How about a new family ? - PV Jack J. Jensen / Sept. 2023
Invité
Invité
À SAVOIR
DETAILS EN PLUS
(#) Sujet: How about a new family ? - PV Jack J. Jensen / Sept. 2023 Lun 29 Jan - 10:18
PV Jack J. Jensen
Quelques semaines seulement s'étaient écoulées depuis la rentrée et Joyce ne pouvait se sortir de sa tête les souvenirs du soir de la répartition des premières années. Un Jensen avait été admis chez les serpentard. Un autre Jensen. Alors, oui, il était envisageable que ce môme soit issu d'une famille différente de celle de son paternel mais il était aussi possible qu'ils soient du même sang. Et cette éventualité, la rouquine ne pouvait passer à côté. Se mémorisant la petite bouille du-dit serpy, Joyce se promis d'aller lui parler dans peu de temps.
Passant rapidement par le rez-de-chaussée en ce mardi matin de septembre, Joyce jeta un coup d'oeil à l'emploi du temps des élèves de premières années. Les petits chanceux n'avaient qu'un cours de métamorphose jusqu'à 10h00 puis ils avaient quartier libre pour le reste de la journée. Bon, après son propre cours de méta' qui avait lieu cet après-midi, la jeune fille serait libre dès 15h. Elle choisirait donc ce moment pour partir à la recherche du dénommé Jensen.
La matinée passa relativement vite étant donné que les septièmes années avaient classe avec le charismatique Professeur Winslow qui enseignait les sortilèges, matière favorite de Joyce, et c'était toujours avec beaucoup d'enthousiasme qu'elle se rendait à ses cours. Évidemment, il fallait apprendre à cohabiter avec de nouveaux sang-de-bourbe, mais la rouquine préférait mettre sa véhémence de côté pendant quelques unes de ses matières préférées. En somme, le mardi était une journée calme et pacifique pour Joyce, alors autant en profiter pour dénicher le Jensen Junior.
Une fois les deux heures de métamorphose écoulées, la jeune fille se dirigea vers la bibliothèque en supposant que c'était là qu'un élève de première année devait bien se trouver pendant un après-midi libre de fin septembre. Mais malgré vingt bonnes minutes de fouille intensive -et intrusive- au sein des élèves qui révisaient, nulle trace du bébé-Jensen. Soupirant d'exaspération, Joyce sorti des étagères pleines de livres et continua son investigation.
Dans les couloirs, la rouquine croisa la route d'un élève de première année qu'elle avait déjà repéré dans la grande salle. Petit, blond, la mine tout le temps apeurée comme si il allait pisser dans son froc en voyant un billywig, Joyce savait qu'il était aussi le petit frère d'une cinquième année, c'est pour ça qu'elle l'avait reconnu facilement. Arrivant d'un pas déterminé vers le gamin, celui-ci serra très fort ses livres contre lui lorsqu'il aperçu la jeune fille avec ses airs de sauvageonne déterminée.
« Toi, Byrne Junior, commença la rousse en pointant le sorcier en herbe du doigt, t'es en classe avec Jack Jensen pas vrai ? elle n'eut qu'une hochement de tête frénétique en guise de réponse. Tu sais où il est ? - Parc. Il est au parc. balbutia le poufsouffle comme s'il avait fait quelque chose de mal. - Merci Byrne, répondit Joyce avec un clin d'oeil et un pouce vers le haut, tu peux respirer tu sais ? »
S'éloignant du première année, Joyce se dirigea d'un pas décidé vers le parc. Elle avait déjà perdu presque trois quart d'heure entre son échec à la bibliothèque et ses déambulations dans les couloirs et elle ne voulait pas attendre un autre jour. C'était aujourd'hui qu'elle rencontrerait officiellement son homonyme de patronyme, même si elle devait mettre l'après midi pour le trouver.
Arrivée près du parc, Joyce prit son mal en patience avant de mettre la main sur sa quête du jour. Au bout d'une dizaine de minutes, elle aperçu enfin Jack qui était assis en train de lire un livre. *Par Merlin, y'a un endroit spécifique pour lire des livres et lui il va DEHORS* fulmina la rousse intérieurement avant de s'avancer vers le première année. Étrangement, arrivée à sa hauteur, Joyce eut un petit soubresaut d'appréhension. Et si ce môme faisait vraiment partie de sa famille paternelle ? Avait-elle vraiment envie d'en savoir plus à ce sujet ? Prenant finalement la décision de suivre son instinct, la jeune fille se lança.
