I speak the language of ghosts ✝ Winslow & Tracy

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I speak the language of ghosts

Le professeur Winslow & Tracy

Ce n’était pas prévu. Cette histoire bouleversait tout son emploi du temps, chamboulait tous ses plans, retardait l’avancement de ses projets. Et ça ne plaisait guère à Tracy, qui éprouvait autant de difficultés à rentrer dans la peau de cette préfète qu’elle s’efforçait au mieux d’être, que de soumettre ses habitudes au changement. Elle avait lu l’annonce épinglée sur le panneau d’affichage en premier lieu, et si elle s’en était d’abord préoccupée, elle s’était immédiatement employée à rasséréner son esprit, s’obligeant à croire qu’elle ravivait inutilement certains fantômes. Mais la lettre de Milo lui imposait une réalité à laquelle elle refusait pourtant à être confrontée : sa réalité. Celle de l’an dernier. Le bal, le désespoir, une mort imminente. Ça n'avait beau être qu'un exercice, tout était encore trop vrai dans cette histoire de simulation, comme s'il était déterminé à l'avance qu'on les renvoyait une énième fois à la boucherie. Elle avait accepté ce poste en ne se doutant pas que ses responsabilités seraient aussi élevées, songeant seulement se contenter de quelques retraits de points pour un aléa du règlement qui n'aurait pas été respecté. Cette lettre, elle changeait la donne, elle la propulsait à un rang auquel elle ne voulait pas accéder. Elle ne nourrissait pas l'ambition d'être une meneuse, et n'en avait encore moins la prétention, alors qu'elle n'était même pas suffisamment en confiance devant une poignée d'élèves pour faire un tant soit peu démonstration d'autorité. Tant pis, il semblerait qu'elle doive faire avec. Heureusement que Zach se montrait coopératif... Sans quoi, elle se serait probablement contentée de se servir de sa cape pour disparaître en dessous lors de l'alerte, se terrant dans un coin en attendant patiemment que le sentiment panique finisse par s'estomper.

A la suite du cours de sortilèges, elle rejoignit directement le professeur Winslow à son bureau : si elle voulait disposer d'un peu de temps cet après-midi pour s'adonner à ses recherches macabres en bibliothèque, elle devrait sauter le repas, ou se contenter de manger sur le pouce une fois sa séance terminée. Il s'agissait également de s'occuper de la barrière magique... Elle avait déjà commencé à réfléchir à la question, à lister toutes les incantations qui pourraient potentiellement faire l'affaire, mais il était évident qu'elle ne pourrait pas y parvenir seule. Et puisque Zach était de son côté occupé avec la préparation de potions pour constituer leur réserve... "Merci encore d'avoir accepté de me recevoir professeur." déclara-t-elle, sans trop savoir comment réagir devant l'enseignant. Elle se sentait relativement mal à l'aise en sa présence, depuis qu'elle avait sollicité son aide dans les cachots en désespoir de cause, et qu'il avait sciemment refusé de l'aider. Pourtant, cette fois, alors que le danger était moindre, il acceptait de s'impliquer personnellement, ce qui la laissait quelque peu perplexe. Soit, il n'était de toute façon pas l'heure de s'interroger à ce sujet. "Concernant la barrière à entrée sélective et le système de carte, peut-être pourrions-nous nous pencher sur la question une fois que nous aurons terminé la leçon ?" demanda-t-elle, avec retenue, les mains croisées dans son dos. Elle n'avait pas sorti sa baguette, toujours dans son étui. L'Occamy, majestueux, fluide, presque aussi craintif qu'elle, mais pourtant rassurant... Elle se mordilla légèrement la langue en songeant à la première fois qu'elle avait fait apparaître son Patronus, en salle du professeur Mandrake, en se rappelant qu'elle s'était par la suite évanouie, sans savoir pourquoi le sentiment qui l'avait submergé avait eu raison de sa résistance physique. Cette fois, elle espérait bien ne pas faillir, peu désireuse de finir à l'infirmerie alors qu'elle avait encore tant à faire... "Je suis prête pour commencer, si vous le voulez bien." Du moins, elle pensait l'être, en s'efforçant de refouler au maximum les émotions qui la submergeaient. Intérieurement, elle était terrifiée, au point de crier à en perdre la raison. Mais ce n'était pas le moment. Elle n'avait pas le temps pour être faible, pas lorsque l'on aspirait tant à survivre.

