[ANNEE 2017-2018] Il faut bien aider Mimi !

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*Etre préfet avait des avantages & des inconvénients, comme toute chose en général. On avait le prestige de l'insigne, n'étant pas vu comme des dieux, il ne faut pas abuser, les préfets étaient tout de même respectés & obéis c'était une chose qu'Alex aimait beaucoup. Ne pas avoir l'impression de donner des ordres dans le vent c'est quand même plus agréable. Enfin des ordres, tout est relatif, bien souvent Alexander donnait des conseils, avertissait, mais sévissait au final que très rarement. Après tout il y a encore quelques mois, lui même était à leur place & il ne se gênait pas pour faire les quatre cent coups. Bon certes par rapport à certains, le jeune Maddox était sage comme une image, mais pour d'autres, il avait le diable au corps. L'aîné des Maddox aimait s'amuser, sans penser à mettre en danger sa vie ou celles de ses amis, mais il aimait faire des soirées aux Trois Balais ou dans son dortoir, il aimait sécher les cours pour vagabonder dans les rues de Pré-au-Lard ou se prélasser dans le Parc, il aimait surtout passer du temps avec ses amis & rencontrer de nouvelles personnes. Mais aujourd'hui il ne pouvait plus se permettre tout cela, il devait être un exemple, donc cela signifié d'aller en cours, sans faire sauter d'heures parce qu'il faisait trop beau, ne plus faire de soirées ou plutôt y aller plus discrètement afin de ne pas se faire griller, en somme montrer le bon exemple même s'il n'était pas forcément la personne la mieux placée pour le faire, loin de là. Mais heureusement il n'avait pas pris la grosse tête, il n'usait pas de ses droits comme bon lui chantait, il ne collait pas par simple envie, comme pouvait le faire l'ancienne préfète des Serpentards. En fait, en y réfléchissant bien, il y avait une bonne équipe de Préfets actuellement, certains peut être plus parfait que d'autres, ayant certainement une image qui collait plus à celle d'un préfet, mais au bout du compte ils étaient plus ou plus tous complémentaire. Alex & Kate étaient d'excellents amis, ils s'entendaient parfaitement bien. Alex était celui qui avait un bon contact avec les gens, qui aimait rendre service, tandis que Kate, en étant attentionnée & gentille, était parfaite pour régler les conflits, pour organiser les évènements, le ying & le yeng.

Mais être préfet n'avait pas que des avantages, il y avait forcément des inconvénients, pas un drame en soit, mais il fallait juste réorganiser sa vie en fonction de ce poste. Adieu les soirées tranquilles entre amis, les préfets étaient chargés d'effectuer des rondes par pair pour ne pas s'ennuyer & en cas de besoin. Le préfet devait souvent régler les conflits, aider les nouveaux, conseiller & autres petites taches dans ce genre. Cela ne le dérangeait pas en soit de faire ce genre de chose, mais parfois il préférait passer du temps avec ses amis ou sa petite amie. Alex & Lara n'avaient passé que peu de temps vraiment ensemble. Ils se croisaient régulièrement mais leurs têtes à têtes étaient au final assez rare, au grand regret du beau brun. Alex se demandait même si déjà leur relation n'avait pas été dévoilé. Plus une impression qu'autre chose, mais le regard de certaines personnes en disaient plus long qu'elles ne le pensaient. Alex avait l'impression que certaines filles lui en voulaient presque, alors qu'en général c'était de grand sourire charmeur & des gloussements quand il les saluait. Aujourd'hui il y avait quelque chose dans leur bonjour qui clochait. Et le pire c'était quand il était avec Lara, comme "des amis", certaines attitudes déplaisaient vraiment au préfet des Serdaigles. Mais bon c'était peut être une simple idée qu'il se faisait parce que pour la plupart des gens, rien n'avait changé, ils étaient toujours aussi content de discuter cinq minutes avec le Maddox, raconter des blagues, donner des rendez-vous pour des sorties prochaines ou autres.

Aujourd'hui, encore une fois, c'était au tour d'Alex de faire une ronde, accompagnée de Kate, sa partenaire. Lara lui avait demandé pile ce jour là pour un petit rendez-vous en amoureux, mais malheureusement le beau brun avait du décliner à contre coeur, lui promettant que s'il finissait plus tôt, il la contacterait pour finir la journée ensemble. Après avoir déposé un baisé sur les lèvres de la jeune Gryffondor, il s'était éclipsé pour rejoindre Kate dans le Hall d'entrée. Heureux de se revoir, le duo Serdaiglois avait commencé tranquillement leur petite ronde, s'échangeant des nouvelles, apprenant quelques ragots & échangeant des blagues & autres. Ils arrivèrent au deuxième étage sans décelé aucune effraction ou autre chose de ce genre. Pas besoin de remonter les bretelles de quelques élèves, d'en coller d'autres ou d'en emmener certains chez la Directrice, tout était calme. Le duo passa devant les toilettes des filles, Kate entra pour faire une vérification, Alex la laissa faire & attendit à l'extérieur. Il rencontra un ami avec qui il échangea quelques mots avant que Kate revient, bredouille. Ils allèrent continuer quand Alex sembla entendre un bruit venant des toilettes. Il crut d'abord que c'était que le fruit de son imagination, emboîtant donc le pas à Kate, mais l'hésitation le gagna. Et si il y avait bien quelqu'un là bas dedans ? Mais Kate l'aurait tout de même bien vu, non ? Ne sachant pas quoi faire, il proposa à Kate de continuer, prétextant une envie pressante. Les toilettes des garçons étant trop loin, le mieux était celles des filles, surtout qu'à cette heure-ci il n'y avait personne. Kate ne protesta pas & continuer seule son chemin, laissant celui d'Alex libre pour aller vérifier son hallucination. Une fois la porte passée, il ne fut pas mécontent du voyage, voir Scipion sortir d'une bouche d'égout, grille ou je ne sais quoi, en jupe, pleins de crasse, c'était un spectacle unique & merveilleux. Alex se cala contre un des lavabos & observa leur gryff' sortir difficilement de sa cachette.*

" - Tiens, tiens, tiens, mais ne serait-ce pas mon ami Sélené ... alors on se promène en jupe dans les égouts ? C'est ton nouveau trip du moment ? Tu t'étais perdu peut être ?"

*Alex était mort de rire & heureux d'être pour une fois au bon endroit pour tomber sur Scipion. Ce jour là il l'avait rêvé depuis qu'il connait le Rouge & Or. Ils se détestaient & Alex ne supportait pas le fait que Sélené s'en sortait quasi toujours sans punissions ou avec une simple tape sur la main. Aujourd'hui la roue tournée & c'était de bonnes heures de colle qui l'attendait plus un allé simple pour chez la directrice. Mais du bruit derrière le Gryffondor attira l'attention du jeune Maddox, il vit deux têtes sortir l'une après l'autres, Flynn & ... Astride ! Alex resta sans voix un instant, puis pris un air presque déçu en voyant la jeune Poufsouffle.*

" - Je constate que tu n'es pas seul, comme toujours, tu as amené des amis avec toi, au cas où ce serait dangereux, tu pourrais fuir en les laissant derrière toi .... Astride .... je suis déçue de te voir avec lui, je pensais que tu avais plus de jugeote que ça pour tomber entre ses mains."

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« Excusez-moi, ça va aller. »

Il valait mieux pour eux en effet, sinon il n'y avait que très peu de chance pour qu'ils sortent d'ici vivants. En effet, leur seul espoir était qu'Astride trouve une solution merveilleuse pour les sortir de là, or si la même Astride était plus occupée à se laisser submerger par la folie qu'à chercher comment remonter, il ne leur restait plus qu'à croiser les doigts pour qu'il y ait assez de rats pour les nourrir pendant vingt ans au moins, puisqu'il semblait que ce soit le délai moyen entre deux ouvertures de la Chambre ces temps-ci... Heureusement pour tout le monde, elle se reprit et eut de nouveau l'air normal. Flynn l'observa silencieusement non sans s'inquiéter légèrement pour sa santé mentale qui semblait en avoir pris un sacré coup. Avec un peu de chance, ça ne serait pas irréversible. Ce serait stupide qu'elle râte sa vie par leur faute, juste parce qu'ils avaient eu envie de visiter les salles secrètes et maléfiques du château...

