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Oublies moi un instant ça me fera des vacances ! (Shane & Sasha)
Zola R. Shaw

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Message(#) Sujet: Oublies moi un instant ça me fera des vacances ! (Shane & Sasha) Oublies moi un instant ça me fera des vacances ! (Shane & Sasha) EmptyVen 1 Mar - 0:07

Assise à ma table, entourée de mes camarades, je ne me suis jamais sentie aussi seule qu'en cet instant. Non pas que la compagnie de mes camarades m'importe réellement en temps normal, mais ce soir, j'ai la sensation d'étouffer en leur présence, comme s'ils m'entouraient tous et me fixaient, sachant ce que je m'évertuais à cacher depuis tant d'années. Beaucoup ne comprendraient pas mon envie de garder mon passé secret, certains auraient très certainement préféré jouer sur la corde sensible des gens en ressortant encore et toujours la carte du pauvre orphelin pour obtenir ce qu'ils voulaient, mais je ne suis pas comme ça. Je n'aime pas attirer l'attention, cela vient très certainement de l'éducation de mes parents qui n'avaient pas envie que des gens viennent fouiner dans leurs affaires. Ils jouaient les gros durs quand la porte était fermée mais je suis persuadée que face à d'autres adultes, ils feraient bien moins les fières. Enfin tout cela est du passé, enterré depuis fort longtemps pour moi, je n'ai pas envie d'y replonger maintenant. Je n'en n'ai pas envie mais malheureusement je n'ai pas trop le choix pourtant. Pendant de longues années j'ai caché à tous le monde mon passé, que ce soit les gens de Poudlard, comme les gens de l'orphelinat. Un jour ils ont vu une petite fille arrivée et elle n'est jamais repartie. Ils ont eu beau me poser des questions, je n'ai jamais rien dis sur l'abandon de mes parents, sur les coups qu'on recevait mes frères et moi le soir, sur l'affament et sur diverses petites choses dans le même genre. Cela dit je n'ai jamais vraiment rien dis de particulier, je me suis terrer dans un mutisme et je dois avouer que même à l'heure actuelle je ne suis pas une grande bavarde. Il n'y a eu que Sasha qui a réussi où beaucoup avait échouer, elle avait un don, c'est en tout cas ce que j'aime à me dire. Malheureusement je ne saurais jamais si elle était une sorcière, comme moi, Shane ou Elwana ou si elle était juste unique en tant que Moldue.

Je n'ai pas touché à mon assiette, je n'ai sincèrement pas faim et je n'ai aucunement envie de faire semblant. Faire semblant pour quoi d'ailleurs ? Tous le monde s'en fout de savoir si je me nourris correctement ou pas. Tous le monde s'en fout si je vais bien ou non et je vous rassure je le leur rend bien, même je crois que j'excelle dans l'art du je-m'en-foutiste ! Je baisse mon regard et observe ce qui se trouve sur la table. Une profusion de mets en tout genre, tous plus appétissants les uns que les autres, surtout pour une orpheline qui n'a jamais vraiment eu l'occasion de manger à sa faim et des choses aussi bonnes. En général je fais honneur à la cuisine des Elfes, parce qu'elle vaut vraiment le détour mais pas ce soir, rien ne passe, je suis complètement nouée. Je lève de nouveau mon regard et observe les gens qui m'entourent. Elwana discute avec des gens, je ne saurais vous dire ce qu'ils se disent mais ça à l'air d'être une discussion animée et connaissant la jeune fille, je doute que ce soit sympathique pour les autres. A l'orphelinat elle était la bête noire des autres enfants, mais moi je ne la craignais pas, cela dit je ne craignais personne, que pouvaient-ils me faire de plus que mes parents m'ont déjà fais ? Elwana et moi partageons un secret et c'est ce secret qui nous lie. C'est un drôle de lien parce que je sais qu'elle déteste les moldus, pourtant moi elle me tolère … oui tolérer est le bon terme je pense.
Je laisse glisser mon regard vers la table des professeur et j'observe un instant le professeur de Sortilège. Je ne me souviens décidément pas d'elle mais j'étais encore jeune quand j'ai quitté ma maison, c'est assez normal. Alors comme ça elle savait ce que j'étais et peut être même savait-elle se qu'il se passait chez nous une fois les volets fermés, pourtant personne n'est venu à notre secours … A croire que même en ayant une famille, on est rien aux yeux des autres, alors imaginez quand on est orphelin...

J'abandonne mon attention sur elle pour la porter sur la table des Gryffondors. Scipion et Scarlett, deux personnes à surveiller de prêt. Je vais devoir reprendre contact avec la blonde, même si cela ne m'enchante gère, sinon je risque de m'en mordre les doigts par la suite. Peut être que finalement je vais vraiment me laisser tenter par le sortilège d'amnésie, après tout sur Victor ça à fait des merveilles. Le jeune homme discute d'ailleurs avec des amis, joyeusement, malgré le fait que je lui ai ôté une partie de son passé … trop de curiosité, tue la curiosité, ne lui a-t-on jamais dis ? Des cris me font sortir de mes pensées, quelqu'un a fait tomber un pichet d'eau sur notre table et on sent comme un petit vent de panique, mêlé à des rires. Ils me gonflent tous à s'agiter comme ça pour de l'eau. Mon regard dérive malgré moi sur la table des Serpentards et le chahut de mes camarades a attiré l'attention de certains Verts et Argents. Certains trouvent les gens de ma maison ridicule, d'autres se moque et un regard se porte sur moi, fixe. Je n'aime pas quand il fait ça et il le sait très bien. Il m'agace quand il s'y met, à vouloir absolument me sortir de mes gongs, du coup je décide de détourner le regard mais la vu du remue-ménage à côté de moi me sort aussi par les yeux, je décide donc de profiter du boucan pour m'en aller discrètement … ou pas d'ailleurs. Un petit tour dans le parc me fera un bien fou, j'ai besoin de respirer un bol d'air frais. Je marche un instant mais entant du bruit derrière moi, je me dis que décidément je n'ai vraiment pas de bol, si c'est un couple d'amoureux qui vont roucouler à côté de moi, je les étouffe. Je lève les yeux au ciel et décide de me rendre dans un endroit où je suis sûre d'être seule, l'orée de la forêt. Ce n'est pas interdit de ce trouver là bas que je sache, je ne suis pas vraiment dans la forêt, juste à l'entrée … enfin de toute façon interdit ou non, ça ne change rien, j'y vais quand même, je sais que je risque de trouver du monde au lac, si ce n'est pas maintenant ce sera un peu plus tard et le parc aussi risque de voir des gens arriver. C'est ça d'avoir la chance d'avoir eu une belle journée et une soirée qui a l'air de s'annoncer plutôt douce pour la saison. Mais est-ce que ça va continuer ? Aucune idée, de toute façon je suis restée des heures sans bouger dans la neige, je peux survivre à un peu de pluie ou même du vent …
Me voilà arrivée à l'orée de la forêt, je zigzag entre les arbres, les effleurant de mes doigts pour tenter de trouver un quelconque réconfort qui n'arrive pas, cela va s'en dire, comment pourraient me réconforter des troncs d'arbres ?



Zola Rylee Shaw
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Message(#) Sujet: Re: Oublies moi un instant ça me fera des vacances ! (Shane & Sasha) Oublies moi un instant ça me fera des vacances ! (Shane & Sasha) EmptyVen 1 Mar - 1:39

La grande salle était en effervescence ce soir-là, les premières années s’étaient parfaitement intégrés, les septièmes années étaient tous impatients et nostalgiques à la fois à l’idée de quitter Poudlard, alors on jase, on rigole, pour certains on expose son amour bruyamment. Assis à la table des Serpentard tout ça commencer à casser la tête de Shane, mais il n’avait pas le choix, ses amis voulait profiter de l’ambiance de ce fameux soir, certes le garçon aurait pu aller dans sa salle commune, mais sans personnes à l’intérieur cette pièce était glaciale, aussi glacial que l’orphelinat.
La pensée du lieu où il avait passé son enfance le répugna. Orphelinat Mayfair, un endroit qu’il avait comparé à une savane. À l’époque où il fut placé là-bas suite à la mort de sa pauvre mère il n’était encore qu’une simple proie. Souffre-douleur officiel de l’orphelinat on le traitait de tous les noms d’oiseau, on le frappait, on lui faisait les pires crasses. C’est seulement le jour où il rencontra son abruti de géniteur qu’il devient le prédateur, le roi de la savane… le lion. Il s’était vengé de tous ceux qu’il lui avait manqués de respect, et devient la teigne qu’il est aujourd’hui. Il aurait voulu ne jamais être envoyé là-bas, mais si son souhait avait été exaucé jamais il n’aurait rencontré la personne, la fille qui le fascine la plus au monde.

