Spoiler:

Peut-être n’était-ce pas une si bonne idée de se rendre à cette soirée de Saint Valentin. Peut-être Lena ferait mieux de rester dans le confort de son dortoir pendant que les autres risquent une possible attaque. Depuis quelques jours, Poudlard ne semblait plus sûr. Plus du tout. La bibliothèque à moitié brûlée, la disparition du bibliothécaire et les Aurors qui semblent de plus en plus aux aguets. Ils montent la garde comme des loups devant leurs louveteaux, ils se méfient du moindre geste d’élève, de la moindre porte qui claque. Cette attitude ne rassure évidemment personne, et encore moins Lena qui se voit comme la cible idéale d’un héritier de Blackman. Il y a même un Auror posté à tour de rôle devant la Salle Commune. Depuis qu’Anthea a été soupçonnée d’être responsable pour la bibliothèque, les Serdaigles ont le droit à une surveillance plus scrupuleuse. Mais le pire, c’était toutes ces rumeurs autour de la soirée de Saint-Valentin. Apparemment, MacDougall aurait averti le directeur qu’un courrier anonyme circulerait disant de se méfier de cette soirée. Londubat n’avait rien fait, il ne l’avait pas même annulée malgré la menace évidente qui planait autour. Et il avait mystérieusement gardé le silence sur la raison de son décalage. Bien sûr que tout le château avait deviné, mais il gardait le silence, croyant sans doute que les élèves de Poudlard n’étaient que des enfant stupides et crédules. Lena avait cessé de penser que ces lettres anonymes n’étaient que des farces de petits plaisantins inoffensifs, et elle n’était pas la seule. Cette histoire était dorénavant bien trop grosse pour qu’elle ne soit pas considérée sérieusement.
Mais la Serdaigle savait que son petit frère se rendrait à cette soirée en compagnie de sa meilleure amie Phoebe. Lena avait une affection toute particulière pour cette petite première année. Elle et Justin avaient tout de suite été très bons amis et Lena voyait en elle la petite soeur dont elle avait toujours été privée. Lena avait placé en elle une confiance absolue, mais depuis qu’elle avait épinglé à sa robe de sorcier ce badge rouge, elle s’était de plus en plus méfiée d’elle. Au début, elle était dans le déni, pensant qu’elle y avait été forcée et qu’elle ne voudrait jamais de mal à Justin, puis Lena se demandait si ce rapprochement entre les deux première années était sincère. Et c’était en voyant la manière dont la petite Phoebe regardait son frère qu’elle comprit qu’elle ne le trahirait jamais. Enfin, elle gardait toujours un oeil sur cette fillette. Mais la soirée de Saint-Valentin ne s’annonçait pas totalement rose. C’est pourquoi elle avait décidé de s’y rendre. Elle n’avait pas d’amoureux, ni d’amoureuse alors pourquoi aurait-elle voulu passer une soirée entière dans un décor pailleté et kitsch au possible ? Pour lui, justement, pour le surveiller. Et aussi pour les gâteaux, soyons honnêtes. En plus, elle avait déjà invité Ariel à s’y rendre avec elle et il aurait été très impoli de décliner au dernier moment.
Lena ne s’habilla pas comme si elle allait défiler le tapis rouge. Des collants opaques violets sous une jupe noire et son pull gris qu’elle avait récemment acheté à Gaichiffon et failli ruiner avec de la chantilly. Heureusement, elle avait réparé la pauvre manche souillée et elle était prête à descendre et quitter la Salle Commune après avoir accroché le nom d’Ariel derrière son blason. Là, elle tomba sur Phoebe qui s’apprêtait à quitter la pièce. Lena essaya de la rattraper avant que la première année ne soit prise toute la soirée avec Justin. Elle n’avait pas l’intention de l’accaparer des heures, juste de lui dire bonsoir.
- Tiens, salut Phoebe ! Tu est splendide dis donc ! la complimenta-t-elle. Tu vas retrouver Justin, j’imagine ?
Le courant des élèves sortant de la Salle Commune les avaient déjà emmenés hors de la pièce. Justin était adossé au mur à quelques mètres de la porte, alors Lena adressa un sourire à Phoebe.
- Bon ben bonne soirée !
Et elle se faufila parmi les élèves afin de ne pas être vue par son petit frère. Elle imagineait la honte qu’il ressentirait si sa grande sœur se trouvait en leur compagnie le soir (ou le lendemain en l'occurrence) de la Saint-valentin.
La Serdaigle pénétra dans la Grande Salle dont la décoration restait, au soulagement de Lena, plutôt sobre. Une soirée dans une école moldue aurait même eu la même allure. Elle se dirigea instinctivement vers le buffet, non seulement parce que les elfes de maison cuisinaient toujours les meilleurs amuses bouches, mais aussi parce qu’elle connaissait Ariel depuis un bon moment déjà. Et sa place était toujours à côté du buffet. Tiens, gagné ! Lena se dirigea vers son amie un grand sourire aux lèvres.
- Salut Ariel ! Je vais très bien, et toi ?
Avant que Lena ne puisse jeter un œil aux mets proposés, son amie lui tendit un verre rempli d’une substance toute rouge. Lena, surprise, haussa le sourcils et s’empara avec amusement du verre. Elle huma son contenu et se sentit immédiatement apaisée.
- Super ! J’adore la framboise.
Elle voulut en prendre une gorgée, mais l’attitude de son amie la laissa perplexe. Immobilisant son geste, elle observa un instant Ariel. Elle semblait stressée, et complètement à l’ouest, comme si son attention était retenue par quelque chose, comme si elle était aux aguets.
- Oui, il vient avec Phoebe… répondit Lena, confuse. Tout va bien Ariel ?