Finalement, ils n'auraient pas spécialement eu besoin de la jeune fille pour s'en sortir. Si elle avait été bien utile pour entrer, son utilité après ça restait encore à démontrer. D'accord c'était une fille sympathique mais elle était avant tout là pour les empêcher de faire leur vie convenablement et il devait même se mettre à être raisonnable parce qu'elle le leur demandait plus ou moins explicitement... Le passage qui les mènerait peut-être jusqu'à la délivrance se tenait à quelques mètres d'eux à peine depuis le début et ils avaient été tout bonnement incapables de le trouver plutôt. Probablement trop occupés à se demander comment ramener des os, ou où passait le serpent géant, ou encore comment pouvait-il se balader dans les couloirs sans être remarqué... Trop de questions restées sans réponse qui auraient pu les laisser là à manger des rats pendant des décennies.

« Fantastique, Flynn ! Vraiment fantastique ! Bon, Scipion, je pense que tu es le plus apte à ouvrir la voie, à toi l’honneur. »

Il ne se sentit pas peu fier de sa trouvaille. Cela faisait deux fois que la Poufsouffle lui faisait remarquer qu'il n'était pas qu'un crétin, ce qui était tout de même encourageant. D'un autre côté, il ne pouvait que craindre que cette dernière commence à déteindre sur lui, ce qui le contraindrait à passer le nez dans des bouquins jusqu'à la fin de ses jours sans que la certitude que les livres n'apportaient rien de bon ne puisse suffire à le détourner de cette bien triste voie. Il n'avait pas la moindre envie de devenir une encyclopédie sur patte même si cela pouvait s'avérer bien utile pour trouver les passages secrets de Poudlard. Il préférait y aller à tâtons quitte à ne rien trouver plutôt que de se mettre à apprendre tout un tas de trucs qui ne lui serviraient peut-être jamais à rien... Ce serait bien triste d'en arriver là... Après ça, il ne lui resterait plus qu'à pas avant d'être dans les premiers de sa classe et ce serait alors la déchéance la plus totale, il ne pouvait pas se permettre un tel écart de sa ligne de conduite. Jamais... Scipion entreprit d'ouvrir le chemin, baguette en main. Le Gryffondor laissa passer sa camarade devant et s'occupa de fermer la marche.

" Parfait, on va voir ce qu'il y a au bout. "

Il lui semblait qu'il n'y avait pas de bout tant ils marchaient, encore et toujours... C'était bien plus amusant de glisser le long d'un toboggan géant que de crapahuter comme des tarés dans l'espoir d'arriver quelque part. Surtout que rien ne leur disait qu'ils étaient sur le bon chemin. Peut-être allaient-ils se retrouver au point de départ ou directement dans la salle commune des Serpentards, ou pire encore dans le Bureau de McGo. Au fond, ils n'en savaient rien. C'était le seul passage qui semblait être empruntable sans avoir un niveau de magie excellent, si bien qu'ils n'avaient guère d'autre choix que de l'emprunter en priant pour retrouver un endroit digne d'une arrivée. Discret et désert, afin de pouvoir prendre le chemin de la salle commune en quatrième vitesse sans être inquiétés plus que cela. Même s'il n'y croyait pas le moins du monde, Flynn ne pouvait qu'espérer que personne ne viendrait les attendre là où ils sortiraient et qu'Astride échapperait à la punition, quitte à aller supplier Mimi de ne jamais mentionner le nom de la Poufsouffle si jamais elle ne venait qu'à raconter leur méfait...

" Il y a une grille là-bas! On dirait... les toilettes. Je crois qu'on est remontés. "

Ils étaient donc sortis d'affaire ? Pour de vrai ? L'idée de manger autre chose que des rats s'installa dans son esprit et ne put que le réjouir. Ils étaient libres et rien ni personne ne pourrait plus jamais les accuser d'avoir mis les pieds dans cette Chambre. A moins que... Si son camarade avait précisé qu'il semblait s'agir des toilettes, il n'avait rien dit concernant une possible trace de vie dans celle-ci. Peut-être que Jefferson était caché dans l'une des cabines en attendant qu'ils daignent sortir...

"Et t'vois quelqu'un à l'int..."

Il n'eut pas le temps de finir que la grille qui les maintenait à découvert venait de chuter dans un boucan pas possible qui avait probablement dû alerter tout le château de leur retour parmi eux. Même s'il y avait quelqu'un, c'était un peu tard pour s'en soucier désormais... Tant pis, ils improviseraient. L'important restait que la jeune fille échappe à toute sanction puisqu'elle n'avait stricement rien à voir dans cette affaire. Oui, bon, d'accord, ça avait été stupide de sa part de lui raconter cette histoire à lui alors qu'il était évident qu'il chercherait un moyen pour s'y rendre, mais là était bien son seul tort et jusqu'à preuve du contraire, il n'y avait rien qui disait dans le règlement qu'elle n'avait pas le droit de le faire...

" - Tiens, tiens, tiens, mais ne serait-ce pas mon ami Sélené ... alors on se promène en jupe dans les égouts ? C'est ton nouveau trip du moment ? Tu t'étais perdu peut être ?"

Il n'avait pas eu à sortir pour reconnaître la voix d'Alexander Maddox, préfet de Serdaigle. Ainsi donc ils étaient bien attendus. Astride et lui n'avaient plus beaucoup d'autre choix que de sortir à leur tour. Scipion n'hésiterait probablement pas à les balancer si l'occasion se présentait, si ? Enfin, quoi qu'il en était, mieux valait-il de montrer de leur plein gré. Qui savait combien de temps cela durerait d'avoir à rester caché dans un tuyau... Et puis, ils seraient vite découverts maintenant que quelqu'un savait où ils étaient...

" - Je constate que tu n'es pas seul, comme toujours, tu as amené des amis avec toi, au cas où ce serait dangereux, tu pourrais fuir en les laissant derrière toi .... Astride .... je suis déçu de te voir avec lui, je pensais que tu avais plus de jugeote que ça pour tomber entre ses mains."

Flynn grimaça. Pourquoi Scipion était-il tout de suite présenter comme l'instigateur de cette aventure ? Et pourquoi Astride était-elle perçue comme l'idiote qui les avait bêtement suivis ? Ce n'était rien de tout ça, ce n'était pas juste de les accuser pour des choses qu'ils n'avaient pas fait...

"Ils ont rien fait." avoua le Gryffondor. "Mimi a ouvert l'passage à ma d'mande et j'ai pas laissé l'choix à Astride avant d'l'embarquer là-d'dans. Quant à Scipion, ses seuls torts sont d'se balader en jupe et d'nous avoir rejoints. N'importe qui l'aurait fait, ça, d'toute manière."

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La poufsouffle eut la satisfaction de voir le septième année entrer par la petite ouverture sans qu’elle ait à insister fortement pour cela. Si elle n’était pas certaine que flatter son égo ait un résultat aussi encourageant, il y a encore quelques minutes, elle l’était maintenant et ne pouvait que s’en féliciter. Enfin, elle s’en féliciterait un peu plus tard, lorsqu’elle serait enfin saine et sauve dans le bon vieux château qu’elle connaissait plus ou moins à cause de son sens de l’orientation effroyable. La jeune fille hésita un instant avant de suivre le gryffondor, mais voyant que Flynn la laissait passer, elle s’engouffra à sa suite et suivit le même chemin. Finalement, les deux garçons avaient été adorables avec elle, la place du milieu était de loin la meilleure. Si le monstre, qui n’existait probablement pas, enfin, elle espérait pouvoir s’en convaincre, venait à attaquer, elle aurait le temps de réfléchir pendant qu’il mangerait l’un de ses camarades. La poufsouffle se faisait horreur de pouvoir penser une chose pareille ne serait-ce que pendant une minute, mais il fallait bien reconnaitre que cette perspective la rassurait beaucoup plus qu’elle ne l’aurait voulu.

" Parfait, on va voir ce qu'il y a au bout. "

La poufsouffle ne pouvait tout de même s’empêcher d’être contente que e rouge et or ne se retrouve pas à la tête des opérations. Sa confiance en Flynn depuis l’épisode des trous dans le mur restait tout à fait relative et elle craignait qu’il fasse un faux mouvement, rendant malencontreusement impossible toute sortie. Comment réussirait-il cet exploit ? Elle n’en avait pas la moindre idée mais quelque chose lui disait qu’aucune bêtise n’était impossible avec le gryffondor. Ses précédents dires indiquaient qu’il possédait déjà un impressionnant palmarès dans ce domaine et l’ouverture suivie de la visite de la Chambre des Secrets allait déjà s’y ajouter, inutile de lui donner un autre motif de se faire renvoyer de l’école sur le champ.
Dans sa hâte de rejoindre un endroit connu, la poufsouffle trouvait le temps beaucoup trop long. La pente n’était pas aussi impressionnante que celle qu’ils avaient dévalée à leur arrivée, et il y avait fort à parier qu’ils mettent une heure ou deux avant de revenir au même point, voire plus, si d’aventure ils n’allaient pas sortir de là dans un autre endroit encore plus loufoque que celui qu’ils venaient de visiter, un repère de serpents peut-être. Les calculs d’Astride étaient sans doute un peu faussés par son impatience, mais elle était très loin de se donner tort pour une fois et elle n’en menait pas large. Le passage était étroit et inconfortable, ce qui rendait assez difficile leur progression. La jeune fille était très loin de vouloir y rester encore longtemps d’autant plus que son estomac commençait à lui signaler qu’il détestait être vide. Elle ne put donc qu’être ravie lorsqu’ils arrivèrent, beaucoup plus vite que prévue, à ce qui ressemblait être une bouche d’aération. La silhouette imposante de Scipion l’empêchait de voir distinctement, mais il ne tarda pas à éclairer sa lanterne.

