Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-40%
Le deal à ne pas rater :
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + Casque filaire ...
29.99 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez
 
Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit [Hilary]
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit [Hilary] Empty
Message(#) Sujet: Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit [Hilary] Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit [Hilary] EmptySam 23 Déc - 0:51


Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit
Hilary & Maddie
⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆
Un hurlement retentit. Je me réveille en sursaut. Le coeur battant la chamade. Le souffle court. Je jète un coup d'oeil dans le dortoir mais les lits sont défaits. L'obscurité m'aveugle quelque peu mais bien vite je me rends compte que je suis seule dans le dortoir. Seule. Ma salive se bloque dans ma poitrine. "Ro...Roxy? Jade? Shy?". Le sifflement du vent me répond. Un autre hurlement vient déchirer la nuit. J'ai la gorge sèche, je ne comprends pas. Où sont-elles? Qui cris comme ça? Que lui fait-on? Pourquoi je me retrouve seule dans les moments où ils ne faut pas? Je tremble sous ma couette tandis que le silence emplit le dortoir et que l'obscurité semble m'engloutir. J'aimerai me cacher sous ma couette, oublier le hurlement du vent, la supplique de mes poumons en manque d'air, la peur qui me paralyse mais je suis incapable de bouger. Je sors un pied tremblant de mon lit...je bouge seule, je ne suis plus maîtresse de mes propres mouvements. Je ne devrais pas bouger, je ne devrais même pas sortir de mon lit, je devrais fermer les yeux et essayer d'oublier ce cauchemar. D'oublier le hurlement, le dortoir vide mais j'en suis incapable...et si c'était Roxy qui hurlait? Et si elle avait besoin d'aide? Je me lève sans m'en rendre compte et marche doucement mes pieds nus foulant le sol froid. La porte du placard s'ouvre en couinant. Mon coeur rate un battement, mon souffle se bloque dans ma poitrine. Je ne comprends pas. Je cours, je sors du dortoir, claque la porte, cours pied nues, dans les couloirs ne sachant où allait, me guidant à la lueur de la chandelle qui est apparue de je ne sais où. Je cours à m'en couper le souffle, à me donner mal à la tête, je cours pour oublier chasser les mauvais souvenirs. Cette course me rappelle celle de l'hôpital, me rappelle Halloween. Là où l'infirmière m'a trouvé, la où ils m'ont emmené, là où ils m'ont tué. Je m'arrête nette, prise de tremblements incontrôlés. Il n'y a personne. Pourquoi personne n'est là quand j'ai tant besoin de quelqu'un. Les larmes menacent de couler sous l'afflux d'émotions mais je me retiens. Un cri déchire la nuit. Derrière moi. Je me retourne, comme au ralentit, alors que je me bas pour rester dos à la scène, alors que je me bas contre cette présence derrière mon dos, je me retourne presque mécaniquement, comme un robot, comme si je ne pouvais rien faire d'autres. Le spectacle me choque sur place, me glace d'horreur, me remplit effroi. Blackman. L'infirmière et son objet pointu. Mes amies mortes de la même façon que moi le jour d'Halloween. Ce rire. Je cris.

