Tout a commencé le jour de l'équinoxe d'automne lors duquel je suis né. N'allez pas vous imaginer qu'il y a là un signe du destin, il s'agit juste d'un heureux hasard qui fait que l'on se souvient un peu plus facilement de mon anniversaire. Je suis donc entré dans la vie d'un joyeux couple de moldus aux valeurs aussi simples que leur existence. En effet rien ni personne -sauf peut-être le professeur Trelawney- ne pouvait prédire lorsque j'ouvris les yeux pour la première fois la vague d'étrangeté et d'animation que j'allais déclencher au foyer. Ainsi les premières années de ma vie se passèrent entre bavoirs et dessins animés colorés comme c'est le cas pour la plupart des enfants. A l'age de trois en j'entrais en maternelle pour me voir inculquer la ô combien nécessaire capacité de colorier sans dépasser ! Ceci étant fait, je passais en primaire dans la même situation que mes camarades : amis de tous et commençant à nourrir une certaine curiosité pour le monde dans lequel je vivais. Cette curiosité particulièrement forte chez moi se traduisit par une avalanche de « Pourquoi ? » et de « Comment » qui ont dû, je le devine, exaspérer mes pauvres parents dont je salue la patience. Tout se déroulait pour le mieux, j'avais quelques amis, des personnes que j'aimais moins mais au fond peut importe, ce qui me plaisait c'était d'avoir des bonnes notes ! Cependant à l'approche des mes 8 ans mes parents n'eurent bientôt plus de réponses à mes questions incessantes. C'est à cette âge où l'on commence de plus en plus à questionner le réel et l'imaginaire que la délimitation entre les deux se troubla autant pour moi que pour ma mère et mon père.

D'étranges phénomènes se produisaient autours de moi, la magie s'éveillait dans mes veines. Bien-sûr rien de dramatique mais pas pour le moins impressionnant ! Tantôt un objet qui se mettait à flotter malgré les tentatives de mon père de le plaquer contre une table, parfois la télévision qui s'allumait seule, d'autres fois encore une peluche qui semblait s'animer quelque secondes Le plus souvent tout cela se produisait par période, il arrivait que des mois durant rien n'advienne tandis que certaines semaines mes parents s’arrachait les cheveux à garder la maison dans un état correct. Magnétiseurs, exorcistes, voyantes... un véritable défilé de personnages étranges se fit dans la maison. Les causes les plus folles étaient avancées comme un démon ou un esprit frappeur ! Mais c'était bien moi, on en a eu la certitude à la fin de l'été 2007 c'est à dire peu avant mes onze ans lorsqu'une étrange enveloppe scellée par un cachet de cire fit son apparition dans la boîte aux lettres. Dessus figurait écrit en lettres élégantes « Judicaël Hepburn, 45 Endless Street, Salisbury, England ». Et son contenu... bien mystérieux pour ce qu'aujourd'hui je nomme des « Moldus ». Une école de magie au nom saugrenu m'ouvrais ses portes ? J'étais un sorcier ? Plusieurs jours durant mes parents lurent la lettre encore et encore, ils auraient aimé croire à une blague mais l'abondance de détails, la liste de fournitures, les adresses... et tout cela combiné aux phénomènes inexpliqués des dernières années ! Il fallait au moins enquêter.

C'est alors excité comme une puce et des rêves pleins la tête que je me rendis à Londres avec mes parents en quête du fameux « chemin de traverse ». Lettre en main mes parents me tirèrent fermement par la main tour à tour dans un dédale de ruelles étroites jusqu'à atteindre la destination recherchée : Le chaudron baveur. En entrant, un autre monde s'offrait déjà à nous et des personnages étranges nous toisaient. Par chance ils devinèrent rapidement la raison de notre venue en apercevant la lettre que ma mère tenait dans sa main tremblante. Mes rêves devenaient alors réalité de même que les inquiétudes de mes parents. Après avoir négocié pour échanger leurs livres contre des gallions ils arpentèrent à mes côtés les boutiques aux façades bigarrées en suivant de près les pas de l'homme qui s'offrait à nous comme guide. Une fois le matériel du parfait étudiant acheté il ne restait plus que la baguette. J'avais hâte de tenir un objet si fabuleux en main ! Nous entrâmes pour se la procurer dans une boutique pleine à ras-bords de boites rectangulaires. Le vendeur me fit essayer plusieurs baguettes jusqu'à enfin trouver la mienne, une baguette de noisetier, longue, fine avec une poignée sculptée dont les rotondités épousaient mes doigts à merveilles. La journée s'acheva tard pour nous et ce n'est qu'à la nuit tombée que je posait enfin de nouveau le pied à Sallisbury. Mes parents prirent l'initiative de garder avec eux ma baguette pour plus de sûreté mais j'avais quand même le plaisir de dévorer les livres qui paraissaient encore tenir pour moi plus du fantastique que du réel. Eux semblaient beaucoup moins enthousiastes que moi à l'idée de découvrir ce nouveau monde mystérieux.

