Hrp/!\:

Cela faisait si longtemps que je n’avais pas arpenté les longs et antiques couloirs de Poudlard. Les fouler de nouveau avait fait émerger de vieux bons souvenirs en moi, me recouvrant d’un voile nostalgique enchanteur. Je n’aurais jamais cru revenir ici après tant d’années et encore moins pour y exercer une profession. Il était vrai que mon ancien poste à l’académie de Uagadou, il y a presque dix ans de cela, m’avait donné goût à l’enseignement mais je n’aurais guère pensé à renouveler cette expérience. Désormais, je me tenais là, arborant de nouveau une longue robe de sorcière avec, en plus, la responsabilité de toute une maison ainsi que celles que l’on confiait aux professeurs. Par ailleurs, les surprises avaient été bien belles avec la retrouvaille de Nathanael et d’Aaron. Ce dernier n’était malheureusement pas sorti de nos vieilles querelles d’antan, mais j’étais certaine qu’il finirait par cesser de se méfier de moi. Quant à Nath’, nos rapports s’étaient avérés être plutôt positifs, quand bien même j’avais rompu nos liens suite à sa trahison. C’était de l’histoire ancienne, de toute manière. J’avais dorénavant oublié mes mauvais ressentis.
Aujourd’hui, ce fut donc avec bonne humeur que je portai mes lèvres sur le bord de ma tasse de thé. En ce lundi 3 janvier 2022, les premiers cours venaient mettre fin à l’euphorie de ces dernières vacances. L’esprit des fêtes allait maintenant laisser place au sérieux d’une nouvelle année qui, je l’espérais, allait s’annoncer bonne en matière de résultats. La direction m’avait informée de tout ce que je devais savoir au sujet de l’avancée des programmes par l’ancien professeur Swynford. Visiblement, elle avait plutôt bien fait son travail jusqu’à sa démission, puisque les élèves n’étaient pas en retard par rapport aux autres écoles internationales. J’allais donc reprendre le flambeau et pour se faire, j’allais commencer par enseigner aux cinquième année. Nous avions cours ensemble ce lundi-ci de neuf heures à onze heures. C’était plutôt intéressant de débuter de suite par un double-cours. Ainsi, je quittai mes appartements, situés aux sous-sol, pour me rendre jusqu’à ma salle quinze minutes avant le début de la leçon. J’en profitai pour faire un peu de rangement dans la réserve, ainsi que dans les différents placards à ingrédients que les élèves utiliseraient. Je ne comptais pas leur mettre à disposition les éléments nécessaires à la potion du jour ; je les laisserai chercher dans le placard pour voir s’ils étaient parfaitement capable de faire la différence les brins de valériane et ceux d’autres plantes de la même teinte. Dans le cas contraire, ils en paieraient les conséquences.

Sur le grand tableau noir, j’y avais inscrit mon nom de famille, ainsi que le titre de mon premier cours : La potion de somnifère. Au même titre que le philtre de paix, elle tombait souvent aux BUSE d’après des collègues examinateurs, alors j’avais pris le soin de sélectionner celle-ci pour débuter.

J’avais, la veille, concocté cette potion dans un petit chaudron que je laissais à disposition devant mon bureau, afin de m’en servir comme modèle de présentation. La substance prenait une teinte violette avec quelques tons de bleu et des petites volutes de fumées pailletées s’en dégageaient grâce au mélange des ingrédients. Ceci devait être le rendu final de ce qu’ils allaient effectuer.

Au fil des minutes, la porte d’entrée laissa entrer un flux d’élèves de plus en plus importants. Ils avaient tous intérêt à être à l’heure, puisque j’allais être vraiment intraitable au sujet de la ponctualité. Dans le monde du travail, le retard n’avait pas sa place. Une fois que ma baguette refermait la porte, le prochain qui oserait entrer n’aurait pas sa place ici avant la prochaine séance, étant donné que je le virerais de la classe.
Me tenant debout, je répondis aux salutations des élèves qui s’étaient installés au premier rang, et observai attentivement les nouvelles têtes. Certaines me semblaient plus sérieuses et d’autres, dotées d’une désinvolture qui ne me plairait sûrement pas. On reconnaissait souvent les cancres parce qu’ils se cachaient à l’opposé du bureau de l’enseignant. Une fois qu’il fut neuf heures précises, j’agitai doucement ma baguette pour refermer la porte. Les dernières rumeurs de discussion cessèrent. J’adoptai un air assez rude, celui d’une femme sévère et autoritaire avec qui personne n’aurait l’habitude de plaisanter. J’avais mes méthodes et je savais qu’elles étaient bien plus efficaces que l’éventuel laxisme des autres adultes.
« Bonjour à tous. Certains d’entre vous s’attendaient peut-être à ce que ce soit le professeur Swynford qui se tienne à ma place lors du premier festin de cette rentrée, mais il se trouve qu’elle a démissionné de son poste juste avant les vacances de Noël. Je ne vous livrerai pas plus de détails sur cela : Je n’en vois pas l’intérêt et, de toute manière, j’imagine que les potins intempestifs qui circulent à travers ces murs sauront sûrement assouvir la curiosité insatiable des plus grandes commères de cette école. » fis-je avec fermeté, sans le moindre sourire.
Je me déplaçai lentement devant mon bureau, scrutant tous les visages comme si je souhaitais les mémoriser dans un coin de ma tête.
« Je me présente donc : Je suis le professeur Burgess et je serai, dès aujourd’hui, votre nouveau maître des potions et également la directrice de la maison de Serpentard. Je reprendrai le programme là où votre ancienne enseignante s’est arrêtée et nous le terminerons avant l’examen final. Je tiens également à mettre certaines choses au clair. Soyez attentifs, car je n’aime pas me répéter en matière de discipline, déclarai-je en haussant la voix vers la fin, afin de tendre les élèves à être attentifs à la suite.
Je pris une profonde inspiration et me lançai, mon regard jaugeant chaque élève :
« Pour commencer, je mets un point d’honneur à la ponctualité. Je ne tolérerai aucun retard, donc il est de votre responsabilité de respecter l’heure à laquelle commence le cours. N’essayez même pas de tenter votre chance à neuf heures et une minute, puisque je ne vous permettrai pas de participer au cours. Vous vivez dans ce château, alors je ne vois aucune raison de ne pas arriver à l’heure. Evidemment, la seule exception sera faite en cas d’un justificatif signé par un membre du personnel de ce château, et je pense notamment à l’infirmière. Deuxièmement, les bavardages qui ne relèvent pas de la participation au cours ou d’un travail de groupe sont proscrits. De même pour tout manquement au règlement qui pourrait nous déranger. Selon mon humeur et le déroulement du cours, je pourrais très bien vous sanctionner au bout de la première ou deuxième perturbation de la classe. Soyez attentifs et respectueux des autres, par conséquent ! »
Je fis une pause, le temps de constater la réaction des adolescents. C’était amusant de leur sortir ce genre de choses alors qu’on venait à peine de se rencontrer. Mais mieux valait mettre les points sur les i dès le départ. Je souhaitais que tout se passe bien.
« Je vais ensuite aborder le sujet des devoirs, ainsi que des interrogations. Tout d’abord, sachez que je n’apprécie pas le travail bâclé. Je vous donnerai à la fin de chaque cours, un devoir à faire pour la prochaine séance. Vous avez des BUSE à passer, pour rappel, alors vous n’avez pas à flâner ou à attendre que les semaines défilent bêtement ! Il s’agit d’un examen important, donc vous devez vous investir régulièrement dans vos cours. Je noterai chaque devoir et tout oubli sera sanctionné par la note minimale, ainsi que par une retenue. Ne vous attendez pas à obtenir la moyenne sans un minimum d’efforts, puisque je vous noterai toujours de la même manière que les examinateurs le feront lors de vos BUSE. Cela vous donnera une vision exacte de votre niveau. Je tiens à vous avertir, par ailleurs, que je ne prendrai en sixième année que les élèves ayant obtenu au moins la mention d’Effort Exceptionnel à la fin de cette année. Les potions sont un art d’excellence, donc je ne tiens pas à poursuivre deux années supplémentaires avec des cancres qui ignorent toujours la liste des propriétés des ingrédients qu’ils utilisent depuis cinq ans ! En fait, je crois que cela ne me dérangerait presque pas que les miss et mister catastrophes qui ne veulent pas s’améliorer finissent par ne plus participer à ce cours. »
La dernière phrase était purement ironique et je l’avais soulignée par un petit rictus, même si au fond de moi-même, je le pensais vraiment. Je fis de nouveau quelques pas, avant de reprendre. Cela devait faire plusieurs minutes que je m’étais lancée dans ce monologue plutôt sec, mais normalement, j’avais plutôt bien calculé mon timing.
« En ce qui concerne les interrogations, elles se composeront d’une partie théorique sur des questions de cours et de l’argumentation, ainsi que d’une partie pratique sur une potion que vous aurez déjà étudiée et que je choisirai au hasard. La partie théorique aura une part de 40% sur la note finale, tandis que la pratique comptera comme 60% de cette note. »
J’étais un peu près sûre d’avoir tout dit. Dans le cas échéant, je pourrais toujours faire une petite parenthèse durant l’heure. Je jetai un dernier regard à toute l’assemblée avant de poursuivre :