Je me réveille en sursaut. Enfuie ma tête dans l'oreiller pour étouffer mon cri pour ne réveiller personne. Tremblante de peur, suant à grosse goutte. Je rabat ma couette sur ma tête, me blottie en boule et essaye de calmer ma respiration. Un cauchemar. C'est juste un cauchemar. Et pourtant tout semblait si vrai, les cris, ma peur, mes amies...un violent haut le coeur me force à me plier en deux tandis que les larmes dévalent mes joues silencieusement. J'essaye de me blottir contre mon oreiller, contre ma couette rien n'y fait. Rien ne vient apaiser les larmes, rien ne vient apaiser la douleur. Je suis incapable de relever la tête de sous ma couette j'ai trop peur de ne savoir quoi y découvrir. J'ai trop peur que cela ne soit pas un rêve, pas un cauchemar mais bien la réalité. Je tremble de tous mes membres, je respire trop difficilement j'ai l'impression de suffoquer. La chaleur de ma couette n'arrange pas les choses et je suis bien obligée de respirer un peu d'air frais avant que mon regard ne s'assombrisse complètement. J'enlève doucement la couette d'une main tremblante, rien. Tout le monde dort à sa place. Le placard est bien fermé. Aucun bruit, aucun son ne vient déchirer la nuit parfaitement calme. Rien. Et je suis de nouveau seule. Seule face à mes peurs. Je retombe sur mon oreiller et laisser mes larmes couler doucement sur mes joues. Je préfère autant que personne ne me voit dans cet état. Je ne voudrais pas inquiéter les filles, pas avec ces histoires, pas avec ses cauchemars, j'étais sensée aller mieux, ils étaient sensés me quitter...pourquoi? Je me mords la lèvre. Si Cruz était là elle pourrait me donner du courage, mais elle n'est pas là trop loin de moi et pourtant si près. Si elle était là elle me réconforterait, elle m'appellerait "ma petite héroïne" et ça me redonnerait de la force mais je ne pouvais aller la déranger. Je ne pouvais pas me montrer aussi faible, aussi petite, aussi froussarde. Je frémis. Je ne peux avertir personne, perdue dans cette guerre ou je cherche à m'en sortir mais où je ne veux inquiéter personne. Perdue entre les choix que je ne parviens à faire. La respiration calme de Roxy à mes côtés apaise ma respiration et bientôt je trouve la force de fixer le plafond de ma chambre. Je compte mes respirations dans le but de les calmer, vide mon esprit en le remplissant de chiffre pour qu'il cesse de réfléchir. Il faut que je me batte contre ça et si je ne voulais inquiéter personne il fallait que je le fasse. Seule. Je respire un grand coup et ferme les yeux. Les images reviennent, le son est pire qu'avant, j'entends les cliquetis métalliques de choses dont je ne veux même pas imaginer. J'essaye de chasser les mauvais souvenirs, pense à quelque chose qui pourrait me faire du bien, pense à mes amies, aux gens que j'aime, à la prochaine bêtise que Jade et Sage feront pour s'enquiquiner. Mais la pièce vire au drame. J'ouvre les yeux brusquement. Non. Non je ne peux pas. Je ne peux pas dormir dans cet état. Je ne peux pas dormir comme ça. Je soupire et me frotte les yeux. Mon coeur bat la chamade dans ma poitrine et j'essaye d'occulter les bruits du château vieillissant. J'attrape ma baguette sur la table de chevet "Lumos" par chance le sort réussit et une lumière sort de ma baguette. La lumière me rassure, la lumière me fait penser aux soleil, aux sourires. La lumière est mon amie tandis que l'obscurité ne cherche qu'à me faire tomber. L'obscurité est une ennemie que je combats depuis l'année dernière, les nuits où elle fait tomber sur moi le voile de la peur et de l'inquiétude, les nuits où elle me réveille en sursaut, les nuits où seule je ne peux plus me rendormir. L'obscurité m'en veut, elle tire les ficelles sans que je puisse y faire quelque chose. C'est rageant! Soudain une pensée me traverse l'esprit. Je ne suis pas la seule à me battre contre l'obscurité, à me battre contre la nuit, à me battre contre le sommeil. Je ne suis pas seule.

Je descend de mon lit les pieds tremblants. Mon pied foule le sol et je tressaille sous le froid et sous l'effet du souvenir. Je tente de chasser les images qui valse dans ma tête, je tente d'oublier les cauchemars et avance. Je remets la couverture de Roxy en place et griffonne un mot sur un bout de parchemin si jamais elle se réveillait et paniquait en ne me voyant pas. Je ne savais pas vraiment ce que je faisais, je ne savais pas vraiment où est ce que j'allais. Mes pas me guident seuls sans que j'y fasse quoi que ce soit. Je ne suis même pas sûre d'arriver au bout du voyage, pas sûre de réussir à passer cette porte et à ne pas me faire voir. Pas sûre de pouvoir désobéir une fois encore. Une bonne idée? Vaincre le mal par le mal où au contraire raviver les flammes des souvenirs douloureux que j'essaye en vain d'éteindre? Je secoue la tête. Je me rappelle que je ne suis pas seule. Elle a besoin de moi. Mes petits pas me guide jusqu'à la porte, je surveille le placard du coin de l'oeil comme si je m'attendais à ce que quelque chose surgisse de là dedans. Je serre les dents, crispe les doigts autour de ma baguette. Il faut que j'y arrive. Que je vainc le mal par le mal. J'ai du mal à déglutir et pourtant je pousse la porte. En robe de chambre, les pieds nues je marche vite dans les couloirs tournant vivement la tête de chaque côtés dès que j'attend le moindre bruit. Les bruits m'obsèdent, me font peur, plus j'avance et plus ils sont nombreux, je ne sais pas ce que je fais ici, hors de mon dortoir, je ne sais pas ce que je fabrique, c'est une mauvaise idée je le sens et pourtant je continue, je marche de plus en plus vite, de plus en plus loin. Loin de ce dortoir qui m'apporte des cauchemars, loin de tous les gens que j'aime et à qui je pourrais faire du mal, je m'éloigne et essaye d'éloigner les mauvais rêves. Je guette le moindre pas, je sais que je n'ai pas le droit d'être là si je tombe sur un préfet je n'ai pas fini d'en attendre parler. Comme si j'avais besoin de ça. Une punition? Je frissonne sans le vouloir. Je me demande si il ne serait pas préférable même que je tombe sur Cruz ou Milo et qu'ils me ramènent dans mon dortoirs, qu'ils arrivent à me calmer, à me rassurer, à me dire que tout va bien au lieu que je fuis ma maison et que je gravisse les étages sans même savoir si elle sera là. Je ne sais même pas si j'aurais le courage de redescendre, d'affronter le noir une nouvelle fois, les souvenirs. Une planche de bois craque. Je me fige et me plaque contre le mur. "Ce n'est rien Maddie, ce n'est rien..." Je me murmure des paroles qui sont sensées me réconforter. Le font-elle? Rien n'en ai moins sûr...J'attends quelques secondes le coeur battant. Rien. Je jète un coup d'oeil. Rien à l'horizon. Cruz serait-elle fière de me voir essayer de combattre ma peur ou au contraire se fâcherait-elle de me savoir hors de mon dortoir alors que la lune brille dehors, alors qu'elle me fait peur et qu'elle ne m'apporte rien de bon? Je réfléchis sans doute trop et je sais que si je continue je ne pourrais plus bouger. Il fallait que j'y aille, sinon je devrais rester ici. Impuissante. Je gravis le dernier étage et atteint la destination que j'ai souvent trouvé lors de ma première année. Celle qui m'avait valu bien des bonheurs, celle qui m'avait aussi valu bien des chagrins et des souffrances à moi ainsi qu'à Milo. La volière. Edelweiss serait sans doute contente de me voir mais ce n'était pas ma petite chouette que je venais voir ce soir.

