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[Année 2023-2024] Should I call you Moriarty ? ✒ Charli & Tracy (British library, London)
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Message(#) Sujet: [Année 2023-2024] Should I call you Moriarty ? ✒ Charli & Tracy (British library, London) [Année 2023-2024] Should I call you Moriarty ? ✒ Charli & Tracy (British library, London) EmptyJeu 19 Juil - 13:36

Should I call you Moriarty ?
Charli & Tracy

Dix-sept Juillet. Les paupières lourdes, les yeux embués, Tracy eut du mal à s’éveiller ce matin-là, alors que les premiers rayons de lumière pénétraient déjà sa chambre par la fenêtre qu’elle avait laissée ouverte. Alors qu’elle était pourtant matinale, son sommeil perturbé lui donnait l'impression de se lever en ayant emprunté le corps d’une étrangère, dans une chambre impersonnelle, qui n’était pas la sienne… Candice n’était pas encore venue se signaler à elle, et à nouveau, la solitude avait cet arrière-goût amer. Le vent qui s’infiltrait par l’interstice faisait légèrement lever les rideaux, et tournait les pages du livre qu’elle avait laissé entrouvert la veille au moment de se laisser glisser entre les bras de Morphée… Ecoutant quelques secondes le silence qui régnait dans la maison et dans le jardin, elle s’assit sur son lit, le regard fixé vers le mur qui lui faisait face, encore vide, seulement recouvert d’un papier peint classique qui attendait que, comme toute adolescente, elle le recouvre d’affiches ou de souvenirs quelconques. Cette nuit, c’était déjà la deuxième fois cette semaine qu’elle rêvait de sa mère… C’était un drôle de songe, très flou et imprécis, puisqu’elle ne reconnaissait pas son visage, qu’elle lui susurrait des mots qu’elle ne pouvait pas entendre. Elle se souvint alors qu’après toutes ces années à ne plus y penser, elle avait fini par oublier à quoi elle ressemblait, et elle s’était retrouvée saisie de cette impression un peu trop angoissante… quel genre de fille serait incapable de reconnaître celle qui l’avait mise au monde ? Chassant cette pensée de son esprit, elle franchit la porte de sa chambre pour prendre une douche, et ensuite descendre au salon, vêtue d’une robe d’été blanche, et d’une veste en jean somme toute assez classique, les cheveux encore désordonnés, tandis que son père la saluait de bon coeur, et qu’Elijah bien plus sobrement depuis la cuisine, comme d’habitude. Ecoutant distraitement son géniteur lui faire le récit d’un évènement survenu à son travail, elle hochait vaguement la tête en guise d’approbation chaque fois qu’il semblait la regarder pour obtenir son avis, et se remplit un bol de thé aux épices et à la menthe qu’elle fixa longuement, comme happée par le reflet déformée d’elle qui lui apparaissait à l’intérieur. Il y avait encore tant à préparer pour le voyage, à propos duquel elle conversait par lettres avec Andrea en toute discrétion, le code à déchiffrer dans un alphabet qu’elle ne connaissait pas et qui la travaillait malgré tout… et ces rêves étranges, le visage maternel à demi-effacé. Louise lui demanda si c’était la sortie scolaire de la journée qui la rendait aussi soucieuse, et elle se força à sourire en répondant qu’elle ne l’était pas. Menteuse.

