[4ème année ‒ Potions] Antidote aux Poisons Courants ‒ Mars 2024 {TERMINÉ]

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Antidote aux poisons courants

EXORDIUM.

Le mois de février venait de laisser place à celui de mars, qui s’annonçait pourtant tout aussi glacial que les périodes hivernales. Il semblait que le climat ne souhaitait pas vouloir se montrer clément à un point où l’on s’étonnait encore d’apercevoir des flocons tomber du ciel, doucement mais sûrement, dans une masse au sol déjà maculée de neige et de verglas. Le froid des extérieurs n’attirait donc pas les élèves ou les professeurs à vouloir affronter le parc ou bien le lac, ce qui les laissait se cantonner à des activités plus ou moins pédagogiques. Si la bibliothèque était toujours remplie de têtes d’ampoule prêtes à en découdre à l’école, la Grande Salle ou bien les couloirs servaient presque de quartier général pour les jeux de société ou bien les infractions au règlement à l’aide de farces et attrapes. Cette semaine, j’avais convoqué pas moins de neuf élèves afin de les recadrer par rapport aux récidives dont ils avaient déjà été sujets auparavant mais dont le laxisme déplorable de certains de mes collègues n’avait guère pu les faire cesser. J’étais donc beaucoup occupée entre faire la discipline ici et là, corriger des copies, mener de longs cours où les résultats n’étaient parfois pas assez satisfaisants à mes yeux et qui me contraignaient à devoir m’énerver bien trop souvent. Cela en devenait quelques fois épuisant mais cela faisait deux ans que je suivais le rythme et ce n’était pas grand-chose, comparé à celui de Ste-Mangouste qui me faisait courir d’un couloir à l’autre en permanence en fonction des patients.

Aujourd’hui n’échappait pas à cette exception et c’est avec la mine encore plus austère que d’habitude que j’arpentai les couloirs sombres et humides de mes cachots jusqu’à me rendre en salle de classe, le lundi à seize heures moins le quart. J’allais recevoir les quatrième année d’ici une dizaine de minutes et j’en profitai pour m’assurer que la pièce était bien rangée après le passage de leurs aînés. Devenir potionniste avait fait de moi une personne pointilleuse sur le rangement et la propreté en général, ce qui me poussait toujours à vérifier et à revérifier le matériel employé. Et quand bien même j’exigeais des élèves de nettoyer leurs instruments en fin d’heure, je ne leur faisais pas suffisamment confiance pour me fier uniquement à leur savoir faire des choses. Toutefois, cette fois-ci ‒ et comme la plupart du temps ‒ je n’avais pas à repasser énormément derrière ce qu’ils avaient fait, mis à part une ou deux louches dont un tout petit peu de mucus de Veracrasse séché demeurait encore collé contre les parois métalliques. Mais rien qu’un peu de saleté pouvait faire d’énormes dégâts dans un chaudron en train de bouillir.

Dix minutes plus tard, les premiers élèves étaient enfin arrivés et, comme à mon habitude, je leur attribuai une froide salutation à l’exception de ceux dont je reconnaissais le talent ‒ de certains Serpentard avant tout ‒ et qui avait, à ce titre, le droit de me voir étirer un fin sourire en prime.

« Asseyez-vous, sortez vos affaires et mettez en évidence votre sujet d’argumentation concernant les propriétés des tentacules de Murlap et l’usage de son essence. Je vais les ramasser et ceux qui auraient eu l’audace de ne pas l’avoir fait ou de l’avoir oublié, vous pouvez déjà reprendre votre sac et sortir de la salle. » Déclarai-je froidement et sèchement.

Je détestais perdre mon temps avec ceux qui ne prenaient pas la peine de prendre leurs études au sérieux et même ceux qui gâchaient leur potentiel en refusant d’atteindre l’excellence que je prônais. Après avoir remis rapidement en place mes notes sur mon bureau, je passai entre les rangs pour ramasser les premiers devoirs.

« J’espère que vous maîtrisez désormais la pratique de la potion d’Aiguise-Méninges puisque nous ne reviendrons plus dessus jusqu’aux révisions finales. Pour d’éventuelles questions approfondies concernant ce chapitre, vous pouvez me joindre par hibou. Pour l’heure, nous nous concentrerons sur l’antidote aux poisons courants. »

Je marquai une pause, ramassant le travail de Felicia Williams avant de me rendre vers les tables du fond où je lançai un regard foudroyant à ceux dont je soupçonnais la tendance à se laisser aller aux chuchotements parasites. Puis, une pile épaisse de copies parfaitement tassée entre les bras, je fis demi-tour jusqu’à mon bureau où j’entreposai les parchemins jaunis dans un coin de celui-ci. Je levai ensuite un nouveau regard vers l’assemblée, les jaugeant un par un.

« Pour commencer, qui peut nous expliquer ce qui distingue les antidotes généraux de ceux qui portent un nom qui leur est propre et pourquoi ? Par exemple, la potion d’actée en épi est un poison que l’on ne peut neutraliser qu'avec l'anti-poison qui lui est spécialement réservé et que vous verrez l’an prochain. Dans un second temps, j’aimerais savoir si l’un d’entre vous connait un ou deux ingrédients clés composant un antidote général, autre que celui du Bézoard dont les propriétés ne vous sont plus inconnues. »

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antidote aux poisons courants

4e année

Il y avait une heure de libre qui séparait le cours d’Histoire de la Magie et celui de Potions qui terminait la journée du lundi des quatrième années. C’était trop peu pour pouvoir travailler efficacement à la bibliothèque mais trop pour ne rien faire et ne pas tirer profit de ce temps libre. Casey s’était donc installée confortablement dans un fauteuil de sa Salle Commune, son manuel de potions ouvert sur ses genoux, lisant un chapitre, annotant des réflexions et des informations diverses dans la marge. C’était un bon moyen de focaliser son attention et d’éviter de trop penser, de trop réfléchir, ce qui lui arrivait constamment depuis la mi-février et la découverte du plus gros mensonge de toute son existence. Ses doigts jouaient distraitement avec le pendentif qui entourait son cou et au bout duquel pendaient deux breloques. Depuis qu’il les lui avait offerts, c’était devenu un véritable tic de s’assurer qu’elles étaient bien à leur place et qu’il n’en manquait pas une. Un quart d’heure avant le début du cours, Casey referma le grimoire, glissa le pendentif sous le col de pull et prit la direction des cachots. Depuis le début de l’année, c’était devenu moins compliqué de s’y rendre, les souvenirs qui y étaient rattachés ne se faisaient plus aussi violent qu’au début, mais elle redoutait désormais les lieux pour une autre raison. Le professeur Burgess avait été présente lorsque Casey avait été convoquée avec Pumpkin, elle savait, désormais. Et c’était bien trop étrange de se dire que cette adulte si froide et austère était au courant du plus gros chamboulement de son existence, tant et si bien qu’elle se sentait vaguement mal à l’aise en sa présence.

Arrivée dans la salle de cours, Casey s’installa à côté de Brooklyn. Les cachots et la Salle Commune des Serpentard étant proches, il était somme toute normal qu’il arrive ici avant elle, mais ça restait assez inhabituel que la jeune femme ne soit pas la première arrivée à un cours. Peut-être était-ce également lié à sa non-envie de se retrouver trop longtemps en présence de l’enseignante pour autre chose qu’un cours de potions. Anticipant la demande qui survint quelques minutes plus tard, la Serdaigle tira son devoir de son sac et le plaça sur le coin du pupitre pour que le professeur Burgess puisse le ramasser sans mal. Son ton polaire était parfaitement adapté aux températures extérieures et parvenait presque à faire chuter le thermomètre de quelques degrés. Casey termina de placer ses affaires sur sa table, le regard toujours rivé sur son parchemin vierge, ses pensées prenant inévitablement le chemin de cette après-midi où elle s’était retrouvée dans le bureau de l’enseignante en compagnie de son directeur de maison, de celui qu’elle détestait plus que tout, et du père de ce dernier. Mécaniquement, ses doigts vinrent frôler la chaine en argent autour de son cou, contact rassurant et apaisant, tandis que sa main gauche prenait note du sujet du jour et des questions que le professeur Burgess leur posait. Ses pensées étaient bien trop loin du cours mais Casey se força à se concentrer un peu, un minimum, parce que les cours étaient bien plus importants que ces histoires dérangeantes qui lui polluaient l’esprit.

Elle nota avec un léger temps de retard les questions que l’enseignante adressait à l’ensemble de la classe, rajoutant quelques éléments à côté de la première des questions, sur la distinction entre antidotes généraux et particuliers, surtout des mots clefs tels que “poisons puissants”, “ingrédient clé à réutiliser dans les antidotes” qui traduisaient ce qu’elle pensait savoir sur le sujet, ainsi que “mandragore” et “corne de licorne” à côté de la question concernant les ingrédients clés. Puis elle laissa sa plume en suspens, attendant que quelqu’un se décide à tenter une réponse, son esprit déjà prêt à repartir sur d’autres sentiers.

electric bird.

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Cours Potions mars 2024 : Antidote aux poisons courants

ft. les 4ème années

Potions. Quel bonheur. C'était ironique. En fait il ne détestait pas spécialement la matière en elle-même mais il avait vraiment du mal avec le professeur Burgess. Elle le mettait affreusement mal à l'aise, du coup il essayait de se tenir le plus éveillé et concentrer possible pendant les cours de potions juste parce qu'il avait peur que la professeur lui tombe dessus. Il n'était pas forcément un élève-modèle et puis il ne pouvait pas s'empêcher d'être un peu dans la lune parfois aussi, même si les cachots ne se prêtaient pas trop à ses petits rêves imaginaires. C'était froid, sombre, pas le bon endroit pour bien réfléchir aux yeux de Camille en somme. Il était bien content de ne pas être à Serpentard. Peut-être s'y serait-il fait ? Non, pas la moindre chance, cela faisait quatre ans qu'il avait cours de potions ici et pourtant il ne s'y était toujours pas fait. Et ce n'était pas le professeur Burgess qui allait l'y aider. Sortant de ses pensées, il remarquait que s'il continuait à trainer comme ça dans la grande salle il finirait par être en retard. Rares étaient les fois où il se réveillait et partait presque en avance en cours. À chaque fois qu'il était en retard il était en panique. Là, tout allait bien, à première vue en tout cas ? La journée s'était bien passé jusque-là.

Arrivant dans les cachots, Camille s'était dirigé vers la salle de potion, saluant timidement le professeur sur le chemin. Nan mais qu'est-ce que c'était que cette tête ? Bon Camille n'était pas le meilleur en potion, c'était un fait, mais ne pouvait-elle pas se montrer un peu plus sympathique ? Pour sûr qu'il s'investirait un peu plus dans sa matière si elle ne faisait pas un "bonjour" aussi froid et flippant. Rien que ça resserrait un peu son coeur et le faisait déjà stresser pour les deux prochaines heures à venir de cours. Il était bête d'agir comme ça mais il ne pouvait pas faire autrement, c'était vraiment ancré en lui. Les yeux rivés vers le sol, il avait pris place dans la salle alors qu'il avait rapidement remarqué qu'il était dans les premiers. Que lui arrivait-il ? Il s'étonnait presque lui-même. Bon ce n'était pas vraiment étonnant, il avait quitté la grande salle assez tôt au final.
Le cours commençait. Fichu sujet d'argumentation. Il détestait ça. Il l'avait fait, parce qu'il avait trop peur de se faire virer de cours pour ne pas faire un devoir mais ce n'était sûrement pas le devoir le plus fameux de l'histoire de Poudlard. Il l'avait fait pour la forme surtout. Son devoir sur la table, il avait évité le regard de Burgess lorsqu'elle celle-ci l'avait ramassé. Intimidante, terrifiante, sévère étaient les mots qui lui venaient à l'esprit quand il pensait à elle.

