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a tornado of roses from divine ♦ victoire
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Message(#) Sujet: a tornado of roses from divine ♦ victoire a tornado of roses from divine  ♦ victoire EmptyMer 22 Nov - 22:41




she was chaos and beauty intertwined.



Je portais mon gobelet à mes lèvres et me rinçais la bouche avant d'examiner mon sourire, blanc écarlate, dans le miroir de la salle de bain des septièmes années de Serdaigle. Adonis et Loki n'étaient toujours pas revenus de leur petit-déjeuner, et ça me laissait de l'espace pour penser aux événements de l'avant-veille, Halloween. Dans la Grande Salle, c'était trop bruyant. Les élèves, encore sous le choc, ne cessaient de s'exclamer ces histoires qu'ils avaient déjà entendues dix fois. Plusieurs jeunes de douze ans étaient venus le dérange pour lui demander si c'était vrai, pour mon oreille en moins. Ça avait fait le tour de l'école plutôt rapidement, et je me demandais qui des trois filles avaient racontés les événements qui leur étaient arrivés. Je ne connaissais pas assez Frances pour savoir si elle était du genre à parler - j'espérais bien avoir marqué des points avec cette petite comédie. Savannah n'était pas forcément du genre à s'étaler dans ses récits, quoique ... Et Tracy, j'espérais tout simplement que ça n'était pas elle. Nous n'étions pas encore sous Serment, mais si je lui accordais ma confiance par ce geste, j'espérais simplement qu'elle avait su garder pour elle les épreuves que nous avions traversées. Soucieux, je quittai le monde de mes pensées, m'éloignai du miroir et relu l'article de la Gazette du Sorcier paru du jour pour être sûr de ne rater aucun élément. Cet événement décrédibilisait pas mal le Directeur de l'école, Neville Londubat, et je devais me ranger du côté de ce dernier, quoiqu'en disaient les potins.

Les images me revenaient en tête une nouvelle fois. Je sentais mon cœur battre à toute vitesse tandis que celui de Savannah ne battait plus. Je revoyais sa plaie à la gorge la vider de son sang sans que l'on ne puisse plus rien pour elle. Je revoyais la chute de Tracy, sa tête molle heurter la nacelle, le reste de son corps s'écraser. Quand je l'avais prise dans mes bras pour la remettre dans une position digne, j'avais bien senti que sa colonne vertébrale n'était plus articulée. Je fus parcouru d'un frisson et me ressaisis. Sur le moment, j'avais fait preuve d'un immense sang-froid. J'étais persuadé que rien de tout cela n'était réel. La fête foraine était trop proche. Les cachots étaient trop proches. Nous étions désarmés. J'étais parti du principe, convaincu, que tout cela était faux, irréel. Une blague - de mauvais goût diront certains - amusantes pour d'autres. Ce qu'ils n'avaient pas compris, c'est que ce n'est pas parce que ça ne s'était pas réellement produit que tout cela était faux. C'était vrai. Toutes les émotions que j'ai ressenties et je gardais en moi à présent, c'était vrai. Je le savais, ça m'avait changé. À tel point que je me sentais à présent vulnérable. Un seul exemple, celui de la veille, à l'heure du dîner, j'ai faibli. Elle était là, avec ses cheveux ondulants, son regard de braise et ses lèvres irrésistibles et pour la première fois, j'ai plié. Mère m'a toujours dit de ne jamais faire confiance, de ne jamais se faire avoir par la gente féminine, de garder les yeux ouverts et de se protéger. On a bien vu qu'elle n'avait jamais eu affaire à une demi-vélane. Son don fonctionne de manière aléatoire, elle ne sait pas le maîtriser, il ne fonctionne pas sur tout le monde, mais il avait fonctionné sur moi. Je me revoyais, tel un idiot, la fixer avec l'impression que mon cœur se brisait à force qu'elle s'éloignait. Je me revoyais la héler dans le Hall d'Entrée, me précipiter sur elle sans savoir quoi lui dire, je m'entendais encore dire que j'allais devenir le prochain Merlin et qu'elle était la femme qu'il me fallait. C'était ridicule. Je portai mes mains sur mes paupières fermées, essayant d'effacer ces images de ma tête. Il fallait que je me défende. Il fallait que ça ne se reproduise plus jamais et que je trouve un objet ou un remède capable d'éviter que l'on profite de ma vulnérabilité passagère.

Impassible, j'ouvris les yeux avec quelques secondes et m'emparai de mes affaires. Ma lettre de la veille envoyée à Mère n'avait pas encore trouvé de réponse, et je savais que j'attendrais encore plusieurs heures pour quelques paroles pleines de sagesse qui me guideraient dans mes actions, mais je ne pouvais pas rester cloîtré dans mon dortoir. J'avais deux heures de fourche avant mon prochain cours, et rejoindre mon laboratoire était la meilleure chose à faire. J'avais bien un remède contre un philtre d'amour, et peut-être pourrais-je me baser là-dessus pour créer une concoction me permettant de résister à ces horribles pensées de désir qui m'assaillaient sans que je ne le veuille ? La Salle sur Demande était ma destination. Mon laboratoire y était caché, en sécurité et inaccessible. J'avais fait passer mon impressionnant stock d'ingrédients dans une mallette, avec double-fond et un puissant sortilège d'Extension indétectable, et pouvais donc me livrer à la préparation de potions à titre personnel et expérimental. Mallette en main, je sortis de ma salle commune pour retrouver les escaliers fous n'ayant pas décidés de me faciliter la tâche. Comme à mon habitude, je répondis poliment aux portraits qui m'adressaient la parole, mais ils sentaient bien qu'aujourd'hui, ma tête n'y était pas. « C'est à cause de l'incident d'hier avec la Gardner-Oaken, c'est ça ? Ne t'en fais pas, mon garçon, tu v ... » Le personnage n'eut pas le temps de finir que j'avais dégainé ma baguette pour lui coller la langue au palais, et retourner le cadre en un claquement sec et bruyant qui fit sursauter les autres portraits inattentifs. Furieux, je m'acharnai sur une bande de filles qui avait le mal de passer par-là, et de me fixer avec des yeux ronds. « Un problème ? » Ils déguerpirent et je repris mon calme dans le silence le plus général. Arrivant au sixième étage, il ne me resta plus qu'à passer trois fois d'un bout à l'autre du couloir en pensant à cette salle d'expérimentations dont j'avais tant besoin. La porte apparut sans difficulté, se dessinant sur la brique avant d'apparaître en matérialisant le bois et les charnières en métal. Pressé, je l'ouvris et m'engouffrai à l'intérieur, heureux d'être de retour dans son élément. Il contempla son laboratoire, une petite taverne avec des dizaines d'étagères où des pots s'alignaient avec une quantité et variété d'ingrédients impensables. Plusieurs chaudrons étaient empilés dans un coin. Des ustensiles pendaient sans qu'aucun fil ne les retenaient. J'avais du boulot pour accomplir ma nouvelle tâche. Derrière moi, la porte rapetissait à vue d’œil, mais pas assez vite vu le nouveau grincement qui m'attaqua les tympans. Je fis volte-face et tombai nez-à-nez avec la diablesse. Détourner les yeux ne servait à rien, à vrai dire, mais j'avais l'impression que cela m'aiderait à lutter plus efficacement contre tout ce que la jeune fille lui imposait. Le désir. La sensualité. Les idioties. « Tu me veux quoi, encore ? » Loin de sa belle image de gentleman habituelle ...


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Message(#) Sujet: Re: a tornado of roses from divine ♦ victoire a tornado of roses from divine  ♦ victoire EmptyDim 26 Nov - 21:11


Andrea & Victoire

A tornado of roses from divine


J’aurais très bien pu ressentir de la fierté à l’idée d’avoir une fois de plus prouvé que j’avais du talent en matière d’escalade… mais j’avais seulement en tête le désastre de cette soirée d’Halloween qui nous avait fait flippé plutôt qu’autre chose. Rien n’avait été à la hauteur de mes attentes…et mes attentes n’avaient pourtant pas été très élevées : une soirée sympa avec la possibilité de rigoler un peu, voilà ce à quoi j’avais aspiré en m’inscrivant à cette débilité de soirée d’Halloween. J’avais été déçue du voyage et c’était bien peu de le dire. Roxy avait « souffert » inutilement et les deux autres garçons présents à la cabane hurlante, dans mon groupe, avaient probablement un affreux souvenir de tout ce qui s’était passé ce soir là. Flâner dans les ruelles sombres avec un héro tombé du ciel avait des allures de promenade de santé, à côté de ce qu’ils nous avaient proposé. Était-ce pourtant bien utile d’y revenir ? Le mal était fait, je voyais venir les râleurs de service et leurs courriers assassins destinés à Londubat. Inutile ! Ridicule ! Autant faire comme si nous étions tous les plus courageux du monde et dire « même pas eu peur des monstres d’Halloween », non ? Je prenais ce parti, reprenant mon petit train train habituel en oubliant que, forcément, j’avais eu peur de ce qui allait pouvoir nous arriver. Personne n’était blessé, il ne s’agissait que d’une farce – de mauvais goût, certes, mais bien une farce !

L’occasion de remplacer mes émotions par de nouvelles me fut donnée à l’heure du dîner de la veille quand un septième aux yeux d’enfer se posta devant moi – au moment où je prenais la meilleure des décisions : quitter la Grande Salle grouillante de monde – pour me dire que j’étais la femme de sa vie. Oh que oui ! Je l’étais ! Il avait juste intérêt à être intelligent en plus d’être mignon…. Et de me réserver l’exclusivité de ce sourire. Il avait sûrement une foule de petite admiratrices de la même trempe que l’Adonis du quartier et son Aphrodite complètement ridicule…j’en mettais ma main à couper et cette idée me suffisait à m’intéresser sérieusement à ce septième au sourire ravageur.
Les premières conclusions passées, je m’intéressais à la raison pour laquelle il s’était approché de moi pour m’adresser ainsi la parole. Aucun doute : c’était le don ! Je pensais vaguement à aller demander à Isidore si c’était possible d’avoir aussi peu de contrôle… mais je me ravisais, me renfrognant assez vite en me disant qu’il n’y avait rien de naturel dans l’approche du beau septième. Cette conclusion allait-elle me pousser à l’ignorer ? Sûrement pas ! J’allais en profiter et lutter contre la colère qui se manifestait à l’idée que, sans le don, cet intérêt n’aurait jamais eu lieu.

