(#) Sujet: we do bad things at night (ft. Casey) Mer 21 Fév - 1:07
ft. Casey
we do bad things at night
Ce n’était plus une quête solitaire. C’était tellement plus loin de ce que c’était au début. Felicia pensait qu’elle passerait sa scolarité entière à se contenter des restes, à prendre ce qu’elle pourrait prendre dans la bibliothèque publique, incapable de franchir la limite. Incapable de franchir une limite, même si elle l’aurait voulu. Ce n’était plus une quête solitaire. C’était devenu une quête de groupe sans qu’elle ne s’en rende compte. En quatre semaines, les choses avaient vite évolué. Ses désirs aussi. Ses objectifs s’étaient également précisés et elle voyait les choses plus clairement quant à ses envies. C’était fin janvier, quatrième et dernier samedi du mois. Quatrième et dernière semaine du premier mois. Premier mois qui ressemblait au début d’une longue collaboration proscrite. Felicia ne pouvait plus se leurrer plus longtemps et elle l’avait même un peu voulu, afin que les choses évoluent et ne restent pas telles qu’elles étaient indéfiniment. Ce dans quoi elle se lancer avec Casey, ce n’était pas juste un jeu. Ce n’était plus juste un jeu pour découvrir les intentions de l’autre. Ce n’était plus un coup d’échec pour faire mat à l’autre. C’étaient des pions qui avançaient avec précaution sur le plateau de jeu. Et le plateau de jeu, c’était l’école. Est-ce qu’elles en seraient arrivées là si la Poufsouffle n’avait pas demandé à s’installer avec elle la dernière fois ? Ou même, si elle ne lui avait pas adressé la parole et serait directement repartie après un bref salut ? La jeune fille n’en savait trop rien. Cela pouvait être le destin comme cela pouvait être une totale machination, comme rien de tout ça. Les rencontres hasardeuses avec la Serdaigle qui ne ressemblaient en rien à des coïncidences aux yeux de la jaune & noir avaient exaspéré cette dernière, au début. Parce que ça la confrontait trop à elle-même et elle détestait ça, se remettre en question à un tel point. Williams pensait effectivement que cela se reproduirait toute l’année et qu’elle allait devoir s’y habituer ; mais elle ne croyait pas si bien dire. Pas à ce point-là. Et surtout pas de manière aussi coopérative. Après cette rencontre fortuite à la bibliothèque, cette rencontre… aux allures mystiques et confidentielles, bien secrète bien qu’à la vue de tous, les deux camarades de classe n’avaient pas arrêté de se rencontrer à nouveau au même endroit. La deuxième fois, Felicia avait vraiment pensé que le destin ne fonctionnait pas correctement là-haut, que quelque chose dysfonctionnait, ce n’était pas possible autrement ! Pourtant elle avait affiché un petit sourire à l’attention de la Serdaigle avec qui elle avait partagé ces fameux ouvrages. Elles n’en avaient pas reparlé en dehors des cours, ni pendant les cours. Elles n’avaient pas essayé d’en reparler ; elles s’étaient juste recroisées à divers moment à la bibliothèque, toujours dans les mêmes environs. C’était devenu une sorte d’accord muet comme elles en avaient le secret depuis quelques jours. Cette complicité faisait enrager une partie de la Poufsouffle. Elle ne connaissait pas tant que ça Casey, et pourtant voilà, elle commençait déjà à comploter avec elle au bout de deux semaines ? Que quelqu’un la pince, son cerveau devait lui jouer des tours. Malgré tout, c’était bel et bien vrai…
La bleue & argent et elle devaient se retrouver le soir dans une des salles inutilisées du quatrième étage, directement après le dîner. Elles s’étaient mises d’accord pendant la troisième semaine. Elles avaient réussi à se mettre d’accord parce qu’elles avaient commencé à parler de plus en plus l’une avec l’autre, à propos de leurs “recherches”. Ça sonnait comme un projet scolaire de groupe des plus normaux. Mais c’était tellement plus que ça. C’était tellement mieux et Felicia en jubilait presque d’avoir trouvé quelqu’un avec qui défier les règles ainsi. Des règles plus importantes que le règlement intérieur de l’école. Simple curiosité, aurait-elle dit. Aurait-elle dit avant. Williams avait une vision des choses changées. Ce n’était plus une simple curiosité. C’était plus que de la curiosité et pas seulement de la curiosité. Ça l’avait aidé à arriver jusque là, mais désormais, elle devait devenir meilleure. Devenir plus forte et ne plus rester la poltronne qu’elle était. La jeune fille n’était pas comme ses grands-parents et ne comptait pas le devenir. Elle ne comptait pas fuir comme son père l’avait fait quand elle était enfant. Tout ça, elle le voulait passé. À partir de maintenant. Elle mettait en marche une nouvelle machine qui remplacerait peut-être l’ancienne un jour : s’améliorer peu importe le moyen, peu importe ce qui est défendu ou non. La connaissance ne possédait pas de limite, alors elle non plus. Elle ne voulait plus connaître le concept de barrière sous prétexte que telle magie ou telle potion était “défendue”. Cela n’existait plus. Si elle le pouvait, la jaune & noir se serait débarrassée de tous les inconvénients liés à sa condition, comme son stupide complexe d’infériorité. Il existait toujours, malgré le rapprochement avec Casey. En s’engageant dans cette voie avec elle, quelque part, elle redoutait que la Serdaigle soit encore et toujours meilleure qu’elle. Et une partie d’elle le pensait déjà, résignée d’avance. Mais abandonner pour autant ? Jamais. Au contraire, elle allait en profiter. Soit pour observer Casey dans l’espoir de l’égaler, soit pour la dépasser tout simplement dans un domaine où elles commençaient toutes deux novices. Pas de coup d’avance, pas de carte secrète. Elles partaient toutes les deux de zéro, avec une recette de cuisine. Cette coopération la chamboulait par plusieurs aspects, elle ne pouvait rien y faire, si ce n’était l’accepter. Si elle ne le faisait pas, Felicia sentait qu’elle passerait à côté de quelque chose, et c’était hors de question. Il y avait là une chance unique pour quelque chose d’unique. Rien qui ferait avancer la science, mais qui la ferait avancer elle.
La jeune fille avait rapidement avalé son dîner avant de retourner dans son dortoir prendre quelques affaires. Juste un sac, celui qu’elle prenait normalement pour se rendre à la bibliothèque. Rien d’anormal pour elle ; elle y passait presque sa vie ces temps-ci, alors une fois de plus ou de moins, qui irait vérifier ? Personne, elle l’espérait - (ce n’était pas comme si grand monde se préoccupait d’elle désormais) - car elle ne s’y rendait pas ce soir. Pas pour cette fois. Cette nuit promettait d’être mouvementée et longue. Une chance qu’elles n’aient pas cours le lendemain. Mais, tout avait été pensé à l’avance non ? Comme lors d’une partie d’échecs. Felicia se rendit donc dans une des salles inutilisées sur laquelle les deux quatrième année avaient jeté leur dévolu pour leur petite préparation. Un chaudron y avait déjà été amené et la Poufsouffle se demandait encore comme il avait pu être possible de le ramener jusqu’ici sans provoquer des haussements de sourcils interrogateur. Le fait de faire partie de l’atelier avec la professeure Morgana devait aider, sans doute. Au moins, cela ferait une excuse si jamais on leur posait la moindre question. La jaune & noir entra dans la salle et déposa son sac sur une table pour en sortir tout ce qu’il contenait. Il y avait là quelques ustensiles, quelques ingrédients et le principale : une fleur qu’elle avait cueilli la veille. Elle espérait que Casey n’ai pas oublié de rapporter le reste nécessaire. Quand aux informations de la potion, elles étaient sagement notées sur deux parchemins différents qui se complétaient. C’était peut-être une précaution inutile quant aux peu d’informations qu’il y avait, mais savait-on jamais. Elles étaient à deux sur ce projet, autant diviser les tâches le plus possible. Il ne restait plus qu’à l’attendre. Une partie de Felicia ne savait toujours pas très bien dans elle s’était lancée, mais tout son corps savait qu’elle devait le faire. Il fallait au moins tester une fois. La jeune fille ne voyait pas vraiment ce qu’il pouvait y avoir de dangereux ce soir. Oh, oui, bon, les deux camarades s’étaient lancées dans la préparation d’un poison, et alors ? De un, elles ne comptaient l’utiliser sur personne. De deux, elles ne savaient pas grand chose dessus. C’était peut-être pour cela, d’ailleurs, qu’elles avaient pu en prendre note sans aller dans la Réserve. La Goutte de Trompettes des Anges, faite à partir d’une plante éponyme. Quand Williams tira cette plante de son sac, elles espérait que cela soit la bonne et qu’il n’y avait pas d’autres pré-requis sur sa collecte. Le problème avec si peu d’informations rassemblées en si peu de temps, c’était qu’elles risquaient d’avancer à l’aveuglette très souvent. Mais qui ne tente rien n’a rien, pas vrai ? La concernant, Felicia trouvait l’exercice très intéressant. Au-delà de préparer un poison aux effets inconnus si ce n’est qu’ils étaient dangereux, elle préparait une potion dont elle ne savait rien. Si une nouvelle attaque se produisait, elle devrait se débrouiller avec ce qu’elle saurait de son atelier. Ce soir, elle verrait comment elle se débrouillait avec si peu d’indices. Un challenge comme un autre à ses yeux, plus qu’une infraction au règlement. Avec deux cerveaux au lieu d’un, il y aurait plus de chance de réussir quelque chose. « Bonsoir, » dit-elle quand la Serdaigle entra dans la pièce. « Prête ? J'ai la plante. » Il était l’heure pour un peu de cuisine.
