Absolem & Lisbeth

Promenons nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas ...

Il y a des jours où Absolem aurait rêvé être fils unique et aujourd'hui en faisait parti. Il avait beau aimé Cathy du plus profond de son être, la bêtise dont pouvait faire preuve cette chère Lisbeth lui donnait à réfléchir sur son appartenance à cette "famille". Quoi qu'à bien y réfléchir, avec ou sans Lisbeth, il n'a jamais eu l'envie ou l'impression de faire partie de cette grande et belle famille qu'était les Henderson. Il ne pouvait pas réellement leur en vouloir au fond, entre Miranda qui devait faire face à la trahison de son cher et tendre époux en fixant chaque jour son bâtard de rejeton et son paternel qui n'arrivait pas à "dresser" son fils pour qu'il devienne son digne héritier. Ajouté à cela une demi-soeur qui s'est vu raflé non pas le droit d'aînesse mais le titre d'héritier, il était normal qu'Absolem ne trouve pas sa place dans cette famille. Il n'y avait finalement que Catherine qui restait égale à elle-même, ouverte d'esprit et emballée à l'idée d'avoir un grand frère à ses côtés qui ne la jugerait pas sur ses envies d'aventure ou son plaisir immense de rester elle-même en toute situation. Malgré un environnement hostile et froid, sa chère demi-soeur avait réussi à garder sa pureté et sa candeur, ce qui tenait presque de l'ordre du miracle. Absolem ne détestait pas réellement Miranda, il n'était ni cordial, ni même sympathique à son encontre, mais ce n'était qu'une réponse naturelle à un comportement hostile de la part de sa "belle-mère". Le jeune homme était conscient qu'en dehors de Mycroft, rien n'aurait pu les réunir tellement ils étaient deux être diamétralement différents. Il aurait pu faire de même avec Lisbeth, qui finalement n'était qu'un dommage collatéral de la stupidité de leur paternel ... mais non, Absolem n'avait pas envie de faire des efforts avec elle, elle lui rendait la vie impossible, il prenait donc plaisir à faire de même. Le jour où elle réfléchirait par elle-même et se rendrait enfin compte qu'Absolem n'y est strictement pour rien dans son malheur, peut-être que là, il acceptera de faire un effort de son côté pour être moins désagréable. Mais vu que ce jour n'était pas prêt d'arrivé, il continuerait à être le demi-frère agaçant et stupide dont elle avait l'habitude. Pourquoi changer une équipe qui gagne après tout ? Mais malgré tout ce qu'il peut penser sur Lisbeth, Absolem était parfaitement conscient que le réel problème dans cette histoire et finalement le seul coupable était Mycroft. Il avait été infidèle, trompant sans aucune gêne, ni honte son épouse pour une autre femme. S'il s'était contenté que de ce crime, tout le monde aurait pu lui pardonner mais le bougre avait décidé, une dizaine d'années plus tard de retrouver le bâtard qu'il avait procréé avec sa maîtresse. Mycroft prétendait que c'était pour son bien, qu'il souhaitait vérifier si souffrait lui aussi d'une maladie du coeur - ce qui était le cas - et qu'il ne tenait qu'à l'aider à surmonter ce dysfonctionnement par une série de traitements et d'examens réguliers. Absolem aurait eu envie de le croire s'il ne s'était contenté que de prendre contact avec lui pour lui suggérer d'aller voir des spécialistes. Qu'il paie était normal vu que c'était par sa faute que le jeune Moriarty était malade, mais pourquoi le trainer à Londres ? La suède possède d'excellent spécialistes qui auraient pu suivre Absolem sans aucun problème. Il aurait continué à vivre avec sa mère, les Henderson n'auraient pas eu besoin de connaitre l'existence d'Absolem et tout aurait été parfait. Mais non, c'était sans compter l'envie irrépressible de Mycroft d'avoir un héritier mal pour perpétrer son nom et reprendre l'entreprise familial à sa suite. Croire qu'Absolem aurait pu être cet héritier est totalement ridicule quand on connait le jeune homme, Mycroft était en train d'en faire les frais. Absolem ne souhaitait pas suivre des études de Droit, il ne deviendra pas avocat, ne reprendra pas l'affaire familial et ne troquera certainement pas son nom de famille pour Henderson. Cette discussion avait été maintes fois mise sur la table et la réponse du jeune homme n'avait jamais changé d'un iota. Jamais. Alors pourquoi Mycroft s'acharnait-il à espérer alors qu'il y avait à côté un petit toutou extrêmement obéissant qui rêvait de faire du Droit et de reprendre l'entreprise familial ? Certes c'était une fille et c'était loin d'être son plus gros défaut, mais c'était au moins son plus grand espoir. Et pourquoi Lisbeth faisait de sa vie un enfer alors qu'il lui avait répété maintes et maintes fois qu'il n'en avait pas après son héritage. Il avait été trainé de force à Londres, ça ne l'enchantait pas plus qu'à elle, mais dans quelques mois, tout serait enfin terminé. Absolem quitterait le foyer fort accueillant que pouvait-être celui des Henderson pour vivre à Londres. Il ne ferait pas des études en Droit, préférant plutôt s'orienter vers sa première passion qu'était l'Art. Elle n'avait donc aucune crainte à avoir.