Aujourd’hui, je vadrouillais tranquillement dans la salle commune des Gryffondor pour attendre que l’heure de la fin du cours de Roxy sonne (je voulais la voir). Sauf que tourner comme un lion en cage dans une pièce qui se remplissait de monde (pour une raison que j’ignorais) me rendait malade et je pris la décision de sortir pour lambiner ailleurs. Traîner comme une âme en peine pour fuir les autres élèves avait ses avantages : je connaissais désormais par cœur les étages du château y compris tous les couloirs et ce qu’ils contenaient… L’heure aurait sûrement été à finir un devoir, ce que je me décidais presque à aller faire à la bibliothèque – pour retrouver la populasse que j’avais quitté en haut, par Merlin… - quand mon attention fut accrochée par quelque chose… ou plutôt quelqu’un ! LUI ! En le remarquant dans le couloir, je me dissimulais à l’angle du mur le plus proche pour le regarder envoyer promener une petite grappe de filles et n’attendis pas une seule seconde de plus pour le prendre en filature. Oubliée Roxy, oublié le devoir à faire à la bibliothèque au beau milieu d’une horde de crétin ! J’avais un septième que j’avais réussi à envoûter sans l’avoir cherché et j’allais probablement tout faire pour lui pourrir la vie - ou les quelques minutes que j’allais pouvoir passer en sa compagnie - à ma façon. Sa destination n’était pas difficile à deviner, il visait la salle sur demande et j’attendis qu’il soit hors de vue pour me précipiter, à toute allure, vers la porte qu’il avait empruntée pour rentrer. Le magnifique jeune homme ignorait encore que la femme de sa vie était championne d’escalade ….et qu’elle serait bientôt au même titre concernant la course ( Isidore n’allait plus pouvoir rivaliser) . Sa première question me fit pincer les lèvres et je répondis sans attendre : « C’est moi que tu as demandé à la salle sur demande. Souhait exaucé ! » C’était de l’humour, bien sûr, le sourire que je ne pouvais retenir (et mes sourires étaient rares, en règle général) en témoignait. Je jetais un œil autour de lui pour avoir une idée plus précise de ce qu’il avait réellement demandé. Cette observation me poussa à m’approcher de la première étagère pour approcher mon visage au plus près d’un bocal rempli de …. « trucs » et je m’exclamai, me retournant vers le jeune homme : « Y’avait quand même plus romantique comme endroit, pour nous deux… » et sur ces paroles, je continuais ma progression vers des ustensiles qui se promenaient dans les airs avant de me décider à le taquiner encore un peu, remarquant que la porte avait bien disparu, ce qui nous garantissait un parfait tête à tête : « Qu’est-ce que tu fais avec tout ça ? »


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Message(#) Sujet: Re: a tornado of roses from divine ♦ victoire a tornado of roses from divine  ♦ victoire EmptyDim 3 Déc - 23:56




she was chaos and beauty intertwined.



Envoûtement:

Je n'aimais pas la faiblesse.
Je n'aimais pas me sentir sans les moyens que je me donnais. Je dépensais un maximum de temps et d'énergie à cette recherche de l'infaillibilité, et voilà qu'une soirée Halloween ridicule me suffisait à perdre mes moyens. Pendant la soirée d'horreur, j'avais su garder le contrôle, mais il semblerait que les souvenirs de cette soirée continuaient de me hanter. En général, je ne ressentais pas vraiment de l'empathie pour les autres. Ça avait beau être des personnes que je croisais tous les jours dans les couloirs du Château, il ne me serait jamais venu à l'idée de me sacrifier pour elle. Je pensais la vie comme un jeu d'échecs dont j'étais le Roi, et les pions étaient simplement les élèves qui m'approchaient de trop, attendant d'être sacrifié pour que je puisse venir à bout de mes objectifs personnels. Il faut croire que la mort des trois filles m'avait légèrement perturbé. En soi, je ne connaissais pas Frances, et jouer au héros me permettait de l'avoir dans ma poche, elle qui me semblait méfiante à mon égard au début, mais les corps inertes de Tracy et Savannah, je n'arrivais pas à passer au-dessus. Je sentais que mon rapport à la mort avait changé également. Évolué, plutôt. Ce que je ne considérais pas comme particulièrement attractif auparavant, me poussait à me poser des questions d'ordre existentiel. Évidemment, j'avais déjà réfléchi à ses concepts. C'était une idée qui ne m'abandonnait pas, mais c'était une idée qui me semblait lointaine et impossible pour un garçon de dix-sept ans, à l'ascendance pure, de bonne famille avec des relations dans le milieu de la sorcellerie. Seulement, j'étais mort. Je me souviens de m'être vidé de mon sang, de cette situation incontrôlable où je n'avais aucun pouvoir, aucun moyen de pouvoir renverser la balance. J'attendais la mort comme une fatalité, mais d'une minute à l'autre. Et je me rendais compte qu'il était absolument urgent que je me pose la question de Résurrection et d'Immortalité en magie. Je devais redoubler d'efforts, je devais mettre les bouchées doubles et accélérer dans mes recherches. Tant celles que je menais sur l'Immortalité, que celles sur la Résurrection, en binôme avec Tracy. Nous devions absolument nous plonger corps et âme avant qu'un malencontreux événement vienne ruiner nos chances. Avant que je sois faible une nouvelle fois, face à la fatalité de la mort. Alors, lorsque Tracy n'était pas disponible, je me plongeais dans mon laboratoire. Je m'abandonnais à mes hypothèses, vérifiant une par une mes données, me remplissant de certitudes et d'idées loufoques qui m'obligeaient à voir le sujet - traité des milliers de fois - d'une manière totalement novatrice. Il fallait que je repense le monde tel qu'il était, et non tel qu'on me l'avait appris. Si on jugeait la science nous apporter beaucoup dans nos principes de vie, je pouvais vous jurer que les découvertes faites par rapport à celles qui restaient à découvrir existait en proportions hallucinantes. Notre oeil est pauvre, notre cerveau est pauvre. L'Homme se contente d'apprendre ce que son père a appris, alors qu'il pourrait apprendre de l'ensemble de son environnement, naturel comme social, comme anatomique. Et j'étais avide de ce savoir.

Lorsque la porte s'était rouverte derrière moi, j'avais lentement fait volte-face. En soi, je ne faisais rien de mal et je n'avais pas à me sentir inconfortable, mais lorsque mes yeux croisèrent son regard, je le devins bien rapidement. Je déglutis silencieusement et levai les yeux au ciel. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle ne me tombe dessus de la sorte. Je ne m'étais pas rendu compte d'avoir été suivi. J'avais été négligent, et une autre négligence de la sorte aurait pu me coûter beaucoup plus. C'était inutile de revenir sur les événements qui s'étaient déroulés la veille d'Halloween. C'était inutile que je m'étende là-dessus. Elle comme moi, nous savions que cette attirance n'avait rien de naturel. Et il me semblait normal qu'elle stoppe d'exercer son don sur moi. Je faisais trop attention à mon image, trop attention à ma personne pour détruire cette réputation et ce travail sur un contrôle que je n'exerçais pas sur moi-même. Elle n'avait pas le droit de jouer avec moi de la sorte. Et pourtant, je pouvais simplement observer, légèrement impuissant de cette situation, qu'elle s'amusait beaucoup. Le sourire qui s'étendit sur ses lèvres me laissai un instant pantois. Je me mordis la lèvre intérieure, refusant ces pensées qui ne m'appartenaient pas. Je ne m'éprenais pas devant les jeunes filles. Surtout des gryffondor au caractère fougueux et imprévisible. Surtout des demi-vélanes qui pouvaient me façonner à leur guise. « C’est moi que tu as demandé à la salle sur demande. Souhait exaucé ! » J'ai détourné le regard parce que cette idée commençait à s'insinuer en moi. Je ne savais plus ce que je venais faire, ici. Je regardai mon laboratoire, sachant qu'il était certainement question d'expérience, mais je pouvais simplement pas me souvenir de l'expérience que je voulais réaliser en entrant dans ses yeux. Oublié, ce remède miracle contre les attaques sournoises de demi-vélane. Je souhaitais qu'elle reste dans la Salle sur Demande. Parce que oui, elle occupait mes pensées et que je souhaitais caresser sa peau laiteuse et contempler ses yeux dorés envoûtants. Je m'appuyai sur mon plan de travail, tentant de refouler ces pensées qui s'insinuaient en moi. « Y’avait quand même plus romantique comme endroit, pour nous deux… » Elle se baladait comme si elle était l'invitée surprise, et c'était agaçant. J'avais beau lutter, je me sentais perdre du terrain. Ma volonté me fuyait. Je sentais mes hormones s'enflammer, mes sens se développer pour approcher les siens. J'humai son parfum lorsqu'elle s'approcha des bocaux. Il fallait que je garde le contrôle. Je pouvais fixer les bocaux, remplis de formol, qui conservaient certaines créatures pour pouvoir prélever de temps à autre, des ingrédients conservant toutes leurs propriétés magiques. C'est vrai qu'il y avait plus romantique. C'est vrai que j'aurais pu imaginer quelque chose de plus intime, qui nous aurait permis de discuter plus longuement, d'échanger des regards langoureux, en évitant de croiser les yeux défraîchis d'une chauve-souris conservée sous formol, ou d'une jarre transparente dont le contenu semblait onduler de temps à autre. « Qu’est-ce que tu fais avec tout ça ? » J'évitai une nouvelle fois son regard, me contentant de fermer ma mallette et de saisir un chaudron en étain de petite taille, une planche à découper et un couteau effilé. Je ne pouvais pas ne pas lui répondre. Je n'étais pas un enfant, et elle non plus, elle ne s'en irait pas si je refusais simplement de la regarder et de lui parler. J'étais ridicule. Je ne savais pas comment aborder cette fille qui me faisait clairement du rentre-dedans. Je ne savais pas comment survivre à son regard de braise, et au sentiment que mon cœur lui appartenait. Je ne la connaissais pas, je ne la fréquentais pas, mais je savais simplement que je voulais être avec elle. Ça me donnait véritablement la nausée, des hauts-le-cœur. Il fallait que je réplique, et que je lui retire un peu du pouvoir qu'elle se permettait de prendre. « Vous m'avez l'air bien sûre de vous. » J'évitais toujours son regard, ne voulant pas m'envoûter dans les yeux de la demi-vélane. Je me contentais de rester concentré sur mes gestes. J'allais préparer un philtre de paix pour ne pas laisser mon anxiété m'égarer, et j'allais la renvoyer d'où elle venait, la porte. Elle fera ce qu'elle veut derrière cette maudite porte, mais elle n'allait certainement pas rester là, à me fixer, virevolter librement comme si elle n'avait aucune notion d'espace et vitesse de son corps. Elle se mouvait comme un esprit libre et la regarder s'approcher curieusement de ses étalages d'ingrédients, elle semblait voler. « Je n'attendais personne, Miss Gardner-Oaken. Et en particulier vous. » Mon regard courut le long du mur, mais la porte semblait avoir disparue. Elle avait souhaité s'enfermer avec lui, et voilà que la Salle avait répondu à sa demande en effaçant sa seule issue de secours. J'avais beau souhaité que la porte réapparaisse, elle ne voulait pas m'offrir de sortie. Certainement parce qu'en réalité, cette idée de moment à deux s'insinuait en moi, et que je souhaitais rester en sa présence quelques instants. Plus forte que de la renvoyer flâner dans le Château, en tout cas. Ma volonté s'affaiblissait et bientôt, je souris - un peu de manière idiote - tandis que je me disputais le contrôle aux commandes de mon cerveau. Ma tête avait peut-être cédé légèrement à ce sortilège d'attraction qui s'emparait de moi, je semblais encore garder le contrôle sur ma bouche et les paroles qui en sortaient. Mais pour combien de temps, je l'ignorais. « Ce n'est simplement pas vos affaires. »



