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I've been swimming in a sea of misery - Billie [flashback 2023 couloirs des nés-moldus]
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Message(#) Sujet: I've been swimming in a sea of misery - Billie [flashback 2023 couloirs des nés-moldus] I've been swimming in a sea of misery - Billie [flashback  2023 couloirs des nés-moldus] EmptyLun 5 Fév - 18:16

I've been swimming in a sea of misery
Billie & Alaska


Le temps passe tellement lentement, chaque minute me parait comme une heure et chaque heure comme des journées entières. On passe tout notre temps à passer d’une corvée à l’autre, et quand on a le luxe de pouvoir se reposer, on ne retrouve pas notre salle commune et notre dortoir. Non non, on doit se rendre dans ces cachots humides, froids. Là-bas, le confort n'est pas de la partie, on dort sur des matelas durs comme de la brique. Je ne suis même pas sûre que l’on puisse qualifier ça comme étant des matelas. C’est inhumain. La nature humaine me dégoûte au plus haut point. Comment peut-on nous traiter comme ça ?! Après tout, nous sommes de êtres humains nous aussi, non ?! Nous aussi on a un cœur, une famille, des limites. Oui, on a des limites qu’on est bien obligés de dépasser si on veut avoir la chance de survivre. Et non, je ne pense pas que le mot survivre soit trop fort. Il faut réussir à survivre psychologiquement. Et ça c’est vraiment dur. Moi je n’y arrive plus, je craque. J’ai l’impression qu’aujourd’hui est la journée de trop. J’ai envie de tout arrêter. J’ai envie de voir ma mère, j’ai besoin d’elle et de ses mots réconfortants. Elle me manque, ça fait beaucoup trop longtemps que je ne l’ai pas vu. Six ans sans elle. J’essaie de ne pas trop y penser, mais ce n’est pas possible, ici on a que ça à faire, penser. Penser à tout et à rien en même temps. Donc en ce moment, je passe mon temps à me remémorer la mort de ma mère, les mois horribles qui ont suivi, je repense aussi à l’avant-Poudlard. L’école moldue, qui avait été terrible pour moi. J’étais leur cible de moqueries préférée. Moi qui pensais que dans le monde sorcier tout était différent. Certes, il y a toujours ces réflexions sur notre statut sanguin. Nous ne sommes pas des sang-purs, et alors ? Je ne vois clairement pas ce que ça change. J’en viens à être jalouse de mes amis qui sont restés en haut. Sinéad, Megan, Dan. Ils ont de la chance. Même si je sais que tout n’est pas parfait pour eux non plus, bien au contraire. Mais au moins ils ont encore tout le confort qu’ils veulent, ils ont le droit à un minimum de respect envers les enseignants. Ils peuvent encore assister aux cours. Ça me manque tellement les cours. Oui je sais ce que vous êtes en train de vous dire, vous pensez que je suis folle, non ? Mais je suis persuadée de ne pas être la seule. Heureusement que Niamh est là, avec moi. Et dire qu’on ne se parlait jamais avant. Je suis contente qu’elle soit ma partenaire de corvée, au moins ça m’a permis de faire connaissance avec une fille merveilleuse. Et elle n’est pas seulement ma partenaire, mais maintenant je la compte comme une de mes amies.

