"Dieu fit la liberté, l'homme a fait l'esclavage." M.-J. Chénier || Rp libre

*Les vacances étaient terminées, était-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Je n'en n'avais aucune idée. D'un côté je regrettais le camping, non pas que je m'y étais sentie comme un poisson dans l'eau mais au moins je pouvais faire se que je voulais de ma journée sans devoir rendre de compte à qui que ce soit. Et puis la cohabitation avec Elina s'était plutôt bien passée, à mon grand étonnement, il n'y eut aucune dispute, aucune remarque désagréable, elle m'avait laissé faire ma vie comme je l'entendais, tant qu'on arrivait à se croiser pour le repas du soir. J'avais même fait l'effort un jour de l'emmener dans un des endroits que j'avais découvert lors de mes petites promenades où nous y avions passé une bonne partie de la journée. Dans l'ensemble nous nous étions plus ou moins rapprochées même s'il faut être réaliste quand il s'agit de moi, s'être rapproché est un bien grand mot. J'avais accepté qu'elle entre dans ma vie, c'était déjà un grand pas pour moi, et je dois avoué qu'à chaque instant j'ai peur de le regretter. D'un autre côté je n'étais pas mécontente que le camping se termine, je devais déjà supporter mes camarades toute l'année, j'aspirais toujours aux vacances pour ne plus les voir et imaginer qu'ils avaient tous disparu, le temps au moins de mon absence de l'école car au retour je pouvais constater que ce n'était qu'un doux rêve.
Après le camping, je n'avais fais qu'un rapide saut à Londres, autant pour faire ma visite obligatoire à mon Orphelinat pour qu'ils vérifient que je suis toujours en vie, que je leur donne ce que je leur devais et que je remplisse encore et toujours des papiers. Nous nous étions ensuite rendu, Shane & moi dans notre maison d'accueil où nous avions passé une petite semaine. Et puis se fut le retour à Poudlard pour une nouvelle année, la dernière normalement, sauf si comme Scipion, nous échouions à nos ASPICs. Nous trouvâmes un compartiment vide à notre arrivée et Shane s'amusa pendant tous le voyage à faire peur à tous ceux qui s'aventuraient vers nous. Je ne sais pas où les pauvres premières et deuxièmes années ont fini, mais en tout cas on n'en n'a plus entendu parlé jusqu'à notre arrivée à Poudlard. Shane alla rejoindre ses amis et moi je pris la dernière calèche qui me ramena au château. Je ne pourrais pas vous dire qui m'accompagnait, je ne leur ai pas adressé la parole et je n'ai même pas pris la peine de poser mes yeux sur eux.