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Message(#) Sujet: Re: a tornado of roses from divine ♦ victoire a tornado of roses from divine  ♦ victoire EmptyMer 6 Déc - 16:29


Andrea & Victoire

A tornado of roses from divine


Il ne fallait pas s’y méprendre. Tous ces petits jeux de pouvoirs de demi-vélane m’amusaient… mais à moitié seulement ! Ils m’amusaient quand j’avais envie de m’amuser, le reste du temps, c’était une autre histoire. Les nombreuses recherches que j’avais faites à la bibliothèque ne m’avaient pas permises de savoir si je pouvais avoir un plein contrôle de ces pouvoirs ou non. Les vélanes le pouvaient sûrement, ça n’était pas mon cas et je me surprenais de plus en plus souvent à essayer de « faire quelque chose » à une « victime » que je choisissais au hasard… La majeure partie du temps, c’était un échec et cela m’agaçait tellement que je m’arrêtais pendant plusieurs jours, préférant faire chier mon monde de manière totalement normale (et cette fois-ci, avec une garantie d’efficacité certaine). Mon frère Declan en faisait les frais plus que les autres. Il était tellement facile de trouver un moyen de lui rendre la vie dure que je me faisais bien plaisir ! Libérée de toute obligation de participer à un cours pour un bon moment, j’avais cherché quoi faire avant de me décider à flâner un peu au hasard dans le château. Inutile de penser à rejoindre quelqu’un, je ne le faisais jamais et ces petits groupuscules de super amis m’horripilaient toujours autant…. Bon, l’exception était faite pour la petite Roxy que je voulais absolument voir dans la journée.

Le destin était bien fait et me mit sur le chemin d’une personne aussi étonnante qu’agréable à regarder, croisée la veille. Isidore (que j’avais été emmerder à sa table des Serpentard ce matin même) m’avait identifié le jeune homme comme étant Andrea Sevenoaks… Ce nom me rappela d’emblée quelqu’un…et un moment un peu particulier à Pré-Au-Lard, mais il ne s’agissait évidemment pas du même garçon… Celui-ci était soit fou, soit totalement victime de mes pouvoirs…. Soit c’était l’homme de ma vie à coup sûr, et j’étais bien trop jeune pour le rencontrer déjà ! Contre toute attente, je le suivis dans les couloirs, aussi discrète que possible avant de m’assurer que je ne raterai pas le coche dès l’amorce de la disparition de la porte de la Salle sur Demande. Pas question qu’il m’échappe ! Je tenais ma distraction et, surtout, la possibilité d’avoir les réponses à mes questions. Elles étaient nombreuses.

Une fois à l’intérieur, je n’attendis pas très longtemps avant de signaler ma présence. L’observer en douce était drôle, mais voir ses réactions à mes paroles l’était encore plus. Il ne tarda pas à détourner le regard, première curiosité qui me donna envie de sourire, sans pouvoir m’en retenir, et je continuai de plus belle, me promenant par la même occasion dans l’endroit dans lequel je ne m’attendais pas à arriver. Qu’est-ce que c’était que tout ça ?! Mieux encore, que faisait-il avec tout ça ? Je ne tardais pas à le lui demander et sa réponse se fit attendre… mais qui arriva bel et bien après quelques minutes. Si j’étais sûre de moi ? Oui, probablement en apparence, la réalité était tout autre. Il enchaîna en me disant qu’il n’attendait personne, et surtout pas moi. Je lui jetai alors un petit coup d’œil avant d’être forcée de suivre son regard vers le mur, là où se trouvait la porte quelques instants auparavant. Reportant mon attention sur lui, ne pouvant m’empêcher de pincer les lèvres d’un air légèrement moqueur avant de dire : « C’est une invitation à prendre la porte ? Pas de chance… elle a disparu ! » Tout pour énerver le monde, pas vrai ? Il allait s’énerver, c’était évident. Moi, je n’avais pas l’intention de m’énerver NI de quitter l’endroit tant que je n’aurais pas compris pourquoi ce charmant petit septième semblait réagir positivement à mes « non essais »… tandis que d’autres ne clignaient pas une seule fois des yeux suite à mes tentatives. Il devait y avoir un « truc », une explication logique, quelque chose. Je ne pensais pas me tromper, le jeune homme essayait de me faire comprendre que ma présence n’était pas désirée et j’étais assez perspicace pour l’avoir compris. Une chance que j’aimais les personnes qui n’avaient pas peur de dire la vérité. Je les préférais d’ailleurs à toutes les autres… de loin ! « Ça va, il y a assez de place pour nous deux dans ce…. Charmant….endroit réclamé par tes soins. » Je réprimais une petite grimace avant de lui adresser un petit sourire d’excuses. Ouais… définitivement, il y avait bien mieux que les bestioles mortes, enfermées dans des bocaux suspects et tous les autres trucs qui pouvaient possiblement me donner des hauts de cœur. C’est au bout de quelques secondes que je réalisais un aspect bien particulier de ses paroles, et c’est en me rapprochant de lui, longeant toujours les étagères remplies de toutes sortes de bizarreries que je m’exclamai : « Mais ! Tu connais mon nom ! Ça tombe bien, parce que je connais le tien aussi : Sevenoaks… On peut se tutoyer, maintenant que les présentations sont faites. » Pas dit qu’il approuve l’idée et je le voyais bien éviter mon regard encore un peu, mais je n’avais pas dit mon dernier mot, et puis quoi encore ? Sa dernière réplique me fit légèrement hausser les sourcils et j’attendis un certain nombre de secondes avant de dire : « Bien ! Alors je vais deviner. Tu veux faire une potion ! » Wouh, on dit un grand bravo au cap’tain Obvious du jour. C’était évident qu’il voulait faire une potion, non ? Prenant le parti de l’emmerder encore un petit peu, j’ajoutai : « Un philtre d’amour ? Pour moi ? » Écarquillant les yeux de manière un peu théâtrale, je repris : « Ce ne sera pas nécessaire… » Progressant toujours dans la pièce, je cherchai un moyen de mettre les pieds dans le plat, le pousser à parler plus et la seule façon de faire était d’être un peu trop rentre-dedans… Empruntant la phrase crainte de toute personne mariée - adaptée à ma propre situation - je m’arrêtai de marcher pour le fixer du regard et finalement dire : « Avant que tu ne tente de me tuer avec ton couteau, il faut qu’on parle d’hier… » Allez, je te mets au défi de te défiler après ça, beau-gosse !



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Message(#) Sujet: Re: a tornado of roses from divine ♦ victoire a tornado of roses from divine  ♦ victoire EmptyJeu 14 Déc - 23:50




she was chaos and beauty intertwined.



J'avais envie d'elle. De caresser sa peau, de toucher ses cheveux, de sentir son parfum. Je me serais agenouillé devant elle pour qu'elle me remarque. Je me trouvais également pathétique. Comment était-ce possible que mes deux hémisphères de cerveau soient aussi contradictoires ? Comment se faisait-il que je n'étais envoûté, mais qu'à moitié ? Mon cœur avait cédé. Il arrangeait le mariage, le nombre d'enfants, leur avenir ensemble et aspirait à se découvrir de façon plus intime. Ma raison était là, à essayer de le calmer ce cœur qui s'emballait un peu trop. Les hormones refoulées mélangées à ce don de demi-vélane me faisaient perdre le contrôle de moi-même. Tout ce que j'avais établi depuis ma naissance volait en éclats. Je ne pensais plus à mes ambitions, à mes objectifs, je ne pensais plus qu'à elle. Obsédé par la pensée qu'elle me regarde, qu'elle me touche et qu'elle m'accepte. C'était donc ça, se sentir faible. La pensée fulgurante bascula vers mon géniteur, et vers mon demi-frère. Dans un sens, je les plaignais de se sentir de la sorte, sans contrôle sur soi-même, et sur sa vie.

