Paris, France
27 Juillet 2010

Les portes automatiques de l’hôpital s’ouvrent pour laisser un jeune couple entrer.
« Heureusement qu’on y est, je n’aurais pas pu tenir une minute de plus ! » dit l’homme à la fille qui l’accompagne. Cette dernière le regarde, interloquée, « Tu n’aurais pas pu attendre une minute de plus ? C’est vraiment ce que tu es en train de me dire ? À ce que je sache ce n’est pas toi qui va délivrer le bébé ! ». Effectivement, son ventre arrondi trahissait la présence d’un petit être à l’intérieur de celui-ci. « Excuse-moi, ce n’est pas ce que je voulais dire. C’est juste que conduire dans Paris est loin d’être facile et j’avais peur de ne pas arrivé à temps… » répondit le garçon, qui n'avait pas vraiment l'air d'être désolé.
La jeune femme sourit en posant ses mains sur le visage de celui-ci: « Je sais, je te taquine mon amour. Maintenant, va me trouver quelqu’un avant que je n’accouche sur le sol de la salle d’attente ».

***

« Quel beau bébé que vous avez là, vous avez déjà choisi le prénom ? » demanda une des infirmières. Les deux jeunes parents se regardèrent d’un oeil complice, encore émus d’accueillir leur fils au sein de leur famille: « On en avait choisi un mais nous n’avions pas prévu qu’ils naissent ici, en France. En fait, on devait repartir demain — ma femme avait normalement encore deux semaines avant d’accoucher. Timéo, c’est son prénom ». L’infirmière sourit, pas très sûre de pourquoi il fallait cette explication pour pouvoir connaître le prénom du nouveau-né.
« C’est un beau prénom ! » s’exclama une voix à l’entrée de la porte. La mère de la nouvelle maman, accompagné du tout nouveau grand frère de Timéo, Archibald. Les deux s’approchèrent du lit afin de pouvoir voir le bébé de plus près.
Archibald réclama les bras de son père. Âgé d’à peine deux ans, il n’avait pas encore pleinement conscience de ce qui était en train de se passer. Il ne savait pas encore qu’il allait devoir supporter son blagueur de petit frère pendant une longue période de sa vie. Il ne savait pas non plus qu’il allait, à côte de ça, l’aimer du plus profond de son être. Et il ne savait pas non plus, que devant lui, ne se trouver pas un être ordinaire; mais un sorcier…

« Je crois qu’on va devoir rallonger nos vacances en France un peu plus longtemps maman… » annonça la jeune mère. Et à en voir l’expression du visage de sa propre mère, c’était plutôt une bonne nouvelle.

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Gloucester, Angleterre
14 Février 2015

« Maman ! » cria une voix d’enfant en colère, « Maman, Timéo ne veut pas me dire où il a caché ma carte de la Saint-Valentin ». Katherine, qui était en train de cuisiner, sourit: « Tu ne veux toujours pas me dire qui te l’a écrite ? » demanda-t-elle malicieusement à son ainé. Archibald s’arrêta net dans ses lamentations. « Maman, j’ai 7 ans maintenant. J’ai besoin d’avoir un peu plus d’intimité dans cette famille ! ». La jeune maman ne pu s’empêcher de rire, au grand étonnement de son fils, qui lui à-priori ne voyait pas du tout ce qu’il y avait de drôle. Les larmes aux yeux, la mère reprit /plus pour elle-même/ « Comment est-ce possible de dire des choses pareilles à 7 ans à peine ? ». Incrédule, le jeune garçon s’impatienta « Hum… Tu vas dire quelque chose à Timéo, oui ou non ? ». Elle ébouriffa les cheveux de son garçon « Timéo, vient voir un peu ici s’il-te-plait ».
Le plus jeune des deux arriva dans la cuisine. « Oui, maman ? » demanda-t-il le sourire aux lèvres. « Tu vois qu’il est coupable, il rigole déjà ! » s’énerva Archibald. Timéo s’esclaffa, les deux mains plaquées sur sa bouche. « Mais…/rires/ je t’ai déjà…/rires/ »; il n’arrivait vraiment pas à mentir. C’était un jeune garçon très farceur, qui ne manquait aucune occasion pour taquiner son frère. Archi, lui était plus calme, plus réservé, et au lieu d’ignorer les petites blagues de son frère, il tombait toujours dans le panneau. C’était vraiment le jeu du chat et de la souris /sauf que les rôles n’étaient jamais inversés/.
« Bon allez, maintenant montre nous où tu as caché cette lettre Timéo » finit par dire sa mère, d’un ton un peu plus sérieux. Et le petit savait quand il fallait s’arrêter, il ne tenta pas de dire qu’il n’était pas responsable de la disparition de la lettre; ce n’était pas par malice qu’il faisait ça, c’était une manière pour lui de créer une conversation avec son frère, qui des fois avait besoin de se retrouver seul. Chose que Timéo était incapable de faire; être seul était hors de question pour lui — déjà à cet âge.