Shane fut soudainement sorti de ses pensées par une de ses voisines de table qui lui demandait s’il voulait un des desserts présent sur la table. Le septième année le regarda en haussant un sourcil, la fille semblait avoir perdu tous ses moyens, elle préféra ne rien n’ajoutait et se retourna face à son assiette. Le garçon soupira, puis se mit à jouer avec son couteau en attendant que les autres eurent fini de manger. Lui n’avait mangé que deux ou trois bouchés de ce qu’il y avait dans son assiette.
Son regard se porta vers la table des Poufsouffles, ils étaient tout aussi actifs que sa table. À vrai dire il se contrefichait d’eux, il ne les regardait pas, il regardait Sasha, la fille la plus mystérieuse qu’il n’est jamais rencontré. Même lui ne lui arrivé pas à la cheville, et pourtant lui aussi en intriguait plus d’un. Il ne fut bientôt plus le seul à regarder dans la direction des Jaunes : un groupe d’entre eux avait renversé un pichet et riait comme des hyènes. Il ne jeta qu’un rapide coup d’œil, ceci ne lui faisait ni chaud ni froid – ou peut-être bien éprouvait-il de la compassion pour eux, il faut être bien niais pour avoir un niveau d’amusement aussi bas. Il reporta son attention sur Sasha, mais cette fois plus pour voir sa réaction face à la stupidité du groupe. Elle se retourna alors dans sa direction, ce qui intéressa encore plus le jeune homme. Shane continua à la regarder, il savait qu’elle détestait quand il la fixait, et lui adorait ça. L’amusement fit apparaître un sourire en coin sur le visage du Serpentard. Sacha détourna pourtant son regard et il ne s’écoula que quelques secondes avant qu’elle ne se lève et s’enfuit face à toute cette agitation. Elle prit le garçon au dépourvu, lui aussi se leva précipitamment ; ce n’était pas dans les habitudes de la jeune femme de fuir aussi vite. Il prit alors sa cape et l'enfila, tous ses amis le regardaient avec curiosité, il se contenta de leur jeter un regard noir et suivit la Poufsouffle.

Une fois hors du château, Shane continua de suivre la trace de Sasha, il commençait à faire sombre, mais il s’en foutait, il connaissait assez bien la fille pour savoir quel endroit elle fréquentait, et peu importe s’il y voyait ou pas. Elle se dirigeait en direction du parc, mais elle changea de chemin : elle semblait aller vers la forêt interdite. Le septième année n’avait pas peur de cet endroit, mais quand même, il se demandait pourquoi elle allait là-bas. Il continua cependant à la suivre aveuglément.
C’est quand il arriva à l’orée de la forêt que le vent commença à se lever, la caresse de celui-ci sur son visage et dans ses cheveux le détendit quelque peu. Après une calme poursuite il finit par entrevoir la silhouette de son amie. Il s’avança, assez près pour qu’elle puisse l’entendre, mais surtout pour qu’elle arrête d’avancer. Cette fois il en était certain : pour qu’elle aille dans un endroit aussi calme que l’orée de la forêt il fallait bien qu’il y est un truc qui l’affecte.

« Il y a quelque chose qui ne va pas, Sasha ? » lui dit-il.
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Message(#) Sujet: Re: Oublies moi un instant ça me fera des vacances ! (Shane & Sasha) Oublies moi un instant ça me fera des vacances ! (Shane & Sasha) EmptyVen 1 Mar - 12:49

Fuir n'est pas une solution, c'est ce que tous le monde à l'air de dire en tout cas. Je suis pour une fois assez d'accord avec eux, mais pas pour les mêmes raisons. Eux pensent au courage, au fait d'affronter sa peur, de passer au dessus, pour ma part je trouve ça complètement stupide ma peur est très bien là où elle est, elle n'a rien demandé à personne. Non je pense que ce n'est pas une solution tout simplement parce qu'on pourra partir n'importe où, il y aura toujours des gens trop curieux qui voudront savoir pourquoi tu as fui, alors que cela finalement ne les regarde en rien. Comme vous l'aurez compris je n'aime pas trop les gens, voir pas du tout. Il existe bien des exceptions à cette règle, cela va s'en dire, comme partout, mais elles sont rares et c'est assez compliqué entre nous. Je me suis rapprochée d'Enzo parce que j'ai remarqué que quand j'étais à ses côtés, personnes ne venaient vers moi et par conséquent, personne ne venait vers lui non plus. Nous avions trouvé notre bouclier humain, au sens premier du terme. Je ne saurais vous dire pourquoi et franchement je m'en moquais complètement, le plus important était que ça marchait et c'était très reposant. Je n'imaginais pas un instant que j'allais d'une certaine façon m'attacher à lui, ce n'est certes pas mon meilleur ami, mais c'est quelqu'un avec qui je me sens bien ou pas trop mal. Il ne me pose jamais de questions et ne me pousse jamais volontairement dans mes derniers retranchements, du coup j'apprécie assez de passer du temps avec lui. Le seul problème dans cette histoire c'est qu'à l'heure actuelle il est à l'université et moi coincée ici. On s'est bien croisé la dernière fois, mais quelques petits problèmes nous ont forcé à vivre une petite aventure légèrement perturbante et fort étrange. Enfin je n'ai pas envie d'y repenser, ce qui est sûre c'est que je ne verrais plus jamais les cirques de la même façon. Fort heureusement pour moi - voyez ça comme une marque d'ironie de ma part, rien de plus - il y a toujours Elwana, Shane ou Leïla. Cette dernière je crois vois en moi comme une sorte d'exemple à suivre et je dois avouer que ça me laisse pantoise. En quoi suis-je un exemple ? Nous sommes trois dans ma tête, je suis asociale à tendance sociopathe, marginale, passive et détachée de tous, je ne vois pas en quoi je suis un bon exemple à suivre. Je passerais sous silence ce qu'Elwana et moi partageons parce que d'une je n'ai pas envie de perdre du temps avec ça et de deux, ça ne vous regarde pas. Les bruits de pas derrière moi me ramène à la réalité et surtout à la dernière personne que j'ai cité : Shane.

« Il y a quelque chose qui ne va pas, Sasha ? »

Je tournais mon regard vers lui, impassible comme toujours et je continuais à zigzaguer entre les arbres. Shane, cher Shane, depuis combien de temps nous connaissons nous ? Bien plus longtemps qu'on ne connait Elwana. Quand je suis arrivée à l'orphelinat, tu étais déjà là et quand j'en suis partie, tu étais toujours là, à me suivre. Bien entendu ce n'était pas volontaire, qui aurait cru qu'on était pareil tous les deux, différents des autres. L'orphelinat, Poudlard, notre famille d'accueil, à croire que le destin ne veut pas qu'on se sépare, même si moi j'en rêverais. Ce n'est pas contre toi mais je n'aime pas l'influence que tu as sur moi, ni même l'emprise que tu réussis à avoir sur moi. Parfois je me dis que j'ai hâte de quitter ce château car enfin nous serons majeur et plus obligé de devoir vivre sous le même toit, mais en même temps une petite voix dans ma tête me demande ce que je vais bien pouvoir faire sans toi ... Ai-je réellement envie que tu quittes ma vie ? Comme tous le monde tu le feras, pourquoi devrais-je m'acharner à vouloir t'y garder ... ne pas s'attacher, voilà ce que je devrais plutôt m'évertuer à faire, ça sera plus facile après. Quand je te regarde je me demande pourquoi tu m'as suivi ici. C'est vrai, tu ne manques pas d'amis, alors pourquoi as-tu décidé ce soir de les abandonner pour moi ? Ta question me dérange au plus haut point, tu le sais ? Je déteste savoir que tu me connais suffisamment pour savoir quand je vais bien ou mal. On sait tous les deux que je vais tous le temps mal, mais il m'arrive d'avoir plus mal encore ... comme aujourd'hui.

" - Tu veux dire en dehors du fait que je déteste être suivie ... tu sais que je ne suis pas un animal qu'on traque à sa guise Reece !"

Lui lançais-je d'un ton neutre, comme toujours. Il n'arrivera ni à me faire parler, ni à me faire sortir de mes gongs, pas ce soir. J'ai fais l'erreur de rire une fois avec lui et depuis il croit qu'il a le pouvoir de me redonner le sourire ... je ne savais pas que tu étais si naïf mon cher Shane ...



