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Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN
Dashiell Dashner

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Message(#) Sujet: Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN tracy - Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN EmptyLun 20 Fév - 16:52


Hold me now 'til
the fear is leaving
Tracy & Rioghbhardan

Je viens juste d'envoyer une lettre à Shawna. Une lettre dans laquelle je lui explique vaguement que tout va bien. Et ça n'est pas totalement faux, dans le fond. Malgré mon nouveau rôle d'ennemi public n°1, les jours passent le plus normalement du monde. Je dois essuyer des insultes et des regards assassins mais en dehors de ça – et d'un courrier stupide qui m'a envoyé à l'infirmerie – tout est normal. Comme avant, presque. La prudence dont je faisais preuve au début s'essouffle un peu. Je ne dis pas que je me sens en sécurité parce que c'est particulièrement faux, il n'y a que dans mon dortoir où j'ai toujours pu retrouver un tant soit peu cette sensation, mais l'ombre que le danger fait planer au dessus de ma tête est devenue tellement habituelle que j'ai sûrement dû finir par l'intégrer au tableau de mon quotidien. Elle ne m'apparait plus vraiment menaçante, seulement présente. Elle est là pour me rappeler ce que je risque sans pour autant parvenir à me faire comprendre que je le risque vraiment. Alors même si j'évite toujours les lieux trop publics, parce qu'il est connu de tous que l'adolescent est plus cruel en groupe, je ne vis plus seulement entre les quatre murs de ma chambre. De notre chambre...? Mais j'aurais sûrement dû continuer. Après la Volière, il était question de rejoindre la bibliothèque pour faire mon devoir de botanique avant le dîner. Je m'installerais près du bureau de la bibliothécaire qui, trop craintive de voir ses livres violentés, ne laisserait pas le moindre élève me chercher des noises. Sauf que je n'ai pas le temps d'arriver jusque là. Je ne fais pas attention à grand chose, trop occupé à rêvasser sans regarder où je mets les pieds, lorsque mon cerveau idiot tire la sonnette d'alarme. Il est là. Shiver. Au beau milieu d'un couloir du sixième étage. Il ne me repère pas tout de suite. J'ai tout le loisir de me demander si je ne ferais pas mieux de faire demi-tour, trouver un coin pour me planquer et attendre un peu qu'il déguerpisse. Mais ça peut durer longtemps. Je ne sais pas trop ce qu'il fait là, après tout.

Avant même que je me décide, son regard se pose sur moi et je sais que le cauchemar commence vraiment. Jusque là, c'était rien. La haine collective, l'ignorance exagérée, les menaces à peine voilée... Un jeu d'enfant. Je l'entends parler mais la peur fait battre mon sang à mes oreilles, c'est assourdissant, je ne comprends rien. Je le vois juste qui se rapproche. Instinctivement, je recule. Fuir. Voilà le plan, maintenant ! Mais il doit le comprendre parce qu'il me rejoint en un rien de temps et son poing s'abat violemment sur moi. Je couine. Une douleur vive irradie dans ma mâchoire. Un goût de fer se répand dans ma bouche à m'en filer la gerbe. Je le regarde, complètement effrayé. Je dois avoir l'air d'un lapin pris dans les phares d'une bagnole. À contempler la mort en face sans avoir ne serait-ce que l'idée de tenter de lui échapper. Mon esprit me hurle de le repousser et de courir loin de lui mais mon corps ne répond pas. Rien à faire. Je n'arrive pas à esquisser le moindre mouvement. Sa voix continue de tonner mais les sons me donnent l'impression de ne pas avoir de sens. Je ne sais pas ce qu'il me dit. Je ne peux qu'imaginer. Les insultes, les reproches, les menaces. Peut-être quelque chose du genre « tu vas mourir »... J'en sais rien. J'en sais rien... D'autres voix s'élèvent dans le couloir. On a du public. Est-ce que Milo est là ? Je ne me sens pas très bien. Je prie pour que ça ne soit pas le cas. Je ne veux pas qu'il s'en mêle, je ne veux pas qu'il prenne à ma place, je ne veux pas qu'il subisse les conséquences de mes conneries... Je ne veux pas... Je tremble. Durant une seconde, j'en oublie d'avoir peur pour moi. Mon sac tombe, je ne cherche pas à le ramasser. Le mur du couloir se fait sentir dans mon dos. Je suis pris au piège. Mon cœur bat à tout rompre. Un éclair zèbre mon champ de vision et la douleur se fait plus forte encore. Sous l'élan, ma tête cogne contre la pierre. Je peux pas rester là. Je veux pas mourir. Il parle encore. Je n'écoute pas ce qu'il dit. Je m'en fiche. Je m'en fiche totalement. Mes oreilles bourdonnent. Pour la troisième fois, la rencontre avec son poing se fait douloureusement sentir. J'ai du mal à respirer. Ses mains s'agrippent à mon pull. Il me colle plus encore contre le mur. Je vois ma fin arriver. Dans le couloir, personne ne bouge. Ils devaient tous attendre que ça, dans le fond. Il me parle encore. Un nouveau gémissement m'échappe. Une réponse ? J'en sais rien. J'ai froid. Dès qu'il me lâche, je m'effondre presque à ses pieds. J'ai envie de vomir. Je ne prends même pas la peine de me relever. J'ai envie de vomir. Ma vue est floue, je ne distingue pas grand chose, je le vois juste tourner les talons et s'éloigner.

Il me faut un moment pour reprendre mes esprits. Dans le couloir, ça parle, ça ricane. Je peine à me relever mais finis par le faire, non sans l'aide du traître de pierre. J'attrape mon sac et file sans demander mon reste. Je fuis. Je ne sais pas où je vais. Je m'en fiche. Il faut mettre le plus possible de distance entre eux et moi. Un couloir. Un autre. Encore un de plus... Toujours à l'opposé de là où il a disparu... Puis une porte ouverte. J'entre et laisse la planche me couper du monde. J'ai le souffle court, un flot ininterrompu de pensées décousues qui fuse dans ma tête à m'en donner la migraine... Milo revient souvent. La lettre à ma sœur. La gamine. Je crains sa réaction quand il me verra rentrer dans cet état-là. J'aimerais que ma mère soit là pour m'engueuler en essayant de réparer les dégâts. Je m'assois à même le sol, tout contre la frontière entre la tranquillité et l'exécution. Je tire sur la manche de mon pull et l'utilise pour essuyer le sang qui m'abandonne sans regret. J'ai la lèvre fendue et chaque respiration fait naître des bulles rougeâtre. Je geins sans le vouloir alors que la douleur s'intensifie au contact du tissu. Je ne sais pas ce qui fait le plus mal. Les coups ou l'humiliation... Je tends l'oreille presque malgré moi. J'ai peur qu'il revienne pour terminer ce qu'il a commencé. Il faudrait aller à l'infirmerie. Elle arrangerait ça en un rien de temps. Et avec un peu de chance, je n'aurais pas à mentir. D'ici ce soir, tout le monde saura ce qui s'est passé... « Snow vient de coincer O'Callaghan, t'as pas entendu gueuler ? Il l'a démonté ! Il paraît qu'il est toujours planqué dans le coin. Il doit chouiner comme un con, s'tu veux mon avis ! » Peut-être même avant ça... Le môme à qui on vient de raconter ma mésaventure ricane et balance un « bien fait ! » qui me file un haut-le-cœur. Oui... Bien fait... Je crois que je me suis jamais senti aussi seul que maintenant. Le monde entier me déteste, une partie semble vouloir ma mort et Milo n'est pas là... Tant mieux, d'un côté... Je n'ai pas très envie de lui offrir ce spectacle... Enfin... Ceux que j'avais pu prendre pour des alliés ne sont plus que de l'histoire ancienne... Eastwood doit me haïr de l'avoir embarquée dans tout ça malgré moi et Bennett m'a bien fait comprendre qu'on ne jouait plus dans le même camp... Même si je dois bien avouer que la notion de camp est plus obscure que jamais désormais. Si j'en ai eu un un jour, c'est fini, je n'en ai plus le moindre. C'est fini. Tout le monde le sait maintenant. Je suis un traître...
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Message(#) Sujet: Re: Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN tracy - Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN EmptyMar 21 Fév - 0:20

Hold me now 'til the fear is leaving
Dan & Tracy

Ses affaires étalées sans notion d’ordre sur une table de la bibliothèque, Tracy s’était saisie la tête entre ses mains, déjà désespérée avant d’attaquer le chapitre d’astronomie de septième année qu’elle devait assimiler dans l’heure. La pression commençait à être un peu rude ces derniers temps. Elle n’avait certes pas d’examens à préparer, mais commençait à discerner la limite de ses compétences. Entre Elijah qui s’était bêtement attiré des ennuis suite à la pseudo-rébellion, qui faisait suite à une tentative de révolution déjà foireuse et le sang d’encre qu’elle se faisait à son sujet, sans parler des devoirs dont elle se chargeait pour Candice et January, il y avait de quoi devenir dingue. Les limites avaient été franchies par deux fois récemment, et c’était de justesse que Tracy avait pu s’en sortir après avoir tenté le diable dans le couloir-des-sangs-de-bourbe. Elle avait bien failli devoir payer le prix de son manque de discernement en se retrouvant engluée à une sang-de-bourbe, mais avait finalement pu rattraper le coup. De toute manière, tout allait de travers en ce moment. Elle avait beau se convaincre du contraire, les récents évènements étaient bien loin de l’avoir laissée indifférente. Comment se supporter en pareilles conditions ? La lettre de Dan résumait parfaitement son état d’esprit : les choses allaient bien trop loin, si bien qu’elle n’avait plus aucun contrôle, plus aucune main mise sur la situation actuelle. Le personnage qu’elle avait créé sous le nom de Tracy devenait un monstre qu’elle peinait à nourrir et à apaiser… Mais à un stade aussi avancé, il était largement trop tard pour tout arrêter. Même si elle finissait aux cachots, les jumeaux Rosenberg auraient tôt fait de la retrouver et d’en finir avec elle, pour lui faire payer de s’être moqués d’eux en se faisant passer pour ce qu’elle n’était pas. Alors certes, elle n’était pas spécialement d’humeur à travailler, mais la bibliothèque était le refuge parfait en de pareilles circonstances. Feindre la concentration était le meilleur moyen d’éviter tout contact visuel, et les autres tout simplement. Elle aurait du poser la question au Professeur Burgess pour savoir quelle mesure de potion d’aiguise-méninges il était recommandé de ne pas dépasser… Elle en avait déjà un peu abusé le matin-même en vidant la moitié du flacon dans son jus de citrouille, et avait remis le paquet il y avait une bonne vingtaine de minutes. En résultait un mal de crâne qui faisait tourner ses neurones à toute allure et qui lui faisait rédiger à toute vitesse des lignes innombrables sur son parchemin. Et si le contenu semblait d’une limpidité absolue dans son esprit, sa vision peinait à coordonner ses écrits, si bien que les données récoltées se perdaient dans une marée d’encre et de ratures. Tout était si confus alors son cerveau scandait chaque information de manière à ce qu’elle lui parvienne totalement claire… et en résultait un brouhaha insupportable. Parmi les noms de constellation, la voix de Rhea qui lui ordonnait de ne plus jamais lui adresser la parole, les cris d’Elijah, et la pauvre gamine qui avait du pâtir du camp qu’elle défendait. Tout… était trop… confus. Et lui parvenait dans un vacarme assourdissant de blâmes. D’elle-même à sa propre attention.

Se saisissant brusquement de ses affaires qu’elle fourra brutalement dans son sac en bandoulière, Tracy prit la direction de la sortie en chargeant un sortilège de lévitation reposer ses ouvrages empruntés à sa place, non désireuse de croiser qui que ce soit. Pour voir en la prochaine personne qui lui ferait face le reflet de sa propre culpabilité ? Très peu pour elle. Elle passerait simplement à la volière pour déposer un mot adressé à Elijah chargé de reproches afin que dernier n’ait pas dans l’idée de s’attirer à nouveau des ennuis, et irait tout simplement se coucher. L’effet de la potion commençait à se révéler bien plus efficace qu’il n’aurait du l’être, et le sommeil pourrait peut-être l’en débarrasser… Aussi, elle traversa les différents escaliers et couloirs à une telle vitesse qu’elle ne laissait l’opportunité à ceux qui la croisaient de la reconnaître. Et c’était tant mieux ! Elle n’avait strictement envie de côtoyer personne. A l’exception de Cissy et Naïa, personne ne devait aspirer à sa compagnie de toute manière, alors pas de problème, l’indifférence générale lui conviendrait pour aujourd’hui. Chercher à s’attirer les faveurs de sa bande d’amis l’avait menée bien trop loin… Juste zigzaguer entre les groupes d’élèves sans s’occuper d’eux, et tout irait pour le mieux, feignant de s’intéresser aux différents portraits lorsqu’une connaissance la frôlait d’un peu trop près. Et que les étages étaient longs à parcourir lorsque l’on ne voulait voir personne… une fois parvenue au sixième, les rencontres se faisaient par chance plus rares. « Snow vient de coincer O'Callaghan, t'as pas entendu gueuler ? Il l'a démonté ! Il paraît qu'il est toujours planqué dans le coin. Il doit chouiner comme un con, s'tu veux mon avis ! »

Le premier réflexe de Tracy fut de faire volte-face pour rebrousser chemin. Snow Shiver était influent au sein de l’école, et si elle était parvenue à se préserver des ennuis, alors elle préférait continuer sur cette voie. Avec une certaine amertume néanmoins… Dan avait beau l’avoir agressée dans la grande salle, réduisant à néant la confiance qu’elle pouvait lui témoigner, toujours était-il qu’il ne méritait pas qu’on s’en prenne à lui de cette manière. Certes, si l’on en croyait les cris qui avaient suivi la punition, il s’était rendu coupable d’un acte dont Tracy était bien loin de l’imaginer en être capable tant le résultat en avait été atroce. Toute sang de bourbe qu’elle était, la petite ne devait même pas avoir treize ans, et assister à un spectacle d’une horreur pareille avait rendu la Serdaigle nauséeuse. Mais la lettre qui lui avait fait parvenir témoignait de tant de sincérité et de vérité qu’elle ne pouvait demeurer indifférente… Finalement, elle opta pour le chemin inverse. Si ce que l’on disait était vrai, Dan devait être dans un bien sale état… Parcourant quelques couloirs, Tracy chemina quelques minutes en se demandant dans quelle galère elle allait encore se fourrer. Elle aperçut finalement celui qu’elle recherchait non loin des deux élèves qu’elle avait entendus. Il était assis, et visiblement en mauvaise posture.

« Mon dieu, ton visage… » murmura-t-elle à son attention, signifiant sa présence. « Il ne t’a pas loupé… »

Le Poufsouffle n’était certainement pas populaire en ce moment, et Tracy risquait sans doute gros à se montrer en sa compagnie. Personne ne comprenait visiblement de quel côté de la barrière il se trouvait : il s’était comporté en traître, mais avait choisi de rejoindre la rébellion… Y avait-il ne serait-ce qu’une chose de vraie dans ce qu’il avait pu lui raconter ? Trop de questions assaillaient Tracy qui n’était pas capable d’y répondre, trop désorientée vis à vis de celui qu’elle avait pris pour un ami, et qui n’avait pas agi lorsqu’elle l’avait appelé à l’aide sous couverture d’une lettre d’allégeance. Tant pis. Ce n’était plus elle qui était aux commandes de toute manière, aussi elle tira sa baguette de sa poche sans plus attendre. C’était Amelia.

Je vais t’arranger ça. Mais… bon sang, qu’est-ce qui t’a pris ? Je parle pas de Shiver, j'imagine que t'avais pas nécessairement envie de le croiser." énonça-t-elle presque désemparée avant d'ajouter, en le fixant. " A quoi tu joues exactement, Rioghbhardan O’Callaghan ? " déballa-t-elle en s’apercevant qu’elle était peut-être plus en colère qu’elle ne l’avait soupçonné. Ou déçue. Véritablement déçue. Avoir pensé qu’ils commençaient à se connaître était la plus sotte idée qu’elle avait eue… et pourtant, elle n’était pas prête de renoncer à celui qui s’était présenté à elle comme celui qui peinait à trouver sa position dans le monstrueux désordre, qui avait empiré les proportions qu’avaient pris cette affaire. Finalement, ils partageaient peut-être encore un point commun, celui de se retrouver tous deux perdus dans cette tempête.

Emi Burton
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Message(#) Sujet: Re: Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN tracy - Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN EmptyMar 21 Fév - 19:34


Hold me now 'til
the fear is leaving
Tracy & Rioghbhardan

Il faut un moment pour que mon cœur idiot accepte de ralentir la cadence. Mes mains, elles, refusent d'arrêter de trembler. La peur ne me lâche pas. Il est là, quelque part. Je n'ai aucun mal à imaginer qu'il attend avec impatience le moment où ce chien de hasard me poussera encore sur son chemin. La nausée se fait plus forte. Le goût du sang me retourne l'estomac. Comment j'ai pu en arriver là, hein ?! Détesté au point qu'on me tabasse dans un couloir... Il n'a même pas pris la peine de faire ça discrètement, parce qu'il savait très bien que personne ne l'arrêterait. Pourquoi quelqu'un l'aurait fait ? J'ai que ce que je mérite, après tout. Et ils sont tous parfaitement d'accord là-dessus. Je le suis aussi. Ou je l'étais, en tout cas... Force est de constater que ça n'a rien changé. La gamine ne va pas mieux. Blackman est toujours au pouvoir. Et la culpabilité ne m'a pas abandonné. Je suis même pas sûr qu'il soit soulagé, lui, maintenant. Il a passé ses nerfs deux minutes, a pu connaître la satisfaction de s'en prendre à un crétin incapable de se défendre et réalisera bientôt que c'est toujours la même merde maintenant. J'espère juste que personne n'aura l'idée de suivre son exemple. Et si ces dernières minutes finissaient par devenir mon quotidien ? Il faudrait reconsidérer sérieusement l'idée de plus sortir de mon dortoir. De bloquer la porte. De m'enfermer à tout jamais dans une prison aussi angoissante que protectrice. Je ne veux pas lui faire face à nouveau. Je ne veux pas leur faire face à nouveau. Je ne veux pas voir dans leurs regards assassins le plaisir que leur inspire cet après-midi. Lire sans mal la haine infinie qu'ils me portent tous. Je soupire et appuie ma tête contre le mur avant de me redresser presque aussitôt en hoquetant. P'tain, même ça, ça fait mal ! Une bosse sûrement... Il faut que je trouve le courage d'aller à l'infirmerie. Et de croiser les doigts pour que Milo ne soit pas dans notre dortoir lorsque j'y rentrerai. Pouvoir me changer sans qu'il ne voie l'état probablement lamentable de mon uniforme... J'imagine que c'est ça, le plan. Feindre l'indifférence. Ne rien lui offrir à voir. Lorsqu'il me demandera si ce qu'on dit est vrai, je me contenterai de hausser les épaules comme si c'était rien. Ouais... C'est ça, le plan. Mentir. Le temps se suspend une seconde. Non ! Je ne mens pas ! Pas vraiment. Pas cette fois. N'est-ce pas...? C'est pas comme si je prétendais qu'il ne s'était rien passé. J'éviterai juste de lui donner des raisons de s'inquiéter. De le laisser me consoler comme un môme effrayé. Ce n'est pas un mensonge. J'assumerai juste. Rien d'autre. Ce n'est pas un mensonge...