Je me sens faible, nulle, minable, misérable, ridicule. Chaque jour c’est de plus en plus difficile. Et aujourd’hui bien plus qu’un autre jour. J’ai à peine dormi cette nuit, j’ai passé mon temps à tourner dans mon lit sans réellement fermer l’œil. Je suis fatiguée. Tellement fatiguée, et ça se voit sur mon visage. Dans ce genre de moment, je suis bien contente de ne pas avoir un miroir sur moi. Je dois faire peur. Aujourd’hui avec Niamh, on doit enlever les feuilles du parc. Il fait froid, mais on a pas le choix… En plus de nous prendre pour leurs boniches, les conditions de travail sont désastreuses. À peine assez couvertes, on a donc passé la journée dehors sous le vent et le froid hivernal. Cet après-midi, c’est très calme, Niamh et moi on ne parle pas, on se contente juste de faire notre travail. Mais sentir sa présence et la savoir près de moi, ça me rassure. Ça a presque toujours été comme ça avec elle, elle me rassure je ne sais pas pourquoi. Pourtant il y a quelques mois on ne se connaissait qu’à peine. Au moins cette histoire m’aura permis de faire se connaissance. Je me sens non seulement fatiguée, mais faible aussi. Je n’ai pas mangé de repas convenable depuis je ne sais combien de temps. D’un naturel déjà pas bien ronde, je préfère ignorer le nombre de kilos que j’ai perdu, ça vaut mieux… Il est environ dix-sept heures, Niamh ne se sentait pas bien du tout, alors je lui ai demandé de partir se reposer, je me retrouve donc toute seule. Mais elle aurait fait la même chose pour moi, je le sais. De toute façon, j’ai bientôt fini. L’avantage avec cette corvée-là, c’est qu’elle nous permet de sortir, prendre l’air. Parce que ce n’est pas quelque chose qu’on peut faire encore souvent. Alors autant en profiter comme on le peut, non ? Juste l’instant de quelques minutes, je m’assieds à terre, pour me reposer un peu, et je ferme les yeux. Je me sens même plus mes jambes, c’est une sensation horrible.  « Personne ne t’a autorisé à prendre une pause sang-de-bourbe ! » Je me crispe, et j’ouvre les yeux pour apercevoir une bande de filles, pro-sang-pur très certainement, passant à côté de moi en ricanant. Certaines d’entre elles s’amuser même à lancer des emballages de gâteau à terre.  « Tu repasseras par-là, t’as oublié plein de papiers par terre. C’est sale. » me lance une des filles tout en roulant des yeux. Le groupe de filles s’éloigne toujours en riant.  « Quelle bande de bon-à-rien. » dit l’une des filles d’un air exaspéré. J’ai envie de me lever, et de leur hurler dessus, de leur demander ce que je leur ai fait pour mériter tant de haine de leur part, mais je n’en ai pas la force. Et même si j’avais la force, je n’oserais jamais. Je me contente de déglutir lentement en me levant. Je sens les larmes commencer à me monter aux yeux. Hors de question de pleurer devant tout le monde, je ramasse tous mes outils et d’un pas décidé, je rentre au château pour rejoindre les cachots. Je me sens humiliée. Tellement humiliée. Je marche vite, la tête baissée, je n’ai pas envie de croiser qui que ce soit, je ne suis pas assez forte pour supporter de nouvelles insultes. Pas aujourd’hui, pas maintenant. J’arrive bien vite dans nos couloirs des cachots, qui me semblent quasiment vides. Je laisse tout tomber par terre, et presque instantanément, je fonds en larmes. Je pars vers mon lit, sur lequel je m’assois. Et je ne m’arrête pas de pleurer, il faut que ça sorte. C’est trop, je n’en peux plus, il faut que ça s’arrêter, je n’ai plus la force de continuer comme ça.

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Message(#) Sujet: Re: I've been swimming in a sea of misery - Billie [flashback 2023 couloirs des nés-moldus] I've been swimming in a sea of misery - Billie [flashback  2023 couloirs des nés-moldus] EmptyVen 9 Fév - 17:58


❝ i've been swimming in a sea of misery ❞Alaska & BillieC’était voler qui lui manquait le plus après ne plus avoir le droit de parler, de rire, de passer du temps avec Milo. Oh, bien entendu, elle regrettait aussi les bons repas de la Grande Salle dont l’odeur alléchante venait souvent chatouiller son estomac quand elle était de corvée dans le coin aux heures des repas ; son lit moelleux et ses couvertures la rendait nostalgique ; mais ça n’était rien comparé à l’absence de son meilleur ami, qu’elle ne devait même pas regarder dans les yeux sous peine de punition si un néo-mangemort la voyait oser soutenir le regard d’un sang-pur. Ces connards aux idées arriérées avaient débarqué trois mois plutôt, chamboulant l’univers des élèves, les règles établies et tout ce qui semblait composer leur monde désormais c’était les cachots, les privations et les punitions qui tombaient pour un oui ou pour un non. Billie avait vécu les choses plus brutalement que les autres, d’une certaine manière, puisqu’elle était passée par la case infirmerie où la blessure infligée par la lance qui lui avait traversé le bide avait été soignée. Quand elle en était sortie, à peine cicatrisée, mais c’était suffisant aux yeux de ceux qui établissaient désormais les règles à Poudlard, tout était différent et ça lui donna aussitôt envie de vomir. Les cachots, dans lesquels ils étaient entassés comme des moins que rien sur des matelas durs, sans draps pour tout le monde, leurs affaires balancées dans un coin comme des déchets, et les corvées à effectuer en binôme… Même à l’orphelinat, pourtant pas une promenade de santé et où il fallait mettre la main à la pâte et subir les réprimandes parfois sévères, ça n’était pas comme ça. Le paradis était devenu l’enfer, le monde dans lequel elle s’épanouissait, un goulot dans lequel ils s’étranglaient tous.

