J’avais beaucoup attendue avant que Norine revienne avec de bonne nouvelle, une semaine et demie extrêmement longue. Elle avait réussi à dégoter, pour moi, un Arbre à pleurs. Je n’avais pas cherché à savoir comment, ni pourquoi, mais je lui avait volontiers tendu une bourse contenant le montant qu’elle m’avait indiqué. Ce n’était guère comme si c’était cher – quoique tout était relatif en vue de nez des comptes en banque de la majorité des élèves de Poudlard. La plante n’en restait quand même peu commune sur les terrains de Poudlard et la professeure de Botanique n’en faisait nullement pousser, en serre alors y avait fallu que je trouve une nouvelle manière de m’en procurer.  Je n’avais pas non plus demandé comment elle avait fait pour le faire rentrer dans l’école, cela ne m’intéressait aucunement. L’important était qu’elle y était, qu’elle soit disponible et à moi. Qu’elle l’ait planqué pendant deux jours sous son lit le temps que je reçoive les fioles et ingrédients prévu à mon entraînement d’alchimie, n’était qu’un maigre détail. Et lui était arrivé ce matin! De petite taille, brun avec deux poignées de chaque côté rouge cerise. Il n’avait l’air de rien du tout, et pourtant je savais qu’il recelait un nombre important de produit particulièrement dangereux pour celui ou celle qui n’aurait aucune idée de ce qu’il aurait sous la main. L’idée de Grand-père avait toujours été de donner des aspects peu attrayants quand on voulait garder quelque chose de caché; et c’était tout à fait son genre de le faire parvenir ainsi parmi d’autre colis beaucoup plus magnifique. Car il aurait été très dangereux que quelqu’un mette la main dessus, voir littéralement créer un carnage. Il valait mieux qu’il reste bien à l’abri ou dans les mains de personnes compétentes; et parmi lesquels je n’estimais que ma cousine Norine, assurément le professeur de Potion, ainsi que quelque tête bien faite dont l’attention en cours et l’excellence me laissait songé qu’il n’en ferait pas n’importe quoi.

Mais ce soir, ce n’était pas de mélanger ces ingrédients qui était au programme, quoique j’avais besoin d’un d’entre eux. C’était bien d’extraire la sève des feuilles purulente de l’Arbre à pleurs. D’aspect clair, légèrement argenté, on pressait sur chacun des excroissances pour en sortir un produit hautement lubrifiant. Y touché directement à main, faisait apparaître des cloques minuscules, qu’on devait crever rapidement; d’où le terme en pleur. Tous sorciers qui était frôler par l’une de ces plantes directement sur sa peau, finissait normalement en pleur en espérant que la souffrance cessent. Pour l’occasion, j’avais invité Sarah. J’ignorais son niveau en Botanique; mais j’avais surtout besoin de ces petites mains pour percer les feuilles pendant que je m’occuperais que transformer la sève en lubrifiant. À gauche sur le plan de travail, des outils d’alchimie, dont un bécher à demi rempli d’eau sous une flamme jaunâtre, dans lequel un ballon de verre à fond rond trempait joyeusement sous les premières bulles en formation. Rattaché au parcours, une ampoule à décanter, quelques canules dans lequel des mélanges transparents bleu et turquoise s’ajoutait à un tube en Y qui tombait dans un bécher. Partout dans le parcours des clés de segmentation et des instruments de mesures était largement visible : température, pression, quantité à demi cacher par une série de tube à essaies vides sur leur support et une fiole complètement noire opaque de petit gabarit à pipette.  Et sur l’autre plan de travail, ce petit arbre ressemblant à un bonzaï japonais mais dont les feuilles était plutôt ronde et rebondi au lieu d’être plat et dentelé.

Rozé, ma cousine chéri, était en train de finir de placer les fioles dans le support pendant que j’augmentais la chaleur du feu sous le bécher quand finalement Sarah arriva. J’avais déjà enfiler mon tablier de travail, ma paire de lunette griffé Emma See alors que j’avais mis en place l’atelier alors je me tournai vers elle en souriant.

