How did we met (retrospective 2020)

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

How Did We Met?

Cécilia sortit du château pour rejoindre le parc. Elle n’avait pas eu beaucoup de temps pour elle depuis le début de l’année et ça lui manquait beaucoup. Elle avait pris un livre à la bibliothèque et le temps semblait assez estival pour qu’elle se pose au coin d’un arbre pas trop éloigné pour savourer sa lecture. Le soleil transperçait les feuillages et faisaient miroiter ses cheveux roux. Elle ne s’était pas vraiment fait beaucoup d’amis depuis le début de l’année mais elle ne les avait pas cherchés non plus. Elle avait cette douce nonchalance qui lui disait de ne rien faire. Si les gens voulaient la connaître, ils viendraient vers elle et alors elle pourrait juger du fait qu’elle les apprécie ou non. Au moins, elle avait le mérite de ne juger personne au premier regard.

Ce n’était pas du snobisme, c’était plutôt de l’insouciance et probablement beaucoup de timidité. Elle avait peur de s’impliquer et de n’avoir rien en retour, elle était seule mais elle savait pourquoi. Elle n’avait rien donné, elle ne risquait pas de recevoir. Disons qu’elle avait une peur bleue des relations humaines et des problèmes qu’ils pouvaient apporter. Et pourtant, Dieu sait que c’était une bonne amie, elle faisait partie de ces personnes qu’on ne regarde pas mais dont on ne peut plus se passer quand on apprend à les connaître. Elle savait avoir un charme fou lorsqu’elle commençait à s’ouvrir aux autres. Mais il fallait qu’elle soit à l’aise avec ces « autres », et c’était très rare. Cécilia vivait dans sa bulle et s’auto-suffisait, elle avait toujours l’impression d’avoir une longueur de retard, ou d’avance, ça dépendait comment on voyait les choses.

Le Choixpeau n’avait pourtant pas fait exception pour sa petite personne et l’avait mise dans la maison où pratiquement toute sa famille était passée. Il fallait qu’elle trouve un moyen de se démarquer et ce moyen, elle l’avait trouvé : il fallait qu’elle excelle. La rouquine voulait être la meilleure et elle risquait d’être un peu déçue car les bons élèves étaient monnaie courante à Poudlard, mais ça, elle ne le savait pas encore.

Cécilia huma l’air qui sentait bon l’herbe coupé, ça lui rappelait un peu chez elle. Quand elle volait sur son balai, ces odeurs se décuplaient en centaines de particules comme pour créer un bouquet et elle ne se lassait jamais d’analyser leurs composantes. Un peuplier se dressait non loin des bancs sur lesquelles quelques étudiants plus âgés discutaient. Sans se préoccuper des alentours, elle avança d’un pas léger sur l’herbe verte jusqu’à l’arbre qui n’attendait qu’elle et s’assit avant d’ouvrir son livre.

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

ft. Cécilia M.Hopkins

How did we met.

La rentrée était passée depuis plusieurs semaines déjà mais Bonnie se sentait plus seule que jamais. A Brighton, elle n’avait jamais été livrée à elle même. Dans l’école moldue où elle avait étudié jusqu’ici, ses amis n’avaient jamais rien su ni sur sa spécificité ni sur sa famille. Choyée comme elle l’était, elle se sentait bien démunie ici à Poudlard. L’enthousiasme du jour de son arrivée était passé. Il semblait que le choixpeau était du même avis que les autres et l’avait envoyée dans la maison de ses ancêtres : Serpentard. Voilà qui n’arrangeait pas ses affaires. Elle se trouvait donc dans une situation qui ne lui était pas familière et depuis qu’elle était ici, elle s’était renfermée sur elle-même, incapable de faire face. Il lui tardait déjà les vacances de fin d’année mais il restait encore de longs mois à tenir.

Elle avait beau être en première année et n’avoir pas connu les atrocités commises par Blackman lors des mois précédents, l’école n’avait pas oublié. Et les élèves encore moins… Malgré l’accalmie, une haine farouche contre les mangemorts s’était allumée de nouveau. Les parents de Bonnie étaient des gens biens qui s’étaient battus contre la réputation de leurs familles mais ici, tout le monde semblait n’en avoir rien à faire. On avait rejeté Bonnie comme on l’avait fait avec sa mère il y a plusieurs décennies… Parce qu’elle ne portait pas le bon nom, parce que sa famille n’était pas fréquentable. Et pour elle, la maison Serpentard était peut-être la plus inconfortable de toutes. Il y avait encore dans les couloirs de Poudlard des personnes dont les accointances avec les forces du mal n’étaient pas méconnues. Ces gens-là pensant la voir dans le même camp qu’eux avaient été les seuls à lui adresser aimablement la parole. Mais elle les avait rejetés. Sans céder à la facilité, elle avait respecté ce en quoi elle croyait. C’était une preuve de courage mais elle ne le voyait pas du tout de cette manière car les conséquences étaient cruelles pour une enfant de onze ans. Isolée socialement, elle s’était entièrement dédiée aux cours qu’elle suivait et qui l’intéressait énormément. Elle pouvait enfin pratiquer la magie comme elle avait vu ses parents faire pendant toute son enfance. Malheureusement elle ne réussissait pas aussi bien qu’elle le pensait, trop distraite par tous ces soucis.