HRP:
Alors, vu qu'on va vraiment avancer dans le flou et tout... enfin, dis-moi si ça te va, si tu veux que je change quelque chose ou quoi ! J'vais essayer de chercher des recettes de cuisine et de potions/poisons qui pourraient se rapprocher de ça
Dernière édition par Felicia A. Williams le Dim 25 Fév - 21:39, édité 2 fois
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(#) Sujet: Re: we do bad things at night (ft. Casey) Sam 24 Fév - 15:46
❝ we do bad things at night ❞Felicia & CaseyLe visage fermé de Casey laissait uniquement transparaître cet air glacial qui signifiait qu’elle ne voulait parler à personne et qu’elle voulait que personne ne lui parle. Ainsi quitta-t-elle la bibliothèque au moment où celle-ci ferma, mettant les rares élèves qui s’y trouvaient encore dehors, pour se rendre jusque dans la Grande Salle où le dîner touchait doucement à sa fin. Comme si de rien n’était, affichant toujours le même air, s’installant en bout de table, à l’écart de toutes personnes avec lesquelles elle aurait pu engager la conversation, Casey entama lentement son repas, ses pensées à des lieues de ce qu’elle était entrain de manger. Elle naviguait entre les diverses informations qui allaient lui être nécessaires plus tard dans la soirée, dressant une liste mentale de tous les éléments qu’elle devait apporter avec elle, les rayant au fur et à mesure, répétant ensuite l’opération pour s’assurer qu’elle n’avait rien oublié, ce qui n’était pas le cas, bien évidemment, mais elle devait être le plus rigoureuse possible pour cette étape cruciale dans son apprentissage particulier et autonome qui ne faisait que débuter. La jeune femme ne chercha pas à croiser le regard de sa camarade à laquelle elle était liée depuis le premier samedi de cette nouvelle année, d’une manière bien particulière. Elle ne chercha pas à établir un quelconque contact avec elle pour s’assurer que tout était bon, de son côté, ne voulant pas risquer quoi que ce soit, même si un simple contact visuel ne compromettrait rien. Elles jouaient une partie dangereuse, la brune n’en avait que trop conscience, aussi garda-t-elle le nez baissé sur son bol de soupe qui lui évoquait bien trop intensément ce qui allait constituer le reste de sa soirée. Petit à petit, ses camarades de toute maison et de toute année se levaient, le dessert terminé, pour se rendre en papotant dans leur dortoir. Pour les plus âgés d’entre eux, la soirée ne faisait que commencer, Casey savait, pour y avoir déjà participé une fois ou deux depuis la rentrée de septembre, que le samedi soir était propice à des soirées festives, parfois entre maisons, parfois au sein d’une seule maison. Ce n’était pas le plan pour elle, pas pour ce soir. Elle avait beaucoup plus intéressant.
Quand il ne resta presque plus personne dans la Grande Salle, Casey se leva à son tour, faisant mine de se diriger vers la salle commune des Serdaigle, bifurquant quand elle fut certaine d’être seule en direction d’une salle laissée à l’abandon dans laquelle, depuis plusieurs jours déjà, elle entreposait et cachait des éléments essentiels pour ce soir. Elle prit soin de refermer la porte derrière elle et de la sceller grâce à un Collaporta parfaitement exécuté puis fit léviter le plus lourd des meubles de cette pièce désaffectée, un buffet qui pesait son poids, grâce à un Wingardium Leviosa également sans défaut. Le mur qu’elle cachait semblait intact mais Casey savait ce qu’elle cherchait et déplaça habilement une première brique, puis une deuxième, en ôtant au total une petite dizaine pour accéder à sa cache. Celle-ci contenait de la poudre de caféine que la Serdaigle était allée chercher directement aux cuisines et que les Elfes de Maison lui avaient gentiment donné ; du venin d’Acromentula, aussi cher qu’il était rare, la jeune femme l’avait subtilisé dans l’armoire à potions qui se situait dans les cachots alors que le professeur Burgess constatait avec effarement qu’un de ses camarades venait de rater sa potion, tout en faisant mine de prendre un ingrédient qu’elle avait malencontreusement oublié pour la bonne réalisation de la sienne, de potion. Elle refusait de penser à ce qui aurait pu lui arriver si on l’avait surprise avec la petite fiole sur elle et s’était empressée de trouver une cachette des plus impénétrables pour l’y mettre. Son passé et les nombreuses fois où elle avait volé des objets divers et variés lui avaient été des plus utiles sur ce coup là ; des sisymbres, une plante qui ressemblait fortement à une herbe folle et qui poussait en nombre dans la Forêt Interdite. Elle était parfaitement inoffensive et inutile, hormis lorsqu’elle était cueillie à la pleine lune. Intelligent coup de chance, leur petite réunion nocturne était prévue pour le vingt-sept et la pleine lune se déroulait le vingt-cinq. Casey s’était arrangée pour se trouver dehors à ce moment là, luttant contre son envie folle de fuir les abords de la Forêt, et avait cueilli suffisamment de cette plante pour réaliser une dizaine de potions dès que la lune avait percé les arbres de ses rayons argentés ; et enfin, depuis ce matin seulement, un crapaud vivant qui coassait dans un bocal fermé. C’était sûrement la partie qu’elle avait le moins apprécié, devoir enfermer cette bestiole là-dedans, mais la chance avait été de son côté puisque l’animal avait sauté en plein dedans et elle n’avait eu qu’à se jeter dessus pour le refermer. Au départ, la brune visait des araignées ou autres bestioles du même genre, pas un crapaud… Les instructions étaient très vagues, trop vagues, concernant cette partie de la potion. Une partie des informations qu'elle avait trouvées étaient, de plus, écrites en runes anciennes, et même si elle ne doutait pas de sa capacité à les traduire, des subtilités pouvaient toujours se cacher derrière ces symboles. Le sang d’un être vivant puis celui du même être mort. Rien ne précisait de quel être il devait s’agir. Une voix pernicieuse lui soufflait qu’une potion de ce type, de cette branche là de la magie, pouvait tout à fait demander le sacrifice d’un être humain, mais il était hors de question que cela se produise. Si ça n’était pas précisé, c’était peut-être qu’un sacrifice animal pouvait suffire. Elle l’espérait, pour la bonne réussite de leur premier essai.
