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Ghost Rider in the Sky (with Rioghbhardan O'Callaghan)
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Message(#) Sujet: Ghost Rider in the Sky (with Rioghbhardan O'Callaghan) Ghost Rider in the Sky (with Rioghbhardan O'Callaghan) EmptyMar 1 Aoû 2017 - 22:09

Ghost Rider in the Sky.

L’été ne se finirait donc jamais ? Betty ouvrait les yeux soudainement. Elle avait l’impression d’avoir dormi des heures. En fait, elle était la première levée de la pièce où elle s’était installée avec sa sœur. Elle tourna la tête et pouvait l’apercevoir, sur un matelas d’appoint, roulée en boule, ses cheveux étalés comme un soleil autour de sa tête. Tout doucement, Betty s’assit sur son lit. Il devait être à peine six heures. On pouvait entendre quelques ronflements et autres gémissements provenant de plusieurs endroits de la Ferme.

Cet endroit était étrange. Betty était contente qu’on leur soit venu en aide, mais aurait préféré rentrer chez elle. Elle ne savait toujours pas si ses grands parents avaient été mis au courant, ou en sécurité. Sa mère n’avait rien dit. Elle était venue en site, lui avait simplement dit de veiller sur sa sœur, qu’elle ne pourrait la contacter par hiboux et qu’elle ne devait surtout pas envoyer Astrid pour délivrer un quelconque message. Elle s’était montrée très froide, comme depuis plus d’un an. Pourtant, elle était sa mère. Elle aurait dû être horrifiée par ce qui s’était passé à Poudlard. Elle aurait dû s’inquiéter pour ses filles. Mais l’obsession de la disparition de son mari l’obsédait de plus en plus.

Gideon, l’oncle de Betty, ne s’était pas montré plus explicite, ce qui n’était guère dans son habitude. C’était un Auror encore très concentré dans son travail, et comme elle le pensait, la peur qu’il avait eu pour elle l’avait poussé à faire abstraction de ses émotions pour se concentrer sur sa tâche que de sauver les élèves de l’école. « Surtout, focus toi sur ce qui est vraiment important. » Lui avait-il dit en coup de vent, prenant quelques secondes pour la serrer contre elle en l’étouffant presque.

Alors, ce matin-là, bien que tout le monde soit plongé dans un lourd sommeil, tentant de reprendre des forces et de panser leurs blessures physiques ou émotionnelles, Betty décida de se glisser hors du lit. Elle ne prenait jamais soin de ses cheveux qui étaient en fouillis sur sa tête. Elle arqua un sourcil en se voyant dans le reflet de la glace en face de la douche de fortune du dortoir. Elle avait encore son entaille au bras et quelques égratignures. Blessures de guerre. L’appellation aurait pu la faire sourire si ça n’avait pas été si vrai. Habillée de son short de pyjama et d’un débardeur sur lequel était imprimé un personnage Sesame Street, elle descendit. Betty fit doucement pour ne réveiller personne, lassa ses chaussures et se faufila en dehors de la ferme.

Son œil fût tout de suite attiré par les champs. Le soleil pointait à peine le bout de son nez et les couleurs étaient merveilleuses. « Ca vaut le coup. » Murmura-t-elle pour elle-même avant de se diriger vers ceux-ci, sans même se retourner pour regarder la Ferme. Le temps de la joie et de la bonne humeur semblait se faire réprimander par la réalité de la situation. Betty le savait. Elle savait aussi que sa mère perdait le contrôle de la situation. Elle savait que sa sœur avait eu la peur de sa vie. Elle savait qu’elle ne pouvait pas réparer ses amis avec de simples blagues et sourires. Alors elle calmait le jeu et se faisait un peu oublier, en espérant que personne ne le remarque. La Gryffondor avait eu de la chance, elle n’avait eu que quelques blessures superficielles et s’était plutôt bien débrouillée pour sauver sa peau. Ca n’avait pas été le cas de tout le monde.

« On met pas une Powell sur la touche si facilement. » Se dit-elle en haussant les épaules, s’enfonçant un peu plus dans les champs. Elle voulait aider, se sentait impuissante et inutile dans cette situation. Betty n’avait que seize ans, mais se sentait responsable des autres, pour une raison qui lui était inconnue. Elle soupira et arracha un brin de blé qu’elle glissa entre ses lèvres. En levant la tête, Betty sourit en apercevant des cirrus qui se dessinaient dans le ciel. Elle se mit à chantonner : « Ghost rider iiiiin, the skyyy ! » en donnant de grandes foulées pour chasser les brins d’herbe sur son chemin. Derrière elle, elle entendit un bruit. Betty fit volte-face très lentement, sa main droite glissant légèrement vers son short où sa baguette y logeait de travers. « Ghoooost rider iiiiin the sky… » Chantonna-t-elle plus doucement en s’avançant légèrement dans la direction vers laquelle elle avait entendu le bruit.
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Message(#) Sujet: Re: Ghost Rider in the Sky (with Rioghbhardan O'Callaghan) Ghost Rider in the Sky (with Rioghbhardan O'Callaghan) EmptyMar 1 Aoû 2017 - 23:08