Maîtriser la pratique de la potion ? Oui, un peu. Comme il n'était pas le meilleur élève et qu'il ne s'impliquait pas complètement c'était difficile de tout maîtriser. Et puis il y avait tellement de terme en potion qu'il avait juste du mal à suivre parfois. Relevant le regard, celui du professeur avait croisé le sien l'espace d'une seconde, le faisant baisser la tête. C'était terrible d'être aussi timide. Un jour il s'en occuperait, il l'espérait. Et la question que posa Burgess n'aida en rien. Il avait perdu le fil de ses paroles au fur et à mesure. Antidote ? Actée en épi ? Voilà, encore un cours qu'il aurait probablement du mal à suivre. Ses sourcils légèrement froncés et son air un peu perdu en direction du vide devaient probablement faire comprendre qu'il essayait de réfléchir sans forcément y arriver. Tant qu'il n'était pas dans le collimateur de Burgess tout allait bien.. enfin c'était ce qu'il pensait en tout cas. Peut-être passerait-il deux heures assez tranquilles au final ?

made by black arrow

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Antidote aux poisons courants

Cela faisait une heure déjà que le cour d’Histoire de la magie était terminé. Bonnie était sortie de la salle de classe complétement abrutie par l’ennui. Elle détestait cette matière où les minutes semblaient devenir interminables. Elle savait que ce serait la première matière qu’elle abandonnerait après ses BUSE. Mais il lui restait encore un peu de chemin à faire pour en arriver là. Nous n’étions qu’en mars et elle n’était qu’en quatrième année. Pour sortir de la léthargie dans laquelle elle était plongée, elle avait décidé de passer son heure de libre dans la Grande Salle afin trouver un partenaire de jeu pour les échecs. Elle adorait cela et, bien souvent, les pièces restaient dans son sac toute la journée en attendant de trouver le bon moment pour les poser sur un plateau. Elle en prenait un soin jaloux, réparant régulièrement les pièces abimées lors des parties. La version sorcier n’était pas vraiment tendre mais c’était un cadeau auquel elle tenait beaucoup.

Vers quatre heures moins le quart, elle prit le chemin des cachots. Bonnie n’était pas toujours très ponctuelle mais elle n’était jamais en retard pour un cours de potions. Le Professeur Burgess était la directrice de la maison Serpentard et elle avait un peu la réputation d’être un dragon. Elle était peu commode en général et il valait mieux éviter de lui donner une occasion de lui faire des reproches. Bonnie s’assura que son devoir était bien dans son sac avant de descendre les marches qui s’enfonçaient dans le sous-sol glacial. Le froid qui régnait dans les étages les plus bas de Poudlard ne l’atteignait plus. Elle s’était habituée à cette humidité glacée qui faisait frissonner les nouveaux. En arrivant devant la salle, Bonnie se rendit compte qu’elle était parmi les premiers à être arrivés. Voilà qui était inhabituel, elle se surprit elle-même ! Elle avait le choix de sa place, c’était un luxe auquel elle était peu habituée. Elle s’assit au troisième rang sur le côté, loin de la ligne de mire directe de l’enseignante. Elle était une élève attentive mais détestait attirer l’attention. D’ailleurs, elle était plutôt du genre mutique, à écouter sans rien dire. Elle sortit son parchemin, sa plume, son manuel et son devoir. Elle lissa le papier avec le plat de la main car il s’était un peu froissé sous la pile de livres. Ce n’était pas faramineux, elle le savait. Elle avait beau avoir passé des heures dessus, le sujet n’était pas des plus passionnants.

La salle se remplissait peu à peu mais il n’y avait pas un bruit. Dans les cachots lugubres, le moindre frémissement résonnait mais à ce moment précis, on aurait pu entendre les mouches voler. Ce silence durerait pendant deux heures jusqu’à la fin du cours de potions. La discipline était de rigueur dans la classe du professeur Burgess. Lorsque les bancs furent bien remplis, elle commença la classe, froide comme un glaçon. Elle aboyait plus qu’elle ne parlait. Cela ne la gênait pas vraiment. Malgré son côté très dur, elle était intéressante et Bonnie aimait bien les potions. Discrète, elle ne s’était jamais vraiment attiré ses foudres et hormis ce caractère glacial, elle n’avait rien à reprocher à la maîtresse des potions. La Serpentard notait tout ce qui lui semblait important, griffonnant de façon inorganisée sur son parchemin. En entendant la question posée par Burgess, elle posa plume pour écouter les réponses sans se manifester, comme à son habitude. Elle pensait connaître la réponse mais elle osait rarement lever le doigt. Bonnie n'aimait pas se tromper.

Codage par Libella sur Graphiorum

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Antidote aux Poisons Courants

C’était une nouvelle semaine. Une semaine qui entamait le mois de mars désormais et même si le mois de février avait été à peu près calme, Felicia avait l’esprit bien occupé. Elle avait relâché la pression. Elle avait essayé tout du moins, ne serait-ce qu’un peu ; mais il fallait croire qu’on s’habituait à s’occuper l’esprit en frôlant l’overdose. Néanmoins, elle se sentait mieux après un mois de janvier chaotique. Février avait été comme une sorte de pause, et si on oubliait rapidement ce qu’il s’était passé le jour de la Saint Valentin, elle n’en retirait aucun événement notable. Mis à part la lettre d’Octavia. La jeune fille avait mis du temps à lui répondre, ne sachant quoi lui répondre justement. C’était sorti de nulle part. Découvrir une cousine à ce stade de sa vie… Et bien, tout pouvait arriver. Elle aurait pu laisser ça couler, ne pas répondre, se dire que ça n’en valait pas la peine, mais au final, ça lui trottait dans la tête et ça aurait fini par la déranger plus que que nécessaire. Alors, il fallait qu’elle lui réponde. Il fallait que Williams réponde à une autre Williams. Depuis, elle attendait sa réponse. Elle lui proposait de se voir. Quelle drôle d’idée, venant d’elle, mais elle voulait savoir quel genre de personne Octavia pouvait bien être, alors… Alors elle attendrait sa réponse. Sa cousine avait sûrement des choses à faire de son côté, des cours auxquels assister, des devoirs à faire, des activités qui l’occupaient, qu’est-ce qu’elle en savait ! Elle ne devait pas se sentir impatiente pour avoir sa lettre de retour. Elle appréhendait peut-être, après tout… Non, il ne fallait pas ! La Poufsouffle ne devait pas se laisser aller dans l’attente d’une réponse à ce point. La lettre arriverait quand elle arriverait. À côté, elle avait aussi des choses à faire, comme s’instruire, faire ses propres devoirs et assister à ses cours à elle. Ses cours de quatrième année.

Pour l’heure, Felicia devait d’ailleurs se rendre en cours de potions avec la professeure Burgess. Elle avait toujours cette sensation étrange en se rendant dans la salle de classe dans laquelle elle s’était rendue une bonne partie de l’année le samedi matin. Pour l’atelier. Atelier qui s’était terminé en février, et ça lui manquait déjà. La jeune fille retrouvait son samedi matin de libre pour aller fureter à la bibliothèque, mais, pour une fois, elle se disait que les livres ne combleraient jamais cet apport de pratique qu’elle avait avec l’atelier de stratégies. Et sa petite préparation de janvier avec Casey ne remplacerait pas ça non plus, sauf si les deux jeunes filles instauraient ça régulièrement. Ce qui n’était pas encore le cas. (D’ailleurs, elles n’avaient pas aborder le sujet ensemble…) Son niveau - qui n’était pas mauvais de base - avait sûrement augmenté depuis l’atelier, et la jaune & noir avait plutôt hâte de voir le cours du jour. Savoir ce qu’ils allaient apprendre. Mesurer son niveau actuel. Les potions avaient pris une grosse partie de son temps cette année ; entre l’atelier et Casey, il y avait également eu les recherches à la bibliothèque où elle avait croisé Hadley en novembre. Elle n’était pas incollable sur le sujet, mais on ne pouvait pas dire qu’elle ne s’était pas renseignée comme il le fallait. C’était une petite avance qui n’était pas négligeable pour le programme scolaire de cette année et elle s’en félicitait. La jeune fille se rendit donc en cours avec toutes ses affaires, arrivant pile poil à l’heure et partit s’installer au premier rang prête pour un nouveau cours.

Et la professeur de potions n’avait pas en tête de chômer la moindre seconde. Pour l’avoir vue dans un autre contexte que les cours - mais dans un contexte qui restait quand même celui de l’apprentissage -, Felicia se sentait plus proche de l’adulte d’une certaine manière, mais cela ne dépassait pas le cadre professeur-élève. Elle avait juste eu l’occasion de lui montrer ses capacités en dehors des cours de quatrième année. Wendy aussi d’ailleurs. Alors, la jaune & noir ne voulait pas décevoir l’adulte puisqu’elle n’avait pas laisser son année l’handicaper lors de l’atelier. Cette dernière sortie son devoir et le posa sur le bords de sa table avant de sortir le reste de ses affaires dans la foulée. Il ne manquait plus que tremper sa plume dans l’encre, afin d’être prête à noter le nouveau qui cours du jour, et même du chapitre, puis que Madame Burgess annonçait qu’ils ne reviendraient pas sur la potion d’Aiguise-Méninges. Donc, ils allaient entamer un nouveau sujet. Cela ranima un peu la flamme de curiosité dans l’esprit de la Poufsouffle. Mais, elle sentit la flamme faiblir un instant quand la professeure de potions déclama le nouveau sujet être celui des antidotes. Tout de suite, cela fit écho à ses petites affaires avec sa camarade de classe, mais elle ne prit pas le risque de se retourner pour lui lancer un regard. À la place, Williams agit le plus normalement du monde et nota “antidotes contre les poisons courants” en intitulé sur son parchemin, attendant la suite.

Une fois les copies ramassées et déposées sur son bureau, la professeure Burgess ouvrit le cours avec la première question. Felicia la nota sur son parchemin tout en réfléchissant, mais attendit tout de même que Casey ouvre le bal. La dernière fois qu’elle avait voulu répondre la première, l’égo de la Poufsouffle en avait pâti pour certaines raisons, alors elle préférait vraiment laisser la Serdaigle répondre désormais. Mais la réponse ne vint pas… Cela l’étonnait, mais Williams n’entendait personne prendre la parole pour répondre. Ce n’était pas comme ça que le cours allait avancer ! Elle se risqua à répondre la première, pour la seconde fois cette année. « Les antidotes généraux peuvent s’appliquer à plusieurs poisons différents, ce qui n’est pas le cas pour les antidotes particuliers. Ces derniers fonctionnent de pair avec un seul poison et ne peuvent soigner que ce poison spécifiquement, poison qui ne peut être soigné que par cet antidote seul. Pour cela, ces antidotes possèdent un ingrédient clé au poison en question qui va être utilisé pour contrer les effets du poison. Avant, chez les moldus, pour créer les antidotes, on injectait le poison à petite dose chez des rats pour retirer les anticorps qu’ils produiraient et ainsi créer l’antidote. Mais la méthode a évolué. » Elle s’arrêta là, pensant avoir dit le principal et reprit son souffle. Voyant que personne ne se décidait à répondre à la deuxième demande, elle se lança à nouveau. « En général, en plus du bézoard, la mandragore, la corne de licorne ainsi que les baies de gui composent les antidotes généraux. » Elle pouvait l’affirmer sans trop se tromper, pour avoir fait des recherches sur les ingrédients de potion en novembre. Ce cours tombait plutôt bien.