Une fois tout ceci rangé dans son sac, Casey remit tout en place, rouvrit la porte et se dirigea silencieusement et discrètement vers la salle de classe où Felicia l’attendait certainement. Elle prit le temps de sceller une nouvelle fois la porte qu’elle venait de refermer derrière elle d’un nouveau Collaporta aussi bien exécuté que quelques minutes plus tôt avant de saluer à son tour la Poufsouffle. Bonsoir. J’ai les ingrédients qui étaient sur ma liste, tu as les tiens ? Les ingrédients, les instructions de préparation, les autres éléments nécessaires, tous se trouvaient inscrits, divisés entre deux parchemins, un possédé par Casey, l’autre par Felicia. La Goutte de Trompettes des Anges était l’élément fondamental de cette potion, tout ce qu’elles avaient pu lire à ce sujet s’accordaient à le dire, mais les autres ingrédients étaient également essentiels. La Serdaigle sorti un à un ceux qu’elle s’était chargée de récupérer, les posant sur la table qui servait de plan de travail, avant de se tourner vers sa camarade, son parchemin en main. Je suis prête. Tout en s’attachant les cheveux, afin de n’être dérangé par rien, Casey refréna son envie de remonter ses manches. Il y avait un autre ingrédient qu’elle n’avait pas explicitement déposé face à la Poufsouffle, mais elles le possédaient en quantité. Du sang humain. Elles verraient le moment venu. Bien, la première étape ? demanda-t-elle à sa camarade. Elle ne possédait pas l’information sur son parchemin, elle devait donc être sur celui de Felicia. 2981 12289 0
HJ:
J’ai trouvé ça comme autres ingrédients que Feli aurait pu ramener : armoise : associé à l’amertume racine d’asphodèle : associé à l’au-delà et aux enfers essence de belladone qui fait partie de leur nécessaire à potion cette année
Dernière édition par Casey N. Beckett le Mer 7 Mar - 16:31, édité 2 fois
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(#) Sujet: Re: we do bad things at night (ft. Casey) Dim 4 Mar - 23:50
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L’heure ; il était l’heure. Felicia ne savait pas si elle était véritablement prête, mais il était trop tard désormais pour se poser la question. Peut-être était-ce la raison pour laquelle elle le demanda à Casey quand celle-ci arriva, autant pour s’assurer que sa camarade l’était plus qu’elle et pour se convaincre elle-même. Il y avait au moins une bonne nouvelle dans tout ça : elle ne tremblait pas. C’était peut-être le boxon à l’intérieur de sa tête, mais la Poufsouffle avait appris à ne plus écouter les voix qui pouvaient entraver son ambition. Elles ne s’étaient tues jusqu’à la toute dernière seconde. Encore, quand la jaune & noir faisait et refaisait son sac dans son dortoir, alors qu’elle était partie plus tôt du dîner pour s’assurer d’être seule, elle avait pu les entendre. Pourquoi aller jusque là ? Devait-elle vraiment le faire ? N’était-ce pas trop dangereux ? Y avait-il une raison à cela ? Honnêtement, Felicia, pourquoi t’infliger cela ? Et pourquoi pas ? Les questions pourraient revenir autant qu’elles le voulaient, la jeune fille aurait toujours une réponse pour les contrecarrer. Pour devenir meilleure était la seule réponse qui en valait vraiment la peine. Pour la connaissance aussi. Pour continuer d’en savoir plus. Pour s’améliorer. Comment pouvait-elle se poser des questions aussi bêtes ? Sa résolution s’était faite. Après qu’elle eut croisé Casey la première semaine, à la bibliothèque, Felicia s’était obligée de répondre à la question du “pourquoi” faire tout ça, “pourquoi” s’obstiner dans cette voie clairement déconseillée. Tout simplement parce qu’il ne fallait pas la négliger. Parce qu’il y avait des choses à apprendre de ce côté-là de la magie aussi. Et parce qu’elle n’était pas seule, pour une fois, à vouloir s’aventurer sur ce chemin. Se savoir accompagnée, même par son pire ennemi, était toujours moins effrayant que de devoir tout faire en solitaire et devoir tout encaisser seul en cas d’échec. Williams n’excluait pas l’échec pour ce soir, mais elle préférait ne pas y penser. Pourtant, il y avait de grandes chances que cela arrive. Les instructions n’étaient pas claires, peu complètes, assez floues sur les ingrédients exacts. Autant dire qu’elles allaient devoir faire avec un morceau de gruyère. Mais cela valait le coup. Le jeu en valait la chandelle. Elles auraient au moins le mérite de dire qu’elles pouvaient réussir quelque chose, même avec des informations éparses - si elles réussissaient. Elles pourraient identifier plus facilement ce qui pouvait relever de la magie noire ou non si jamais elles en croisaient. Quelque part, la jeune fille espérait que la Serdaigle pensait de la même façon. Maintenant qu’elle avait une vision plus claire sur ses propre désirs, elle aurait bien voulu savoir avec précision ceux de Casey. La raison pour laquelle elle faisait tout ça… Peut-être le saurait-elle au cours de la nuit, car elle promettait d’être longue, probablement ennuyante, et qu’il allait falloir combler un temps de cuisson par de la parlotte ou bien elles risquaient clairement de s’ennuyer.
Pour l’heure, Felicia disposa tous les ingrédients et ustensiles qu’elle devait ramener sur la table. Elle en avait déjà pas mal et Casey devait en amener encore plus. Elle les mit un à un sur la table après qu’elle ait commencé à allumer un feu sous le chaudron rempli d’eau : l’armoise, une plante parmi d’autres ; des racines d’asphodèle, récoltées non loin de la forêt interdite en même temps que l’armoise et qu’une sous-espèce d’aconite pour en récupérer des pétales. Elle avait fait le voyage en une seule fois pour récupérer ces trois plantes d’un seul coup. Elle vida son sac d’essence de belladone également, non difficile à trouver puisque faisant partie de leur programme de potion pour cette année ; ainsi que trois bougies noires et d’un poignard nommé athamé. La jaune & noir doutait de la nécessité des deux derniers éléments, mais ils étaient mentionnés dans les textes en runes anciennes qu’elles avaient traduites. Il ne restait plus que le dernier ingrédient, et le plus important de tous : la trompette des anges. Entre ça, la belladone et l’aconite, il n’y avait plus de doute à avoir s’il avait subsisté : elles allaient réellement préparer un poison. Pas sûr que leurs parents approuveraient… Felicia ne savait pas ce qu’il en serait de ceux de Casey, mais en ce qui concernait son père, elle se moquait bien de ce qu’il aurait pu dire à ce sujet. Quant à sa mère… Elle n’avait pas à le savoir. Ça ne ferait que l’inquiéter davantage, et elle ne le voulait pas. Sa mère ne saurait pas et elle ne saurait rien. Si c’était pour voir la déception dans son regard, il ne valait mieux pas. Car la Poufsouffle ne voyait aucune déception à avoir dans ce qu’elles s’apprêtaient à faire, elles deux. La dernière fois qu’elle avait travaillé avec la Serdaigle, tout s’était très bien passé. Elles avaient même terminé leur traduction en avance. Williams savait qu’il n’y aurait aucun problème dans leur travail de groupe. Comme si tout avait été prévu pour cet instant précis. Tout s’accorder presque trop bien. Si bien que c’en était perturbant. Elle s’attendait à un échec, cette nuit, et ne même temps, elle ne l’espérait pas. Il n’y avait aucune raison que cela se passe mal.
Casey était à l’heure, et parfaitement organisée. Elle scella la porte d’un sort avant de la saluer à son tour. « J’ai tout ce qu’il faut. » répondit la jaune & noir en montrant de la main la table où elle avait mis ses ingrédients. La Serdaigle disposa à son tour les ingrédients dont elle était chargée d’apporter. Alors qu’il lui avait semblait devoir s’occuper de plante uniquement pour sa part du boulot, sa camarade paraissait avoir eu une liste plus… variée. Felicia fronça un peu des sourcils en voyant le crapaud enfermé. Elle n’avait pas voulu se souvenir de cette partie de la préparation et était bien contente de ne pas avoir eu à s’occuper de cette partie de la “récolte”. Cet ingrédient était le seul ingrédient présent qui faisait flancher sa détermination. La jeune fille préférait se tromper. Elle verrait bien. C’était Casey qui avait les instructions pour ce moment de la potion. Ce n’était pas le moment de faire demi-tour. Sa camarade était prête. Elle le lui avait dit. Alors elle devait l’être aussi. C’était un travail de groupe. Une préparation à faire en duo. Elles avaient tout fait en duo. Il n’y avait qu’une porte de sortie et la Serdaigle venait de la bloquer. Es-ce que Felicia préférait sauter par la fenêtre pour échapper à tout ça ? Non. Sûrement pas. Alors elle allait devoir continuer, coûte que coûte. Elle avait les premières instructions concernant la préparation de la potion. La bleue & argent les attendait. La Poufsouffle devait les lui donner. Elle passa une main dans ses cheveux et sortit son parchemin. « Faire chauffer à feu doux le chaudron rempli d’eau. » Elle jeta un coup d’oeil à la préparation en s’assurant qu’elle l’avait bien fait en attendant Casey. C’était le cas. « Verser tout d’abord la poudre de caféine, puis l’essence de belladone, et remuer pendant cinq minutes. » Williams lança un regard vers sa camarade de classe. La préparation du poison allait pouvoir commencer.