Je pousse la porte de la volière et m'y avance prudemment en faisant le moins de bruit possible pour ne pas réveiller tous les volatiles. Il ne manquerait plus que ça. Le noir m'obscurcit la vue et pendant une fraction de seconde je veux faire demi-tour, retourner dans la lumière, fuir ce noir. Mais je sens qu'elle est là, qu'elle y est toujours et qu'elle à peut-être besoin de moi. Comme j'avais dit à Jayden un jour, on abandonne pas ses amis. Elle était mon amie, elle avait vécue des choses terribles et elle aussi avait du mal à dormir. Je savais au fond de moi qu'elle était venue se réfugier ici...mais était-ce réellement le cas? Je frissonne et entre dans la volière, la baguette en avant pour m'éclairer le passage. Ce soir je ne suis pas seule. Et elle non plus."Hilary?" J'appelle la jeune fille à voix basse, je ne sais pas si ma comparse de première année m'a entendue, je ne sais même pas si elle est là, mais je sais que si jamais elle n'est pas dans son dortoir elle ne peut être qu'ici. Hilary et moi ne nous étions pas beaucoup revu depuis l'épisode de Blackman et je me souviens déjà à l'époque qu'elle était insomniaque, l'était-elle davantage aujourd'hui? Je m'en voulais de ne pas avoir pris de ces nouvelles avant, d'avoir attendue qu'un cauchemar m'ouvre les yeux pour me rappeler la présence d'une amie qui avait besoin de moi. Ce soir je ne la laisserais pas tomber. J'avais envie de faire demi-tour, de rentrer, de ne pas me laisse submerger par le noir. Mais quoi que dise mes peurs quoi que dise mes souffrances et quoi que dise ma tête, ce soit j'écouterai mon coeur. "Tu es là?" J'espérais tellement la revoir. Pas simplement pour qu'elle me rassure mais pour que nous passions du temps toute les deux. Pas simplement parce que je n'arrivais pas à dormir mais aussi car j'avais besoin d'elle. Pas simplement pour me changer les idées mais tout simplement pour retrouver une amie que je n'abandonnerai jamais.
code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit [Hilary] Empty
Message(#) Sujet: Re: Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit [Hilary] Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit [Hilary] EmptyMar 2 Jan - 3:40

