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[Année 2023-2024] | The game was not over... feat. Victoire | [Terminé]
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Message(#) Sujet: [Année 2023-2024] | The game was not over... feat. Victoire | [Terminé] [Année 2023-2024] | The game was not over...  feat. Victoire | [Terminé] EmptyMer 25 Juil - 18:29


The game was not over
Le soleil se couchait très lentement sur Londres. L'été, on a tendance à attendre la nuit avec impatience. Et ça, elle le sait, la nuit. Elle se fait désirer et jusqu'au dernier moment. Les derniers rayons de lumière peinent à disparaître derrière la ligne d'horizon. Le ciel quittait lentement son bleu océan, pour laisser place aux nuances chaudes, orangées, rouges puis violettes, avant de reprendre un bleu profond. La vie active et professionnelle laissait à présent place à la vie nocturne. Les rues de Londres - sorciers - se vidaient petit à petit, laissant doucement entendre le silence. La fin de l'agitation, le début des résonnances, la fraîcheur ambiante qui venait nous récompenser.

J'étais là, dans mon petit jardin de 20m², assise sur une chaise de jardin peu confortable, les pieds allègrement posés sur la table. Je venais de terminer mon troisième livre de l'été qui m'aidait jusqu'alors à combattre l'ennui des grandes vacances. Ma mère s'était absentée pour la semaine. Une gentille cure de bien-être l'attendait pour remonter son doux moral. Une semaine tout frais payés pour nager avec des calmars nains de Mauritanie. Le tout payé par la gazette pour laquelle elle travaillait dans l'espoir de la voir revenir en pleine forme. Autrement dit, la dernière chance avant le licenciement potentiel. Cela m'arrangeait. Les relations que j'entretenais avec ma mère étaient plutôt conflictuelles quand elles n'étaient pas tout simplement inexistantes.

Je pris largement appui sur le dossier de ma chaise fragile. Les deux pieds avant de celle-ci se décollèrent et je me tenais en équilibre, la tête en arrière, les yeux rivés vers le ciel qui s'assombrissait à vue d'oeil désormais. Dans un long soupir qui paru durer une éternité, je fermais les yeux. Je les rouvris rapidement lorsqu'un morceau de papier enroulé me tomba sur le visage. Mon sursaut me fit presque perdre mon équilibre parfait, m'obligeant d'un coup à me tenir droite sur la chaise de jardin, les pieds au sol. Sous mon pied gauche, je sentis l'auteur de ma presque-chute. C'était un papier très fin, enroulé sans attache. En le déroulant, je constatais que c'était un ticket de caisse. « Harrods » . Ce nom me disait vaguement quelque chose. C'était un ticket moldu, assurément. Au travers, je distinguais une écriture. C'est en retournant le ticket que je compris que cette agression était en fait un message certainement délivré par un hibou trop fainéant ou dédaigneux pour me le donner en main propre.

    « Ces imbéciles de moldus londoniens ne nous arrivent pas à la cheville en matière de coins sympas, mais je viens d'en trouver un qui vaut le coup et qui va combler la vide soirée que tu t'apprêtes à vivre. Ne me dis pas que c'est loin d'être le cas, je te vois tourner en rond comme un lion en cage et je t'entends soupirer d'ennui d'ici. J'ai réussi ? Tu es convaincue ?
    Je t'attends au croisement de Jamestown Road et Camden High Street. Prends pas ton bout de bois : trop dangereux.
    xx
    »


Mon sang ne fit qu'un tour. Je sentis peu à peu l'adrénaline se mêler à mon sang. Mes yeux balayèrent rapidement le jardin, à la recherche - évidemment vaine - d'un quelconque stalker. Je restais une petite minute là, immobile, à faire défiler les visages des gens de mon entourage qui pourrait m'envoyer ce genre de message. J'avais bien une ou deux coupables potentielles en tête, mais la probabilité pour être contactée, ici, en pleine vacances à Londres était si mince. J'esquissais alors un sourire. Ce genre de provocation et de mystère étaient, je dois bien l'avouer, mon petit point faible. Il n'y avait rien de mieux, pour avoir mon attention totale, que de laisser planer un doute.

Précipitamment, je sortis d'un carton mes cours d'Etudes des Moldus, que j'avais pris soin de ranger de manière - je le pensais - définitive. Je trouvais alors une carte de Londres moldus. Quel enfer... Une multitude de rues se croisaient d'un bout à l'autre de la carte et le nom de chaque rue était écrit si petit, et dans le sens de la rue. Quelle idiotie. Après une dizaine de minutes, je trouvais enfin la fameuse Camden High Street et remontais progressivement, avec mon doigt jusqu'à croiser Jamestown Road. Mes yeux se plissèrent et mon sourire s'agrandit. Je pris mon sac en bandoulière et me dirigeais vers la porte d'entrée puis... je m'arrêtais brusquement. Je pris le temps de réfléchir et je rebroussais alors chemin pour saisir ma baguette et la cacher sous mon short noir et mon large débardeur blanc. Hors de question de se laisser avoir par cette consigne peu prudente.

Après avoir traversé le Primrose Hill Park, j'arrivais enfin à Jamestown Rd. J'étais évidemment méfiante et je faisais attention à toutes les personnes que je croisais. Le monde moldu n'était absolument pas mon élément, et je sentais que je faisais tâche parmi eux. C'est au bout de la rue assombrie par la nuit que j'aperçus une silhouette, presque immobile, qui semblait regarder dans ma direction. J'avançais doucement et me tenais prête à tout assault, malgré le fait que l'on soit au beau milieu de moldus.

( Pando )


Dernière édition par Rachel Ryder le Mar 25 Sep - 15:43, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2023-2024] | The game was not over... feat. Victoire | [Terminé] [Année 2023-2024] | The game was not over...  feat. Victoire | [Terminé] EmptyVen 27 Juil - 8:53


The game was not over...
Victoire & Rachel



J’avais anticipé le coup en étant gentille et docile avec mon père pour qu’il me laisse me balader seule à Londres. J’avais réussi…. Je ne savais par quel miracle, mais j’avais réussi ! Merlin aussi avait succombé à mes dons de demi-vélane et était en train de me filer un coup de pouce inespéré, visiblement. Au préalable, mon père avait essayé de me faire rester aux alentours des rues exclusivement sorcières, mais j’avais également réussi à lui faire comprendre que j’allais finir par tourner en rond et m’ennuyer. Un peu de tourisme parfaitement gentillet et anodin, voilà ce que j’avais avancé pour avoir gain de cause et pouvoir partir à l’aventure dans partie moldue de la ville de Londres qui me plaisait tant. Bien sûr, j’avais vu venir la concession à des kilomètres et mon père n’eut pas besoin de formuler le moindre mot, mais simplement à tendre la main pour que notre accord soit scellé. Il fallait que je lui donne ma baguette magique. Bien sûr, cet abruti de paternel n’avait pas oublié l’erreur fatale que j’avais commise l’été dernier en usant de ladite baguette pour sauver Isidore d’une chute terrible (en réalité, il n’avait pas été tant en danger, mais j’avais utilisé la magie en dehors de l’école…). Il ne décolérait d’ailleurs toujours pas et penser à tout cela lui suffisait à avoir l’œil menaçant. Il pouvait bien me menacer de quelque chose, moi, j’avais en stock l’excuse de sa maîtresse avec qui je l’avais surpris. Le paternel était bloqué, craignant sûrement les répercutions sur sa réputation au Ministère si j’ouvrais la bouche. Il me concédait donc des choses et j’étais aux anges au moment de le quitter pour rejoindre les rues moldues ! Je l’avais supporté tout le trajet de Plymouth à Londres, c’était bien assez pour moi.