Le bibliothécaire ne tarderait pas à débarquer, aussi elle prépara ses affaires sans tarder, rangeant d’une main quelques cahiers de notes qui ne concernaient pas le projet résurrection dans son sac à main, et coiffant ses cheveux bouclés et emmêlés de l’autre. Et surtout, elle avait réuni toutes les lettres, toutes celles dont elle était parvenue à s’emparer : celle de Serdaigle, qui lui était personnellement adressée, celle de Poufsouffle que Dan lui avait fait parvenir, ainsi qu’une copie de celles de Serpentard et Gryffondor qu’elle n’avait pas pu obtenir en mains propres, en plus du code envoyé par le concierge à son attention. Relevant ses boucles brunes en un chignon strict, elle se pencha avec davantage d’attention sur l’ensemble des cinq lettres, côte à côte, comme si cela suffirait à lui donner la réponse après laquelle elle courrait déjà depuis quelques semaines, sans trop de résultats… seulement des hypothèses. Mais c’était le mystère que leur virée londonienne devait les amener à percer, alors pour une fois, elle consentit bien à ne pas avoir en main toutes les cartes qui lui étaient nécessaires, et écarta les rideaux pour surveiller la fenêtre. Toujours pas de trace de monsieur Ethergsen… Restait à espérer qu’il n’ait pas changé d’avis au dernier moment : pourvu que ce ne soit pas le cas ! Elle comptait bien trop sur son assistance pour s’en passer, à ce stade de leur avancée. Terminant ses derniers préparatifs, elle assura son père que, oui, elle serait bien rentrée ce soir pour dîner, que oui, c’était un travail important qui concernait tous les élèves de l’option sans exception, et que non, elle ne pouvait pas simplement le mener avec l’internet moldu. Puis, un bruit extérieur en provenance du jardin lui parvint, et elle se colla au carreau avant qu’un élément anormal ne vienne attirer son attention : « Hmm… monsieur Ethergsen, c’est vous ? » Pas de réponse. Etirant la nuque en recherche d’un éventuel signe de vie, elle fut tentée, le temps d’un instant, de lancer un livre dans la pelouse à travers la fenêtre en guettant une éventuelle réaction de sa part si réellement il s’agissait de lui. « Non Papa, t’inquiète pas, je m’en occupe ! » lança-t-elle à l’adresse de son paternel, qui demandait depuis la cuisine s’il y avait un problème. Il y en avait effectivement bien un… mais il valait sans doute mieux que ce soit elle qui le gère, si elle ne voulait pas que ses parents reviennent sur leur décision de la laisser partir en compagnie du personnel de Poudlard. Passant par la porte qui donnait sur le jardin, elle s’arrêta en direction du buisson d’hortensias qui semblait quelque peu abîmé après l’impact passablement violent qui avait suivi la chute du bibliothécaire, et après quelques hésitations, elle se racla légèrement la gorge pour signaler sa présence. « Je peux vous aider peut-être… ? » avant de rajouter à voix plus basse : « Vous n’êtes pas désartibulé au moins ? » Si elle ne se trompait pas, Louise conservait un flacon d’essence de dictame dans la salle de bains, mais elle préférait autant ne pas avoir à avouer à ses parents que l’atterrissage s’était moins bien passé que prévu… En attendant sa réponse, elle se demanda s’il n’était pas trop tard pour prendre deux billets de train et voyager à la moldue, solution qui paraissait finalement la plus sécurisée au vu du piètre atterrissage de Monsieur Ethergsen dans son jardin…

Emi Burton
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2023-2024] Should I call you Moriarty ? ✒ Charli & Tracy (British library, London) [Année 2023-2024] Should I call you Moriarty ? ✒ Charli & Tracy (British library, London) EmptySam 4 Aoû - 21:56