« Des questions ? Sur ce, nous allons commencer l’étude de la potion du jour. Comme je l’ai inscrit sur le tableau, votre travail du jour se portera sur la potion de Somnifère. Quelqu’un pourrait-il nous en dire plus au sujet de ses effets - bien que son nom soit révélateur - et de ses composantes ? »

Kaya entra en se trainant dans la classe de potions, une fois de plus Dani avait du la secouer une bonne dizaine de minutes pour que la jeune Taylor daigne se lever. Le soleil était à peine levée et même si son réveil faisait un bruit insoutenable pour au moins le reste de la maison des poufsouffles, il était totalement sans effet sur le sommeil de plomb de Kaya, sans une coloc compatissante elle se lèverait toujours vers 11/12h au mieux.

Tout ça pour dire que la jeune fille n'était pas ravie de se rendre en cours de potions c'était de loin le cours qu'elle détestait le plus, il n'y avait pas un cours ou le flacon dans lequel elle versait sa mixture n'explosait pas et pourtant, elle avait déjà du faire des potions qu'un enfant de 4 ans saurait faire, la seule potions qu'elle se sentait capable de faire était le polynectar, durant les 5 ans qu'elle avait passée avec son père, elle l'avait vu en faire une bonne 50 aine de fois.

A son entrée Kaya jeta un regard à la nouvelle prof de potions, comme prévu ce n'était pas le professeur Swynford qui avait démissionné, le visage de la nouvelle professeur était plutôt agréable à regarder et malgré qu'elle avait surement le double de son âge, Kaya sentit son rythme cardiaque accélérer et son visage se fendit d'un joli sourire quand elle salua poliment son nouveau professeur.

Le professeur commença un discours de "bienvenue" à sa manière, Kaya sourit à nouveau au mot commère, elle avait était la première à lancer le débat sur son départ et à inventer des justification faramineuse suite à son départ. Le sourire de Kaya se transforma en grimace à la suite du discours, le retard était sa spécialité et elle craignait bien de ne pas pouvoir assister à beaucoup de cours qui avait lieu le matin, de toute façon elle risquait souvent d'avoir la note minimale sa dernière potion avait obtenu un P, un exploit car d'habitude elle oscillait souvent entre T et D.

Le professeur Burgess annonça alors la potion qu'ils allaient étudier, la potion de somnifère, pour la troisième fois Kaya sourit, c'était une potion dont elle n'avait pas besoin, dormir était son activité favorite, cependant sa mère en avait souvent eu besoin bien qu'elle était une moldus et elle savait bien un ingrédient qu'on mettait dedans son jardin d'écossé en était plein et elle en ramassait souvent.

Bien qu'elle fusse au dernier rang et bien caché de sa jolie prof elle leva pour la première fois de sa vie la main en cours de potions.


"Heu Madame je crois que la potion sert à dormir... Au moins temporairement, et il y a de la lavande dedans..."

Elle était sure de sa réponse en revanche le ton qu'elle venait d'apercevoir sur le visage de son professeur venait de lui faire perdre tout se moyens. Baissant la tête elle ajouta

"Enfin je crois"

Ma plaie hebdomadaire n’avait d’autre nom que celui de « potions »… j’avais horreur de cette discipline, horreur de l’odeur de la salle de classe ainsi que l’endroit même où les cours avaient lieu…j’avais aussi horreur de l’ancienne prof de potions qui avait déguerpi sans crier gare ! En gros, je n’aspirais qu’à une seule chose quand j’avais obligation de venir ici : repartir bien vite et ne jamais revenir. Cette matière était pratique, beaucoup trop pratique pour moi et je n’arrivais jamais à couper ce qu’il fallait couper, verser la bonne quantité de liquide dans le chaudron et même à tourner dans le bon sens (bon là, d’accord, j’exagère..). Les potions n’étaient jamais réussies et pour couronner le tout, je n’avais jamais eu la chance de tomber sur un(e) prof un tant soit peu encourageant(e)…autant dire que j’avais hâte d’abandonner cette matière, tout en sachant qu’il fallait passer par la case BUSES avant tout autre chose.

Naturellement, les potions ne m’avaient pas manquées pendant les vacances et je devais prendre sur moi pour participer au tout premier cours de la rentrée de Janvier avec une nouvelle prof… « gentille, pour une fois ? » Je n’avais cessé de me poser la question, espérant ne pas avoir une sorcière, au sens moldu du terme. Peut-être que ce changement de professeur était une occasion pour moi de réussir en potions, d’y arriver et de rencontrer une enseignante, proche des Serpentard et qui ait un peu de patience. Me sentant toujours aussi mal que la veille quand j’avais réalisé que nous avions potions, je m’installais en classe le plus vite possible, ne prenant pas la peine de chercher quelqu’un, histoire d’avoir une place que je voulais, c'est-à-dire : ni trop devant (Knoxslay fera ça en potions aussi..) ni trop derrière (c’est suspect). Au milieu, c’est bien. Voyant que le cours n’avait pas encore débuté, je me décidais quand même à contrôler mes angoisses et à regarder les arrivées dans la classe, dans le but de repérer Maximilien qui, logiquement, devait être là.

Je ne m’attendais pas à un flot aussi important de paroles de la part de la prof. Son discours sur Swynford ? Je m’en foutais, j’étais bien contente de ne plus la voir. La discipline ? Elle semblait ne pas rigoler le moins du monde et jusque là, tout allait plutôt bien…j’étais sage… toujours sage….trop sage….. Elle parlait encore et encore avec un regard sévère posé sur nous et j’essayais de regarder dans sa direction en évitant de me dire qu’elle m’avait remarquée. C’était impossible, je n’avais rien dit, rien fait, elle ne savait pas que j’étais nulle sauf…… sauf si Swynford lui avait laissé des trucs, auquel cas, j’étais déjà fichue ! Les bavardages, OK, j’étais muette comme une tombe, la ponctualité, c’était gagné aussi car je n’étais jamais en retard…. Le pire arriva quand elle parla du travail scolaire et surtout, j’eus l’impression que des projecteurs étaient braqués sur moi quand elle parla de « Miss et mister catastrophes ». Je ne baissais pas les yeux pour autant, essayant de ne surtout pas laisser paraître mon angoisse… après ce cours, je n’avais que quelques longues minutes à supporter… Quand elle annonça enfin le sujet du jour, je baissais enfin les yeux (la délivrance !) pour commencer à copier le titre avant de réfléchir à toute vitesse sur ce que je savais sur la potion de Somnifère… juste au cas où je serai interrogée. Heureusement, Kaya, une jeune étudiante de ma maison parla en premier pour répondre à la question posée en affirmant qu’il y avait de la lavande dans la potion… je n’en savais rien et j’espérais que sa réponse suffise au professeur Burgess et qu’elle reparte dans un monologue.