Ne pas la regarder m'aidait à rester maître de moi. Je fermais les yeux, imaginant Mère et les conseils qu'elle pourrait me donner pour vaincre cette femme. Elle m'avait déjà mis en garde contre la gente féminine, contre leurs manipulations, leurs comportements pour garder le pouvoir et contre leur pouvoir ultime, la séduction. Séduisez un homme et il se retrouvera enchaîné. Séduisez un homme et devenez sa faiblesse. Ça n'avait pas vraiment fonctionné pour Mère, mais je crois que dans le fond, mon géniteur était simplement trop faible. Elle aurait dû se trouver un autre prétendant qui tenait la route. Elle aurait dû reconnaître l'homme qu'il était avant de l'épouser et de lui dédier sa vie. Peut-être que je ne serais pas là pour en discuter si ça aurait été le cas, mais au moins, elle n'aurait pas mis en péril tout le potentiel qu'elle possédait pourtant. Elle était qualifiée pour le poste de Ministre de la Magie, elle était qualifiée à exercer, et tout ce qui lui manquait, c'était un peu de timing.
Pour la demi-vélane, qui tournait autour de moi, amusée de la situation, tout ce qui lui manquait, c'était un peu plus d'ambition et de force de caractère. Il manquait aussi également qu'elle ait le sang pur. Alors il aurait pu la passer à son bras. Mais ça serait une absurdité de mettre fin à la ligne de Sevenoaks pour un coup de cœur, sans que la tête ne suive, puisque je ne juge que par ça. Je restais lucide et ça me plaisait d'être en contrôle, même si tout ce qui naissait en moi naissait de manière incontrôlable. « C’est une invitation à prendre la porte ? Pas de chance… elle a disparu ! » Elle avait compris mon idée et elle devait alors comprendre que dans la Salle sur Demande, il était question de demander ce dont on avait le plus besoin. Et bizarrement, la salle n'était pas rationnelle puisque j'avais beau souhaiter que la porte réapparaisse, envie de me replonger dans mes expériences constructives, j'étais incapable de penser à autre chose que de profiter de passer ce moment avec Victoire dans une salle close, ou personne ne pouvait voir ce qu'il se passerait, et avec personne qui ne croirait à ce qu'ils pourraient se passer, tellement j'étais connu pour rester imperturbable en toutes circonstances. « Ça va, il y a assez de place pour nous deux dans ce…. Charmant….endroit réclamé par tes soins. » Je sentis mon cœur bondir dans ma cage thoracique alors que la salle se matérialisait en une pièce similaire, laissant les ustensiles et les gros bocaux, mais en changeant la décoration. Le papier peint prit une teinte nacre alors que des fleurs germaient en s'entremêlant, terminant par de magnifiques fleurs aux couleurs violettes. Tout prit une teinte claire. Le bureau sur lequel je travaillais laissa son bois de chêne massif se transformer en marbre blanc de carrare. Le signe que je pouvais faire beaucoup mieux pour accueillir une dame. Le fait est que ma tête ne l'acceptait pas. Elle m'effleura et ma tête sembla ne plus répondre. L'odeur que dégageait mes ingrédients me permettaient tout de même de me raccrocher à la réalité, malgré mes mains agrippées sur la nouvelle table de pierre. Je devais adopter une autre technique. Je devais lui faire croire qu'elle avait le contrôle, et la laisser parler. Une fois qu'elle aura ce qu'elle recherchera, elle s'en ira sans me causer d'ennuis. Il fallait simplement que je ne perde pas le contrôle. Je me concentrai un instant puis semblai m'abandonner à l'insupportable portée de ses pouvoirs. « Je m'excuse, divine Victoire ... Je ne voulais pas vous froisser ! » Je me concentrai pour doucement poser les yeux dans les siens. J'imaginais à la place de la sublime créature qui se tenait devant moi, son hideux double, harpie féroce au nez de bec d'oiseau. Ça pouvait me faire tenir, non ?! L'avantage, c'est qu'elle ne maîtrisait pas son don, et qu'elle ne pouvait dire si j'étais réellement envoûté à moins que mon jeu d'acteur ne soit vraiment médiocre. Pour quelqu'un comme moi dont les masques étaient la principale arme, j'étais plutôt rassuré, bien que n'ayant jamais eu d'empathie pour les êtres humains en général, je ne savais pas réellement ce qu'était l'attachement et l'amour. Certainement que les changements, par rapport à leur première rencontre, étaient drastiques, mais face à face, cachés aux yeux du monde, il n'existait déjà plus qu'elle ; je n'avais plus besoin de me faire remarquer et d'en faire des tonnes ... Et pourtant ? « Mais ! Tu connais mon nom ! Ça tombe bien, parce que je connais le tien aussi : Sevenoaks… On peut se tutoyer, maintenant que les présentations sont faites. » Malheureusement. Même si j'étais conscient que mon nom faisait parler, et mon physique en faire délirer certaines, j'aurais préféré être anonyme à ses yeux. J'aurais préféré pouvoir me terrer sans jamais avoir à affronter de nouveau son regard et me confronter à son don. J'aurais préféré pouvoir fuir dès que possible, ne lui laissant que l'image d'un jeune garçon envoûté au visage quelconque. Et quand j'aurai accompli des choses qui mériteront de l'attention, elle pourra en tirer une anecdote amusante .. Ou pas. Enthousiaste et souriant, j'inclinai la tête dans une discrète révérence. « Très heureux de faire enfin ta connaissance. » Faire naître des étoiles dans mes yeux était impossible à réaliser, mais je tentais tant bien que mal à paraître réellement ravi de la nouvelle. Qu'elle morde à l'hameçon ou pas n'importait pas, en fin de compte. Tout ce qui importait, c'était que je sache ce qu'elle voulait faire de moi, et pourquoi s'amusait-elle à me hanter de la sorte. Comme si mon attitude d'hier était exceptionnelle à ses yeux.

Et alors qu'elle me tournait autour, impatiente de deviner ce que j'étais entrain de faire - d'ailleurs, il faudrait à présent que je déménage une nouvelle fois mon laboratoire si je voulais être vraiment tranquille sans que des petits curieux ne me mettent en retard sur mon planning de recherches. « Bien ! Alors je vais deviner. Tu veux faire une potion ! » Je ne répondis rien, me contentant de la regarder avec des étoiles dans les yeux comme si elle avait découvert le secret des Dragées Surprises de Bertie Crochue. Il était maintenant l'heure des suppositions et sa première idée me semblait plutôt ridicule. « Un philtre d’amour ? Pour moi ? » Est-ce que je passerais mon temps livre à essayer de recopier un philtre d'amour pour l'administrer à une jeune fille du Château en particulier ? Non. Elle le faisait ? Non plus, parce qu'elle n'en avait pas besoin, tout comme moi. Je ne cherche pas l'amour. Je ne cherche pas à ce qu'on m'aime. Je préfère être craint. Non pas parce que c'est moins douloureux lorsque je me fourvoie, mais parce que je n'en vois réellement pas l'utilité. Je me complets dans ma solitude et je m'amuse des autres. Je ne rigole pas avec eux, je rigole d'eux. « Ce ne sera pas nécessaire… » En soi, administrer un philtre d'amour à Victoire serait amusant. Elle comprendrait que ce genre de choses n'est pas un jeu, à prendre à la légère et à jouer aux devinettes. Elle comprendrait ce qu'il en était de ne plus répondre de soi, d'être éveillé à l'intérieur, mais d'être privé des commandes. Parce que c'était bien ce que je voyais. Je me voyais filer droit à un deuxième épisode, tandis que j'essayais de me faire réagir en restant concentré sur les potions. Je sortis ma baguette pour tapoter deux fois sur l'un des bocaux, qui se dévissa de lui-même, et sortit trois pièces de chaire brunâtre en les faisant flotter jusqu'à la planche de découpe. J'alignai parfaitement ces foies de rat pour les trancher en fines lamelles. Le couteau se teinta de rouge, et l'odeur de chaire me gardait conscient. Très bien, je devais me rester concentré là-dessus. « Comment devrais-je m'y prendre, dans ce cas ? » J'avais soufflé cette phrase comme si j'attendais qu'elle me renseigne la recette comme s'il s'agissait d'un secret. Comment faisait-on pour séduire la belle et renversante Victoire Gardner-Oaken ? J'affichai le plus bel air niais que je pus, tout en détaillant la jeune fille qui provoquait en moi des désirs refoulés et une attirance surnaturelle.

« Avant que tu ne tente de me tuer avec ton couteau, il faut qu’on parle d’hier… » Je savais que j'étais ridiculement mauvais pour jouer la comédie de l'amoureux transi. Mon sourire s'effaça petit à petit et je ne relevai même pas cette fausse tentative d'assassinat sur sa personne pour me concentrer sur la seconde partie de sa phrase. Nous étions donc obligés d'en revenir à hier. C'était logique, en un sens, mais c'était la première fois que je me retrouvais dans pareille situation, et pour dire vrai, je ne savais pas réellement comment agir. Tant que je restais en contrôle, pour moi, tout me semblerait parfait. Mon doigt glissa sur la lame doucement pour enlever le sang qui gouttait trop peu rapidement. « Pour quelles raisons en parler seraient éviter que ça se reproduise ? » Je laissai mon air niais de côté et mes yeux pétillants pour la fixer de mon visage neutre et sévère. L'imaginer dans les traits d'une vieille harpie me suffisait pour le moment. J'étais trop concentré sur l'essentiel pour perdre le fil. Par contre, je n'osais imaginer si elle arrivait à me distraire de ma concentration. Je sentais que je pouvais perdre le contrôle, à tout moment.


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Message(#) Sujet: Re: a tornado of roses from divine ♦ victoire a tornado of roses from divine  ♦ victoire EmptyLun 1 Jan - 20:44


Andrea & Victoire

A tornado of roses from divine


J’avais imaginé m’occuper n’importe comment, mais pas comme ça. Suivre le jeune homme, qui m’avait fait écarquiller les yeux de surprise la veille, dans la Salle sur Demande… Tout un programme qui était parfaitement improvisé. Un peu comme celui que j’avais récemment passé avec l’autre Sevenoaks. A croire que quelque chose se passait avec les représentants de l’espèce. Visiblement, mon charme naturel (pourtant indéniable) n’était pas responsable de l’intérêt que le charmant jeune homme avait pour moi… je soupçonnais plutôt fortement mon don de demi-vélane et le doute était quasiment inexistant. Le plus vieux Sevenoaks y était sensible, mais POURQUOI ? Cette simple question me donnait beaucoup de tourments. Était-ce dû au hasard ? Avait-il eu une pensée de travers ? Avais-je, malgré moi, provoqué cela ? C’était incompréhensible, mais pourtant, cela arrivait. Il était parfaitement inutile de vous décrire ma satisfaction à l’idée que ce soit lui et pas un autre. Il n’était pas dégueu’ à regarder, et encore, cette expression était un euphémisme. Un septième dans son genre avait toutes les chances d’attirer mon attention et je me surprenais d’ailleurs que ça ne soit pas déjà chose faite. Manque de chance, j’avais un énorme souci avec le don de demi-vélane que je ne trouvais pas aussi cool qu’il pouvait en avoir l’air. Cet intérêt n’était qu’un « semblant d’intérêt » qui n’existait pas réellement. Tout n’était que fausseté …
Je remarquai, dès les premiers instants dans la Salle sur Demande (dont le décor était relativement curieux, selon moi) qu’il évitait mon regard et qu’il n’était pas disposé à me parler. Croyait-il vraiment que j’allais laisser tomber et dire tant pis avant de lâcher l’affaire et partir ? Oh que non ! Je l’avais sous la main, je comptais bien le garder aussi longtemps qu’il le fallait. Je soulignai d’ailleurs bien vite la disparition soudaine de la porte de sortie, ne manquant pas d’agrémenter mes paroles d’un petit coup d’œil malicieux. C’était lui le seul et unique maître du jeu et il devait lui-même être en mesure de commander l’apparition de cette même porte.