Il emmena sa mère et son frère dans la chambre qu’il partageait avec Archibald, et il désigna le plafond avec son index: « Elle est juste ici. Il te suffisait juste de lever ta petite tête (ajouta-t-il à l’intention de son frère) ».
Katherine mit quelques secondes avant de réaliser que la lettre recherchée était effectivement sur le plafond; enfin pas exactement: elle semblait léviter à quelques millimètre de celui-ci. Comment était-ce possible ? Et puis, elle réalisa qu’elle était surement accroché à une toile d’araignée. Enfin, est-ce qu’une lettre n’était pas un peu trop lourde pour rester accroché après tout ? « Maman, tu peux me la décrocher ? » demanda l’ainée de la famille. Elle regarda alors son petit dernier, d’un air interrogateur, lui demandant du regard comment il avait fait cela. « Oui, ne bouge pas. Je vais chercher une chaise pour te la décrocher ».
Elle revint quelques minutes plus tard, toujours curieuse de savoir comment la lettre avait bien pu se retrouver là-haut. Elle se plaça, debout sur la chaise et essaya d’attraper l’objet.
« Étrange… » dit-elle à voix haute. La lettre était effectivement suspendu en l’air. Ce n’était pas possible, quelque chose devait lui échapper. « Timéo…? » demanda Katherine sans savoir exactement ce qu’elle allait lui demander.

Même si à ce moment-là de leurs vies, personne ne comprit vraiment ce que ça signifiait, d’autres ailleurs commencèrent à émettre l’hypothèse qu’un nouveau sorcier venait de faire son apparition.

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Gloucester, Angleterre
5 Septembre 2017

La rentrée scolaire s’était déroulée quelques jours auparavant, sans encombres particulières. À cet âge, on est encore content de retourner à l’école pour retrouver les copains et copines. Ce n’est pas encore à reculons que des enfants de sept ans se retrouvent dans la cour de récréation pour la répartition des classes. Timéo était un bon élève, en tout cas c’est ce que ses parents disaient aux invités qu’ils pouvaient recevoir chez eux — ils se passaient quand même bien de dire que leurs plus jeunes fils était assez souvent puni pour cause de non-concentration. « À cet âge, ce n’est pas bien grave, ce n’est pas inhabituel mais il serait peut-être bon pour lui d’être inscrit à une activité extra-scolaire ? Afin de canaliser toute l’énergie qu’il a en lui ? » avait conseillé son instituteur à la fin de l’année scolaire. Son père et sa mère avait écouté ses conseils et le petit sorcier garçon avait donc choisi de faire du football, sport assez populaire dans son pays /à ce qu’il parait/.

Timéo jouait dans la cours de récréation en compagnie de ses camarades de classe. Ils jouaient à un jeu de leurs propres inventions, assez rigolo à entendre les rires des enfants.
Une fille vint les rejoindre en courant: « C’est toi le frère de Archibald ? » demanda-t-elle à l’intention de Timéo. Il arrêta ce qu’il était en train de faire et s’adressa à celle qui venait de l’interpeller « Oui, qu’est-ce qu’il se passe ? ». C’était assez inhabituel qu’un (ou une) camarade de classe de son frère venait lui parler, mais il savait que cette fille s’appelait Anna. Ils passaient pourtant beaucoup de leurs temps ensemble, même à l’école il était dur de les séparer — mais Archibald était un garçon plutôt réservé et avait un peu de mal à se faire des amis.
Anna semblait être assez hésitante mais visiblement décida de dire quelque chose /parce que c’est important de dire quelque chose, elle avait vu ça dans une publicité contre le harcèlement/: « Ton frère est en train de se faire taper par des garçons de notre classe… ». Pourquoi n’avait-elle pas été voir un adulte plutôt ? Surement parce qu’à cet âge, les priorités ne sont pas les mêmes.
Timéo se leva immédiatement, il demanda où est-ce qu’il pourrait trouver son grand frère ainsi que ses agresseurs et il courut les rejoindre.
En les voyant, il se précipita sur eux et malgré sa petite taille /ni une, ni deux/ il en bouscula un des deux. Ce dernier se décala peut-être d’à peine un ou deux centimètres; ce n’était pas vraiment un gamin de sept ans qui allait réussir à changer la donne. « Arrêtez tout de suite ! » cria Timéo à l’intention des deux camarades de classe de son frère. En même temps, il aperçu Archibald qui était recroquevillé sur lui-même et avait des larmes qui coulaient le long de ses joues rosées.
« Tu penses que c’est un petit comme toi qui va nous faire arrêtez ? » lui répondit une des deux brutes en lui enlevant les lunettes de ses yeux. Il les essaya /et forcément, elles étaient beaucoup trop petites pour lui/: « Mais tu ne vois vraiment rien, c’est pas possible ! ». « C’est pour ça que tu dois lui rendre » finit par dire Archibald, qui venait de se relever. « Attendre que ton petit frère vienne te sauver pour dire quelque chose, c’est mignon ! », lui cracha l’autre garçon en le bousculant contre le mur.
Timéo prit une grande inspiration, il savait que la violence ne réglait pas les problèmes (ses parents avaient déjà expliqué cela à leurs enfants). Cependant, là tout de suite ça lui était égal, il avait envie de les taper. Son frère avait besoin de lui. « Laissez mon frère tranquille… (un petit temps d’arrêt) s’il vous plait ». Les deux grands rigolèrent: « Demandé si gentiment, ça me donnerait presque envie d’arrêter », et il lança les lunettes de Timéo au sol — un des verres se fissura.
C’en était trop ! Ils ne devraient pas avoir à subir ça, c’était injuste. Être petit, c'était pénible.
« Que se passe-t-il ici ? » demanda un des instituteurs aux quatre garçons; personne ne l’avait vu arriver.