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Message(#) Sujet: Re: Oublies moi un instant ça me fera des vacances ! (Shane & Sasha) Oublies moi un instant ça me fera des vacances ! (Shane & Sasha) EmptyVen 1 Mar - 18:51

Certes Shane était toujours entouré de personnes que l’on disait faire partie du groupe social des gens populaires, il semblait être proches d’eux, ils semblaient s’entendre à merveille, rire ensemble et toute la guimauverie possible. Paraissait même qu’il se taperait la Serpy blonde de sixième année. Les premières choses évoquées ne sont autres que des semblants, Shane ne supportait pas tissait des amitiés où les deux personnes connaissaient tout l’un de l’autre – c’est vrai en y réfléchissant, personne ne connaît vraiment le garçon de 17 ans, même son passé avant l’orphelinat n’était connu de personne, et il veillait à ce qu’on ne lui pose pas de questions à ce sujet.
Pour la prétendue relation qu’il entretenait avec une certaine fille, ce n’était qu’une simple rumeur qui s’était propagée un peu trop vite. Comme pour le fait qu’il avait soi-disant fait des cochoneries dans les toilettes des filles. Étant un garçon sans autorité parentale, il avait évidemment vécu une telle expérience, mais c’était il y a déjà quelque temps maintenant, et surtout pas avec cette fille dans ce genre de condition. Bon d’accord, c’est vrai qu’il l’avait embrassé, mais c’était seulement pour deux raisons : épater la galerie, chose qu’il affectionne particulièrement, mais avant tout pour rendre jalouse Sasha.
Pour rendre jalouse Sasha ? Non, non, plutôt pour l’embêter en fait… Il était bien évidemment au courant qu’il avait une emprise particulière sur elle et il s’en jouait beaucoup au fond, mais jamais il ne s’arrêtait à penser que cette dernière pouvait ressentir bien plus que de l’amitié pour lui. Après tout elle le connaissait depuis tellement d’années. Elle était arrivée à Mayfair un an après lui. À cette époque il n’était encore que le pauvre petit Shane au cœur meurtri par le souvenir du fantôme de sa mère ainsi que par un père dont il ne connaissait rien. C’était LE souffre-douleur, et jamais encore le Shane d’aujourd’hui n’avait osé demander à Sasha si elle se souvenait de ce qu’il était avant, elle était trop jeune à l’époque, mais tout de même, il y avait des chances. Il hésitait trop à lui en parler car si elle ne s’en souvenait pas elle venait au contraire de l’apprendre par la question du jeune homme, et si elle s’en souvenait, la relation entre les deux amis de longue date serait tendue, et Shane voudrait sûrement prendre ses distances. En attendant, il était là tous les deux, sans personnes pour les déranger. Plus besoin de jouer le jeu du garçon populaire pour Shane. Tomber des masques.


" - Tu veux dire en dehors du fait que je déteste être suivie ... tu sais que je ne suis pas un animal qu'on traque à sa guise Reece !"


Reece… Le jeune homme adoré quand elle prononçait son nom avec autant d’insolence. Il pouffa de rire, et se contenta de la suivre à travers les multitudes d'arbres, le sourire aux lèvres. Sasha avait toujours eu une répartie irréprochable, il dût bien se l’avouer, parfois cela l’agaçait car lui-même ne savait plus quoi lui répondre, mais bon, c’était aussi pour cela qu’il l’appréciait : elle était la seule personne qui arrivait à l’énerver autre que par la stupidité.


« Peut-être n’aurai-je pas eu à te traquer si tu t’étais enfui moins vite, il marqua une courte pause puis reprit de plus belle. Je me doutais tout à l’heure qu’il y avait quelque chose qui te gênait, mais je n’aurai jamais imaginé le scénario où tu pars sans prévenir, tu m’as pris au dépourvu. »


Voyant que Sasha continuait son périple à travers la forêt, il jugea bon de l’arrêter afin qu’elle ne quitte pas les frontières de la forêt interdite, bien qu’ils soient des septièmes années, ils ne sont pour autant pas aptes à se défendre face à la plupart des créatures qui peuplaient cet endroit. Shane attrapa le bras de la jeune femme.


« Tu as le droit d’être en colère Mayfair, mais ce n’est pas une raison pour aller te faire tuer bêtement par les choses qui traînent dans ces lieux », dit-il d’un air plus sérieux.


Il lâcha le bras de son amie une fois certains qu’elle n’avancera plus puis il s’assit sur un arbre qui avait l’air d’avoir été arraché du sol par une forte tempête. Malgré les feuilles d’arbres qui dissimulaient le ciel, on pouvait clairement voir que le soleil était sur le point de se coucher et que la lune ne tarderait pas à prendre sa place dans le ciel étoilé. Le vent était toujours présent mais il ne pleuvait pas, pourtant avant d’entrée dans la forêt le garçon aurait juré qu’il pleuvrait sous peu.
Shane regarda Sasha, puis décida finalement de lui reposer la question qu’il lui avait posée en arrivant mais sous une autre forme.


« Qu’est-ce qui t’arrive alors ? »
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Message(#) Sujet: Re: Oublies moi un instant ça me fera des vacances ! (Shane & Sasha) Oublies moi un instant ça me fera des vacances ! (Shane & Sasha) EmptyVen 1 Mar - 22:02

Malgré ta présence je continue à marcher, zigzagant au gré de mon envie, m'enfonçant sans même le voir dans la forêt interdite. Peut être que je le fais inconsciemment, peut être qu'au fond, mon inconscient veut que je cours à ma perte parce que je ne mérite que ça, va savoir. Ou alors il veut que je t'entraîne avec moi, pour te perdre à ton tour ou juste pour pouvoir profiter d'un instant de tranquillité avec toi, je ne saurais le dire. De toute façon, même si c'était la dernière solution, je ne te l'avouerais jamais, même si tu t'en doutes peut être, ça ne sortira pas de ma bouche. Quel horreur, rien que l'idée de devoir me « confier » ou révéler que je suis capable d'avoir de quelconques sentiments à l'égare d'une autre personne me rend malade. Et puis en plus je ne sais pas ce que je peux « ressentir » pour toi, c'est étrange, je te hais au plus haut point mais je crois que je ne supporterais pas de te perdre, c'est étrange non. Tu es en quelque sorte mon plus vieil ami, on partage beaucoup de choses, autant vis-à-vis de notre passé que niveau caractère. On a même un tatouage en commun, enfin son histoire est commune parce que la forme en elle même est bien différente. Moi je me suis arrêté à un et toi tu as continué, comme s'ils racontaient ton histoire ou comme s'ils pouvaient te protéger ou t'offrir un masque, je ne saurais trop le dire. Peut être que ce n'est rien de tout cela, j'ai entendu dire que parfois, cela devient une vraie frénésie, quand on commence, on ne s'arrête plus.

« Peut-être n’aurai-je pas eu à te traquer si tu t’étais enfui moins vite. Je me doutais tout à l’heure qu’il y avait quelque chose qui te gênait, mais je n’aurai jamais imaginé le scénario où tu pars sans prévenir, tu m’as pris au dépourvu. »

Tu me demandes ce qui ne va pas et moi au lieu de te répondre, je me moque de toi, comme toujours. Je répond rarement aux questions, tu devrais le savoir mieux que personne. Tu sais aussi que je n'aime pas qu'on me fixe, qu'on me suive ou qu'on franchisse les barrières que je dresse devant moi, mais toi tu t'en fous, tu fonces tête baissée et tu regardes si tu touches au but ou si tu te prends un mur. Tu me dis que si je n'étais pas partie aussi vite, tu n'aurais pas eu besoin de me traquer et d'une certaine façon c'est vrai puisqu'on serait partie ensemble, seulement en avais-je envie ? N'était-ce pas très clair comme message ? Laissez moi tranquille, je ne veux pas vous parler ? Je ne vous supporte plus ? Bien entendu tout cela te dépasse complètement, tu t'en fous, tu as décidé que ce soir tu me parlerais alors ce soir je dois te parler. Demain tu auras autre chose à faire et je n'existerais plus, même si moi j'ai envie de te parler … Tu n'es pas croyable quand tu t'y mets, tu le sais ça ? Tu me dis que tu avais senti que quelque chose me gênait mais tu ne t'attendais pas à ce que je cavale loin aussi rapidement. Je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel, sans plus de réaction visible sur mon visage, je ne te ferais pas ce plaisir, je resterais impassible quoi que tu fasses ...

" – Pas suffisamment il faut croire vu que tu m'as retrouvé. Dommage qu'on ne puisse pas transplaner, je me serais fais un plaisir de le faire devant toi, juste pour savoir que cela t'aurais enragé … "

Le problème que j'ai avec toi que je n'ai pas avec les autres, pas tous en tout cas c'est que quoi que je puisse te dire, ça ne change rien. Je te pousse et repousse constamment, je t'envoie bouler, je t'insulte, t'ignore, me moque de toi et pourtant malgré tout tu restes, imperturbable, comme si tout ce que je pouvais te dire glissait sur toi sans parvenir à t'atteindre et ça, ça a le don de m'énerver. Je crois que c'est parce que ça m'agace que tu prends plaisir à ne pas être toucher, c'est vicieux, très vicieux, et dangereux aussi, tu es au courant ? Mais toi, tu n'as pas peur du danger, n'est-ce pas ? Tu te ris du danger, en tout c'est ce que j'ai toujours cru ...