petite lumière qui chasse les peurs de la nuit

La petite s’était réveillée cette nuit-là, en sueur, sans pouvoir bouger, sans pouvoir se mouver ne serait qu’un orteil sous la couverture. Elle ne pouvait même pas hurler, crier ou parler et arrivait à peine à respirer. Sa poitrine était comme compressée, alourdie par un poids invisible. L’air passait, mais avec tant de difficulté. Elle n’en n’avait jamais assez, cependant, impossible de prendre une grande inspiration. C’était le dortoir, c’était bien son lit. Le décor était normal, l’endroit était toujours le même ; mais tout semblait plus sombre, les ténèbres plus vicieuses, les murs plus froid et le dortoir plus habité... Le petit lion n’entendait plus le souffle régulier de ses camarades endormies dans la pièce. À la place, elle entendait des rumeurs courir dans l’air, des murmures proches de son oreille et pourtant si lointains. Ils emplissaient la pièce tout entière, ils étaient n’importe où. Tout autour. Elle voulait tourner la tête, se lever, mais au fond, la première année savait que ses efforts étaient vains, que cela ne servait à rien pour le moment de tenter ne serait-ce que de bouger un cheveux. Elle était paralysée, forcée de regarder dans l’obscurité. Personne n’y aurait vu quoi que soit, mais Hilary y voyait des ombres. Des formes qui se dessinaient. Des silhouettes qui se concrétisaient. Toutes les mêmes, en rangée, comme lors d’une chorale. Oh, elle avait déjà assisté à une chorale avant, dans son ancienne école. La rouge & or s’en souvenait même très bien. Elle se rappelait de ces moments comme... Apaisants. Le calme de la chapelle de l’école, où seul Dieu pouvait juger de la qualité du chant. Dans ses souvenirs, demeuraient uniquement l’orgue, le professeur qui les guidait, l’écho de leur voix et elle. Tous ses autres camarades avaient disparus de sa mémoire et ne subsistaient que des silhouettes blanches sans aucune individualité. La clarté même. Il lui paraissait parfois que le soleil se faisait plus fort et tapait contre les vitraux seulement pour eux. C’était un signe de Dieu lui-même pour la petite. Parfois, leur petite chorale allait chanter dans l’Église du village. Sa mère était toujours là pour l’écouter. Son frère aussi, elle le savait, il ne voulait juste pas entrer dans la maison de Dieu, alors il restait à l’extérieur. Il avait beau prétendre le contraire, Hilary connaissait la vérité. Elle ne chantait plus désormais, mais les chants religieux restaient encrés dans sa mémoire. Ils avaient ce pouvoir mystique sur elle, ésotérique, envoûtant et si mystérieux. Il n’y avait rien à comprendre, juste à ressentir, au plus profond de soi. C’était comme ça que marchait la foi, ça ne s’expliquait pas ces choses-là. Et le petit lion était encore plus convaincue du pouvoir de ces chants quand elle voyait que ça touchaient même les personnes comme son frère. Cela faisait si longtemps... Les paroles s’étaient perdues dans ses souvenirs, mais l’atmosphère restait. Elle y repensait lors des nuits comme celle-ci, quand elle était face à cette fausse chorale. Les silhouettes n’étaient pas blanches ici, elles étaient noires, avec un sac en lin sur la tête, resserré par une corde au niveau du coup. Ces choristes ne chantaient pas, ils murmuraient ce qui s’apparentait plus à des incantations diaboliques. Et cela l’effrayait, ça la paniquait. Et plus elle paniquait, plus le poids sur sa poitrine augmentait. Elle suffoquait et, parfois, il lui arrivait de penser qu’elle ne s’en sortirait jamais. Mais, dans ces instants-là, les chants d’antan revenaient toujours. Hilary y repensait, elle se les repassait dans sa tête, faisait le vide dans son esprit. Elle se concentrait sur la clarté, la pureté de la chapelle. Quand son attention revenait sur les visions qu’il y avait eu, tout avait disparu et sa respiration débloquée. La petite tête blonde pouvait de nouveau bouger, mais elle ne pouvait pas se rendormir...

Ce n’était pas la première fois que ce genre de visions lui apparaissait, que cela la tourmentait. Souvent, elle constatait avec horreur que cela ne faisait même pas quelques heures qu’elle s’était mise au lit avant de sentir l’air lui manquer. Lors de ses toutes premières nuits à Poudlard, Hilary avait eu du mal à dormir aussi, mais cela relevait plus d’un mal du pays, d’un mal-être de l’endroit en lui-même. Depuis cette année, depuis les cachots, c’était tout autre chose. Ces choristes étaient apparus et la petite Gryffondor pensait parfois que c’était Dieu qui s’adressait à elle par ce billet ; mais elle ne comprenait pas... Elle ne comprenait pas et ça l’attristait plus que ça ne la mettait en colère. À quoi bon voir des choses si c’était pour ne les comprendre ? Ces choristes lui faisaient peur. Chaque nuit elle espérait avoir un sommeil tranquille, mais elle les revoyait presque chaque semaine. La rouge & or devait s’en douter. Depuis qu’elle était à Poudlard, elle avait toujours eu du mal à dormir. Ses nuits étaient rarement complètes, elle ne dormait jamais bien longtemps - n’arrivait pas à dormir plus -, se réveillait tôt et ne s’était jamais vue avec autant de cernes. Mais ces poches sous les yeux étaient devenues habituelles pour elle. Et quitte à ne plus pouvoir dormir, elle savait également ce qu’elle allait faire. Ça lui était arrivé tellement de fois ! Au début, Hilary restait allongée, et elle attendait comme ça jusqu’à ce que le petit matin pointe son nez. Le temps passait et elle attendait, en toute simplicité. Puis, une nuit, elle eut l’idée de tout bonnement sortir de son dortoir. C’était ce qu’elle allait entreprendre de faire ce soir. Ses bottes en caoutchouc jaune étaient déjà prêtes au pied de son lit ; elles n’attendaient que le petit lion n’enfile ses pieds. Elle aurait pu s’éclipser ainsi, mais ce serait oublier sa lampe torche. La Gryffondor dormait avec. L’objet n’était pas loin de son oreiller et était devenu son plus fidèle allié dans l’obscurité des nuits sans sommeil. Hilary quitta son dortoir, sans sa baguette - réflexe qu’elle n’arrivait pas à prendre -, mais avec une source de lumière réconfortante. Elle ne l’allumait pas tout de suite, de crainte qu’elle ne tombe par mégarde sur quelqu’un. Ce n’était pas impossible, mais depuis le temps, la tête blonde était plus effrayée de dormir que de errer dans les couloirs de l’école avec la possibilité de tomber sur quelqu’un. Surtout qu’elle ne errait pas au hasard. La rouge & or ne vagabondait pas sans but en faisant juste son bonhomme de chemin, non. Elle se rendait tout en haut, dans les tours de Poudlard. Le chemin n’était pas bien long de sa salle commune jusqu’au tour, mais Hilary avait encore tendance à se perdre dans les couloirs. Toutefois, ce chemin-là, elle le connaissait par cœur. Ses pieds la menaient à bon port sans qu’elle ait besoin d’y réfléchir et de se concentrer plus que nécessaire. Tout droit vers la volière. Là où les chouettes et hiboux vivaient, là où la lune brillait, là où elle pouvait se sentir si proche de Dieu. Là où personne ne viendrait la déranger pour le reste de la nuit. Elle y voyait le lac de tout là haut, seule étendue d’eau à des kilomètres. Elle pouvait y faire des appels lumineux avec sa lampe autant qu’elle voulait ; personne ne le verrait, personne ne lui répondrait... Malheureusement. Elle y voyait la nuit, l’infini. Juste du noir. Une noirceur qui lui faisait moins peur que celle de son dortoir, celle de ses draps et de ses rêves. Elle y voyait un possible renouveau, un réconfort, un trésor dérobé, englouti par la nuit. Et seule dans la volière, tout ceci lui appartenait. Tout l’horizon pouvait être à elle si elle le voulait, car personne d’autre n’était éveillé. Elle était la seule et dans cette tour, avec sa lampe, elle se sentait comme dans un phare. Son phare.