La cérémonie de répartition et le banquet dura comme toujours bien trop longtemps à mon goût, il y avait trop de bruit, trop de rire, trop de cri pour que je puisse le supporter jusqu'au bout. Avant la fin du repas, je me levais et m'éclipsais rapidement. Elina saurait me retrouver et si ce n'est pas le cas je passerais la nuit hors de ma salle commune, ce n'était pas comme si c'était la première fois. A cette heure-ci tout le monde ou presque se trouvait dans la Grande Salle pour festoyer, se retrouver ou découvrir son nouvel environnement. Mais moi je n'avais ni envie de retrouver qui que ce soit, ni découvrir cet environnement que je connaissais depuis 6 ans et encore moins festoyer, n'ayant pas le coeur à ça. Depuis le fameux rêve où je vis ma Sasha, j'avais du mal à dormir, traquant le tréfonds de mon esprit à sa recherche mais sans jamais y parvenir. Au fond de moi je sais que ce n'est qu'une hallucination, qu'elle n'était pas vraiment en face de moi, que je ne l'ai pas vraiment prise dans mes bras, mais peut importé, mon coeur avait bondi à sa vue et rien ni personne ne pourra changer ça. Avant sa visite, je fuyais les gens, ne les supportant pas, les trouvant idiot et sans intérêt. Depuis sa visite je les fuis toujours mais simplement parce que ce que je ressens à l'heure actuelle m'effraie au plus haut point. Je me sens seule, c'est un sentiment que je connais par coeur, mais là il s'est amplifié, comme si j'avais dû mal à supporter cette situation. Je n'ai pas envie de changer, je n'ai pas envie de me faire des amis, j'en avais suffisamment, même si on peut les compter sur les doigts d'une seule main et qu'on ne peut pas vraiment dire qu'ils sont tous mes amis. Elina est mon amie, je ne la voulais pas dans ma vie, mais elle a forcé le passage et maintenant qu'elle est bien installée à sa place, elle ne veut plus la quitter et au fond de moi je suis rassurée, je ne veux pas qu'elle quitte ma vie même si je prétend le contraire. Enzo aussi était mon ami, mais il est parti de Poudlard pour aller je ne sais où et je m'en moque, il m'a abandonné alors qu'on commençait à vraiment se rapprocher, c'est un crétin, je le déteste. Anabela c'est déjà plus compliqué, nous sommes amies sans vraiment l'être, en fait je crois que c'est surtout que nous nous connaissons mieux que personne. Nous avons des histoires plus ou moins similaires et c'est ça qui nous rapproche. Kayowai était partie de l'école cette année, elle avait très certainement réussi à persuader son père de la laisser aller au Japon, grand bien lui fasse, elle partira avec mon secret, c'était parfait. Et ... Voilà il me semble que j'ai fais le tour de mes amis, Scarlett est une traîtresse qui a voulu se jouer de moi, qui a fouiné dans ma vie et qui a balancé les informations qu'elle a trouvé à Scipion. Je ne l'ai pas encore revue, mais préfète ou pas cela ne change pas qu'elle va passer un sale quart d'heure, parole d'irlandaise.

Je viens de quitter la Grande Salle, j'ai traversé rapidement le Hall d'un pas rapide. Je n'irais pas faire un tour dehors aujourd'hui, je n'en n'aurais pas besoin car je doute de rencontrer quelqu'un ce soir. Je ralentie quand je me trouve devant les sabliers des maisons. Actuellement ils sont tous vide mais bientôt la course aux points va commencer et une nouvelle pression va s'installer sur les épaules des élèves, voulant ramener un maximum de points à sa maison pour la faire gagner. L'année dernière c'était notre maison qui a remporté la coupe, mais ce n'est certainement pas grâce à moi et je doute de faire mieux cette année. La coupe de Quidditch avait été remporté par les Serpentards, qui avaient, il faut l'avoué une excellente équipe. Je ne sais pas quels élèves vont composer notre équipe cette année, mais ils peuvent m'oublier d'avance, même si je trouve ce jeu plus ou moins divertissant, je ne vais certainement pas participer à une activité de groupe, plutôt crever. Shane trouve ça dommage, il m'aurait bien vu en attrapeur ou en batteuse, mais la seule chose que j'ai envie de frapper s'est sa tête. Je laisse derrière moi les sabliers, passe devant les panneaux d'affichage et sans un regard vers eux, je grimpe les marches jusqu'au premier étage, aussi vide que le rez-de-chaussée. Je sais que le bureau de la directrice se trouve au fond du couloir, endroit où je ne m'aventurais pas, même si je suis presque persuadée qu'elle se trouve encore au banquet. Je passe devant le tableau de notre maison, mais je continue mon chemin, ce n'est pas encore le moment de rentrer au bercail et de toute façon je n'ai pas le mot de passe. Je vais bientôt arriver vers les Grandes Portes de la bibliothèque quand j'entend des pas derrière moi. Je pensais être seule, qui peut bien se promener dans les couloirs ? Je me glisse dans un coin noir et espère ne pas me faire repérer, si ce n'est déjà fait ...*