Devoir supporter Lisbeth, ses caprices et ses remarques désobligeantes durant les vacances était déjà difficile, mais devoir être binôme avec elle durant leurs cours de Défense Contre les Forces du Mal était inimaginable. Le jeune homme avait tenté d'expliquer à leur professeur qu'il n'était pas raisonnable de les mettre ensemble, qu'ils étaient incapable de travailler ensemble et qu'ils finiraient très certainement par s'entre-tuer. Visiblement leur professeur s'en foutait royal, il n'avait aucune envie de devoir composer avec les ententes et mésententes de ses élèves et s'était donc contenté de leur dire qu'ils n'avaient pas le choix, que s'ils refusaient de travailler ensemble, ils auraient 0. Absolem commença à réfléchir sur la potentialité d'avoir un 0 à une matière, mais visiblement ce n'était pas au goût de sa demi-soeur qui n'avait aucune envie de devoir avoir une si mauvaise note. S'il n'avait pas été le préfet de sa maison, il serait très certainement resté sur ses positions en prétendant qu'il refusait l'idée même de devoir travailler avec sa demi-soeur et qu'il préférait avoir une bulle plutôt que de devoir la supporter en dehors des cours pour le bon plaisir d'un professeur intransigeant. Mais voilà, il devait montrer l'exemple, s'il gardait cette attitude, cela jouerait sur la réputation de sa maison et leurs points et ce n'était pas envisageable. Le jeune homme se plia donc à la volonté de leur professeur et contre son gré, accepta de travailler avec Lisbeth. Pour ne rien arranger, cette dernière avait décidé qu'il serait bien qu'ils se rendent dans la Forêt Interdite pour appliquer les formules apprises en cours. L'idée paraissait tellement aberrante au jeune Moriarty qu'il ne sut pas par où commencer pour expliquer la remarque stupide de sa demi-soeur. Etait-elle saine d'esprit ? fut la première réplique qu'il lui balança. Est-ce que tu as perdu la tête ? Suivi très rapidement la première question. Qu'est-ce que tu n'as pas compris dans les termes "Forêt Interdite" ? Pourquoi tu ne pourrais pas faire comme tout le monde et pratiquer dans une vielle salle inutilisée ou dans la salle sur demande ? Qu'est-ce qui ne va pas avec toi ? Si tu essaies de te débarrasser de moi sache qu'on te suspectera tout de suite ... Une dispute entre le frère et la soeur s'ensuivie bien entendu, ce qui n'avait rien de bien étonnant. Chacun campant sur ses positions, ils n'allaient définitivement pas arriver à travailler ensemble, cela paraissait plus que compromis aux yeux du jeune préfet. Les deux adolescents finirent par se séparer pour reprendre le cours de leur vie, ce ne fut que plus tard qu'Absolem reçu une missive de Lisbeth lui annonçant qu'elle l'attendrait à l'orée de la forêt dans une demi-heure et qu'il avait intérêt à se pointer. Décidément, elle n'entendait que ce qu'elle voulait. Il lui avait bien dis qu'il n'était pas d'accord avec cette idée. Restant sur ses positions, Absolem décida d'ignorer cette courte lettre, mais sa rencontre avec Cathy changea la donne. Elle réussit à le persuader d'aller rejoindre leur "adorable" soeur qui aurait très certainement la folie de se rendre dans la forêt toute seule pour donner une bonne leçon à Absolem. Cathy n'avait beau n'avoir aucun atome crochu avec son aînée, elle ne souhaitait pas pour autant qu'il lui arrive quelque chose. Souhaitant faire plaisir à la benjamine de la fratrie, Absolem accepta de se rendre au point de rendez-vous.

