'en veut, on ne se trouve pas assez fort, on tente de se faire violence, de se montrer sous notre meilleur jour, mais ça ne fonctionne pas, on sait tous que ce ne sont que les apparences et que dessous, c'est pire qu'on n'aurait voulu l'imaginer. En ce moment je ne m'aime pas, je n'aime pas l'image que je renvoie aux autres. Je voudrais être fort et je suis faible. Je voudrais être courageux et je suis lâche. Je voudrais être présent et je suis absent. Je me souviens encore de ce fameux soir, le soir de la torture et rien que ce souvenir me briser le coeur plus qu'il ne l'est déjà. J'aurai dû réagir, j'aurais dû faire un effort, esquisser un sourire, même si ça n'aurait été qu'une grimace. Mais je n'ai rien fais, j'en étais tout bonnement incapable. Je m'en veux tellement de ne rien avoir ressenti quand ses lèvres se sont posées sur les miennes, quand il a voulu m'aider. Je le voulais, je le voulais tellement, parce que c'est lui, parce que c'est nous, parce que ce qu'il y a entre nous c'est beau, c'est fort et que je refuse qu'ils me l'enlèvent. Mais ce fameux soir, dans la grande salle, pour la première fois de ma vie, je me suis rendu compte qu'ils avaient gagné, qu'ils m'avaient pris, l'espace de quelques secondes, ce qui comptait le plus pour moi : lui. Le vide qui s'était installé en moi, cette torpeur protectrice pour ne plus sentir la douleur m'a empêché aussi de sentir son amour, son soutien et de ressentir quoi que ce soit pour lui. On n'en a jamais reparlé, je n'ose pas le faire, de peur de le décevoir à nouveau, mais je sais qu'il sait, qu'il a compris qu'il n'avait été rien à mes yeux ce soir là, que j'avais été incapable de ne rien ressentir. Installé sur mon rocher, je laissais les larmes coulées en y repensant. Je l'aime et ce ne sont pas que des mots, je l'aime vraiment. Je n'ai jamais aimé avant, j'aimerais peut-être après lui, mais en cet instant, je l'aime lui. Je ne connais rien à l'amour, mais je sais que je l'aime, parce que ce que je ressens pour lui et beau, pur et fort. Et je m'en veux tellement, que l'espace de quelques instants, tout ça est disparu, comme si ça n'avait jamais existé.

Je ne sèche pas mes larmes, pourquoi le ferais-je ? Je suis seul, il n'y a que moi, le lac et ma solitude. Personne pour me juger, personne pour me montrer du doigt, personne pour me culpabiliser. Je suis fatigué. Tellement fatigué. Tous les efforts que je dois faire chaque jour, rien que pour me lever le matin. Je n'en peux plus. Je suis épuisé, je veux tout abandonner. Sauf que je ne le peux pas, alors je continue d'avancer, luttant pour ne pas tomber, trébuchant régulièrement, mais tentant malgré tout de rester debout au maximum. Le lendemain de la punition, je n'ai pas pu aller en cours, j'étais tout bonnement incapable de faire un pas devant l'autre sans avoir envie de pleurer sous la douleur. Je me suis contenté d'aller prendre une douche et avec l'aide de Dan, je suis allé rejoindre l'infirmerie pour passer ma journée à dormir. Mon corps en avait besoin, mon esprit aussi. J'y serais resté, si je l'avais vu, je n'aurai pas bougé de cette infirmerie et j'y serais peut-être encore aujourd'hui. Mais comment faire ça à Dan ? Même s'il aurait pu comprendre, même s'il aurait pu accepter que j'avais besoin de soin, de repos et d'un professionnel qui s'occupe de moi, je ne pouvais pas le laisser seul. Alors je me suis forcé et je suis allé le rejoindre. Je ne regrette rien, je l'ai fais parce que j'en avais envie, non pas parce que j'étais forcé de le faire. Si c'était à refaire, je le referais sans hésiter. Et puis pour être honnête, dormir seul la journée dans un lit qui n'était pas le mien ... ou plutôt le sien, c'est une chose, mais passer la nuit sans lui, ça en est une autre. C'est fou comme on s'habitue vite à certaine chose. Il y a quelques mois, je dormais dans mon propre lit, mon propre dortoir, aujourd'hui je n'ose imaginer le jour où je serai obligé d'y retourner. Pourtant, si les Mangemorts s'en vont, je serais bien contraint à retourner dans mon dortoir, laissant Dan & Keagan tranquille. Même si nous ne faisons rien de mal, Dan et moi, nous contentant de nous blottir dans les bras l'un de l'autre, ça ne sera pas pareille avec quelqu'un à côté. Trop glauque, trop frustrant, pour tous les trois. Je suis perdu dans mes pensées, mes larmes coulent toujours, je les laisse faire. Je ne pensais pas en avoir encore au vu du nombre de fois où elles coulent ces derniers temps, pourtant il faut croire que j'en ai à l'infini. Et puis soudainement je sens une présence à mes côtés, je ne bouge pas, je ne tourne pas mon regard vers cette intruse, je reste là, impassible, comme si j'étais encore seul. Elle s'installe à mes côtés et je ne bouge pas. « Ca… ça va ?! » Je finis par tourner mon regard vers elle, sans prendre la peine de sécher mes larmes ou de prendre un air de mec qui va bien. Elle est venue me déranger dans ma solitude, elle fera avec, si elle n'est pas contente, qu'elle s'en aille, je ne lui ai rien demandé. Je me suis éloigné de tout le monde, je pense que j'ai le droit de me laisser aller, de craquer. Je mérite ce droit ! « Je veux dire, non, enfin personne ne va b… Juste… » Je n'ai pas pris la peine de lui répondre, je pense qu'il suffit de me regarder pour voir que non, définitivement non, je ne vais pas bien. Je la fixe sans trop la voir ou plutôt je n'ai pas la force de réfléchir à où je l'ai vu. Je sais que ce n'est pas une amie, après ça ne va pas plus loin. Je sais que je la connais de quelque part, mais mon cerveau n'est pour le moment pas apte à réfléchir où, alors je me contente de la regarder. Que me veut-elle ? « Si tu as besoin de parler à quelqu’un que tu ne connais pas, ben je suis là, ça peut faire du bien. » Elle est hésitante, mal à l'aise, je sais que je ne l'aide pas mais moi je ne lui ai rien demandé. Elle fixe son regard sur l'horizon et je finis par faire pareil. Je garde le silence quelques instants. Je ne vois pas ce que je pourrais lui dire, je ne vais pas bien, j'ai des raisons de n'aller pas bien, fin de l'histoire. "On s'est déjà vu quelque part, non ?" Finis-je par lui demander, sans la regarder. Je n'ai pas la force de réfléchir, pourtant son visage ne m'est pas inconnu. Je ne connais pas son nom, mais je suis persuadé que ce n'est pas la première fois que je la vois. Après c'est une grande école, c'est vrai, mais on se croise tous, tous les jours, c'est normal que les visages nous disent forcément quelque chose. Mais j'ai la sensation que ça va plus loin qu'une histoire de croisement dans les couloirs ...
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] ❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞ (Megan) [ANNÉE 2022 - 2023] ❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞ (Megan) EmptyJeu 6 Avr - 22:55


❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞
En toute franchise, Megan n’était pas certaine de la raison pour laquelle elle avait décidé d’aller à côté du jeune garçon assis près du lac. Plus elle l’approchait, plus elle savait que c’était une horreur. Mais rien de comparable avec la peur qui la rongeait de l’intérieur depuis des mois et des mois. Elle avait conscience de la raison qui l’avait poussée à aller jusqu’au lac. Elle voulait s’y retrouver seule, pouvoir reprendre son souffle et s’imaginer dans ce grand lac, sans être effrayée. Elle avait besoin de retrouver cette sensation de plénitude qui lui manquait tant. Elle ne vivait plus actuellement, elle tentait juste de garder la tête hors de l’eau, et elle n’arrivait plus à trouver des onces d’espoir dans son quotidien. Elle n’était pas la personne la plus rassurante du monde. Elle était bienveillante, certes, elle écoutait et pouvait trouver les mots pour faire du bien mais elle n’avait ce petit truc qui faisait d’elle la fille à qui on voulait se confier. L’aiglonne avait toujours peur de la réaction des gens, elle avait horreur de leur regard sur elle, parce qu’elle n’était pas sûre d’elle et que beaucoup de choses la tétanisaient. La situation actuelle ne l’aidait d’ailleurs en rien.

S’asseyant au côté du garçon, Megan se sentait presque tremblante. Pourquoi faisait-elle ça ? Elle était venue ici pour se retrouver seule, il était évident qu’il en était de même pour lui ! D’un coup, elle se sentit mal, et ses entrailles se tordirent dans tous les sens, démontrant un stress qu’elle connaissait bien trop. L’intro de la jeune blonde était ridicule, et le pire était qu’elle en avait conscience. Il tourna son regard vers elle, un regard larmoyant qui lui brisa le cœur en bonne empathique qu’elle était. C’était dur de voir la souffrance, tous les jours, sur le visage de ses camarades. Elle ne s’y ferait jamais. Megan se sentit tellement gênée qu’elle détourna immédiatement le regard, pour tenter d’éclaircir ses pensées. Et plus elle parlait, plus elle disait que c’était une erreur, qu’elle n’avait pas sa place aux côtés du jeune homme qui lui était, en définitive, inconnu. En même temps il avait l’air si gentil… il ne méritait pas d’être aussi abattu. Personne ne méritait une telle sentence. Elle tendait le dos, craignant qu’il l’envoie bouler dès l’instant où il daignerait ouvrir la bouche. Et elle ne savait pas faire face à des réactions vives et crues, elle était bien trop douce et sensible pour savoir comment répondre du tac au tac à des attaques, surtout quand elle savait qu’elle était en faute. En vrai, elle n’avait rien à faire ici, quelle mouche l’avait piquée par Merlin ?!
Elle fixait le lac et elle sentait le regard du jeune homme sur elle face à son indiscrétion. Elle se faisait honte, bon sang… "On s'est déjà vu quelque part, non ?" Evidemment qu’il ne se souvenait pas d’elle, qui se souviendrait d’une fille si discrète qu’elle ?! Elle se sentit rougir à devoir justifier la fois où leur chemins s’étaient croisés, sans oser le regarder. « Oui. Enfin on s’est un peu parlé quand ce garçon, ce Serpentard, et ses copains s’en étaient pris à toi… » Et c'était tout ce qu'elle pouvait lui dire de leur rencontre, là tout de suite maintenant. La scène lui revenait en tête. Ils avaient été odieux avec lui, ce jour-là. Oh, ça ne datait pas d’hier, mais Megan, elle, se rappelait de cette mésaventure, parce qu’elle n’aimait pas la méchanceté gratuite et que là c’était exactement ce à quoi elle avait assisté, impuissante. L’aiglonne ne savait pas qui était ce fameux serpent, elle n’était pas indiscrète au point de se mêler d’affaires qui ne la regardaient pas, mais tout ce dont elle se souvenait était que c’était le même jeune homme qui avait fouetté Milo dans la Grande Salle. Ce ne devait pas être n’importe qui, et pour autant elle ne savait pas comment aborder le sujet pour montrer au garçon qu’elle pourrait l’écouter sans le juger. Elle savait que ça faisait du bien, c’était toujours ce que son père disait, et son père avait bien souvent raison… « Je… je crois qu’on a tous besoin de parler à quelqu’un qui… qui ne nous connait pas. Sincèrement, je ne sais pas pourquoi je suis là mais… c’est comme si je devais être là… » Il allait la prendre pour une folle, totalement. Mais c’était ce qu’elle ressentait. Elle n’aurait jamais fait ça si elle ne pensait pas qu’elle se devait d’être là pour permettre au jeune homme de se libérer de quelques poids. Ne cherchez pas à comprendre, elle-même ne pouvait pas s’expliquer cette étrangeté.

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❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞Milo & Megan
Je n'avais rien demandé à personne, je m'étais réfugié en retrait de Poudlard pour pouvoir pleurer. Je sais, ce n'est pas très masculin, pas très viril, les hommes ne pleurent pas, tout ça tout ça. Sauf que si, un homme ça pleure, moi en tout cas je pleure quand j'ai de la peine. J'évite de le faire devant tout le monde, certes, mais j'en ressens tout autant le besoin qu'une fille. Oui, je ne suis pas un homme, mais plutôt un garçon, mais est-ce que ça change vraiment quelque chose ? Est-ce que parce que je sors à peine de l'enfance, pour me plonger à corps perdu dans l'adolescence, j'ai encore le droit de pleurer ? Je l'ignore et sincèrement, je m'en fous. Je crois qu'on n'a pas le droit de nous juger parce que nous sommes plus sensibles que certaines personnes. C'est en tout cas mon avis, ils en font ce qu'ils veulent derrière. Je pensais, naïvement visiblement, que je pourrai trouver un endroit à Poudlard où je pourrai être tranquille. Je pensais, toujours aussi naïvement, que parce qu'il était encore assez tôt, pour un samedi matin je le rappelle, je ne rencontrerai pas de monde au bord du lac. Peut-être qu'un peu plus tard dans la journée, cette place sera prise d'assaut, mais pour le moment beaucoup dorment encore et j'aurai aimé être des leurs. Parce que oui, je suis épuisé, autant mentalement que physiquement et cela ne m'aurait pas fait de mal de dormir jusqu'à 10h, au moins. Mais visiblement mon corps n'en a pas fini avec moi et veut me faire payer tout ce que je lui ai fais subir. Comme si c'était réellement de ma faute. Mais j'avais tort, à peine eu-je le temps de me poser que quelqu'un venait me rejoindre. Je ne connaissais pas cette fille et tout mon corps disait pourtant très clairement "allez vous-en !" Mais non, rien n'y fit, elle resta, s'installant à mes côtés, nerveusement. Je n'avais même pas la force de lui en vouloir, c'était pour dire. Elle me parlant, hésitant, bégayant presque, incertaine de ce qu'elle devait dire. Très clairement, elle n'avait pas l'air d'être méchante, mais comme elle le disait si bien, je ne la connaissais pas, que me voulait-elle ? Visiblement, m'aider. Pourquoi ? Je l'ignore, mais elle m'offrait son aide en tout cas. Charitable de sa part. J'avais la sensation d'avoir déjà vu son visage quelque part, comme un souvenir lointain, un peu trop enfoui pour que j'ai envie de le retrouver. Pour être honnête, j'aurai certainement pu me rappeler d'elle de moi-même si j'avais eu la force de le faire, mais aujourd'hui, en cet instant, je n'ai pas envie de faire d'effort. « Oui. Enfin on s’est un peu parlé quand ce garçon, ce Serpentard, et ses copains s’en étaient pris à toi… » Un serpentard ? Et ses copains ? Qui s'en étaient pris à moi ? Il y a beaucoup de gens qui s'en prennent à moi et ça ne date pas seulement de l'époque de l'arrivée des Mangemorts. Je pense sans trop me tromper qu'il doit s'agir d'Abel et ses potes et rien que de penser à lui me donne la nausée et me fais trembler légèrement. Il faut que je me contrôle. Elle parle d'une rencontre qui date d'avant les Mangemorts j'ai l'impression, dans une autre vie en somme. Je tourne de nouveau mon regard vers elle avant de me souvenir. Oui, ça date d'une autre vie. Elle était venue voir si tout allait bien. J'ai l'habitude qu'ils s'en prennent à moi, malgré tout, j'ai encore un peu d'égo, j'ai donc fait comme si tout allait bien, la remerciant de son inquiétude mais lui assurant que c'était inutile. Elle avait été gentille ce jour là, elle n'avait pas fait grand chose, juste, être là. Encore une fois. Je me souviens que je lui offrais quelques sourires après, en signe de reconnaissance et pour lui montrer certainement que tout allait bien. Aujourd'hui, je n'en aurais pas la force, j'espère qu'elle m'en excusera. "Abel et ses amis ..." Je sens de nouveau la nausée m'envahir et je serre les dents pour tenter de ne pas penser à ce qu'il s'est passé dans la grande salle. "C'est mon frère ..." C'était ? Au final il le sera toujours, mais en cet instant, je préférais le voir comme un étranger, c'est plus facile pour digérer le fait qu'il me hait au point de me fouetter. Je sais que je suis injuste avec lui, mais c'est ce que je ressens en cet instant et je suis incapable de penser différemment. Je sens mon coeur se serrer dans ma poitrine et un trou se créer. Nous n'étions certes pas particulièrement proche lui et moi, nous n'allons pas nous mentir, mais malgré tout, ils ont réussi à détruire ça, notre lien fraternel un peu bancal.