" Il y a une grille là-bas! On dirait... les toilettes. Je crois qu'on est remontés. "

Un large sourire s’étala sur le visage d’Astride qui se voyait déjà pelotonnée sous la couette avec un bon livre en tâchant d’oublier cette affreuse journée. Cette perspective bien qu’exaltante lui paraissait encore beaucoup trop lointaine. La grille était malheureusement là et la poufsouffle n’était pas convaincue qu’un simple Alohomora suffirait à faire sauter les petites vis qui devaient inévitablement la relier au mur. Elle commença bien sûr à réfléchir sans trop savoir où elle allait, les deux autres ne pipaient mots, ce qui lui indiquait qu’ils cherchaient également une solution. Elle eut la surprise d’entendre Flynn ouvrir la bouche le premier et Astride se demanda si elle ne l’avait pas sous-estimé en le considérant comme un crétin dès le début. Peut-être était-il justement très intelligent et ses bêtises étaient là uniquement pour combler le vide que lui faisait ressentir son avance sur le programme de l’année. Pourtant, ils étaient en classe ensemble et elle n’avait jamais eu l’impression de le sentir nettement plus à l’aise qu’elle dans de nombreux domaines bien qu’elle ne se soit jamais réellement penchée sur la question. De toute façon, elle n’eut pas le loisir d’écouter ce qu’elle avait à dire puisque ses paroles furent coupées par un fracas assourdissant. Scipion venait visiblement de réaliser que la magie s’était pour les nuls et qu’user de sa force herculéenne ne pouvait qu’être efficace. Il n’avait pas tort en un sens puisque la grille avait cédé, mais s’ils avaient voulu alerter tout le château de leur méfait, ils n’auraient pas pu s’y prendre autrement. Astride grimaça en imaginant une foule d’élève se précipiter dans les toilettes pour constater de visu que trois élèves sortaient tranquillement d’un conduit d’aération, et que l’un d’eux était en jupe. Dans sa hâte de rentrer dans la salle commune, la jeune fille n’avait pas du tout envisagé qu’ils puissent se retrouver face à un préfet ou pire, face à un enseignant alors que c’était pourtant ce qu’elle redoutait depuis le début de leur aventure. Astride eut le déplaisir de voir ses craintes se réaliser puisqu’une voix masculine qu’elle ne reconnut pas lui parvint rapidement alors que Scipion sortait de sa cachette. Quelle horreur ! Ils allaient avoir de gros ennuis, c’était certain.

" Tiens, tiens, tiens, mais ne serait-ce pas mon ami Sélené ... alors on se promène en jupe dans les égouts ? C'est ton nouveau trip du moment ? Tu t'étais perdu peut être ?"

La jeune fille s’extirpa du conduit à son tour et eu la stupeur de se retrouver nez à nez avec Alexander. Il ne manquait plus que ça ! Non seulement, la dernière fois qu’ils s’étaient retrouvés dans la même pièce ils avaient dû courir pour échapper à une groupie en colère, mais en plus c’était le meilleur ami d’Hecate et s’il lui racontait ce qu’elle venait de faire, la poufsouffle allait réellement passer un mauvais quart d’heure. Non pas qu’elle ait eu l’intention de cacher à son amie ce qu’il venait de se produire, mais sa version des faits atténuerait certainement beaucoup plus sa colère que tout ce que pouvait lui raconter Maddox. La jeune fille oubliait un détail pratique de la plus haute importance. Le jeune homme était préfet des serdaigles et si elle avait pensé pouvoir s’en tirer, elle se trompait forcément. Qu’il l’apprécie ou pas n’était pas la question, il allait devoir la coller pour la deuxième fois depuis le début de l’année. La poufsouffle déglutit difficilement en s’imaginant en train d’astiquer les trophées en compagnie de Jefferson, la perspective n’avait rien d’alléchante d’autant plus qu’il lui faudrait trouver une excellente excuse pour que ses amis ne se doutent pas de l’endroit où elle se rendait. Astride pensait difficilement pouvoir se sentir plus mal qu’à ce moment précis, et pourtant…

" Je constate que tu n'es pas seul, comme toujours, tu as amené des amis avec toi, au cas où ce serait dangereux, tu pourrais fuir en les laissant derrière toi .... Astride .... Je suis déçu de te voir avec lui, je pensais que tu avais plus de jugeote que ça pour tomber entre ses mains."

Cette remarque acheva la poufsouffle et les larmes lui montèrent instantanément aux yeux. Quelle idiote ! Pourquoi s’était-elle retrouvée en si mauvaise posture ? Que diraient ses parents lorsqu’ils apprendraient que leur fille était en réalité une délinquante qui négligeait ses études pour mieux les décevoir. Ils seraient forcément en colère. Peut-être la feraient-ils revenir dans le monde moldu en lui interdisant de remettre les pieds à Poudlard pour toujours et en lui faisant reprendre sa scolarité là où elle s’était arrêtée. Cette idée l’effrayait encore plus que les heures de colles. Quitter son école sans avoir obtenu un seul diplôme serait une déception beaucoup trop immense pour qu’elle puisse se permettre de l’envisager. Astride dut faire un effort colossal pour ne pas éclater en sanglots, mais ses yeux restèrent résolument humides, la forçant à chercher un sujet joyeux pour se changer les idées. Malheureusement pour elle rien ne vint et elle ne put que remercier le ciel de voir que Flynn prenait sa défense sans qu’elle ait à prononcer un seul mot. Elle l’avait vraiment sous-estimé, il avait un grand cœur et pourrait certainement être un ami formidable si elle avait tenté de le comprendre un peu mieux que ça dès le départ. Enfin, ça l’arrangeait sûrement d’envisager cette hypothèse pour qu’elle évite de se dire que seul un petit crétin serait capable de la sortir de ce mauvais pas.

"Ils ont rien fait. Mimi a ouvert l'passage à ma d'mande et j'ai pas laissé l'choix à Astride avant d'l'embarquer là-d'dans. Quant à Scipion, ses seuls torts sont d'se balader en jupe et d'nous avoir rejoints. N'importe qui l'aurait fait, ça, d'toute manière."

Il restait maintenant à savoir si Alexander allait gober ses paroles. Pour ce qui était de la première partie, tout ce qu’il avait dit était véridique, ce n’était pas de sa faute si elle s’était retrouvée dans la chambre et jamais elle n’aurait songé à y pénétrer de son plein gré. Cependant, elle n’aurait jamais imaginé que Flynn porte le chapeau à sa place et elle tentait de réfréner une irrésistible envie de lui sauter au cou pour lui prouver sa gratitude. Mais ce n’était ni le moment, ni le lieu et ça ne ferait que renforcer le jugement que les deux garçons pouvaient avoir d’elle après ce temps infini passé dans les sous-sols du château, elle était cinglée, vraiment cinglée. Seulement, la poufsouffle tiqua sur la deuxième partie de sa plaidoirie. Le fait que Scipion se balade en jupe n’était pas anodin du tout puisqu’il avait délibérément omis de dire qu’il avait pris du polynectar au préalable histoire de faire du tort à la mauvaise personne lorsque l’envie lui prendrait de faire une ânerie. Astride n’était pas non plus tout à fait sûre qu’elle aurait été rejoint par l’école entière si par malheur elle était allée seule dans la chambre sans pouvoir en ressortir. Seul un parfait imbécile se jetterait dans un trou sans avoir vérifié d’abord s’il lui serait possible d’en ressortir vivant un jour. En temps normal la jeune fille aurait dit ce qu’elle pensait sans aucune hésitation, relatant les faits avec précision dans l’espoir de n’omettre aucun détail important. Seulement, cette fois-ci, tout était très différent. Elle se trouvait en face d’Alexander. Le serdaigle lui avait fait forte impression lors de leur première rencontre et elle n’était même pas sûre de pouvoir le regarder en face, alors parler… Astride eut l’excellente idée de tenter tout de même l’expérience, virant au rouge vif et s’embrouillant avec le peu de mots qu’elle réussit à employer.