Should I call you Moriarty ?
MC Chachou & Tra-C
Réveillé de justesse après une courte nuit d’insomnies à se demander pour quelle absurde raison il s’était embarqué dans une histoire pareille, Charli contemplait son reflet flou dans le miroir embué après la douche brûlante. Malgré la chaleur ambiante en ce mois de juillet, c’était un plaisir qu’il ne se refusait jamais – au grand désespoir de sa colocataire à poils qui ne manquait pas de miauler à la porte de la salle de bain pour exprimer son immense mécontentement. Il passa rapidement une main sur la surface humide histoire d’inspecter son visage pour de vrai cette fois. D’accord, il n’était pas du genre à faire attention à son apparence, surtout en vacances ; mais pour une sortie avec une étudiante, il était bien obligé de faire un minimum d’effort de présentation. Après un regard vers ses cernes bleutées et sa barbe qui repoussait déjà, il jugea, déjà agacé par la journée qui n’avait même pas encore commencé, que tout ça ferait parfaitement l’affaire. Ce n’était pas une gamine ennuyante et ses parents qu’il ne comptait pas rencontrer qui allaient lui faire la morale sur sa tête de déterré du matin, il ne manquait plus que ça.
Une fois habillé le plus sobrement possible, il jeta un coup d’oeil à sa cuisine parfaitement rangée sans avoir faim et poussa du pied la chatte noire qui quémandait son repas bruyamment pour la servir. L’heure de transplaner n’étant pas encore venue, il se laissa tomber lourdement sur le canapé de l’appartement. Charli lâcha un énorme soupir, dépourvu de la moindre once de motivation pour cette sortie qu’il avait lui-même proposé à Bennett. Passer une journée avec la préfète alors qu’il était en vacances… il avait peut-être un côté masochiste, au final. Ou alors, son karma s’était simplement équilibré de lui-même après ce superbe voyage au Japon offert par Mattheus aux membres du personnel de Poudlard. Affaire à suivre.
Si au début, il avait pris toute cette histoire de codes et de poèmes pour une vaste plaisanterie, les choses avaient fini par devenir sérieuses après un échange de longues lettres avec la Serdaigle. Même sans jamais l’admettre à voix haute, il devait bien se rendre à l’évidence : ça devenait intéressant. Entre l’attitude complètement névrosée de Bennett et la sienne, beaucoup plus détachée, les hypothèses étaient devenues de plus en plus graves alors qu’elles ne partaient que d’une blague de sa part. L’arroseur arrosé, comme d’habitude avec elle. Il nota mentalement de profiter de ce moment de presqu’intimité pour lui tirer les vers du nez quant à cette partie de poker plus que détestable. Mais il y avait plus important à faire aujourd’hui ; démêler le vrai du faux, confirmer que toute cette affaire n’était que de la poudre aux yeux destinée à distraire les esprits les plus confus, ou bien maintenir toutes ces théories auxquelles ils avaient pensé ensemble à propos du terrible concierge à l’origine de tout ce bazar. Dehors, la rumeur de la ville déjà éveillée depuis quelques heures l’empêchait de réfléchir convenablement ; il avait hâte de pouvoir s’enfoncer entre les rayons de la silencieuse bibliothèque de Londres qu’il connaissait si bien, comme un retour sur ses pas qui lui laissait un arrière-goût amer dans la bouche. Mais peu importe à quoi il pensait, Bennett venait toujours ternir le tableau avec son obsession pour les choses sans importance et sa manie de faire une montagne de peu. Mais là, elle s’était tellement bien débrouillée qu’elle avait réussi à le faire douter – lui ! Ça vaudrait le coup. Que ce soit pour être témoin de la mine dépitée de la Serdaigle quand ils ne trouveraient effectivement rien du tout, ou pour lever le voile sur les mille et uns mystères glauques que l’amnésique concierge avait amenés avec lui à Poudlard. Et peut-être même le faire virer, on n’était jamais sûr de rien. Loin de souhaiter le renvoi d’un homme, il ne s’en cachait pas : moins il le voyait, mieux il se portait. De part son attitude excentrique et irrespectueuse – et pourtant, Charli en connaissait un rayon en irrespect – mais aussi et surtout d’une peur bien plus profonde que tout ça. Est-ce qu’il avait vraiment envie de s’infiltrer dans la vie de quelqu’un qu’il détestait par défaut en compagnie d’une élève agaçante au possible qu’il aurait du remballer dès le début ? Non. Est-ce qu’il allait le faire ? Oui, absolument. Et puis, il s’y était engagé ; difficile de faire marche arrière maintenant.

Mais qui avait inventé le transplanage… Tout aussi pratique qu’était ce moyen de transport, Charli avait eu bien plus de facilités avec son permis de conduire qu’avec son permis de transplaner. Et si son coeur se serra à l’idée de cette si belle décapotable vert Serpentard dans laquelle il avait mis toutes ses économies moldues qui prenait la poussière dans le garage au sous-sol de son immeuble, il dut bien se rendre à l’évidence. Il n’avait prévu qu’une journée, et faire l’aller-retour en voiture pour aller chercher Bennett lui aurait pris bien trop de temps. Alors, transplanage ça serait ; pour le meilleur et pour le pire. Au moins, il ne souffrait en général pas de nausées après coup comme la plupart des gens – c'était déjà ça.
Avec un regard mauvais envers l’animal qui avait déjà terminé sa gamelle, il se concentra pour visualiser l’endroit où il était supposé atterrir, un petit bourg calme. Emporté dans le tourbillon, sa volonté faiblit un instant de trop quand il songea au but de son voyage et son envie de rester dans son canapé resta dans son esprit une seconde de trop pour qu’il maîtrise correctement l’atterrissage. La tête à l’envers au milieu de ce qui semblait être le bon jardin (ouf !), il jeta un coup d’oeil dégoûté aux fleurs qu’il avait arrachées dans sa chute. Qui plantait encore des hortensias… Rapidement remis sur pieds, il prit quelques instants pour vérifier que l’intégralité de son corps avait survécu au voyage en observant ses mains et ses jambes principalement. Il fut pendant un très bref moment tenté d'examiner si ses bijoux de famille étaient toujours de la partie, mais ça lui sembla très déplacé de faire ça dans le jardin d’une élève – même pour lui.
Après un raclement de gorge discret, une petite voix émergea derrière lui et il reconnut immédiatement Bennett et ses manières. Soudain soulagé d’avoir pris la bonne décision quand il s’agissait de bienséance en public, il lui rendit son regard par un particulièrement blasé plus que secoué. Mais son inquiétude était justifiée, il ne tenait pas non plus à ce que tout le voisinage sache à quel point il avait raté son coup, et encore moins les parents de la Serdaigle qu’il avait mis tant de soin à garder hors de la confidence quant à cette petite virée à Londres avec leur fille.