« Tu as le droit d’être en colère Mayfair, mais ce n’est pas une raison pour aller te faire tuer bêtement par les choses qui traînent dans ces lieux »

En colère ? Pourquoi serais-je en colère ? Pourquoi prétendre une chose aussi absurde, tu sais très bien que je ne ressens rien, rien du tout et c'est bien ça qui t'agaces, qui te frustre. Tu aimerais que je ressente quelque chose à nouveau, tu aimerais pouvoir apercevoir une nouvelle fois une expression sur mon visage si lisse, pourtant il n'y a rien. Mais tu as raison, mon visage a beau rester impassible, au fond de moi je bouillonne, seulement je ne pensais pas que cela se voyait et je pense que mise à part toi, personne ne l'a remarqué. Tu m'attrapes le bras et tu m'arrêtes, tu ne veux pas que j'aille plus loin, digne d'un preux chevalier ma parole, si je ne te connaissais pas, je pourrais croire que tu t'inquiètes pour moi. A moins que tu connaisses mon penchant pour les envies de suicides, va savoir. C'est vrai que je pourrais mourir sans problème dans cette forêt, mais où est le problème ? Qui me regretterais ? Toi ? Non soyons sérieux, tu dois attendre qu'une seule chose, c'est la fin de l'année pour ne plus me revoir, ai-je tort ?

" – Ohh le grand Shane Reece a peur de ce qui se trouve dans la forêt … Je ne savais pas que tu connaissais la peur ou que tu tenais à ma vie en si grand estime ! "

Oui je me moque, je ne peux m'en empêcher, c'est ma façon à moi de te repousser, de te faire comprendre que tu ne dois pas rentrer plus que tu ne l'es dans ma vie, c'est déjà suffisamment dur pour moi de t'y avoir laisser entrer, même si je n'ai pas spécialement eu le choix, je ne voudrais pas que tu prennes tes aises. Tu finis par me lâcher et tu vas rejoindre un arbre déraciné par le vent ou une créature ou par magie, j'en sais rien, tout est possible ici. Je pourrais te défier et me mettre à courir en m'enfonçant dans la forêt, rien que pour voir si tu me suivrais ou juste y aller lentement pour voir si tu réagirais ou si tu me laisserais faire, pourtant je ne fais rien, je reste là, à t'observer avant de décider que je n'allais pas rester indéfiniment debout là, alors je m'installe aussi sur le tronc, tentant tout de même de mettre une certaine distance entre nous, même si ce n'est pas vraiment facile, il fallait bien l'avouer.

« Qu’est-ce qui t’arrive alors ? »

Tu me fatigues de toujours poser la même question, pourquoi y répondrais-je maintenant alors que jusqu'à présent je ne l'ai pas fais ? Tu crois que tu m'auras à l'usure ? Et puis qu'est-ce que ça peut te faire ? Après tout ce sont mes problèmes et non les tiens, même si je te le dis, ça ne changera strictement rien. Que vas-tu faire si tu apprends que Scipion et Scarlett recherchent dans mon passé des indices pour découvrir qui je suis vraiment ? Tu vas les gronder ? Leur mettre une tape sur les doigts ? Ou les féliciter peut être, je n'en sais rien, je ne sais pas qui sont tes « amis » au final, même si je doute que tu tiennes vraiment à eux au final. Oh et puis après tout, si je te dis quelque chose, sans approfondir, ça va te rendre dingue et moi ça va m'amuser alors amusons-nous !

" – Mon passé refait surface … et toi que fais-tu ici ? Aucune fille n'a voulu de toi ce soir, du coup tu t'es rabattu sur moi ? T'es vraiment tombé bien bas …"



Zola Rylee Shaw
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Message(#) Sujet: Re: Oublies moi un instant ça me fera des vacances ! (Shane & Sasha) Oublies moi un instant ça me fera des vacances ! (Shane & Sasha) EmptyVen 1 Mar - 23:38

Pour Shane le passé reste le passé. Expert en la matière il avait tiré un trait sur sa vie avant 6-7 ans. C’est comme s’il était né à l’orphelinat et qu’il n’avait rien connu d’autre que ce bâtiment. Il détestait pour cet endroit, mais ne pouvait s’empêcher de se sentir reconnaissant car si le Mayfair ne l’avait pas recueilli il serait sûrement à la rue actuellement ou bien mort, qui sait ? Il ne connaît pas le passé de Sasha, il ne savait pas si ses parents l’avaient abandonnés, ou bien si comme lui un de ses parents était décédé. Et pourtant le jeune homme avait posé des questions à Sasha, il avait essayé de savoir, savoir pourquoi elle était aussi impassible, mais son amie ne lui avait rien dit, et c’était souvent le sujet du peu de dispute qu’il avait pu avoir. Pourtant Shane connaissait parfaitement le caractère de la jeune femme, il était en quelque sorte fasciné par elle, et ce qu’elle ne savait pas c’est que quand Shane la fixait ce n’était pas seulement dans le but de l’énervé, il l’observait simplement et silencieusement, il l’étudiait en quelque sorte. Il avait donc appris ainsi que Sasha n’était pas aussi froide et insensible qu’elle disait l’être, et c’est depuis cette fameuse découverte qu’il tentait de la faire rire, sourire, s’amuser, aimer… C’est d’ailleurs une nuit qu’il avait réussi à entendre le rire de son amie pour la première fois de sa vie, c’était le jour où ils s’étaient fait leurs premiers tatouages. À cette pensée le jeune garçon toucha l’intérieur de son poignet – endroit où se situe ce tatouage.
" - Pas suffisamment il faut croire vu que tu m'as retrouvé. Dommage qu'on ne puisse pas transplaner, je me serais fais un plaisir de le faire devant toi, juste pour savoir que cela t'aurais enragé … "

« Évidemment, y a pas trente-six mille endroits où tu peux te réfugier. Tu es prévisible Sasha, je savais que je te trouverai là. Après si tu avais transplané là, j’aurai plus de mal. Voyant le regard satisfait de Sasha, il enchaîna, mais j’aurai fini par te trouver. »

Il sourit en coin en voyant le regard de son amie se faner. Il aimait avoir raison la phrase qu’elle avait dite avait éveillé l’amour des défis du garçon.

" – Ohh le grand Shane Reece a peur de ce qui se trouve dans la forêt … Je ne savais pas que tu connaissais la peur ou que tu tenais à ma vie en si grand estime ! "

Shane fit une moue, c’est vrai qu’avec tout ce qu’il avait vu il en fallait beaucoup pour lui faire peur, mais avoir peur pour une autre personne était quelque chose de nouveau pour lui. Ce n’est pas nouveau, il avait du mal à s’attacher aux gens et Sasha était pratiquement une des seules à qui il tenait véritablement, et ça il le savait elle n’en avait pas conscience.

« Le grand Shane Reece n’a pas peur de ce qui se trouve dans la forêt, il a seulement peur de ce qu’elles sont capables de faire à une innocente fille sans défense comme toi. »

La narguer fit monter le niveau d’amusement du jeune homme, qui bouillait d’impatience de voir la réaction de Sasha. Il savait parfaitement bien qu’en disant cela elle tentât de le blesser, de l’éloigner d’elle, mais elle ne fit que provoquer l’inverse ; Shane adorait jouer avec le feu, et la jeune femme était sa cible favorite.

" – Mon passé refait surface … et toi que fais-tu ici ? Aucune fille n'a voulu de toi ce soir, du coup tu t'es rabattu sur moi ? T'es vraiment tombé bien bas …"

Mon passé refait surface… C’est quatre mots résonnèrent dans la tête du jeune homme, ce qu’il avait toujours voulu savoir sur elle était sur le point d’être révélé, mais la seule chose qu’il put ressentir c’est de la compassion et l’envie d’aider son amie. Seulement voilà, il ne savait pas comment s’y prendre, et surtout il sait que s’il lui en demande plus, une nouvelle dispute aller éclater, et il ne voulait pas énervé encore plus Sasha. Il se contenta pour l’instant de répondre à la deuxième partie, gardant de côté le moment de lui parler de ce qu’elle redoutait tant.