« Euh… Euh… En fait… Euh… »

La poufsouffle lâcha l’affaire au bout du troisième « Euh », sachant pertinemment qu’elle ne serait pas capable de faire une phrase correcte avant d’avoir retrouvé son calme. Seulement, ce n’était pas évident. Pour l’instant regarder le sol et laisser les deux gryffondors parler à sa place était ce qu’elle pouvait faire de mieux. C’est d’ailleurs ce qu’elle fit immédiatement.

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Pas peu fier d’être parvenu à ouvrir la grille sans avoir à recourir à sa baguette, Scipion trouva son coup particulièrement adroit puisqu’il s’était révélé efficace. Une fois de plus, il démontrait par son génie et sa force physique qu’il était le meilleur dans tous les domaines, et puisqu’il adorait avoir l’occasion de le rappeler, il en pouvait que s’en satisfaire. Et qui plus était, ils étaient sortis… bon certes, à ce moment précis il avait un peu trop la grosse tête pour se souvenir que c’était Flynn et non lui-même qui avait trouvé le passage, mais pourquoi se soucier d’un détail insignifiant ? Cela ne diminuait en rien sa gloire personnelle, il s’aimait toujours autant. D’ici quelques minutes, il pourrait regagner la salle sur demande, se changer, et retourner vagabonder dans les couloirs en quête d’un nouvel exploit à sa hauteur à accomplir. Il y avait probablement une salle de classe qui devait attendre que l’on y allume un feu de joie, des cheminées à détraquer, des ailes de chauve-souris à faire pousser dans le dos d’un première année qui passerait dans le coin… en dernier cas de figure, il pourrait toujours se rendre dans la salle des trophées en imaginant son nom figurer sur une plaque en or massif, le désignant comme l’être le plus merveilleux et le plus fantastique de tous les temps. C’était une perspective plutôt tentante… après s’être aventuré dans les catacombes du château. Il ne regrettait pas un instant d’avoir mis les pieds dans ces souterrains et était plutôt fier de leur entreprise. Ce moment de pure jubilation ne dura hélas que quelques minutes… son regard venait de s’arrêter sur quelqu’un, dont le nom faisait partie de sa liste d’ « individus non désirables ».

"Et t'vois quelqu'un à l'int..."

Oui, effectivement il voyait quelqu’un. Quelqu’un dont la présence ne le comblait pas vraiment de joie. Parce que ce quelqu’un en question avait en possession un insigne qui pouvait le compromettre à tout moment, par conséquent un avantage sur lui malgré toute sa magnificence. Alexander Maddox, qui était pour lui synonyme d’ennuis. Fantastique, après avoir reçu un aller simple pour le bureau du concierge après que son chemin ait rencontré celui de Sarah et de Cooper lorsqu’il était sorti du bureau de la directrice, il avait le droit à celui de Serdaigle en guise de bonus. Non, franchement, c’était la cerise sur le gâteau.

" - Tiens, tiens, tiens, mais ne serait-ce pas mon ami Sélené ... alors on se promène en jupe dans les égouts ? C'est ton nouveau trip du moment ? Tu t'étais perdu peut être ?"

Un regard sur sa tenue vestimentaire suffit à Scipion pour plaquer sa main contre son visage en signe d’exaspération. Et dire que se promener en jupe ne l’avait pas dérangé lors de la suite de leur expédition… mais offrir à son adversaire le bâton pour le battre, ça, ce n’était pas prévu dans la suite des opérations. Sur l’impulsion du moment, il avait bien envie de répondre qu’effectivement, il s’était perdu, ou alors il avait plutôt glissé par inadvertance sur une flaque d’eau qui l’avait malencontreusement dirigé jusque dans la chambre des secrets, pour le simple plaisir de prendre son interlocuteur pour un idiot fini. Seulement, tout ce à quoi il aurait droit, ce serait à un double d’heures de retenue, il valait donc probablement mieux laisser Astride et Flynn se charger d’expliquer comment ils étaient arrivés dans les sous-sols du château. Il se contenterait d’acquiescer, de siffloter lorsqu’ils évoqueraient leurs sombres exploits, ou de regarder ailleurs lorsqu’il serait impliqué. Non, Scipion n’échappait absolument pas à ses responsabilités, pas du tout.

« Bien le bonjour Maddox. Je suis ravi que ma tenue vestimentaire te plaise, et pour ta gouverne, je ne m’étais pas perdu. Je viens tout juste de revenir de ma promenade de santé, et puisqu’il n’y avait pas de panneau pour interdire l’accès dans les environs, j’imagine que ça ne dérange pas le moins du monde. Tu peux donc retourner jouer au concierge en toute quiétude. »

Sur ces mots peut-être un brin provocateurs dont la Poufsouffle ne manquerait pas de lui tenir rigueur, il orna son visage d’un sourire immaculé, arborant un air tout à fait innocent. Derrière lui, Astride et Flynn venaient de remonter à leur tour, leurs mines visiblement déconfites à l’idée d’avoir été pris sur le fait. De toutes manières il ne restait vraisemblablement pas beaucoup d’apparences à sauver, ils semblaient avoir déjà un billet pour quelques agréables heures à passer en compagnie d’Amery Jefferson, le préfet des aiglons sans doute trop heureux d’avoir un prétexte sous la main pour l’envoyer au fin fond de la salle de retenue. A ce rythme-là, il allait finir par établir un livre des records, dont sa seule concurrence serait très certainement le Gryffondor qui l’accompagnait. Flynn était aussi doué que lui pour ce qui était d’aller chercher les ennuis partout où il était susceptible d’y en avoir, seulement si ce dernier paraissait le faire dans l’unique optique de se divertir, lui préférait considérer ses opérations comme un pas de plus dans son avancée de la conquête du château. Seulement, après avoir été pris en flagrant délit ainsi, il ne risquait pas d’avancer beaucoup…

" - Je constate que tu n'es pas seul, comme toujours, tu as amené des amis avec toi, au cas où ce serait dangereux, tu pourrais fuir en les laissant derrière toi .... Astride .... je suis déçue de te voir avec lui, je pensais que tu avais plus de jugeote que ça pour tomber entre ses mains."

Hola, une seconde. Où, quand, qui, pourquoi ? Dans quel grimoire avait-il lu qu’il était le grand méchant Scipion de l’histoire ? Certes, passait pour les autres fois où son côté égoïste et opportuniste prenait toujours le dessus, mais en l’occurrence il n’avait entraîné personne nulle-part, se contentant de s’attribuer les exploits de ses camarades. Dans une opération qui aurait nécessité un appât, une vigie ou un moyen de diversion, il aurait veillé à faire suivre quelques éléments de son armée pour l’assister dans son entreprise. Seulement, il s’agissait là d’une toute nouvelle conquête, précisément dans les tréfonds du château et s’il l’avait pu, il ne se serait embarrassé de personne pour aller voir ce qui se tramait à l’intérieur, préférant se mettre en valeur, lui et son héroïsme inégalable pour s’y être rendu seul. De ce qu’il savait il n’avait mis la baguette sous la gorge de personne, et si en revanche il avait adoré se retrouver comme meneur pour ouvrir la marche, il ne les avait pas forcés à le suivre, c’était même Astride qui l’avait incité à prendre la tête, très certainement parce qu’elle songeait qu’il était le plus apte à les conduire dans les sous-sols du château. Alors qu’il avait ouvert la bouche pour dire qu’il n’y était absolument pour rien, que c’était lui la victime de toute cette histoire, qu’il y avait un complot pour le descendre de son piédestal et prendre sa place de maître suprême de l’école, Flynn l’avait devancé.

"Ils ont rien fait. Mimi a ouvert l'passage à ma d'mande et j'ai pas laissé l'choix à Astride avant d'l'embarquer là-d'dans. Quant à Scipion, ses seuls torts sont d'se balader en jupe et d'nous avoir rejoints. N'importe qui l'aurait fait, ça, d'toute manière."