De l'autre côté, le monde continue de tourner. Comme s'il s'était rien passé. Ou peut-être se contentent-ils de fêter le retour de la justice. Et quelle justice ! Je ne sais pas depuis combien de temps je suis assis là. Mais il n'est sûrement plus question d'aller faire mon devoir. Ni d'aller dîner, d'ailleurs. Je veux juste rentrer. Aller me coucher. Oublier. Oui... J'aimerais oublier ça aussi. Il faudrait bouger, trouver refuge ailleurs mais je n'en ai pas le courage. J'ai le courage de rien. Des pas se font entendre. Je n'y fais pas attention. Ce ne sont pas les premiers et sûrement pas les derniers non plus. Pourtant, j'aurais dû. « Mon dieu, ton visage… » Je me crispe aussitôt. Mon cœur se remet à cogner dans ma poitrine. Ma journée était trop belle, évidemment, il fallait me la coller dans les pattes, celle-là ! Je n'ai toujours pas digéré sa lettre. Elle a été honnête, il n'y a rien à lui reprocher, mais j'ai clairement eu envie de lui faire bouffer sa potion de malheur. La déception a été plus grande que prévue. Peut-être que j'avais fini par croire rien qu'une seconde à ses salades. Je te comprends, je suis aussi paumée que toi... Ben voyons ! Elle sait bien mieux que moi ce qu'elle fait. Au point de pouvoir fermer sagement les yeux sur les agissements de ces merveilleux amis. « Il ne t’a pas loupé… » Je lève finalement les yeux vers elle et lui offre un regard noir. Qu'elle parte. « C'est vrai que les Doloris c'est plus propre, hein ? » C'est rien d'autres qu'un grognement agressif rendu un peu bancal par les souvenirs de Shiver. Mais au choix, je préfère encore ça. Je m'en remettrai sûrement plus facilement. Et je n'ai pas eu à supporter le spectacle des autres. Ne pense pas au visage de la môme. Ne pense pas aux hurlements de Milo. Ne pense pas. Juste pas. Mais c'est trop tard et je détourne les yeux malgré moi pour ne pas lui offrir mes faiblesses. Comme si elle ne les voyait pas déjà... « Je vais t’arranger ça. Mais… » Je fixe tour à tour la baguette qui vient d'apparaître dans mon champ de vision et sa propriétaire. J'ai pas confiance en cette fille-là. « J'ai pas besoin de ton aide. » Je n'arrive pas à savoir moi-même si c'est vrai ou non. J'aimerais que ça le soit. Mais d'un autre côté... C'est pas comme si beaucoup se proposait de le faire. Mais pas elle ! Des passages de sa dernière lettre me revienne en mémoire. « Tu n'as fait qu'agir dans l'intérêt du château »... « Remettre en cause les principes fondamentaux de l'école »... « Le Directeur peut même te féliciter »... Non ! Je ne veux définitivement pas de son aide. « Fous-moi la paix, Tracy. » Peut-être qu'à un autre moment j'aurais trouvé le courage de faire semblant, de lui donner l'impression que je la comprenais ou que j'étais prêt à faire face à son opinion mais pas ce soir. Je crois que j'ai le droit de me remettre de tout ça sans qu'on s'acharne. Peu seront d'accord, mais tant pis. Je me surprends presque à espérer qu'elle le soit, elle.

Le « mais » aurait dû me laisser supposer qu'elle n'en avait pas fini mais non. Je le réalise seulement lorsque sa voix se mêle à la mienne. Ma mère m'aurait sûrement fait remarquer qu'on ne coupe pas la parole aux gens. Si elle savait à quel point je m'en fiche... On ne leur coupe pas la parole, on ne les utilise pas pour s'enrichir, on ne les dénonce pas pour rien, on ne manque pas de les tuer... Je pense qu'un mot balancé en même temps qu'elle n'est pas la pire incartade aux bonnes manières que j'ai pu faire ces derniers temps... « Bon sang, qu’est-ce qui t’a pris ? Je parle pas de Shiver, j'imagine que t'avais pas nécessairement envie de le croiser. » Je ricane froidement. C'est quoi la vraie question, hein ? Pourquoi j'ai fait ça à cette gamine ? Ou alors pourquoi j'ai agi contre son Directeur adoré ? J'en sais rien. Et je n'ai pas envie de savoir. « J'avais pas envie de le croiser ? Sans déconner ? J'vois pas du tout ce qui te fait dire ça. » Son regard rivé sur moi me gêne. J'ai juste envie qu'elle s'en aille. Mais c'est visiblement trop demandé. « A quoi tu joues exactement, Rioghbhardan O’Callaghan ? » Sa question force le silence à s'installer. Pendant un moment, je me contente de la fixer sans ciller. Est-elle vraiment bien placée pour demander ça ? Et puis, qu'est-ce que ça peut lui foutre, hein ? Elle n'a pas été une victime directe de mes conneries et, sans lui avoir présenté la moindre excuse, je me suis expliqué sur ce qu'il s'était passé durant la révolte. « Et toi ? » Je plante mon regard dans le sien à cette question. « Pourquoi t'es là ? Qu'est-ce que tu me veux ? Traîner avec un traître ne va pas à l'encontre des valeurs qu'on a inculquées, d'après toi ? Tu sais que notre cher Directeur n'apprécierait sûrement pas qu'un de ses fidèles ait de si mauvaises fréquentations ? Enfin, peut-être qu'il croira juste que t'as avalé une potion de confusion et que ton honneur sera sauf ! » J'ai été bête de croire qu'elle avait pu dire vrai au point de m'inquiéter rien qu'un instant pour sa suite. J'ai été bête de vouloir lui éviter une descente aux Enfers et une cohabitation impossible avec une conscience maltraitée. Elle est comme eux. Elle ne vaut pas mieux qu'eux. Et si je n'attendais pas vraiment de réponses, sa seule présence m'aurait donné la force et le courage de bouger d'ici. Seulement pour ne plus la voir...
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Message(#) Sujet: Re: Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN tracy - Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN EmptyMer 22 Fév - 0:43

Hold me now 'til the fear is leaving
Dan & Tracy

« C'est vrai que les Doloris c'est plus propre, hein ? » La réponse, aussi abrupte que violente, ne se fit pas attendre. Tracy serra les dents, tandis que des sueurs froides la parcouraient. Alors on jouait cartes sur table apparemment. Et malheureusement, il n’avait pas tort. Peut-être n’avait-elle pas tenu la baguette, mais elle était venue en aide aux initiateurs de cet horripilant projet. S’il était bel et bien un traître, alors elle ne valait pas mieux, bien loin de là. Seulement, avec sa lèvre mi-gonflée mi-explosée, il faisait bien pâle figure… Si les dires disaient bien, c’était Snow qui avait lancé l’offensive, et le Poufsouffle n’avait visiblement pas vraiment eu l’opportunité de se défendre. L’avait-il seulement voulu ? D’après la lettre qu’elle avait reçue de sa part, il regrettait. Amèrement. Lorsqu’il évoquait les actions qu’il avait voulu mener pour sa propre sécurité, il faisait sans doute référence à cet acte mené contre la petite de Gryffondor… Tracy était sans doute la première à comprendre ses motivations, mais tout était encore si nébuleux… Elle ne pouvait toutefois le laisser dire qu’elle approuvait ces méthodes barbares ! Pas alors que c’était lui l’initiateur de cette rébellion qui avait encore davantage divisé le château… Rien, strictement rien chez ce garçon, n’était en accord avec les interactions qu’elle avait eues avec lui. Tout d’abord, il l’avait abordée, « par hasard », par simple envie de tisser des liens et de trouver en elle certaine personne fiable qu’il disait chercher, puis avait suivi cet échange de lettres au cours duquel ils s’accordaient à dire qu’il valait mieux rester étranger à tout ce qui se tramait au château. La fois suivante, il l’immobilisait au beau milieu d’une bataille, s’en était excusé, l’avait conjuré de prendre suffisamment de recul sur la situation actuelle pour savoir se situer, et aujourd’hui, il l’agressait sur ses actions passées, après avoir promis de ne pas lui en tenir rigueur. Décidément, elle ne connaissait finalement à rien à celui qui lui faisait face. Elle aurait sans doute pu le rencontrer ce jour, qu’il n’y aurait eu aucune différence. S’agenouillant à son niveau, Tracy demeura tout d’abord silencieuse. Subir les cris de ceux qui avaient été torturés était une expérience qu’elle ne serait jamais en mesure de revivre. La douleur n’était en rien comparable à celle qu’ils avaient ressenties, bien entendu. Mais la culpabilité, le doute, l’horreur, l’incertitude avaient fait leur chemin comme des compagnes de longue date dans son esprit.

« Je croyais que tu ne me jugerais pas. Ça aussi c’était des paroles en l’air ? » lança-t-elle sans le regarder. « J’ai jamais voulu ça. Et j’y ai cru, quand tu disais que toi non plus. »

Toujours située à son niveau, elle sentit son propre sang bouillonner en elle, comme si elle était sur le point d’exploser. Il n’avait pas le droit de lui faire ce coup-là, même s’il était en colère, et blessé. Sa lettre était tellement… sincère, vraie, qu’elle ne pouvait croire qu’il s’était joué d’elle. Et c’était bien ce qui l’avait motivée à demander son aide, malgré tout le reste, elle éprouvait l’envie insatiable de lui faire confiance. Une force lui dictait qu’il était peut-être l’un des seuls susceptibles de l’aider à y voir plus clair dans cette brume opaque qui constituait désormais une forteresse autour du cocon dans lequel elle s’était installée, et au sein duquel elle s’était rapidement retrouvée emprisonnée. « J'ai pas besoin de ton aide. » Quel idiot ! Bien sûr que si, il faisait peine à voir, avec une moitié de visage ensanglantée. Qu’il avait pu paraître aimable et rassurant au début… Désormais, Tracy le trouvait effrayant, et pas seulement à cause de ses blessures. C’était à peine croyable qu’une telle personnalité ait pu se dissimuler sous l’image du charmant jeune homme dont il s’était paré pour se présenter à elle. Malgré tout, l’envie de lui venir en aide était toujours présente. Aussi antipathique pourrait-il se montrer, qu’elle ne pourrait se résoudre à le laisser dans un tel état. Et dans le pire des cas, elle aurait toujours le loisir de lui en vouloir plus tard… « Tu devrais te voir dans un miroir alors. » répondit-elle toujours en évitant son regard tandis qu’elle pointait sa baguette à quelques centimètres de son visage. Il ne se montrait pas spécialement aimable avec elle, alors elle ne voyait pas pourquoi elle aurait du l’être en retour. C’était peut-être justifié, et les conditions n’étaient certainement pas réunies pour discuter autour d’un thé, mais ce n’était pas pour autant qu’elle devrait le subir sans broncher. Les choses lui avaient peut-être échappé, tout autant qu’elle n’avait pu garder contrôle sur la situation, mais si elle ne le lui reprochait pas alors ce n’était pas juste qu’il l’attaque ainsi. « Fous-moi la paix, Tracy. » Voilà qu’il recommençait… Et malgré toute la colère que ressentait la Serdaigle, l’élan de compassion qui l’avait parcourue était le plus fort. Peut-être qu’elle ne l’avait pas aussi bien compris que cela. Peut-être s’était-elle pensée proche de lui alors qu’il n’y avait pas de raison que ça n’arrive. Peut-être avait-elle trouvé en lui un allié qu’elle n’aurait jamais. « Non. Je vais te soigner. » déclara-t-elle sèchement. « Au moins tu seras en état de t’en reprendre une si tu continues de me parler sur ce ton. » Bien sûr qu’elle ne se permettrait jamais de le frapper. Elle n’avait jamais su lever la main sur personne, et ce n’était certainement pas aujourd’hui qu’elle allait commencer. C’était tout de même triste qu’ils en arrivent là alors qu’elle se souvenait encore avoir éprouvé tant d’affection à son égard. Il était celui qui aurait pu lire en elle. Et peut-être le seul qui aurait pu l’aider. « Vulnera Sanentur. » formula-t-elle en désignant du bout de sa baguette, chacune de ses blessures. A vrai dire, c’était sûrement elle qui allait s’en prendre une à force d’insister. Mais tant pis, il était mal en point, et il comptait sans doute le même nombre d’alliés qu’elle, soit pas énormément.

« J'avais pas envie de le croiser ? Sans déconner ? J'vois pas du tout ce qui te fait dire ça. » De la provocation pure et dure. Pourtant, Tracy se sentait intérieurement blessée d’être l’objet de tant de haine. Devoir la subir de la part de ses camarades, ou de certains de ses anciens amis était une chose. Mais de la part de Dan, c’était curieusement plus douloureux. Est-ce que ça l’amusait ? Peut-être bien après tout. C’était bien la peine de lui avoir écrit des lignes et des lignes entières dans lesquelles il la perçait à jour, où il comparait sa situation à la sienne, où il lui souhaitait de s’en sortir… Pourquoi un tel revirement ? Avait-il seulement fallu recevoir des coups de la part de Snow pour qu’il décide que tout cela n’était que du flan ? Les yeux de Tracy s’embuèrent. Elle était décidément trop stupide ! Et dire qu’elle avait pensé qu’il pourrait l’extirper de cette galère ! Si ça se trouvait, il n’en avait jamais rien eu à faire. Peut-être que finalement c’était plus facile, de se complaire là-dedans. D’être le traître. « Pourquoi t'es là ? Qu'est-ce que tu me veux ? Traîner avec un traître ne va pas à l'encontre des valeurs qu'on a inculquées, d'après toi ? Tu sais que notre cher Directeur n'apprécierait sûrement pas qu'un de ses fidèles ait de si mauvaises fréquentations ? Enfin, peut-être qu'il croira juste que t'as avalé une potion de confusion et que ton honneur sera sauf ! » Ouvrant la bouche, interloquée, et ses yeux arrondis comme des billes, Tracy demeura sans voix. Peut-être que l’ingestion de potion d’aiguise-méninges en trop grande quantité n’aidait pas. Et pourtant, bien des choses voulaient sortir. Mais elles étaient décousues, et dépourvues de sens. Ensemble, elles ne composaient qu’un brouhaha confus. Alors c’était ça… il n’avait tout simplement pas compris le sens de sa lettre. Ou peut-être n’était-il pas parvenu à déchiffrer le code. Peu importait, le message n’était pas passé. Et ce n’était peut-être pas le moment de le lui expliquer, alors qu’il avait reçu quelques coups qui l’avaient mis à mal, mais à l’heure actuelle elle n’en avait cure. Cette conversation ne pouvait se poursuivre si les choses n’étaient pas mises au clair. « Alors c’est ça. T’as juste pas compris en fait. » énonça-t-elle, toujours hébétée. « T’aurais peut-être trouvé ça plus malin que je t’implore avant relecture par les mangemorts ? C’est vrai, quelle idiote de pas y avoir pensé. » ajouta-t-elle. Il faisait dans le sarcasme, alors elle ne voyait pas pourquoi elle se serait privée. Sérieusement, il avait cru qu'il était question d'honneur ? Au point où ils en étaient ... ? C’était presque triste d’en arriver là, alors que quelques jours auparavant elle n’attendait que le jour où elle aurait enfin l’occasion de le revoir. Et en bien d’autres circonstances, avait-elle espéré. Mais personne n’était et ne serait jamais de son côté, et lui non plus, même si son dernier courrier lui avait fait croire le contraire. Tout ce chemin parcouru pour finir par faire cavalier seul, c’était un peu pathétique au fond. Au moins, ils faisaient bien la paire, tous les deux.


IMPAIR
: Les blessures de Dan se referment intégralement, il ne reste qu'une cicatrice au niveau du menton qui peinera un peu à partir. Au moins, ça ne devrait plus être douloureux.

PAIR : Le sortilège n'a pas très bien fonctionné, les blessures sont moins vilaines, et au moins ça ne saigne plus. Mais il faudra sans doute passer par l'infirmerie.

Emi Burton
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Message(#) Sujet: Re: Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN tracy - Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN EmptyDim 26 Fév - 16:20


Hold me now 'til
the fear is leaving
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Je sais que je devrais juste me taire parce que l'acharnement n'est rien d'autre que ce que je mérite mais je trouve ça tout de même injuste. Je ne demandais rien, je ne voulais pas d'aide, pas de soutien, que dalle. Juste qu'on me foute la paix. Qu'on me laisse tranquille. Que je puisse digérer ces dernières heures avant d'avoir à affronter quoi que ce soit d'autre. Mais visiblement, c'est trop espérer. Bennett est sortie de nulle part et a trouvé bien venu de m'imposer sa présence. Sérieusement ? J'imagine qu'elle comme les autres doit être ravie de la tournure qu'a pris ma vie depuis la révolte. C'est sa vengeance, en quelque sorte. Pourtant, elle a pas particulièrement l'air de jubiler. Est-ce que c'est pour mieux m'enfoncer après ? Sûrement... Je préfère m'attendre à tout venant d'elle et l'agressivité instinctive dont je fais peur en lui répondant tend à le prouver. Je la regarde s'installer près de moi. Non mais j'hallucine ! C'est quoi son problème ? Elle comprend pas qu'elle me dérange ? Que je veux qu'elle dégage ? « Je croyais que tu ne me jugerais pas. Ça aussi c’était des paroles en l’air ? » Non, visiblement, elle comprend pas. Je ne sais pas quoi lui répondre. Je n'avais pas l'intention de le faire, et je ne l'aurais pas fait si elle s'était donné la peine d'éviter de me prendre pour un con. Honnêtement, je n'espérais même pas vraiment qu'elle me ferait savoir qu'elle marchait dans mon sens, que nos chemins se séparent m'étonnait même pas mais qu'elle s'amuse à sous-entendre que je me plantais... Que c'était rien... Que j'avais bien fait... Niveau parole en l'air, je pense qu'elle gère au moins aussi bien que moi ! Elle aurait mieux fait de ne pas répondre. Je ne lui dois rien et si mon attitude ne lui va pas, je ne la retiens pas. Elle est libre de partir. Et je l'encourage même très fortement à le faire. « C'est vrai que t'es bien placée pour te plaindre ! » Fais ce que je te dis mais fais pas ce que je fais, à d'autres, hein ! « J’ai jamais voulu ça. Et j’y ai cru, quand tu disais que toi non plus. » Si ses premiers mots me tirent un sourire froid et sang joie qui me fait grimacer de douleur, la suite me calme direct. Elle y a cru ? Je sais que je ne devrais pas, que je n'ai aucune raison de lui faire confiance, qu'elle est sûrement aussi traître que moi mais mon cœur joue les anarchiques. Elle m'a cru...? Pour de vrai ? Et puis, quand bien même elle ne l'aurait pas voulu, ça n'a pas franchement eu l'air de la déranger tant que ça ! Un service rendu à l'école, hein ?

