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All we need is stars and moon. – CALLIE & JESSE
Dashiell Dashner

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Arrivé(e) le : 03/06/2015
Parchemins rédigés : 10520
Points : 22
Crédit : (c)
Année : 5ème année - 15 ans

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Statut Sanguin: Né-Moldu
Pouvoirs spéciaux:
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Un chiot golden retriever
Epouvantard: Une meute d'oiseaux en plein vol
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Points Défis:
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Message(#) Sujet: All we need is stars and moon. – CALLIE & JESSE All we need is stars and moon. – CALLIE & JESSE EmptyLun 3 Aoû - 17:56

Sitôt de retour à Londres, dans l'intimité presque étouffante de la chambre qu'il occupait depuis deux mois déjà au Chaudron Baveur, la réalité l'avait rapidement rattrapé. Il venait de quitter Wallasey pour toujours, et quand bien même il avait très souvent espéré que ce jour arriverait rapidement, il ne pouvait nier qu'il le regrettait amèrement à présent. Il avait regardé l'heure et s'était rendu compte qu'ils avaient dû rentrer au manoir, imaginant sans le moindre mal la conversation sans intérêt de ses parents et la silhouette fine de sa sœur quelques pas derrière, ses affreux cheveux blonds prenant des reflets dorés dans le soleil qui entrait sans y avoir été invité par la porte ouverte, probablement un peu abrutie par des heures passées avec une tante vieille et radoteuse. Un joli petit portrait de famille dont il ne faisait définitivement plus partie. Qu'en pensait-elle, elle ? Ils n'avaient vraiment abordé le sujet depuis qu'ils s'étaient revus, pas plus qu'ils ne l'avaient fait dans leurs lettres. Jesse n'imaginait pas une seule seconde qu'elle puisse les approuver totalement, il n'y avait qu'à voir le soin tout particulier qu'elle avait mis à s'imposer à ses côtés depuis ce maudit réveillon pour s'en rendre compte, mais avait-elle autant de mal que lui à s'imaginer loin de ce double imposé mais finalement rassurant ? Ils se retrouveraient bientôt, l'histoire de quelques jours, et partageraient à nouveau la même vie comme ça avait été le cas pendant dix-sept longues années mais à l'instant-même où il s'était assis sur son lit et que son regard s'était posé sur le vide qui l'entourait, Etalyrae lui avait manqué plus que jamais. Il avait réussi à tenir éloignée de lui la réalité déplaisante de son déménagement imminent mais maintenant qu'il y avait été réellement confronté, il s'était retrouvé dans l'impossibilité de penser à autre chose. Tout ce qu'il avait laissé derrière lui, l'absence de sa mère à laquelle il n'avait même pas pu dire au revoir avant de passer la porte, l'attitude troublante de Biela si distante alors qu'ils avaient passé la plus grande partie de sa vie à se tenir maladroitement compagnie, et l'existence inconnue qui l'attendait à présent...

Le jeune homme avait soupiré tristement et s'était laissé tomber sur le dos, fixant le plafond blanc sans ciller. Les odeurs de sa chambre s'étaient imposées doucement dans celle qu'il occupait à présent, le poussant presque à entamer un deuil dont il ne voulait pas. Il avait simplement eu envie d'oublier, juste ce soir, de penser à autre chose ou même à rien... Ne plus entendre la porte se fermer, ne plus entendre le bruit de ses clés sur la table... Lentement, celle de Callie avait pris le dessus, chassant les souvenirs déplaisants et faisant naître un sourire vaguement gêné sur son visage épuisé. La chaleur que sa main avait laissée dans la sienne, le baiser troublant qu'elle avait déposé sur sa joue, le goût sucré et délicieux de ses lèvres, la douceur de sa peau sous ses doigts, tout lui était revenu en mémoire, paisiblement, comme s'il lui avait fallu profiter de chaque seconde de chaque image qui avait glissé devant ses yeux grands ouverts, tel un rêve éveillé. Peut-être que ça n'en avait pas été loin. Cette journée s'était fait tellement étrange... Un mélange de sentiments discordant ne l'avait pas lâché, agréable et perturbant. Cette fille avait su faire de ce qui aurait dû être le pire moment de sa vie un souvenir qu'il espérait garder intact pour toujours, une première fois délicate et maladroite, angoissante et rassurante. S'il ne lui avait jamais véritablement parlé de ce qui avait pu faire sa vie sentimentale jusque là, il ne doutait plus du fait qu'elle avait très probablement compris qu'il n'y avait eu qu'elle. A peu de choses près... Il l'avait revue sans mal lui sourire une dernière fois avant de disparaître entre les murs de chez elle. Il l'avait à peine quittée qu'ils avaient déjà envisagé de se retrouver. Le lendemain. Pour aller voir les étoiles. Ca n'avait aucun sens mais il n'en avait eu que faire. La perspective de prendre à nouveau le chemin de cette rue de Glasgow pour l'y attendre bien sagement avait fait fuir les bruits familiers de Wallasey. Il s'était relevé sans attendre et avait fouillé dans ses affaires pour mettre la main sur les livres d'astronomie qui s'y trouvaient, bien décidé à passer le reste de sa journée à potasser inutilement le sujet, simplement pour s'assurer qu'il ne lui raconterait pas n'importe quoi lorsqu'ils se retrouveraient. Enfin... S'ils se retrouvaient... La lettre qu'elle devait lui envoyer n'était toujours pas arrivée et rien ne pouvait lui assurer alors que cette soirée aurait bel et bien lieu. Elle pouvait avoir changer d'avis, qui aurait bien pu lui en vouloir ? Tout avait été si vite... Trop vite ? Il n'en savait strictement rien et préférait ne pas trop y penser. C'était possible, dans le fond... Il avait beau faire comme si ça n'était qu'un détail sans importance, ils ne se connaissaient pas tant que ça, leurs nombreux échanges souvent trop superficiels pour en tirer quoi que ce soit. Oui, c'était possible...

Quand il ouvrit les yeux le lendemain matin, après une nuit bien trop courte, l'ancien Serpentard mit un moment à prendre pleinement conscience qu'il n'avait pas rêvé. Il pouvait véritablement prétendre que la jolie rousse était sa petite amie et le parchemin abandonnée sur sa table de nuit, parfaitement posé sur le manuel scolaire qui lui avait servi de livre de chevet, lui prouvait qu'il allait bien la revoir rapidement, qu'elle serait là à nouveau dans une poignée d'heures à peine. Son cœur s'était emballé quand il l'avait réalisé, paniqué à l'idée de ce premier vrai rendez-vous. Il n'était pas habitué à ce genre de chose et, aussi loin qu'il puisse se souvenir, à part une glace partagée chez un glacier de Liverpool qui avait signé la fin de son idylle avec Marlow et dont il préférait oublier jusqu'à l'existence, il n'avait jamais rien connu de semblable. Peu à peu, il finit par remettre toutes les pièces du puzzle en place : leurs retrouvailles en pleine nature, le pique-nique, la nuit étoilée qui les attendait comme autant de détails angoissants. L'idée était bien plus mauvaise encore que l'emmener avec lui au manoir familial. Ca n'avait pas le moindre sens, comment son esprit d'ordinaire si prompt à distinguer ce qui risquait de n'être qu'une bêtise sans fond avait-il pu le laisser accepter cela ? Il ne pouvait plus faire marche arrière alors qu'il lui avait assuré quelques minutes après avoir reçu sa lettre qu'il la rejoindrait – voulait-il seulement annuler ? – mais l'appréhension ne pouvait que se faire des plus violentes. Tant de choses qu'il détestait réunies en une seule et même soirée, c'était inhumain. Il allait devoir prendre sur lui pendant des heures pour que tout se passe au mieux, pour qu'elle ne regrette rien, n'imagine pas que tout puisse être de sa faute, pour que sa soirée ne soit pas écourtée ou qu'ils ne se disputent pas une fois encore, et rien que de l'envisager lui faisait prendre conscience de sa stupidité sans pour autant réussir à le lui faire regretter totalement. Ca allait être un véritable cauchemar mais il lui semblait d'ors-et-déjà qu'il en vaudrait forcément la peine. Comment pourrait-il en être autrement alors que, lorsque le soleil commencerait à se coucher, une fille attendrait qu'il vienne, lui, la chercher pour l'emmener loin de tout une fois encore ? Il devait probablement y avoir bien des garçons qui donneraient cher pour être à sa place...

Les heures s'étaient fait un plaisir de traîner tout au long de la journée... Les dimanches n'avaient jamais été ce qu'il préférait, difficilement capable de faire autre chose que de tourner dans sa chambre en attendant que le lundi arrive pour remettre les pieds à la librairie mais celui-ci les dépassait largement. Le pauvre Jesse regardait sa montre toutes les dix minutes, bien conscient que ça ne ferait pas passer le temps plus vite, incapable de réussir à se concentrer sur quoi que ce soit. L'un de ses livres de psychologie attendait sagement sur la petite table de la pièce qu'il daigne reprendre sa lecture là où il l'avait arrêtée mais après deux essais infructueux, il avait préféré abandonner l'idée plutôt que de remarquer à quel point ce rendez-vous avait raison du bon fonctionnement de son cerveau. Sur le Chemin de Traverse, tout ou presque était fermé ce qui limitait encore davantage les occasions de s'occuper. Que faisait-elle ? Etait-elle aussi stressée que lui à l'approche de leurs retrouvailles ? Ou bien au contraire, est-ce qu'elle n'y pensait plus vraiment, suivant le déroulement normal de cette fin de week-end ? Avait-elle eu les mêmes difficultés à réaliser que ce qu'il s'était passé la veille n'avait pas été qu'un rêve surprenant ? Le regrettait-elle ? Ou aurait-elle plutôt voulu que leur entrevue de la veille ne s'arrête jamais ? Toutes ses questions restaient sans réponse et plus elles se multipliaient dans son esprit ennuyé plus il se trouvait particulièrement idiot. Son déménagement récent ne l'importait plus, il n'y avait plus que cette rouquine et la soirée qui les attendait. Il fallait espérer de tout cœur qu'il ne s'agisse là que de l'appréhension d'une nouvelle première fois et que tout ça prendrait fin dès qu'il l'aurait raccompagnée chez elle. L'idée de l'embrasser à nouveau le submergea totalement alors qu'il laçait ses chaussures, le faisant rougir bêtement. Oui, il fallait décidément espérer... Il n'avait aucune envie de rester cet imbécile ridicule qu'il lui semblait être depuis hier, ça ne lui ressemblait pas et mieux valait que personne n'en ait jamais vent. Il enfila son gilet gris foncé dont les bords portaient toujours les couleurs de Serpentard et en remonta les manches. Il donnait clairement l'impression d'être en uniforme avec son polo blanc et son jean sombre mais il ne parut pas y faire attention, trop habitué probablement, et quitta le Chaudron Baveur.

Il ne lui fallut qu'une poignée de secondes supplémentaires pour que la rue de Glasgow se dessine enfin tout autour de lui, la maison de la belle Callie à quelques mètres à peine. Il était presque vingt-et-une heures, le soleil commençait doucement à se coucher, ce qui leur laisserait le temps de pique-niquer avant de s'intéresser à la voûte céleste. Le jeune homme ne savait plus si c'était la perspective du pique-nique ou celle de savoir qu'elle serait là dans quelques minutes à présent qui rendait son rythme cardiaque aussi anarchique. Si tout avait été si simple quand il l'avait laissée là – à l'endroit-même où il se tenait – l'après-midi précédent, il était bien loin de le croire encore désormais. Il lissa nerveusement son pantalon, remonta ses lunettes qui cachaient tant bien que mal les cernes violacés qui s'étendaient sous ses yeux sombres et fatigués avant de traverser la route. Que faisait-il là ? Ca lui semblait presque invraisemblable qu'il vienne la chercher au beau milieu de la soirée le plus normalement du monde... Il n'avait jamais été cherché qui que ce soit de sa courte vie, sauf la veille mais il ne le comptait pas vraiment, et n'était d'ailleurs jamais sorti à une telle heure, ne voyant pas l'intérêt de s'aventurer hors du manoir alors que la nuit allait tomber. Passer d'un trottoir à un autre ne lui avait jamais paru aussi long, le nombre de pas nécessaire ne semblant plus avoir de fin. Pourtant, il réussit tout de même à terminer sa course devant la porte des Mulligan et, après un nouveau regard à sa montre et une interminable hésitation, finit par sonner. Son sang battait désagréablement à ses oreilles, l'empêchant d'entendre quoi que ce soit qui ait pu venir de l'intérieur. Non, décidément, ça n'était pas une très bonne idée cette soirée... Il n'envisagea pourtant pas une seule seconde de faire demi-tour et attendit avec une patience mise à mal que la porte s'ouvre enfin. Il faisait de son mieux pour respirer convenablement mais c'était un échec lamentable tant il lui semblait que son corps avait abandonné une fois encore l'idée de lui obéir. La jolie rousse apparut enfin, le forçant doucement à poser les yeux sur elle. Ses premiers mots de la veille lui revinrent en mémoire, le mettant plus mal à l'aise encore. La pauvre avait vraiment dû se demander pourquoi elle avait accepté... Il fallait espérer qu'il en soit autrement ce soir.

« Hey... » souffla t-il presque timidement, reprenant sans s'en rendre compte les habitudes qu'avait prises la jeune femme lorsqu'elle passait à Fleury & Bott. « Pré-au-Lard, ça te va ? »

Parce qu'ils n'avaient pas évoqué une seule fois leur destination, sachant simplement qu'il leur faudrait quitter tant Londres que Glasgow s'ils espéraient voir quoi que ce soit au-dessus de leur tête. Il n'était désormais plus question de fuir, il allait devoir assumer jusqu'au bout l'accord qu'il avait donné pour cette soirée, pour ce pique-nique et tout ce qui pourrait se dresser sur leur chemin encore. Il n'était pas franchement convaincu par le bien fondé de tout ça, l'angoisse qui montait et s'installait doucement en lui ne faisait que le lui rappeler à chaque seconde qui s'écoulait encore, mais il lui faudrait faire avec. Et puis, il fallait voir le bon côté, elle n'avait pas changé d'avis en cours de route...


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Message(#) Sujet: Re: All we need is stars and moon. – CALLIE & JESSE All we need is stars and moon. – CALLIE & JESSE EmptyMar 4 Aoû - 15:39

L'euphorie des dernières heures avait brutalement cessé au moment où la porte des Mulligan s'était ouverte sur un intérieur lumineux et parfumé à la lavande, l'odeur préféré de l'hôtesse de maison. Aussitôt avoir refermer derrière elle, Callie s'était dépêchée de monter quatre par quatre les escaliers qui la menait à sa chambre, dans l'espoir d'apercevoir l'ombre de Jesse une dernière fois avant de le revoir, au minimum le lendemain soir. Bien sûr il ne l'avait pas attendu et si elle l'avait trouvé là, la jeune femme en aurait été la première étonnée, toutefois elle resta plantée derrière ses rideaux un assez long moment, comme si elle s'accrochait à l'infime possibilité qu'il craque et revienne l'observer encore un peu. Elle n'y avait pas vraiment cru, ça n'avait pas été une déception, elle avait seulement été incapable de faire quelque chose de concret tellement son esprit ne visualisait que l'image du jeune homme. La seule manière de la tirer de ses rêveries avaient été les ricanements de sa cousine qui ne savait certainement pas de quoi elle parlait mais qui prenait son air arrogant pour faire monter la rouquine sur ses grands chevaux. La Poufsouffle avait conscience de tomber dans le panneau à chaque fois et pourtant, elle mettait les deux pieds dans le plat à chaque fois. Ca avait au moins eu le mérite de la tirer une petite heure de son rêve éveillé et des souvenirs qui allaient avec. Elle avait largement eu le reste de la journée pour penser à ce qui s'était passé dans la matinée, se persuader que tout avait été réveil et que pour continuer à vivre sur son petit nuage rose, il faudrait qu'elle aborde sérieusement le sujet avec sa chère maman. Ce qu'elle fit tardivement, en fin de soirée, quand elle fût certaine que personne ne viendrait plus s'incruster dans la conversation ni écouter derrière les murs. Elle avait bien fait parce que comme prévu, Tressea Mulligan avait su tiré les vers du nez de sa fille sans trop de difficultés, une des conditions pour avoir son accord, l'autre étant de donner régulièrement des nouvelles en envoyant des sms. Ca risquait de casser le romantisme – si il y en avait – mais ce n'était tout de même pas grand chose comparer à ce que représentait cette soirée pour la rouquine.

Le lendemain s'annonçait être une bonne journée, source de stress mais en soirée, son cœur s'envolerait comme ça avait été le cas lors de sa visite au manoir des McDermott. La jeune femme frissonnait encore quand les portraits sur les murs lui revenaient en mémoire, ils avaient d'ailleurs fait parti de ses cauchemars, comme pour l'avertir qu'elle empruntait un très mauvais chemin en entamant une relation avec Jesse. Des conseils dont elle se fichait éperdument, seule la voix de son cœur comptait pour la guider dans ses faits et gestes avec le jeune homme et même si parfois elle adoptait une attitude qui n'avait rien à voir avec ce qu'elle espérait être ou faire, elle préférait se fier à une sorte d'instinct qu'à des tableaux à moitiés fous. Rassurée par leur courte correspondance de la veille, la jeune femme avait ainsi commencé à réfléchir à tout ce qui lui faudrait emporter pour leur premier vrai rendez-vous. Définir leur prochaine entrevue de cette manière lui faisait bizarre tout comme elle était super heureuse et excitée à l'idée de bientôt le revoir et de sentir ses lèvres contre les siennes. L'attente aurait dû être longue mais étonnement, les heures passèrent à une vitesse grand V à partir du moment où Callie eut accès à la cuisine, c'est-à-dire à partir du moment où sa cousine parti passer ses deniers jours de vacances chez une amie, lui donnant la liberté de se préparer sans subir des suggestions ou des moqueries ayant pour but de lui faire oublier son objectif final. Sitôt seule parce que son oncle et sa tante travaillaient et que sa mère lui avait faussé compagnie, la jugeant devoir être capable de s'être débrouillée seule, Callie s'était affairée, ayant eu l'idée dans la nuit de préparer un gâteau au chocolat, parce que ça pourrait être bien aussi un dessert fait maison. Après un premier gros échec, sa deuxième tentative eut une tête plus raisonnable et elle supposa qu'il y avait des chances qu'il soit bon. Elle croisa les doigts et au pire le goûterait en premier pour éviter au jeune homme de s'empoisonner. Le reste de leur repas fût heureusement moins sujet à des prises de tête comme les dosages ou le temps de cuisson. Ce qui la tracassa au même prix que le gâteau, ce fût sa tenue, elle qui d'habitude ne bloquait pas sur ce genre de détail, se posait tout un tas de questions pour ce qui était plus approprié pour leur premier rendez-vous officiel. Faute de temps, elle n'avait pas pu contacter sa meilleure amie et c'était bien dommage parce que livrée à elle-même, elle ne garantissait rien du tout.

L'après-midi n'avait pas été très longue, beaucoup moins que les dernières minutes qui séparaient encore le couple. Callie avait l'impression que ça durait une éternité, elle avait eut le temps de se changer trois fois, de peigner sa tignasse de feu le triple de fois et de regarder l'heure toutes les trente secondes dans l'espoir vain que le l'aiguille se soit beaucoup déplacée entre temps. A trop vouloir être à l'heure, la jeune femme s'était retrouvait prête beaucoup trop tôt, de quoi laisser largement le temps à ses doutes de se manifester de nouveau alors tant qu'occupée à s'activer, elle n'avait pas eu à les supporter. C'est pour ça qu'elle n'arrêtait pas de changer ou de passer devant le miroir pour vérifier qu'aucun gros bouton rouge n'attirait pas toute l'attention en un seul endroit de son visage. Elle avait cru comprendre que c'était vachement important de vérifier ne pas en avoir et elle ne pouvait qu'admettre que c'était très moche même si dans le cas où elle en aurait un, elle n'aurait pas su commencer le dissimuler. L'art du maquillage, ce n'était décidément pas son truc, la seule fois où elle prenait des airs de pots de peinture c'était quand sa meilleure amie réussissait à venir à bout de ses refus catégoriques. Il n'y avait qu'à espérer que Jesse McDermott préférait les filles au naturel, il n'avait pas l'air de se soucier de ce genre de détail mais dans le fond, comme ce n'était pas ce dont il leur avait parût important de discuter, la Poufsouffle n'en avait aucune idée et ne pouvait que croiser les doigts très fort, priant pour que la simplicité de son apparence qui avait plût jusqu'ici au brun, continue encore de le séduire maintenant parce qu'elle n'était décidément pas prête à sauter le pas avec les habitudes de vraies filles. Déjà, elle avait fait l'effort d'une robe, c'était ça ? Du moins, sa première idée avait été une robe parce qu'elle avait fini par changer d'avis, se réduisant à une jupe au bleu si foncé qu'elle paraissait noire et à un petit haut à bretelle blanc. C'était déjà mieux que de venir en short et baskets comme avait été sa seconde idée, ou pire, en pyjama comme elle avait été habillé tout le reste de la journée. Il y avait des efforts réalisés de sa part, dans bien des domaines, il ne restait plus à espérer très fort qu'ils plaisent à Jesse pour encourager la rouquine dans cette voie.

Quand la sonnette se fit entendre dans toute la maison, elle entama un sprint vers la porte d'entrée, prenant de vitesse son oncle, rentré du travail à cette heure-ci. Sa mère était revenue aussi, mais cette dernière s'était contentée de ne pas bouger d'un cil, lançant un regard amusé à sa fille en la voyant descendre en trombe de sa chambre. Callie eut presque envie de la remercier de ne pas la mettre dans une situation gênante dès le début de son rencard, seulement elle nota également qu'au passage, elle aurait très bien retenir son frère qui risquerait sans doute de tout faire foirer. Sans attendre, Callie s'empara du panier où reposait sagement le repas, entre autre puis marmonna rapidement que c'était pour elle, que c'était déjà prévu avec sa mère et qu'il pouvait la laisser se débrouiller. Il était évident qu'elle ne lui laissa pas le temps de lui faire la remarque comme quoi il était étrange qu'elle ait pris la peine de mettre une jupe pour aller voir un ami, elle l'abandonna plutôt dans la pièce voisine avant de s'arrêter juste devant la porte d'entrée pour reprendre sa respiration, remettre ses cheveux en place et prendre un air qui ne donnait pas l'impression qu'elle ait courût comme une folle pour ouvrir le plus vite possible. Elle ne disposait pas non plus d'une tonne de temps sinon le jeune homme allait penser qu'elle était revenue sur sa décision sans prendre la peine de l'en informer, ce qui signifierait la fin de leur couple avec le record de durée le plus court. Hors de question ! Elle inspira profondément et ouvrit, un sourire immense aux lèvres parce qu'elle était incapable faire autrement et de contrôler sa joie.

« Hey... Pré-au-Lard, ça te va ? »

Sa voix lui avait manqué. Son regard indéchiffrable aussi, même si cette fois elle avait l'impression d'être un peu plus en mesure de pouvoir le comprendre. Il avait l'air gêné, c'était un tout autre lui que les fois où ils s'étaient vus au Chemin de Tarverse, preuve que tout ce qui c'était passé la veille, y compris leurs baisers, n'étaient pas qu'un magnifique rêve. Quelque chose avait changé. Désormais ils étaient ensemble, sortaient ensemble, formaient un couple tout simplement. A cette évocation, même dans le silence de ses pensées, le cœur de la rouquine rata un battement et elle dû se maîtriser pour ne rien laisser paraître, faire comme si elle n'était pas perturbée alors que si, c'était le cas, comment pourrait-il en être autrement ? Tout chez lui faisait que quand il était à proximité, elle n'était plus capable de se comporter naturellement. Pourtant, il le faudrait bien si ils ne voulaient pas tourner autour du pot toute la soirée et faire complètement foiré leur premier rendez-vous même si plus officiellement, ils partaient voir les étoiles pour des futurs cours d'astronomie qui n'existeraient pas, la jeune femme n'avait pas hésité bien longtemps avant de faire une croix dessus. C'était un détail, certes, mais il faudrait qu'elle le dise au jeune homme, histoire de se sentir plus honnête envers lui parce qu'il devait encore probablement croire qu'elle avait accepté dans le seul but d'augmenter, même légèrement, ses notes lors des devoirs à rendre. Elle pourrait lui dire, oui, mais plus tard, une fois qu'ils auraient manger. Parce qu'avant de se soucier des merveilles du ciel, ils avaient une autre activité, censé être plus agréable, Callie ferait en sorte que ça le soit en tout cas. Mais le caractère imprévisible du jeune homme laissait des doutes subsister dans son esprit, l'empêchant d'avoir entièrement confiance en la suite du déroulement de leur soirée.