Est-ce que c’était pour autant qu’elle se laissait abattre ? Non. Ils l’avaient bien vu dans les cours d’histoire pour moldus, bien que le souvenir soit assez vague dans son esprit parce qu’elle écoutait pas spécialement, mais ça faisait partie de ses souvenirs, un peu comme un genre de mémoire collective, que tous les régimes totalitaires dans le genre finissaient toujours par s’effondre. Blackman ne ferait pas exception. Et en attendant, Billie luttait de toutes ses maigres forces. Au début, elle n’y était pas allée super subtilement et elle s’était faite prendre à chaque fois. Il faut dire que le but n’était pas d’être discrète mais de faire le plus d’éclat possible. Bon, au bout de la cinquième correction à base de doloris, elle avait commencé à capter que pour faire mieux, il fallait faire plus silencieux, ne pas se faire prendre. Edern et elle ne laissaient pas passer la moindre occasion de faire chier ces sorciers prétentieux et débiles qui se pensaient meilleurs parce que la magie coulait dans les veines de leurs géniteurs depuis mille et une générations. En trois mois, Billie avait aussi eu l’occasion de noter qui, parmi les élèves qui avaient la chance de rester en haut, étaient contre Blackman, découvrant au passage qu’ils ne comptaient pas rester les bras croisés. Oh, pas tous, mais quelques uns, et c’était suffisant pour avoir cette lueur d’espoir quant à une fin à tout ce merdier. Et elle, elle comptait bien participer à tout ça, du haut de ses trois pommes et demi et des pauvres moyens qu’elle avait à sa disposition.

C’était pas toujours facile, surtout pas quand elle voyait les jeunes enfants, les plus démunis, qui étaient enfermés ici, comme tous les autres. Le pire, à ses yeux, c’étaient les nés-moldus qui avaient effectué leur toute première rentrée cette année, croyant découvrir un monde de magie, comme elle l’avait cru elle aussi, il y a cinq ans de cela, et qui étaient, au lieu de ça, tombé dans le pire de leur cauchemar. Eux, elle s’efforçait de les soulager autant que possible, n’hésitait même pas une seconde à avancer leurs corvées quitte à risquer la punition. Pour le moment, c’était cependant des siennes dont elle s’occupait avec Edern. Le repas venait d’être terminé, et ils devaient tout nettoyer avant que l’heure ne soit achevée. C’était fou, elle ne s’était jamais rendu compte d’à quel point tous ces élèves entrain de manger pouvaient foutre un bordel monstre et être aussi dégueulasses. Elle n’aimait pas franchement devoir nettoyer les merdes des pro-sang-purs du coin, mais il y avait un avantage non négligeable à cette corvée, c’est qu’en plus d’être des abrutis, certains des élèves faisaient tomber des trucs sous les tables. Elle se doutait bien que certains de ses camarades le faisaient volontairement, ne serait-ce que parce ce petit pain n’était pas entamé du tout, et elle s’employait à en ramasser le plus possible, les cachant sous ces pulls trop grands pour elle qui lui conféraient un avantage non négligeable en ces temps troubles. La Gryffondor ne pouvait cependant pas en prendre suffisamment, pas pour tout le monde, pas en quantité suffisante, ne serait-ce que parce qu’elle ne pouvait décemment pas prendre le risque de faire tomber le moindre bout de nourriture au risque de tout perdre et de subir, encore, une correction en règle.