« Jack Jensen ? interrogea-t-elle à l'attention du petit brun. T'as pas été facile à trouver... continua ensuite la septième année en s'asseyant aux côtés du garçon. Est-ce que tu as un peu de temps pour discuter ? Je m'appelle Joyce Jensen, alors bon... Si tu voulais bien me parler un peu de toi... Peut-être que nos familles se connaissent ? »
Étrangement, Joyce avait un ton léger, presque doux. Elle qui avait pour habitude d'envoyer balader son petit monde, et de ne prendre aucune pincette, s'était subitement assagi. Le garçon avait un air mignon, innocent et... Il lui faisait pensé aux photos de son père qu'elle avait trouvé dans un vieil album. Comme un petit air de ressemblance qui, contre toute attente étant donné l'absence de lien affectueux entre le père et la fille, eut raison de son caractère impétueux. Les deux Jensen allaient probablement être fixés assez rapidement sur leur lien de parenté.
Dernière édition par Joyce J. Jensen le Mar 30 Jan - 11:14, édité 1 fois
Invité
Invité
À SAVOIR
DETAILS EN PLUS
(#) Sujet: Re: How about a new family ? - PV Jack J. Jensen / Sept. 2023 Lun 29 Jan - 10:45
How about a new family ? Joyce J. Jensen / Jack J. Jensen
Détendu. La tête dans les nuages.
Voilà comment je me sentais sur ce banc, dans le Parc.
Quelques semaines étaient passées depuis la rentrée, et le plus dur était de prendre ses marques. Tout était nouveau, tout était différent. Rien ne ressemblait vraiment à ce que j’avais vécu jusque-là. A onze ans, je prenais un nouveau départ. Des nouvelles connaissances, qu’elles soient dans les livres ou en face de moi. J’avais pu envoyer un hibou rapidement pour raconter ce que je vivais ici. Je n’avais pas pu m’étaler, même si les idées fusaient, de peur de les submerger d’informations. Je m’en gardais pour quand je rentrerais pendant les prochaines vacances, mais ce n’était pas l’envie qui me manquait.
Je n’étais qu’un enfant, mais cette reflexion me fit prendre du recul. N’était-ce pas là l’occasion de me détacher progressivement de cette bulle parentale qui avait été plus que présente depuis ma naissance ? J’étais fils unique, l’attention de mes parents n’avait jamais été relâchée, à m’encourager et me voir grandir.
Non, c’était ridicule. Si cela avait été nécessaire, je n’étais pas prêt. Pas prêt à quitter cette bulle. J’avais besoin d’eux, de leur présence, même à distance.
Surtout à distance.
Le mardi, nous n’avions qu’une seule matière, le matin. A la sortie des cours de métamorphose, je pouvais vaquer à mon occupation d’élève de première année. Avant le déjeuner, je me permis d’aller étudier à la bibliothèque. Je ne trouvais pas Wyatt parmi les tables, alors je me posai seul, mon livre de notes devant moi. Pour ne pas m’encombrer, j’avais fait un détour pour déposer mon livre de cours de métamorphoses, beaucoup trop encombrant pour me le traîner toute la journée.
Une heure et demie passa. Et toutes ces notes ressemblaient désormais à du gribouillis. C’était bien signe qu’il était nécessaire d’en arrêter là. Les bruits dans mon ventre me le rappelèrent aussi bien vite. C’était l’heure d’aller déjeuner.
Arrivé dans la Grande Salle, je n’eus pas de mal à repérer Wyatt. Tout le monde pensait que les enfants se fondaient dans la masse. Mais tout le monde n’était pas dans la peau d’un enfant. Surtout quand on avait une touffe frisée comme celle de Wyatt. Le déjeuner se passa alors que nous rigolions de mon manque de chance lors des cours de métamorphose. Ou même ceux de botanique. Ou encore ceux de Défense contre les forces du mal. En réalité, j’avais un manque de chance global. Tout ce que je souhaitais, c’était que ça ne dure pas trop longtemps.