Emi Burton

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« Je suis là pour ça, ne vous en faites pas. Aider les élèves fait aussi partie du boulot de professeur. »

« Oui, nous allons faire ainsi. Le patronus messager va prendre du temps à maîtriser. Les autres sortilèges pourront attendre. »

« Bien. Sachez avant tout que le patronus messager présente comme intérêt notoire qu’il ne peut pas être intercepté, étant fait de magie blanche. Par contre, si vous l’utilisez ainsi, il ne pourra pas vous protéger vous en même temps, c’est un choix à faire. »

« Sur le papier, la production d’un patronus messager n’est pas plus difficile qu’un patronus protecteur. Mais il y a quelques détails qui rendent la pratique un peu plus compliquée, et qui justifie le fait que ces deux patronus ne puissent être confondus. En effet il ne va pas s’agir de créer le patronus, puis de lui donner le message à passer, mais bien de faire les deux en même temps. »

« En somme, votre esprit devra certes se concentrer sur les pensées positives nécessaires à l’apparition du patronus, mais aussi sur le message que vous voulez transmettre ainsi que le destinataire. Et c’est dans cet équilibre de pensées que réside la grande difficulté de ce moyen de communication. »

« Bien, vous pouvez commencer à vous y entraîner. Si vous voulez vous échauffer en lançant un patronus défensif, allez-y. Même s’il faudrait aller vite pour l’alerte, il vaut mieux ne pas brûler d’étapes pour autant. »

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Le professeur Winslow & Tracy

Elle baissa les yeux lorsqu’il évoqua « ce travail de professeur qui impliquait également de porter assistance aux élèves ». Faisait-il exprès de lui rappeler qu’il avait choisi d’ignorer ses appels à l’aide l’an dernier ? Tracy se garda bien toutefois de le relever : ce n’était pas dans ses intérêts. Il était essentiel qu’elle progresse le plus rapidement possible, même si cela impliquait de laisser certaines rancunes dormir en elle, tandis qu’elle le toisait, calmement. Difficile de savoir s’il était possible de lui faire confiance, difficile de savoir si, dans le cas où elle se retrouvait à nouveau en position de faiblesse, elle pourrait compter sur lui pour lui venir en aide. Sûrement pas. Si les cachots lui avaient bien appris quelque chose, c’était qu’elle ne pouvait se fier qu’à elle-même, et c’était également pour cette raison que sa cape d’invisibilité se trouverait dans son sac le jour de l’alerte. Bien sûr, son rôle de préfète primait, et elle s’efforçait naturellement de se montrer à la hauteur de ses responsabilités, mais le jour où il ne s’agirait plus d’un exercice, elle n’excluait pas l’idée de disparaître tout simplement si sa survie se retrouvait menacée. Elle sortit sa baguette de son étui lorsqu’il commença ses explications sur le Patronus messager, et demeura silencieuse le temps des explications. De la magie blanche. Cela sonnait presque ironiquement lorsqu’elle songeait que ce matin même, c’était plutôt la noire qui habitait son esprit… Lorsqu’il évoqua le fait qu’elle ne pourrait pas être protégée en même temps, elle se mordit légèrement la lèvre, ne cillant pas toutefois. Elle devait s’y attendre, y être préparée. Devenir plus forte. « Nous aurons besoin de communiquer entre nous et de veiller les uns sur les autres. Le choix est fait. » déclara-t-elle, faussement sûre d’elle. Faire cavalier seul était évidemment impossible à envisager, mais si une fuite était possible, elle devait s’assurer qu’elle se passerait dans les meilleures conditions possibles. Elle écouta la suite sagement, replaçant derrière ses oreilles quelques mèches sauvages, tout en se rappelant de l’Occamy pendant qu’il se livrait à son enseignement. Cette immense fatigue qui l’avait terrassée à la fin de l’exercice, cette profonde amertume qui avait suivi la joie, sans qu’elle ne parvienne à situer la source de cette tristesse inconnue. L’exercice serait plus difficile, elle en était bien consciente, mais elle était également décidée à le mener à bien. « Communiquer… vous voulez dire, comme une sorte de conversation mentale avec quelqu’un ? Ça ressemble à de la légilimancie… Je vais essayer. » Elle brandit sa baguette, devant elle, le bras tendu, tandis qu’elle fermait les yeux, et que ses pensées se tournaient à nouveau sur ceux qui l’avaient fait réagir la première fois. Son frère, secret, indiscernable. Sa meilleure amie, fière, glaciale, plus forte qu’elle ne le serait jamais. Demeurer dans leur ombre ne la gênait pas, au contraire, et c’était eux qu’elle désirait ardemment le plus défendre lorsque le château serait à nouveau pris d’assaut. « Spero Patronum. » lança-t-elle, en articulant chaque syllabe, alors que ses pupilles laissaient transparaître son désir de réussite. Elle voulait vivre, ardemment, et que ceux qu’elle aimait la suivent dans ce chemin tortueux.