« Donc tu insinues que tu veux de moi ce soir c’est ça, plaisanta-t-il. Je suis là parce que malgré que tu dises aimer et avoir besoin de la solitude c’est pas bon pour toi de rester seule en étant énervée, ça te ronge de l’intérieur… Il se retourna dans la direction de Sasha et la regarda avec un grand sourire, je t’offre le privilège de lâcher ton gourou sur moi. Et attention, tu m’épargnes rien, dis tout ce que t’as sur le cœur. J’te préviens tu sortiras pas de cette forêt avant d’être totalement apaisée. »
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Message(#) Sujet: Re: Oublies moi un instant ça me fera des vacances ! (Shane & Sasha) Oublies moi un instant ça me fera des vacances ! (Shane & Sasha) EmptySam 2 Mar - 0:40

Je n'arrive pas à savoir si c'est une bonne ou une mauvaise chose qu'il soit là. D'un côté je suis agacée par sa présence, j'aurais préféré rester seule, à errer dans le parc ou dans la forêt ou plutôt à l'orée de la forêt, entre civilisation et état sauvage, ce qui, je crois, me correspond parfaitement. J'aurais pu finir par me lasser de marcher et je me serais assise, à même le sol, faisant fi du froid ou de l'humidité et je serais restée là, à l'égale d'une statut, pendant de longues heures, sans rien ressentir, tentant de faire le vide en moi pour pouvoir revenir au château plus sereine que jamais ou tenter de l'être. En temps normal j'y arrive facilement mais plus le temps passe et plus j'ai du mal. Je n'ai plus d'appétit, je n'arrive plus à fermer l'oeil et quand j'y parviens enfin je fais des cauchemars, je n'arrive plus à me concentrer en cours, à tel points que mon professeur de DCFM m'a pris en pitié et m'a un jour porté jusqu'à son bureau sans me réveiller pour que je me repose, c'est pour dire … Mais avec toi dans les parages je ne peux pas faire ça, parce que comme n'importe quelle personne capable de parler, tu n'arrêtes pas un instant. Tu romps le silence constamment, comme si c'était péché de ne pas parler, ne serait-ce qu'un instant. Tu veux comprendre et moi j'aimerais bien comprendre pourquoi tu veux tant le savoir, seulement pour que je découvre ce que tu me veux, il faudrait que je parvienne à me forcer à t'interroger et c'est au dessus de mes forces, je ne veux pas que tu te rendes compte que ça peut m'intéresser de te comprendre, parce que ça remettrait en question ce que je tente de construire jusqu'à présent. Je suis Sasha l'impassible, le mur, la fille qui s'en fout de tous et de tous le monde et non la fille qui a un faible pour un garçon … en plus je n'ai pas de faible pour toi Shane, c'est faux, je ne sais même pas ce que c'est d'avoir un faible, tout ce que je sais c'est que c'est ridicule. L'amour rend ridicule, n'as-tu jamais remarqué ? Bien entendu tu devrais être trop occupé à fricoter avec des filles dans les toilettes, comme une certaine blonde dont je ne connais pas l'identité et dont je ne chercherais pas plus loin, de peur que tu penses que ça m'intéresse vraiment … la bonne blague.

« Évidemment, y a pas trente-six mille endroits où tu peux te réfugier. Tu es prévisible Sasha, je savais que je te trouverai là. Après si tu avais transplané là, j’aurai plus de mal. Mais j’aurai fini par te trouver. »

Sur ce coup là je ne peux pas vraiment te donner tort, c'est vrai que quelqu'un qui me connait un minimum sait que je ne vais pas me réfugier bien au chaud dans ma salle commune ou dans un endroit bondé, j'aime les endroits vide de gens, comme le parc quand il pleut ou neige ou qu'il fait nuit, le lac aux mêmes moments où l'orée de la forêt. Il existe quand même plus cachette dont tu ne découvriras peut être que trop tard l'existence parce que je l'ai décidé, je ne veux pas que tu puisses me retrouver n'importe où surtout quand je ne le veux pas. J'ai besoin de savoir qu'il existe encore dans ce bas monde des lieux inconnus de toi où je serais seule et en sécurité. Tu prétends que je suis prévisible mais je suis persuadée que je suis l'une des seules personnes qui te surprend encore. Tu ne sais pas ce que je pense, tu te doutes de certaines choses, mais sans avoir aucune certitude. Mais je ne pourrais t'ôter le mérite d'être l'une des seules personnes encore vivante qui pourrait réussir à me retrouver, si tu le voulais vraiment, malgré un temps de recherche plus ou moins long.

" – Prévisible ? C'est vrai que tu sais toujours me retrouver … ou presque ... "

Oui tu auras bien compris le sous-entendu, quand je veux que tu me retrouves, tu peux le faire, mais si je décide que je ne le veux pas, alors tu pourras parcours des miles sans pouvoir ne serait-ce que trouver un seul indice de mon passage. Même si mon visage reste impassible et que ma voix reste neutre, tu sais que c'est dans l'idée de continuer sur notre petit jeu de défit. Il n'y a qu'avec toi que j'aime à y jouer ou même que je prend le temps d'y jouer. Tu es le seul adversaire intéressant de toute façon, les autres sont trop terre à terre, ils ont tellement peur de se faire taper sur les doigts par leurs parents, qu'ils se freinent volontairement et s'empêchent de vivre. Nous, nous avons un avantage sur eux, personne ne viendra nous gronder si nous faisons des bêtises car personne ne nous attend le soir ou pendant les vacances. Je ne crois pas qu'on peut prétendre avoir réellement retrouver une famille avec notre famille d'accueil car nous savons tous les deux qu'ils ne font ça que pour l'argent et n'attendent que notre majorité pour nous mettre dehors. Qu'allons-nous devenir une fois que nous n'aurons plus de toit ? Vas-tu continuer tes études ? Moi j'aimerais bien mais malheureusement sans argent, on fait comment ? Même en les volant tous comme on le fait régulièrement, je n'aurais jamais assez de quoi payer ne serait-ce qu'un semestre ...

« Le grand Shane Reece n’a pas peur de ce qui se trouve dans la forêt, il a seulement peur de ce qu’elles sont capables de faire à une innocente fille sans défense comme toi. »

Je te connais je sais que tu dis ça pour m'irriter, pour me lancer un défit, lancer une perche et voir si je vais mordre à l'hameçon. J'aurais bien aimé te clouer le bec une bonne fois pour toute mais on sait très bien que ça ne fonctionnera à la rigueur que durant une soirée, rien de plus, tu reviens toujours à la charge, comme si j'étais ton jouet personnel. Une innocente fille sans défense, je t'en collerais moi des innocente et sans défense. On sait tous les deux que je peux être un redoutable adversaire quand je m'y mettais, mais je ne suis une non violente, mon arme à moi sont les mots voir mon silence, je ne lève jamais la main sur quelqu'un. Je ne dis pas que je n'ai jamais envie de les étrangler, mais je sais que j'aurai l'impression d'être comme mes parents et je m'y refuse. J'ai subis suffisamment de coups pour être vacciné, je ne veux pas en donner à mon tour, ça s'arrêtera avec moi tout cela.

" – Je pourrais toujours leur faire perdre la mémoire, j'ai remarqué que j'étais très douée dans ce domaine … tu veux peux être vérifier ? "

Etait-il au courant de l'histoire de Victor ? En tout cas si c'est le cas, ça ne vient pas de moi. Il doit savoir comme tous le monde que ce pauvre Victor c'est réveiller un beau jour au milieu des cachots sans aucun souvenir de son passé. Personne n'a jamais su ce qu'il lui était arrivé et je croise les doigts pour qu'il ne s'en souvienne pas de sitôt. Il m'avait cherché aussi, vouloir révéler à l'école entière que je n'étais qu'une pauvre orpheline et vouloir me faire du chantage, à moi … comme si j'étais corruptible, la bonne blague. Je lui ai donné une bonne leçon, dommage qu'il ne s'en souvienne pas.

« Donc tu insinues que tu veux de moi ce soir c’est ça. Je suis là parce que malgré que tu dises aimer et avoir besoin de la solitude c’est pas bon pour toi de rester seule en étant énervée, ça te ronge de l’intérieur… je t’offre le privilège de lâcher ton gourou sur moi. Et attention, tu m’épargnes rien, dis tout ce que t’as sur le cœur. J’te préviens tu sortiras pas de cette forêt avant d’être totalement apaisée. »

Est-ce que je veux de lui ce soir ? Si j'étais une fille lambda, j'aurais pu rougir à cette plaisanterie mais fort heureusement je n'en suis pas une, je ne vais donc pas donner le bâton pour me faire battre. Il me fixe, encore et toujours, en souriant cette fois-ci. J'aimerais qu'il m'oublie ou qu'il regarde ailleurs, mais il ne le fait pas alors c'est moi qui le fait à sa place, je décide de fixer un point en face de moi, comme si c'était la septième merveilles du monde. Il prétend mieux savoir que moi ce qui est bon ou mauvais pour moi. Parfois j'ai envie de l'étrangler, il a de la chance que je suis une non violente. Lâcher mon gourou ? Tout lui raconter ? Lui dire ce que j'ai sur le cœur ? Non mais ça va pas. Je ne peux m'empêcher de tourner mon regard vers lui avec une légère note d'étonnement, de choc et de panique. Jamais de la vie je ne ferais ça, c'est contre ma religion. Il ne veut pas non plus que j'écrive mes mémoires, ça ira plus vite.