"Tu étais venue voir si j'allais bien ... je m'en souviens maintenant ..." Oui, je me souviens d'elle. Je ne me souviens ni de son prénom, ni vraiment de ce qu'elle avait pu me dire ce jour là, mais je me souviens de son visage. Je me souviens de sa voix douce et hésitante, de son sourire maladroit et inquiet, de ses yeux qui n'osent pas se poser sur toi de peur de te déranger. Sans avoir besoin de la connaître, j'avais facilement compris que ça lui avait demandé beaucoup de courage pour venir voir si j'allais bien et cela lui en a demandé certainement encore plus aujourd'hui. Je ne la connais pas mais c'est tout de même la deuxième fois qu'elle vient me voir pour savoir si je vais bien, si j'ai besoin de parler, si j'ai besoin d'aide. Il n'y a très certainement aucune arrière pensée derrière ce geste, derrière cette inquiétude, juste une nature bonne. Ca existe donc encore les gens gentils ? Les gens bons et généreux qui pensent aux autres avant de penser à eux ? « Je… je crois qu’on a tous besoin de parler à quelqu’un qui… qui ne nous connait pas. Sincèrement, je ne sais pas pourquoi je suis là mais… c’est comme si je devais être là… » Oui, elle est gentille, il n'y a aucun doute dessus. Et si elle ne l'est pas, si elle est de leur côté à eux, alors c'est une sacrés bonne comédienne et je ne pourrais que lui lever mon chapeau. Peut-être que je suis encore bien crédule comme garçon, je suis prêt à l'admettre, mais j'ai vraiment cette sensation qu'elle est gentille par nature et que ce n'est pas un rôle. Mais est-ce que j'ai envie pourtant de lui parler ? C'est encore une autre question. Et puis même si j'avais envie de parler, que lui dirai-je ? La vie est trop injuste ? Oui, je pense qu'elle est au courant depuis le temps ? Ils sont méchants avec moi ? Merveilleux, le mec se plaint de son sort alors que d'autres souffrent 100 fois plus, c'est la parfaite image du gamin capricieux et égoïste. Je suis libre, en tout cas en partie. On ne m'a pas volé ma baguette, on ne m'a pas volé ma dignité - j'ai prouvé à plusieurs reprises que de toute façon je n'en avais pas - et on ne m'a pas traité en esclave. Je mange, je me douche, je dors, dans des conditions totalement acceptables. Alors oui, j'ai souffert, plusieurs fois et je commence à ne plus le supporter, mais est-ce que j'ai réellement le droit de me plaindre ? Je ne crois pas. "Je suis juste .... fatigué de tout ça ..." Dis-je dans un premier temps pour expliquer mes larmes et le désespoir qui doit se lire sur mon visage. Mais je ne précise pas que c'est de mon propre sort dont je parle et non pas celui de mes camarades. Mon égoïste me donne la nausée. Je me donnerai des claques si je le pouvais. " Comment fais-tu pour tenir le coup ? " Demandais-je, curieux. C'est vrai, je suis faible, je l'ai toujours su, mais peut-être que si j'en apprenais plus sur les méthodes de mes camarades pour garder la tête hors de l'eau, je pourrais m'en inspirer. Je dois sacrément mal m'y prendre, j'en conviens et je n'ai pas les épaules solides pour tout supporter. " Je suis désolé, je ne connais même pas ton prénom. Je m'appelle Milo ... " J'ignore si elle connait le mien, mais j'en doute, pourquoi le connaîtrait-elle ? On ne se connait pas, mais puisqu'on est destiné à passer un moment ensemble, visiblement, autant que je sache comment elle s'appelle.
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Zola Rylee Shaw
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❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞
Le pauvre garçon devait subir sa présence. Elle avait bien conscience qu’elle la lui imposait, mais pour être franche elle ne se voyait plus partir, maintenant. Elle avait pris son courage à deux mains pour aller s’assoir à côté de lui, elle serait la plus lâches des lâches si elle se prenait la fuite, là tout de suite. Son corps tout entier rêvait de partir en courant, bien trop honteuse, mais sa tête la faisait rester, la convaincant qu’elle devait être là. Ne cherchez pas à comprendre, elle-même trouvait ça un peu loufoque.
Megan se doutait qu’elle n’avait pas l’assurance nécessaire pour rassurer totalement le garçon, mais ce n’était pas du tout ce qu’elle cherchait à faire. En réalité, elle ne savait pas vraiment ce qu’elle était en train de faire, mais elle le faisait, voilà tout. Voir tant de douleur, un garçon si gentil au plus bas, ce n’était juste pas normal, selon elle. Elle en croisait bien trop dans les couloirs, des personnes totalement abattues, et elle ne prenait pas plaisir à voir leur visage déconfit. C’était inhumain de prendre plaisir à autre de cruauté, n’est-ce pas ?! Apparemment, tout le monde ne pensait pas ainsi, il suffisait de voir ceux qui se trouvaient derrière leur Directeur.
En réponse à son interrogation, l’aiglonne lui expliqua de façon brève comment ils s’étaient « rencontrés », si on pouvait dire ça comme ça. Elle avait une bonne mémoire et se souvenait plutôt bien de la scène. Ce Serpentard blond n’avait rien de bien sympathique, enfin à première vue… Peut-être parce qu’elle l’avait vu menacé un autre élève, forcément ça ne faisait pas bonne impression. Après, elle ne savait pas qui il était, et sincèrement ça ne la regardait même pas. C’était juste que ça restait marqué. Le garçon s’était montré assez fort après son inquiétude, et il avait été très agréable, mais Megan n’était pas bête, elle avait bien vu que ce n’était qu’en façade. Sauf qu’ils ne se connaissaient pas et que la Serdaigle n’avait aucune envie d’en savoir plus, elle n’était pas indiscrète, elle aimait juste voir les gens heureux. Naïve ? Ignorante ? Désolante ? Possible, et elle l’admettait, mais au moins on ne pouvait pas lui reprocher de faire souffrir ses camarades !
Cependant, quand elle avait vu ce même serpent être confronté à lui dans la Grande Salle, l’obligeant à le fouetter, tout lui était revenu en mémoire. Megan se disait qu’il devait y avoir un lien plus profond étant donné l’esprit fourbe des Mangemorts. La raison ne s’était aucunement dessinée sous les yeux de la jeune fille, mais elle s’interrogeait. Mais elle n’était pas là pour ça. Elle ne lui demandait même pas qu’il lui en dise plus, elle voulait juste être une oreille pour une personne qui avait l’air de souffrir et qui ne le méritait pas. Personne ne le méritait. L’aiglonne remarqua rapidement que cette conversation avait plus des mauvais effets sur le garçon que l’inverse, et elle se sentait un peu mal de lui rappeler des mauvais souvenirs. Elle commençait à avoir mal au ventre et doutait, encore et toujours, d’elle. Quelle idiote ! Son regard posé sur le lac, elle ferma quelques secondes les yeux en se rendant compte qu’être ici était totalement déplacé envers le jeune garçon. "Abel et ses amis ..." Elle rouvra les yeux et tourna un regard timidement interrogateur, le temps de prendre conscience de ce qu’il disait. Abel… Ah oui, le garçon qui l’avait embêté. Ce qu’il ajouta la tétanisa : "C'est mon frère ...". Cette révélation lui fit plus d’effet qu’on ne pouvait l’imaginer. Comment son propre frère pouvait-il être si odieux avec lui ?! D’accord, Megan n’avait pas de frères ni de sœurs, mais elle se disait qu’on ne pouvait pas faire de mal à sa propre famille, ce n’était même pas envisageable dans son monde. Elle ne put cacher sa réaction, ouvrant de grands yeux interloqués alors qu’elle remarquait son mal être. Megan ne s’attendait pas à ça, et cela lui coupa la chique, ne sachant pas comment réagir. Dire qu’il n’avait pas un comportement agréable serait dire tout haut ce qu’il pensait, ça n’apporterait rien et elle ne se voyait même pas faire ce genre de remarque totalement idiote. Elle finit par détourner le regard tout en posant ses yeux sur ses mains, cherchant la meilleure façon de réagir pour ne pas dire quelque chose qui serait tout bonnement ridicule. "Tu étais venue voir si j'allais bien ... je m'en souviens maintenant ..." Un regard doux se posa de nouveau sur le garçon. Il se souvenait alors, ça avait quelque chose de rassurant, au fond. Elle se savait assez discrète, alors c’était plaisant de voir qu’on pouvait se souvenir d’elle, même après un certain temps. Comme quoi, il ne lui fallait pas grand-chose pour se rassurer ! Malgré elle, un fin sourire prit place sur ses lèvres pendant quelques secondes, acquiesçant ses mots par un simple signe de tête. Que dire de plus ?! Oui, c’était ça, ils n’allaient pas refaire la scène parce qu’elle semblait aussi lui rappeler la séance de tortures dans la Grande Salle, et Megan ne voulait pas être celle qui lui provoquerait ces pensées douloureuses.

"Je suis juste .... fatigué de tout ça ..." Qui ne l’était pas ?! Tous les élèves étaient abattus, et Megan n’osaient même pas imaginer l’état des nés-moldus, elle avait juste envie de pleurer en pensant à eux. Son visage montrait cette fatigue. Les larmes qui coulaient sur ses joues aussi, et le creux sur ces dernières n’arrangeait en rien. C’était tellement oppressant de le voir ainsi. " Comment fais-tu pour tenir le coup ? " Parce qu’elle donnait l’impression de tenir le coup ?! Elle pleurait toutes les nuits, elle avait peur à chaque fois qu’elle se promenait dans les couloirs, elle avait l’impression d’entendre les plaintes des cachots en permanence, elle vomissait à la moindre agressivité… Oh que non, elle ne tenait pas le coup ! Parce qu’elle se sentait faible et que c’était difficile de l’admettre. Elle sentit le malaise se saisir d’elle et elle ravala avec concentration la boule qu’elle avait en travers de la gorge. « Je… j’vais pas être très rassurante mais je ne tiens juste pas le coup. » Impossible de le regarder, elle ne pouvait même pas trouver les mots pour le soulager. « Je me dis quand même que ça ne pourra pas durer éternellement. Alors je pense à mes proches. Ce sont les seuls qui me font, un peu, tenir. » Ses yeux commençaient à s’embuer en pensant à son père et sa tante, et elle fixait juste le lac. « Poudlard était notre maison, et regarde ce qu’ils en ont fait… » Cela l’agaçait, mais elle n’avait même pas la force de s’énerver. Sa voix était cassée mais elle ne voulait pas craquer devant lui. Il avait enduré bien plus qu’elle, elle ne pouvait pas se montrer aussi faible face à lui. Elle finit par soupirer et par regarder le garçon, essayant d’être la plus positive possible, mais cela sonnait faux. « Ca s’arrangera. Pour tout le monde. Ca ne peut pas être autrement… » Parce qu’après tout, dans le monde des Bisounours, ça finissait toujours par s’arranger. Et même dans la plupart des films ? Megan n’imaginait pas que cette situation continuerait indéfiniment. Tout du moins elle l’espérait…
" Je suis désolé, je ne connais même pas ton prénom. Je m'appelle Milo ... " Milo. Oui ça lui parlait vaguement, en tout cas ça ne lui était pas totalement inconnu. « Megan. » Dit-elle avec un petit sourire compatissant avant d’ajouter : « Ca t’arrive souvent, de t’isoler ici ? » Après tout, s’il fallait commencer par parler de quelque chose, autant y aller par étape, parce qu’elle se disait qu’au fond, elle aussi avait besoin de parler avec quelqu’un qui ne la connaissait pas.

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❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞Milo & Megan
Abel était mon frère et visiblement elle l'ignorait, en tout cas c'est ce que je crus comprendre en la voyant réagir à la nouvelle. Bien que portant le même nom de famille, elle devait l'ignorait, n'étant peut-être pas là durant la séance de torture dans la Grande Salle ou n'ayant pas particulièrement fait attention aux noms des "participants" involontaires de cette mascarade. Comme j'aurai aimé avoir mon mot à dire afin de ne pas me retrouver dans cette histoire, j'ai tellement eu envie de leur expliquer que lui et moi étions peut-être frères mais que nous ne nous entendions pas, alors ça ne servait à rien de me punir à sa place, cela ne lui ferait rien. D'autres auraient certainement suivi mon exemple en prétendant n'avoir aucun lien avec l'autre puni et mon excuse n'aurait pas tenu 30 secondes. Elle m'aurait presque donné envie de rire quand je posais mes yeux sur elle tellement sa réaction fut mémorable. Figée sur place, les yeux écarquillés, elle avait l'air de tomber des nus ne s'attendant certainement pas qu'entre la victime et le bourreau, il y ait un lien de parenté. Gigotant légèrement sur place, j'espérais que cette conversation sur mon frère ne dure pas très longtemps, je n'étais pas très à l'aise avec le sujet ces derniers temps. Humilié et martyrisé par ses soins, je n'avais plus envie de le voir ou de lui parler, alors vous imaginez bien que je n'ai pas non plus envie de parler de lui. Il n'a de toute façon pas donné signe de vie depuis la grande salle, comprenant peut-être mon silence ou s'en foutant tout simplement, allez savoir, avec Abel, tout est de l'ordre du possible. Je lui explique que je me souvenais d'elle, de ce qu'elle a fait pour moi et cela eu l'air de lui faire plaisir, ce que je pouvais aisément comprendre. Karma ou non, je ne lui disais pas cela uniquement pour lui faire plaisir mais parce que je sais ce que c'est d'avoir l'impression qu'on est ignoré de tous, me souvenant sans trop de mal de l'épisode d'Anthea à la fête de Noël. La fille avait eu le culot de ne pas me reconnaître, de demander si j'étais le petit frère de Dan alors qu'on ne se ressemble absolument pas, alors qu'elle est moi partageons la même classe depuis 5 ans, le comble. Mais, me noyant lentement mais surement, j'ai oublié depuis longtemps cet épisode, surtout qu'Anthea s'était excusée depuis ce fameux incident et que Dan et moi avions montré très clairement que non, nous n'avions aucun lien de parenté et que si nous étions proches, c'était que nous étions liés par un tout autre amour que celui fraternel.

« Je… j’vais pas être très rassurante mais je ne tiens juste pas le coup. » Ne me préoccupant plus réellement des autres, un peu trop égoïste pour y parvenir, je l'admets, je croyais, peut-être un peu trop naïvement, que j'étais le seul à me noyer actuellement. Or, Megan vient de m'avouer le contraire, elle non plus ne tient pas le coup et la nouvelle n'a rien de rassurant, bien au contraire. Peut-être n'a-t-elle jamais subi de punitions, peut-être ne s'est-elle jamais fait torturer, il n'empêche qu'elle souffre de cette situation et je serai bien cruel de lui en vouloir. Quelle personne saine d'esprit pourrait apprécier de vivre ici, de voir tout ce qu'il se passe dans ce château sans ressentir la moindre souffrance, le moindre malaise ? Rien ne va, nous avons perdu nos repères, une partie de nos amis, on tente de nous voler nos valeurs et nos croyances et pour quoi au final ? Sommes-nous réellement supérieurs à nos camarades nés moldus parce que nos parents étaient des sorciers eux aussi ? Tout le monde sait que la magie est apparue du jour au lendemain et que les tout premiers sorciers avaient des parents moldus, alors leurs idéaux à deux noises n'ont pas lieu d'être. Un vague sourire étire mes lèvres, mais il n'a rien de chaleureux, il doit certainement ressembler à une grimace. Voir une autre personne souffrir n'a rien d'agréable et même si je ne suis pas venu pour ça, au moins cette discussion m'aura ouvert les yeux sur une chose : je ne suis pas seul. « Je me dis quand même que ça ne pourra pas durer éternellement. Alors je pense à mes proches. Ce sont les seuls qui me font, un peu, tenir. » William, un élève de première année me disait la même chose il y a deux jours de ça, que ça finira par prendre fin, qu'ils ne peuvent pas nous garder pour l'éternité ici et avant, j'étais d'accord avec lui, aujourd'hui, je ne sais plus. Xanthippe, une fille de mon village me dirait certainement "foutu pour foutu ... vas-y à font" et je commence à me dire qu'elle n'aurait peut-être pas totalement tort dans cette situation-ci. Y-a-t-il pire punition que de se faire fouetter par son propre frère ? Zoro dirait certainement qu'il faut se battre jusqu'à la mort pour une cause juste, j'aimerais ne pas en arriver là, mais vont-ils réellement me donner le choix ? "Je crois qu'il ne faut pas attendre d'aide de l'extérieur, ça fait 6 mois que l'on est ici, si la cavalerie devait arriver, elle serait là depuis longtemps ... je pense que c'est à nous de nous sortir d'ici ..." Au moins je suis honnête avec elle, même si ce n'est certainement pas ce qu'elle veut entendre. Bien sûr que je préférerais que la cavalerie débarque prochainement pour nous sortir d'ici et pour arrêter les mangemorts, je n'ai aucune envie de mourir dans cette histoire ou de passer ma vie enfermé dans ce château, mais je crois qu'il faut que l'on arrête de se bercer d'illusion, personne ne viendra, il faut qu'on se débrouille tout seul. Ce n'est peut-être pas très sympa de ma part de briser ses illusions et mon but n'est pas de la rendre plus malheureuse qu'elle ne l'est déjà en repartant d'ici, mais je pense qu'il est important qu'on prenne tous conscience de la réalité et qu'on l'accepte pour avancer. « Poudlard était notre maison, et regarde ce qu’ils en ont fait… » Détournant quelques instants mon regard d'elle, je le porte quelques minutes sur le lac. En effet, Poudlard était notre maison avant, une sorte d'havre de paix, un lieu où nous étions en sécurité et où nous pouvions grandir et nous former à devenir de vrais sorciers. Force est de constater qu'aujourd'hui, ce château n'est plus qu'une prison où des gens sont torturés, réduis en esclavage et où on tente de nous laver le cerveau. "L'enfer sur terre ... à peu de chose près ..."