Après avoir expliqué la situation, les quatre jeunes élèves avait du rejoindre le bureau de la directrice pour expliquer ce qu’il s’était passé. Les deux frères n’avaient rien à se reprocher, ils avaient donc pu rejoindre la cour de récréation — cependant leurs parents allaient devoir avoir une discussion avec la directrice à la fin de la journée. Principalement pour parler de Archibald, mais aussi pour régler le problème des lunettes cassées /que l’autre garçon (ou ses parents) devra repayer/.
« Va-t-en Timéo, je n’ai pas envie de te parler maintenant ». Timéo ne comprenait pas pourquoi son frère le rejeter comme ça, ça lui faisait mal au coeur. Des larmes glissèrent sur le visage du jeune garçon. « Je voulais juste t’aider, ne soit pas en colère contre moi s’il-te-plait » implora-t-il. Pas de réponse. Il attendit quelques minutes de plus, mais ne voyant pas d’amélioration il décida de laisser son frère tranquille.
Quelques secondes plus tard, son frère l’appela « Timéo ? ». L’intéressé se retourna, l’espoir de pouvoir parler avec lui l’envahit, et il regarda Archibald. « Merci pour ce que tu as fait ». Timéo sourit, vint enlacer son frère et repartit rejoindre ses camarades de classe.

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Cheltenham, Angleterre
12 Mai 2018

Samedi, c’était un jour de match (de football) pour le petit Timéo. Non loin de Gloucester, c’était à Cheltenham que se déroulait cette rencontrer amicale entre deux clubs anglais. Il était comme un petit fou, tout joyeux de pouvoir jouer. Habituellement, il ne participait pas aux évènements par manque de temps (de ses parents); mais aujourd’hui, ils avaient réussi à se libérer.
Après presqu’un an de pratique du football, Alexander et Katherine (les parents du jeune garçon) s’étaient bien rendu compte que Timéo n’allait pas devenir un professionnel du football, loin de là mais comme ça lui plaisait, il n’y avait aucune raison pour eux de le désinscrire de cette activité. C’était avant tout un loisir.
« Alors, prêt pour le match ? » demanda son père, en attendant avec lui sur le banc des joueurs. « Tu as de la chance qu’il fasse beau, et on a de la chance nous aussi, ça va nous éviter de te regarder sous la pluie ». Le sourire aux lèvres, le petit Timéo répondit que oui. Il était même plus qu’impatient s’il fallait être tout à fait honnête. Il ne pouvait plus attendre d’être appelé.
Quand ce fut le cas, Alexander rejoignit le reste de sa famille. De loin, il fit un petit coucou à son fils qui les cherchait du regard.
Timéo regarda ses parents et son frère, appuyés contre une barrière, avec leurs t-shirts où il y avait écrit ‘Timéo, notre star du football’ — parce que c’était une famille qui s’investissait à 100% dans chacun des moments de leurs vies. Il était heureux, « J’ai de la chance quand même » se dit-il.

Comme prévu, Timéo n’arrivait pas à garder le ballon plus de cinq secondes; ce qui faisait sourire ses parents. Il essayait, vraiment mais c’était impossible pour lui /ses pieds ne suivaient pas/. « Heureusement qu’il s’amuse, sinon ça serait triste » plaisanta Katherine, à l’intention de son mari.
Soudain, par un fort coup de chance, Timéo se retrouva AVEC le ballon devant les buts adverses. Il allait tirer. « Allez Timmy, allez Timmy, allez Timmy ! », on pouvait entendre crier dans les tribunes. Les parents Whitemore n’était pas vraiment du genre à être timide en public, Archibald oui; mais il faisait l’effort pour son petit frère. Et puis, si ses parents le faisaient; il pouvait le faire lui aussi. De toute façon, il y avait peu de chance qu’on l’entendrait.
Timéo donna un coup de pieds dans le ballon, aussi fort qu’il le pouvait (donc pas si fort que ça au final) et regarda. Catastrophe ! Le ballon ne se dirigeait pas du tout dans les cages, mais bien au dessus. Le ballon retombât à quelques mètres du jeune joueur; il n’avait même pas failli rentrer dans les buts. Puis, sans que personne ne touche le ballon, celui-ci se mit à rouler aussi vite que si quelqu’un avait donné un grand coup et rentra dans les cages. BUT !
Avec l’agitation, personne n’avait fait attention. Le public acclama le jeune garçon, pensant surement qu’il avait donné un deuxième coup de pied mais ses parents n’étaient pas dupes. Ils avaient vu et ce n’était pas la première fois que ce genre de chose se produisait en présence de leurs plus jeune fils. Ils se regardèrent. Quelque chose n’allait pas, ils avaient bien vu /eux/ que Timéo n’avait pas retouché le ballon, et qu’il n’y avait pas de vent en cet après-midi du mois de mai.
Ce genre de situation se produisait de plus en plus souvent, et il devenait difficile de les ignorer à présent. Mais à qui pouvaient-ils bien parler de cela ? Qui allait les croire ?
Timéo regarda sa famille, fier comme un paon.