Elle prétend vouloir m'aider mais je la repousse. Je préfère me débrouiller ! Je n'ai pas besoin d'elle ! Jouer les traîtres une fois, ça m'a largement suffi, vous voyez ! Pas besoin d'en rajouter en m'associant ouvertement à eux une nouvelle fois. « Tu devrais te voir dans un miroir alors. » Je ricane avant de secouer la tête. Non, ça va aller, merci. On va dire que c'est pas ce que je fais de mieux, en ce moment. Supporter mon reflet et ce que j'y vois. Mais elle ne doit pas comprendre, elle, hein, c'est pas comme si elle avait un quelconque problème de conscience. C'est clair que soutenir des tortionnaires, il n'y a rien de plus évident au monde ! Et dire que, l'espace d'un instant, je m'en suis voulu de m'être joué d'elle ! En fait, c'était juste de bonne guerre et c'est même sacrément dommage que je n'ai pas pu aller jusqu'au bout. Qu'elle serve à un truc au moins une fois dans sa vie. Je veux qu'elle parte ! « Non. Je vais te soigner. » Je la fixe sans un mot. J'ai du mal à comprendre. Pourquoi elle ne se contente pas de partir sans demander son reste, hein ? Honnêtement, je ne pense pas qu'elle soit idiote au point de ne pas savoir qu'elle prend des risques stupides. Inutiles, même. Si un Mangemort la voit traîner avec moi ou me filer un coup de main comme elle semble décider à le faire, je doute franchement que ça puisse jouer en sa faveur. Et puis, j'aimerais bien qu'on arrête, rien qu'une fois, de décider à ma place. J'ai l'impression d'être une poupée tout juste bonne à la fermer et à attendre qu'on ait fini de jouer avec elle. Un objet, une fois de plus... Madame a décidé de m'aider alors j'ai juste à accepter docilement. Qu'est-ce qu'on en a à faire de mon avis, hein ? Pourquoi on prendrait la peine de l'écouter rien qu'une seconde ? Après tout, est-ce que j'ai demandé celui de la môme avant de la foutre dans la merde ? « Au moins tu seras en état de t’en reprendre une si tu continues de me parler sur ce ton. » Je ne prends même pas la peine de relever, c'est trop bas. De toute façon, elle ne m'en laisse pas vraiment le temps qu'elle pointe sa baguette sur moi. Je l'observe sans ciller. Ça n'a absolument aucun sens. Elle ne devrait pas être là. Elle ne devrait pas faire ça. Elle devrait me détester plus que les autres tant pour ce que je lui ai fait que pour ce que je lui ai dit. J'ai envoyé valser tout ce que j'ai toujours prétendu seulement dans l'espoir maladroit d'apaiser ma conscience. Le duo étrange qu'on pouvait bien former et qui semblait se comprendre n'est plus qu'un lointain souvenir et le résultat de ma tentative d'apaisement intérieur est en plus un échec lamentable. Non... Elle ne devrait pas être là ! « Vulnera Sanentur. » Sa baguette passe au dessus de chaque trace laissée par Shiver et je sens une chaleur presque imperceptible glissée sur moi. Je ne vois pas le résultat mais je suis presque certain que ça ne saigne plus. Je n'ai plus la sensation qu'un liquide poisseux coule sur ma langue à chaque fois que j'avale ma salive. « Pourquoi t'as fait ça ? » Je me suis étrangement radouci. Ça ne durera probablement pas mais le choc de son geste est rude. Elle aurait dû m'enfoncer, venir me ricaner sous le nez, certainement pas m'aider...

Non, ça n'aura définitivement pas durer longtemps. Il suffit qu'elle ouvre à nouveau la bouche pour que sa présence me retape sur le système. Je n'ai aucun compte à lui rendre. Pour qu'elle en fasse quoi, hein ? Qu'elle essaye de me faire changer d'avis, de me rallier à sa cause ? Je n'ai aucune envie de l'entendre faire l'apologie de cette merveilleuse direction en direct, c'est bon, j'ai assez donné. Pourtant, sa réaction ne colle pas avec ce que j'attends d'elle. Elle a presque l'air... blessé ? Elle devrait s'en foutre royalement de ce que je pense, de ce que je fais, de ce que je dis ! Si jusque là mon ignorance m'allait très bien et que ça me permettait d'en avoir après quelqu'un (alors que la seule personne à qui je peux m'en prendre vraiment c'est moi, j'en ai conscience) je commence à vouloir en savoir davantage. À vouloir comprendre. Je veux qu'elle m'explique pourquoi elle est là, pourquoi elle me déteste pas (ou pourquoi elle fait semblant, en tout cas). Son regard s'arrondit sous la surprise alors qu'elle reste silencieuse. Quoi ?! C'est quoi son problème ?! C'est pas sensiblement ce qu'elle m'a balancé dans sa lettre, peut-être ?! Je l'ai lue plus d'une fois, aussi déçu que dégoûté par ce qu'elle contenait. Je sais exactement ce qu'elle y a écrit, toutes les horreurs qu'elle a bien pu m'offrir en guise de réconfort. « Alors c’est ça. T’as juste pas compris en fait. » Pas compris quoi ? Qu'elle les soutenait ? Qu'elle me demandait à moitié de revoir mon jugement et de revenir du côté obscur de ma stupidité ? Si. J'ai compris. Je ne suis pas débile à ce point-là. « T’aurais peut-être trouvé ça plus malin que je t’implore avant relecture par les mangemorts ? C’est vrai, quelle idiote de pas y avoir pensé. » L'incompréhension commence à se faire plus forte. Je me redresse brusquement. Je voulais qu'elle m'éclaire, pas qu'elle me noie davantage dans des explications qui n'ont absolument aucun sens. « De... m'implorer...? » Je répète presque prudemment. Je ne sais pas à quoi elle fait allusion. Je ne comprends rien. « Mais de quoi tu parles ?! T'as juste joué les bons disciples, rassure-toi, ils ont strictement rien à te reprocher ! » Mon regard n'a pas quitté son visage, détaillant la moindre de ses expressions dans l'espoir d'y lire une quelconque réponse. Mais force est de constater que c'est un échec lamentable. Je ne sais clairement pas qui j'ai en face de moi...
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Message(#) Sujet: Re: Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN tracy - Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN EmptyDim 26 Fév - 21:38

Hold me now 'til the fear is leaving
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« C'est vrai que t'es bien placée pour te plaindre ! »

Qu’il la ferme ! Qu’il la ferme, au lieu de remuer le couteau dans la plaie ! Elle avait déjà, elle, bien conscience d’avoir atteint un point de non-retour… Le pire, c’était qu’il avait raison de la qualifier d’autant de noms d’oiseaux après la manière dont elle s’était comportée. Même sans être capable de supporter les hurlements de la petite Gryffondor, elle avait préféré fuir plutôt que d’y être confrontée. Mais se rendre malade n’avait en rien amélioré sa condition, et si elle ne voulait pas se retrouver dans la position de ces autres élèves, qui souffraient de la faim et de l’hygiène déplorable des cachots. Elle deviendrait folle là en bas ! Elle qui prenait peur au moindre rhume, et se sentait mourante à la moindre poussée de fièvre… Elle avait cru qu’il pourrait la comprendre, mais c’était faux, il ne comprenait rien à rien ! Les larmes lui montèrent aux yeux et embuèrent sa vision, si bien qu’elle dut détourner le regard. Qu’il ne la voie surtout pas pleurer ! Oh ça non, elle ne lui donnerait certainement pas le plaisir de se moquer d’elle, ou de la rabaisser encore une fois. Il était son ami ! Elle y avait cru ! Elle s’était imprégnée de chacune des lignes de cette maudite lettre, persuadé qu’il était parvenu à se mettre à sa place ! Contrairement à ceux qui le condamnaient pour ce qu’il avait fait, elle avait choisi d’essayer de comprendre ses motivations… La vérité, c’était qu’elle ne connaissait rien à ce type, et qu’il se fichait sans doute bien d’elle depuis le début. Elle avait eu tort de le laisser s’approcher dans la grande salle, désormais elle ne comprenait même plus ce qui l’avait encouragé à venir, à moins que ce ne soit le plaisir de la décevoir chaque fois plus encore que la précédente. Pour le coup, elle se trouvait elle-même bien sotte de s’être surprise à éprouver de la compassion pour lui, en le voyant dans un tel état… c’était bien vrai qu’il n’était pas bien beau à voir, lui qui d’ordinaire était si charmant. Après s’être mordu l’intérieur des joues pour ne pas faillir, Tracy releva le menton pour lui faire face : elle s’était toujours sentie en infériorité vis à vis de lui ; presque honorée qu’il ne daigne lui accorder un peu de son temps. Elle avait attendu sa venue à la soirée comme elle avait attendu chacune de ses lettres, tout comme ce fameux déjeuner qu’il lui avait promis, qu’il promettait toujours dans son dernier écrit. Et il se permettait toutefois de la traiter comme une moins que rien, alors que c’était lui qui était responsable de son impopularité, tout comme elle l’était de la sienne. Elle l’avait cru volontiers lorsqu’il avait dit que la situation lui avait échappée, mais finalement la vérité était peut-être aussi simple qu’elle semblait l’être : il n’avait fait que récolter les graines qu’il avait lui-même semées en recevant ce poing dans la figure. « Je ne me plains pas ! » s’exclama-t-elle rageusement. Elle avait envie de le gifler, de lui hurler dessus, de le laisser en plan… Mais la retenue et sa conscience l’en empêchèrent. « Je pensais juste que… non, en fait laisse tomber… » continua-t-elle, dépitée. Elle le fixa alors, lui avec ses blessures encore entrouvertes, qui continuait de la regarder comme si c’était elle qui était venue pour continuer de le torturer elle-même. « Je croyais que toi, tu me comprenais… Que tu étais le seul qui aurait pu… changer quelque chose. Pourquoi tu t’es donné la peine d’écrire tout ça alors ? C’était pour mieux te moquer de moi, c’est ça ? » ajouta-t-elle, à la limite du désespoir. Elle se donnait en spectacle. C’était d’un ridicule achevé, et pourtant elle continuait, comme si elle refusait obstinément de faire face à cette réalité au sein de laquelle elle avait dupée, par un garçon en lequel elle croyait. « Pas étonnant que personne n’ait réagi pendant qu’il te refaisait le portrait. » cracha-t-elle finalement avec toute la hargne qu’elle possédait encore. C’était faux, et méchant. Elle ne pensait pas qu’il méritait ce qui lui était arrivé. A croire qu’à force de t’entendre se montrer agressif avec elle, elle finissait par le devenir également.

« Pourquoi t'as fait ça ? » Elle sourcilla, et le regarda un moment, hébétée, sans comprendre. C’était comme s’il lui reprochait d’avoir pris l’initiative de le soigner. Comme s’il préférait finalement rester sanguinolent que de retrouver un état à peu près normal. Le sortilège n’avait pas aussi bien fonctionné qu’elle ne l’aurait souhaité, en réalité… il n’était censé ne rester quelques égratignures, et le souvenir du coup qu’il avait reçu redeviendrait bien lointain. A la place, les plaies s’étaient seulement un peu refermées, et l’écoulement du sang s’était arrêté. Ce n’était pas ce qui était prévu, mais c’était toujours ça de pris… en attendant, elle avait du mal à se rendre compte qu’elle allait devoir se justifier de lui être venu en aide. Comme si cette initiative ou intervention ne nécessitaient que certaines conditions particulières pour qu’il soit en droit de recevoir ces soins. Elle secoua la tête. « T’es pas en état de négocier. Je vais pas te laisser descendre tous les étages et te vider de ton sang avant que tu n’arrives jusqu’à l’infirmerie, si toutefois tu te décides à y aller. C’est pas à Snow de décider ce qui est juste ou pas, et quelles sanctions appliquer. Et puis… tu mérites pas ça. » continua-t-elle en baissant la tête. Ces dires étaient un peu en contradiction avec ce qu’elle avait énoncé un peu avant, mais la colère faisait son chemin, et quittait progressivement son être. Les choses avaient mal tourné : pour lui, pour elle, pour tout le monde en réalité.

« De... m'implorer...? Mais de quoi tu parles ?! T'as juste joué les bons disciples, rassure-toi, ils ont strictement rien à te reprocher ! »

Ces dernières paroles ne faisaient que confirmer ce qu’elle pensait déjà : il n’avait pas lu entre les lignes. Pouvait-elle réellement le lui reprocher ? Elle n’avait peut-être pas été suffisamment claire… Le Three Letters Back n’était pas non plus connu de tous, même si elle avait laissé un indice discret, de manière à ce que les mangemorts ne le décodent pas. Ça avait si bien marché que même le jeune homme ne semblait pas y avoir vu très clair non plus… « Le code. » répondit-elle simplement. Jouer les bons disciples. Bien sûr qu’elle savait le faire, ces quatre ans de pratiques n’avaient pas été mis à contribution pour rien. « Revenir trois lettres en arrière… ça te parle ? » demanda-t-elle, d’une voix un peu plus douce. Désormais, la situation commençait à lui paraître plus claire… pas étonnant qu’il se soit montré si virulent avec elle s’il avait réellement cru qu’elle pensait tout ce qu’elle avait écrit dans son dernier courrier, où elle s’était montrée particulièrement infecte, de manière à dissimuler ses véritables intentions. « Je ne peux pas continuer comme ça alors… je voulais que tu m’aides. Et quelque part, je ne sais pas, je pensais que j’aurais pu t’aider un peu aussi. » admit-elle un peu plus honteusement.

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the fear is leaving
Tracy & Rioghbhardan

Elle est là, comme si c'était normal, comme si on était amis, comme si elle ne m'avait pas pris pour le dernier des demeurés dans sa dernière lettre... On avait eu l'occasion d'en parler vite fait, on savait qu'on était potentiellement pas dans le même camp, qu'on partageait pas forcément les mêmes idées mais tout de même ! Elle le savait et si j'ai pris la peine d'être plus honnête avec elle que je ne l'ai été avec personne sur cette affaire, c'était parce que je pensais qu'elle serait en mesure de comprendre ! Parce qu'elle n'a fait que me le répéter depuis le début ! Celle qui devait n'être qu'une proie s'est révélée plus que ça et Dieu sait à quel point je le regrette aujourd'hui ! Je ne veux plus rien à voir à faire avec elle. Je n'ai plus envie de la voir, de lui parler, de l'écouter. Je veux qu'elle dégage de mon existence aussi vite que je l'y ai fait entrer. Peut-être que si elle était arrivée à un autre moment, j'aurais trouvé le courage de faire semblant, mais là, elle me donne juste envie de vomir. Elle me rappelle tout ce que je déteste chez moi et je ne veux pas y être confronté. Elle finit par détourner les yeux. Je ne remarque pas son regard brillant ni son visage attristé. Je ne vois que la traîtresse en qui je commençais à avoir confiance. Rien qu'un peu. Assez pour espérer trouver en elle un soutien solide et compréhensif. Pas parce qu'elle aurait quelque chose à y gagner ou qu'elle serait véritablement subjective, seulement parce qu'elle aurait vécu la même chose, au même moment et potentiellement de la même manière. Une erreur. Et je me trouve bien con d'être tombé dans mon propre piège. En réalité, c'est elle qui s'est foutue de moi depuis le début ! « Je ne me plains pas ! » Je ricane froidement et hausse un sourcil dubitatif. Ah oui ? Vraiment ? Parce que ça n'est pas ce qu'elle était en train de faire quelques minutes plus tôt ?! La rage contenue dans sa voix me laisse de marbre. Une de plus, écoutez, qu'est-ce que ça peut faire, hein ? Et si elle veut finir le travail de Shiver, que grand bien lui fasse ! Peut-être qu'elle se barrera enfin, après ça !

« Je pensais juste que… non, en fait laisse tomber… » Son ton change totalement, ce qui me perd un peu. C'est quoi, son problème, hein ? Je ne comprends pas ce qu'elle me veut et plus elle parle moins j'y vois. Son attitude ne va pas avec sa lettre. Je ne dis rien et attends seulement qu'elle reprenne. « Je croyais que toi, tu me comprenais… Que tu étais le seul qui aurait pu… changer quelque chose. Pourquoi tu t’es donné la peine d’écrire tout ça alors ? C’était pour mieux te moquer de moi, c’est ça ? » Je ne peux m'empêcher de lâcher un rire désabusé qui me fait grimacer de douleur. Elle se fout clairement de ma gueule, en fait ! C'est donc ça qu'elle est venue faire là. Tout s'éclaire ! Qui se moque de l'autre, hein ? Je ne suis pas vraiment sûr d'être coupable de quoi que ce soit dans cette histoire. Contrairement à elle. « Sérieusement ? » Je plonge mon regard dans le sien. « Parce que t'imagines quoi ? Que j'y croyais pas ? Que je pensais sérieusement que j'avais à faire à l'une des plus belles garces de l'école ?! Si je suis là pour me moquer, crois-moi, tu sais très bien jouer aussi. » Je lui adresse un clin d'oeil faux et exagérément complice avant de secouer la tête, laissant clairement voir la déception qu'elle m'inspire. Sérieusement, je ne sais pas ce que j'attendais d'elle. Je ne sais pas vraiment à quel moment je me suis laissé aller à croire qu'elle pouvait être autre chose qu'un compte en banque sur pattes. J'aurais dû en rester là. Chercher à la plumer, lui balancer tous les plus gros bobards que j'avais en stock et me barrer dès qu'elle aurait été fauchée. Ça avait même commencé à marcher. Sans que j'insiste. Le plus naturellement du monde. C'était prometteur ! Mais l'isolement que j'ai moi-même créé m'a laissé entendre qu'elle pouvait en être une issue de secours. Que la compréhension qu'elle me faisait miroiter existait bel et bien. LOL. « Pas étonnant que personne n’ait réagi pendant qu’il te refaisait le portrait. » Mon regard se fait plus froid, mon sourire plus moqueur. Elle croit qu'elle me fait de la peine, là, sérieusement ? Non, pas étonnant que personne n'ait réagi. Je le sais. Je ne m'attendais pas à grand chose. Qui l'aurait fait ? Milo ? Je préfère m'être pris moi-même le poing de Shiver, si vous voulez tout savoir. C'est bien le seul véritable allié que j'ai dans cette école. Si tout le monde ne souhaite potentiellement pas ma mort, personne ne se mettra entre elle et moi. C'est un fait, j'ai eu le temps de m'en rendre compte. Les insultes sur mon chemin, les menaces à peine voilées... Je fais avec. Si j'ai eu envie de mourir les premiers jours, ça ne m'empêche plus de vivre aujourd'hui. Ça n'est pas le pire que j'ai à supporter. Shiver ne l'est pas, sa violence ne l'est pas, la haine de l'école toute entière ne l'est pas... Et celle de Bennett encore moins. « Je n'ai rien demandé. Ni à eux ni à toi. La sortie est par là-bas. » Je lui désigne d'un geste indifférent l'endroit d'où elle vient. Si elle est là pour m'enfoncer, je l'invite très sérieusement à se barrer. Qu'elle soit là pour n'importe quoi, d'ailleurs, je l'y invite de la même manière !