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Antidote aux poisons courants

Le cours d'Histoire de la magie l'avait salement amochée, toute envie de vivre aspirée un peu plus hors de son corps à chaque nouvelle phrase interminable prononcée. Le débit du professeur lui avait donné l'impression d'une pluie de coups s'abattant sur sa pauvre caboche abrutie par l'ennui.
Si l'attente entre la fin du cours d'Histoire et le début de celui de Potions pouvait s'apparenter à une pause dans les cordes, l'issue du combat ne ferait pas de doute.
Victoire des Potions en un round par K.O.
Au moins, le froid des cachots conserverait son cadavre. Quoi que, l'humidité n'accélérait-elle pas le processus de décomposition ?
Super, il n'y avait définitivement rien de positif à cette heure de cours.

C'est donc le pas traînant que Landry se rendit en direction de la salle de cours, sans prêter réelle attention au chemin, ses pas la guidant instinctivement.
Dans son cas, dire qu'elle connaissait ces couloirs dans leurs moindres recoins n'était pas un euphémisme.

Ravalant la grimace qui voulait lui échapper, Landry pénétra dans la salle de cours, accorda un succinct mais courtois salut au professeur et se dirigea vers une place libre dans les rangs centraux proches du fond.
Inutile de se fatiguer à sourire, le professeur Burgess était aussi froide que les cachots où elle enseignait. N'étant ni de sa maison, ni un génie des Potions, elle n'espérait rien en retour venant de la directrice des Serpentards.
D'autant plus qu'elle ne comprenait pas comment certains élèves se tuait à la tâche dans l'espoir de gagner une réaction humaine de la part du professeur.

Elle échangea un regard maussade avec les camarades présents dont les yeux reflétaient la disparition de tout espoir futur qu'elle ressentait, et pris place, mettant son devoir sur le coin de sa table.
Il était là, le seul point rédempteur de ce cours. Son unique joie, dans ce bas monde que sont les sous-sols.

L'obtention du summum de la médiocrité.

Ne nous y trompons pas, quand elle parlait de médiocrité, elle l'entendait au sens premier, originel du terme. Il n'était pas question de faire sous la moyenne, d'insuffisance extrême, mais bien du moyen pur.
Le médiocre était la mention « Effort Exceptionnel », hors de question de tomber sous le niveau de réussite des BUSES, et l'acmé de la médiocrité était le parfait milieu de l'Effort Exceptionnel.
C'était un espace très précis, au-dessus du fond de l'Effort Exceptionnel, zone où le professeur était à une erreur minuscule, même d'orthographe, de vous retirer la mention, celle où il souffrait de devoir vous faire passer, et, en-dessous du sommet de la mention, zone où le regret de ne pouvoir vous faire passer à la mention supérieure était presque palpable.
Les zones énoncées étaient cependant propres à chaque professeur. Bien qu'une grille de notation soit générale, il y avait toujours une part d'interprétation, de subjectivité, qui découlait directement de la personnalité de l'enseignant, de sa nature, et c'était là, que toute la finesse technique rencontrait la perspicacité émotionnelle.
Il fallait ainsi anticiper sa note, non seulement selon les points attribués pour le fond ; les éléments de réponses et leur argumentation, mais aussi selon les attentes et la lecture du professeur.

L'exercice était périlleux mais tellement gratifiant d'un point de vue puéril. Passer l'année à viser le plus fade des « Effort Exceptionnel » pour ensuite finir sur l'examen de fin d'année avec au minimum l'équivalent d'un correct « Optimal ».
Les regards suspicieux et les accusations de fraude n'étaient même pas ce qui la motivait, bien qu'ils la fassent beaucoup rire. C'était simplement la satisfaction de savoir qu'elle le pouvait et qu'elle maîtrisait parfaitement son art.

Elle était consciente de l'amour de la précision, de la perfection, qu'entretenait leur professeur ; aucun élève ne laissait son chaudron aussi immaculé, Madame Burgess devait forcément effectuer des contrôles et retouches elle-même, mais elle n'était pas certaine qu'elles pourraient partager sa vision sur la grandeur d'un devoir moyen parfaitement taillé pour un professeur.

Pour le professeur Burgess, Landry avait, dès la première copie, mis le seuil de la médiocrité plus haut qu'elle ne l'aurait mis pour toute autre matière sujette au même traitement.
Les attentes du professeur de Potions étaient élevées, et cette déduction se faisait d'un simple premier échange avec l'enseignant.

Son attention fut attirée par du mouvement dans sa périphérie et Landry réalisa que le professeur allait entre les rangs, ramassant aléatoirement les devoirs, un regard mauvais en direction des rangs du fond.
Prenant son air le plus innocent, elle la suivit du regard jusqu'à son bureau puis se concentra sur la leçon.
Elle n'allait certainement pas participer mais ce cours méritait toute son attention, les Potions avaient beau ne pas être sa matière favorite, elles n'en demeuraient pas moins essentielles.

Aussi antipathique qu'elle pouvait paraître, les leçons du professeur Burgess étaient bien loin de la médiocrité, rien à l'horizon si ce n'est l'excellence même d'un Optimal.

FICHE PAR STILLNOTGINGER.

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Antidote aux Poisons Courants ‒ Mars 2024

Avec la classe des quatrième.

Le cours d'histoire à la magie. Deux heures. Deux heures que Brooke prenait des notes. Enfin, quand on parle de notes, ce sont des notes qu'elle abrège. Parfois, même souvent, c'était des signes qu'elle faisait afin de ne pas écrire le mot ou les mots en question. Des signes que elle seul comprenait et pouvait traduire. Tout ça, afin d'en écrire le moins possible. Pour les autres, elle sera une élève modèle mais en réalité, Brooke ne le faisait que pour passer l'ennui. Sa première année elle ne prenait pas de notes comme ça, mais dès sa deuxième année, la jeune fille a commencé à faire ce genre de choses pour presque chaque cours. Au fur et à mesure, elle sait rendu compte qu'elle étudiait bien mieux en écoutant et en écrivant un minimum sur le moment même quand étudiant par la suite. Un gagne temps phénoménale en plus d'avoir de bien meilleures notes. Que demander de plus? C'était toujours ça de gagner en temps.

Après ce cours bien qu'ennuyeux en réalité, elle avait une heure de fourche. C'était prévu. Elle avait déjà prévu son coup. Faire un peu de yoga dans sa chambre afin de se détendre psychologiquement et physiquement. En effet, le yoga est plus complexe que ce que tout le monde peut le penser. Surtout les positions de yoga. Il fallait de la patience et beaucoup d'entrainements. Il fallait oser et faire attention à son corps, sa respiration,… Bref, une discipline compliquer mais dont Brooke aimait bien. Surtout après un cours comme celui d'histoire à la magie. Surtout qu'après c'était potions. Elle aimait bien les potions, c'était intéressant. C'est aussi pour ça qu'elle faisait du yoga pendant sa fourche, afin de se re concentrer pour le cours suivant.

Trente minutes. Ni plus, ni moins. C'était le temps de sa séance avant de s'habiller, de prendre ses affaires et de quitter son dortoir pour aller au prochain cours. Elle se sentait vraiment calme et bien c'est-ce qui importait.

Elle arriva quelques minutes plus tard devant la porte du cours de potion. Attendre devant celle-ci avec d'autres élèves. Pour ne pas faire de conversation, elle se colla le dos au mur et regarda la plafond. "C'est toujours plus intéressant." Mais ne dû pas attendre longtemps avant d'entrer. Brooke savait sa directrice de maison toujours à l'heure et n'aimant aucun retard. L'adolescente entra tranquillement contrairement à d'autres élèves. En même temps vu comment était leur professeur, c'était un peu normal de rentrer la mort dans l'âme. "Ouai, sauf pour moi... " A cette pensée, elle hocha les épaules et s'installa à une table tout devant coté mur. La Gardner mit son sujet d'argumentation bien évidence en s'installant bien avant que sa directrice de maison ne le lui demande. Celle-ci parlait très souvent sous un ton cassant qui ne l'avait jamais étonné. Si elle voulait intimider quelqu'un ce n'était certainement pas Brooke. La fille ne l'aimait pas, mais ne la détestait pas non plus. Après tout, elles avaient juste une relation professeur/élève et cela lui convenait parfaitement. Brooke avait vite compris que temps qu'elle faisait correctement son travail alors ça allait. Si son professeur voulait rabaisser les autres élèves, ce n'était pas son problème. Méchante? Non, juste réaliste. De toute façon, l'adolescente aimait bien potion. Oui, mais ce n'est pas pour autant qu'elle levait sa main pour répondre à chaque question. Plutôt laisser les autres faire.

CSS par Gaelle

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Antidotes aux poisons courants

Cécilia descendait les escaliers d'un bon train pour rejoindre les cachots. Le cours de Potions allait bientôt débuter. Elle aimait bien cette matière même si le professeur était plutôt terrifiant : ça avait comme avantage de faire taire les élèves et la rouquine pouvait écouter sans interruption. Les marches défilaient sous ses pieds : pas question d'arriver en retard, elle ne voulait surtout pas se faire remarquer et donner raison aux comportements bien connus des Gryffondors. Elle croisa une boule de poil qui courait dans le sens inverse : Salem ! Non mais sérieusement, ça faisait trois jours qu'elle le cherchait pendant qu'il se la coulait douce à arpenter le château. Cécilia leva les yeux au ciel.

La rouquine arriva enfin dans les cachots et passa la porte de la salle de cours : elle n'était pas encore complète et il restait quelques places au milieu de la salle. Elle aperçut Bonnie de loin mais toutes les places autour d'elle étaient prises. Tant pis, ce sera pour une autre fois. Cécilia s'assit et ouvrit son sac, elle prit le devoir qui était à rendre, de quoi noter et un parchemin et les posa sur le bureau. La salle de classe se remplit peu à peu et enfin, le Professeur Burgess put commencer son cours. Elle débuta en ramassant les copies, passant dans les rangs d'un pas décidé qui résonnait dans toute la pièce. Elle débuta son discours et Cécilia s'empressa de prendre des notes. Puis, le professeur posa deux questions sur les antidotes généraux et particuliers. La rouquine connaissait la deuxième réponse mais n'était pas sûre d'elle pour la première. Elle n'avait certainement pas envie de se ridiculiser aujourd'hui.

Un blanc suivit les paroles du professeur et finalement, Félicia, une Poufsouffle, se lança pour répondre. Et brillamment en plus de ça. Cécilia fulminait, elle aurait pu répondre finalement. Ca aurait fait gagner des points à sa maison qui était sérieusement en retard. Ca lui apprendra à ne pas se faire confiance. Elle repensa à certaines citations de personnalités Moldues que sa mère lui avait enseignées, celle-ci venait d'un certain Albert Einstein : "Pose ta question, tu seras idiot une seconde. Ne la pose pas, tu seras idiot toute ta vie." Cécilia griffona sur son parchemin, frustrée.