« Tant que je suis avec toi, ça me va. » Répondit-elle, réalisant quelques secondes après qu'elle détestait avoir l'air d'une petite fille niaise et sans personnalité et c'était probablement l'image qu'elle venait de renvoyer. « Ca va depuis hier ? »

Derrière eux, à travers les fenêtres qui le permettait, la Poufsouffle était quasiment certaine qu'au moins une personne – si ce n'est les deux dans la maison – les surveillait pour raison de très grande curiosité. Callie n'avait pas honte de son petit-ami, ni de sortir avec lui, ni de la façon dont il était habillé – même si il avait l'air d'arboré les couleurs de Serpentard comme en souvenir du bon vieux temps – c'est juste qu'elle n'était pas trop pour faire des démonstrations de leur nouvelle relation devant un public. Elle était timide, avait mis longtemps avant d'accepter de tenir la main d'Emrick devant tous leurs camarades de classe et maintenant que c'était une toute nouvelle relation, les compteurs étaient remis à zéro. D'un autre côté, elle ne voulait pas donner l'impression à Jesse de l'expédier ou qu'il n'était pas le bienvenue devant cette maison. Comment ne pas paraître froide ou la pire empotée que le monde n'ait jamais porté ? Il y avait certes Underwood comme cas pire que le sien mais sur le moment, ses pensées n'étaient pas tournées vers la Serdaigle mais plus sur ce moment plus important à ses yeux qu'une pauvre chocotte démunie de tout, y compris d'intérêt. La rouquine se pencha vers le jeune homme, approchant doucement ses lèvres de sa joue, une manière de le saluer plus proche de ce qu'ils avaient eu à faire jusqu'ici, donc assez significatif pour eux mais pas pour les possibles curieux derrière les rideaux. Ils pourraient retrouver leur toute nouvelle intimité une fois seuls, à Pré-Au-Lard. Un excellente idée pour garantir la tranquillité.
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Message(#) Sujet: Re: All we need is stars and moon. – CALLIE & JESSE All we need is stars and moon. – CALLIE & JESSE EmptyMar 4 Aoû - 21:54

Les secondes restèrent suspendues dans l'univers dès que son doigt eut relâché la pression qu'il exerçait sur le bouton de la sonnette. Peut-être que la porte s'était ouverte tout de suite, comme si Callie s'était tenue derrière depuis un moment, prête à bondir sur la poignée au moindre bruit annonçant son arrivée, ou bien peut-être qu'elle avait mis des heures à arriver jusqu'à lui, prenant tout son temps pour lui signifier – éventuellement – qu'elle ne comptait pas se conduire bêtement pour un garçon, ce qui aurait été tout à son honneur si seulement il avait été à même de comprendre le message. Il était resté là, immobile dans le soleil couchant, le cœur battant à tout rompre et les mains désagréablement moites. Deux fois en deux jours, c'était presque le début d'une habitude... Cette pensée idiote le laissa interdit. Est-ce que ça allait le devenir ? Est-ce qu'il finirait par atterrir dans les environs plus qu'il ne l'aurait jamais envisagé ? Ca semblait compromis, elle reprendrait bientôt les cours et Poudlard serait son domicile bien davantage que cette maison-là mais les vacances se présenteraient dans quelques mois à peine, qu'en serait-il à ce moment-là ? C'était étrange de se projeter jusqu'à Noël, comme s'il était certain que rien n'aurait changé d'ici-là. Serait-ce le cas ? Il n'avait pas pris la peine d'y songer depuis la veille, planant un peu trop pour prendre la peine de regarder la vérité en face. Ils ne se verraient probablement pas tant que ça dans les semaines à venir, leurs vies trop différentes pour les laisser en profiter pleinement, et s'il ne doutait pas une seule seconde de s'appliquer à lui écrire pour lui avouer qu'il ne l'oubliait pas, il n'était pas convaincu de s'y tenir très longtemps. Après tout, ses cours prendraient rapidement le dessus, ce qui était évident, et il se connaissait suffisamment pour savoir que le peu de temps qu'il aurait de libre ne serait pas éternellement offert à la jolie rousse. Il réaliserait après quelques jours – peut-être plus ? – qu'il avait oublié un parchemin dans un ancien bouquin et qu'il ne lui avait toujours pas répondu, s'excuserait maladroitement et recommencerait dès la fois précédente. Peut-être que la distance serait un problème... Peut-être qu'elle ne lui ferait pas confiance... Peut-être qu'il ne lui ferait pas confiance...? Il n'en savait rien...

La porte s'ouvrit enfin, son cœur sprintant encore davantage si seulement c'était possible. Son sourire le troubla, au moins tout autant que le soin qu'elle avait pu mettre dans sa tenue. En tout cas, c'était ce qui lui semblait puisqu'il ne se souvenait pas l'avoir vue très souvent habillée ainsi lorsqu'elle passait à la librairie. Elle avait toujours été jolie, bien sûr, il ne pouvait pas le nier, mais il se sentait particulièrement flatté, touché, presque privilégié de la voir agir ainsi. Peut-être attendait-elle qu'il en fasse autant ? Il n'avait pas envisagé une seule fois cette hypothèse et serait de toute façon bien incapable de la mettre en application... Il n'avait jamais fait très attention à la manière dont il s'habillait, passant l'essentiel de son existence en uniforme – ou dans quelque chose y ressemblant grandement comme elle pouvait le remarquer aujourd'hui ou comme ça avait été souvent le cas lorsqu'ils se voyaient précédemment – ou dans la tranquillité de sa chambre. Allait-elle imaginer qu'il se fichait pas mal de lui plaire ou n'avait pas la moindre envie d'attirer son attention ? Etait-il seulement capable d'avoir envie de quelque chose de semblable ? Il n'avait jamais pris la peine de jouer sur son apparence pour attirer l'attention de qui que ce soit – ni elle ni Marlow – étant donné qu'il n'avait pas grand chose à gagner de ce côté-là. Il n'avait pas envie pour autant qu'elle se laisse aller à croire que ce qu'elle pouvait bien penser de lui n'avait que peu d'importance. Pouvait-elle penser ainsi juste parce qu'il donnait l'impression de sortir de cours ? Ils n'avaient pas encore échangé le moindre mot que, déjà, une migraine se profilait à l'horizon. Tout était décidément trop compliqué et il lui semblait presque que rester loin du monde était préférable. Bien sûr, il savait pertinemment qu'il allait devoir s'habituer à vivre pleinement en société, sans passer sa vie caché derrière un livre ou enfermé dans une prison dorée et adorée... Pourtant, il n'était pas vraiment pressé d'avoir à le faire réellement. Si ça avait été plutôt réussi durant les deux mois qu'il avait passé au Chemin de Traverse, il y avait de grande chance que l'USL change la donne et que cela devienne une affreuse torture. Il n'y était pas encore... Pour l'instant, il n'avait qu'à se concentrer sur une autre torture, probablement plus douce mais pas moins affreuse pour autant, leur soirée de pique-nique et de grand air... Il mit bon nombre de secondes avant de réaliser qu'il ne lui avait même pas dit bonsoir, s'exécutant avec un malaise grandissant. C'était toujours mieux que la première fois...

« Tant que je suis avec toi, ça me va. »

Une étincelle hébétée passa dans le regard de Jesse alors qu'il la fixait sans savoir quoi répondre à ça. C'était... Gentil. Oui, quelque chose comme ça. Il ouvrit la bouche pour lui répondre mais rien ne vint. Il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il était censé dire après ça. Qu'il ne comptait pas l'abandonner en chemin ? Qu'il avait bien l'intention de rester avec elle sans quoi il ne serait pas venu jusque là ? Ca lui semblait pourtant évident... Tant même qu'il préféra garder le silence, refermant bêtement la bouche alors qu'il lui adressait un sourire un peu gêné. Il se sentait particulièrement ridicule face à elle, devant cette maison dont il ne savait rien, à ne pas réussir à réagir avec toute la décontraction et le naturel qu'on aurait pu attendre de lui. Ca avait déjà été le cas la veille et il ne parvenait même pas à savoir si ça avait été pire ou s'il s'enfonçait de plus en plus dans une stupidité effrayante. Ca avait été presque plus facile de lui faire face quand ils étaient enfermés dans sa chambre... La chaleur de leurs baisers lui revint, le faisant rougir discrètement tandis qu'il baissait la tête en se mordant nerveusement la lèvre. Elle avait été là, tout contre lui, quelques heures à peine et là, il ne parvenait même pas à lui sortir le moindre son. C'était brillant... N'allait-elle pas finir par penser qu'il avait changé d'avis dans la nuit et qu'il était juste venu pour le lui annoncer, histoire de ne pas se montrer plus lâche que ses contradictions le prouvaient déjà ? Non, bien sûr que non, il lui avait assuré qu'ils passeraient la soirée ensemble la veille au soir, juste avant d'essayer vainement de s'endormir, et était sagement venu à l'heure prévue, rien dans son attitude ne pouvait lui laisser envisager qu'il puisse revenir sur sa décision. Après un instant à fixer ses chaussures comme si c'était la chose la plus extraordinaire qu'il n'avait jamais vu, il releva doucement la tête vers elle, prêt à improviser une réponse quelconque, quitte à passer pour un parfait crétin. Il finissait par avoir l'habitude... Etrangement, le hasard joua en sa faveur et la jeune femme reprit à nouveau la parole.

« Ca va depuis hier ? »

Le jeune homme se rassura légèrement. Il était plus apte à tenter de rebondir sur cette question que sur l'affirmation adorable mais gênante dont elle l'avait gratifié juste avant. Est-ce qu'elle allait être comme ça en permanence ? A lui balancer des trucs mignons dont il ne parviendrait pas à faire quoi que ce soit... ? Il n'espérait pas, elle allait finir par désespérer et lui aurait juste envie de fuir au plus vite... Il avait bien lu des romans dans lesquels les héroïnes tenaient à propos ce genre de discours mais il n'avait jamais clairement imaginé que ça puisse arriver en vrai. Du moins, pas que cela puisse lui arriver en vrai... D'un autre côté, la simple présence de la Poufsouffle près de lui avait de quoi l'étonner. Il hocha doucement la tête, son cœur commençant enfin à accepter de ralentir lentement la cadence. S'il n'avait pas pris la peine de lui faire part de la nostalgie qui l'avait frappé quand il était rentré au Chaudron Baveur, il ne s'était pas fait prier pour lui assurer dans sa brève missive qu'il allait parfaitement bien hier soir, aussi il y avait peu de chance que ça ait changé dans la nuit. Il n'avait d'ailleurs pas pensé à grand chose d'autres qu'à elle et leur rendez-vous depuis qu'il avait ouvert les yeux, à croire que la perspective de ce tête-à-tête avait chassé sans qu'il n'en prenne conscience tous les souvenirs tristes et les regrets qu'il pouvait avoir encore. Elle paraissait presque agir comme un attrape-rêve, éloignant les cauchemars, ou comme un ange gardien, veillant à ce que tout aille bien. La fatigue commençait à le faire divaguer, il fallait vraiment qu'il cesse de se laisser emporter par le flot de ses pensées qui avait toujours tendance à le perdre dans l'océan de bêtises sans fin dans lequel il avait sombré la veille. Elle n'était pas un ange gardien, elle était Callie, sa ravissante petite-amie qui devait commencer à prier pour qu'il ouvre la bouche à nouveau au lieu de la fixer silencieusement comme si elle était censée réussir à lire en lui comme dans un livre ouvert. Heureusement d'ailleurs qu'elle n'y parvenait pas, elle aurait certainement fait quelques pas en arrière avant de rentrer chez elle au plus vite et de lui claquer la porte au nez sans jamais accepter de le revoir...

« O... »

Il n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit qu'un mouvement derrière une fenêtre proche le stoppa net, attirant malgré lui toute son attention. Les reflets que laissaient les derniers rayons du soleil sur la vitre ne lui facilitaient pas la tâche mais il finit par entrapercevoir ce qui ressemblait vaguement à une silhouette humaine, une ombre plus sombre qui se détachait du rideau qui avait bougé légèrement, il était bien incapable d'en distinguer davantage mais ne s'en formalisa pas. L'ancien Serpentard reposa les yeux sur la jeune femme, un peu perdu. Il n'avait aucun mal à imaginer la mère de la Poufsouffle garder un œil sur sa progéniture, trouvait même l'idée attendrissante – peut-être l'enviait-il un peu, dans le fond ? – mais il fallait bien avouer que la sensation d'être ainsi épié était particulièrement désagréable. Il ne lui voulait pas le moindre mal et quand bien même aurait-il eu de sombres desseins pour cette fin de soirée, il ne les aurait jamais mis à exécution devant sa porte d'entrée, c'était idiot. Quelques secondes plus tard, les lèvres de la rousse se posaient à nouveau sur sa joue, comme elles l'avaient fait au beau milieu de sa chambre, et de doux frissons s'amusèrent dans son dos alors que ce qu'il restait de son esprit déraillant prenait soin de lui remettre en mémoire ce qui en avait découlé. Comme s'il pouvait l'oublier... Il avait bien du mal à penser à autre chose depuis qu'il l'avait quittée... Le rideau bougea à nouveau, le forçant à chasser ses souvenirs rapidement, comme s'il venait de les étaler aux yeux du monde – et pire encore, à ceux de la mère de sa camarade – si bien qu'il recula d'un pas maladroit, presque pour prouver qu'ils étaient capable de garder leurs distances. Qu'avait-elle dit à sa génitrice à propos de cette soirée ? A propos d'eux ? Parce qu'elle avait sûrement dû en raconter un peu plus que « j'aimerais aller voir les étoiles demain soir », non ? Il n'était pas sûr d'avoir envie de savoir exactement de quoi il avait été question dans leur conversation, conscient que ça ne ferait certainement qu'accentuer le malaise qu'il pouvait ressentir face à cette présence invisible.

« Il semblerait que tu aies oublié de prévenir ta mère que je ne comptais pas te tuer ce soir. »

S'il avait prononcé ces quelques mots comme une plaisanterie évidente, il se crispa légèrement dès qu'il eut refermé la bouche, plus conscient que jamais qu'il lui cachait bien des choses et que, peut-être, les potentielles craintes maternelles n'étaient pas totalement infondées. Non, c'était ridicule, il ne lui ferait jamais rien. C'était un accident, rien d'autre. Il n'était pas violent pour une mornille alors de là à l'imaginer dangereux... Pourtant, il y aurait bien un jour où il n'aurait pas le choix et se trouverait dans l'obligation de lui expliquer toute l'histoire de ce déménagement forcé auquel elle avait participé. Pas ce soir... Il avait le temps, elle ne lui poserait pas la moindre question ce soir... Ils allaient se contenter de s'asseoir dans l'herbe pour dîner et passeraient un moment à regarder les étoiles avant qu'il ne la raccompagne, il n'y aurait pas la moindre place pour des confidences supplémentaires et encore moins pour celles-ci. Contre toute attente, Jesse réussit à s'en convaincre et à se rassurer, sentant presque aussitôt ses muscles se décontracter. Tout irait bien. L'ombre d'un sourire finit par se poser ses lèvres asséchées par le stress et les mauvais traitements que celui-ci le forçait à leur infliger. Ce soir, il n'y aurait rien d'autre qu'un moment délicieux avec une demoiselle qui l'était tout autant... Cette perspective était décidément intéressante et ce fut sur cette pensée plaisante qu'il attrapa – non sans une certaine hésitation due à ce regard protecteur et parental qu'il pouvait sentir sur eux sans jamais parvenir à le voir – doucement la main de Callie dans la sienne, serrant tendrement ses doigts fins. Allait-elle devoir rentrer bientôt pour satisfaire les inquiétudes de sa mère ? Il ne pourrait pas leur en vouloir, ni à l'une ni à l'autre, d'avoir mis au point un compromis qui prenait en compte un temps de sortie limité mais il ne pouvait s'empêcher d'espérer que ça ne serait pas le cas, qu'ils pourraient en profiter avant de remettre les pieds dans cette rue où il n'aurait d'autres choix que de l'abandonner sans broncher. Qui savait pour combien de temps...

« On peut y aller ? »


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Message(#) Sujet: Re: All we need is stars and moon. – CALLIE & JESSE All we need is stars and moon. – CALLIE & JESSE EmptyMer 12 Aoû - 19:36

Dès l'instant où sa main avait perdu le contact rassurant de celle de l'ancien Serpentard, Callie avait su que l'attente jusqu'au lendemain soir allait être longue et pénible. Encore, quand elle avait eu de quoi s'occuper l'esprit, il lui semblait que les heures passaient assez rapidement en fin de compte mais cette impression n'avait pas duré éternellement et elle s'était vite retrouvée à compter les heures puis les minutes. Un moyen de faire passer le temps pas très agréable ni très utile non plus, c'était bien beau d'être impatiente de revoir celui qu'elle pouvait à coup sûr – même si c'était encore du à croire – nommer comme petit ami, mais elle n'avait pas la moindre idée de tout ce qu'elle saurait autorisée à faire avec lui. Le souvenir de sa première et seule expérience avant lui, bien ancrée dans sa tête, ne cessait de lui envoyer des avertissements et de lui faire prendre peur, surtout. Peut-être réfléchissait-elle trop, c'était fort probable et plus que jamais elle avait besoin de conseil mais c'était une idée non-envisageable, il ne lui restait pas assez de temps pour écrire une lettre à sa meilleure amie, encore moins pour avoir le temps de recevoir et lire la réponse. Quant à sa mère, même si elles partageaient toutes deux une grande complicité, ce n'était pas un sujet dont elles avaient déjà eu l'occasion d'aborder ensemble et la jeune femme se sentait bien trop stressée pour le faire calmement comme elle se l'était imaginée si un jour elle devait parler de ce genre de choses embarrassantes avec sa mère. Elle ne comprenait pas toujours la séparation entre parents et enfants mais étrangement, celle-ci lui avait toujours parût être une évidence, les relations amoureuses ne sont pas n'importe quel sujet de discussion pour diverses raisons. Aussi, d'un point de vue plus personnel mais qui n'était pas pour autant une critique, sa mère ne devait pas être une experte en ce genre de choses parce qu'initialement, elles n'auraient pas dû être seulement à deux sous le même toit mais trois. C'était mieux de pas aller trop loin dans ce genre de chose, elle en avait déjà fait assez la veille pour obtenir cet accord miraculeux de pouvoir s'en aller dans un endroit encore inconnu pour aller voir les étoiles.

L'arrivée du jeune homme la stressa au plus haut point, elle n'était pas beaucoup plus avancé que la veille au final, ce qui expliquait que son état n'était pas franchement mieux. Elle espérait quand même que leur début ne serait pas aussi compliqué que le dernier parce qu'il y avait plus agréable que de se faire proposer de rester chez soi, et qu'elle ne serait pas trop ridicule non plus. Qu'ils ne soient pas dérangés pendant ces courtes minutes constituait en un dernier vœux pas mal non plus. Faudrait un miracle pour que cela se fasse vu dont la manière elle avait expédié en quelques secondes son oncle, et pour se donner plus de chance elle ferma rapidement soigneusement la porte derrière elle et sans le vouloir, son geste était un peu à double tranchant, d'une part elle incitait à ne pas qu'on ne la dérange et de l'autre, à ne pas se faire proposer de re-rentrer à l'intérieur de la maison. Ce serait un faux pas en moins déjà. Bien sûr, elle ne considérait pas que ça l'avait vraiment été la veille, en plus la situation entre eux n'était pas la même, ni qu'elle était parfaite et n'en ferait aucune. Pour preuve, elle se comporta d'une manière si stupide que si jamais Jesse avait pensé jusqu'ici qu'elle devait être un peu plus mature que ses autres camarades de classe, il venait de subir une affreuse désillusion. A en croire sa présence devant elle, ça n'avait pas été suffisant pour le faire fuir mais peut-être assez pour le décevoir ? Elle commençait très mal en voyant le mal partout, pour un peu elle se serait donnée des gifles mais ce n'était pas le moment d'aggraver son cas. A la place, elle afficha un sourire niais à souhait, pas franchement beaucoup mieux mais déjà moins pire que si elle avait commencé à se frapper sans raison apparente.

« O... »

La suite ne vint pas à ses oreilles, comme si elle était soudainement devenue sourde mais les lèvres du jeune homme ne continuant pas de bouger, elle compris qu'elle n'était pas victime d'un soucis dès les premiers temps de son rendez-vous mais que le problème venait d'ailleurs. Elle aurait pu deviner sans même suivre le regard de Jesse, ça avait été un réflexe mais même sans vérifier l'évidence aurait été toute faîte dans sa tête. Il était évident qu'un des deux membres de sa famille présent dans la maison ne bénéficiait pas d'une très grande discrétion, à moins que ce soit les deux, ce qui était tout autant probable en tant que membre d'une même fratrie. Ce n'était pas une critique et peut-être même qu'elle aurait pu trouver cette réaction mignonne mais le jeune homme n'était pas un garçon comme les autres et elle ne voulait pas que ça le fasse fuir. Le temps d'un instant elle douta et aussitôt, sans le vouloir vraiment, son cerveau commença à chercher qui pouvait être le curieux qui s'était fait prendre. A en croire la direction prises par les beaux yeux verts de son petit ami, la faute s'était produite dans le salon, hors dans cette salle, ça pouvait être n'importe lequel des deux. Voilà qui ne lui faciliterait pas la tâche si elle devrait reprocher l'échec de son rendez-vous à quelqu'un. En rentrant très, très vite elle avait une chance de surprendre le coupable en flagrant délit mais ça voudrait aussi dire laisser Jesse en plan et il était hors de question qu'elle fasse tout cafouiller maintenant, elle était bien déterminée à éviter les erreurs si c'était possible de le faire.

« Il semblerait que tu aies oublié de prévenir ta mère que je ne comptais pas te tuer ce soir. »

Bien qu'elle ignorait si cette remarque était une tentative d'humour de la part de son interlocuteur, la jeune femme eut un sourire amusé. Même si ce n'avait pas été le but de Jesse, ça avait quand même été bien joué. Parfois, en dépit de ce qu'il disait, la Poufsouffle trouvait qu'il était celui des deux qui s'en sortaient le mieux, elle ne cessait d'être encore plus ridicule et lui arrivait à se maîtriser parfaitement, si bien que ça en était un peu troublant et presque admirable. Presque parce que leur but commun au départ avait été d'arranger leur cas, pas de s'enfoncer encore plus dans leur coin ou dans un rôle. Il n'empêche qu'à ses yeux, il se débrouillait bien mieux qu'elle, plus proche de l'ouverture vers les autres même si l'épisode du rangement brutal de ses affaires la veille pouvait la faire sérieusement douter. Tout le monde n'était pas parfait, c'était l'un des défauts du jeune homme, un défaut qui l'avait effrayé mais elle savait avoir une part de responsabilité et ne pouvait donc pas le juger ni lui en vouloir juste pour ce passage là. Toutes les autres fois où ils s'étaient vus, ça s'était bien passé entre eux et cette soirée se passerait tout aussi bien. Il suffisait d'être comme d'habitude, un peu moins ridicule mais pareil un peu quand même. Avec un grand sourire aussi, mais ce n'était pas la peine d'y penser tout le temps pour le faire, Jesse avait le don d'en faire naître un sur ses lèvres qui ne disparaissait pas facilement. Ca lui donnait un air un peu bête mais gentil, confiant, peut-être assez pour compenser qu'il croit que chez elle, on doute de lui et de ses intentions.