Wyatt avait déjà des plans pour cet après-midi, ce qui me rendait seul pour le reste de la journée. Une bonne occasion pour aller prendre l’air, et prendre mon temps. Direction le Parc, où le vent allait pouvoir m’accompagner, sifflotant et chuchotant à mes oreilles.
Un banc était libre, et même plusieurs. J’avais l’embarras du choix, alors je me laissai guider au hasard de mes pas.
Détendu. La tête dans les nuages.
Voilà comment je me sentais sur ce banc, dans le Parc.
Une fois assis, une expiration et un regard au-dessus de moi plus tard, je sortis mon livre de notes. Tout était écrit, en rapport ou non avec les cours. Déjà quelque semaines seulement après le début de l’année et je me demandais si mon livre de notes allait suffire à aller jusqu’au bout de mon premier cycle. J’allais probablement en demander un nouveau pour les fêtes de fin d’année, avec des belles reliures. Deux bonnes heures devaient bien être passées, mais je n’avais pas la notion du temps. Je ne me rendais pas compte du nombre de pages que je feuilletais. J’aimais à me perdre dans mes pensées, surtout dehors. A l’air libre. Avec les nuages pour veiller sur moi. Mais quelque chose perturba mes rêveries. « Jack Jensen ? »
La tête levée, je ne connaissais pas cette tête. Je ne reconnaissais personne que je puisse resituer.
« Est-ce que tu as un peu de temps pour discuter ? Je m'appelle Joyce Jensen, alors bon... Si tu voulais bien me parler un peu de toi... Peut-être que nos familles se connaissent ? »
Joyce.
Jensen.
Le nom de famille était similaire, mais ce n’était pas possible. Mon père ne me parlait pas de sa famille, mais je ne pouvais pas avoir de famille ici.
Tout cela n’était pas possible.
« Je…Je suis bien Jack J..Jack Jensen. Mais je ne comprends pas, tu es… Tu es une Jensen ? Tu es grande, tu es en quelle année ? J’ai le temps de parler oui, je n’ai rien de..rien de prévu. Ton oncle ne s’appellerait pas Nathan par hasard ? Nathan Charles Jensen ? C’est papa. »
(#) Sujet: Re: How about a new family ? - PV Jack J. Jensen / Sept. 2023 Lun 29 Jan - 13:53
La petite tête brune de Jack Jensen se leva vers Joyce avant qu'elle ne s'assied à ses côtés. Le gamin avait une véritable bouille d'ange, un petit regard un peu perdu et innocent. S'ils s'avéraient qu'ils partageaient le même sang, il était cependant évident qu'ils n'avaient pas reçu la même éducation. En s'installant sur le banc où était assis le serpentard, la rouquine pu remarqué que les yeux du garçon s'écarquillaient à mesure qu'elle se présentait. Apparemment, il avait l'air aussi étonnée qu'elle de rencontrer un autre Jensen.
« Je…Je suis bien Jack J..Jack Jensen. Mais je ne comprends pas, tu es… Tu es une Jensen ? Tu es grande, tu es en quelle année ? J’ai le temps de parler oui, je n’ai rien de..rien de prévu. Ton oncle ne s’appellerait pas Nathan par hasard ? Nathan Charles Jensen ? C’est papa. »
Première information qu'elle était incapable de valider. Effectivement, Joyce avait un jour aperçu dans l'âtre de la cheminée du salon au sein du domaine familial un visage masculin qui ressemblait étrangement à son paternel. On lui avait dit qu'il s'agissait d'un oncle, qu'elle ne devait plus poser de question, et c'est tout. De là à dire s'il s'agissait de ce fameux Nathan Jensen, cela relevait du domaine de l'impossible.
« Je suis plus grande que toi, oui. En septième année. Ça, au moins, elle était capable de lui affirmer. Tu aurais une photo de ton père ? demanda ensuite la jeune fille même s'il serait sûrement difficile de reconnaître un visage déformé par les flammes entraperçu lorsqu'elle avait à peine 8 ans. Pour tout te dire, je ne connais vraiment pas grand chose de la famille de mon père. continua-t-elle en détournant le regard de l'écolier pour regarder ses bottines pleines de terre. A dire vrai, elle ne connaissant vraiment rien du tout sur les Jensen. Il s'appelle Joe, peut-être que toi, tu en as déjà entendu parlé ? » finit-elle par questionner en tournant à nouveau la tête vers Jack.