Le pas trainant et l'air blasé, Absolem arriva finalement auprès de Lisbeth qu'il avait aperçu de loin. "Je serais curieux de savoir ce que tu n'as pas compris dans "Je ne veux pas aller dans la Forêt Interdite" ? Surtout qu'en plus c'est juste pour assouvir ta soif d'impressionner les autres, ce que je trouve totalement stupide. On va juste réussir à se faire tuer avec tes conneries et crois moi, même si la mort en elle-même ne m'effraie pas, passer l'éternité à tes côtés serait très certainement le pire des châtiments ..."

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Lisbeth & Absolem

Promenons nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas ...

Il y a des jours où je me disais que le sort s'acharnait vraiment contre moi. J'avais perdu tellement de choses depuis qu'Absolem était entré dans ma vie. Je hais ce type. Je le hais et je le haïrais toute ma vie. Il a tout gâché, il m'a tout volé. Il a commencé par prendre mon héritage. C'est lui qui deviendra l'héritier du cabinet d'avocat Henderson alors qu'il me revenait de droit. Mais à la limite, ce n'est que du matériel. Même si j'ai travaillé dur toute mon enfance pour réussir à être à la hauteur des espérances de mon père, je peux passer au dessus de tout ça. Par contre, ce que je ne lui pardonnerais jamais, c'est le mal qu'il a infligé à ma famille. J'ai perdu peu à peu toute la complicité que j'avais avec mon père. Aujourd'hui, on ne s'adresse même plus la parole. Il ne voit plus que par son bâtard de fils. Et ma mère... Ma pauvre mère. Elle doit supporter chaque jour le visage horrible de l'infidélité de mon père. Je les hais. Mon père et Absolem. Je les hais. Même si au fond de moi je sais que ce n'est pas réellement sa faute, je ne pourrais jamais l'aimer ou même le tolérer. Il représente la destruction de ma vie, de ma famille. Il représente la peine et la douleur de ma mère. Comment mon père peut-il préférer ce débile à nous ? Surtout qu'il n'a vraiment rien d'extraordinaire. Il est banal et n'est même pas un petit peu intelligent. Rien. Il est toujours là à essayer de se justifier en me disant qu'il ne veut pas faire d'études de droit et qu'il ne veut pas du cabinet. Mais alors, pourquoi est-il là ? Qu'est ce qu'il attend pour partir et ne jamais plus faire entendre parler de lui ? Je ne le crois pas. Sinon, pourquoi mon père ferait tout une histoire autour de lui ? Ma soeur aussi l'idolâtre totalement. Quelle petite idiote. Elle est si naïve et il en profite, bien sur. Il doit très certainement lui dire de belles choses pour l'endormir. Ça ne m'étonnerait pas, c'est surement ce qu'il a fait avec mon père. Je le hais à tel point que j'aimerais que sa maladie le pousse au fond d'un lit pour toujours.