« C'est même pas parce qu'ils ne t'ont jamais vu et qu'ils te font pas confiance, je crois que c'est juste parce que j'ai pas l'habitude d'avoir des amis qui viennent me chercher. Même ma meilleure amie ne vient pas, c'est pour dire. »


C'est vrai que plusieurs raisons pouvaient justifier leur curiosité indiscrète mais bien que la jeune femme pouvait comprendre, il lui semblait, elle avait un peu de mal à garder en tête les bonnes intentions derrière ce geste, elle ne leur pardonnerait vraiment pas si leur attitude faisait fuir le jeune homme. Et si il en avait déjà envie ? Ils devaient partir avant qu'ils ne reviennent sur sa décision. Une petite vague de panique débarqua dans son esprit et elle dû faire un gros effort pour ne rien laisser paraître, décidément son imagination était débordante et dangereuse. Elle s'éloigna de quelques pas de la porte et fouilla dans son sac pour en sortir le téléphone portable, vieux modèle, dont elle avait hérité deux ans plus tôt, quand sa famille avait pensé qu'elle en aurait besoin lors de ses sorties entre amis, pour les tenir informer que tout allait bien. Inutile de dire que l'objet n'avait jamais eu cette utilité, il n'avait quasiment servit à rien si ce n'était que pour quelques messages et l'installation de quelques jeux débiles mais doués pour faire passer le temps. Maintenant qu'elle y pensait, la rouquine aurait pu s'en servir mais la batterie aurait pu s'envoler en un éclair. Elle voyait bien qu'il y avait des chiffres indicatifs mais même avec, elle avait dû mal à gérer, du coup c'était bien plus sûr que de le garder au fond de sa poche pour le sortir seulement à quelques moments nécessaires et pas plus. Parce que si elle faillait à l'une des seules choses que lui avait demandé sa mère, elle craignait de ne plus pouvoir sortir une autre fois avec Jesse. Ce serait bête parce que si jamais il y avait une suite à ce premier vrai rendez-vous, ça serait bien qu'elle ne soit pas interdit de sortie. Elle commençait à se rapprocher des jeunes de son âge, à avoir les même préoccupations, les sorties et un copain même si dans sa tête les deux allaient ensemble.

« Faut juste que j'envoie des messages régulièrement à ma mère pour lui assurer que je vais bien, juste de temps en temps, mais je t'assure que j'ai son accord et qu'elle n'attend pas le bon moment pour te sauter dessus. » Dit-elle en montrant son téléphone.

Tout allait bien se passer. Ils étaient fin prêts à partir à Pré-au-Lard. C'était un peu bizarre de se dire qu'elle allait se retrouver à proximité du collège Poudlard avant la rentrée, et que pour une fois elle ne serait pas obligée de faire attention à l'heure pour rentrer dans les temps sous peine de subir une sanction. Quoique, elle était obligée de rentrer avant une certaine heure chez elle, plus adaptée à la situation mais il y avait quand même des horaires à respecter. Un peu plus et elle pourrait regretter de ne pas être aussi libre, loin d'elle l'envie d'être lâchement abandonnée comme c'était le cas pour l'ancien Serpentard mais dans quelques années, elle pourrait bénéficier d'une liberté bien méritée sans pour autant devoir couper tous ses liens familiaux. Elle n'était pas spécialement pressée de grandir mais à ce moment-là, un peu, pour pouvoir ne dépendre que de ses choix, pouvoir gratter le plus de temps possible avec son petit ami et non évoquer son obligation de rentrer en plein milieu d'un super moment qu'ils pourraient passer ensemble. Elle savait déjà que si tout se passait bien, elle aurait beaucoup de mal à formuler ses mots, parce qu'elle n'aurait pas envie de le quitter, tout comme leur séparation de la veille, de l'autre côté de la route, avait été dure. Elle donnerait sûrement l'air d'être un peu idiote, de se comporter comme une gamine, où alors elle le toucherait. C'était si compliqué de donner une approximation plus ou moins juste de ce qui allait se passer, surtout avec lui, le mieux encore c'était de laisser les choses se passer en agissant le plus naturellement possible, sans se poser de question et encore fallait-il savoir s'y tenir.

« On peut y aller ? »

Rien de plus ne les retenait en ce lieu, sauf si ils voulaient être l'animation de la maison encore un peu plus longtemps mais ce n'était pas vraiment le souhait de Callie qui espérait retrouver une intimité entre eux, similaire à celle qu'ils avaient eu dans la chambre du jeune homme. Elle acquiesa énergiquement avant de prendre la main du garçon dans la sienne. Ce contact la fit sourire encore plus bêtement qu'elle ne le faisait déjà, bien que ça soit un geste banal et obligatoire pour pouvoir transplaner. Si elle ne le tenait pas, jamais elle ne pourrait aller par ses propres moyens au petit village sorcier dans la soirée, sans permis de transplaner ça serait compliqué, rien de que l'obtenir serait une tâche bien difficile, sans compter qu'elle risquait d'avoir très peur de se retrouver décomposer à l'arrivée. Avec lui, cette peur n'existait pas, la première fois seulement mais son attitude la poussait à lui faire confiance pour un peu tout. A l'arrivée, elle allait retrouver les contours habituels de ses sorties tant attendues en période scolaire. La rouquine ferma les yeux, impatiente de se retrouver seule avec le jeune homme, peut-être qu'ils croiseraient du monde dans les rues du village mais toujours moins que dans les autres endroits qu'elle connaissait et ça ne durerait pas. Elle ne vit ni l'environnement de Glasgow disparaître, ni celui de Pré-au-Lard se dessinait tout autour d'eux, en revanche elle sentit quand le voyage prit fin. Aucune douleur et pas de désarticulation à l'horizon quand elle ouvrit les yeux. Parfait.

« J'aime bien Pré-au-Lard, il me rappelle le village où j'ai passé mes premières années. » Pensa t-elle à voix haute.

Il ne faisait pas encore nuit, pourtant en regardant le ciel, effectivement on pouvait deviner que l'atmosphère y était beaucoup plus pur que celle de la ville qu'ils venaient de quitter.
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Dashiell Dashner

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Message(#) Sujet: Re: All we need is stars and moon. – CALLIE & JESSE All we need is stars and moon. – CALLIE & JESSE EmptyDim 16 Aoû - 22:34

Ce petit bout de rue de Glasgow juste devant la porte de la maison des Mulligan semblait être le théâtre des moments les plus étranges de son existence. Tout ce qui se passait ici était dénué de sens, posé là sans qu'il ne parvienne réellement à savoir comment. La veille, il l'avait attendue à cette même place avant d'essayer en vain de la persuader de renoncer à l'accompagner parce qu'il avait quémandé sa présence sur un coup de tête qu'il n'avait jamais prévu, puis l'avait regardé rentrer un peu plus loin en regrettant presque de ne pas pouvoir la retenir plus longtemps, oubliant totalement les doutes qui l'avaient envahi un peu plus tôt. Et là... Il fixait la jolie Callie, idiot et empoté, incapable d'esquisser le moindre geste dans sa direction ni de faire convenablement la conversation. Il était là, simplement planté sur le pas de sa porte avec toute la gêne du monde sur les épaules, attendant que les choses se passent sans qu'il n'ait à intervenir d'une quelconque manière. Depuis quelques heures, ses interactions avec la jeune femme se faisaient plus compliquées encore que d'ordinaire. Il était toujours parvenu à gérer à peu près correctement quand ils se retrouvaient sur le Chemin de Traverse, ravi de la voir et normal autant qu'il lui était possible de l'être. Une vie ou presque s'était enfuie depuis qu'elle avait quitté la ruelle pavée depuis la dernière fois. Ils ne s'y reverraient jamais. Cette remarque s'imposa sans que rien ne l'ait amenée jusque là. Ils ne s'y reverraient jamais... L'existence agréable à laquelle il avait goûté pendant deux mois allait bientôt prendre fin. Tout d'abord, la rousse prendrait le chemin de Poudlard pour une nouvelle année – ce n'était plus qu'une question de jours à présent – puis il devrait quitter les rayons rassurants de Fleury & Bott avant d'abandonner la clé de sa chambre sur le comptoir du Chaudron Baveur comme il l'avait fait avec les siennes sur la table de la salle à manger... Ainsi s'achèverait ce qui avait été les semaines les plus délicieuses qui lui avaient été données de vivre un jour.

La suite l'angoissait un peu. Retrouver sa sœur était appréciable, bien sûr, mais Jesse gardait à l'esprit qu'ils ne s'étaient jamais véritablement entendus et qu'ils étaient plus différents désormais qu'ils ne l'avaient jamais été. Parviendraient-ils à se supporter toute une année ? Sa présence constante et rassurante – il ne se faisait plus d'illusions – ne viendrait-elle pas à lui manquer quand elle rentrerait chez leurs parents ? Avoir sous les yeux l'objet de toutes les attentions parentales ne finirait-il pas par le blesser plus que de raison ? Parfois, il avait l'impression de lui en vouloir bien qu'il sache pertinemment qu'elle n'avait aucune part de responsabilité dans sa déchéance. Elle était finalement tout ce qu'il aurait aimé réussir à être un jour : la fierté de leur père. Depuis des années, il n'y en avait toujours eu que pour cette brave petite sorcière, si réceptive à leur stupidité, si bien adaptée à leur univers hypocrite et ridicule, tellement semblable à ce qu'ils avaient espéré qu'ils soient un jour. Une petite poupée parfaite et malléable à souhait qu'ils avaient réussi à façonner à l'image du reste de la famille... Il lui semblait que sa jumelle se détachait vaguement du moule dans lequel ils l'avaient enfoncée pendant tant d'années mais il ne parvenait pas à cerner dans quelle mesure elle le faisait. Il n'espérait plus qu'elle finisse par réaliser qu'ils avaient grandi dans un océan de choses fausses uniquement dressées sur leur chemin pour les convaincre de suivre les pas de géniteurs arriérés, Poudlard aurait pu lui ouvrir les yeux comme il avait achevé de le faire avec lui mais il fallait croire qu'il n'en était rien et qu'Etalyrae resterait à jamais l'une de ses imbéciles Sang-Purs attachés à la pureté supposée de leur sang et à la supériorité irréelle qu'elle était censée leur accorder. Leur père avait au moins réussi en partie les desseins qu'il avait eu pour sa progéniture.

« C'est même pas parce qu'ils ne t'ont jamais vu et qu'ils te font pas confiance, je crois que c'est juste parce que j'ai pas l'habitude d'avoir des amis qui viennent me chercher. Même ma meilleure amie ne vient pas, c'est pour dire. »

Le rideau avait bougé doucement, attirant toute son attention sans le vouloir vraiment. Il n'avait aucun mal à imaginer la mère de la Poufsouffle tapie dans l'ombre, observant les deux adolescents maladroits qu'ils étaient se retrouver avec toutes les difficultés du monde. Peut-être repensait-elle aux expériences qu'elle avait eu à leur âge, revivant ses jeunes années au travers de sa fille ? Il comprenait, bien sûr, qu'elle puisse vouloir garder un œil sur eux mais il aurait préféré clairement la voir s'imposer plutôt que de sentir son regard peser sur leur couple. S'il fuyait la présence des autres adolescents, celle des adultes le dérangeait de moins en moins. Il avait eu l'occasion de passer des moments privilégiés avec bon nombre de ses professeurs, qu'il s'agisse d'approfondir une notion à la fin d'un cours ou de les rejoindre dans leur bureau un samedi après-midi pour leur poser toutes les questions qui avaient pu lui passer par la tête jusque là... Ils s'étaient parfois un peu éloignés du sujet, dérivant sans mal sur les gros titres de la Gazette ou autres nouvelles s'en rapprochant, et jamais il n'avait eu les moindres difficultés à vaincre l'angoisse que ces conversations faisaient naître en lui. Être vu comme autre chose qu'un insupportable lèche-botte était apaisant... Le sourire qui s'était installé sur les lèvres de Callie le surprit autant qu'il l'amusa. Elle ne paraissait pas véritablement dérangé par l'espionnage maternelle dont elle était visiblement victime mais tâchait de le rassurer tant qu'elle le pouvait, veillant à ce que rien ne s'éloigne réellement du chemin qu'ils avaient tracé silencieusement pour leur soirée. C'était touchant, en réalité. Elle semblait s'engouffrer pleinement dans les efforts incroyables qu'elle avait esquissé la veille, prête à faire attention à tous les détails insignifiants qui les entouraient pour que tout aille pour le mieux. Et lui se contentait de la regarder faire sans jamais l'informer que c'était inutile.

« Ils ? » répéta t-il alors que ses prunelles sombres cherchaient vainement une seconde silhouette près du rideau. « J'aurais pu comprendre pourtant. Il y a deux mois, nous ne nous connaissions même pas et voilà qu'un beau soir tu t'en vas sans même être capable de leur dire où... Je suppose que je me serais un peu inquiété, à leur place. »

Si les dires de la jolie rousse étaient vrais, l'ancien Serpentard ne parvenait pas à savoir si elle était chanceuse ou non. Il n'avait jamais été confronté à ce genre de réflexion jusque là puisque aussi loin qu'il se souvenait, il n'avait jamais demandé à sortir avec qui que ce soit pendant les vacances mais même s'il trouvait tous les défauts du monde à ses parents, plus encore à son géniteur, il n'avait aucun mal à s'imaginer subir un petit interrogatoire pour savoir qui méritait tant d'attention, et il y aurait eu fort à parier qu'il lui aurait fallu déballer toute la vie de son camarade pour avoir l'autorisation de mettre le nez dehors. Hors même là, elle ne devait pas avoir grand chose à raconter, rien de très rassurant en tout cas... Elle ne connaissait de sa vie que l'existence de sa jumelle, son éducation dépassée, ses crises de panique, sa maniaquerie trop présente et son déménagement forcé... Comment avait-elle réellement pu convaincre sa mère de la laisser filer avec lui possiblement à l'autre bout du monde – après tout elle n'en savait rien elle-même – avec des informations aussi désastreuses ? Il ne regrettait pas qu'elle ait réussi, bien loin de là, mais ne pouvait s'empêcher de se demander comment elle était parvenue à un tel résultat. A moins que sa mère se fiche pas mal de qui elle fréquentait, ne craignant pas le moins du monde qu'il puisse arriver quelque chose à son enfant ? Pour elle, il ne l'espérait pas. Après, ça ne le regardait en rien. Qu'importe ce qui se passait derrière la porte close de cette maison... Callie finit par fouiller dans son sac et il la regarda machinalement faire, pas particulièrement curieux ni même intéressé, il s'agissait simplement de comprendre ce qui la retenait là. Bien sûr, il ne s'était pas attendu à lui attraper la main dès qu'elle eut montré le bout de son nez afin de se retrouver loin de tout en un temps record, ça ne lui ressemblait pas et il n'avait pas l'impression que ça ressemblait davantage à la jeune femme, mais il n'avait pas prévu non plus de passer le plus clair de leur soirée sur ce morceau de trottoir...

« Faut juste que j'envoie des messages régulièrement à ma mère pour lui assurer que je vais bien, juste de temps en temps, mais je t'assure que j'ai son accord et qu'elle n'attend pas le bon moment pour te sauter dessus. »

Jesse hocha la tête d'un geste mécanique. S'il comprenait le principe – les messages, le contact avec sa mère, le possible pacte qu'elles avaient conclu toutes les deux – la mise en pratique lui échappait totalement. Il n'était pas complètement aveugle, il avait eu l'occasion de voir des moldus pencher sur des appareils semblables à celui qu'elle tenait mais il n'avait jamais véritablement cherché à savoir quelles en étaient les utilités ni à en comprendre le fonctionnement. S'il n'avait rien contre ces êtres sans pouvoir et qu'il reconnaissait de plus en plus facilement qu'à défaut d'avoir de la magie ils avaient une imagination et une adaptabilité surprenantes, leur monde était bien trop éloigné du sien pour qu'il ait réellement envie d'y prendre part d'une quelconque manière. C'était même plutôt effrayant cette existence compliquée et pleine d'une technologie inhumaine. Pour elle, ça devait être le quotidien, quelque chose de naturel et de parfaitement intégré mais c'était loin d'être son cas malheureusement. Il n'avait jamais imaginé qu'un jour cela puisse le devenir. Après tout, si son éducation avait été en grande partie un échec, il n'avait aucun mal à visualiser le fossé qui séparait sorciers et moldus et n'était pas prêt à le franchir pour tous les gallions du monde. Il avait grandi dans une société parfaitement sorcière, comme un parfait petit sorcier et n'avait qu'une culture moldue plus que partielle, qui se limitait généralement aux dates historiques importantes et à un morceau de littérature parce qu'il n'avait jamais réussi à voir un livre moldu comme une atrocité sans nom et ne s'était jamais caché – même auprès de ses parents – de lire tout ce qui pouvait lui tomber sous la main. Ca n'avait d'ailleurs jamais plu et il ne comptait plus les remarques paternelles désagréables sur le sujet, parce que laisser de telles immondices entrer dans sa bibliothèque était indigne d'un sorcier de son sang, ce à quoi il répondait les yeux rivés au sol qu'à l'heure actuelle il était bon de pouvoir montrer des connaissances diverses et que, tant qu'il n'en fréquentait pas les auteurs, ses livres ne lui porteraient pas préjudices. Son père n'avait jamais paru très convaincu mais se contentait de soupirer en se demandant encore et toujours ce qu'il avait fait pour avoir une honte comme lui en guise de fils, ce qui finissait par arranger le principal concerné puisque ça lui évitait bien des palabres inutiles.

« Ca ne la dérange pas, ta mère, de voir des hiboux se poser sur le rebord de sa fenêtre depuis cinq ans ? »

La question était peut-être un peu idiote, il le reconnaissait sans souci, mais il n'y avait pas réellement pensé avant de s'entendre la lui poser. Le jeune homme commençait seulement à réaliser à quel point leur vie avait dû être éloignée, pour ne pas dire l'opposé l'une de l'autre. Il ne paraissait pas perturbé par cette réflexion, ça avait été le cas avec Marlow qui s'amusait à lui parler des histoires pour enfant qu'elle lisait à ses petites sœurs et dont il avait eu le malheur d'aller chercher à la bibliothèque de Wallasey, de même que toutes les divergences qu'ils avaient pu soulever maladroitement au fil de leur échange, aussi il n'avait pas peur de recommencer le même cheminement et le même constat avec la Poufsouffle. Il s'était rendu compte qu'il avait beaucoup à apprendre et était prêt à le faire sans broncher. La main de Callie dans la sienne, il reposa machinalement les yeux sur le rideau et l'ombre qui se dessinait dessus puis, après une dernière hésitation, finit par transplaner. Comme les deux fois de la veille, il n'y eut pas le moindre accroc et le sol se matérialisa à nouveau sous leurs pieds en moins de temps qu'il n'en aurait fallu pour le dire. La rue de Glasgow avait disparu, remplacée par les boutiques du village. Tout était fermé à l'exception des Trois-Balais d'où un brouhaha habituel s'échappait. Le château, sombre et imposant, se découpait dans le ciel rougeoyant de ce début de soirée. La multitude de fenêtres n'était pas éclairée, seules quelques unes brillaient ici ou là signe que le corps enseignant commençait doucement à reprendre ses marques dans l'école. La rentrée approchait à grands pas. Et cette année, elle se ferait sans lui... C'était désagréable de réaliser qu'une page de sa vie s'était définitivement tournée. Il n'était plus question d'être le môme égoïste et capricieux qu'il avait été pendant six longues années, il fallait se montrer mature et responsable à présent. Il lui semblait que ça n'était pas si difficile que ça mais le brun craignait malgré tout de finir par se lasser de ce nouveau rôle. Il finit par se détacher du collège et tira tendrement sur la main de la jolie Poufsouffle pour l'entraîner en direction de la sortie du village...

« J'aime bien Pré-au-Lard, il me rappelle le village où j'ai passé mes premières années. »

Il tourna la tête dans sa direction, les sourcils légèrement froncés, prêt à recueillir de plus amples confidences. Il ne savait pas grand chose d'elle, probablement plus qu'elle en savait de lui, certes, mais ils étaient restés tous deux très évasifs sur leur vie respective... Au fur et à mesure qu'ils avançaient, les voix qui sortaient du pub devenaient de plus en plus distantes, de plus en plus faibles, un murmure continu étouffé par la nuit tombante. Ils s'éloignaient du monde. C'était ce qu'il avait toujours fait jusqu'à se retrouver tous les soirs dans la salle bruyante du Chaudron Baveur. C'était rassurant d'y retourner. Bientôt, il n'y aurait plus qu'elle et lui, et puis rien. Les étoiles pour seules compagnes et la solitude pour les envelopper tous les deux. Le silence s'était abattu sur leur couple, seulement brisé par leurs pas résonnant dans la ruelle déserte. La rousse ne paraissait pas décidée à se livrer davantage et lui ne savait pas vraiment ce qu'il était censé faire. La pousser un peu dans l'espoir d'en apprendre plus malgré le risque qu'elle se renferme ou bien feindre de n'en avoir que faire pour ne pas la brusquer bien qu'elle puisse penser qu'il se fichait de son histoire ? Tout était décidément trop compliqué. Il avait signé pour un pique-nique – ce qui était déjà assez perturbant comme ça – pas pour tout un flot de questions sans réponse. Pourtant, il lui semblait presque que les deux allaient de paire. D'interminables secondes s'écoulèrent encore sans qu'ils ne prononcent le moindre mot. Sa main resserra un peu timidement celle de sa camarade alors que la Cabane Hurlante se dessinait au loin. Les dernières maisons seraient bientôt derrière eux, les laissant profiter d'une intimité aussi troublante que recherchée.

« Depuis combien de temps as-tu déménagé ? »

Elle n'avait pas dit grand chose mais un attachement déstabilisant avait émané d'elle, comme si ce village lui manquait. Il était incapable de le comprendre pleinement puisqu'il n'avait quitté Wallasey que la veille et que sa terre natale ne lui manquait pas encore mais il lui semblait pouvoir discerner l'ombre de ce sentiment. Peut-être se trompait-il totalement et qu'elle s'en fichait éperdument, c'était totalement possible, c'était en grande partie pour ça qu'il ne s'était pas aventuré sur un chemin qu'il ne connaissait que trop peu. Son regard noisette glissa le long de la bâtisse en ruine alors qu'ils passaient lentement devant. Elle inspirait toujours autant de méfiance même si tout le monde connaissait désormais l'histoire de cette cabane. Beaucoup y entrait par défi, comme pour se prouver que les légendes ne les effrayaient pas le moins du monde, lui s'en était toujours abstenu. Il n'avait que peu souvent mis les pieds hors de Poudlard durant sa scolarité, évitant les sorties organisées autant que possible, alors de là à quitter le château uniquement pour jouer les imbéciles dans une maison délabrée... Quelques instants plus tard, tout Pré-au-Lard vivait derrière eux. Les lumières des maisons tremblotaient sans qu'il n'y fasse plus attention. Il n'y avait plus âme qui vive dans les environs, seulement des prés d'herbe fraîche à perte de vue. Des arbres projetaient leurs ombres mourantes une dernière fois alors que la lune commençait à apparaître au milieu des couleurs violacées qui zébraient le ciel. C'était un spectacle magnifique, presque romantique s'il avait eu l'esprit suffisamment mal en point pour le réaliser. Son cœur se mit à battre plus fort lorsqu'il comprit qu'il était temps désormais de quitter le sentier pour ce maudit dîner champêtre. Ca avait été une idée ridicule, réellement, pourquoi s'était-il abaissé à l'accepter ? Jesse finit par s'arrêter, trop brusquement pour paraître totalement naturel, et observa le vert grisâtre et crépusculaire de cette pelouse qui semblait n'attendre qu'eux. Il soupira silencieusement et s'avança prudemment, tâchant de faire abstraction de la terre omniprésente et des possibles insectes grouillant sous leurs pieds.