« Ca s’arrangera. Pour tout le monde. Ca ne peut pas être autrement… » Galérant suffisamment avec mes idées noires, je n'avais pas envie de lui pourrir son mort, pourtant j'aimerai vraiment lui faire comprendre que je ne voyais pas comment ça pouvait s'arranger, pas sans faire quelque chose nous même. Hormis les gens présents lors de la réunion organisée par Scorpius, je ne savais pas qui serait prêt à agir pour tenter de nous sortir de là et j'ignorai totalement ce qu'il pouvait se passer dans la tête de cette fille. Il devenait de plus en plus évident qu'il fallait qu'on se bouge, mais je pouvais aisément comprendre que tout le monde ne se sente pas la force ou l'envie de faire quoi que ce soit. Je ne suis pas la personne la mieux placée pour parler de courage et j'ai certainement tout aussi peur qu'eux, alors je ne les jugerai pas s'ils préféraient se terrer dans leur salle commune plutôt que de participer à une potentielle révolte. Knoxslay, Aurora, Soren et tant d'autres, ce sont des prénoms que nous devons garder en mémoire car ils sont morts pour tenter de préserver notre liberté, il ne faut pas qu'ils soient morts en vain et c'est un peu à ça que je me raccroche pour tenter de puiser un courage inexistant en moi pour prendre les armes. Lâchant un autre pâle sourire, je ne lui réponds pas, parce que je sais que ma réponse ne sera certainement pas celle qu'elle attend et qu'elle est trop gentille pour mériter que je sois cruel avec elle une nouvelle fois. Mieux vaut garder mes pensées pour moi, c'est mieux pour tout le monde. « Megan. » Ne connaissant pas son prénom, je me présente et lui demande le sien, histoire qu'à la fin de cette conversation, je puisse savoir comment s'appelle cette fille timide mais gentille qui a pris son courage à deux mains pour venir une seconde fois voir si j'allais bien alors qu'elle ne me connait pas et que je ne lui en n'aurai pas voulu si elle m'avait ignoré. Offrant un sourire plus chaleureux que tous ceux que j'ai pu lui faire jusque là, je lui tendis ma main. "Enchanté Megan." Pour la première fois depuis le début de cette conversation, je me rends compte que mes larmes ne coulent plus, mon esprit est occupé ailleurs, je ne broie plus du noir. Qu'importe le temps qu'elle restera, je ne peux que la remercier silencieusement de son intervention, même si cela ne m'avais pas emballé au début, je suis fatigué de constamment pleurer, j'aimerai, le temps d'un instant, redevenir le garçon naïf et rieur que j'étais avant . « Ca t’arrive souvent, de t’isoler ici ? » Reportant mon regard sur l'horizon, je pris quelques instants avant de lui répondre. S'éloigner des autres physiquement, en plus que mentalement, ça avait parfois du bon, mais surtout c'était devenu nécessaire pour moi. Trop de regards inquiets croisent le mien, entre mes amis, Dan, ma famille, je suis fatigué de faire semblant que tout va bien et que je vais m'en sortir que parfois j'ai besoin d'une pause, d'un moment rien qu'à moi où je pourrai lâcher la pression sans blesser mon entourage et sans leur renvoyer l'image d'une personne brisée qui n'arrive plus à s'en sortir, malgé leur présence à mes côtés. " Oui. J'en ai besoin. Cette situation en soit est déjà difficile, mais il devient encore plus difficile de rester fort en présence de mes proches et je n'ai aucune envie qu'ils se rendent compte qu'ils ne peuvent rien pour moi et que malgré leur soutien et leur amour, je coule. Alors je viens ici, pleurer, méditer, déprimer certainement aussi. " Un jour viendra où je serais suffisamment fort pour ne plus sombrer et grâce à eux, je remonterais, mais j'ai encore besoin de temps pour me faire à l'idée que je ne suis pas aussi fort que je l'aimerai et que j'ai besoin de plus de temps que les autres pour me remettre de ce traumatisme. " Et toi, que fais-tu ici ?"
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❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞
Comment un membre de sa famille, son propre frère, pouvait-il lui faire autant de mal ? C’était incompréhensible pour la jeune Megan. Certes, elle n’avait ni de frères ni de sœurs mais elle ne s’imaginait pas un seul instant être capable de se dresser face à son propre sang. Elle n’était pas courageuse pour deux sous mais elle donnerait tout pour son père et sa tante… elle n’imaginait pas que cela puisse être autrement. La Serdaigle n’avait pas capté que le fameux Abel était nul autre que son frère, celui qui l’avait fouetté devant tous dans la grande salle. Ca aurait peut-être dû lui paraître logique au vu des noms de famille mais, pour dire la vérité, elle était un peu trop choquée par ce qui se déroulait sous ses yeux pour retenir, ou écouter, un tant soit peu ce que disaient les Mangemorts. Elle était stupéfaite de l’aveu que venait de lui faire le Poufsouffle. Ca provoquait en elle un sentiment de malaise qu’elle ne pouvait même pas décrire.

Tenir le coup était loin de faire partir des forces de Megan. Elle n’était pas de le collimateur des assaillants du château pourtant elle faisait sûrement partie de ceux qui flippaient le plus. Parce qu’elle faisait tout bonnement partie des plus faibles, des plus lâches… et cette pensée la rendait plus que honteuse. Elle ne pouvait pas lutter contre sa nature au risque de faire un malaise. Pauvre petite chose qu’elle était. Elle tenta quand même d’être un minimum positive quant à l’avenir de Poudlard mais elle n’était pas vraiment convaincue par ce qu’elle avançait. Seule la pensée de ses proches en sécurité pouvait la rassurer, mais c’était de moins en moins le cas, alors comment réussir à rester digne ? Elle n’en avait aucune idée, et de toute façon il lui semblait qu’elle avait perdu cette fameuse dignité depuis bien longtemps…
"Je crois qu'il ne faut pas attendre d'aide de l'extérieur, ça fait 6 mois que l'on est ici, si la cavalerie devait arriver, elle serait là depuis longtemps ... je pense que c'est à nous de nous sortir d'ici ..." Malheureusement, elle ne pouvait qu’être en accord avec le garçon. Pourquoi personne n’avait tenté d’arrêter cette cruauté ? Où étaient les Aurors, les pseudos justiciers ou tout simplement les personnes qui étaient capables de les sauver ? Il y en avait quand même, dehors, pourquoi ne venaient-ils pas leur montrer que leur espoir n’était pas vain ? C’est à nous de nous sortir d’ici… Nan nan nan, ça c’était purement inconscient et imprudent, comment faire face à des esprits aussi tordus que Blackman et ses sbires ? Rien que d’y penser, elle sentit ses entrailles se tordre dans tous les sens et ses mains se mettre à trembler. Quelle honte d’être si peureuse ! « Je ne pense pas que les élèves de Poudlard puissent faire le poids face à des esprits aussi cruels… » C’était défaitiste, certes, mais la cruauté était sûrement le pire des vices, et Megan était convaincue qu’ils pouvaient faire encore pire que ce qu’ils faisaient actuellement, et ça n’avait rien de sécurisant. Elle ne se voilait pas la face avec des rêves, avec de belles histoires, elle voulait juste être la plus réaliste possible, et ce monde dans lequel ils se retrouvaient malgré eux, elle n’était pas prête à l’affronter sans pleurer comme une enfant. Elle n’avait tellement pas les épaules pour tout ça…
"L'enfer sur terre ... à peu de chose près ..." C’était donc ça Poudlard, désormais ?! L’enfer sur Terre ? C’était bien triste, et incroyablement déprimant ! Megan n’eut pas le courage de répondre à tant de fatalisme, n’étant pas prêt à réaliser que l’école n’était plus le petit cocon parfait dans lequel elle avait grandi ces dernières années. Bon, en soit, elle le voyait bien, mais parfois elle préférait se bercer de toutes autres images bien plus positives, juste dans l’idée de ne pas déprimer encore plus.

Après avoir échangé leurs prénoms, Megan se trouva surprise de voir un sourire plutôt chaleureux sur le visage de Milo. Cela l’apaisa un temps, comme s’il la libérait d’un certain poids juste par une démonstration de plénitude. Qu’il ne ressentait pas, bien évidemment, mais l’aiglonne prenait tout comme moyen de se sentir mieux. "Enchanté Megan." Un peu confuse, elle serra avec une certaine douceur la main qu’il lui tendait, lui rendant un petit sourire aussi timide que reconnaissant. « Enchantée aussi Milo. » Ce garçon respirait la douceur et la gentillesse, c’était vraiment inhumain de détruire des personnes si bienveillantes, réellement ! Tentant de discuter un peu avec le Poufsouffle, la jeune blonde se dit que le lieu était assez apaisant pour recueillir beaucoup d’âmes esseulées. C’était plutôt logique que de lui demander s’il venait souvent ici, seul. C’était ce qu’elle faisait, elle, pas de quoi être honteux de ça. Enfin il lui semblait. " Oui. J'en ai besoin. Cette situation en soit est déjà difficile, mais il devient encore plus difficile de rester fort en présence de mes proches et je n'ai aucune envie qu'ils se rendent compte qu'ils ne peuvent rien pour moi et que malgré leur soutien et leur amour, je coule. Alors je viens ici, pleurer, méditer, déprimer certainement aussi. " Alors qu’il répondit avec un calme qui rassura la jeune fille, elle tourna un œil intéressé vers lui, l’écoutant avec attention sans l’interrompre. Elle le comprenait tellement. Comment ne pas perdre pied dans une telle situation ? C’était impossible, tout était fait pour anéantir les élèves, même les enseignants, alors où vouliez-vous trouver la force nécessaire pour garder la tête haute ? Megan, elle, n’avait jamais trouvé la réponse à sa question, et cela se lisait malheureusement sur son visage triste et anéanti par tant de lâcheté. La bondinette ne dit rien, observant le jeune homme en se disant qu’il était bien plus courageux qu’il n’avait l’air de l’admettre. Elle se permit tout de même de lui dire, un peu hésitante mais intriguée : « Tu ne te rends pas compte que tu fais partie de ceux qui donnent de l’espoir à des gens comme moi ? » Lui demanda-t-elle d’une traite tout en le fixant, ajoutant : « J’ai oublié de te dire quelque chose… tout à l’heure… j’arrive à tenir le coup aussi grâce à vous, ceux qui vous montrez courageux pour oser affronter les injustices. Je n’ai pas la force de le faire moi-même parce que… je suis un peu… enfin une peureuse tu vois… » Dit-elle honteusement en baissant la tête, finissant par dire en regardant ses mains : « Mais vous savoir là, ça me laisse espérer qu’un jour j’arriverai à prendre sur moi pour faire comme vous. Pour redonner à Poudlard sa vraie personnalité. » Elle releva un regard doux vers lui. « Tu fais partie de ces gens qui donnent de l’espoir et du courage pour affronter le quotidien à ceux qui ne sont pas assez forts pour faire autrement que subir cette situation. Je trouve ça très digne, et tu n’as pas idée comme j’aimerais être comme toi… » Megan lui donna un mince sourire, se rendant compte qu’elle lui avait parlé assez naturellement, comme si elle le connaissait. Elle le voyait un peu comme les plus courageux du château, à les aider à affronter leur quotidien, elle ne pouvait pas imaginer qu’il ne se rende pas compte lui-même de l’effet qu’il pouvait avoir sur bon nombre de ses camarades.

" Et toi, que fais-tu ici ?" Evidemment que l’aiglonne ne lui parlera pas de sa maladie, elle faisait bien trop pitié pour appuyer cette image qu’il pouvait avoir d’elle, hors de question ! Alors elle omit cette petite partie de l’histoire, passant directement au deuxième chapitre. « J’avais besoin de prendre l’air. Le château me parait étouffant et j’ai besoin de me ressourcer ici. Au lac. » Son regard divagua jusqu’à cette étendue d’eau, l’observant, rêveuse. « J’aime tellement le calme de cet endroit… Je rêverais de m’évader, loin de tout ça, avec pour seule compagnie l’océan… » Elle se rendit compte qu’elle perdait un peu pied, secouant légèrement la tête, rougissant de gêne, s’empressant d’ajouter : « Enfin, le lac m’apaise, c’est l’endroit le plus rassurant de Poudlard pour moi. » Et c’était le seul endroit qui lui rappelait chez elle, autant dire qu’il n’y avait pas plus sécurisant que là-bas…

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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] ❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞ (Megan) [ANNÉE 2022 - 2023] ❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞ (Megan) EmptyMer 12 Avr - 22:25


❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞Milo & Megan
Hé oui, sa réaction face au lien de parenté entre Abel et moi était tout à fait normal, tout le monde ou presque en passés par là. Ca étonnait toujours les gens de savoir qu'Abel et moi étions frères, surtout quand on voyait comment il me traitait. Nous ne nous ressemblions pas vraiment, nous étions blonds tous les deux mais au delà de ça, nous n'avions rien en commun. J'étais grand, fin, aux traits assez fins, alors qu'il était certes grands, mais plus massifs, grand sportif, aux traits un peu plus brutaux. Il était beau, là où j'étais totalement normal. Il était sportif là où j'étais dénué de toute envie de faire le moindre effort pour rien. Nos passions étaient tellement différentes qu'on pouvait se demander comment on faisait pour vivre dans la même maison. Bref, nous n'avions rien en commun et il me le faisait suffisamment comprendre, vous pouvez me croire. Mon visage en disait long sur ce que je pensais. Je comprenais son trouble, il était légitime, mais c'était la vie, la mienne en tout cas et je faisais avec. J'ai toujours connu ça et ça ne changera pas avec le temps. Enfin, ça c'est plutôt calmé ces derniers temps, mais ce qu'il ne me met pas dans la tronche, les mangemorts le font pour lui, alors au final, d'un côté ou de l'autre, ma vie reste un enfer. Bon, j'exagère peut-être, je préférais quand c'était Abel, ça faisait moins mal et c'était quand même moins traumatisant. Mais bon, j'ai délaissé un bourreau pour en trouver un plus cruel, paie ta chance. « Je ne pense pas que les élèves de Poudlard puissent faire le poids face à des esprits aussi cruels… » Peut-être pas, certes, mais avait-on vraiment le choix ? Je ne crois pas. Cela faisait 6 mois que nous étions enfermés dans le château, sans l'ombre d'un auror dans les parages pour nous aider. Que pouvions-nous faire ? Attendre qu'ils finissent par se réveiller ? Cela pouvait prendre du temps et je n'avais aucune envie de passer de nouveau 6 mois ici à vivre cette vie horrible, il en n'était hors de question, je ne tiendrai pas. Surtout qu'il faut être réaliste, la vie c'est grandement dégradée depuis quelques temps. Au début on pensait naïvement qu'on s'en sortait plutôt bien dans cette histoire et puis les punitions ont commencé à tomber et pas seulement sur les nés moldus, mais sur nous aussi. Mon corps en entier me fait un mal de chien, j'ai l'impression que tous les mois, j'y ai droit, parfois même deux fois de suite, pour être sûr que la leçon rentre. Sauf qu'elle ne rentre pas, parce qu'il n'y a rien à retenir. Les trois quarts du temps, je ne fais rien de mal, je suis juste là, au mauvais endroit, au mauvais moment, point. "Peut-être pas en effet, mais a-t-on vraiment le choix ? Je ne resterai pas 6 mois de plus ici à attendre des secours qui ne viendront peut-être jamais. Et puis tu as vu comment tout c'est détérioré en quelques mois. Plus personne n'est à l'abri ... C'est la mort qui nous attend au tournant, alors en sachant ça, je préfère choisir mon propre destin ..." Après je n'attendais pas de la part de tout le monde de réagir comme moi. Je pouvais concevoir qu'elle n'était pas tentée par l'aventure et qu'elle préférerait se terrer dans son coin en attendant que l'orage passe. Elle en avait totalement le droit et j'étais le mieux placé pour la comprendre. Il fut un temps où j'aurai réagit pareil. Mais les temps on changeait et je ne pouvais plus penser comme ça. Plus depuis que j'étais l'une des cibles préférées des mangemorts, plus depuis que mon moral était au plus bas. Plus non plus depuis qu'ils se sont servis de ma famille pour m'atteindre et plus depuis qu'il m'ont volé mon amour pour Dan, une fraction de seconde. Alors oui, nous allions certainement droit à la mort en les affrontant, mais au moins ce serait une mort que j'avais choisi.