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Antidote aux Poisons courants

Ariel soupira de soulagement. L'horloge indiquait enfin la fin du cours. Normalement, elle a toujours soif de connaissance dans ses cours. Ses deux yeux sont dirigés vers le professeur et sa plume toujours en mouvement sur un rouleau de parchemin. Le contenu des cours à Poudlard était presque toujours intéressant. Sauf le cours d'histoire de la magie. Même si l'histoire est importante, il y avait sûrement un moyen plus énergique et plus envoutant d'enseigner cette matière. Elle baissa la tête et regarda les notes qu'elle avait prises durant le cours. Ses notes étaient incomplètes, elle avait été sûrement distraite par quelque chose de banal, comme le mouvement des nuages, car plusieurs de ses phrases étaient inachevées. Elle soupira et rangea son matériel. Sachant qu'elle avait seulement qu'une petite heure entre le cours d'histoire de la magie et celui des potions, elle décida tout simplement d'aller dans la salle commune des Serdaigles pour aller lire un bon livre, histoire de se remettre le cerveau en marche. Elle se dirigea vers la chambre des filles de quatrièmes années puis s'installa sur son lit.

Le livre qu'elle lisait présentement était du genre romantique. Une oeuvre moldue, sa sœur le lui a prêté avant qu'elle quitte la maison pour l'école. L'histoire était intéressante, mais c'était une histoire à la Cendrillon. Bien qu'il y ait des péripéties, elle savait que l'héroïne du roman les surmonteraient et qu'elle vivra heureuse pour le restant de ses jours. Ariel prenait soin de regarder l'heure à chaque page, il est primordial qu'elle arrive à l'heure pour le cours de potions. La professeure de potions est extrêmement compétente en la matière, mais très à cheval sur les règlements, chose qui n'a jamais dérangé Ariel, car le cours de potions est un de ses cours préférés et elle avait toujours une attitude irréprochable dans les cours de potions. Voyant qu'il était temps d'y aller, elle garda la veste qu'elle avait choisi pour se tenir au chaud. La tour de Serdaigle n'était pas l'endroit la plus chaude ainsi que les cachots, elle allait en avoir besoin. Elle ramassa ses choses de potions ainsi sans l'oublier le devoir des tentacules de Murlap puis prit directement le chemin vers les cachots d'un pas déterminé.

Arrivée dans les cachots, elle se dirigea vers la classe de potions. Seulement quelques personnes y étaient arrivées. Elle se dirigea vers sa place favorite ce qui veut dire la dernière rangée dans le fond. Normalement, elle aime cette place. Elle était en retrait plus isolée, mais avec professeure Burgess, elle voyait tous ses élèves qu'ils soient de la première rangée à la dernière. Professeure Burgess n'abordait aucun sourire devant ses élèves ce qui est normal, mais selon Ariel aujourd'hui, devait être une mauvaise journée. Elle décida de sortir son matériel de potions ainsi que son parchemin et sa plume sans oublier le fameux devoir sur les tentacules de Murlap et les propriétés de son essence. Elle avait terminé son devoir en plein milieu de la nuit et encore aujourd'hui même, elle regardait si tout était correct. Elle avait enfin arrêté quand tout lui avait semblé parfait. Elle le posa vers le coin de sa table puis elle attendit que le cours commence en silence. Aussitôt dit, le cours commença, comme à l'habitude par une froide introduction. Ariel préférait toujours se surpasser dans le volet pratique dans ses cours de potions plutôt que de répondre aux questions. Elle ne supporterait sûrement pas un regard froid et menaçant de la part de professeure Burgess si elle ne disait pas la bonne réponse. Toutefois, sa plume s'agitait essayant d'écrire le plus informations possibles. Félicia a répondu à sa question et elle l'a fait d'une façon brillante et d'un air très assuré. Ariel aimerait avoir autant d'assurance que cette jeune fille. Elle nota de plus de réviser ses notes sur la potion Aiguise-Méninges, car ils n'en parleront plus jusqu'à la fin de l'année. Si elle avait des questions, elle pouvait bien évidemment aller voir les autres Serdaigles de son année. Pour elle, il était hors de question qu'elle demande de l'aide à la professeure Burgess. Inutile de gaspiller son temps. Elle trouvait toujours une façon d'obtenir les informations. Elle posa sa plume puis se concentra sur le cours pour la suite des choses.

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Antidote aux Poisons Courants

L’heure tournait en ce lundi après-midi, et l’on entendait seulement le bruit des plumes qui griffonnaient, des pages qui se tournaient, et parfois un son plus sourd, évoquant un livre que l’on a refermé avec force, dans le silence presque pesant de la bibliothèque. Parfois, des chuchotements s’élevaient d’un groupe d’élèves, réunis pour travailler en commun et s’interrogeant sur la nature d’un ingrédient dans un grimoire de potions, ou bien pouffant simplement d’une plaisanterie sans aucun lien avec les cours, ce qui leur valait un coup d’œil courroucé de la part du bibliothécaire. Au milieu de ces immenses rangées de livres, assise à une table, une jeune sorcière avait le nez penché sur un manuel poussiéreux traitant de la chasse aux sorcières, au programme cette année en Histoire de la Magie. L’heure de pause salvatrice entre le cours du Professeur Moloney et celui de potions permettait aux quatrièmes années d’entamer les devoirs à rendre pour les jours suivants, ou du moins de planifier efficacement le reste de leur semaine. N’ayant pas eu envie de faire une heure de potions supplémentaire avant le cours qui l’attendait à seize heures dans les cachots, Prudence avait préféré déblayer le programme d’Histoire de la Magie, matière qu’elle trouvait captivante et enrichissante à souhait. Autant travaille et se détendre en même temps, non ? La jeune fille aurait bien assez du cours avec le Professeur Brugess pour se remplir la tête de choses bien moins enchanteresses que toutes ces péripéties des sorciers de jadis. Elle avait donc décidé de se remettre en tête les différentes périodes clefs de l’époque moderne, à commencer par la traque des êtres supposés porteurs de pouvoirs et les différents faits historiques magiques s’y rattachant.
Toutefois, l’heure tournait et il fut bientôt temps pour Prue de ranger l’ouvrage d’un autre siècle sur son étagère d’un coup de sa baguette de sorbier, et de se diriger vers les cachots. Se remémorant le fait que le Professeur Burgess attendait un devoir sur les propriétés de l’essence de Murlap, Prudence vérifia rapidement tout en dévalant les marches que son sac de toile contenait bien le précieux parchemin. Elle sourit en le trouvant au milieu du reste de ses affaires de classe et accéléra légèrement la cadence afin de rejoindre la file d’élèves de quatrième année qui pénétraient dans les cachots sombres et froids.
Prudence salua d’un rapide signe de tête les visages connus parmi ses camarades répondit au bonjour glacial de Burgess et s’assit autour d’un plan de travail. À la demande de l’enseignante, elle sorti son fameux rouleau de parchemin qu’elle laissa bien en évidence sur un coin de la table de bois massif, attendant qu’elle passe le ramasser. Après une brève digression sur la potion d’Aiguise-Méninges, Brugess leur annonça la leçon du jour : les antidotes.
Sortant de quoi prendre des notes de son sac, Prudence tendit l’oreille afin d’entendre les questions du professeur quant aux différents types d’antidotes.
Au bout d’un laps de temps plutôt court, Felicia se décida à répondre, permettant sans doute à Poufsouffle de confirmer leur avance dans la course à la Coupe des Quatre Maisons. Décidément, il faudrait que ses camarades rouge et or se décident à prendre la parole, ou peut-être à plus travailler, s’ils souhaitaient rester dans la course. Repoussant ce problème dans un coin de sa tête, Prudence reporta son attention sur l’enseignante, attendant la suite du cours, la plume trempée dans l’encre et prête à prendre des notes.

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Antidote aux poisons courants

EXORDIUM.

Felicia Williams fut la première et la seule à lever la main suite aux questions que je venais de poser. Je n’étais pas bien étonnée ; peu d’entre eux avait eu la bonne idée d’étudier leur manuel ou alors ils ne devaient pas être suffisamment sûrs d’eux pour participer. Tant pis pour eux, je préférais m’entretenir avec les plus talentueux et ceux qui savaient avec certitude. Evidemment, je ne m'attendais pas à ce qu’elle n’étale toutes les informations à ce sujet. Ce n’était pas le but d’un cours. Je souhaitais simplement que l’on m’explique la base, ce qui était facilement accessible à des élèves de leur niveau. Il fallait malheureusement croire que ce n’était pas cette promotion qui brillait le plus et je pouvais sans problème affirmer que plus de la moitié d’entre eux n’auraient pas les résultats nécessaires pour continuer à suivre ma matière en sixième année.

« Exact, miss Williams. J’accorde huit points à Poufsouffle. »

J’observai la classe dans sa globalité d’un regard perçant, avant de poursuivre avec autorité :

« Les antidotes fonctionnent de la même manière que les antisorts. Le professeur Winslow vous a certainement appris l’antisort général qui se nomme Finite Incantatem mais il vous a également appris des formules plus spécifiques et qui permettent de mettre fin à des sortilèges particuliers. Nox pour Lumos et Alohomora pour Collaporta sont de bons exemples. La magie a ses complexités et les potions sont dans le même cas. Ainsi, vous ne pourrez pas utiliser l’antidote aux poisons courants pour annuler les effets d’une Potion d’Apocyn ou d’un Poison Pernicieux. La toxicité de ces potions dépassent les capacités d’annulation des antidotes généraux puisqu’elles contiennent beaucoup d’ingrédients aux fortes propriétés, ce qui, comme votre camarade l’a dit, nous contraint à devoir injecter les ingrédients nocifs clés dans leur antidote spécifique. »

Je marquai une pause, me déplaçant entre les rangs pour m’approprier tout l’espace. Envahir la pièce de ma présence, instaurer le calme et faire régner la discipline faisaient partie de mes habitudes. J’avais d’ailleurs tendance à scruter plus souvent les élèves perturbateurs du fond, comme si je craignais qu’à la moindre seconde d’inattention, ils n’en profitent pour commettre un acte qui leur vaudrait une belle exclusion de classe.

« Globalement, les antidotes généraux sont efficaces contre plusieurs types de poisons : les neurotoxiques, les poisons cumulatifs et les précurseurs de poisons. Les neurotoxiques agissent sur le système nerveux en bloquant vos muscles ou en empêchant tout simplement la bonne coordination motrice de votre corps. Les cumulatifs sont des poisons qui agissent lentement à force d’en consommer. Ils sont rarement utilisés mais ils existent. Quant aux précurseurs de poisons, il s’agit simplement de substances qui ne sont pas toxiques de base mais dont la consommation amène votre corps à les transformer en poisons. Par ailleurs, la plupart des venins communs sont également traitables par des antidotes généraux puisque leurs principaux agents toxiques sont des neurotoxines. En revanche, dans le cas où un venin contiendrait des hémorragines, des substances histaminiques ou encore des cytolysines, il est largement conseillé d’utiliser un anti-venin avancé ou spécifique au type de toxine affectant la victime. »

J’attendis que la plupart ne relève la tête après avoir pris en note avant de continuer, toujours sur un ton sévère :

« Les termes sont techniques, j’en conviens, mais vous verrez la théorie plus approfondie des venins l’an prochain. Je ne vous demande donc pas de mener des recherches profondes concernant les substances histaminiques sauf si le sujet vous intéresse et que vous souhaitez obtenir des points en plus dans votre prochain devoir. »

Autrement dit, je les encourageais tout de même à prendre l’initiative bien qu’elle soit hors programme. Je récompensais la curiosité et la passion ardente que pouvaient éprouver les meilleurs élèves à l’égard de ma matière.