1-3 : L’Occamy apparait à nouveau, flottant devant elle, lumineux. La même chaleur que celle qui l’a envahie lors du cours de défense contre les forces du mal se diffuse en elle, mais elle ne ressent plus de vertiges. Elle est prête à passer à la seconde partie de l’exercice.

2-4-5-6 : Manifestement, elle éprouve encore un peu de difficultés à le faire apparaître. Elle se pince les lèvres, tandis qu’elle consulte le professeur du regard. Il va falloir réessayer…

Emi Burton

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'Le Hasard' : 1

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« Ce n’est pas tout à fait comme la légilimancie. Un légilimens qui lirait les pensées d’une personne non occlumens pourrait tout y lire. Dans le cas du patronus messager, il pourra transmettre une pensée, certes, mais uniquement celle que vous lui demandez d’envoyer. Comme si vous écriviez votre message avec une plume à papote avant de la transmettre à votre hibou. Et votre destinataire entendra le message avec votre voix, ce qui assure par ailleurs que ce message ne peut pas être falsifié. »

« Bien, je vois que le patronus ne vous pose aucun souci. Vous pouvez maintenant vous concentrer sur la transmission de message. Pour l’exercice, transmettez-moi ce que vous voulez. La distance que doit parcourir le patronus n’est pas le plus important dans la maîtrise du messager. »

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Le professeur Winslow & Tracy

Les explications du professeur étaient claires, limpides même. Tracy les accueillit en hochant la tête, montrant par ce geste qu’elle les comprenait, et les assimilait. Être une bonne élève était dans ses cordes, tant qu’elle demeurait bien au chaud, dans sa zone de confort, à l’abri de tout ce qui pourrait la toucher, physiquement ou émotionnellement. C’était un bon enseignant, compétent, pédagogue, elle était contrainte de le reconnaître, même en continuant de s’interroger par rapport aux choix qu’il avait pris vis à vis d’elle. Du retard, elle le sondait silencieusement, comme espérant qu’il décide par lui-même de lui apporter une réponse : de lui dire pourquoi il avait refusé de l’aider, de la laisser à la merci de Keagan Fassbach et de Naïa Rosenberg. Peut-être avait-il tout simplement manqué de clairvoyance, sous-estimé à quel point elle se sentait menacée par ces autres élèves à la rancune tenace, et aux aspirations vindicatives. « Je crois que je comprends. » répondit-elle en reposant ses yeux sur la baguette qu’elle tenait. « Nous gardons donc tout contrôle sur les pensées que nous choisissons d’émettre. C’est bon à savoir. Vous pourriez me montrer, pour voir ? » demanda-t-elle finalement, se demandant s'il accepterait, et sous quelle forme il se montrerait. Elle s’arrêta quelques secondes pour réfléchir, prendre un peu de distance. Repenser au bal de l’année dernière, à ce qu’elle aurait pu changer pour se montrer plus forte, moins vulnérable. Elle avait ce pouvoir, désormais : elle pouvait changer les choses. Elle pouvait reconstruire cette partie d’elle que les autres avaient brisée. « Peut-on s’assurer que d’éventuels ennemis situés aux alentours n’aient pas à entendre ce message… ? » La question était légitime après tout, ils se voyaient dans le cadre d’un atelier d’infiltration de l’ennemi. Or, il serait difficile d’intégrer le camp adverse si sa propre voix devait la trahir… Elle ne put également s’empêcher de se demander dans quelles conditions elle pourrait utiliser ce moyen de communication sans ne rien trahir des songes qui l’habitaient, ou émettre une information qui ne compromettait pas son serment inviolable, comme ce pourrait être le cas en rentrant en contact avec Andrea. Elle formula à nouveau le sortilège, et à sa grande surprise, il fonctionna à nouveau, alors que sa bouche s’entrouvrait. Ses retrouvailles avec l’Occamy fantomatique l’emplissaient d’une énergie incontrôlable, et grisée par cette puissance soudaine, elle sentait à nouveau en elle cette volonté inaltérable de faire ses preuves, de montrer non seulement au professeur, mais aussi au monde qu’elle en était capable. « Tout ce que je veux, c’est bien ça… ? » demanda-t-elle, en se demandant quelle était la pensée qu’elle pourrait bien communiquer, même si ça n’avait a priori pas d’importance, que ce n’était que dans le cadre d’un exercice. Tandis qu’elle se concentrait, elle se demandait dans quel cas le professeur Winslow se rangerait, s’il devait à nouveau y avoir une bataille. Il y avait bien plus de nuances que celles du bien et du mal, au fond…