« Enchantée aussi Milo. » Nous nous serrâmes la main. Cela pouvait paraitre un peu étrange mais c'était une chose qui se faisait naturellement de là où je venais. Certes, nous fréquentions la même école depuis 4 ans maintenant mais nous n'avions jamais vraiment eu l'occasion de faire de vraies présentations, c'était chose faite. C'était une fille sympathique, douce, prévenante et visiblement à l'écoute. Elle faisait attention aux autres, malgré sa timidité, elle était capable de se faire violence pour aider une autre personne. Dans le monde dans lequel nous vivions actuellement, c'était agréable de rencontrer une personne comme elle. Alors oui, j'avais envie de connaître son prénom et de m'en souvenir quand je la rencontrerai par hasard dans les couloirs. Nous ne deviendrons peut-être jamais amis, mais je serais content de savoir que j'ai pu faire sa connaissance, même si j'aurais largement préféré que ce soit dans d'autres circonstances. « Tu ne te rends pas compte que tu fais partie de ceux qui donnent de l’espoir à des gens comme moi ? » Pardon ? Mon regard se pose sur elle, stupéfait. Qu'est-ce qu'elle raconte ? Elle se drogue ? Elle boit ? Elle délire totalement non ? En quoi suis-je une des personne qui redonne de l'espoir aux gens ? Je n'en ai même pas pour moi, comment pourrais-je en apporter aux autres ? Pourquoi me dit-elle ça, je suis intrigué ? Comment je fais pour lui donner de l'espoir ? Je ne fais strictement rien en dehors de me faire punir ? Est-ce que ce sont mes cris qui lui donnent de l'espoir ? Mes larmes ? Mes supplications ? Est-ce que le fait d'incarner la lâcheté en chair et en os leur donne de l'espoir ? Se disant peut-être qu'ils ne pourront pas faire pire que moi ? Qu'ils ne pourront pas être plus lâche et plus faible que je le suis ? "J'ai dû mal à comprendre comment je peux vous donner de l'espoir pour être honnête. C'est sûr que personne ne pourra être plus lâche que je ne le suis, vous avez de grandes chances de mieux vous en sortir en cas de punition, ça je peux te l'accorder sans problème." Je tentais de mettre de l'humour dans mes propos, j'ignorais si c'était vraiment efficace ou pas. Pour être honnête, je n'avais pas forcément le coeur à rire, mais elle avait eu le don d'apaiser mon angoisse, qui grandissait dans ma poitrine, alors il était plus facile de faire semblant d'être amusé, même si le coeur n'y était pas forcément. Je ne comprenais pas trop où elle venait en venir et du coup j'étais plutôt curieux de connaître le fond de sa pensée. « J’ai oublié de te dire quelque chose… tout à l’heure… j’arrive à tenir le coup aussi grâce à vous, ceux qui vous montrez courageux pour oser affronter les injustices. Je n’ai pas la force de le faire moi-même parce que… je suis un peu… enfin une peureuse tu vois… » Je peux comprendre qu'elle trouve ceux qui se révoltent contre les injustices soient braves et forts, mais ça me concerne en quoi ? Je ne me retrouve pas particulièrement dans ce qu'elle dit. Oui j'ai été puni, mais rien à voir avec les autres. Je n'ai pas bondi hors de mon banc, dans la grande salle, pour protester contre le sort de cette pauvre gamine de 2ème année. Snow oui. Snow s'est révolté dès le début, suivit par son frère. Alors certes, je l'ai aidé quand il en a eu besoin, mais j'étais encore bien en sécurité sur mon banc, je n'ai pas pris beaucoup de risque. Ensuite, j'ai juste essayé de m'enfuir avec Dan et là, ça a dérapé. J'ai attaqué un mangemort parce que c'était soit moi, soit lui et Dan a attaqué Tracy parce que ... elle était là au mauvais endroit, au mauvais moment ? Sincèrement je l'ignore et au final, ça n'a que peu d'importance. Alors oui, je fais parti de la résistance et oui, je tente de m'investir pour que les choses avances, mais ça, elle n'est pas censée le savoir. Du coup je pense qu'il y a un malentendu entre nous et même si c'est à mon avantage, je n'aime pas l'idée qu'elle me prenne pour quelqu'un que je ne suis pas. « Mais vous savoir là, ça me laisse espérer qu’un jour j’arriverai à prendre sur moi pour faire comme vous. Pour redonner à Poudlard sa vraie personnalité. » Je ne dis rien pour le moment, elle a l'air d'être lancé et d'avoir envie de dire tout ce qu'elle a sur le coeur. Qui suis-je pour l'en empêcher ? Pour la couper dans son élan et lui briser ses rêves ? Alors je ne dis rien et je la regarde prendre son courage à deux mains. Ca n'a pas l'air d'être facile, je compatis, pourtant je suis calme, lui offrant un visage ouvert, peut-être pas aussi chaleureux qu'elle le mériterait mais je fais de mon mieux en tout cas. « Tu fais partie de ces gens qui donnent de l’espoir et du courage pour affronter le quotidien à ceux qui ne sont pas assez forts pour faire autrement que subir cette situation. Je trouve ça très digne, et tu n’as pas idée comme j’aimerais être comme toi… » Non là je pense qu'il est grand temps de lui remettre les idées en place. C'est un beau discours, mais qui ne m'est pas destiné, définitivement. Et sincèrement, il me met même mal à l'aise. Alors j'arrête de la regarder, je fixe le lac, parce que c'est plus facile que de la regarder droit dans les yeux pour lui faire mon aveu. Elle a besoin d'espoir et je devrai lui laisser croire qu'elle a raison de penser ça de moi, mais elle se trompe et je n'aime pas l'idée de lui mentir, elle mérite la vérité, comme les autres. " Je suis très flatté par tout ça ... mais ... je pense que tu fais fausse route. Je n'ai rien à voir avec eux. Je ne me suis pas fais punir parce que je voulais me révolter contre le sort de cette gamine. Je ne prétends pas que ça ne m'a pas révolté et j'avoue que j'ai hésité mais, je n'ai rien fais. J'ai juste aidé Snow et après j'ai tenté de m'enfuir avec Dan. Les choses ont mal tourné et on s'est retrouvé puni avec les autres, mais je n'ai rien d'un héros, bien au contraire ... D'autres sont exactement comme tu dis, forts et prêts à tout pour protéger ceux qu'ils aiment voire même les autres, mais pas moi. Moi je suis juste souvent là au mauvais endroit, au mauvais moment." Je n'étais pas là pour lui briser ses rêves, il y en avait d'autres qui méritaient largement d'être à ma place. Mais moi je n'ai rien fais pour mériter une quelconque admiration. Je ne suis qu'un gamin lambda qui tente de s'en sortir comme il le peut. Et même si j'ai aidé Maddie en tentant de lui éviter des ennuis, je n'ai rien fais d'autres d'exceptionnel.

« J’avais besoin de prendre l’air. Le château me parait étouffant et j’ai besoin de me ressourcer ici. Au lac. » Visiblement je ne suis pas le seul qui préfère la solitude et le grand air. Elle n'a pas l'air d'être le genre de personne à préférer passer du temps avec ses amis, bien entourés, qu'ils soient proches d'elle ou pas, juste pour se sentir bien, en sécurité. Moi je déteste ça. J'adore passer du temps avec mes amis, bien entendu, mais pas tout le temps. Et quand je me sens mal, je préfère même les éviter, parce que s'il y a bien quelque chose que je déteste, c'est bien de me sentir seul quand je suis entouré. « J’aime tellement le calme de cet endroit… Je rêverais de m’évader, loin de tout ça, avec pour seule compagnie l’océan… » Elle a l'air de dire ça avec tellement de passion que ça en est vraiment touchant. En posant mon regard sur l'horizon, j'ai presque l'impression de le voir différemment, que cette étendue d'eau, qui me parait agréable de prime abord est encore plus belle qu'elle ne l'était avant. Si on pouvait s'évader d'ici par cet endroit, je tenterai ma chance sans trop hésiter, laissant ma peur sur le côté. Je ne prétends pas que ça fonctionnerait et que je n'aurai pas peur ou alors que je parviendrai jusqu'au bout, mais au moins j'essaierai, à la nage même s'il le faut. « Enfin, le lac m’apaise, c’est l’endroit le plus rassurant de Poudlard pour moi. » Je trouve ça plutôt bien, d'avoir encore un endroit où elle se sente bien, en sécurité, qui la fasse encore rêver. Moi j'aime bien cet endroit, mais l'endroit où je me sentirais encore mieux, ce serait dans ma serre, au milieu de mes plantes. Je pourrai me rendre au balcon du monde mais si j'y entre, je n'en sors plus jamais, me connaissant. Après j'avais quand même de la chance dans mon malheur d'être bien entouré. Je pouvais m'endormir tous les soirs dans les bras de celui que j'aime et m'y sentir en sécurité. Même si, malheureusement, ça n'empêchera pas mes cauchemars de venir m'assaillir constamment, au moins je me sens bien avant de m'endormir et je sais qu'il sera là pour veiller sur moi et pour me réconforter et me faire prendre conscience que ce ne sont que des cauchemars, rien de plus. Il n'a définitivement pas la tache facile, je vous l'accorde. " C'est bien, d'avoir un endroit où tu puisses te sentir bien, au calme, où tu peux être qui tu veux. C'est important pour garder la tête hors de l'eau. " Un sourire qui se voulait réconfortant, moi je ne trouve pas ça idiot, bien au contraire. Ils nous ont tout pris, autant qu'on est encore un petit truc à nous et si elle c'est le lac alors qu'elle le préserve au maximum " J'aime bien venir ici aussi, au calme. On est bien pour réfléchir."
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] ❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞ (Megan) [ANNÉE 2022 - 2023] ❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞ (Megan) EmptyMer 19 Avr - 17:18


❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞
"Peut-être pas en effet, mais a-t-on vraiment le choix ? Je ne resterai pas 6 mois de plus ici à attendre des secours qui ne viendront peut-être jamais. Et puis tu as vu comment tout c'est détérioré en quelques mois. Plus personne n'est à l'abri ... C'est la mort qui nous attend au tournant, alors en sachant ça, je préfère choisir mon propre destin ..." Le choix. Megan n’avait plus l’impression de l’avoir depuis plusieurs mois maintenant, alors autant dire qu’elle était un peu perdue dans ce qu’elle devait faire ou non. Elle non plus ne se voyait pas attendre six mois de plus, mais elle n’avait pas les épaules pour supporter de faire quelque chose. Elle était capable de tomber dans les pommes dès lors qu’elle croisait un Mangemort dans les couloirs, alors autant dire que la fragilité était plus que son domaine ! C’était exactement ce qui lui était arrivé quand elle s’était fait interpeler par l’un d’entre eux l’autre jour. Elle avait fini par faire une lamentable crise de panique. Heureusement que Spencer faisait une corvée non loin d’elle et de son malaise… Egoïstement, elle était presque contente d’avoir été si faible, elle avait ainsi pu partager un moment avec son ami. Mais en réalité, elle se sentait monstrueusement coupable. Voilà l’un de ses plus gros problèmes, elle ne croyait pas en elle et en ce qu’elle pourrait faire.
Lorsque le Poufsouffle avait parlé de mort, Megan n’avait pas pu s’empêcher de frissonner. C’était un mot qui lui faisait bien peur, et elle n’était pas encore prête à le laisser s’immiscer facilement dans son vocabulaire. « Le problème c’est qu’on n’a pas tellement le choix. Et… je suis loin d’avoir la prétention de pouvoir faire quelque chose pour que ça aille mieux. C’est difficile… » Dit-elle en baissant les yeux au sol, un peu honteuse d’être si fragile. Mais elle était ainsi, c’était une peureuse qui avait le cœur qui palpitait à la moindre contradiction. Oui, vous pouvez le dire, actuellement ça lui arrivait bien trop souvent !

Milo venait de se présenter à elle, et en définitive elle était plutôt contente de le rencontrer officiellement, si on pouvait dire ça ainsi. Elle savait un peu qui il était, enfin elle se souvenait de lui mais elle ne le connaissait pas. Tout ce qu’elle pouvait dire, c’était qu’il avait l’air gentil, mais il semblait se sous-estimer. Ce qui était bien dommage. Il ne croyait pas beaucoup en lui. Bon, Megan pouvait le comprendre, c’était ce qu’elle ressentait, mais lui… c’était différent tout de même. Elle l’avait quelque fois entendu, elle l’avait vu impliquer dans des situations afin de donner un coup de main à d’autres, à ce qu’elle avait compris. Peut-être était-ce malgré lui, mais au moins pour lui, il tentait de changer les choses. L’aiglonne, elle, ça lui donnait de l’espoir de voir des personnes qui se donnaient. Qui donnaient de leur personne. Même si c’était pour eux, ou pour d’autres, peu importait, ils ne restaient pas comme elle, les bras croisés à attendre que l’orage passe. Megan croisa son regard interloqué et elle en fut surprise. Il ne croyait pas en ce qu’elle disait ? Elle était littéralement sur le c**. "J'ai dû mal à comprendre comment je peux vous donner de l'espoir pour être honnête. C'est sûr que personne ne pourra être plus lâche que je ne le suis, vous avez de grandes chances de mieux vous en sortir en cas de punition, ça je peux te l'accorder sans problème." Alors là, il se trompait ! Megan était, malheureusement, le parfait exemple de la lâcheté, et elle en avait affreusement honte. Alors si elle pouvait se considérer, ne serait-ce qu’un minimum, lâche comme lui, elle en serait presque heureuse. La Serdaigle réussit à supporter le regard du jeune garçon, approuvant avec un calme qui lui était habituel ce qu’elle avait dit juste avant : « Tu n’es pas lâche. Tu tentes de ne pas être passif, et ça c’est déjà une preuve de courage. Crois-moi. » Parole d’une vraie lâche, il ne pouvait pas la contredire ! Elle ne disait pas qu’il était le genre de personne à braver tous les interdits pour changer les choses, mais il ne restait pas non plus de marbre, c’était ça la différence ? Megan s’était laissé emporter parce l’image qu’elle avait des gens comme lui et tentait de lui montrer que ça comptait. Elle était d’ailleurs étonnée de voir qu’elle parlait autant, mais elle avait du mal à supporter la tristesse des autres et elle avait ce besoin d’apporter de douces paroles pour apaiser un peu les mœurs.
Milo avait fini par détourner le regard et l’aiglonne avait peur de l’avoir gêné. Pourquoi ? Aucune idée, mais peut-être s’était-elle montrée trop enthousiaste ? Il semblait que ce soit ça. " Je suis très flatté par tout ça ... mais ... je pense que tu fais fausse route. Je n'ai rien à voir avec eux. Je ne me suis pas fais punir parce que je voulais me révolter contre le sort de cette gamine. Je ne prétends pas que ça ne m'a pas révolté et j'avoue que j'ai hésité mais, je n'ai rien fais. J'ai juste aidé Snow et après j'ai tenté de m'enfuir avec Dan. Les choses ont mal tourné et on s'est retrouvé puni avec les autres, mais je n'ai rien d'un héros, bien au contraire ... D'autres sont exactement comme tu dis, forts et prêts à tout pour protéger ceux qu'ils aiment voire même les autres, mais pas moi. Moi je suis juste souvent là au mauvais endroit, au mauvais moment." Megan le fixait, l’écoutant avec attention alors qu’elle était encore plus surprise de la pâle image qu’il avait de lui. Il parlait de Snow… Elle voyait qui il était uniquement parce qu’il était populaire, et personne ne pouvait nier son courage, mais elle ne le comparait pas à lui. Il ne faisait peut-être pas tout bien, mais il essayait de faire des choses pour que son quotidien soit moins routinier et à perte. C’était ce qu’elle pensait. Comme elle lui avait déjà dit, il n’était pas passif, et ça se voyait. « Je n’ai jamais parlé d’héroïsme. » Dit-elle avec un petit sourire avant de reprendre, tentant de maintenir le regard sur lui. « C’est dommage que tu ne vois pas ce que tu es. Tu n’es peut-être pas le super héros courageux qui va se montrer constamment brave et défier les Mangemorts. Mais, de ce que j’ai pu voir, d’un œil extérieur, tu… tu ne restes pas là à attendre. Enfin, c’est l’image que tu renvois, et ça peut inspirer. Enfin quand on a un minimum de courage… ce qui n’est pas mon cas. » Avoua-t-elle en faisant une petite moue coupable, se demandant comment certains arrivaient à mettre toute cette notion de danger de côté et réussir à affronter des risques incroyables ! Elle en était tétanisée rien que d’y penser.

Venir au lac était quelque chose d’innée chez Megan. Elle n’avait pas besoin de réfléchir, ses pieds la menaient bien souvent eux-mêmes jusqu’à cet endroit. Le seul qui la rassurait et la faisait un peu s’évader, s’imaginer chez elle, en sécurité. Elle adorait ses amis et ses moments avec eux, mais elle avait besoin de beaucoup de solitude, encore plus depuis que certains se trouvaient aux cachots. Et elle avait l’impression que Milo partageait un peu de ce besoin. " C'est bien, d'avoir un endroit où tu puisses te sentir bien, au calme, où tu peux être qui tu veux. C'est important pour garder la tête hors de l'eau. " Il avait raison. Tout le monde avait besoin de ce genre de lieu pour ne pas sombrer totalement. Megan considérait qu’elle avait de la chance d’avoir encore trouvé un endroit où elle pouvait se changer les idées. Mais pour combien de temps encore ?! Combien de temps supporterait-elle cette situation ? Elle lâchait peu à peu et elle avait peur de ne plus tenir psychologiquement parlant. Elle finit par tourner de nouveau son visage vers le jeune garçon, lui rendant son sourire chaleureux qui lui fit un bien fou, aussi étrange que cela puisse paraître. " J'aime bien venir ici aussi, au calme. On est bien pour réfléchir." Son sourire s’agrandit en l’entendant. En définitive, ils avaient plus de points en commun qu’elle ne pouvait l’imaginer. Même si elle ne s’était jamais réellement posé la question. Elle ne put s’empêcher de dire dans un petit rire nerveux : « J’ai un peu perturbé ton calme en fait. » Elle lui sourit une nouvelle fois doucement, ajoutant, un peu nostalgique : « Ce sera différent quand l’été montrera le bout de son nez… cet endroit ne sera plus aussi apaisant que maintenant. » Et c’était la raison pourquoi l’été à Poudlard lui était moins appréciable, tout du moins quand elle voulait s’isoler près du lac. Il était pris d’assaut, et elle avait l’impression de perdre son endroit à elle, en bonne possessive qu’elle était. C’était son côté capricieux et enfantin qui était encore bien présent en elle !

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❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞Milo & Megan
« Le problème c’est qu’on n’a pas tellement le choix. Et… je suis loin d’avoir la prétention de pouvoir faire quelque chose pour que ça aille mieux. C’est difficile… » Je comprenais mieux que personne ce qu'elle vivait et ressentait en cet instant et je serais bien le dernier des enfoirés de la juger pour ça alors qu'il y a peu, j'aurai choisi de me cacher dans un trou de souris plutôt que d'aller affronter les mangemorts. Mais j'avais changé, pas forcément volontairement et pas consciemment, mais je voyais les choses différemment. Mon monde avait changé, il fallait que je change à mon tour pour continuer à y vivre dedans. Ce n'était pas facile, c'était extrêmement effrayant mais j'avançais quand même, dans le noir, incapable de savoir si j'allais dans la bonne direction. Alors oui, je comprenais qu'elle n'avait pas envie de s'aventurer dans mon suicide collectif. Parce que ce que je pensais, je n'étais pas le seul à le ressentir et nous avions décidé d'agir pour tenter de changer les choses. Nous n'étions pas très nombreux, mais c'était un début. Les autres viendraient nous rejoindre avec le temps, j'avais espoir. Pour le moment il fallait tout mettre en place, mais un jour où l'autre on serait prêt. En tout cas je l'espérais sincèrement. Je ne savais pas quelles étaient nos chances de réussir, ni si nous serions nombreux le jour de la rébellion, mais il fallait tenter notre chance et croiser les doigts. Ca passe, tant mieux, sinon tant pis, on aura essayé. Je n'ose imaginer la punition que nous aurions si nous nous faisions prendre. Serions-nous d'ailleurs toujours vivants ? Seul l'avenir nous le dira. Je n'ai aucune envie de mourir, soyons bien d'accord, mais je suis prêt à tout pour nous sortir d'ici. "T'inquiètes, je comprends parfaitement. Je sais que tout le monde ne pourra pas agir pour tenter de changer les choses et on ne demande à personne de changer pour nous faire plaisir. J'étais dans ma salle commune quand la première bataille a fait rage, incapable de sortir pour me battre, alors crois moi, ce n'est pas moi qui vais te juger si tu préfères rester en sécurité le jour où nous agirons." Je n'ai pas envie qu'elle se sente mal à cause de cette histoire. Chacun à le droit d'avoir peur à sa façon, je suis terrifié pour ma part, il ne faut pas se leurrer, mais j'ai malgré tout envie d'agir parce que j'ai la sensation que si je ne le fais pas, personne ne le fera. Je lui offre un sourire réconfortant, afin qu'elle ne culpabilise pas inutilement. Chacun aidera dans la mesure de ses capacités. Moi par exemple, je me vois difficile braquer un mangemort avec ma baguette. Je l'ai fais une fois, involontairement et je ne faisais déjà pas mon malin. Sincèrement, je n'aspire pas à revivre cette expérience, loin de là même. Donc oui, je veux bien aider, mais il ne faudra pas trop m'en demander non plus. Même si je suis conscient qu'à un moment donné, je n'aurai plus trop le choix...