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Je ne sais pas depuis combien de temps je suis étendu là, immobile, à fixer le plafond mais ça se compte très certainement en heures. La nuit a été courte. Toutes les nuits sont courtes. Alors j'attends en écoutant sa respiration venir du lit d'à côté. Du lit d'à côté... Je crois qu'il n'y a pas de dégâts plus visibles que ça. La vie qu'on s'était construit pour supporter tout ça a éclaté et on ne fait pas grand chose pour recoller les morceaux, je crois. Certains diront que c'est trop tôt, d'autres qu'on le veut peut-être pas. J'en sais rien. Sûrement les deux... Après tout, si on était si proches, c'est parce qu'il fallait se soutenir. Maintenant, on risque plus rien. Ça a changé la donne, forcément. On se parle, on passe un peu de temps ensemble mais c'est tellement étrange... Quelque chose s'est brisé, l'autre soir. Et c'est maintenant qu'il est à nouveau là que je m'en rends vraiment compte. Le silence est pesant. Celui qui règne dans la ferme la nuit ou le nôtre. Je ne le supporte plus. Bourré de non-dits, de souvenirs, de désespoir. Il faut s'accrocher. Ouais, mais à quoi ? Cet Enfer n'aura jamais de fin. Je m'étire péniblement. Ma main se pose sur mon ventre avant que mes doigts ne glissent sous mon tee-shirt, effleurant lentement la balafre qui s'y cache. Je ferme les yeux. Ma gorge se noue. Ils fuient. Je ne m'y fais pas. Je sais, ça pourrait être pire. Je m'en tire bien, quelques jours d'infirmerie et une marque que personne n'est censée voir... Je secoue doucement la tête en soupirant. Tu parles... Je m'en tire bien. Je repousse brusquement les couvertures. J'étouffe, ici. J'avance sans un bruit, mets la main sur mon sweat et attrape mes chaussures. Comme la dernière fois, le parquet grince. J'accélère. Je jette un dernier regard derrière moi avant de fermer la porte, me demandant malgré moi si nos réveils lui manquent autant qu'à moi. J'enfile mon vêtement, remonte mon bas de pyjama et enfile mes baskets sans prendre la peine de les attacher, coinçant seulement les lacets sur les côtés. Ça ira très bien pour aujourd'hui. Je soupire une nouvelle fois et dévale les marches, pris d'une envie de liberté qui sera très rapidement malmenée.

Dehors, le soleil se lève à peine. Je ne sais pas quelle heure il est. Je m'en fiche, je crois. Il est tôt, c'est tout. Une heure à laquelle je me serais jamais levé normalement. J'aurais été trop bien sous la couverture, niché dans son cou, pour avoir ne serait-ce l'idée que d'ouvrir un œil avant que mon réveil sonne. Mais normalement est mort et les bons souvenirs avec lui. Je frissonne un peu et remonte la fermeture éclair de mon gilet. Je ne sais pas ce que je fous là, honnêtement. Dehors, dedans, je suis à l'étroit pareil. Pris au piège. Prisonnier. C'est en balayant les environs du regard que je la remarque. La fille. Elle s'éloigne en direction des champs. Je n'arrive pas à savoir qui elle est, d'ici. Ni Daniela, ni Tracy, ni Alaska. C'est tout ce que je sais. Alors sans trop réfléchir, je lui emboîte le pas. C'est sûrement la chose la plus stupide à faire mais au point où on en est, tous... Elle a envie d'être seule, j'imagine. Moi aussi. Enfin je crois. Peut-être pas tant que ça. Les herbes hautes traversent le tissus fin de mon pyjama et viennent me piquer les jambes. Ça me rappelle l'autre jour, avant que Danni ne débarque. Elle et la pluie. La chocogrenouille, la culpabilité... Question d'habitude. Rapidement, je ne fais plus gaffe à grand chose. Notre conversation me revient, et puis l'herbe taquine me fait penser à chez moi. Aux quelques fois où on est partis camper au milieu de nulle part. Juste le troupeau, des tentes et puis rien. J'ai toujours détesté ça et maudit Patrick pour ses idées complètement stupides mais aujourd'hui, il n'y aurait rien que je souhaiterai plus au monde que de partir camper au milieu de nulle part... Enfin... Si... Partir camper au milieu de nulle part et qu'il nous accompagne... Mais ça semble encore plus compromis que le seul fait de sortir de là. « Ghoooost rider iiiiin the sky… » Je sursaute et m'arrête net. La voix est lointaine, portée jusqu'à moi par le léger vent qui nous accompagne. J'avais oublié la fille. Je suivais machinalement ses pas sans plus m'en rendre compte. J'hésite une seconde, pas certain de ce qu'il conviendrait de faire. Demi-tour, sûrement. Mais au point où j'en suis... Il me faut un instant pour retrouver sa trace. Elle semble avoir changé de cap. Elle fait demi-tour, elle. Ou presque. Je hausse les épaules pour moi plus qu'autre chose et reprends mon chemin dans sa direction. Quelques enjambées hâtives me suffisent à rattraper mon retard. Je ralentis, garde mes distances et enfonce les mains dans les poches de mon pantalon. Un sourire absent sert de bonjour. « Qu'est-ce qu'une charmante demoiselle comme toi fait dehors de si bon matin ? » J'imagine qu'elle fait plus ou moins la même chose que moi : elle fuit. Mais peut-être a-t-elle une excuse plus originale à proposer...
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Message(#) Sujet: Re: Ghost Rider in the Sky (with Rioghbhardan O'Callaghan) Ghost Rider in the Sky (with Rioghbhardan O'Callaghan) EmptyMar 1 Aoû 2017 - 23:44

Ghost Rider in the Sky.

Il ne l’avait pas suivie. Pas volontairement. C’était évident en vue de l’air plutôt calme qu’il affichait, lorsque Betty fût assez près pour apercevoir son visage. Tout le monde appelait ce garçon Dan, parce qu’il était sympa avec tout le monde, ou simplement parce que personne n’arrivait à dire son nom en entier sans se tromper. Il était à Poufsouffle et Betty lui avait déjà parlé. Elle parlait à tout le monde, quand Poudlard était une école qu’elle pouvait considérer comme sa maison. C’était la promesse implicite de cette école, celle que Gideon lui avait fait le jour de sa rentrée en premier année. « Ton père et moi on s’y sentait comme à la Maison ! » Betty l’avait assuré à sa sœur lorsque celle-ci avait peur de rentrer à son tour à l’école.