Ce matin-là, en sortant de son cours, elle avait entendu murmurer derrière son dos : « Traîtresse ». Les mots lui faisaient mal. Blessée, elle avait choisi de s’isoler et au lieu de rejoindre la Grande Salle pour déjeuner, elle avait filé droit vers le parc. Se laissant aller à son chagrin, elle s’était assise contre le tronc d’un arbre et la tête appuyée contre ses genoux relevés, elle s’était mise à pleurer à l’abri des regards. Alors qu’elle commençait à se calmer, une élève de Gryffondor vient s’asseoir non loin d’elle. Bonnie sécha rapidement ses larmes pour que la jeune fille ne s’en aperçoive pas. Dressée sur ses ergots, elle lança, venimeuse :

- Tu viens pour me dire des méchancetés toi aussi ?

Elle n’avait pas réellement voulu être désagréable mais elle était bien trop triste pour paraître sympathique.

Codage par Libella sur Graphiorum

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

How did we met ?

Ft. Bonnie

Cécilia ouvrit son livre et une odeur de vieux parchemin en sortit, une odeur de renfermé de fond de bibliothèque. Elle poussa un soupir d’aisance en s’apprêtant à passer un moment paisible. Dans sa rêverie, elle n’avait absolument pas fait attention à la présence d’une jeune fille, assise non loin d’elle. La rouquine sursauta donc lorsqu’elle entendit :

« Tu viens pour me dire des méchancetés toi aussi ? »

Elle avait des cheveux bruns, ses yeux étaient un peu bouffis, comme si elle avait pleuré et elle semblait avoir à peu près son âge. Cécilia ne trouvait pas son visage très avenant et elle avait manifestement lancé un trait quelque peu agressif. D’après les couleurs de son uniforme, elle était à Serpentard. Ceci explique cela, se dit la rouquine, cédant un instant aux idées préconçues sur les héritiers de Salazar. Mais malgré tout, elle ne pouvait se résoudre à lui en vouloir ou la détester, tout d’abord parce qu’elle avait horreur du conflit, mais ensuite parce que la jeune fille avait l’air plus mal en point qu’autre chose et qu’au fond d’elle, Cécilia avait envie de lui offrir sa sympathie. La jeune sorcière semblait, à ce jour, plus seule que la rouquine ne l’avait jamais été, et ce n’était pas peu dire. Qui plus est, elle lui inspirait confiance et elle n’aurait su dire pourquoi.
Prenant son courage à deux mains, Cécilia referma son livre, se tourna complètement vers la jeune sorcière et lui tendit la main :

« Je m’appelle Cécilia Hopkins, je suis en première année. Pourquoi te dirait-on des méchancetés ? »

Elle s’était assise en tailleur en face d’elle avec une assurance qui ne lui ressemblait pas. La détresse qu’elle lisait subtilement sur le visage de son interlocutrice lui avait donner l’assurance de lui venir en aide. La situation ne pouvait pas être pire de toute façon. Cécilia était même sûre qu’elle pouvait être apaisée.

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

How did we met ?

La jeune fille était rousse. Maintenant que Cécilia lui faisait face, elle pouvait l’observer avec toute la curiosité d’une môme de onze ans. Sur sa robe brillait un écusson aux couleurs rouge et or qui s’accordait parfaitement avec sa chevelure. Ainsi elle était chez les Gryffondors. Bonnie n’avait pas réellement d’a priori sur les maisons même si toute sa famille avait plutôt été envoyée chez les Serpentards. Elle ne voyait aucune raison d’être désagréable avec les autres pour une histoire de coupe des quatre maisons et de dortoirs ! Ils partageaient tous les mêmes cours et cohabitaient dans la même école après tout. L’attitude de la demoiselle venait plutôt la conforter dans son idée. Elle avait l’air gentille. Et puis d’ailleurs, c’était bien la seule à lui avoir témoigné un peu d’attention et d’intérêt depuis son arrivée à Poudlard. Bonnie aurait été bien bête de laisser passer sa chance. Le visage de la petite fille s’éclaira effaçant toute agressivité de ses traits.

- Je m’appelle Bonnie Elsing. Je suis aussi en première année.

Elle lui sourit timidement. Ce n’était pas une méchante gamine. Bien au contraire, elle avait le cœur sur la main malgré ses grands airs. Mais elle pouvait être aussi grinçante que sarcastique quand la situation n’était pas à son avantage. La solitude lui pesait et l’intervention de Cécilia ressemblait à un petit miracle.