« Tu n’es pas lâche. Tu tentes de ne pas être passif, et ça c’est déjà une preuve de courage. Crois-moi. » Au font, j'ignore ce que je suis vraiment. Aujourd'hui je ne sais plus qui je suis, je regarde mon reflet sans me reconnaître. J'ai toujours le même visage, c'est un fait, mais je ne me reconnais pas pour autant. Je me suis toujours qualifié de lâche, mais peut-être qu'elle n'a pas totalement tort, peut-être que je ne le suis moins que je l'ai toujours cru ou plutôt que je ne le suis moins qu'avant. Je ne suis pas passif, encore que je l'ai été pendant longtemps. Je n'ai pas fais grand chose au début de cette histoire, je n'ai commencé à vouloir agir qu'il y a peu. Enfin peu, non, depuis la première révolte. Après oui, j'ai toujours été révolté par ce qu'il se passait et j'ai toujours crié sur les toits que je ferai quelque chose, mais il est extrêmement facile de dire qu'on fera quelque chose, sans pour autant faire quoi que ce soit. Tout ce que j'ai récolté, c'est d'être la cible des mangemorts, rien de plus. Aujourd'hui je tente de m'investir dans la révolte, mais est-ce que ça sera utile ? Je l'ignore. J'ai envie d'y croire, j'ai envie d'espérer, parce que si je ne le fais pas, je n'irai pas bien loin. J'ai peur, je vis constamment dans la peur, mais je n'ai pas envie qu'elle m'empêche d'avancer. Bien entendu c'est un beau principe, une belle idée, j'ignore si j'en serai capable, mais j'y crois et je m'accroche à tout ça. L'avenir nous dira comment j'ai agis et si j'ai été utile et j'espère être toujours là pour le voir. « Je n’ai jamais parlé d’héroïsme. » C'est vrai, peut-être que je confonds un peu tout, je suis prêt à l'admettre, mais alors, elle parlait de quoi au juste ? Parce que moi je suis un peu perdu. Je ne suis peut-être pas le plus grand pleutre de tous les temps. En tout cas je ne le suis plus, mais je n'ai rien fais de particulier malgré tout pour offrir de l'espoir à mes camarades, alors oui, je m'interroge, je suis curieux de savoir ce qu'elle voulait dire. « C’est dommage que tu ne vois pas ce que tu es. Tu n’es peut-être pas le super héros courageux qui va se montrer constamment brave et défier les Mangemorts. Mais, de ce que j’ai pu voir, d’un œil extérieur, tu… tu ne restes pas là à attendre. Enfin, c’est l’image que tu renvois, et ça peut inspirer. Enfin quand on a un minimum de courage… ce qui n’est pas mon cas. » Non, définitivement, je ne suis pas un super-héros, je ne peux que le confirmer. Je n'ai aucun pouvoir magique, je veux dire en plus que les autres, je ne suis pas plus doué en magie que mes camarades et je n'ai pas la prétention d'avoir envie de sauver la terre entière. Si déjà j'arrive à me sauver moi et aider mes proches, ce sera déjà bien. Quant au fait que je ne me vois pas comme je suis, elle n'est pas la première à me le dire. Dan me le répète souvent, ainsi que Liu, Billie et tous ceux qui me connaissent. Je sais que j'ai une image déformée de la réalité, mais j'ai bien souvent du mal à en prendre pleinement conscience. Je veux dire, je le sais, bien évidemment, mais quand je devrai le garder en mémoire, j'ai tendance à l'oublier. C'est pour ça que j'ai peur que Dan me quitte pour une autre personne, sous prétexte qu'il s'est rendu compte de qui j'étais vraiment. J'ai peur que mes proches me tournent le dos en se rendant compte que je n'étais rien. J'ai souvent peur. Constamment peur en fait. De tout et de rien. Je me fais une fausse idée de moi et j'arrive facilement à me persuader qu'elle est vraie. " C'est bizarre d'entendre ça ... Je sais que j'ai une image déformée de la réalité ... de moi ... mais ... je ne sais pas, c'est .. surprenant, de t'entendre dire ça." Plus que surprenant même, presque perturbant. Bon, après ça remonte un peu mon estime de moi, je ne dis pas le contraire. Me dire que j'arrive à inspirer d'autres personnes, c'est presque irréaliste, mais agréable. Mais je ne sais pas, j'ai du mal à réaliser que je peux apporter quelque chose aux autres, surtout moi quoi. Je n'ai rien de particulier. Je n'ai rien fait de particulier, comment je pourrais arriver à ce genre de miracle ?

« J’ai un peu perturbé ton calme en fait. » On ne va pas se mentir, il est vrai qu'elle est venue s'immiscer dans ma solitude. Mais je ne lui en veux pas vraiment. Au début peut-être un peu, parce que je n'avais pas prévu que quelqu'un me surprenne en train de pleurer. Non pas qu'au fond ça me dérange réellement, ils m'ont tous vu pleurer au moins une fois, je n'en suis donc plus à une fois prêt. Mais, malgré tout, je n'avais pas forcément envie d'être interrompu dans mes réflexions. Je voulais pleurer un bon coup, faire disparaitre mon angoisse et retourner auprès de Dan. Peut-être aurai-je pu arriver avant qu'il ne se réveille, avec un peu d'espoir, j'aurai donc pu reprendre ma place à ses côtés et il n'aurait jamais su que j'étais parti. Là, j'ignore depuis combien de temps on discute, mais je pense qu'il s'est levé depuis longtemps. Tant pis. Au moins mon angoisse a disparu, ce qui est plutôt une bonne chose et sa présence n'est pas aussi désagréable qu'on pourrait le croire. Elle arrive même à me remonter le moral, ce qui n'est pas facile. Elle me dit des choses qui m'étonnent réellement. Ca va peut-être me faire un peu réfléchir à tout ça et me mettre un peu de plomb dans la tête, sait-on jamais. " Un peu oui ... mais ce n'est pas forcément désagréable ! " Lui dis-je en lui offrant un sourire sincère. Qu'elle ne se sente pas de trop et qu'elle ne décide pas de partir, blessée ou gênée, alors qu'il n'y a pas lieu d'être. Oui, elle s'est un peu imposée à moi, mais je ne pleure plus, je n'ai plus envie de pleurer, je n'ai plus d'angoisse et elle me change les idées, c'est plutôt une bonne chose en fait qu'elle soit venue. Et puis maintenant je connais son prénom. « Ce sera différent quand l’été montrera le bout de son nez… cet endroit ne sera plus aussi apaisant que maintenant. » Ca c'est vrai, bien malheureusement d'ailleurs. Il faudra venir à d'autres horaires, pour y trouver le calme ou alors se réfugier plus loin. Le lac et le parc sont pris d'assaut durant les beaux jours et parfois jusqu'à tard. C'est bien de voir ces lieux investis et vivants, c'est évident, mais en même temps, on n'a plus d'endroit où se réfugier et c'est un peu naze. " Tu as toujours le balcon du monde. C'est sûr que ce ne sera jamais aussi bien que la réalité mais c'est quand même vachement bien fait, tu t'y croirais. Tu imagines n'importe quel lieu dont tu rêves et POUF, tu y es transporté. Tu y es déjà allée ? " Lui demandais-je curieux.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] ❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞ (Megan) [ANNÉE 2022 - 2023] ❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞ (Megan) EmptyJeu 27 Avr - 15:59


❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞
"T'inquiètes, je comprends parfaitement. Je sais que tout le monde ne pourra pas agir pour tenter de changer les choses et on ne demande à personne de changer pour nous faire plaisir. J'étais dans ma salle commune quand la première bataille a fait rage, incapable de sortir pour me battre, alors crois moi, ce n'est pas moi qui vais te juger si tu préfères rester en sécurité le jour où nous agirons." Megan l’écouta et se sentit légèrement mieux de voir qu’il pouvait la comprendre. Peut-être disait-il juste ça pour la rassurer mais, malgré elle, ça lui faisait du bien d’entendre ça. Il était très compréhensif et gentil, comme l’aiglonne s’était imaginé le garçon la première fois qu’elle l’avait vu. Elle voyait quand les gens étaient sincères, natures et qu’ils ne cherchaient à tromper personne. Elle aimait ce genre de personne et non ceux qui parlaient fort pour se faire voir et se donner une importance. Leur donner sa confiance était bien difficile, elle craignait toujours qu’ils ne sachent pas tenir leur langue ou qu’ils jouent à longueur de journée un jeu… en vrai, elle se sentait très mal à l’aise et terriblement idiote à côté de ces gens qui avaient une bonne dose de confiance en eux. Au fond, elle les enviait, mais c’était incroyable comme ils pouvaient l’effrayer. Elle se méfiait, tout simplement, même si elle serait prête à aider n’importe qui juste pour le sentir mieux. Megan ne supportait pas de voir quelqu’un souffrir, même si elle n’aimait pas la personne… C’était pour vous dire à quel point elle était naïve. Fort heureusement pour elle, Milo n’avait pas l’air d’être de ceux qui jugeaient et elle ne pouvait que lui en être reconnaissante. « Je crois que même si je voulais faire quelque chose, je serais trop tétanisée pour agir et ce serait une catastrophe… » Avoua-t-elle, un peu honteuse mais souriant, un peu amusée, au Poufsouffle, montrant à quel point sa façon d’être était aussi ridicule que drôle. Beaucoup se moqueraient d’elle, mais elle sentait que là ce ne serait pas le cas. Elle était fragile, oui, et peut-être que ce serait plus simple si c’était juste psychologique. Le problème était qu’elle avait aussi une faiblesse physique et cela n’aidait en rien la jeune fille à avoir plus confiance en elle. Une pauvre petite chose, comme certains diraient…

Par la suite, Megan tenta de faire comprendre à Milo pourquoi il pouvait donner du courage à d’autres. Ce n’était pas le fait de jouer au superhéros qui rassurait les gens, c’était de voir des gens agir pour leur conviction, même si parfois c’était malgré eux. Ne pas être passif, comme la blondinette l’était… c’était déjà une grande preuve de courage selon elle ! " C'est bizarre d'entendre ça ... Je sais que j'ai une image déformée de la réalité ... de moi ... mais ... je ne sais pas, c'est .. surprenant, de t'entendre dire ça." Megan lui sourit avec sincérité, ajoutant simplement avec beaucoup de franchise, le regardant pour ajouter à son sérieux : « C’est sincère. C’est ce que je pense et… franchement, je suis certaine que beaucoup ont cette image de toi. Ne te dévalorise pas, ce serait vraiment dommage. La modestie, c’est bien, mais faut accepter d’être encore mieux que ce que l’on croit être. » Et là, très clairement, elle avait l’impression de parler comme son père. C’était ce qu’il lui disait bien souvent et cela lui faisait du bien, sachant que c’était sincère. Alors elle en faisait de même avec Milo, parce qu’il méritait qu’on lui dise qu’il valait mieux que ce qu’il pensait. Et parfois, d’une personne qu’on ne connaissait pas, ça pouvait être encore plus appréciable. Elle ne savait pas ce qu’il pouvait en penser mais elle voulait surtout se montrer sincère avec lui, et voir qu’il était un peu mieux était la meilleure des récompenses pour elle !

" Un peu oui ... mais ce n'est pas forcément désagréable ! " Elle n’était pas idiote, elle avait bien remarqué qu’elle l’avait dérangé. Mais, en réalité, elle n’avait pas pu supporter de voir quelqu’un si mal. Si elle pouvait essayer de le soulager un peu, c’était toujours ça de gagné et, égoïstement, ça l’aidait aussi à mieux affronter le quotidien. Megan lui rendit son sourire, satisfaite de la fin de sa phrase qui la rassurait et qui évitait qu’elle fuie en courant, de honte. Elle ne répondit rien mais parla juste de ce que sera le lac dans peu de temps. Non pas qu’elle n’aimait pas cet endroit de ce temps-là, mais la foule n’était pas ce qu’elle préférait. Et le lac n’avait plus la même identité, à moins que l’on y vienne très tôt ou très tard. " Tu as toujours le balcon du monde. C'est sûr que ce ne sera jamais aussi bien que la réalité mais c'est quand même vachement bien fait, tu t'y croirais. Tu imagines n'importe quel lieu dont tu rêves et POUF, tu y es transporté. Tu y es déjà allée ? " Oui, il n’avait pas tort, et Megan écouta avec attention son conseil. Bon, en vrai, elle utilisait déjà cette option, encore plus cette année, pour voir Galway, cette ville qui lui tenait tant à cœur. Mais il avait raison, elle pouvait très bien l’utiliser aussi pour s’imaginer cet endroit le plus sécurisant de Poudlard, enfin pour elle. Elle acquiesça d’un signe de tête, posant son regard sur le lac et souriant doucement. « Oui, j’y vais d’ailleurs un peu trop souvent ces derniers temps. » Elle tourna un regard émerveillé vers le jeune garçon, lui avouant : « J’adore me retrouver dans ma ville, c’est mon échappatoire, et c’est juste magnifique… » Elle ne pouvait s’empêcher de rire en repensant à ce petit bonheur, en profitant pour lui retourner la question : « Tu aimes y aller toi aussi ? Ca t’arrive souvent ? » Ca pouvait être indiscret mais la discussion se faisait d’elle-même et elle se rendait compte que ça lui faisait du bien. Espérons que pour lui aussi.

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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] ❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞ (Megan) [ANNÉE 2022 - 2023] ❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞ (Megan) EmptySam 29 Avr - 18:51


❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞Milo & Megan
« Je crois que même si je voulais faire quelque chose, je serais trop tétanisée pour agir et ce serait une catastrophe… » Encore une fois, je la comprenais mieux qu’elle ne pouvait l’imaginer. Être tétanisé par la peur, je connaissais. Ca m’est arrivé plus souvent qu’à n’importe qui et ce, bien avant l’arrivée de Blackman. Combien de fois me suis-je retrouvé face à mon frère et ses amis sans être capable de faire quoi que ce soit tellement j’avais peur. Et la fois dans la grande salle où j’ai longuement hésité à aller me battre, mais incapable de bouger de mon siège. C’était la peur qui me clouait sur place et m’empêchait d’agir selon mes envies et mes convictions. J’étais tout autant révolté que mes camarades, sauf que j’étais terrifié. Les sortilèges fusaient dans tous les sens et moi j’étais au milieu, incapable de bouger. Sans l’intervention de Dan, je serais certainement resté le cul fixé sur le banc, tétanisé par la peur. Je ne regrette pas qu’il ait choisi de m’emporter dans sa fuite, même si ça nous a valu beaucoup de souffrance et la découverte de la “traîtrise” de Dan, ça aura eu au moins l’avantage - si je puis dire - de nous réunir tous les deux à nouveau. Sans ça, nous serions peut-être toujours en froid, le “nous” n’existerait pas et je dormirais encore dans mon dortoir. Peut-être aurais-je fait une croix sur ce qu’il s’était passé entre nous. Peut-être aurais-je réussi à passer à autre chose, peut-être serais-je avec Sibylle actuellement, peut-être aurais-je continué mon histoire avec Hope, peut-être aurais-je continué à penser à lui sans arriver à l’oublier … En fait je ne sais pas à quoi aurait ressemblée ma vie sans cette fameuse révolte et je n’ai pas envie de le savoir. J’ai souffert, c’est un fait, par deux fois, mais j’ai découvert quelque chose de plus fort que la douleur ou la souffrance. Quelque chose de plus beau, qui m’aide à m’accrocher à la vie. Je ne regrette rien, je l’ai lui et c’est le plus important. Alors oui, je sais ce que c’est que d’être tétanisé par la peur et c’est quelque chose qui m’effraie, pour être honnête. Et si j’étais incapable d’agir le moment venu ? Et si je me retrouvais de nouveau terrifié par les événements, incapable de bouger, incapable d’aider ? "J’ai été tétanisé sur place quand la révolte a éclaté dans la Grande Salle, la dernière fois. J’étais incapable de bouger, de prendre la moindre décision. Je voulais le faire, je voulais aider, vraiment, mais je n’ai pas pu. Et j’ai peur que ça m’arrive de nouveau. Que le moment venu, je ne sois pas capable de bouger, de faire ce que je dois faire pour aider, que je reste là, figé sur place …. Alors crois moi, je comprends parfaitement tout ça. Tu n’es pas la seule dans ce cas là. On n’est que des gamins, on n’est pas préparé à tout ça. On ne devrait même pas vivre ça … alors ne laisse personne te juger, te faire croire que tu es une lâche. T’es juste une gamine qui n’a rien demandé à personne et qui est trop jeune pour ce genre de conneries." C’est tout moi, je suis capable d’avoir de beaux discours pour les autres, mais quand il était question de les appliquer pour moi, il n’y a plus personne. Pourtant tout ce que je lui dis, je le pense, sincèrement. Je ne le dis pas juste pour lui faire plaisir, pour ne pas qu’elle se juge trop sévèrement. On est vraiment que des gamins, on ne devrait pas se retrouver dans cette situation, on ne devrait pas préparer de révolte, penser à se battre ou imaginer qu’on pourrait mourir. On devrait penser à s’amuser, apprendre, découvrir de nouvelles choses, profiter de nos amis, tomber amoureux, vivre des peines de coeur, se disputer avec nos proches, nous pardonner, etc. Mais voilà, quand je pense à tout ça, je me dis que oui, on est trop jeunes mais si on ne fait rien, qui le fera pour nous ? Que je n’ai pas le droit d’avoir peur, parce que Billie souffre tous les jours et que si je continue à me cacher, elle ne sortira jamais de cet enfer. Que je ne dois pas penser à moi, mais à eux, à elle, à nous. Je suis plus sévère avec moi-même qu’avec les autres. Les autres ont le droit d’avoir peur, c’est légitime, moi je ne le devrais pas. Pourtant je suis le plus gros trouillard de Poudlard, c’est un comble quand même.

