I'd learned that some things are best kept secret

narcissa & elijah

Le quartier magique de New York est vraiment tout un univers. N’importe quel anglais s’en retrouverait dépaysé. C’est très grand, c’est labyrinthique, tout est fait pour attirer les regards et j’ai l’impression que chaque bâtiment fait le concours de celui qui est le plus massif. Bien entendu, rien n’est aussi prestigieux et grand que l’immense construction de la MACUSA. Avec ses milliers d’employés, il est nécessaire qu’elle ne s’impose dans tout ce quartier et au vu du prestige qu’elle inspire depuis des décennies, elle se doit d’être à la hauteur de l’image qu’elle renvoie à l’étranger. Notre Ministère de la Magie fait plutôt pitié à côté. Avec Melusine et son cousin, nous avons visité la MACUSA durant toute la journée. Ce n’est pas l’attraction touristique première des vacanciers mais avec l’accès aux visiteurs, nous avons quand même pu profiter de chaque chose aperçue. Les salles étaient particulières, la manière de fonctionner différente de notre propre système et surtout, le Président était au comble de la classe, ce qui est bien différent de notre Ministre. A ses côtés, j’y avais reconnu un ambassadeur anglais que mon père connaissait autrefois. Evidemment, il ne s’était pas souvenu de moi puisque la dernière fois que mon père et ma tante l’avaient invité à manger, je n’étais âgée que de huit ans. Epargnant cette anecdote à mon amie, j’ai plutôt pris le temps de prendre ce que je pouvais en photo. Après cela, nous sommes parties manger une glace dans un stand qui proposait des saveurs inédites et plutôt délicates. La sorcière qui tenait le stand était un peu tarée mais pas mal aimable. Mais de toute façon, en matière de folie, je ne pense pas que l’on peut faire pire que la famille de Melusine. Les Skellington, c’est vraiment tout un spectacle et je ne sais même pas si je pense ça en bien ou en mal. Des fois, ils me donnent l’impression de venir d’une autre planète, d’être celle qui n’est pas normale alors que, clairement, ce sont eux les bizarres. Toutefois, ils semblent l’assumer pleinement et ils ne sont pas si détestables même si les premiers jours peuvent vous donner l’envie de vous barrer. Je m’y suis faite et je commence même à les trouver un peu attachants. Mais juste un peu et en excluant évidemment son cousin, plus âgé que nous de quelques années, aux intentions douteuses qui a tenté plusieurs fois de me draguer avant de se heurter à un stop des plus magistraux de ma part.

Une heure plus tard, aux environs de dix-huit heures trente, je les quitte tous les deux en prétextant avoir rendez-vous avec l’une des anciennes étudiantes d’Ilvermorny dont je dois bientôt faire la connaissance. Je n’ai pas révélé les détails de la raison pour laquelle les Etats-Unis m’intéressent tant mais Melusine n’a pas à le savoir. Tout ce qui touche aux Horcruxes doit rester secret, entre moi et Casey. Mais si l’idée d’échanger avec des sorcières pratiquant des magies douteuses attise grandement ma curiosité, ce n’est pas avec l’une d’entre elles que j’ai véritablement rendez-vous. Et ça, j’ai encore moins l’envie d’en parler à une Melusine trop pétillante qui risquerait de me mettre mal à l’aise si je le lui disais.

Quand j’ai appris qu’Elijah était aussi intéressé par la perspective de se rendre dans ce pays, je n’ai pas posé de questions. J’ai estimé que s’il voulait me faire part des détails, il l’aurait fait sans que je ne le lui demande. Peut-être est-il lui aussi en quête de réponses ? Ou tout simplement que le pays lui faisait de l’oeil ? Dans tous les cas, sa présence n’est pas pour me déplaire, au contraire. Je me rends donc au lieu convenu, dans un diner à l’allure plutôt sympathique, là où nous pourrons manger, je l’espère, de bons plats rapides. L’attendant à l’extérieur, je redresse mes lunettes de soleil sur ma tête et je balaie du regard l’intérieur du local, déjà un peu rempli de sorciers notamment venus en famille. Je ne sais pas pourquoi mais je me sens stressée tout d'un coup, comme si j'appréhendais ce qui allait se passer.

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