- Les gens sont parfois bêtes…

Elle n’avait pas trop envie de parler des raisons qui avaient poussé ses camarades à la chahuter. Après tout, Cécilia n’était peut-être pas au courant… Elle avait trop peur qu’en découvrant la chose, la rouquine s’en aille en la laissant toute seule de nouveau. Il n’était même pas venu à l’idée de Bonnie que cela pouvait lui être égal. Dans sa tête d’enfant, tout ce qui lui importait intéressait forcément aussi les autres. Desserrant les bras qui étaient autour de ses genoux, elle s’assit en tailleur en face de son interlocutrice. Elle remarqua alors le livre qu’elle avait refermé avant de se tourner. Elle aimait lire également, c’était une activité solitaire qu’elle avait souvent eu l’occasion de pratiquer. C’était un autre monde qui s’ouvrait à elle dans les moments où elle en avait le plus besoin.

- Qu’est-ce que tu lis ?

Codage par Libella sur Graphiorum

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

How did we met ?

Ft. Bonnie

Elle s’appelait Bonnie Elsing et elles avaient le même âge. Elle lança à Cécilia un petit sourire que la rouquine pris pour des excuses. Face à ses paroles, la Serpentard s’était radoucie car elle avait dû comprendre instantanément qu’on ne lui voulait pas de mal. Cécilia réfléchit un instant, Elsing, Elsing… Elle avait entendu son père en parler, mais que lui avait-il enseigné ? Dans un flash, elle le revit lui donner des leçons d’Histoire de la Magie (sa hantise) et elle se rappela l’entendre prononcer les différents noms des sorciers qui se tenaient auprès du Seigneur des Ténèbres durant la Grande Bataille : le sien était dedans.

Issue d’une grande lignée de Gryffondors, les grands-parents paternels de Cécilia étaient morts tous deux du « bons » côté de la barrière comme une majorité d’entre eux, tués l’un par un géant, l’autre par un mangemort. Du côté de sa mère, ils étaient tous deux Moldus et n’avaient donc pas pris part à cette guerre. Son père lui avait toujours répété qu’il fallait savoir être fière de ses origines sans s’en vanter afin de garder un peu d’humilité. Après tout, ce courage n’est pas le nôtre, c’est celui de nos ancêtres, se dit-elle. Bonnie, elle, ne pouvait être fière de rien car les descendants des perdants étaient vu aujourd’hui comme des laissés-pour-compte, des victimes que la société encore meurtrie ne peut pardonner. Il est plus simple de s’acharner sur eux que de panser ses propres plaies. Cécilia pensa à la fierté légendaire des Serpentard et se dit que Bonnie avait dû en voir de toutes les couleurs depuis son arrivée à Poudlard et c’était peut-être ça qui l’avait faite pleurer. D’ailleurs, elle avait l’air de ne pas vouloir s’exprimer sur le sujet lorsqu’elle adressa sa réponse à Cécilia.

La rouquine l’observa un instant, interdite. Elle réfléchissait. On ne choisissait pas sa famille après tout, et les erreurs ne se perpétraient a priori pas forcément à travers les générations. Et puis, Bonnie n’avait pas l’air particulièrement maléfique. C’est la seule personne à qui elle avait osé parler depuis le début de l’année : c’était un signe ça, non ? Son père lui avait dit une fois qu’il ne fallait jamais juger quelqu’un par les pièces qui font de lui ce qu’il est, qu’il fallait toujours regarder le puzzle en entier et seulement après cela, on pouvait se faire une opinion. Et il avait souvent raison, son père.

Bonnie demanda alors ce que Cécilia lisait et celle-ci répondit en chassant ses pensées d’un léger secouement de tête :

“C’est le manuel de Sortilèges de première année… J’aime beaucoup cette matière et j’ai envie de prendre de l’avance. En fait j’aime à peu près tout, sauf l’Histoire de la Magie. Et toi, tu aimes les cours ? Poudlard ? Qu’est-ce que tu aimes en fait ? “

Elle rougit de son indiscrétion, elle n’avait jamais autant posé de question.

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

How did we met ?

La petite Serpentarde se redressa complètement pour s’asseoir en tailleur, les mains sur les genoux comme une élève bien sage. Les yeux clairs de Bonnie brillaient de reconnaissance. Pour la première fois depuis septembre, quelqu’un lui avait adressé la parole, volontairement et sans mépris. Même lorsqu’elle s’était présentée, la rouquine n’avait pas grimacé, n’avait pas trouvé un prétexte idiot pour la laisser seule et elle n’avait pas non plus fait de remarque désobligeante. Peut-être effectivement que cela ne lui disait rien ou peut-être qu’elle s’en fichait. Peu importait. Elle était là, souriante et elle lui posait des questions d’un air enjoué. Bonnie était aux anges. Même si elle faisait celle que cela ne touchait pas, elle souffrait de la solitude. Elle n’avait personne à qui raconter ses petites histoires de classe, personne avec qui s’entraîner ou faire ses devoirs et personne non plus pour la motiver quand l’envie lui manquait. Non décidément, les jours étaient plus longs sans amis avec qui discuter. Les vacances de fin d’année étaient bien loin encore et elle ne pourrait pas revenir chez elle avant. Le privilège des rues de Pré-au-Lard n’était accordé qu’aux troisièmes années, elle n’avait même pas cela pour se changer les idées. Ses parents avaient bien essayé de la couvrir de lettres et de confiseries en la voyant si peu heureuse mais l’éloignement n’avait pas amélioré son sort. Il était clair que Cécilia arrivait à point nommé. La jeune Gryffondor rougit légèrement, comme si elle s’étonnait elle-même. Bonnie ne le remarqua même pas, tant elle était contente d’avoir quelqu’un à qui parler.