« C’est sincère. C’est ce que je pense et… franchement, je suis certaine que beaucoup ont cette image de toi. Ne te dévalorise pas, ce serait vraiment dommage. La modestie, c’est bien, mais faut accepter d’être encore mieux que ce que l’on croit être. » J’ignore s’ils sont si nombreux qu’elle le prétend. Enfin elle ne prétend rien du tout, elle reste assez vague sur le sujet mais elle laisse quand même supposer qu’ils sont “beaucoup” à penser ça. Peut-être qu’elle a raison, peut-être me dévalorisais-je un peu trop, mais en même temps je n’ai pas la sensation d’avoir vraiment fait quelque chose qui mériterait qu’on me voit différemment que ce que je suis en réalité. Je sais qu’elle ne parle pas d’héroïsme, elle l’a bien dit, mais je n’ai rien fait, du tout. Enfin bon, après je ne vais pas me plaindre, pour une fois que l’on dit du bien de moi, autant en profiter, même si c’est étrange, tellement inhabituel. Enfin je ne prétends pas qu’on ne dit jamais rien de gentil sur moi, c’est faux, mais en général cela vient de mes proches. Et je me dis que si ça vient d’eux, c’est peut-être juste une façon de me remonter le moral, qu’il ne le pense pas vraiment ou alors qu’ils ne sont pas très objectifs. Enfin je n’en sais rien, peut-être que c’est encore une fois ma manie de me dévaloriser, je n’en sais rien. Que pense réellement Dan de moi ? Je sais qu’il m’aime, alors il est encore moins objectif que les autres, mais me voit-il comme un garçon courageux ou juste une petite chose fragile qu’il faut absolument protéger ? Je sais que c’est adorable de sa part de se faire du soucis pour moi mais je ne suis pas en sucre. Même si je suis plus fragile que certains autres, j’aime à penser que je suis peut-être plus fort que certains le pensent … je ne sais pas. Je n’ose pas trop lui demander en fait, parce que je ne veux pas qu’il se sente obligé de me dire quelque chose qu’il ne pense pas pour me faire plaisir ou alors que je lui donne l’impression qu’il ne me montre pas assez qu’il est fière de moi ou qu’il me trouve courageux. "Merci." Répondis-je simplement en rougissant légèrement. Je ne vois pas ce que je peux dire d’autre. C’est gentil de sa part de me dire tout ça et si je rougis c’est que je trouve ça adorable ce qu’elle me dit. C’est amusant comme des compliments peuvent plaire et mettre mal à l’aise en même temps. Je ne sais pas si elle le pense vraiment ou si elle dit ça pour me faire plaisir, elle a l’air quand même assez sérieuse. C’est en tout cas gentil de sa part de vouloir me remonter le moral, ça fait toujours plaisir à entendre. En plus on peut facilement voir qu’il n’y a aucune arrière pensée derrière et c’est certainement ce qui fait le plus plaisir. Elle n’attend pas la réciproque de ma part, elle ne me dit pas ça pour me faire plaisir afin de rentrer dans mes bonnes grâces ou alors pour me demander un service en retour. Elle me le dit parce qu’elle le pense, point. C’est en tout cas l’idée que je me fais de tout ça et j’espère avoir raison.

« Oui, j’y vais d’ailleurs un peu trop souvent ces derniers temps. J’adore me retrouver dans ma ville, c’est mon échappatoire, et c’est juste magnifique… » C’est une bonne chose si elle connaît déjà le balcon du monde. Visiblement elle y va plus souvent qu’elle ne le faisait avant, ça je peux le comprendre. La tension est palpable dans les couloirs, on ne sait jamais sur qui ça va tomber, moi aussi je m’isole de temps en temps pour me cacher, pour apaiser mes tensions et pour me donner l’illusion que je suis de retour à la maison. Je souris quand je l’entends me parler de sa ville, l’endroit visiblement où elle aime se rendre. C’est un lieu connu, rassurant, je ne peux que comprendre. Je ne vis pas dans une ville, mais dans un manoir, loin de tout ou presque. Le village le plus proche se trouve à quelques kilomètres de chez moi, je suis plutôt isolé, mais j’aime bien. « Tu aimes y aller toi aussi ? Ca t’arrive souvent ? » Je hoche la tête, répondant favorablement à sa question. Oui moi aussi j’aime m’y rendre, j’aime me retrouver dans mon petit repère de toujours. Elles me manquent tellement. J’aimerai pouvoir intégrer ma grand mère à cette illusion, pour que le décor soit parfait, malheureusement c’est impossible, alors je fais sans. J’y ai déjà emmené Dan, pour la lui montrer. C’était après une de nos disputes, via lettres. J’en frissonne encore tellement j’ai détesté cette correspondance. Pendant 1h, j’ai cru que mon monde s’était effondré et que je pouvais faire une croix sur mon couple. Fort heureusement ce ne fut pas le cas. Nous avons quand même mis du temps à retrouver notre équilibre, mais j’ai pris malgré tout plaisir à lui montrer ma serre, mon monde. " J’adore me rendre dans ma serre. Il existait une vieille serre qui était attenante à notre manoir familial. Mais elle n’avait plus été utilisé depuis longtemps, elle tombait en ruine. Ma grand-mère l’a fait rebâtir pour moi. Depuis c’est devenu mon sanctuaire, je suis le seul avec ma grand-mère a y aller. J’aime bien m’y rendre, souvent j’ai une tasse de thé fumante qui m’y attend, seul vestige de la présence de ma grand-mère … J’y vais souvent ces derniers temps, je m’y sens en sécurité … " Une vaine sécurité, mais une sécurité quand même. Entre ma serre et le dortoir que je partage avec Dan, ce sont les deux lieux où je me sens bien et où je peux être moi-même sans honte.
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❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞
"J’ai été tétanisé sur place quand la révolte a éclaté dans la Grande Salle, la dernière fois. J’étais incapable de bouger, de prendre la moindre décision. Je voulais le faire, je voulais aider, vraiment, mais je n’ai pas pu. Et j’ai peur que ça m’arrive de nouveau. Que le moment venu, je ne sois pas capable de bouger, de faire ce que je dois faire pour aider, que je reste là, figé sur place …. Alors crois moi, je comprends parfaitement tout ça. Tu n’es pas la seule dans ce cas là. On n’est que des gamins, on n’est pas préparé à tout ça. On ne devrait même pas vivre ça … alors ne laisse personne te juger, te faire croire que tu es une lâche. T’es juste une gamine qui n’a rien demandé à personne et qui est trop jeune pour ce genre de conneries." Megan écouta le jeune garçon avec attention. C’était étrange mais elle se sentait un peu mieux de savoir que lui aussi avait pu avoir ses moments de tétanisation. Incapable de rien faire tant l’effroi était présent. Cependant, à la différence de Milo, l’aiglonne ressentait encore et toujours ce mal-être qui la bouffait de l’intérieur. Une honte mêlée à une nostalgie indescriptible. La blondinette finit par acquiescer avec lenteur ses dernières paroles, étant totalement en accord sur le fait qu’ils étaient des enfants et qu’ils ne devaient pas affronter tant de choses. « C’est vrai que nous sommes trop jeunes pour tout ça. Mais certains arrivent quand même à passer au-dessus. C’est grâce à ces personnes que l’espoir est encore là et je me dis que si je passe mon temps à me morfondre, je ne pourrai jamais vivre réellement tant que l’on sera dans cette situation. » Le regard baissé, elle avoua : « Je n’arrive pas à lutter contre cette peur. J’en viens même à me demander si je serai prête à revenir… si les choses reviennent à la normale. » Et Milo était le premier à qui elle se confiait sur ce point. Pourquoi lui ? Aucune idée. Peut-être parce qu’il était celui qui pouvait comprendre car il avait ressenti ce même malaise, cette même peur. Des questions, elle s’en posait des tas et elle ne savait pas ce qu’elle devait faire. Ou ne pas faire. Mais les conseils, les avis et les témoignages du Poufsouffle lui faisaient du bien. Et elle ne pouvait même pas expliquer pourquoi. Quoiqu’il en soit, ses paroles l’encourageant un tant soit peu, et elle se rendait compte qu’il arrivait à la motivait elle alors qu’il n’y arrivait plus pour lui-même. Douce ironie n’est-ce pas ? Mais c’était la preuve qu’il était quelqu’un de bien et elle voulait le lui montrer, juste si ça pouvait le soulager un peu. Tout le monde avait besoin de ça, et elle se sentait capable de lui apporter un peu de baume au cœur. Tout du moins elle l’espérait.

Après un remerciement de la part de Milo, Megan lui sourit sincèrement, lui montrant ainsi qu’elle pensait ce qu’elle disait mais elle avait bien conscience de ne pas pouvoir lire dans ses pensées. Il avait l’air souvent distrait, elle remarquait qu’il divaguait parfois et elle imaginait qu’il se posait tout autant de questions qu’elle. Voire plus. Mais il avait au moins le courage de se battre pour ses proches, et ça elle était certaine que ça représentait quelque chose. La plupart, pour elle, était aux cachots et elle ne savait pas comment faire pour les aider. Les soulager. C’était sûrement l’une des choses qui lui pesait le plus et à part quelques lettres échangées, elle n’arrivait à rien sans être pétrifiée de peur ou ralentit par sa maladie. La loose intégrale !

Le balcon du monde. Sûrement l’une des plus belles pièces de Poudlard. De quoi voyager, se changer les idées et garder une certaine notion de l’extérieur. Ca comptait pour Megan, et apparemment aussi pour Milo. " J’adore me rendre dans ma serre. Il existait une vieille serre qui était attenante à notre manoir familial. Mais elle n’avait plus été utilisé depuis longtemps, elle tombait en ruine. Ma grand-mère l’a fait rebâtir pour moi. Depuis c’est devenu mon sanctuaire, je suis le seul avec ma grand-mère a y aller. J’aime bien m’y rendre, souvent j’ai une tasse de thé fumante qui m’y attend, seul vestige de la présence de ma grand-mère … J’y vais souvent ces derniers temps, je m’y sens en sécurité … " L’histoire qu’il lui contait était passionnante pour la blondinette. Elle avait posé ses coudes sur ses genoux et son menton sur ses poings, l’écoutant avec une attention qui la faisait se libérer d’un poids. Comme si elle oubliait ses tracas pour parler de tout et de rien avec une personne gentille et intéressante. C’était comme si elle lisait un bon livre alléchant. Une histoire de vieille serre accotée à un manoir. Elle avait les images devant les yeux et se demandait, au fond d’elle, à quoi cela pouvait vraiment ressembler. Dans son esprit, c’était magnifique et magique à la fois… Mais elle avait une imagination débordante et avait tendance à embellir ces idées, ce qui donnait une belle image qui la faisait sourire sans même s’en rendre compte. Les yeux posés sur le lac, un fin sourire aux lèvres, Megan laissa son imagination parler pour elle : « Ca a l’air superbe. J’imagine cet endroit et je suis sûre que c’est rassurant pour toi, d’y être. Tu as quelques contacts avec ta grand-mère ? » Lui demanda-t-elle en relevant les yeux vers lui. Peut-être était-ce indiscret mais elle était encore dans le rêve et elle ne savait plus vraiment ce qui était à dire ou non. Avec douceur, elle reprit : « La seule salle où on peut voyager librement, c’est encore une chance qu’ils nous laissent y accéder. Tu crois qu’il y a moyen de nous défaire de toute cette peur ? De trouver un peu d’espoir autre que dans des souvenirs et des endroits qui disparaissent peu à peu ? » Elle le fixait, les yeux légèrement brillants en étant prête à toute éventualité qui pourrait lui faire oublier qu’elle était loin de tout ce qu’elle aimait et que la moindre contrariété pouvait la mener à l’infirmerie.

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❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞Milo & Megan
« C’est vrai que nous sommes trop jeunes pour tout ça. Mais certains arrivent quand même à passer au-dessus. C’est grâce à ces personnes que l’espoir est encore là et je me dis que si je passe mon temps à me morfondre, je ne pourrai jamais vivre réellement tant que l’on sera dans cette situation. » Oui, je ne peux pas le nier, certains de nos camarades arrivent plus facilement que d'autres à passer au dessus de leur peur pour affronter la réalité et se rebeller. Je ne me mets pas dans le lot parce que comme je l'ai dit, ce n'est pas ce que je ressens. J'ai peur, constamment peur et même si de temps en temps je fais des choses pour aider, dans l'ensemble, je me cache derrière ma peur. Mais d'autres sont plus forts, plus résistants, plus courageux. Il suffit de prendre l'exemple de Scorpius ou Snow. Alors certes, ils sont plus âgés que nous, ça pourrait expliquer pourquoi ils peuvent plus facilement foncer dans le tas, mais je peux prendre d'autres exemples. Ils étaient nombreux à la réunion, il y avait Phoebe, Chuck, Isidore, Maximilien, pour ne citer qu'eux. Je trouve que mon ami Perrin est aussi un garçon courageux et je pourrais en citer tant d'autres. Je sais que beaucoup me donneront tort et je ne pourrais pas leur en vouloir, mais je trouve que Dan est un garçon courageux. Il a affronté les conséquences de sa trahison sans broncher, il affrontait nos camarades, avec peut-être la peur au ventre, mais dignement. Il me protège, me nourrit et je sais qu'il serait capable de se mettre en danger pour ses amis. C'est véritablement quelqu'un de courageux et je ne laisserais jamais personne prétendre le contraire. « Je n’arrive pas à lutter contre cette peur. J’en viens même à me demander si je serai prête à revenir… si les choses reviennent à la normale. » C'est une question légitime, qu'il sera bien difficile de juger. Je n'essaie de ne pas trop y penser, mais c'est une question qui doit trotter dans la tête de tout le monde, j'en suis sûr. Si tout cela se termine un jour, pourra-t-on revenir ici en faisant comme si rien ne s'était passé ? Aura-t-on le courage de reprendre nos vies où nous les avons laissé ? Même moi, qui ne suis pas un né moldu, je me pose la question. J'angoisse quand j'y pense et je suis tellement partagé. D'un côté je me dis que jamais plus je ne mettrais les pieds dans cette école, qu'il s'est passé trop de choses pour pouvoir y revenir sereinement. Mais d'un autre côté, qu'est-ce que je ferai ? J'irai dans une autre école ? Ce qui signifie se refaire des amis, une vie, de nouvelles habitudes ? Et qu'est-ce que je fais de tous ceux que je laisse derrière moi ? Qu'est-ce qu'il adviendra de Dan & moi ? Existera-t-il une fois dehors ? Survivra-t-il a la distance ? Je sais qu'il faut que je pense à moi avant de penser aux autres mais ça me concerne directement, il est quand même mon petit ami, il fait parti intégrante de ma vie. J'angoisse déjà à l'idée que l'on va être séparé si on rentre chez nous. Alors oui, retrouver notre liberté, ce sera génial, évidemment. Pouvoir retrouver nos familles, nos amis, nos vies, laissées de côté durant presque un an, ça sera top. Mais est-ce que notre couple supportera la séparation. Je n'ai pas dormi sans lui depuis des mois, ça va être horrible. Et s'il se rend compte que finalement je ne lui manque pas tant que ça ? Que la vie est aussi belle avec ou sans moi ? Ou qu'il rencontre quelqu'un entre temps ? C'est con, je sais, mais je ne peux pas m'en empêcher d'avoir pour tout et son contraire. On ne me changera pas. "Je comprends. Je crois qu'on y pense tous. Après tout ce qu'on a vécu ici, ce ne sera pas rien de revenir. Je pense qu'on va tous mal le vivre et peut-être que certains d'entre nous ne reviendront certainement pas. Personne ne pourra les juger, pas après ce que l'on a vécu. " Ca serait quand même le comble d'en vouloir à des gens qui ont vécu l'enfer ici et qui ne sont pas capable de passer au dessus. Comme je l'ai dit plus tôt, nous ne sommes que des gamins, on ne devrait pas vivre tout ça.