Mia avait peur d’être une sorcière, quand elle était enfant. Elle se renfrognait dès qu’on pratiquait la magie devant elle. Si l’oncle et la mère des filles Powell n’avaient pas forcé, elle aurait pu refouler complètement sa nature de sorcière. Betty avait été une autre promesse, celle de faire en sorte que Mia se sente toujours bien à Poudlard. À cause de ce qui était arrivé, elle avait échoué. Dan était en face d’elle, et lui demanda ce qu’elle faisait ici. Elle esquissa un sourire en coin, fit tourner la brindille de blé sur elle-même et la retira de sa bouche pour lui répondre. « La même chose que toi. » Ca n’était peut-être pas vrai. Peut-être que si. Elle avait employé les bons mots pour faire en sorte de lui laisser le libre choix de la conversation. La poursuivre ou la clore, et passer son chemin. Elle ne lui en voudrait pas. Elle ne s’attendait même pas à voir quelqu’un ici.

Betty s’aperçut qu’elle avait pointé sa baguette sur lui. Elle tressaillit, l’abaissa et la rangea dans la ceinture de son short. « Désolé. Réflexe. » S’excusa-t-elle en levant les yeux vers lui. Elle lui fit un signe de tête pour l’inviter à la suivre. Le soleil semblait s’excuser de les interrompre en laissant ses rayons transpercer les cirrus que Betty observait quelques instants avant. Elle eu un sourire en repensant à sa chanson et jeta un regard en biais à Dan. « Contente de te voir en dehors de l’infirmerie. Ca va mieux ? » Il n’avait pas été le seul à avoir été blessé. Betty passa machinalement une main sur son bras nu où on pouvait voir une vilaine entaille tout juste cicatrisée. Elle ne voulait pas se faire soigner à son arriver. Elle avait été prise d’une petite folie impulsive où elle refusait qu’on la touche. Elle voulait simplement s’isoler avec sa sœur, la garder en contact visuel et la surveiller, faire en sorte qu’elle aille bien. Parce qu’elle avait promis de faire en sorte qu’elle soit en sécurité. Betty devait pourtant se l’avouer, elle avait fait cette promesse à elle-même.

Betty ne savait pas quoi lui dire. Et pourtant elle en avait des choses à dire. Elle avait des questions, elle voulait des avis, faire des hypothèses et demander un retour sur celles-ci. Son cerveau était toujours en ébullition. Elle ne cessait d’imaginer ce genre de choses, même la nuit, et c’était pour ces raisons qu’elle se levait si tôt ces derniers temps : Pour être soumise aux automatismes humains. Se lever, s’habiller, nouer ses lacets, marcher. Tout cela l’empêchait de penser continuellement à ce qu’ils allaient devenir. « On a pas vraiment signé pour ça hein pas vrai ? » Lança-t-elle alors comme si elle venait tout juste de s’adresser à Dan. Elle s’arrêta de marcher, regarda un instant l’horizon et tortilla ses doigts autour de la brindille. « J’veux dire… Toutes les histoires qu’on nous a raconté, sur la guerre qu’il y a eu y a des années de ça… Ca fait que recommencer, encore et encore… » Elle marmonnait plus qu’autre chose, ne sachant pas très bien si elle pouvait continuer.

Au loin, un hameau devenait de plus en plus visible grâce au soleil. Betty esquissa un sourire en le voyant puis elle passa distraitement ses mains dans les hautes herbes. Elle se sentait petite et vulnérable. C’est ce qu’elle avait été durant toute cette année scolaire. Vulnérable et impuissante. Juste une gamine de seize ans, qu’on avait remis à sa place jusqu’à ce qu’elle explose avec les autres, pour tenter de sauver leur peau.
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Message(#) Sujet: Re: Ghost Rider in the Sky (with Rioghbhardan O'Callaghan) Ghost Rider in the Sky (with Rioghbhardan O'Callaghan) EmptyMer 2 Aoû 2017 - 13:01


Ghost Rider in the Sky
Betty & Rioghbhardan

Elle esquisse un sourire. Elle n'a pas l'air de m'en vouloir d'avoir assassiné sa solitude. Pourtant, si elle est là, à l'aube et au milieu de nulle part, ça n'est sûrement pas pour voir du monde. Enfin je crois... « La même chose que toi. » Sauf que je ne sais pas vraiment ce que je fais là, moi. Je fuis, c'est un fait, mais quoi ? J'en sais rien. Tout, peut-être. Moi, sûrement. Mes craintes, mes souvenirs. Le peu qui va, tout ce qui va pas... J'aimerais juste revenir en arrière. Sortir de là peut-être aussi. Mais c'est pas la peine, y'a aucune issue. Et puis, même si y'en avait, j'irai où ? Je ne prendrai pas le risque de mettre ma famille en danger pour une liberté sacrifiée depuis longtemps. Non, y'a rien d'autre que cette ferme insupportable. « Ah oui ? Alors tu suivais qui, toi ? » Je la suivais pas vraiment, en réalité. Je marchais juste dans ses pas comme un môme suivrait le premier adulte connu qui passe. Pas consciemment, juste pour avoir l'impression de ne pas être abandonné. Mais c'est un échec. C'est une sensation qui ne me lâche pas. Depuis le bal, je me sens seul. Paumé. Et rien ne semble pouvoir changer ça. « Désolée. Réflexe. » Il me faut un moment pour comprendre de quoi elle parle. Puis je la vois. Sa baguette. Pointée sur moi. Je n'ai pas réagi, même pas réalisé. À Poudlard, on était sur le qui-vive, tout le temps. J'étais trop souvent mis en joue pour ne pas rester sur mes gardes. Enfin « trop souvent », il faut le dire vite... Seulement à chaque fois qu'ils s'en prenaient à lui... Là... Là je m'en fiche. L'instinct de survie est mort. Je crois qu'au fond ce serait presque un soulagement. J'en ai marre des ruines. J'en ai marre de devoir lutter pour m'accrocher alors que j'en ai plus envie. J'en ai marre d'être obligé de tout reconstruire pour la énième fois de ma vie à cause de choix qui ne m'appartiennent pas. J'ai pas décidé que mon père nous abandonne, j'ai pas décidé qu'on habite chez Papy et Mamie, j'ai pas décidé qu'on déménage à Lucan, j'ai pas décidé d'aller à Poudlard, j'ai pas décidé qu'on explose la bulle rassurante qu'avait fait naître cette année. Je hausse vaguement les épaules. « T'inquiète. » Pour son désolée, je veux dire. On s'en fiche, c'est pas très grave. On a tous des réflexes un peu bizarres en ce moment de toute façon.