Évidemment, elle n'en fait rien et joue les infirmières de fortune. Du bout de sa baguette, elle soulage mes blessures. Et je reste là, interdit, incapable de comprendre la logique de son raisonnement. Et elle, elle semble avoir du mal avec ma question. Pendant une seconde, on se regarde sans un mot, l'incompréhension de l'un faisant écho à l'incompréhension de l'autre. Et cela me ramène bien contre moi à l'impression que j'avais pu avoir de partager ma situation avec elle. « T’es pas en état de négocier. » C'est de toute façon trop tard pour le faire. Et ça n'explique rien. « Je vais pas te laisser descendre tous les étages et te vider de ton sang avant que tu n’arrives jusqu’à l’infirmerie, si toutefois tu te décides à y aller. » Qu'est-ce que ça peut bien lui faire que je me vide de mon sang ou non ?! Ça devrait la soulager, un hypothétique ennemi en moins, un probable obstacle en moins sur sa route ! J'ouvre la bouche pour répondre mais la referme aussitôt sans rien avoir prononcé et elle reprend comme si je n'avais même pas tenté. « C’est pas à Snow de décider ce qui est juste ou pas, et quelles sanctions appliquer... » Je secoue la tête. « J'préfère les siennes aux les vôtres. » Je la coupe sans la moindre once de culpabilité. « ...mérites pas ça. » Si je n'ai pas le début de la phrase, je crois que j'en ai pas besoin pour en saisir le sens. Un sens qui me laisse bien bête, je le reconnais. Je la regarde baisser la tête sans oser répondre quoi que ce soit. Mes épaules s'affaissent. J'ai l'impression d'être face à une étrangère. Une étrangère un peu schizophrène, cela dit. Rien ne colle. Sa lettre, ce qu'elle disait tout à l'heure, son attitude, ce qu'elle dit maintenant. Rien. Absolument rien. C'est comme si elle faisait volontairement tout pour me plonger dans un brouillard toujours plus opaque. « Tracy... » Ce simple soupir trahit mon état d'esprit. Seul au milieu d'une conversation qui le dépasse. Je finis par lui demander clairement des explications. Si elle veut jouer aux devinettes ou attendre qu'une illumination me tombe dessus, ce sera sans moi ! « Le code. » Je fronce les sourcils alors que le brouillard s'intensifie. C'est ça, son aide ? « Quoi le code ? Quel code ? » Je dois avoir l'air particulièrement débile, à la fixer comme si elle parlait un langage qui n'est pas le mien. « Revenir trois lettres en arrière… ça te parle ? » Je hausse prudemment les épaules. Ça me parle, oui et non. Je me souviens qu'elle me l'a dit mais ça n'a rien donné. J'ai eu beau lire et relire la lettre en question, ça n'a servi à rien... « Je ne peux pas continuer comme ça alors… je voulais que tu m’aides. Et quelque part, je ne sais pas, je pensais que j’aurais pu t’aider un peu aussi. » Je cligne des yeux sous le poids de l'incompréhension. Les lèvres entrouvertes, attendant presque qu'elle se mette à rire. « Parce que tu crois vraiment que je suis en mesure de t'aider ? » Il n'y a pas la moindre animosité ou moquerie dans ma voix. La question est réelle. Peut-être un peu désolée. « Et puis, m'aider à quoi...? À venir de votre côté ? » Là encore, aucun jugement, juste un flou total. « Je comprends pas ce que t'attends de moi, je comprends pas vraiment ce que tu me veux, je... Je comprends rien. » Le choc n'aide pas à y voir clair. Elle veut mon aide. Ça n'a pas le moindre sens. C'est tellement absurde que je ne pense même pas à le remettre en question...
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Message(#) Sujet: Re: Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN tracy - Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN EmptyLun 13 Mar - 19:07

Hold me now 'til the fear is leaving
Dan & Tracy

« Sérieusement ?  Parce que t'imagines quoi ? Que j'y croyais pas ? Que je pensais sérieusement que j'avais à faire à l'une des plus belles garces de l'école ?! Si je suis là pour me moquer, crois-moi, tu sais très bien jouer aussi. » Tracy dut se retenir de hoqueter de fureur tant les mots du Poufsouffle furent violents. C’était elle qui se moquait de lui… ? Non ! Elle avait tergiversé des jours durant suite à sa lettre, s’était questionnée sans cesse, avait consenti à lui demander son aide… tout ça pour se faire insulter en retour ? En quel honneur ? Elle n’était rien de plus que lorsqu’il l’avait connue, l’amie de Narcissa et de Naïa, et selon ce qu’elle déclarait, issue d’une famille de sangs-purs. Mais tout ça, il était au courant depuis bien longtemps, à moins qu’il n’y ait malentendu ? Pourquoi avoir feint de l’apprécier si ce n’était pas le cas ? Non, elle elle ne s’était pas moquée de lui, elle l’avait invité à sa soirée de Noël, avait correspondu avec lui des semaines durant par lettres, avait accepté son offre de se rendre avec lui à la Saint-Valentin, lui avait offert un ticket pour se rendre avec lui à un match de Quidditch… Et en retour, tout ce à quoi elle avait du droit, c’était de se prendre un sortilège par un procédé des plus traîtres, et cerise sur le gâteau, de se faire traiter de garce. Il n’avait pas l’impression d’aller un peu trop loin ? Et ce n’était certainement pas parce qu’il avait le visage en sang qu’il pouvait tout se permettre… Tracy baissa le visage. Ce n’était pas juste de la traiter comme ça ! On pouvait bien entendu lui reprocher ses choix, le camp qu’elle avait choisi, beaucoup d’ailleurs avaient décidé de l’abandonner ensuite… Alors pourquoi ne parvenait-elle pas à accepter que Dan en fasse autant ? Lui qui s’était montré si gentil si compréhensif ! Suffisait-il simplement que Snow Shiver lui en colle une pour qu’il ne décide d’agir comme une sorte de monstre… ? Bien sûr qu’elle jouait un rôle : mais il avait aussi reconnu en jouer un, alors pourquoi décidait-il qu’elle ne valait même plus la peine qu’il ne lui témoigne le minimum syndical de respect ?

« Ce à quoi je joue… ?! C’est toi qui m’as demandé d’ouvrir les yeux je tiens à te rappeler ! J’aurais juste du me douter que ton offre avait une date de péremption ! Je sais que c'est pas facile pour toi en ce moment... mais ça te donne pas le droit de te comporter comme un enfoiré de première ! » s’exclama-t-elle avec indignation, les sourcils arqués. « Y a-t-il au moins une chose que tu m’aies racontée qui soit vraie ? »

Il en avait de l’audace de se comporter de manière aussi mesquine. Peut-être s’était-il dernièrement octroyé le droit de dénoncer quelques élèves, mais jusqu’à preuve du contraire, il n’était pas en position de supériorité vis à vis d’elle. Si elle l’avait voulu, elle aurait tout à fait eu le loisir de faire appel à Naïa ou Loki pour terminer le travail que Snow avait commencé, la jumelle Rosenberg serait par ailleurs bien trop enthousiaste à l’idée de pouvoir régler son compte à quelqu’un, peu importait de quels actes il se soit rendu responsable. Mais elle ne le ferait pas. Tout d’abord parce que mine de rien, il lui faisait de la peine, avec une parte de la joue et du menton glonflées, et le sang qui s’en échappait. « Je n'ai rien demandé. Ni à eux ni à toi. La sortie est par là-bas. » L’idée de rétorquer sur le même ton la traversa, mais elle choisit plutôt de ne rien répondre. S’il était suffisamment provocateur pour tenter ce jeu-là avec elle, alors qu’il le fasse. Son sortilège de guérison n’avait pas si bien fonctionné que ça, les plaies étaient encore bien visibles, même si le saignement qui s’en écoulait s’était arrêté. Il faudrait obtenir de lui qu’il se rende à l’infirmerie. Mais comment l’en persuaderait-elle ? Il n’était même pas capable de l’écouter ne serait-ce qu’une seconde sans l’interrompre pour lui lancer des horreurs. Aussi, elle finit par se dire que s’il continuait dans ce sens, elle finirait très certainement par tout simplement l’assommer pour l’emmener elle-même. Elle ne gagnait pas à être vue avec lui, mais elle n’allait tout de même pas le laisser jouer à la plus forte tête alors qu’il était à moitié défiguré… « Je m’en irais lorsque je le jugerais nécessaire. » répondit-elle sobrement. « Ça te fait encore mal ? » rajouta-t-elle sans témoigner de son émotion. Il ne voulait pas d’elle ? Parfait, elle avait bien compris le message. Mais elle avait besoin de réponses, et qu’il soit en état ou non de les lui fournir, elle les obtiendrait. « J'préfère les siennes aux les vôtres. » Finalement, elle avait peut-être un peu parlé trop vite : comment parvenir à discuter avec quelqu’un d’aussi borné ? Comment lui faire savoir qu’elle ne partageait pas ces valeurs, même si cela faisait quatre ans qu’elle s’affichait parmi les opposants ? C’était à se demander comment tout cela avait-il pu arriver. Lorsque ce mensonge avait commencé, elle voulait simplement parvenir à se faire intégrer à Poudlard, éviter les ennuis, comme ces cicatrices sur le dos de la main, puis être acceptée parmi ceux qui méprisaient d’autres…

«  Quoi le code ? Quel code ? » Pas étonnant qu’il se soit montré aussi agressif. Comment avait-elle fait pour ne pas soupçonner qu’il ait pu passer à côté de l’information ? Pourtant, bon nombre d’élèves avaient recours aux messages codés pour communiquer. Peut-être avait-elle surestimé cette habitude là chez la plupart… Celui qu’elle avait utilisé faisait pourtant partie des plus pratiques, il suffisait simplement de remonter trois lettres en arrière. Mais la joue amochée de Dan témoignait qu’en ce moment, il avait bien suffisamment d’autres soucis à régler, et d’autres priorités, que de déchiffrer de potentielles messages codés. Elle imaginait sans peine la pression qu’il avait pu ressentir depuis la torture, combien il avait du être difficile d’affronter le regard des autres, la crainte de représailles qui avaient même finir par lui arriver… Peut-être se sentait-il aussi seul qu’elle ne se sentait prise dans la tourmente. Chacun à leur manière, ils pâtissaient de ce qui se passait à l’école. Même s’il s’était expliqué dans sa lettre, la peur l’avait tout de même amené à dénoncer une gosse aux autorités. Même si elle reconnaissait volontiers que les choses lui aient échappé, et qu’elle imaginait combien il pouvait le regretter, les séquelles qui en suivraient étaient bien réelles. Mais ce n’était pas de sa faute pour autant. C’était celle de ceux qui avaient fait du château cet enfer sans nom en le hiérarchisant de manière aussi horripilante. « Je l’avais noté sur l’étiquette du flacon. Je ne voulais pas qu’ils comprennent ce que j’essayais de te dire. Visiblement, ça a un peu trop bien marché. » soupira-t-elle en s’apercevant qu’elle parlait dans le vide depuis la dizaine de minutes qui venait de s’écouler. Elle aussi avait mal agi, et elle le regrettait. Mais encore aujourd’hui, elle ignorait quand elle pourrait faire marche arrière. Ni même si elle le pourrait un jour.

« Parce que tu crois vraiment que je suis en mesure de t'aider ? » Non. Clairement, elle n’était sûre de rien. Et elle avait certainement tort de lui faire confiance. Pourtant, quelque chose en elle en débattait constamment. Elle repensa à tout ce qu’il avait pu lui dire, tout ce qu’il avait pu lui écrire. Son regard s’arrêta sur ses blessures. Elles étaient là pour rappeler ce qu’il avait fait, elle ne pouvait en faire abstraction. Et pourtant, plus que jamais, elle éprouvait le besoin d’aller jusqu’au bout. Il fallait qu’elle le lui dise. C’était peut-être la pire idée au monde. Mais peut-être qu’à défaut de l’aider, elle parviendrait au moins à se sentir moins monstrueuse ensuite. « Tu l’as bien aidée elle. Daniela. » répondit-elle en haussant les épaules. « Je sais pertinemment que tu ne peux pas faire grand chose au vu de ta situation, et encore moins pour moi. » reconnut-elle avec regret. Cela ne changeait rien. Elle ne se démonterait pas, pas cette fois. Ses doigts se mirent à trembler, et son rythme cardiaque s’accéléra. Elle y était presque, elle ne pouvait renoncer si prêt du but. Peut-être se moquerait-il d’elle, la regarderait-il avec des yeux exorbités comme si elle était soudainement devenue une bête de foire… « Et puis, m'aider à quoi...? À venir de votre côté ? Je comprends pas ce que t'attends de moi, je comprends pas vraiment ce que tu me veux, je... Je comprends rien. » Non, évidemment qu’il ne comprenait pas. Les mots avaient tant de mal à sortir… Pourtant, elle aurait voulu pouvoir les articuler le plus tranquillement du monde. Mais c’était trop dur. Elle ne l’avait jamais reconnu à voix haute, auprès de personne. A force de faire comme si tout se passait bien, elle avait fini par s’en persuader au cours des années qui venaient de s’écouler. Ce qu’elle attendait de lui ? Juste… qu’il sache. Relativement à la lettre qu’il lui avait fait parvenir la fois dernière. Qu’il lui dise quoi faire. Qu’il lui dise que ça ne valait pas la peine de devenir une paria, que la solution de raison était peut-être au fond la plus raisonnable.

« Je n’ai pas de côté, Dan. Je suis née moldue. » déclara-t-elle en le regardant, droit dans les yeux, tentant d’y percevoir une quelconque lueur qui l’éclairerait quant aux intentions de celui qu’elle mettant dans la confidence.

Elle peinait à se rendre compte que ses mots venaient de s’extirper de sa bouche. C’était peut-être plus facile qu’elle ne l’avait cru à l’origine. Et pourtant, elle connaissait leur pouvoir. C’était une bombe qu’elle venait de tendre au Poufsouffle. Et ce serait à lui de choisir s’il comptait la faire exploser. Les joues de Tracy lui piquaient : ce qu’elle pouvait avoir chaud tout à coup… ses mains en étaient devenues moites. Observant son interlocuteur pour y discerner une réaction potentielle, elle opta pour poursuivre, peut-être pour se justifier, ignorant comment il prendrait la chose. « Personne ne sait. Je ne sais pas pourquoi c’est à toi que je le dis, surtout après ce dont tu viens d’être accusé. Mais… même si tu décidais t’aller balancer ça au directeur, les choses ne pourraient pas être pires qu’elles ne le sont. C’est peut-être mieux d’aller partager leur sort en bas, que de continuer à faire comme si tout allait pour le mieux en haut. Je fais peut-être une énorme erreur. Mais je crois que… t’es le seul qui peut comprendre ça. Parce que t'en en train d'en récolter les fruits à l'heure actuelle. Et je pense qu'on ne peut pas faire face à ça seul. »

Emi Burton
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Dashiell Dashner

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Arrivé(e) le : 03/06/2015
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Année : 5ème année - 15 ans

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Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Né-Moldu
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Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Un chiot golden retriever
Epouvantard: Une meute d'oiseaux en plein vol
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Message(#) Sujet: Re: Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN tracy - Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN EmptyMer 15 Mar - 13:49


Hold me now 'til
the fear is leaving
Tracy & Rioghbhardan

Cette journée ne pourrait pas être pire. À croire que le destin s'acharne et que ça lui fait plaisir de m'enfoncer à chaque seconde. Shiver ne suffisait pas. Parce que comprendre que mes ennemis le sont bel et bien, c'est trop facile, mieux vaut me rappeler aussi que ceux qui auraient dû être des alliés n'en sont plus qu'un lointain souvenir ! « Ce à quoi je joue… ?! C’est toi qui m’as demandé d’ouvrir les yeux je tiens à te rappeler ! J’aurais juste du me douter que ton offre avait une date de péremption ! » Ouvrir les yeux, oui, mais pas les refermer direct parce que ce qu'elle pouvait bien voir était dérangeant ! D'où j'ai rendu service à l'école, hein ?! Elle a pensé une seule fois à la gamine avant d'écrire ça ?! À tous ceux qui ont fini torturé pour avoir espéré l'aider ?! Elle a pensé à autre chose qu'à elle et ses potes avant de me répondre ?! C'est pas ce que j'appelle ouvrir les yeux, je suis désolé. Qu'elle le pense vraiment, tout ça, ça ne me regarde pas. Mais la moindre des choses aurait été de la fermer. De pas jouer les garces alors que j'avais été sincère avec elle. D'où elle vient se plaindre, maintenant, hein?Elle s'attendait à quoi ? À ce que je l'accueille à bras ouverts ? Sérieusement ? Elle veut être une connasse, et bien elle risque de perdre à ce jeu-là. « Je sais que c'est pas facile pour toi en ce moment... mais ça te donne pas le droit de te comporter comme un enfoiré de première ! » Un ricanement m'échappe alors que je darde sur elle un regard assassin. « Mais c'est ce que je suis ! » Et qu'elle demande à qui elle veut, je doute franchement qu'il y ait grand monde pour me contredire. Je sais que je ne fais aucun effort mais je veux juste qu'elle s'en aille. Je ne lui ai rien demandé. Ni son attention ni sa pitié. Que dalle. Qu'elle se casse ! J'ai pas besoin d'elle. « Y a-t-il au moins une chose que tu m’aies racontée qui soit vraie ? » Sa question me surprend. Toute ma dernière lettre était vraie. Beaucoup de ce que je lui ai raconté jusque là l'était aussi. Je ne prétends pas ne jamais avoir menti, loin de là, ni même n'avoir rien tourné à ma sauce, c'est vrai, mais j'ai été plus honnête que je l'aurais cru au début avec elle. « Non. » J'en ai marre de me défendre, de me justifier. Est-ce qu'elle le fait, elle ? Est-ce qu'elle compte avouer m'avoir pris pour un con depuis le début ? J'en ai pas l'impression. Alors j'arrête. Qu'elle pense ce qu'elle veut, je m'en fiche, ça n'est plus mon problème. Elle se barre en faisant la tronche, qu'elle soit déçue, qu'elle me déteste, tant pis. Elle ne me manquera pas. Malheureusement, ça n'a pas l'air d'être dans ses plans. Je ne comprends pas pourquoi elle s'acharne. Ni ce qu'elle espère trouver auprès de moi. Elle n'a pas compris que c'était foutu ? Qu'il n'y aurait aucun terrain d'entente possible et que tout ce qu'on a pu essayer de construire s'était effondré depuis longtemps ?! Qu'elle limite les dégâts pendant que c'est encore possible et retourne d'où elle vient. « Je m’en irai lorsque je le jugerai nécessaire. » Je lève les yeux au ciel, exaspéré. Je finirai par le faire à sa place, alors. Je n'ai pas l'intention de me la farcir encore longtemps. Je veux bien être gentil mais j'ai envie qu'elle me foute la paix. L'exil, c'était pour voir personne. Et encore moins ce genre de personnes là. « Ça te fait encore mal ? » Je soupire. « Non. » C'est un mensonge, évidement, mais quelle importance ? Si elle pense pouvoir être utile d'une quelconque manière, elle restera. Alors tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et casse-toi !

Finalement, je suis contraint de me radoucir un peu. Rien qu'un peu... Son incompréhension fait écho à la mienne. Je ne comprends pas ce qu'elle me veut après toutes les horreurs balancées et elle, elle ne comprend visiblement pas pourquoi je les lui renvoie aujourd'hui. J'ai l'impression que c'est une caméra cachée, un truc lourd et pas drôle. Je n'ai jamais si peu compris ce qu'il se passait. Il n'y avait rien de codé dans sa lettre. Elle était même parfaitement claire en réalité ! Au fond, je crois qu'elle me prend pour un con. Mais j'ai tellement envie de réaliser que l'une des rares alliées que je pensais avoir l'est pour de vrai que je suis prêt à fermer les yeux. « Je l’avais noté sur l’étiquette du flacon. » Il doit être quelque part dans mes affaires. J'avoue que je n'y ai pas jeté plus d'un regard. Je me suis contenté de l'explication qu'elle en donnait dans sa lettre et l'ai suffisamment mal pris pour ne pas avoir eu envie de m'y attarder davantage. Mon air doit être stupide au possible. Je suis tiraillé entre l'envie de la croire sur parole et celle de la renvoyer d'où elle vient tant ce retournement de situation me paraît improbable. « Je ne voulais pas qu’ils comprennent ce que j’essayais de te dire. Visiblement, ça a un peu trop bien marché. » Je me contente de hocher prudemment la tête. Oui, ça a un peu trop bien marché... Je me sens un peu con d'être passé à côté du message, il faut bien le reconnaître... Si ce qu'elle dit est vrai, j'ai vraiment réagi comme un connard avec elle... Mais j'en savais rien ! Oui, voilà, pour ma défense, j'en savais rien. Son regard me dérange un peu. Je baisse les yeux, mal à l'aise. « Tu l’as bien aidée elle. Daniela. » Je sursaute. D'où elle sait ça, elle ?! La seule personne au courant, c'est Daniela elle-même. À moins qu'elle en ait parlé...? Mais ça se tient pas. Elle aurait jamais pris le risque de m'attirer des ennuis, si...? Et puis, j'ai pas été inquiété par la direction, personne ne m'a rien dit alors comment elle peut savoir ? Ma première idée est de prétendre que je ne vois pas de quoi elle veut parler, que j'ai aidé personne. Mais... Si elle sait... Et qu'eux ne savent pas... C'est sûrement pas pour rien. Alors elle doit savoir pertinemment que je sais de quoi il est question. Je finis par hausser les épaules. « Elle était malade... » C'est qu'un murmure presque honteux, comme si ça n'était pas normal d'aider une amie et qu'elle n'était là que pour me le reprocher. C'est stupide. C'est sûrement la meilleure chose que j'ai fait ces dernières semaines. Et je recommencerai sans hésiter s'il le fallait. « Je sais pertinemment que tu ne peux pas faire grand chose au vu de ta situation, et encore moins pour moi. » Je hoche la tête, un peu tristement peut-être. Je ne vois vraiment pas ce que je peux faire pour elle et, d'un certain côté, je suis rassuré qu'elle ne le voie pas davantage. Elle n'attend rien de moi et c'est finalement tant mieux.

