Ce nom ne vous dit rien, et croyez-moi, c’est bien mieux ainsi. Cela étant dit, le passé de ma famille n’a pas été toujours très glorieux. Les sorciers ont des avis différents concernant mes parents. Certains les connaissent réellement, et savent qu’ils ont été capables de se jouer du ministères, passant ainsi pour de simples sorciers placés sous l’influence du sortilège de l’Impero lorsqu’ils ont entré les rangs du plus grand Mage Noir de tous les temps. Cependant, ils étaient en réalité bien conscients de ce qu’ils faisaient. Pire, ils étaient pleinement consentants. S’ils n’ont jamais assassinés personne, survie de la famille oblige, ils ont tout autant participés aux crimes contre les Sangs de Bourbe que d’autres mages tels que Bellatrix Lestrange ou Lucius Malefoy par exemple.

Je suis née le 15 mars 1998. Lorsque la première bataille de Poudlard a eu lieu, et que mes deux parents y ont participés je n’étais qu’un nourrisson, ne sachant pas encore ce qui m’attendait dans ce monde. Heureusement pour moi, ils sont revenus indemnes de cette guerre, bien que quelque peu blessés, et leur guérison s’est effectuée rapidement, comme ils me l’ont raconté lorsque j’ai demandé ce qui c’était passé durant cette guerre dont tout le monde parlait.

Mon enfance a été peu mouvementée. Mes parents ont passé quelques années à devoir répondre à de nombreuses questions, concernant leurs agissements dans l’armée de Lord Voldemort. Fort heureusement, mentir était une de leur qualité principale, sans compter qu’il est encore impossible à ce jour de savoir qui est réellement victime du sortilège de l’Impero, et qui ne l’est pas. Ainsi, les choses se sont peu à peu calmées. Tout le monde les soupçonnait plus ou moins de ne jamais avoir abandonné les anciennes méthodes, mais ils savaient que personne n’avait de preuve contre eux, et qu’ils étaient donc en parfaite sécurité, dans notre manoir écossais, situé dans la ville côtière de Charlestown. Des paysages verdoyants, la mer, tout pour être heureux malgré les sombres fantômes du passé de mes parents.

J’ai grandi dans la magie, provenant d’une famille de Sangs Purs depuis plusieurs générations, et prônant la supériorité de nos rangs, il aurait été impossible d’en être autrement. J’ai toujours été heureuse, je crois, et mon don pour la magie s’est fait sentir lorsque du haut de mes huit ans j’ai enflammé le chat de nos voisins Moldu sans le vouloir. (Ou bien était-ce volontaire, cela est un secret dont vous n’aurez jamais la véritable réponse.)

Entrée à Poudlard, je connaissais l’infériorité des Sangs de Bourbe, et j’ai rapidement rejoint la noble maison de Salazar Serpentard. Je me montrais docile avec mes professeurs, afin de ne pas faire de vague, mais je savais également me faire respecter des autres élèves, que ce soit de ma propre maison ou bien d’une autre, beaucoup moins noble. J’ai toujours tenu en horreur les Poufsouffle, et ils me le rendaient bien, les amitiés se sont crées, les hostilités aussi, et j’ai notamment beaucoup fréquentés les élèves qui, selon les dires de mes parents, provenaient d’anciennes familles Mangemorts. Parmi eux, un certain Gallagher, vous en avez peut être déjà entendu parler ?

Pendant mes études, je cherchais à être excellente dans chaque domaine qui se présentait à moi. Appréciant le Quidditch, sans pour autant souhaiter faire partie de l’équipe, je me ravissais de connaître les secrets de chacun. Les ragots m’amusaient, que ce soit sur les autres ou bien sur moi-même, je les laissais parler, car ils me divertissaient. Souvent, personne n’osait vraiment me critiquer, ou ne serait-ce que me regarder de travers. Voyez-vous j’avais beau ne pas être (publiquement) violente, je faisais le nécessaire afin d’être respectée, ce qui me permit de ne pas avoir à être dérangée par les petits malpolis qui ont toujours traînés dans les couloirs de Poudlard.