D'un geste, elle me propose de la suivre. Je ne cherche pas plus loin et lui emboîte le pas. Je ne sais pas où on va. Nulle part, sûrement. Y'a rien dans les environs. Rien d'accessible en tout cas. On peut juste voir la vie de loin et regretter de ne pas en faire partie. Personne n'a conscience de notre existence ou de notre présence ici. D'où la sécurité. Tu parles... « Contente de te voir en dehors de l’infirmerie. Ça va mieux ? » Moi aussi je suis content d'en être sorti. Je commençais à devenir dingue. Si j'aime être le centre de l'attention, que le monde tourne autour de moi, là c'était trop. J'avais juste envie qu'on m'oublie, qu'on me foute la paix. Qu'on arrête de poser sur moi ces regards plein de pitié et de bons sentiments dégueulasses. « Comme si y'avait jamais rien eu ! » Si on oublie les stigmates qui partiront peut-être jamais et les traumatismes qui s'accrocheront plus longtemps encore. Mais quelle importance ? Ça ne se voit pas, ça. Alors je m'applique à faire semblant. Je ne feins pas d'être le garçon le plus heureux du monde (qui y croirait ?) mais je m'efforce d'avoir l'air rassuré, presque tranquille. On est en sécurité ici, on risque rien. Le reste n'est qu'une question de temps. On sortira, un jour. On reverra nos familles. Tout ça ne sera plus que de mauvais souvenirs. Un jour... Oui mais quand ? J'en sais rien. Je n'y crois même pas. Je pense juste qu'on va nous garder là jusqu'à ce qu'une autre merde nous tombe dessus et qu'on s'en sortira pas aussi bien. Comme si on s'en était bien sortis, cette fois ! Mais qu'importe. Tout le monde s'en fout. « Et toi ? Tes premiers jours ici, ça a été ? » J'imagine que c'est moins pire que ce qu'on connaissait à l'école. La peur, les menaces, les tortures... On peut souffler. Ma main caresse les herbes en passant. Elles chatouillent, elles s'enfuient. Enfin, ils peuvent souffler, eux.

Les tortures ne disparaissent pas. Elles sont juste différentes. Plus insurmontables encore. C'était physique, c'était pas important. Difficile, je le nie pas, mais il savait arranger ça. Quelques mots rassurants murmurés et puis le pire était passé. Mais c'est plus possible. Parce qu'il est devenu ma torture maintenant. Le voir si proche et si loin à la fois. Me souvenir sans rien vivre à nouveau. Être tiraillé par des envies schizophrènes contre lesquelles je passe mon temps à lutter... Il n'y a plus de répit. Aucun. Ni le jour ni la nuit. Et je suis littéralement épuisé. « On a pas vraiment signé pour ça hein pas vrai ? » Sa question me surprend. Mon cœur s'emballe. Elle semble trop vraie pour moi. Je baisse les yeux et hausse les épaules. Il me faut une seconde pour remarquer qu'elle s'est arrêtée. Je m'arrête deux pas plus loin. « Pour ça quoi ? » J'ai signé pour rien, en réalité, mais je n'ai besoin de personne pour me le rappeler. J'étais pas au courant. J'ai jamais été au courant de rien. Ni de l'invasion, ni de la révolte, ni de leur plan de sauvetage. Rien... Je sais que je suis pas le seul, que je devrais pas vraiment le prendre pour moi, on peut pas prévenir tout le monde dans ces cas-là mais... Mais on passait le plus clair de notre temps ensemble.. Il passait toutes ses nuits dans mon lit... Sans entrer dans les détails, il aurait pu dire quelque chose. Pas attendre que l'Enfer nous ouvre ses portes pour s'excuser de m'envoyer au front... Je me mords la lèvre pour éviter que mon regard s'embue une fois de plus. « J’veux dire… Toutes les histoires qu’on nous a racontées, sur la guerre qu’il y a eu y a des années de ça… Ça fait que recommencer, encore et encore… » Je hausse les épaules. Alors non. On a pas signé pour ça. Qu'est-ce que je peux répondre ? « Ils finiront par achever tous les nés-moldus, y'aura plus de guerre à ce moment-là » ? J'y crois même pas, ils trouveront autre chose. « C'est bientôt la fin, va... On va nous sortir de là, dégager le gouvernement en place. Et avec un peu de chance, on sera plus là pour voir leur prochaine tentative. » L'optimisme n'est pas vraiment présent mais elle devra s'en contenter...
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Message(#) Sujet: Re: Ghost Rider in the Sky (with Rioghbhardan O'Callaghan) Ghost Rider in the Sky (with Rioghbhardan O'Callaghan) EmptyMer 2 Aoû 2017 - 19:32

Ghost Rider in the Sky.