Rien ou presque. Son regard se plante dans le mien et je le soutiens sans trop comprendre. « Je n’ai pas de côté, Dan. Je suis née moldue. » La surprise et le choc se peignent sur mon visage. Mon cœur bat à tout rompre alors que j'essaye tant bien que mal de m'assurer qu'il n'y avait personne dans les environs. Mais c'est peine perdue, la seule chose que j'entends c'est mon sang battre à mes oreilles... « Ne répète jamais ça. » Je ne prends même pas la peine de me demander si elle dit vrai. Elle aurait trop à perdre à mentir sur ce coup-là. Je la fixe sans vraiment la voir, peinant à réaliser l'ampleur de tout ce que ça implique. « Mais comment t'es...? » Ma question s'arrête d'elle-même en comprenant que sa réponse est en partie évidente : ils ne savent pas. Elle serait en train de trimer comme un elfe, avec les autres, s'ils avaient su. J'ouvre la bouche mais je ne sais pas vraiment quoi dire alors je la referme sans avoir prononcé le moindre mot. Ça n'a juste aucun sens. Un frisson paniqué glisse le long de mon dos. Et s'ils apprenaient ? Est-ce qu'ils se contenteraient de la remettre « à sa place » ou bien est-ce qu'ils vengeraient l'affront qui leur a été fait ? « Personne ne sait. » Je hoche la tête une nouvelle fois. Évidemment que personne ne sait. Mais pourquoi moi ? Je veux dire... Je suis pas la personne la plus digne de confiance de ce château et l'école toute entière est au courant. Elle autant que les autres. Si ce n'est plus... « Je ne sais pas pourquoi c’est à toi que je le dis, surtout après ce dont tu viens d’être accusé. Mais… même si tu décidais t’aller balancer ça au directeur, les choses ne pourraient pas être pires qu’elles ne le sont. » D'accord, elle ne sait pas non plus pourquoi moi... Inutile de poser la question, alors, j'imagine. Mais c'est troublant. Elle a des amis, non ? Je parle pas forcément de Naïa ou Narcissa mais des autres, de ceux avec qui elle était à Noël. Pourquoi ils ne savent pas, eux ? Quoi qu'il en soit, je ne balancerai pas. Pourquoi faire ? Je veux bien me croire parfaitement stupide mais pas assez pour répéter sans cesse les mêmes erreurs. « C’est peut-être mieux d’aller partager leur sort en bas, que de continuer à faire comme si tout allait pour le mieux en haut. » Je secoue doucement la tête alors qu'elle reprend. « Je fais peut-être une énorme erreur. Mais je crois que… t’es le seul qui peut comprendre ça. Parce que t'en en train d'en récolter les fruits à l'heure actuelle. Et je pense qu'on ne peut pas faire face à ça seul. » Un nouveau soupir m'échappe alors que je m'abandonne contre le mur derrière moi. C'est la merde. Vraiment la merde... Je ne veux même pas imaginer ce que ça deviendrait s'ils finissaient par lui tomber dessus. « Dis rien, Tracy. À personne. » Déjà, j'aurais préféré qu'elle ne me le dise pas à moi... Mais c'est un peu tard, désormais. « Ce sera pas mieux en bas. Je suis pas certain qu'ils soient ravis de te voir débarquer après t'avoir vue fraterniser avec l'ennemi... » Je lui adresse un sourire mal à l'aise et finis par poser maladroitement ma main sur la sienne. « Et tu serais d'aucune utilité privée de ta baguette... » Je ne prétends pas qu'on fera quoi que ce soit pour leur filer un coup de main, ni même qu'on en aurait l'occasion, mais une chose est sûre, un esclave ne servirait pas à grand chose...
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Message(#) Sujet: Re: Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN tracy - Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN EmptyVen 17 Mar - 20:35

Hold me now 'til the fear is leaving
Dan & Tracy

« Mais c'est ce que je suis ! »

Elle eut alors peine à se tenir devant lui, désemparée. Elle était venue chercher des réponses, et regrettait finalement de les avoir obtenues. Comment osait-il… ? C’était de sa faute à elle aussi, quelle idiote ! Quand elle repensait à ces après-midis entiers passés à répondre à ses courriers, un sourire niais lui élargissant les lèvres, elle avait sincèrement envie de se frapper. Si elle s’était imaginée que quelques temps après, il s’avèrerait être ce type dépourvu de toute émotion humaine auquel elle faisait face, elle se serait bien gardée de se laisser approcher dans la Grande Salle. Pourquoi elle ? Etait-ce parce que la position qu’elle occupait à ce moment-là laissait croire qu’il y avait à gagner à tisser des liens avec elle ? Cette idée la révulsa. Elle n’était finalement qu’un pion dans un échiquier, un élément dans l’algorithme. Il avait simplement cherché à se rapprocher des pro sangs-purs pour se faire bien voir, avant de se rendre compte que c’était inutile. Et elle avait avalé chacune de ses belles paroles. Il le disait lui-même ! Tout ce qu’il avait raconté n’était que mensonge. « J’arrive pas à le croire… t’avais l’air… si gentil… » laissa-t-elle échapper en secouant la tête, peinant à réaliser. C’était un monstre. Et puisqu’elle en était un aussi, alors ils faisaient bien la paire… sauf que jamais elle n’aurait pu envisager le manipuler ou agir avec qui que ce soit comme il avait pris la liberté de le faire avec elle. Et dire que malgré tout ça, elle éprouvait encore de la pitié ! Qu’elle était encore désolée pour l’état dans lequel Snow l’avait mis ! Et pourtant, malgré tout les efforts du monde, elle ne parvenait pas à se mettre en tête que c’était bien fait pour lui… Il répondit par la négative lorsqu’elle lui demanda s’il avait encore mal. Elle était pratiquement sûre que la fierté répondait à sa place, mais soit. Elle le traînerait à l’infirmerie, de gré ou de force, lorsque cette conversation glaciale trouverait son issue. Il était d’ailleurs compliqué de déterminer sur quelle pente ils s’aventuraient… « Elle était malade... » Il reconnaissait donc l’avoir aidée. Daniela n’avait pas menti, elle s’en doutait quelque peu pourtant. Ça ne semblait pas être le genre de la Poufsouffle… Cela démontrait que finalement, il avait peut-être l’ombre d’un coeur. Est-ce que cela signifiait qu’il était digne de confiance ? Certainement pas, mais au moins elle commençait à y voir un peu plus clair. « Je sais. Et pourtant, c’était risqué. Tu aurais pu devoir en répondre. » répondit-elle sereinement. Il y avait eu malentendu, c’était chose claire et net désormais, mais il était toujours aussi compliqué de savoir à quoi s’en tenir. Et puisqu’il était compliqué de poursuivre ce dialogue de sourds sans dévoiler cette indicible vérité… Cette dernière avait franchi ses lèvres avant qu’elle ne puisse l’arrêter.

« Ne répète jamais ça. »

Les muscles de Tracy se raidirent quand elle prit conscience de l’ampleur de la situation : elle avait parlé. C’était trop tard, elle ne pouvait retirer ces mots qui étaient sortis un peu trop vite, un peu trop brusquement. Elle ne s’était pas préparée à ça ; et alors que la chaleur gagna son visage, la réalité à laquelle elle dut faire face fit l’effet d’une douche froide. Elle s’était vendue. Ce lourd secret, qu’elle gardait depuis des années, qu’elle s’efforçait de conserver avec plus d’ardeur que jamais depuis quelques mois, celui qui pouvait la faire tomber si bas qu’elle ne s’en relèverait jamais, elle l’avait vendu. A celui que l’école considérait comme un traître, à celui qui avait dénoncé une élève de douze ans à la nouvelle direction. Jusqu’à quel point avait-elle été séduite pour tomber aussi bas ? Le désespoir la gagna. Il allait parler. Aussitôt que cette conversation serait terminée, il prendrait très probablement le chemin de la volière, et écrirait au Directeur pour l’informer de la situation. Quelle idiote ! Elle s’était laissée avoir comme une débutante : elle n’avait pas réalisé un seul faux pas depuis son entrée à l’école, coupant court à toutes les interactions qu’elle pourrait avoir un jour avec les nés-moldus, et voilà qu’elle déballait et tout à un type qui lui avait pourtant prouvé de nombreuses fois qu’elle ne pouvait pas avoir confiance en lui. Jusqu’à quel degré pouvait-elle encore aller pour se ridiculiser ? Mais entre le Dan qui s’était avéré être l’auteur de l’affrontement dans la Grande Salle, et celui qui avait rédigé cette lettre si forte de vérité, elle avait choisir de croire en le second. C’était un pari trop lourd de conséquences, elle avait trop à perdre pour risquer sa position. Il n’était pas Rhea, c’était peut-être cette dernière qui aurait du savoir en premier lieu, mais elle se comportait de manière si abjecte en ce moment que le choix de Tracy avait été fait. Et peut-être qu’il dissimulait l’erreur la plus énorme qu’elle pourrait un jour commettre. « Mais comment t'es...? » Elle sourit tristement. C’était également cette idée qui l’avait retenue si longtemps de parler : elle était une déception. Issue d’un père moldue et d’une mère qui ne devait même plus se souvenir qu’elle existait. Même si Louise était adorable avec elle, elle ne serait jamais sa fille. Elle ne serait jamais aussi importante que Candice pour Elijah. Elle avait la chance de passer entre les mailles du filet, et n’était plus certaine que cela lui ait été véritablement profitable. Elle avait perdu pratiquement tous ses amis, et risquait plus gros que jamais désormais. « C’est une longue histoire, un peu compliquée. » répondit-elle un peu évasivement. Elle allait probablement le perdre en route si elle commençait à s’étendre sur les histoires de famille, sur ce qui l’avait amené à prendre cette initiative… Elle ne connaissait pas encore ses intentions, et il était peut-être un peu trop tard pour l’être au point où elle en était, mais elle se devait de demeurer prudente.

« Dis rien, Tracy. À personne. Ce sera pas mieux en bas. Je suis pas certain qu'ils soient ravis de te voir débarquer après t'avoir vue fraterniser avec l'ennemi... Et tu serais d'aucune utilité privée de ta baguette... » Elle acquiesça d’un signe de tête tandis qu’il posait sa main sur la sienne. Elle tremblait désormais comme une feuille, il devait probablement le sentir. Est-ce que ça signifiait qu’il garderait le silence ? Un remerciement se bloqua dans sa gorge. Elle avait si chaud qu’elle avait l’impression de manquer d’air… Le conseil qu’il lui avait adressé était avisé : il avait raison. Ce serait une bêtise de tout compromettre maintenant… « D’accord. » répondit-elle timidement. Elle s’efforcerait de s’y tenir en tout cas. Mais lorsqu’il parlait de baguette… cela signifiait-il qu’il l’incitait à rejoindre la résistance ? L’idée en elle-même l’effrayait quelque peu. Avec les conséquences qui avaient suivi les dernières punitions, elle éprouvait une certaine appréhension pour les nouvelles. Cela avait été très difficile à supporter en tant que spectatrice, alors en tant qu’actrice… elle n’était pas prête à cela. « J’ai bien conscience que je te facilite pas la tâche. Je suis en train de faire de toi un complice… Si tu veux… oublie tout ça, ce sera plus simple. Je t’ai jamais rien dit. » déclara-t-elle un peu tristement. Elle ne préférait pas : elle avait enfin l’impression d’avoir trouvé un allié dans la tempête. Quelqu’un savait. Même s’il ne pouvait rien pour elle, elle n’était plus seule. Mais elle ne voulait pas pour autant qu’il se retrouve en danger à cause d’elle… « Mais… j’étouffais. Il fallait que je… que j’en parle. » se justifia-t-elle avec difficulté. Il devait le comprendre. Il ne devait pas être sans ignorer à quel point l’on se sentait seul lorsqu’on prenait le parti de la sécurité, au lieu de celui de ses convictions. Il le lui avait dit lui-même, et elle était encore persuadée d’avoir affaire au Dan de la lettre. « Je suis contente. Qu’ils aient tort à ton sujet. Snow, tout le reste. » termina-t-elle d’une voix fragilisée, simplement en baissant les yeux et en refermant ses doigts autour des siens. Tout laissait transparaître sa peur dans sa voix. Non, elle n’avait pas seulement peur, elle était tétanisée. L’avenir paraissait à la fois très obscur et très confus, mais elle avait comme cette impression, de retrouver un vieil ami perdu. Peut-être était-il encore une illusion à laquelle elle se raccrochait, mais il suffisait à la rassurer, même en tant que tel.

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Message(#) Sujet: Re: Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN tracy - Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN EmptyJeu 23 Mar - 13:06


Hold me now 'til
the fear is leaving
Tracy & Rioghbhardan

C'est sans fin. Dès que je pense l'avoir assez déçue pour qu'elle s'en aille, elle a l'air choqué et reste encore un peu plus longtemps. Je ne sais plus quoi faire. Je crois qu'il ne me reste plus qu'à prendre la fuite moi-même, à ce niveau, mais je n'arrive pas à m'y résoudre. Comme s'il y avait encore quelque chose à tirer de cette conversation. Peut-être que je veux tout simplement comprendre. Comprendre ce qu'elle fait là, comprendre ce qu'elle me veut, comprendre pourquoi elle a décidé de venir me trouver. Ç'aurait pu être seulement pour se foutre de moi, pour m'enfoncer davantage... Je m'y attendais, j'aurais compris. Mais visiblement, ça n'est pas le cas. Alors je ne sais pas. Je ne comprends pas. Définitivement je ne comprends pas... « J’arrive pas à le croire… t’avais l’air… si gentil… » Je hausse les épaules. Ça n'est pas sans me rappeler la dernière fois que j'ai parlé à January. Je suis ce qu'on veut que je sois. Ou, dans ce cas là, ce que je dois être. Elle voulait jouer les garces, et bien je joue avec elle sans problème ! Et comme elle peut le voir, elle a trouvé un adversaire à sa taille. C'était pas dans mes plans, jusque là. Je n'ai rien contre cette fille. Elle avait l'air aussi paumé que moi. Je crois que je m'étais même pris d'affection pour elle. Rien d'extraordinaire, juste assez pour pas avoir envie de trop jouer, de jouer au point qu'elle en souffre. Alors j'étais presque honnête, je me rapprochais en mettant en avant des points communs qui existaient vraiment et une envie de la connaître davantage qui, en fin de compte, n'était pas aussi surjouée que je l'imaginais tout d'abord. Mais je me suis planté. Elle ne vaut pas mieux que les autres. Fin de l'histoire. Maintenant, qu'elle assume. Je lui ai pas demandé d'être la Reine des Pouffes, elle l'a fait de son plein gré. Qu'elle gère les conséquences et arrête de pleurnicher. « Oh mais tu l'étais aussi, rassure-toi. C'était parfaitement crédible ! T'as du talent, vraiment. » Mais finalement, tout change lentement. On commence à entrevoir autre chose. Il n'est plus seulement question de sa trahison. On ne se comprend pas. On s'en veut pour quelque chose qui n'existe que dans notre propre monde. Une vision des choses biaisée par des informations qui ne sont jamais véritablement arrivées à destination. Et je me sens particulièrement stupide. De l'avoir agressée comme ça, de ne pas avoir réussi à mettre le doigt sur ce qu'elle me disait vraiment. Oui... Particulièrement stupide... « Je sais. Et pourtant, c’était risqué. Tu aurais pu devoir en répondre. » Je hausse à nouveau les épaules. Je ne suis pas qu'un monstre. Elle était malade et l'accès à l'infirmerie leur ait refusé. Je ne pouvais pas la laisser s'épuiser encore plus seulement parce que « j'aurais pu devoir en répondre ». Oui. J'aurais pu. « Il fallait bien que quelqu'un le fasse. » Et j'avais peur que personne ne prenne cette peine. Que personne ne le remarque. Personne en dehors des cachots, en tout cas...