Londres était merveilleuse, j’étais même libre comme l’air et c’est oubliant presque l’idée qu’il m’avait donné un couvre-feu que je me trimballais vers les devantures des boutiques qui me faisaient de l’œil, dépensant très vite le peu d’argent moldu que le paternel m’avait donné dans une paire de lunettes de soleil qui ne me serviraient plus tellement en fin de journée… Le mode « incognito » me plaisait et bien que le jour déclinait à vu d’œil, je continuai de me trimballer avec mon acquisition et mon petit sac en bandoulière que j’avais depuis le début de la journée, mais qui s’était allégé de ma baguette en cours de chemin. Je mis bien vite le cap sur un endroit dont la petite fiche de pub – gentiment ramassée dans le café dans lequel je m’étais arrêtée un instant – me vantait parfaitement : Camden Town. Visiblement, les moldus étaient friands de l’endroit et les petites explications qui allaient avec avaient achevé de me convaincre. C’est avant de reprendre mon petit chemin et à l’aide d’une carte dégotée sur le même petit manuel de pub (un bidule à touristes moldus !) que je décidai d’envoyer un petit courrier, rédigé dans l’instant et sur le seul « morceau de papier » que j’avais à disposition. Manque de chance, j’avais besoin d’un hibou pour le poster tout de suite et c’est avec une fierté non dissimulée que je mis de nouveau le cap vers l’avenue sorcière de Londres, perdant un temps considérable de mon après-midi. D’un autre côté, je me sentais parfaitement londonienne, fière d’avoir un but et de donner l’air de savoir où je vais, à l’instar de mon air de touriste. Au bureau de poste sorcier, j’envoyai mon petit ticket de caisse enroulé sur lui-même pour quelques noises à peine et fis bêtement la queue pour parler à une dame qui se tenait à un guichet un peu plus loin. « S’il y a un Mr Gardner-Oaken qui vient ici, dites-lui que sa fille est sage, qu’elle va bien … Merci, Bonne après-midi ! » La dame me regarda de l’air le plus ahuri que je n’avais jamais vu ! « Tout ça pour ça »… oui. C’était ma conception de la liberté : perdre du temps, baragouiner des trucs qui n’avaient pas de sens, le rêve ! C’est une fois mes petites affaires faites que je ressortis la carte, déjà bien chiffonnée dans ma poche, pour rejoindre l’endroit que j’avais cité à mon destinataire. Le truc, c’était que je n’avais pas la moindre idée d’où se trouvait ce croisement et il allait falloir que je fasse preuve de débrouillardise pour m’y rendre.

Du gâteau ! Trouver le point de rendez-vous fut d’une facilité déconcertante… Je dus me retenir de peu de demander à un moldu qui passait à côté de moi de me jeter des fleurs et de s'agenouiller devant moi. Inutile de me faire remarquer trop vite. J’étais en avance et n’apercevais pas la personne que je cherchais des yeux…. Je m’adossais donc au mur le plus proche, me mettant dans l’idée d’attendre une demi-heure… pas plus, pour lorgner du regard les jolis garçons qui pouvaient bien me passer sous le nez. Une activité silencieuse, discrète et parfaitement autorisée, aux dernières nouvelles. C’est seulement 17 minutes après m’être installée que je réalisais que je ne cherchais pas vraiment à repérer « la personne »… Grosse erreur ou pas… Puisqu’elle attira mon attention par son attitude qui était loin d’être naturelle. Rachel Ryder. La méfiance incarnée si j’en jugeais par le pas lent qui la menait jusqu’à moi. Attendant qu’elle soit à quelques mètres, je m’exclamai enfin : « Et si j’avais été un pervers ? Un malade mental, kidnappeur et violeur ? Tu serais tombée dans le piège … comme ça…. Je suppose en plus que personne n’est au courant que tu as quitté le nid et que tu n’as prévenu personne de ton intention de venir ici. Par Merlin ! » Pour commenter son propos, je levai les yeux au ciel sans savoir si mon interlocutrice pouvait s’en rendre compte. « C’est qu’ils disent vrai, ceux qui affirment que la curiosité est un vilain défaut, Ryder ! Penche-toi plutôt sur les qualités ! » Même si c’était loin d’être mon genre, je lui jetai un coup d’œil au dessus de mes lunettes avec, tenez-vous bien, un sourire ! « Tu avais deviné que c’était moi ? Pas de mensonge… garde-toi juste de me dire que tu pensais à un rendez-vous avec un mec parce que je vais mal le prendre… » Je pinçai finalement les lèvres, accrochant mes lunettes au col de mon T-Shirt. Est-ce que la soirée pouvait commencer ? Je savais que j’allais devoir m’expliquer sur la « lettre », sur « l’invitation » et sur mes intentions véritables, mais je n’en avais que faire, elle était venue et pour être parfaitement honnête, j’en étais surprise. Pourquoi avoir pensé à Rachel en premier et pas à Isidore ? ou à Dale ? J’étais bien incapable de le dire mais mon for intérieur savait que je n’avais pas la moindre envie de respecter la promesse faite à mon père : pas de moment gentillet à Londres ! Le couvre-feu pouvait bien être dépassé de plusieurs heures que je m’en tamponnais d’avance.








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Message(#) Sujet: Re: [Année 2023-2024] | The game was not over... feat. Victoire | [Terminé] [Année 2023-2024] | The game was not over...  feat. Victoire | [Terminé] EmptyVen 27 Juil - 13:01


The game was not over
J'adorais ça. Je veux dire, l'inconnu mêlé aux risques potentiels. M'engager dans un chemin dont je ne connaissais pas l'issue, mais m'y enfoncer de toutes mes forces, les yeux fermés. Tout ça réveillait et exaltait en moi un véritable sentiment de liberté et d'indépendance. Les choses ne finissaient pas toujours comme je l'espérais, bien évidemment, mais c'était le jeu. Plus d'une situation m'avaient déjà attiré des ennuis plus ou moins sérieux, à l'école ou en dehors. Mon insolence naturelle était évidemment l'ingrédient phare de ce cocktail parfois explosif. Mais l'adrénaline procurée par ce genre d'aventures - ou de mésaventures - était devenue une véritable drogue.

Là en revanche, il était clair que la surprise aurait pû être nettement moins agréable. Après quelques pas supplémentaires, je ne distinguais toujours pas la personne qui semblait m'attendre au bout de la rue, mais sa voix perçante et son ton provocateur me permirent de me détendre un peu. Bien évidemment que c'était elle. Comment aurais-je pu sous-estimer son audace et son culot ? Victoire était le genre de joueuse que j'adorais croiser sur ma route. Une adversaire tenace, intelligente et surtout inconsciente autant que moi. Evidemment, son visage m'était apparu en pensée en lisant la mystérieuse invitation. Mais la retrouver à Londres, en dehors de notre terrain de jeu préféré qu'est Poudlard, était trop inconcevable pour que je puisse suivre cette piste. Et pourtant.