Perturbée. Joyce était inhabituellement et complètement perturbée par ce môme. Un si petit gamin pouvait peut-être lui apprendre plus de choses sur son père qu'elle-même n'en avait appris en 17 années de vie. Essayant de cacher son désarroi au première année, la jeune fille avait envie d'en savoir plus sur l'enfance de ce gosse. Si ça se trouvait, lui non plus ne savait rien de la famille Jensen et dans ces conditions, il serait vraiment difficile de vérifier s'il y avait un véritable lien de parenté entre eux.
« Tu peux me dire où tes parents habitent ? Ça va peut-être nous avancer un peu, qui sait ? »
Jusqu'à présent, elle n'avait pas jugé utile d'envoyer un hibou de l'école -voire même une beuglante, histoire de marquer le coup- à son père afin de lui demander si elle pouvait avoir de la famille à Poudlard. Joyce était du genre à avoir envie de se débrouiller seule et demander des comptes à ses parents était la dernière chose qu'elle souhaitait. Mais si cet aparté avec Jensen Junior s'avérait infructueux, ce serait la prochaine chose qu'elle ferait en se levant demain matin.
Invité
Invité
À SAVOIR
DETAILS EN PLUS
(#) Sujet: Re: How about a new family ? - PV Jack J. Jensen / Sept. 2023 Lun 29 Jan - 14:04
How about a new family ? Joyce J. Jensen / Jack J. Jensen
Joyce.
Jensen.
Deux mots, qui volaient dans ma tête comme un match de Quidditch endiablé. Les idées et les scénarios se bousculaient, explosaient, s’effaçaient, chuchotaient, criaient, tout cela dans ma petite tête d’enfant de onze ans.
Mais il était nécessaire que je me concentre, je devais m’assurer que le nom de famille en commun n’était pas qu’une coïncidence. Même avec sept ans d’écart.
Parce que Joyce avait dix-sept ans. Je débutais mon cursus, et elle le finissait. Cela pouvait signifier que dans la probabilité où nous étions de la même famille, nous serions obligé de se perdre de vue dans un an, sauf si Joyce redoublait son année, ce que je ne lui souhaitais pas évidemment.
« Tu aurais une photo de ton père ? »
Une photo de mes parents. Bien sûr que j’en avais une. Comment pouvais-je oublier ce genre de détail ? Bien trop attaché à eux, j’avais dans mon livre de notes, à la première page, une photo de nous trois. Elle avait été faite deux jours avant que je parte pour Poudlard.
Il faisait chaud pour la période. Le jardin était coloré. Les tulipes étaient belles. Sur la terrasse, nous avions installé le parasol, pour se faire une place à l’ombre et profiter des derniers moments avant que je prenne le train. Le thé glacé avait été préparé maison, et les glaçons venaient de s’entrechoquer dans nos verres. Le quartier était calme, les vacances n’étant pas encore terminées, la moitié des foyers étaient encore vides.
Ma mère avait juste terminé de s’occuper des fleurs quand elle revint s’assoir à la table pour prendre son verre. Elle avait cueilli une tulipe aux teintes orangées pour la poser sur la table. Quant à mon père, il se présenta à nous avec un appareil photo de l’ancien temps.
« J’ai ressorti ce Polaroïd en faisant du tri dans le grenier. Je ne sais pas s’il fonctionne encore. Il appartenait à ton arrière-grand-père, Jack. Il s’appelait Charles, et c’était un grand homme. Tu ne l’as pas connu, mais il aurait adoré te connaître. Il nous a quittés quelques mois avant que tu naisses. J’aurais vraiment aimé qu’il te voie. Ne serait-ce que pour le voir sourire, avec ce regard que j’aimais tant. C’est pour ça que j’aimerais que l’on se prenne en photo, tous les trois. »
Ma mère, sur ces mots, avait les larmes aux yeux. Je sentais que mon arrière-grand-père avait eu une importance non négligeable dans la vie de mon père, et que sa mort les avait affectés, mon père comme ma mère.
Elle prit la tulipe pour la mettre entre nous trois, et mon père prit une photo de nous trois, moi entre mes deux parents, sourire aux lèvres. Tristesse dans le cœur. Mais soulagement d’avoir des parents comme les miens.
Ma petite bulle.