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Paris, France
30 Juin 2021

La vieille dame appuyait sur tous les boutons de son ordinateur. Elle n’arrivait pas à comprendre comment il fonctionnait. Pourquoi fallait-il que la technologie soit si compliquée à comprendre ?
Quelques instant plus tard, elle réussit à allumer sa machine et se connecter à Skype. Elle attendant l’appel de sa fille.
La célèbre sonnerie retentit. Tant bien que mal, Émilie Dupont répondit, elle pouvait voir son visage sur l’écran. Elle se regarda rapidement, en attendant que la communication fonctionne.
« Maman ! Il arrive dans deux petites minutes /elle entendit sa fille s’éloignait/. Archibald ! Viens dans le salon s’il te plait ». La grand-mère du jeune adolescent était toute contente à l’idée de souhaiter un joyeux anniversaire à son petit-fils.
Elle le vit apparaitre sur son écran. Qu’est-ce qu’il avait grandi; elle aurait aimé passer plus de temps avec eux mais c’était compliqué puisqu’ils vivaient dans des pays différents. Émilie, tout comme sa fille, Katherine était française mais sa fille avait rejoint l’Angleterre pour rejoindre l’amour de sa vie, Alexander. Et ils avaient décidé de s’y installer, du coup ça demandait une organisation pour pouvoir se voir ‘en vrai’. Merci tout de même aux nouvelles technologies qui leurs permettaient de garder contact et de pouvoir se voir grâce aux caméras.
« Bonjour Mamie, comment tu vas ? », et rapidement après elle entendit au loin un petite voix: « Quoooooooi ? Vous êtes en train d’appeler Mamie sans moi ? ». Elle reconnut la voix de son autre petit-fils, Timéo.
« Archi ! Joyeux anniversaire mon petit coeur, 13 ans déjà. Comme tu deviens grand; la prochaine fois que je vais te voir tu vas être plus grand que moi — j’en doute pas » dit Émilie, un peu trop fort dans son micro /elle avait encore du mal avec ça/. « Merci beaucoup, tu me manques. J’aurais aimé que tu sois là aujourd’hui. D’ailleurs, merci pour ta lettre. Ça m’a fait vraiment plaisir, et j’ai hâte de lire le livre que tu as envoyé avec ».
Dans le fond, la grand-mère pouvait entendre son gendre discutait avec Timéo: « Oui, tu vas pouvoir lui dire bonjour mais attends un petit peu. Là, on appelait pour l’anniversaire de ton frère », le plus jeune ronchonna mais il était difficile d’entendre ce qu’il disait. « Timéo, pas maintenant. Il faut que tu apprennes à laisser un peu plus de place à ton frère ». Ça faisait mal au coeur à entendre, Timéo était un brave garçon mais d’après ce que sa fille lui avait dit, il prenait beaucoup de place à la maison — et son frère se faisait extrêmement discret. Bien entendu qu’il ne le faisait pas exprès, c’était dans sa personnalité (il n'avait pas conscience de la situation, ce n'était pas intentionnel) mais ses parents essayaient du mieux qu’ils pouvaient pour ne pas que leur premier fils ne se sente exclu. « Oui pardon papa, je vais attendre. Tu peux m’appeler quand Archibald a terminé ? ».

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Gloucester, Angleterre
27 Juillet 2021

« Joyeux Anniversaire Timéo », tout le monde était assis autour de la table de la salle à manger, notre birthday boy à son centre /rougissant/. Après la fin de la chanson, il fit un voeux en soufflant ses bougies; quel était-il ? Seul Timéo le savait.
Il fêtait ses 11 ans, c’était devenu un jeune adolescent et dans quelques mois il allait faire sa première rentrée au collège. Un grand garçon donc !
Cependant, comme vous le savez probablement, ce n’est pas exactement ce que le destin lui avait réservé. Un autre avenir allait s’offrir à lui et c’est en ce jour si spécial pour lui qu’il allait le découvrir.
Toc, toc, toc. Quelqu’un était en train de toquait à la porte d’entrée de leur petite maison. « Un invité surprise ? » s’extasia le jeune garçon, mais à la vue du visage de ses parents, il comprit qu’il ne manquait à-priori personne à cette petite célébration.
Katherine se dirigea vers la porte pour voir de qui il s’agissait. Les trois autres (Alexander, Archibald et Timéo) sur ses talons, curieux de savoir également. La mère de famille ouvra la porte et ne reconnu par la personne qui se trouvait sur son pas.
« Hum… Bonjour Monsieur, que puis-je pour vous ? » demanda-t-elle alors. L’homme se présenta, sans donner de nom, et demanda à entrer; apparement il avait quelque chose d’extrêmement important à dire. Et ce n’est pas dans l’habitude de la famille Whitemore de laisser des inconnus rentrer chez eux mais, le mystérieux individu leur laissèrent guère le choix. « Où est-ce que je peux m’asseoir ? » demanda-t-il poliment. Alexander et Katherine étaient vraiment confus par cette situation, qui rentre chez les gens comme ça ? « Excusez-moi Monsieur mais je vais devoir vous demander de quitter ma maison » annonça le père de Archibald et Timéo. L’inconnu parût à la fois déconcerté et en même temps, pas du tout (plus tard, il avouera qu’il avait l’habitude de recevoir ce genre de réactions des moldus — pas étonnant, n’est-ce pas ?).
Il soupira, « Écoutez, j’ai bien conscience que cela peut paraitre étrange mais je dois vous annoncer quelque chose sur votre fils, Timéo. /il se tapa la tête d’une main/ mais que suis-je maladroit ! C’est ton anniversaire, n’est-ce pas ? » adressant la dernière partie de son monologue à Timéo. Ce dernier acquiesça, timidement tout en se demandant ce qu’il était en train de se passer. Sa famille était-elle en train de lui faire une farce ? Pour se venger des nombreuses blagues qu’il a pu faire au court de son enfance ?
« Et bien, joyeux anniversaire mon grand ! Maintenant, avant que vous me jetiez dehors, je voudrais discuter avec vous des choses étranges qu’il se passe à cause ou grâce (se dit-il à lui-même), ça dépend comment on le perçoit, de votre fils ». À ce moment-là, les quatre habitants de la maison étaient tous ouïes car ils comprenaient tous de quoi cet homme était en train de parler. Toutes les choses extraordinaires dont avait été ‘victime' Timéo… Comment était-il au courant ? Allait-il avoir des problèmes ? Beaucoup de questions pour une famille totalement ignorante de la situation.
« Je vois bien, à vos têtes, que vous vous posez des milliers de questions et je vais pouvoir y répondre mais il serait peut-être bien qu’on s’assoit quelque part, ça peut durer longtemps ». Tout le monde s’assit dans le salon, sur les canapés moyennement confortables que la famille Whitemore avait depuis des années.
« Vous voulez dire que vous savez…? » commença Alexander en se levant du canapé,
« Je reviens tout de suite ! », et il revint quelques minutes plus tard avec une lettre dans les mains. Katherine lança un regard désapprobateur à son mari, ils n'étaient pas sûrs que cet homme était digne de confiance, après tout. « Oui, cette lettre est la raison de ma visite ». Timéo, tout comme Archibald, ne comprenait pas très bien ce qu'il était en train de se passer. « Elle représente quoi cette lettre ? » demanda-t-il. Un silence régna dans la pièce.
« Bon, je vais aller droit au but et te dire ce qu’il se passe mon garçon. Comme tu as sans doute le remarquer, des choses ‘anormales’ se passent autour de toi et c’est normal, du moins, c’est normal pour quelqu’un comme toi. Tu n’es pas ordinaire. Non pas que tu le sois /ajouta-t-il à l’intention de Archibald/, mais toi Timéo, tu es différent et tout le monde ici le sait ». Personne n’osait parler, ils savaient que c’était un moment où il fallait écouter cette personne. L’homme regarda Timéo dans les yeux, d’un regard si perçant qu’il était difficile de le soutenir, mais Timéo ne regarda pas ailleurs, il le fixait à lui aussi. « Timéo, tu es un sorcier ».