« Les antidotes nécessitent comme la plupart des potions beaucoup d’attention, de rigueur et de délicatesse. Mais surtout, il est impératif que vous soyez en phase avec votre baguette et la magie en général. Lorsque vous devrez agiter votre baguette à l’issue de la recette, vous devrez effectuer un geste précis. Ouvrez vos livres à la page 56 pour le découvrir. »

Le bruit des livres qui s’ouvraient et des pages qui se tournaient rapidement brisa le silence durant quelques secondes.

« Miss Williams l’a si bien dit, en dehors du bézoard, la corne de licorne, la mandragore et les baies de gui sont les éléments que l’on utilise le plus pour la préparation de la majorité des antidotes. Mais nous utilisons également un peu d’Hydromel, ainsi que de la Menthe poivrée en poudre. Je ne vais pas revenir sur les propriétés de la Mandragore que vous êtes supposés connaître sur le bout des doigts depuis votre deuxième année, ni évoquer celles de la corne de licorne que vous verrez l’an prochain, donc nous nous pencherons sur les baies de gui au cours de la partie pratique ainsi que sur les propriétés de la menthe poivrée en poudre. »

Je fis une nouvelle petite pause avant de me tourner vers le tableau que je visais de ma baguette pour y inscrire les nouvelles instructions :

« Ce cours se divisera en plusieurs parties. Premièrement, vous concocterez l’antidote aux poisons courants. Vous devrez obtenir un précipité turquoise, une odeur forte de menthe poivrée couplée à celle des baies et une texture fluide et légère. Deuxièmement, nous reprendrons la théorie des deux ingrédients cités et en dernier lieu, vous testerez à l’aide d’un pipette les effets de l'antidote sur différents poisons que je vous donnerai sous forme d’échantillons avec leurs noms inscrits dessus. Il faudra bien adapter la quantité d’antidote que vous injecterez dans chaque poison pour espérer obtenir l’effet escompté. Vous rendrez compte sur un parchemin neuf de chaque étape de votre démarche, de toutes vos observations ainsi que du résultat. Si vous n’avez pas assez bien dosé lors de vos premiers essais, je tiens à le savoir et cela n’influencera pas votre note. Seul le résultat compte et un bon Potionniste peut parfois se permettre de se tromper s’il sait se rattraper avec perfection. Pour finir, certains poisons nécessitent un antidote spécifique donc le vôtre n’aura aucun effet sur eux. Je veux que vous les identifiez. Nous verrons à la toute fin la correction de l’exercice. Si vous avez tout faux, c’est que votre antidote était certainement mal préparé. Je viendrai alors inspecter votre chaudron de plus près. Est-ce que c’est clair ? »

Les têtes, pour la plupart, timides se contentaient de se hocher mais je n'attendais pas vraiment de réponse de leur part. D'un signe de main, je les encourageai à se mettre au travail au plus vite, à récupérer les ingrédients dans les placards, à sortir leur matériel et à cesser les quelques chuchotements désagréables. Néanmoins, mon regard s'arrêta sur les places du premier rang, un peu trop vides à mon goût. Les voir tous être tassés aux rangs du milieu et du fond n'était pas pour me plaire.

« Miss Williams, Miss Beckett et miss Elsing au premier rang, s'il vous plait. Vous aurez plus d'espace pour pratiquer. » Dis-je sur un ton qui ne laissait pas place à la protestation.

Il s'agissait des trois élèves que j'appréciais le plus dans cette promotion et qui obtenaient les meilleurs résultats, donc elles ne verraient certainement pas d'inconvénients à changer de place.

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antidote aux poisons courants

4e année

Tâchant de garder les pensées qui lui polluaient l’esprit loin du centre de son intérêt pour, au moins, la durée de ce cours, Casey se focalisa sur la réponse fournie par sa camarade de Poufsouffle, Felicia, qu’elle n’était pas étonnée d’entendre prendre la parole. Elle nota avec application ses dires, uniquement pour s’occuper l’esprit et les mains, parce que tout ce qu’elle disait, elle le savait déjà, ce qui n’était sûrement pas le cas de nombreux élèves de leur année mais qu’importe, ça n’était pas son problème à elle. Personne d’autre n’osa prononcer le moindre mot, probablement parce que l’aura glaçante de la professeur les empêchait seulement d’essayer, par peur de se tromper ou d’être l’objet de sa fureur. Casey, elle, gardait le silence parce qu’elle n’avait tout simplement aucune envie qu’on la remarque, que l’enseignante, surtout, la remarque. Elle voulait juste disparaître, ces derniers temps. Entre le professeur Burgess leur fournir des explications plus poussées lui permit de se concentrer encore un peu plus sur les potions et de laisser loin, tout au fond, ces histoires familiales qui lui pourrissaient décidemment bien trop la vie, depuis bien trop longtemps, sans que ça ne semble jamais vouloir s’arrêter. Chaque note était généralement accompagnée de petits signes propres à elle seule, qui marquaient son intérêt plus ou moins grand pour la notion abordée, et sa volonté d’approfondir le sujet à la bibliothèque par la suite. En général, elle inscrivait également dans la marge les réflexions qui découlaient des propos des enseignants, les laissant, à la fin des cours, noires d’encre, ce qui lui assurait un travail qui avait de quoi l’occuper de nombreuses heures. Encore plus quand il s’agissait des cours de potions, puisqu’elle était moins douée dans cette matière qu’en sortilèges, par exemple, et il était hors de question qu’elle ne compense pas cette faible lacune par un travail acharné en dehors des heures de cours. Casey souligna de deux traits profonds les termes “substances histaminiques” puisque, si c’était au programme l’an prochain, il fallait qu’elle se renseigne dès maintenant et qu’elle établisse sa connaissance du sujet avant de le voir en cours. C’était ainsi qu’elle fonctionnait depuis sa première année.

Puis le professeur Burgess commença à leur donner les consignes pour l’élaboration de leur potion durant la partie pratique, consignes que Casey nota à la virgule près, restant cependant assise alors que ses camarades commençaient à se lever. Elle préférait passer en dernière plutôt que de devoir jouer des coudes dans la masse grouillante des ces idiots incapables d’agir de manière responsable et calme pour aller chercher trois ingrédients. Alors qu’elle allait se tourner vers Brooklyn pour lui proposer de se concerter dans l’élaboration de leur potion respective - même si elle n’en avait pas besoin - la Serdaigle fut coupée dans son élan par la voix de leur enseignante qui demanda à trois personnes de rejoindre le premier rang. Felicia, une certaine Elsing et elle-même. Pourquoi ? Casey croisa une brève seconde durant le regard de l’adulte avant de détourner son regard bleuté sur ses affaires, qu’elle rangea sans un mot ni même une expression pour se décaler au premier rang. Peu lui importait, au fond, la réalisation serait la même. Mais ça l’embêtait étrangement de ne plus être à côté du jeune Serpentard. La brune lui lança un dernier petit regard avant de s’installer à la place attribuée par l’enseignante, se dirigeant enfin vers les ingrédients maintenant que les imbéciles qui lui servaient de camarades étaient en grande partie retournés à leur place.

S’emparant du nécessaire, Casey retourna à sa place, sans faire attention ni à Felicia, ni à l’autre fille placée tout devant, ne se demandant même pas ce qu’elles avaient en commun, préférant s’occuper de sa potion. Zach l’aidait régulièrement à peaufiner son art des potions puisqu’il était lui-même très douée là-dedans et elle sentait les progrès qu’elle effectuait grâce à lui. Mais il lui fallait encore beaucoup pratiquer pour arriver à son niveau. Et surtout, laisser les pensées parasites loin derrière. Piler son bézoard était étrangement satisfaisant, surtout alors qu’elle s’imaginait qu’il s’agissait de la tête d’un certain cloporte de Serpentard, aussi y mit-elle le coeur à l’ouvrage. Elle ajouta les mesures indiquées avant d’attraper la fiole d’hydromel qu’elle secoua d’un geste vif avant d’en verser la dose indiquée. Installée au bord du banc, du côté de l’allée où certains élèves passaient encore, elle ne fit pas attention à son camarade jusqu’à ce que celui-ci trébuche et lui pousse le coude violemment, faisant tomber une dose bien supérieure à celle indiquée dans le chaudron de la Serdaigle. Son regard polaire vint trouver celui de l’autre élève qui avait ouvert la bouche pour dire quelque chose mais la referma aussitôt en voyant l’expression de la jeune femme et tourna les talons. Super. Elle pouvait bien faire tout parfaitement, ça n’allait pas rendre une potion excellente, et ça avait le don de la frustrer énormément. Reprenant la suite des opérations, elle continua néanmoins à suivre les instructions de manière méticuleuse, serrant les dents en constatant que le précipité n’était pas jaune mais bien bien bien orange. Effectuant ensuite le geste avec sa baguette, elle laissa place aux dizaines de minutes d’attente, sachant d’avance que la potion ne fonctionnerait pas, ou pas parfaitement, agacée à cette idée et pressée d’en finir. Jetant un regard blasé à sa préparation, elle reprit sa plume entre ses doigts puisqu’ils allaient maintenant aborder le sujet de la menthe et des baies. Les propriétés décrites par l’enseignante furent consignées avec grand soin, ainsi que ses propres réflexions personnelles, même si, maintenant qu’elle savait que sa potion ne serait pas aussi satisfaisante qu’elle le désirait, son esprit commençait déjà à divaguer, et les pensées parasites reprenaient déjà leurs droits.

Le temps écoulé, ils revinrent à leur préparation, l’élève ayant heurté Casey l’évitant soigneusement, pour son plus grand bien à lui. Elle pila la corne de licorne avec encore plus d’application, s’imaginant une nouvelle fois frapper avec la même force une certaine personne de ce château. La colère qui l’envahit alors n’était décidemment pas bonne pour sa potion, la pincée qu’elle ajouta dans le chaudron s’avérant un peu trop pour le bon état de sa préparation. Elle remua deux fois dans le sens des aiguilles d’une montre, ne cilla même pas en constatant que la potion n’était pas mauve mais violette foncée, et poursuivit. Foutu pour foutu, autant s’appliquer quand même. Les baies de gui suivirent le chemin des autres ingrédients, puis la menthe poivrée. Le tout terminé, attrapant sa baguette pour effectuer le même geste que précedemment de manière parfaite, ce n’était clairement pas sa maîtrise de la magie le problème, Casey n’afficha, une nouvelle fois, aucune expression en constatant que le turquoise de sa potion était plutôt tout à fait vert. Raté, comme la famille qu’elle se traînait désormais. Décidemment, son esprit n’était pas décidé à la laisser en paix. La suite de la partie pratique ne lui était pas destinée, son antidote ne fonctionnant pas puisque mal réalisée, aussi passa-t-elle le reste du cours à relire ses notes et à en ajouter, attendant patiemment que la fin du cours sonne pour pouvoir se tirer des cachots le plus vite possible et oublier cette foireuse partie pratique.

electric bird.

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Antidote aux poisons courants

Le bruit de la plume grattant le parchemin raisonnait autour de Prudence tandis qu’elle écrivait à toute vitesse les informations que leur dictait le professeur Burgess à propos des antidotes. Notant dans un coin de sa tête la comparaison avec les sortilèges, la Gryffondor pensa qu’il s’agissait là d’un bon moyen de trouver de l’intérêt aux potions ; quoi de plus simple pour elle que de les comparer à un domaine où elle se sentait à l’aise, comme les sortilèges par exemple ? En abordant cette matière sous cet angle, peut-être parviendrait-elle à mieux maîtriser cet art.