Zola Rylee Shaw
“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Tu soupires. Déjà la rentrée. Et oui... Le temps a passé si vite. Te voilà déjà aux prémices de ta septième année d'études ici, et l'année scolaire ne va pas tarder à démarrer... Tu regardes le paysage défiler, assis, isolé dans un coin des compartiments du train, entouré de Serpentards bruyants et indisciplinés. Tu n'écoutes pas les conversations. Tu ne fais même pas attention à si certains s'adressent à toi ou pas. Tu es plongé dans ta contemplation du décor défilant à toute vitesse par la fenètre du wagon. Tu sembles comme plongé dans un longue léthargie, laissant le bruit régulier des roues passant de rail en rail te bercer lentement... Jusqu'à ce qu'on te secoue, pour te signifier que l'arrivée était pour bientôt. Tu clignes des yeux pour regarder à l'extérieur. En effet, la gare se profile un peu plus loin. Tu secoues la tête. Pas la peine de regrouper ou de ranger tes affaires d'un quelconque façons, tu n'as rien sorti. Tu te contentes de regarder l'extérieur, attendant l'arrêt du train...

Tu sors parmi la foule des élèves, profitant d'une longue bouffée d'air pur. Enfin de retour à Poudlard. Il faut dire que tes vacances ont été... Anecdotiques. Tu restes un instant sur les quais de la gare, avant de te joindre à la foule partant vers le chateau. Tu marches d'un pas lent, légèrement trainant, mais sans pour autant te laisser distancer. Tu ne prêtes pas forcément attention à ce qui se déroule autour de toi, te contentant d'avancer avec les autres, jusqu'à arriver à l'entrée de l'école, rejoignant les autres dans la Grande Salle. Tu restes quelques instants, attendant l'arrivée des premières années tout en regardant autour de toi. Tu reconnais rapidement quelques visages à ta table, mais tu ne fais pas de commentaires, tu ne vas vers personne. Tu te contentes d'attendre, grignotant quelques friandises, avant de soupirer. Non, tu vas pas rester là finalement. Tu te relèves rapidement, profitant que tout le monde ne soit pas encore là pour t'éclipser.

Tu sors, passant rapidement dans le Hall, pour te diriger vers les étages supérieurs. Non, tu ne passeras pas à la salle commune de ta maison. De toutes façons, tu n'es pas préfet des Serpentard, alors tu ne connais pas le mot de passe. Pas encore. Donc, mieux vaut aller à un endroit qui te soit accessible pour le moment... Et la seule chose qui te soit venue en tête... C'est la bibliothèque. Tu continues donc ton ascension dans les étages de l'école, arrivant finalement au deuxième étage... Mais quelque chose cloche. Tu entends un bruit de pas plus ou moins furtif non loin, et tu apperçois une silhouette se tapir dans un coin noir du couloir. Tu fronces les sourcils. Tu t'avances légèrement, jusqu'aux portes, avant de te retourner. T'aimes pas cette impression d'être observé, et tu vas le faire comprendre à ce ou cette planquée.

Bon, ce serait sympa que celui ou celle qui se planque ici cesse... Question de politesse déjà, non ?