Hilary avait monté chaque marche avec lenteur et application, mesurant chaque pas comme s’il était le premier. La nuit serait longue et elle n’avait pas à se presser. Elle pouvait au moins affirmer connaître la sensation d’une nuit entière, de l’avoir vécu, sans dormir, sans rien faire, juste à attendre. Presque à compter chaque seconde pour garder une trace du temps. La petite avait commencé une nuit, mais passé la première heure, elle en avait perdu le compte et avait préféré ne pas continuer. Le flot de ses rêveries l’occupait déjà bien assez. Une fois arrivée devant la porte de la volière, la Gryffondor l’ouvrit avec délicatesse et la referma derrière elle avec le même esprit. Elle inspecta les lieux, mais la réponse était rapide : personne. Il n’y avait personne ici si ce n’était les oiseaux nocturnes de l’endroit et elle. Cela ne la dérangeait pas. La première année n’avait jamais croisé personne en venant ici, ou peut-être une fois, mais elle... ne se souvenait plus très bien. Dans cet espace, elle pouvait allumer sa lampe torche autant qu’elle le voulait, le faisceau lumineux dirigé vers l’infinie obscurité qui entourait Poudlard. Elle ne sentait pas enfermée ici, pas comme elle pouvait parfois en avoir l’impression dans son dortoir ou sa salle commune. Non, ici l’air circulait, l’air passait à travers les fenêtres sans carreaux. Libre. Ici elle était libre et sentait presque pousser des ailes. Elle était si proche du ciel, si proche des étoiles. Si bien ; elle était bien ici. Hilary laissait souvent sa lampe reposer sur le rebord d’une fenêtre au début, s’accoudant pour regarder les étoiles : c’était le début de ses rêveries. Endormie ou réveillée, rien de l’empêcher de rêve. Rien ni perso... « Tu es là ? » La petite se retourna en agrippant sa lampe, appuyant sur le bouton à la vitesse de l’éclair afin d’éclairer l’endroit. Certains volatiles agitèrent leurs ailes en signe de contestation et sûrement la fille en face d’elle en aurait fait autant si elle avait eu des ailes, la lumière directement dirigée dans ses yeux. Hilary en laissa tomber sa lampe. « Désolée ! » Qui était-ce ? Qui était là ? Qui pouvait bien... ? La Gryffondor ramassa sa lampe d’un geste précipité, mais cette fois, elle dirigea le faisceau plus vers le sol ou plus sur le côté, pour ne pas aveugler l’inconnue. Cette rencontre avait un goût de déjà-vu dans la bouche de la fille Priest, et effectivement, c’était bien le cas. Elle reconnue la chevelure blonde d’une ancienne camarade de classe qu’elle avait rencontré dans des circonstances similaires l’année dernière. Elle était la seule. L’unique personne qu’elle pouvait retrouver ici parfois, en pleine nuit. Elle avait l’apparence d’un ange... « Madison, c’est toi ? » Si elle se souvenait bien de son nom. Ses souvenirs se superposaient : l’an passé et l’instant présent. Les circonstances étaient si similaires, mais maintenant, Madison devait avoir passé la classe supérieure. Hilary recommençait à nouveau. « Ça... fait longtemps. » sourit-elle. Ce lieu devenait plus enchanteur avec sa présence, sans que le petit lion ne puisse expliquer pour quoi. Cela faisait déjà un an. Est-ce qu’elle aussi n’arrivait pas à dormir ?