« Ca a l’air superbe. J’imagine cet endroit et je suis sûre que c’est rassurant pour toi, d’y être. Tu as quelques contacts avec ta grand-mère ? » Je peux concevoir qu'une serre, en soit, ça ne passionne pas tout le monde. Si tu n'aimes pas les plantes ou si avoir de la végétation de partout n'ai pas ton trip, c'est évident que ce n'est pas un lieu dont tu rêves. Mais moi j'adore cet endroit. Il a été reconstruit pour moi et je suis le seul à l'utiliser. Je n'interdis à personne d'y rentrer ou de faire planter des choses à l'intérieur, bien évidemment, mais aucun membre de ma famille n'est réellement passionné par tout ça. Et si c'est pour voir Abel mettre à mal mes bébés, je préfère encore qu'il reste loin de mon sanctuaire. Ma grand-mère aime ce lieu aussi, mais plus parce qu'elle sait que ça me fait plaisir d'y passer du temps, qu'on peut-être tranquille là bas et qu'on partage pleins de choses dans ce lieu. Elle aime voir autant de plantes autour d'elle mais elle n'a jamais eu la prétention d'avoir la main verte. Elle n'a jamais pris le temps d'essayer pour être honnête et je peux comprendre, elle a toujours vécu à 100 à l'heure, alors que moi, avant Poudlard, je n'avais pas particulièrement d'amis donc pas de raison d'aller courir dans les champs avec d'autres gamins. En plus si c'est pour tomber sur un serpent ou me faire mal, merci mais non merci. Oui, je sais, je me suis coupé moi-même des autres enfants mais j'ai toujours été quelqu'un de craintif, je n'y peux rien. Si Billie, qui est mon total opposé, m'accepte tel que je suis, tout le monde peut le faire, non ? Enfin bon, je n'ai aucun regret. Je n'ai personne qui m'attend réellement chez moi, au niveau amical j'entends, mais j'ai toujours passé d'excellents moment avec ma grand-mère, pas de quoi regretter quoi que ce soit. "Oui, on s'écrit régulièrement. Au début elle ne comprenait pas ce qui se passait, pourquoi on ne rentrait pas avec Acacia et Abel. Et puis au fil des nouvelles de ce qu'il se passe à l'extérieur, je crois qu'elle a fini par comprendre que quelque chose n'allait pas à Poudlard. Elle me connait, même quand je lui dis que je vais bien, elle sait que je lui mens. Elle ne sait pas exactement ce qu'il se passe ici mais elle sait qu'on est prisonnier de cette école … Et toi, tu es en contact avec tes proches ? Ils savent quelque chose ?" Je n'en peux plus de devoir lui mentir constamment. Heureusement qu'elle a vu Liu Xi et qu'elle sait à peu près l'essentiel de la situation, sans pour autant être rentrer dans les détails. Je ne veux pas qu'elle s'inquiète inutilement, même si je sais qu'elle le fait quand même. « La seule salle où on peut voyager librement, c’est encore une chance qu’ils nous laissent y accéder. Tu crois qu’il y a moyen de nous défaire de toute cette peur ? De trouver un peu d’espoir autre que dans des souvenirs et des endroits qui disparaissent peu à peu ? » C'est clair, nous pouvions nous estimer heureux d'avoir encore cette salle pour nous. La seule qui nous permet réellement de nous évader, quelques instants. Après ils n'ont rien à craindre de cette pièce, elle n'est qu'illusoire, rien de plus. C'est vrai que pour totalement nous détruire, ils pourraient nous en priver, mais je me dis qu'on finirait par trouver autre chose, n'importe quoi qui nous aiderait à tenir. Les nés moldus n'y ont pas forcément accès et certains tiennent mieux que nous tous réuni. L'espoir nait en chacun de nous, il faut juste savoir l'entretenir et le préserver. C'est facile à dire mais pas à faire, je le conçois parfaitement, mais il faut garder tout cela à l'esprit, c'est important. " Je ne sais pas si nous serons capable de nous défaire totalement de la peur, mais on peut se servir d'elle pour user de plus de prudence. Je crois qu'il faut croire en nous, en notre unité et en notre volonté de nous en sortir, tous ensemble. Les choses bougent dans l'ombre Megan, on commence à se rassembler, à planifier des choses. Crois en ça, en notre réussite. " Peut-être que tout cela n'est qu'illusoire, qu'on ne parviendra jamais à quelque chose au final. Mais ça ne nous empêche pas d'y croire malgré tout, parce qu'il ne nous reste que ça. Agir, une dernière fois, tenter notre chance et voir si ça fonctionne. Il ne faut pas baisser les bras, on peu le faire.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] ❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞ (Megan) [ANNÉE 2022 - 2023] ❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞ (Megan) EmptyMer 7 Juin - 17:32


❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞
Milo et Megan semblaient être en accord sur pas mal de points. L’aiglonne avait l’impression qu’elle était ce que le garçon était lui-même il y avait quelques temps. Etrangement, ça la rassurait. Elle le regardait et elle se disait qu’il avait du mérite, réellement. Elle se confiait à lui et elle ne se sentait pas jugée en retour. Au contraire même. Il faisait part de son expérience, de ce qu’il ressentait et des mésaventures, tout ce qui lui permettait de garder un peu d’espoir. Parce qu’il ne lui disait pas qu’elle était lâche et qu’une gamine qui ferait mieux de rester enfermée toute la journée. En fait, elle se rendait compte qu’elle avait besoin d’entendre tout ça, et que c’était encore plus pertinent venant de la part de quelqu’un qui lui était plutôt inconnu à la base. "Je comprends. Je crois qu'on y pense tous. Après tout ce qu'on a vécu ici, ce ne sera pas rien de revenir. Je pense qu'on va tous mal le vivre et peut-être que certains d'entre nous ne reviendront certainement pas. Personne ne pourra les juger, pas après ce que l'on a vécu. " Et c’était sûrement ça le pire. S’ils avaient la possibilité de ne pas revenir, bon nombre des élèves ne le feraient pas. Ca la tétanisait. Elle ne pouvait pas s’imaginer ne plus voir Tasha. Elle voudrait pouvoir voir quand elle voulait Perrin, Alaska, Tracy, Spencer, Edward, Matrim, Andrea… Allen. Et tout ce qui la rassurait quotidiennement. Un en moins et son monde s’écroulait. « En effet, ne pas juger… » Dit-elle pensive, parce que c’était quelque chose d’important pour elle. « J’espère que chacun arrivera à retrouver sa place à Poudlard. » Et sincèrement, elle l’espérait. Pour elle, pour chacun des élèves, pour tous ceux qui croient un minimum en cette école. Quel était leur avenir, au-delà de cela ? Elle n’en avait absolument aucune idée. Seulement, elle ne pouvait s’empêcher de penser à son père et sa tante et elle se disait qu’elle serait bien mieux, psychologiquement parlant, auprès d’eux. En sécurité.

"Oui, on s'écrit régulièrement. Au début elle ne comprenait pas ce qui se passait, pourquoi on ne rentrait pas avec Acacia et Abel. Et puis au fil des nouvelles de ce qu'il se passe à l'extérieur, je crois qu'elle a fini par comprendre que quelque chose n'allait pas à Poudlard. Elle me connait, même quand je lui dis que je vais bien, elle sait que je lui mens. Elle ne sait pas exactement ce qu'il se passe ici mais elle sait qu'on est prisonnier de cette école … Et toi, tu es en contact avec tes proches ? Ils savent quelque chose ?" Sa grand-mère semblait être quelqu’un de très important pour lui. Elle ne pouvait que le comprendre. Et elle comprenait aussi l’interrogation qu’elle devait avoir eue. La jeune Euston imaginait tout autant celle de son père qu’elle ne pouvait vraiment rassurer, qui disait être prêt à tout pour la voir mais… qu’elle devait apaiser et à qui elle devait mentir. Il savait mais c’était un homme intelligent. Par Merlin, ce qu’il lui manquait ! « Elle doit avoir hâte que vous reveniez, vous allez avoir un bel accueil. » Lui dit-elle avec douceur tout en le regardant, finissant par répondre à sa question : « Mon père et ma tante, oui. Ils… je pense que mon père sait vu les mots qu’il utilise. Il a l’air de souffrir de ne pas être là pour moi mais je fais tout pour le rassurer. En fait, je ne sais pas ce que savent vraiment les gens à l’extérieur. » Cette affirmation était plus proche d’une question, mais après tout qu’en savait-elle ? Les courriers étaient surveillés et elle n’était pas douée dans les mensonges et les cachoteries alors… autant dire qu’elle lisait et relisait chacune de ses lettres pour ne rien laisser au hasard. " Je ne sais pas si nous serons capable de nous défaire totalement de la peur, mais on peut se servir d'elle pour user de plus de prudence. Je crois qu'il faut croire en nous, en notre unité et en notre volonté de nous en sortir, tous ensemble. Les choses bougent dans l'ombre Megan, on commence à se rassembler, à planifier des choses. Crois en ça, en notre réussite. " Milo avait répondu à la question de Megan de la meilleure des façons : sincèrement et sans prendre de pincettes. Elle n’avait plus besoin qu’on la ménage. Si elle devait s’émanciper, on devait la mettre devant des situations difficiles… bien qu’elle ne sache toujours pas les gérer, croyez-moi ! Une flippette née moi je vous dis ! Un sourire reconnaissant s’installa sur ses lèvres alors qu’elle lui dit : « J’y crois. Je ne peux qu’avoir espoir et croire en ceux qui ont le courage et la générosité de faire des choses. Je n’imagine pas un avenir similaire à ce qu’on a maintenant alors… autant espérer. Et puis, on a toujours des personnes qui sont là quotidiennement pour nous montrer que ça vaut le coup de tenir, n’est-ce pas ? » Et évidemment que je pensais essentiellement à ma meilleure amie, entre autres. Sans elle ici, et sans bien d’autres, je ne serais désormais plus que l’ombre de moi-même…

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❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞Milo & Megan
« En effet, ne pas juger… J’espère que chacun arrivera à retrouver sa place à Poudlard. » En serons-nous réellement capable ? Sincèrement je ne crois pas. On reviendra, si on y arrive, on fera comme si tout va bien dans le meilleur des mondes, on reprendra nos habitudes, mais au fond, on oubliera pas, jamais. Notre place, je crois qu'on l'a perdu à Halloween et on ne la retrouvera jamais, ni nous, ni les nés moldus. Je crois qu'il ne faut pas chercher à la récupérer parce qu'on n'est plus les adolescents d'il y a quelques mois. On a grandi, évolué, en bien ou en mal, on a changé, forcément. Ce qu'il s'est passé, ça ne peut pas nous laisser indifférent. Soit on a vu nos amis se faire traiter comme des esclaves et on a subi des punitions dignes des plus grandes tortures. Soit alors on a été jeté dans des cachots, traité d'esclave et on ne voit pas la fin de notre cauchemar. Et si encore on pouvait s'accrocher à l'idée que nos amis, là haut, vont bien, ça pourrait être rassurant - d'une certaine façon, bien entendu - mais ce n'est pas le cas puisqu'on les torture dès qu'ils font un pas de travers. Et ça fait peur tout ça. Il ne faut pas se leurrer, c'est effrayant. J'ignore si un jour on sortira d'ici et si on le fait, je ne sais pas dans quel état on va sortir. On va être détruit, on l'est déjà tous plus ou moins, je ne vois pas en quoi ça changerait quelque chose qu'on sorte. On va devoir reprendre pied dans la réalité, être avec des gens qui ne nous comprendront jamais même s'ils font beaucoup d'efforts. Ca va être dur de reprendre sa vie en main, de refaire confiance, de pardonner et d'avancer. J'ai aussi peur de rester ici pour l'éternité que de sortir. Parce que ma famille ne va pas comprendre. Acacia & Abel déjà comprennent qu'à moitié ce que je vis et ressens, alors le reste de ma famille ... Ma grand-mère a beau être la personne la plus formidable du monde, elle ne pourra pas comprendre. Et d'une certaine façon tant mieux, ça tend à prouver qu'elle n'a jamais vécu ça et je préfère. Je porterais le poids de ce fardeau, seul et ça va me faire bizarre. Parce que oui, même si le fardeau est là depuis le début, je n'ai jamais été totalement seul à le porter. En fait je crois que du plus loin que remonte ma mémoire, Dan était là. Alors certes, au début c'était un peu particulier, on ne se connaissait pas beaucoup, on avait partagé le moment de l'attaque ensemble, ce qui avait créé un lien entre nous, mais on ne savait pas trop ce qu'on pouvait attendre de l'autre. Il n'y avait pas d'histoire de sentiments, d'attirance ou autre, juste deux mecs complètement paumés qui tentent de se serrer les coudes, du mieux qu'ils le peuvent. Ca a été compliqué, mais malgré tout, il a toujours répondu présent à chaque fois que j'en ai eu besoin et avec le temps, il m'a pris un peu de mon fardeau, pour m'aider à le porter. Une fois sortie, il ne sera plus là et je devrais me débrouiller tout seul. Je ne dis pas qu'on ne se parlera plus, juste que physiquement, on ne sera même plus dans le même pays, moi en Angleterre, lui en Irlande. Ca en fait de la distance, mine de rien, beaucoup trop quand on n'a pas passé plus de quelques heures séparées l'un de l'autre. "Retrouver sa place, je ne pense pas. On a tous changé, d'une façon ou d'une autre, je pense qu'on peut y faire une croix dessus. Mais trouver une place, ça serait bien déjà. " Autant être honnête, ne nous voilons pas la face, ça ne sert à rien. Mais ce n'est pas grave, le tout c'est de se sentir à nouveau bien ici, même si actuellement j'ai dû mal à le croire.

« Elle doit avoir hâte que vous reveniez, vous allez avoir un bel accueil. » Ca doit bien être la seule qui doit avoir hâte de nous revoir. Bon après je m'avance peut-être, mais je doute que l'on manque vraiment à nos parents. Je ne les vois pas particulièrement morts d'inquiétudes pour nous. Je ne prétends pas que ça ne leur fait rien ... mais presque. Bon, peut-être que ça peut donner un peu de profondeur aux rôles que ma mère aiment incarner au quotidien, surtout quand il y a du monde. Mais au fond, est-ce que ça l'atteint vraiment ? Je l'ignore. Je ne crois pas que ce soit une femme cruelle ou avec un mauvais fond. Mais je pense qu'elle est vraiment déconnectée de la réalité. Le monde est une grande pièce de théâtre dans lequel elle aurait le rôle principal, changeant constamment, évoluant, testant. Mon père n'est pas non plus un mauvais bougre, pas foncièrement mauvais en tout cas, mais bien trop égoïste pour penser à quelqu'un d'autre qu'à sa petite personne. En tout cas c'est comme ça que je vois les choses. Il y a Dax, mon frère ainé, qui lui, a certainement hâte qu'on sorte d'ici. C'est en tout cas ce que j'ai cru comprendre dans ses lettres. Il reviendra même d'Afrique pour nous accueillir, c'est pour dire. Ce n'est pas rien quand on connait mon frère et l'ambiance que c'est à la maison depuis qu'il est sorti du placard. Moi je l'adore son compagnon, mes parents, moins. Quant à ma grand-mère, elle trépigne d'impatience et n'aime pas ce qu'il se passe. Je crois qu'elle sera même sincèrement heureuse de voir Acacia, saine et sauve. Je sais qu'elle ne la déteste pas, elle la jalouse juste et elle a du mal par conséquent à lui montrer son amour. Mais elle l'aime, à sa façon. "Oui, très heureuse. Il y aura au moins elle !! " Dis-je en souriant. Ca fait un moment que j'ai fait mon deuil d'avoir une vie de famille normale et je me dis que quand ils vont apprendre l'existence de Dan, ça sera pire. Après ils m'ont toujours vu comme un être fragile, trop souvent fourré dans les jupes de sa grand-mère, trop sensible, étrange, je crois que la suite logique pour eux c'était que je devienne gay. Au fond, je ne le suis pas, ce n'est pas parce que j'aime Dan que j'ai fait une croix sur la gente féminine ou que je me tournerais que vers les hommes si Dan et moi ça se terminait. Je crois juste qu'il incarne quelque chose que j'aime et c'est toute sa personne que j'aime, pas juste le fait qu'il soit un homme. Après je ne dis pas que je ne serais pas capable de tomber amoureux d'un autre garçon, juste qu'actuellement, le seul mec qui m'a vraiment tourné la tête, c'est lui. Enfin bon, ne parlons pas de malheur, ça fonctionne bien entre nous, croisons les doigts pour que ça continue. « Mon père et ma tante, oui. Ils… je pense que mon père sait vu les mots qu’il utilise. Il a l’air de souffrir de ne pas être là pour moi mais je fais tout pour le rassurer. En fait, je ne sais pas ce que savent vraiment les gens à l’extérieur. » Elle ne parle pas de sa mère, dois-je comprendre qu'elle ne fait plus partie du tableau ? Morte ? Divorcée ? Je ne saurais le dire et je ne compte pas poser la question, de peur de mettre les deux pieds dans le plat. Je note juste qu'elle parle de son père et pas de sa mère, point. Je ne sais pas non plus et je crois que l'attitude que j'ai en ce moment le démontre très clairement. Je lis la Gazette, mais on ne parle pas de grand chose dedans. Je me dis qu'il doit exister quelques journaux indépendants, mais ils ne sont pas arrivés jusqu'à moi. Donc ce que savent ceux qui sont dehors, je ne saurais le dire. " Je ne sais pas, la Gazette ne parle pas beaucoup de ce qu'il se passe dehors. J'ignore si c'est par peur des représailles ou s'ils sont dirigés par des Mangemorts. " La Liberté d'expression, ce ne sont que des mots, tout le monde le sait, ça ne sert à rien de se voiler la face en tentant de se cacher derrière tout ça.