" – Alors on risque d'y être pour un moment, j'espère que tu as ta semaine de libre parce que tu risques d'attendre longtemps. Et puis qu'est-ce que ça peut te faire que j'aille bien ou pas ? "



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Message(#) Sujet: Re: Oublies moi un instant ça me fera des vacances ! (Shane & Sasha) Oublies moi un instant ça me fera des vacances ! (Shane & Sasha) EmptySam 2 Mar - 3:12

Shane commençait à se demander depuis combien de temps déjà Sasha et lui était resté dans la forêt. À vrai dire quand il était avec elle il n’avait plus la notion du temps, le temps passait tellement vite autour d’eux. Il supposa que ça faisait déjà pas mal de temps. Il regarda le ciel tout de même pour vérifier et vu que la lune était déjà là, plusieurs nuages étaenit à proximité, il avait vu juste, la pluie semblait finalement avoir décidé de tomber ce soir. Il ne savait pas combien de temps encore il restait avant que la pluie ne s’abatte, après tout il s’en fichait, ses pensées étaient rivées sur Sasha.

" – Prévisible ? C'est vrai que tu sais toujours me retrouver … ou presque ... "

Le garçon aurait été idiot s’il n’avait pas entendu l’énooooorrmee sous-entendue qu’elle venait de faire. Si elle voulait qu’il la trouve, Shane la trouverait, mais si elle ne voulait pas alors lui en serait incapable. Il regarda un moment le sol, puis se retourna vers elle.

« Attends, si je pense comme toi : je t’ai trouvé ce soir car tu voulais que je te trouve. C’est ça ? Donc si je comprends bien tu n’es pas si mécontente que ça que je sois là. Ose me dire que je me trompe. »


Shane la fixa à nouveau, et afficha son fameux sourire en coin. Il comprit cependant que Sasha semblait ailleurs. Elle avait l’air tellement pensif. Mais le jeune homme était habitué, la seule fois où il eut vraiment l’impression qu’elle était avec lui c’était exactement le soir où il l’avait vu rire pour la première fois. Il sourit en se remémorant ce soir-là. Quand il fut enfin tiré de ses rêveries il espérait que son amie n’est pas remarquée son absence et son léger sourire.

" – Je pourrais toujours leur faire perdre la mémoire, j'ai remarqué que j'étais très douée dans ce domaine … tu veux peux être vérifier ? "

Il ria, puis fut amusé à l’idée de voir Sasha en train de faire perdre la mémoire à une créature de la forêt interdite.

« Serait-ce une menace Mayfair ? Je ne veux pas critiquer tes talents de sorcière, je suis sûr que tu serais capable de le jeter sur n’importe qui, mais certainement pas sur moi. »

Il était sûr et certain que Sasha n’en serait pas capable. Cela faisait des années qu’ils se connaissaient, et aussi loin que le garçon se souvienne ils ne s’étaient jamais fait mal entre eux, voilà pourquoi il était aussi confiant.

" – Alors on risque d'y être pour un moment, j'espère que tu as ta semaine de libre parce que tu risques d'attendre longtemps. Et puis qu'est-ce que ça peut te faire que j'aille bien ou pas ? "

Shane ouvra de grands yeux, surpris de voir que Sasha refusa son offre exceptionnelle de le martyriser, de lui dire tout ce qui qu’elle avait sur le cœur, d’enfin pouvoir dire à Shane combien elle ne pouvait plus le supporter.

« Quoi ?! Tu es malade Sasha ? Tu as de la fièvre ? »
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Message(#) Sujet: Re: Oublies moi un instant ça me fera des vacances ! (Shane & Sasha) Oublies moi un instant ça me fera des vacances ! (Shane & Sasha) EmptySam 2 Mar - 11:56

Comme je l'avais dis plus tôt, le temps était au beau fixe toute la journée mais étant en Grande Bretagne, cela ne voulait rien dire, en Ecosse surtout, il pleuvait beaucoup. Après tout n'était-ce pas normal ? Quand on voyait l'herbe d'ici on ne pouvait pas jouer les étonnés, il n'y a pas d'herbe plus verte que celle d'ici. Même moi qui me foutais de tout je la trouvais splendide, elle donnait envie de s'y allonger dedans pour réfléchir ou juste y rester allonger. Alors quand je levais mon regard vers le ciel et que je vis des nuages arriver vers nous, je ne m'étonna pas plus que ça. La question à se poser maintenant c'était de savoir combien de temps nous avions avant qu'il nous pleuve dessus et combien de temps il restera à mes côtés quand ça arrivera ? Parce que moi, je ne compte pas partir, j'aime la pluie et je me moque de mourir d'une pneumonie, au moins je partirais comme elle et j'irais enfin la retrouver. Mais toi, tu ne vas certainement pas apprécier d'être mouillé ou frigorifié, en tout cas c'était ce que je pensais et espérais au fond de moi.

« Attends, si je pense comme toi : je t’ai trouvé ce soir car tu voulais que je te trouve. C’est ça ? Donc si je comprends bien tu n’es pas si mécontente que ça que je sois là. Ose me dire que je me trompe. »

Ton regard se posa sur moi et tes propos ne manquèrent pas leur cible. Je restais là, sans bouger, me disant que tu venais peut être de marquer un point. Avais-je envie que tu sois là ce soir ? Après tout si on suivait ma logique, c'était ce que ça voulait dire. Non, bien sur que non, c'était stupide, une simple coïncidence, rien de plus … Je préférais me dire que c'était ton flaire qui t'avait mené jusqu'à moi et un manque de bol évident de ma part. C'est vrai, je n'avais pas prévu que tu me suives, mais en étais-je si attristée que ça ? Mon regard se perdit dans le tiens un court moment, avant que je décide de cesser ce petit jeu pour le tourner vers la forêt. Je pourrais courir, vite et loin de toi, tu ne me suivras pas dans la forêt, n'est-ce pas ? Bien sûr que si tu me suivras, tu me suivras n'importe où où j'irais, n'est-ce pas, tout comme je ferais de même, sans jamais l'avouer. Je te déteste tant, te l'ai-je déjà dis ? Je n'aime pas te parler parce que tu fais toujours des conclusions qui t'arrangent et qui me desservent et étrangement, je trouve rarement une parade pour me sortir de tout cela.

" – Tu te trompes … tu vois j'ose !"

Tu vois j'ose … cela ne sert à rien parce qu'on sait tout les deux que ce n'est pas vrai, mais rien que pour te faire chier, j'ose quand même. J'ai même poussé le vice jusqu'à reporter mon regard dans le tien, rien que pour te montrer que je disais vrai. Belle intention, vaine, mais belle. Peut être que finalement j'en avais envie, tu as raison, en fait je n'en sais rien moi même, je suis trop perdue ces derniers temps pour savoir ce que je veux vraiment. En fait non, je sais ce que je veux, je veux retrouver ma tranquillité, mon calme, ma vie d'avant. Tous le monde me prend pour une folle sociopathe, alors pourquoi cherchent-ils tous à découvrir ce que je cache ? Ce n'est pourtant pas si intéressant que ça au final, je ne suis qu'une orpheline, abandonnée par ses parents à l'âge de 5 ans parce que j'étais une sorcière, battue et maltraitée par eux, rien de plus, rien de moins. Ton histoire n'est pas forcément identique à la mienne, même si je ne la connais pas, je sais que la finalité est la même, tu as été abandonné d'une certaine façon par tes géniteurs, mort ou abandon, je ne saurais le dire et tu t'es retrouvé à l'orphelinat. Je ne sais même pas depuis combien de temps tu y étais là bas, peut être qu'on t'a déposé quand tu n'étais qu'un bébé, comme on le faisait jadis devant le parvis de l'église, vas savoir. Je ne saurais dire si j'ai envie de connaître ton histoire ou pas, d'une certaine façon j'en ai envie, mais je n'ai pas envie de te dire la mienne, alors je préfère ne pas demander, ainsi je cours moins de risque.

« Serait-ce une menace Mayfair ? Je ne veux pas critiquer tes talents de sorcière, je suis sûr que tu serais capable de le jeter sur n’importe qui, mais certainement pas sur moi. »

Pas critiquer mes talents de sorcière ? Comme tu te gênerais tiens. Tu l'as déjà fais par le passé, pour amuser la galerie, je sais, j'y étais, mais bien entendu pour toi ce n'est que des détails, pour moi c'est tellement plus. Tu aimes avoir du monde autour de toi, je crois que ça a toujours été ainsi. Tu aimes avoir leur respect et leur admiration alors que moi je cherche juste leur indifférence. Je ne saurais dire si tu as choisi exprès à chaque fois de me prendre comme victime ou si ce n'était que le fruit du hasard. Te connaissant, rien que pour me faire chier, tu m'as choisi, tu attendais ma venue pour me « taquiner », comme tu aimes si bien le dire quand je te le reproche. T'ai-je déjà dis que je te détestais ?