Mon livre ouvert à la première page, une photo statique collée dessus, on pouvait apercevoir toutes ces couleurs de la fin de l’été dernier.
Et la tulipe.
Symbole fondateur de notre famille.
« Je te présente mes parents. Nina et Nathan. La photo est toute récente. C’était cet été. Papa ne m’a pas beaucoup parlé de sa famille, maman m’avait dit qu’il s’était passé des choses à une époque et qu’il regrette beaucoup de s’être séparé de tout ça. J’ai le souvenir qu’il m’ait parlé d’oncle Joe, oui. Et de ma tante qui l’avait entraîné dans des histoires, je n’ai pas bien compris. Tu as déjà senti une tulipe ? C’est très joli, et ça sent vraiment bon. Surtout l’été, quand le soleil l’a nourri de ses rayons. Et même après la pluie, on peut sentir une belle odeur depuis la terrasse. On habite à Lucan, pas très loin de Dublin. Une grande partie de la famille du côté de maman est installée là-bas. Ils sont vraiment gentils, tu les aimerais beaucoup. Même si ce n’est pas ton côté de la famille, je suis sûr qu’ils seront aussi bienveillants qu’ils l’ont été avec moi. »
Je me perdais dans mes mots, j’allais n’importe où. Inconsciemment peut être, je me disais que je pouvais tout lui dire. Tout lui raconter. Pendant que je lui racontais tout cela, j’avais détaché une feuille de mon livre et je m’étais mis à la plier pour que le résultat soit édifiant. Un petit renard ressortait de l’origami que j’avais réussi à réaliser.
« Tiens, c’est pour toi. Ce n’est pas grand-chose, mais je me dis que si tu es vraiment ma cousine, ça pourrait être un moyen pour nous de rester liés. Quel que soit l’endroit où tu te trouveras. »
Je lui tendis le pliage avec un regard rempli d’étoiles.
(#) Sujet: Re: How about a new family ? - PV Jack J. Jensen / Sept. 2023 Lun 29 Jan - 22:21
Àmesure que Joyce regardait le première année à ses côtés, elle se rendait compte que la ressemblance avec son père devenait un peu plus évidente à chaque seconde. Son coeur battait la chamade, l'adrénaline que cette possible découverte avait déclenchée coulait dans ses veines et lui donnait les mains moites. Elle détestait cette sensation de perdre le contrôle des évènements mais dans un sens, la serpentard était impatiente d'en apprendre plus.
Jack sortit un livre de son sac et l'ouvrit, laissant apparaitre une photo, figée, d'une famille qui semblait des plus heureuses. Comme un coup de poignard en pleine poitrine, Joyce fut encore une fois frappée par la ressemble du Jensen avec son père. Mais cette fois-ci, il s'agissait de ce fameux Nathan, le père du première année qui avait l'air extrêmement fier de partager son trésor photographique. La bouche entre-ouverte, la rouquine approcha son index de la photo et toucha imperceptiblement le visage de celui qui se dessinait de plus en plus comme un oncle.
Elle écouta d'une oreille la tirade du petit brun à ses côtés, beaucoup trop confuse pour en saisir les mots. Néanmoins, le prénom de son père la tira de ses pensées et son sang ne fit qu'un tour. Détournant la tête vivement de l'image pour regarder à nouveau Jack, la jeune fille comprit qu'elle faisait -sans plus aucun doute maintenant- face à son neveu. Il avait entendu parler de Joe par ses parents et il avait l'air de sous-entendre que sa mère avait joué un rôle dans la séparation des Jensen, même si ce n'était pas les propos exact. Cette information, Joyce l'ignorait, encore que ça ne l'étonnait pas plus que ça.
Autre information, les Jensen-heureux habitaient à Lucan. Joyce, née à Dublin, savait que sa famille avait déménagé rapidement de cette région du pays pour s'éloigné tout à l'ouest afin de rejoindre le domaine des O'Farell, sa famille maternelle. Peut-être que la raison de cet éloignement était pour mieux séparer les deux côtés de la famille ? Il y avait beaucoup d'informations et le cerveau de la serpentard était déjà en train de bouillonner, de faire des hypothèse mais également de l'énerver.