Si sa première révélation pouvait prendre des airs de choc, ça n'est rien comparé à la seconde. Je reste un moment à la fixer, sans réaliser vraiment. « Je suis née-moldue. » Ces quelques mots résonnent encore et encore à mes oreilles. Comme un bourdonnement incessant et oppressant. Elle a menti. Depuis le début. À tout le monde. Et si je me fiche éperdument qu'elle ait pu me mentir, à moi, sur ce point, j'imagine que le reste de l'école ne le verra pas de la même. La Direction prendra sûrement des mesures radicales (j'ose à peine espérer qu'elles ne le soient pas totalement), Naïa et Narcissa le lui feront payer avec un plaisir sadique et l'ensemble des nés-moldus du château la prendront plus encore en grippe pour avoir osé s'en prendre à eux alors qu'elle ne valait finalement pas mieux. Mais ce que je comprends encore moins c'est comment. Comment elle a pu réussir à passer entre les mailles du filet pendant aussi longtemps. Deux fois. Il y a quelques années, lorsqu'ils ont tous été marqués et maintenant. Personne ne s'est jamais douté de rien. Ça n'a aucun sens. Ça ne se tient pas. « C’est une longue histoire, un peu compliquée. » Je fronce les sourcils et hausse les épaules derechef. « J'ai du temps à perdre et des neurones à faire fonctionner. » Elle en a trop dit. Ou pas assez, qu'importe. Dans les deux cas ça ne me suffit pas. J'en veux plus. Je veux des explications logiques, je veux qu'elle m'éclaire. Je veux réaliser comment l'école a pu passer à côté d'une information aussi capitale. S'il y a une quelconque faille dans leur système, je crois qu'au point où on en est, elle est bonne à savoir. Je la sens trembler sous mes doigts. C'est une sensation désagréable. Je n'arrive pas totalement à passer au-dessus des horreurs balancées dans sa lettre. Je sais pourtant qu'elles n'ont plus lieu d'être mais au fond de moi, je lui en veux encore. C'est sûrement pour ça que je ne cherche pas à la rassurer davantage. C'est cruel ? Peut-être un peu. Égoïste, tout du moins. Mais la seule fois où j'ai eu besoin d'elle, où j'aurais aimé qu'elle me soutienne réellement, qu'elle soit présente et humaine, elle m'a lâchement laissé tomber. Ça peut se comprendre, je ne prétends pas le contraire, mais le résultat est là. Alors, sans en faire autant, je garde mes distances. « D’accord. » En même temps, ça n'est pas dans son intérêt de parler. Heureusement qu'elle est d'accord. Ce serait clairement du suicide. « J’ai bien conscience que je te facilite pas la tâche. Je suis en train de faire de toi un complice… Si tu veux… oublie tout ça, ce sera plus simple. Je t’ai jamais rien dit. » Je secoue lentement la tête. Je ne le veux pas. Parce que ça voudrait dire qu'elle n'aurait personne à aller trouver en cas de besoin. Personne pour voir la vraie face des problèmes qu'elle a à surmonter. Je veux qu'elle puisse me parler si ça ne va pas, qu'elle puisse confier ses craintes. Et si par malheur l'école découvrait le pot-aux-roses, je veux qu'elle puisse avoir au moins une personne pour la soutenir du mieux possible. Je n'aurais seulement jamais cru que cette personne-là puisse être moi. J'imagine qu'on devra faire avec, tous les deux. « Mais… j’étouffais. Il fallait que je… que j’en parle. » Je lui adresse un sourire désolé. Je sais. « De quoi je ne suis pas complice dans cette école ? » Je ricane un peu nerveusement avant de soupirer à nouveau. « Je ne suis sûrement plus à ça près. » Mon regard se pose sur nos mains, juste une seconde, avant de revenir sur elle. « Juste... Je comprends pas pourquoi... moi...? » Je sais qu'elle a dit qu'elle non plus, mais j'aimerais avoir la moindre piste. Elle était censée me détester. Elle aurait dû me détester. « Je suis contente. Qu’ils aient tort à ton sujet. Snow, tout le reste. » Ses doigts pressent doucement les miens. Je réponds à son geste sans la moindre hésitation. « On devrait bientôt sortir d'ici... » Je ne sais pas si c'est tout à fait vrai, c'est que les rumeurs silencieuses balancées par Milo il y a des semaines de ça mais pour la première fois depuis qu'il m'en a parlé, j'ai envie d'y croire. Pour elle.
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Message(#) Sujet: Re: Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN tracy - Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN EmptySam 25 Mar - 23:48

Hold me now 'til the fear is leaving
Dan & Tracy

« Oh mais tu l'étais aussi, rassure-toi. C'était parfaitement crédible ! T'as du talent, vraiment. » Elle lui aurait craché au visage, si elle n’avait pas eu un tant soit peu de retenue, ou d’éducation. A croire qu’il se plaisait à se montrer aussi horrible ! Elle ne comprenait pas pourquoi il décidait soudainement de se montrer aussi méchant, et cerise sur le gâteau, de déclarer qu’il s’agissait là de son vrai visage. Et puis en quoi était-elle crédible ou non… ? Il n’avait tout de même pas pu deviner, pour son double jeu, c’était trop… Non, il n’y avait aucune raison que lui le sache. Elle avait pourtant été claire en rédigeant son code lettré, et était partie naturellement du principe qu’il avait compris, sans chercher plus loin. Finalement, peut-être aurait-elle davantage du se questionner. C’était fou comme après ces quelques mois à penser qu’elle apprenait à connaître le Poufsouffle, elle réalisait soudainement à quel point elle avait tout faux, à quel point l’individu qui lui faisait face était une totale énigme, à laquelle il ne pouvait apporter de solution. Il disait une chose, puis son contraire… Comment discerner le vrai du faux dans ces conditions ? « Il fallait bien que quelqu'un le fasse. » Elle haussa les épaules. Oui en effet, tout comme il aurait pu choisir de fermer les yeux, et de rester indifférent devant l’urgence de la situation. Il fallait aussi bien que quelqu’un vienne en aide à ceux qui vivaient dans les cachots, bien que quelqu’un les empêche de s’en prendre à la petite Joanne… Malheureusement, tout le monde ne pouvait pas assumer le rôle du justicier, et c’était certes courageux de la part de Dan d’avoir voulu endosser ce rôle… mais en avait-il tout au moins les épaules pour ce faire ? Depuis quelques temps, tout semblait hostile à Tracy au sein du château, et cette impression venait de se renforcer en voyant le visage de Dan. Avec un peu de recul… elle finit par se dire que rien de tout cela n’avait de sens. Il avait peut-être commis un acte qui pouvait être considéré comme odieux, cela méritait-il pour autant une sanction physique ? Décidée par un élève ? De quel droit s’octroyaient-ils le droit de décider de ce qui était juste, alors que tout de même, au sein du château, plus aucune notion de justice ne régissait quoi que ce soit. « C’est pourquoi je pense… qu’au fond, tu n’es pas aussi mauvais que tu n’aimes à le faire croire. ». Malgré ce que tu tentes de faire croire au monde entier, et y compris à toi-même. » reconnut-elle en baissant les yeux vers sur ses mains entrecroisées, un peu nerveusement. La situation n’était pas des plus adaptée pour la mettre à son aise…

« J'ai du temps à perdre et des neurones à faire fonctionner. » Elle soupira. Il était donc temps de passer aux explications… De toute manière, maintenant qu’il savait, elle n’avait plus grand intérêt à lui dissimuler le reste. Il avait commencé par se montrer si méchant avec elle… Avant d’adopter un ton plus serein, plus attentif. C’était difficile de comprendre où il voulait en venir… Si ça se trouvait, il lui demandait simplement davantage d’explications pour pouvoir les échanger à Blackman contre une récompense considérable. Elle croyait toujours que quelque part, il pouvait l’aider. Mais le voudrait-il seulement ? Ne serait-il pas plus facile de la livrer directement ? A l’heure actuelle elle avait encore du mal à comprendre où se situaient ses intentions. Il avait l’air sincère, lorsqu’il affirmait avec véhémence regretter… « Ma belle-mère bosse au ministère. C’est juste la femme de mon père, mais elle m’a déclarée comme étant sa fille quand j’avais six ans, et la soeur de ses deux enfants de sang-pur, soit-disant que ça serait moins compliqué administrativement. En même temps… ça m’a évité bien des soucis. » commença-t-elle en jetant un oeil au dos de sa main, qui n’avait pas reçu les initiales NM, à cause de cette petite déformation de la réalité. « Mais… » commença-t-elle avant de s’arrêter, hésitante. « Je crois qu’ils commencent à se douter de quelque chose. » Peut-être allait-elle trop loin ? Il était un peu tard pour s’en formaliser… Il risquait de toute manière de prendre peur lorsqu’il comprendrait qu’avec les récents évènements, parmi lesquels la dernière punition, son secret n’était plus autant à l’abri qu’il avait pu l’être.

« De quoi je ne suis pas complice dans cette école ? Je ne suis sûrement plus à ça près. » Elle lui adressa un sourire un peu triste, tandis que l’atmosphère commençait progressivement à se détendre. Ses doigts avaient cessé de trembler, et son envie de pleurer s’était apaisée au fur et à mesure que des couleurs revêtissaient son visage qui avait bien pâli en quelques minutes. Elle n’était pas étrangère à cette sensation… Les regrets du jeune homme lui parvenaient alors. Elle sut, peut-être à cet instant, alors qu’ils étaient seuls dans ce même recoins, au milieu de l’étage, aussi désemparés l’un que l’autre, qu’elle avait fait le bon choix en choisissant de s’adresser à lui. Rhea ne pouvait pas comprendre ce qu’elle ressentait, et lui avait cette capacité à la comprendre aussi aisément que s’il avait eu les compétences d’un Legilimens. Aucun n’était à sa place, et ils le déploraient, à leur manière, tout en revenant sur leurs actes manqués, sur leurs remords. « Je n’ai pas forcément envie de t’attirer plus d’ennuis. T’as vu ce qu’ils t’ont fait ? Ce sera quoi la prochaine fois ? » Elle désigna sa joue abîmée, d’un air désolé. Elle aurait bien voulu l’aider davantage. Lui apporter un infime soutien, dans la tempête à laquelle il faisait face. Même si… elle doutait clairement de pouvoir lui être d’une quelconque utilité, en fin de compte.

« Juste... Je comprends pas pourquoi... moi...? » C’était une question juste, à laquelle elle n’était pas sûre de pouvoir répondre avec des mots qui le seraient suffisamment. Peut-être serait-elle un peu maladroite en tentant d’exprimer le cheminement de sa pensée… Ou alors, peut-être se contenterait-il simplement de la prendre pour une pauvre fille, et se contenterait de lui tapoter la tête pour accentuer le côté pathétique qui émanait d’elle au moment où elle faisait le récit de sa pénible histoire, de petite menteuse qui s’était laissée avoir à son propre jeu. « Ma meilleure amie a arrêté de me parler au lendemain de la punition. Et beaucoup l’ont suivi. Les seules personnes vers lesquelles je peux me tourner sont des pro sangs-purs, désormais. Sauf avec toi où les choses sont restées… chaotiques. » énonça-t-elle simplement tout en fixant ses chaussures. « Tu m’as dit que mes amis n’attendaient probablement rien de moi, et ceux qui le faisaient ne l’étaient peut-être pas autant que je le croyais. J’ai renoncé à tenter de te placer dans cette disposition… mais… j’aimais bien que tu le sois. Mon ami. » reconnut-elle, un peu honteuse. Elle n’imaginait pas avoir droit à autre chose qu’une ricanement sardonique après s’être confessée comme une adolescente, mais elle ne voyait pas comment les choses pouvaient empirer à ce stade. De toute manière, il avait ce pouvoir. Celui de choisir de ne pas l’utiliser, ou celui de la détruire pour de bon. Elle avait pris un pari risqué en se mettant ainsi à nu, elle en convenait bien volontiers, et la raison lui soufflait qu’elle aurait bien mieux fait de se taire, que ce n’était pas si grave qu’il continue ainsi à se comporter de manière aussi horrible avec elle. Elle avait choisi, quatre ans auparavant, elle connaissait les règles du jeu. Mais elle avait choisi de le croire. « On devrait bientôt sortir d'ici... » C’était gentil de sa part de vouloir la rassurer, mais elle savait très bien que c’était faux. Ils ne sortiraient pas bientôt. Peut-être jamais. Peut-être voulaient-ils rendre leur calvaire suffisamment insupportable encore quelques mois, avant de finir par tout simplement cesser de leur apporter à manger, et les enfermer définitivement, pour laisser leurs conditions biologiques les amener à crier grâce, et que l’on ne retrouve leurs dépouilles quelques années plus tard… C’était en tout cas une solution plus réaliste que celle selon laquelle on les laisserait sortir. « Je veux rentrer chez moi… » laissa-t-elle simplement échapper, le regard dirigé vers le sol.

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Hold me now 'til
the fear is leaving
Tracy & Rioghbhardan

Je ne sais pas comment elle a appris que j'étais venu en aider à Daniela. Je ne comprends pas. Moi, je n'en ai parlé à personne. Pas même à Milo. Ça n'est même pas une question de confiance, juste de sécurité. Lui demander de rester éloigné de tout ça tout en lui prouvant que, moi, je ne le fais pas, ce serait complètement stupide. Et tout a toujours été bon pour essayer de le convaincre de ne pas se mêler de tout ça. C'est dégueulasse, je sais, mais c'est pour son bien. Je suis sûr que dans le fond il en a conscience. « C’est pourquoi je pense… qu’au fond, tu n’es pas aussi mauvais que tu n’aimes à le faire croire. Malgré ce que tu tentes de faire croire au monde entier, et y compris à toi-même. » Je la fixe un moment sans rien dire. J'ai l'impression de me retrouver face à une étrangère. Que la fille que j'ai cru découvrir n'existe pas et que celle que j'ai aperçue dans sa dernière lettre n'existe pas davantage. Qui est-elle ? J'en ai pas la moindre idée. Assez proche des sang-purs pour traîner avec Breckenridge mais visiblement tout autant des nés-moldus pour obtenir des informations de Daniela. Ou de n'importe qui d'autres dans les cachots. Peut-être qu'elle en a parlé autour d'elle, je n'en sais rien. Je sais juste que c'est pas arrivé aux oreilles de nos bourreaux. Ils n'auraient jamais laissé passer ça. « Les gens n'ont pas besoin de moi pour croire ce qu'ils veulent. » J'ai fait une erreur, une grosse (énorme même), je le sais. Et je crois que je m'en voudrai assez longtemps pour ne jamais l'oublier. Mais personne n'a vraiment cherché plus loin, dans le fond. Ils se sont arrêtés à ça. Ce que je comprends, je ne le nie pas, mais je n'ai rien fait pour ça. Je ne leur ai pas donné d'autres raisons de me prendre pour un monstre. Alors qu'est-ce que je fais croire, hein ? Rien. Pas au monde, en tout cas. Je joue quand j'ai des raisons de le faire. Pour me protéger, pour tenir éloigner de potentiels indésirables. Je ne me fais pas passer pour un enfoiré à la moindre occasion. Et elle est bien placée pour le savoir.

Et quand bien même je le ferais, elle semble savoir jouer aussi. Faire semblant. Mentir. Être quelqu'un d'autre. Elle est née-moldue. La nouvelle est difficile à encaisser. Comment ? Je ne comprends pas. Je ne comprends vraiment pas... Ils sont donc stupides à ce point ? « Ma belle-mère bosse au ministère. C’est juste la femme de mon père, mais elle m’a déclarée comme étant sa fille quand j’avais six ans, et la sœur de ses deux enfants de sang-pur, soit-disant que ça serait moins compliqué administrativement. » Je fronce légèrement les sourcils. Je me suis vaguement renseigné sur la famille quand j'ai commencé à lui parler de manière régulière, histoire de savoir de qui il fallait que je me méfie en cas de problème mais... C'est pas logique. « En même temps… ça m’a évité bien des soucis. » Je hoche doucement la tête sans perdre de vue ce qui me dérange dans son histoire. J'ouvre la bouche pour la questionner davantage mais elle reprend alors j'abandonne pour l'instant. « Mais… Je crois qu’ils commencent à se douter de quelque chose. » Quoi ? Comment ça ? Pourquoi après des mois ? Ils se sont rendus soudainement compte qu'ils étaient cons ? « Qu'est-ce qui te fait dire ça ? Ça fait presque six mois qu'ils te foutent la paix, pourquoi ça changerait maintenant ? » J'imagine qu'elle doit être à l'affût du moindre changement... Je n'ose même pas imaginer la peur qui doit la travailler depuis la prise de pouvoir de Blackman. La première fois, elle risquait moins gros... Une injustice, rien de plus. Là, c'est presque sa vie qu'elle joue. Je frissonne à cette pensée. « Mais... Je comprends pas... » Mon regard se plante dans le sien. « Vous avez pas le même nom... Et... Et Candice est dans ton année je crois... Comment ils ont pu...? Je veux dire, que vous soyez vraiment « soeurs » ce serait... pas possible... Hein...? Y'a au moins un parent qui diffère et juste avec vous deux, y'a moyen de supposer que c'est votre mère. N'importe qui dans ce contexte là aurait fait des recherches depuis des lustres pour lever le doute, non ? » Peut-être que mon raisonnement est bancal ou qu'il me manque des informations capitales pour comprendre correctement mais quelque chose me dérange. Je ne vois pas comment la direction a pu en rester là... Passer à côté au début, pourquoi pas, mais après des semaines... Ils ont pas fouillé les dossiers des élèves ? Vérifier leurs informations ? Visiblement non... Et c'est à n'y rien comprendre...

Le sourire qu'elle m'adresse n'a rien d'enthousiasmant. Cette soirée entière n'a rien d'enthousiasmante. La journée, même... Difficile de tomber plus bas. « Je n’ai pas forcément envie de t’attirer plus d’ennuis. T’as vu ce qu’ils t’ont fait ? Ce sera quoi la prochaine fois ? » L'attention qu'elle porte au cadeau de Shiver me met mal à l'aise. Je hausse les épaules. Je ne pourrai pas tomber plus bas. J'essaye de me raccrocher à l'idée sans en avoir la moindre certitude. J'aimerais que ça soit vrai. J'aimerais vraiment... « Pourquoi ça m'attirerait des ennuis ? Personne n'en saura rien. » Mon ton tente de se faire rassurant. Je n'ai pas envie qu'elle se sente mal. Je ne vais pas aller crier sur tous les toits ce qu'elle vient de me raconter et quand bien même quelqu'un serait au courant, qui pourrait me reprocher de ne pas l'avoir trahie ? Il faudrait savoir ce que l'on veut, soit on me déteste parce que je suis un traître soit on me déteste parce que je ne le suis pas. « Je pense investir dans un taser, pour la prochaine fois. Sûrement plus efficace que ma baguette. » Un haussement d'épaules détaché et un sourire faiblement amusé viennent ponctuer ma phrase. Malheureusement, il ne dure pas. « Ma meilleure amie a arrêté de me parler au lendemain de la punition. Et beaucoup l’ont suivi. » Je baisse les yeux. Je comprends. Un peu trop bien, même... La sympathie du Tout Poudlard que j'avais plus ou moins réussi à m'attirer n'est plus qu'un lointain souvenir. Ma tronche en est la preuve... « Les seules personnes vers lesquelles je peux me tourner sont des pro sangs-purs, désormais. Sauf avec toi où les choses sont restées… chaotiques. » C'est vrai que j'ai merdé... Mais j'imagine que si c'était à refaire, je le referais. C'était un danger potentiel et...

Et tout n'a été qu'un échec lamentable depuis ce soir-là. J'aurais juste dû me barrer, comme je l'ai pensé au début. Fuir et le laisser se débrouiller. Il aurait probablement été plus en sécurité sans moi. Comme depuis qu'on se connaît... « Tu m’as dit que mes amis n’attendaient probablement rien de moi, et ceux qui le faisaient ne l’étaient peut-être pas autant que je le croyais. J’ai renoncé à tenter de te placer dans cette disposition… mais… j’aimais bien que tu le sois. Mon ami. » Sa dernière phrase me fait sursauter. Que je sois son ami ? Moi ? Alors que s'il y a bien quelqu'un qui attendait quelque chose d'elle dans cette école, c'est moi ? C'était moi...? Sûrement... A l'heure actuelle, je n'ai plus envie de jouer. J'ai plus important en tête maintenant. Trop à perdre peut-être aussi. Sans m'en rendre compte, j'ai commencé à hocher la tête. On s'est écrit. On s'est confiés. Elle est toujours là... J'imagine que ça doit compter. Que c'est pas rien. « Je suppose que ça doit pouvoir se faire. » On doit en avoir autant besoin l'un que l'autre, de toute façon. On est dans la même galère. Elle pire que moi, je crois. Mais à défaut de pouvoir faire quelque chose, je peux au moins être une épaule sur laquelle pleurer en cas de besoin. Ça doit être dans mes cordes. « Je veux rentrer chez moi… » Ma gorge se serre. Je sais. On le veut tous... Mes doigts se referment un peu plus encore sur les siens. « Tu rentreras chez toi, Tracy. » J'aimerais pouvoir lui dire qu'il y a quelque chose qui se tramait, il n'y a pas si longtemps que ça. Que les choses ont peut-être bougé, que les secours sont peut-être en marche... Mais je n'en sais rien et je n'ai pas envie de lui offrir de faux espoirs. Pas maintenant. « Tu m'as promis que je crierais grâce face à tes trop nombreuses exigences la première fois qu'on s'est parlés, tu te souviens ? Fais-le avec eux. Ils se débarrasseront de toi en un clin d’œil. » Et moi, je lui en adresse un dans l'espoir maladroit de détendre un peu l'atmosphère...
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Message(#) Sujet: Re: Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN tracy - Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN EmptyLun 3 Avr - 16:50

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« Les gens n'ont pas besoin de moi pour croire ce qu'ils veulent. » Son air se fit plus grave. En effet, et il ne leur facilitait pas la tâche. Comment savoir ce qu’il voulait alors qu’il disait une chose, puis son contraire ? Qu’il agissait dans l’intérêt de Blackman et ses sbires, puis finissait torturé avec les autres résistants ? Qu’il tentait de la convaincre de renoncer à ces pseudo-convictions, et qu’il l’envoyait paître purement et simplement ? Elle tenta de se mémoriser sa discussion avec Daniela, au cours de laquelle elles avaient abordé le sujet du jeune homme, et de son comportement sur lequel elles s’interrogeaient ? « Elle, en tout cas, elle te fait confiance. » appuya-t-elle en regardant ses poignets. Libre à lui de la croire ou non, même s’il venait de lui donner toutes les raisons du monde de se contenter de penser qu’il était le roi des enfoirés. Il s’était montré désagréable, presque insultant, alors qu’elle n’avait été en rien obligée de tenter de lui venir en aide. « Qu'est-ce qui te fait dire ça ? Ça fait presque six mois qu'ils te foutent la paix, pourquoi ça changerait maintenant ? » Elle aurait aimé le détromper, lui dire qu’en effet, elle se faisait sans doute des idées, mais elle avait ce pressentiment insupportable depuis la seconde punition. Celui de se sentir observée, écoutée, espionnée en permanence… C’était une impression très désagréable, et qui persistait. Mais elle ne pouvait croire en une coïncidence, pas avec ce qui se passait actuellement au château. « La fille que Elijah devait fouetter : c’est une cousine. Une de MES cousines, pas des siennes. Il m’a assuré qu’il n’était pas entré en contact avec elle depuis qu’elle était enfermée, alors ils ne l’ont sans doute pas choisie par hasard… » reconnut-elle un peu embarrassée. Maintenant, il risquait de prendre peur, et de se dire qu’il aurait préféré ne jamais rien savoir. Enfin non, même dans le cas où elle se faisait prendre, qui saurait qu’elle l’avait mis au courant ? Ils pourraient toujours nier…

« Mais... Je comprends pas... Vous avez pas le même nom... Et... Et Candice est dans ton année je crois... Comment ils ont pu...? Je veux dire, que vous soyez vraiment « soeurs » ce serait... pas possible... Hein...? Y'a au moins un parent qui diffère et juste avec vous deux, y'a moyen de supposer que c'est votre mère. N'importe qui dans ce contexte là aurait fait des recherches depuis des lustres pour lever le doute, non ? » Ces questions étaient légitimes, et elle l’avait prévenu qu’il s’agissait d’une de ces histoires de famille un peu trop compliquées… Lorsque Louise lui avait demandé si ça ne la dérangeait pas si elle écrivait sur le papier qu’elle était « sa maman », elle n’avait rien dit et simplement haussé les épaules. Pour elle, ça changeait pas tant de choses que ça, elle n’avait pas la moindre idée de l’endroit où se trouvait sa mère, et sa belle-mère en faisait autant pour elle que pour ses propres enfants. Seulement, cette réponse s’était révélée avoir bien plus d’incidence par la suite… Non, à son souvenir, elle n’avait jamais été embêtée. Elle avait eu un peu peur lorsqu’il était question qu’ils reçoivent les marques NM sur le dos de la main, mais elle y avait finalement échappé… Néanmoins, il y avait tant de facteurs qui rentraient en jeu qu’elle se devait de se montrer plus claire avec Dan, d’autant plus après s’être livrée à une déclaration qui devait lui paraître bien absurde. Mais il pouvait comprendre, elle en était persuadée.