1 : L’Occamy se met à tourner autour de Winslow, tandis que les yeux de Tracy se ferment. Ses lèvres sont muettes, et pourtant sa voix se fait entendre à l’oreille de Winslow. « ... » Il sera libre de l’interpréter comme il le souhaite.
2-3-4-5-6 : Rien ne se passe, l’Occamy continue de voleter, mais aucune parole n’en sort. « Ça n’a pas fonctionné, je crois… »

Emi Burton

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'Le Hasard' : 6

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« Comme je disais, le trajet est protégé des interceptions par sa nature de magie blanche. Par contre, si votre destinataire est entouré d’ennemi, ça risque d’être plus compliqué. Le message étant énoncé à haute voix, je suppose que vous pourrez au moins en contrôler le volume comme si vous chuchotiez. Il n’y aura pas d’autre moyen de s’assurer que personne d’autre ne l’entende. D’autant plus que, dans le cas d’une infiltration, un patronus n’est peut-être pas le choix le plus discret. Quant à un exemple… »

« Expecto Patronum ! »

« Voilà, à vous maintenant. »

« Oui, tout ce que vous voulez. »

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Le professeur Winslow & Tracy

Plus leur entretien se prolongeait, plus Tracy commençait à éprouver cette envie irrépressible d’apprendre, de recevoir cet enseignement qui n’était pourtant qu’à peine à son niveau. Quelque part au fond d’elle, elle conservait les mêmes inquiétudes, les mêmes angoisses que l’année dernière : et si elle devait à nouveau se sentir menacée, elle tenait à effectuer tout ce qu’elle était en mesure de faire pour s’extirper de ces geôles imaginaires en lesquelles elle demeurait recluse. Son professeur témoignait de beaucoup de bonne volonté pour lui transmettre cet enseignement, et elle éprouvait malgré tout une certaine forme de reconnaissance à son égard, malgré les évènements de l’année dernière. Rien ne l’obligeait à lui accorder de son temps, à se montrer aussi patient avec elle, à ne pas finalement lui suggérer de laisser tomber… Peut-être, lui qui avait partagé son sort aux cachots, craignait-il quelque part de replonger dans le chaos… à force de se focaliser sur son inaction, l’an passé, elle avait presque fini par oublier qu’il était du même statut sanguin qu’elle, qu’il avait souffert probablement plus que personne, de part son statut de professeur. Pourtant, elle continuait de ne pas comprendre ses motivations, tout en se convainquant qu’ils ne comprendraient pas les siennes. Il était parfois des êtres qui, alors qu’on les enfermait dans des cages comme des rats de laboratoire pour y être étudiés, ne pouvaient plus communiquer entre eux, parce qu’on leur avait ôté cette faculté à leur insu. Il évoquait alors la magie blanche, et comme à chaque qu’elle en entendait parler, cette sonorité était étrange à ses oreilles. A force de se laisse enliser dans l’étude de celle qui était plus noire, elle commençait à se demander si ces notions ne relevaient pas de contes populaires racontés aux enfants pour les endormir plutôt que de réelle science de la magie. « Comme si je chuchotais. Très bien. » commença-t-elle alors qu’elle tirait sa baguette, les yeux baissés vers cette dernière. « Je me demande si un tel sortilège aurait pu nous aider, l’an dernier. Je pense toutefois qu’une telle tâche aurait été difficile à mener à bien. » Elle avait prononcé ces mots l’air de rien, comme si elle lui suggérait de lui préparer un thé. Dans tous les cas, on les avait séparés de leur baguette, alors dans cette mesure là… Peu importait. Pour cette raison, elle avait d’autant plus envie d’apprendre ce rituel, et de le transmettre à son Patronus, qui en était à sa seconde apparition corporelle. C’était si étrange de se dire que cet Occamy faisait désormais partie d’elle, comme si à eux deux, ils formaient un ensemble indissociable, une seule et même entité… A sa demande, le professeur en fit de même, et fit émerger de sa propre baguette un renard argenté qui se déplaça jusqu’à elle. Elle le fixa avec le même émerveillement que le tigre de Matrim, et hésita presque à porter sa main jusqu’à lui, afin de ressentir en elle la chaleur qu’il lui inspirait. Elle reçut son message, comme si elle était tout près de lui, et tenta à son tour l’expérience, en s’efforçant de s’y prendre comme le lui enseignait le professeur. Ça ne fonctionna pas, mais elle ne s’attendait pas à un meilleur résultat, pour une première fois, à dire vrai… « Dites moi si vous m’entendez, cette fois. » Elle ferma à nouveau les yeux, et se concentra du mieux qu’elle put, sur le message qu’elle souhaitait transmettre.