Bien que n'ayant pas véritablement abandonné le rythme scolaire pendant ses vacances, il n'en était pas moins difficile de se lever pour aller en cours. Plus question de grappiller quelques minutes sans qu'il n'y ait la moindre conséquence, plus question de prendre son temps au petit-déjeuner pour goûter à tout, et surtout, plus question de repousser au plus loin possible les matières les plus pénibles. Maximilien n'était pas un as dans les études, et ça se confirmait en jetant un œil à ses performances en potion. Si jamais on l'avait ne serait-ce qu'une seule fois inscrit comme ayant réussi la concoction de l'une de ses potions, c'est que son binôme avait certainement dû tout faire à sa place. Même en y mettant de sérieux efforts, le rouge et or était incapable de se retrouver avec le bon résultat à la fin. Quand il réussissait à produire quelque chose.... Il y avait eu des explosions une ou deux fois. Pas beaucoup mais suffisamment pour avoir honte rien qu'en y repensant. Heureusement que cela ne lui était plus arrivé depuis un moment et que dès l'année prochaine, il abandonnerait la matière sans aucun regret. L'odeur nauséabonde et quasiment constante ne lui manquerait pas pour une mornille. Mais avant la délivrance restait encore de longs mois de travail intensif afin de sauver le plus de meuble possible lors des BUSEs. Le garçon s'arrêta devant les marches qui menaient au sous-sol et souffla un grand coup : c'était le pire moment de la journée.

La salle de classe n'avait pas grand chose de différent avec le reste des sous-sols, antre des Serpentards. L'adolescent ne comprenait pas pourquoi avoir perdu leur temps à faire un mur de brique en guise de séparation avec le couloir, des barreaux de prison auraient strictement eu le même effet. Cette salle de classe était deux fois plus étouffante que toutes les autres et pas seulement à cause de l'odeur en fait. Les professeurs qui s'étaient succéder à tour de rôle à ce poste étaient tous plus bizarres les uns que les autres. La dernière en date faisait tellement flipper... Et à son grand étonnement, ce ne fût pas sa grande silhouette qu'il rencontra à son entrée en classe. Au vu des professeurs de potions qu'il avait connu jusqu'ici, Maximilien hésitait à penser que ce soit une bonne nouvelle. Et si cette nouvelle femme était deux fois pire que la précédente ? Il bougea à peine les lèvres pour lui dire bonjour et s'installa sans demander son reste au côté de sa récente petite amie, Arabella. Est-ce que la jeune femme savait qu'ils allaient avoir un nouveau professeur ? Ca ne serait pas si étrange si lui était passé totalement à côté de la nouvelle. Par simple curiosité il voulût lui demander si une nouvelle fois il était passé totalement à côté de la plaque mais le début du cours stoppa son élan. En écoutant le long monologue de cette femme impressionnante, le Gryffondor pût déduire plusieurs choses la presque certitude que personne ne s'attendait à apprendre le départ de Swynford, et aussi qu'elle était pareille ou même pire que leur ancien professeur. Niveau ponctualité, il allait devoir s'accrocher quand à l'année prochaine, il se ferait un plaisir de lui fausser compagnie.

Le blanc tombé sur l'assemblée après la fin du monologue du professeur Burgess ne sembla pas décourager tout le monde, au grand soulagement du jeune homme d'ailleurs, il laissa une Poufsouffle s'avancer sans certitude dans une réponse tandis qu'il déballait seulement ses affaires. Il avait oublié de le faire avant, trop occupé à occuper leur nouveau professeur avec des yeux ronds comme des billes et se passant dans sa tête de multiples raisons pour qu'elle le taille et l'ait dans le collimateur. Il aurait encore moins envie d'aller en cours de potion à partir de maintenant, pourtant il devrait redoubler d'ardeur pour arriver dans les temps et ne pas trop faire perdre de points à sa maison. Parce que sinon, il n'y aurait pas que Burgess qui n'allait pas le rater et l'idée de se faire également réprimander par l'abruti qui servait de préfets aux élèves de sa maison lui donnait la nausée. Supporter ce supplice en compagnie de ses amis devrait rendre la tâche moins insupportable, du moins l'espérait-il...

Les vacances de Noël avaient été reposantes. Agréables. Merveilleuses. Les meilleures vacances de son existence. La Pyjama Party lui avait offert l'occasion de fêter vraiment Noël, d'avoir l'impression incroyable de se retrouver au milieu d'une vraie famille et de profiter d'une soirée géniale qu'il aurait volontiers continuer quelques jours de plus. Il avait toujours eu l'habitude de rester à Poudlard pour les fêtes de fin d'année mais généralement, il ne s'y passait pas grand chose, un repas un peu trop long histoire de prétendre réveillonner correctement et puis le silence presque total dans une salle commune ou un dortoir désert... Cette année avait tout bouleversé et il n'était pas certain de se satisfaire, à l'avenir, d'un truc basique comme on leur en avait servis des tas. Et c'est bien parce que ce Noël avait été exceptionnel qu'il était devenu sans le vouloir vraiment un objet de culpabilité extrême. Pendant qu'il avait été là, à s'amuser et à se rendre compte du bonheur immense que c'était que d'être entouré pour un truc aussi commercial que Noël, son géniteur avait sûrement passé la soirée tout seul, abandonné de tous et de son propre fils, cuvant sur le canapé en attendant qu'un autre jour apparaisse enfin. Il avait vécu le meilleur Noël de tous les temps – ou presque – et son père avait vécu en marge de l'univers, oublié du reste du monde, seul au milieu des rires des voisins traversant les murs trop fins de leur minable appartement de Rochdale. Il avait beau se répéter que c'était un juste retour des choses et que c'était une digne vengeance pour tous les réveillons pourris qu'il lui avait imposés pendant des années, il n'était pas parvenu à s'en convaincre. Il avait failli à ses devoirs de môme. Tant et si bien qu'il s'était risqué à lui écrire pour de vrai, plus que les cinq pauvres mots qu'on aurait attendu de lui, se risquant même à confier son désir de voir les choses changer et la possibilité, un jour, de trouver l'impression de « famille » qu'il avait connue à Poudlard au sein du foyer parental. Il n'avait pas encore reçu de réponse, ne savait même pas s'il en recevrait un jour, mais ne pouvait pas s'empêcher de sentir la mauvaise humeur pointer malgré lui.

Fursy passa la porte de la salle de Potions au milieu du flot d'élèves, sans forcément prêter d'attention à grand monde. Il adressa un bref signe de tête à son professeur, sans prendre la peine de s'étonner qu'il ne s'agisse pas de Swynford, puis s'engagea entre les tables afin de trouver un endroit tranquille où se poser. Il fallait reconnaître que c'était un habitué des fonds de classe, bien loin des professeurs, près des fenêtres tant qu'à faire... Les professeurs n'étaient pas dupes, bien sûr, c'était les coins préférés des andouilles qui ne foutaient rien, si bien qu'il finissait par être plus surveillé encore que s'il avait eu le bon sens de se mettre en plein milieu, perdu dans la masse. Maximilien apparut dans son champ de vision et, avant qu'il n'ait eu le temps d'esquisser un geste dans sa direction, la tignasse blonde de sa toute nouvelle conquête se dessina juste à côté de lui. Génial. Il mettait le grappin sur une gamine et il ne la lâchait plus. Il soupira et secoua distraitement la tête avant de continuer son chemin sans un regard de plus pour le couple. Ayez des amis qu'ils disaient. Tu parles ! Le Gryffondor allait passer son temps à roucouler comme un crétin, un sourire débile planté sur les lèvres comme une adolescente en mal d'amour et il faudrait limite négocier pour lui adresser la parole sans que son boulet soit dans les parages. Ce début d'année était définitivement à chier. Il lâcha son sac quelques tables plus loin et se laissa tomber sans la moindre grâce sur son siège, sortant ses affaires avec une lenteur affolante. Il n'eut même pas le temps de finir que leur nouvelle enseignante commençait son cours. « Bonjour à tous. Certains d’entre vous s’attendaient peut-être à ce que ce soit le professeur Swynford qui se tienne à ma place lors du premier festin de cette rentrée, mais il se trouve qu’elle a démissionné de son poste juste avant les vacances de Noël. Je ne vous livrerai pas plus de détails sur cela... » La suite lui échappa alors qu'il commençait à dessiner sur son parchemin. Le bruit de ses pas lui fit relever la tête. Elle arpentait les quelques mètres devant son bureau, le visage fermé, sévère. Si elle pensait qu'elle l'intimiderait en jouant les maîtres des potions tyranniques, elle se fourrait le doigt dans l'oeil mais alors profond !