- Il faudrait aussi que je bouquine plus. Je ne pensais pas que le niveau serait si élevé en arrivant ici. Certains ont déjà lu tous les manuels pendant les vacances ! Ils sont redoutables à chaque fois qu’un professeur pose une question.

Elle pensait à quelques élèves dont la main était presque systématiquement collée au plafond à chaque interrogation. Ils remportaient tous un joli petit nombre de points à leurs maisons. Alors qu’elle n’osait jamais lever le doigt même quand elle pensait connaître la réponse… Elle enviait l’assurance de ces quelques enfants qui ne manquaient jamais d’audace. Mais cela n’empêchait pas Bonnie d’apprécier ce qu’elle avait découvert à Poudlard. Toutes les disciplines la passionnaient, elle n’était jamais lassée de découvrir même si elle redoutait les travaux de groupe. Cela se tarirait peut-être avec le temps mais on était encore qu’au début de l’année. Il n’y avait réellement qu’une seule matière qu’elle détestait déjà.

- Moi aussi je déteste l’Histoire de la Magie ! Je trouve que c’est d’un ennui… Je crois bien que j’aime tout le reste. Tout est tellement fascinant ici. Mais entendre parler de tous ces gens morts qu’on ne verra jamais et dont la quasi totalité du monde a oublié l’existence… Ça m’assomme. Je crois que je ne suis pas très douée en vol non plus… Peut-être que ça viendra ?

Bonnie se tut, stupéfaite de sa hardiesse. Elle avait saisi la main tendue de Cécilia et cela lui avait mis un peu de baume au cœur.

Codage par Libella sur Graphiorum

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

How did we met ?

La gêne de Cécilia s’évapora lorsqu’elle vit la réaction de la Serpentard qui lui serra vigoureusement la main. Elle répondait à toutes ses questions et, qui plus est, avec enthousiasme. Face à sa remarque sur la lecture des manuels scolaires, la rouquine rougit : elle-même avait en effet lu une partie des livres pendant les vacances. Elle avait toujours peur d’être prise au dépourvu même si elle ne répondait pas toujours en classe. Elle était presque toujours devancée par quelqu’un d’autre et son ego de bonne élève, il fallait le dire, en avait pris un coup depuis le début de l’année. Après tout, Cécilia ne s’était jamais mesurée aux autres, son père lui avait toujours donné toutes ses leçons et elle n’avait pas envisagé être moins bonne que certaines personnes. Elle s’y était faite avec le temps et avait appris à ravaler sa fierté. Au moins, cela lui donnait des objectifs et l’obligeait à se dépasser pour être la meilleure. Bonnie avait apparemment le même sentiment qu’elle sur le niveau d’excellence de Poudlard et Cécilia en fut rassurée.

Ajouté à cela, les deux jeunes filles venaient de se trouver un point commun : elles détestaient toutes deux l’Histoire de la Magie. Cécilia était de ces gens qui pensent qu’il faut toujours aller de l’avant et elle avait dans l’idée que Bonnie pensait sûrement la même chose. Au moins, elles avaient l’air d’être sur la même longueur d’onde et la rouquine s’enthousiasmait déjà à l’idée d’être son amie. La Serpentard ajouta qu’elle n’était pas très douée en Vol et espérait que ça s’arrange. Se sentant plutôt à l’aise, Cécilia n’eut pas peur de lui répondre :

“Je sais monter sur un balai depuis que j’ai quatre ans, mon père m’a appris, il m’a tout appris. Si tu veux je pourrai t’aider à t’entraîner, tu verras, tu ne peux que t‘améliorer et une fois que tu seras à l’aise, les sensations sont divines. Il faut commencer tôt pour ne pas avoir peur et s’habituer : onze ans, c’est un âge idéal ! “ Elle hésita un instant, sa discrétion la poussait à se taire mais elle finit par demander tout de même : “Tu t’es fait des amis depuis ton entrée à Poudlard ? “ Elle souhaitait secrètement se rassurer sur sa propre situation.

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

How did we met ?

Les rayons du soleil jouaient parmi le feuillage éclairant le visage des deux fillettes. Il ne faisait pas encore trop froid à cette période de l’année, l’herbe était encore verte et il y avait beaucoup d’élèves qui se promenaient. L’arbre auprès duquel elles étaient assises était situé un peu à l’écart du parc. D’ici ne leur parvenait que la rumeur des voix. Parfois une parole un peu plus haute l’emportait sur le brouhaha. Mais Bonnie n’y prêtait pas vraiment attention pour une fois. Elle était entièrement focalisée sur sa conversation avec Cécilia. Elle était contente d’avoir quelqu’un à qui parler, quelqu’un qui ne semblait pas la juger. Elle sourit en entendant la proposition de la Gryffondor. Peut-être qu’avec l’aide de la rouquine, elle parviendrait à tenir correctement sur son balai ? Son père avait essayé mais il s’était avoué vaincu rapidement devant son manque d’adresse. Son petit frère, bien que quatre ans plus jeune, semblait disposer de meilleures aptitudes aussi l’attention de son paternel s’était concentrée sur Freddie. Bonnie n’était pas jalouse. Elle avait encore les matchs de Quidditch. C’était des moments privilégiés qu’elle partageait avec son père car son frère ne pouvait pas encore venir avec eux. En tous cas, le vol semblait rendre Cécilia très enthousiasme.