Les quelques semaines qui me séparaient de la rentrée me semblaient des siècles et j'avais déjà dévoré quelques uns de mes livres fraîchement acquis. Vint enfin le jour tant souhaité. De bon matin mes parents m’emmenèrent à Kings Cross où mon train m'attendait. Encore une fois nous avons tourné en rond une bonne demie heure avant qu'un homme en costume violet ne nous indique la direction à suivre : droit dans le mur. Pour une fois ce fut mes parents qui rirent et moi qui pâlis. Une fois les au-revoir et embrassades passés je filais à toute vitesse vers le lourd pilier qui séparait les quais neuf et dix. De l'autre côté, happé par la foule de jeunes en robes noires je fus guidé vers une partie du train où pour moi l'aventure commença. Très vite je rencontrais des jeunes qui eux connaissaient tout de monde sorcier. Je leur apprenait ce qu'étais la vie de moldu et eux me parlaient de ce qui m'attendais, et plus particulièrement des maisons. Ce mot était sur les lèvres de tous, mais moi je ne me souciait pas vraiment d'aller où que ce soit, toutes possédaient leurs valeurs d'après ce que j'avais pu lire mais j'avoue que mon cœur penchait déjà vers certaines d'entre elles plutôt que vers d'autres. Suite au premier choc causé par la vu du château, la foule de la grande salle et la cérémonie du choixpeau finirent de me ravir tout autant que de m'effrayer. Alors qu'une femme à l'air sévère prononçait mon nom, le choixpeau fut posé sur ma tête, et m'arrachant un sursaut annonça fort et solennellement : « Serdaigle !».

Les années commencèrent alors à défiler tout aussi rapidement que les informations à ingurgiter. L'acclimatation au monde magique prit quelques mois mais petit à petit je me sentais tout à fais à l'aise dans ce nouveau monde. Je me montrais doué tout d'abord pour les enchantements tandis que j'étais bien incapable de faire une potion digne de ce nom. L'histoire de la magie aussi me plaisait mais les cours de botaniques m'ennuyaient au plus haut point ! Très vite je découvrais ma passion pour les langues anciennes et apprenant de mon côté le latin et le grec ancien je suivais à partir de ma troisième année des cours d'étude des runes. Pendant les vacances je passait mon temps à m'exercer ou à donner de véritables cours à mes parents lors des repas si bien qu'ils ont pu, je crois, atteindre avec le temps le niveau théorique d'un première année au moins ! Je me fis des amis au sein de ma maison pour la plupart et parfois dans d'autres comme Serpentard et Poufsouffle mais les Gryffondor avaient tendance à m'énerver, trop de muscles et pas assez de jugeote à mon goût. Je n'hésitais pas à donner des coup de mains aux autres là où je le pouvais et je faisais la plupart du temps mon possible pour que ma maison sois agréable pour tout le monde. J'aurais aimé être préfet mais un ami proche présentait déjà sa candidature. Une fois les sept années d'études passées, non fier d'avoir eu un O à mon BUSE en étude des runes, il me fallait partir le cœur gros et mon ASPIC en poche vers l'université magique de Londres. Je me jurais alors de revenir un jour,mais de l'autre côté du bureau cette fois.