Sarah Chérie !– et je regardais la montre étincelante à mon poignet – contente que tu sois là. Rozé, merci de ton aide, Sarah va continuer avec moi. T’es une soie d’avoir pu te libérer. – Bises sur les deux joues à la seconde, puis à la nouvelle arrivante. – C’est si gentil d’avoir trouvé un moment pour moi! Tu es indispensable, tu le sais, non ? – Le cas étant que je n’aurais pu tout faire moi-même. Quoique si, mais ça aurait été affreusement long et désagréable, au moins, c’était maintenant un peu moins long et désagréable, d’avoir une compagnie collaborant à Mon objectif. Et puis, vous me voyez écraser milles feuilles ce soir ? Mes ongles ne pouvaient tolérer cette intolérance souffrance; Sarah était largement plus résiliente et construit pour l’ouvrage; en plus les rouges étaient connus pour, et bien, les courage! Ça n’allait pas être un Arbre à pleur qui la ferait s’enfuir en courant, si ? Non, j’avais foi qu’elle était de taille au défi. Comme quiconque qui avait ma confiance sur les épaules. Les bras écartés, je déclinai le bras pour lui indiquer ce qu’il y avait derrière.

Nous n’avons jamais eu cette plante en cours de Botanique.  Tu la connais, par hasard ?

J’irai mieux quand ils changeront les rideaux dans la Salle Commune de Pouffsoufle. Peut-être aurais-je plus de chance à convaincre notre nouveau Directeur que la Directrice Cooper.

Les mains l’une dans l’autres, en haussant les épaules, j’observais Sarah d’un regard calculateur; pas parce que je m’attendais à ce qu’elle sache puisse citer la plante du premier coup, mais surtout parce que je m’attendais à ce que la vue d’une plante étrangère l’intrigue ou l’inquiète. Je lui présentai. Et finalement, ce fût largement tout le contraire de mes pensées, ce qui ne confirma que plus mon choix de m’adresse à elle pour cette tâche particulièrement ingrate mais ô combien satisfaisante. Imaginer vous couvert de boutons d’acné, la sensation de vider l’une de ces petites sphères est littéralement celui jouissif de savoir l’exubérance complètement vider. Honnêtement, je n’étais pas de celle qui aimait se pincer au visage et ma routine beauté, en plus de tous mes produits et potions, faisaient office de m’en prémunir. Mais je me souvenais la journée ou le premier bouton d’acné de ma colocataire était sorti et l’impression de soulagement d’avoir réussi à le faire disparaitre rapidement. C’était intensément dégoutant mais totalement satisfaisant. Le mélange des deux sensations, qui m’avait été informé, m’avaient plus ou moins laissé pantoise; du moins jusqu’à ce que l’an passé je doive m’exécuter sur cette plante dans l’un des locaux des Stein pour la collecte d’ingrédient. Long, pénible, dégoutant – mais satisfaisant.

Très exact.

Ça attira ma main à mon menton, un bref instant avant de poursuivre et m’approcher avec elle de la plante dans son pot de couleur terracotta, avec ces nombreuses petites branches et ces boursoufflures vertes aux extrémités. Nous arrivions au vif sur sujet, alors que bien visible sur la seconde table tout mon matériel trônait de manière plutôt majestueuse. Avec les tubulures et les différents contentant en verre, celle-ci ne ressemblait nullement à ce que nous utilisions en cours de Potion. Néanmoins, ça restait le local le plus adapté pour se lancer sur le projet, avec ces vastes tables et outils à dispositions. Surtout pour Sarah, pas pour moi.

C’est simple. J’ai besoins que tu perces et transvide les feuilles. C’est long, je sais.

C’était pas juste long. C’était un travail minutieux ou l’on cherchait autant à ne pas en laisser tomber sur la table pour éviter que ça nous coule dessus que d’en extraire jusqu’à la dernière goute pour ne pas avoir à le refaire à toutes les semaines. Quelques pars, je savais qu’elle allait accepter; n’eut été que je comptais bien lui offrir comme à chaque fois quelques choses pour son temps. Qui sait, peut-être une fiole du lubrifiant si j’en avait assez; mais cela dépendrait de son application et de sa résilience.

Mais je ne peux pas le faire en même temps que d’altérer les propriétés pour en faire un lubrifiant. Au contact de l’air, la sève perd rapidement le maximum de ces propriétés. Et j’ai besoins pour mes projets que ça soit de première qualité.

