Il était il y a bientôt treize ans, dans cet fichu hôpital où ma fichue mère m'a nommé "Criostal Aristocrate Marynland". Franchement, vous en connaissez beaucoup vous, des personnes avec comme premier prénom un prénom ressemblant beaucoup à "Cristal" mais avec un O qui gâche l'ambiance, un second nom qui est exactement pareil qu'un synonyme de Noble à la Révolution Française à laquelle je ne suis pas mêlée et comme nom de famille Marynland? Bon d'accord, voilà pourquoi ma mère m'a nommé ainsi: Elle avait vingt ans, son petit copain qui l'avait mit enceinte l'avait largué et elle n'avait avait trop d'idée de prénom mais voulait également essayer que je ne rencontre personne d'infidèle. Ses parents, qui venaient de la mettre dehors ne pût que trouver comme abri la maison de Chelsea, à Chester, la ville où elle m'a donné naissance. Je vous explique: dans ma famille il faut être partie de sa maison avant ses vingt et un ans sinon on restera éternellement seul. C'est une famille de sorcier depuis six générations mais c'est une famille de sang-mêlé car les premier étaient des sang-mêlés. On racontait surtout ça pour que notre famille s'agrandisse et qu'elle devienne plus répandue dans la Grande-Bretagne.
Revenons à Chelsea et ma mère. Notre hôte était tombé enceinte le même jour que ma mère (miracle hein?) et a aussi accouché de sa fille le même jour que ma mère. Mais elle avait aussi un nom infâme: Amelyne Modestie Delawnare. Ainsi nous avions toujours l'autre nom pour nous consoler et nous étions comme des jumelles. Si Amelyne faisait quelque chose, Criostal le faisait et vice et versa.
Sept ans. Amelyne était malade et à l'école les enfants en profitaient pour se moquer de Criostal
"Ton nom est tellement horrible! Ta mère avait pas d'idées! De toute façon t'es trop ringarde!"
L'un d'eux lui coupait les cheveux très court et un autre lui donna un coup de pied. Elle aurait voulu mourir sur l'instant.
"Et là encore plus que ton prénom!
- Criostal me lança l'un d'entre eux. Si tu dis que c'est nous on te tue."
Je pleurais à chaudes larmes. La sonnerie retentissait. C'était les heures de ma mort.
Tic, tac. Tic, tac.
Nous rentrons dans la classe.
Notre maîtresse m'interpelle.
"Qui t'as coupé les cheveux, Criostal?
- C'est elle, miss s'exclama un de mes harceleurs
- C'est vrai Criostal?
- Oui, miss dis-je gênée.
- Ta mère en sera prévenue."
En rentrant, Amelyne me regarda.
" Que t'es-t-il arrivé?
- Je me suis coupé les cheveux."
Je fonce dans ma chambre que je partage avec Amelyne.
Tic, tac. Tic, Tac.
Chelsea annonce:
"Je suis passée chez l'agent immobilier. Nous allons déménager! Faites vos bagages, nous partons le mois prochain!"
Déménager? Quelle bonne idée!

Je regarde ce vase. Il va finir à la poubelle de toute façon. Je suis triste. Quelques secondes de concentration et je l'envoie valser, mais par magie. Il brise en mille morceaux. Je fais de la magie!
"Maman! Je fais de la magie! Je fais de la magie!
- Mon dieu. Chelsea, en fait, nos deux enfants sont sorciers!"
Des cris de surprise et de joie partirent des quatre coins de la maison. Enfin! Notre super famille était une famille de sorciers! J'ai neuf ans et je fais de la magie!

Dix ans. Notre vie à Cardiff était devenue géniale. Chelsea m'a acheté une chouette que j'avais appelé Princess of Wales, ma meilleure amie. C'était une chouette effraie parfaite. Depuis que j'étais au Pays de Galles, j'avais refais toute ma garde-robe. Mes tenues étaient toutes plus belles les unes que les autres. Mais une seule robe était sublime, c'était la plus jolie. J'avais choisie celle-ci pour m'adapter aux situations importantes, comme celle-ci d'après moi. Quand Maman m'a annoncé que j'allais avoir une surprise, j'étais excité. Amelyne a également reçu un animal: un petit rat très mignon. Le plus mignon de tous. Nous avions ainsi des animaux adorables.

Juin 2012. Amelyne et moi recevions une lettre. "De l'Institut Poudlard, Ecole de Sorcellerie".
Maman et Chelsea nous lisaient cette lettre nous disant que nous étiez prit à l'école de sorcellerie. Je me regardais: mon vernis était écaillé et ma robe pas assez jolie. Je priais donc d'attendre deux minutes le temps que je me prépare pour ce moment qui allait marquer ma vie!
Je retournais ainsi dans la salle à manger où était notre petite famille. Était joint une lettre une liste de fournitures. Ensemble, nous sommes allées faire les achats. J'ai ainsi découvert ma baguette suprême et magnifique. Du bois de peuplier, un Crin de Kelpy, quarante-cinq centimètres. Elle était parfaite. Vint ensuite les "robes". Hideuses! Tout en noir! Ces stylistes ne connaissent rien à la mode! Des livres magiques. De toute façon il n'y a que ceux-là d'intéressants. Elle était courte cette liste.

Du 1er Septembre à aujourd'hui. Ma vie a drôlement changé. Je suis dans une maison formidable, qui me correspond. Je vis avec des personnes avec qui je me suis liée d'amitié. Après il y a aussi les moqueurs. Ah, ces moqueurs. En général je les ignore. J'ai aussi découvert un don inné: après leurs moqueries, je leur lance une phrase plutôt pas sympathique, mais d'habitude ça leur ferme leur clapet à ceux-là!