« Non... » commença-t-il sur un ton incertain avant de se tourner vers elle pour reprendre, plus assuré. « Non non, tout va bien. »

Il ne manquait plus que ça, se faire aider par Bennett. Il avait sa fierté, tout de même. Un regard en arrière à l’hortensia victime de son mauvais calcul et une moue s’installa sur son visage qui exprimait déjà clairement son ennui. Oui, il était terriblement mauvais en transplanage, mais quand même pas au point de se désartibuler – quand même.

« Il était moche de toute façon. » déclara-t-il avec un geste vague en direction du pauvre buisson. « Du coup, c’est un peu comme si je vous avais rendu un service. »

Haussant les épaules, il tapota le reste de ses vêtements histoire de retirer les éventuelles feuilles et pétales qui s’y seraient accrochés pendant sa chute. Après un long soupir et sans plus de cérémonie, il tendit le bras à la Serdaigle habillée comme dans une série déjà vieille lors de sa première diffusion qui passait le dimanche après-midi et dans laquelle le principal enjeu de l’intrigue était de savoir si les héroïnes à tête blondes allaient courir dans les champs vêtues de blanc ou de rose. En l’occurrence, aujourd’hui, c’était blanc apparemment. Il leva les yeux au ciel, assez peu pour que ça ne soit pas encore à la hauteur de ce qui les attendait pour le reste de la journée.

« Bon, on y va ? » dit-il avec un faux air impatient et agacé, avant de continuer avec un sourire carnassier. « A moins que vous ne souhaitiez que je fasse la bise à vos parents avant de partir, c’est comme vous voulez mademoiselle Bennett. »

Bien caché derrière son humour corrosif, Charli commença cependant à se concentrer. Cette fois, il n’avait pas vraiment droit à l’erreur ou à l’inattention ; il devait l’amener et la ramener en un seul morceau… Au pire, il pouvait essayer de viser un ongle ou un orteil en moins. Qui avait besoin d’un orteil de toute façon, de nos jours ?

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Should I call you Moriarty ?
Charli & Tracy

« Non... Non non, tout va bien. » Les sourcils de Tracy se froncèrent légèrement, tandis que plus dubitative que réellement soucieuse, elle contemplait le buissons d’hortensias sur lequel le corps du bibliothécaire avait échoué dans un atterrissage qui ne semblait pas spécialement maîtrisé. Même si le visage impassible de monsieur Ethergsen semblait signifier qu’il pouvait volontiers se passer d’une quelconque assistance, elle examina du regard rapidement ses articulations, à savoir ses poignets et ses chevilles, pour être bien certaine que la chute ne lui avait pas causé de foulures, ou de dommages plus importants… En feuilletant des ouvrages de médicomagie, elle avait saisi rapidement le protocole, et il lui semblait judicieux de l’appliquer auprès de cet adulte un peu trop grincheux qui avait manifestement trop d’orgueil pour reconnaître que certaines failles pouvaient le compromettre. En le côtoyant depuis quelques temps à la bibliothèque, où elle ne manquait pas de laisser échapper le plus innocemment du monde quelques petites remarques ironiques, probablement influencée par l’enseignant qui lui ne se privait pas non plus de laisser libre cours à son sarcasme, Tracy commençait progressivement à cerner le personnage. Sa défaite mal digérée lors de leur partie de cartes qui certes, n’était pas équitable, ses réactions parfois exagérément désagréables, si bien que l’on finissait par se demander s’il ne faisait pas exprès d’y mettre plus de mauvaise volonté qu’il ne l’aurait du… « Vous êtes bien sûr ? Ne me faites pas le coup de la fierté mal placée, si vous avez vraiment mal quelque part. On a une trousse de secours, à l’étage… ou je peux appeler Elijah, sinon. » s’enquit-elle, d’un ton qui laissait entrevoir tout son sérieux. Si elle transplanait avec un adulte qui avait une cheville foulée, et qui de ce fait, n’était pas totalement capable de se concentrer sur leur destination commune, pouvait la mettre dans une position délicate, alors qu’une vérification par Elijah qui lui, pouvait utiliser la magie comme bon lui semblait ne coûtait rien.