L’enseignante continua sa leçon d’une voix stricte et autoritaire, s’arrêtant régulièrement pour permettre à tous les élèves de pouvoir suivre tout en prenant des notes. Prue tendit l’oreille lorsque Burgess parla des poisons cumulatifs ; elle avait entend parler de ça dans un de ces livres qu’elle aimait tant et qui parlait de l’Histoire magique des derniers siècles. Apparemment, certains adeptes de Lord Voldemort auraient été de fervents utilisateurs de la potion d’Actée en épi après la chute du Seigneur des Ténèbres à la fin de la Première Guerre des Sorciers. Cette potion avait pour effet, si consommée régulièrement, d’entraîner la mort de la personne qui l’avait ingérée. Cela avait donc permis aux sorciers de perpétuer les crimes au nom de leur maître tout en restant relativement à l’abri d’une enquête du Ministère de la Magie. Il devait donc s’agir d’un poison cumulatif d’après la définition qu’avait donnée Burgess. Comme quoi, même les cours de potions pouvaient se révéler intéressants à ses yeux de temps à autre.

Après un long monologue, le professeur Burgess leur annonça l’exercice du jour à la fois théorique et pratique. Bon, il allait falloir que Prudence se concentre du début à la fin de l’exercice si elle voulait performer… Certes elle était plutôt mauvaise en potions mais elle travaillait d’arrache pieds à côté des cours afin de se maintenir au niveau, et cet exercice serait l’occasion de prouver à son enseignante qu’elle n’était pas une cause perdue et qu’elle s’était améliorée au fil du temps.

Tout en prenant une grande inspiration, la brune sorti de son sac de toile un rouleau de parchemin neuf afin de pouvoir noter au fur et à mesure l’avancée de sa préparation ainsi que l’aspect théorique de la leçon du jour. Pourquoi cette partie là du devoir ne portait pas sur la corne de licorne…? Elle en connaissait les effets sur le bout des doigts ! À la place de tout ça il faudrait qu’elle rassemble ses maigres connaissances à propos des baies de gui et de la menthe poivrée…

Secouant la tête afin de dissiper toutes ses mauvaises pensées, Prue alla chercher les ingrédients nécessaires puis se tourna face à son chaudron en étain après avoir tout déposé sur son plan de travail. Elle pouvait le faire, il fallait juste qu’elle s’efforce de rester bien concentrée et pas trop brusque. Deux choses qu’elle avait bien du mal à contenir, surtout en cours de potions. Son esprit avait tendance à s’éparpiller dans toutes les directions, rendant très difficile pour la jeune Gryffondor de suivre la recette et d’en comprendre les subtilités. Avec une certaine réserve, elle attrapa un mortier ainsi qu’un bézoard et se mit à le broyer tout en suivant les consignes du coin de l’œil. Lorsqu’il lui paru assez fin, elle ajouta précautionneusement quatre unités dans le chaudron ainsi que deux mesures d’ingrédient standard. Bon, pour le moment pas de catastrophe, c’était déjà ça. Il lui était déjà arrivé d’échouer à ce stade-là de la recette, c’était donc plutôt un bon point. Remotivée, Prudence s’attela avec beaucoup plus d’entrain à la suite de la réalisation de l’antidote : elle attrapa précautionneusement une fiole d’hydromel et la secoua délicatement avant d’en verser la quantité demandée dans le chaudron. Puis elle se mit à mélanger doucement la mixture qui vira à l’orange. Vérifiant qu’il s’agissait là de la bonne couleur, Prue senti ses joues rosirent tant elle était excitée et ravie de la tournure que prenait ce cours. Si seulement elle pouvait y arriver ! Cela lui prouverait qu’elle n’avait pas fait tous ces efforts pour rien au cours des dernières semaines ! Une bonne note en potions et la sensation de ne pas être un désastre ambulant en la matière vaudraient certainement toutes les heures passées à réviser dans la salle commune ou à la bibliothèque au lieu de fureter dans le parc comme à son habitude. La brune ajusta la température du feu et le précipité tourna au jaune, comme il le devait alors qu’elle dégainait sa baguette de sorbier afin d’effectuer le geste nécessaire à la suite de la préparation. Bien, désormais elle allait pouvoir laisser reposer sa mixture.

L’adolescente se tourna vers le parchemin, annotant les étapes qu’elle venait d’effectuer puis s’attela à la partie concernant les ingrédients du jour. Elle se concentra de toutes ces forces pour se rappeler des propriétés des baies de gui ainsi que de la menthe poivrée et parvint à écrire plusieurs lignes à ce sujet. Prue savait que les Botrucs avaient pour habitude de consommer ce genre de baie environ deux fois par an afin de se purger et de renforcer leur système immunitaire et elle rajouta ce qu’elle connaissait de ces pratiques sur son parchemin ce qui étoffa un peu plus son devoir. Il fallu bien trente minutes pour que Prudence parvienne à mettre de l’ordre dans ses pensées et sur son parchemin afin d’avoir un rendu correct. Certes, ce n’était pas parfait mais c’était déjà bien ; elle espérait que le professeur Burgess saurait en tenir compte et apprécierait ses efforts.

Il était désormais temps de s’atteler à la deuxième partie de la recette et Prue attrapa de nouveau son mortier et son pilon afin de broyer la corne de licorne jusqu’à la réduire en une poudre très fine. Lorsqu’elle fut satisfaite de la poudre obtenue, elle en ajouta une pincée dans le chaudron tout en louchant sur la suite de la recette. Elle remua délicatement son mélange dans le sens indiqué par le manuel et la mixture vira au mauve. Pour le moment, aussi étonnant que cela pouvait lui paraître, c’était un sans faute ! Elle ajouta les baies ainsi que la menthe dans le chaudron, puis remua quatre fois dans le sens inverse des aiguilles d’une montre avant d’effectuer de nouveau le geste demandé à l’aide de sa baguette. La potion devint turquoise et Prudence ne put s’empêcher de la contempler d’un air hébété ; par Merlin, elle avait réussi ! Toutes ces heures à désespérer et s’arracher les cheveux au-dessus de son manuel de potions pour essayer d’intégrer chaque aspect des leçons avaient bel et bien fini par payer ! La brune avait vraiment du mal à réaliser qu’elle avait réussi un sans faute dans la concoction de son antidote et il lui fallu plusieurs minutes pour se reconcentrer sur le moment présent. Désormais, elle allait devoir effectuer la dernière partie du cours, mais peu importe le résultat au final, elle était déjà tellement ravie d’avoir réussi sa préparation !

Après avoir prélevé les quantités nécessaires d’antidote, Prudence se rapprocha du bureau du professeur Burgess afin de tester sa mixture.

Pair : Après avoir mélangé son antidote avec les potions présentées par Burgess, Prudence identifia correctement les six poisons courants des quatre nécessitant des antidotes plus précis. Elle n’aurait jamais cru sortir d’un cours de potion aussi fière d’elle-même ! Comme quoi, le travail personnel finissait toujours par payer.

~~5,2 :~~ Après avoir mélangé son antidote, Prudence réussit à identifier comme il se devait cinq poisons courants de ceux nécessitant un antidote plus spécifique. Néanmoins, une petite erreur de dosage l’empêcha de classer correctement la dernière potion.

~~1 :~~ Une fois les mélanges effectués, Prudence parvint à identifier quatre des poisons courants mais sa concentration ayant été dissipée par la réussite de sa potion, elle eut la main un peu lourde concernant le dosage de deux poisons et ne parvint pas à les distinguer de ceux nécessitant un antidote particulier.

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'Le Hasard' : 6

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Antidote aux Poisons courants

La voix de professeure Burgess résonnait dans la classe de potions. Elle savait très bien comment accaparer l'espace. Même les étudiants du fond de la classe étaient très bien surveillés. Elle se trouva là, tel un serpent fier de son environnement. Personnellement, Ariel ne voyait pas l'attrait d'un endroit sec et humide. Normal que professeure Burgess n'aborde pas de sourire la plupart du temps. Plutôt dépressif comme endroit, lorsqu'on y passe toute notre vie. Ariel n'avait toutefois pas vraiment le temps de réfléchir à quoi que ce soit. Les examens arrivaient et elle devait prendre le maximum d'informations que contenait le monologue de la professeure. Elle notait tout ce qui était spécifique à être dans un examen théorique ou pratique. Bien entendu, l'antidote aux poisons courants pouvait être utilisé pour certains types de poisons, mais pas les plus compliqués. Ariel finit d'écrire sa phrase sur le sujet puis marqua par un point la fin de son paragraphe. Elle releva les yeux et observa alors la professeure regarder vers le fond de la classe comme pour tenter d'apercevoir tous événements perturbateurs de la part de ses élèves. Elle attendit impatiemment la suite des choses se demandant éperdument si elle avait fait quelque chose de mal ? Chassant cette idée de la tête, sa plume se synchronisa avec les paroles de la professeure. Ariel nota alors un peu le résumé de l'antidote et sur quoi il était efficace. Ariel nota bien sûr, que ça serait bien de prendre de l'avance cet été pour ce qui est de la théorie des venins. Professeur Burgess ordonna immédiatement à ses élèves d'ouvrir leur livre et Ariel s'exécuta comme si elle était sous le sortilège de l'Impéro. Elle nota encore une fois les ingrédients nécessaires à la potion bien qu'ils soient écrits dans le livre, l'écrire permettait de mieux d'assimiler. Elle assimila le plan du cours pour aujourd'hui, mais se concentra surtout pour l'instant sur la première étape. Fabriquer l'antidote aux poisons courants. Ainsi, il était nécessaire d'obtenir une bonne potion puisque si celle-ci n'était pas bien préparée, elle ne pouvait même pas tenter l'expérience pour la deuxième partie.