Ses premiers mots me firent sourire. Tiens ? Oui. Cette nonchalance et ce ton de "j'ai gagné" étaient sa marque de fabrique. Aussi étrange que cela puisse paraître, j'étais plutôt contente de cet assault dans mes vacances totalement ennuyeuses au foyer familial.
Je me rapprochais à présent d'un pas plus certain, jusqu'à apercevoir les cheveux dorés de la jeune fille. Je m'arrêtais devant elle, les sourcils haussés et le regard légèrement méprisant pour répondre à ses attaques.


J'aurais sans doute préféré un pervers ou un malade mental, Gardner. Au moins, j'aurais eu l'effet de surprise, et sans doute un carton d'invitation un peu moins girly que ce ticket de caisse.


Un léger sourire au coin des lèvres. Les provocations étaient souvent un moyen de nous saluer, Victoire et moi. Effectivement, la curiosité n'était pas toujours une qualité. Surtout lorsqu'elle naissait d'un mystère potentiellement risqué.


C'est donc grâce à mon vilain défaut que tu ne vas pas passer ta soirée seule chez les moldus.


Je répondais à son sourire par le mien. La piquer de mes mots venimeux était un plaisir certain, mais entrait toujours dans le cadre du jeu qu'était notre relation. Peut-être était-ce un moyen de s'apprécier ? Sans doute. Les moments avec Victoire étaient souvent sur ce ton là, mais ce n'était absolument pas pour me déplaire. Et elle non plus apparemment, puisqu'elle parvenait à me retrouver dans tout Londres pour l'un de ces échanges.


J'ai pensé à toi. Puis je me suis rapidement dit qu'il était assez improbable que je te manque au point de m'inviter galamment à te rejoindre ce soir pour une soirée en tête à tête.


J'esquissais un petit sourire narquois, avant de reprendre, d'un ton un peu plus sérieux :


Qu'est ce qui t'amène ici Gardner ?


C'est vrai ça. J'étais assez étonnée de retrouver Victoire dans le monde moldu. Peut-être parce que je n'étais pas à l'aise avec eux et que le moindre faux-pas pouvait coûter très cher. Qu'importe, je comptais garder ma baguette là ou elle était. Il aurait été beaucoup trop imprudent de s'engouffrer dans quelconque aventure sans elle. Elle me garantissait une certaine sécurité, bien que son utilisation puisse avoir des risques plus grands que je ne l'imagine.

( Pando )


Dernière édition par Rachel Ryder le Mer 5 Sep - 11:22, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2023-2024] | The game was not over... feat. Victoire | [Terminé] [Année 2023-2024] | The game was not over...  feat. Victoire | [Terminé] EmptyMar 31 Juil - 16:59


The game was not over...
Victoire & Rachel



Comme à chaque vacances, je me sentais esclave de mon désir toujours plus prononcé de liberté. Rien à faire pour m’en sortir excepté la sortie scolaire qui, par la Grâce de Merlin, était encore d’actualité maintenant que Londubat avait pris la relève. Une aubaine pour moi qui ne rechignais jamais sur la destination bien que cette dernière était loin de me plaire. Le tout était de prendre mon mal en patience et de supporter le reste de ma famille en attendant de retourner à Poudlard. Mieux encore : d’avoir 17 ans ! Le petit séjour à Londres s’était présenté à moi comme une oasis en plein désert, mais j’avais craint que mon père ne m’oblige à poser mes fesses dans une salle d’attente ou son bureau du Ministère en attendant qu’il ait fini…. Le cas de figure n’était pas envisageable bien que, la dernière fois, cela m’avait permis de croiser le doux regard du jeune Foster.

Il n’en fut rien et c’est toute seule que j’avais déambulé une bonne partie de l’après-midi en me félicitant sérieusement de la chance que j’avais. Qu’elle avait été mon inspiration pour inviter Rachel Ryder à me rejoindre ? L’envie de faire n’importe quoi…très probablement… Parce que la soirée ne pouvait pas se passer comme ça. Les relations avec mon père étaient cordiales, il était dans mon intérêt de lui donner une raison de me faire confiance, mais c’était tout le contraire que j’étais tentée de faire… Rachel répondit, à ma grande surprise, positivement à l’invitation et sa tignasse brune ne tarda pas à apparaître devant mes yeux, au carrefour de deux rues proches de Camden. Je fus frappée par l’image différente qu’elle renvoyait avec des vêtements normaux et exemptée de l’accoutrement habituel de Poudlard. Une vert et argent, la fourberie à l’état pur, mais là, on lui donnerait le bon dieu sans confession, nan ? J’eus envie de le lui faire remarquer pour l’emmerder un peu, mais le début de notre discussion partit dans une toute autre direction… quoiqu’à bien y regarder, elle ne s’était pas fait prier pour m’asticoter en retour. « Laisse maintenant à mon esprit pur et innocent le soin d’ignorer ce que tu aurais aussi aimé qu’il te fasse, le pervers ou le malade mental. » Sur ces paroles, je roulai les yeux avec un petit sourire en coin avant de croiser les bras sur ma poitrine pour dire, d’un ton légèrement interrogateur : « Tu as d’autres défauts intéressants ? Parce que je ne sélectionne pas à la légère les destinataires de mes formidables invitations GIRLY ! » J’insistai sur le dernier mot, non-contente d’être prise pour une « girly » que je n’avais pas l’impression d’être par rapport à certaines.

La jeune femme avait vite repris la parole, me taquinant largement sur l’invitation que je lui avais envoyée, mais dont elle était certainement très contente, le temps (ou l’alcool ?) m’aiderait à le lui faire avouer. « Tu es vraiment en train de me faire croire que tu avais deviné que c’était moi ?! Tu sais qu’il existe une concoction qui commence par « verita » et qui se termine par « serum », sur cette terre ? Je t’éclaire sur ses effets… ? » puis, dans la seconde suivante, je répliquai, en réponse à une autre de ses questions : « Qu’est-ce qui m’amène ? Le tête-à-tête dont tu parles…voyons ! Tu crois quoi ? J’ai remarqué le regard d’envie que tu me lances depuis longtemps… j’avais peur que tu ne supporte plus ta vie en mon absence. » Tant d’idioties proférées dans une même phrase, et j’étais fière d’avoir réussi à rester neutre en les prononçant. Génial ! Sans attendre une seconde de plus, je décroisai les bras, relevant la bandoulière de mon sac sur mon épaule avant de répondre sérieusement à sa question comme si aucune parole n’avait été prononcée juste avant : « Rien ! Mon Daron s’est transformé en grand manitou de la réunion du siècle au Ministère … Il a abandonné sa fille dans les rues de Londres au plus grand plaisir de cette dernière. Tu connais ce coin ? J’avais dans l’idée de… de… » Je fis une pause, levant les yeux vers la jeune femme en essayant de lui faire passer le message avant qu’il ne traverse mes lèvres : des conneries… du moins, quelque chose de puéril, des défis…des découvertes… J’avais pensé à elle en premier pour tout ça et pas pour rien. « ….de faire rentrer cette soirée dans l’histoire… ou du moins de la classer dans les souvenirs indélébiles. T’es prête à quoi… ? Ou… plutôt… sur quoi mets-tu ton Veto ce soir ? » L’interrogeant du regard, je traversais l’espace qui nous séparait avant d’aller lui attraper le bras pour la faire avancer dans « le sens de la marche », celui que suivait la plupart des gens de ce côté du trottoir. Rachel et moi, en êtres parfaitement exceptionnels que nous étions, nous trouvions désormais fondues dans la masse de passants moldus.