La suite ne fut pas plus engageante. Terminer le programme avant les BUSEs, obligation de la ponctualité – LOL – pas de bavardages, respect du règlement, blablabla... Mais ça n'était pas le pire. « …Selon mon humeur et le déroulement du cours, je pourrais très bien vous sanctionner au bout de la première ou deuxième perturbation de la classe. Soyez attentifs et respectueux des autres, par conséquent ! » Madame ferait selon son humeur, voyez-vous, et à eux de composer avec. Non mais elle s'était prise pour le centre de l'univers ou quoi ? Le rouquin avait délaissé son œuvre et la fixait, le menton dans la main, d'un regard à mi-chemin entre la désagréable surprise et l'amusement. Loin de lui donner envie de se terrer dans son coin pour qu'elle soit sympathique, son discours était presque une invitation à explorer ses limites. Ce qu'il ferait certainement dès qu'il en aurait l'occasion. De toute façon, il n'était pas certain d'avoir envie de continuer ce cours l'an prochain. Plus les jours passaient moins il ne parvenait à se fixer. Il ne savait pas ce qu'il voulait faire plus tard, ne parvenait pas à trouver une idée stable pour la suite de sa scolarité... Tout n'était qu'un brouillard sans fin. Le monde magique l'appelait mais il ne comprenait rien de ce qu'il pouvait bien lui raconter. « …Je vous donnerai à la fin de chaque cours, un devoir à faire pour la prochaine séance… » A chaque mot qu'elle prononçait, il avait l'impression de sombrer dans un univers parallèle. D'accord, ils avaient les BUSEs à la fin de l'année, mais au cas où elle ne l'aurait pas remarqué, ils en avaient dans toutes les matières, pas seulement que la sienne. Il était hors de question de passer sa vie à bosser sur des devoirs inutiles en potions en dépit du reste. « …Je tiens à vous avertir, par ailleurs, que je ne prendrai en sixième année que les élèves ayant obtenu au moins la mention d’Effort Exceptionnel à la fin de cette année. […] En fait, je crois que cela ne me dérangerait presque pas que les miss et mister catastrophes qui ne veulent pas s’améliorer finissent par ne plus participer à ce cours. » L'ombre d'un sourire se posa sur ses lèvres alors qu'il faisait tourner son stylo sur son parchemin dans un geste aussi distrait que répétitif. Eh, c'était le genre de chose à ne pas dire si elle ne voulait pas se retrouver avec une classe à moitié vide !

A la fin de son monologue sans fin, elle finit se calmer gentiment et demanda s'il y avait des questions. Elle devait avoir tué la grande majorité des élèves, qu'est-ce qu'elle attendait comme réaction, sérieusement ? Pourtant, machinalement, il leva la main le plus sagement du monde, attendant même qu'elle l'interroge. « J'ai une question, M'dame... Quand est-ce que l'école s'est associée à Azkaban pour le recrutement de ses professeurs ? » Parce qu'elle devait très certainement avoir des gènes de Détraqueur, celle-là, ça ne faisait aucun doute ! Déjà Swynford n'avait pas été de tout repos mais alors là, le taux de dépression et de suicide des élèves de Poudlard risquait d'exploser tous les records ! Peut-être qu'elle avait été engagé dans ce but-là ? Écrémer la population du château avant l'année prochaine. Faire fuir tous les faibles. Genre Blackman 2.0, le côté anti-moldu en moins. Enfin, il fallait espérer en tout cas. Une Poufsouffle répondit finalement aux questions sur la potion du jour. Potion de somnifère... C'est vrai que de trouver les effets d'une potion avec un tel nom relevait du miracle, une difficulté extrême pour commencer cette nouvelle année ! Enfin, il fallait voir le bon côté : au moins le cours avait commencé et ils n'auraient plus à supporter les tirades infinies de cette adorable Burgess...

Les vacances de Noël était désormais terminées, et j’avais bien du mal à me faire à l’idée que les petites grasses matinées allaient maintenant laisser place au travail. Je me souvenais encore de mon séjour chez Alycia, comme si c’était hier. Nous nous étions tellement bien amusées chez elle et j’avais pu découvrir les membres de sa famille ‒ plus particulièrement sa mère et ses frères. Mes deux réveillons s’étaient déroulés dans la bonne humeur entre de bons petits plats et des cadeaux vraiment fantastiques. Les conviés avaient beaucoup aimé ma bûche de Noël que j’avais fabriqué avec énormément de soin. Visiblement, ma famille avait trouvé en moi l’âme d’une parfaite pâtissière, presque aussi douée que l’une de mes tantes. Hélas, toute cette gaieté était derrière moi et j’avais dû me faire à la réalité : le début de la reprise du boulot et des révisions infâmes pour les BUSE. Le pire serait de travailler la Divination et l’Histoire de la magie. D’ailleurs, heureusement que je n’avais pas ces deux matières aujourd’hui. Je devais simplement me rendre dans les cachots pour suivre un cours de Potions avec la nouvelle enseignante. J’espérais qu’elle se montrerait plutôt aimable et encourageante vis-à-vis de notre examen final. Le professeur Swynford avait eu quelques problèmes selon les rumeurs et je me demandais si ce n’était pas une si mauvaise nouvelle. Elle s’était avérée être très efficace dans sa pédagogie, mais très… spéciale. Parfois, je ne saisissais pas toute la profondeur de ses propos. En revanche, je devais bien avouer que ses apparitions fantastiques allaient certainement me manquer.
Ce fut donc avec beaucoup de curiosité que je franchis la porte de la salle de classes, deux minutes avant le début du cours. Pas mal d’élèves étaient déjà arrivés et je n’avais plus qu’à m’installer vers le rang du milieu, à côté d’un camarade. Je saluais de loin Daniela qui avait retrouvé son fidèle ami Overton et Arabella, un peu plus nerveuse qu’à l’accoutumée. Je me rappelais qu’elle n’était pas à l’aise à ce cours… cela faisait des années qu’elle ne brillait déjà pas lorsqu’on lui confiait un chaudron et des ingrédients. Je pouvais la comprendre. Cette matière demandait beaucoup de rigueur et de talents pratiques. Chaque erreur pouvait être fatale. Pour ma part, je m’en sortais de façon « normale », comme la plupart des gens. J’avais des prédispositions en cuisine qui me permettaient de ne pas trop me planter et de réussir la plupart des dosages. Cela dit, j’étais très loin d’être un génie dans ce domaine.
Le nouveau professeur se présenta donc en gardant ses distances avec nous dès le départ. Elle était particulièrement froide et sèche dans ses propos, ce qui ne me mit pas forcément en confiance. J’avais du mal à me mouvoir, puisque je savais que ce genre d’enseignant n’était jamais content lorsque l’on commençait à divaguer. Je pouvais sans doute dire adieu à mes petits dessins en classe, si je ne souhaitais pas être fichue à la porte pour « perturbation ». Avec les autres professeurs, c’était tellement plus simple de se détendre un peu et de bavarder. J’avais la nette impression que Burgess ressemblait pas mal à Swynford sur certains points. Elle n’aimait que les excellents élèves, autrement dit, elle souhaitait forger une certaine élite. Quant aux élèves en difficulté… j’avais le sentiment qu’ils étaient une tare pour elle. Cette dernière partie de l’année allait promettre ! Je devrais beaucoup donner de moi-même si je ne voulais pas être vue comme une cancre. Comme si je n’avais pas assez la pression quant aux BUSE, le maître des potions en rajouta une touche en nous pressant à travailler. En plus, nous serions notés comme le feraient les examinateurs ; j’espérais ne pas obtenir un Piètre. Mais ce qui m’inquiétait le plus, c’était le fait de devoir récolter un Effort Exceptionnel pour être admise dans sa classe. J’étais habituellement abonnée aux Acceptable, en potions… Les EE, ce n’était pas fréquent chez moi et les Optimal encore moins…
Après son monologue, le professeur Burgess débuta enfin son cours en nous présentant une potion de Somnifère. Je n’avais pas grand-chose à dire dessus, donc je fus contente de savoir que Kaya connaissait la réponse. Toutefois, ce fut à ce même moment qu’Overton prit la parole en lui posant une question particulièrement déplacée. Un fin sourire apparut sur mes lèvres et je faillis pouffer de rire. Je dus me retenir, néanmoins, sinon la prof’ penserait que je me moquais d’elle ‒ ce qui était un peu le cas au vue de la question, non ? Ce Serdaigle était quand même assez fou de dire une chose pareille ! Il me rappelait parfois James. Il va se faire tuer, c’est sûr…Il va se faire virer, je mise deux Gallions dessus !
Daniela semblait toute aussi surprise que moi et elle s’empressa rapidement de participer, dans le but de limiter la casse. Ce cours allait être intéressant, je le sentais. J’ouvris discrètement ma bouteille d’encre et y plongeai ma plume pour commencer à prendre des notes, tout en surveillant la réaction de la jeune femme.