Dan jouait au même petit jeu que Betty, et en un sens, ça la rassurait. Elle voyait bien que comme elle, il tentait de garder la tête hors de l’eau, et garder un sourire en coin et un haussement d’épaule en stock pour continuer d’avancer sans qu’on lui accorde des regards de pitié ou qu’on lui pose d’embarrassantes questions. Betty avait toujours cette habitude, avec les autres élèves, avec parfois sa propre sœur. Mais celle-ci était la seule qui voyait vraiment l’humeur de Betty, qui parfois baissait sa garde. Quand elles sont arrivées ici, c’est arrivé, une seule fois. Betty était exténuée, comme tous les autres, et s’inquiétait pour quelques amis à elle. Elle était ravie de voir que sa sœur allait bien, mise à part le traumatisme psychologique. Celle-ci avait été plus forte qu’elle ne l’aurait cru. Betty esquissa donc un sourire à la réponse de Dan, celui-ci décrétant se porter comme un sou neuf. « Tant mieux… » Murmura-t-elle en hochant légèrement la tête, un regard presque maternel se posant sur le garçon de Poufsouffle.

Mais lorsque Betty avait essayé de s’ouvrir un peu à son interlocuteur, elle eu l’impression de faire face à un mur. Elle le voyait sur la défensive, pendant quelques instants. Peut-être avait-il cru qu’elle parlait d’autre chose ? Betty se doutait qu’il y avait quelque chose dont elle n’était pas au courant. Ils étaient simplement copains de classe, pas vraiment proches bien qu’ils aient quelques amis en commun. Elle ne voudrait pas se montrer indiscrète, mais elle était connue pour garder les secrets et de bons conseils. Elle laisserait donc faire les choses. « Ben… Tu sais bien, tout ce qu’on a vécu… Je… » Elle serra les poings et jeta un œil vers l’horizon, avant de rediriger son regard vers ses chaussures. Elle avait un peu honte de l’avouer, elle ne l’avait d’ailleurs dit à personne, mais Betty se sentait prête pour laisser sortir les mots. Elle donna un coup de pied inutile à un tas d’herbes hautes qui s’affaissèrent sous le petit choc. « Le plus horrible, c’est de devoir assister à tout ça. Ma mère est une née moldue tu vois ? J’ai grandit avec des moldus autour de moi. Ce sont des gens normaux. »

Elle leva un peu plus le regard sur Dan et esquissa un nouveau sourire, un sourire d’excuse. Mais la réponse de Dan lui fit vite perdre son sourire. Betty n’était pas d’accord. Elle recommencerait, à se battre, à jeter des sorts à la figure des Mangemorts, à risquer sa peau, tant qu’il y avait un peu d’espoir. De l’espoir, il fallait toujours en avoir. Son oncle lui avait apprit cela, et elle tentait de garder ça en tête au quotidien. « Je sais bien que j’ai eu un peu plus de chance de voir ma famille alors que certains sont loin de leurs proches… Mais il faut vraiment garder la tête hors de l’eau. Il ne faut pas se laisser couler simplement parce que c’est plus facile. » Betty parlait cette fois-ci en le regardant droit dans les yeux. Ce qu’elle disait, elle le disait pour eux deux. Elle le disait pour qu’il se secoue un peu parce qu’à l’entendre, il fallait simplement attendre que les méchants gagnent ou que les gentils parviennent à les repousser pour la énième fois.

« Les gens ne peuvent pas être morts pour rien, ou se faire torturer ou capturer ou je ne sais quoi. » Poursuivit-elle en hochant la tête. Elle pensait à certains de ses amis né-moldus qui avaient été malmené durant l’année scolaire, mais aussi de son père, qui était toujours porté disparu. Plus les mois passaient, plus elle commençait à croire que cela avait un lien avec les Mangemorts et cette stupide guerre. « Je ne pourrais pas rester comme ça, à ne rien faire éternellement. Je trouve ça trop frustrant. Je suis pas la plus intelligente ni la plus courageuse, mais je m’en fiche. On a tous quelqu’un à protéger… » Elle avait dit ça en pensant à sa sœur, et elle le savait, sa phrase ferait peut-être écho à quelqu’un de cher dans l’esprit de Dan. Elle voulait tenter de rallier des gens à son état d’esprit, certainement pour se sentir moins seule. Elle voulait que d’autres pensent qu’ils étaient capables de changer les choses.

Elle se doutait que Dan n’avait pas l’air de cet avis, mais elle voulait se montrer réconfortante. S’ils avaient fait face à tout cela, c’était bien qu’ils étaient capables de grandes choses. Peut-être pas de choses qui changeraient la face du monde, mais quand même quelque chose d’utile.
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Message(#) Sujet: Re: Ghost Rider in the Sky (with Rioghbhardan O'Callaghan) Ghost Rider in the Sky (with Rioghbhardan O'Callaghan) EmptyMer 2 Aoû 2017 - 22:40