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Message(#) Sujet: Re: [Année 2023-2024] | The game was not over... feat. Victoire | [Terminé] [Année 2023-2024] | The game was not over...  feat. Victoire | [Terminé] EmptyMer 1 Aoû - 17:56


The game was not over
Je regardais et écoutais cette petite Victoire survitaminée que se tenait devant moi. Cette fille était grinçante et provocante. Les ingrédients nécessaires pour passer une bonne soirée. En vérité, ni l'une ni l'autre ne savait ce que pensait l'autre. Cette envie permanente de lancer des répliques piquantes était le moyen que j'utilisais toujours pour barrer la route à de vraies relations amicales. J'évitais un maximum les grosses affinités et préférais me livrer à ce genre de batailles purement récréatives. Victoire avait l'air comme ça aussi. Ou peut-être était-ce autre chose, je ne sais pas. Quoiqu'il en soit, chacune restait dans le respect de l'autre. Je savais qu'avec Victoire je n'avais rien à craindre. Enfin si, j'avais tout à craindre, sauf les longues discussions pleureuses et métaphysiques sur les relations des uns et des autres. Je m'en foutais totalement et elle avait l'air de penser la même chose, en tout cas avec moi.

Je sourirais cyniquement à ses attaques et me réjouissais davantage lorsque je sentais ne serait-ce qu'un soupçon de riposte à ce que je lui disais. Le girly n'était pas passé à la trappe. Je décidais donc de lâcher un peu de leste de mon côté.


Evidemment Gardner, tu commences à me connaître maintenant. Tu sais que parmi ma floppée de défaut, il y en a tout de même un que l'on partage toutes les deux : le don de s'attirer des ennuis.


Et quels ennuis ! En général, je participais activement - presque malgré moi - à la défaite de mon camp à la Coupe des Quatre Maisons. Toute bonne soirée est forcément risquée. Se faire prendre fait toujours partie des risques que j'accepte sans réfléchir. Je dois certainement faire partie des élèves sur liste noire en ce qui concerne les sorties nocturnes. Les trois dernières escapades où je me suis faite prendre m'avait directement vallu une retenue en plus d'un retrait de points conséquent. Mais ça, Victoire le savait, puisqu'elle aussi était une cible parfaite pour les préfets durant la nuit.


Ah ! ton père est au Ministère. Dans ce cas, mon seul véto ce soir c'est de devoir aller à sa rencontre pour te faire sortir légalement d'Azkaban.



Ma voix diminua au fur et à mesure de ma phrase. Et pour cause : nous étions à présent incognito dans un monde où l'on ne connait pas Azkaban. Les risques étaient tout autour de nous et, franchement, ce n'était pas pour me déplaire.


Je propose qu'on trouve un endroit où il est absolument intolérable de pénétrer à cette heure. La règle à respecter : ne pas se faire prendre. Et en cas d'échec de la première règle : chacun pour soi.



Les règles étaient toujours les mêmes entre nous. On aimait beaucoup, Victoire et moi, mettre de grands coups de pieds dans la fourmilière et accuser l'autre de l'avoir fait. Etrangement, ce genre de petit jeu nous rapprochait.

( Pando )


Dernière édition par Rachel Ryder le Mer 5 Sep - 11:24, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2023-2024] | The game was not over... feat. Victoire | [Terminé] [Année 2023-2024] | The game was not over...  feat. Victoire | [Terminé] EmptyMer 1 Aoû - 19:44


The game was not over...
Victoire & Rachel



Rachel était là, nous étions donc deux à être parfaitement libres comme l’air dans les rues de Londres et, même si j’étais bien loin de l’avouer, sa présence me faisait plaisir et j’étais contente d’avoir pensé à elle… et tout autant de voir qu’elle n’avait pas grandement hésité à venir. Notre soirée n’était bien évidemment pas écrite à l’avance, à l’image de tout ce que nous avions pris l’habitude de faire en concert, à Poudlard. J’avais juste l’impression que les choses seraient différentes. Serions-nous plus enclines à être de mèches ou, au contraire à nous tester plus qu’à l’accoutumée ? Affaire à suivre, en attendant, c’est en la pointant de l’index en hochant vivement la tête que j’approuvais ses paroles, celles où elle me disait que nous avions le même défaut : « Un défaut qui est d’ailleurs réservé aux meilleurs de ce monde, ça me fait mal au bide, mais je dois bien approuver le fait qu’on a un point commun… » Ça, c’était gratuit, une pique dont j’étais particulièrement fière et qui s’accompagnait d’ailleurs d’un merveilleux compliment. « Je pense même qu’on mériterait une place en salle des trophées pour certains trucs, mais soit ! » Je haussai les épaules pour clore le sujet, me lançant dans une suite de parole qui eut pour finalité de parler de mon père… Tout ce que je voulais éviter et qui me déplaisait sincèrement. Dans un petit rire, je me décidai finalement à réagir à la remarque de Rachel en disant : « Malheureusement, je crois que si je fais une nouvelle connerie, mon sort sera pire qu’Azkaban, mais soit, il a une fille, il va l’assumer, n’est-ce pas ? » Puis, pour répondre vraiment à ses propos, je lui lançai un petit regard malicieux en lui demandant : « Parce que m’y faire sortir illégalement, c’est pas en mode Veto ? Très bien, j’accepte… j’aimerais bien te voir à l’œuvre, tiens. » Oups, je n’avais pas pris la peine de baisser la voix comme elle l’avait fait et j’allais devoir m’y mettre sérieusement ; nous étions encerclés par les moldus.

En passant, Rachel et moi avions tout de suite exclu les politesses et les « ça va » qui n’allaient vraiment pas avec notre façon d’être, c’était très bien comme ça, la soirée pouvait battre son plein. Je lui proposai donc sans attendre de nous lancer dans le vif du sujet et sa réponse alla parfaitement dans le sens de ce que j’imaginais : « BIEN ! Voilà une idée qui me plaît ! En bonne demi-vélane que je suis, je serai bien partante pour ajouter celle de « se faire payer un verre », mais je crains que tu ne partes perdante… » Je roulai les yeux en riant, complètement excitée à l’idée de commencer la soirée de cette manière. Nous avancions toujours et c’est après seulement trois pas, à peine, que la première idée me vint, ce qui me poussa à hurler un grand « OH ! » qui n’eut pour seule conséquence de faire retourner vers nous tous les passants qui nous entouraient. Je me rapprochai alors de Rachel pour lui dire à mi-voix : « Le lieu auquel je pense est le niveau -1 de l’intolérable… Il est relativement tolérable, mais tellement de gloire si on arrive à ne pas se faire prendre ! Une salle de jeux d’argent ! Je crois que j’en ai vu une au bord de la troisième rue à droite, là-bas. Si tu arrives à jouer et à boire tranquillement sans qu’on vienne te foutre dehors, belle enfant, tu as ma reconnaissance éternelle …. Et si jamais tu te fais accoster par un vieux con, tu te débrouilles, c’est la règle, n’est-ce pas ? » Sauf que celle qui était dans de beaux draps, c’était moi ! J’étais demi-vélane et souvent en difficultés à cause de ça… Le défi était néanmoins relevé, je n’attendais qu’une validation de la part de Rachel…De toute façon, nous n’étions plus très loin puisque nous avancions en direction de la salle en question. Rien à voir avec un véritable casino, il était plus question d’un entrepôt remanié en salle de jeux d’argent… ils avaient voulu faire passer ça pour une salle d’arcade en y accolant quelques néons, dans l’entrée, mais ce qui était bien pour nous, c’était que l’entrée était parfaitement libre, mais les yeux des vigiles étaient là et bien nombreux. A nous de jouer !