Codage par Libella sur Graphiorum

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit [Hilary] Empty
Message(#) Sujet: Re: Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit [Hilary] Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit [Hilary] EmptyDim 25 Fév - 22:19


Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit
Hilary & Maddie
⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆
Pourquoi maintenant? Pourquoi aujourd'hui? Pourquoi mes rêves ne peuvent-ils pas me laisser tranquille? Pourquoi sont-ils obligés de venir, toujours plus long, toujours plus fort, toujours plus traumatisant? N'ai-je pas déjà assez donné? Je retiens difficilement mes larmes, je reprends ma respiration avec peine. Mon coeur bat à une vitesse infernal et des vertiges me prennent. Obligée de reprendre mon souffle avant de tomber dans les pommes je m'adosse contre la porte avant d'ouvrir la volière. J'ai beau me répéter que ce n'est rien, que je ne risque rien, je n'y arrive pas. Je n'y parviens pas. Un poids s'ajoute à mon coeur sans que je puisse l'y retirer. Tous les bruits m'obsèdent, les ombres dansent devant mes yeux et les brouillent. J'ai peur de voir surgir quelqu'un de nulle part, j'ai peur de me perdre, de revivre mes cauchemars. J'ai peur qu'ils soient réalité. Je me demande encore pourquoi je suis sortit de mon dortoir. L'air était devenu étouffant, les couettes une entrave qui m'oppressaient, les cloisons du dortoir avaient semblé se refermer petit à petit comme si ils allaient m'écraser et je ne pouvais plus voir les filles sans entendre de nouveau leur cri dans ma tête. Ce n'est pas la première fois que je fais des cauchemars...je devrais être habituée...mais s'habitue-t-on un jour à faire face à ses plus grandes peur tous les soirs? A voir ses proches, ceux que l'on aime souffrir devant nos yeux? S'habitue-t-on à avoir mal, à vaincre une peur qui nous obsède? J'aimerai croire à cela mais je sais que ça ne se passe pas comme ça. Je sais qu'on oublie pas ses peurs en claquant des doigts. Je sais qu'on ne vainc pas ses cauchemars en fermant de nouveau les yeux. Je sais qu'on ne réussis pas à oublier ses traumatismes quand cela ne cesse de nous hanter. Alors que faire dans ce cas? Alors que tout semble aller mal? Alors que le contrôle de vous même vous échappe? S'en aller. Prendre l'air. Trouver un échappatoire dans ce noir infini qui tourne autour de moi. Faire fuir les ombres qui s'amusent de ma peur. Aller retrouver la lumière. Et cette lumière dans cette nuit sans fin était peut-être une jeune fille qui avait été dans ma classe l'an passé et qui restait malgré notre éloignement elle restait une amie. Et cette personne je suis sûre de la trouver derrière la porte à laquelle je suis adossée. Je sais qu'elle ne dort pas beaucoup, je sais qu'elle a aussi beaucoup de soucis et je sais également que cette pièce est son refuge. Il est le mien aussi. Ainsi qu'Hilary.