Interloqué, Scipion le dévisagea sans trop comprendre. Comment pouvait-il se désigner comme coupable alors qu’il était pleinement conscient qu’il en pâtirait par la suite ? Probablement par habitude, le Gryffondor imaginait sans difficulté que lorsque l’on avait goûté aux retenues, on ne s’en lassait plus. Mais bon sang, est-ce que l’on allait enfin le laisser tranquille, avec sa jupe ? Tout du moins, pour ce qui était de les rejoindre, il avait eu le libre choix de le faire, il n’avait demandé la permission à personne et estimait ne pas avoir à le faire. Si Flynn avait embarqué Astride là-dedans, il les avait tout de même suivis de son plein gré. Ne sachant trop que répondre après la prise de parole du Gryffondor, il se tourna vers Astride, qui, il en était certain, trouverait très certainement une sage solution pour les sortir de là. Elle paraissait connaître le préfet personnellement, alors si elle pouvait arranger les choses, il ne s’en embarrasserait pas. Il pouvait bien compter sur elle pour les dépêtrer de cet embourbement, non ?

« Euh… Euh… En fait… Euh… »

Bon, en fin de compte probablement pas. Si tout ce qu’elle avait trouvé était de feindre les effets d’une potion de babillage, alors il ferait mieux de réfléchir à un autre moyen. Elle semblait réellement décontenancée, voire sur le bord de la crise de nerfs, certainement à l’idée de se voir retirer des points. De toute manière, c’était certainement perdu d’avance… ce n’était pas comme s’il était en face d’un acolyte qu’il avait emmené en opération avec lui dans le temps et avec qui il aurait pu jouer à « allez vieux frère, on oublie tout et on va boire une choppe de biéraubeurre ». Dommage, ils étaient confrontés à un préfet avec qui il n’entretenait pas les rapports les plus amicaux, ce qui déterminerait certainement l’issue de cette altercation.

« Voilà, nous sommes tous innocents, nous pouvons donc tous rentrer dans notre salle commune respective et l’histoire se finit bien pour tout le monde. Tu ne voudrais quand même pas gâcher ta journée pour nous accuser d’un crime que nous n’avons pas commis ? »

Une petite provocation de plus ou de moins… où était donc la différence ? Il prenait simplement le risque de s’attirer les foudres de la Poufsouffle, mais à ce moment là elle ne semblait pas vraiment en état de le mettre en procès. Il ne restait plus qu’à voir ce que le Serdaigle comptait faire d’eux, puisqu’il avait, pour l’infortune de Scipion, les pleins pouvoirs quant au châtiment qu’il leur infligerait.

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*Voir leurs trois têtes décontenancées en le voyant était quand même amusant, il fallait l'avouer. Mais malheureusement l'amusement prit fin quand Scipion pris la parole le premier. Mon dieu qu'il pouvait taper sur le système du jeune Maddox celui là, rien que d'entendre le son de sa voix lui donnait envie de le frapper ou de lui lancer un sortilège dans les dents, juste pour qu'il ôte son sourire satisfait & qu'il oublie son ton désobligeant. Plus le temps passé & plus Alex le détestait. Le pourquoi était un peu plus compliqué, parce qu'en apparence ils auraient pu bien s'entendre, à la base du moins, mais pourtant ils se détestaient au plus au point. En fait Alex se demandait si ce n'était pas le fait qu'il le déteste qui agaçait Scipion & le rendait détestable à son tour à ses yeux ? Mais la véritable questions était comment les autres pouvaient apprécier cette racaille sans courage ? Ce n'était qu'un bouffon qui voulait se la jouer gros dur mais qui ne serait rien sans les autres. Il oubliait bien vite que sans sa "petite armée misérable", il ne serait rien d'autre qu'un élève agaçant parmi tant d'autres. Manipuler les autres pour qu'ils servent ses intérêts c'est une chose que ne peut admettre le jeune Maddox & il le lui a répété à maintes reprises, mais visiblement cela ne rentre pas dans la cervelle de moineau de Scipion. Mais pour une fois la roue à tourner & Alex allait pouvoir enfin se venger un peu & c'était donc avec un sourire qu'il écouta les stupidités que déversait le jeune Sélené pour s'enfoncer.*

« Bien le bonjour Maddox. Je suis ravi que ma tenue vestimentaire te plaise, et pour ta gouverne, je ne m’étais pas perdu. Je viens tout juste de revenir de ma promenade de santé, et puisqu’il n’y avait pas de panneau pour interdire l’accès dans les environs, j’imagine que ça ne dérange pas le moins du monde. Tu peux donc retourner jouer au concierge en toute quiétude. »

*Si se promener dans le château dans une tenue aussi ridicule que la sienne ne le dérangeait pas, tant mieux, il pourrait l’exhiber comme bon lui semblait sans soucis. Et s'il voulait jouer au plus malin, c'était son problème pas le sien, il mettait ses camarades dans les ennuis jusqu'au cou avec une telle attitude & bien entendu cela ne le dérangeait absolument pas, l'égoïsme était son crédo.*

" - Ne t'inquiètes pas pour moi mon cher ami, je vais continuer à jouer au concierge en vous amenant tout trois dans le bureau de la directrice qui je suis sûre sera ravie d'apprendre vos péripéties. Je suis persuadé qu'elle vous donnera une petite tape sur l'épaule en rigolant avant de vous laisser partir sans avertissement ni quoi que ce soit ..."

*Ou pas, enfin se sera son problème & non plus celui du jeune Préfet de Serdaigle. Ce jour était à marqué d'une croix rouge comme le jour où Scipion s'était fait prendre. Encore qu'Alex exagérait peut être un peu, selon les rumeurs le jeune Gryffondor était déjà tombé une ou deux fois récemment, cela ne lui fera pas de mal de réitérer l'expérience de la retenue, de toute façon c'était un peu son pain quotidien, il devait adorer ça visiblement, autant lui faire plaisir en lui en rajoutant quelques heures.*

"Ils ont rien fait. Mimi a ouvert l'passage à ma d'mande et j'ai pas laissé l'choix à Astride avant d'l'embarquer là-d'dans. Quant à Scipion, ses seuls torts sont d'se balader en jupe et d'nous avoir rejoints. N'importe qui l'aurait fait, ça, d'toute manière."

*Encore & toujours les autres pour le protéger, cela en devenait lassant & puis ce n'est pas comme si cela servait vraiment à quelque chose, il allait tomber, qu'il le veuille ou non, sa situation ne changerait pas, mais la punition serait plus sadique s'il n'avouait pas sa faute comme un grand garçon ... encore que, en serait-il seulement capable ? Alex en doutait. Flynn pensait réellement qu'avec ce genre d'explication, il allait sauver le groupe ? Qu'Alex allait lui dire " Ah mais ce n'est que ça ? Ben c'est pas grave alors, bonne fin de journée à vous !" ? Grosse blague non ? Alex arqua le sourcil en regardant Flynn, puis se tourna vers Astride pour voir comment elle réagissait. Alex ne la pensait pas comme ça & même si Flynn avait raison, elle l'avait quand même suivie plus ou moins de son plein gré, elle avait donc mis sa vie en danger pour quoi au final ? Un brin de frisson ? D'aventure ? Pour dire qu'elle avait fais quelque chose lors de sa scolarité ? Elle allait parler & peut être tout expliquer à Alex, en tout cas c'était ce qu'il espérait.*

« Euh… Euh… En fait… Euh… »

*Astride était dans tous ses états, c'était assez impressionnant à voir. Alex n'aimait pas voir des gens qu'il appréciait dans cet état, mais il n'allait pas lui faire un câlin en lui disant que ce n'était pas grave, il ne fallait pas pousser quand même. Qu'est-ce qui lui était passé par la tête ? C'était à ne plus rien y comprendre, si maintenant elle se mettait à être inconsciente comme ces deux là, Alex allait avoir du mal à l'apprécier à sa juste valeur. Il avait déjà du mal à veiller sur la survie de Lara, il ne pouvait pas faire pareil pour tous le monde, une c'était déjà trop. Au moment où Alex allait parler, Scipion reprit la parole.*

« Voilà, nous sommes tous innocents, nous pouvons donc tous rentrer dans notre salle commune respective et l’histoire se finit bien pour tout le monde. Tu ne voudrais quand même pas gâcher ta journée pour nous accuser d’un crime que nous n’avons pas commis ? »

*Alex leva les yeux au ciel pour les reposer agacé sur Scipion. Un jour il lui collerait une bonne droite & ce morveux ne sera même pas capable de répliquer tout simplement parce qu'il est tellement habitué à laisser faire les autres, qu'il ne sait rien faire tout seul, même pas se défendre. Alex ferma les yeux trente secondes avant de les rouvrir & de parler enfin.*

" - Pour une fois dans ta vie, fermes la Scipion, on t'a assez entendu, surtout si c'est pour dire des conneries aussi grosses que toi. Je vous enlève 2 points à chacun & vous allez écopé de deux heures de retenue. Je vais aller prévenir le concierge de votre sanction & je préviendrais également la directrice. Si elle estime vouloir plus d'informations sur votre petite escapade dans les sous terrain du château ou je ne sais où, elle vous convoquera, soyez en sur. Sur ce, vous pouvez retourner à vos salles communes respectives, un seul détour & c'est le bureau de la directrice sur le champ & 50 points en moins. "