Même avec toute la volonté du monde, j’étais incapable de contenir mon sourire, surtout quand – en plus de l’absence de la porte – le décor se mit à changer, prenant des couleurs claires et beaucoup plus douces qu’auparavant. Je n’y étais pour rien, il le savait, tout autant que moi ! Je m’approchai un peu, espérant reprendre la conversation là où nous l’avions laissé, mais vivre en direct ce petit changement d’environnement m’avait laissé dans un silence que le jeune homme ne brisait pas non plus, de son côté. J’étais aux anges… toujours désireuse d’obtenir mes vérités, mais ayant un véritable sentiment de dominer la situation. Quel mal y avait-il à en profiter un peu. La voix de Sevenoaks s’éleva de nouveau et il m’affirma n’avoir pas voulu me froisser. Je levais lentement les sourcils en signe de surprise, le regard fixé dans le sien. Étrangement, il ne cherchait plus à fuir mon regard, ce qui n’était, selon moi, pas normal du tout. Il changeait de tactique ou ne contrôlait plus rien ? Une nouvelle question qui commença à s’insinuer dans mon esprit et qui s’ajoutait à la liste de toutes les autres. Je lui glissai finalement, dans un souffle : « Y’a pas de mal… » . Et puis plus rien. Parce que j’essaie de savoir s’il luttait, s’il était sérieux, s’il pensait la même chose que la veille et surtout, pourquoi ce changement de décor aussi soudain.

Décidée à essayer de le secouer un peu, j’avais repris la parole pour lui dire que, connaissant l’identité de l’un et de l’autre, nous pouvions désormais nous tutoyer, ce à quoi il répondit positivement à ma grande surprise. Quelque chose n’était pas normal ! Il ne luttait pas négativement mais n’agissait pas non plus comme il avait semblé déterminé à le faire hier. Pour toute réponse, je plissai les yeux en gardant mon petit sourire. Il essayait de m’avoir ou de me feinter, j’en avais la quasi certitude, mais je n’allais pas me faire avoir avant d’avoir au moins eu quelques réponses. Prenant un air enjoué, je repris la parole pour deviner ce qu’il était en train de faire (et qu’il ne voulait évidemment pas me dévoiler) et je profitais de l’occasion d’être la seule à alimenter la conversation pour me « plonger au cœur de l’intrigue ». Il me demanda, par une question un peu détournée, comme il devait s’y prendre. Je ne fus pas sûre de comprendre la question, mais je l’interprétais comme une volonté de savoir comment il fallait faire pour me séduire. Horrifiée par ce qu’il venait de faire arriver jusqu’à lui par magie, je m’exclamai tout de suite : « Pas comme ça…en tout cas. Ce truc est horrible ! Tu vas faire avaler ça à quelqu’un et je vais devoir garder ce secret pour moi ? C’est immonde…. » Ouais, quand j’arrêtais d’essayer de savoir pourquoi il réagissait à mon don, je reprenais conscience de la réalité. M’approchant quand même un peu pour – de manière suicidaire – jeter un œil à ce qu’il faisait, je ne tardai pas à relever les yeux dans sa direction pour lui lancer un regard interloqué. « Sérieusement, qu’est-ce que tu vas faire avec ça ?! » Pas qu’il me faisait peur, mais presque. L’odeur n’était pas non plus super agréable et je ne pigeais pas ce qu’il appréciait la dedans.

Sans plus attendre, et aussi pour oublier l’horreur de la « potion mystère » qu’il était en train de réaliser sous mes yeux, je proposais au jeune homme de parler de la veille…Proposer ? Non, pas vraiment, je l’imposais plutôt qu’autre chose. De toute façon, c’était ça ou se regarder dans le blanc des yeux (ou, accessoirement, regarder les foies de rat en morceaux) ; il n’avait qu’à choisir….et éventuellement se faire avoir. Je le laissais me répondre par une question qui consistait à savoir pourquoi en parler éviterait que la situation ne se reproduise, et c’est dans un petit haussement d’épaules que je lui répondis : « Tu veux éviter que ça se reproduise ? Pourquoi ? C’était….. » Quel mot employer pour le taquiner au maximum ? « ….adorable ! » J’attendis un petit instant, retenant un rire avant de dire : « Sérieusement, j’ai besoin de savoir pourquoi c’est arrivé. Toi aussi, non ? » Je ne le quittai pas du regard, le voyant aussi fermé que possible. C’était déroutant ! De même que ce qu’il était en train de faire devant mes yeux avec le couteau qu’il ne lâchait pas. Je ne savais pas vraiment dans quoi je m’étais embarquée en venant ici, mais c’était trop tard, pas de signe de la porte derrière moi et c’est un nouveau petit coup d’œil dans cette direction qui me le confirma. Andrea Sevenoaks ne se l’imaginait pas encore, mais j’allais l’user…




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Message(#) Sujet: Re: a tornado of roses from divine ♦ victoire a tornado of roses from divine  ♦ victoire EmptyVen 16 Mar - 23:46




she was chaos and beauty intertwined.



Je ne sais plus si je lutte ou si je suis sérieux. Je me sens m'emporter, je me sens divaguer. Je me sens maître de moi et à la fois, séduit par sa présence. Dès le moment où je pose les yeux sur elle pour caresser ses traits fins du regard, je sais que son image doucereuse me berce dans une fascination exacerbée. Même si je résiste, je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir tenir en place. Je ne sais pas combien de temps s'écoulera avant que je perde totalement le contrôle, mais ce moment paisible, cette rencontre fortuite, m'insuffle une chaleur doucereuse qui se répand dans mon corps. Je ne me suis jamais senti comme ça. Ce serait mentir que de dire que ce n'est pas agréable, mais cette perte de contrôle me déstabilise. Je ne me suis jamais laissé aller. Je ne me suis jamais laissé aller jusqu'à hier. Il y a quelque chose en moi qui a changé pour que je sois sensible à son don. Et je sais que ça a quelque chose à voir avec l'événement d'Halloween. Je sais que ça a quelque chose à voir avec le fait d'avoir vu la mort en vrai. Si je me dis insensible et antipathique, je ne peux qu'avouer ce soir que je ne suis pas aussi insensible que je l'aurais cru, je ne manque pas d'empathie non plus. Ce soir-là, dans la cabane hurlante, perdre mes compagnons de route l'un après l'autre, même avec la pensée que ce qu'il se passait n'était qu'une illusion, ça m'avait changé. « Y’a pas de mal… » Même sa voix me paraît séductrice ... J'en ai des frissons. Je ressens les papillons qui volent au creux de mon estomac, j'apprécie le soleil répandre sa lumière selon les nuages épais ou non qui ne font que passer, j'hume légèrement son effluve alors qu'elle se rapproche de moi et de mon laboratoire. Je reste conscient, tout de même, qu'il y a des enjeux que je ne veux pas gâcher. Je dois rester lucide. Même si, pour une fois, tout mon être me supplie de s'abandonner à elle.

Mais je sais qu'elle profite de la situation. Je ne peux pas la laisser profiter de moi. Je ne peux pas la laisser profiter de mes faiblesses. Si encore, elle était discrète, craintive ou facilement impressionnable, je pourrais facilement faillir une fois, mais Victoire est le contraire d'une personne craintive, impressionnable ou discrète. Elle en fera du bruit. Elle en fera du gâchis. En moi, mon cœur se serre à l'idée qu'elle puisse se servir de moi. C'est étrange, je n'ai jamais connu cette sensation. Habituellement, c'est l'inverse. C'est moi qui retire chez les autres ce dont j'ai envie. Une petite voix me souffle qu'en réalité, j'en profiterais aussi, mais je la fais taire. J'ai bien plus à y perdre qu'à y gagner. Ma stratégie a toujours été gagnante jusque-là, et j'ai toujours gagné. Ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencer à faire n'importe quoi, je finirai par devenir n'importe qui. Manipuler les foies de rat m'aide à reprendre le contrôle. Cela m'aide à réparer les défenses qui sont tombées durant ces quelques minutes. Mes gestes sont précis, méthodiques, habitués à ce genre d'exercice. C'est sûr que ce n'est pas très ragoûtant, mais c'est nécessaire. Le foie doit fondre uniformément et en toute homogénéité dans la préparation. Les lamelles doivent être fines et régulières. La coupe doit être droite et sèche. C'est bon de reprendre le contrôle. Durant quelques secondes qui constituent son horreur, je me complets dans ce contrôle de moi-même. Je pousse un soupir. Je n'ai encore rien gâché par ma faiblesse. Je lui ai demandé comment faire pour la séduire. C'était autant intéressant qu'amusant, dans le fond. J'étais curieux de savoir si elle allait me fournir la recette complète pour une séduction réussie de la belle Gardner-Oaken. « Pas comme ça…en tout cas. Ce truc est horrible ! Tu vas faire avaler ça à quelqu’un et je vais devoir garder ce secret pour moi ? C’est immonde…. » Devant son dégoût, je ne peux m'empêcher d'être mi-amusée, mi-sérieux quant à son manque de maturité. Oui, ce n'est pas sexy, ce n'est pas pour autant qu'elle doit nier les propriétés magiques de cet ingrédient présent dans de nombreuses potions. Je ne réponds rien. Je ne lui dois rien, dans le fond. Elle peut continuer de s'égosiller sur le sujet, ou changer de sujet de conversation. Je ne suis pas prêt à débattre de l'horreur de la vue de cet organe, de la douleur de ces pauvres rats ou de l'efficacité d'une potion sans les ingrédients qui la compose ... « Sérieusement, qu’est-ce que tu vas faire avec ça ?! » Pour répondre à sa question, je jette un coup d’œil à ma montre de poche, posée sur mon plan de travail et attends que l'aiguille se positionne sur le douze avant d'ajouter ma découpe à l'aide de mon couteau. Je me sers ensuite de ma baguette pour faire tourner le liquide dans le sens contraire des aiguilles d'une montre trois fois. Je retiens qu'il faut laisser s'écouler trois minutes, et relève les yeux vers Victoire. Sa douce image me donne envie de m'adoucir, moi aussi. Ses traits inquiets me donnent envie de la prendre dans mes bras pour la rassurer. Non, je ne vais pas forcer quelqu'un à la boire. Pas un humain, du moins. Franklin serait bien mon crapaud cobaye pour cette fois, mais en sept ans, elle n'était jamais morte, ce qui - pour moi - était bien la preuve que j'étais réellement doué dans le domaine. Inutile de le lui avouer, cependant. Inutile d'ajouter la torture sur des animaux en plus que leur massacre, j'avais déjà un élève qui se chargeait d'essayer de me coincer ... « Sérieusement, tu n'as pas besoin de le savoir. Ça ne va blesser personne, si ça peut te rassurer. Ça va même peut-être guérir un certain mal. C'est une création, en réalité, une expérience ... Elle ne réussira pas ce soir, mais avec un peu de travail, elle pourrait changer la vie de plus d'une personne dans cette pièce. » Besoin de rester éveillé face à une vélane. Besoin d'être maître de soi en toute circonstance. La potion que je prépare tente bien sûr de créer une protection mentale qui me permettrait d'être intouchable sur les dons de vélane. Ce n'est ici que le premier essai, mais je compte bien arriver à un résultat plus que probant qui me fournirait une protection contre les personnes qui pouvaient profiter de moi, maintenant qu'ils avaient connaissance de ma faiblesse envers les créatures divinement belles et envoûtantes que sont les vélanes. En disant mes mots, je pose le couteau, je la fixe et je m'approche imperceptiblement. Mes yeux sont envoûtés par sa chevelure. Mes iris se posent dans ses iris et je sens la moitié consciente de mon cerveau se déconnecter ...