HRP:
Alors, normalement c'pas trop long cette fois Sinon, j'ai continué de faire des recherches et tout, d'où l'apparition de l'aconite, des trois bougies et de l'athamé. De plus, j'ai également fait une petite préparation pour nous guider, si tu veux :
Préparation du poison :
Faire chauffer à feu doux le chaudron rempli d’eau Verser tout d’abord la poudre de caféine, puis l’essence de balladone Remuer pendant cinq minutes Hacher avec l’athamé les racines d’asphodèle, puis ajoutez dans le chaudron Hacher le sisymbre et l’armoise avec l’athamé, puis ajoutez dans le chaudron Ajouter le sang d’un être vivant Remuer jusqu’à ce que le liquide devienne rouge Laisser reposer pendant 20 minutes à feu moyen Allumer les bougies Ajouter le venin d’Acromentula dans le mélange en s’assurant que le mélange devienne violacé Brûler les pétales d’aconite avec les bougies et ajoutez au chaudron Ajouter le sang du même être désormais mort Ajouter l’ingrédient principal Remuer jusqu’à ce que le mélange devienne blanc Laisser reposer pendant 20 minutes, hors du feu
Après, honnêtement, si tu veux changer quelque chose ou quoi, pas de soucis ! Je te laisse rajouter ton sang humain où tu veux également Et puis... C'est à peu près tout je crois Ah oui ! On pourra fait des jets de dé parfois si on veut aussi, au pire, pur pimenter un peu ! Genre déjà pour l'ingrédient principal, savoir si on a bien eu la bonne plante et tout
Voilà voilà !
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(#) Sujet: Re: we do bad things at night (ft. Casey) Mer 7 Mar - 17:14
❝ we do bad things at night ❞Felicia & CaseyQue risquaient-elles, si elles se faisaient prendre ? Si un professeur, intrigué, décidait de pousser cette porte, la trouvait fermée, lançait un Alohomora auquel ne résisterait pas le sortilège de Casey, et pénétrait dans la pièce, que risqueraient-elles ? C’était fonction, probablement, du professeur, même si rares étaient ceux qu’elles pourraient berner. Même pas la peine d’espérer endormir la vigilance du professeur Burgess, c’était probablement la pire personne qui pouvait les découvrir dans ce château. Pour les autres… brûler immédiatement les seules traces de la recette qu’elles s’apprêtaient à suivre suffirait probablement à annihiler toute preuve de ce qu’elles étaient entrain de réaliser, mais le doute serait crée et elle n’en avait aucun quant au fait que, quelque soit le professeur à ce moment là, les sanctions tomberaient. Pouvaient-elles se faire renvoyer de Poudlard ? Casey se pensait plus maligne plus que cela, certaine de parvenir à brouiller les pistes suffisamment, en tout cas, pour que le doute persiste et que le renvoi ne soit pas prononcé. Elle misait également sur son dossier sans la moindre tâche - si ce n’était la retenue causée par sa dispute avec l’autre indésirable de Serpentard - pour jouer en sa faveur. Et la brune supposait qu’il en allait de même pour Felicia. Toutes ces préoccupations, ces interrogations, elle les avait ressassées longuement mais elles étaient désormais enfouies dans son esprit, celui-ci entièrement tourné vers la préparation qui allait les occuper une bonne partie de la soirée.
Ses ingrédients posés à côté de ceux de sa camarade, Casey se tourna vers elle, lui demandant si elle était prête, l’observant se passer silencieusement la main dans les cheveux avant de sortir un parchemin de sa poche. L’était-elle, prête ? Elle avait paru suffisamment déterminée à la Serdaigle pour que celle-ci fasse le pari de se lancer dans cette aventure avec elle, mais était-ce bien joué ? Felicia avait certes ramené tous les ingrédients qu’il lui incombait de rapporter, mais maintenant que la jeune femme décelait chez elle cette mince hésitation, elle se posait sérieusement la question du choix qu’elle avait fait en empruntant ce chemin en compagnie de sa camarade de Poufsouffle. Mais finalement, qu’importe ? Si jamais Felicia ne désirait plus réaliser cette potion, il suffirait de tout faire disparaître, et il ne resterait aucune trace de cet essai. Et si jamais son indécision la poussait plus loin, comme, par exemple, à aller parler à un professeur, Casey savait qu’elle n’avait jamais laissé la moindre trace de ses recherches, n’en parlant à personne d’autre qu’à Felicia, justement, et n’empruntant jamais le moindre livre, au contraire de cette dernière. Oui, on pouvait dire qu’elle avait fait attention à bien effacer ses traces, raison pour laquelle aucune appréhension ne se glissa à la suite du silence de la Poufsouffle et que la brune attendit patiemment que celle-ci entame le début des instructions.
Ce qu’elle fit, le regard des deux jeunes femmes se portant alors sur le chaudron qui reposait sur un feu léger. L’eau commençait tout doucement à frémir, signe que Felicia avait lancé cette étape avant qu’elle n’arrive, prenant un peu d’avance sur ce qui demandait du temps. Elle poussa légèrement la caféine et l’essence de belladone vers le chaudron, s’emparant d’une longue cuillère qui servirait pour les mesures. Les instructions qu’elle avait déchiffrées ordonnaient de jeter en pluie l’équivalent de cinq cuillères de poudre de caféine. Casey versa donc la dose indiquée dans un petit récipient avant de faire pleuvoir son contenu dans le chaudron. Je te laisse mettre la belladone fit-elle en dispersant les dernières miettes de poudre, puisque Felicia devait avoir en sa possession la quantité demandée. Pendant que la Poufsouffle faisait sa part du travail et entamait le mélange qui allait durer cinq bonnes minutes, Casey jeta un coup d’oeil à son propre parchemin qui poursuivait les instructions. Hacher les racines d’asphodèle avec l’athamé. Ses yeux parcourent leur plan de travail à la recherche du couteau si particulier et des racines qu’elle entreprit de hacher avec précision afin de gagner un peu de temps. Elle gageait que la préparation de la possession allait être longue, aussi était-il préférable de s’organiser au mieux. Y-a-t-il autre chose à hacher ? demanda-t-elle finalement, sa partie de la recette n’indiquant rien d’autre, mais temps qu’à y être, autant s’assurer que ça n’était pas le cas chez Felicia.
Elles y étaient. Elles étaient lancées sur le chemin de la préparation d’un poison qui n’était pas étudié à Poudlard et dont les livres ne regorgeaient pas d’informations. Probablement que, dans la réserve, un grimoire donnait la liste des instructions complète et précise, mais elles avaient du faire avec les moyens du bord en recoupant le peu d’informations trouvées ici, le peu d’informations trouvées là. Casey espérait qu’elles réussiraient, l’échec ne faisait pas partie de ses passe-temps, mais elle gardait à l’esprit qu’il leur manquait peut-être des éléments capitaux et que c’était probable qu’elles ne parviennent à rien. Mais au fond, ce qui importait surtout, c’était ce qu’elles étaient entrain de faire, comment elles le faisaient, et jusqu’à quel point elles étaient prêtes à aller. Un test, en quelque sorte, qu’elles devaient réussir avec brio si elles voulaient continuer leur apprentissage de cette branche noire de la magie. 2981 12289 0
HJ:
C'est du groooos caca ce post je suis désolée désolée désolée Mais je savais pas quoi dire vu que c'est que le début Après ouais carrément on peut lancer les dés histoire de rajouter un peu de piment mais je sais pas trop à quel moment au pire dans ton post tu peux faire une rapide ellipse et elles en arrivent au crapaud ? Faudrait qu'on trouve un système pour qu'au fur et à mesure, les résultats du hasard ça ajoute ou enlève des points, et selon le nombre de points à la fin il y aura un effet particulier Genre un moment on entend du bruit, on s'arrête de bouger de parler on éteint les lumières ça dure 5 minutes, et là le dé nous enlève 5 points par exemple et à la fin si on a genre -15, le chaudron explose, et il faudrait d'autres possibilités
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(#) Sujet: Re: we do bad things at night (ft. Casey) Mer 4 Avr - 18:20
ft. Casey
we do bad things at night
C’était la nuit pour être des mauvaises filles. Parées du voile de l’obscurité, elles allaient se permettre des choses que l’on ne faisait pas à la lumière du jour, à la vue de tous. Elles le savaient. C’était d’ailleurs pour cela qu’elles avaient autant pris de précautions pour préparer leur moment. Séparer la recette en deux parchemins, se rejoindre à différents intervalles dans une pièce désormais bloquée par un sort, des ingrédients également divisés en deux… Rendez-vous nocturne pour s'exercer dans l’art de la préparation de potions. Toutes ses rencontres nocturnes s’étaient bien déroulées jusqu’à présent. Il n’y en avait qu’une qui s’était mal finie, mais Felicia préférait ne pas y penser. Elle voyait déjà assez sa tête en cours pour qu’elle en vienne à voir le Serpentard le soir également. Ce n’était pas le moment. Ce soir, c’était l’heure pour quelque chose de plus important, de plus grand. Quelque chose hors du parcours scolaire. Quelque chose d’interdit, pourrions-nous dire, et c’était une des parties les plus excitantes de cette soirée ! Oh, toute la soirée se promettait d’être grandiose aux yeux de la Poufsouffle, mais cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’était pas montrée un peu rebelle. L’adrénaline qui montait dans ses veines lui rappelait à quel point le sentiment était plaisant à ressentir. Elle s’était montrée sage ces dernières semaines ; bien trop sage. Mais elle n’avait pas envie de faire des escapades de longue durée. Pas l’énergie de mentir à celui qui la prendrait en flagrant délit, même si elle tombait sur Perrin. Ce poison, ce soir, c’était déjà pas mal, finalement. Pile ce qu’il lui fallait. Pas trop sage, mais pas trop tête-brûlée non plus. Ne demandait pas une énergie phénoménale, se faisait à deux. Un duo qui ne s’encombrait pas de discussions inutiles. Travailler avec Casey avait du bon. Cette soirée ne relevait que de la préparation d’un simple poison. Il était juste question de suivre une recette comme en cuisine, rien plus. Il n’y avait pas de quoi les réprimander pour cela, pas vrai ? Elles n’avaient jamais parlé d’utiliser ce poison, et cela n’entrait pas en ligne de compte. En tout cas, de son côté, Williams ne comptait pas l’utiliser. Elle n’avait aucune cible qu’elle détestait au point de l’empoisonner. Et puis, même, quelle idée d’empoisonner quelqu’un ! Non, la question qui se posait était : qu’allaient-elles faire du poison une fois préparé ? Elles ne comptaient pas l’utiliser, alors il faudrait bien s’en débarrasser. Non ? C’était une question qui se posait, oui. Elle le demanderait à Casey, tout à l’heure, si elles avaient un temps d’arrêt à un moment dans la préparation. C’était bien beau de tester ses capacités à suivre des instructions bien maigres, mais qu’allaient-elles bien pouvoir en faire, de leur résultat ? Si elles réussissaient, elles ne l’utiliseraient pas, même pour tester son efficacité. Elles n’iraient pas non plus voir leur professeure de potions pour se vanter de leur réussite - même si l’idée que quelqu’un reconnaisse leur talent était assez plaisante. Mais si elles le gardaient, sans rien faire, quelqu’un pourrait tomber dessus et les ennuis viendraient avec directement, peu importe lesquels. Donc, elles devaient trouver quoi en faire après… Enfin, la Poufsouffle partait de son point de vue sur la chose pour imaginer celui de Casey, mais en vérité, elle n’en savait rien. Peut-être avait-elle réellement quelqu’un en tête pour utiliser ce poison ? L’idée était un peu effrayante, mais soit.