 D'un signe de main, elle envoya ses élèves concoctés leurs potions. Sachant que c'était le signe de départ, Ariel se leva aussitôt pour aller chercher tous les ingrédients, prenant bien soin de prendre la bouteille d'hydromel et de prendre un petit sac contenant l'Ingrédient standard. Avant de se diriger vers les ingrédients suivants : la corne de licorne, un bézoard, des baies de gui ainsi que de la menthe poivrée. Elle savait déjà qu'elle avait tous les instruments à sa place. Elle avait fait quelques allers-retours d'ingrédients ne voulant pas prendre de chance de trébucher avec tout ce dont elle avait besoin. Aussitôt, Ariel se mit en marche. Prenant d'un air déterminé le bézoard, puis ainsi le placer dans le mortier. S'acharnant ainsi sur l'ingrédient comme si elle était en colère, une poudre était enfin fine comme l'indiquait la recette. Elle prit alors son instrument puis, se baissa pour que ses yeux soient à la hauteur de la mesure qu'elle devait prendre. À quatre mesures, elle déversa tout dans le chaudron. Elle refit la même technique pour l'ingrédient standard mesurant ainsi deux mesures. Elle continua le travail minutieux de la mesure en versant le liquide d'hydromel jusqu'à trente millilitres. Elle allait ajouter tout ça à sa potion, mais après relecture, elle agita son instrument de mesure contenant l'hydromel avant de tout verser dans son chaudron. Elle mélangea ainsi la mixture doucement dans le sens des aiguilles d'une montre jusqu'à atteindre une couleur orangée, ni trop foncée ni trop pâle. Elle commença alors la cuisson de sa potion, s'assurant qu'elle était à soixante-cinq degrés, elle la laissa chauffer jusqu'à sa potion devienne d'une belle couleur jaune. Lorsque la couleur désirée fut obtenue, elle agita sa baguette comme indiquée dans le livre pour ainsi laisser chauffer la potion, selon la composition de son chaudron. Avec son chaudron en laiton, seulement trente-quatre minutes étaient nécessaires si elle se le rappelait bien. Elle prit bien le temps de regarder à presque toutes les unes minutes si tout était bien en ordre. Sachant que la professeur Burgess voulait que ses élèves se penchent un peu plus sur les baies de gui et sur la menthe poivrée, Ariel fit un peu de recherche personnelle pendant que sa potion bouillonnait. Si elle se rappelait, les baies de gui étaient un ingrédient de potions utiles pour l'antidote aux poisons courants ainsi que la potion d'Amnésie. Alors que pour la menthe poivrée, elle était aussi utile dans l'antidote aux poisons courants, dans la potion Volubilis et dans l'élixir d'Euphorie. Alternant dans ses recherches et dans le bouillonnement de sa potion, Ariel décida de pendre un peu d'avance avec sa corne de licorne répétant ainsi les mêmes étapes qu'avec le bézoard et le mortier. Après trente-quatre minutes, exactement, elle décida d'ajouter une pincée de sa corne de licorne maintenant devenue une poudre très fine. Remuant deux fois dans le sens d'une aiguille d'une montre pour ainsi obtenir un précipité mauve, elle prit ensuite deux baies de gui pour les déposer dans sa potion de couleur mauve et pesa à plus ou moins un gramme, vingt grammes de menthe poivrée pour l'ajouter à la potion. Remuant celle-ci quatre fois dans le sens contraire d’une aiguille d’une montre, elle reprit sa baguette pour ainsi refaire le même geste qu’auparavant. La potion était maintenant de couleur turquoise. Ni verte ni bleue juste la bonne couleur. Ariel sourit puis reprit son esprit. Elle était tellement concentrée qu'elle avait presque oublié qu’elle était en cours. Elle semblait avoir très bien réussi sa potion. Elle retourna alors son attention au tableau pour la deuxième partie du cours. (test du dé lancé dans le Flood) 

 Sachant que son antidote était sans doute réussi, elle indiqua ainsi à la professeure qu'elle était prête pour la deuxième partie de ce cours. Après une inspection minutieuse de son chaudron, la professeure revient immédiatement avec dix fioles qui, certains sont sensiblement capables d'être neutralisés avec l'antidote qu'ils venaient de préparer. Elle se souvenait très bien que certains pouvaient ne pas fonctionner, car les poisons étaient trop complexes. Ainsi, ce fut une longue période de questionnements. Ce basant sur la couleur finale du poison sur l'odeur, Ariel pouvait deviner qu'il y avait au moins six poisons courants dans les éprouvettes devant elle. Elle nota aussi les autres poisons qui étaient vraisemblablement des poisons nécessitant un plus puissant antidote que leur antidote pour les poisons courants. Elle remercia alors son père intérieurement. Les cours de potions commençaient à être de plus en plus difficiles et s'il ne lui avait pas appris tout, sans doute qu'elle ait eu beaucoup plus de difficultés à faire cet exercice. Ainsi Ariel se fia à son livre pour ainsi essayer de neutraliser les poisons. 

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 1-2-3-5-6 : hélas, Ariel réussit parfaitement à identifier les poisons courants des poisons les plus compliqués. De plus que de doser parfaitement la bonne quantité d’antidote pour chaque poisons courants, Ariel était assez satisfaite de son cours, elle avait effectué un parcours parfait et pour une fois, elle n’était même pas angoissée de montrer son travail à la professeure Burgess. Alors, elle identifia six poisons courants et quatre nécessitant un antidote plus fort.

  4 : presque un parcours parfait. Elle avait identifié cinq des poisons courants. Sans aucun doute Ariel avait mal dosé la quantité pour le sixième poison. Elle ne rougit pas de sa performance dans le cours, seulement une petite erreur de dosage. Elle rouvrit son livre pour essayer de corriger son erreur. Comme professeure Burgess a dit, un bon potionniste est toujours capable de déterminer ou était l’erreur pour ainsi la corriger.

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'Le Hasard' : 1

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Antidote aux poisons courants

Sa timidité l’avait à nouveau empêchée de remporter quelques points pour Serpentard. Elle connaissait effectivement la réponse et elle aurait pu aisément devancer Felicia. Pour une fois. Depuis qu’elle lui avait appris à jouer aux échecs, la Poufsouffle ne cessait de gagner, ce qui la mettait en rogne. Elle devait apprendre à oser si elle souhaitait avoir le dessus. On ne remporte pas de bataille en se défendant. Il fallait attaquer. Penchée au dessus de son parchemin, Bonnie s’efforçait de ne pas perdre le fil des explications. Le sujet était vaste et complexe et il y avait beaucoup d’informations à prendre en compte. Elle pouvait se laisser distraire rapidement et ce n’était clairement pas le bon moment. Si elle laissait son esprit vagabonder, elle louperait très certainement des consignes nécessaires à la réalisation de la potion. Car elle savait qu’après cet apport théorique indispensable viendrait l’étape de la pratique. Aussi paradoxal que cela puisse être, elle n’était pas mauvaise dans cette discipline. Alors qu’elle était quasi incapable d’effectuer un sort correctement ces derniers temps, les potions semblaient lui donner moins de fil à retordre. Prudence avait certainement raison : il lui manquait avant tout un peu de confiance en elle pour réussir.

Son parchemin fut rapidement rempli par ses notes. Bonnie avait une écriture fine et serrée qui donnait une impression de désordre. Pourtant, elle était méticuleuse et organisée et n’avait aucun mal à se relire. D’un côté de la feuille, elle avait catégorisé les différents types de poisons mentionnés par le professeur Burgess. Elle prit le temps de souligner les termes qui lui paraissaient importants pour s’y retrouver plus rapidement. L’enseignante avait évoqué plusieurs sujets qui seraient approfondis l’année suivante. Si elle arrivait à s’y tenir, ce serait une bonne idée de prendre un peu d’avance cet été pour ne pas crouler sous la masse de travail que les professeurs ne manqueraient pas de leur donner dès septembre. Docile, la jeune fille ouvrit son manuel à la page cinquante-six et parcourut rapidement le chapitre avant de se concentrer de nouveau sur les consignes qui étaient dictées. Il y avait du pain sur la planche : ils devaient non seulement réaliser l’antidote aux poisons communs mais également mettre par écrit chaque étape de la fabrication. Il fallait aussi préciser les propriétés des baies de gui ainsi que celles de la menthe poivrée. Bonnie se réjouissait d’avance car elle était douée en botanique et les caractéristiques de ces plantes ne lui étaient pas inconnues. Heureusement pour elle, les cornes de licorne ne faisaient pas partie du programme des quatrièmes années. Elle n’aurait alors pas eu grand chose à dire. Elle hocha machinalement la tête et commença à préparer son plan de travail. Elle fut interrompue par la voix du Professeur Burgess qui lui demandait de venir se placer au premier rang avec Felicia et une autre élève de Serdaigle. Surprise, Bonnie rougit jusqu’aux oreilles. Elle n’aimait pas vraiment attirer l’attention et encore moins devoir s’asseoir juste devant. En baissant la tête, elle ramasse toutes ses affaires et obtempéra. Cette interruption l’avait déstabilisée et elle devait se concentrer si elle voulait faire les choses correctement.

Elle ouvrit de nouveau son livre et reprit la lecture. Elle souligna ce qui lui paraissait important lors des différentes étapes et se mit au travail. Être placée juste devant leur Professeur ne la mettait pas en confiance. Ses mains tremblaient légèrement, ce qui ne lui faciliterait pas la tâche notamment lorsqu’elle arriverait au moment crucial des pesées. S’appliquant du mieux qu’elle le pouvait, elle pila son bézoard d’un geste ferme. Une fois la poudre obtenue, elle versa la quantité demandée dans son chaudron avant d’ajouter les deux mesures d’ingrédient standard. Secouant sa fiole d’hydromel avec un peu trop de précipitation, elle en renversa sur son bureau. D’un geste prompt, elle en essuya le plus possible avant d’ajouter la mixture à la potion. Le geste mal assuré, elle commença à remuer sa potion. C’était très mal parti. Parvenue à cette étape, elle aurait dû obtenir un précipité orange. Le sien tirait davantage vers le cramoisi. Bon. Et bien au point où elle en était, elle n’avait qu’à continuer. Cela ne pouvait pas être pire. Elle vérifia la température et s’assura qu’elle ne dépasse pas soixante-cinq degrés. Le mélange s’éclaircissait. Peut-être qu’il ne fallait pas désespérer. Elle agita sa baguette au dessus mais son geste était toujours hésitant. Il n’y avait plus qu’à attendre.

Elle profita de ce temps pour rédiger la partie théorique. Vu le chemin que prenait l’exercice, elle avait tout intérêt à être précise pour décrire les deux plantes. Après un bref historique de l’usage des végétaux, Bonnie s’attarda à en décrire les différentes propriétés et les potions dans lesquelles elles étaient utilisées. Les baies de gui servaient entraient également dans la composition de la potion d’amnésie, la menthe poivrée quant à elle servait à fabriquer l’elixir d’Euphorie et Volubilis. Ces deux plantes médicinales étaient utilisées depuis la nuit des temps par les moldus. Il n’était guère étonnant qu’elles fassent partie des ingrédients de l’antidote. Bonnie continuait de surveiller son chaudron. La couleur ne semblait vouloir rester plus proche du orange que du jaune mais la température n’était pas descendue. Elle ajouta la pincée de corne de licorne en poudre et remua dans le sens indiqué mais le précipité ne devint pas mauve. Il était plus proche du fuschia… Voilà qui ne présageait rien de bon. Elle continua de suivre la recette : baies de gui, menthe poivrée et de nouveau, elle remua en suivant le schéma. Elle agita une nouvelle fois sa baguette au dessus du chaudron, plus assurée que lors de son premier essai. De toute façon, elle avait échoué, elle ne risquait pas d’aggraver son cas. Le liquide qui bouillonnait n’était pas vraiment turquoise mais plutôt bleu roi. Haussant les épaules, elle en préleva quelques millilitres afin de le tester sur les poisons qui attendaient sur le bureau. Sans surprise, elle ne réussit à en identifier aucun. Baissant la tête, Bonnie alla se rasseoir à son pupitre et entreprit de terminer le nettoyage de son plan de travail. Elle n’avait pas réussi la partie pratique mais la théorie était bien rédigée. Peut-être que cela sauverait quelques points…

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Antidote aux Poisons Courants

Autant la classe de quatrième année avait, parfois, le mérite d’être très active pour répondre aux questions des professeurs au point qu’il était difficile d’en placer une. Autant, parfois, et c’était le cas aujourd’hui, c’était le silence radio le plus total. C’était rare, mais l’ambiance était des plus pesantes quand personne n’osait ouvrir la bouche pour répondre à une simple question. Felicia se disait que Casey devait avoir ses raisons, mais les autres ? La Poufsouffle laissa quelques secondes pour laisser une chance à quelqu’un de répondre, mais personne ne semblait décider à lever la main. Finalement, ce fut elle seule qui répondit aux questions du professeure Burgess, et en voyant le regard que l’adulte lançait sur la classe, elle ne devait pas être spécialement fière ou heureuse de la retenue des autres. C’était tant pis pour eux. La jeune fille voulait que le cours avance avant toute chose, et c’est ce qu’il fit. La jaune & noir était heureuse de voir que sa réponse avait été plus que correcte, mais cela ne l’empêcha pas de noter tout ce que la professeure de potions leur dit. Elle écrivit les phrases presque à l’identique pour avoir les choses expliquées le plus simplement possible et pouvoir revoir les choses d’une manière neuve, soulignant le vocabulaire qu’elle trouvait important ou dont elle ne connaissait pas la signification exacte. Chaque matière possède son vocabulaire spécifique et elle ne pouvait pas tout connaître par coeur. Il lui semblait important, néanmoins, d’être particulièrement bien informée quant à celui des poisons et des venins en tout genre. De toute façon, l’adulte les incitait à se renseigner même si c’était hors programme. Felicia n’allait pas se gêner ! Elle planifiait déjà les mots-clés qui lui serviraient lors de ses recherches à la bibliothèque. Pour l’instant, elle se contenta d’ouvrir son livre page 56 comme le reste de ses camarades. Williams jeta un coup d’oeil au page sans oublier de poursuivre sa prise de notes qui complétait ses propres connaissances. Elle copia également les consignes qui finirent par apparaître sur le tableau, pour bien les assimiler et avoir une trace écrite pour une prochaine, si jamais elle voulait se rappeler le déroulé du cours un jour. Elle s'apprêta à se lever pour aller chercher le matériel nécessaire quand la professeure la somma, elle et deux autres filles de la classe, à venir s’installer devant. Felicia ne discuta pas et transféra ses affaires d’un bureau à l’autre en même temps que Casey et Bonnie.