Mon monologue sembla avoir plongé tout le monde dans un silence complet. Au moins, je pouvais être certaine que cette première partie du cours avait été bel et bien entendue par la majorité des élèves. Ce type de discours pouvait paraître barbant aux yeux de certains, mais il était nécessaire si je souhaitais m’en sortir avec une bonne gestion de la classe. Je pouvais déjà m’apercevoir qu’une partie préférait se faire toute petite, craignant de donner une mauvaise réponse. De l’hésitation se dégageait et à vrai dire, je trouvais cela bien qu’ils prennent tous le temps de réfléchir avant de répondre.

Je vis alors une main se tendre doucement du côté d’un élève de Serdaigle. Je lui fis signe de bien vouloir prendre la parole. Malheureusement, les choses ne se passaient pas toujours comme prévu. Avant même de mener ce premier cours, je m’étais attendue à l’éventualité qu’un ou plusieurs ne viennent pimenter la classe avec des remarques plus ou moins déplacées sur mes méthodes d’enseignement. On ne pouvait pas plaire à tout le monde et je me doutais bien qu’avec autant de sévérité et d’exigence, je n’allais certainement pas faire l’unanimité. Cependant, j’étais ferme et décidée sur la trajectoire que je souhaitais qu’ils prennent, alors je n’allais rien changer. Revenir en arrière n’était pas dans mes habitudes. Ce garçon aux couleurs bleu et bronze semblait être fier de sa question stupide, mais je ne comptais pas le laisser s’amuser autant. Me comparer à un gardien ou un détenu de la prison d’Azkaban, ce n’était vraiment pas pour me plaire et j’étais, comme la plupart des femmes, soumise à une belle susceptibilité face à ce genre de paroles. L’envie de le virer de la salle me traversa l’esprit, mais après mûres réflexions, mieux valait le remettre doucement à sa place pour en faire un exemple. J’emploierai la solution radicale seulement en cas de récidive. Mieux valait commencer de manière assez soft pour un premier cours. Je m’approchai du rang du fameux bonhomme et l’observai droit dans les yeux.
« Amusant. Pour vous répondre, je dirais que je suis navrée d’apprendre que vous êtes trop fragile pour suivre le rythme que je compte vous imposer. Mais peut-être que si vous économisiez l’énergie que vous dépensez bêtement pour ce genre de question, vous pourrez sans doute faire quelque chose de plus utile dans cette classe que de trouver des allégories d’aussi bas niveau. » répondis-je autant avec froideur qu’avec sarcasme.
Atteindre l’ego de ce genre de garçon devrait sans doute le calmer pour un bon moment. Sans plus attendre, je cherchai ensuite d’autres mains levées qui sauraient apporter la réponse que j’attendais. Justement, quelques secondes plus tard, j’en autorisai une à parler. C’était une élève de Poufsouffle brune aux yeux noisettes et qui semblait peu sûre d’elle. Elle finit tout de même par me donner de bons éléments de réponse, ce qui ne pouvait que me mettre de bonne humeur pour oublier l’intervention idiote du petit Serdaigle.
« C’est bien cela, et il y a effectivement de la lavande dedans. Mais vous pouvez être encore plus précise. Pourrais-je avoir votre nom, miss ? »
Suite à cela, une autre main se leva aussi vite que l’éclair. J’aimais beaucoup cette vivacité d’esprit et je ne pouvais que l’encourager à prendre la parole. La seconde Poufsouffle compléta donc l’argumentation de la première. Elle était fluide, compréhensive et rigoureuse dans ses paroles, ce qui me plaisait.
« N’oubliez pas de me donner vos noms avant de répondre, que je puisse repérer vos têtes, fis-je en lançant un bref regard au Serdaigle qui s’était fait salement remarquer. En tout cas, vous êtes dans le bon, la potion a bel et bien deux appellations et elle permet d’arriver aux effets que vous m’avez décrits, toutes les deux. Quant aux ingrédients, je n’ai rien à redire, et pour ce qui est du dosage, il vous suffit d’ouvrir vos livres à la page 240. Sur ce, je donne 8 points en faveur de Poufsouffle, pour vos réponses à toutes les deux. »

Je me retournai ensuite à côté du tableau noir pour m’adresser à l’assemblée.
« Concernant son utilisation, je tiens à préciser qu’elle fonctionne autant sur un être humain que sur un animal. Par exemple, on l’utilise souvent pour endormir les dragons en Roumanie, afin de pouvoir les transporter ailleurs. Evidemment, le dosage sera beaucoup plus fort sur eux, étant donné leur résistance. Des sorciers utilisent également cette potion pour lutter contre l’insomnie. Moi-même ayant été guérisseuse pendant de longues années, j’ai souvent dû prescrire ce remède, mais il faut savoir que rien ne vaut un bon sommeil que je qualifierais de naturel. Aussi, j’aimerais prévenir qu’il est possible d’en subir certains effets secondaires, si elle est mal préparée. Elle peut provoquer des angoisses nocturnes ou encore des cauchemars très réalistes. Ce n’est pas vraiment dangereux, mais cela peut vous troubler pendant un bon moment au réveil et augmenter votre niveau de stress. Faites donc attention à ne pas boire n'importe quoi que vos amis vous auraient préparé, puisque vous ne pouvez être sûrs de rien. »
Je fis une pause afin de leur laisser le temps d’écrire tout cela.
« Alors, pour aujourd’hui, comme vous devez vous en douter, je voudrais que vous concoctiez cette fameuse potion de Sommeil. Elle pourrait très bien tomber le jour de l’examen final, puisque je connais certains examinateurs qui aiment beaucoup interroger les élèves dessus. Maîtrisez donc à la fois sa théorie et sa pratique. Ouvrez donc vos livres et commencez par vous munir de tout le matériel nécessaire. Ne vous trompez pas de dosage et, s’il vous plait, écrasez convenablement vos ingrédients, conclus-je fermement avec une petite forme d'exaspération. Je ne veux pas de boucherie, tout doit être homogène et bien crémeux pour garantir le succès de votre mixture ! Si vous suivez les instructions à la lettre, tout devrait bien se passer. »

Place à la Pratique !:

Bien sur Fursy avait fait son numéro, il fallait toujours qu'il sorte des phrase débile et en plus il se croyait drôle. Kaya elle aurait préféré plonger dans son chaudron que répondre une nouvelle fois, mais quand le professeur Burgess lui demanda son nom elle fut bien obligé de répondre.
Elle murmura d'une voix à peine audible:


"Taylor... enfin kaya... mon nom c'est Taylor ... et mon prénom kay... enfin"

Daniela pris directement la suite et compléta sa réponse, Kaya eu un petit sourire triste quand elle tourna la tête vers son amis et articula MERCI, avant de replonger son regard vers le fond de son chaudron.

Apparemment les réponses convenait au professeur vu que celle-ci accorda quelques points à Poufsouffle, au moins ca rattraperais surement ceux qu'elle allait faire perdre à sa maison avec sa potion qui allait surement être la plus ratée du cours , pourtant elle rêvait de savoir préparer du Félix felicis il parait que quand on en prenait la journée ne pouvait que nous sourire, mais c'était une des potions les plus dures à fabriquer avec des effets désastreux mal préparée.


Kaya saisit ca plume pour noter ce que le nouveau monologue de sa professeur disait, la théorie ça pouvait aller ce n'étais que du par cœur, mais la pratique! Kaya n'avait jamais compris pourquoi même quand elle suivait les instruction à la virgule prêt, sa potion ne dépassait jamais le note de P.


Elle sortit sa balance, son couteau en argent et autre ustensiles avant d'aller chercher les ingrédients dans la remise, elle ouvra son livre à la page 240 et commença sa potion, celle-ci sentit vite le brulé. Kaya se pinça le nez avant de regarder ce qui clochait.