" – Pourtant ce serait tellement plus simple, tu n'aurais plus à souffrir de ton passé, tu ne connaîtrais plus me existence … en somme je te libérerais, je t'accorderais une faveur ... "

D'une certaine manière ce serait en effet plus simple pour nous deux. Plus besoin de faire semblant qu'on ne se connait pas vu que finalement je serais la seule à savoir qui il est. Je ne hanterais plus sa vie, ainsi il serait libérée de mon emprise. Et il ne souffrira plus de son passé parce que soyons réaliste, être orphelin, ce n'est pas un sentiment très agréable, n'appartenir à personne, n'être aimé ou attendu de personne, c'est dur, même si moi je n'ai jamais su ce que c'était que d'être aimé par mes parents, vu qu'ils m'ont détesté bien avant ma naissance. Mais d'un autre côté, il a raison, je ne le ferais jamais, je crois qu'au fond de moi, égoïstement, je n'ai pas envie qu'il m'oublie. Je ne veux pas être la seule à me souvenir de lui, j'aime l'idée qu'il est ma bouée de secours, même s'il ne le sait pas. J'aime l'idée que quelqu'un sait qui je suis et que j'existe. J'aime l'idée que si un jour j'ai besoin, quelqu'un sera là pour moi. En somme j'aime l'idée d'exister et d'être importante pour quelqu'un, même si je déteste cette idée car cela veut dire que je suis dépendante d'une certaine façon de cette personne. S'il m'abandonne, je ne le supporterais pas ...

« Quoi ?! Tu es malade Sasha ? Tu as de la fièvre ? »

Il m'agace à jouer les idiots. Il ne comprend pas que je n'ai pas envie de parler, pourquoi ne veut-il pas juste me laisser tranquille ? Je me lève, parce que j'en ai marre de rester assise et parce qu'il m'agace. Il n'y a pas beaucoup de monde qui arrivent à me faire ressentir des choses mais on peut dire que Shane y arrive à merveille. Je marche parce que j'ai besoin de marcher et je me rapproche de nouveau de la forêt interdite. Si je partais dans cette direction, tous mes soucis seraient oubliés, ils pourront découvrir se qu'ils voudront, ça ne changera rien. Seulement j'aurais échoué dans ma quête du secret. Je n'ai pas envie que n'importe qui sachent des choses sur moi, ça ne regarde personne.

" – Oh arrêtes, ce n'est pas en te balançant tout ce que j'ai sur le cœur que ça va changer quoi que ce soit. Parler ne sert à rien … il faut agir ! " … et vite !



Zola Rylee Shaw
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Message(#) Sujet: Re: Oublies moi un instant ça me fera des vacances ! (Shane & Sasha) Oublies moi un instant ça me fera des vacances ! (Shane & Sasha) EmptySam 2 Mar - 19:25

Deux gouttes de pluie tombèrent sur la joue de Shane et il leva la tête pour regarder à nouveau le ciel pour voir comment les nuages avaient évolué. Ils semblaient plus menaçants et gris, la pluie n’allait pas tarder à tomber. La pensée que la conversation avec Sasha allait bientôt être perturbée par le temps il resta perplexe : il se demandait alors si la jeune fille préfèrerait rentrer ou pas. Personnellement lui s’en fichait pas mal, quand il était à l’orphelinat il était quasiment le seul à sortir durant les jours de pluie. Il prenait ses vieilles bottes et son ciré bleu bon marché, et courait en faisant l’avion sous la pluie. Comme tout enfant, il sautait dans les flaques et se salissait, seulement une fois qu’il rentrait ses parents ne lui lavait pas ses affaires sales en le grondant, non, c’était à lui de le faire, et le personnel de l’orphelinat se moquait simplement de lui. Alors quand la pluie tombera, il suivra simplement le choix de Sasha… ou bien il restera tout simplement dehors, à voir.

" – Tu te trompes … tu vois j'ose !"

Cette phrase sonnait fausse, il faudrait être un imbécile pour ne pas s’en rendre compte. Et puis connaissant Sasha, Shan savait qu’elle avait dit qu’il se trompait seulement parce que dans sa précédente phrase, le "ose me dire que je me trompe " avait éveillé chez elle son amour pour les défis. Chose que tous deux aimaient particulièrement faire ensemble : se défier. Il jouait au chat et à la souris parfaitement depuis qu’il se connaissait. Shane était le chat qui courait après la souris, Sasha, dans un but particulier mais qui n’y parvenait jamais, et Sasha se moquait de lui, parfaite réplique de Tom & Jerry pourrait-on dire. Donc si le jeune homme ne se tromper pas, sa présence ne gênait en rien son amie. Non qu’il en ait douté, mais il paraissait pourtant plus détendu, il se sentit moins de trop, et finit par s’avouer qu’il avait finalement bien fait de suivre la jeune femme car sinon jamais ils n’auraient pu avoir cette discussion, et il aurait dû attendre bien longtemps avant de pouvoir lui parler sans avoir ses fameux pot de colle amis sur le dos.

« Je le vois même très bien. Mais ce que je vois surtout c’est ton mauvais jeu d’actrice. Je ne me trompe pas du tout, c’est juste que tu n’oses pas dire que ma présence ici ne te déplaît pas tant que ça. »


Il sourit en coin, il savait qu’il avait réussi à la démasquer, et c’était rare quand il y arrivait clairement. Le jeune homme aurait aimé qu’on fasse une petite fête pour fêter sa victoire, une médaille en or qui pèse 10 kilos aussi aurait été pas mal. Mais ce qui lui suffirait amplement, c’est la réaction de la démasquée, il la regarda alors avec avidité certaine, son sourire toujours présent.

" – Pourtant ce serait tellement plus simple, tu n'aurais plus à souffrir de ton passé, tu ne connaîtrais plus me existence … en somme je te libérerais, je t'accorderais une faveur ... "

L’évocation de son passé par son amie libéra un sentiment qu’il avait enfoui très profondément en lui depuis déjà plusieurs années maintenant. Il ne sut le décrire précisément, mais toute forme de gaieté sur son visage semblait avoir disparu, son visage devint livide et une question le hanta… Souffrait-il vraiment à cause de son passé ? Non… Bien sûr que non, Shane ne souffrait pas, jamais, ou du moins plus jamais.
Oublier l’existence de Sasha sembla par contre provoquer l’inverse de sa première réaction. *Oublier Sasha, ça serait comme oublier à quoi ressemble la vie…* se mit à penser Shane. C’est vrai après tout, comment la rater.

« Je… je ne souffre pas de mon passé d’accord, dit-il avec peu d’assurance. Pour ce qui est d’oublier ton existence ça serait totalement impossible. Ce qui se passerait c’est qu’une fois t’avoir oublié, je te verrais immédiatement, et ça fera comme la première fois où je t’ai vu : ton air mystérieux me donnera l’envie de te rencontrer et j’irai te voir. Bien sûr te connaissant, tu me renverras chier, mais me connaissant tout aussi bien je te ferais chier jusqu’à ce que tu acceptes de me parler. Donc si tu utilises ton sort pour me faire oublier, il retint un rire en disant ces mots, puis reprit, nos chemins se recroiseront forcément. Il marqua une courte pause, m’enfin bon, on a la même famille d’accueil donc ton plan est un peu mal planifié. »

Shane senti qu’il avait largement l’avantage en balançant ses propos. Encore une fois il attendait avec grande impatience la réaction de Sasha. Soit c’était une réaction où il pouvait répondre et marquer facilement des points, soit c’était une réaction où elle lui laissait des piques. Et sachez-le, les piques de Sasha Mayfair étaient les seuls piques que le jeune homme adoré recevoir et ça sans s’énerver.

" – Oh arrêtes, ce n'est pas en te balançant tout ce que j'ai sur le cœur que ça va changer quoi que ce soit. Parler ne sert à rien … il faut agir ! "

Il faut agir… Comment ça agir ? Shane éprouva de l’inquiétude pour Sasha, la manière dont elle avait dit ça était des plus suspects. Fallait-il qui lui demande si elle avait besoin de son aide ou bien qu’est-ce qui se passait après tout, il ne savait pas quelle réaction devait-il afficher face à son amie.
Quand elle se leva il ne fit que la regarder, mais quand Sasha se mit à marcher vers le cœur de la forêt interdite, Shane se leva et se dirigea vers elle. Lui coupant le passage, il posa chacune de ses mains sur les joues de la jeune fille.