J'avais beau être persuadée de la trouver là, en entrant dans la pièce j'eu quand même peur de me retrouver seule. Encore une fois. Pieds nus sur le sol carrelé j'avance dans la pièce à pas de loups en prononçant le nom de la jeune Gryffondor que j'espérais trouver ici. A mon premier appel le silence me répondit. Calme. Presque apaisant si il n'était pas si effrayant. Mais alors que je tentai une nouvelle fois d'obtenir une réponse c'est une lumière qui me répondit. Une lueur que j'espérais trouver. Une lueur qui m'apaise. Une lumière qui me fait chaud au coeur, qui me fait du bien, qui me donne de la force et du courage. Une lumière comme un sourire. Un sourire que je ne peux distinguer dans la nuit, mais une présence qui me rassure amplement. La lumière jaillis dans mes yeux et aveuglée je recule de quelques pas en poussant un gémissements plaintif. Mes yeux bleus fragiles ont peut-être espéré rencontrer cette lumière mais peut-être pas de façon aussi violente. « Désolée ! » Une voix paniquée me répond et soudain la lumière s'éteint brusquement. J'entend distinctement le bruit de la torche qui tombe sur le sol. Cette voix, c'est celle d'Hilary je la reconnais et malgré mes peurs je me surprends à sourire dans la nuit. Je ne vois pas pourquoi elle s'excuse après tout c'est de ma faute, j'ai dû lui faire peur. Arriver sans lumière et sans bruit, appelant une ancienne camarade de classe comme si nous nous voyions tous les jours n'était sans doute pas la meilleure des solutions pour que celle-ci n'est pas peur de moi. M'a-t-elle reconnu par ailleurs où ne suis-je restée que pour elle un fantôme du passé? "Ne t'inquiète pas...ce n'est pas grave c'est de ma faute. Je ne voulais pas te faire peur" J'hésite à m'approcher pour le moment, reste à l'écart pour ne pas l'effrayer davantage avant qu'elle me reconnaisse. Même si je me dis que c'est pour Hilary que je fais ça, je n'ose pas non plus m'approcher de l'obscurité. De la fenêtre. De la lueur sur le sol qui affole les volatiles et affole les battements de mon coeur. J'entends un petit cri qui j'aurais mis ma main à couper provient de ma petite Edelweiss. Mais pour l'instant je ne suis pas venue pour voir mon amie à plume mais pour voir celle avec qui j'avais perdu contact l'an passé et qui me manquait. J'aurais sans doute du lui donner plus de nouvelles, la revoir plus souvent. Mais la peur m'en a empêché. Peur de faire des erreurs, peur de remuer des souvenirs douloureux dans le coeur de mon amie. Peur qu'elle ne se souvienne pas de moi. Peut-être aussi peur de me souvenir. Des souvenirs qui une fois remué jouent dans mon esprit inlassablement sans jamais se lasser. « Madison, c’est toi ? » Soulagement de mon coeur quand Hilary prononce mon prénom. Elle se souvient bien de moi. Presque aussitôt mon coeur agitée se ralentit pour atteindre une nouvelle fois un rythme normal et plus apaisée. Ce n'était pas la première fois que je me retrouvais en cet endroit avec Hilary. C'était notre endroit à toutes les deux quand nous n'arrivions pas à dormir où quand je venais voir Edelweiss. J'avais toujours associé à Hilary à un oiseau. Un oiseau libre, sauvage, un oiseau fragile qui fallait à tout prix protéger. Mais un oiseau fort à la fois, pleins de compassion, de bonne volonté. Un oiseau dont les plumes sont magnifiques, un oiseau qui apporte de la lumière. Une lumière dont j'avais bien besoin en ce moment. Mais une lumière qui avait vécu beaucoup d'horreurs l'année dernière et j'aurais dû être là pour elle, hors je ne l'avais pas été. "Oui c'est moi" Je réponds d'une voix douce et apaisante. Je ne sais pas si la jeune fille à envie de me voir et je trouverai ça égoïste si je m'imposai car j'avais besoin d'elle et non l'inverse. Les oiseaux semblent peu à peu s'apaiser, peut-être en même temps que nos coeurs et que nos respiration. Le silence revient peu à peu dans la volière ne laissant qu'un silence entre nous deux. « Ça... fait longtemps. » Je relève les yeux vers Hilary et voit son sourire. Cela me suffit à sourire également et à m'approcher de mon amie. Je m'assois à côté d'elle sur le sol et remet quelques mèches dorés dernières mes oreilles pour pouvoir observer mon amie sans être gênée. La culpabilité m'enserre la poitrine et de nouveau ma respiration se bloque. Des fragments de mon rêves me revienne en mémoire. J'aurais dû être là pour Hilary et je m'en voulais tellement. Elle avait certainement eut besoin de moi et je n'avais pas été là. Quelle amie indigne j'étais finalement à ne venir la voir qu'aux moindres de mes problèmes, de mes cauchemars, de mes peurs.

Je secoue la tête, chasse les cris, chasse les images et me concentre sur mon amie retrouvée. "Je suis désolée Hilary...vraiment. Je ne voulais pas que tu crois que j'avais délaisser notre amitié ce n'est pas le cas. J'aurais dû prendre de tes nouvelles plus tôt mais jamais je ne t'ai oublié. Et ce soir je savais que je te trouverai ici...comme avant" Je souris à mon amie et regard la lumière qui sort de la torche et qui me rassure. Je ne pensais pas finir par avoir peur de l'obscurité mais c'est plus fort que moi. Je ne peux plus supporter la nuit, je ne peux plus supporter la lueur des bougies qui vacillent et qui peine à rester allumer. J'ai toujours peur qu'elles s'éteignent sans bruit, sans laisser de trace et que je me retrouve dans le noir. Le noir. J'avale difficilement ma salive et regarde mon amie. Elle n'a pas l'air dans son assiette et non plus et je me demande si elle a toujours des difficultés à dormir. Peut-être fait-elle aussi des cauchemars comme moi? Qu'est-ce qui l'a poussé à venir se réfugier parmi les oiseaux? "Comment vas-tu?" Je tourne ma tête vers mon amie espérant sincèrement qu'elle aille bien même si je me doutais que la retrouver ici en plein milieu de la nuit n'était sans doute pas pour le plaisir de contempler les étoiles. Si Hilary allait bien, elle serait dans sa chambre en train de dormir, non pas en train de regarder les constellations dans le ciel obscur. "Tu...tu n'arrives pas à dormir?" Je faillis rajouter un "toi non plus" mais mon instinct de protection me l'interdit. Je ne veux pas inquiéter mon amie, je voulais simplement avoir de ses nouvelles. Je suis peut-être venue pour échapper à mes cauchemars mais aussi parce que je savais que je trouverai mon amie ici. Je savais qu'elle ne dormirait pas et qu'elle serait à la volière. Je savais qu'elle avait vécu des horreurs l'an passé. Je savais aussi qu'elle comptait pour moi et que je ne voulais que son bonheur. Alors certes je suis venue pour me libérer l'esprit mais je suis aussi venue pour mon amie. Pour avoir de ses nouvelles. Pour savoir si elle va bien. Parce qu'Hilary est une de mes amies et rien ne compte plus pour moi que le bonheur de celle-ci. Je me fiche pas mal de savoir que dès fois j'ai peur, que je suis stressée, que j'ai du mal à respirer. Tout ce qui m'importe c'est que la lumière demeure dans les yeux d'Hilary, c'est qu'elle rayonne comme une étoile dans la nuit infinie.
code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit [Hilary] Empty
Message(#) Sujet: Re: Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit [Hilary] Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit [Hilary] EmptyDim 4 Mar - 23:38