Finalement, elles s’étaient embarquées à deux là dedans, sans vraiment savoir les intentions de l’autre. Felicia était partie du principe que Casey lui ressemblait et que ses intentions n’étaient pas loin des siennes, mais qu’est-ce qu’elle en savait réellement ? Rien. Même de ses propres intentions, elle en savait peu et les découvrait à peine. Elles étaient bien partie avec ça. N’empêchait qu’elles étaient là toutes les deux, avec leurs ingrédients étalés sur la table, le chaudron déjà en train de chauffer, prêtes à débuter. La jeune fille regrettait presque de ne pas pouvoir lire dans les pensées. Elle avait beau regarder dans le blanc des yeux Casey, jamais elle n’avait pu deviner ce que sa camarade pouvait bien penser. À chaque fois, c’était elle qui finissait par trop réfléchir et à devoir faire des efforts pour rester normale. Pas sûr que la Serdaigle soit aussi torturée mentalement à son sujet. William ne flancherait pas. Pas ce soir. Parce qu’elle avait des choses à prouver au monde entier, à qui voudrait bien le voir. Mais surtout à elle-même. La jaune & noir lut les premières instructions à sa camarade alors que cette dernière lui demandait la première étape. Casey s’occupa de verser la caféine, et Felicia prit soin de mettre la belladone à la suite dans le chaudron. Puis elle remua le tout pour les cinq prochaines minutes. Tout en remuant, elle réalisait une chose qui n’allait pas pouvoir durer éternellement : leur silence. Ce n’était pas son genre de parler, et à la Serdaigle non plus de ce qu’elle remarquait, mais il allait bien falloir qu’elles ouvrent la bouche à un moment ou à un autre. Même la Poufsouffle savait bien qu’une collaboration pareille ne pouvait pas se faire sans rien se dire. La curiosité était bien trop forte. Quelles étaient ses intentions, à Casey ? Son ambition ? De quelle ampleur ? Tellement prise dans ses pensées qu’elle en loupa presque la question de Casey. « Oui, le sisymbre et l’armoise. » Elle la regarda faire, oubliant presque les cinq minutes prévues pour le remuage (dé 1). Il fallait passer à la suite maintenant. Casey avait pris de l’avance. « Et après ça ? » demanda-t-elle une fois les plantes hachées dans le chaudron. Elle ne pouvait s’empêcher de se dire que travailler avec Casey était vraiment efficace.
L’ingrédient qui suivait était celui qu’elle redoutait le plus. Felicia regardait Casey alors que cette dernière lui disait la prochaine étape, puis dirigea son regard sur le crapaud enfermé dans la bocal. Le parchemin ne disait rien sur tuer l’animal. Il parlait juste de prélever un peu de sang, si elle en croyait ce que disait sa camarade. Il n’y avait rien à craindre. Juste un peu de sang. Est-ce qu’elle avait peur de la vue du sang ? Non. Donc, elle pouvait le faire. Pour se prouver qu’elle pouvait le faire. Des sorciers noirs faisaient des choses bien pires que ce qu’elles préparaient ce soir. Elles n’étaient que deux pauvres élèves voulant s’améliorer en cours par différents moyens. Devenir meilleure, tout simplement. Elles étaient bien les dernières personnes sur terre à craindre. Il y avait des ennemis politiques encore en liberté dehors. Personne ne viendrait vérifier ce qu’elles préparaient. Personne ne savait. Felicia prit une grande inspiration. C’était dans des moments pareils que son calme devait lui servir le plus. Finalement, ce n’était qu’une recette de plus. Elle le ferait. La jeune fille se dirigea vers le bocal pour le prendre, en lançant un dernier regard vers sa camarade. « Au fait, Casey. » Comment se sentait-elle, de son côté ? Williams voulait vraiment en savoir plus sur sa façon de penser. Se rendre compte qu’elles devaient forcément diverger de bien des façons, après tout. Elle parvint à saisir le crapaud et le positionna au dessus du chaudron, l’athamé en main. « Une fois qu’on aura fini la préparation, qu’est-ce qu’on en fait ? » C’était plus simple de parler en même temps que d’assister au spectacle sans rien dire. Mais la jaune & noir avait préféré poser cette question plutôt que de questionner la Serdaigle directement. Si elle était vraiment comme elle, se livrer sur ses pensées ne devait pas être son passe-temps favori…
dé 1 :
impair : Felicia remue un peu trop longtemps. → -1 point pair : Felicia remue le temps qu'il faut. → +1 point
dé 2 :
impair : Même si elle avait réussi à le sortir sans problème, le crapaud ne semble pas d'accord pour jouer le jeu et s'échappe de son emprise. → -5 points 2 & 4 : Après le premier cours de botanique avec le bubobulb, se salir les mains ne l'effraie plus. Felicia parvint à faire une petite incision et remet le crapaud dans son bocal, un peu du sang de l'animal dans le mélange. → +5 points 6 : Le crapaud se débat beaucoup trop et au dernier moment, au lieu de couper l'animal, c'est sa main qu'elle coupe. Le crapaud s'est échappé et c'est son sang qui est dans le mélange. Ça reste du sang d'être vivant cependant... → ??? points
HRP:
Pour le système, j'espère avoir bien compris Après, pour le résultat final, je sais pas encore vraiment quoi mettre comme barème final
Dernière édition par Felicia A. Williams le Mer 4 Avr - 18:23, édité 2 fois
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(#) Sujet: Re: we do bad things at night (ft. Casey) Mer 4 Avr - 18:20
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(#) Sujet: Re: we do bad things at night (ft. Casey) Dim 8 Avr - 14:49
❝ we do bad things at night ❞Felicia & CaseyConcentrée sur la découpe des racines d’asphodèle, Casey sentait cette sensation liée à l’étude ou la pratique de la magie la gagner. Un mélange de plénitude et de calme qui lui permettait de focaliser toute son attention sur son travail et de se montrer ainsi efficace ce qui lui permettait de toujours tirer le plus possible en terme d’apprentissage et de connaissances. Hachant avec précision les ingrédients, sans craindre de se couper, elle en oubliait presque la présence de sa camarade. Le silence ne l’effrayait pas, il ne lui avait jamais fait peur et elle chérissait même. Le silence, c’était l’opposé des maisons bruyantes d’odeurs, de sons, de gens dans lesquelles elle avait été placée. Chaque famille était différente, mais ce bruit constant était quelque chose qu’elles avaient toutes en commun. Le silence, c’était l’opposé du bruit que faisait la ceinture de son géniteur quand il l’abattait sur son dos, c’était l’opposé de ses cris de douleur étouffés. Le silence, ça permettait d’entendre venir les autres et de pouvoir réagir plus rapidement que si des bruits quelconques nous détournaient l’attention. Cependant, travailler en binôme nécessitait une certaine communication à laquelle elle ne pouvait se soustraire. De toute manière, échanger verbalement avec Felicia ne l’avait jamais trop dérangée. Elle avait le sentiment qu’elles étaient similaires sur de nombreux points et ne voyait pas en sa camarade une commère avide d’en savoir plus sur elle, ce qui lui convenait parfaitement. Alors qu’elle relève la tête de sa découpe pour demander s’il est nécessaire de couper autre chose, afin de s’avancer durant les cinq minutes de pause que demandait déjà la préparation de la potion, Casey croisa le regard de la Poufsouffle posé sur elle, y décelant une lueur pensive. Qu’est-ce qui la provoquait ? Probablement quelque chose en rapport avec leur présence dans ces lieux, à cette heure-ci. Il lui semblait normal que Felicia s’interroge à son sujet : tous les élèves ne brûlaient pas d’envie de créer une potion dont le taux de magie noire frôlait le cent pour cent. Elle-même se demandait ce qui motivait sa camarade, ce qui l’avait poussée à accepter cette collaboration, mais elle avait bien trop conscience que poser la question en première reviendrait à devoir se dévoiler tout autant, ce qu’elle ne préférait pas faire. Avec quelques secondes de retard, Felicia lui indiqua qu’il fallait hacher le sisymbre et l’armoise. Aucune indication supplémentaire, mais Casey savait que le premier ingrédient nécessitait d’être d’avoir découpé dans le sens de la longueur avant d’être finement haché et que l’autre demandait une découpe particulière qu’elle avait lue dans un manuel et dont elle se souvenait. Chaque plante trouva place dans un petit bocal, prêtes à l’emploi. Tout en se lavant les mains, Casey jeta un coup d’oeil à sa liste qu’elle connaissait pourtant par coeur et dont elle n’avait nullement besoin