Soirée de Saint-Valentin

Les Inscrits

Je pose la dernière épingle dans mes cheveux et m’assure que mes cheveux relevés sont bien fixés. Pourquoi je fais ça ? J’en ai aucune idée. Je n’aime pas les soirées organisées par l’école et je trouve la Saint Valentin en particulier sans intérêt mais pourtant, force est de constater que je m’y rends. Malgré les choses étranges qui se déroulent dans le château. Malgré le message qu’ont reçu certains badges rouges. C’est suicidaire mais le danger ne m’a jamais effrayé. Je ne suis pas du genre à courber l’échine et à me cacher dans un coin en attendant que les choses se calment. Non. Ce n’est pas moi ça. Moi je fonce dans le tas et j’exprime mon opinion. Moi, je me bats pour mes valeurs et pour ma famille et il est hors de question que je me laisse faire. On a essayé de me faire peur en m’empoisonnant et en menaçant mes proches, mais ce n’est pas de la peur qu’ils sont parvenus à faire ressortir en moi. C’est de la détermination. La détermination de ne pas me laisser faire et de ne pas laisser ce maître chanteur ou qui que ce soit décider pour moi. Je jette un dernier regard dans le miroir. Le reflet qu’il me renvoie est celui d’une fille légèrement maquillée mais dont le regard ferme ne laisse aucun doute. Je tourne les talons pour sortir de la salle de bain, prête à en découdre.

J’ai personnellement opté pour une tenue pratique plus que grandiose. Je ne suis pas connue pour avoir des goûts de luxes ni pour avoir une multitude de robes. Elles se comptent sur les doigts d’une main. Une noire, une bleue aux couleurs de ma maison, une blanche que je sors principalement pour l’été, une violette et une rouge. Mon choix s’est rapidement porté sur la rouge. Même si je ne suis pas une grande fan de la fête des amoureux, je me suis dit qu’il valait mieux être dans le thème afin de se fondre dans la masse. Je n’ai nullement besoin de me faire remarquer. Cette robe a aussi un côté plutôt pratique : elle possède deux grandes poches et mon premier réflexe est de glisser ma baguette magique dans l’une d’elle. Je ne me sépare jamais de ma baguette. On ne sait jamais quand je pourrais en avoir l’usage et je préfère être prête et armée en cas d’urgence. C’est aussi prête que je ne pourrai jamais l’être que je pénètre dans la Grande Salle, là où ont lieu les festivités après une fouille visiblement réglementaire. Comme d’habitude, l’endroit est décoré en fonction du thème de la soirée. Ca ne me fait ni chaud ni froid. Trop rose et trop guimauve pour moi. Je scanne rapidement la salle du regard. Des adolescents ravis de faire la fête, des couples qui commencent déjà à danser ensemble et un buffet. Je me fais force pour ne pas me jeter dessus. De toute façon, avec ma mésaventure de Décembre, j’ai étrangement un attrait amoindri à la nourriture. Je continue mon analyse, à la recherche d’une silhouette familière. J’aperçois des camarades Serdaigles avec qui je pourrais discuter mais ce n’est pas pour eux que je suis là ce soir. Enfin, je la trouve, assise sur un canapé et je m’approche d’elle. « C’est quoi cette robe ? Je ne la connais pas… Une soudaine envie de te transformer en bonbon géant ? » Je lui demande en m’asseyant à côté de ma jumelle, lui lançant un sourire amusé et complice. Si je suis là ce soir, c’est principalement pour elle. Quand elle m’a dit qu’elle irait à la soirée de la Saint Valentin, il est tout de suite apparu évident que je devais y aller aussi. Hors de question que je la laisse seule dans cet endroit, pas avec la menace qui plane au-dessus de nous. De nous tous. « Comment ça se passe pour l’instant ? » Je demande avec un peu plus de sérieux tandis que je laisse mon regard dérivé sur la foule, comme à la recherche du moindre petit évènement étrange. Autant dire que je ne suis pas à l’aise mais je ne laisse rien transparaître.