2 : L’Occamy, plus vif, plus vibrant que la normale, se rapproche de Winslow, et prononce les mots qui ne sortent cette fois plus des lèvres de la jeune fille. « … » Il sera libre de l’interpréter comme il l’entend.
1 - 3 - 4 - 5 - 6 : Rien. L’Occamy demeure silencieux, à nouveau. Elle soupire, un peu frustrée, mais toujours résignée. « Permettez, je réessaie. »

2 : L’Occamy, plus vif, plus vibrant que la normale, se rapproche de Winslow, et prononce les mots qui ne sortent cette fois plus des lèvres de la jeune fille. « … » Il sera libre de l’interpréter comme il l’entend.
1 - 3 - 4 - 5 - 6 : Toujours rien. Tracy commence à se sentir un peu agacée. « Je ne comprends pas… on dirait que quelque chose cloche avec moi. » laisse-t-elle échapper, perdant légèrement patience.

Emi Burton

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'Le Hasard' : 6, 5

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« Oui, je suppose qu’un tel messager aurait été utile, à condition de savoir le rendre discret. Il aurait au moins eu l’avantage de passer les murs et donc de pouvoir tromper les gardes des cachots… Mais pour les réponses ça aurait été une autre histoire… »

« Il n’y a rien qui cloche avec vous. Je vous l’ai dit, c’est un sort de haut niveau, et honnêtement, je trouverais plus bizarre que vous y arriviez du premier coup plutôt que si vous n’y arrivez pas aujourd’hui. Je comprends votre impatience, mais il faut savoir prendre le temps d’apprendre, et ne pas se décourager aux premiers échecs. »

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Le professeur Winslow & Tracy

Ça ne fonctionnait pas. Et son absence de résultat commençait à lui déplaire autant qu’à l’effrayer, remettant en doute toutes ses compétences… Est-ce que cela rejoignait ce que Matrim avait dit ? Que seule une poignée de sorciers expérimentés et au coeur immaculé était capable de réaliser cette performance ? Peut-être que le sien n’était tout simplement pas assez pur… à dire vrai, elle aurait du s’y attendre, ce n’était pas censé être une surprise. Pourtant, elle restait là, abattue, à regard son Occamy voleter dans les airs, ignorant son désarroi. Il était plus lumineux, plus vif que lorsqu’elle l’avait fait apparaître dans la classe du professeur Mandrake… difficile de croire qu’il venait d’elle. Pourtant, elle ne parvenait pas à se hisser à la hauteur de cette tâche qui l’attendait. Le professeur Winslow s’était donné la peine de rester avec elle, ça signifiait qu’il y avait encore un espoir, n’est-ce pas ? Qu’elle n’était pas totalement incapable de faire parler cette créature qui l’habitait… Lorsque l’enseignant évoqua les difficultés liées à leur incarcération, elle se mordilla légèrement la langue. La magie sans baguette était, en effet, une discipline qui n’était ni à sa portée, ni à celle du commun des élèves, alors il était évident que pour une formule aussi compliquée, les cachots n’étaient pas l’endroit le plus à même de les laisser s’y exercer. En ce qui concernait l’absence de réponse, elle avait également songé au fait que ce serait un facteur à prendre en compte le jour de l’alerte… même si elle finissait par miracle par y arriver, elle devrait s’attendre à être la seule à pouvoir communiquer des messages… « Au moins, puisque nos geôliers ne connaissaient pas la forme de nos Patronus, j’imagine au moins qu’ils devaient être incapables de les identifier… » réfléchit-elle à voix haute tandis qu’elle reportait son attention sur l’Occamy, céleste et discipliné, avant de se remettre en mémoire chacun des conseils du professeurs : se concentrer sur le message qu’elle voulait faire passer, uniquement sur ces mots-là, discrets et interdits. Ne pas laisser de songes parasites polluer son esprit, et se tenir préparée. Lorsque son renard argenté lui avait susurré ces pensées informulées, il avait semblé y parvenir avec une facilité déconcertante… « Je ne vais pas me décourager, je veux vraiment que nous soyons tous prêts pour cette alerte. Je vais réessayer, professeur. » déclara-t-elle alors qu’elle fermait à nouveau les yeux, tentant de ne faire qu’un avec son Patronus.

2 : L’Occamy, plus vif, plus vibrant que la normale, se rapproche de Winslow, et prononce les mots qui ne sortent cette fois plus des lèvres de la jeune fille. « … » Il sera libre de l’interpréter comme il l’entend.
1 - 3 - 4 - 5 - 6 : Rien. L’Occamy demeure silencieux, à nouveau. Elle préfère ne rien dire sur sa performance, et se reconcentre à nouveau.