pour dire l’étape suivante à Felicia. Les cinq minutes s’étaient écoulées en silence, la Pousouffle remuant le mélange, Casey découpant les plantes diverses. La brune avait nettoyé et reposé l’athamé qui allait être nécessaire pour la prochaine étape. Ajoutez du sang d’un être vivant lu-t-elle dans un premier temps avant de préciser sa propre interprétation. Il faut verser du sang du crapaud dans le chaudron. Elles portèrent toutes les deux le regard vers le crapaud qui, enfermé dans son bocal, ne se doutait pas de ce qui l’attendait. Casey n’avait pas demandé à Felicia de se charger de cette étape, pourtant la Poufsouffle s’empara d’elle-même de la lame affutée et s’avança vers le bocal. Casey observait ses mains défaire le couvercle, relevant quelque peu le regard pour fixer son visage quand elle l’interpella. Que voulait-elle ? La brune sentit une légère tension prendre place dans son dos alors qu’elle pressentait une question, de quelqu’ordre qu’elle soit. Elle savait intuitivement que ce binôme nécessiterait quelques doses de confiance - des petites, dans son cas, tout ce dont elle était capable - mais l’exercice ne l’enchantait pas pour autant. La question de Felicia était en fait presque la bienvenue. Presque. Car elle ne concernait pas Casey directement mais bel et bien leur exercice du soir et ce qu’il en découlerait par la suite. La brune garda le silence quelques secondes, observant Felicia maîtriser le crapaud, prendre le couteau - elle pria à cet instant pour qu’elle ne se coupe pas elle-même car sinon le reste de la préparation était fichu puisque le sang de l’être vivant devait ensuite être remis dans le chaudron mais l’être devait être mort, cette fois-ci - et effectuer une incision qui laissa s’échapper un peu de sang (dé 1). Casey s’empara alors de sa baguette pour effectua des rotations dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. C’était très précis, à cet instant : cinq tours dans le sens contraire, cinq tours dans le sens des aiguilles d’une montre, cinq tours contraire, cinq tours, cinq tours contraire, cinq tour… jusqu’à arriver à cent. Une fois lancée et le réflexe acquis, elle se décida enfin à ouvrir les lèvres. Il faudra la tester pour savoir si elle est réussie ou non. Tout l’intérêt n’était pas de pousser la préparation jusqu’au bout, mais bel et bien de savoir si leur potion fonctionnait ou pas. Cependant, la tester sur un être humain était exclu, bien évidemment. Même si la tentation d’en verser quelques gouttes dans la soupe d’un certain Serpentard pouvait lui effleurer l’esprit, elle n’en ferait rien. Non, le but de cette séance était de s’entraîner, mais pour qualifier la réussite de cet essai, un test serait nécessaire. Sur des végétaux ou des mulots comme ceux qui peuplent la Forêt Interdite. La première solution présentait l’avantage de ne pas vraiment avoir l’impression de tuer qui que ce soit. Mais Casey n’était pas certaine que l’effet soit le même, bien qu’un poison de ce type doive avoir malgré tout un effet sur les plantes, comme un Avada Kedavra pouvait assécher n’importe quel végétal. Le tout serait d’user de mille précautions, pour ne pas se faire prendre mais également pour que le poison ne se répande pas. Que faire si un charognard se nourrissait du mulot tué par empoisonnement et le répandait ensuite d’une quelconque manière ? Avec la magie noire, il fallait faire preuve d’une prudence extrême. Si le poison s’avère être réussi, il faudra prendre de nombreuses précautions pour que personne ne s’en empare et n’en fasse un quelconque usage. Mais cette partie là n’était pas encore décidée dans son esprit. Le garder dans sa malle ? Une main fouineuse pouvait malheureusement tomber dessus. Le cacher dans la Salle sur Demande ? Le risque existait. Casey aurait souhaité pouvoir trouver une solution dont le risque serait de zéro, mais ça n’était malheureusement pas le cas. Bien, il faut la laisser bouillir vingt minutes informa-t-elle en se décalant du chaudron, ces cent rotations effectuées (dé 2).
Dé 1 1 - 2 - Pas assez de sang ne s’écoule de l’incision, la potion reste d’un rose très clair (- 3) 3 - La quantité de sang est adéquate (+ 5) 4 - 5 - 6 - Trop de sang s’écoule de la blessure, le mélange devient rouge au lieu d’être rosé comme elles le sauraient si toute la recette était en leur possession (- 10)
Dé 2 1 - Même en parlant, Casey est parvenue à parfaitement respecter le nombre de tour (+ 5) 2 - 3 - Parler avec Felicia lui fait perdre le compte, elle fait un tour de trop dans le sens contraire des aiguilles d’une montre sans qu’elles ne s’en aperçoivent (- 10) 4 - 5 - 6 - Parler avec Felicia lui fait oublier un tour de chaudron (- 5) 2981 12289 0
Dernière édition par Casey N. Beckett le Dim 8 Avr - 14:49, édité 1 fois
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(#) Sujet: Re: we do bad things at night (ft. Casey) Dim 8 Avr - 14:49
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(#) Sujet: Re: we do bad things at night (ft. Casey) Ven 4 Mai - 0:14
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La première partie de la soirée se passait plutôt bien. Elles avançaient efficacement, à leur rythme. Rien ne pressait, mais elles savaient gérer leur temps, et même l’économiser. Le simple fait de voir Casey commencer à hacher les ingrédients à l’avance rappelait à Felicia tous les avantages de travailler avec Casey. Cette fille, même si on la forçait à se mettre avec le pire loser de la classe, elle trouverait quand même le moyen d’avoir la meilleure note, quitte à faire le travail pour deux. Pourtant, ce soir, elles étaient en duo, et la jeune fille espérait que la Serdaigle n’ait pas l’envie de lui fausser compagnie le plus vite possible à s’y prendre à l’avance comme elle le faisait. Mais en même temps, s’y prendre à l’avance donnait un certain sentiment de confiance, de contrôle sur la situation. Se dire qu’il n’y avait rien à craindre et qu’elles étaient dans les temps, et même en avance, parce que cette partie de la recette était déjà faite. Relaxation. L’atmosphère était agréable. Cela permettait de réfléchir en toute quiétude. La Poufsouffle en avait bien besoin, surtout en compagnie de sa camarade de classe. Surtout en sa compagnie, oui. Même si pour le moment, elle n’en était pas venue à refaire un complexe stupide face à elle, elle n’était jamais à l’abri d’en faire un. Alors elle préparait le terrain, quelque part. Elle réfléchissait tout en remuant le mélange, les yeux fixés sur la bleue & argent. Finalement, ses pensées divaguèrent beaucoup plus sur les raisons qui poussaient Casey à faire tout ça, ce qu’elle pouvait bien tirer comme profit à faire ce poison et autres questions remplies de curiosité qui n’était pas prête d’être assouvie. De toute façon, il valait mieux se concentrer sur la préparation. Devoir utiliser le sang d’un être vivant, ce n’était pas un exercice que l’on reproduisait tous les jours. Pourtant, la fille Williams n’avait pas peur de le faire. Pleine de questions peut-être, d’appréhension sur la suite aussi, mais pour le moment, il n’était pas mentionné qu’il fallait le tuer, alors elle était volontaire pour le faire. Une toute petite incision de rien du tout, en essayant d’approcher la précision divine d’un chirurgien. Elle ne savait pas quel niveau on pouvait lui attribuer, mais le résultat était là : il y avait du sang dans le mélange - peut-être un peu trop d’ailleurs, elle avait eu la main lourde - et elle avait posé sa question à Casey, histoire de faire un peu la causette. Mais, après coup, quelle idée de faire la causette ! Ce n’était pas son truc en temps normal, alors avec Casey en plus. La Serdaigle allait lui répondre, elle allait acquiescer, et voilà. Elles en reviendraient au point de départ. D’ailleurs, la bleue & argent ne lui répondit pas tout de suite, s’avançant vers le chaudron pour commencer à remuer. Quant à la jaune & noir, elle reposa le crapaud dans son bocal avec une petite grimace. On pouvait dire que ce n’était pas sa soirée, à lui. Le pauvre s’était retrouvé embarqué dans une drôle d’aventure. Mais au moins, il pouvait être fier d’une chose : il pouvait se faire la causette à lui tout seul sans que personne ne lui demande de se taire. De toute façon, il était certainement celui qui faisait le plus de bruit dans cette pièce entre les trois. Felicia s’asseya en regardant sa camarade faire.