Croyez-le ou non, cette révélation n’a pas été un véritable choc pour les parents (ça a été un peu plus compliqué pour les enfants, trop souvent on leur a dit que la magie n'existait malheureusement pas). Bien entendu, ils avaient des questions — quelques démonstrations tout de même pour prouver ce que l'homme disait, mais ils ont mis peu de temps avant de comprendre qu'il était, en effet, en train de dire la vérité.
La partie plus compliqué a été lorsqu’il a commencé à parler d’une école de sorcellerie, appelée ‘Poudlard’. Qui laisse partir son enfant comme ça ? À onze en plus, pendant toute une année ? Sans même pouvoir visiter l’école ?
Les moldus sont beaucoup plus septiques que les sorciers. Le monsieur le savait. Ce n’était pas la première famille de non-sorcier qu’il venait prévenir. C’était rare mais ce n’était pas exceptionnel non plus.

Dans quelques semaines, Timéo allait rentrer dans une école de sorcellerie. N'était-ce pas incroyable quand même ? Quel voeux avait-il bien pu faire ?

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Quelque part dans les Highlands, Écosse
16 Avril 2023

Était-ce normal pour un adolescent de douze ans d’être traité de la sorte ? Sous prétexte qu’il était né-moldu ? Pas pour Timéo, mais que faire ? Qui prévenir ? La situation durait depuis bien trop longtemps et l’espoir n’était plus réellement présent, mais pour rien au monde il ne renoncerait. Ce n’était pas son genre, mais surtout il ne voulait pas donner satisfaction à ces maudits Mangemorts. Si ses parents savaient ce qu’il était en train de vivre… Il ne préférait même pas imaginer, mais il était tout de même préférable qu’ils restent ignorants face à cette situation. Ce n’était pas eux qui pourraient changer les choses, il n’y avait rien qu’ils pouvaient faire pour le sortir lui et ses camarades de là; ils risqueraient juste d’être éliminés. Et Timéo ne pourrait pas vivre sans eux. Jamais.
Le jeune sorcier regarda un premier année assis dans un coin du cachot. « Le pauvre. Si ma première année avait été celle-ci, tout aurait été différent. C’est donc ça l’image qu’il aura du monde magique ? Quelle injustice… » pensa-t-il. Il voudrait pouvoir faire quelque chose pour l’aider à sortir de son chagrin mais bon, lui non plus n’était pas en pleine forme. La vie était compliqué quand on était privé de tout.
Timéo pleurait souvent la nuit, il savait aussi que les autres l’entendaient mais il n’en avait pas honte. C’est normal de pleurer, même pour un garçon, surtout dans une situation comme dans laquelle ils se trouvaient. Il pleurait parce qu’il ne savait pas s’il allait pouvoir revoir sa famille un jour, il pleurait aussi parce qu’il ne savait pas si tout cela allait se terminer un jour. Pour le moment, il était évident que c’était mal parti mais un jour ou l’autre, il faudra que cela cesse.
Les années passées auraient du servir d’exemple, ce n’était pas possible de laisser le passé se répéter une fois de plus.