2 : L’Occamy, plus vif, plus vibrant que la normale, se rapproche de Winslow, et prononce les mots qui ne sortent cette fois plus des lèvres de la jeune fille. « … » Il sera libre de l’interpréter comme il l’entend.
1 - 3 - 4 - 5 - 6 : Toujours rien, ça en devient frustrant, et si elle s’écoutait, elle renoncerait maintenant.

Emi Burton

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'Le Hasard' : 6, 1

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« En effet, on ne peut presque pas savoir à l’avance la forme que prendra le patronus d’une personne, ni à qui appartient un patronus. C’est une forme très personnelle qu’on ne peut deviner. »

« Allez-y. »

« Prenez bien votre temps pour vous concentrer sur votre message. Ca peut sembler évident, mais si aujourd’hui il vous faut un temps de concentration important pour y arriver, nous pourrons optimiser ce temps plus tard. »

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Le professeur Winslow & Tracy

Plus elle renouvelait l’exercice, plus Tracy prenait conscience de la difficulté de son entreprise. Manifestement, elle avait peut-être eu une légère tendance à sous-estimer ce que représentait la tâche, et le risque que potentiellement, elle ne soit pas encore prête pour cette prouesse tant physique que mentale. Elle faisait de son mieux pour tenir bon, et maintenir l’Occamy aussi fort et lumineux que lors de sa première apparition, mais cela commençait à faire bien quelques minutes qu’elle se concentrait pleinement, et elle commençait tout juste à sentir ses forces lui faire défaut, légèrement épuisée par ces efforts auxquels elle contraignait son corps sans qu’il n’y soit habitué. En effet, c’était éreintant, mais pour autant, elle n’était pas prête à renoncer… Il l’avait assurée que ça n’avait rien d’évident pour un début, il n’était donc pas étonnant que ce ne soit pas encore à sa portée… Il n’empêchait que l’échec n’était pas concevable : elle avait besoin de réussir, de montrer, aux autres et à elle-même, l’étendue de ses capacités. De se prouver qu’elle était capable de réussir, de repousser ses propres limites. L’enjeu dépassait alors celui de l’alerte attentat… certes, l’imminence de la simulation la poussait à vouloir travailler plus rapidement et efficacement, mais elle commençait tout juste à voir cet entraînement comme un objectif plus personnel, qui la touchait plus intimement. L’occasion de se vaincre elle-même. De comprendre ce qui lui arrivait, les sombrals, le reste… Voire peut-être, inconsciemment, et guidée par une petite pointe de fierté, de faire reconnaître au professeur Winslow ce tort qu’il lui avait fait en ne lui venant pas en aide. Il les avait laissés la briser, et c’était parce qu’elle était désormais pleine de fêlures qu’elle était ainsi, prise au piège dans le tourbillon de ses incertitudes. Elle ne comprenait pas : lui qui était toujours si prévenant, à l’écoute, personnellement concerné par la réussite de ses élèves et impliqué dans l’enseignement qu’il leur apportait… certes, bien d’autres paramètres rentraient en ligne de compte, parmi lesquels le fait qu’il avait lui-même été incarcéré, bien plus longtemps qu’elle, et qu’elle devinait combien la fatigue et l’affaiblissement tant physique que psychologique avaient du être des facteurs déterminants. « En effet. Comment y parvenir alors que finalement, derrière les apparences, nous ne connaissons rien des uns des autres, si ce n’est ce qu’ils veulent bien nous montrer ? » laissa-t-elle entendre d’un ton évasif tandis qu’à nouveau, elle reportait son attention et sa concentration sur l’Occam, cette fois bien déterminée à ce qu’il lui obéisse, et que ses paroles soient transférées de ses propres cordes vocales à l’enveloppe ectoplasmique qui voletait autour d’elle. Elle écouta les conseils qu’il lui adressa, et les accueillit avec fermeté, tandis qu’elle fermait les yeux à nouveau. « Merci. Je peux y arriver… enfin, je crois. » Et tout fut noir. Il n’y avait plus qu’elle, son Patronus, et le professeur à qui elle tenait, finalement, à révéler le fond de sa pensée.

Triple tentative : (Le premier 2 ou 6 à apparaître révèlera la réussite ou l'échec de l'épreuve)

2 : L’Occamy, plus vif, plus vibrant que la normale, se rapproche de Winslow, et prononce les mots qui ne sortent cette fois plus des lèvres de la jeune fille. « … » Il sera libre de l’interpréter comme il l’entend.
1 - 3 - 4 - 5 : Rien ne se passe. L’Occamy demeure silencieux, à nouveau. Elle préfère ne rien dire sur sa performance, et se reconcentre à nouveau. Ça ne marche toujours pas, visiblement. "Je commence à fatiguer... mais je suis sûre que je peux encore le faire, je vous assure."
6 : Finalement, le fait que l'exercice s'éternise commence à la vider de ses forces, et son Patronus disparait subitement. Tracy demeure impassible, mais intérieurement, elle est dévastée, en réalisant qu'elle ne réussira pas aujourd'hui. Sa lèvre inférieure commencer à trembler, et ses yeux à s'embuer.