Je devais déjà supporter Absolem quand on était à la maison alors pour une fois que j'avais un peu de répit à l'école, il fallait en plus que je sois désigner pour être sa partenaire en cours de Défense contre les Forces du Mal. Pour la première fois depuis sa maudite arrivée, nous étions d'accord sur un point: il était hors de question d'être partenaire. On allait certainement se disputer, se frapper et peut être même s'entre-tuer. Mais je n'avais aucune envie de révéler le pourquoi du comment. Personne ne devait savoir que ce moins que rien était mon demi frère. J'ai une envie violente de vomir rien qu'en pensant à ces mots. Pour moi, il n'est rien. Pas même une poussière. Après de très longues négociations, le résultat était sans appel: nous devions travailler ensemble ou nous aurions un zéro. Malgré toute la haine que je porte à ce débile, il était inimaginable que j'ai un zéro et encore moins à cause de lui. Alors il allait accepter la condition donnée ou j'allais lui lancer un crache-limaces digne de ce nom. Bizarrement, il ne résista pas. Tant mieux, c'était déjà ça de gagner. Nous avions un devoir assez simple mais aussi complexe à la fois. Il fallait que l'on applique une formule nous permettant de nous défendre contre une personne ou une créature qui voudrait nous attaquer. C'était la partie simple. Maintenant, je n'avais pas envie de faire un simple duel avec Absolem. Ce n'est pas l'envie de lui faire mal qui me manquait mais j'avais plus d'ambition que ça, tout de même. Je faisais donc part de mon idée: "On se rejoint à la Fôret Interdite après le dîner." Bah quoi ? C'était l'endroit parfait pour exécuter des formules de défense ! Puis je savais que malgré le fait qu'elle soit interdite, notre professeur de Défense contre les Forces du Mal aimait les risques et les initiatives. J'étais sûre de susciter son admiration en faisant ça. Mais c'était bien sur sans compter sur ce lâche d'Absolem. Il était tout de suite pris de panique et voilà qu'une dispute éclata: "Es-tu saine d'esprit ? As-tu perdu la tête ? Bla bla bla" Je n'écoutais même pas son petit discours apeuré. Quel homme ! "Pourquoi tu ne pourrais pas faire comme tout le monde et pratiquer dans une vielle salle inutilisée ou dans la salle sur demande ?" "Tout simplement parce que je ne suis pas tout le monde, imbécile !" "Qu'est-ce qui ne va pas avec toi ? Si tu essaies de te débarrasser de moi sache qu'on te suspectera tout de suite ..." "Ahah, si j'avais voulu me débarrasser de toi, tu ne serais déjà plus là ! Non, je ne vais pas me salir les mains rassure toi, je préfère laisser ton coeur faire tout le travail !" La conversation n'en finissait plus et j'avais cours, je devais m'en aller. Nous nous séparâmes. Je lui envoyais une lettre plus tard lui disant de me rejoindre dans 30 minutes, je n'allais pas lâcher l'affaire. Et s'il ne venait pas, j'irais seule dans la Forêt.


J'allais d'ailleurs presque m'en aller quand je le vis apparaitre au loin. Enfin ! Il était temps ! Peut être qu'il n'était pas si lâche tout compte fait. Enfin, je ravalais vite mes pensées puisqu'il partit dans un sermon interminable que j'écoutais à moitié. Il commençait sérieusement à me prendre la tête ! S'il ne voulait pas venir, qu'est ce qu'il foutait là ? Je lui répondais: "Ecoute, tu ne connais rien de cette école et de ces professeurs sinon tu saurais qu'en Défense contre les Forces du Mal, toute prise de risque est la bienvenue. Maintenant si tu as trop peur pour avoir une bonne note, j'irais seule. De toute façon, t'as toujours été un gros lâche apeuré ! A moins que ton petit coeur fragile ne supporte pas les petites frayeurs de la Forêt ?" Je lâchais un rire strident tout en m'enfonçant dans les profondeurs de la Forêt Interdite, sans regarder s'il me suivait.

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Absolem & Lisbeth

Promenons nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas ...