« Tout va bien pour toi ? » lui demanda une de ses camarades. Elle était plus âgée que lui, et dans d’autres circonstances ils ne se seraient certainement pas adressés la parole /parce qu’il y avait beaucoup de monde à Poudlard/ mais dans les circonstances actuelles tout était différent. C’est plus facile de tisser des liens dans les moments difficiles, et c’est plutôt triste en y pensant. « J’ai connu mieux. Toi ? » répondit-il en esquissant un petit sourire. Timéo avait pris l’habitude de sourire deux fois plus qu’avant, parce que ça fait toujours plaisir d’en recevoir un. Et en ce moment, il fallait être présent les uns pour les autres.
La jeune fille s’assit à côté de lui, dos au mur. Elle avait l’air de souffrir. « Tu sais que si un jour où sort d’ici, je me vengerais ? Je me vengerai pour tout le mal qu’ils nous ont fait subir. Toutes actions à des conséquences. Utiliser le sortilège Doloris contre des élèves ? Sérieusement ? » explosa-t-elle, les yeux brillants de larmes. Timéo savait que ce n’était pas le moment de lui expliquer que la vengeance n’était pas forcément une fin en soit; chacun s’imaginait différemment la façon dont ils aimeraient vivre s’ils s’en sortaient vivants. C’était une façon à eux de garder espoir.
« Le sortilège Doloris, huh ? Toi aussi, tu y as eu droit ? » demanda-t-il ? L’adolescent savait lui aussi à quel point c’était douloureux, il en avait été victime quelques semaines auparavant. Lui aussi s’était dit qu’il se vengerait parce que /vous pouvez le croire sur parole/ ce fut une douleur si intense qu'il est impossible de la décrire; à en devenir complètement fou. Il arrivait encore à Timéo de faire des cauchemars sur cette soirée où il avait tellement souffert. « Qu’est-ce que tu as fait ? » lui demanda-t-elle. « Oh, pas grand chose tu sais. Comme d’habitude en fait. J’ai essayé de m’enfuir /dit-il en plaisantant/. J’ai pensé que si je courrais assez vite, j’allais pouvoir me cacher, récupérer ma baguette et venir vous délivrer » conclua-t-il, conscient que son plan avait été voué à l’échec dès le début.
Elle lui tapota l’épaule: « Un jour, c’est ce qu’on fera. Je te le promets ! » dit-elle avant de s’assoupir, toujours le dos appuyé contre le mur.

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Quelque part dans les Highlands, Écosse
Fin Juin 2025

Le jeune garçon cherchait un manuscrit qu’il avait écrit pour son cours de Métamorphose lorsqu’il tomba sur cette fameuse lettre qu’il avait reçu en début d’année scolaire. Des mauvais souvenirs refirent surface dans la tête du jeune garçon, aujourd’hui âgé de 14 ans. Il avait décidé de garder la lettre, au cas où un jour elle serait utile pour découvrir qui était derrière tout cela.
Ses années à Poudlard n’ont pas été de tout repos; ce n’était pas exactement ce qu’il avait imaginé avant de rejoindre cette école. Cependant, il y était encore — parce qu'il est plutôt dur de quitter un endroit qu’on affectionne autant /malgré toutes les péripéties/ et aujourd’hui il serait très compliqué pour Timéo de retourner dans une école pour moldus.

Tout à coup, il entendit des hurlements. Le coeur du jeune garçon fit un bon dans poitrine. Qu’était-il en train de se passer ? Tout était possible: ça pouvait aussi bien être deux élèves qui s’amusent comme une alerte. Vivre à Poudlard était loin d’être de tout repos. « Sortez ! Sortez ! […] le feu » cria une voix au loin. Le dortoir dans lequel Timéo se trouvait, semblait être vide. Il descendit les marches, se demandant s’il avait bien entendu. Y-avait-il du feu ?
En rejoignant la salle commune, il comprit que quelque chose n’allait pas. Il y faisait plus chaud que d’habitude, beaucoup plus chaud. Quelqu’un le rejoignit dans la salle, haletant « Vite, il faut sortir du château. Tout est en flamme ! », et il quitta la pièce sans se retourner. Le jeune sorcier s’apprêtait à faire de même, mais sur le pas de la porte il se rappela qu’il y avait son hibou, Léo, qui était en train de dormir sur la barre de son lit à baldaquin. Il ne pouvait pas partir sans, hors de question !
Il remonta donc les marches quatre à quatre et réveilla son oiseau, lui ouvrit la fenêtre et lui dit de partir le plus loin possible. « Je te retrouverai à l’extérieur ! ». Puis, il rejoignit la horde d’élèves qui descendaient les escaliers. Il y avait trop de monde, ce n’était pas facile de circuler.
Beaucoup de monde criait, le feu peut être effrayant. Certaines personnes sont plus susceptibles à cette peur que d’autres; les élèves de Poudlard l’apprendront au péril de leurs vies.
Devant lui, un de ses camarades chuta sur plusieurs marches. Timéo l’aida à se relever et à marcher en le tenant par les épaules. « Tu tiens le coup ? » lui demanda-t-il.

Une fois dehors, il n’y avait plus qu’à observer le désastre. Les élèves, tout comme le personnel de Poudlard, regardaient, impuissants le spectacle qui s’offrait devant leurs yeux.
Une fois de plus, l’école avait été conquise, mais cette fois-ci, par les flammes.

Être le seul sorcier dans la famille a des avantages et des inconvénients, tout le monde a dû accepter de modifier sa façon de voir les choses, mais, étrangement, la véritable nature de Timéo n’a pas énormément affecter le quotidien de cette famille.
Peu de choses sont à dire sur cette la famille Whitemore étant donné qu’ils sont tous moldus (à l’exception de Timéo). C’est une famille ordinaire, mais avant tout chose, heureuse d’être ensemble.