J'occupais donc durant mes huit longues années d'études un petit appartement dans le Londres magique. Quelle joie de pouvoir enfin étudier ce qu'il me plaît seulement ! Ma voie était toute tracée je me jetais à corps perdu dans l'étude des runes et des textes magiques anciens. Enchaînant longues soirées de travail, sorties parfois et amourettes avec des garçons de l'université je passais ce que je crois être la vie classique d'un étudiant. J'eus la chance de voyager à travers le monde vers la fin de mes études afin de documenter ma thèse avec toujours le même objectifs en tête : Devenir professeur d'étude des Runes à Poudlard ! Pour se faire je partais une semaines ou deux en Egypte, en Grèce et en Italie. Par chance j'avais droit au soutien du professeur qui m'avait accompagné tout au long de mon étude dans la matière. Je passais ainsi ma thèse et me voyait honoré du titre de Docteur auquel quelque semaines plus tard j'attendais la boule au ventre de savoir si je pourrais y ajouter celui de professeur. A ma grande surprise la réponse fut positive et comme si j'apprenais une seconde fois être magicien, je me rendais à Poudlard un sourire indélébile au lèvres.

Pourtant il semblerait que j'étais simplement naïf, j'eus à peine le temps de faire mes marques en tant que nouveau professeur au côté du Professeur McMorgan avec qui j'assurais les cours avant de le remplacer totalement que des bruits s'élevèrent, des murmures qui devinrent des cris d'agonie de ce qui se font nommer « les sangs de bourbe » ou pour être plus correcte, les nés-moldus tel que moi. Depuis quelque temps déjà l'atmosphère du monde magique se détériorait et tournait à la crise sans pour autant que j'y prête attention, sûrement trop aspiré par mes études à ce moment là. Mais lors de la nuit précédant Halloween Poudlard passa aux mains de Blackman et son joug se mis en place. McMorgan fut tué et moi je fus démis de mes fonctions, j'étais relégué avec mes semblables aux cachots de l'établissement. Pâles et amaigris nous faisions peur à voir. Privé de tout même de savoir ou magie et contraint à briquer le sol que foulaient les sangs purs d'un pas arrogant.Terrorisés à l'idée de se révolter et terriblement impuissants, un sentiment d'injustice brûlait pourtant nos lèvres et il arrivait trop souvent que certains des élèves, de mes élèves, soient violentés devant tout les autres lors des repas. A situation insoutenable punitions atroces ; à situation désespérée mesure désespérée. Un soir alors que je finissais enfin de nettoyer un couloirs, un jeune homme me jeta au sol, m'insulta... il restait d'après lui une souillure : moi. Entrant dans un accès de fureur et n'écoutant que ma rage je me jetais sur lui pour lui arracher sa baguette. Mais trop affaibli, il me repoussa trop aisément, et traîné à demi conscient jusque dans la tanière du loup ou je ne manquerais pas d'être dévoré, je servit d'exemple le soir même face aux tables du dîner.

Je suis le fils unique d'une famille anglaise tout ce qu'il y a de plus banale. Mon père est bibliothécaire et ma mère policière, tout deux se sont rencontrés assez jeune entre le lycée et les études supérieures et ne se sont depuis plus quittés. Je pense que si je suis fils unique c'est sûrement parce qu'après m'avoir eu il ne voulait pas risquer d'être confronté à encore pire ! Bien-sûr je plaisante, je pense ne pas avoir été un enfant plus désagréable que la moyenne. Mes parents sont assez différents l'un de l'autre. Mon père est doux et ouvert d'esprit, toujours enclin à dialoguer tandis que ma mère, est assez stricte et surtout elle n'est pas près de changer son avis sur quoi que ce soit. Elle ne croit que ce qu'elle voit, mon père de son côté est resté un grand enfant ; d'ailleurs il fut celui des deux qui fut le plus heureux de me voir partir étudier à Poudlard. Même s'il était inquiet comme tout bon père qui se respecte, il crevait d'envie que je lui raconte tout ce qui pouvait se passer dans le monde magique. Ma mère elle n'aimait pas que j'en parle, ça lui faisait peur, elle ne voulait pas savoir après quel lutin j'avais bien pu courir et quel sort j'avais pu apprendre. Vous comprendrez donc qu'au fil du temps je me suis de plus en plus écarté de ma mère pour me rapprocher de mon père avec qui je partageais un amour pour la magie et tout ce qui était dès lors, non plus de l'ordre de l'imaginaire mais de celui du possible. La tendance n'a fait que se renforcer lorsque j'ai ramené pour la première fois un garçon à la maison. Mon père tout à fait tolérant bien qu'un peu embarrassé par la surprise qu'à provoqué l'événement a accusé le coup et tâché de faire bonne figure tandis que ma mère a manqué de fondre en larme et s'est renfermé sur elle même avec froideur. Je ne pense pas qu'elle me déteste, mais l'idée que je ne puisse lui donner de petits enfants de façon naturelle lui est probablement resté en travers de la gorge. Je crois en revanche les avoir tout les deux rendus fiers à l'obtention de mon doctorat. Ma mère espérait que j'en profite pour revenir dans « le monde normal » mais je suis parti enseigner non pas à Oxford mais dans la toute aussi prestigieuse école Poudlard. Voici donc le contexte familial dans lequel je vis rien de bien atroce mais quelque peu compliqué.