Leur corvée bouclée, Edern et Billie devaient se rendre dans une autre partie du château, pour une autre besogne. Mais elle faussa compagnie à son camarade qui avait bien compris ce qu’elle faisait et qui allait se charger de faire diversion suffisamment longtemps. Fine silouhette, ombre parmi les ombres, elle se faufile dans les couloirs déserts où ne résonnent plus aucun rires, à part les éclats glaciaux des néo-mangemorts et de leurs disciples. Arrivée dans les cachots, la brune constata qu’ils étaient quasiment vides. Elle s’apprêtait à ranger les provisions pour les partager entre ceux qui en avaient le plus besoin ce soir. Le problème étant qu’ils en avaient tous besoin. Machinalement, sa main rejoignit son abdomen où la cicatrice encore en relief lui rappelait ce jour là, au moment précis où elle entendit des sanglots. Ils étaient monnaie courante désormais, rare étaient les soirs où quelqu’un ne pleurait pas, ou plusieurs ne pleuraient pas. Partagée entre la nécessité de devoir retourner là où les sous-fifres de Blackman l’attendait et celle de s’enquérir de l’état de sa ou de son camarade, quelqu’il soit. Incapable de laisser quelqu’un ainsi sans savoir si ça allait, aussi bien qu’il était possible d’aller dans ces conditions, Billie se fia au bruit pour se diriger dans une des cellules où elle retrouva une tête bien connue puisqu’elles partageaient les mêmes cours depuis leur toute première année. Alaska ? souffla-t-elle en s’approchant de la forme ramassée sur le lit, s’asseyant à ses côtés. Qu’est-ce qu’il se passe ? Les nerfs à fleur de peau, ils connaissaient tous ça. Bordel ! Ils n’étaient que des gamins et on les plongeait au coeur d’une guerre idiote.
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Dernière édition par Billie Atwood le Ven 16 Fév - 19:34, édité 1 fois
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I've been swimming in a sea of misery
Billie & Alaska


Je me sens épuisée, physiquement, et mentalement. On pouvait penser que la situation ne durait que quelques semaines, voire quelques mois. Mais non, ça continue, encore et encore. Plusieurs mois plus tard, la situation n’a pas changé, pas évoluée. Bien au contraire, plus le temps passe, plus la situation se dégrade. Je me rends compte que ceux qui sont restés en haut ne vivent pas non plus une parfaite vie toute rose. Pour eux non plus les choses ne sont pas simples. Mais pourtant…il y a toujours une petite partie de moi qui les jalouse, une partie de moi qui me dit qu’ils ont beaucoup de chance. Si vous saviez à quel point j’aimerais m’endormir et me rendre compte en me réveillant que tout ça n’était qu’un rêve. Enfin plutôt un cauchemar. Nos conditions de vie sont déplorables, mais pourtant tous les matins on doit se lever pour accomplir sans aucune envie et motivation les taches qu’on nous impose. Je ne suis pas du genre à toujours me plaindre, croyez-moi. Bien au contraire, moi je suis ce genre de fille qui cache tout ce qu’elle ressent. Mais là, aujourd’hui, c’est trop. C’est sans issu. On ne va jamais s’en sortir, et on va passer toute notre vie à faire les boniches pour les mangemorts et leurs petits toutous. Je me rends compte que les petites choses du quotidien me maquent, juste ma salle commune par exemple. Je l’ai toujours appréciée, certes, mais elle me manque bien plus que je n’aurais pu le penser. Les petites balades dans le parc, les moments passés avec mes amis. Pour vous dire, même les cours de botanique me manquent. Alors que je n’aime pas du tout cette matière.