« Ils pensent que je suis de sang-mêlé, donc ils savent que mon père est un moldu, mais ma belle-mère a pris son nom en l’épousant. Ils ne nous prêtent pas assez attention ici pour faire le lien avec ce que je raconte aux autres sur mes prétendues origines, ça a commencé par un bête mensonge dans le train et ça a pris des proportions énormes. Et comme je n’ai pas été à la croisière, j’ai échappé à la classification par liens de sang. » commença-t-elle, un peu gênée d’en déballer autant d’un coup sur son propre compte. « Candice a redoublé sa première année, c’est elle qui m’a convaincu de tout changer à mon arrivée ici. Elle me couvre, et en échange, je l’aide. Pour les devoirs, les cours et compagnie. » C’était la première fois qu’elle laissait échapper autant d’informations personnelles, et se sentait plus vulnérable qu’elle ne l’avait jamais encore été. Dan aurait tout le loisir de se rendre jusqu’à la direction s’il le voulait, et leur faire un rapport écrit. Bien sûr, elle n’en pâtirait pas immédiatement… Blackman ne pouvait tout de même pas se fier aux dires d’un élève, il y aurait tout un processus de vérification, un hibou envoyé au ministère demandant de faire une recherche plus approfondie à son sujet, des doutes quant à une éventuelle falsification de son certificat de naissance, de nouveaux liens tissés dans son arbre généalogique, des rapports plus clairs établis avec la famille Mandragoran… Puis, si le doute persistait, il y aurait probablement une perquisition à son domicile : son père serait interrogé, on vérifierait ses antécédents, et puis Louise y passerait à son tour. Deux grossesses aussi rapprochées, en effet, ça n’était pas courant… Et la Serdaigle préférait ne même pas imaginer ce qu’ils devraient subir avant de leur révéler que tout ça n’était qu’une comédie qui avait pris des proportions beaucoup trop grandes. « Pourquoi ça m'attirerait des ennuis ? Personne n'en saura rien. » Un soupir de soulagement la trahit. Ainsi, elle n’avait pas eu tort de choisir de compter sur lui… elle ne se pardonnerait jamais de le voir se retrouver condamné à cause d’elle. Elle ne le connaissait pas tant que ça après tout, mais l’idée selon laquelle elle pourrait compter sur lui à l’avenir la réchauffait intérieurement. Rhea et les autres avaient peut-être décidé de la mettre sur la touche, mais au moins quelqu’un savait, elle n’était plus toute seule ! Et il avait raison. S’il ne disait rien, qui pouvait savoir ? Elle aimait du moins à penser qu’elle se sentait ainsi plus en sécurité… « T’en as déjà assez bavé je pense. Est-ce que t’es sûr que ça va ? On peut faire un détour par l’infirmerie tu sais. » insista-t-elle.

« Je pense investir dans un taser, pour la prochaine fois. Sûrement plus efficace que ma baguette. » La plaisanterie la fit doucement sourire, même si elle espérait sincèrement qu’il n’y ait pas besoin d’en arriver là. Elle ne connaissait pas beaucoup Snow, mais espérait qu’il avait trouvé son compte avec cette sanction un peu arbitraire. Ils n’allaient tout de même pas continué de s’en prendre à lui des mois durant tout de même ! Elle refusait de croire qu’ils puissent être aussi méchants. C’était normal qu’ils soient en colère, mais c’était Blackman le véritable ennemi. Malheureusement, il était inatteignable, et il était presque perdu d’avance d’imaginer qu’une rébellion d’élèves qui venaient de passer leurs BUSEs pourrait le terrasser, lui et son armée de mangemorts. Peut-être qu’il n’y avait tout simplement pas de solution, c’était en tout cas ce qu’elle imaginait… Alors mieux valait apprendre à vivre ensemble dès maintenant sans s’en prendre les uns aux autres. « Je te prêterais un de mes dragons pour qu’il te défende si tu veux. » lança-t-elle d’un ton plus léger, mais le visage toujours grave. L’atmosphère était peut-être un brin plus détendue, mais cette discussion laissait planer l’idée que leur calvaire était bien loin d’être terminé. Ils auraient beau plaisanter, ils ne pourraient complètement l’oublier. En voulant se protéger, chacun d’eux s’était retrouvé dans une situation qui les dépassait… « Je suppose que ça doit pouvoir se faire. » Quelque part, elle lui en était reconnaissante. Ainsi, il ne l’abandonnait pas. Alors que bon nombre avaient quitté le navire, lui restait, et cette constatation lui rendait l’idée de continuer. Ce ne serait pas facile de reprendre son rôle, mais au moins, elle n’était plus seule. « Tu rentreras chez toi, Tracy. Tu m'as promis que je crierais grâce face à tes trop nombreuses exigences la première fois qu'on s'est parlés, tu te souviens ? Fais-le avec eux. Ils se débarrasseront de toi en un clin d’œil. » A croire qu’ils en étaient revenus à l’étape de leur première discussion dans la Grande Salle, dans laquelle ils plaisantaient l’un l’autre comme s’ils se connaissaient depuis des mois, et qu’aucune des tensions actuelles n’existait. Elle sentit ses doigts se refermer un peu plus sur les siens, et pour une fois, la proximité qui existait entre eux lui parut complètement évidente. « Alors toi aussi, Dan. » commença-t-elle sans se départir de son sourire. « Ta mère sera vraiment heureuse quand tu rentreras. Mais certainement pas dans cet état alors fais un effort de présentation d’ici-là ! »

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Le ton est redescendu. Comme si on ne s'était jamais disputés. Comme si je n'avais jamais été un abruti fini avec elle. Comme si tout était normal. J'ai du mal à me défaire de l'image que sa dernière lettre à renvoyer mais j'admets volontiers que je me suis fait avoir, que je n'ai pas cherché bien loin. Peut-être que j'aurais dû. Sûrement. Ça nous aurait évité tout ça. « Elle, en tout cas, elle te fait confiance. » Pourtant, ça n'est pas mon cas. Je l'apprécie, ça n'est pas le problème, mais je ne lui fais pas confiance. Pourtant, inconsciemment, j'ai laissé ma sécurité entre ses mains en l'aidant. Mais je ne sais pas, aujourd'hui, si j'ai bien fait. À combien de personne elle en a parlé, hein ? Qui exactement est au courant ? Si je ne lui en veux pas de ne pas avoir tenu sa langue, j'aurais malgré tout apprécié qu'elle s'en abstienne. Qu'elle pense à nous deux. Jusque là, je n'avais rien fait pour m'attirer des ennuis, strictement rien. Bien au contraire. Je jouais sagement dans le camp adverse pour me garder à l'abri. J'aurais pu risquer gros. Et peut-être que c'est toujours le cas, aujourd'hui. J'imagine que ça ne les dérangera pas tant que ça de me punir des mois après. Mieux vaut tard que jamais, comme on dit. Je ne réponds rien, me contentant juste de hausser les épaules, et m'intéresse à son histoire. Je veux comprendre. Elle m'en a trop dit pour se taire maintenant. « Ils pensent que je suis de sang-mêlé, donc ils savent que mon père est un moldu, mais ma belle-mère a pris son nom en l’épousant. » Je ne comprends pas grand chose. Ils savent qu'elle est sang-mêlée et elle se fait passer pour une sang-pur. Mais... Si les infos que j'ai réussi à récupérer sont justes... Sa demi-soeur est vraiment une sang-pur. Enfin, je crois. Je ne suis plus sûr de rien...

J'ai l'impression que le mensonge est juste énorme. Que plein de détails clochent sans que personne n'ait trouvé utile d'y fourrer le nez. Tant mieux, hein, je ne dis pas le contraire mais ça me dépasse totalement. « Ils ne nous prêtent pas assez attention ici pour faire le lien avec ce que je raconte aux autres sur mes prétendues origines, ça a commencé par un bête mensonge dans le train et ça a pris des proportions énormes. Et comme je n’ai pas été à la croisière, j’ai échappé à la classification par liens de sang. » Mais la direction... Elle sait. Elle voit bien la différence. Ou alors il savent que c'est la « demi-soeur » des deux autres et pas la « soeur » ? Mais ça ne colle pas avec l'année de Candice, dans tous les cas. Comment leur mère aurait-elle pu avoir deux enfants de deux pères différents avec quelques mois d'écart à peine. « Candice a redoublé sa première année, c’est elle qui m’a convaincu de tout changer à mon arrivée ici. » C'est comme si elle avait lu dans mes pensées. Je souris, discrètement. D'accord, ça se tient. Elle peut être vue comme la fille de son père et sa belle-mère et la demi-soeur des deux autres. Oui, ça se tient... « Elle me couvre, et en échange, je l’aide. Pour les devoirs, les cours et compagnie. » Je revois la fille un peu bêbête de notre première rencontre, prête à fermer les yeux sur les bizarreries de mon arrivée dans sa vie pour un peu que je sois un gentil garçon. Ça ne m'étonne pas d'elle, qu'elle l'aide. J'imagine même qu'elle l'aurait fait sans retour. « Tout changer ? Pourquoi ? Tu as changé quoi en dehors de ton statut sanguin ? » Peut-être que je ne devrais pas la pousser à parler davantage mais j'ai envie de savoir. Quitte à jouer les adjuvants, je veux avoir connaissance de ce qu'on peut lui reprocher, de ce qu'elle a pu faire. C'est bien ce qu'elle attend de moi, non ? « De l'aide ». Le soupir qu'elle lâche lorsque je lui fais comprendre que je n'ai pas l'intention de la trahir me surprend. Alors elle m'a tout balancé sans même avoir confiance ? Sans imaginer que je pourrai véritablement me taire ? Pourquoi ? Est-ce qu'elle espérait, inconsciemment, que quelqu'un lève enfin le voile sur son secret ? Si tel a été le cas rien qu'un instant, je suis désolé, mais ça ne sera pas moi. « T’en as déjà assez bavé je pense. Est-ce que t’es sûr que ça va ? On peut faire un détour par l’infirmerie tu sais. » Je secoue la tête dans un haussement d'épaules faussement indifférent. Elle a été honnête, je suppose que je peux l'être aussi. « Non. On peut pas. » Je ne prétends pas que ça va, en revanche. Ça ne va pas, évidemment. « Elle a pas posé de questions, la dernière fois. Elle finira par le faire. Et j'ai pas envie d'attirer d'ennuis à qui que ce soit. Ça en vaut pas la peine. » Je n'ai jamais parlé de l'affaire de la lettre piégée à qui que ce soit. Pas même à Milo. Je m'en suis débarrassé et j'ai filé à l'infirmerie sans rien dire. J'ai parlé d'un accident, quand elle m'a demandé ce qui s'était passé, et si elle n'a pas eu l'air de me croire (mes récents aveux ne jouaient probablement en ma faveur) elle n'a pas insisté. Là, j'imagine que j'aurais du mal à faire passer ça pour autre chose que le passage à tabac que c'est en réalité.

« Et puis ça finira bien par passer. » J'aurais mal quelques jours, des traces pendant un peu plus longtemps et puis ce sera plus qu'un mauvais souvenir... Un de plus. Son sourire est rassurant. Rien ne va mais ça s'arrangera. Pour elle, pour moi. On s'en sortira. Je ne sais pas comment, je ne sais pas quand mais ça finira par aller mieux. « Je te prêterai un de mes dragons pour qu’il te défende si tu veux. » Je hoche la tête en imaginant le garde-du-corps impressionnant qui me suivrait à tout va dans les couloirs de l'école, cramant le moindre élève cherchant la merde. « Je vais pouvoir me la péter dans les couloirs avec ça, j'accepte ! » Comme si j'étais en mesure de le faire. Je l'ai été. Et j'en ai largement profité. C'était pas désagréable, d'ailleurs. Mais les choses ont bien changées, depuis. Et rien que de m'y balader, dans les couloirs, le plus discrètement du monde me devient de plus en plus difficile. Aujourd'hui n'en est qu'une preuve de plus. De trop ? « Alors toi aussi, Dan. Ta mère sera vraiment heureuse quand tu rentreras. Mais certainement pas dans cet état alors fais un effort de présentation d’ici-là ! » Je ne sais pas si elle croit vraiment qu'on finira par retrouver notre liberté mais j'aime à penser que si. Ou, qu'à défaut d'y croire, elle espère à nouveau. C'est tout ce qu'il nous reste. On ne peut pas abandonner aussi facilement. « Évidemment, qu'est-ce que tu crois ? Dès le début des beaux jours, je serai à me dorer la pilule sur une plage dublinoise ! J'ai pas l'intention de rester là éternellement. » Je lui adresse un sourire un peu rêveur. « Et je ne vois pas ce que tu reproches à mon état, je n'ai jamais été aussi présentable ! » Elle en serait ravie... Ou me demanderait sur le champ contre qui il fallait porter plainte.
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Message(#) Sujet: Re: Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN tracy - Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN EmptyMar 4 Avr - 21:54

Hold me now 'til the fear is leaving
Dan & Tracy

Ils avaient cessé de se quereller, et l’atmosphère électrique du début de leur conversation laissait place à un ton plus serein. Si l’angoisse l’avait saisie sitôt qu’elle s’était révélée, il avait su trouver les mots justes pour lui faire prendre conscience que, finalement, elle n’était peut-être pas aussi seule qu’elle l’avait cru. Il la comprenait : il savait mieux que personne ce que ça faisait, la blessure sur sa joue en était un parfait exemple. Un élan d’admiration pour le Poufsouffle se saisit d’elle : elle lui enviait tant cette force intérieure qui semblait le caractériser… il était toujours aussi compliqué de se positionner vis à vis de lui, mais elle devenait pratiquement certaine que ses motivations n’étaient pas mauvaises. C’était simplement un garçon qui avait fait de mauvais choix, et qui n’avait d’autres options que de les assumer… C’était quelque chose qui ne lui était pas étranger. Finirait-il par se pardonner à lui-même ? Elle l’espérait. Les choses avaient été chaotiques jusqu’ici, mais une fois encore, elle se sentait prête à lui accorder sa confiance. Ce pourquoi au fur et à mesure qu’il posait des questions, elle avait de moins en moins peur de lui répondre. C’était un peu intimidant, de dévoiler des détails « intimes » sur sa vie personnelle et familiale, détails qu’elle n’avait jusque là dévoilés à personne ici, mais il avait ce ton de voix bienveillant qui lui faisait se dire qu’elle avait choisi la bonne personne. « Tout changer ? Pourquoi ? Tu as changé quoi en dehors de ton statut sanguin ? » La question la prit de cours : ça aussi elle ne l’avait encore dit à personne… Il allait sûrement finir par penser, à force d’écouter ses histoires, qu’elle était peut-être simplement complètement folle. Elle l’aurait sincèrement préféré : en des temps comme ceux qui courraient, mieux valait peut-être être une sang pur qui avait perdu l’esprit et la logique que ce qu’elle était finalement : une énième déception. « Mon nom. » commença-t-elle, encore un peu gênée. « J’ai pris le deuxième, Candice trouvait qu’il allait mieux. Ça m’excitait, c’était un peu comme changer de vie. » Il devait maintenant se demander sur quel genre de tarée il avait du tomber… Il s’agissait maintenant de ne pas l’effrayer et qu’il ne quitte pas les lieux précipitamment en prétextant être occupé ailleurs. « En fait, c’est Amelia. » Il y avait toujours eu une Amelia un peu timide qui était restée en elle : la gamine effacée de l’école, un peu impressionnable. Tracy l’avait fait gagner en assurance, mais il lui avait fallu quatre ans pour se rendre compte que le jeu n’en valait plus la chandelle désormais.