Pour ce qui est de mes autres fréquentations j'ai quelques amis rencontrés à Poudlard avec qui j'ai étudié par la suite à l'université mais personne avec qui j'ai un lien très fort. Les études et la vie sociales sont deux mondes parfois antithétiques. Mes collègues de travail sont pour la plupart sympathiques mais nos relations restent pour le moment très professionnelles. en revanche j'ai un grand ami à quatre pattes, c'est un chat sphinx qui m'accompagne maintenant depuis 6 ans. Je l'ai nommé Phoebus car quoi que les autres en disent je le trouve magnifique mon petit félin fripé !

J'ai ce main descendu les escaliers de Poudlard bien plus vite que j'ai pu le faire en tant qu'élève. La rentrée a eu lieu hier et je n'ai pu contenir mon émotion en étant confronté une nouvelle fois après tant d'années à la cérémonie du choixpeau. Cependant je l'observais cette fois-ci non pas sur les bancs qu'occupent les élèves mais à la table des professeurs ! Certains qui enseignaient du temps de ma promotion m'ont reconnu et félicité pour ma nomination au poste peu fréquenté de professeur en étude des runes. C'est un doux sentiment que de se sentir à nouveau chez soi dans un lieu ou on a passé sept années à rire, pleurer et parfois en baver ; mais quel stress horrible en revanche que de s'apprêter à donner le premier cours de toute sa vie... Heureusement le professeur McMorgan a décidé de rester encore un peu à mes côté pour assurer les cours afin de faciliter la transition avant de partir à la retraite. Arrivé au deuxième étage mes pas me menèrent presque d'eux même vers la porte en bois de ma salle. D'une main tremblante je tournais la lourde clé de fer dans la serrure en récitant une liste mentale de tout ce que je ne devais pas oublier.

Je pénétrais alors à l'intérieur de la salle minutieusement préparé par mes soins tard la veille après le dîner. Alors que je m'y rendais je me suis même surpris à craindre le vieux concierge. Il faut vraiment que je me fasse à l'idée que je suis maintenant professeur. Chaque table était soigneusement alignée, mon tableau propre et mes craies à disposition. Sur chaque table reposait un exemplaire du manuel d'étude des runes -déjà utilisé et usé de mon temps- ainsi qu'une liste d'autres livres pouvant être trouvés à la bibliothèque et utile pour la matière. Rien ne semblait avoir été oublié, je pouvais donc souffler un peu. J'ouvrais donc la petite porte du fond de salle pour entrer dans le cagibi qui me sert de bureau et, je dois l'avouer, de garde-manger. Mon sac posé et mon manteau enlevé, je me préparais un thé en attendant les élèves. J'avais sélectionné mes vêtements avec soins pour paraître sobre mais pas non plus vieux jeu. Une cravate aux couleurs de Poudlard faisait donc parfaitement l'affaire sous mon pull bordeaux.