« J’y crois. Je ne peux qu’avoir espoir et croire en ceux qui ont le courage et la générosité de faire des choses. Je n’imagine pas un avenir similaire à ce qu’on a maintenant alors… autant espérer. Et puis, on a toujours des personnes qui sont là quotidiennement pour nous montrer que ça vaut le coup de tenir, n’est-ce pas ? » La rébellion, pour le moment je pourrais prétendre que ce n'est qu'un mot, rien de plus, mais on avance lentement dans les plans qu'on a mis en place, alors au final, ce n'est pas qu'un mot, c'est bien devenue une réalité. Une terrifiante, effrayante réalité, mais ça prend forme de plus en plus. Et c'est amusant parce que plus on avance dans le temps et moins je suis sûr d'avoir vraiment envie d'y participer. Surtout que je ne trouve pas de solution pour défaire le rituel de Dan, donc ça me plais de moins en moins cette histoire. Mais je ne compte pas le lui dire, parce que ce n'est pas ça qu'elle attend et que ça ne regarde personne. Que j'y participe ou non, tout le monde s'en fous au final, non ? Le plus important c'est de savoir qu'il y a vraiment des gens impliqués dedans et qu'ils feront tout pour que ça fonctionne. Mais elle dit quelque chose d'intéressant et je trouve qu'elle a raison. On a toujours des personnes au quotidien qui nous montre que ça vaut le coup de tenir. Je sais que Billie m'aide à tenir, que Perrin m'aide à tenir et bien entendu, Dan. Sans lui, je serais peut-être au fond du lac. J'ai songé à me suicider, c'est une triste réalité, mais c'est la mienne. Ca ne sert à rien de se voiler la face ou de prétendre le contraire. J'ai voulu mourir, plusieurs fois et j'ai été tenté plus d'une fois. Si je suis encore ici, c'est parce que je savais que Dan m'attendait et qu'il ne pourrait pas comprendre et qu'il ne méritait tout simplement pas ça. Alors oui, il me donne la force de m'accrocher. " Oui et c'est important. Sans Dan, je crois que je me serais déjà suicidé depuis longtemps pour être honnête. "
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] ❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞ (Megan) [ANNÉE 2022 - 2023] ❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞ (Megan) EmptyMer 14 Juin - 15:45


❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞
" Retrouver sa place, je ne pense pas. On a tous changé, d'une façon ou d'une autre, je pense qu'on peut y faire une croix dessus. Mais trouver une place, ça serait bien déjà. " Il avait raison. Malgré eux, tous les élèves de Poudlard avaient changé. Megan s’en était un peu rendue compte récemment, remarquant qu’elle arrivait plus à aller vers les gens. Bon, c’était peut-être le seul aspect dans son caractère qui avait changé qui était bénéfique. Parce que les crises de panique, le stresse quotidien, la peur au moindre bruit bizarre et la crainte de rester ici, ça n’avait pas vraiment changé, ça s’était amplifié ! Enfin, reviendrait-elle à la rentrée, si au moins elle avait la chance de rentrer chez elle cet été ? Elle n’en avait aucune idée, mais elle savait très bien qu’elle ne serait pas la seule à décider. Son père choisirait. Pour elle, pour son bien, pour sa sécurité… Elle n’osait même pas imaginer dans quel état il devait se trouver actuellement ! Elle acquiesça alors juste d’un signe de tête, pinçant les lèvres en posant son regard sur le lac. Ils devraient tous retrouver une place… c’était exact.

Milo semblait être très attaché à sa grand-mère. Elle le comprenait. Etre très proche d’une personne de sa famille, elle savait ce que c’était, plus qu’il ne pouvait l’imaginer. Il ne disait rien sur ses parents, sur ses frères et sœurs… ou tout du moins il n’en disait pas plus, ce qui traduisait que la relation n’était peut-être pas la même que celle qu’il avait avec la vieille dame. Sur ce point, elle n’avait pas de comparaison possible. Niveau famille, elle n’avait que son père et sa tante. Ils étaient tout pour elle. Pas de frère, pas de sœur… elle le regrettait parfois, mais vu l’amour qu’elle avait reçu par ses membres de sa famille (sans oublier sa mère, jusqu’à ses 7ans), elle ne pouvait pas dire qu’elle avait manqué de quelque chose. L’affection, elle savait ce que c’était. Et c’était sûrement l’une de ses faiblesses, de s’attacher facilement et d’en souffrir.
Pour en revenir à Milo, elle était curieuse de savoir de qui était fait sa famille mais elle n’avait pas l’indiscrétion de poser de telles questions. Elle savait se contenir et il était hors-de-question qu’elle se montre insistante ou encore qu’elle ait des interrogations déplacées. Elle avait horreur d’en être l’objet alors elle ne le faisait pas aux autres. " Oui, très heureuse. Il y aura au moins elle !! " Rien de mieux comme réponse pour mettre Megan mal à l’aise. Il y aura au moins elle. Ce qui montrait que malgré elle, elle n’avait pas su faire preuve de délicatesse et qu’elle avait mis les pieds dans le plat. Cependant, le sourire qui accompagna les mots du Poufsouffle rassura l’aiglonne alors qu’elle levait des yeux timides vers lui, en premier lieu gênée et rapidement soulagée par sa réaction. Devait-elle continuer dans l’indiscrétion ? Non, par respect pour le garçon elle ne le pouvait pas. Elle lui répondit juste, chaleureusement : « On a souvent plus de personnes qui tiennent à nous qu’on le croie… » Cette phrase n’était pas de Megan mais de sa tante. Elle la lui disait toujours quand la jeune Euston se sentait seule, malaimée ou désespérée. C’était sûrement utopiste mais, inconsciemment, c’était une phrase qui faisait du bien. Détournant le regard, elle ajouta dans un petit rire timide : « Enfin, c’est ce que dit toujours ma tante, et ma tante a très souvent raison. » Et le pire était que c’était vrai ! C’était une délurée, une enthousiaste et tout ce que Megan rêverait d’être, mais c’était surtout une sage qui savait toujours trouver les mots pour soulager ou valoriser une personne. Ce qu’elle aimerait être comme elle…
" Je ne sais pas, la Gazette ne parle pas beaucoup de ce qu'il se passe dehors. J'ignore si c'est par peur des représailles ou s'ils sont dirigés par des Mangemorts. " Personne ne pouvait vraiment savoir ce que les gens à l’extérieur savaient de ce qu’il se passait ici. Les élèves imaginaient, tenter de se rassurer comme ils pouvaient ou essayaient une petite correspondance qui ne menait, la plupart du temps, pas à grand-chose. Ce qui était le cas avec sa famille. Mis à part une inquiétude certaine et une mise en garde, Megan avait minimisé les échanges de lettre pour ne pas les mettre en danger. Soyons réaliste, sa tante était moldue, son père un né-moldu qui avait été à Poudlard… que leur arriverait-il si on se rendait compte qu’elle correspondait avec des gens « comme eux » ? Elle ne voulait pas l’imaginait, DONC elle avait rassuré son père comme elle le pouvait, le tenant à l’écart par pure précaution. « La deuxième option me paraît la plus probable. Ils sont tellement… vils qu’ils pourraient contrôler le monde entier juste pour leurs expériences malsaines ! » Avait-elle lancé avec un certain agacement, arrachant la mousse qui se trouvait sur le rocher sur lequel elle était assise. Elle n’avait pas tendance à céder à l’agacement mais là, la situation actuelle, ça n’aidait pas. Elle soupira alors, disant tout en continuant de fixer le lac : « Les gens sauront un jour ce qu’il s’est passé ici, et ça changera… » Monde des Bisounours bonjour ! Chacun voyait l’espoir comme il pouvait…

" Oui et c'est important. Sans Dan, je crois que je me serais déjà suicidé depuis longtemps pour être honnête. " Par pure réflexe, elle releva la tête vers Milo, les yeux ronds suite à l’aveu qu’il venait de faire. Se suicider ? Vraiment ? A ce point-là ? Ouah… c’était vraiment une chose à laquelle elle n’avait pas pensé mais, maintenant qu’il le disait, elle pouvait concevoir que certains y pensent. Malheureusement. Qui pouvait aussi avoir des pensées si sombres ? D’un coup, une sorte d’angoisse s’empara d’elle. Est-ce que l’un de ses proches pouvait penser à passer à l’acte ? Nan nan… elle ne pouvait pas y penser, ça l’anéantirait qu’il en soit ainsi. La tête dans les nuages, elle fixait distraitement le garçon avant de se rendre compte de son silence qui n’était certainement pas le mieux placé dans la conversation. « Tu… tu y as vraiment pensé ? Tu as pourtant des personnes qui comptent pour toi, tu ne peux pas les… abandonner... » Dit-elle en baissant la voix. Elle ne voulait pas le juger, loin de là, mais elle avait du mal avec ce genre d’acte. Certaines personnes mourraient sans le vouloir, elles avaient encore des tas de choses à vivre, alors se donner la mort intentionnellement pouvait paraître égoïste. En fait, elle n’était clairement pas objective. On avait enlevé la vie à sa mère alors que l’avenir lui ouvrait les bras. Les yeux embués, elle détourna le regard, se sentant un peu idiote de lui avoir dit ça. « Excuse-moi, je ne veux pas te juger. Tes raisons devaient être compréhensibles vu… vu ce qu’il se passe ici. Mais une mort fait souffrir tellement de monde que je pense que c’est quelque chose que l’on doit bien peser. » Et c’était non sans une certaine émotion et un passé qu’elle disait cela. Ils n’étaient pas proches, rien du tout, et il avait ce fameux Dan pour le soutenir, mais elle ne put s’empêcher d’ajouter en le regardant sincèrement, ravalant une larme qui aurait pu la trahir : « Si par hasard tu as de nouveau cette pensée, tu pourrais venir me parler avant de faire une bêtise ? Je… S’il te plaît. » Il devait sûrement trouver ça idiot. Elle n’était rien mais l’empathie parlait et elle préférait savoir que dans un moment de faiblesse, il chercherait à se sauver en allant voir une inconnue plutôt que de fuir ses proches et de s’adonner à un action sans retour.

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Zola R. Shaw

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❝ Quand la douleur règne en maître, le désespoir est à nos portes ❞Milo & Megan

« On a souvent plus de personnes qui tiennent à nous qu’on le croie… Enfin, c’est ce que dit toujours ma tante, et ma tante a très souvent raison. » J’aimerai rire, parce que tout ça est très amusant, mais elle pourrait mal le prendre et je n’ai aucune envie de la vexer ou de la mettre mal à l’aise, elle ne le mérite pas. Elle a été très sympathique jusque là, ça serait quand même la moindre des choses d’être un minimum délicat avec elle. Je veux bien lui offrir le bénéfice du doute et lui faire croire que ma famille n’est pas aussi insensible que je le laisse le croire mais au final ça servira à quoi ? Ca sera un mensonge et que je sache, ça ne va pas l’empêcher de mal dormir cette nuit. Je hausse les épaules et fixe l’horizon. Je ne connais pas sa tante et je suis prêt à croire qu’elle a toujours raison, mais bon c’est quand même un peu généraliste comme principe. Après ça dépend de qui elle parle. Si on reste sur le domaine purement familial, en dehors de ma grand-mère et de mon frère aîné, je doute que les autres s’inquiètent vraiment pour nous. Je ne prétends pas qu’ils ne nous aiment pas, juste qu’ils nous aiment mal, à leur façon. Ils sont égoïstes, ils nous aiment donc de façon égoïste. Ce n’est pas bien grave, j’en ai pris l’habitude depuis le temps, mais je ne me fais aucune illusion. Après si on élargie sur le plan des connaissances aussi, alors oui, je suppose que sa tante a raison et qu’il y a plus de monde qui tient à moi. Je sais que je ne suis pas seul au monde. Acacia m’aime, ma grand-mère et Dax m’aiment et mes amis m’aiment. "Ca dépend si on prend le cercle familial ou si on l’élargie aux amis. Je ne prétends pas ne pas être bien entouré, je pense juste que je n’incluerai jamais ma famille dans ceux auxquels je tiens et qui tiennent à moi. Mais ce n’est pas très grave, je me suis fait une raison depuis longtemps, c’est pas comme si ça m’atteignais vraiment aujourd’hui. " Autant être clair. Le jour où ma grand-mère meurt, je ne pense pas réellement garder beaucoup contacte avec mes parents. C’est un fait, l’idée trotte dans ma tête depuis longtemps et je me connais suffisamment pour savoir que ça se passera comme ça. Je n’ai jamais vraiment eu besoin d’eux, ni eux de moi. Nous sommes trop différents, je ne suis pas un aristocrate dans l’âme, ce monde ne me convient pas. Peut-être que je serai contraint à le côtoyer si j’épouse une personne qui en fera parti, mais j’ai un fort doute sur ça. J’aime l’argent, c’est un fait, mais je n’aime pas ce monde de faux-semblant. Je saurai gagner mon propre argent sans avoir besoin de ma famille pour ça. Quitte à devoir partir de zéro. Je sais que c’est facile à dire aujourd’hui et que ça ne sera pas aussi évident le jour où je serai confronté à la réalité, mais avec de la volonté, je suis sûr que je peux soulever des montagnes. Enfin en tout cas je l’espère. Et puis je ne serai peut-être pas tout seul, qui sait, peut-être qu’à la fin de mes études à Poudlard, je serai toujours avec Dan. L’espoir fait vivre comme on dit.



« La deuxième option me paraît la plus probable. Ils sont tellement… vils qu’ils pourraient contrôler le monde entier juste pour leurs expériences malsaines ! » Je la vois qui s’emporte, c’est assez amusant à voir. La pauvre mousse sur le rocher n’avait rien demandé. Je pince les lèvres, pour signifier que je suis désolé. Oui, ils sont vils et oui ils contrôlent certainement beaucoup plus de choses qu’on ne le pense. Mais peut-être qu’un jour la chance tournera en notre faveur. On ne sait pas, peut-être que tout ça prendra fin sans qu’on est à agir. Ou alors peut-être que nos futures actions ici auront un impact sur le reste. Sait-on jamais. « Les gens sauront un jour ce qu’il s’est passé ici, et ça changera… » Est-ce que ça changera vraiment ? Là est toute la question. On ignore ce qu’ils savent et ce qu’ils ignorent, nous ne savons donc pas si c’est involontaire qu’ils ne fassent rien ou si c’est en toute connaissance de cause. La situation est compliquée pour tout le monde. Des parents attendent leurs enfants sans vraiment savoir pourquoi ils ne les voient pas durant les différentes vacances scolaire. Certains au contraire sont au courant mais ne peuvent rien y faire ou alors n’ont rien envie de faire peut-être, je ne sais pas. Il est difficile de se faire un avis sur tout ça et d’émettre une hypothèse valable, je pense que ça dépend vraiment des gens. "Certaines personnes seront certainement motivées à venir nous aider, ça j’en suis persuadé. Pour les autres ... " Je ne rajoute rien, je la laisse finir la phrase toute seule. Je crois que ça ne sert à rien de se faire des illusions, la généralité ne fonctionne pas dans notre cas. Mais je pense quand même que malgré tout il y aura une poignée de personnes qui seront prêts à risquer leur vie pour sauver la nôtre. J’espère juste qu’ils seront assez nombreux pour faire le poids contre les Mangemorts.



« Tu… tu y as vraiment pensé ? Tu as pourtant des personnes qui comptent pour toi, tu ne peux pas les… abandonner... » Megan fut très surprise par mon aveu mais en soit n’était-ce pas normal ? Après je trouvais que le sujet du suicide était un peu trop tabou alors qu’il était important. On pouvait tous arriver à un point où la pensée s’imposait à notre esprit. Après ça ne signifiait pas qu’on passait forcément à l’acte mais on ne pouvait nier que l’idée nous était venue. Je n’aime pas trop qu’on me juge sur mes pensées ou mes actes. On ne se connait pas, j’ai encore le droit de faire ce que je veux sans avoir à me justifier auprès du monde entier. C’était certes très égoïste de s’ôter la vie mais ça l’était tout autant d’empêcher une personne qui ne voulait plus vivre dans un monde qui ne lui correspondait pas ou dans un corps qui la faisait souffrir. " J’ai pas tendance à parler de suicide comme ça. Donc oui, j’y ai pensé et oui, je sais que c’est très égoïste … sauf que parfois on arrive à un moment de notre vie où on se noie et où on a dû mal à s’accrocher aux autres sans les entraîner vers le fonds avec nous. Et le jour où mes proches se prendront des doloris à répétition et se feront fouetter par leur frère … on en rediscutera !! " J’avais été un peu froid et sec dans mes propos mais merde, j’ai pas à me justifier auprès des autres. Je suis encore là non ? ça tend quand même à prouver que malgré mon désespoir, j’ai réussi à m’accrocher à mes amis pour garder la tête hors de l’eau. « Excuse-moi, je ne veux pas te juger. Tes raisons devaient être compréhensibles vu… vu ce qu’il se passe ici. Mais une mort fait souffrir tellement de monde que je pense que c’est quelque chose que l’on doit bien peser. » Je devrais m’excuser à mon tour, après tout elle n’y est pour rien. Sauf que je ne le fais pas. C’est tout moi. Je suis du genre à m’emporter vite, à bouder, me barrer et ne me rendre compte que plus tard que j’ai eu tort. Et là, actuellement j’ai pas envie de m’excuser. C’est déjà pas un sujet qui m’emballe beaucoup mais plus encore quand je sens qu’on me pointe presque du doigt. Oui je suis faible et alors ? Si vous n’êtes pas content, regardez ailleurs !! « Si par hasard tu as de nouveau cette pensée, tu pourrais venir me parler avant de faire une bêtise ? Je… S’il te plaît. » Elle est adorable, c’est un fait, mais en cet instant, je n’avais aucune envie de son aide. En fait le jour où je serai au plus mal, je me tournerai vers mes proches avant toute chose. Ou alors je sauterai dans le vide, allez savoir. Je sais que j’agis stupidement mais je m’en fous, je suis lasse de constamment devoir me justifier. Je ne me suis pas suicidé et je ne sais même pas si j’en aurai été capable au bout du compte. Mais la pensée m’a effleuré l’esprit à plusieurs reprises et m’a séduite, c’est un fait et je l’assume. Je me racle la gorge et me lève. " Il faut que j’y aille, j’ai des devoirs à finir et des révisions à faire ! " Départ brusque, je ne suis définitivement pas sympa avec elle. Mais là, en cet instant, je n’ai pas envie de l’être. Je sais qu’elle est gentille et qu’elle fait tout ça pour mon bien. Je sais qu’elle n’a aucune envie que je me suicide et c’est vraiment adorable de sa part. Mais j’ai pas envie de continuer cette discussion, point. " Passe une bonne journée ! " J’esquisse un dernier sourire avant de tourner les talons pour m’en aller, laissant notre dernière discussion sans réponse. J’ignore si j’ai vraiment eu de bonnes raisons pour me suicider. J’ignore s’il y en a vraiment de bonnes au final. Mais voilà, il arrive parfois dans la vie des moments où on a l’impression qu’on ne s’en sortira jamais et que la solution la plus simple serait d’en finir. Mais au moins, inconsciemment, cette discussion me reviendra en mémoire après la révolte, quand je serai au plus mal … c’est toujours ça de pris !!

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Zola Rylee Shaw
“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's
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