Allant au-devant, je n’étais pas dupe quand même de songer qu’elle puisse ne pas comprendre pourquoi je n’avais pas tout simplement commander des ingrédients déjà transformer, ce qui lui aurait sauvé de faire le travail avec moi et qui n’aurait été qu’une dépense minuscule… La réponse était pourtant simple.

Toutes celles que j’ai pu tester l’an passé étaient d’une HORrrible qualité. Aussi mauvaise que les balais de vol de l’école. M'a-t-on dit.

Et dieu sait qu’il n’était pas de la dernière cuvée ceux-là. Ils faisaient l’affaires pour les étudiants de première, mais passé un stade, je m’appliquais à dire que c’était comme troqué une tenue de haute couture à une paire de soulier bas de gamme que tu peux commander dans un catalogue, m’avait-on dit. Parce que Dieu sait que je n’avais jamais rien acheté qui avait une étiquette de prix attaché dessus. C’était propre à ceux qui devait regarder leur compte avant de songer à acquérir de jolie chose.

Les gants c’est pour éviter les blessures. Le liquide est virulent. Mais ça j’imagine que c’était dans tes lectures.

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Fonctionnement:

Alors cette fille voulait vraiment finir couverte de cloque rouge et purulente ? Parce qu’à cet instant alors qu’une fiole vide percuta le sol alors que je glissai mes fesses sur ma propre chaise dos à elle, je fermai les yeux un bref instant en me retenant de toucher ma tempe pour montrer encore plus d’exaspération. Mais vas-y! Casse-tout pendant que tu y es! Je continuai à ajuster la clé pour augmenter le feu magique sous le bécher rempli d’eau pour qu’elle réchauffe tranquillement le liquide dans le globe plus haut dans la chaîne. J’en fini par tourner à demi sur le tabouret pour observer de haut Sarah qui reconstitue le pauvre récipient d’un coup de sortilège. Esthétiquement parlant, le pantalon de Poudlard était une horreur, mais à défaut de se blesser, c'était peut-être mieux que la jupe que nous portions. Quoique, je n'étais pas vraiment certaine que Sarah portait la jupe, on aurait plutôt dit que c'était la jupe qui portait Sarah devant la manière que son pull était roulé sur les côtés et qui donnait des ondulations disgracieuses sur ces hanches.

J’aurais dû te dire d’emprunter un pantalon, il semblerait.

J’avais pris une pause, posant mes coudes sur mes cuisses, et mon visage dans mes mains relevés d’un petit air un peu soucieux. Autant pour mon travail que pour la jeune fille qui n’avait pas l’air dans son assiette. J’étais bien loin de me douter des problèmes de sa vie, les miens étaient largement très différent de la moyenne. Teodora se plaignait souvent que je n’avais aucune raison de me plaindre de ma vie; étrange, j’arrivai toujours à trouver des raisons malgré tout.  Les échos que j’avais eu des familles de sang-pur était que la jeune Sarah s’était émancipée de sa tutelle parentale; c’était tombé au Mangemagot l’automne dernier après que des plaintes avaient été porté contre ces parents qu’elle avait soutenu. Oh! Je le sais! Vous vous doutez bien que les dernières nouvelles politiques, Père en est très friand. Elle finisse discuter autour de la table comme si c’était une sorte de jeu que de complaire et profiter du spectacle de la vie misérable d’autrui. Et pourtant, je ne déteste pas ma camarade de classe assez pour en rire, mais pas assez pour me mettre à sa place.

Il ne manquerait plus qu’elle s’explose une fiole sur les cuisses, non seulement c’était du gaspillage de la denrée que je cherchais à récolter, mais ça viendrait aussi à mettre fin à cette session de récolte alors que j’avais – en fait, Rozé – avait tout mis en place pour me faciliter la vie, pour une visite à l’infirmerie.

Alors cette fille voulait vraiment finir couverte de cloque rouge et purulente ? Parce qu’à cet instant alors qu’une fiole vide percuta le sol alors que je glissai mes fesses sur ma propre chaise dos à elle, je fermai les yeux un bref instant en me retenant de toucher ma tempe pour montrer encore plus d’exaspération. Mais vas-y! Casse-tout pendant que tu y es! Je continuai à ajuster la clé pour augmenter le feu magique sous le bécher rempli d’eau pour qu’elle réchauffe tranquillement le liquide dans le globe plus haut dans la chaîne. J’en fini par tourner à demi sur le tabouret pour observer de haut Sarah qui reconstitue le pauvre récipient d’un coup de sortilège.