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Message(#) Sujet: Re: [Année 2023-2024] | The game was not over... feat. Victoire | [Terminé] [Année 2023-2024] | The game was not over...  feat. Victoire | [Terminé] EmptyVen 3 Aoû - 2:01


The game was not over
Nous marchions toutes deux avec entrain. Notre complicité s'exaltait toujours juste avant de commettre le méfait. Cette excitation là, lorsque l'on sait que l'on va braver un ou plusieurs interdits, que l'on va franchir la ligne. En plus de ça, il y avait un détail supplémentaire qui augmentait les risques : le monde moldu. Je n'avais jamais été à l'aise chez les moldus. Mes deux parents étaient sorciers, et les seules choses qui me reliaient aux moldus étaient La Gazette des Technologies Moldues que tenait ma mère et mes cours d'Etude des moldus, que je suivais vaguement. Le risque était là, et ce n'était pas pour me déplaire.

Je souriais allègrement aux pics de Victoire. A ces paroles, je me mettais à imaginer un trophée à notre effigie récompensant nos méfaits à Poudlard. Et puis, je finis par conclure qu'il y en avait quand même certains dont il serait préférable de garder à jamais secret.


Non, je pense que je t'y laisserai, à Azkaban.



J'accompagnais cette réplique d'un léger sourire taquin. Je me repris très vite un taquet lorsqu'elle exposa son plan. Une salle de jeux d'argent. Voila une bonne idée. Je n'étais pas du tout à l'aise avec le concept de ce genre de salle, sans doute parce que, contrairement à d'autres, je ne voyait pas le plaisir que l'on pouvait avoir à perdre son argent aux jeux - avec un large pourcentage de défaite, avouons-le. Je me lançais moi-même rarement dans un plan qui avait plus de chances de défaite que de réussite.


Je la trouve très sûre d'elle cette demi-vélane. Essaye quand même de rester suffisamment sobre pour retrouver ton chemin quand il faudra quitter les lieux.



Cette soirée s'annonçait vraiment comme je les aime : décadente, insolante et inédite. Le tout dans un lieu inconnu, avec des règles plus souples qu'à Poudlard, mais aussi le danger de la vie d'adulte : alcool et inconnus.
Nous arrivâmes rapidement tout près du lieu en question. C'était beaucoup moins chic que je me l'étais imaginé, et pourtant, l'aspect plutôt "populaire" et presque "underground" par rapport à un autre établissement du même genre était des plus attrayants.


C'est la règle.



Nos règles ne changeaient pas : chacun pour soi. C'était ça notre jeu. Évoluer ensemble mais sans filet. Toujours en équilibre au dessus du gouffre. Au fond, c'est cette adrénaline que je recherchais, cette liberté que je voulais saisir, et je pense que Victoire, bien qu'elle ait ses propres raisons de vouloir repousser aussi toujours plus loin les limites, recherchait la même chose que moi.
Mes yeux tentaient d'analyser le plus précisément possible les issues et les contraintes du lieu, au premier abord. Deux vigiles aux carrures imposantes étaient postés devant l'entrée. Pas face à la rue : ils ne vérifiaient pas les gens qui entraient, mais face à la salle, à la recherche d'éventuels fraudeurs ou de perturbateurs. Victoire avait raison, entrer ne posait pas de problème. Rester et jouer serait un peu plus risqué si quelqu'un se mettait à s'interroger sur notre âge. Je me retournais aussitôt vers ma coéquipière.


En cas de question : on a 21 ans. Année de naissance : 2003. On rentre en dernière année de fac en Septembre.



Il vallait mieux prévoir le discours en amont en cas de problème. J'étais excitée à l'idée de passer pour une moldue. Une adulte moldue. C'est à cette pensée que je me souvins de ma baguette que j'avais pris soin de glisser dans mon pantalon. Avec une telle mission, il était préférable de garder à porter de main cette sécurité, même si l'utiliser m'apporterai sans doute plus de problèmes qu'autre chose.

( Pando )
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The game was not over...
Victoire & Rachel



Cette soirée était l’une de celles qui promettait des choses, mais aucun moyen d’en faire des plans sur la comète. Je ne savais pas où allait me mener ma collaboration (réussie, pour mon plus grand plaisir !) avec Rachel ni ce qu’il allait advenir, de manière globale, de notre soirée. J’avais en tête de faire des choses interdites, des choses qui pousseraient mon père à froncer les sourcils et dont j’allais me souvenir encore un moment. Si Rachel n’avait pas répondu présente, j’avais été à deux doigts de me décider sérieusement à me lancer toute seule ; mais la compagnie était à prendre. Même s’il était hors de question de l’admettre, cette compagnie en particulier pouvait changer beaucoup de choses et j’étais persuadée que de nombreux points me rapprochaient de Rachel. D’ailleurs, le fil de la conversation m’aida à le lui faire savoir et j’enchainai bien vite sur l’idée de finir à Azkaban suite à ma prochaine connerie. C’était une plaisanterie, mais dans le fond, je n’étais peut-être pas si loin de la vérité, sûre que mon père ferait tout ce qui était en son pouvoir pour me retirer de Poudlard et me faire payer mon attitude. En attendant, mieux valait en plaisanter tranquillement et je haussai d’ailleurs un sourcil sournois avant de répliquer : « Tu me laisserais tout le temps de mariner pleinement une idée pour te faire payer ton inaction ?! Hum…. okay…très bien… » Je lui rendis, par là-même, son petit sourire taquin avant d’écouter ce qu’elle avait à dire de mon idée, nouvellement exposée. Cette fois-ci, sa réponse me fit rire et je roulai rapidement les yeux avant de les lever vers la salle qui allait être le premier lieu de nos âneries. La partie semblait puérile, mais il était question de véritables défis qu’il allait falloir relever et qui ne se présentaient probablement pas sans danger pour nous. Le fait que je me retrouvais également sans baguette me traversa vaguement l’esprit, mais Rachel approuvait déjà la règle. Mon esprit vogua pour finir vers Isidore… son avis sur l’idée m’aurait intéressé. Aurait-il approuvé ce genre de prise de risque gratuite ? Aurait-il au contraire trouvé ça ridicule ? Peu importe… La machine était lancée, Rachel fixa quelques petits détails utiles et je pris grand plaisir à ajouter : « 21 ans. 2003. C’est noté. Oh et comment on s’appelle ?! Tu seras Grace pour la soirée…. Et moi …. Kate. » Je grimaçai au second prénom que je m’attribuai toute seule et qui venait de me venir en tête, pas terrible selon mes goûts et mon humble avis, mais nous n’avions pas le temps de tergiverser. Elle avait choisi notre âge, j’avais fixé les identités secrètes. « Bilan à la sortie chère camarade… bonne chance… » Je m’éloignai ensuite, ne pouvant m’empêcher de lui lancer un petit sourire malin avant de partir de mon côté. Le but était de faire notre vie chacune de notre côté sans nous quitter des yeux. Avant tout, il fallait que je trouve une manière de ne pas attirer l’attention de quelqu’un à l’intérieur de la pièce. Avoir l’air plus vieille de 5 ans physiquement relevait de l’impossible et c’est en pensant à cet aspect là des choses que je m’exclamai toute seule d’un simple : « Rah ! » avant de m’accouder au bar le plus nul de l’histoire de l’humanité. Il existait bien une potion que nous aurions pu mettre en place sans problème et utiliser ! Quel dommage.... C'est pleine de déception face au plan foireux qui n'était même pas réfléchi que je jetai un oeil au serveur. Ce dernier n’était pas sexy et certaines bouteilles se trouvant derrière lui étaient poussiéreuses à souhait.... Nous avions mis les pieds dans la pire catastrophe de tout Camden Town ...