Je me sens libéré des chaînes qui me retiennent habituellement. Je me sens défait de tout sentiment négatif qui m'accable habituellement. Je me laisse aller. Pour la deuxième fois dans ma vie, je me laisse aller. Victoire est au centre de mes pensées. Être près d'elle me remue. Être près d'elle me secoue le cœur. J'attrape quelques étoiles que je place dans mes yeux. Mais jamais elles ne seront aussi belles que les siennes. Je me mords la lèvre. J'oublierai ma potion pour annuler l'attirance surnaturelle, c'est sûr. Même avec une claque, je ne pense pas que je reviendrai à moi-même. Je la sens jouer à nouveau, mais je ne suis plus qu'à moitié conscient. Mon être veut que je me laisse aller, et bizarrement, je l'écoute, je n'ai pas la force de lui désobéir. « Tu veux éviter que ça se reproduise ? Pourquoi ? C’était….. » Je ne sais plus. Je ne sais plus ce que je voulais dire. Je me pose la question, mais c'est bien la seule chose qui me semblait être correcte : lui avouer mes sentiments pour elle, lui avouer mon attirance pour ses yeux en amande, pour ses lèvres pulpeuses et pour son esprit affûté. Je ne regrette pas de l'avoir fait, et pour cause : j'étais de nouveau face à elle aujourd'hui, en privé. Je me sentais comme un petit garçon qui n'osait pas agir, trop impressionné pour ne dire un mot. « ….adorable ! » Je sens une bouffée de chaleur qui remonte dans mon corps jusqu'à ce que dans mes joues. Mes pommettes sont enflammées et je n'ai pas l'habitude d'avoir chaud ainsi. D'un geste libéré, je desserre ma cravate qui m'étouffe et m'empêche de respirer normalement. Je défais les deux premiers boutons de ma chemise qui me coupe ensuite la respiration. « Sérieusement, j’ai besoin de savoir pourquoi c’est arrivé. Toi aussi, non ? » Je n'ai pas besoin de me poser la question, personnellement. C'est arrivé parce que ça devait arriver. C'est arrivé parce qu'elle est la plus belle femme que je n'ai jamais rencontré. Sa beauté et sa splendeur n'ont d'égale et je ne peux qu'être séduit et touché par un tel portrait. Je souris, un peu plus niaisement que mon autre moi ne l'espérait. Mais cet autre moi est surpassé, cette fois. Cet autre moi est noyé dans cette vague de fraîcheur séductrice. « La vraie question est : comment ne t'ai-je pas remarqué plus tôt ... Vraiment, comment ai-je pu te rater auparavant, Victoire ? » Je m'approche doucement, mes iris dans ses iris, mes mains cherchant les siennes. Je me sens vivant, à vivre un tel moment. Je me sens entier, dans ce tournant de ma vie qui sera longiligne une fois que j'aurai quitté Poudlard. La lèvre pincée, je ne peux m'empêcher de lui sortir ces quelques mots, en guise de toute ma fascination. « Rien n'est capable de me résister, et je ferais n'importe quoi pour te séduire, douce Victoire ... Comprends-tu l'étendue de mon attirance pour toi ? »


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Message(#) Sujet: Re: a tornado of roses from divine ♦ victoire a tornado of roses from divine  ♦ victoire EmptyJeu 29 Mar - 19:59


Andrea & Victoire

A tornado of roses from divine


Une situation totalement normale m’aurait poussée à me dire qu’il était complètement charmant, à sa manière. Un peu agaçant dans sa façon de parler et probablement trop buté pour que je ne m’énerve pas, mais objectivement attirant. Un joli garçon capable de tenter une grappe de nanas par un petit coup d’œil en coin … Un garçon capable d’une maîtrise qui m’échappait encore, mais qui était visible et perceptible assez rapidement. De quoi était-il vraiment question, me concernant ? La réponse à cette question était évidente….tout comme il était évident qu’il n’y avait pas la moindre chance pour qu’il ait un intérêt véritable pour une fille de quinze ans alors qu’il avait tout le loisir de s’intéresser à toutes les jeunes filles plus âgées et jolies du château. De plus, mon avis éclairé me disait que je le voyais bien s’amouracher d’une fille chiante, d’une fille sans aucun courage, sans une once d’effronterie ou complètement incapable de dépasser les bornes. Tout ce que j’estimais être, en toute objectivité. Ma vie n’était sous aucun contrôle et j’avais pour coutume de dire que je vivais « au jour le jour ». Pas de plans, pas de projets, pas d’amis véritables (pas officiellement), pas d’affection mal placée. Une vie sur laquelle j’avais du mal à porter un jugement éclairé, mais une vie que je menais à ma façon… Il n’y avait pas beaucoup de chance pour que la personnalité du jeune homme influe d’une quelconque façon sur ma façon d’être, mais les questionnements le concernant étaient nombreux.

Nous y étions donc : le don ! Le seul et unique petit aspect faisant partie de moi que je jugeais complètement incontrôlable. Une plaie ! J’avais envie de le contrôler, de l’utiliser comme bon me semblait et ne pas me louper quand je tentais ma chance. Andrea faisait donc office de parfait cobaye. Sa réaction avait suscité mon intérêt et ma curiosité, ce qui m’avait poussé à me retrouver là, dans une salle sur demande relativement étrange. J’avais d’ailleurs très vite cherché à savoir ce qu’il tentait de faire et l’écœurement face à ce qu’il avait sous les yeux était de mise. Des organes de bestioles sur lesquels il n’hésitait pas à mettre les mains… C’est en réalisant que je trouvais ça plus écœurant qu’excitant que je me fixais sur une absence de côté masochiste. Par Merlin, merci ! Je manquais de peu de lui dire que s’il voulait des idées d’activités plus attrayantes, je me portais volontaire pour les lui proposer. En attendant, je lui avais demandé ce qu’il comptait de lui demander ce qu’il comptait faire de sa potion…. Sa réponse me fit d’abord lever un sourcil, perplexe…. Et la perplexité se transforma en surprise : « Dans cette pièce ? Toi….et moi, donc…. J’aime ma vie comme elle est, je n’ai pas l’intention de changer quoique ce soit. » Puis, souriant légèrement, j’ajoutai : « Ça n’a pas l’air d’être ton cas… un souci face auquel tu n’as pas d’autre arme qu’une potion magique ? » C’était clairement une manière de le chercher un peu, de le pousser à parler et de le charrier largement. Visiblement, la magie était la solution qui réglerait une partie de son problème. Si je réfléchissais un peu, je pouvais éventuellement proposer des suppositions quant à ce qu’il était en train de faire, mais je préférais le faire réagir autrement.

D’autant qu’en plus, mon temps était compté puisqu’il se détourna légèrement de son travail pour se rapprocher de moi, me lançant un regard aussi percutant que saisissant. Toute personne normalement constituée n’aurait pas résisté à l’envie de mettre les pieds dans le plat, si ? Je n’en étais moi-même pas capable et lui fis quelques commentaires sur ce qui s’était passé la veille. Il modérait ses paroles et moi, je ne le quittais pas des yeux pour ne pas prendre le risque de louper une seule de ses réactions. La lueur dans ses yeux n’était pas la même que celle que j’avais surprise quelques minutes auparavant. C’était déroutant ! Un regard qui appelait à l’attrait et à l’attirance, à n’en point douter, mais un regard qui n’était peut-être pas fidèle à la réalité.
Si je comprenais l’étendue de son attirance pour moi ?! C’était sa question, à laquelle je répondis à mi-voix : « Non….justement… » Elle n’avait pas lieu d’être, cette attirance. J’avais de plus en plus la certitude qu’elle n’était issue que de mon pouvoir de vélane et qu’il luttait en continu pour ne pas y succomber. Le mal était fait, il se rapprochait de moi, de plus en plus, et je ne pouvais m’ôter de l’esprit l’idée que le choix de la suite des événements était entre mes mains. Je pouvais en profiter, jouer de tout ça pour me rapprocher du beau garçon qu’il était et qui se suffisait de son physique pour plaire. Ou bien, je pouvais aussi faire d’une pierre deux coups en stoppant tout ce petit jeu, non seulement pour ne surtout pas être « un simple don de demi-vélane sur pattes », mais aussi pour l’arranger lui…. Lui qui luttait (et j’en avais la certitude) pour ne pas craquer. Les regards fuyant et l’occasion qu’il essayait de maintenir depuis le début m’indiquaient qu’il était bien dans cette optique. Et ma réponse alors ? Celle qui consistait à savoir POURQUOI il était particulièrement sensible à mon don ? Je n’avais toujours pas de réponse nette… je n’avais pas la moindre idée de comment contrôler ça ….et cela me renait dingue ! « Tu n’as pas d’attirance pour moi, tu es sous l’emprise de mon don de demi-vélane. Est-ce que tu en es conscient ? » Lui dire ça était à double tranchant. Mes doigts s’étaient glissés entre les siens et j’avais fini par garder un contact visuel certain, mais mes paroles exprimaient une réalité qui n’avait rien à voir avec mes gestes. Est-ce que cela serait déclencheur de quelque chose ? Est-ce qu’il allait réaliser qu’il ne voulait pas réellement me séduire ? Et moi alors, est-ce que j’étais bien certaine de ne pas avoir envie d’en rire et d’en profiter ? C’était cruel, je le savais… je me foutais sincèrement de ce que les autres pouvaient bien penser de ce que je faisais. Est-ce que j’étais vraiment concernée par ce que lui pouvait bien penser de mon comportement, une fois l’esprit éclairé ? Probablement pas. En attendant, de me décider sérieusement, il me fallait sa réponse, j’avais besoin de savoir ce qu’il pensait de tout ça et s’il allait s’écarter de moi à la suite d’un accès de conscience…



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a tornado of roses from divine  ♦ victoire Empty
Message(#) Sujet: Re: a tornado of roses from divine ♦ victoire a tornado of roses from divine  ♦ victoire EmptyLun 28 Mai - 23:00




she was chaos and beauty intertwined.