« Nous devrions être bien, ici, non ? »

Il essayait de garder un contrôle total sur tout ce qui pouvait se passer dans les méandres de son esprit aussi désespéré que désespérant mais peinait malgré tout à avoir l'air détendu. Peut-être que ça viendrait avec le temps mais il n'y croyait qu'à moitié. Sa zone de confort avait été abandonnée bien loin, et le pauvre garçon commençait presque à le regretter...


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Message(#) Sujet: Re: All we need is stars and moon. – CALLIE & JESSE All we need is stars and moon. – CALLIE & JESSE EmptyLun 17 Aoû - 21:24

La jeune femme avait passé le seuil de cette porte un nombre incalculable de fois sans jamais penser qu'un jour ce lieu deviendrait la scène de retrouvailles gênantes et troublantes avec son petit ami. Prétendre que leurs maladresses trouvaient leur origines dans l'espionnage indiscret des membres de sa famille était l'excuse parfaite pour se voiler la face au sujet des nombreux détails incohérents de leur relation, pour justifier leur manque cruel de naturel et d'assurance aussi. Pourtant, cette réalité transformée ne parvenait pas à se faire entendre raison dans l'esprit de la Poufsouffle qui savait très bien que le problème venaient d'eux. C'était pas vraiment une question de sang, certainement que pour la famille du jeune homme ce serait un problème parce que la rouquine resterait un être impur à leurs yeux quoiqu'ils arrivent mais d'un point de vue plus restreint, ce n'est pas là le soucis. C'était plus personnel. Voilà, ils ne se fréquentaient que depuis deux mois, même pas, et si ils avaient beau passer beaucoup de temps ensemble depuis et apprécié la compagnie de l'autre, fallait bien avouer que parler d'eux n'était pas leur fort, autant pour l'un que pour l'autre. Ce n'était pas tant un manque de confiance, pas pour Callie en tout cas, elle sentait bien qu'elle pouvait en dire des choses au jeune homme au risque qu'il n'en ai fichtrement rien à faire, mais elle manquait d'assurance et d'habitude. S'étendre sur son existence et plus en particulier sur les moments plus difficiles de celle-ci n'était vraiment pas un exercice facile. Certes, elle n'avait pas tant que ça tenter de le faire avec Jesse mais savait pertinemment que si par miracle leur relation perdurait, il faudrait peut-être y songer.

Quoiqu'on en dise, il avait été plus facile de communiquer avec Emrick, les premiers temps mois de leur relation en tout cas, parce qu'ils se connaissaient depuis longtemps et que ça avait pas mal joué là-dessus. Ca n'avait pas été un atout éternel, preuve que ça ne voulait rien dire quant à la stabilité d'un couple, la preuve en était que chacun à leur tout avait fini par aller voir ailleurs. Enfin, Callie avait quand même attendu de ne plus être officiellement avec lui pour s'en aller, tandis que lui avait eu l'indélicatesse de draguer sous ses propres yeux. Ce qui la poussait à dire que même si Jesse et elle ne partaient pas gagnant, rien n'était joué d'avance même si un petit coup de pouce n'aurait pas été de refus parce qu'il fallait bien admettre qu'ils galéraient pas mal tous les deux. D'une certaine manière, la jeune femme s'en voulait, c'était logique à ses yeux, elle aurait dû être un peu plus à l'aise mais avait beaucoup de mal à faire preuve de la même assurance qu'elle était parvenue à acquérir au fil des semaines passées au côté du jaune et noir. Peut-être l'une des conséquences de s'être sentie trahie ? Ce n'était pas tout à fait de sa faute mais un peu quand même, plus de la sienne que de celle aux curieux qui bougeaient sans discrétion aucune les rideaux du salon. C'était un peu gênant mais ce n'était pas tant ce qui la préoccupait, en revanche le jeune homme avait l'air beaucoup plus mal à l'aise à l'idée d'être ainsi épié, ce qui était totalement compréhensible dans le fond. Et au lieu de le rassurer, elle avait plutôt l'impression de s'enfoncer.

« Ils ? J'aurais pu comprendre pourtant. Il y a deux mois, nous ne nous connaissions même pas et voilà qu'un beau soir tu t'en vas sans même être capable de leur dire où... Je suppose que je me serais un peu inquiété, à leur place. »

Ses mots restèrent en suspens un certain temps dans son esprit, laissant sans aucun doute place à un nouveau silence prouvant leur difficulté à maintenir une conversation naturelle entre eux. Elle ne s'en rendit pas vraiment compte, trop préoccupée par une idée désagréable. Pour elle, sa mère, même coincée à l'hôpital, n'avait jamais cessé d'être une bonne heure, toujours à l'écoute au besoin, prête à donner des conseils, à rassurer au cas où. De ce côté-là, Callie n'avait rien à lui reprocher mais est-ce que ces années passées coincées dans l'établissement de Ste-Mangouste n'avait pas altéré quelques uns de ces jugements, de ses doutes et inquiétudes ? La rouquine était certaine que sa mère n'avait rien à craindre, contente d'une si grande marque de confiance mais n'était-il pas louche qu'elle ait au final eut temps de facilité à obtenir cette permission tant espérée ? Et si il avait été question de la demander à sa tante, l'aurait-elle eut ? Bien sûr que Callie comptait pour sa mère, c'était son enfant unique, celle pour qui elle s'était battue de longues années sans aide, il était évident qu'elle ait une place importante, c'était sûrement son internement qui jouait un rôle dans cette situation. Ce n'était pas la faute de sa mère, elle avait une bonne raison, mais elle l'aimait et penser fort à elle, très certainement. Callie serra les poings, un peu anxieuse et en même temps révoltée à l'idée de penser qu'on puisse insinuer que sa mère ne prenait pas son rôle au sérieux. En aucun cas Jesse n'avait dit ça mais si il finissait par le penser ? Il comprendrait sûrement en découvrant les circonstances atténuantes de cette famille ? Celle de la jeune femme ne manquait pas de cœur et d'amour comme c'était sûrement pour les Mcdermott.

« Il y a mon oncle aussi à l'intérieur. Et ma tante ne devrait pas tarder à arriver non plus. » Se décida t-elle à dire bien que ça soit encore très loin d'une véritable explication. « Elle doit s'inquiéter, forcément, elle doit juste beaucoup confiance... »

Ou alors son manque de présence dans l'éducation de sa fille ne lui permettait pas de juger comme les autres, elle pensait sûrement Callie largement grande et débrouillarde pour bien gérer alors qu'avec quelqu'un d'autre, on lui aurait dit d'attendre d'avoir au moins dix-huit ans pour pouvoir faire ce genre de sortie. La jeune femme pouvait-elle vraiment se sentir chanceuse ? Elle n'en était plus si sûre, plusieurs questions la tourmentait maintenant et rester planter sur le pallier n'allait pas l'aider à trouver de réponses ni à les remettre à plus tard. Elle regarda l'appareil électronique dans ses mains quelques secondes avant de le fourrer rapidement au fond de son sac, finalement peu fière de la condition quémandée la veille, par sa mère. Et si Jesse les avait trouvé stupide ? Que ce soit elle, sa mère ou bien son oncle ? Les trouvait-ils maladroits ? Une affaire de famille sans doute, où circonstances atténuantes n'avaient pas leurs places. Et si, rien qu'avec ça, elle avait fait foiré leur premier vrai rendez-vous ? Elle ne voulait pas y croire, si ça avait été le cas n'aurait-il pas été plus simple de lui faire comprendre que leur rencard prenait déjà fin ? Pourtant le jeune homme ne semblait pas revenir sur ses paroles, quoique avec lui on ne pouvait jamais être très sûr de ce qu'on pensait bien interpréter en le regardant. Il ne lui restait qu'à croiser très fort les doigts pour que leurs baisers d'hier n'aient pas juste pimentés leur matinée pour faire passer le temps mais parce qu'ils représentaient un peu plus que ça, un message plus sérieux.

« Ca ne la dérange pas, ta mère, de voir des hiboux se poser sur le rebord de sa fenêtre depuis cinq ans ? »

En fait, Callie n'avait aucune idée de comment sa mère avait réagit au moment où on lui avait raconter pour l'existence de la magie. Tressea était une femme ouverte d'esprit, croyant sans mal à toutes légendes, mythes, comtes, ça n'avait pas dû être bien compliqué de lui faire voir la réalité en face. Du moins, c'était ce que la Poufsouffle avait toujours cru, toute seule, parce que personne ne lui avait jamais raconté comment ça s'était passé et elle n'avait pas non plus eut la jugeotte de demander, se contentant seulement de se précipiter sur un morceau de papier et une plume pour écrire une lettre dès qu'on lui disait pouvoir le faire. Décidément, Jesse soulevait beaucoup d'interrogations dans son esprit et le pire, c'était qu'il ne devait même pas soupçonner ce qui se passait dans la tête de sa copine. Elle continuait tant bien que mal de garder bonne figure, ce serait un peu bizarre si elle se décomposait alors qu'elle était encore bien présente en plein milieu d'un environnement connu et rassurant. Sa vie ne s'était pas totalement déroulé comme celles de pleins d'autres enfants de son âge, c'était pourquoi en parler lui paraissait si difficile, en partie parce qu'elle pensait qu'on ne la comprendrait pas mais Jesse serait-il différent ? Il lui prouvait faire des efforts pour apprendre à la connaître, c'était du moins comme ça qu'elle préférait interprétait ses dernières paroles, pourquoi sinon aurait-il posé cette drôle de question, elle devait lui faire honneur et non l'envoyer valser comme elle l'aurait fait avec n'importe quel autre indésirable curieux.

« Non. Elle aime bien les animaux puis comme généralement ce sont des lettres de ma part qu'elle reçoit, ça lui fait toujours plaisir. Mais si ta véritable question était : Est-ce qu'elle n'a pas trop eu de mal à se faire à l'idée que j'étais une sorcière, je ne pense pas. Elle a toujours cru en pleins de choses qui dépassent la réalité. Puis la femme de mon oncle est aussi une sorcière, c'était pas comme si elle avait eu le malheur de découvrir que j'étais la seule tare à des kilomètres à la ronde. Elle a vu que j'étais normale, elle m'a toujours dit être très heureuse que je sorte de la norme, sûrement voulait-elle dire que comme chez les moldus c'est pas vraiment courant, elle était heureuse que le hasard m'ait désigné moi au lieu d'une autre. »

Après coup, Callie se mordit nerveusement la lèvre. Même en essayant d'apporter des réponses pleines d'assurances, elle se plantait misérablement, quelque chose la trahissant toujours. Elle n'était pas très certaine de tout ce qu'il s'était passé à la suite de la découverte de ses pouvoirs, elle avait manqué certainement choses et elle se trouvait maintenant stupide de ne pas avoir eu l'idée de demander auprès des adultes ce qu'elle avait manqué. Aujourd'hui, ça lui semblait logique comme réaction mais à l'époque, elle n'avait pas pensé à tout, préférant s'énerver bêtement sans avoir connaissance de tout, l'attitude typique d'une gamine capricieuse. Elle avait beau avoir grandit, ses erreurs n'en étaient pas moins rattrapées et c'était ce qu'elle pouvait considérer comme étant le pire. Pourquoi n'y avait-elle pas songé ? Parce qu'en général, elle réfléchissait longuement avant de parler de ce qui avait fait son existence jusqu'à aujourd'hui, qu'elle avait toujours décidé quand elle en parlait et que ce n'était jamais à la suite de questions, ce qui lui permettait d'aller dans le sens qu'elle voulait, de ne pas dire plus que ce qu'elle souhaitait et de ne pas manquer de réponses. Elle aussi passait un peu de son temps à prévoir certaines choses, elle était comme le jeune homme et elle était forcée d'admettre qu'il avait raison, que tout prévoir était impossible. Qu'allait-il devenir de ce pique-nique alors ? Les émotions se passaient tour à tout le relais et elle ne savait pas trop à quel saint se vouer. N'était-il tout simplement pas possible de passer un moment tranquille avec son copain ? Se retrouver dans un nouvel environnement, connu mais pas le même qu'au début de leur rencard allait peut-être leur permettre d'oublier un peu ce dont ils avaient parlés auparavant pour passer à autre chose. Tendre espoir...

« Depuis combien de temps as-tu déménagé ? »

C'était uniquement de sa faute, encore une fois, elle avait tendu la perche sans même s'en rendre compte, évidemment puisqu'elle parlait souvent sans réfléchir. Il serait temps de retenir la leçon, peut-être que cette fois-ci serait la bonne ? Elle espérait ? Certes, ça pouvait être aussi un signe qu'il fallait qu'elle en profite pour parler d'elle, parce que la nécessité avait commencé à lui apparaître et qu'il fallait qu'elle saisisse l'occasion pendant qu'ils seraient tous les deux au milieu de nul part. La possibilité qu'elle soit en train de délirer était probable mais ce n'était pas une mauvaise idée, elle la prit en compte, la rangeant rapidement dans un coin de sa tête pour un autre moment, au moins jusqu'à qu'ils aient définitivement laissés derrière eux le dernier pâté de maison. Ce qui lui laissait du temps, y compris pour compter sur ses doigts, ça faisait longtemps que le compte n'était plus tenu, elle avait finit par s'en lasser, par ne plus espérer comme au premier jour. Si elle avait toujours refusé d'abandonner l'espoir, elle avait pris entre temps conscience que ce que la situation était bien plus importante que ce qu'elle avait pu imaginer au tout début, parce qu'elle était trop jeune mais aussi très bornée. Elle avait passé autant d'années à Ballina qu'à Glasgow maintenant, ça faisait un bail que cette grande maison, théâtre de leurs retrouvailles, était son nid douillet, un peu par la force des choses.

« J'ai déménagé un peu après mes huit-ans, donc ça en fait huit que je vis à Glasgow. C'est différent mais chouette quand même. »

Pas peur de continuer de s'enfoncer comme elle avait si bien l'habitude en la compagnie du futur étudiant, Callie n'ajouta rien de plus et se contenta de fixer le sol au fur et à mesure qu'elle avançait, se découvrant une passion pour le comptage des petits cailloux par terre. Une activité très divertissante et ludique qui allait fortement l'éclairer sur la marche à suivre pour les prochaines heures, surtout qu'elle n'était pas prête de rentrer puisqu'ils étaient partis plus tôt que la tombée de la nuit pour avoir le temps de passer du temps tranquillement avant que la leçon débute. Un peu plus et la rouquine regretterait cette idée qui lui avait tantôt parût géniale ou au contraire une vraie tentative de suicide. Quelque chose ne tournait peut-être pas rond chez Jesse comme il semblait croire mais il pouvait se rassurer de suite, comment pourrait-elle fuir devant lui alors qu'elle était certainement sujette à un problème aussi, pas le même mais dérangeant à sa manière. Ils s'en sortiraient, hein, mais quand ils seraient question de ne pas parler, quand ils mangeraient ou mieux encore, quand ils s'embrasseraient. L'idée était charmante, bien plus que de tenter d'expliquer le contexte familiale d'une manière si pitoyable que Jesse finirait par abandonner avant d'avoir entendu la fin.

« Nous devrions être bien, ici, non ? »

Voilà que son champs de vision ne se réduisait plus qu'aux lèvres du jeune homme, comme si elles étaient son obsession – ce qui était une très probable possibilité – et qu'il lui était impossible de réfléchir à autre chose. Pourquoi ils faisaient pas comme hier, envoyant toutes les barrières entre eux vers une autre galaxie tandis qu'ils arrêtaient de se poser des questions inutiles. L'idée était vraiment alléchante mais quelque chose lui disait que ce n'était pas le moment, elle acquiesa finalement à la proposition lui ayant été faîtes et obliqua sur le champs vers la droite, quittant le sentier pour sentir des brins d'herbes plus grands et forts que les autres, lui chatouillaient le haut des pieds. Elle s'éloigna suffisamment du chemin pour ne pas être juste à côté de potentiels promeneurs que le hasard aurait porté jusqu'à eux puis installa soigneusement la nappe sur le sol, prêtant une attention toute particulière à ce qu'aucun pli ne subsiste puis entreprit de sortir son téléphone pour envoyer son premier message rassurant à sa mère, ramenant en même temps ce sentiment étrange qui l'avait oppressé juste devant chez elle. Elle tenta de ne pas y porter attention, se concentrant sur le clavier virtuel trop compliqué de l'appareil qui l'agaça très vite au point de faire très bref.

« En réalité, la maison de tout à l'heure, c'était celle de ma tante et mon oncle. Je vis chez eux depuis mes huit ans. Je ne sais pas ce que tu sous-entendais tout à l'heure mais tu as peut-être raison, ma mère n'a peut-être pas tout à fait les bonnes réflexions ou attitudes me concernant, parce que son rôle de mère elle n'a pas pu l'exercer pendant longtemps et elle est un peu à côté la plaque. C'est possible, après tout n'importe qui d'autre m'aurait dit d'attendre encore quelques années avant de faire ce genre de sortie, même si j'ai un portable avec moi dans le but de les rassurer. Mais elle a sans doute que j'étais assez grande pour ça, parce que le temps qu'on a passé éloigné l'une de l'autre doit jouer dans son jugement, elle a peut-être l'impression d'avoir perdu plus de temps qu'en réalité. Oui, c'est ça, ça doit être sa notion du temps qui est quelque peu altérée ou quelque chose du genre. »

Là, tout de suite, ça n'avait aucun sens qu'elle sorte tout ça d'un coup, mais tant que ça lui trottait dans la tête, elle n'était pas tranquille alors autant qu'il sache, qu'il cesse de tout trouver étrange, ou moins de choses, et qu'il se rassure. Elle ne voulait pas lui cacher des choses et elle avait l'impression que toutes ses réponses un peu floues donnaient l'impression qu'elle essayait de faire des cachotteries, ce n'était pas le cas mais dans le doute, c'était mieux d'éclaircir un peu toute cette histoire.
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Dashiell Dashner

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Message(#) Sujet: Re: All we need is stars and moon. – CALLIE & JESSE All we need is stars and moon. – CALLIE & JESSE EmptyMar 18 Aoû - 1:00

Etait-ce la crainte de voir à nouveau d'imposants nuages sombres venir assombrir leur ciel qui les poussait à entretenir une conversation vide d'intérêt, de la même manière qu'ils l'avaient fait lorsqu'ils s'étaient retrouvés la veille ? Ou bien était-ce la présence invisible qui se tenait de l'autre côté du mur et l'impression qu'elle saurait tout ce qui pourrait se dire entre eux qui les tenait éloignés ainsi ? Le jeune homme n'en avait pas la moindre idée, se sentant simplement s'enfoncer dans une situation étrange et superficielle qu'il n'appréciait pas réellement sans jamais chercher à s'en défaire. Il n'y avait pas à dire, Marlow avait pu avoir tous les défauts du monde, il avait pu imaginer un nombre incalculable de fois qu'elle s'était fichue de lui pendant tout ce temps, lui parler n'avait jamais été compliqué. Il s'était souvent trouvé stupide pourtant mais ne s'en était jamais tenu rigueur, il avait toujours réussi à garder une certaine assurance, certes fictive, qui réussissait à lui donner suffisamment confiance en eux pour mener de front leur relation maladroite sans se laisser aller à craindre quoi que ce soit comme c'était le cas avec la jolie Poufsouffle. Ils avaient pris le temps de se découvrir vraiment, s'étaient parlé régulièrement pendant des années, avaient partagé des moments extraordinaires avant de finir par se rapprocher lentement, sans jamais oser se l'avouer vraiment. Ils s'étaient cherchés, avaient peiné à se comprendre, ne s'étaient jamais cachés quoi que ce soit – lui, du moins, ne l'avait pas fait... Ils avaient pris leur temps, s'étaient assurés d'être certains de ce qu'ils faisaient. Ca n'avait pas été suffisant, bien sûr, mais tout avait suivi une logique claire et précise qui l'avait toujours particulièrement rassuré. Là... Là rien n'était semblable à ce qu'il avait connu avec la défunte. Ils ne s'étaient jamais vraiment parlés, n'avaient jamais fait en sorte de se connaître réellement, peinaient de plus en plus à discuter et il ne comptait plus tout ce qu'il ne lui avait pas raconté de peur de l'effrayer... Sa vie lui était inconnue et la réciproque était tout aussi vrai. Peut-être avaient-ils un peu trop précipité les choses ? Il n'avait été sûr de rien après tout, l'avait embrassé sur un coup de tête, juste parce qu'il y avait pensé plusieurs fois durant leurs dernières entrevues et qu'il avait cru entrevoir un semblant d'autorisation. Elle lui plaisait indéniablement mais il n'était pas amoureux d'elle pour autant, et si elle paraissait attachée à lui au point de lui débiter des niaiseries ridicules, il n'était pas certain qu'elle le soit davantage... Tout avait été vite. Trop vite...

Avait-il seulement envie que les choses changent vraiment ? Évidemment, il souhaitait la découvrir davantage, prêt à l'écouter lui raconter son histoire pendant des heures s'il le fallait mais lui ne voulait pas lui laisser la possibilité d'entrevoir quoi que ce soit... Ni toutes les fois où il s'était comporté en véritable petit pro sang-pur durant les premières années de sa scolarité, ni sa place dans les Néo-Mangemorts, pas plus que le mariage arrangé auquel il avait été destiné ou les véritables raisons de son internement. Peut-être que ça n'était qu'une question de temps, qu'il finirait par trouver assez de courage pour lui en parler sans craindre qu'elle ne le déteste à l'arrivée... Ou peut-être pas... Pourrait-il seulement lui cacher éternellement ce qui avait fait les dix-huit premières années de sa vie ? Ca lui semblait bien improbable. Il n'imaginait pas une seule seconde finir ses jours en sa compagnie, il avait renoncé à se laisser aller à croire des sottises pareilles depuis qu'il s'était lâchement résigné à mettre un terme à son idylle avec la Gryffondor, mais quand bien même ils décideraient de faire un petit morceau de chemin ensemble, il faudrait bien lui faire suffisamment confiance un jour pour tout avouer. Jesse baissa les yeux, plus mal à l'aise encore. Par moment, il avait l'impression de s'être lancé dans une aventure qui le dépassait totalement et qu'il n'était pas capable de gérer pour l'instant, à d'autres tout lui semblait évident simplement parce que les lèvres de la rouquine se posaient sur les siennes. Qu'avaient-ils fait ? Comment était-il tombé si bas ? Il n'avait pas la moindre envie de mettre un terme à tout ça, prêt bien malgré lui à voir jusqu'où ce qui semblait être une mascarade troublante pouvait les mener, mais n'avaient-ils pas plus à perdre qu'à gagner dans cette histoire ? S'ils ne se connaissaient pas vraiment, ils étaient aussi difficilement sociables l'un que l'autre et il ne pouvait s'empêcher de réaliser qu'ils seraient plus sauvages encore si cette tentative s'achevait par un échec. Tous les efforts qu'il s'évertuait à faire depuis deux mois seraient réduits à néant pour les beaux yeux d'une demoiselle et il retrouverait avec hâte son monde si loin du reste de l'espèce humaine. Et elle...? Qu'en serait-il d'elle ? Tout cela ressemblait définitivement à une délicieuse erreur...