*Je déteste cette situation, j'ai l'impression d'être un animal traqué, terrifié, qui se tapis dans un coin sombre, espérant naïvement que personne ne le remarquera. Bien entendu c'est naïf et vain, tel un animal apeuré, je dois faire beaucoup de bruit, rien qu'en respirant ou en tout cas c'était la sensation que j'avais, j'avais l'impression qu'on entendait mon coeur battre à tout rompre et respirer bruyamment alors que ce n'était au fond qu'une impression, une idée encore tordue de mon esprit torturé, rien de plus. Moi qui avait cru pouvoir profiter d'un moment de tranquillité avant de devoir supporter pendant des mois entiers l'agitation quotidien de ces élèves bruyant, j'ai tout faux, encore et toujours. Pourtant rien ne me prouvait que cet individu, encore inconnu à l'heure actuelle était là pour moi, c'est vrai j'ai beau être la reine de la paranoïa, selon Shane en tout cas, je ne suis pas le centre du monde, tout le monde ne tourne pas autour de moi. Personne n'a dû remarqué mon départ de la Grande Salle et tout le monde s'en fout de savoir où je me trouve à l'heure actuelle, ce n'est au fond qu'une simple et étrange coïncidence. Mais voilà, malgré mon envie de croire que je ne suis pas "recherchée", je n'arrive pas à me dire que c'est tout de même une coïncidence vraiment étrange. C'est vrai, après tout le château est vaste, ce n'est pas comme si on se marchait dessus, alors comment ça se fait que je me retrouve presque nez à nez avec un illustre inconnu ? Ma raison m'échappée, encore et toujours, Sasha et Abi, les voix que j'entend dans ma tête me font tourner un peu la carte avec leurs idées sur un complot visant à me briser, comme si ce n'était pas déjà le cas, je ne suis plus qu'une pâle image de moi même, j'ai dû mal à imaginer comment on pourrait me détruire plus que ce que je suis actuellement. Malgré tout je me colle au mur, espérant même pouvoir m'y fondre dedans ou changer de couleur tel un caméléon, mais rien n'y fit, j'avais beau espérer de toutes mes forces que l'inconnu disparaisse, je le vois s'arrêter et se tourner vers moi, je suis piégée.*

Bon, ce serait sympa que celui ou celle qui se planque ici cesse... Question de politesse déjà, non ?

*Mon coeur rata un battement et mon souffle fut couper l'espace d'un instant. J'étais repérée, je m'en doutais depuis un moment, mais j'avais quand même espérée, l'espoir fait vivre comme on dit. Je fixais la personne qui se tenait à quelques mètres de moi et chercha dans ma mémoire où j'avais bien pu le voir. Il me semblait qu'on avait des cours en commun, il devait être en septième année, mais pour l'heure son prénom me restait encore inconnu. Si seulement j'avais apporté avec moi mon journal, je serais exactement qui il est vu que je note tout ce que je sais sur ceux qui m'entourent, histoire d'avoir de quoi marchander en cas de problème. J'avançais d'un pas, puis d'un autre pour sortir de l'ombre pour qu'il puisse contempler celle qui se cachait de lui et de tout le monde en général.*

" - La politesse n'est en fait que le synonyme d'hypocrisie. On l'appelle politesse pour ne pas effrayer le peuple et pour lui donner une meilleure image, mais elle ne sert à rien, ce n'est qu'un bel emballage, une coquille vide, rien de plus..."

*Sasha ou la capacité de faire une entrée fracassante. Je n'avais pas esquisser le moindre sourire, pourquoi faire au juste ? Le rassurer ? comme s'il en avait besoin. Lui montrer que je n'étais pas menaçante ? Voyons, je suis asociale, froide, je dis tout ce que je pense mais je suis vraiment loin d'être la personne la plus menaçante qui soit. Certes il m'est déjà arrivée par le passé de devoir user de magie pour me débarrasser de nuisible, mais je ne lui ai pas fais de mal, j'ai juste effacé sa mémoire, pour une durée encore indéterminée, bien malheureusement pour moi. Après avoir trituré ma mémoire pour me souvenir du prénom du jeune homme, je finis par me le rappeler, Clyde. Jeune homme assez étrange, peu sociable à ce que j'avais pu le remarquer, il ne parlait pas beaucoup mais peut être parce qu'à l'instar de ces pro sang-pur, il ne devait pas supporter que des gens comme moi, né moldu ou des sang mêlés puissent étudier dans les mêmes classes qu'eux.*

" - Qu'est-ce que tu fais là ? Pourquoi tu n'es pas au banquet ?"