Bon d'accord elle était mauvaise mais au point de ne pas mettre d'eau à chauffer à ce point la ca s'appelle stupide, se maudissant elle repris des ingrédients et recommença en prenant soin de bien mettre l'eau à chauffer. La première partie était presque finit et rien n'avait encore explosé elle agita alors sa baguette

Spoiler:

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'Le Hasard' : 4

Le cours de potion était long…trop long et insoutenable. Maximilien s’était installé à côté de moi, ce qui me décrocha mon premier vrai petit sourire sincère… bien qu’un peu crispé. Je n’osais pas lui adresser la parole pour plusieurs raisons : ne pas me faire attraper par la prof en plein bavardage et ne pas lui donner l’occasion de découvrir ce qui nous liait. Je n’en avais pas honte, mais je voyais bien les Serpentard, profs comme élèves, capables de se servir de toute information pour nous desservir et je préférais rester invisible, transparente et fuir le cours dès que la cloche sonnerait, embarquant Maximilien avec moi pour lui adresser la parole et me plonger sans retenue dans son charmant regard. Un autre cours m’aurait peut-être permis de faire vagabonder mon esprit vers Maximilien, mais pas cette fois…. Si la prof me choppait alors que je pensais à nulle autre qu’à mon petit ami à qui je frôlais actuellement le bras, j’étais fichue.
Je ne pigeais pas non plus ce que le Serdaigle voulait dire en posant cette question en rapport avec Azkaban… Tout ce que je savais, c’est qu’il ne semblait pas m’apprécier des masses et je soupçonnais ma relation avec Maximilien comme cause directe de ses regards indifférents.

Heureusement pour moi, la prof adorait parler et elle doublait son flot de parole à chaque réponse d’élève, ce qui m’arrangeait sérieusement. Tant que personne n’était interrogé, tout allait bien, je faisais mine d’écouter tout ce qu’elle disait même si mon angoisse m’empêchait de me concentrer vraiment. Et si cette prof était très gentille en fin de compte ? Et si elle pouvait m’aider à ne plus JAMAIS avoir peur des cours de potions pour lesquels je n’avais aucun don ? Ce serait une belle victoire…. A quelques mois de la fin !
Je ne pus même pas me réjouir des points gagnés par Daniela et Kaya tellement j’étais figée et certaine que le moment où la prof comprendrait que j’étais nulle arriverait. Je notais sous une tension extrême ce que le professeur Burgess disait sur la potion, juste pour avoir quelque chose à raconter sur la partie théorique, si cette potion nous était demandée aux examens…. Mais je n’arrivais pas à intégrer une seule de ses paroles. Elle annonça ensuite le temps de passer à la pratique et je lançais à Maximilien un regard désespéré. Bordel, j’avais besoin de Knoxslay ! « L’enfer ! C’est une potion pour accélérer le temps qu’il nous faudrait apprendre….Celle-là, je la réussirai, aucun doute ! » J’étais tellement angoissée que le pauvre Maximilien allait regretter d’être venu s’asseoir à côté de moi… mais d’un autre côté, il serait mon seul soutien pour ce moment difficile. En ouvrant mon livre à la bonne page, tandis que les autres élèves se préparaient à l’exercice, je baissais la tête pour glisser le plus bas possible à Maximilien : « Si je loupe la potion, je pourrais mettre ça sur ton dos en disant que tu m’as perturbée….ce qui ne sera pas tout à fait faux. » Je lui jetais un très rapide coup d’œil en coin avant de me dépêcher de prendre les ingrédients nécessaires et commencer la réalisation de la potion.

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'Le Hasard' : 4

Le cours de potions n'avait jamais été une partie de plaisir, et pour cause tous les professeurs qui s'étaient succédé à ce poste semblaient avoir un même et unique but dans la vie : faire de la leur un enfer. S'ils pensaient qu'il allait se laisser faire ! C'était quand même bizarre la propension qu'avait l'école à choisir des psychopathes comme chargés de cours dans cette matière. Les autres, ça allait plus ou moins, même plutôt bien en général, mais alors les potions, c'était juste la catastrophe. A croire que personne sain d'esprit n'avait envie de s'y risquer ! Celui-là ne débutait pas sous les meilleurs auspices même s'il promettait d'être un tant soit peu divertissant. La présence de Daniela à ses côtés n'avait pas empêché Fursy de jouer les troubles-fêtes. Comme d'habitude... Ca n'était pas vraiment de sa faute si cette folle se prenait pour la Reine du Monde et voulait les asservir en jouant les dragons. Peut-être que diriger par la peur fonctionnait avec certains de ses camarades mais certainement pas avec lui, et elle allait vite s'en rendre compte. Elle pouvait bien faire tout ce que bon lui semblait, il s'en fichait éperdument. Il n'était pas particulièrement attaché à ses points, avait l'habitude d'avoir des plages horaires bouffées par les retenues et être viré de cours n'était pas franchement un problème. Et on allait certainement pas le virer juste parce qu'il avait joué les fortes têtes, c'était ridicule. Il y avait eu pire que ça dans cette école sans que personne n'y trouve rien à redire. Oui, le rouquin avait la mauvaise habitude de se sentir intouchable, comme s'il ne risquait jamais rien. Peut-être que c'était vrai, peut-être que ça ne l'était pas, il n'en savait rien en réalité mais ça n'était qu'un détail auquel il n'avait pas envie d'accorder la moindre importance. S'il se plantait, et bien tant pis, il improviserait avec les conséquences. Mais jusque là, il s'en était toujours bien tiré. Son père avait bien vent des retenues dont il écopait mais qu'est-ce que ça pouvait lui faire que son mioche voit ses samedis matins ruinés à l'autre bout du royaume ? Il n'en avait déjà pas grand chose à faire quand ils vivaient sous le même toit alors c'était pas maintenant qu'il s'en était débarrassé que ça allait changer quoi que ce soit, bien au contraire. Tant qu'il n'avait pas à bouger son cul pour rencontre un professeur taré dans l'asile de fous qui hébergeait son gamin, celui-ci pouvait bien faire toutes les conneries qui lui passaient par la tête, ça ne le regardait pas.

Burgess ne mit pas longtemps à répondre à la provocation, traversant la salle jusqu'à son rang. Si elle croyait l'impressionner parce qu'elle se plantait à côté de lui, elle se fourrait clairement le doigts dans l'oeil ! Le regard de l'enseignante se plongea dans le sien, et il le soutint avec tout le défi du monde. Le rouquin ne cillait pas, un sourire volontairement provocant étirant légèrement ses lèvres. Si elle était arrivée juste avant les vacances, peut-être que rien de tout ça ne serait arrivé, qu'il se serait montré relativement docile à défaut d'être un élève modèle mais voilà, elle avait mal choisi son jour et quelqu'un devait payer pour le silence paternel. C'était tombé sur elle. Qu'elle s'amuse à jouer les sorcières tant qu'elle voulait, il avait connu bien pire. « Amusant. » Son sourire se fit moqueur, gardant un silence presque bruyant tant il claironnait sans un mot un « je sais » insensé. « Pour vous répondre, je dirais que je suis navrée d’apprendre que vous êtes trop fragile pour suivre le rythme que je compte vous imposer. » Elle croyait vraiment que lui balancer qu'il était fragile allait lui faire avoir honte de quoi que ce soit et rester sage jusqu'à la fin du cours ? Genre vraiment vraiment ? Il avait passé les huit dernières années à entendre qu'il n'était rien, personne, qu'on aurait mieux fait de le foutre à l'orphelinat, on lui répétait à tout va que tout était mieux lorsqu'il n'était pas là et qu'il n'était bon qu'à être un poids inutile dans la vie et tout ce qui pouvait s'en suivre encore. Alors ça n'était pas la fragilité que lui reprochait une inconnue qui allait changer quoi que ce soit. « Mais peut-être que si vous économisiez l’énergie que vous dépensez bêtement pour ce genre de question, vous pourrez sans doute faire quelque chose de plus utile dans cette classe que de trouver des allégories d’aussi bas niveau. » Fursy haussa négligemment les épaules sans jamais baisser les yeux. Il n'en avait pas envie, bien sûr, mais quand bien même ce serait le cas, c'était trop tard pour faire machine arrière sans avoir l'air d'un crétin. « Et je suis navré de voir que vous êtes assez peu lucide pour croire vraiment que vous imposerez quoi que ce soit. » souffla-t-il sans se défaire du discret sourire qu'il avait. « Pour ce qui est du niveau de mes allégories, on m'a toujours appris à me mettre à celui de mon interlocuteur, alors j'y suis pour rien, c'est pas comme si je pouvais aller beaucoup plus haut, vous comprenez ? » La prendre pour une demeurée n'était probablement pas la meilleure chose à faire mais encore aurait-il fallu y penser avant... Tant pis.