« Il y a mon oncle aussi à l'intérieur. Et ma tante ne devrait pas tarder à arriver non plus. Elle doit s'inquiéter, forcément, elle doit juste beaucoup confiance... »

Les poings serrés de la jeune femme ne lui échappèrent pas, trahissant des sentiments négatifs et inquiétants. Il ne parvenait pas concrètement à interpréter son geste puisqu'il ne voyait pas ce qu'il avait pu dire ou faire qui lui ait envoyé un signal aussi dérangeant mais avait conscience qu'il y avait un problème quelque part. Son regard se fit fuyant sans qu'il ne le remarque vraiment, cherchant une échappatoire pour que cette conversation dont il n'avait même pas souhaité l'existence finisse par disparaître rapidement. Il s'était étonné qu'on puisse les observer depuis l'intérieur de la maison mais ne s'en était pas offusqué, n'avait pas espéré que Callie essaye d'apaiser des craintes qui n'existaient pas et encore moins qu'elle cherche à se justifier comme c'était le cas à présent. Il n'avait strictement rien reproché, que ce soit à elle ou à sa génitrice, de quel droit se serait-il permis de le faire ? Une fois encore, il lui semblait perdre totalement le contrôle de la situation, s'attendant presque à l'entendre lui dire que ce pique-nique n'était pas une bonne idée – il le savait pertinemment de toute façon – avant de tourner les talons et de refermer la porte derrière elle sans lui laisser l'occasion de la rattraper. Tenterait-il seulement de le faire ? Quelque chose au fond de lui lui assurait que non. Il la regarderait disparaître sans bouger, hébété, et attendrait quelques secondes au cas où elle reviendrait sur sa décision puis rentrerait au Chaudron Baveur comme s'il ne s'était rien passé et tâcherait d'enfouir les souvenirs de cette soirée désastreuse du mieux possible sans y parvenir pour autant. Non, il ne la retiendrait pas. Il n'avait rien fait après tout. Il ne pouvait pas prévoir toutes ses réactions, peser absolument chaque mot, feindre de n'avoir aucun avis sur rien et de rester indifférent en toute circonstance. Oh, bien sûr, il savait revêtir à la perfection le masque d'impassibilité qu'on lui connaissait d'ordinaire mais avait appris avec elle à se montrer un peu plus humain, même si la palette d'émotions que trahissait son visage restait encore relativement restreinte.

« Non. Elle aime bien les animaux puis comme généralement ce sont des lettres de ma part qu'elle reçoit, ça lui fait toujours plaisir. Mais si ta véritable question était : Est-ce qu'elle n'a pas trop eu de mal à se faire à l'idée que j'étais une sorcière, je ne pense pas. Elle a toujours cru en pleins de choses qui dépassent la réalité. Puis la femme de mon oncle est aussi une sorcière, c'était pas comme si elle avait eu le malheur de découvrir que j'étais la seule tare à des kilomètres à la ronde. Elle a vu que j'étais normale, elle m'a toujours dit être très heureuse que je sorte de la norme, sûrement voulait-elle dire que comme chez les moldus c'est pas vraiment courant, elle était heureuse que le hasard m'ait désigné moi au lieu d'une autre. »

C'était de pire en pire. C'était étrange de l'entendre prononcé des mots dont la connotation était aussi négative. « Malheur », « tare », « normale »... Comme si elle était en train de lui reprocher à demi-mot les idéologies stupides dans lesquelles il avait toujours baigné. Qu'attendait-elle ? Qu'il se fende d'un sourire forcé qui trahissait un dégoût incommensurable simplement parce qu'elle venait d'évoquer pleinement son ascendance ? Sa question était sûrement maladroite, il ne le niait pas, il n'avait jamais été très doué pour s'intéresser aux autres sans avoir l'air de chercher les failles de leur existences mais il n'y avait pas eu la moindre mauvaise intention derrière elle. Il n'avait rien demandé d'autres que ce qu'il avait clairement exprimé, à savoir si la distribution du courrier par hibou n'avait pas perturbé sa mère, rien de plus. Il ne savait pas le moins du monde comment les moldus confrontés à la magie faisaient pour s'y habituer, ni dans quelle mesure ils y parvenaient et le sujet l'intéressait réellement mais peut-être n'était-ce pas le moment de l'aborder. Jesse passa nerveusement la main dans ses mèches brunes avant de remonter ses lunettes et de lisser la bordure verte et argent de son gilet gris. Tout lui échappait. Un poids s'était logé discrètement dans son estomac comme un signe de l'angoisse qui l'attendait. Pour la deuxième fois en deux jours, ce qui aurait dû être un moment agréable et la source de mille et un souvenirs merveilleux s'assombrissait sans qu'il ne puisse en comprendre la cause. Se comprenaient-ils si peu ? L'envie de l'abandonner là et de rentrer à Londres l'assaillit brutalement. Non, c'était idiot. Il lui avait assuré la veille qu'ils passeraient cette soirée ensemble et elle avait tout fait pour que cela se fasse et dans les meilleures conditions possibles. Il n'avait pas le droit de revenir sur sa parole et d'y renoncer maintenant... Ils auraient dû s'abstenir de se revoir aussi vite, d'envisager ce pique-nique, de se lancer dans une discussion dont ils ne voulaient visiblement ni l'un ni l'autre. L'enthousiasme qu'il avait ressenti un peu plutôt s'était évanoui et il ne restait plus désormais que l'appréhension qui l'avait teinté...

« Non, il ne s'agissait pas de ma véritable question. » souffla t-il en s'efforçant de garder un ton détaché même s'il sentait qu'il se refermait aussi sûrement que ça avait été le cas la veille lorsqu'elle avait abordé le sujet d'Etalyrae. « Mais elle n'en avait pas moins une belle façon de voir les choses. »

Tenir sa main dans la sienne n'était pas aussi apaisant qu'il l'aurait espéré et la sensation désagréable d'avoir fait quelque chose de mal n'avait pas disparu pour autant. Craignait-elle qu'il soit là uniquement pour se prouver qu'il pouvait se défaire de l'emprise de ses parents ou pour briser tous les interdits qu'on lui avait imposés pendant tant d'années ? Etait-ce totalement faux...? La logique aurait voulu qu'il soit convaincu que oui, que ça n'était qu'un tas de bêtises insensées mais peut-être y avait-il une part de vrai là-dedans. Rien qu'une infime part de vrai... D'un autre côté, c'était idiot, il ne l'avait pas cherchée, n'avait jamais demandé à la revoir aussi souvent, ni à s'en rapprocher, n'avait jamais essayé de la séduire ni de s'y attacher, tout s'était fait le plus naturellement du monde sans qu'il n'en décide consciemment le moindre détail. Comment aurait-il pu se lancer dans cette histoire simplement pour montrer au monde que ses géniteurs n'avaient pas réussi à faire de lui leur pantin alors qu'il s'était contenté de se laisser aller à voir ce que l'avenir lui réservait ? Il quitta Glasgow des interrogations plein la tête et traversa Pré-au-Lard dans une atmosphère déstabilisante. Il voulait rentrer. Ce pique-nique s'annonçait sous un jour affreux et lui rappelait avec insistance qu'il n'avait pas la moindre confiance en eux. Ils n'étaient pas sur la même longueur d'ondes, ne partageaient rien sinon une gêne pesante au contact de leurs semblables et ne paraissaient pas particulièrement pressés de faire changer quoi que ce soit. C'était ridicule. Absolument ridicule... La réflexion de la jeune femme le poussa à l'interroger une fois encore, conscient pourtant qu'il risquait de les enfoncer plus encore. Elle ne paraissait pas vouloir se confier, ce qu'il pouvait comprendre, pourtant tout en elle lui envoyait des signaux contraires, comme si son subconscient tenait à ce qu'il s'obstine. Peut-être que son insistance était le seul moyen de briser réellement la glace et de la pousser doucement à se dévoiler enfin ? Il fallait seulement espérer qu'elle ne lui renverrait pas l'ascenseur par la suite... S'il culpabilisait un peu à omettre des pans entiers de sa vie, il n'avait aucune envie d'avoir à lui mentir pour les tenir hors de sa vue plus longtemps, pourtant il savait pertinemment qu'il n'hésiterait pas une seule seconde. Cette relation prenait appui sur des fondations mensongères et bancales...

« J'ai déménagé un peu après mes huit-ans, donc ça en fait huit que je vis à Glasgow. C'est différent mais chouette quand même. »

L'ancien Serpentard se détendit légèrement. Elle ne paraissait plus lui en vouloir et s'était contentée de lui répondre le plus normalement du monde, même si son attitude trahissait un certain malaise. Il peinait à en comprendre la cause, une fois encore. Quitter sa ville natale arrivait à beaucoup de gens, à beaucoup d'enfants, il n'y avait pas le moindre mal à ça... Lui-même aurait bien du mal à lui en tenir rigueur alors qu'il venait d'en faire de même une poignée d'heures plus tôt à peine. Il serra doucement ses doigts fins dans un geste qu'il espérait rassurant, cherchant simplement lui faire comprendre qu'elle n'avait pas à se sentir aussi gênée pour un détail comme celui-ci. Il supposait sans mal que quelque chose le dépassait totalement et qu'il n'avait pas toutes les cartes en main pour comprendre les raisons de sa réaction mais il ne se sentait pas le courage de mettre les pieds dans le plat et de le lui demander clairement. Il y avait fort à parier que cela aurait été d'une facilité déconcertante pour sa sœur et qu'elle se serait mise en tête de tout savoir sans jamais faire preuve de tact ou de délicatesse, l'assommant de questions pointues et indiscrètes sans le moindre remord, mais lui en était bien incapable. Il n'avait pas envie de la pousser dans ses derniers retranchements, de la faire fuir ou de la faire renoncer à l'idée de le revoir un jour. Il espérait sincèrement qu'ils garderaient contact et qu'ils profiteraient des sorties organisées par Poudlard et des vacances pour continuer leur histoire incertaine, il n'avait aucune envie d'imaginer que tout ça ne serait qu'un flirt estival, une manière étonnante de faire passer l'été. Il savait très bien que c'était le genre de chose qui arrivait couramment et que nombre d'adolescents était adepte des amours de vacances. Ca n'était pas son cas, évidemment, mais qu'en était-il de sa toute nouvelle petite amie ? Il n'avait pas pris la peine de s'en informer au préalable, s'étant contenté de la connaissance d'une rupture récente et visiblement douloureuse. Peut-être pas tant que ça, en réalité, puisqu'elle n'avait mis que quelques semaines avant de se laisser embrasser et de s'inquiéter de la dénomination de leur relation...

« Vous habitiez où avant cela ? »

Une question sans réelle importance et qui ne risquait pas de les mener sur un terrain glissant. Enfin... Il priait pour que ça ne soit pas le cas, du moins. Ils finirent enfin par quitter le sentier, s'enfonçant dans le pré désert alors que le cœur du jeune homme se mettait à battre à tout rompre. Avait-elle seulement conscience de l'incroyable effort qu'il était en train de faire simplement pour lui offrir la soirée dont elle avait voulu la veille ? A l'heure actuelle, il n'était plus convaincu qu'elle la veuille encore véritablement, tout comme il n'était plus convaincu de la vouloir également. Ils étaient aussi mal à l'aise l'un que l'autre, se débattant dans un océan de maladresses et d'incompréhensions sans réussir à garder la tête hors de l'eau. Il fallait croiser les doigts et espérer que les choses s'arrangent par la suite sans quoi il ne donnait malheureusement pas bien cher de leur dîner. Ils finiraient par se quitter sur une impression horrible et repousseraient sans cesse leur prochain rendez-vous, certains qu'il serait de la même trempe que celui-ci. C'était difficile de tenir éloignés de son esprit tous les détails dérangeants de ce début de soirée : la nature angoissante, l'impression qu'elle lui en voulait, le dîner qui approchait, ses réactions troublantes... Il ne pouvait pas faire abstraction de tout cela en même temps, quand bien même il y mettrait toute la bonne volonté du monde. Jesse attrapa un morceau de la nappe et l'aida à l'installer sur l'herbe, plus touché qu'il ne l'aurait pensé en la voyant effacer les moindres plis. Même si tout ne se passait pas exactement comme elle le désirait, elle continuait de faire en sorte ça n'empire pas davantage. Il la fixa quelques secondes, la regardant sortir son téléphone avant de s'asseoir sur la couverture. Les brins d'herbe qui tranchaient sur le noir de ses chaussures le dérangeaient un peu mais il faisait de son mieux pour ne pas y accorder trop d'importance. Ca n'était que de l'herbe, il n'y avait aucun problème. Les doigts de la Poufsouffle jouaient sur son écran sans qu'il ne puisse comprendre les règles de leur jeu alors que son regard se faisait concentré. Elle était belle, tout de même... Les souvenirs de leur dernière matinée lui revinrent doucement en mémoire, chassant momentanément les inquiétudes qui troublaient son esprit. Il sentit ses joues se teinter discrètement de rose alors qu'il esquissait un mouvement dans sa direction, bien décidé à donner à leur soirée un sens plus agréable que celui qu'elle avait emprunté jusque là...

« En réalité, la maison de tout à l'heure, c'était celle de ma tante et mon oncle. Je vis chez eux depuis mes huit ans. Je ne sais pas ce que tu sous-entendais tout à l'heure mais tu as peut-être raison, ma mère n'a peut-être pas tout à fait les bonnes réflexions ou attitudes me concernant, parce que son rôle de mère elle n'a pas pu l'exercer pendant longtemps et elle est un peu à côté la plaque. C'est possible, après tout n'importe qui d'autre m'aurait dit d'attendre encore quelques années avant de faire ce genre de sortie, même si j'ai un portable avec moi dans le but de les rassurer. Mais elle a sans doute que j'étais assez grande pour ça, parce que le temps qu'on a passé éloigné l'une de l'autre doit jouer dans son jugement, elle a peut-être l'impression d'avoir perdu plus de temps qu'en réalité. Oui, c'est ça, ça doit être sa notion du temps qui est quelque peu altérée ou quelque chose du genre. »

Il se stoppa net, oubliant jusqu'à son envie de l'enlacer. Les aveux qu'elle venait de lui balancer sans que rien ne l'y prépare l'avaient littéralement coupé dans son élan, tant et si bien qu'il renonça complètement à se rapprocher d'elle. L'ignorance lui allait finalement à merveilles, il n'avait jamais souhaité en apprendre autant. Il n'y avait aucun sens... Ils parlaient vaguement de son déménagement sans pour autant évoquer sa génitrice ou qui que ce soit d'autres de sa famille et voilà qu'elle s'épanchait sans raison apparente alors qu'elle en avait eu l'occasion juste avant. Ainsi donc sa mère ne l'avait pas réellement élevée ces dernières années... Pourquoi ? Ce simple mot revenait sans cesse sans qu'il ne soit en mesure d'y apporter la moindre réponse. Il n'avait pas envie de le lui demander, conscient qu'elle devait avoir pris sur elle pour lui en dévoiler autant et qu'elle ne devait sûrement pas souhaiter qu'il gratte plus encore. Qu'est-ce qui pouvait pousser une mère à laisser son enfant à un membre de sa famille ? Ses prunelles sombres se posèrent sur le tissu qui les séparait de l'herbe et en détaillèrent chaque fil comme s'il s'agissait de la plus belle chose au monde. Il n'avait jamais véritablement cherché à imaginer la vie de famille qu'elle pouvait avoir, mais il ne s'était pas attendu à ça... Elle n'avait jamais fait allusion à son père, si bien qu'il la pensait issue de parents divorcés, vivant simplement avec sa mère dans une maison de Glasgow, s'épanouissant dans une vie moldue parfaitement banale. C'était visiblement bien loin de la vérité. Il chassa un pli oublié de la nappe, trahissant malgré lui la nervosité qui était la sienne, et finit par relever les yeux vers la jolie Callie avant de laisser ses doigts glisser sur la nappe jusqu'aux siens et d'attraper timidement sa main. Cette soirée s'était décidément bien éloignée de ce qu'ils avaient envisagé la veille alors qu'ils se projetaient naïvement pour se rassurer. A aucun moment ils n'avaient laissé de place à « on se comprendra tellement mal que tu te confieras pour te justifier à moitié » et heureusement parce qu'il y avait fort à parier qu'il n'aurait jamais accepté cette proposition s'il avait eu la moindre idée de ce qui l'attendait en réalité.

« Je n'ai rien sous-entendu du tout Callie, je... Je pensais simplement que tu essayais de me rassurer, d'expliquer son geste sans remettre en cause ma présence à tes côtés ou quelque chose y ressemblant grandement. Je n'ai pas envisagé une seule seconde que ta mère ne remplisse pas convenablement son rôle. Je ne sais rien ni d'elle ni de vous, je ne me serais jamais permis de la juger. » reconnut-il d'une voix douce. « J'ai simplement été surpris de t'entendre dire qu'elle me faisait confiance. Sincèrement, je ne parviens pas à entrevoir ce que tu as pu lui raconter pour qu'elle en arrive là. Je ne suis pas certain que mes propres parents me laisseraient aveuglément passer la soirée avec leur fille alors une parfaite inconnue... C'était inattendu. Je n'ai jamais voulu te blesser ou remettre en question la manière dont elle agissait avec toi, je t'assure. »

Il aurait été de toute façon bien mal placé pour critiquer l'éducation qu'elle avait reçu ou la relation mère/fille qu'entretenaient les deux femmes... Après tout, ses géniteurs n'avaient jamais eu de « parents » que le nom qu'il leur donnait et même s'il gardait un profond attachement pour sa mère, il ne se faisait pas d'illusions, elle n'avait jamais été très présente, ni réellement aimante d'ailleurs, bien plus préoccupée par les qu'en-dira-t-on que par l'impression qu'elle revoyait à sa progéniture. La seule chose qui l'avait intéressée avait été sa réussite scolaire, parce que c'était toujours agréable de pouvoir placer dans une discussion que son fils avait obtenu avec des notes excellentes l'intégralité de ses BUSEs – même si elle semblait avoir oublié la catastrophe par laquelle s'était soldé son apprentissage de la botanique – et autres succès du genre... Le reste n'avait pas été suffisamment utile pour qu'elle s'y penche. Qu'importe s'il n'avait que peu d'amis, qu'importe s'il ne sortait jamais, qu'importe s'il n'écrivait jamais à personne ou ne demandait pas à recevoir des camarades à la maison, qu'importe s'il passait l'essentiel de son temps libre à lire dans sa chambre... Elle n'avait jamais pris la peine de réaliser qu'il n'avait jamais mené la vie normale d'un adolescent de son âge ou qu'il était un peu plus renfermé à chaque fois qu'il rentrait à la maison... Non, décidément, il n'aurait jamais pu critiquer la manière dont la mère de sa petite amie s'y prenait avec elle...


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Message(#) Sujet: Re: All we need is stars and moon. – CALLIE & JESSE All we need is stars and moon. – CALLIE & JESSE EmptySam 22 Aoû - 2:47

Avant de parvenir à prendre ses marques, Callie sentait que le chemin serait long et difficile, sans doute parce qu'à première vue – et d'un point d'observation plus poussé par la suite – tous les deux savaient pertinemment ne pas partager grand chose en commun. Cette relation n'avait pas de sens, parce que tout ça c'était passé très vite mais ce n'était pas tant ce qui dérangeait le plus la jeune femme dont l'esprit s'obstinait à se persuader qu'avec beaucoup de bonne volonté, ils parviendrait réellement à quelque chose de bien. Une des nombreuses autres choses qui la minait consister à ne pas comprendre sa propre attirance envers le jeune homme. Pas qu'il soit particulièrement laid mais encore un an auparavant, les histoires amoureuses ne l'intéressait pas du tout et après sa première expérience à la fin désastreuse, elle n'aurait pas dû avoir envie de renouveler. Pas tout de suite en tout cas, parce que très clairement, elle ne voyait pas bien ce qu'elle pourrait bien tirer de ce genre de relation. A croire que c'était le destin qui voulait s'acharnait sur elle dans la continuité de ce qu'elle avait pu déjà subir ou alors qu'elle avait simplement pris une habitude et que étrangement, retourner à une ancienne routine s'était révélé déplaisant. En réalité, elle ne savait pas trop, si les premiers temps elle avait été triste, c'était surtout parce que le sentiment de trahison n'était pas le plus agréable qu'il soit mais d'un autre côté, jamais elle n'avait eu autant l'impression de savourer sa liberté. Parce qu'elle s'était enfermée dans un rôle qui ne lui allait pas, sa meilleure amie le lui avait répété plusieurs fois déjà. Si il y a bien une chose dont elle avait conscience à ne plus faire, c'était bien ça, et pour commencer elle devrait abandonner ses niaiseries qui auparavant lui valait le sourire d'Emrick, les deux garçons étaient nettement différents et heureusement d'ailleurs.

Changer ses repères, toute une grande investigation que la jeune femme ne serait pas prête à faire pour tout le monde mais pour le coup, elle n'avait pas trop le choix après ce qu'elle avait bien pu dire à l'ancien Serpentard dans une tentative désespérée de se faire pardonner d'une chose qui lui échappait totalement. Tout lâcher maintenant serait vraiment idiot et elle n'osait pas penser quelle image lui donnerait-elle ensuite ? Pour une raison qu'elle ignorait encore – non ce n'était pas de l'amour comme n'importe quelle fleur bleue lui dirait – elle ne voulait pas. Il était le résultat de leurs nombreux efforts, d'un été plutôt plaisant, certes de beaucoup d'actions et de paroles sans sens logique mais elle était jusqu'à présent très satisfaite de la manière dont elle avait mené cet été, ça n'avait rien de très extraordinaire mais lui rendre régulièrement visite avait contribué à un changement parmi d'autres dans son été, c'était vraiment le meilleur qu'elle passait depuis des années et pour rien au monde elle n'échangerait une seule journée, même si du coup elle devait accepter certaines qui ne se soldaient pas très bien parce qu'elle finissait par se prendre le bec avec sa cousine. Ce n'était qu'un tout petit détail dans le reste des choses agréables qu'elle pouvait vivre en journée, que ce soit les moments passés avec sa mère ou bien avec Jesse. Mine de rien, passer du temps en compagnie s'était révélé bien plus distrayant qu'elle ne l'aurait cru, elle n'avait jamais manqué de sortir, supportant mal de rester enfermer à ne rien faire à la maison, mais jusqu'à cette année, ses sorties se déroulaient en solitaire et voir que être avec d'autres personnes pouvait être tout aussi bien, voir mieux parfois était une réelle découverte. Ce qui paraissait logique pour d'autres ne l'était pas pour elle, si ses pieds étaient bien ancrés au sol, la jeune femme parvenait quand même à vivre dans un autre monde que celui des autres.

« Non, il ne s'agissait pas de ma véritable question. Mais elle n'en avait pas moins une belle façon de voir les choses. »

Suite à cette réponse, la Poufsouffle désira davantage se terrer sous terre. Elle avait essayé de voir où Jesse voulait en venir et aussi parce que ça lui avait parût logique que tel soit le véritable sens de sa question mais elle était en fait très loin du compte et de le comprendre. Comment diable avait-elle pu s'attacher à une personne dont elle savait si peu de chose ? Si elle n'était pas une maniaque du contrôle, la jeune femme appréciait de savoir à qui elle avait à faire et même si elle restait persuadée que le jeune homme n'était pas un mauvais garçon, pas plus que dangereux – même si sa crise de la veille lui avait quand même foutu la frousse – au final elle en savait si peu sur ses goûts, son tempérament et ses réactions. Elle s'attendait trop souvent à des choses qui ne venaient pas, parce qu'elle se faisait toute seule des films. Pourtant, ce n'était pas faute d'y mettre du sien quant à chercher à comprendre comment il fonctionnait. Mais c'était un garçon, plus âgé, avec des antécédents dont elle ne connaissait toujours rien pour la plupart mais si oui, dont elle savait qui était très différent des siens. Comment pouvait-elle exactement avec si peu d'acquis sur lui agir justement ? Ca lui semblait impossible mais peut-être étais-ce seulement parce qu'en plus d'avoir peu de bases sur lesquelles se poser, elle n'avait pas été gâté d'un très bon sens de la sociabilité. Forcément que ça ne l'aidait pas. Et puis lui disait traîner derrière lui le même boulet, avec ça ils étaient très bien avancés et si malgré tout, la petite voix à l'intérieur de la rouquine persistait à croire qu'ils avaient une réelle chance de construire quelque chose, elle songeait certainement aussi que ce miracle aurait lieu après d'innombrables efforts et beaucoup de patience. Ce n'était pas ce qui caractérisait le plus Callie. Il avait certainement raison quand il disait qu'elle abandonnerait bien vite l'idée de penser toujours à tout pour que la suite se révèle parfaite. Si elle n'avait pas voulût l'avouer sur le coup, elle devait bien reconnaître que durant la nuit, elle avait eu le temps de songer à cette possibilité finalement très probable bien qu'elle refusait encore de l'accepter complètement.