« Elle a pas posé de questions, la dernière fois. Elle finira par le faire. Et j'ai pas envie d'attirer d'ennuis à qui que ce soit. Ça en vaut pas la peine. » Elle comprenait, même si elle regrettait. Si seulement elle connaissait la composition et le mode de préparation de l’essence de dictame, elle aurait pu tenter de lui en réaliser un échantillon avec son matériel installé en salle sur demande. Il ne voulait donc pas attirer d’ennuis à Snow… C’était toutefois noble comme réaction. Elle osait à peine imaginer ce qu’il devait vivre : le château était peut-être grand, mais redouter de croiser de nouveaux bourreaux parmi les autres élèves dans les couloirs devait être terrible. Pour le coup, elle avait un peu de mal à comprendre… Snow l’avait frappé une première fois, et ça ne lui avait pas suffi ? Etait-il réellement nécessaire de recommencer, même pour assouvir une vengeance personnelle… ? « Ce n’était pas la première fois… ? » demanda-t-elle timidement. « Quelqu’un doit lui parler, il faut qu’il comprenne que ça ne sert à rien, il faut qu’il arrête de s’en prendre à toi… Il est peut-être en colère, mais on a assez de bourreaux ici… » répondit-elle un peu désemparée. Pour le coup, elle se sentait réellement impuissante. Ce n’était pas étonnant qu’il se soit montré si méfiant et désagréable au début de leur conversation… Difficile de se sentir en sécurité avec qui que ce soit en des circonstances pareilles. Et pour le coup, elle aurait réellement aimé pouvoir l’aider, lui dire qu’il n’était pas tout seul, et que ce qui faisaient l’erreur de le considérer comme l’un de ceux qui avaient pris d’assaut le château et tué de sang froid leurs habitants se fourvoyaient. « Et puis ça finira bien par passer. » Elle se força à accepter, toutefois inquiète, et un peu triste. Même avec les meilleures intentions du monde, elle n’avait pas les compétences d’empêcher un septième année de faire ce qu’il voulait, et doutait qu’un plaidoyer en la faveur du Poufsouffle se révèle être efficace. Ça passerait, mais ce n’était pas juste qu’il ait à en souffrir physiquement, alors qu’il avait déjà reçu le Doloris… « Si ce n’est pas le cas, on doit pouvoir créer un remède. Sans avoir à passer par l’infirmerie. » déclara-t-elle, convaincue de la réussite de cette entreprise s’ils parvenaient à la mener à bien. Il faudrait seulement trouver les ingrédients, c’était peut-être le seul point compliqué…

« Je vais pouvoir me la péter dans les couloirs avec ça, j'accepte ! » C’était presque étonnant qu’ils parviennent à retrouver un semblant de sens de l’humour après la discussion qu’ils venaient d’avoir, mais cela faisait du bien, c’était indéniable. Finalement, tout n’était peut-être pas aussi faux dans les premiers échanges qu’ils avaient eus… Dommage que ça n’ait pas été vrai, et qu’elle n’avait pas de dragons à sa disposition, elle aurait au moins eu une très légère impression de lui venir en aide. C’était toutefois assez plaisant à imaginer… avec des dragons, il n’y aurait même plus eu de Blackman depuis bien longtemps. « Il faudra le nourrir trois ou quatre fois par jour. Mais au moins si on t’embête, tu pourras décider de qui servira de repas. » nota-t-elle en levant l’index, comme s’il s’agissait d’une savante idée. Et pour le coup, elle aurait également voulu profiter de cet avantage, ne serait-ce que pour menacer ceux voudraient lui chercher des noises à elle aussi. « Évidemment, qu'est-ce que tu crois ? Dès le début des beaux jours, je serai à me dorer la pilule sur une plage dublinoise ! J'ai pas l'intention de rester là éternellement. Et je ne vois pas ce que tu reproches à mon état, je n'ai jamais été aussi présentable ! » Il disait ça pour lui remonter le moral, elle en était persuadée. Personne ne pouvait croire qu’ils seraient relachés bientôt en les circonstances actuelles, mais faire comme si c’était le cas rendait tout ça un peu moins désespérant… A croire qu’ils devenaient deux élèves normaux dans une école normale qui discutaient simplement de leurs vacances. Tout ça paraissait tellement irréel, désormais… « Non c’est vrai. Et puis ça te donne un côté un peu guerrier, c’est très chouette. Ça et le bronzage irlandais, tu vas en faire, des ravages ! » plaisanta-t-elle, plus détendue. Ça n’était peut-être que des histoires à dormir debout qu’ils se racontaient, mais ça lui convenait pour cette fois.

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Message(#) Sujet: Re: Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN tracy - Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN EmptyJeu 6 Avr - 19:11


Hold me now 'til
the fear is leaving
Tracy & Rioghbhardan

Peut-être qu'elle finira par croire que je lui fais passer un véritable interrogatoire. C'est possible. Et je crois que ça ne me dérange pas. Jamais je ne l'aurais fait si elle n'était pas venue me trouver, elle, pour me faire savoir qu'on était dans le même camp. Lequel, au juste ? Je suis de moins en moins certain d'en avoir un. J'ai joué sur les deux tableaux pendant des semaines et aujourd'hui j'apparais comme un traître des deux côtés. Plus aucune protection, plus aucune sécurité. Mais finalement peut-être plus d'alliés que je ne le pensais. D'abord Milo, maintenant elle... Je ne suis pas seul. Aussi surprenant que ça puisse être après tout ça, il reste des présences rassurantes. Des gens sur qui compter. « Mon nom. » Je la fixe, hébété. Comment ça « son nom » ? Pourquoi pas prendre le même que sa fratrie si elle a changé son nom ? J'essaye de me souvenir du jour de sa répartition mais, évidemment, ça ne m'a pas marqué. Pourquoi est-ce que ça aurait été le cas ? Je devais être installé à côté de Bella à lui raconter mes vacances pendant que les nouveaux frôlaient la crise cardiaque devant un chapeau qui parle. « J’ai pris le deuxième, Candice trouvait qu’il allait mieux. Ça m’excitait, c’était un peu comme changer de vie. » Il me faut une seconde pour réaliser qu'elle parle seulement de son prénom. Elle n'a pas changé d'identité. Pas réellement. Je ne peux que faire le parallèle avec Milo. Ça m'a fait un choc, quand je l'ai appris. Se rendre compte que le peu qu'on connaît de quelqu'un n'est même pas tout-à-fait exact n'a rien d'agréable. Avec elle, en revanche, ça ne me le fait pas. Je dirai pas que je m'en fiche mais... Mais un peu quand même. Je ne le connais pas, dans le fond. Je ne savais rien d'elle. Et le peu que je sais maintenant, j'imagine que j'aurais peut-être préféré ne jamais le savoir. Pour la première fois depuis des jours et des jours, je ne suis pas pressé de le retrouver. J'ai un peu peur. De l'inquiéter, qu'il m'en veuille, qu'il me traîne de force à l'infirmerie. J'en sais rien. Je sais que si je suis là au lieu de mon dortoir, ça n'est pas pour rien. Mon courage me fait toujours défaut. « En fait, c’est Amelia. » Je lui tends doucement la main, un sourire amical accroché aux lèvres. « Ravi de te connaître vraiment, alors. » Même si je suppose que mes connaissances sont, encore une fois, bien limitées.

Parler de ce qui m'est arrivé depuis mes aveux n'est pas la chose qui m'est le plus naturel au monde. Loin de là. Je ne dis rien. Par principe. Je ne suis pas vraiment du genre à me confier, en réalité. Il y a les choses que tout le monde peut savoir sans mal, celles qui m'atteignent pas ou avec lesquelles j'ai fini par cohabiter (le bordel qu'est ma vie familiale, par exemple) et il y a le reste. Que je cache derrière une certaine indifférence ou une assurance qui n'existent pas. « Ce n’était pas la première fois…? » Je secoue doucement la tête. Non, ça n'était pas la première fois. Et, dans le fond, je crains que ça ne soit pas non plus la dernière. Si la lettre n'a pas fait d'écho puisque j'en ai jamais parlé à qui que ce soit, là, c'est autre chose. Tout le monde doit certainement savoir que je suis la victime parfaite. Trop courageux pour fuir et trop lâche pour se défendre. « Quelqu’un doit lui parler, il faut qu’il comprenne que ça ne sert à rien, il faut qu’il arrête de s’en prendre à toi… Il est peut-être en colère, mais on a assez de bourreaux ici… » Elle croit que c'était Shiver aussi, la première fois ? En même temps, je n'ai rien dit qui pouvait lui faire penser le contraire... « C'était pas lui. » Je hausse les épaules. « Vayne, ou un truc comme ça. Si jamais le nom est vrai, j'en sais rien. Tu le connais ? » Et si elle me dit que oui, qu'est-ce que ça changera ? Rien. Absolument rien. « Me reprocher ma lâcheté avec des actes au moins tout aussi lâches que les miens, j'trouve ça foireux comme technique... » Et puis ça rend carrément parano. Même les lettres de mes proches m'apparaissent comme potentiellement dangereuses, maintenant. Qui sait entre quelles mains elles sont passées avant et qui aurait pu les trafiquer juste avant que je ne les reçoive ? Enfin... J'aime penser que c'est de l'histoire ancienne. « Si ce n’est pas le cas, on doit pouvoir créer un remède. Sans avoir à passer par l’infirmerie. » Créer un remède ? Qu'elle ne se donne pas cette peine, j'imagine qu'il y a ce qu'il faut dans les vestiges de notre infirmerie. Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose. Un peu les deux, sûrement... La preuve de ce par quoi on est passés à portée de main pour éviter que ce par quoi on passera encore laisse trop de séquelles. J'espère sincèrement qu'on aura pas à refouiller dedans avant longtemps. Sauf ce soir, j'imagine... J'appréhende vraiment la réaction de Milo. Il doit déjà savoir à l'heure qu'il est. Tout le monde doit déjà savoir... « T'inquiète, on est relativement bien équipés. On doit pouvoir s'occuper de toutes les blessures possibles ou presque. Mais j'apprécie l'intention. » Et je suis sincère. « Et puis... T'en as déjà assez fait. Merci. »

Je la regarde lever le doigt avec sérieux alors qu'elle m'explique les avantages et les inconvénients de la protection par dragon. « Il faudra le nourrir trois ou quatre fois par jour. Mais au moins si on t’embête, tu pourras décider de qui servira de repas. » Et bien dans quelques jours, nous serons dehors. Et la population de l'école aura certainement réduit de moitié par la même occasion. Un sourire rêveusement sadique illumine légèrement mon visage fatigué alors que je soupire. C'est presque dommage que ça ne soit qu'une plaisanterie. « J'espère qu'ils ont très faim parce qu'il y a beaucoup de repas potentiels qui se baladent innocemment dans les couloirs. » Trop, en réalité. Il faudrait faire du ménage. Et les né-moldus, quoi qu'on puisse en penser, ne sont décidément pas visés. Ils ont bien plus leur place dans les étages que la quasi totalité de nos surveillants. J'ai une pensée pour Eastwood, mais je la chasse rapidement. Comment est-ce qu'elle vit tout ça, elle ? Est-ce qu'elle a eu des ennuis depuis la dernière fois ? J'avais envie d'aller la voir mais je ne l'ai pas fait. Parce que je ne sais pas si elle est vraiment de leur côté ou non. J'ai tendance à croire que non ou, du moins, qu'elle n'approuve pas les méthodes à défaut de ne pas défendre la cause... Parler des vacances comme si je savais pertinemment qu'elles approchaient me perturbe un peu. J'aimerais tellement que ce soit vrai. Me dire que le calvaire prendrait fin dans quatre mois. Que je rentrerai chez moi, que plus personne ne viendrait me faire de mal pendant huit semaines au moins. Peut-être plus. Est-ce que je reviendrai si jamais j'avais la chance de sortir un jour ? Je n'en suis pas certain. Je ne me sens plus en sécurité ici. Ni même à ma place, d'ailleurs. La maison me manque. Je veux retrouver la vie normale dont je me plaignais tout le temps. Je veux avoir à supporter le regard suspicieux de Shawna à chacune de mes sorties et ses interrogatoires à peine masqués quand je rentre. Je veux juste redevenir celui que j'étais avant, même si ça n'était pas franchement brillant. C'était toujours mieux que celui que je suis devenu depuis quelques temps. « Non c’est vrai. Et puis ça te donne un côté un peu guerrier, c’est très chouette. Ça et le bronzage irlandais, tu vas en faire, des ravages ! » Je ne peux m'empêcher de rire à ses premiers mots. Un côté guerrier, hein ? J'aimerais bien. Ne pas avoir peur de me battre pour quelque chose de juste (ou juste pour sauver ma peau, ça marche aussi). La suite, en revanche, me tire un sourire (faussement ?) prétentieux. Je plante mon regard dans le sien, le soutenant avec une intensité volontaire et trop forte pour être tout à fait naturelle. « Parce que j'ai vraiment besoin de ça...? » Ma voix est volontairement caressante, enjôleuse. « Toi, en tout cas, tu n'as sûrement pas besoin d'attendre le soleil pour en faire, des ravages. » Un clin d'oeil appuyé achève ma phrase. Redevenir ce que j'étais avant, hein...?
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Message(#) Sujet: Re: Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN tracy - Hold me now 'til the fear is leaving – TRACY & RIOGHBHARDAN EmptyMar 11 Avr - 14:59

Hold me now 'til the fear is leaving
Dan & Tracy

« Ravi de te connaître vraiment, alors. » L’idée comme quoi elle le rencontrait à nouveau, comme quoi ils épongeaient l’ardoise pour commencer quelque chose de neuf, ne lui déplaisait pas le moins du monde. Il s’en était passé, des évènements, qui avaient pu altérer leur jugement, les faire douter, remettre en cause leurs idées, les amener à faire de mauvais choix qu’ils regretteraient amèrement ensuite, et pourtant, ils s’étaient tout de même retrouvés là, un peu désemparés, lui avec une blessure au visage. Elle avait l’impression de lui avoir dévoilé une partie de son intimité, et pourtant elle ne le regrettait pas. Etirant ses commissures de lèvres en un large sourire, elle saisit alors la main que lui tendait ce nouvel allié pour la serrer, comme s’ils se présentaient réellement l’un à l’autre. En le rejoignant ici, elle avait eu du mal à se faire une idée de qui il était réellement. A présent, elle en avait une idée un peu plus précise, et se satisfaisait de ce qu’elle y découvrait : Dan était foncièrement quelqu’un de bien, il n’y avait pas à en douter. « C'était pas lui. Vayne, ou un truc comme ça. Si jamais le nom est vrai, j'en sais rien. Tu le connais ? Me reprocher ma lâcheté avec des actes au moins tout aussi lâches que les miens, j'trouve ça foireux comme technique... » Non, le nom ne lui parlait pas… Mais elle était bien loin de se douter que Dan devait en subir autant de la part des autres élèves. Elle avait probablement sous-estimé leur méchanceté, même si elle comprenait leur incompréhension. Mais… faire justice soi-même, réellement ? Elle était de toute manière très mal placée pour parler, ses amies les plus proches soutenaient le régime actuel en encourageant les tortures, il était peut-être plus humain d’imaginer cette sensation d’injustice devenir trop dérangeante pour être supportée, et se manifester par un comportement plus violent. Enfin, elle espérait que ceux qui avaient pu le condamner sans prendre la peine de comprendre les raisons de ses agissements y réfléchiraient, et regretteraient leurs actes… Rien n’avait de sens, dans cette école en ce moment.

Comment se retrouveraient-ils une fois à l’extérieur ? Brisés ? Dévastés ? Seraient-ils au moins capables de se pardonner, en sortant de cet enfer ? Beaucoup s’étaient vus transformés par cette expérience infernale. Un côté plus nébuleux se manifestait chez les uns, qui laissaient la noirceur de leurs idéologies guider leurs actes, et encourager cette hiérarchie stupide, tandis que d’autres cultivaient la rancoeur, et la haine de l’autre. Une fois que la situation serait rétablie, si par bonheur elle finissait par l’être, qui pouvait imaginer comment les choses pouvaient redevenir normales un jour ? « Je ne le connais pas non. C’est foireux, et méchant. Les gens n’arrivent pas à changer les choses ici et à s’attaquer à ceux qui nous ont enfermés, alors ils s’en prennent à ceux qui sont accessibles, c’est tellement moins compliqué. » se formalisa-t-elle avant de se reprendre. « J’espère qu’il ne t’a rien fait de trop grave. » Il parlait de méthode lâche, alors elle imaginait sans difficulté qu’il n’y avait pas eu de confrontation directe. Pauvre Dan… Et dire qu’elle n’avait pas hésité à lui rentrer dedans en début de conversation. Certes, il ne s’était pas montré très agréable, mais avec tout ce par quoi il avait du passer, l’on pouvait comprendre pourquoi.

« T'inquiète, on est relativement bien équipés. On doit pouvoir s'occuper de toutes les blessures possibles ou presque. Mais j'apprécie l'intention. Et puis... T'en as déjà assez fait. Merci. » Au contraire, elle avait bien l’impression de ne pas en avoir assez fait. Ses sortilèges de guérison marchaient beaucoup mieux que ça d’ordinaire, et elle ne pouvait s’empêcher de se demander ce qui avait pu ne pas fonctionner cette fois-ci. Mais l’idée de cette infirmerie improvisée la rassurait quelque peu : au moins, il n’aurait pas à traîner cette vilaine blessure, même cicatrisée, pendant des jours… Elle espérait seulement qu’il ne s’amuse pas à lui raconter des histoires simplement pour qu’elle le laisse tranquille avec cette histoire d’aller le soigner. Elle tenterait de garder un oeil là-dessus lorsqu’elle le croiserait dans les prochains jours, histoire de suivre cette évolution plus discrètement, et de réagir si elle considérait qu’il jouait un peu trop avec le feu. « J'espère qu'ils ont très faim parce qu'il y a beaucoup de repas potentiels qui se baladent innocemment dans les couloirs. » Ils continuaient sur le ton de la plaisanterie, beaucoup plus serein que celui qui avait précédé. Cela devait faire une bonne heure qu’ils traînaient dans les environs, et il était difficile de se rendre compte qu’ils avaient échangé des mots durs un peu avant. Elle lui avait tout avoué concernant sa situation, et elle était heureuse de constater qu’elle ne craignait rien en s’étant confiée en lui. Elle l’espérait tout du moins… Pour la première fois depuis longtemps, elle avait l’impression de retrouver ce garçon adorable de la grande salle, qui savait se montrer aussi drôle qu’attentif. Echanger des plaisanteries sans grand rapport avec ce qui se passait actuellement avait un côté apaisant qu’elle ne trouvait pas avec grand monde en ce moment… « Je savais que j’avais bien fait de les confier, je ne doutais pas que tu saurais te soucier de leur bien-être ! » Alors, s’il était réellement sincère avec elle, s’il voulait bien de cette amitié qu’elle lui proposait, et qui pourrait désormais supporter les conflits sanguins, elle se réjouissait de pouvoir compter le Poufsouffle parmi son entourage proche. Pour le coup, elle consentait même à lui prêter ses dragons fictifs, même si elle n’était pas certaine de l’utilité de ce geste pourtant généreux.

« Parce que j'ai vraiment besoin de ça...? » Le regard qu’il lui jetait alors la rendait quelque peu perplexe, tout en l’amusant quelque peu. Non en effet il n’en avait pas besoin, elle le trouvait plutôt mignon tel qu’il était, même si elle aurait volontiers arrangé cette joue. Tout d’abord parce que même si la blessure entachait quelque peu le tableau, ça devait lui faire drôlement mal ! Mais en effet, son teint n’avait certainement pas besoin d’un tour au soleil, il était très bien comme il était. « Toi, en tout cas, tu n'as sûrement pas besoin d'attendre le soleil pour en faire, des ravages. » Elle afficha pendant les quelques secondes qui suivirent sa réplique une expression interloquée, avant de pouffer de rire, à la fois un peu gênée puisque prise de court, et amusée. Elle n’avait pas le souvenir qu’un garçon lui ait déjà parlé de cette manière, un peu aguicheuse, même pour rire, et ne savait trop comment elle devait le prendre. Mais la situation était plutôt amusante, aussi elle choisit de ne pas se formaliser de la liberté qu’il avait prise en jouant les Dom Juan. C’était toujours bon à prendre avec les nombreux complexes qu’elle nourrissait quant à son physique ingrat d’adolescente. Elle ne ferait certainement pas beaucoup de ravages, mais s’il voulait s’aventurer sur cette pente, alors elle le suivait volontiers ! « Bien essayé, t’as sorti ça à combien de filles et de garçons, exactement ? » plaisanta-t-elle. « T’inquiète pas trop pour les ravages, j’ai déjà à une cour entière, je leur ai demandé d’attendre au rez-de-chaussée pour ne pas nous déranger. »

Emi Burton
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