Emi Burton

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'Le Hasard' : 4, 4, 3

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« Exactement… »

« Le patronus est un sortilège de haut vol, qui requiert beaucoup d’énergie. Vous l’avez déjà maintenu depuis un moment, il est normal que vous fatiguiez. Je comprends votre volonté de réussir avant l’exercice, mais il serait tout aussi sage, si ce n’est plus, de respecter ses propres limites et de ne pas s’entraîner jusqu’à l’évanouissement. Je vous laisse essayer encore une ou deux fois, et nous nous arrêterons là, vous irez reprendre des forces au repas, et l’on recommencera une autre fois. »

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Le professeur Winslow & Tracy

Manifestement, elle avait surestimé ses capacités. Ainsi que les limites de son corps… Plus elle s’essayait à cet exercice ardu, plus elle pâtissait de cette fatigue latente qui la gagnait progressivement. Maintenir le Patronus activé lui demandait une quantité d’énergie plus grande ce qu’elle était capable de fournir, et une concentration qui impliquait de mettre chaque parcelle de son être au service de ce sortilège. Alors transmettre un message par pensée à l’Occamy qui gravitait autour d’elle lui paraissait presque, désormais, hors de portée… son nombre de tentatives, équivalent à son nombre d’échecs, commençait à lui laisser entrevoir cette désagréable vérité : elle était à bout. A bout de souffle, à bout de nerfs, à bout de tout ce qu’elle était capable d’engager dans le maintien de forme animale fantasmagorique qui gravitait autour d’elle. Tracy plaça une main, sur le pupitre derrière elle, pour s’y appuyer, tandis que les regards encourageants du professeur Winslow l’aidaient à raffermir sa détermination. Il l’aidait. Il ne se rendait peut-être pas compte à quel point, mais il l’aidait. Si bien qu’elle se retrouvait intérieurement confuse… partagée entre sa reconnaissance, et sa persistance à lui en vouloir, pour avoir choisi de demeurer inactif alors qu’il était le seul qui aurait pu lui venir en aide. « Le patronus est un sortilège de haut vol, qui requiert beaucoup d’énergie. Vous l’avez déjà maintenu depuis un moment, il est normal que vous fatiguiez. Je comprends votre volonté de réussir avant l’exercice, mais il serait tout aussi sage, si ce n’est plus, de respecter ses propres limites et de ne pas s’entraîner jusqu’à l’évanouissement. Je vous laisse essayer encore une ou deux fois, et nous nous arrêterons là, vous irez reprendre des forces au repas, et l’on recommencera une autre fois. » Elle accueillit sa recommandation un peu contrariée, mais se fit violence y obéir. Elle avait chaud, et de la sueur perlait à l’extrémité des mèches de cheveux collés sur son visage, tandis qu’elle redressait son bras, à la perpendiculaire, pour garder sa baguette bien droite. L’Occamy commençait à s’effacer légèrement, à devenir un peu plus transparent… mais pour autant, il était toujours lumineux, bien visible. Elle aurait même juré, à un instant, qu’il la regardait… qu’il lui transmettait un message qu’elle n’était capable de saisir. Alors, elle ferma à nouveau les yeux, et essaya, de toutes ses forces.

2-5 : Dans une ultime tentative, l’Occamy, plus vif, plus vibrant que la normale, se rapproche de Winslow, et prononce les mots qui ne sortent cette fois plus des lèvres de la jeune fille. « Je crois qu’on devient réellement seul lorsque même ceux qui sont censés veiller sur nous décident de fermer les yeux. » Il sera libre de l’interpréter comme il l’entend.
3-4 : L’Occamy disparait. Tracy a donné tout donné, et elle comprend avec amertume qu’elle n’y parviendra pas. Pas tout de suite. Peut-être qu’après le repas, elle sera en état de réessayer, mais à l’heure actuelle, elle est incapable de faire réapparaître son Patronus. "Je vais m'arrêter là professeur. Merci de votre patience." annonce-t-elle, défaite.
1-6 : Le professeur Winslow avait raison, elle aurait du renoncer. Plus tôt. Son corps la lâche, elle chancelle et perd l’équilibre. Tout devient flou au moment où elle chute.