L'avantage à avoir été moi aussi élève à Poudlard c'est qu'on connaît les grandes lignes qui caractérisent chaque maison et les différents niveaux. Les élèves que je vais avoir ce matin ont déjà étudié les runes mais ils ont sûrement oublié par mal de choses durant les vacances. Une petite remise à niveaux s'impose donc.
Lors du dîner de la veille les professeurs n'avait pas manquer de me charrier tout autant que de tenter de me rassurer. Tous y étaient allés de leur petit conseil. Certains me disaient de me montrer dur et ferme, d'autres conseillaient plutôt que je joue sur mon jeune âge pour m'attirer leur sympathie. Ce qu'un autre me déconseillait fortement sous peine de ne pas être pris au sérieux. En bref je vais devoir me débrouiller par moi même. Je pense pouvoir m'en sortir, je suis assez doué en improvisation mais surtout je n'ai pas de difficulté à parler en publique. En revanche j'ai le soucis du détail et j'aimerais particulièrement bien faire mon travail et si possible ne pas me ridiculiser.
Alors que je finissais mon thé la tête légèrement ailleurs la rumeur qui s'éleva dans les couloirs ne manqua pas de me ramener à la réalité.
Et pourtant si, j'entendais au loin les élèves s'amasser derrière la porte et mes nouveaux devoirs de professeur me tirait hors de mon fauteuil. Mes pas résonnaient à travers la salle à chaque fois que mon talons heurtait les lourdes dalles de pierres. A ce bruit les élèves firent silence et j'en profitait pour me poster devant le tableau et ouvrir la porte d'un léger coup de baguette. Celle-ci émit un grincement terrible en tournant sur ses gonds comme pour ajouter encore un peu plus de tension à l’atmosphère déjà électrique de la rencontre entre un professeur et sa classe. La salle se remplit rapidement d'élèves de différentes maisons que j'accueillais de mon plus beau sourire. Une fois tous installés je pus commencer mon discours de bienvenue, soigneusement imaginé au cours de la nuit devant mon miroir.

« Bonjour à toutes et à tous et bienvenue en cours d'étude des runes. Je me nomme Judicaël Hepburn et je serais cette année votre professeur. Votre ancien professeur Monsieur McMorgan partira dans quelques mois à la retraite, il a sympathiquement choisit de continuer à enseigner quelque temps pour m'aider à faire mes début en tant que professeur et vous faciliter la transition. Le but de votre troisième année d'étude des runes va être de finaliser votre apprentissage du système de la langue runique dans le but de commencer l’étude plus minutieuse et étendue de textes en runique et ce dès le milieu de l'année si possible afin de vous préparer au mieux pour passer votre BUSE. Mais surtout ne vous en faite pas j'ai prévu une rapide remise à niveau pour vous rafraîchir la mémoire en ce retour de vacances ! En ce qui concerne toutes questions ou revendications je suis la plupart du temps trouvable ici ou dans la salle des professeurs du cinquième étage. Si je n'y suis pas vous pouvez toujours tenter mes appartements privés si c'est vraiment urgent mais quiconque viendra me perturber inutilement redoutera à vie de passer les portes de cet établissement ! Pour terminer j'espère que nous allons passer une année aussi sympathique qu'enrichissante et que bien sûr nous parviendrons par un effort commun à vous faire décrocher vos BUSE avec un O sans parler de ma détermination à vous transmettre ma curiosité pour les runes.
Je pense en avoir fini avec les informations que je voulait vous transmettre, j'aimerais maintenant que l'inverse se produise et que vous me parliez un peu de vous ! Notez s'il vous plaît sur une feuille votre nom, votre prénom, votre maison, si vous êtes redoublant ou non, le niveau que vous estimez avoir en étude des runes et enfin toute autre information que vous jugerez utile de me faire parvenir. »

Dans un bruissement de feuilles les élèves commencèrent à noircir leur feuille tandis que je patientait en caressant d'une main distraite Phoebus qui dormait tranquillement sur mon bureau.

°Il faudrait que je fasse attention à le laisser sur mon lit la prochaine fois...°

Je m’avançais alors entre les rangs en faisant rouler ma baguette entre mes doigts. La confiance commençait à me gagner, mon discours n'avait pas été trop mauvais à mon goût et les élèves n'avaient par miracle encore rien fait brûler.

« Bien, je ramasserais tout cela en fin d'heure pour le moment voyons ensemble ce dont vous vous rappelez... Je vais être gentil au début et devenir de plus en plus pointu ! Est-ce que pour commencer quelqu'un peu me parler de l'origine de l'alphabet runique ? Personne ? Ne m'obligez pas à désigner le premier jour ce serait tout de même triste, en plus je suis sûr que monsieur McMorgan vous a appris beaucoup de choses !»

Je continuais ma ronde autours des tables en cherchant du regard ne serait-ce qu'une timide main qui peine à se lever.