Je suis faible, nulle, pitoyable. C’est ce que je n’arrête pas de me dire en ce moment. En même temps, difficile à nier. Je suis bonne à rien, je n’ai plus aucune force physique. Mon mental aussi commence à me lâcher. En fait, je ne comprends pas pourquoi je devrais continuer à me battre. Ma mère me manque, sauf que je ne pourrais plus jamais la voir. Mon père me manque aussi, et je me demande quand est-ce que je vais pouvoir le revoir à nouveau. Je me demande comment il va ? Est-ce qu’il sait ce qu’il se passe à Poudlard ? Il doit être mort d’inquiétude. J’ai réussi à faire parvenir une lettre à Megan pour qu’elle l’envoie à mon père. Je lui ai demandé de ne pas y répondre. Mais je voulais le rassurer, qu’elle sache que je vais bien. Enfin…qu’il pense que je vais bien. Parce qu’on ne va pas se mentir, ce n’est pas le cas. Megan…je ne sais pas ce que je ferais sans elle. Même en étant dans les cachots, et elle toujours là-haut c’est une des personnes qui reste e plus présente pour moi. Si ce n’est pas la personne qui est le plus présente pour moi. Là, maintenant, tout de suite, j’aurais bien besoin d’elle. De son oreille attentive, de son épaule pour pleurer. Elle a toujours le mot pour me remonter le moral, et on se ressemble tellement, qu’on arrive à se comprendre assez facilement. Aujourd’hui, la journée a été particulièrement dure. On a dû passer la journée dehors, dans le froid, pour déblayer le parc. Pour qu’il soit beau et accueillant pour les élèves et les mangemorts. Ça me déprime. J’ai l’impression d’être Cendrillon. Sauf qu’il me manque un prince charmant pour illuminer mes journées et pour me sortir de cet enfer. Malheureusement je ne pense pas avoir la même chance qu’elle. Déjà que, passer la journée dehors n’a pas été facile, mais il a fallu que ce groupe de filles s’amuse à m’humilier sur place. Et moi, je suis tellement bête que je me suis laissée faire, je n’ai rien dit. J’ai honte de moi-même. Je suis seule dans les cachots (enfin je pensais être seule), assise en tailleur sur cette chose qui me sert de lit, et je pleure. Pour changer. Je n’aime pas pleurer devant tout le monde, j’ai l’impression que c’est une honte, une preuve de faiblesse. Pourtant je suis faible et j’en suis bien consciente. La preuve… « Alaska ? » Je sursaute légèrement, je ne m’attendais pas à ce que quelqu’un soit là, je pensais être seule. Je lève les yeux pour découvrir Billie devant moi. Et c’est en la voyant, là, devant moi que je me rends compte qu’on ne se parlait jamais vraiment, avant. Et pourtant on se connait depuis le début de notre scolarité sorcière. « Qu’est-ce qu’il se passe ? » Je hausse les épaules tout en m’essuyant les joues. Rien ne va, plus rien ne va. J’en ai marre, ce qu’il vient de se passer, c’est juste la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Je ne me sens pas capable d’encaisser ce nouveau coup. Voilà ce qu’il se passe. J’en ai marre et je veux que tout ça s’arrête, je voudrais retourner en arrière et ne jamais être allée à Poudlard. J’essaie d’arrêter de pleurer pour pouvoir lui répondre, j’attends un petit moment avant de lui répondre. Je renifle et j’essuie à nouveau les larmes qui continuent à couler plus lentement le long de mes joues. Je regarde partout autour de moi, je déglutis et puis je finis par regarder à nouveau Billie. « J’en ai marre. J’en ai marre de tout. J’en peux plus de me faire humilier tout le temps devant tout le monde. C’est pas pour ça que je suis venue ici moi, je voulais juste tout apprendre sur le milieu de la magie. Tout ça, ça n’a pas de sens. » Je renifle à nouveau, mon souffle est court, et saccadé. « Un groupe de filles m’a rit au nez, m’a humilié et s’amusait à lancer des papiers de gâteaux alors que j’avais quasiment fini le travail... Elles me disaient que je n’étais même pas capable de faire le travail correctement et que j’étais une moins-que-rien. Et elles ont raison… » Ma voix se brise à la fin de ma phrase. Je n’ai jamais aucune confiance en moi, et avec tout ça c’est encore pire. Je me sens comme une merde, incapable de faire quoique ce soit.

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Message(#) Sujet: Re: I've been swimming in a sea of misery - Billie [flashback 2023 couloirs des nés-moldus] I've been swimming in a sea of misery - Billie [flashback  2023 couloirs des nés-moldus] EmptyVen 16 Fév - 19:34