Dé 1 :
1 - 2 : Le serveur du bar se penche vers moi et me demande ce que je veux. Mon index se balade un instant dans les airs et pointe un cocktail sur la carte des consommations juste devant moi. (voir dé 2)
3 – 4 : Ça ne tarde pas, un membre du personnel de service s’approche de moi et me demande mon âge. Comme prévu, je réponds : 21 ans ! (voir dé 3)
5 – 6 : Puisque le serveur semble considérer que je n’existe pas, je passe et jette un oeil vers un petit groupe, réuni autour d’un tapis rempli de cartes et m’installe à côté d’un homme - qui semble avoir une quarantaine d’années - à une machine à sous qui n'a l'air de marcher qu'à moitié. ( voir dé 4)


autres dés:









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The game was not over
Grace. Mon identité factice qui, soyons réalistes, ne collait pas du tout avec la petite peste que j'étais. Après un rire né d'un mélange de surprise et d'amusement, je regardais Gardner s'éloigner doucement, avec toute la malice qu'elle tentait de contenir. Le jeu commençait à peine que je ressentais déjà une excitation née de l'adrénaline qui irriguait mon sang. Mon été morne allait enfin connaître une petite aventure dont Gardner et moi étions très friandes. Notre objectif était simple à chaque fois : repousser les limites. Cette fois-ci, nous mettions la barre très haut, car les risques étaient tout autour de nous. C'est ça qu'il nous fallait, finalement : du challenge.

Quelques secondes après ma coéquipière de méfaits, je rentrais dans ce casino improbable. Les deux vigiles ne nous calculaient même pas, bien trop occupés à écouter les instructions dans leurs petites oreillettes et à suivre du regard des types plutôt suspects. Toutes les machines alignées clignotaient et faisaient des bruits insupportables pour alpaguer et attirer le client potentiel. Et des clients, il y en avait un paquet. Le brouahaha ambiant était tel qu'il fallait élever la voix pour se faire entendre correctement. Les mains dans les poches, j'avançais dans la première allée de machines à sous. Le bar, sur lequel Gardner s'était ruée, était juste dans l'allée suivante. Je pouvais donc voir la jeune fille par intermittence, entre deux machines. Elle parlait déjà au serveur et lui montrait quelque chose sur la carte. Une discussion semblait s'engager et je ne pouvais m'empêcher de sourire légèrement en imaginant ce qu'ils se disaient.

Sans faire attention, je rentrais dans quelqu'un. Le choc n'était absolument pas brutal puisque je marchais de manière lente et nonchalante, mais suffisant pour que je sursaute et détache immédiatement mon regard de Gardner. Un charmant jeune homme, d'environ 25 ans, posa sa main sur mon épaule et me regarda d'un air inquiet et désolé.


Pardon Mademoiselle, je ne vous ai pas fait mal ?


Bon, en temps normal, je lui aurais certainement répondu de manière cinglante et sèche, surtout pour faire oublier le fait que c'était moi qui lui étais rentré dedans et pas l'inverse, mais les circonstances faisaient que je devais jouer le rôle de Grace, petite poulette disciplinée et assoiffée. Je lui répondis donc, avec un large sourire charmeur qui ne m'allait pas du tout :


Pas du tout, je suis désolée, je ne regardais pas où j'allais. Je cherchais de quoi me désaltérer et je venais tout juste de trouver le bar quand je vous ai heurté, je vous prie de m'excuser.


Le jeune homme sourit et jeta un coup d’œil en direction du bar, dans l'autre allée. Il lança un regard à son ami qui lui sourit et partit en direction d'une machine. Il se tourna de nouveau vers moi avec un sourire, avant de répliquer :


C'est moi qui ne faisait pas attention au monde autour de moi, je suis désolé. Est ce que je peux vous offrir un verre pour me faire pardonner ?



BAM. Je ne misais franchement pas sur cette soudaineté, mais bon, après tout c'était le but de notre virée, non ? J’acquiesçais sa proposition avec un sourire forcé et le suivais désormais vers le bar où je retrouvais Victoire, de vue. J'haussais un sourcil et lui lançait un petit sourire en coin, non peu fière de ma petite réussite inattendue, mais au fond de moi je sentais monter l'angoisse à l'idée de boire un verre avec un moldu. Rien n'étais commandé que je cherchais déjà un moyen de m'en débarrasser une fois le verre terminé. Nous nous approchâmes tous deux du bar et un serveur - différent de celui de Victoire - se pencha vers nous. L'inconnu commanda une caïpirinha et se tourna vers moi.


La même chose.


Mon sourire forcé aurait pu se calculer à des milliards de kilomètres, mais visiblement il faisait l'affaire. Quant au serveur...






Dé n°1:

Dé n°2:


HRP:


( Pando )


Dernière édition par Rachel Ryder le Lun 10 Sep - 15:15, édité 2 fois
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The game was not over...
Victoire & Rachel



Sûre qu’elle n’aurait pas choisi une telle identité secrète si elle en avait eu l’occasion, je commençai néanmoins à rire avant de filer vers mon destin. De manière générale, je manquais cruellement de chance lorsqu’il était question de me tirer de situations foireuses, l’expérience à Pré-Au-Lard avec Matrim Sevenoaks en témoignait et me restait en tête, encore aujourd’hui. Pour le coup, avec « GRACE », nous cherchions clairement les ennuis, mais j’avais bien l’intention de tout faire pour ressortir de là hilare et pleine de raisons de me vanter de ma débrouillardise en milieu hostile. Parce que le milieu était hostile, nan ?! C’était le cas de le dire ! Des tas de jeux d’argent moldus (et je n’en avais pas trois tonnes dans les poches, malheureusement), de l’alcool, des gens louches… A seulement 16 ans, c’était un miracle d’avoir mis les pieds là-dedans sans avoir été attrapée par un vigile. Deuxième miracle de la soirée, le serveur, les yeux plein de doutes en train de me faire un cocktail, sous les yeux. Ce dernier avait renoncé à me demander mes papiers et, après un regard au dessus de son épaule, s’était mis à la réalisation de la boisson dont je n’avais absolument pas droit, vu mon âge ! Encore un peu et je trépignais d’impatience et de bonheur, sur place. Il fallait néanmoins que je me contienne et c’est une fois le cocktail devant moi que je lui offris un : « Merci ! » accompagné d’un sourire qui était plein de volonté…. Celui de faire fonctionner mon don sur cette personne en particulier. Il fallait qu’il marche, qu’il me suive des yeux encore un peu tandis que j’emportai mon cocktail un peu plus loin.