Absolem n'était pas un jeune homme très social, il fallait bien avouer. En général il n'a rien contre les autres, tant que ces derniers restent de leur côté et lui du sien. Mais s'il y'a une personne qui l'agace par dessus tout, c'était bien Lisbeth. Elle avait un don incroyable de le faire sortir de ses gongs en une fraction de seconde. Alors certes, le jeune Moriarty n'était pas vraiment une personne très patiente, assez nerveux et colérique, il pouvait s'emporter vite, mais avec elle, ça dépassait l'entendement. Ils ne sont pas fait pour s'entendre, c'était un fait, ni maintenant, ni jamais. Elle était prétentieuse, arrogante, superficielle, narcissique, égoïste, égocentrique, incapable de se rendre compte que sa mère la manipule et Absolem préférait s'arrêter là sur ses nombreux défauts car il en aurait jusqu'à demain avant de parvenir à tous les citer. Ils étaient légion, c'était comme ça, il fallait s'y faire. En sortant du cours de DCFM, Absolem était hors de lui. Le prof n'avait même pas cherché à comprendre, il n'avait aucune envie de rentrer dans ces "histoires d'adolescents", comme il les appelait si bien. A l'entendre, Absolem avait presque cru comprendre que le prof était en train de croire qu'ils étaient sortis ensemble et que visiblement leur histoire ne s'était pas bien terminé. Rien que l'idée donnait la nausée au jeune homme. Même si Lisbeth n'était pas sa demi-soeur ou qu'il l'ignorait, jamais il ne se serait tourné vers elle, ça c'est évident. D'une part, il préférait les brunes. Et d'autre part, ils n'avaient strictement rien en commun. Absolem chassa très rapidement l'idée de son esprit pour se concentrer sur la dispute qui avait lieu entre eux. Après s'être mis lourdement d'accord sur le fait qu'ils feraient le travail ensemble, ils devaient décidé du lieu et du moment où ils le réaliseraient. Et bien entendu, comme on pouvait s'y attendre, Lisbeth n'a pas rater l'occasion de vouloir faire différemment que les autres. Non, il fallait se démarquer des autres, évidemment, au péril de leur vie, mais ce n'était qu'un détail ... L'idée stupide du jour était un petit tour dans la Forêt Interdite, rien que ça. Le duo improbable s'était séparé en de mauvais termes, comme toujours, mais surtout en désaccord. Lisbeth ne voulait pas lâcher l'affaire et Absolem restait campé sur ses propres positions. Sans Cathy, l'histoire en serait restée là. Lisbeth avait envoyé une mission à son cher frère pour le mander devant la forêt et Absolem avait décidé qu'elle pouvait se démerder toute seule, qu'ils n'avaient pas besoin de deux pour crever plus tôt. Absolem a été faible, mais la prochaine fois, Cathy ou pas Cathy, l'autre tarée se démerderait toute seule avec ses idées tordues et s'il devait lui arriver quelque chose, ça serait entièrement de sa faute.

Absolem prit tout son temps pour se rendre sur le lieu de rendez-vous. Il n'avait aucune envie de faire plaisir à cette prétentieuse et l'idée même qu'elle se soit aventurée seule dans la forêt lui plaisait beaucoup. Il se contenterait de l'appeler vaguement, de faire quelques pas dans la forêt et de revenir dans sa salle commune en prétendant ne pas l'avoir retrouvé. Avec de l'espoir, elle se ferait dévorer par un animal sauvage vivant dans cette forêt et plus jamais ils n'entendront parler d'elle. Le pauvre animal risque d'avoir une indigestion, certes, mais c'était pour la bonne cause, un geste pour l'humanité en quelque sorte. Mais malheureusement, malgré tous ses espoirs, elle était bien là, à l'attendre et elle n'avait pas décidé à être agréable ... Savait-elle seulement ce que cela voulait dire ? "Non dans ton monde merveilleux, peut-être qu'en effet notre prof de DCFM encourage ses élèves à partir dans une mission suicide dans la Forêt Interdite ... Mais dans le monde réel, crois moi ce n'est absolument pas le cas ..." Commença-t-il à dire en préambule. Cette fille était définitivement pas terminée, il fallait vraiment se demander d'où elle sortait. Absolem et Cathy n'avaient définitivement rien à voir avec Lisbeth, il fallait donc croire qu'elle tenait plus de sa dépressive de marâtre, tandis que bien malgré lui, Absolem et Cathy tenaient plus de leur incapable de géniteur ... "Arrêtes de tout mélanger, personne n'a peur d'avoir une bonne note, seulement les gens rationnels ne cherchent pas à aller au devant de potentiels ennuis rien que pour impressionner un prof, rien que pour obtenir une bonne note, c'est totalement stupide ... y'a que toi qui trouve ça normal. Et sincèrement, sans Cathy, je ne serais même pas là, ma présence ne fait qu'encourager ta folie !" Absolem n'avait que peu - ou pas - d'espoir de la faire revenir à la raison mais il tenait néanmoins à exprimer le fond de sa pensée, pour que les choses soient clair. Si ça devait mal se dérouler, elle serait l'unique responsable de toute cette histoire et si quelqu'un devait se sacrifier pour le bien être de cette "team", ce serait elle sans la moindre hésitation, la galanterie pouvait aller au diable ! "Je pense qu'on aura le temps de mourir quinze fois avant que mon coeur ne lâche ... et puis si j'arrive à survivre en vivant à tes côtés ... contre mon gré .... je pense que mon coeur ne risque pas de lâcher dans cette forêt ... " Absolem suivie sa stupide demi-soeur dans les profondeurs de la forêt. Il espérait presque qu'on les surprenne et qu'on vienne leur enlever des points et les coller, un truc du genre, rien que pour empêcher l'autre de réaliser son caprice du moment.