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« Bien le bonjour Maddox. Je suis ravi que ma tenue vestimentaire te plaise, et pour ta gouverne, je ne m’étais pas perdu. Je viens tout juste de revenir de ma promenade de santé, et puisqu’il n’y avait pas de panneau pour interdire l’accès dans les environs, j’imagine que ça ne dérange pas le moins du monde. Tu peux donc retourner jouer au concierge en toute quiétude. »

Est-ce que chercher plus d'ennuis qu'ils n'en avaient déjà trouvés était une merveilleuse idée ? Le Gryffondor en doutait largement mais il ne fit pas le moindre commentaire sur le sujet. Libre à Scipion d'avoir envie de passer sa vie en retenue, tant qu'Astride n'était pas victime de son amour du concierge, il était même prêt à l'y accompagner. Les retenues c'était toujours plus agréable à plusieurs et rares étaient d'ailleurs les fois où il s'y aventurait en solitaire. Toujours était-il que l'idée semblait très très mauvaise puisque leur but, ou du moins le sien, était de faire passer la jeune fille entre les mailles du filet et s'il commençait à l'énerver tout de suite, il n'y aurait pas de négociations possibles, ils termineraient tous les trois en retenue pour avoir visité les parties inconnues du château. Peut-être que la Poufsouffle s'en sortirait mieux dans l'explication de son innocence ? Il fallait espérer, sinon c'était un peu compromis...

« Euh… Euh… En fait… Euh… »

C'était un peu compromis. Rougissant et particulièrement mal à l'aise, elle semblait avoir perdu l'usage de la parole. Ca ne jouerait probablement pas en sa faveur, malheureusement mais il faudrait bien faire avec... Entre Scipion qui semblait vouloir les enfoncer, Astride qui était incapable de s'expliquer et Alexander bien décidé à les coller, ça allait être difficile de sortir de là sans une perte dans les sabliers et un nouveau ticket de retenue à rajouter à la longue liste de ceux qui l'attendaient déjà. Enfin, c'était que la partie la plus agréable de l'iceberg puisque si ça lui arrivait, ça arrivait également à la pauvre fille par sa faute et ça, c'était bien plus dur à digérer que le reste... Il savait bien qu'il lui attirerait des ennuis mais il ne pouvait s'empêcher d'espérer qu'il se trompait lamentablement...

"Sérieusement, r'garde-la, qu'est-ce qu'tu veux qu'elle ait fait d'son plein gré ? Elle y est vraiment pour rien dans c't'affaire. J'peux faire sa retenue à sa place ?"

Il n'avait jamais parlé de retenue jusque là mais il fallait vraiment être débile pour ne pas la voir arriver droit sur eux sans avoir la possibilité d'y échapper. Ils allaient avoir le droit de passer un moment en compagnie de Jefferson juste pour être passé par un trou caché. C'était un peu exagéré quand même. Si c'était interdit, il fallait le mettre dans le règlement et avec le nombre de fois qu'il avait eu à le recopier, il savait pertinemment qu'il n'y avait écrit nulle part "Il est interdit aux élèves de pénétrer dans la Chambre des Secrets ou tout autre salle secrète du château". Il n'était certes pas non plus noté qu'ils étaient encouragés à s'y ballader... Peut-être que c'était sous-entendu susceptible d'être courroné d'une heure de colle mais dans ces cas-là, il faudrait le préciser. Ca ne l'aurait pas empêché d'y aller, certes mais c'était tout de même une information importante.

« Voilà, nous sommes tous innocents, nous pouvons donc tous rentrer dans notre salle commune respective et l’histoire se finit bien pour tout le monde. Tu ne voudrais quand même pas gâcher ta journée pour nous accuser d’un crime que nous n’avons pas commis ? »

Tous innocents, tous innocents... Il fallait vraiment le dire vite. Ce n'était pas dans ses habitudes de balancer un copain mais il avait tout de même pris l'apparence de Barbie ce qui ne devait pas être très réglementaire et il avait souhaité ramener des os de serpent géant tueur, ce qui ne l'était probablement pas davantage. Son innocence était toute relative dans cette histoire. Bien sûr, Flynn se garda bien de le dire au Préfet. Ce qu'il ne savait pas ne pouvait pas leur causer plus de torts et par Merlin, ils en avaient déjà une bonne couche, ce n'était pas la peine d'en rajouter encore un peu...

" - Pour une fois dans ta vie, fermes la Scipion, on t'a assez entendu, surtout si c'est pour dire des conneries aussi grosses que toi. Je vous enlève 2 points à chacun & vous allez écopé de deux heures de retenue. Je vais aller prévenir le concierge de votre sanction & je préviendrais également la directrice. Si elle estime vouloir plus d'informations sur votre petite escapade dans les sous terrain du château ou je ne sais où, elle vous convoquera, soyez en sur. Sur ce, vous pouvez retourner à vos salles communes respectives, un seul détour & c'est le bureau de la directrice sur le champ & 50 points en moins. "

S'il n'avait pas été du côté du Gryffondor, il aurait plussoyé. Encore heureux qu'ils soient déjà embourbés dans les ennuis et que par conséquent, son intervention ne changeait pas véritablement la donne... La pauvre Astride tout de même... Deux heures de colle pour quelque chose qu'elle n'avait jamais demandé... Une chance que le Serdaigle n'ait pas réalisé qu'en plus d'avoir visité les sous-sols du château, ils avaient tous les trois sécher les cours pour le faire... Ca ferait peut-être un peu plus mal du coup... Il soupira et se tourna vers la Poufsouffle.

"J'suis vraiment désolé..."

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« Bien le bonjour Maddox. Je suis ravi que ma tenue vestimentaire te plaise, et pour ta gouverne, je ne m’étais pas perdu. Je viens tout juste de revenir de ma promenade de santé, et puisqu’il n’y avait pas de panneau pour interdire l’accès dans les environs, j’imagine que ça ne dérange pas le moins du monde. Tu peux donc retourner jouer au concierge en toute quiétude. »

Astride tourna de grands yeux étonnés vers Scipion. Elle venait à peine d’émerger de la bouche d’aération et reprenait avec peine ses esprits. Comment pouvait-il continuer à être si arrogant et sûr de lui alors qu’ils étaient manifestement dans le pétrin jusqu’au cou ? Elle n’en savait rien mais lui aurait aisément fait manger sa jupe pour qu’il se taise si l’occasion s’était présentée. Seulement, elle n’était pas sûre que se jeter sur lui jouerait en sa faveur auprès du préfet et lui arracher ses vêtements pour les lui faire avaler, encore moins. Il était totalement hors de question qu’elle passe encore plus pour une cinglée que ce qu’elle avait pu faire jusqu’à présent et ce n’était pas gagné d’avance. La jeune fille se contenta de garder la tête baissée, entrelaçant nerveusement ses doigts sans oser croiser le regard d’Alexander ne serait-ce qu’une fois. Elle savait que tout ceci n’était théoriquement pas de sa faute et ne pouvait qu’espérer que le jeune homme la comprendrait. Après tout, il la connaissait assez pour savoir que ce genre de comportement ne lui ressemblait pas. Cependant, elle ne pouvait s’empêcher d’être honteuse. Le pauvre serdaigle ne connaissait pas encore le fin de mot l’histoire et devait probablement s’imaginer qu’elle avait plongé du mauvais côté, déviant de son petit chemin bien tracé. Heureusement, elle allait avoir le temps de lui expliquer ce qu’il en était réellement, si toutefois elle réussissait à ouvrir la bouche.

" Ne t'inquiètes pas pour moi mon cher ami, je vais continuer à jouer au concierge en vous amenant tout trois dans le bureau de la directrice qui je suis sûre sera ravie d'apprendre vos péripéties. Je suis persuadé qu'elle vous donnera une petite tape sur l'épaule en rigolant avant de vous laisser partir sans avertissement ni quoi que ce soit ..."