« Excuse-moi, on dirait que j'ai encore raté une bonne occasion de faire plus court. »


Callie n'était pas la fille la plus intelligente au monde mais en compagnie du jeune homme, sa bêtise atteignait des sommets inimaginables, la faisant devenir pour un peu la reine des idiotes. Oui, elle ne deviendrait jamais sa majesté reine des connes, fallait pas déconner non plus, il y avait tellement d'autres filles pouvant être prétendantes à la couronne et les trois quarts, selon elle, portaient toutes l'insigne de Serpentard. Une pensée que la jeune femme se garderait bien de partager avec son petit ami, lui même ancien élève de cette maison considérée comme vraiment à part des autres. En même temps, les élèves y passant n'étaient généralement pas des enfants de cœur, si lui devait être une des exceptions, elle n'en croisait pas des masses mais de peur de se les mettre à dos eux aussi, elle ne confiait que très peu la méfiance qu'elle pouvait avoir envers ces élèves-là. Elle ne voulait pas blesser Jesse surtout qu'elle n'avait encore aucune idée de comment il pouvait réagir à telle ou telle annonce, pas plus qu'elle ne voulait se risquer à contrarier Snow qu'elle connaissait pourtant depuis plus longtemps. Il était le seul frère de sa meilleure amie avec qui elle n'avait pas besoin d'être constamment sur la défensive, parce que oui, elle ne se leurrait pas, si la dernière fois à la tour d'astronomie, entre Noel et elle ça c'était bien passé, ça ne serait pas toujours la même chose, même si elle devait admettre que recevoir une lettre de sa part cet été lui avait fait plaisir et poussé à croire qu'une possible amélioration dans leur relation était encore possible. Ceci dit, ce n'était pas la première fois que cette impression pointait le bout de son nez et il n'y avait pas de garantit comme quoi elle ne se planterait pas une seconde fois.

Décidément, les garçons étaient une branche de l'humanité tout aussi compliqué à analyser qu'à comprendre et ne parlons pas des cas les plus coriaces. Callie, s'en vouloir se faire passer pour la pauvre malchanceuse, trouvait qu'elle avait jusqu'à présent trouver le grelot mais ce n'était peut-être que parce que son chemin croisait généralement des personnes aux personnalités très différentes de la sienne. Quoique certains pouvaient en dire, la jeune femme ne trouvait pas tant que ça sortir du lot, certes au moins un tout petit peu mais il y avait tellement plus bizarres et compliqués qu'elle n'était certainement pas la plus difficile à cerner. Mis à part son côté anti-sociable, le fait qu'elle soit végétarienne, son attachement à sa famille puis à la nature et en particuliers les loups, elle était une adolescente normale. Mal intégrée à une majorité de la société et avec ses goûts bien à elle, ce qui ne suffisait pas à la caractériser comme un alien. Non pas qu'elle avait sérieusement l'impression que l'ancien Serpentard en était un, ce serait inaproprié d'avoir ce genre de pensée à son égard, mais il lui semblait beaucoup plus évident de trouver des points qui pouvait justifier sa manière de penser. Des choses dont elle ne risquait pas de lui faire part si elle ne voulait pas le vexer ni le faire fuir en l'abandonnant toute seule en pleine nature. Bon, c'était pas la savane ni la jungle, ils venaient de mettre les pieds à Pré-au-Lard mais c'était pas une raison pour la laisser en plan. Enfin, au cas où c'était toujours mieux de ne pas prendre de risque, il lui semblait se débrouillait déjà assez bien sans avoir à en rajouter encore et encore. Au moins, ce serait un objectif qu'elle remplirait avec succès, malheureusement c'était bien un des seul qu'elle préférait ne pas terminer avec un résultat plus que concluant.

« Vous habitiez où avant cela ? »

Parler de son passée n'était pas chose aisée mais certains détails n'engageaient à rien. Certes, ce serait mieux si elle s'encrait comme il faut dans la tête que si Jesse continuait d'être son petit ami dans plusieurs mois encore, il faudrait lui en parler. A ses yeux, certains événements étaient douloureux mais pas tous extraordinaires, elle devrait se confier plus et ne pas se renfermer comme une huître. Les gens ne la comprenaient bien souvent pas et elle détestait quand on la jugeait trop rapidement mais si elle commençait à s'ouvrir assez sans pour autant raconter toute sa vie d'une traite, cela pourrait changer. La perspective ne lui paraissait pas très alléchante mais plus que de s'écouter elle, Callie souhaitait prendre en compte l'opinion de son entourage. Parfois c'était bien utile même si il lui était difficile de le reconnaître alors qu'elle aimait tant se dire indépendante et donc capable de gérer tout toute seule. Pour l'instant, le jeune homme débutait ses questions en douceur, elle les avait un peu cherché et n'avait donc pas le droit de râler, puis c'était signe qu'il voulait lancer la conversation et non se réfugier dans un silence sécurisant et pesant à la fois. Et qu'il s'intéressait un minimum à elle. Au lieu de voir ce geste comme un moyen de la percer à jour elle et ses faiblesses, il serait temps de les voir positivement, tout le monde ne lui voulait pas le plus grand mal, surtout pas lui, comment y croire après leurs baisers de la veille qui provoquaient encore l'affolement de son cœur rien qu'à leurs souvenirs. Ils n'étaient pas comme les autres sangs-pur, tous n'étaient pas des fanatiques mais c'était quand même un phénomène assez courant qu'elle ne pouvait ignorer. La marque sur le dos d'une de ses mains ne lui permettait pas de pouvoir oublier...

« A Ballina, en Irlande. »

Sa terre natale lui manquait de temps en temps et la rouquine espérait très bientôt pouvoir remettre les pieds dans la maison de son enfance. Le projet avait été abordé mais trop brièvement pour que des préparatifs sérieux soient annoncés. Trop occupée par ses retrouvailles régulières avec le jeune homme, Callie avait laissé l'affaire lui passé sous le nez mais ne comptait pas refaire la même erreur la prochaine fois, si elle espérait que son couple allait tenir jusqu'aux prochaines vacances, elle comptait partager son temps de manière équitable et à ne pas se laisser distraire dans ce qu'elle voulait vraiment. La maison dans laquelle elle avait vécu les premières années de sa vie, seule avec sa mère, lui paraissait si loin dans les années maintenant et elle gardait un souvenir assez brouillon de son départ, ayant l'impression d'avoir laissé énormément d'affaires là-bas et que tout n'avait pas été soigneusement rangé en attendant le retour des propriétaires. C'était sans doute le cas, elle imaginait encore ses pastels étalait sur la petite table du salon jamais rangés à leur place. Un détail entre autre qui prouvait que cette maison avait autrefois accueilli une famille et que cette dernière avait fuit rapidement sans explications. Est-ce que cela lui ferait un choc quand elle verrait que rien n'aurait bougé ? Certainement, tout s'était passé si vite à ce moment-là. Ses souvenirs étaient flous, sûrement à cause du côté pénible et douloureux de cette période. Il lui faudrait avoir le cœur bien accroché quand elle irait mais elle y retournerait, peu importe si les larmes devaient lui monter aux yeux d'un coup pour pleurer comme la gamine qui avait hurlé ne pas vouloir quitter les lieux huit ans plus tôt. Il y avait des choses qu'elle voulait revoir, des choses dont elle voulait aussi s'assurer parce que quelqu'un avait inséré des doutes dans son esprit, puis des choses qu'elle voulait ramener avec elle. Un voyage inévitable un jour.

« Je n'ai rien sous-entendu du tout Callie, je... Je pensais simplement que tu essayais de me rassurer, d'expliquer son geste sans remettre en cause ma présence à tes côtés ou quelque chose y ressemblant grandement. Je n'ai pas envisagé une seule seconde que ta mère ne remplisse pas convenablement son rôle. Je ne sais rien ni d'elle ni de vous, je ne me serais jamais permis de la juger. J'ai simplement été surpris de t'entendre dire qu'elle me faisait confiance. Sincèrement, je ne parviens pas à entrevoir ce que tu as pu lui raconter pour qu'elle en arrive là. Je ne suis pas certain que mes propres parents me laisseraient aveuglément passer la soirée avec leur fille alors une parfaite inconnue... C'était inattendu. Je n'ai jamais voulu te blesser ou remettre en question la manière dont elle agissait avec toi, je t'assure. »

Sa main gauche passa nerveusement une main dans ses cheveux, comme elle le craignait, sa réponse avait sentit la défensive à plein nez. Pourvu qu'il ne l'ait pas mal prit. Bon, au moins elle avait déballé beaucoup de choses, c'était une bonne chose de faite et personne ne pourrait lui reprocher ne pas avoir prit sur elle pour continuer dans la lancée de ses progrès. C'était peu mais déjà très bien à son goût, en plus elle avait l'impression de les avoir tous les deux mis mal à l'aise. Non, décidément, elle ne possédait aucun don particulier pour savoir comment agir avec les autres, c'était même plutôt le contraire. Vraiment, c'était à pas comprendre comment sa relation avec January pouvait perdurer depuis autant de temps ou comment celle avec Jesse avait réellement pu débuter cette année. Heureusement qu'il avait été plus doué qu'elle sur le premier moment parce que sinon, rien de tout cela ne saurait sans doute arrivé. Est-ce qu'à long terme ça aurait été mieux pour eux ? Peut-être que oui, peut-être que non, elle ne voyait pas trop comment le deviner avec les cartes actuelles en main, fallait juste croiser les doigts et un peu – beaucoup – chercher à trouver la manière de s'accorder tous les deux. Si ils en étaient là, c'était qu'à un moment donnés, ils avaient réussis à être sur une plus ou moins même longueur d'onde, ou alors une qui était compatible avec celle de l'autre, dans ce cas ils étaient capable de recommencer et stabiliser la chose, normalement. C'était dans leur intérêt si ils ne voulaient pas passer la pire soirée de tout les temps. Les doigts du jeune homme entremêlés aux siens la rassurèrent moyennement.

« Excuse-moi, alors... Le sujet de ma mère est un peu sensible tu vois et j'ai tendance à m'emporter pour vraiment rien. Tu n'as rien fais, c'est juste moi. J'ai toujours peur qu'on la juge alors qu'elle n'a vraiment pas fait exprès de se retrouver interner à l'hôpital... » Raconta t-elle avant de se rendre compte qu'elle continuait encore de s'étendre et que ce n'était pas utile. « Enfin bref ! J'espère que tu aimeras ce que j'ai préparé. C'est du tout basique, j'ai pas fais des plats en emporter, pour être honnête je ne pense pas être douée en cuisine et j'ai toutes les raisons de le croire. Même si je voulais m'améliorer il me faudrait plusieurs mois pour atteindre des résultats concluants. » Plaisanta la jeune femme.

Son intention était de retrouver une ambiance moins lourde que celle de la veille ou du début de ce rendez-vous, plus semblable à ce qu'ils connaissaient depuis le Chemin de Traverse. Elle n'était pas certaine que ça marcherait mais espérait tout de même que Jesse comprendrait où elle voulait en venir et si il pouvait ne pas se vexer parce qu'elle fermait un sujet de discussion, ça serait top. Ce n'était pas tant le but de leur soirée alors autant ne pas la gâcher par des révélations qui ont pour conséquences de ne faire entendre que le vol des mouches – ou des moustiques – autour d'eux. Puis comme elle en avait soudainement envie, elle l'embrassa sur la joue. Certes, ça tombait un peu comme un cheveu sur la soupe mais ce n'était pas pour rien qu'elle affirmait ne jamais avoir été douée pour le contact avec les autres.
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Dashiell Dashner

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Message(#) Sujet: Re: All we need is stars and moon. – CALLIE & JESSE All we need is stars and moon. – CALLIE & JESSE EmptyMar 25 Aoû - 23:16

S'il avait espéré que quitter Glasgow mettrait fin à la tension palpable qui flottait entre eux, il n'eut d'autres choix que d'admettre qu'il s'était lamentablement trompé. Les lumières de la ville avaient été remplacées par quelques éclairages isolés derrière des rideaux immondes qu'offrait Pré-au-Lard, le regard étouffant de la mère de la jeune femme s'était effacé pour ne laisser qu'un souvenir troublant et le silence étrange de la rue s'était transformé en un brouhaha habituel et rassurant s'échappant joyeusement de la porte mal fermée de la taverne où tous les élèves avaient l'habitude de se retrouver lors des sorties organisées. Glasgow était bel et bien derrière eux et pourtant, rien n'avait changé. Il regrettait plus que jamais de s'être embarqué là-dedans... La veille encore, tout était doux et merveilleux, il n'y avait rien d'autre que ses lèvres sur les siennes et les promesses silencieuses que ça durerait toujours. Peut-être s'était-il laissé aller à y croire rien qu'un instant, alors qu'ils se disaient au revoir sur le bout de trottoir qu'ils avaient délaissé pour ce chemin caillouteux ? Si ça avait été une matinée éprouvante, il n'avait pas réussi à chasser de son esprit les souvenirs extraordinaires qu'il y avait récoltés, et toute la bonne volonté du monde n'aurait pas suffit à lui faire prendre conscience de l'incertitude avec laquelle il avançait sur une route dont il ne savait rien, seulement guidé par l'espoir que cette histoire ridicule finisse par leur offrir quelque chose de bien. Et il avait été plus que partant pour y avancer aveuglément tant ces dernières heures lui semblaient en valoir la peine... Malheureusement, il n'avait fallu qu'un seul obstacle sur cette route inconnue pour qu'il remette tout en question, du bien fondé de leur relation à la nécessité de la continuer. Seule la douceur de leurs baisers n'était pas touchée et il s'y accrochait le plus bêtement du monde, comme si, à elle seule, elle pourrait balayer tous ses doutes. Pouvait-on seulement sortir avec quelqu'un pour un détail aussi trivial que celui-ci ? Ca n'avait aucun sens mais guère grande importance puisqu'il savait pertinemment, même s'il était bien trop inquiet pour se le rappeler, que ce qu'il pouvait bien y avoir entre eux allait au delà de ça. Dans quelle mesure, il n'en savait rien, mais tout avait commencé bien avant qu'il ne se surprenne à l'embrasser...

Ca avait d'ailleurs commencé bien avant qu'il ne le remarque lui-même, seulement éclairé par les remarques gentiment moqueuses de sa collègue. Celle qui n'avait toujours été qu'une ombre dans la masse grouillante et insignifiante des élèves de Poudlard s'était peu à peu métamorphosée en une présence rassurante et attendue. Lui n'avait rien vu, se contentant de garder son rôle d'imbécile impassible autant qu'il lui était possible de le faire devant elle, mais son aînée n'avait pas été dupe et s'était rapidement aperçue de ses réactions inhabituelles et de l'empressement particulier qu'il mettait à terminer ce qu'il faisait dès que la jolie rousse apparaissait dans leur champ de vision. Il avait tout d'abord nié catégoriquement tout ce qu'elle mettait en avant, pestant contre cette idiote dont la vie devait être tellement indigne d'intérêt qu'elle fantasmait celles des autres pour l'oublier puis, petit à petit, avait revu son jugement en s'avouant à contre-coeur que les battements de celui-ci se faisaient plus violents quand elle était dans les parages et qu'il comptait les jours entre chaque rendez-vous, se désolant chaque matin de se lever pour « rien ». Tout n'était définitivement pas qu'une question de baisers. Ce n'était pas le grand amour, peut-être même pas l'amour tout court, mais il y avait quelque chose qui l'avait poussé vers elle, quelque chose qui le dépassait totalement et qui s'évertuait à lui faire comprendre qu'il ne fallait pas renoncer maintenant même s'il y avait bien plus de difficultés qu'il n'en avait jamais imaginé. Les voix et les rires qui fusaient de la salle des Trois Balais n'étaient plus qu'un murmure lointain qui leur mettait devant les yeux leur intimité naissante. Contre toute attente, la veille, il leur avait fallu attendre de se couper du monde pour se rapprocher enfin. Rien ne s'était passé tant qu'ils n'avaient pas été certains qu'aucun œil indiscret ne pouvait s'inviter à leur tête-à-tête, et il y avait fort à parier que rien ne se serait passé du tout s'ils ne s'étaient pas retrouvés loin de tout, bien à l'abri entre les murs de sa chambre-forteresse. Rapidement, il n'y eut plus rien autour d'eux que des prés verts et interminables, autant de brins d'herbe qui n'attendaient que de déverser sur lui toute la crasse et le monde miniature qu'ils abritaient. D'aussi loin qu'il se souvenait, il n'avait jamais eu la bêtise de s'y installer pour prendre un repas tant il s'agissait là de deux choses qu'il ne maîtrisait pas. Qu'il était loin le temps où il s'était permis de sauter autant de confrontations alimentaires que possible sans s'inquiéter de ce que pouvaient en penser ses camarades de maison... Voilà maintenant qu'il avançait vers la pire d'entre elles de son plein gré, simplement parce qu'une petite main tenait la sienne et qu'il souhaitait faire plaisir à sa propriétaire...

« A Ballina, en Irlande. »

Jesse hocha doucement la tête, visualisant très approximativement où cela pouvait bien se situer. Lors de son arrivée au Chaudron Baveur, il avait entendu un petit groupe installé à une table proche de la sienne discuter du festival qui s'y tenait et des problèmes que le camping risquait de leur poser. Il les avait écouté distraitement en terminant son petit déjeuner et n'y avait plus jamais repensé avant aujourd'hui. Comme il s'y était attendu, la question ne menait à rien mais elle avait au moins le mérite de ne pas aggraver leur situation. Ainsi donc elle avait passé les huit premières années de sa vie en Irlande... Le changement devait être grand pour la gamine qu'elle était. Les rues de Pré-au-Lard défilèrent devant ses yeux telles un rêve éveillé alors que la voix de la Poufsouffle lui revenait à l'esprit. « J'aime bien Pré-au-Lard, il me rappelle le village où j'ai passé mes premières années. » avait-elle dit... L'impression de partager des souvenirs qui ne lui appartenaient pas le frappa de plein fouet alors, loin de se sentir coupable de se les approprier en partie, il resserra doucement son étreinte sur les doigts de Callie. Il n'avait jamais passé beaucoup de temps au village. Les premières années, il avait souvent prétendu avoir trop de devoirs à faire pour échapper aux sorties à plusieurs qu'organisaient parfois les amis autour desquels il gravitait dans l'espoir idiot d'appartenir véritablement à un groupe et de se sentir pleinement intégré, et puis les amis avaient disparu de sa vie et il n'y avait plus mis les pieds que lorsque le parchemin venait à manquer... Il avait toujours particulièrement détesté le bruit des Trois Balais, les tables collantes de bièraubeurre renversée et le sol recouvert de serviettes en papier déchiquetées, on ne pouvait pas y faire un pas sans se faire bousculer, tout le monde se sentait obligé de rire à gorge déployée afin de monter à quel point on s'amusait beaucoup plus avec eux qu'avec les copains d'à côté et il rentrait à Serpentard avec une migraine affreuse et les mains tremblantes de l'angoisse qu'il avait tenté de calmer pendant tout le temps qu'il y avait passé... Non, Pré-au-Lard n'avait jamais été un endroit où il lui faisait bon vivre et il appréhendait presque d'y retourner tous les week-ends dès la rentrée. Bien sûr, il avait survécu à deux mois sur les pavés du Chemin de Traverse mais là-bas, il n'avait jamais été livré à une armée d'adolescents stupides... Il ne restait plus qu'à espérer que tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

« Excuse-moi, alors... Le sujet de ma mère est un peu sensible tu vois et j'ai tendance à m'emporter pour vraiment rien. Tu n'as rien fais, c'est juste moi. J'ai toujours peur qu'on la juge alors qu'elle n'a vraiment pas fait exprès de se retrouver interner à l'hôpital... »

L'ancien Serpentard resta interdit face à cette nouvelle révélation. Assis sur la nappe qu'ils avaient installée du mieux possible juste avant, à quelques dizaines de centimètres de sa petite amie – centimètres qu'il avait hésité à faire disparaître avant qu'elle ne reprenne la parole et le coupe dans son élan – il ne savait quoi répondre à cela. Sa mère avait été internée... Le regard qu'il posait sur elle ne parvenait pas à cacher les multiples interrogations que cet aveu avait fait naître en lui et dont il taisait jusqu'à l'existence. Il ne comprenait pas ce qui avait pu la pousser, elle, à se rapprocher de lui alors qu'elle savait pertinemment qu'il partageait ce lourd point commun avec sa génitrice. La logique aurait voulu que, au contraire, elle garde ses distances pour s'assurer de ne jamais revivre le traumatisme qu'avait dû être la séparation d'avec sa mère, voire même les raisons qui avaient poussé à cet internement. Il ne savait strictement rien cette histoire mais avait eu le temps de voir tellement de choses en six mois qu'il ne pouvait que s'étonner davantage qu'elle n'ait jamais cherché à le fuir depuis qu'il avait remis les pieds au château. Elle devait sûrement savoir ce qu'elle faisait, quand bien même il n'y voyait pas le moindre sens. Et puis, ça ne le regardait pas... Techniquement, elle était là et c'était tout ce qui comptait. Techniquement... Ils n'avaient jamais été véritablement sur la même longueur d'ondes, le début catastrophique de cette soirée n'en était qu'une preuve supplémentaire, mais là, il avait beau cherché, il ne voyait rien d'autres qu'un flou total. Peut-être, au contraire, recherchait-elle quelque chose de connue, un détail suffisamment important pour la rapprocher de cette génitrice qui lui avait été partiellement enlevée pendant tant d'années ? C'était étrange mais pas totalement impossible. Qui savait réellement ce qu'il se passait derrière ces jolis yeux ? Il n'avait pas bougé d'un millimètre, la fixant sans vraiment la voir, tout à ses pensées lorsqu'elle reprit la parole le plus normalement du monde...

« Enfin bref ! J'espère que tu aimeras ce que j'ai préparé. C'est du tout basique, j'ai pas fais des plats en emporter, pour être honnête je ne pense pas être douée en cuisine et j'ai toutes les raisons de le croire. Même si je voulais m'améliorer il me faudrait plusieurs mois pour atteindre des résultats concluants. »

Et sans crier gare, ses lèvres se posèrent à nouveau sur sa joue, comme ça avait été le cas devant la porte de chez elle, le ramenant délicieusement à la réalité. Elle semblait essayer de retrouver la bonne entente qui avait été leur pendant les quelques instants hors du temps qu'ils avaient passé à Wallasey, avant qu'il ne panique bêtement et ne manque de tout faire rater. Comment faisaient-ils pour enchaîner les faux pas à ce point sans jamais se défaire de l'envie de se rattraper par la suite ? Il n'y avait pas une seconde qui s'écoulait sans qu'ils ne risquent de s'enfoncer plus encore et pourtant ils se raccrochaient encore et toujours aux souvenirs mémorables de ces premiers baisers. Le jeune homme sentit son corps de détendre légèrement alors que les prémices de l'orage semblaient s'être enfuies... Peut-être qu'enfin, après de longues minutes de doutes, ils allaient pouvoir profiter de leur soirée, des étoiles qui ne tarderaient pas à se joindre à eux et de l'innocence de ces nouvelles retrouvailles loin du monde. Il se redressa, jetant brièvement un regard vers les brins d'herbe qui courraient le long de l'ourlet de la nappe afin de s'assurer que rien de vivant n'avait commencé à prendre place auprès d'eux et que la terre immonde sur laquelle ils étaient assis restait bien loin de la surface, avant de reposer ses prunelles sombres sur la rouquine. Bien sûr il avait envie d'en savoir davantage sur tous les sujets à moitié abordés au cours de leur conversation, bien sûr il lui semblait avoir mille et une questions à lui poser, bien sûr ce goût de trop peu lui déplaisait et mettait à mal son amour des connaissances poussées à l'extrême mais il n'avait pas le courage – ou la lâcheté ? – de faire passer son égoïsme avant tout et de ruiner ce qui restait encore d'agréable dans ce rendez-vous. Elle avait titillé sa curiosité mais pour ce soir, il ferait comme si de rien n'était, tâchant de garder en mémoire tout ce qui avait été prononcé tant pour en tirer des conjectures invérifiables dès qu'il aurait retrouvé sa chambre à l'auberge que pour monter tout un tas de questions à lui poser quand l'occasion se présenterait. Si elle se présentait un jour... Il n'était sûr de rien, après tout, mais incroyablement bien placé pour comprendre les difficultés qu'elle avait paru éprouver lors de ses confessions et pour savoir qu'il y avait des chances qu'on ne l'y reprenne pas deux fois... Peut-être se sentirait-elle suffisamment en confiance, un jour, pour s'épancher à nouveau sans qu'il n'ait à la pousser à quoi que ce soit. Étrangement, que ladite confiance soit encore une inconnue dans leur relation l'attrista plus que de raison. Elle semblait un peu plus inconsciente alors de suivre au bout du pays un garçon dont elle ne savait rien et en qui elle n'avait pas réellement confiance...