Casey était concentrée à répéter les mêmes gestes de façon machinale. Et une fois qu’elle eut le coup de main, celle-ci lui répondit. La réponse était évidente, mais maintenant, elle en avait la confirmation. La jeune fille n’était pas contre tester leur préparation, car cela assurerait leur réussite à voir de leurs yeux grands ouverts. Le problème restait : comment ? Parce qu’elle avait du mal à voir comment faire sans engendrer une réaction en chaîne qui serait rapidement hors de contrôle. Elles ne savaient pas grand chose du poison, finalement, ni comment il fonctionnait exactement, au bout de combien de temps, etc. S’il finissait par disparaître de l’organisme ou non. Parce qu’un poison laisse toujours un cadavre quelque part. Et ce cadavre peut vite devenir le garde-manger de charognards. Sans le vouloir, elles pourraient infecter toute une partie de l’Angleterre en ayant juste voulu faire une expérience un soir, dans le plus grand des secrets. Mais tout ça, Casey le dit très bien elle-même. À peine le cheminement de pensées de la Poufsouffle faisait-il son petit bonhomme de chemin, que la Serdaigle disait à haute voix ce qui venait tout juste de traverser son esprit. Au moins, elles étaient sur la même longueur d’onde - encore - et cela arracha un rictus à Felicia. « Je ne sais pas ce qui est le plus impressionnant : que tu ais pensé à tout ça, ou que tu dises exactement ce que je pense. » Peut-être bien les deux. Ou peut-être le fait qu’elle allait bel et bien finir par avoir un de ses complexes qu’elle détestait tant avoir, vu comment c’était parti. Elle continua d’observer sa camarade s’éloigner du chaudron, ne pouvant pas faire grand chose d’autre (dé 1). Elles avaient vingt minutes devant elles désormais. Vingt minutes à tuer. Si elles les passaient dans le silence, ça allait être insurmontable ! Non pas parce qu’il serait dur de se taire, mais surtout parce que Felicia n’avait emporté aucun livre pour passer le temps. Et si elle ne pouvait pas passer le temps, elle allait se mettre à observer Casey, à se poser des questions, s’interroger, être curieuse… Et c’était retenir sa curiosité pendant vingt minutes qui allait être le plus dur dans cette histoire ! Ce qu’il avait encore de mieux à faire, c’était d’essayer de trouver une question pour passer le temps, mais quelque chose qui n’avait rien à voir avec la Serdaigle ou elle. La jeune fille se mit en tailleur comme elle put sur sa chaise afin de réfléchir. Parler du temps qu’il faisait ? Bonne idée peut-être, mais franchement ringard. Elle pouvait trouver mieux ! « La première partie de la préparation se sera bien déroulée. » Elle avait hésité entre ça et demander comment elle avait bien pu faire pour attraper ce crapaud, mais non. La causette ce n’était pas son truc, et puis voilà. Elle trouverait peut-être quelque chos de mieux plus tard, sauf si Casey lui indique très clairement qu’elle ne veut pas discuter. Dans ce cas-là, ça lui conviendrait également. Regarder quelqu'un dans le blanc des yeux pouvait être plus intéressant qu'on ne le pense.
dé 1 :
impair : Mis à chauffer sur feu moyen. → +2 points pair : Oublie de mettre à chauffer sur feu moyen. → -2 points
HRP:
Points totaux actuels : -7 points
Dernière édition par Felicia A. Williams le Ven 4 Mai - 0:16, édité 2 fois
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À SAVOIR Arrivé(e) le : 28/06/2011 Parchemins rédigés : 12956 Points : 141 Crédit : (c) Septimus Veturia
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(#) Sujet: Re: we do bad things at night (ft. Casey) Ven 4 Mai - 0:14
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(#) Sujet: Re: we do bad things at night (ft. Casey) Lun 28 Mai - 22:29
❝ we do bad things at night ❞Felicia & CaseyPour le moment, autant qu’il était possible d’en juger en se basant sur les informations qu’elles avaient récoltées, tout se déroulait très bien. Casey ne pouvait que déduire cette conclusion, sachant pertinnement qu’ells n’avaient pas tous les éléments en leur possession et qu’il se pouvait tout aussi bien que leur préparation était entrain de prendre un horrible tournant dont elles devraient assumer les conséquences plus tard, mais il n’y avait pour l’instant ni explosion, ni bruit inquiétant, ni couleur étrange. Ce qui, sachant qu’elles s’essayaient à la magie noire, n’était en fait peut-être pas un si bon signe que ça. Mais bien loin des idées répandues chez les moldus et dans les contes pour enfants, la magie noire ne prenait pas toujours - même rarement, en fait - la forme répugnante et l’odeur dégoûtante de quelque chose qui indiquerait à coup sûre que ce que l’on était entrain de faire n’était pas bien. C’était beaucoup, beaucoup plus subtil que cela. Elle pouvait revêtir des formes, des couleurs et des odeurs des plus tentantes, des plus belles, afin de mieux tromper les humains et de parvenir à ses fins. Au final, la seule manière à leur portée qui leur permettrait avec certitude de savoir si le poison était réussi ou non, ce serait de le tester. Felicia l’interrogea justement sur ce point, et Casey garda quelques secondes de silence pour réfléchir en son for intérieur et pour surtout ne pas rater l’étape dont elle venait de prendre la charge, avant de lui répondre, arguant que la tester serait un point essentiel et révélateur, mais que les précautions à prendre étaient telles que cela ne serait peut-être jamais. Qu’adviendrait-il, en effet, si elles testaient le poison sur un crapaud et que le crapaud se faisait dévorer par un charognard et que la chaîne alimentaire jouait ensuite son rôle ? Le risque était grand de décimer, sans le vouloir, une partie de la faune du coin. Ou peut-être que le poison ne se répandait pas de cette manière. Mais ça, elles n’en savaient rien.