- Oui ce serait chouette que tu me montres ! Même si je ne sais pas si tu pourras faire quelque chose de moi. Tu aimerais jouer dans l’équipe de Gryffondor toi ? Tu es déjà allée voir des matchs ?

Elle avait tant de questions à poser et tant de choses à dire qu’elle avait l’impression de ne pas parler assez vite. L’intérêt qu’elle portait à Cécilia était sincère, elle mourrait d’envie de faire la connaissance d’autres élèves qu’ils soient de sa Serpentard ou pas. Elle n’avait pas de préjugé sur les maisons de Poudlard. Pour elle, toutes se valaient, c’était aux élèves de faire leurs preuves. Elles étaient de plus en plus à l’aise en discutant, le ton était joyeux et cela renforçait la confiance de Bonnie. Cécilia s’enhardissait aussi, ses questions étaient plus personnelles. Des amis… Non pas vraiment. On ne peut pas dire qu’elle était très populaire et comme elle n’était pas très extravertie, elle se sentait plutôt seule. Les remarques et les moqueries avaient fini par tellement la vexer qu’elle avait préféré se renfermer sur elle-même.

- Pas trop non…

Elle baissa la tête, moitié triste, moitié gênée. Elle ne doutait pas que, sympathique comme l’était, Cécilia connaissait déjà beaucoup de monde à Poudlard. Elle n’imaginait pas un instant que cette jolie rouquine qui lui avait tendu la main pouvait être aussi seule qu’elle. Elle posa la question tout en étant sûre de la réponse.

- Et toi tu connais du monde ici ?

Comme quoi, elle avait quand même quelques stéreotypes.

Codage par Libella sur Graphiorum

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

How did we met ?

La journée était très claire et Cécilia humait l’air végétal qui lui chatouillait les narines. Elle adorait les odeurs, chacune était rattachée à un souvenir : une fragrance cachait toujours plus qu’une simple brise parfumée, elle teintait sa vie, ses activités, ses joies et ses peines. Bonnie était enthousiaste face à la proposition de la Gryffondor mais se dévalorisa un peu, elle ne se pensait pas capable de faire des progrès. La rouquine lui fit un sourire confiant tandis que celle-ci se renseignait sur sa fréquentation des matchs et son envie de d’intégrer l’équipe de Quidditch de Gryffondor. Cécilia sourit avant de répondre :

“Il ne faut pas perdre espoir ! Tu n’es jamais à l’abris de t’améliorer, j’en suis sûre. J’aimerais bien un jour intégrer l’équipe mais bon, même si j’ai déjà pratiqué, il faut un niveau élevé que je n’ai sûrement pas. En tout cas ce serait le rêve, je suis déjà allé voir des matchs avec ma sœur et mon père et c’est géant. C’est si beau, si fluide, on dirait que le sorcier et le balai ne font qu’un. C’est comme un spectacle ! Et toi, tu en as déjà vu un ? Enfin je veux dire, tu as eu une éducation magique, connaissais-tu cette discipline avant ? “

Cécilia commençait à avoir une curiosité grandissante à l’égard de Bonnie et même si elle faisait évidemment partie d’une famille dont le nom n’était pas inconnu aux sorciers, sa mère aurait très bien pu être une moldue après tout. La rouquine rougit instantanément devant sa question plus qu’indiscrète. Plus l’après-midi avançait en compagnie de la Serpentard, plus elle tentait le diable comme elle ne l’avait jamais fait auparavant. Ce n’était pas son genre mais elle se sentait si à l’aise avec elle, qu’elle avait l’impression de pouvoir tout lui demander. D’ailleurs, quand la brune avoua qu’elle n’avait pas fait beaucoup de rencontres, elle sembla gênée face à Cécilia qui, elle, fut rassurée, elles étaient un peu pareilles après tout. Alors, quand Bonnie lui retourna la question, Cécilia sourit timidement.

“Pas vraiment, je ne vais pas très facilement vers les gens d’habitude et l’inverse ne se produit pas d’ailleurs. Je préfère souvent être seule, au moins, je suis sûre d’être moi-même et personne ne peut me juger. Tu es un peu l’exception qui confirme la règle depuis que je suis arrivée à Poudlard… “

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

How did we met ?