Trois pas, c’est à peu près ce que fut mon parcours car mes yeux tombèrent sur « Grace » accompagnée d’un jeune homme qui, lui, en valait beaucoup plus la peine que l’affreux serveur du bar. Faisant mine de rien, je me réinstallai sur une chaise haute, plongeant la tête sur la paille de mon cocktail avant de l’observer du coin de l’œil. Il fallait qu’elle voit mon exploit et le verre merveilleux que j’avais à la main. C’est alors qu’une idée soudaine me vint en tête et, pour la énième fois, je bougeai de place, serrant mon verre avant de m’approcher de Rachel et son interlocuteur, mine de rien. C’est une fois à leur hauteur que je m’exclamai : « GRACEEEEE ! Tu ne m’avais pas dit que tu sortais dans Londres, ce soir ! Tu rejoins des gens de la Fac, c’est ça ? Eh bien figure-toi que moi aussi ! Si ça se trouve, on a été invités à la même fête… Géant ! » Je jetai un rapide coup d’œil et un salut poli au jeune homme qui l’accompagnait avant de dire : « Salut… je m’appelle Kate, j’espère que je ne vous ai pas interrompu dans…. Quelque chose… » Je mis ensuite mon cocktail en évidence sur le bar avant de dire au serveur : « C’est ma tournée, je les invite tous les deux ! » A cela, j’ajoutai un grand sourire envoyé à l’adresse de Rachel. C’était soit un coup de main gratuit pour repartir toutes les deux sur de bonnes bases, soit un cadeau empoisonné.


1 – 2 : MOI, VICTOIRE GARDNER-OAKEN, AFFIRME ETRE SOURCE DE MIRACLE et le serveur marmonne et va préparer les cocktails un peu plus loin. Le truc qui cloche, c’est qu’il a l’air d’avoir appelé un vigile d’un geste discret de la main, ce qui ne m’a pas échappé… j’espère avoir rêvé.
3 – 4 : Le serveur commence à s’énerver et nous ordonne à nous trois de sortir nos papiers dans les 20 secondes qui suivent sous peine d’appeler les vigiles qui se trouvent à quelques mètres. Il semblerait que le nouvel ami de Rachel soit inclus dans le lot… le pauvre ! Et nous, on est mal barrées !
5 – 6 : Bon, ben nan, ni le serveur, ni le bel inconnu ne semble convaincu par mon intervention, résultat des courses, c’est : DÉBROUILLE-TOI, RYDER ! Les deux sont bornés, butés…. On fait quoi ?!



Spoiler:












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The game was not over
Evidemment. S'il y avait bien quelque chose que je ne pouvais pas forcer, c'était mon âge et le physique qui allait avec. A la demande du serveur, je pris un air offusqué. Celui qu'ont les jeunes femmes lorsqu'elles ne sont pas encore considérées comme adultes, alors qu'elles le sont. Sauf que moi, je ne l'étais pas. Comment cet homme pouvait-il oser me demander mes papiers d'identité alors que j'étais accompagnée ? Si ce mec à côté de moi avait vraiment été mon rencard, pour qui se permettait-il de me faire passer ? Je lui lançais un regard noir, tout en lui demandant d'un air presque menaçant :


Je vous demande pardon ?


Moment de flottement. L'homme qui m'accompagnait me regardait à son tour. En tournant les yeux vers lui, j'ai rapidement vu qu'il me dévisageait, lui aussi. C'était mort. Il ne me sauverait pas de cette impasse. Il avait trop à risquer que d'offrir un verre à une potentielle mineure dans un casino. Ça, je pouvais le comprendre. Mais quand même ! Un peu de soutien ! Juste une perche que je pourrais saisir pour m'extirper de ce bourbier. Non. Rien. J'avais misé sur le mauvais cheval.


Vos papiers d'id...


C'est là que mon nom de couverture fut scandé à quelques centimètres de moi. Victoire attaquait à son tour, coupant allègrement la parole au serveur. J'esquissais un large sourire toujours plus forcé, tout en me concentrant sur la situation qu'elle était en train de mettre en place. Parfait. Parler de la Fac. M'inclure. L'invitation sur place. Tout y était. Quelle chance que l'on se soit séparées quelques minutes avant pour pouvoir faire mine de se croiser par hasard au bar. Bien joué Gardner. Sur ce coup-là, je t'aurais applaudis.


Ooooh KAAATE ! J'adore quand le hasard nous réunis ! Non, non, tu n'interromps rien, Monsieur se demandait juste s'il allait m'offrir un verre. Mais tu as été plus rapide !


Je lançais un regard acerbe au bel inconnu qui m'accompagnait. Le pauvre ne savait pas trop où se mettre, mais venait de tirer une croix sur le fait que j'étais mineure. Un peu tard mon p'tit. Le plan de Gardner avait réussi. Le serveur partit faire ses cocktails sans un regard vers moi. Soit il se sentait bête, soit il était remonté. Ou peut-être les deux, qui sait. Je répondais au grand sourire de Victoire jusqu'à ce que le serveur en question fasse un signe discret aux vigiles de l'entrée, juste après nous avoir apporté nos consommations. Mon sourire se décomposa lentement, tandis que Victoire réglait l'addition. Je lançais au serveur mon ultime regard noir avant de saisir mon verre, reprendre un sourire forcé tout en enroulant mon bras autour de celui de Victoire.


Allons aux toilettes, il me faut une retouche rouge à lèvres !



Le cliché de la fille qui va se remaquiller et qui ne veut pas y aller toute seule. Ce cliché était si gros qu'il passait comme une lettre à la volière. Je commençais à peine à emmener Gardner en direction de l'entrée quand le serveur me fit un signe pour me dire que les toilettes étaient de l'autre côté. Merde ! En le remerciant d'un signe de tête qui me faisait battre le record de la faux-cul de l'année, je partais donc dans l'autre direction. Quoiqu'il en soit, c'était une manière parfaite de partir avec son verre, loin du bar pour planter les agents de sécurité et le bel inconnu un peu niais. Je murmurais à Victoire tout en l'emmenant loin de ce maudit bar :


Ce con a appelé la sécurité...



Nous dépassâmes rapidement les toilettes. Inutile de plonger dans la gueule du loup, il valait mieux, au contraire, profiter de la diversion. Victoire et moi nous fondions donc dans la foule, là où il y avait le plus de monde : autour des immenses plateaux circulaires de roulettes et des larges tables de Black Jack et de Poker. La circulation était assez difficile, mais nous étions bras-dessus bras-dessous, aucun risque pour que nous nous séparions.

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Message(#) Sujet: Re: [Année 2023-2024] | The game was not over... feat. Victoire | [Terminé] [Année 2023-2024] | The game was not over...  feat. Victoire | [Terminé] EmptyLun 24 Sep - 11:53


The game was not over...
Victoire & Rachel



Même si je me retrouvais avec un verre à la main, l’impression que rien n’était gagné ne me quittait pas et notre jeune âge ne passait pas inaperçu, le contraire aurait été étonnant. Quittant mon serveur incertain en serrant ma Victoire* dans le creux de ma main, je m’approchai de Ryder qui me semblait en difficultés. Un coup de main de ma part n’allait pas être de trop… Si bien sûr je n’aggravai pas son cas sans le vouloir. Ma première exclamation, bien vite suivie par celle de Rachel, attirerait les regards vers nous et ne nous aiderait pas à progresser, mais c’était le jeu ! J’étais toujours plus déterminée à nous enfoncer dans la galère qui était la notre, amusée et tentée par la prise de risques. Le jeune homme qui accompagnait ma comparse eut une expression de visage que j’eus beaucoup de peine à interpréter au moment où j’exprimais ma joie de retrouver ma camarade de fac. Convaincu, mon petit ? Ou il t’en faut encore un peu ? Peu importe ! Le serveur sembla juger qu’il n’avait plus le choix et alla réaliser les cocktails. Je profitais de l’instant pour envoyer un coup d’œil parfaitement satisfait à Rachel, scrutant du coin de l’œil son inconnu qui, pour le coup, avait perdu sa langue. Les cocktails servis, je tirai de ma poche de l’argent moldu, essayant de m’y retrouver sans avoir l’air louche (objectif : ne pas glisser malencontreusement une mornille dans le tas de pièces) avant de payer et de nous éviter des ennuis gratuits. Lançant un sourire hypocrite au serveur, je n’eus pas d’autre choix que de suivre Rachel qui me tira le bras pour m’éloigner du bar. Attrapant mon verre de justesse, j’eus tout de même le temps de m’exclamer, à l’adresse de l’inconnu de Rachel qui bénéficiait d’un cocktail offert par mes soins : « De rien ! » Me détournant, je me penchai finalement pour Rachel en disant, d’un air provocateur : « Je viens de te sauver la mise en un pauvre claquement de doigts, Ryder, tu en as conscience, n’est-ce pas ? » Je savais qu’elle n’avait pas besoin de retoucher son rouge à lèvres et qu’elle nous éloignait pour nous permettre de repartir sur de bonnes bases.