Emi Burton

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'Le Hasard' : 2

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« Bravo, miss Bennett. Vous avez réussi, finalement. Ce n’est pas un exploit à sous-estimer, vous avez bien travaillé. »

« Je pense que l’on peut s’arrêter là pour aujourd’hui, nous travaillerons dans les jours à venir pour que cela vienne plus aisément. Pour l’instant, vous devriez reprendre des forces. »

« Et au sujet de votre message… »

« Je sais que j’ai failli à mon rôle, même si à ce moment-là je n’étais plus officiellement professeur. Et contrairement aux élèves qui me défendaient tandis que j’ouvrais la brèche, je ne peux même pas me cacher derrière l’excuse d’un objectif noble – quoique je ne le ferais même pas pour ça. Je ne sais pas quoi vous dire, je suppose que les mangemorts auront réussi à m’ébranler pendant cette période, bien que j’aurais dû résister à leurs méthodes. Tout ce que je peux faire maintenant, aussi tardif que ce soit, que cela vous suffise ou pas, c’est ça. »

« Je suis profondément désolé de vous avoir abandonné. »

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I speak the language of ghosts

Le professeur Winslow & Tracy

Elle avait réussi. Elle était parfaitement incapable de savoir comment, ou de trouver une explication logique au fait que, cette fois, ça avait fonctionné. Et Tracy était à bout de forces, aussi elle se laissa tomber sur la première chaise qui se présenta, légèrement essoufflée, avant que l'Occamy ne disparaisse, comme s'il s'évaporait brusquement. Maintenant, le professeur avait compris le message qu'elle avait souhaité lui transmettre, et au vu de l'air presque grave qu'il arborait, elle sentait que l'heure des comptes était sur le point de sonner. Mais pour autant, elle savait qu'elle ne reviendrait pas sur ces mots : même épuisée par l'exercice auquel elle venait de s'adonner, elle se sentait prête à aborder le sujet, malgré les quelques sensibilités qu'il réveillerait en elle. Et en lui, aussi. Ils avaient tous gardé des séquelles de cet enfermement, et même si elle faisait de son mieux pour les enterrer au fond d'elle-même, quelque chose l'avait poussée à se manifester. A chercher à comprendre pourquoi le professeur s'était délesté de son rôle de professeur, le temps d'une nuit, au moment où elle en avait besoin. Elle lut dans son regard les vestiges de remords, et les traces des regrets qui semblaient encore l'habiter, tandis qu'il lui fournit quelques explications, à propos de cette réaction qu'elle n'avait pas comprise, sur laquelle elle avait longtemps médité. Hochant la tête en signe d'acquisition, impassible, elle demeura quelques instants réflexives à propos de sa tirade, ne pouvant s'empêcher de compatir silencieusement, à cette peine qui semblait être les siennes. Finalement, elle entrouvrit les lèvres. « Je suis contente de vous l’entendre dire. Nous avons tous fait des erreurs, cette période a fait ressortir des parts de nous que nous aurions préféré ne pas connaître. J’espère qu’à l’avenir, si nous avons le malheur de connaître une situation similaire, nous pourrons tous compter sur vous. » Même si à choisir, elle préférait que jamais situation similaire ne survienne. Enfin, il semblait qu'elle soit parvenue à faire tout ce qu'elle avait espéré faire en rentrant dans cette salle : elle avait réussi, à l'aide de l'enseignant, à réinvoquer son patronus, à transmettre un message oral, et à obtenir des explications de vive voix. Pour cette raison... le Professeur Winslow méritait qu'elle efface son ardoise, et qu'elle s'efforce de repartir sur de nouvelles bases en ce qui concernait son justement. Lorsqu'il l'invita à prendre congé, elle se saisit donc de ses affaires, et lui adressa un sourire reconnaissant : rien ne l'avait obligé à s'impliquer autant, et même si sa demande concernait l'alerte attentat imminente, elle sentait que ses progrès, eux, étaient réels, et contribuaient à la faire se sentir plus forte. Sa lutte contre ses démons intérieurs progressait. « Je vous remercie encore du temps que vous avez pris pour moi professeur, et de votre patience. Je crois que ce travail a porté ses fruits, et j’espère qu’il nous sera utile en temps voulu. » lança-t-elle, une main sur la poignée de la porte, qu'elle s'apprêtait à actionner. L'énergie qu'elle avait mise au service de cet apprentissage était conséquente, mais ses efforts en valait la peine : elle en était convaincue. « Bon après-midi, professeur. » Et sur ce, elle s'engagea dans le couloir, en refermant précautionneusement la porte, habitée par la délicieuse sensation du travail accompli.

Emi Burton

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