Au final, j’avais eu raison. Le professeur Burgess répondit à la question d’Overton sur un ton peu sympathique, afin de le faire taire. Malheureusement, le Serdaigle continua sur sa lancée en augmentant son degré de provocation. Il avait tant d’audace, celui-là ! Il devait sûrement connaître James. En tout cas, je me demandais s’il en valait la peine de se prendre la tête avec cette nouvelle enseignante, juste parce que ses méthodes étaient plus difficiles. Cela ne l’aiderait pas à obtenir sa BUSE dans cette matière s’il osait se faire exclure… Sauf si, évidemment, il ne comptait pas poursuivre dans cette voie. Pour un premier jour, il faisait fort ! Je me gardais tout de même de ricaner, ne voulant pas subir les foudres de la directrice des Serpentard. J’étais certes une fille bavarde, mais il n’était pas dans mes habitudes d’être insolente et provocatrice envers un membre du corps professoral. Après, j’avais des limites, comme tout le monde, mais il fallait vraiment se montrer horriblement cassant pour les atteindre.
Du côté des Poufsouffle, les choses étaient plutôt arrangeantes puisque Daniela et Kaya venaient de faire gagner des points à leur maison. Heureusement qu’elles étaient là pour nourrir la satisfaction de la jeune professeur, après l’épisode Overton. Elle nous redirigea vers la page 240 dans laquelle il y avait toutes sortes d’informations à savoir sur la potion de Somnifère. Je savais juste, d’après l’appellation, qu’elle servait à endormir périodiquement les gens qui la buvaient. Le reste, je l’ignorais. En même temps de découvrir peu à peu la recette, mes oreilles écoutèrent attentivement les précisions de l’enseignante. Elle nous dit que cette potion pouvait être utilisée sur les animaux, tout comme chez les humains. Elle évoqua notamment les dragons en Roumanie qui avait besoin de cette potion pour pouvoir être transporté ailleurs. Aussitôt, je me mis à penser à mon oncle Drustan qui travaillait là-bas. Mais oui ! Il nous en avait déjà parlé de cette fameuse potion, à moi et à ma petite sœur Morwen. Je ne m’en étais pas rappelée, parce que, justement, il nous racontait trop de choses lorsqu’on allait le rendre visite dans ce pays européen. Tout en me rappelant de ces souvenirs, je notai le restant des explications du professeur Burgess sur mon parchemin. Rien ne valait un bon sommeil naturel, selon elle. Cela ressemblait au discours de mes parents au sujet de la nourriture trafiquée à l’aide de la magie.
Une fois que tout le monde put prendre le temps de tout écrire, on nous lança dans un exercice pratique. Il fallait préparer cette potion et savoir la maîtriser pour réussir nos examens finaux. La jeune femme insista pour que nous écrasions correctement les ingrédients, puisqu’elle ne voulait pas que cela se finisse en boucherie. Je pouvais bien la comprendre de ce côté-là, mais il fallait qu’elle sache que nous n’étions pas tous forcément adroits dans nos mouvements. Nous n’avions pas son expérience, ni son âge.
Motivée malgré tout, je me mis à rassembler le nécessaire pour commencer ma concoction. Les minutes passèrent bien trop rapidement à mon goût. Je faisais attention à chaque détail de la recette et j’essayais de faire en sorte que tout corresponde aux exigences du livre. Au bout d’un moment, la salle de classe commença à sentir le brûlé. Cela provenait du chaudron de Kaya. Visiblement, elle galérait toujours dans cette matière. Pourtant, ce n’était pas difficile de penser à mettre de l’eau dans un chaudron avant de commencer quoi que ce soit ! C’était évident, même. Après, je n’étais peut-être pas objective dans mes pensées, puisqu’en tant que fille de restaurateurs, j’avais toujours été proche du domaine culinaire. Je quittai donc Kaya des yeux, qui venait de recommencer toute sa mixture. J’en étais au tiers de la recette et il fallait que je fasse bien gaffe à ne pas verser plus de deux gouttes de veracrasse dans mon propre chaudron.
Quelques temps plus tard, j’approchai de la moitié de celle-ci. Néanmoins, un incident me stoppa dans mon avancée. Kaya avait encore fait des dégâts et un grand BOOM sonore se fit entendre. Je me bouchai les oreilles par réflexe, avant de m’apercevoir que son chaudron avait été propulsé jusqu’au plafond. C’était tout un spectacle ! Le contenu de celui-ci s'était projeté un peu partout aux alentours des tables. A côté de cela, Arabella ne brillait pas trop non plus, même si c'était moins catastrophique que la jeune Taylor.

Génie ou catastrophe ?:

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'Le Hasard' : 6

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'Le Hasard' : 1

Maximilien pensait avoir connu le pire en matière de professeur de potions, mais c'était sans compté la remplaçante et son regard bien plus effrayant que Swynford. Et il fallait le reconnaître, l'administration avait fait fort pour ce coup-ci, trouver pire que celle qui ressemblait à Maléfique n'avait pas dû être simple. Il les aurait presque félicité si son statut d'élève ne l'avait pas obligé à suivre les cours de la tyrannique nouvelle professeure de potions. En plus, son nom était immonde. Même sa tête. Bon, d'accord, là c'était peut-être de la mauvaise foie mais il fallait bien reconnaître que la regarder avec son visage fermé n'attirait aucune sympathie. Et que dire de ses monologues qui commençaient déjà à les assommer. En dépit de tous les efforts que l'adolescent voulait bien réunir, si Burgess continuait ainsi, il ne pourrait pas s'empêcher éternellement de sombrer. Elle le perdrait et trouverait le moyen de rejeter la faute sur lui. Bah tu m'étonnes, en tant que directrice des serpents, c'est jouissif de s'en prendre à des Gryffondor. Imaginer tout ce qu'il pourrait recevoir dans la tronche le motivait à ne pas faire le moindre écart. Il se tiendrait le plus à carreaux possible. Finalement, elle avait obtenu ce qu'elle voulait en intimidant tout le monde dès les premières minutes de son cours. Tout le monde ou presque. La voix de Fursy raisonna et ce ne fût pas pour donner une excellente réponse à la question posée, pas non plus une mauvaise, non un commentaire bien trop éloigné de ce qui était attendu. Ni une, ni deux, Maximilien se retourna vers son ami avec un air qui voulait dire « Tu fais quoi là, andouille ? » Dommage qu'ils ne pouvaient pas communiquer par la pensée, ça lui aurait peut-être permis de comprendre quelle mouche avait piqué le jeune homme avant d'entrer en cours. Il s'était levé du pied gauche ? Malheureusement, la réponse de Daniela n'éloigna pas tellement l'attention de leur professeur de Fursy. Certes, elle ne le vira pas d'office mais c'était pour mieux le remettre à sa place devant les autres. Le Serdaigle l'avait cherché dans un sens, d'un autre c'était très bas que de préférer ce genre de vengeance puérile devant les autres élèves de la classe.