Oh non ! Pas la directrice. Astride devait absolument trouver une solution pour ne pas y aller. Il était impensable qu’elle puisse supporter le regard déçu de celle qui l’avait toujours soutenu dans ses différents projets ou dans son cursus scolaire. Enfin, soutenue, à distance bien sûr, ce n’était pas comme si elle pouvait apporter une aide individuelle à chaque élève et que ceux-ci avaient des rendez-vous mensuels dans son bureau, mais les deux ou trois rencontres qu’elles avaient eues avaient suffi à Astride pour qu’elle ne souhaite aucun cas être une source de déception. Que devait-elle faire pour y couper ? Faire croire à un malaise ? Elle n’aurait peut-être même pas à le faire, ses jambes étaient à deux doigts de la lâcher. La jeune fille sentait ses mains trembler et elle aurait été bien incapable de mettre un pied devant l’autre en ce moment précis. Heureusement, Flynn vint lui-même à sa rescousse avec un discours plus ou moins bien rodé. La poufsouffle doutait de ses capacités de négociateurs, défendre à la fois sa cause et celle de Scipion ne risquait pas de jouer en sa faveur. Si elle-même n’avait absolument rien à se reprocher ce n’était pas le cas du gryffondor qui en plus d’avoir abusé du polynectar était descendu de son plein gré dans la Chambre sans se préoccuper des conséquences. Mais Flynn croyais bien faire, et il pensait sûrement y arriver, rien que pour ça, elle lui en était reconnaissante.

"Sérieusement, r'garde-la, qu'est-ce qu'tu veux qu'elle ait fait d'son plein gré ? Elle y est vraiment pour rien dans c't'affaire. J'peux faire sa retenue à sa place ?"

Suggérer l’idée de la retenue n’était pas la meilleure chose à faire, cependant. Avouer qu’ils allaient y finir n’était pas donner la preuve qu’ils avaient tous quelque chose à se reprocher ? Si bien sûr. Or, ce n’était pas le cas d’Astride et elle pensait avoir écopé de la seule retenue de sa scolarité lorsqu’elle s’était fait prendre la main dans le sac par Jefferson en personne, en sortant du lac. Cette fois-ci elle n’avait aucune excuse et l’avait amplement mérité. Seulement, Astride s’était promis que c’était la première et la dernière fois qu’elle se mettait dans un pareil pétrin, et elle avait à peu près tenu sa parole jusque-là. Imaginer qu’elle puisse encore une fois se retrouver avec tous les délinquants de Poudlard dans une petite pièce pour accomplir des travaux d’intérêt général lui donnait la nausée. Qu’allait dire Hecate en apprenant une chose pareille ? Car elle l’apprendrait c’était évident. La poufsouffle n’avait jamais été très douée pour les cachoteries et en l’occurrence elle venait de se faire coincer par son meilleur ami, alors qu’elle essaye de cacher quoi que ce soit ne changerait rien à l’issue du problème. La jeune fille tenta tant bien que mal d’ouvrir la bouche pour se justifier mais aucun son n’en sorti et elle finit par se résoudre à ne plus ouvrir la bouche jusqu’à ce que ses deux camarades aient terminé de raconter l’essentiel des événements.

« Voilà, nous sommes tous innocents, nous pouvons donc tous rentrer dans notre salle commune respective et l’histoire se finit bien pour tout le monde. Tu ne voudrais quand même pas gâcher ta journée pour nous accuser d’un crime que nous n’avons pas commis ? »

Ne pouvait-il pas aider Flynn à les sortir du pétrin au lieu de les y enfoncer ? Scipion semblait prendre un malin plaisir à faire croire que tout allait bien dans le meilleur des mondes et que tout irait bien quoi qu’il arrive. Le but était certainement de montrer à Alexander que quoi qu’il puisse faire, il lui était toujours supérieur, mais l’intérêt pour Astride était très limité, et s’il ne se sentait pas capable de se répandre en excuse il aurait sans doute été plus judicieux de sa part de se taire définitivement. En même temps, dans ce cas, il aurait laissé Flynn se débrouiller tout seul puisqu’elle-même se trouvait dans l’incapacité d’ouvrir la bouche pour en sortir une phrase réelle avec une signification. Elle était donc également un peu fautive sur ce coup-là. Les deux garçons s’étaient sans doute attendu à la voir en jeune fille sérieuse, qu’elle était habituellement et expliquer avec une logique imparable tout le déroulé de leur expédition. Seulement, en présence du serdaigle, sans trop savoir pourquoi, la poufsouffle perdait tous ses moyens et se retrouvait réduite à l’état de légume, tout juste bon à faire de la figuration ans une vitrine. Elle aurait été bien inspiré de se débloquer pourtant, les maigres de tentatives de Flynn pour lui sauver la mises semblaient n’avoir aucun impact sur le serdaigle qui commençait sérieusement à s’énerver de les voir se défendre de façon si désorganisée. Il faut dire que tout sonnait faux de A à Z depuis qu’ils étaient sortis par le conduit d’aération, elle ne pouvait donc pas vraiment lui en vouloir, mais Alexander semblait tout de même être plus préoccupé par la punition qu’il allait leur donner que par la découverte du véritable coupable.

" Pour une fois dans ta vie, fermes la Scipion, on t'a assez entendu, surtout si c'est pour dire des conneries aussi grosses que toi. Je vous enlève 2 points à chacun & vous allez écoper de deux heures de retenue. Je vais aller prévenir le concierge de votre sanction & je préviendrais également la directrice. Si elle estime vouloir plus d'informations sur votre petite escapade dans les sous terrain du château ou je ne sais où, elle vous convoquera, soyez en sûr. Sur ce, vous pouvez retourner à vos salles communes respectives, un seul détour & c'est le bureau de la directrice sur le champ & 50 points en moins. "

Astride hésita longtemps entre rire, pleurer, taper du pied, faire un caprice et se mettre en colère. La dernière option lui sembla toute même être la meilleure. Si ce n’était pas franchement une bonne idée de la ramener alors qu’elle venait de se faire surprendre en plein périple dans les murs de l’école, elle lui permettait de ne pas perdre ce qui lui restait de dignité. Au moins, elle se donnait le droit d’en vouloir à quelqu’un d’autre qu’à elle-même pour cette maudite expérience qu’elle n’avait jamais eu envie de faire. Reprocher quelque chose à Flynn était totalement impossible. Le garçon avait été tellement adorable avec elle par moment qu’il n’était pas envisageable de lui en vouloir pour quoi que ce soit. C’était d’ailleurs à se demander s’il n’avait pas une double personnalité, celle du manipulateur violent qui la poussait dans un trou pour aller visiter des souterrains et celle du gentil garçon un peu crétin qui prenait sa défense. L’hypothèse n’était pas si stupide que ça en fin de compte. Pour Scipion, ce n’était pas la même chose, il n’était pas spécialement adorable, mais il se fichait tellement de ce que pouvaient penser les autres qu’il n’aurait servi strictement à rien de lui faire comprendre qu’il était en tort sur ce coup-là. Il était même fort probable qu’il affiche une mine réjoui à l’annonce de la punition, histoire de ne pas perdre la face devant le préfet. Rien que pour ça, Astride évita très soigneusement de le regarder, il avait déjà beaucoup trop tendance à lui sortir par les yeux ces derniers temps, il était hors de question qu’elle contemple sa mine réjouie alors qu’elle-même espérait se trouver à des kilomètres de là. En attendant, elle se demandait quelle réplique conviendrait le mieux pour prouver la rancœur qu’elle éprouvait envers Alexander. Il la connaissait sans doute peu, mais assez pour savoir qu’elle n’était pas ce genre de fille, comment avait-il pu passer du gentil garçon au préfet sévère en si peu de temps. Astride n’eut pas vraiment le temps d’y réfléchir plus longtemps, la remarque de Flynn la força à abandonner momentanément sa réflexion.

"J'suis vraiment désolé..."

Astride haussa les épaules. Ses excuses ne changeaient pas grand-chose à la situation. Et de quoi était-il désolé d’ailleurs ? De l’avoir volontairement poussée pour qu’elle se rende dans la chambre ? D’avoir voulu remonter des ossements en compagnie de son copain Scipion ? D’avoir mis un certain temps avant d’accepter de vouloir rentrer ? De lui faire croire qu’ils allaient manger des rats pour le restant de leurs jours ? Pour toutes ces raisons, il pouvait vraiment être désolé, il y avait largement de quoi faire. Seulement, la poufsouffle ne lui ne voulait pas autant qu’elle aurait aimé le faire croire. Ses bonnes actions avaient de loin surpassées les mauvaises, et rien n’indiquait qu’ils ne se reverraient pas en de meilleures circonstances un jour ou l’autre. Après tout, elle avait écopé de la punition, mais c’était de la faute d’Alexander et de son incompréhension, il s’était dénoncé et avait accepté la conséquence de ses actes, il n’y était donc pour rien si le serdaigle était trop sûr de lui pour tenter d’écouter ce que les autres avaient à lui dire. Finalement, le pauvre préfet faisait un coupable idéal et permettait à Astride de continuer sa journée sans trop culpabiliser, même si elle savait déjà qu’elle ressasserait cette douloureuse aventure dans sa tête jusqu’à ce qu’elle parvienne à se pardonner d’avoir été si stupide.