Au ton de la Poufsouffle, la brune releva la tête, assez tôt pour voir le rictus de sa camarade disparaître de son visage. Casey termina de mélanger avant de s’éloigner du chaudron, observant pensivement Felicia mettre le feu à intensité moyenne. Qu’est-ce qu’elle venait de percevoir, dans ses mots et dans son regard, à l’instant ? Ce n’était pas de l’admiration, ni même une réprimande, mais elle y avait senti comme une forme de… frustration. Oui, c’était le mot. Maintenant que cette étape était réalisée, les deux jeunes sorcières avaient une vingtaine de minutes devant elles avant d’avoir quoique ce soit d’autre à faire. D’un coup de baguette assuré, Casey enclencha le minuteur magique avant qu’elles ne laissent pas distraire d’une quelconque manière et qu’elles n’en oublient pas de reprendre la préparation. Non pas qu’une telle chose puisse lui arriver, mais le temps avait tendance à filer d’une drôle de manière et pouvait surprendre même les esprits les plus avertis. Cette chose faite, elle s’appuya contre une des tables, les bras croisés sur sa poitrine, reprenant sa contemplation pensive de la Poufsouffle. Bien évidemment que j’ai pensé à tout ça répondit-elle finalement d’un ton égal. Il n’y avait aucune vantardise dans ces propos, une simple constatation : quel esprit sain n’y aurait pas pensé ? Mais en quoi est-ce si impressionnant puis que tu le pensais toi aussi ? interrogea-t-elle, ses sourcils se fronçant légèrement, marquant sa perplexité. Peut-être y avait-il quelque chose qu’elle ne comprenait pas, un sous-entendu qui lui avait échappé ? C’était fort possible. Aussi, interprétant les paroles de Felicia au regard de cette frustration qu’elle pensait y avoir décelée, n’hésita-t-elle pas à demander. Tu es frustrée car tu souhaitais mentionner cette évidence toi-même ? De nouveau, aucune arrogance, une simple question qui traduisait son incompréhension face aux paroles de Felicia. Elle ne trouvait rien d’impressionnant du tout dans sa remarque, ce n’était que de la logique pure et simple, mais peut-être la Poufsouffle allait-elle l’éclairer. Il n’est pas rare que deux esprits pensent à la même chose compléta-t-elle, poursuivant sa réflexion qui était, toujours de son point de vue, plus que logique et évidente.
En face d’elle, Felicia s’était assise en tailleur sur une chaise, une position qui semblait bien inconfortable à Casey qui préférait largement être debout, appuyée contre la table où elle se trouvait. Le silence s’était installé suite à la fin des étapes à réaliser, ne restait plus que l’attente. Et c’est la Poufsouffle qui reprit la parole, pointant une nouvelle fois une évidence du doigt. En effet acquiesça néanmoins Casey, se demandant si elle attendait plus qu’une confirmation sur ce fait. 2981 12289 0
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(#) Sujet: Re: we do bad things at night (ft. Casey) Ven 22 Juin - 3:33
ft. Casey
we do bad things at night
Vingt minutes. Elles avaient vingt minutes devant elles qui pouvaient se passer lentement ou rapidement. Vingt minutes que Felicia pouvait passer à ressasser toutes ses pensées et ses complexes ridicules. Elle voulait empêcher ça, mais ça avait déjà commencé contre son gré. Il n’y avait pas grand chose à regarder dans la salle, si ce n’était le chaudron ou Casey elle-même, juste en face d’elle. Mais pour le chaudron, tout ce qu’elle pouvait faire à cet instant était attendre que le minuteur magique finisse son décompte. Il ne restait donc plus que la Serdaigle qui avait préféré rester debout, adossée à un table. Et - elle s’en était douté -, tout ceci était saupoudré d’un magnifique silence. La Poufsouffle n’en avait pas attendu moins de toute façon. Ni l’une ni l’autre ne faisait partie des plus bavardes de leur classe. Alors à quoi pouvait-elle bien s’attendre ? Pourtant, au bout de quelques secondes qui avaient pris l’apparence de minutes, Casey prononça quelque chose en rapport avec ce que Felicia avait dit tout à l’heure. La jaune & noir avait cru un instant que sa camarade allait laisser ça couler. Peut-être aurait-il mieux fallu qu’elle laisse couler ça pour le bien de Williams. Après tout, qu’était-ce, sinon un conflit interne qu’elle avait avec elle-même et dont Casey ne connaissait rien ? La bleue & argent n’avait rien demandé pourtant elle se retrouvait être l’objet d’un complexe débile dont Felicia avait du mal à se débarrasser. Elle n’avait jamais eu à faire à ce genre de choses. C’était était la première fois et elle se voyait déjà faire mille erreurs. La jeune fille en avait déjà fait, de toute façon. Il suffisait d’entendre Casey lui parler pour le savoir. Elle ne comprenait pas son attitude. Felicia aimerait mentir en disant qu’elle ne comprenait pas non plus, histoire de lui donner une chance de s’en sortir. Elle préféra répondre vaguement à ses raisons. « Non. Non, bien sûre que non. Je ne suis pas frustrée. » Elle n’était pas frustrée. Était-elle frustrée ? Non. En tout cas, pas pour la raison que Casey énoncée. Elle était frustrée pour un tas d’autres raisons que de ne pas avoir été la première à le dire. Elle s’en foutait bien de ça. Ça n’allait pas changer sa vie et elle avait posé la question pour connaître l’avis de la Serdaigle en premier lieu. Ce qui la frustrait, c’était la similitude exacte entre les paroles de la bleue & argent et ses pensées. Elle en connaissait des personnes qui auraient pensé des choses similaires. Narcissa aurait pensé à la même. Spencer aurait pensé à la même chose. Elle ne doutait pas qu’un professeur aurait pensé à la même chose. Mais Casey, ce n’était pas la même chose. Ce n’était pas les mêmes enjeux pour elle. « Tu dois avoir raison. J’ai tendance à l’oublier. » Ah. Mais comment oublier qu’il n’est pas rare que deux esprits se rejoignent quand elle fréquentait Casey presque tous les jours. Mission impossible. Mais Felicia préférait mentir. Oublier une telle chose était un luxe qu’elle aurait bien voulu se permettre.
Le crépitement du feu et les croassements du crapaud étaient les seuls bruits qui se faisaient vraiment entendre dans la pièce. Felicia tenta de changer le sujet en émettant une évidence sur le déroulement du poison. Casey répondu aussi brièvement qu’il était possible de le faire, sans surprise. Et le silence reprit de plus belle avec les mêmes bruits de fond. La Poufsouffle changea sa position en croisant les bras et les jambes, se retenant de mettre un pied sur le bord de la table. Bien vite, elle se perdit dans ses pensées, ne pouvant s’enlever les mots de la Serdaigle de la tête. Elle voulait mettre tout ça au clair. Elle voulait que son complexe disparaisse. Ce soir était l’occasion parfaite pour ça. Alors pourquoi avait-elle l’impression de s’y enfoncer encore plus ? Le problème n’était pas de penser la même chose ne serait-ce qu’une fois ; le problème c’était cette similitude qu’elle retrouvait presque partout. Le parfait reflet. À la seule différence que le reflet de Casey devait être moins flou que celui de Felicia. Bien sûr qu’il y a des gens qui nous ressemblent. Bien sûr qu’il y a des gens plus doués que nous. Mais les deux à la fois ? Et le pire, c’est que la Serdaigle ne paraissait pas inatteignable, et en même temps, elle paraissait si loin. Elles n’avaient pas la même histoire - et encore heureux -, alors elles devaient forcément être plus différentes que ce qu’imaginait Felicia. Restait encore à savoir quoi… Peu importe ce qu’elle ferait, sa camarade aurait toujours un coup d’avance. C’est ce qu’il lui semblait. Finalement, elle allait rester seule dans son train de retard. Seule dans son wagon. Mais si elle était vraiment seule, serait-elle aussi tourmentée ? Sûrement pas. Reprenons depuis le début. Quel était le problème ? Une similitude presque trop parfaite avec Casey. Une ressemblance qu’elle détestait. Williams avait sa fierté, son ego. Elle avait son individualité. Elle avait ce qui faisait d’elle Felicia Williams. Pourtant, en face, il y avait Casey Beckett. Et son individualité s’en retrouvait comprimée. Problème d’orgueil mal placé pourrait-on dire. « Tu sais », fit-elle tout d’un coup. « Ce n’est pas le fait que l’on ait pensé à la même chose que je trouve impressionnant. » C’était le cheminement de pensées qui était presque exactement le même. Le fait d’avoir eu l’impression d’entendre à voix haute ce qu’elle pensait à l’intérieur. Ce genre de situation est déconcertante, pas vrai ? Ça, ça n’arrive pas tous les jours. Felicia était blessée dans son orgueil. Elle était complexée, abattue et franchement sur la défensive. Mais elle était curieuse. Si curieuse. Elle voulait régler son problème, et en même temps, elle voulait voir ses limites. Tester. Expérimenter. Jusqu’où cette situation allait les mener. « À ton avis, combien y avait-il de chances pour que l’on se retrouve ici, toutes les deux, à faire ça ? Notre rencontre à la bibliothèque était déjà basée sur un faible pourcentage. » Surtout qu’elles ne se parlaient pas en dehors des cours. Elles avaient fait un travail ensemble et c’était tout. C’était tout de même étrange, non ? Ce destin.
Les vingt minutes s’écoulaient et, bientôt, il faudrait se remettre au boulot. La Poufsouffle avait le regard fixé sur le minuteur magique. « Il va bientôt falloir se remettre au boulot. » Après ça, il ne serait plus possible de faire machine arrière. C’était la dernière chance possible pour abandonner.
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