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Lisbeth & Absolem

Promenons nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas ...

Catherine. Encore et toujours Catherine. Mais qu'est ce qu'il lui avait dont fait pour qu'elle soit autant en extase devant lui ? Il l'avait totalement manipulée comme il l'avait fait avec mon père. Ce mec était le diable en personne et il mériterait que je le sème en pleine forêt histoire qu'une créature plus déterminée à l'exterminer que moi croise son chemin. Il était encore là à se plaindre et et montrer sa peur évidente. Le fait qu'il ai pu changer d'avis sous le simple conseil d'une gamine écervelée montrait bien son immense intelligence. Il était pathétique, pitoyable: "Ah Catherine, pauvre enfant manipulée."

J'étais déjà venu dans la Forêt Interdite plusieurs fois pour des cours aussi bien de DCFM mais aussi pour y trouver des plantes qui boostent mes potions. Bref, j'ai toujours eu un train d'avance sur les autres grâce à ce que je trouve ici. Bien sur, je sais que c'est dangereux et je n'y serais jamais allée si Snow ne m'y avait pas forcé une nuit. Mais depuis j'avais appris a reconnaitre chaque coin et recoin de cette endroit. Je me suis souvent fait d'énormes frayeurs et je me suis mise plein de fois en danger. Mais au fil du temps, j'ai réussi à trouver mes marques et surtout à être prudente. Je visitais la forêt en plein jour pour avoir moins de risques. Je sais très bien qu'il y en a toujours et que je reste sur mes gardes mais je n'ai plus peur. Je dirais même que ça me procure une sorte d'adrénaline qui me fait du bien. Ce que je reprochais à Snow le jour où il m'a trainé ici contre mon gré... Enfin bref, je n'allais pas laisser mes connaissances sur ce lieu dans un tiroir. Pour une fois que j'étais avec mon stupide demi frère *beurk* j'allais en profiter. Je m'avançais un peu plus dans les bois sans dire un mot, sans faire de bruit. Je marchais de plus en plus vite dans l'espoir de semer cet abruti et de le laisser en panique derrière moi mais il me collait aux talons.

Soudain, une idée me vint. J'allais lui offrir une soirée dont il allait se souvenir. Je m'enfonçais encore et encore dans l'obscurité jusqu'à une petite plaine dégagée. Je me souviens que la première fois que j'étais arrivée ici, je trouvais ça bizarre que cette plaine soit autant visible et non pas mélangée avec le reste de la forêt. Mais j'avais très vite compris pourquoi. Je me retournais vers l'autre tête de goblin et lui dit: "Attends moi là, je vais voir si on peut admirer les licornes." Sans attendre sa réponse, je m'éloignais rapidement pour me mettre à l'abris de son regard afin de pouvoir admirer le spectacle. Il semblait perdu au milieu de nulle part. Je jouissais intérieurement, je n'avais plus qu'à attendre. Et je n'eus pas à le faire longtemps. Très vite de nombreux bruits de sabots retentirent, tous allant dans la même direction: celle d'Absolem resté en plein milieu de la plaine. Il semblerait qu'il y ai un intrus ici. Très vite les bruits de sabots se rapprochèrent et des silhouettes immenses se dressèrent devant lui. C'était en effet le repère des centaures.

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Absolem & Lisbeth

Promenons nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas ...