*Même si j'ai beau ne pas aimer répondre aux questions, j'aime bien en poser, de temps en temps, qu'en l'envie m'en prend, mais rassurez-vous, elle ne vient pas souvent, je préfère rester seule, les gens sont trop curieux et trop bavard à mon goût. Ils ne savent pas garder de secret, sauf si tu les menaces et encore, ils sont hypocrites, menteurs, méchants, violents, arrogants, narcissiques et j'en passe, je n'ai rien à faire avec eux, ma vie est déjà suffisamment merdique comme ça pour en rajouter une couche.*

Zola Rylee Shaw
“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's

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Une réplique sèche et crue qui claque. En voilà une qui n'a pas l'air sociable. Pas aimable, pas... Sympathique. Enfin, tu dois bien le reconnaitre, tu ne l'es pas non plus d'habitude. Mais tu ne t'attendais pas à recevoir une telle réponse. Tu clignes légèrement des yeux en l'entendant répliquer ainsi, avant de te reprendre. Un instant. Tu la connais elle... Hum... C'est... Ah. Tu as oublié son nom. Elle est en septième année comme toi, et tu as déjà du participer à un cours avec elle dans la salle mais... En fait non, tu as déjà du la croiser, mais tu ne dois pas connaitre son nom... Et c'est un tort. Ca fait déjà plusieurs années que tu la côtoie en classe, et tu ne la connais absolument pas. Pas même de nom. Est-ce qu'elle s'est faite extrêmement discrète, ou est-ce juste toi qui n'a pas su préter suffisament attention ? Dans tous les cas, elle a du caractère, il faut le reconnaitre...

Hypocrisie et politesse ? Aux dernières nouvelles, lorsque deux mots ont la même signification, l'un d'eux finit par disparaitre... Tu peux les qualifier de synonymes si tu veux, mais pas leur donner le même sens...

Tu secoues la tête avec un soupir. En fait... Tu as beau dire, ça n'a pas d'intérêt pour toi. Tout ce que tu voulais, c'était la faire sortir de sa cachette... Maintenant... Et bien, tu ne sais pas trop. Tu t'apprêtais à la laisser plantée là, mais c'était sans compter sur ce fléau nommé curiosité... Ce que tu fais là, et pourquoi tu n'es pas avec les autres au banquet ? Et bien, surement pour les mêmes raisons qu'elles...

A ton avis ? J'ai l'air d'être là pour cueillir des champignons ? Non franchement, je préfère nettement être là plutôt que dans le flot d'élèves bruyants qui se regrouppe en bas...

Tu ne lui rends même pas sa question. Ca ne t'intéresse pas plus que ça de savoir ce qu'elle vient faire là. Ce n'est rien d'autre qu'une coïncidence si vous vous retrouvez tous les deux ici et maintenant... Et au départ, tu n'es pas venu pour croiser des gens, tu es venu là pour te réfugier dans un endroit calme le temps que la cérémonie de début d'année se termine... Tu finis donc par hausser les épaules, avant de commencer à pousser la porte de la bibliothèque. Tu ne sais pas ce qu'elle comtpe faire, et de toutes façons, tu t'en fiches. Depuis ton arrivée ici, tu n'es, dans l'ensemble, pas allé vers les gens. Ce n'est pas aujourd'hui que tu vas commencer...

* Pourquoi était-ce impossible d'avoir un peu de tranquillité dans cette école ? C'était pourtant le moment idéal pour en obtenir encore un brin avant de vraiment commencer les cours et sa vie à Poudlard. Il n'y avait que dans les grands événements comme la rentrée où l'on pouvait espérer ne croiser personne ou presque en dehors de la Grande salle et pourtant le voilà en face de moi. Sasha ou le chat noir, j'étais maudite, il n'y avait pas d'autres explications. Il y a quoi, sept étages au bas mot dans cette école et pourtant il a fallu que je tombe sur un élève au même étage que moi, dans la même zone du château, c'est fou ça quand même. Pourquoi était-il là ? Que cherchait-il ? Les ennuis ? Parce que si c'est ça je suis partante pour lui en offrir sans problème.

Hypocrisie et politesse ? Aux dernières nouvelles, lorsque deux mots ont la même signification, l'un d'eux finit par disparaitre... Tu peux les qualifier de synonymes si tu veux, mais pas leur donner le même sens...