« Tu pourrais au moins me dire pourquoi ton passé "refait surface". On te menace c’est ça ? Dis-moi qui c’est et je t’assure que tu n’auras plus aucun problème. Rappelles-toi des gens qui se moquait de moi à l’orphelinat, tu te souviens comment ils ont fini ? Tu as besoin de soutien dans cette affaire Sasha… »

Certes s’était-il un peu – beaucoup même – emporté mais au moins il était sûr qu’elle avait bien compris que ses intentions étaient purement dans ton intérêt. Shane ne se rendit compte que quelques minutes plus qu’il avait ses mains posées sur le visage de Sasha. Jamais encore il n’avait été aussi tactile avec elle. Il retira alors ses mains, mal à l’aise.
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Message(#) Sujet: Re: Oublies moi un instant ça me fera des vacances ! (Shane & Sasha) Oublies moi un instant ça me fera des vacances ! (Shane & Sasha) EmptyDim 3 Mar - 19:03

Le temps était encore plus changeant que mon humeur, variant de blasée à indifférente en un rien de temps. Quand nous étions sortis du château, il faisait encore beau, seuls quelques nuages pointés au loin à l'horizon et maintenant ils étaient sur nous, nous menaçant. Quelques gouttes nous tombèrent dessus, signe que bientôt une série d'autres allait arriver. Tout cela me laissa indifférente, je me moquais de savoir si j'allais rentrer mouillée, ne pensant de toute façon pas à rentrer dans l'immédiat. Tout ce que je me demandais c'est si Shane lui allait le faire, me laissant là, derrière lui. Est-ce que ça me gênerais vraiment que tu m'abandonnes ? D'un côté oui, je n'aime pas et je suis lasse d'être celle qu'on laisse derrière soi juste parce qu'on en a marre de me supporter et parce qu'on ne supporte pas que je sois différente des autres. D'un autre côté, s'il s'en va, ça va me laisser l'occasion de pouvoir me renfermer encore plus et franchement je n'attend presque que ça. Je n'ai pas envie de parler, tu n'arrives pas à le comprendre mais je trouve que ça ne sert strictement à rien, ça ne fait pas avancer les choses alors pourquoi s'acharner ?

« Je le vois même très bien. Mais ce que je vois surtout c’est ton mauvais jeu d’actrice. Je ne me trompe pas du tout, c’est juste que tu n’oses pas dire que ma présence ici ne te déplaît pas tant que ça. »

Je ne sourcille pas quand tu prétends que j'ai un mauvais jeu d'actrice. Je ne savais pas que j'avais un jeu d'actrice tout court mais bon si tu le dis, c'est que ça doit être vrai. Tous le monde trouve qu'on arrive à ne rien déchiffrer sur mon visage et je me targuais d'être impénétrable mais visiblement M. Reece a trouvé ma faille, même si je doute que ce soit aussi évident que tu ne le prétends. Je ne pense pas que tu t'appuies que sur les expressions de mon visage, tu prends aussi en compte ma façon de parler et mes mots en eux même. Un vrai détecteur à mensonge, tu ferais merveille dans les salles d'interrogatoire. Je braque de nouveau mon regard vers toi et n'ai envie que d'une seule chose, t'effacer son sourire satisfait, je déteste quand tu es aussi vantard, il n'y a pas de quoi de toute façon, même si tu as raison, tu ne pourras jamais le prouver et tu peux toujours courir pour que je l'avoue.

" – C'est beau de prendre tes rêves pour des réalités mon cher Reece ! "

Je mens encore et toujours et cela ne me dérange absolument pas, ça te fais les pieds. A croire que tous le monde t'aime, que tous le monde a envie d'être ton ami et que tous le monde a peur de toi … la bonne blague. Même quand tu étais le taulier dans l'orphelinat, je n'avais absolument pas peur de toi, je n'aimais pas te croiser dans les couloirs parce que j'avais pas envie de devenir ta cible pour la journée ou l'instant, mais je n'avais pas spécialement peur de toi. Et quand ma Sasha est morte, je te craignais encore moins, tout m'étais indifférent, plus rien n'avait d'importance, même pas toi. Aujourd'hui c'est différent je te l'accorde, mais cela ne veut pas dire que je vais changer quoi que ce soit chez moi. Je n'ai pas envie de devenir une de tes groupies ou tenter de passer après toutes ses filles qui ont partager ton lit juste pour te faire plaisir. En même temps je dis ça, je ne sais même pas ce que tu penses réellement de moi et franchement je m'en fous. Jolie, moche, intelligente, conne, mystérieuse, intéressante, inutile, fatiguante … je m'en fous, je suis ce que je suis et personne ne me fera changer.

« Je… je ne souffre pas de mon passé d’accord. Pour ce qui est d’oublier ton existence ça serait totalement impossible. Ce qui se passerait c’est qu’une fois t’avoir oublié, je te verrais immédiatement, et ça fera comme la première fois où je t’ai vu : ton air mystérieux me donnera l’envie de te rencontrer et j’irai te voir. Bien sûr te connaissant, tu me renverras chier, mais me connaissant tout aussi bien je te ferais chier jusqu’à ce que tu acceptes de me parler. Donc si tu utilises ton sort pour me faire oublier, nos chemins se recroiseront forcément. M’enfin bon, on a la même famille d’accueil donc ton plan est un peu mal planifié. »

Moi qui pensais que si je n'étais plus dans ta vie ça te ferais des vacances visiblement je me trompais. Je remarque en tout cas que tu as hésité pour ta première phrase. Je sais que d'une certaine façon, tu souffres de ton passé, on en souffre tous, à notre manière. Je n'ai aucunement envie de revenir en Irlande, mes parents ne me manquent pas et franchement je ne regrette pas qu'ils m'aient abandonné, mais c'est toujours difficile de grandir, de se construire quand on a un vide dans sa vie. Je ne sais finalement pas qui je suis, ni qui j'ai envie d'être, ni qui m'aime vraiment, ni même si je vaux le coup d'être aimé. Tu trouves que j'ai un air mystérieux et je pourrais presque trouver cela amusant. Alors je t'intrigue, comme les autres ? C'est assez étonnant mais pourquoi pas. Après pour le coup de famille d'accueil, je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi.

" – Sauf que tu oublies une chose, nous allons sur notre majorité, bientôt nous ne pourrons plus résider là bas et nous devrons nous débrouiller par nous même ..."

Voici la triste loi de la vie, une fois la majorité atteinte, nous serons libre d'aller où bon nous semble, faire ce que nous voudrons et devenir qui nous voudrons mais nous n'aurons plus personne pour s'occuper de nous, nous loger, nous nourrir. Notre famille d'accueil nous loge pour le moment et nous apprécie peut être très certainement mais une fois que nous serons majeurs, ils nous vireront avec un beau sourire, c'est ainsi et finalement je ne leur en veux pas. Qu'allons-nous faire ? Pourrons nous aller à la fac ? Allons-nous nous séparer ? Tant de questions à se poser, mais qui ne trouveront une réponse qu'avec le temps.

« Tu pourrais au moins me dire pourquoi ton passé "refait surface". On te menace c’est ça ? Dis-moi qui c’est et je t’assure que tu n’auras plus aucun problème. Rappelles-toi des gens qui se moquait de moi à l’orphelinat, tu te souviens comment ils ont fini ? Tu as besoin de soutien dans cette affaire Sasha… »

J'en avais marre de devoir parler, ça ne sert à rien, je l'ai déjà dis, malheureusement tu ne veux pas le comprendre. Je me lève, je suis lasse de tout cela et je me dirige vers la forêt. Je ne sais pas trop jusqu'où je vais aller mais j'y vais, ça c'est sur, en tout cas jusqu'à ce que tu me barres le passage. Tu es proche, très proche, trop proche même, ça me déplais, ça me perturbe. Je sens tes mains se poser sur mon visage, je n'ai aucune réaction sauf peut être me figer sur place. Tu me parles, encore et toujours, tu t'emportes même, ça m'étonnes un peu, je ne pensais pas que tu allais avoir cette réaction. Quand tu termines ton petit speech, tu te rends compte que tu as les mains sur mon visage, alors tu les enlèves, mal à l'aise et je peux à nouveau respirer, même si tu restes encore trop proche à mon goût.

" – La violence ne résoud rien et tu le sais très bien. Et personne ne me menace c'est juste que … qu'ils cherchent. Ils sont trop curieux, trop arrogants et trop stupides ..." Comment te dire sans te le dire ? C'est dure d'avoir des secrets de nos jours. " – Je … je veux juste qu'on me laisse tranquille, pourquoi les gens ne le comprennent pas ? "



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