« N'essaye de m'amadouer de la sorte, ça ne marche pas. » souffla t-il d'un ton qui trahissait une certaine légèreté, bien méritée après les doutes et questionnements qu'avait soulevés leur discussion précédente. « Ce n'est certainement pas en m'embrassant que tu me feras oublier que tu viens de dire à demi-mots que nous risquions peut-être notre vie ce soir. »

Il la taquinait, bien évidemment, puisqu'il ne se faisait pas le moindre soucis quant à l'état de sa santé – physique en tout cas étant donné qu'il ne donnait pas cher de sa santé mentale – d'ici la fin de cette soirée. Il ne craignait pas un seul instant d'être intoxiqué ni empoisonné et quand bien même il le risquait réellement, il était prêt à traverser courageusement – inconsciemment serait plus juste – cette épreuve. Il y avait de toute façon fort à parier qu'elle se dévalorisait et qu'elle était douée. Et si par le plus grand des malheurs elle avait simplement vu juste, et bien il se porterait volontaire pour faire à manger la prochaine fois. Un sourire rassuré illuminait doucement son visage alors qu'il se penchait vers la jolie rousse, lâchant un vague « pas comme ça, en tout cas » qui sous-entendait qu'elle s'y était très mal prise quant à la manière de lui faire oublier leur mort potentielle et posa ses lèvres sur les siennes. Si c'était le début de soirée le plus déstabilisant qu'il n'ait jamais connu, il lui sembla soudainement que ça n'était pas si grave et qu'ils n'auraient aucun mal à rattraper le coup. Et puis si ça pouvait repousser un peu le moment de passer à table, ça n'était qu'un point positif de plus...


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Message(#) Sujet: Re: All we need is stars and moon. – CALLIE & JESSE All we need is stars and moon. – CALLIE & JESSE EmptyJeu 3 Sep - 23:19

Le dernier – et l'un des seuls – bal auquel la jeune femme s'était rendu avait eu pour thème général, les étoiles. Cette première sortie entre amoureux avec Jesse McDermott était peut-être un signe, comme quoi leur petite amourette – si on pouvait appeler leur relation comme ça – n'avait aucun avenir. Ou alors un pas très grand, pas même un an si cette histoire subissait des choix similaires que la précédente. C'était tout à fait possible, la Poufsouffle avait beau se le nier la plupart du temps, elle était parfaitement consciente que la période estivale et les grandes vacances d'été qui allaient avec ne dureraient pas éternellement ni n'auraient de possibilité d'être rallonger pour que leur couple puisse acquérir des basses plus solides afin de rester unis face à l'adversité et aux obstacles qu'ils rencontreraient inévitablement au fil de l'année. La rouquine ne possédait pas un palmarès de jeunes hommes ayant été ses ex et ne pouvait pas affirmer grand chose, néanmoins c'était bien connus que les relations à distance tiennent le coup. Hors, c'était ce qui allait leur arriver d'ici deux ou trois jours, la rentrée les enlèverait tour à tour dans des établissements différents parce que deux mois en arrière, l'ancien Serpentard avait obtenu son diplôme signant la fin de sa scolarité de sept ans à Poudlard. Déjà qu'ils avaient du mal à se comprendre, à trouver des points communs, le départ du jeune homme pour Londres leur rajouter une difficulté supplémentaire dont ils n'avaient pas forcément besoin pour s'enfoncer tous seuls. Callie était toutefois très contente pour lui qu'il ait réussit et sache quand même comment poursuivre malgré que ses parents lui aient subitement couper les vivres, certes ce serait difficile pour eux mais autant être réaliste, ses études allaient le suivre toute sa vie, ça allait jouer dans son futur tandis que rien ne lui garantissait que dans quelques semaines voir quelques mois avec de la chance, elle ne deviendrait plus qu'un vague souvenir de sa jeunesse. Il était plus important qu'il n'ait pas perdu de temps, et de toute façon, au moment de passer ses ASPICS, le jeune homme ne devait certainement pas se douter du déroulement des événements de cet été.

Ca faisait parti des principales raisons pour laquelle la jeune femme voyait comme elle le pouvait, les choses de manière positive. Elle essayait en tout cas. En plus, avec un copain qui ne pouvait pas être à proximité à tous les cours, elle ne reprendrait pas son rôle de fille niaise et sans personnalité dans lequel elle était en train de s'enfoncer au début de l'année précédente. Le fait qu'il ait été à Serpentard aurait été un handicap, ils auraient pu avoir des gens remplis de préjugés sur le dos tandis que là, moins d'élèves risqueraient d'être au courant. Si elle devait aller le voir à Pré-au-Lard lors des sorties, Callie ne comptait pas raser les murs pour le rejoindre mais elle était persuadée que leurs retrouvailles seraient moins compliqué dans le contexte qui deviendrait le leur dans quelques semaines. Entre autre, l'éloignement leur permettrait de vivre assez de choses pour pouvoir sélectionner celles valant le coup d'être raconter à l'autre, c'était un peu bête comme moyen de procéder mais fallait aussi avouer que la communication n'était pas leur point fort. Ils auraient le temps de prendre des conseils à droite ou à gauche, ou au moins d'observer discrètement le comportement de leurs semblables, les couples ne manquaient pas dans les couloirs du château et ça devait être à peu près la même chose dans ceux de l'université. Au vu du tournant que prenait cette soirée, Callie se disait que forcément, ils gagneraient quelque chose pendant leur éloignement. Elle n'était pas pressée que ce moment arrive mais si leur couple tenait le coup, alors il y aurait peut-être moyen d'arriver à quelque chose de plus concret parce que mis à part des bisous en veux-tu, en voilà, pour l'instant ils n'avaient pas grand chose d'un couple et ça ne suffirait pas à les faire rester ensemble. Même si elle ne le comprenait pas car il était compliqué, quelque chose en elle sans savoir quoi faisait que la rouquine souhaitait à se donner une chance avec lui donc elle voyait les points positifs où elle le pouvait. Aussi, comptait-elle sur les conseils de sa meilleure amie qui était sortie avec un garçon du même écart qu'entretenait aujourd'hui Callie et Jesse. Ca pourrait être utile, sait-on jamais...

La jeune femme avait l'intention de diminuer le mystère assez vite, peut-être le lendemain déjà, histoire de ne pas se retrouver embarquer dans un interrogatoire en plein milieu du quai et être au cœur de l'attention pour plusieurs personnes n'étaient pas son seul soucis, elle craignait aussi que l'on reconnaisse le nom de l'ancien Serpentard. Si il n'était plus à Poudlard, son nom était assez connu, famille oblige et puis il avait été préfet en début d'année. Si elle n'avait pas honte de lui, elle savait qu'on le considérait comme une sorte de traître, elle était la preuve même qui jurait avec les idéologies débiles que les sang-pur comme lui ont quasiment tous formatées dans leurs têtes. Si elle ne voyait aucun problèmes, d'autres cracheraient sur leur dos. C'était son intérêt à long terme qu'elle comptait protéger mais aussi celui du jeune homme, par la même occasion, les deux allaient ensemble mais ce n'était pas uniquement une simple conséquence, elle souhaitait évidemment pouvoir éviter de lui causer du tord et ainsi elle pouvait faire d'une pierre deux coups. Il lui faudrait éviter les commères, January était sa meilleure amie et ne la trahirait pas mais ensuite, elle allait devoir tenir sa langue, de toute façon elle ne se voyait pas en parler avec Emily ou Nathan qui devaient tous les deux avoir beaucoup de choses en tête. En parler dans leur dortoir serait sans doute l'endroit le plus sûr, là pas bien compliqué de remarquer les oreilles indiscrètes. Callie avait foi en sa meilleure amie, certes sa dernière relation amoureuse subissait un constat final catastrophique et la rouquine avait été conseillé par cette même personne mais c'était sans doute de la faute des deux jeunes gens qui n'auraient pas dû pousser leur amitié qui au départ et pendant des années semblait parfaite et inébranlable. L'amour faisait des ravages, Callie avait perdu son meilleur ami et si elle n'en était pour l'instant pas très affectée pour avoir eu ses pensées concentrées ailleurs pendant l'été, elle aurait peut-être plus de mal à réellement s'y faire à la rentrée. Elle garderait la face, bien entendu, mais ce qui en serait à l'intérieur restait à voir.

L'amour faisait des ravages aussi dans son comportement, elle avait eu l'air d'une jeune fille en fleur lambda les premiers mois de son année de cinquième et commençait déjà à reprendre les mauvaises habitudes. Elle avait entendu dire que c'était les bonnes phrases à dire mais ça ne marchait en fait pas avec tous les garçons et puis ça ne lui correspondait pas. Deux raisons pour abandonner l'idée et pourtant, elle continuait à mettre les pieds dans le plat. Bien sûr, même si elle restait naturelle, un faux pas n'était jamais bien loin. Callie avait voulût être à la place qu'elle occupait aujourd'hui, c'est-à-dire être la petite amie de Jesse McDermott, elle s'était rendue compte de son vœu un peu tard et la suite s'était déroulée rapidement mais elle ne regrettait pas même si elle se sentait un peu perdue, l'important était de se sentir satisfaite et c'était le cas. Maintenant, fallait prendre ses repères, se faire à la personne, c'était quelque chose qui aurait du se passer avant dans la plus raisonnable manière de voir les choses mais tant pis, ils ne ferraient pas comme tout le monde. Peut-être qu'elle faisait une grosse bêtise, le sort semblait s'acharner sur elle quand il était question d'étoile quelque part que ce soit le lieu ou sujet de conversation et qu'elle se disait alors qu'elle aurait du se méfier mais d'un côté, elle ne pouvait pas le laisser en plan, que ce soit du côté respect ou du côté pratique. Seule, elle ne pouvait pas quitter les lieux puis elle ne voulait pas. Comme si abandonner faisait parti de son vocabulaire ! Elle n'était pas douée et comprenait maintenant que certains sujets étaient peut-être un peu précipités. Son objectif au début avait été de vouloir s'ouvrir mais comme ils avaient légèrement dérapés de ce qui était prévu à la place en s'affirmant comme couple, elle devrait attendre un peu plus. C'était pas si mal en fin de compte, elle n'avait pas fait tout ce qu'elle avait pu imaginer qu'il pouvait être possible de faire mais elle était arrivée à autre chose qui était, vu sous un angle différent, une autre démonstration d'avancée.

« N'essaye de m'amadouer de la sorte, ça ne marche pas. Ce n'est certainement pas en m'embrassant que tu me feras oublier que tu viens de dire à demi-mots que nous risquions peut-être notre vie ce soir. »

Encore un peu emprise avec ses réflexions de ce qu'elle pouvait dire ou non, la jeune femme ne comprit pas de suite qu'elle avait visiblement su enfin trouver le début d'une conversation plus à l'avantage de leur réussite. Il n'y aurait pas forcément beaucoup de paroles pour être exacte mais elle aimait l'air affiché maintenant sur le visage du jeune homme, c'était comme si les quelques instants d'avant appartenaient à un autre moment partagé ensemble et que ce rendez-vous commencé maintenant, sur ce bout de tissu installé sur l'herbe et qu'elle caressait machinalement dans l'espoir de ne pas voir apparaître tout un tas de plis partout qui pourrait irriter le jeune homme. Si elle ne l'avait pas clairement dit à haute voix, son attitude dans la chambre du manoir l'avait effrayé et elle redoutait que ça recommence. Mais il n'y avait aucune raison si elle faisait attention. En l'embrassant, pourrait-elle lui faire oublier d'éventuels problèmes de nappe ? Il se poserait des questions si de temps en temps elle agissait subitement mais ça pourrait être un bon moyen d'éviter la catastrophe ? Callie commençait à y songer tandis qu'en même temps, elle comprenait enfin où le jeune homme voulait en venir. Elle se mit à sourire bêtement, sans aucune raison particulière apparente dans son esprit, elle était juste très contente et vit le baiser arrivé, le premier de leur soirée, celui qui annonçait une belle soirée. Du moins l'espérait-elle de tout son cœur. De nouveaux papillons apparurent dans son ventre alors que leurs lèvres se rejoignaient enfin. Comme ils n'avaient pas prit l'habitude, ils n'agissaient pas comme si c'était une vieille routine, la jeune femme les trouvait plus doux, plus précieux, elle avait oublié que c'était beaucoup mieux que de le faire rapidement de peur que tout le monde voit. Emrick, lui, avait vite cessé de faire attention comme si elle était une petite poupée de porcelaine entre les mains.

« Pffff, aucune confiance, c'est pas ce que tu es censé dire ! » Reprocha t-elle d'un air faussement outré plus que sincèrement vexé. « Les mecs disent en général un truc du genre : Ah mais non, c'est toujours parfait quand ça vient de toi... Les trucs niais de ce genre. Puis j'aurais été contente et je te serais alors sautée dans les bras en t'embrassant mais là, du coup, vu que tu doutes je sais pas trop si j'ai envie de te faire ce cadeau là... » Dit-elle en levant la tête au ciel, prenant au mieux un air songeur.

Ses yeux rieurs fixèrent l'ancien Serpentard avec un peu d'appréhension, elle plaisantait mais son sens de l'humour serait-il assez poussé pour comprendre où avait-elle abusé un peu ? Il lui semblait évident pourtant qu'elle n'était pas sérieuse pas plus que crédible d'ailleurs, comment pouvait-elle dire qu'elle n'en avait pas envie alors qu'elle l'avait laissé faire, passant ses bras derrière lui, trop contente que ce moment arrive enfin pour avoir d'autres réactions les premières secondes. Elle voulait juste voir ce qu'il allait lui dire, c'était un autre moyen de se connaître mais celui-ci pouvait être plus marrant si ça marchait et qu'il entrait dans son jeu même si la jaune et noire n'attendait aucune réponse spécifique. Pour le déstabiliser un peu ou pour lui laisser le temps de chercher un peu plus, elle entreprit de fouiller à nouveau dans ses affaires, en profitant au passage pour dissimuler son sourire amusé en voyant la tête de Jesse depuis qu'elle avait rompu leur baiser. Il y avait parmi leur repas, une salade qu'elle avait répartit dans deux tupperware pour que ça soit plus pratique. Callie essaya de faire comme si de rien n'était mais était en fait impatiente d'entendre si il allait en rester là, visiblement perplexe où si il allait la défier d'une quelconque manière. Jesse n'était pas une personne avec qui il était facile de s'attendre à quelque chose, en même temps c'était plutôt excitant à ce moment là.

« Aussi, je préparerais toujours des trucs à bases de fruits, légumes mais pas de viande. Je suis végétarienne. »

Oui parce qu'en plus de ses nombreux défauts, elle était en plus de cela une chieuse quand il s'agissait de manger. Avec elle, l'ancien Serpentard avait trouvé le grelot...
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Message(#) Sujet: Re: All we need is stars and moon. – CALLIE & JESSE All we need is stars and moon. – CALLIE & JESSE EmptySam 12 Sep - 15:20

Dire que leurs débuts avaient été difficiles n'était pas suffisant pour être à la hauteur de la triste réalité. Qu'il s'agisse des premiers instants passés ensemble au Chaudron Baveur ou de leurs premiers pas dans cette nouvelle et troublante relation, rien ne s'était passé comme il aurait réellement pu l'espérer, si seulement ses connaissances en contact humain lui avait permis d'espérer quoi que ce soit. S'il y avait bien des souvenirs merveilleux, ils se noyaient dans le flot d'autres gênants, toujours plus nombreux et plus simples à rajouter à leur palmarès comme le prouvait malheureusement cette nouvelle soirée. Bien sûr, tout avait été trop vite... De l'ombre des couloirs des soirs de bal qu'elle était, elle s'était transformée en une « amie » fidèle sans que rien ne les y ait préparés, puis cette amie-là n'avait pas fait long feu et avait terminé sa course dans ses bras comme s'il n'y avait rien de plus logique que de voir muer ces sentiments innocents en une idylle bancale et inattendue. Parce que, dans le fond, elle n'était que ça. Bancale et inattendue... Ils tâtonnaient sans véritablement savoir où ils mettaient les pieds, aussi mal à l'aise l'un que l'autre et bien incapable de comprendre pleinement ce qui leur arrivait. Est-ce que les choses auraient été différentes s'ils avaient mis des mois et des mois avant de donner à leur histoire une impulsion nouvelle ? Ou bien s'il n'avait pas été question de cette Poufsouffle-là mais de n'importe quelle fille ayant fait un jour partie de sa vie d'une quelconque manière que ce soit ? Aussi étrange que ça pouvait paraître, tout lui avait semblé bien plus évident alors qu'il avait dû feindre le grand amour avec sa détestable fiancée... Ce n'était qu'une comédie ridicule, bien évidemment, mais le rôle qu'il avait à jouer ne lui avait jamais paru aussi impossible qu'il l'était aujourd'hui. Il ne craignait rien alors puisqu'ils n'avaient rien à perdre et le courroux de la Serpentard ne le dérangeait pas le moins du monde. Avec Marlow, ça avait déjà été un peu plus compliqué, ils ne se comprenaient pas toujours et son innocence le mettait bien souvent mal à l'aise, inquiet de la voir sombrer dans ce monde trop cruel pour elle. Et là... Là, c'était l'apothéose. Il marchait sur des œufs dans le noir complet, ignorant jusqu'à ce qu'il était censé faire ou penser. Ces demoiselles finiraient par avoir sa peau... Il n'en avait connues bien peu mais il lui semblait que c'était déjà de trop...

« Pffff, aucune confiance, c'est pas ce que tu es censé dire ! »

Jesse posa sur elle un regard faussement interrogateur, comme s'il ne voyait pas où elle pouvait vouloir en venir. Dans le fond, il savait pertinemment que cette histoire de confiance n'était que la couverture amusée d'un problème réel mais il n'avait pas la moindre envie de mettre le feu aux poudres à nouveau alors que les choses semblaient s'arranger d'elles-mêmes. Il n'avait jamais aimé les conflits, bien incapable de les régler correctement sans envenimer la situation, si bien que remarquer que tout reprenait un chemin normal et désiré sans qu'il n'ait à faire de véritables efforts pour y parvenir ne pouvait que lui donner envie de s'accrocher pour que ça ne dérive pas à nouveau... Pendant seize ans, il avait toujours préféré la fuite aux confrontations, suffisamment à l'aise avec la lâcheté qui était la sienne pour ne pas prendre de risques inutiles. Bien sûr, il aurait pu lui faire savoir qu'il n'appréciait qu'à moitié qu'elle s'amuse à rompre leur premier baiser de leurs retrouvailles pour plaisanter, mais ça n'aurait certainement servi à rien et loin de lui l'envie de la voir mal à l'aise et s'excuser pour des choses qui n'avaient pas lieu d'être. C'était décidément bien difficile de chercher à prévoir ses réactions, à anticiper les ombres sur leur tableau... S'il aimait garder le contrôle en quasi-permanence, il ne connaissait pas suffisamment les méandres de l'esprit de la jolie rousse pour réussir à un résultat satisfaisant sans se questionner sans arrêt. Un jour, peut-être...

« Les mecs disent en général un truc du genre : Ah mais non, c'est toujours parfait quand ça vient de toi... Les trucs niais de ce genre. Puis j'aurais été contente et je te serais alors sautée dans les bras en t'embrassant mais là, du coup, vu que tu doutes je sais pas trop si j'ai envie de te faire ce cadeau là... »

Sa présence incroyablement près de lui remettait en cause toute cette tirade, lui laissant tout le loisir de comprendre sans le moindre mal qu'elle n'était pas sérieuse pour une mornille. Malgré les incompréhensions persistantes et le manque évident de connaissance concernant sa petite-amie, le malaise qui l'avait pris pour cible lorsqu'ils s'étaient égarés dans une discussion troublante et visiblement peu engageante avait fini par disparaître presque totalement, laissant simplement derrière lui l'espoir que tout aille pour le mieux jusqu'à ce qu'il doive la raccompagner chez elle. Il ne fallait pas oublier qu'il se retrouvait au beau milieu d'un champ et que la nuit qui commençait lentement mais sûrement à tomber allait bientôt dérober à sa vue tout ce qui pouvait grouiller à proximité, ce qui l'empêchait clairement d'être totalement détendu mais ce n'était plus pour l'instant que le seul détail qui entachait le retour d'un moment délicieux. Au loin, la silhouette imposante du château et ses quelques fenêtres allumées tournées vers eux lui rappelait l'image maternelle qui s'était dressée de l'autre côté du rideau et qui, malgré elle, les avait poussés à s'éloigner plus encore qu'ils ne l'avaient fait jusque là. Callie finit par reprendre vaguement ses distances et se tourna vers le panier qu'elle avait rapporté. Ainsi donc elle souhaitait mettre ses menaces à exécution ? Le jeune homme soupira avec une lassitude aussi feinte qu'exagérée tandis qu'il secouait doucement la tête. C'était d'une injustice incroyable, tout de même ! C'était elle qui venait d'admettre qu'elle n'était pas douée, pouvait-il seulement prétendre le contraire ? Après tout, il ne savait pas suffisamment de choses à son sujet pour se faire une idée de sa manière de cuisiner, même s'il supposait volontiers qu'elle se dévalorisait plus qu'elle ne lui peignait la vérité. Il l'attrapa doucement par la taille et la tira en arrière, la ramenant contre lui sans lui laisser l'occasion de riposter. Le regard qu'il glissa sur elle était amusé et pas vexé le moins du monde par les remontrances dont elle venait de le gratifier.

« C'est seulement que je ne souhaitais pas mentir, tu comprends... Après tout, je n'ai jamais eu l'occasion de vérifier tes dires alors j'imaginais qu'il valait mieux que je me contente de te croire. » expliqua t-il comme s'il s'agissait d'une évidence alors qu'il resserrait légèrement son étreinte sur sa petite-amie. « Je suis convaincu que tu aurais été capable de me reprocher de ne pas t'écouter si par malheur nous finissons à l'agonie à la suite de ce dîner. J'assure seulement mes arrières. »

Son souffle se perdait dans le cou de la jeune femme, jouant dans ses mèches de feu sans qu'il ne prenne la peine de l'éviter. Il sentait son cœur battre à nouveau à tout rompre, comme ça avait été le cas quelques heures plus tôt alors que la porte de sa chambre les gardait à l'abri des voyeurs indiscrets. Là, ce n'était plus le cas, n'importe qui pouvait s'incruster au beau milieu de leur tête-à-tête mais il ne semblait pas en avoir conscience. Il y avait trop de détails à garder à l'oeil, qu'il s'agisse de la terre omniprésente, des insectes fourbes et invisibles, des propos qu'il pouvait bien tenir, des réactions de sa camarade, du repas qui approchait immanquablement... Qu'un inconnu les aperçoive ne lui paraissait finalement pas si traumatisant qu'il aurait pu l'imaginer. Si on lui avait dit un jour qu'il roucoulerait le plus normalement du monde ou presque à quelques pas de Poudlard sans prendre la peine de s'inquiéter des qu-en-dira-t-on, il n'y aurait absolument jamais cru et pourtant. A peine avait-il quitté ce qui avait fait sa vie pendant sept longues années que celle-ci ne ressemblait plus à rien de ce qu'il avait connu jusque là... Il s'étonnait de jour en jour mais ne parvenait pas pour autant à savoir si cet étonnement lui plaisait réellement. Oh, bien sûr, il n'y avait rien de véritablement gênant pour l'instant, il s'était simplement prouvé qu'il était capable de travailler au milieu d'un tas de gens qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam sans prendre ses jambes à son cou à la moindre occasion et qu'il pouvait se comporter comme un jeune homme lambda auprès d'une jolie fille sans qu'elle ne se demande – ou du moins elle ne le lui avait pas encore fait savoir – quel genre de psychopathe il pouvait bien être ou comment elle pouvait se débarrasser de lui le plus rapidement possible. Ces changements avaient l'air positif, autant qu'il leur était possible de l'être, mais il craignait que cela ne dure pas éternellement et que ses études finissent par en pâtir d'une quelconque manière. Il n'avait pas la moindre envie de voir sa vie d'avant se déliter simplement parce qu'il n'était pas aussi anormal qu'il l'avait toujours imaginé et pourtant... Il savait d'ors-et-déjà que le temps imparti à ses cours serait réduit puisqu'il aurait des obligations auprès du vieux gérant de Scribenpenne et qu'il lui était impossible d'y renoncer maintenant. Avec un peu de chance, il parviendrait à tout concilier sans trop de mal. Avec un peu de chance...