* C'est moi ou il est encore plus bizarre que moi ? Depuis quand un mot disparaît parce qu'un autre veut dire la même chose ? Il sort d'où lui ? Depuis toujours on adore utiliser des mots différent pour représenter exactement la même chose et ils ne disparaissent pas toujours pour autant, ils perdurent, parfois ils évoluent, rarement ils s'évaporent mais seulement pour laisser leur place à d'autres mots du même ordre. Enfin bref, ce n'est qu'un détail, je n'ai absolument pas envie de parler de linguistique avec lui, je n'en vois aucun intérêt. Je me contente donc d'arquer légèrement un sourcil pour montrer mon intérêt croissant à la discussion et me contente d'un léger « Bien sûr bien sûr » pour qu'il ne soit pas tenté d'argumenter ses propos sans intérêt, barbant et stupide. Je croise les bras et le fixe attendant qu'il réponde à ma question et pourquoi pas qu'il s'en aille. En fait je me demande pourquoi j'ai posé la question, j'aurais pu le laisser partir directement, cela aurait été plus simple, mais je crois que je me suis dis qu'il venait de me gâcher mon moment d'intimité, mon seul moment où je pourrais être totalement seule, j'allais faire de même, alors si pour ça il fallait que je lui pose des questions, je le ferais avec grand plaisir. Après tout si mes souvenirs sont bons il est du genre à aimer être seul non ? C'est donc la solution finale idéale.*

A ton avis ? J'ai l'air d'être là pour cueillir des champignons ? Non franchement, je préfère nettement être là plutôt que dans le flot d'élèves bruyants qui se regrouppe en bas...

*Pas très sympathique, j'aime beaucoup, non pas le fait qu'il me parle de cette façon mais plutôt le fait que s'il me parle de cette façon c'est que je suis sur la bonne voie. Il n'a pas envie de faire la causette, parfait, moi non plus et même si je m'apprête à lui gâcher ces rares moments seul, ce n'est pas par plaisir de rester avec lui mais par plaisir de lui montrer que la prochaine fois il me laissera dans mon coin sombre et qu'il s'en ira, comme un grand garçon. Je crois que c'est la Sasha en moi qui parle et qui agit car je ne suis pas sûre qu'Abigail serait d'accord avec ce plan, elle préférait que je tourne les talons et que je m'en aille trouver un autre couloir désert, mais qui me dit qu'il sera forcément désert ? Qu'il n'y aura pas un autre Clyde qui va venir me sortir de mon trou ? Non trop risqué, je n'ai pas envie de tomber sur une personne qui n'arrête pas de parler je préfère les muets peu gracieux dans son genre. Après avoir répondu à ma question, il se détourne de moi et reprend ce qu'il était en train de faire, entrer dans la bibliothèque. Pourquoi ? Que comptait-il faire ou y trouver ? Mystère... enfin seulement si je restais à l'extérieur, mais vu que je n'avais rien d'autre à faire et que la bibliothèque était un endroit plutôt tranquille en tant normal, je décidais de le suivre. Enfin pas à la trace, je ne marche pas dans ses pas, mais après qu'il est fermé la porte, je décidais de l'ouvrir à nouveau. La pièce était plongée dans l'obscurité, tout le monde était au banquet. Quelques lampes étaient allumées encore par-ci par-là, ce qui me permettait de ne pas me prendre les pieds dans les chaises. J'attrapais une lampe et décidais d'oublier Clyde un instant pour parcourir un peu les différentes rangées de livres. Soins aux créatures magiques, potions, Divination... toutes les matières y étaient présentes et bien plus encore. Je laissais glisser mes longs doigts fin sur les couvertures des livres tout en parcourant rapidement les titres...*

« - Pourquoi la bibliothèque ? T'es une sorte de rats de bibliothèque ? »

* J'avais posé la question à haute voix mais je n'étais même pas sûre qu'il l'avait entendu, au final je m'en fichais, c'était juste pour le plaisir de l'embêter un peu, lui montrer comme c'est chiant quand on est déranger.*

Zola Rylee Shaw
“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's

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