Papa. Ou alors Père. Voir tout ce que tu veux en fait. Je ne te jamais connu. Je ne ressens pas de haine envers toi. Mais saches que tu es lâche. Je sais que tu t'appelles Edward Standtford. Tu as trente-quatre ans. Je ne sais peut-être pas grand chose sur toi mais je sais aussi que tu travailles à la Gazette du Sorcier. C'est pour ça que chaque article où je vois ton nom, je préfère le déchirer. Si un jour il me voit, me reconnaîtra-t-il? Non. Pourquoi? C'est un lâche! Si je te retrouve, je te promets que ce ne sera pas de compassion pour ne jamais m'avoir vu que je ressentirais.

Maman. À neuf ans je l'ai appris. Tu es une sorcière, comme papa. Et comme moi, tu es sang-mêlé. Toute notre famille l'est. Je ne peux pas vivre sans toi. Quand j'ai su que j'étais sorcière, tu m'as dit que tu travaillais au ministère de la Magie. Au départ, je ne te croyais pas vraiment. Désormais, j'en suis convaincue. Même si je t'adore, je te déteste. Je te déteste pour mon nom, pour ne pas avoir avorté tant qu'il était encore temps ou de ne pas t'être suicidée. Je n'aurais jamais reçu de moqueries à l'école. Je n'aurais jamais eut les cheveux courts. Un jour, il repousseront peut-être. Mais rien n'arrêtera la haine que j'ai envers toi malgré le peu d'amour qui subsiste toujours.

Amelyne. Amelyne tu es ma demi-soeur. Tu ne le sais pas. Je ne le sais pas non plus. Ils t'ont confondu avec la fille de Chelsea à la naissance. Tu es l'autre fille de mon père. Ta mère est tombée enceinte le même jour que ma mère et que Chelsea. Seulement, nous ne le savons pas. Personne ne le sais. Ta mère est une sorcière ayant refusé le monde de la magie. Elle était infirmière, d'ailleurs ma mère et la tienne se connaissent. Si nous savions la vérité, je suis certaine que notre monde serait bien différent. Car à vrai dire, tu es presque ma jumelle malgré tout.

Très vite, je sympathisait avec Alicyelle Ghostween, la fille la plus sympathique que je n'ai jamais connu. Quand le train s'arrêta, nous sortions. Une silhouette que je ne pus distinguer invita les premières années à le rejoindre. Très vite, nous étions faisions un rang. Mon coeur battait la chamade. La silhouette nous emmena donc nous, premières années, près d'un gigantesque lac qui faisait très certainement plusieurs kilomètres de largueur. Des barques sans rames étaient devant nous.
"Montez ordonna la voix étrangement humaine de la silhouette. Je remarquais enfin que c'était un professeur.
- Pardon mais nous n'avons pas de rames pour ramer dis-je.
- Elles sont magiques."
Nous montâmes donc dans les barques. Elles étaient assez étroites. Déjà que ma robe de sorcière était laide alors qu'elle trempe dans l'eau, non merci! Étrangement, rien n'alla à l'eau et rien ne fut mouillé non plus. Dans la barque, bien sûr, j'étais avec Alycielle, ma nouvelle meilleure amie. Non loin, il y avait la barque d'Amelyne. Nous arrivions ensuite à Poudlard, cette fameuse école à laquelle je rêvais depuis si longtemps d'aller! Je suis angoissée. Le professeur nous mène ensuite au château. Avant d'ouvrir la porte il nous dit qu'il va appeler les élèves par ordre alphabétique. Ainsi les portes furent ouvertes. Le plafond était magnifique: un ciel étoilé. Pendant quelques secondes je me demandais si c'était de la peinture ou de la magie. Finalement, je finis par me mettre en tête l'idée la plus probable: on était dans un monde magique donc c'était de la magie. Une fois arrêtés, je restais en extase devant ce plafond si magnifique.
Le professeur sortit son parchemin avec le nom de tous les premières années. Peu à peu, les élèves partirent s’asseoir sur un tabouret, Choixpeau sur la tête. Ce chapeau magique était censé nous répartir dans l'une des quatre maisons de Poudlard: Poufsouffle dont l'animal était le blaireau, Serdaigle avec l'aigle, Serpentard avec le serpent et Gryffondor avec le lion.
"Ghostween, Alycielle!"
Je lui fis un petit sourire. Je voyais qu'elle était en pleine panique devant ce chapeau. C'était une sang-mêlé qui n'avait comprit qu'elle était sorcière il n'y a qu'un mois, cela se comprend. Elle avait d'ailleurs paniqué peu avant, dans la barque. Tout ce monde magique, elle ne connaissait pas.
La maison donnée, une table l'applaudit qu'elle rejoignit.
Plusieurs élèves passèrent.
"Marynland, Criostal"
Des élèves ricanèrent à l'annonce de mon prénom. Mes jambes flageolaient.
Mon cœur battait la chamade.
Je pris mon courage à deux mains et décidait d'avancer. J'entrais dans le monde des sorciers. Dans le monde de ma mère, de mon père. Dans le monde où mes grand-parents ont été élevés. Dans le monde où j'aurais tout fait pour ne jamais y aller en ne regardant que ça. Mais c'était aussi le monde imaginaire dans lequel j'aurais toujours voulu être quand j'étais petite. Ainsi je m'assis également sur ce tabouret.
"[Annonce de la Maison]"