L’initiative était d’ailleurs parfaite si ce qu’elle me disait était vrai. Le serveur avait signalé notre présence et nous ne tarderions pas à nous trouver dans de nouveaux ennuis. « T’es sûre de ça ? Il nous reste donc… une poignée de minutes pour finir notre verre et trouver quelque chose… » Ma phrase resta en suspens. J’avis DEJA trouvé une idée à ce stade, mais c’était bien sûr l’idée la plus puérile qui soit. Sans attendre, je claquais délicatement mon verre sur celui de Rachel avant d’en boire une bonne gorgée puis de dire : « Santé et…. bonne chance ! » sur ces paroles, je glissais mon bras en dehors de celui de Rachel pour aller frôler le mur avant de trouver le bon moment pour appuyer de toutes mes forces sur un bouton rouge qui déclencha, dans la seconde, les hurlements de l’alarme à incendie. Ils étaient désormais obligés de faire sortir tout le monde, nan ? D’un air innocent, je pris le chemin de la sortie, prête à passer devant les vigiles qui, je l’espérais, ne m’attraperaient pas et me laisseraient filer tranquillement.

1 – 2 : Puisque la foule prend le chemin de la sortie, j’arrive à me frayer un passage et atteindre l’extérieur : mission accomplie ! Je cherche maintenant à retrouver Rachel.
3 – 4 : Parce qu’ils ne lâchent jamais rien, les vigiles m’interpellent à l’entrée et me demandent de venir à eux parce qu’ils ont besoin de vérifier mon identité.
5 – 6 : Pire que ce que je croyais, il semblerait qu’il y en ait un qui m’ait vu appuyer …













Dernière édition par Victoire Gardner-Oaken le Lun 24 Sep - 11:54, édité 1 fois
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The game was not over
La réaction de Gardner face à la situation m'amusait et me faisait reprendre du sang-froid. Le monde moldu m'était si inconnu que je n'étais pas suffisamment à l'aise lorsqu'il s'agissait de se faire traquer par la sécurité. Peut-être parce que les sanctions dans le monde des sorciers étaient souvent bien plus dures que celles dans le monde des moldus. Victoire, elle, semblait bien plus à l'aise avec ça. C'est pourquoi sa nonchalance me rassura quelque peu et me permit de retrouver rapidement mon dédain et ma confiance naturelle.

C'était bien vrai, il avait juste suffit d'une ou deux phrases de Victoire pour que le malaise soit dissipé. En revoyant dans ma tête le regard perdu du pauvre jeune homme qui voulait, à la base, juste passer un bon moment avec moi, je ne pus retenir un rire. Il se retrouvait désormais seule, au bar, avec un verre qu'il sifflerait certainement face au barman dont l'humeur ne devait plus être au beau fixe. C'était bien mérité ! S'il avait fait preuve d'un peu de complicité à mon égard, cette histoire aurait certainement eu une fin plus heureuse pour lui. Non, en fait je savais pertinemment que je me serais servie de lui toute la soirée, pour ensuite disparaître à jamais de son champ de vision. Au revoir, donc, bel inconnu dont le nom ne sera pas retenu dans cette histoire.

Les yeux tous pétillants à l'idée d'échapper plus facilement que prévu à cette traque, j'adressais à Gardner un large sourire avant de trinquer avec elle.


Bonne chance à toi, Gardner.


La demi-vélane s'éclipsa dans la foule, tandis que je naviguais entre les tables de jeux circulaires qui semblaient avoir un franc succès auprès des joueurs, puisqu'il était très difficile de circuler. Je finis finalement ma caïpirinha devant une roulette. Je ne connaissais pas du tout le principe du jeu, mais j'espérait sincèrement qu'il ne suffisait pas juste de miser sur une couleur et un chiffre. Le temps ne put bien heureusement pas me donner de réponse, puisque presque aussi, une alarme assourdissante retentit dans tout le casino. Dans un sursaut général, les joueurs se levèrent de leur siège et rejoignaient rapidement les autres qui se pressaient contre les sorties. Difficile de faire sortir des centaines de personnes par une entrée/sortie unique. Pourtant, chacun réagissait comme s'il craignait pour sa vie.

De mon côté, je ne pus m'empêcher d'esquisser un large sourire en imaginant Victoire déclencher l'alarme. Je n'étais pas certaine de ce que j'avançais, mais connaissant Gardner, il n'était pas du tout improbable qu'elle décide de s'en sortir de cette façon. Je fus donc rapidement prise dans la foule et dans son mouvement vers la sortie. Le plus grand des hasards me fit croiser le barman grincheux qui m'avait refusé mon verre quelques minutes auparavant. Il était lui aussi emmené et pressé par la foule, à deux mètres de moi. Nos regards se croisèrent et j'en profitais pour lui adresser un clin d’œil provocateur et lui envoyer un baiser avec ma main. Ses sourcils se froncèrent rapidement et la déformation de son visage me fit comprendre qu'il hurlait quelque chose que je ne pouvais pas entendre dans la cohue et la précipitation des gens. Je le perdis vite de vue en regagnant l'extérieur. Les gens se dispersaient devant l'entrée miteuse du casino, sans pour autant s'en aller. Tous semblaient attendre d'avoir plus d'informations sur la raison du déclenchement de l'alarme.

Moi, la raison, je la retrouvais assez vite puisqu'elle m'attendait à l'extérieur. Le regard fier de Gardner répondit instantanément à la question que je m'étais posée. Evidemment que c'était elle. Ma complice se devait d'être une véritable petite peste. Sans un mot, je la rejoignis et nous quittâmes la rue désormais bondée, comme si de rien n'était. Si nous étions dans un film d'action moldu, le bâtiment derrière nous aurait certainement explosé, sans même nous faire ciller ou nous faire nous retourner. Là, nous nous contentions de sourire toutes les deux, amusées par notre petite escapade.


Du coup, techniquement, j'ai gagné. La seule qui s'est faite payer un verre dans l'histoire, c'est moi.


Evidemment, si je devais gagner, ce n'était absolument pas à la loyale. C'était Gardner qui m'avait payé un verre pour me sortir du pétrin. Mais je savais qu'elle connaissait bien ma mauvaise foi légendaire. C'est donc dans un éclat de rire commun que nous disparaissions dans les rues de Londres. La soirée ne faisait que commencer.



THIS GAME IS OVER


( Pando )
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