Ce gamin était de son sang mais il semblerait qu'elle soit tombée du mauvais côté. Son père, à elle, était un lâche qu'elle ne voyait jamais, un absentéiste de première incapable de se souvenir de son anniversaire -et de toute façon jamais présent pour les célébrer- tout ça pour passer le peu de temps chez eux dans son bureau à documenter et estimer les objets stupides qu'il pouvait avoir dénicher on-ne-sait-où. Alors que ce fameux Nathan, lui, avait l'air d'être un homme gentil ayant donné beaucoup d'amour à son rejeton, avec une femme aux airs de perfection incarnée et à la douceur non falsifiée.
Jusqu'à présent douce et presque chaleureuse envers Jack, la rouquine se raidit instantanément. Jalouse, elle l'était mais ne l'avouerait jamais. Et la jalousie avait pris le dessus sur la surprise et l'euphorie de la rencontre avec un nouveau membre de sa famille. Au lieu de tendre les bras à ce gamin, elle était prête à lui tourner le dos, l'envoyer bouler, lui et sa tronche de botruc qui avait l'air d'insinuer qu'elle avait envie d'être aimer de ses Jensen.
Prête à décamper, Joyce posa les mains sur le banc pour se relever mais fût arrêter dans sa course par une espèce de feuille pliée qui venait d'apparaitre dans son champ de vision. Perdue dans ses élucubrations méprisantes, la rouquine n'avait même pas fait attention à Jack qui venait de lui confectionner ce petit animal de papier.
« Tiens, c’est pour toi. Ce n’est pas grand-chose, mais je me dis que si tu es vraiment ma cousine, ça pourrait être un moyen pour nous de rester liés. Quel que soit l’endroit où tu te trouveras. »
C'était trop. En plus d'avoir une famille parfaite, ce gamin était en tout point LE petit être adorable, plein de bonnes intentions, naïf à souhait, se jetant dans l'affection d'une cousine qui était prête à lui foutre sa photo fade typiquement moldue dans la tête. Se risquant à regarder le visage du première année, Joyce croisa un regard plein d'espoir et d'attente. Si seulement il savait sur qui il était tombé... Si seulement il connaissait la fracture ouverte qu'il avait en face de lui... Mais d'un regard, de ses yeux de Jensen si familier, Joyce ne put se résigner à faire souffrir ce môme.
« C'est gentil, Jack. dit-elle dans un léger soupir en se saisissant de l'origami avec délicatesse. Je pense qu'il n'y a plus trop de doute, tu ne crois pas ? ajouta ensuite la septième année en triturant du bout des doigts le morceau de papier. Apparemment, toi et moi, on est cousin ! Il va falloir que je te fasse goûter ta première bièraubeurre pour fêter ça, si tu n'en as pas déjà bu. La prochaine fois qu'une sortie à Pré-au-Lard est annoncée, je t'emmènerai aux Trois Balais, d'accord ? annonça-t-elle ensuite en rangeant le renard-feuille dans son sac de cours. Typiquement le genre d'endroit qu'elle ne fréquentait pas, mais typiquement le genre de truc qu'elle lui devait, après avoir failli ruiner ce moment. Par contre... Est-ce que tu penses que tes parents accepteraient que je vienne les voir pour les prochaines vacances scolaires ? Je ne rentre pas chez moi et... Je n'sais pas, ça peut être une bonne idée, non ? »
Ne perdant pas de vue son but premier, Joyce venait de pondre cette idée dans sa tête de serpy. Si ses parents n'avaient jamais eu envie de lui parler de la famille de son père, si sa propre mère avait été une cause de la séparation des Jensen, si cette famille de fous avaient tant de choses à cacher... Alors il était grand temps que Joyce en sache un peu plus. Et les yeux d'enfants de son cousin n'allait pas être suffisants pour assouvir la soif de curiosité qui était en train de naître en elle.
Invité
Invité
À SAVOIR
DETAILS EN PLUS
(#) Sujet: Re: How about a new family ? - PV Jack J. Jensen / Sept. 2023 Mar 30 Jan - 13:29
How about a new family ? Joyce J. Jensen / Jack J. Jensen
Espoir.
Bonheur de partager.
