Les matches de cette année n’étaient pas glorieux. Notre premier match contre Serpentard et maintenant le leur contre Poufsouffle. Mais bon, on devait leur laisser la palme d’or du match qui avait le plus mal tourné, avec coups et blessures et tout. Paie la beauté du sport, paie l’attitude sportive, c’était un pugilat. Pas de quoi vendre du rêve, pas de quoi donner un match beau à voir, juste une guerre gratuite. J’étais clairement déçu des joueurs sur ce coup-là, et pourtant il y en avait avec qui j’avais de bonnes relations, comme Jayden. J’avais cru comprendre qu’il avait des conflits avec d’autres – ce qui ne m’étonnait pas vraiment, connaissant le tempérament de sa sœur – mais quand même. Et maintenant c’était de nouveau à nous, pour le dernier match de la saison. Va falloir qu’on remonte un peu tout ça… Et si possible qu’on arrive le grand chelem en gagnant ce match-là aussi.
Une fois sur le terrain nous nous préparions donc tous. Tout le monde enfourche son balai tout le monde prend son équipement, tout le monde s’envole. Et on est parti. Pendant que les poursuiveurs se font des passes, réussies ou non, que les batteurs s’occupent d’envoyer des cognards sur les gens, moi je partais à la recherche du vif d’or. Malgré son jeune âge, Joanne était réputée excellente au poste d’attrapeur, et finir la saison en la battant à ce petit jeu serait une apothéose. J’étais donc alerte, j’étais prêt à foncer sur la balle dorée dès que je voyais le reflet du soleil dessus. Et au bout de quelques minutes je vis le bout de ses ailes. Je la pris en chasse, suivant ses virages fous pour m’en approcher toujours plus. Et finalement, j’arrivais enfin à portée pour l’attraper. Je tendais mon bras, j’ouvrais ma main, et je parcourais les derniers centimètres nous séparant…
2,3 - Et mes doigts se referment sur la balle. Comme pour le match précédent, victoire rapide pour Serdaigle.
Le reste – Et elle me file entre les doigts. Pas grave, tant que Joanne ne l’attrape pas, on y retourne !