Code by Sleepy

Tenue Avalon:

Coiffure et tenue de Solyne:

Mâchouillant un chewing-gum au goût mangue/papaye tout droit sorti d'un paquet Honeydukes que lui avait fait découvrir Jade, Joanne enfila ses ballerines et regarda vite fait dans le miroir si sa tenue était correcte. Ça collait bien au thème en tout cas. Une petite jupe en tulle rose pale et un haut assorti avec plein de perles de la même couleur. Bon, elle avait le nombril à l'air alors elle espérait ne pas avoir froid ou se faire gronder par les adultes qui trouveraient ça un peu trop découvert. Au cas où, elle emmènerait un gilet. C'était parfait pour la Saint-Valentin même si elle n'avait pas d'amoureux. Garry l'avait invitée spontanément et Joanne n'avait pas pu refuser. Elle s'entendait bien avec le Poufsouffle. Ils se ressemblaient pas mal. Ils avaient le même goût pour la tchatche et l'aventure. Et le but de cette soirée, c'était se moquer un peu des amoureux transis. Bref, ils allaient bien s'amuser, que ça soit le 14 ou le 15 février, peu importait. C'était même mieux d'être dans la Grande Salle que dans les cachots !

Jade n'avait pas eu l'air trop ravie d'apprendre qu'elle allait à la soirée et Joanne ne comprenait pas trop pourquoi. Elle pouvait venir elle aussi, et faire comme Garry et elle et se moquer un peu des amoureux un peu idiots. Sa meilleure amie avait bien tenté de lui proposer des soirées encore plus amusantes mais Joanne avait promis à Garry de l'accompagner à la soirée de Sain-Valentin, ça n'aurait pas été gentil de lui poser un lapin. Les batailles explosives dans les couloirs, les courses de niffleurs dans les escaliers et du tir de précision au chewing-gum à travers les fantômes, ça elles pouvaient le faire quand elles voulaient alors que la soirée de Saint-Valentin ne pouvait pas être reportée. Et puis Joanne aimait bien Garry, elle s'entendait bien avec lui et n'avait tout simplement pas envie de revenir sur sa décision. Point final.

Attachant rapidement une partie de ses cheveux, Joanne glissa sa baguette dans la poche intérieure du gilet qu'elle posa sur son bras avant de sortir de la salle commune et attendre Garry qui devait venir la chercher. Elle n'attendit pas longtemps car elle le vit apparaître.

"Salut Garry ! T'es rudement bien habillé ! J'avais oublié de te demander si tu savais où se trouvait la Salle Commune de Gryffondor mais visiblement t'as trouvé alors c'est cool ! Je crois que la tienne est au premier étage si je me trompe pas. Faudra que j'y aille un jour... Bon, on y va ?" dit-elle en marchant dans les couloirs en compagnie de son valentin du soir.

"Généralement, y'a toujours un buffet avec plein de bonnes choses, ça va être super !" dit-elle en arrivant devant la Grande Salle. Docile, Joanne se laissa fouiller et attendit que Garry le soit à son tour avant d'entrer. La petite galloise leva le nez vers les décorations puis se pencha vers Garry pour lui murmurer.

"Comme d'hab', c'est kitch, mais je crois que ça doit être comme ça sinon ça serait pas une vraie Saint-Valentin. Par contre, la musique est chouette !" dit-elle avec un sourire ravie.

Puis elle avisa les aurors qui patrouillaient également dans la salle alors elle lança un regard de biais à son camarade.

"Au moins, on est entourés, c'est rassurant de se sentir protégés, on a rien à craindre." déclara-t-elle avec un grand sourire. Ils allaient pouvoir profiter de la soirée, et du buffet !