C’est fou comme une journée banale peut basculer en un rien de temps. En se levant ce matin-là, Bonnie n’avait jamais imaginé qu’elle allait rencontrer une personne comme Cécilia. Quelqu’un qui partageait son enthousiasme comme son isolement. Le temps s’était suspendu alors que les deux jeunes filles faisaient connaissance à l’abri d’un arbre. La scène pouvait sembler si banale à Poudlard mais pour la Serpentarde c’était quelque chose de nouveau. Cette rencontre changerait peut-être le cours de son année et lui redonnerait confiance en elle. On ne pouvait être sûr de rien mais en ce moment précis, elle rayonnait. Elles étaient de plus en plus curieuses et leurs questions de plus en plus précises. La vert et argent mourait d’envie d’apprendre à connaître la rouquine. Cécilia semblait partager le même enthousiasme pour le quidditch. D’ailleurs, Bonnie ne connaissait pas beaucoup de sorciers que cela n’intéressait pas. C’est un symbole fort dans cette petite communauté et c’était aussi l’occasion de se retrouver et de sortir de l’anonymat dans lequel certains vivaient tous les jours. Pour elle c’était avant tout des moments qu’elle partageait avec son père et cela lui procurait une joie quasi identique à celle qu’elle éprouvait à l’idée de voir son équipe jouer.

« Je vais voir des matchs parfois avec mon père. Nous sommes des grands fans des Frelons de Wimbourne. Comme ce n’est pas très loin de chez nous, parfois nous allons voir des rencontres. C’est la meilleure équipe du monde ! »

Non, Bonnie n’était pas très impartiale. Mais du haut de ses onze ans, l’équipe que supportait son paternel était forcément la plus belle qui pouvait exister sur Terre. Thomas Elsing n’avait jamais tort en ce qui concernait le quidditch. D’ailleurs, dans son esprit, il n’avait jamais tort sur aucun sujet. Leur curiosité n’avait plus de limite, elle se livrait peu à peu, presque naturellement.

« Mes deux parents sont des sorciers alors même si j’ai fréquenté une école moldue, j’ai grandi au milieu de la magie. Nous habitons à Brighton en Angleterre et toi ? »

Elle n’en dit pas plus. Elle ne voulait pas trop s’attarder sur sa famille. Enfin, plus exactement, elle n’avait aucune envie d’évoquer l’histoire familiale. Bonnie ne la connaissait pas très bien. Mis à part ce petit incident, survenu à l’été 2018, elle n’avait qu’une vague idée de qui était ses grands-parents. Elle avait commencé à rassembler les pièces du puzzle mais le motif ne lui apparaissait pas encore clairement. Elle n’était pas certaine de vouloir tout connaître. Mais ici à Poudlard, elle payait également son ignorance et elle n’avait aucune arme pour riposter. Et puis Cécilia se mit à parler d’elle. Et soudainement, elle comprit qu’elle pouvait avoir confiance. Elle avait la certitude que la Gryffondor ne lui voulait pas de mal et qu’elle n’était pas de ces personnes qui s’embarrassent de préjugés.

« Oui, c’est un peu pareil pour moi. Je crois que parfois on est mieux tout seul. Mon grand-père est à Azkaban. C’est… C’est un mangemort… Je ne le connais pas, je n’ai jamais entendu parler de lui. Mais ici, il y a plein de gens qui semblent me le reprocher. Et parfois, certains sont mieux informés que moi…Alors au début, je pensais que tu venais pour te moquer. Tu es un peu l’exception toi aussi. »

Bonnie n’avait pas honte de se confier, cela lui paraissait simplement normal.

Codage par Libella sur Graphiorum

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

How did we met ?

La conversation coulait si facilement entre elles. Comme si ça avait été une évidence, Cécilia sentait qu’elle était en train de se faire une première amie. C’était une sensation qu’elle n’avait pas vraiment eu la chance de connaître étant donné l’éducation à domicile qu’elle avait reçu. La seule personne de sa génération dont elle était proche était sa sœur et encore, les deux jeunes filles étaient tellement différentes. Bonnie, elle, avait déjà plus l’air de lui ressembler, elles venaient à peine de passer une heure ensemble et elles s’étaient déjà trouvées beaucoup de points communs. La Serpentard avait apparemment eu une éducation magique car elle avait déjà assisté à plusieurs matchs de Quidditch et supportait même une équipe. Cécilia sourit et renchérit sans peur de la vexer :

« Mon père et moi supportons les Canons de Chudley, mais les Frelons sont aussi une bonne équipe ! Je viens de Maidstone, je vis là-bas depuis que je suis née mais je ne suis jamais allée à l’école moldue, c’est mon père qui me donnait des cours à moi et ma sœur avant que l’on rentre à Poudlard. »

Cécilia aurait bien aimée aller à l’école avant Poudlard, elle se disait que ça aurait pu l’aider à s’ouvrir un peu aux autres et l’obliger à aller vers eux sans avoir peur d’être elle-même. Et puis les traditions moldues la passionnaient, elle s’y était beaucoup intéressée pendant tout son temps libre. Ses grands-parents maternels étaient nés moldus mais ils ne lui avaient jamais vraiment parlé de cet aspect de leur existence : ils s’étaient acclimatés au monde des sorciers et avaient perdu le mode de vie de leur jeunesse. C’était Jane, leur nourrice, qui leur racontait, à Cécilia et sa sœur, tout un tas d’histoires. Elle était née moldue mais elle était encore assez jeune pour se souvenir des traditions et narrer des aventures toutes aussi folles les unes que les autres.