Prend ton temps. Pas besoin de t’en faire outre mesure, c’est pas comme si elle allait se mettre à crier comme une Mandragore.  - J’eut un petit sourire encourageant. – Je te montre comment faire ? – Je me retournai à demi vers mon plan de travail, tirant mes gants en écailles de dragon d’un framboise chatouillant, la qualité supérieure de cet article faisait que ma paire se moulaient à ma main dès que mes ongles atteignaient le fond de chaque section, devenant parfaitement ajusté. Nouvelle acquisition de cet été, par suite de mes débuts études alchimiques, d’une virée shooping avec Grand-mère. Les anciens étaient d’excellent facture, mais n’avait pas ce luisant adorable de la couleur de la saison, ni cet enchantement, qui plutôt récent sur le marché du luxe. J’avais pris les devants rejoignant le plan de travail de Sarah sans vraiment attendre qu’elle décide ou non de son besoin d’assistance.

Wingardium Leviosa

J’agitai les doigts et ma main ressentant ma bague à son annulaire émettre une petite chaleur. Je signai dans les airs le sortilège qui soulevait la fiole recomposée au sol jusqu’à ma main dans un flottement gracieux comme si je manipulais directement l’air qui l’entourait. Quand elle arriva à la hauteur de ma main droite, je la saisi comme si j’avais rien fait de particulier.  - Essaie de ne pas les casser quand elles seront pleines, veux-tu ? - J’assumai un clin d’œil de mon œil maquillé d’un coup parfait d’eyeliner noire. Je posai la fiole vide sur la table, avant de rejoindre l'autre côté pour me mettre directement devant elle. Regarde la pro, me dis-je en grimaçant mentalement, à l'idée de manipuler encore cette plante que j'avais tant travaillé pendant les vacances, que j'avais l'impression maintenant de ne jamais l'avoir quitté.

Je récupérai une bécher, plat, que je positionnais en dessous de la section des feuilles que je voulais m'occuper. Un coup d'une très fine lame, alors que je contournais l'exubérance à en faire un demi-cercle autour avant de soulever la membrane feuillis pour l'aider à se vider. Les petites cloches, il y en avait des tonnes; alors n'en montrez qu'un était un jeu d'enfant.

Tu dois inciser comme cela, et si tu soulèves, ça coule presque tout seul; à moins d'être sur une feuille qui a lyophilisé. Auquel cas, la feuille est sèche et y n'y a rien à en tirer.  

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Wingardium Leviosa (Sans baguette) (+1 Échec)
1-2 Échec
Reste : Réussite

J’aimais quand tous était bien effectué et la meilleure manière passait par montrer à Sarah comme s’y prendre. Ma plus belle paire de gant mise, j’appliquais une à une les notions qu’on m’avait transmis, même si quelques-unes étaient largement d’une évidence extrême. J’ignorai tout de l’état dans lequel Sarah était, nullement affecté par les murs sombres de la même manière qu’elle. Pour moi, j’y voyais surtout que les potionnistes devaient avoir des fonds de bouteilles à la place des yeux tant le manque de luminosité était désastreux. Peut-être était pour cette raison que le vénérable van Aken sénior semblaient toujours avoir ces petites poches disgracieuses sous les yeux. La pauvre aurait dû se plaindre de son environnement de travail désastreux au lieu d’en subir jusqu’à son lit de mort. Ces absences se faisaient de plus en plus sentir depuis la première semaine de cours; quelque chose se tramait. Même avoir droit à réserver une salle avait été organisé autrement, ce qui m’avait tiré une moue plissée avant que je ne me décide à écrire une notice à Dmitri. Déjà que le cours de la vieille avait été assumé par un tableau… Un van Aken, certes, mais il y avait une certaine légèreté dans l’attitude de ce dernier qui avait fini par m’inquiéter plus le cours avançaient.

Je n’ai pas de doute sur le fait que tu failles de ton mieux, Chérie.

Encourageante, bien que je n’autoriserais l’amputation complète de la plante si elle commençait à briser bécher sur bécher. Il y avait des choses qui était au-dessus des capacités moyennes. Peut-être visais-je trop haut en l’encourageant. J’étais bien plus avancée dans ces notions qu’elle; ce qui était tout simplement normal vu que j’étais excellente et absurdement talentueuse. S’élever à ma hauteur requérait, et bien, une implication surhumaine pour la majorité des sorciers de mon âge.