Joyce avait accepté mon présent, un simple origami, une simple feuille de papier pliée, mais ce geste avait pour moi tout un sens, toute uns signification. C’était une main tendue de la part de quelqu’un qui m'était parfaitement inconnue la veille. C’était un message d’espoir que Joyce faisait passer. Sans le vouloir, elle venait d’ouvrir une porte familiale dans laquelle j’allais m’engouffrer. Mais il ne fallait pas que je m’y précipite, avec ma candeur d’enfant il était facile de trop vouloir trop vite.
J’avais une cousine, et je savais que je ne voulais pas la perdre.
« C'est gentil, Jack ».
Pour moi, ce n’était pas gentil. C’était normal. C’était comme cela que j’avais été éduqué, élevé. Dans le partage, dans la tolérance et l’ouverture. Joyce était ma cousine, il était naturel que ma famille ouvre les bras à un membre supplémentaire. Surtout si par le passé, des conflits avaient éclaté. Tout ce que je voulais, c’était qu’elle se sente accueillie, soutenue, et acceptée.
« Il va falloir que je te fasse goûter ta première bièraubeurre pour fêter ça, si tu n'en as pas déjà bu. La prochaine fois qu'une sortie à Pré-au-Lard est annoncée, je t'emmènerai aux Trois Balais, d'accord ? ».
La bièraubeurre. J’en avais entendu parler, mais je n’avais jamais osé en goûté une. A onze ans, je ne faisais pas partie de ceux qui expérimentaient ce type de breuvage pour un corps comme le mien. Mais si elle était proposée par Joyce, c’en était tout une autre histoire. Et cela me faisait une occasion de la revoir et passer du temps avec elle.
« Je veux bien oui, mais on a le droit à mon âge ? Je ne sais pas, je ne me suis jamais posé la question. Ça ressemble à quoi comme goût ? J’aime bien le beurre, mais quand c’est sur mes tartines du matin, je n’en ai jamais bu. Ce n’est pas un peu équeurant ? »
Mais ce qui m’interpela le plus, ce fut quand Joyce demanda l’asile pendant les prochaines vacances. Si elle ne rentrait pas, c’était qu’il y avait de bonnes raisons. Tant qu’elle ne m’en parlait pas, je ne voulais pas chercher à le savoir. Mais une partie de moi brûlait d’envie de connaître plus ma cousine. Jusqu’où pouvais-je aller sans qu’elle se braque ?
Mais tout cela faisait partie des questions à se poser plus tard. L’heure était aux réjouissances. Je n’en avais pas encore parlé à mes parents, mais j’étais convaincu qu’ils seraient d’accord d’accueillir leur nièce à la maison pendant les vacances. Je tentai de contenir la joie qui m’habitait, mais mon naturel revint au galop. Je me levai et me plaçai devant elle. Je voulais lui prendre les mains pour m’accompagner dans ma joie, mais je ne savais pas comment elle réagirait à un contact physique, je me contentai de sautiller avec mon livre dans les mains.
« Mais oui, c’est une super idée ! Je pourrai te montrer tous mes origamis, je pourrai même te montrer comment on fait, on pourra aller dans le jardin pour s’occuper des tulipes, on pourra aller au par cet regarder toutes les fleurs qui dansent avec le vent, on pourra manger plein de choses qu’on aura nous-même préparé, on pourra se raconter des tas d’histoires, papa a plein de vieux journaux on pourra refaire le monde à notre façon, on pourra aller en ville pour que je te montrer plein de magasins chouettes, je connais une boutique de livres anciens qu’on ne trouve que là-bas, on pourra aller à mon magasin préféré, avec plein de jolis jeux de cartes ! Tu vas voir, papa et maman vont être vraiment contents de t’accueillir à la maison ! Il faut que je leur envoie un hibou, tu me feras penser hein ? »
Au moment où j'allais me rassoir, mon livre tomba à terre. En le ramassant et en tentant de le nettoyer avec ma main le peu de sable qu'il y avait dessus, ce dernier s'ouvrit à la page du dernier cours de Botanique.
« Wyatt, je l'avais complètement oublié! Je suis désolé Joyce, il faut que j'aille retrouvé un élève, on doit réviser la Botanique ensemble. Promets moi de me le rappeler pour que parle à papa et maman de ton arrivée aux prochaines vacances, s'il te plait!»
Je n'eus pas le respect d'attendre sa réponse, étant déjà en retard pour rejoindre Wyatt. Tout ce que je voulais, c'était de présenter ma cousine à mes parents.