Ghost Rider in the Sky
Betty & Rioghbhardan

Je réponds docilement à ses questions, évitant avec un soin tout particulier de laisser sous-entendre qu'il ne s'agit que de mensonges. Elle sourit. Je ne sais pas si elle me croit et je m'en fiche. Ça ne changera pas le cours de mon existence. Elle, en revanche, elle fait comme si je ne lui avais pas retourné la question. Pas un mot, pas un geste, rien. Juste un « Tant mieux… » vaguement balancé. C'est tout ? Je ne dis rien mais je n'aime pas ça pour autant. C'est quoi, cette nouvelle habitude, dans cette école, hein ?! Les conversations se font à sens unique, on trouve normal d'interroger mais on est pas foutu de s'épancher, c'est ça ?! Je sais que c'est stupide, parce que j'ai pas pris la peine d'être honnête et que je sais pertinemment qu'elle ne l'aurait pas été davantage à son tour mais quelle importance ? J'aurais au moins eu l'impression d'un retour. Rien qu'une fois. Peut-être que j'exagère et que l'unilatéralité de tout ça n'a existé qu'une seule fois mais je crois que je suis incapable d'aller au-delà. Le moindre truc m'y renvoie. Son silence, l'absence de confiance... Je dis pas que c'était pas normal, qu'il n'y avait pas de raison... Seulement que... Que ça fait mal. C'est pas sa faute. C'est pas leur faute... Alors je m'attarde pas. Tant pis. Je sais à quoi m'en tenir, voilà tout. Je la suis sans un mot, sagement qu'elle reprenne la parole. Ce qu'elle fait. Mais je crois que j'aurais préféré qu'elle s'en abstienne, finalement. Je ne sais pas à quoi elle fait référence mais ça ne me plaît définitivement pas. « Ben… Tu sais bien, tout ce qu’on a vécu… Je… » Elle se tend alors que je fais tout l'inverse. Oui, je sais. Ce qu'on a vécu... Parfois, j'ai encore la sensation du fouet qui s'abat sur moi. Les rares heures de sommeil que Morphée m'accorde sont peuplées de sa peine, de son corps amorphe étendu sur le sol. Son absence. L'incertitude. La peur. Ça virait à l'obsession. Ça a viré à l'obsession. Ça a pris des proportions que je n'aurais jamais soupçonnées... Assez pour faire de mon indifférence habituelles un gouffre sans fin de manque et d'espoirs malmenés. « Le plus horrible, c’est de devoir assister à tout ça. Ma mère est une née moldue tu vois ? J’ai grandi avec des moldus autour de moi. Ce sont des gens normaux. » Si je hoche la tête à sa question, sa dernière phrase me force à poser sur elle un regard mal à l'aise. « Des gens normaux » ? Parce qu'elle s'attend à quoi ? À ce que j'en doute ? Si je fais étude des moldus, c'est pas pour découvrir leur culture ou la normalité qu'elle leur accorde, c'est juste parce que c'est ma vie. « Je comprends. Ma famille est moldue. » Je ne prends même pas la peine de préciser que mon père, lui, ne l'était pas. C'est évident, j'aurais fini aux cachots, sans quoi. Mais ne rien dire, c'est aussi rendre à mon beau-père la place que je lui ai toujours refusée.

Son sourire disparaît. Est-ce que j'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? Sûrement. C'est une habitude, ça aussi, je crois. « Je sais bien que j’ai eu un peu plus de chance de voir ma famille alors que certains sont loin de leurs proches… » Je hausse les épaules. Un an que j'ai vu personne. Un an qu'on communique à peine pour éviter les ennuis. Cinq lettres à tout casser. Pourtant, aussi horrible que ça puisse être, j'avais fini par m'y faire. Ils me manquaient, bien sûr, mais leur absence avait fini par être quelque chose de naturelle. Comme s'ils habitaient juste loin de chez moi et que je pouvais pas les voir très souvent. Parce que c'était le cas, ils habitaient juste loin de chez moi... Mais j'ai plus de chez moi maintenant, alors les choses ont changé. Instantanément. Je me sens... sans repère, sans attache. J'ai juste envie de serrer ma mère dans mes bras et de lui jurer que je repartirai pas. « Mais il faut vraiment garder la tête hors de l’eau. Il ne faut pas se laisser couler simplement parce que c’est plus facile. » Elle plante son regard dans le mien mais je le détourne presque aussitôt, non sans avoir hoché légèrement la tête juste avant. C'est plus facile à dire qu'à faire. Pourquoi faire, hein ? Y'a plus rien qui tient debout, plus rien ! « Je ne me laisse pas couler. Je me laisse porter. » Il y a une nuance importante. Quand bien même elle n'est qu'un mensonge de plus. J'attends juste le moment où on nous dira enfin qu'on peut sortir. Que ce soit parce que tout va bien ou parce qu'on sortira les pieds devant. J'attends. C'est tout ce que je peux faire. Et si elle arrive à se convaincre du contraire, elle, tant mieux. C'est seulement pas mon cas. « Je ne pourrai pas rester comme ça, à ne rien faire éternellement. Je trouve ça trop frustrant. Je suis pas la plus intelligente ni la plus courageuse, mais je m’en fiche. » Eh bah écoute, tant mieux ! Moi, j'ai trop perdu dans cette histoire, d'accord ? Lui, moi... Tout. Que je fasse quelque chose ou que je ne fasse rien, c'est la même chose. Maintenant, je veux juste qu'on me foute la paix. Qu'on s'entre-tue tant qu'on veut mais qu'on me laisse en dehors de tout ça ! « On a tous quelqu’un à protéger… » Je darde sur elle un regard plus noir que prévu. « Non. Pas tous. » Toutes les marques qui se sont incrustées sur ma peau cette année prouvent le contraire, j'en ai bien conscience, mais c'était avant. Avant que tout me prouve qu'on s'en sortait infiniment mieux quand je cherchais pas à protéger qui que ce soit. Je n'ai fait qu'attirer des ennuis. À chaque fois... Alors j'abandonne. Je peux rien faire. J'hésite une seconde puis je reprends mon chemin, maltraitant les herbes qui se reposaient autour de moi...
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Message(#) Sujet: Re: Ghost Rider in the Sky (with Rioghbhardan O'Callaghan) Ghost Rider in the Sky (with Rioghbhardan O'Callaghan) EmptyJeu 3 Aoû 2017 - 12:06