Bonnie était aussi détendue et la rouquine le sentait. C’était, pour une fois, un cercle vertueux, l’une mettait à l’aise l’autre et ainsi de suite. La Serpentard se confia alors et évoqua l’histoire de sa famille. Cécilia avait donc la confirmation de la réflexion qu’elle s’était faite plus tôt, elle était bien la descendante de cette famille de mangemorts et apparemment, les autres élèves avaient l’air de la blâmer pour ça. Cécilia l’écouta attentivement en réfléchissant. Si Bonnie n’avait que très peu entendu parler de son aïeul, c’est que ses parents avaient probablement jugé bon de taire l’affaire pour la protéger et que, même si ça n’avait pas servi à grand-chose, ils étaient pleins de bonnes intentions. La rouquine secoua la tête et se dit qu’après tout, sa nouvelle camarade était une personne à part entière et qu’elle serait bien capable de prendre seule les bonnes décisions dans la vie et après tout, c’est important d’être plutôt entourée que rejetée dans ces cas-là. Elle décida donc de la soutenir :

« Tu sais, tu n’as pas besoin des autres s’ils ne savent pas gratter sous la surface, ce que tes grands-parents ont fait n’est pas bien mais personne n’a le droit de te juger. Tu n’es pas responsable des actes commis par ta famille et tu n’as pas besoin de me prouver quoi que ce soit. Tu es la seule qui peut décider des choix que tu feras et tu feras aussi tes propres erreurs, mais ne laisse pas celles des autres te pourrir l’existence. »

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

How did we met ?

Le temps défilait à une vitesse folle. Elle ignorait depuis combien de temps elles étaient là toutes les deux. Bonnie n’avait pas vraiment le sens des horaires. Au bout de plusieurs semaines de classe, elle avait encore du mal à se souvenir de son emploi du temps et elle passait son temps à courir pour trouver une horloge qui fonctionnait. Elle pouvait arriver avec un quart d’heure d’avance aussi bien qu’avec dix minutes de retard. La plupart du temps, elle se fiait au flot d’élèves de première année qui se déplaçaient dans les couloirs. Et jusqu’ici c’était plutôt efficace. Elle espérait tout de même que la Gryffondor soit plus au fait qu’elle car dans le parc, elle ne voyait pas d’autres enfants de la même promotion qu’elles. La conversation passait du coq à l’âne, des clubs de quidditch à leurs vécus avant Poudlard. Cécilia et Bonnie n’avaient pas reçu la même éducation. L’une avait connu l’école à la maison, l’autre avait fréquenté des moldus durant toute sa scolarité.

« J’aimais bien cette école. J’ai appris beaucoup de choses même si elles n’ont aucun rapport avec la magie. Le plus dur c’était de garder tout pour soit. Parfois j’avais le droit d’inviter des amies… Mais alors quel bazar c’était à la maison ! Il fallait à tout prix qu’elles ne tombent pas sur quelque chose d’étrange où nous aurions eu des ennuis. Mais finalement c’était souvent drôle ! »

Bonnie sourit en évoquant ces souvenirs. Elle pensait à ses amies qui n’avaient aucune idée de l’endroit où elle se trouvait. Elle n’avait pas moyen de les contacter car une lettre distribuée par un hibou éveillerait trop l’attention. Elle espérait sans trop y croire qu’elle pourrait les revoir pendant les vacances de Noël mais au fond d’elle, la jeune fille savait qu’elles seraient probablement passées à autre chose. Elles partageaient un quotidien tellement différent qu’elles auraient peu de chance de trouver un sujet de conversation. Ce n’était pas comme aujourd’hui. Enfin, elle avait quelqu’un avec qui elle pouvait discuter et qui comprenait. Cécilia était dans une maison différente mais elles suivaient les mêmes cours, mangeaient au même endroit et fréquentaient les mêmes lieux. C’était tellement agréable de pouvoir partager son expérience… La rouquine faisait preuve d’une grande sagesse pour son âge. Loin de rentrer dans le jeu de certains élèves, elle avait choisi de ne pas la juger pour des actes qui n’étaient pas les siens. D’ailleurs, même Bonnie ignorait tout des atrocités qui avaient conduit son grand-père à Azkaban. Elle n’avait pas non plus cherché à savoir. Elle avait décidé de ne pas fouiller dans le passé et n’avait pas essayé de se renseigner. Après tout, elle portait peut-être le nom de cet ancêtre mais c’était bien tout ce qu’ils avaient en commun. Les valeurs que prônaient ses parents n’étaient pas celles d’une famille de mangemorts. L’esprit de tolérance avait toujours régné chez elle et il lui aurait été impensable de rejeter quelqu’un pour des choses auxquelles on ne pouvait rien changer. Au fond quelle importance que l’on soit né moldu, sang pur ou sang-mêlé ? Ce ne sont pas nos racines qui déterminent ce que nous sommes…

« C’est vraiment très gentil de ta part. J’imagine que je ne devrais pas laisser ce genre de propos m’atteindre autant. Mais c’est plus fort que moi. Je ne sais jamais quoi répondre. »

Codage par Libella sur Graphiorum

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

How did we met ?