Heureusement, il semblait qu’elle se faisait du souci pour rien… Le bibliothécaire avait très rapidement retrouvé son air apathique, et clairement lassé de tout, comme à son ordinaire, ce qui devait signifier qu’il avait retrouvé un état normal. Le geste d’indifférence qu’il effectua en direction de leur buisson la laissa quelque peu perplexe, même si elle n’y tenait pas particulièrement… « Il était moche de toute façon. Du coup, c’est un peu comme si je vous avais rendu un service. » En effet, Louise aurait tôt fait de réarranger le jardin, au vu de ses compétences en herbologie, toujours était-il que l’arrogance légèrement insolente dont faisait preuve le bibliothécaire la surprenait toujours quelque peu. Si ses traits d’esprit suscitaient parfois beaucoup d’amusement chez Tracy, elle n’était pas sûre de pouvoir expliquer à ses parents, lorsqu’ils la questionnaient, que Charli Ethergsen, qu’ils ne connaissaient que d’un mot signé dans le cadre d’une sortie pédagogique, s’était permis de réarranger le jardin selon son bon goût. Finalement, éviter de faire en sorte qu’ils ne se rencontrent semblait tout avoir d’une bonne idée… « Très aimable, je devrais sans doute vous remercier. Je ne sais pas si c’est l’effet japonisant, mais vos vacances vous réussissent. » lança-t-elle, non sans teinter sa voix d’une légère pointe de malice, espérant qu’il la percevrait. A son contact, elle se déridait un peu, et laissait de côté les quelques conventions qui la contraignaient d’ordinaire à faire attention à tout ce qu’elle pourrait dire au corps enseignant… mais le bibliothécaire semblait bien loin de s’en formaliser. Plus encore, il semblait n’avoir que faire de marques de respect ou de politesse dont il se fichait sans doute éperdument, au vu du peu d’amour qu’il semblait porter au commun des élèves qui hantaient d’ordinaire sa bibliothèque. Incapable de déterminer si elle lui tapait ou non sur le système, Tracy avait décrété que quelle que soit la réponse, ça ne paraissait pas le déranger tant que ça.

Observant son air agacé tandis qu’il tapotait ses vêtements, comme si c’était la faute du jardin qui l’avait agressé d’une quelconque manière, et pas la sienne de n’avoir su maîtriser son atterrissage, Tracy demeura silencieuse, pendant que ses yeux parlaient à sa place. « Bon, on y va ? A moins que vous ne souhaitiez que je fasse la bise à vos parents avant de partir, c’est comme vous voulez mademoiselle Bennett. » Se retenant de lever, elle aussi, les yeux au ciel, mais ayant bien en tête que ce geste serait probablement malvenu même s’ils se trouvaient dans un cadre extra-scolaire, Tracy opta alors pour rentrer dans son jeu. Après tout… il ne pourrait pas s’en plaindre, il l’avait bien cherché, et aucune autorité supérieure ne pourrait l’accuser de manquer à ses obligations envers un membre du personnel. Elle le dévisagea alors, haussant un sourcil, et décroisa les bras avant d’effectuer quelques pas au hasard. « Bien. Je ne vous invite donc pas à dîner ? C’est réellement dommage, vous allez passer à côté du poulet aux prunes. » fit-elle mine de se formaliser, avant de tendre son bras, attendant qu’il veuille bien s’en saisir. « … vous savez bien ce que vous faites, n’est-ce pas ? » ajouta-t-elle, d’un ton plus soupçonneux, qui cette fois n’était pas feint. Il avait atterri de manière assez brouillonne dans son jardin en s’écrasant dans un buisson, et elle avait du mal à imaginer qu’il puisse les lâcher quelque part au beau milieu de Londres dans une rencontre brutale entre eux et le bitume… Enfin, si par bonheur ils arrivaient à Londres. Etant en mesure de se demander si par erreur il ne les enverrait pas au fin fond de l’Ecosse par une erreur de manipulation, Tracy commençait à émettre quelques réticences, et à se demander si c’était une bonne idée qu’elle en avait eu l’air dans son esprit.

Emi Burton
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