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Betty se renfrogne. Menteur, menteur, menteur, pensa-t-elle en s’éloignant légèrement de Dan, son regard désormais concentré sur l’horizon. Elle n’aurait dû rien dire, garder ses paroles pour des amis proches. Elle ne peut pas sauver tout le monde, ni réconforter tout le monde. Avant, ça marchait, parce que les gens avaient des préoccupations normales d’adolescents. Alors en s’immiscent dans leurs histoires, Betty pouvait les aider et continuer d’avoir ce naturel empathique qui finalement rendait service et lui attirer les bonnes faveurs des gens. Mais la situation était trop grave et en cet instant, Betty regrettait d’avoir ouvert la bouche. « Mon bras me tire encore un peu, mais la blessure est nette alors ça va. » Elle avait changé de ton en penchant son regard vers l’entaille qu’elle avait au bras. La croute commençait à s’en aller et on voyait la nouvelle peau s’étendre petit à petit.

Elle avait simplement hausser les épaules lorsqu’il s’était justifié. Il se « laissait porter ». Peut-êtr que c’était sa façon à lui de se protéger. Est-ce que Betty pouvait le blâmer pour cela ? Pas vraiment. Elle n’était pas la meilleure placée pour critiquer les gens qui tentent de faire bonne figure. C’est ce qu’elle tentait de faire au quotidien, et cela marchait presque. De mieux en mieux. Elle préférait s’attarder sur les petites choses du quotidien, sur les automatismes de la vie, sur ses amis qui avaient besoin de soutien. C’était plus facile, les journées passaient plus vite. Elle lâchait du leste parce qu’elle avait bien remarqué que ça ne servait à rien. Dan avait vécu des choses que Betty ignorait. Elle n’avait peut-être pas autant envie de savoir que ça. Il était trop tôt pour qu’elle se retrousse les manches et s’amuse à jouer les détectives pour tenter de percer les secrets de chacun. Beaucoup trop tôt.

Betty s’aperçu du regard de Dan sur elle. Elle regrettait d’avoir tant parlé. Elle aurait pu s’excuser, mais elle n’avait pas à le faire. Elle était juste prête, lui pas. Ce n’était pas grave, il fallait que chacun prenne le temps de régler ses soucis internes, ou fasse un choix, celui de se battre, d’abandonner, de fuir, de prendre à la plaisanterie. Qu’importe. Du moment que la décision aide à faire passer la pilule… « Laisse tomber va. Ca n’a pas d’importance. » Dit-elle tout haut sans le regarder, comme pour calmer le jeu. Qu’il pense comme elle ou pas, ça n’avait pas d’importance, ça ne faisait pas pour autant une différence entre eux. Elle n’était pas une meilleure personne pour autant ou inversement, heureusement d’ailleurs.

Betty avait envie de revoir sa maison de Reading. C’était un pavillon tout ce qu’il y a de plus banal de l’extérieur, mais à l’intérieur, la décoration respirait d’ingéniosité, des sortilèges faisaient voleter les objets qui se rangeaient à leur place, et on entendait parfois des clic et des plop provenant du bureau de sa mère. La chambre d’ami servait à accueillir son oncle, qui les visitait bien souvent, et s’étendait parfois pour laisser apparaître une cloison et un lit double supplémentaire, lorsque ses grands parents venaient passer quelques jours à la maison. Mia avait sa chambre dans le plus petit recoin, c’était sa tanière, son antre. Celle de Betty était plus grande et plus lumineuse, pleine de couleur et de petits objets qui donnaient envie de fouiner partout pour découvrir les trésors que pouvait contenir la pièce. Il y avait un poste d’observation des étoiles, une sorte de dôme magique que les moldus ne pouvaient pas voir évidemment, où son père faisait souvent des cartes du ciel et y travaillait secrètement pour le Département des Mystères.

Sortant de sa rêverie, Betty secoua la tête et leva alors la tête comme si elle venait de se réveiller. Un sourire se dessina sur son visage. Elle jeta un œil à Dan. Son sourire s’élargit. Elle vint lui donner une petite tape dans le dos, en secouant de nouveau la tête. « Vraiment, laisse tomber. On a pas besoin de comparer nos expériences, ça ne sert à rien. Après tout, on est dans le même bateau ? » Elle tenta un nouveau sourire qui se voulait encourageant, et s’éloigna d’un pas. « Je veux dire, on peut faire un effort pour rendre cet endroit habitable et agréable à vivre ? De toutes façons on a pas trop d’occupations en dehors de ça. »
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Message(#) Sujet: Re: Ghost Rider in the Sky (with Rioghbhardan O'Callaghan) Ghost Rider in the Sky (with Rioghbhardan O'Callaghan) EmptySam 12 Aoû 2017 - 21:58