Tenue de Jo:

À la plus grande surprise de Lena, la Grande Salle se remplissait à vue d’œil. Après que la soirée ait été reportée apparemment à cause d’insinuations du corbeau à ses partisans à ne pas s’y rendre, la Serdaigle s’attendait à que que les élèves de Poudlard évitent cette soirée. Mis à part les jumelles Caldwell, elle ne voyait pas les nés-moldus de la réunion d’Hansel. Ils avaient été plus sages que Lena et avaient senti autant qu’elle qu’il n’était pas une bonne idée de se rendre à cette fête. Elle ne s’y était finalement présentée uniquement pour garder un œil sur son frère Justin. Et elle n’avait pas la moindre intention de l’interdire de passer du bon temps avec sa meilleure amie car de toute façons, il en aurait fait qu’à sa tête. Il était en première année, vulnérable et une cible parfaite s’il devait y avoir une attaque. Or, à toutes les fêtes organisées par l’école, Lena se préparait mentalement un plan au cas où la fête en question serait un get-apens sans qu’au final rien ne se passe. Elle avait eu la maladresse de se pointer en compagnie de Robin à la Soirée d’Halloween avec la certitude qu’elle se finirait mal. Mais au final, il ne s’était rien passé. Peut-être qu’après tout, Lena était beaucoup trop suspicieuse et que ce corbeau n’avait rien à leur faire craindre.
La Serdaigle épiait la salle des yeux à la recherche du moindre signe alarmant pour avoir une bonne raison d’emmener Justin hors de cette pièce, tout en se remémorant ces paroles de Phoebe qui tournoyaient dans sa tête. “je sais que tu as vu pour... Pour tu sais quoi ! Mais je t'expliquerai ! Ne te fais pas de fausses idées, s'il te plaît... Ce n'est pas ce que tu crois…” Le regard dans le vide, Lena méditait malgré elle sur ces mots. “Ce n’est pas ce que tu crois”. Elle aurait bien aimé la croire, que cela ait une explication tout à fait rationnelle. Mais la quatrième année avait appris à se méfier de tout, après cette période de plusieurs mois dans un cachot. Phoebe n’avait que onze ans et elle n’avait rien à craindre d’elle, mais l’idée qu’elle puisse faire du mal à son frère ne lui quittait pas l’esprit. Lena avait été si heureuse de voir que son frère s’était rapidement fait une meilleure amie malgré son statut sanguin qu’un sentiment d’amertume lui restait en travers de la gorge en voyant cette idée utopique s’éloigner. Elle était décidée à avoir une conversation avec cette Phoebe pour mettre les choses au clair. Mais une voix l'extirpa de ses pensées. Une voix familière et qu’elle reconnut tout de suite.
— Tiens, salut Morgan, fit elle de son plus beau sourire. Je ne m’attendais pas à te voir ici ce soir.
Lena n’avait pas eu l’occasion de connaître ce garçon comme elle l’aurait voulu. Son côté introverti et décalé l'intriguait au plus haut point, d’autant plus qu’il expérimentait de temps à autres la dissection d’animaux. Il les étudiait, sans doute, ce qui pouvait s’avérer très intéressant à observer. Ils n’étaient plus dans la même classe, mais Lena ne l’avait jamais oublié. Morgan ne se présentait jamais aux fêtes de l’école et le voir ici était plus que surprenant. La soirée de la Saint-Valentin était l’exacte synonyme de ce qu’il détestait. Soudain, le regard trahit son interrogation. Pourquoi était-il venu ? Elle essayait de dissimuler sa méfiance en prenant une gorgée de son jus de framboise.
Puis, ce fut au tour de Solyne de débarquer dans le cercle que formaient à présent les trois amis Serdaigle à côté du buffet. Son arrivée dans la Grande Salle n’était pas passée inaperçu. Elle s’était vêtue d’une somptueuse robe noire qui faisait très femme, et ses cheveux blonds retombaient en tresse sur l’une de ses épaules. Il n’y avait pas à dire, Solyne était très séduisante, ce qui collait avec le thème. Lena se sentit quiche dans sa jupe de fillette et son pull en laine qui faisait mamie. En même temps, elle n’était pas là pour draguer qui que ce soit alors son apparence, elle s’en fichait. Comme toujours à vrai dire. La Gryffondor posa sans crier gare ses mains sur les yeux, puis un bisou sur la joue de Morgan ce qui surprit grandement Lena qui essaya tant bien que mal de dissimuler un fou rire derrière son gobelet en jetant un regard amusé à Ariel. Pauvre Morgan. Solyne était vraiment irrécupérable. Enfin bon. Lena détourna le regard pour reprendre ses esprits et aperçut sa chère amie Prudence, qui était accompagnée de Bonnie, et qui lui faisait signe de la main. Elle lui rendit son salut avec un grand sourire et revint à la conversation.
— Salut Solyne. Tu nous avais caché quelque chose, dit-elle en s’adressant à Morgan.
Elle ne voulait pas le mettre plus mal à l’aise qu’il ne pouvait l’être, mais ces mots étaient sortis tout seuls.