Alexander A. Whitemore — le père de la famille, professeur d’anglais dans un lycée (pas celui où Archibald, il n’est pas cruel). Homme chaleureux et ouvert d’esprit, il a toujours été présent pour sa famille, et le sera toute sa vie d’ailleurs. Il a rencontré sa femme Katherine lors d’un voyage à Paris, qu’il avait décidé d’entreprendre seul; et quel voyage me direz-vous ! Il n’est pas revenu seul. À peine quelques mois après, il la demandait en mariage — et ce fut un mariage extrêmement beau, demandez aux invités présents et ils vous diront que je n’exagère pas, bien au contraire. Alexander a essayé d’éduquer ses enfants du mieux qu’il l’a pu, tout en respectant leurs différences de points de vues.

Katherine E. Whitemore (née Martin) — née dans une famille française, Katherine a quitté son pays natal pour venir rejoindre son amant en Angleterre. Décision qu’elle ne regrettera jamais; ce fût la meilleure qu’elle n’est jamais pu prendre et surtout la plus facile. Le jour où l’on tombe vraiment amoureux, on le sait et quand c’est le bon, c’est le bon ! Et Katherine, elle, n’a jamais eu de doutes de ses sentiments envers Alexander. Avec lui, elle aura deux garçons, Archibald et Timéo — la famille dont elle rêvait.
Aujourd’hui, elle n’est pas peu fière de ses enfants: un excellent futur docteur /pas de pression Archibald, et c’est lui qui souhaite le devenir/ et un courageux jeune sorcier /elle ne s’était pas préparer à cela par contre/.
Elle est infirmière dans un hôpital, pas très loin de chez elle.

Archibald R. Whitemore — l’ainé de la famille, âgé aujourd’hui de dix-sept ans. Entre les deux frères, c’est l’amour fraternel par excellence; depuis leurs plus jeunes âges, il partagent une complicité hors du commun /au plus grand bonheur de leurs parents, parce qui n’aimerait pas que leurs enfants s’entendent à merveille ?/. Malgré cela, Archibald est loin d’être la copie conforme de Timéo; ils sont même relativement différents. Archibald est un garçon très studieux et extrêmement gentil mais c’est également quelqu’un de très timide — ce qui lui a été souvent reproché par ses différents professeurs, qui attendaient plus de participation en cours de sa part.
Le départ de Timéo pour Poudlard a été pour lui une période très difficile à traverser. Ce fut terriblement dur de les séparer sur le quai de la gare, un déchirement au coeur même. Un an, c’est long pour deux jeunes adolescents, c’était comme s’ils n’allaient jamais se revoir mais ils se promirent de s’écrire le plus souvent possible. Et aucun des deux ne manqua à la promesse qu'ils s'étaient faites, des centaines de lettres sont désormais empilées dans la chambre des deux garçons.
Au cours de la troisième année de Timéo à Poudlard, ce dernier reçu une lettre de menace, faisant mention de son frère — on ne sait pas ce qu’il y avait dans cette lettre mais le jeune sorcier a mis du temps avant de s’en remettre. Timéo, malgré son plus jeune âge, a toujours été protecteur avec son grand frère.

Quelqu’un dans le train me demande laquelle des maisons je souhaite rejoindre. Heureusement que j’ai eu le temps de faire quelques recherches avant de rejoindre l’école parce que sinon je n’aurais jamais pu savoir de quoi il voulait bien parler. Quatre possibilités s’offrent à moi: Gryffondor, Serpentard, Poufsouffle et Serdaigle. Pour être tout à fait honnête je ne sais pas, c’est compliqué de s’imaginer choisir une maison alors que je n’ai strictement rien à comparer avec « ma vie normale ». À quoi ça correspond ? Difficile à dire…

Je passe le trajet à discuter avec mon futur camarade. C’est rassurant de ne pas être seul en ce jour de départ. Il semble tout connaître de Poudlard /contrairement à moi/. C’est un peu déstabilisant d’être aussi peu renseigné sur quelque chose, ça n’est pas dans mon habitude. Cependant, il y a quand même une part d’excitation à l’intérieur de moi: tout le monde n’a pas la chance d'avoir ce type de rebondissement dans sa vie. Tous les enfants ont un jour prétendu avoir des pouvoirs magiques, sans forcément penser que cela existait vraiment, donc pouvoir vivre ça reste tout de même assez exceptionnel.

***

Après de longues minutes d’attente, c’est à mon tour d’être réparti dans une des quatre maisons. J’avance d’un pas décidé, enfin j’essaye de donner l’air de marcher d’un pas décidé /d’un point de vue extérieur, on voit bien que le jeune garçon est terrorisé/ vers le Choixpeau.

En m’asseyant sur le tabouret, je cherche désespérément un visage réconfortant, quelqu’un qui me ferait savoir que tout ira bien; mais sans mes lunettes (que j’ai consciemment décider de ne pas porter aujourd’hui), je ne vois que des visages relativement flous. Pas de quoi me rassurer donc !
Je prends une grande inspiration. « Allez Timéo, tu peux le faire ! », je me dis à moi-même. Habituellement, je ne suis pas vraiment un garçon angoissé par une quelconque situation mais enfin, rappelons tout de même que tout cela sort vraiment de l’ordinaire pour moi. Quelques mois auparavant, je pensais encore que j’allais faire ma rentrée au collège et aujourd’hui je me retrouve assis devant des centaines de jeunes élèves. Il y a quand même de quoi être un petit peu angoissé au final.