J'étais encore conscient de mes valeurs, de ma ligne de conduite, de mon code d'honneur et du respect à l'égard de mes ancêtres Sevenoaks. Je tenais bon malgré que les pensées qui bouillonnaient dans ma tête. Je sentais mon hormones me travailler. Je sentais mes yeux être attirés par des formes que je ne regardais pas. Je sentais mes joues s'échauffer à l'idée qu'elle se rapproche de moi, à son odeur sucrée qui flottait dans l'air, surtout lorsqu'elle faisait onduler sa chevelure lisse et brillante près de moi.
Même dégoûtée par ces organes de rats, son petit nez retroussé me faisait fondre et je sentais mon cœur chavirer. Elle était si belle, même en faisant des grimaces. Je fermai les yeux un instant pour remettre mes idées en place, souffler un coup, me déconnecter. Je lui répondis d'un air sans expression, mais ça voulait dire beaucoup. Se calmer. Je devais me calmer, me remplir de cette plénitude intérieure qui m'allait si bien, me débarrasser de tout stress, me dissocier de tout caractère extérieur. Par Merlin, impossible. Son odeur imprégnait mes sens et j'étais perdu. Je me sentais m'éteindre doucement, agréablement, par sa présence entière. Je savais pourtant qu'il n'était pas bon pour moi de lâcher ce que je contenais en moi. Toujours dans la retenue, j'étais un homme secret qui se voulait mystérieux. Je ne l'étais pas par nature, je l'étais pas choix. Je me voulais secret pour les autres, pour pouvoir profiter d'une expérience floue que chacun façonnera par la suite en voyant la notoriété qui me reviendra. Tous inventeront des histoires où ils m'auront accompagné durant mes années à Poudlard, sachant bien que je n'étais qu'un triste élément du décor, toujours enfermé dans ma solitude à travailler dans le silence, jusqu'à atteindre mes objectifs qui eux, seront bruyants et lourds de sens. Et jusque-là, je pensais y arriver seul, mais mon désir d'être avec Victoire grandissait de seconde en seconde, jusqu'à m'aveugler dans mes idées de toujours. Je consacrerai ma vie à rendre ce brin de femme plus attractif que jamais. Je la mettrai en valeur, l'accompagnerai dans ces soirées mondaines, lui ferai rencontrer les gens importants, ceux qui prennent les décisions que le Ministre affiche aux yeux de tous, la comblerai de tout besoin. Je lui suffirai. « Dans cette pièce ? Toi….et moi, donc…. J’aime ma vie comme elle est, je n’ai pas l’intention de changer quoique ce soit. » Ma volonté s'enfuit petit à petit. Elle aime sa vie comme elle est ? Ne voit-elle donc pas que mon coeur est ouvert, prêt à l'accueillir et à la chérir de tout mon être ? N'est-ce pas exceptionnel pour qu'elle le remarque et se sente séduite sur le champ ? Je me mords la lèvre, la laissant continuer, captiver par son regard espiègle et ses lèvres souriantes. « Ça n’a pas l’air d’être ton cas… un souci face auquel tu n’as pas d’autre arme qu’une potion magique ? » Un souci ? Non, je n'ai pas de soucis. Un jour, je serai le plus grand potionniste de tous les temps. Un jour, je trouverai des remèdes que personne n'aura encore découvert, je découvrirai comment transformer le métal en or, je découvrirai comment guérir de maladies incurables, je composerai des potions d'amour éternel pour radier notre chère planète de la haine montante et ferai régner sur cette Terre des valeurs que tout idéaliste pacifique aurait rêvé de semer. Elle ne le sait pas encore, mais elle s'en rendra bien compte. Sa vie sans moi lui paraîtra fade. Sa vie sans moi lui paraîtra terrible, même. Je lève des yeux naïfs vers elle, le genre de regard qui pourrait anéantir ma réputation en un clin d’œil, le genre de regard d'amoureux transi qui finira malheureux, à tous les coups, trop construits dans ses pensées que pour imaginer l'échec. « Il manque bien quelque chose à ma vie, mademoiselle Gardner-Oaken. Quelque chose que je n'imaginais pas il y a quelques secondes encore, mais ça me semble bien réel à présent. » Je n'ose pas bouger. Je n'ose pas la faire fuir. Je sens mon cœur s'emballer. C'est la première fois que je me lance dans des déclarations à une fille. C'est bien la première fois que je sens qu'elle en vaille la peine. Et je sens que mon cœur est prêt à se déchirer tellement je la désire. Je rêve de glisser mes doigts dans ses cheveux. Je rêve de déposer un baiser dans son cou, de sentir sa peau frissonner à l'approche de mes lèvres. J'ai hâte de la protéger comme cette jolie fleur mériterait d'être protégée. J'ai hâte de lui montrer que je suis le choix idéal, pour elle. Elle est délicate, et elle ne se rend certainement pas compte du mage puissant que je deviendrai plus tard. Me choisir, c'est s'assurer un glorieux avenir. « Je ne pense pas qu'elle soit utile, en réalité. » Je me dois de l'impressionner. Je sors ma baguette magique et pointe le bout de celle-ci sur mon chaudron remplit. D'un sortilège informulé, le contenu de la préparation s'évapore, tout comme les foies de rat. Ceci devrait détendre la demoiselle et la laisser sans voix. Oui, je maîtrise les informulés. Oui, je peux faire disparaître ces stress en un coup de baguette. En doutait-elle ? J'espère que oui. À présent, elle devrait penser que oui. « Chère Victoire, c'est vous qui manque à ma vie. Je pense qu'ensemble, nous pourrions faire de grandes choses. Nous serions stupéfiants, n'est-ce pas ? » Je n'attendais pas de réponse. Je voulais seulement qu'elle imagine un instant leur avenir ensemble. Je voulais simplement qu'elle s'imagine dans mes bras et qu'elle réfléchisse à cette infime possibilité. Je me mords la lèvre plus visiblement, sans me soucier de ce qu'elle peut penser de moi. Et pourtant si, je suis tout ouï de ce qu'elle pourrait me renvoyer. Je n'ai jamais été aussi dans l'attente de quelqu'un sans pour autant pouvoir me contrôler moi-même. C'est affreux, et à la fois, terriblement torifique.

Je me lance. La courtiser est un plaisir que je ne connais pas. Difficile à croire, mais je n'ai jamais séduit quelqu'un jusqu'au bout. Je pourrais, ce petit jeu me fascine, mais je ne me suis jamais autant impliqué qu'aujourd'hui dans une douce parade de séduction. Mon esprit est délié de ces chaînes que je pose habituellement et pour la première fois, oui, j'ai envie de poser mes lèvres sur celle de la demoiselle. J'ai envie de mon premier baiser. J'ai envie que ce courant électrique parcourt mon corps, l’entièreté de mon être. Je sais à quel point je me sentirai vivant. Elle joue avec moi, et étrangement, ça ne me dérange pas que pour une fois, ça ne soit pas moi le maître du jeu. Je me laisse porter, je me laisse manipuler par cette femme que je sais joueuse et espiègle. Elle me l'a dit elle-même, lorsqu'elle a fermé la porte de ce local sans vouloir l'ouvrir ni partir. Elle me l'a dit elle-même lorsqu'elle s'est rapproché de moi malgré ma froideur et mes mises en garde. Elle a voulu jouer, et à présent, je me languis de cette situation. « Non….justement… » Son ton mesuré me déconcerte un peu. Non, elle ne sait pas. Comment ne peut-elle ne pas savoir ? Ne s'est-elle jamais regardée dans une glace ? Se rencontre-t-elle pour la première fois ? Qu'importe, elle n'a pas besoin de miroir, je sens que je pourrais passer des erreurs à lui décrire sa propre grâce, à lui détailler les plus infimes expressions qui creusent ça et là son visage lorsqu'elle sourit, parait pensive, réfléchit et prend confiance en elle. « Tu n’as pas d’attirance pour moi, tu es sous l’emprise de mon don de demi-vélane. Est-ce que tu en es conscient ? » Son don de demi-vélane ? Je n'y pense plus. Je ne vois plus qu'elle. Son contact me fait frémir et je n'ose pas me lancer. Je me sens tellement chanceux d'avoir ses doigts entre les miens. Je me sens tellement heureux. Mon corps palpite. Je ne crois pas qu'il n'a jamais vécu un moment plus fort que ce moment. Ça se rapproche un peu l'envoi de mon géniteur à Azkaban, mais les sensations ici sont démultipliées. C'est le même genre de bonheur, en plus fantasmagorique. « Je suis seulement conscient que je suis un homme chanceux en cet instant, Victoire. » Mes iris bleues azur se plongent dans les siennes noisettes. Je me perds dans son regard intense, sollicitant tous mes sens pour vivre pleinement cet instant. Son odeur enivrante, son visage à la symétrie parfaite, son grain de voix particulièrement séduisant, sa peau douce au toucher, il ne me manquait plus que son goût. Pourtant, je ne tentai rien à ce niveau-là. Mes quatre premiers sens en émoi me transportaient déjà dans une autre dimension, hors de moi-même. Et je ne me permettrais pas de lui voler un baiser sans son consentement. Pourvu qu'elle y consente, seulement.

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Message(#) Sujet: Re: a tornado of roses from divine ♦ victoire a tornado of roses from divine  ♦ victoire EmptyMer 1 Aoû - 10:20


Andrea & Victoire

A tornado of roses from divine


L’idée était d’éviter de regarder ce qu’il était en train de faire et qui, à première vue, était clairement synonyme d’écœurement profond. La décision de le suivre dans cet endroit m’était exclusive et je savais toujours pourquoi je l’avais fait : savoir ! Je voulais savoir SI le jeune homme était bien particulièrement sensible à mes pouvoirs de demi-vélane, et si le constat était positif, savoir POURQUOI. Pourquoi lui et pas certains autres ? Pourquoi à ce point ? Il n’avait avalé aucune philtre particulier ; notre discussion n’avait pas été menée bien loin et pourtant, debout devant ce qui semblait être son plan de travail, je le sentais étrange, les minutes qui s’écoulaient n’arrangeaient rien et j’avais l’impression qu’il allait m’être difficile d’avoir les réponses que je recherchais. Je lui servis un mensonge énorme sur un plateau d’argent en lui disant que j’aimais ma vie comme elle était. Rien n’était plus inexact que cette information, mais il n’avait sans doute pas la moindre idée de la raison pour laquelle ce mensonge était encore plus profond que tous ceux que j’aurais été capable de proférer. Le seul avantage était sans doute d’avoir réussi à capter son regard, un splendide regard, plein de charme et qui en tenterait plus d’une, à mon humble avis. Moi, je n’y étais pas sensible comme il l’aurait fallu pour une raison évidente : rien de sincère dans sa voix et désormais, dans ses yeux. Tout était faussé par l’aura que je dégageais malgré moi et qui avait réussi à l’atteindre. Exempté de tout cela, il m’enverrait voir ailleurs et userait de ses capacités d’orateur et de maîtrise de lui-même pour fuir tout cela.