Lorsqu’il fut question de choisir un projet d’avenir, les choix furent nombreux à s’offrir à moi. Selon mes professeurs, mes résultats étaient brillants. Certains me proposèrent même de me tourner vers une carrière d’Auror, connaissant mes habilités en Défense Contre les Forces du Mal. Autant vous dire que retenir un rire lorsqu’on me proposait cette option était très difficile. Pourtant, j’y suis parvenue, n’oubliant pas que je me devais de tenir mon rôle, et j’ai fini par choisir de commencer une carrière de langue-de-plomb, au sein du ministère de la magie, dans le département des mystères. J’y travaille encore aujourd’hui, et j’effectue des recherches concernant le temps, dans ce que l’on appelle, vous l’aurez certainement deviné, la Salle du Temps.

Cela étant dit, vous aurez peut être compris que mon emploi au ministère de la magie n’est qu’une couverture. Y entrer fut difficile, mais à présent que j’ai accès à de telles recherches, elles risquent de se révéler être très utiles dans le projet mené par la nouvelle génération de mages noirs dont je fais partie.

Mieux vaut que vous ne connaissiez pas mes parents. Cependant, je vais vous les présenter brièvement, parce que je suis d’une grande bonté. (hum !) Sachez seulement qu’ils ne sont pas ma seule famille, puisque j’ai de nombreux cousins éparpillés un peu partout au Royaume Uni et dans le monde.

Ma mère est une sang pure d’une rare élégance, ainsi que d’une grande finesse. Eleonore Ravenswood a toujours été élevée dans le respect de la hiérarchie du sang, et c’est une notion qu’elle n’a jamais manqué de me transmettre. C’est également une grande maîtresse de maison, elle refuse d’ailleurs de travailler avec des elfes de maisons, mais utilise néanmoins la magie dans tout ce qu’elle entreprend. (Faut pas pousser !)

Mon père, lui, est le plus brute des deux. C’est impulsif, et il a du franc parler, c’est indéniable. Sauf lorsque mentir peut lui éviter d’être envoyer à Azkaban. C’est lui qui a donné l’idée à ma mère de parler du sortilège de l’Impero lorsqu’ils ont été interrogés. Il vit encore selon les vieilles traditions, et préférerait d’ailleurs exhiber sa richesse en possédant de nombreux elfes de maison. Sa femme est la seule personne vivante à qui il permet de le contredire.

Le diplôme de Mylena fut rapidement décroché. Dans sa famille, avoir de bons résultats était presque aussi important qu’avoir de l’influence. Autant dire qu’elle avait la pression sur les épaules. Et pourtant, autant les BUSEs que les ASPICs furent rapidement derrière elle. Elle était parvenue à avoir des mentions excellentes dans ses matières favorites, et ses études furent donc du gâteau, vu les notes présentes dans son dossier. Et c’est ainsi qu’elle intégra le ministère. A coup de sourire, de bonnes notes, d’une excellente éducation, et d’une intelligence sans pareille. Et lors de sa première journée au ministère, dans le département des mystères, cela aurait été une erreur de dire qu’elle ne se sentait pas impressionnée. A sa place, qui ne l’aurait pas été ?

« – Vous devez être Miss Blake ? Enchantée, je m’appelle Mary, je vous accompagnerai lors de votre première journée parmi nous, par la suite vous pourrez voler de vos propres ailes, mais pour l’heure je serai votre ange gardien. Suivez moi. »

Elle la regarda de haut en bas. Cette femme là n’avait pas l’air d’avoir ni son rang, ni sa prestance. En fait elle n’avait pas l’air d’avoir grand-chose. La quarantaine, sur son bureau était présente la photo d’une famille heureuse, qui rit aux éclats. Elle la fusilla du regard, se pouvait-elle qu’elle soit une Sang de Bourbe ? Il y avait des rumeurs, comme quoi un certain mage noir allait peut être arriver au pouvoir. Apparemment, ses attaques ne manquaient pas, dont certaines ayant plus d’ampleur que d’autres, et pas seulement au Royaume Uni, mais personne ne savait vraiment le contacter. Mylena avait beau avoir demandé à son entourage s’ils connaissaient un moyen de le contacter, mais rien. Elle avait donc fini par cesser de s’évertuer de le contacter, tout vient à point à qui sait attendre non ?

« – Et ici nous avons donc la Salle du Temps, c’est ici que nous travaillerons. »

Et c’est ainsi que son premier jour de travail commença, accompagné par une née moldue, une sorcière qui ne méritait pas les pouvoirs qui étaient les siens mais qui, un jour ou l’autre, finirait par être remise à sa place.