Tout à fait.

Fallait que j’ai le dernier mot, c’était naturellement comment toutes conversations devaient se déroulée. Je me reculai du plan de travail, avant de regarder la Gryffonne doucement débuter la tâche. J’observais calmement, gardant mon port altier et un sourire avenant sur le visage. L’entaille se déroula bien, peut-être avec moins d’assurance, comme si elle avait peur de traverser la feuille de pars et d’autre, plutôt que percé uniquement un côté. Mais elle y arriva quand même, avec une lenteur qui ne donnait pas l’air d’être prévu.

Dix feuilles et on change de bécher. Si tu préfères, je viendrai le chercher, pour que tu puisse te concentrer à la découpe et la collecte, au départ. Question que tu t’habitue, trésor.  

Et puis, si le bécher pouvait rester sur la table, moins de chance qu’elle s’en envoie sur elle ou qu’elle le balance au sol. Ça demanderait que je coordonne mes mouvements entres les différents cycles du circuit alchimique, mais c’était quelque chose que je pourrait probablement mieux gérer qu’elle.

C’est nouveau pour toi. Il est tout à fait normal que ça prenne un peu plus de temps. J’ai préparé l’essence de cette plante environ … - Elle semble calculer, avant de juste hausser les épaules. – … je ne sais plus combien de fois depuis ma 2ème pendant les vacances d’été. Grand-père tient à la qualité. Je n’avais tout simplement pas eu la chance de la transformer avant. C’est un ingrédient très prisé dans ma famille. Continue, je vais attendre que tu aies fait ton premier bécher, et je vais rejoindre mon plan de travail pour le transformer par la suite.

Mes gestes lestes et précis n’avaient absolument aucun semblant avec ceux de Sarah. J’ignorais pourquoi ça semblait si difficile pour elle de lever les bras, percer la feuille et en récolter les sucs, mais quand je la regardais c’était avec une expression qu’une catastrophe allait probablement arriver sous peu. Il faut dire qu’après les éclats de verre au sol; prévoir un second incident ne semblait absolument pas quelque chose d’impossible. J’affichai le peu de patience que j’avais en ce cas de figure; personne ne pouvait être aussi parfaite que moi. Il allait de soit que cela incluait aussi la rouge et or. Je n’allais clairement pas la laisser gâché de la matière première uniquement dans le but honorifique qu’elle ne parte de la salle de potion avec des cloques pour signaler qu’elle avait fait quelque chose de constructif de sa soirée. Non, ça n’allait largement pas finir ainsi. Avoir de l’expérience dans une tâche aussi ennuyante sonnait presque glorieux dans ces mots, je pinçai des lèvres avant de continuer à suivre du regard ces gestes lents.

Oui, ça peut servir aussi pour les potions conventionnelles si la sève n’est pas raffinée. Topiquement, il est possible de se l’appliquer sur la peau pour un peeling intense; mais de toi à moi, ça me semble plus un usage de torture qu’une pratique beauté exemplaire.

Certaines avaient le don d’avoir des routines de beauté extrêmes, même si cette technique était apparue dans les magazines il y a deux ans, je n’avait encore connu personne qui en faisait l’usage. On aurait largement plus pu dire qu’elle devait convenir à la peau âgée qui avait besoin d’effacer les rides du temps et se refaire une peau de bébé qu’à ma peau délicate, hydraté et sans imperfection.

Pour nous, il sert à plusieurs choses. Asperger sur des minéraux solides, il permet de créer un espace de filtrage sans transmettre des propriétés solides aux substances. Ou encore, pour le polissage. Il fait aussi parti du mélange requis pour des recettes de type pierre. Les métaux ont besoin de flexibilité pour être malléable. Plus il est flexible ou mou, plus on doit mettre de lubrifiant émulsifié mélangé avec une panoplie d’autres ingrédients. - Si elle s’attendait à des données précises, ça n’allait pas arriver. Les recettes des Stein n’étaient pas partagé à tous vent, et ça n’allait pas arriver aujourd’hui. - Mais si tu en échappes au sol, ça te fera une belle surface de patinoire sans glace.