La Poufsouffle prépara son plan de travail en faisant le plus de place possible. Elle n’avait besoin que d’un page de parchemin vierge et une plume. Elle rangea le reste, ayant noté la page du livre et ce qu’elle y avait vu d’important à retenir. Puis, elle rapporta les baies et la menthe, la pipette et le nécessaire pour démarrer la partie pratique. Un nouveau coup d’oeil aux instructions, et Felicia commença à piler le béozard dans le mortier. Pour se rajouter un peu de difficulté, elle essaya de se rappeler de toutes les propriétés des ingrédients qu’elle allait utilisait dans la recette, ce qu’il lui valu de passer trop de temps sur le pilage de son béozard. Au lieu de réfléchir à des choses inutiles, elle devrait plutôt se concentrer sur ce qu’elle faisait. Les seules ingrédients importants, et ils en parleraient après, étaient les baies et la menthe, rien d’autre. Chaque chose en son temps. La jeune fille ajouta les mesures dans le chaudron à la va vite. Peut-être un mesure de chaque de trop, d’ailleurs… Ça lui faisait mal au coeur de le faire, mais elle allait devoir le signaler dans son compte rendu. Pour se rattraper, la jaune & noir suivit scrupuleusement les dernières instructions pour la première partie de l’antidote. Cela ne sauva malheureusement pas son précipité… Dès qu’elle avait vu la couleur rougeâtre apparaître, elle savait que cela n’allait pas sentir bon. Et maintenant, cela prenait une couleur orange plutôt que jaune. Felicia en grimaçant légèrement. Elle continua de rédiger son compte rendu au fur et à mesure, puis s’attaqua à la partie théorique. Là, au moins, elle avait l’impression d’avoir le contrôle sur quelque chose. Elle ne pouvait pas se tromper sur les caractéristiques des baies et de la menthe puisqu’elle s’était déjà renseignée dessus cette année. Par contre, son antidote, à côté, ce n’était clairement pas ça… Son erreur devait venir d’autre part. Quelques mesures de plus n’avaient pas pu rendre les choses aussi mauvaises… Peut-être son coup de baguette ? Elle n’espérait pas, mais c’était possible. C’était bien le pire moment pour lui faire un coup pareil ! Mais elle n’y pouvait rien.

À côté d’elle, le précipité commençait à chauffer trop longtemps et Felicia le remarqua à l’odeur qu’il était en train de dégager. Elle sauva ce qu’elle put avant de soupirer et de continuer malgré tout sa préparation. La jeune fille doutait pouvoir sauver son antidote, vu comment c’était parti. Elle voulait bien que faire des erreurs soit autorisé, du moment qu’on arrivait à les rattraper, mais elle devait avoir dépassé la limite du récupérable. Elle allait arriver bien loin du turquoise, vu la couleur marron qu’elle commençait à obtenir. De nouveau le pilon, quelques ajouts de plus et le remuage. Williams essayait de comprendre son échec puisqu’elle savait le précipité irrécupérable. Est-ce qu’elle s’était attendu à quelque chose de plus complexe à cause de l’atelier, et que c’était ses attentes qui l’avait résolu à l’échec ? Ou peut-être que sa préparation avec Casey en janvier avait utilisé toutes ses ressources et qu’il ne lui restait plus rien. Est-ce que cela voulait dire qu’elle s’en sortait mieux en préparation de poisons que d’antidotes ? Ce serait cocasse. Elle voulait bien, mais ça n’allait pas la satisfaire. À l’idéal, elle préférait être douée en poisons et en antidotes tout de même. En tout cas, son précipité était bien loin de la couleur turquoise attendue. Felicia grimaça à nouveau, sachant pertinemment qu’elle ne pourrait pas faire la deuxième partie de la pratique qui les attendait. Elle s’essuya les mains et s’assura d’avoir noté toutes les étapes de la préparation. Il était hors de question de rester sur un échec. Elle retenterait le coup une autre fois, hors cours.

Elle mit de côté, à contre coeur, son antidote raté et se concentra sur son compte rendu, sa prise de note et sa partie théorique. Quitte à ne pas pouvoir se rattraper sur sa préparation, elle devait soigner au maximum le reste. Elle observa tout de même ses camarades pour avoir une idée de l’exercice qu’elle ne pouvait pas faire. Cela ne servait à rien de tenter de son côté, elle ne réussirait à rien identifier avec la préparation qu’elle avait. Felicia était clairement déçue d’elle-même pour avoir ainsi raté quelque chose qui n’était pas insurmontable. Elle allait devoir se ressaisir, apprendre à ne pas avoir d’attentes tout court, suivre scrupuleusement des instructions avec une précision de chirurgien et avoir un niveau plus qu’acceptable pour avoir ses BUSEs l’année prochaine. Abandonner les potions ne faisait pas partie de ses objectifs pour les années qui suivraient. Au fond d’elle, la jeune fille espérait que l’adulte n’oublierait pas qu’elle était capable de mieux que ça en temps normal. Si c’était possible, elle était prête à rester après le cours pour avoir une nouvelle tentative.

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Antidote aux poisons courants

EXORDIUM.

L’exercice pratique étant lancé, les élèves n’attendirent pas avant d’organiser proprement leur espace de travail en s’emparant des ingrédients adéquats et en s’attelant aux premières étapes de l’antidote. La recette n’était pas compliquée, j’étais donc certaine que la majorité d’entre eux la réussirait jusqu’au bout. La partie la plus délicate serait la dernière, celle où ils devraient faire preuve de beaucoup de minutie pour pouvoir annuler les bons poisons. Pendant que je m’attelais à la suite de la correction de copies de leurs camarades de cinquième année, je m’autorisais de temps en temps à lever les yeux vers les chaudrons en fronçant du nez pour y espérer n’en humer que l’odeur de la menthe poivrée en poudre mêlée à celle des baies qui bouillonnaient. Leur senteur en était majoritaire mais il n’y avait pas que cela et un regard furtif vers les tables où les mains remuantes semblaient les plus nerveuses me donna l’identité de quelques-uns de ceux qui ne s’en sortaient pas comme prévu. Ils étaient en quatrième année et d’ici un an, ils tenteraient de passer leur tout premier diplôme. Bien qu’ils puissent avoir l’illusion qu’ils avaient encore le temps avant de se perfectionner, j’étais plutôt d’avis de ne pas compter sur cette excuse.

Lorsque le temps s’écoula, je me levai pour attirer leur attention sur la deuxième partie de l’exercice. Je les interrogeai en premier lieu sur tout ce qu’il savait les deux ingrédients clefs de l’antidote et leur demandai de rédiger un certain nombre maximal de lignes à ce sujet. Puis, je ramassai les copies avant de passer à une correction plus approfondie des propriétés magiques et curatives tout en citant une partie historique pour chacune afin d’en connaître les origines et les différentes manières de les utiliser, que ce soit dans le domaine des potions ou de la botanique. Peu après, chacun reprit son labeur en reprenant la suite de la recette.

Les résultats ne furent pas ceux que j’estimais et ma déception peignit une expression sévère sur mon visage. Sincèrement, si je m’attendais à un ou deux échecs de marge, je n’aurais jamais imaginé qu’il y en ait davantage et qu’ils émanent également des têtes que je pensais jusque-là comme étant les plus talentueuses et pointillistes.

« Quelle déception inacceptable pour votre niveau habituel. Cela ne ressemble en rien à des antidotes mais plutôt à des solutions destinées à faire bien plus souffrir que les poisons qu’ils sont censés contrer. Dix points de moins pour Poufsouffle, Serdaigle et Serpentard, dis-je sèchement à l’adresse de Williams, Beckett et Elsing. Vous ne pouvez certainement pas vous permettre ce genre de bévues à quelques mois de vos examens. Vous avez donc tout intérêt à vous ressaisir pour la prochaine fois et j’attends de vous par la même occasion un compte-rendu des raisons pour lesquelles vous n’avez pas su obtenir le résultat décrit par vos manuels ! Ce sera noté, bien évidemment. »

Je griffonnai leurs notes sur mon parchemin puis je ramassai leurs écrits concernant les baies de gui et la menthe poivrée en poudre et m’éloignai de leur table sans un mot de plus. Me dirigeant vers la paillasse de leurs camarades, je distribuai ici et là des commentaires en fonction de la qualité de leur préparation. Peu satisfaite que les meilleures de cette promotion ait pu se planter lamentablement, mon humeur venait de baisser d’un cran. Aussi, je ne pris même pas la peine de complimenter plus que cela l’antidote parfaitement bien réalisé par miss Dawkins et miss Anderson. Je leur adressai simplement un hochement de tête approbateur avant de me saisir de leurs notes ainsi que de leur compte-rendu concernant l’expérience qu’elles avaient mené sur la neutralisation des poisons courants.

« Tout est bon pour vous deux. Cinq points pour Serdaigle et Gryffondor. » Annonçai-je sans plus d’entrain.

Après m’être saisi du reste des compte-rendus durant les prochaines minutes qui suivirent ma prise de parole, je repris place près de mon bureau en rangeant les copies dans l’un des tiroirs. Je déposai les divers échantillons que j’avais notamment prélevés des chaudrons de Dawkins et d’Anderson sur le bord de mon bureau ; de toute évidence, ils finiraient dans un coin de ma réserve. Il était parfaitement dommage de gaspiller de si bons antidotes qui pouvaient trouver leur utilité un de ces jours.

« J’attends de vous une meilleure rigueur pour la prochaine séance, notamment de la part de ceux qui ont le talent mais qui ont préféré laisser l’échec prendre le dessus, déclarai-je en jetant un nouveau regard froid aux concernées. Pour la semaine prochaine, vous réviserez les trois derniers chapitres que nous avons vus et vous entamerez une introduction de vingt centimètres au sujet des controverses liées à l’usage du Doxycide. »

Un geste de la baguette me permit d’inscrire les mots clés au tableau.

« Vous pouvez désormais nettoyer et ranger votre poste de travail. Dépêchez-vous et n'épargnez aucune tâche ! »

Notes & Barème:

{FIN}

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