On me pose le Choixpeau sur la tête. « Est-ce qu’on va débattre ou quelque chose comme ça ? » pensais-je. « Non, je n’ai pas besoin de ton aide ! ». Je sursaute, je m’attendais à tout sauf avoir une réponse. Il va falloir que je m’habitue à cette nouvelle vie, je ne peux pas être saisi à chaque fois que quelque chose sort de l’ordinaire; autrement c’est tout ce que je vais faire à présent.

Le temps semble évidement s’écouler très lentement. D’après ce que j’ai pu entendre, cela peut durer quelques minutes; tout dépend de la complexité de ton esprit ? Je suis loin d’être une personne compliquée, ça ne devrait pas durer éternellement (du moins, je l’espère parce que c’est assez intimidant de rester dans une position naturelle devant autant de monde — je ne cesse de gigoter sur mon siège). Est-ce que je dois sourire et garder un air sérieux ? Je décide de sourire, il vaut mieux ça que le contraire non ?

J’entends des applaudissements. Quoi ? J’étais perdu dans mes pensées et voilà à quoi ça m’amène: je ne sais pas dans quelle maison je suis et pourtant je suis censé rejoindre la table correspondante à cette dernière. Ça commence bien, ça valait le coup de sourire tiens !
Je me lève et je prends mon temps pour avancer, peut-être que quelqu’un va me dire où est-ce que je dois aller. Je comprends rapidement que cela n’arrivera pas. À peine quelques mètres après, je me retourne /un peu trop abruptement/ vers le Choixpeau et/ou le professeur et je parle le plus distinctement possible (je ne veux en aucun cas répéter ce que je m’apprête à dire): « Vous pouvez me dire dans quelle maison je me trouve, s’il vous plait ? », et au même moment, je peux sentir mes joues rougir comme elles ne l’ont jamais fait auparavant.

***

Plus tard, on m’a dit qu’il m’aurait suffit de regarder la table où les étudiants étaient debout et où les applaudissement étaient les plus forts. M’enfin bon, malgré ce petit désagrément je garde un bon souvenir de ce premier jour à Poudlard.

Maintenant que tu es réparti(e), il ne faut pas te reposer sur tes lauriers. Ta vie NYLienne commence à peine et pour la faire démarrer sur de bonnes bases, il te reste encore pas mal de petites choses à faire. Ne t'inquiètes pas, je vais tout te montrer...

Commence par créer ta fiche de liens, ta fiche de RPs, ainsi que boîte aux lettres qui te permettra aussi de gagner des points RPs en écrivant des lettres de plus de 300 mots et ta boite à hiboux express pour les messages plus courts. Peut-être que tu n'en trouveras pas tout de suite l'utilité, mais ça ne saurait tarder... Alors mieux vaut l'avoir fait tout de suite. Et puis, si jamais tu cherches quelqu'un d'important pour le développement de ton personnage, n'hésite pas à créer un poste vacant.

Aussi, je te conseille d'aller lire comment marche le système de points, si ce n'est pas déjà fait. Ce serait bête de ne pas savoir comment rapporter des points à ta maison. D'ailleurs, tu peux jeter un coup d'oeil aux sabliers pour voir où en est la course à la Coupe. Et comme les votes, c'est le bien, Top-Siter rapporte des points !

N'empêche que le meilleur moyen d'obtenir des points reste d'aller en cours. Et oui, nous sommes dans une école et nos chers professeurs vont se faire une joie de t'apprendre tout ce qu'ils savent. Quand tu te seras bien installé(e) dans ton dortoir, attrape tes bouquins et rends toi vite en classe ! Nos professeurs t'attendent, et pour savoir à qui tu as à faire, tu trouveras la liste ici. La liste des sortilèges par année est disponible là.

Il n'y a pas que les points des sabliers qui sont importants ici. Il y a aussi les points défis ! Tu peux aller lire ce sujet pour savoir exactement ce que c'est que les points défis. N'oublie pas de créer ton sujet d'ailleurs, qu'on puisse tous t'en proposer ! Bien sûr, tu peux également savoir combien tu as de points en allant voir la fiche ! Le nombre de point s'initialise automatiquement à 0/0 mais dès que vous avez un point, vous pouvez voir l'évolution de ceux-ci à 1/2000...

Heureusement, il n'y a pas que les cours dans la vie ! Tu vas pouvoir t'entraîner à être une fouine en écoutant les rumeurs qui se baladent dans les couloirs, attraper ton balai pour devenir le plus grand joueur de Quidditch de l'histoire de Poudlard... Enfin, pour être sûr(e) de ne rien louper des activités qui te seront proposées, garde un oeil sur le panneau d'affichage, et sur la Gazette du Sorcier pour être informé(e) de tout ce qui peut bien se passer dans le monde magique.

Le HRP (hors-RP) te donnera également de quoi t'occuper grâce à une partie Flood bien remplie. Tu pourras également faire plaisir aux autres membres en leur offrant des cadeaux. N'oublie pas, à l'occasion, de passer sur la ChatBox, avec un peu de chance, tu tomberas en plein jeu... S'il y a quelque chose que tu ne comprends pas, nous répondrons à toutes tes questions.

Sur ce, je te souhaite beaucoup de plaisir dans cette nouvelle vie qui commence, et plein de merveilleux RPs !