Je n’avais certes jamais brisé sciemment une fiole pour en badigeonner le sol… mais Norine, si. Et ma cousine, nous avait traîné de force à tenter des glissades sur le parquet du second salon en pleine été, alors que nous étions plus jeunes. J’avais eu peine à rester droite sur mes talons aiguilles alors que j’avais glissé sans fin jusqu’à l’opposé de la flaque qui avait rendu le plancher ultraglissant. De l’autre côté, mes deux cousines avaient faits des allées et retours comme si c’était la chose la plus marrante qu’elle avait bien pu faire en plein mois de Juin. Savoir comment régler le problème une fois la partie de plaisir terminé avait été pour autant plus compliqué. Sylvy, l’elfe de maison, avait eu grand mal à tout nettoyer quand le liquide avait imprégné le bois. C’était finalement Norine qui avait trouvé la réponse à notre problème sans même vraiment trop y songé; et c’était pour cela que c’était celle qui était la plus prometteuse dans l’art familiale. Vous imaginez savoir que vous avez un génie à côté de vous et qu’elle s’en fiche ? Contente de ne pas concourir contre elle!

Assures-toi d’avoir les bonnes chaussures en pieds.

Et qui disait chaussure me décriai comme une experte en la matière, c’était assurée. Je n’appréciais pas plus qu’il fallait les chaussures à talon compensée, mais c’était littéralement un must sur une surface recouverte d’une fine couche lubrifiant d’Arbre à Pleurs. J’observais les mouvements de Sarah avant de décider qu’elle ne s’y prenait pas trop mal et rejoindre mon propre tabouret surélevé. J’actionnai un levier pour augmenter la force de la flamme qui faisait déjà bouillonner le liquide clair qu’il contenait et qui changea progressivement de couleur, prenant des teintes d’un petit jaune serin tout en créant de belle bulle toutes rondes, avant de muter vers un orange un peu doré. La tête de verre qui y trempait montait en flèche en chaleur et j’observais attentivement à ce que le liquide n’atteigne pas un brun orangé.

Mais si j’étais toi, je ne gaspillerais pas une seule goute de lubrifiant à faire une patinoire. C’est plutôt complexe à le raffiner et c’est hautement plus pratique pour faire des Potions, si tu veux mon avis.

Je réceptionnais le premier contenant avec mes gants de peau de dragon pour m’assurer qu’il se dépose sans heurt sur la surface de travail à côté de moi. La dernière chose que je voulais c’était qu’il m’explose sur les cuisses- après j’avais déjà verbalisé mon avis sur le peeling intense, non ? Le contenant en avait un peu moins que ce que je m’attendais de liquide dedans, mais vu la progression de Sarah, ça semblait logique en vue du temps qu’elle y avait passé. Alors j’en replaçais ma monture de lunette Emma See avant de reconfirmer toutes les jonctions de du parcours de tubes sous mes yeux avant de songer à y mettre même la moindre goute.

Avant que je commence, et que je ne puisse plus m’arrêter. D’autres questions sur l’extraction ?

Parce qu’il me faudrait mettre mes yeux et mes mains pour bien contrôler le tout sans délai. Une fois lancé, la transformation et la modification ne pouvait être retardé. Il me faudrait rester assise jusqu’à ce que le raffinement soit fait complètement. J’alignais une série de fiole juste au-dessus du petit robinet argent en bout de ligne, avant de m’assurer qu’il était bien en position fermé à l’instant.

Deux autres béchers avant d'arrêter. Ça serait parfait! Après tout le raffinement prend beaucoup plus de temps que la collecte en général.

C'était aussi le maximum possible vu qu'il était inconcevable que je me couche trop tard ce soir. J'avais prévu un traitement pour mes superbes boucles! C'était aussi important ma routine beauté de soir que d'avancer ce projet pour grand-père. Il serait intolérable que je ne soit pas l'image même de la beauté en public. Aucun cheveux de travers, de boutons ou de cerne ne devait marquer mon apparence, et ce quotidiennement. Même si je connaissais un grand nombre de produit qui pouvait en altérer les effets, autant dire que le mieux était encore d'avoir une hygiène de vie impeccable.

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1-2-3 : Le parcours est parfait.
4- Le liquide devient orangé brûlé.
5 – Une valve est compromise juste après la zone d'ébullition.
6 – Le robinet est compromis. Il coulera fermé ou pas.

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