« Mais soit... Je n'ai pas la moindre envie de te voir passer le restant de la soirée à l'autre bout de cette nappe simplement pour me punir d'un tel affront alors... N'aie crainte, « c'est toujours parfait quand ça vient de toi ». Satisfaite ? »

Il avait volontairement exagéré le ton niais et ridicule employé pour rapporter ses paroles idiotes avant de lui adresser un sourire taquin. Peu à peu, il prenait une assurance qui ne lui appartenait pas, réussissant presque à jouer les copains corrects, loin du garçon paniqué et effrayant qu'il avait pu être la veille. Cette relation était un véritable ascenseur émotionnel, il ne savait jamais à quoi s'attendre tant d'elle que de lui, était capable de passer d'un calme rassurant à une angoisse foudroyante en une seconde à peine et tout lui paraissait tout à tour trop simple ou simplement insurmontable. Avait-elle les mêmes impressions ou réussissait-elle à se laisser totalement aller, ce dont il était bien incapable ? Il imaginait sans le moindre mal que le problème venait de lui mais n'en avait encore une fois pas la moindre certitude... Jesse finit par rendre sa liberté à la jeune Mulligan, la laissant retourner auprès de ce qu'elle avait préparé sans la déranger davantage. Cette histoire de repas, de pique-nique, de nature étouffante lui revint brutalement alors qu'il prenait conscience qu'il ne pourrait pas y échapper indéfiniment... L'appréhension lui noua l'estomac, annonçant les prochaines minutes comme immanquablement interminables. Bien sûr, il ne comptait pas lui faire faux bond de quelque manière que ce soit, il avait accepté son idée de dîner en sachant très bien ce qu'il l'attendait et elle avait pris du temps pour tout préparer, il était donc tout simplement hors de question d'y renoncer maintenant mais ça n'était pourtant pas l'envie qui manquait... L'air serein qu'il arborait ne laissait rien paraître de l'apocalypse intérieure qu'il vivait à cet instant. C'était une idée absolument déplorable et il ne pouvait plus faire machine arrière. Vivement que ce repas prenne fin et qu'il ne leur reste plus qu'à admirer avec un désintérêt plus ou moins total les étoiles qui s'étendraient au-dessus de leurs têtes. Ils étaient là pour cela, à la base, il ne l'avait guère oublié, mais craignait que l'enthousiasme de ce pseudo-cours d'astronomie ne soit pas au rendez-vous. Ce serait certainement amusant un moment, et puis il finirait par se prendre au jeu – un peu trop sûrement – et la pauvre désespérerait en voyant le temps cesser de s'écouler.

« Aussi, je préparerais toujours des trucs à bases de fruits, légumes mais pas de viande. Je suis végétarienne. »

Le brun hocha doucement la tête. Ca ne lui paraissait pas être un détail dérangeant. Il se fichait généralement pas mal de ce qu'il pouvait avaler tant il faisait son possible pour écourter au maximum ses repas. Prendre la peine de jouer les mômes capricieux pour ne pas manger tel ou tel aliment ou faire un scandale pour que le contenu de son assiette ne contienne que ce qu'il appréciait véritablement serait une perte de temps considérable et ne ferait qu'allonger ses souffrances, si bien qu'il donnait généralement l'impression d'être l'une des personnes les moins difficiles à satisfaire culinairement parlant. Est-ce que c'était totalement faux ? Probablement pas mais les raisons de cette docilité n'était pas des goûts aussi divers que variés, simplement le souhait viscéral d'en finir au plus vite. Ainsi, l'heure de passer à table sonnait déjà... Il se redressa machinalement, prêt à l'aider à installer ou à servir au besoin. Même s'il ne voulait rien plus qu'y échapper, il lui semblait impossible de faillir à une politesse évidente. Elle s'était embêtée à préparer de quoi leur faire passer un agréable dîner en tête-à-tête, il était normal qu'il ait une part à jouer dans cette histoire...

« C'est toujours bon à savoir. » souffla t-il sans trop savoir quoi rajouter. « Je peux t'aider à faire quelque chose ? »


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Message(#) Sujet: Re: All we need is stars and moon. – CALLIE & JESSE All we need is stars and moon. – CALLIE & JESSE EmptyLun 28 Sep - 1:08

Ce qui se passait entre les deux jeunes gens se révélait être plus mystérieux, insensé, de ce que la jeune femme connaissait déjà et en même temps, même si leur évolution avait été un peu trop rapide pour paraître sincère et réelle, il y avait là-dedans quelque chose de plus crédible. Pour reprendre son courage à deux mains et tenter une nouvelle fois l'expérience d'un couple après une déception aussi récente, il devait falloir de bonnes raisons, qui, si elles échappaient à Callie, devaient pourtant trouver raison dans son cœur pour la laisser agir comme elle le faisait à chaque fois que l'ancien Serpentard se trouvait à proximité. C'était un choix qui venait plus d'elle, l'année dernière les paroles d'Emrick l'avait influencé mais cet été, c'était la petite voix en elle qui lui avait soufflé l'idée – plus qu'idiote à l'époque – de cette évolution. Même si il lui semblait ramer comme jamais elle ne l'avait fait dans une relation, la rouquine se demandait si ce n'était tout simplement pas normal de faire face à ce genre d'obstacle. Avec son ancien meilleur ami, tout avait parût si parfait, sans obstacle, une fois que tout avait été mis au clair. C'était trop beau, sans histoires pour que ça dure. January connaissait les obstacles dans une relation, les considérant comme inévitables, à l'écouter cela voudrait dire que Callie ne fonçait pas forcément droit dans le mur. Elle en donnait plus que souvent l'impression mais c'était les débuts, comme un échauffement. Un peu – beaucoup – long mais elle n'avait pas eu le temps de s'habituer à une pseudo-amitié qu'ils avaient empruntés un chemin plus épineux.

Après le malentendu de la veille, parvenu après leurs premiers baisers agréables, la Poufsouffle avait espéré que cette soirée se déroulerait assez bien que les souvenirs catastrophiques se changent en lointaines images, innofensives et dont ils pourraient en rire. Ce n'était pas mal parti pour passer une bonne soirée mais pouvait-elle la considérer comme étant plutôt idéale alors que des barrières s'étaient naturellement imposées à eux à quelques moments ? Tout n'était pas perdu mais très vite la superbe idée que la jeune femme s'était laissée à imaginer, avait vu tous ses espoirs s'envoler. Ce n'était de toute façon pas pour elle les plans qui fonctionnent à la perfection, elle devrait le savoir, ce n'était néanmoins ce qui ne l'empêchait pas pour autant de réussir pas mal de ces objectifs. Il y a des tournents imprévus qui peuvent être sympas, pour l'instant elle les avait mal gérer mais elle se ferait la main, Jesse restait un être humain comme les autres et elle devrait arrêter de se faire du mauvais sang pour tout un tas de petits détails. Il était certes compliqué mais elle était consciente d'être pas mal non plus dans son genre, lui aussi avait eu le temps de le savoir durant leurs nombreuses discussions autour des dernières semaines, et si il arrivait à composer avec lui-même, il devrait pouvoir autant se débrouiller avec elle, surtout si elle a eu la merveilleuse idée de ne pas lui mentir – à ses risques et puérils – de la personne chiante et difficile à suivre pour beaucoup qu'elle était.

« C'est seulement que je ne souhaitais pas mentir, tu comprends... Après tout, je n'ai jamais eu l'occasion de vérifier tes dires alors j'imaginais qu'il valait mieux que je me contente de te croire. Je suis convaincu que tu aurais été capable de me reprocher de ne pas t'écouter si par malheur nous finissons à l'agonie à la suite de ce dîner. J'assure seulement mes arrières. »

Elle n'était pas très sûre que ce soit de la part du jeune homme, une tentative d'humour afin de la taquiner et d'assurer que les tensions s'écartent définitivement de leur duo, preuve incontestable qu'elle était encore bien loin de savoir tout ce qu'il y avait à connaître sur Jesse, mais dans le doute elle avait préféré sourire, se laissant à croire que c'était une manière de détendre l'atmosphère, c'est en tout cas la première idée qui lui vint à l'esprit en l'écoutant. Elle roula des yeux puis se laissa surprendre par l'emprise délicate qu'il eut sur elle, la rapprochant de lui sans qu'elle ne puisse trouver quelque chose à redire. Elle n'avait de toute façon pas envie de lutter, il y avait quelque chose de rassurant de sentir le contact du jeune McDermott sur sa taille. Elle eut beaucoup de mal à garder son sérieux, ses menaces venaient de prendre un sacré coup, son large sourire démentait complètement la possibilité qu'elle les mette à exécution. Elle en serait bien incapable alors que ses yeux se perdaient de temps en temps, quelques secondes, sur les lèvres du jeune homme. Maintenant qu'elle pouvait le considérer comme petit-ami – ce rendez-vous était une officialisation – elle aurait bien du mal à s'en priver éternellement. C'était prévu d'ailleurs...N'avait-il pas dit quelque chose du genre « Qu'elle finirait par désespérer en l'écoutant et avant de s'endormir l'embrasserait pour donner un nouvel espoir à leur soirée ? » Plus elle y pensait, plus la jeune femme se disait que c'était fort probable, elle ne voulait pas donner l'impression que les cours seraient ennuyeux mais dans un sens global, écouter des leçons n'avait jamais réveillé en elle un fort instinct d'apprentissage. Après, de là à dire qu'elle s'endormirait alors que son copain serait le nez dans le ciel juste pour elle, peut-être pas, Jesse avait quelque chose en plus de tous les autres professeurs de Poudlard. Il était son copain, le garçon qui avait totalement bouleversé son été, rien que de l'écouter parler était passionnant...

« Mais soit... Je n'ai pas la moindre envie de te voir passer le restant de la soirée à l'autre bout de cette nappe simplement pour me punir d'un tel affront alors... N'aie crainte, « c'est toujours parfait quand ça vient de toi ». Satisfaite ? »


Elle ne s'attendait plus à ce qu'il capitule et le dise, encore moins en employant ce ton bien trop forcé pour passer crème. Mais il faisait des efforts, exagérés mais pour correspondre aux fausses espérances dont la jeune femme lui avait fait part juste pour le taquiner un peu. Elle n'allait finalement pas revenir dessus pour le faire tourner sans cesse en bourrique. Il n'était peut-être pas aussi patient qu'on pourrait le penser aux premiers abords mais surtout, il ne lui avait rien fait pour mériter un tel acharnement. Sans prendre la peine de jouer la réflexion, la jaune et noire se pencha vers les lèvres si attirantes du jeune homme pour échanger un baiser, signe qu'elle était enfin satisfaite. C'était ce qu'il attendait en cédant à ses exigences ? Serait-il alors très gourmands de leurs baisers ? C'était sans doute un bon signe, malheureusement pas une idée sur laquelle elle s'étendrait avec sa meilleure amie. C'était bien trop gênant de parler de baiser avec son copain devant une autre personne que ladite personne, Callie avait fait si souvent la remarque quand January lui racontait quel bonheur c'était d'avoir vu enfin Asling céder à ses avances parce que tout ce qu'ils vivaient depuis – les baisers y compris – étaient merveilleux. Et c'était complètement bizarre de partager ce genre de réflexion, selon elle pour qui il était déjà bizarre de se faire la remarque à soit-même. Ca pouvait être une bonne nouvelle mais de là à en tirer de fantastiques conclusions, c'était sûrement très bête et se re-concentrer sur le repas lui permettrait sûrement de garder les pieds sur terre.

« C'est toujours bon à savoir. Je peux t'aider à faire quelque chose ? »

Le principe d'un repas à emporter, c'était de ne pas trop s'encombrer pour manger, autrement dit pas besoin des couverts et trente six milles autres choses sur la table. Peut-être que Jesse penserait que c'était un tord d'entre autre ne pas avoir amener sel et poivre mais la jeune femme avait pensé sur le coup que ces deux choses-là n'étaient pas indispensables, il ne chipoterait pas pour si peu. En général, quand on prend un panier repas il manque toujours des trucs mais ça fait parti de la définiition et tant que ce n'est pas le gros du repas, ce n'est en rien un drame. Même si il était un gros fanatique de sel ça ne devrait normalement pas trop poser de problèmes. Ca serait tellement bête alors que les choses commençaient lentement à se remettre en ordre entre eux maintenant qu'ils avaient rejoint leur petit bout d'herbe au milieu d'une grande étendue calme, d'où ils pourraient normalement les étoiles une fois le soir venu, sans être dérangé par de potentiels habitants des environs. Callie lui fait un signe comme quoi ce n'était pas la peine qu'il s'inquiète de faire quelque chose, elle n'avait pas grand chose à sortir et craignait de rompre un peu plus leur contact. Pour installer, elle avait dû s'éloigner légèrement du jeune homme mais ne voulait pas que son emprise sur elle disparaisse complètement même si elle savait bien que pour manger, il le faudrait bien. Elle n'allait quand même pas le nourrir juste pour garder égoïstement les mains du jeune homme sur elle. Par contre, même en le savant, elle était incapable de se décider à rejoindre l'autre côté de la nappe pour qu'ils puissent manger face à face. Ils pouvaient rester à côté, c'était bien aussi ?

« Du coup tu vas penser que je suis aussi compliquée culinairement qu'au niveau du caractère mais non, pas vraiment, j'ai juste un soucis avec les viandes mais du coup je mange de tous les fruits et les légumes. » Tenta-elle pour poursuivre l'ambiance bien plus légère qui les entouré depuis quelques petites minutes déjà.

D'une main, elle poussa également le panier vers le jeune homme pour qu'il puisse se servir, si elle ne voulait pas qu'ils se lâchent, elle n'en était pas au point d'oublier le minimum de ses bonnes manières.

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Dashiell Dashner

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Message(#) Sujet: Re: All we need is stars and moon. – CALLIE & JESSE All we need is stars and moon. – CALLIE & JESSE EmptyDim 18 Oct - 16:14

Il ne se passait pas une seule seconde sans qu'il ne se demande réellement s'il était sur la bonne voie, celle sur laquelle Callie tentait sûrement aussi maladroitement que lui de les mener. Il avait l'impression que tout était comme elle l'attendait et l'instant d'après était persuadé de s'être lamentablement planté sans que rien n'ait changé entre temps. C'était étrange. Perturbant... Il n'était pas convaincu d'apprécier cet aspect là de leur relation. Elle ne venait que de commencer et déjà quelques ombres dérangeantes s'incrustaient avec force. Comme si des mois entiers s'étaient échappés depuis la veille... Etait-ce seulement possible ? Jesse aurait aimé savoir ce qu'elle en pensait, elle, mais ne se voyait pas aborder le sujet après les difficultés qu'ils avaient eu – encore – à retrouver un certain calme dans leur soirée. A croire qu'ils n'étaient pas capable de passer un moment en tête-à-tête sans que celui-ci ne tourne mal, ne serait-ce qu'un moment. Cette réflexion ne fut pas sans lui rappeler les quelques tentatives qu'ils avaient fait, Etalyrae et lui, pour se rapprocher... Rien ne semblait pouvoir se mettre en travers de leur chemin et pourtant, aucun des moments qu'ils avaient passé ensemble ne s'était déroulé correctement du début à la fin. Qu'il s'agisse de leur anniversaire où l'école avait décidé de gâcher la fête, du bal d'Halloween où sa jumelle elle-même s'était donné pour mission de lui faire regretter d'être venu ou de celui de fin d'année où, sans le vouloir, Callie avait été le point de départ de leur différent. Les points communs qu'il pouvait y avoir entre ses deux relations étaient étranges, comme s'ils tenaient à lui faire remarquer qu'il était bien incapable d'avoir des liens stables et normaux avec les gens qu'il appréciait. Il lui faudrait de toute façon faire avec puisqu'il y avait bien peu de chance que les choses changent à présent...

Lorsqu'il l'attrapa pour l'empêcher de fuir, la rousse ne riposta pas, se laissant entraîner sans broncher. Qu'elles étaient belles, ses menaces ! Qu'elles étaient crédibles ! Son sourire ne mit pas longtemps à faire s'agrandir le sien. C'était tout de même plus agréable quand tout se passait comme ça. Il n'était pas d'une assurance incroyable mais ne craignait pas forcément que quelque chose leur tombe dessus sans prévenir. La légèreté de leur conversation – si tant est que c'en soit vraiment une – était plaisante, rassurante... Dans le fond, il savait pertinemment qu'elle n'avait pas vraiment attendu de lui qu'il se plie bien docilement à ses exigences idiotes quant à ce qu'il était censé dire ou faire, ou du moins il l'espérait. Ca ne lui ressemblait pas vraiment, ça ne ressemblait pas en tout cas à l'image qu'il avait d'elle. Peut-être était-elle un peu étrange parfois mais elle ne lui paraissait pas manipulatrice pour une mornille et il y avait peu de chance qu'elle ne cherche à faire de lui le copain dont elle devait rêver. Elle avait sûrement conscience de l'inutilité d'une telle entreprise, jamais elle ne parviendrait à un résultat satisfaisant, mieux valait qu'elle laisse tomber tout de suite. A peine eut-il eu le temps de jouer les petits-amis obéissants que les lèvres de la Poufsouffle se posèrent sur les siennes. S'il fallait qu'il aille dans son sens pour qu'elle daigne reprendre des activités plus intéressantes que toutes les conversations dénuées de sens du monde, eh bien soit ! Il était prêt à le faire un peu plus souvent ! Bien sûr, il s'imaginait bien mal passer l'intégralité de leurs moments à deux à l'embrasser, ce serait d'un ennui mortel et il préférait de loin l'écouter raconter un peu tout ce qui lui passait par la tête comme ça avait été le cas avant qu'ils ne s'embarquent pour Wallasey. Il fallait espérer que ça finirait par revenir, que c'était juste le temps de s'habituer à cette nouvelle définition du « nous » qui les liait. Il était bien plus à l'aise quand il était question de sujets sérieux, ou de jouer les oreilles attentives, que lorsqu'il lui fallait s'improviser « romantique » et attentionné...

Callie refusa d'un geste son aide, ce dont il ne se formalisa pas une seule seconde, se contentant de l'observer terminer de sortir ce qu'elle avait préparé. L'heure du dîner était officiellement arrivée et avec elle un nœud significatif dans l'estomac du jeune homme. Qu'il avait envie de fuir, de retourner au Chaudron Baveur ! Ce n'était pas humain de manger au milieu d'un champ alors que tout était absolument dégoûtant tout autour. Elle ne paraissait pas dérangée le moins du monde par cette idée, comme si c'était tout à fait normal... Peut-être l'était-ce pour elle, il ne s'en étonnerait même pas, mais pourquoi est-ce que, lui, il avait accepté cette stupidité, ça le dépassait encore totalement ! Elle avait eu l'air emballé, elle avait paru avoir envie de faire durer tant que possible leur moment loin du monde avant même que celui-ci ne soit officiellement envisagé et il n'avait pas eu le courage de la décevoir. Il ne lui restait plus qu'à espérer que le repas en lui-même serait expédié, il ne supporterait sûrement pas ça indéfiniment. Au loin, les lumières de Poudlard brillaient désormais fièrement dans un ciel assombri qui ne tarderait pas à se piquer d'étoiles. D'ici quelques heures – deux ou trois tout au plus – ils quitteraient ce champ maudit et retrouveraient enfin la civilisation. Son cerveau avait oublié de fonctionner, ce jour-là... Il desserra légèrement son étreinte pour qu'elle puisse faire sa vie sans se sentir retenue d'une quelconque manière et finit clairement par la lâcher, pensant que ce serait bien plus simple pour elle s'il n'entravait pas ses gestes. De toute façon, ils n'allaient pas rester collés jusqu'à la fin de la soirée, n'est-ce pas ? Il n'était sûr de rien et le fait qu'elle ne cherche pas vraiment à reprendre ses distances à présent ne l'aidait pas à se faire une véritable idée sur la question. Peut-être espérait-elle que les choses restent ainsi jusqu'à ce qu'il la raccompagne... ? Devrait-il s'y plier bien gentiment ? Cette interrogation n'en était pas vraiment une, il savait très bien qu'il le ferait, ne serait-ce que pour lui faire plaisir et garder loin d'eux les nuages sombres qu'ils avaient réussi à éloigner.

« Du coup tu vas penser que je suis aussi compliquée culinairement qu'au niveau du caractère mais non, pas vraiment, j'ai juste un soucis avec les viandes mais du coup je mange de tous les fruits et les légumes. »

Puis elle poussa le panier dans sa direction et ce fut la fin du peu de calme qui régnait encore en lui. Oh, bien sûr, extérieurement, il n'en laissait rien paraître, le visage plutôt détendu et un regard attentif posé sur la jolie rouquine mais intérieurement, c'était clairement l'anarchie. Son sang battait désagréablement à ses oreilles et la nausée n'était pas loin, la chaleur soudaine n'avait rien à voir avec la présence de Callie et les paroles de celle-ci lui semblèrent un peu lointaine. Il fallait respirer, relativiser. Il n'allait certainement pas mourir aujourd'hui, non, il y avait plein de gens qui pique-niquaient régulièrement dans le monde et il n'avait jamais vu le moindre gros titre sur le décès inexpliqué de l'un d'entre eux simplement parce qu'il s'était posé dans l'herbe. Plus la nuit tombait et plus il avait l'impression que tous les insectes du monde allaient se mettre à ramper dans leur direction, nuisibles fourbes et inquiétants d'autant plus quand on ne pouvait les garder à l'oeil. Il se servit plus par principe que par envie, elle s'était donné la peine de leur préparer à manger pour ce dîner, sa politesse l'obligeait à manger un minimum. Fichues bonnes manières ! Son estomac jouait à la corde et il faisait de son mieux pour penser à autre chose. Mais il n'y avait pas grand chose de rassurant à quoi penser ici, malheureusement... Jesse secoua doucement la tête, peut-être un peu machinalement en fin de compte, et reposa les yeux sur sa camarade, bien plus intéressante que la nourriture qu'il tenait. Cette idée était vraiment stupide...

« Je serai mal placé pour t'en tenir rigueur, tu sais. Je suis convaincu que si tu ne me l'avais pas dit, je n'y aurais jamais fait attention... » finit-il par déclarer en haussant vaguement les épaules, comme s'il n'y avait rien de plus normal que de prêter si peu d'attentions aux habitudes alimentaires de sa copine. « Mais au moins, tu admets avoir un caractère compliqué, je tâcherai de m'en souvenir et d'en jouer ! »

Il lui adressa un sourire ravi et s'intéressa pour la première fois pour de vrai à leur repas, inutile d'essayer de repousser davantage, il faudrait bien s'y mettre un jour. Dîner de nuit, dehors et dans des conditions lamentables – d'accord, c'était un pique-nique mais tout de même ! – c'était une grande première et il y avait fort à parier qu'on ne l'y reprendrait plus...


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