Parce que en dépit de sa maison, le courage lui faisait parfois défaut, Maximilien n'afficha pas son soutient au Serdaigle et préféra continuer le cours comme si de rien n'était, en inscrivant tout ce qu'il était possible de noter même si il ne comprenait pas la moitié et que Burgess parlait bien trop vite pour qu'il puisse avoir le temps de tout retranscrire sur son parchemin. A en croire la jolie blonde à ses côtés, cette dernière semblait toute aussi perdue que lui. Effectivement, elle n'était pas l'intello qu'il avait pensé pendant toutes ses années. Au moins, il n'y avait pas de rapport plus intelligent/plus bête. Ils étaient sur un pied d'égalité. « Je veux bien l'apprendre par cœur si il le faut cette potion, comme ça moi aussi je la réussirais. Et ce cours passerait si vite qu'il ne serait plus qu'une simple formalité dans notre emploi du temps. » Ca n'arriverait jamais mais que c'était bon de rêver. Et c'était encore mieux quand la voix de Fursy ne se faisait pas de nouveau entendre. Il était agressif, comme si la professeure lui avait fait quelque chose. Le Gryffondor se promit d'essayer de voir plus clair après le cours. Pour l'instant il devait se concentrer sur la potion, Arabella ne lui pardonnerait certainement pas de prendre ouvertement le parti de son ami, sans savoir quelle cause au juste il défendait. Ca lui démangeait de ne rien dire pour soutenir l'aiglon et en même temps, il ne voulait pas se mettre dans une situation délicate sans avoir toutes les cartes en mains. Au pire, il verrait au prochain cours. Après un dernier coup d'oeil en arrière, l'adolescent reporta son attention sur sa petite amie. « Ah mais non ! » s'exclama t-il un peu plus fort que prévu. Il reprit un peu plus bas : « Sinon elle en aura après moi. T'sais, c'est pas un drame de pas gérer en potions. Je suis pas doué et elle aura pas d'autres choix que de faire avec. Si elle veut de l'excellence dans sa classe, elle ira voir les sixième et septième années assez fous pour avoir conserver la matière. »

D'accord, il avait longtemps été – et avait assumé – d'être un perturbateur de la classe mais depuis au moins le début de l'année scolaire, Maximilien s'était calmé et la plupart de ses professeurs avaient eu le bon goût de le remarquer. Il n'avait pas fait tout ça pour que l'une d'entre elle prêche le contraire dès son arrivée. Il fit mine de bouder la jolie blonde et se tourna vers son chaudron, essayant donc de suivre à la lettre ce qu'il était parvenu à retenir du monologue de Burgess. Comme il devait lui manquer des étapes, ça ne serait sûrement pas une parfaite réussite mais il espérait quand même un résultat moins pire que celui de Taylor.

Spoiler:

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'Le Hasard' : 2

La Potion de Somnifère

Les 5ème années

Assis dans le fond de la classe depuis le début du cours, j’écoutai distraitement l’enseignante qui avait commencé à nous faire tout un speech. Revenir de vacances de Noël était très difficile, et j’avais du mal à me mêler aux autres. Je n’étais pas d’humeur et je n’avais vraiment pas envie de faire des efforts, que ce soit avec mes camarades, mes potes ou les adultes. Alors autant la jouer discret ! Un parchemin et une plume à ma disposition, je griffonnais, rêveur.

J’avais perdu le fil de l’introduction de l’enseignante. Un peu trop de blabla pour moi, mais je ferai en sorte de ne pas me faire remarquer, au risque de me retrouver dans une sale position. Je perçus néanmoins, à la fin de son monologue, une question sur la potion que nous allions étudier aujourd’hui : la potion de Somnifère. Pas besoin d’être une intello pour savoir de quoi il s’agissait ! Plusieurs élèves commencèrent à répondre. Réponses plus que logiques, c’en était très ennuyant ! Bon, ok, je n’étais pas très enthousiaste d’être ici mais si en plus on nous annonçait un cours chiant alors qu’à la base j’aimais les potions… on était mal barré ! Ma tête se leva alors, interpelé par le commentaire déplacé de Fursy envers l’enseignante. Ok, ce n’était pas très attractif mais c’était quoi son problème à lui ?! Il avait fumé quelque chose ?! Il voulait faire perdre des points à sa maison ?! Ce mec était vraiment bizarre, pas étonnant que je ne le comprenne pas la plupart du temps… Mais là il était devenu vraiment crétin ! Heureusement qu’il n’était pas chez les Poufsouffle, auquel cas je l’aurais emplafonné ! Encore, s’il avait eu une raison de se rebeller contre la prof, si elle s’en était pris à elle par exemple, je ne dis pas, mais là… Enfin, il faisait ce qu’il voulait, au fond je m’en foutais, ça faisait un peu d’attraction. Et au moins, elle ne me ferait pas chier moi parce que je crayonne un peu. Au moins, moi j’aurais une bonne raison d’ouvrir ma gu****, contrairement à Overton qui avait décidé de se mettre l’enseignante à dos ! Vraiment louche ce mec. Heureusement pour lui, Danni lui sauva la mise en répondant à la question. Au moins quelqu’un d’intelligent et de rusé parmi nous !

Je pensais que l’enseignante allait mettre un terme à tout ça mais ce ne fut pas le cas. J’observai la scène avait une pointe d’amusement mais surtout une grande exaspération. Pffff, le cours où nous allions stagner, super ! Fursy n’avait pas l’air d’avoir compris lorsqu’il insista, s’en prenant encore à la prof. Nan mais vraiment, il avait perdu son cerveau pendant les vacances ou quoi ?!
Je ne fis plus trop attention à ce perturbateur, regardant rapidement mes camardes, les voyant se concentrer pour effectuer la potion, ce que je me décidai de faire moi aussi. Autant faire quelque chose d’intéressant, et ça ça l’était. Je me mis alors à faire cette potion avec le plus d’attention et de concentration possible, me mettant dans ma bulle et n’entendant plus personne. Parfait, maintenant au boulot !

© EKKINOX

 

Spoiler:

  

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'Le Hasard' : 1

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'Le Hasard' : 5

Après la remarque déplacée de Fursy, la prof s'était approchée de lui et lui avait répondu d'un ton si froid qu'un frisson lui parcourut le dos. Autant Fursy avait l'air de ne rien en avoir à faire, autant Danni craignait beaucoup ce genre de prof qui foutait les jetons rien qu'en parlant. Ils avaient quitté Swynford pour une pas mieux. Danni avait alors levé la main pour répondre à la question sur la potion, espérant vainement détourner l'attention de la prof pour qu'elle oublie un peu Fursy.

Si sa réponse fut correcte et permit d'apporter 8 points à Poufsouffle, la prof n'oublia pas non plus de faire remarquer qu'ils devaient se présenter avant de répondre.

"Oh heu... D..Daniela Coop.. Cooper." bégaya-t-elle, perturbée, avant d'ouvrir son manuel à la page 240, non sans avoir au passage lancé un regard de reproche à Fursy.

Prenant sa plume, Daniela se concentra sur les paroles de la prof qui expliquait les dosages, l'utilité de la potion mais aussi les risques et les effets secondaires. selon la prof, c'était une potion qui pouvait tomber le jour de l'examen, il fallait donc bien la connaître. Il était donc temps de passer à la pratique. C’était la partie la plus intéressante mais aussi la plus stressante car il ne fallait pas se louper. Danni inspira un bon coup et commença à regarder la liste des ingrédients mais... mais Fursy eut la bonne idée de rétorquer à la prof de façon encore plus insolente et carrément insultante. Pour la seconde fois, Danni sursauta et manqua s'étouffer. Les yeux écarquillés elle regarda Fursy et avant même que la prof n'ait le temps d'intervenir, beaucoup d'émotions passèrent dans le regard de la Poufsouffle. Après la surprise vint l'incompréhension, suivie de la colère... mais quand elle sentit que ses yeux s'humidifiaient malgré elle, Danni détourna la tête et se désintéressa de Fursy, se plongeant dans sa liste d'ingrédients.

Kaya eut beau faire exploser son chaudron, Arabella faire déborder le sien, la classe put bientôt sentir bizarre et se colorer de différentes couleurs selon es potions plus ou moins bine réussies des élèves, rien n'aurait pu détacher le regard de Daniela de son bouquin. Pourtant elle avait le visage fermé et les mâchoires serrées.

Danni ajouta ses ingrédients dans son chaudron, écrasa le tout avec son pilon, rajouta la suite des ingrédients dégueulasses, fit chauffer son chaudron pendant trente secondes, ajouta le reste des ingrédients et agita sa baguette, le tout sans se départir de son visage fermé qui, généralement, n'annonçait rien de bon dans l'humeur de la jeune Poufsouffle.

1-2 : La potion prend la bonne couleur, la concentration a du bon. Elle peut passer à la seconde partie.
3-4 : Danni n'a peut-être pas bien pesé ses ingrédients ou n'a pas remuer sa baguette dans le bon sens. La potion a une odeur bizarre et la couleur n'est pas tout à fait ce qu'elle devrait être.
5-6 : Danni a eu beau essayé de son concentrer, elle était bien trop perturbée à cause de ce qu'a fait Fursy pour réussir, la potion est complètement ratée

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'Le Hasard' : 3