Le temps s’écoulait naturellement, comme si elles avaient fait ça toute leur vie durant. Les deux jeunes filles étaient comme dans une bulle, la vie continuait autour d’elles mais elles ne semblaient guère s’en soucier. Bonnie parla de sa vie moldue et Cécilia sentit une légère pointe de regret dans sa voix. La rouquine s’imagine un instant avoir connu une vie tout autre que celle du monde des sorciers. Elle comprit combien ça pouvait être dur pour certains : généralement, après leur entrée à Poudlard, les étudiants étaient plongés dans la civilisation magique et en ressortir devenait de plus en plus compliqué avec les années. Même pour les nés-moldus, ils finissaient toujours par vivre (pour la majorité) une vie typique de sorciers.

La Serpentard remercia Cécilia de sa sollicitude face à sa situation et le cœur de la rouquine se remplit de fierté, elle se sentait mature et grandie, et un peu honteuse d’éprouver ces sentiments. Après tout, elle n’attendait pas de reconnaissance pour ses actes et ses opinions mais lorsqu’elle en recevait, elle ne pouvait s’empêcher de voir son égo gonfler. Elle se tourna vers sa nouvelle camarade avant de répondre :

« Tu n’as rien à répondre, tu ne dois aucune explication à ces personnes, elles n’ont pas le droit de te poser des questions, ce ne sont pas leurs affaires après tout. Tu n’as qu’à les ignorer et au pire je pourrai être présente à tes côtés si tu le souhaites, si jamais ça dégénère. »

Cécilia avait envie de protéger sa nouvelle amie et une vague de courage l’envahit. Elle lui adressa un sourire bienveillant avant de tourner la tête pour enfin prendre conscience du monde qui les entourait. Il ne restait que peu d’élèves et la population avait changé, les premières année avaient tous disparu. La rouquine jeta un coup d’œil à sa montre et ouvrit des yeux ronds. Elle avait un cours de sortilèges qui allait commencer d’ici deux minutes, il ne fallait pas qu’elle soit en retard. Elle ramassa son livre et se tourna vers sa nouvelle amie.

« Il commence à se faire tard, j’ai un cours de sortilège qui commence d’une minute à l’autre, il faut que j’y aille. Si ça se trouve, tu seras avec moi ! »

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

How did we met ?

Aujourd’hui, elle s’était fait une amie. Quelqu’un qui ne jugeait pas ses actes, encore moins ceux de ses ancêtres et qui semblait prête à la défendre contre vents et marées. Depuis que Bonnie était à Poudlard, elle n’avait pas connu cela et elle n’avait jamais vraiment su répliquer à ceux qui la harcelait, qu’ils soient pro sang-pur ou qu’ils méprisent sa famille. Dans un camp comme dans l’autre, elle ne trouvait pas sa place. Cécila lui offrait une alternative : l’ignorance. Elle devait bâtir un mur autour de ses émotions, ne rien laisser transparaître. Mais c’était plus facile à dire qu’à faire. Il lui faudrait du temps pour apprendre à rester de marbre devant les critiques et les moqueries. La Gryffondor, sans le savoir, lui offrait un refuge, un espace de liberté où elle pouvait souffler et se laisser aller. Elle ne répondit pas et se contenta de sourire, cela se passait de mots.

Imitant Cécilia, Bonnie se tourna pour regarder autour d’elle. A l’écart du parc, sous l’arbre, elles ne s’étaient pas rendues compte que le temps passait aussi vite. La plupart des élèves avait déjà rejoint le château pour assister à leurs cours et les seuls qui restaient encore à profiter du soleil avaient probablement l’après-midi devant eux. Elle prit conscience qu’elle était peut-être déjà en retard à son cours et jeta un œil à l’énorme horloge de l’école. Incapable de se souvenir de son emploi du temps, elle sortit un morceau de parchemin froissé de la poche de sa robe. Oups, il était largement l’heure de se lever pour rentrer !

« Oui, j’ai sortilège aussi ! C’est bizarre qu’on ne se soit jamais remarquées en classe depuis le début de l’année. Mais bon, voilà qui est réparé. »

Bonnie se leva et épousseta sa robe couverte de brindilles et d’herbe. Il n’était pas question de paraître négligée en arrivant en classe… Déjà qu’elle n’était pas brillante. Elle ramassa le livre qui avait glissé sur le sol et le remit dans son sac. Elle passa l’anse sur son épaule avant de se tourner vers la rouquine :

« On y va ? Je crois qu’on est pas vraiment en avance ! »

Ce serait dommage de faire perdre des points à Serpentard avant même d’être capable de lui en faire gagner…

Codage par Libella sur Graphiorum

**Contenu sponsorisé** À SAVOIR DETAILS EN PLUS