❝ i've been swimming in a sea of misery ❞Alaska & BillieBillie feignit de ne pas remarquer le petit sursaut de sa camarade et s’installa à côté d’elle sur le matelas miteux qui les protège très peu efficacement du sol. Habitués depuis des mois à vivre les uns sur les autres, la notion d’intimité est devenue très aléatoire quand le couvre-feu arrive et que tous les nés-moldus se retrouvent dans les cachots, trop petits pour tous les contenir un tant soit peu confortablement. Il arrivait cependant parfois, comme c’était le cas maintenant, qu’ils parviennent à trouver un petit peu de tranquillité, surtout en plein milieu de la journée quand chacun était affecté à une tâche ou un autre partout dans le château. Pour autant, même si Alaska était descendue ici pour trouver du calme et pleurer seule dans son coin, Billie ne pouvait tout bonnement pas la laisser dans cet état. Elles se connaissaient depuis leur arrivée à Poudlard mais n’avaient jamais été particulièrement proches : des amis différents, des centres d’intérêts différents, une maison différente… Les deux jeunes femmes se connaissaient donc depuis très longtemps mais ne partageaient guère plus que les cours qu’elles avaient en commun. Jusqu’à ce que Blackman débarque, décide que la pureté du sang était un critère essentiel pour savoir qui avait le droit de vivre décemment et qui était un moins que rien, et qu’elles se retrouvent enfermées dans les mêmes cachots à devoir accomplir des tâches semblables chaque jour. Elles n’étaient peut-être pas les meilleures amies de Poudlard mais la Gryffondor refusait de laisser quiconque pleurer sur son sort sans manifester une présence rassurante et montrer qu’elle n’était pas seule dans cette galère.

Que se passe-t-il. La question balayait large et Billie avait une assez bonne idée de ce qui pouvait mettre sa camarade dans cet état, mais elle se demandait surtout qu’elle goutte venait de faire déborder le vase. Voir des élèves craquer devenait de plus en plus fréquent à mesure que le temps passait et que les nerfs, usés, fatigués, lâchaient, un à un. Ceux de Billie les premiers, même si elle ne craquait pas en pleurant toutes les larmes de son corps mais en se défoulant contre un mur jusqu’à en avoir les mains douloureuses, en imaginant que ledit mur était la tête d’un mangemort, ou de Blackman, ou la tête de tous les cons qui foulaient les pierres de ce château. En attendant de pouvoir vraiment leur faire payer. Malgré le fait que sa question soit très large, cela suffit pour qu’Alaska s’épanche, après quelques secondes de silence durant lesquelles elle s’était essuyé les joues. Ce dont elle souffrait, c’était le même maux que pour tous les autres nés-moldus. Se faire humilier quotidiennement par les néo-mangemorts et les élèves qui adhéraient à leurs idées, profitant de ce nouveau régime pour faire ce qu’ils ne se seraient jamais permis auparavant, c’était épuisant, ça rongeait, de l’intérieur, surtout quand on ne pouvait pas riposter sous peine de se prendre un doloris pour que l’envie passe définitivement.

Ils partageaient tous la même désillusion, plus ou moins : venus ici parce qu’on leur avait subitement dit, un jour, qu’ils étaient des sorciers, pensant découvrir un monde de magie, ils étaient face à une folie qui égalait, et de loin, celle des moldus. Prendre des gosses en otage ? Ils avaient un niveau de vilenie rarement atteint. Ceux qui énervaient le plus Billie n’étaient pas tant les mangemorts qui, de toute façon, ne méritaient aucun respect, étaient des abrutis finis, des adultes aux idées débiles. Non, les pires, c’étaient leurs propres camarades qui profitaient de l’ambiance actuelle pour affirmer des positions qu’ils n’auraient pas osé dévoiler en temps normal. Ils jouaient du fait de pouvoir s’en prendre à plus faibles que soit pour s’en donner à coeur joie, sachant qu’aucune représailles ne viendrait les cueillir. Ils se prenaient pour les rois du monde et pensaient que les nés-moldus étaient leurs esclaves, les traitant comme tels. Ces filles n’étaient que des bouffonnes parmi d’autres, toujours à rabaisser, humilier, que ce soit verbalement ou physiquement. Tu dois pas te laisser influencer par ce qu’elles disent. T’es pas une moins que rien, aucun de nous n’en est un, même s’ils essaient de nous le faire croire. Il faut qu’on continue à garder notre fierté, parce que le jour où on leur donnera raison, ils auront gagné. Et ça, c’était hors de question. Pas question qu’ils remportent la bataille mentale, les nés-moldus tiendraient et, un jour, tout ça prendra fin. Ce sont ces filles, les moins que rien, des idiotes aux idées débiles qui n’ont pas un dixième de ton courage et de ta force. Alors tu dois pas les laisser t’atteindre même si t’es crevée, même si t’as froid, même si t’as faim. Plus facile à dire qu’à faire, mais il fallait tenir, ils ne pouvaient pas se laisser piétiner, ils devaient résister.
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