Ghost Rider in the Sky
Betty & Rioghbhardan

Cette conversation est bizarre. Je ne suis pas sûr que l'avoir suivie était une idée brillante. J'ai rien contre cette fille, vraiment, j'ai rien contre personne en réalité (Vayne ne compte pas, c'est lui qui en a après moi) mais je crois que j'aurais dû m'attendre à ce que ça n'aille pas. À quoi je pensais hein ? Qu'on allait discuter de la pluie et du beau temps ? Je vois bien que les gens commencent doucement à remonter la pente, que les psychomages font probablement du bon travail mais j'y arrive pas. Ils diraient sûrement que j'en ai pas envie et je prétendrais que c'est faux, pour continuer de me voiler la face. Mais ça ne l'est pas tant que ça, dans le fond. Pendant un an, j'ai fait tout ce que je pouvais pour garder la tête hors de l'eau et l'aider à en faire de même. Je sais pas si ça a vraiment fonctionné ou si j'ai juste réussi à me convaincre que je ne faisais pas que brasser de l'air. Mais là, j'y arrive plus. Dans le fond, j'aimerais sûrement avoir quelqu'un sur qui me reposer. Je sais qu'à la maison, j'aurais trouvé du monde pour ça. Peut-être pas ma mère mais Shawna et Patrick n'auraient pas hésité une seconde à jouer la main secourable... J'ai pas envie de me battre tout seul contre des démons que je n'arriverai jamais à vaincre. Mais à qui je pourrais demander de s'oublier pour m'aider, hein ? On est tous dans la même merde et mon égoïsme n'est pas assez prononcé pour ça. Alors je dis rien et je feins que je m'en sors tant bien que mal. On changera de technique quand j'aurais bien trop sombré pour faire encore semblant. « Mon bras me tire encore un peu, mais la blessure est nette alors ça va. » Mon regard se pose à nouveau sur elle. Je cherche une potentielle blessure des yeux alors que les souvenirs d'une douleur qui ne m'appartenait pas me reviennent naturellement. C'est à cause de ça que j'ai pas fui. Parce qu'il était blessé et que je pouvais pas l'abandonner. J'aurais dû. Ça m'aurait évité le pire. Et puis, il l'a fait lui. M'abandonner. Il est parti sans un regard en arrière. « T'as été à l'infirmerie ? » Probablement que non, sans quoi elle n'aurait plus rien j'imagine. La plupart des blessures sont de l'histoire ancienne maintenant. Il ne reste qu'une ou deux personnes de manière permanente il me semble. On était déjà plus très nombreux quand j'ai pu partir. « Ils t'arrangeraient ça en un rien de temps. » Après, je me mêle de ce qui me regarde pas. Elle fait ce qu'elle veut. Et je ne peux pas critiquer parce que je sais pertinemment que si on m'en avait laissé le choix, j'y aurais jamais foutu les pieds.

La suite n'arrange pas les choses. On se braque. On se comprend pas. Je crois que c'est pas le moment de parler de ce qu'on a pu vivre ou de ce qu'on peut vivre encore. Moi, en tout cas, j'en ai pas envie. J'en ai parlé à personne. Je ne me confie pas. Par principe. Si j'avais commencé à abandonner mes mauvaises habitudes et à m'ouvrir un peu plus sincèrement, j'ai vite laissé tomber l'idée. La confiance est morte. C'est stupide, je sais bien, mais je me méfie de tout le monde. Si même lui a été capable de me trahir, tout le monde peut le faire. Alors plutôt que de désespérer à nouveau en attendant bêtement un tant soit peu de réciprocité, je préfère garder mes distances et m'éviter des déceptions de plus. Je suis pas sûr de pouvoir en supporter rien qu'une de plus. Je ne vois pas de qui ça pourrait venir, de toute façon... « Laisse tomber va. Ça n’a pas d’importance. » Je crois que c'est ce qu'il y a de mieux à faire de toute façon. On tirera rien à s'enfoncer dans cette conversation. Régulièrement, les psychomages me proposent de venir les voir. Maintenant que je vais physiquement mieux, il serait bon de me pencher sur ce qui ne va pas psychologiquement. Mais je n'y ai toujours pas foutu les pieds. J'ai rien à leur dire, à eux non plus. J'ai merdé. Sur toute la ligne, j'ai merdé. Fin de l'histoire. J'ai pas besoin d'un guignol en blouse blanche pour me l'expliquer, je le sais très bien tout seul. J'observe sans le voir vraiment ce qui se trouve devant nous. Tout et rien à la fois. La promesse d'une vie loin d'ici mais le rappel des barreaux dorés de notre prison. Je veux rentrer chez moi. Je n'ai jamais tant espéré retrouver ma chambre minuscule et surpeuplée. Je veux que Ciara se mette à hurler en pleine nuit et que ça réveille tout le monde, que Brady se plaigne que je bouge trop au dessus de lui et que Jackson grimpe me raconter sa vie sans rien en avoir à faire de mon accord. Oublier que Gally est encore dans la pièce en éteignant la lumière et l'entendre se plaindre à Maman qu'on est tous nuls et me foutre l'appareil dentaire d'Aoibheann avant de prendre sa défense face aux gamins du quartier qui le font également, juste parce que c'est ma sœur et que moi j'ai le droit. Je n'ai pas le temps de m'accrocher aux souvenirs d'une existence passée que sa main abandonne une tape amicale (je crois) dans mon dos. Je me tends imperceptiblement. J'ai toujours autant de mal avec les contacts auxquels je ne m'attends pas. C'est même de pire en pire, en réalité. Je pensais que le problème venait juste de l'infirmerie mais force est de constater que c'était que la partie visible de l'iceberg. Je n'ai même pas envie de savoir d'où ça vient. Je m'en fiche, je veux juste qu'on arrête de me toucher. « Vraiment, laisse tomber. On a pas besoin de comparer nos expériences, ça ne sert à rien. Après tout, on est dans le même bateau ? » Je hoche doucement la tête. On est tous dans le même bateau. Un soupir m'échappe. Si ça tenait qu'à moi, je sauterais à la mer pour les laisser se démerder sans moi. « Je veux dire, on peut faire un effort pour rendre cet endroit habitable et agréable à vivre ? De toutes façons on a pas trop d’occupations en dehors de ça. » Je la fixe un instant avant de hausser les épaules. « J'imagine que ça doit être faisable, ouais. » Habitable plus qu'agréable, mais qu'importe. Et encore... Il faudrait sûrement tuer quelques personnes pour dépeupler tout ça. Mais je doute que l'idée lui plaise...
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