Le contraire se produisait et, bêtement, je restais spectatrice de tout cela, plongée dans mes pensées qui me faisaient réaliser le poison que représentait le don qui était le mien, et réalisant qu’entendre de telles paroles de sa bouche aurait été une bonne chose dans d’autres circonstances. Je ne doutais pas une seule seconde qu’il soit capable de grandes choses ; à première vue, il s’agissait d’un sorcier plus doué que la moyenne (le sortilège qu’il avait utilisé avec aisance et presque avec nonchalance pour faire disparaître le travail qu’il avait entamé m’avait clouée sur place), il était aussi d’une excellente famille, sûrement capable de faire preuve d’influence et de gérer des situations. Moi, j’étais éphémère, indisciplinée, sûrement trop remuante et rebelle… Rien à voir avec sa façon d’être MAIS, je ne pouvais m’empêcher de me dire que mon père serait subjugué s’il m’arrivait de ferrer un tel poisson. Dit comme ça, c’était horrible et étrange, mais l’évidence était la suivante : nous n’avions rien partagé, même pas un semblant de discussion sérieuse, mais Andrea avait raison : nous serions stupéfiants. Je le serai très probablement à son bras, c’était une évidence… Pas certaine que l’image soit présentable aussi glorieusement, le concernant, mais je restais quand même avec mes objectifs : je deviendrai une bonne sorcière, débrouillarde, capable de réaliser des sorts et des potions complexes. Burgess et son caractère de cochon pouvait d’ores et déjà aller se rhabiller, je ne lâcherai rien. Une telle détermination était peut-être suffisante pour avoir une attention véritable de la part d’un tel garçon ? Impossible de le savoir avec le don de demi-vélane. « Tu as peut-être raison… » De toute façon, je ne croyais pas en l’amour alors pourquoi ne pas continuer à jouer de tout ça ? L’idée me rebutait, c’était un fait. Je n’avais pas la moindre envie de profiter du mec parce qu’il me disait être attiré ; le côté faux de la situation demeurait dans un petit coin de ma tête et je m’empêchais même de le provoquer en lui disant quelque chose comme « tu vas devoir me prouver que tu me mérites », c’était trop injuste bien que l’idée de profiter physiquement de lui n’était pas exclue dans un petit coin de ma tête.

Décidée à aller au bout des choses – du moins, au bout de ma tentative de recherche de réponses – je m’approchai de lui avant de lui faire remarquer que son attirance était factice. Dommage… Son regard était brûlant et bien que fixée sur mon objectif, je ne pouvais que le constater et laisser au creux de mon ventre le soin d’y réagir tranquillement. Il prétendait ne pas se préoccuper du fait que son attirance ne naissait que d’une emprise magique et continuait de me regarder droit dans les yeux. Nos doigts entrelacés, je ne savais quoi faire ni comment réagir et mon cerveau était en perpétuelle recherche d’une finalité. Et puisque la pondération n’avait que très rarement gain de cause chez moi et qu’il se refusait obstinément à me répondre sur la question du don et de sa dépendance, une fraction de seconde me fut nécessaire à me décider à réduire l’espace qui nous séparait. Quitte à l’embrasser, autant le faire correctement et faire en sorte que le souvenir soit enivrant. S’il s’avérait qu’il ne s’en souvienne pas, j’étais déjà volontaire pour lui partager le souvenir … Tranquillement, je me lançai dans l’entreprise qui consistait à jouer avec ses lèvres pour attiser et décupler la tentation ; vint ensuite le moment d’être un peu plus pressante et où ma langue honora une invitation qu’elle n’avait probablement même jamais reçue. Impossible de ne pas admettre que l’instant était agréable et excitant. L’envoutement lui donnait-il des ailes ou avait-il juste la chance d’être un garçon captivant ? Ce n’était pas en l’embrassant en plein cœur de l’une de ses crises de magnétisme que j’allais le savoir. Ayant laissé durer le plaisir quelques minutes encore, je me détachai finalement très vite, essayant de profiter d’un éventuel instant de latence pour m’enfuir de ses bras à reculons. Je gardai le contact visuel jusqu’à me trouver proche de la porte. C’est à ce moment là que je repris la parole (j’avais l’impression que ça faisait une éternité) pour dire : « Tu es dans la salle sur demande et tu te prénommes Andrea Sevenoaks… juste au cas ou… » Et diable, ce que ça pouvait me faire rire intérieurement, ce genre de réplique uniquement destiné à souligner le fait qu’il pouvait très bien ne plus savoir où il était et qui il était après ça. J’allais partir, au cas où il ne l’aurait pas remarqué. Il avait désormais la capacité de manifester sa force de caractère pour se libérer ou me retenir…



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Message(#) Sujet: Re: a tornado of roses from divine ♦ victoire a tornado of roses from divine  ♦ victoire EmptyLun 27 Aoû - 0:00




she was chaos and beauty intertwined.



J'étais subjugué par mes émotions. C'était trop intense et préoccupant pour moi. Mère me tuerait, mais heureusement, elle n'était pas là. De plus, j'avais essayé de refouler tout ça, mais son don était plus fort que moi. Était-ce réellement ma faute si, pour une fois, je faiblissais ? Mes rêves de grandeur ne s'étaient pas affaissés, au contraire ; j'avais trouvé une muse dont nulle femme ne pouvait égaler en beauté. Son charme surnaturelle et ses lèvres roses m'éblouissaient, et je ne pouvais me détourner de son rideau de cheveux doré et de ses yeux malicieux. Même incertaine, sa beauté figée éprenait mon cœur. Notre alliance me paraissait être une excellente idée. Néanmoins, je savais que Mère n'approuverait pas. Mon cœur enhardit s'exclamait du contraire, et s'emballa lorsque son regard perplexe traduisit les heureux mots.

J'étais étranger à moi-même, mais si bien. Je me complaisais dans ces étranges et nouvelles sensations qui ébranlaient mon corps. Je me sens liée à elle intimement. Je ressens le besoin de la regarder, comme si son image risquait de s'effacer de mon esprit si je passais la porte. Je ne me lasse pas de son minois hésitant. Elle retrousse légèrement son nez lorsqu'elle réfléchit et je ne peux m'empêcher de trouver cela charmant. Elle hésite beaucoup pour une jeune vélane qui aime jouer de son don. Elle paraît à l'aise avec toute cette attirance, mais rien en fait. Je ne lui plais pas ? Comment ne pourrais-je pas lui plaire ? Ses traits se détendent et elle réduit l'espace en un instant. Bien sûr que je lui plais. Pourquoi est-ce que je me suis remis en cause ? Je ne dois pas douter pas de moi, je prends toujours les meilleures décisions. Je vais au bout des choses qui me paraissent idéales, dans la manière ou le style qui me paraît idéal. Et j'obtiens gain de cause. Nos lèvres s'agrippent et le contact me grille les neurones. Si je pensais vouloir uniquement la faire briller il y a deux minutes, j'ai changé d'avis. À présent, je voudrais que ce baiser dure. Je ferme les yeux et tente d'imprimer ces sensations dans mon cerveau. Jamais je n'aurais cru vivre un baiser avec passion. Ce n'est pas secret, je suis un homme à part. Je n'ai jamais été intéressé par les relations sociales. Je n'ai jamais été attiré par quelqu'un avant Victoire. Je ne connais pas ce besoin de l'autre, ces papillonnements dans l'estomac, le besoin de se faire remarquer et de se démarquer des éventuels autres prétendants. Je ne regarde pas les jolies filles. Dans quel but ? Pour quelle finalité ? Je les vois juste sans vraiment les voir, comme incrustées dans mon quotidien auquel je ne peux échapper. Peut-être allais-je changer mes habitudes pour inclure un peu plus de ceci, mais encore fallait-il qu'elles aient le quart du tiers du charme fou de la demi-vélane ... Mes mains glissent maladroitement sur sa taille alors que j'essaie de comprendre la mécanique du baiser. Elle joue avec mes lèvres avec assurance et je tente de suivre et d'apprendre. Ce n'est pas quelque chose de compliqué, mais je suis complètement novice dans ce registre. Rapidement, je comprends et j'intègre. Je réponds à ses invitations ou me permets de la faire languir en prenant à mon tour des initiatives. Le temps semble s'être arrêté et je n'ai plus conscience que nous sommes à Poudlard. Nos lèvres se détachent et j'ouvre les yeux. J'ai l'impression d'être revenu à moi, comme après un rêve particulièrement réaliste, un sommeil profond et un ensorcellement puissant qui prend fin. Victoire est toujours aussi divine. J'étais sur le point replonger en l'embrassant à mon tour lorsqu'elle s'extrait de mes mains et s'éloigne de moi avec son petit regard malicieux. Je réalise qu'elle s'échappe alors que la porte pousse pour atteindre une taille acceptable. Mon corps me donne l'impression d'être coincé dans un bloc de pierre. Je me sens lourd et incapable d'effectuer le moindre geste en sa direction. Elle part, voilà tout. « Tu es dans la salle sur demande et tu te prénommes Andrea Sevenoaks… juste au cas ou… » Je ne réalise pas tout de suite qu'elle se moque de moi parce que c'est un bon rappel sur le moment. J'ai l'impression que ces trois dernières minutes ont duré trois heures, et qu'il s'est passé l'équivalent de trois ans durant cette période. La rouge et or pose la main sur la poignée et je vois là la dernière occasion de m'adresser à elle avant la prochaine fois qu'on se croisera dans les couleurs. Ma voix s'étrangle dans la précipitation. « Victoire .. tu ne .. tu n'as pas envie de ... Je veux dire que ... On se reverra. D'accord ? » J'avais l'impression qu'elle emmenait une partie de moi avec elle. Je regarde la porte se refermer sur sa douce image et contemple le bois sculpté de la porte en pensant à la demoiselle. Je ne savais pas comment je devais prendre cette histoire, mais je revenais à moi. Petit à petit, ces sensations agréables au creux de l'estomac refroidissaient, et l'intégralité de mon cerveau m'avait été rendu. Je pouvais même dire que si ce baiser avait su m'ébranler, je trouvais cette situation ridicule, pour elle comme pour moi. Ce n'était vraiment pas un choix idéal, ou au moins intelligent, non. C'était trop stupide, tout comme cette histoire d'échanges de corps ; j'avais l'impression d'avoir été souillé. Heureusement, ça n'avait pas duré trop longtemps, ni été incontrôlables. Mais la prochaine fois ? Il fallait que je trouve une solution pour me protéger de son charme - et du charme des vélanes à plus grande échelle. Ça devait exister, après tout ; ou au moins, ça doit être possible de le mettre en place aisément. Je prendrai le temps d'étudier la question en tout cas, si j'arrive à oublier ce baiser et les sensations qui en découlaient durant quelques minutes ...
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