Plus les années passées et plus Absolem se demandait comment Catherine avait fait avant qu'il n'arrive. La pauvre enfant était coincée entre un père égocentrique et déçue de ne pas avoir de fils, une mère psychorigide pas foutue de garder son homme à la maison et une soeur manipulable qui se croyait tellement supérieure aux autres qu'elle ne se rendait même pas compte que sa mère faisait ce qu'elle voulait avec elle. Vraiment, la pauvre benjamine de la famille avait bien du courage d'être encore en vie aujourd'hui. Le pire dans cette histoire c'était que tout cela ne l'atteignait pas, elle restait le rayon de soleil du jeune homme, toujours souriante et pleine de vie, préférant voir le bon côté de la vie plutôt que tous ses défauts. Elle était merveilleuse et c'était grâce à elle qu'Absolem supportait sa "nouvelle vie" avec sa "nouvelle famille". Tu parles d'un cadeau. Quand Lisbête commença à faire une réflexion sur Catherine, le jeune préfet leva les yeux au ciel, excédé par tant de méchanceté et de jalousie et surtout tant de bêtise. "Ahah et c'est toi qui dis ça ... dixit la fille qui obéit au doigt et à l'oeil de sa chère et tendre génitrice ..." Pauvre fille fut la pensée qui traversa l'esprit du jeune homme après sa réplique. Absolem connaissait suffisamment Lis' pour savoir que jamais elle ne l'avouera et très certainement jamais elle ne s'en rendra compte. Oh non, la brillante Lisbeth n'est pas fille à se faire manipuler, ça se serait sinon .... Pauvre enfant naïve !

Les deux adolescents marchèrent dans la forêt, Lisbeth en tête. Absolem ne comptait pas se faire semer comme un amateur, il n'était pas né de la dernière pluie. Baguette dégainée, plus pour faire de la lumière qu'autre chose, il observa les alentours en marchant. Serait-il capable de rentrer seul ? Là était toute la question. Ce n'était pas franchement son endroit préféré, ce n'était pas la première fois qu'il s'y rendait mais en général c'était accompagné d'un de ses professeurs et c'était mieux ainsi. Il faut croire que la stupidité de cette chère Henderson la pousse toujours plus loin et elle a l'air d'adorer faire ce qui est interdit. Bonne chose à se souvenir, la prochaine fois, il prendra un grand plaisir à la surprendre en train de se faufiler dans la forêt et le signalera avec grand plaisir. Faire quelques points à Serpentard était une chose délicieuse, mais ce qui était le plus jouissif c'était d'apporter des ennuis à cette chère Lisbête. A un moment donné, Lis' s'arrêta et lui dit un truc sur les licornes. Il faut bien avouer qu'Absolem ne l'écouta pas vraiment, bien trop perdu dans ses pensées pour ça. Elle s'éclipsa, laissant le jeune homme au milieu d'une petite plaine. L'endroit était un peu étrange, assez atypique de ce qu'ils avaient vu jusqu'à présent. Lisbeth n'était plus en vue, cette petite garce avait-elle fait demi-tour pour le planter là ? Ca lui ressemblerait bien, à n'en pas douter. Ce fut les bruits de sabots qui mirent Absolem sur la piste. Cette petite peste venait de faire exprès d'aller sur le territoire des Centaures, rien que pour voir sa réaction. Absolem ne bougea pas, laissant les Centaures venir à lui. L'un des Centaures lui demanda ce qu'il faisait ici, qu'il n'avait pas le droit de se promener seul dans la Forêt Interdite. Le ton était assez calme mais on sentait une pointe d'agacement. Absolem n'avait aucune envie de se faire pourchasser par les Centaures rien que pour les beaux yeux de sa crétine de demi-soeur. "Bonsoir à vous ! Pardonnez moi d'être venu sans autorisation sur votre territoire, mon but n'est en rien de vous provoquer. Je suis à la recherche de ma demi-soeur, partie seule dans la forêt. Je ne voudrais pas qu'elle se blesse à cause de son inconscience. Elle est blonde, les cheveux long et l'air arrogante constamment. Ne l'auriez-vous pas vu ?" Absolem était calme, respectueux. Il trouvait ses créatures fascinantes et vraiment très élégantes. Il ne cherchait pas leur regard afin d'éviter de leur donner l'impression de les défier, sa baguette était abaissée pour éviter les ennuis. L'un des Centaures lui répondit qu'ils ne l'avaient pas vu, mais que c'était dangereux pour des élèves de leurs âges de se promener dans la forêt. "J'en suis parfaitement conscient et si je n'avais pas à lui courir après pour tenter de remédier à sa folie, croyez bien que je ne me serais pas aventurer dans la Forêt. Pardonnez nous du dérangement, je suis persuadé qu'elle n'est pas bien loin, très certainement en train d'observer la seule et se marrant toute seule ..." Absolem les salua, espérant que les Centaures le laisserait repartir. Leur tournant le dos, il commença à rebrousser chemin ...

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