« Je suppose que j’ai quand même le droit d’aller en cours ? »

Sans attendre la réponse, la jeune fille quitta la pièce, adressant un regard noir à Alexander. Si la réaction qu’elle venait d’avoir n’était certainement pas la meilleure, il restait à espérer que le serdaigle comprenne sa déception et ne lui offre pas un aller simple vers le bureau de la directrice et même peut-être vers une expulsion définitive de l’école. Ce n’était pas vraiment le moment d’y penser, si ça devait se faire, il ne lui courrait sûrement pas après pour lui annoncer la bonne nouvelle. Astride avait déjà loupé beaucoup trop de cours aujourd’hui et elle n’avait aucune idée de l’endroit où elle devait être en ce moment. Peut-être était-il temps de remettre ses pendules à l’heure et de retourner à son quotidien.

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" - Ne t'inquiètes pas pour moi mon cher ami, je vais continuer à jouer au concierge en vous amenant tout trois dans le bureau de la directrice qui je suis sûre sera ravie d'apprendre vos péripéties. Je suis persuadé qu'elle vous donnera une petite tape sur l'épaule en rigolant avant de vous laisser partir sans avertissement ni quoi que ce soit ..."

Scipion maugréa un moment après les paroles du Serdaigle. La différence entre lui et le préfet des pigeons à cet instant précis, c’était qu’hormis tout ce qui les opposait déjà l’un à l’autre, le Bleu & Argent avait le pouvoir et pas lui. Or, cette simple idée lui déplaisait fortement, l’idée de pouvoir retirer des points à tous ceux qui passaient était quelque peu appétissante et il trouvait particulièrement injuste que son opposant y ait droit et pas lui. Il n’était pas si pressé que ça de retourner dans le bureau de la directrice après y avoir séjourné déjà quelques heures juste avant d’être pris en flagrant délit par deux autres préfets. Et selon lui, la tape sur l’épaule était utopique, la seule chose à laquelle il allait avoir droit serait un énième avertissement, ou probablement une menace de renvoi. Pour ce qui était de Flynn qui était également un récidiviste, il ignorait de quel genre de châtiment il écoperait, mais Astride avait de bonnes chances de s’en sortir mieux qu’eux. Après tout, elle n’avait certainement rien à se reprocher à l’exception de s’être laissée entrainée contre son gré dans les tréfonds du château, Flynn l’avait poussée et jusqu’à preuve du contraire, des ailes ne lui étaient pas poussées dans le dos depuis. S’il n’y avait plus certainement plus grand-chose à faire pour les deux Gryffondors, il lui suffisait d’amadouer un peu le Serdaigle et elle s’en sortirait sûrement. Plutôt amère, comme perspective, mais il supposait qu’ils n’avaient pas trop le choix, le Bleu & Argent était certainement trop ravi d’avoir l’opportunité de jouer les chiens de garde à la solde de la direction pour aller boire un coup aux Trois-Balais avec eux et oublier tout cela. Laissant échapper un soupir exaspéré, il entreprit de nouer sa cape autour de son torse de manière à dissimuler sa jupe, le temps qu’ils traversent les couloirs jusqu’à atteindre le bureau de la directrice. S’il était contraint de s’y rendre dans cette tenue, la vieille Mc Go ne le raterait pas. Peut-être pouvait-il demander l’autorisation de faire un détour par la salle sur demande avant, de manière à récupérer ses affaires, mais le préfet ne lui accorderait très certainement pas cette faveur, préférant amplement savourer l’instant de disgrâce.

"Sérieusement, r'garde-la, qu'est-ce qu'tu veux qu'elle ait fait d'son plein gré ? Elle y est vraiment pour rien dans c't'affaire. J'peux faire sa retenue à sa place ?"

Scipion haussa un nouveau sourcil inquisiteur. Il se proposait pour prendre en charge les retenues, maintenant ? Se retenant de lui suggérer de prendre la sienne aussi, tant qu’à faire, il essayait vaguement de comprendre la motivation du jeune homme. Certes il avait raison, il ne voyait pas où était la part d’erreur de la Poufsouffle dans cette histoire, mais de là à se sacrifier de la sorte au lieu de tenter le tout pour le tout et sauver sa peau… heureusement pour la Jaune & Noir, le Serdaigle comprendrait sûrement et lui épargnerait sa retenue. Suite à quoi Scipion essaierait de faire croire que lui aussi avait été poussé, par un mystérieux inconnu masqué qui passait alors dans le couloir alors qu’il se rendait en toute innocence à son cours prochain, même s’il y avait peu de chances que son interlocuteur avale un pareil amas de calomnies. De toute manière, il n’y avait rien pour justifier sa tenue quelque peu anormale, il pouvait toujours prétendre avoir été la malheureuse victime d’un sortilège qui avait changé son uniforme, mais son taux de crédibilité était assez limité, le préfet ne se donnerait sûrement même pas la peine d’écouter sa fabuleuse histoire sans queue ni tête jusqu’au bout. Tant pis, des trois Astride serait la seule sauvée, puisqu’il le fallait. Qu’est-ce qui pouvait justifier leur présence, dans leur cas ? Au pire, ils n’étaient plus à une retenue près, ce ne serait certainement pas une retenue, ou deux, ou trois, ou dix-huit qui ferait la différence.

" Pour une fois dans ta vie, fermes la Scipion, on t'a assez entendu, surtout si c'est pour dire des conneries aussi grosses que toi. Je vous enlève 2 points à chacun & vous allez écoper de deux heures de retenue. Je vais aller prévenir le concierge de votre sanction & je préviendrais également la directrice. Si elle estime vouloir plus d'informations sur votre petite escapade dans les sous terrain du château ou je ne sais où, elle vous convoquera, soyez en sûr. Sur ce, vous pouvez retourner à vos salles communes respectives, un seul détour & c'est le bureau de la directrice sur le champ & 50 points en moins. "

Scipion commençait à ne pas du tout aimer le ton que son interlocuteur prenait avec lui, et l’ordre de se taire qu’il venait de lui donner attisait chez lui l’envie de parler encore davantage. De toutes manières, il allait devoir s’habituer à ses prises de paroles plus que fréquentes, préfet, professeur ou même ministre de la magie, le pouvoir qu’il détenait ne le ferait certainement pas fléchir. Deux heures de retenue chacun pour une simple escapade… bon, dans son cas, ses torts n’étaient pas aussi minimes, mais pour la Poufsouffle qui s’était laissée entraîner, puis pour Flynn qui avait simplement eu la curiosité d’aller visiter les sous-sols, c’était tout de même légèrement exagéré. « Prévenir le concierge de votre sanction et blah blah blah… », il commençait sévèrement à lui taper sur le système, seulement il prit le soin méticuleux de en rien laisser paraître, peu désireux de lui offrir l’opportunité d’ajouter deux nouvelles heures et une éventuelle exclusion à la note. Néanmoins, non loin de lui, Astride commençait à réellement se retrouver décontenancée. Probablement n’avait-elle pas l’habitude de se retrouver dans ce genre de situations… et les explications de Flynn ne semblaient avoir eu aucun impact, puisqu’il l’avait royalement ignoré pour jouer l’autorité. Et bien tant pis, ils se retrouveraient embourbés tous les trois au même titre, peu importait le degré d’injustice flagrante de la situation. De toute manière, ce n’étaient pas les affaires de Scipion, c’était celles d’Astride et du préfet des buses, et il ne comptait se jeter par terre pour le supplier d’écouter leur plaidoyer.

« Je suppose que j’ai quand même le droit d’aller en cours ? »

En cours ? Elle avait le temps de penser à un détail aussi insignifiant à un moment pareil ? Enfin, il imaginait sans aucun mal que pour ce genre de rat de bibliothèque, la simple idée de rater ne serait-ce qu’une heure constituerait un drame apocalyptique. Puis c’était là une bonne occasion de prendre congé, l’idée de profiter davantage de la compagnie du préfet n’était pas particulièrement plaisante, même s’il n’était pas particulièrement emballé de se rendre en parfait animal domestique jusqu’à sa salle commune. De toute manière, il avait déjà prévu d’aller récupérer ses affaires en salle sur demande, et pouvait prétexter sans complexe se rendre à ses cours de l’après-midi pour ne pas écoper d’une sanction supplémentaire. Aussi, sans dire mot, il tourna les talons. Pour l’heure, restait à déterminer la manière selon laquelle il se débrouillerait pour récupérer les os qu’il avait laissés en bas…

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