petite lumière qui chasse les peurs de la nuit

Elle sentait la nuit tout autour. Elle la voyait, l’avait ressenti. Ces ténèbres vicieuses, malicieuses et perverses qui s'insinuaient jusque dans son lit. Elles l’avaient suivie tout le long du chemin jusqu’à la volière. Mais Hilary ne s’était pas sentie si effrayée que quand elle était couchée. Dans son lit, quand elle ne pouvait pas bouger ni saisir sa lampe torche, toute forme d’espoir semblait être engloutie dans les ténèbres, prête à disparaître. Elle aussi, un soir, finirait pas être engloutie si la chorale diabolique continuait d’entonner son chant du désespoir chaque semaine… Cependant, quand elle avait de nouveau le contrôle de son corps, la petite tête blonde pouvait saisir sa lampe torche dans ses mains, dans ses bras. Elle pouvait se rassurer comme une enfant avec un doudou de jeunesse. Elle pouvait se dire qu’il n’y avait plus rien à craindre, juste pour soulager sa conscience, que cela soit vrai ou non. Elle pouvait se lever. Se lever et s’élever au plus haut du château. C’était devenu une habitude, puis un besoin. Le besoin d’allumer sa lampe sans aucune gêne, sans discrétion, sans le risque de déranger qui que ce soit. Le petit lion se devait d’allumer sa lampe. Elle en ressentait l’envie presque viscérale de le faire. Elle devait le faire. Cette lumière qui jaillirait de sa lampe serait comme une lumière salvatrice pour elle. La lumière au bout du tunnel. Celle pour qui on pouvait continuer de se battre. Celle qui nous disait que rien n’était fini. Celle qui redonnait des forces quand on en avait le plus besoin. Celle qui nous forçait à continuer d’avancer. La Gryffondor avançait au fond du couloir, puis montait les escaliers avec une lenteur toute particulière. Elle remettait ses idées en ordre. Elle serrait son plus précieux objet dans ses bras. Ses pas la menaient par instinct vers la volière. Il n’y avait pas à se presser. Le jour n’allait pas se lever tout de suite et les oiseaux nocturnes n’allaient pas disparaître. Quand elle arriverait, tout serait encore à sa place. Elle reconnaîtrait l’endroit et ne se sentirait jamais plus à l’aise qu’à cet endroit ou qu’à l’extérieur de l’école. Monter les marches d’une des tours - et de cette tour en particulier - avait toujours un goût bien spécial. Un petit plaisir secret qu’elle gardait rien que pour elle. Dans la tête de la rouge & or, elle se revoyait monter les marches du phare de Withby avec son frère. La volière n’était pas un phare. le lac n’était pas la mer. Mais dans ses rêves les plus fous, ils faisaient la parfaite substitution. La nuit, Hilly pouvait recréer le château à son image, le modeler comme elle le voulait, personne ne pourrait rien y redire. Tout le monde dormait, forcément. Alors, elle gravissait les marches, avec lenteur, histoire de mettre en place son décor avant d’ouvrir la porte.

Et elle ne fut pas déçue. La volière avait ce cadre si spécial à ses yeux. Celui d’être proche du ciel, d’avoir des fenêtres sans verre, laissant passer l’air, d’être un endroit parfait pour venir s’y reposer en paix et en solitaire. Celui d’avoir une vue imprenable dans toutes les directions. Le seul regret d’Hilary était celui de n’avoir jamais tenu assez longtemps pour voir le soleil se lever et ricocher sur l’étendue du lac. Un jour, peut-être… En attendant, elle était munie de sa lampe torche et rien ne pouvait la rassurer plus. Si l’endroit n’appartenait pas en majorité aux oiseaux, elle l’aurait fait sien. La petite l’aurait fait sien et aurait tourner et tourner encore avec la lumière activée pour reproduire l’activité des anciens phares. Elle ne l’avait encore jamais fait, mais rien d’y penser, ça la faisait rire. Elle avait toute la nuit devant elle, le plaisir pouvait attendre. La rouge & or se sentait déjà un peu mieux, ici. Elle savait qu’en cas de problème, en cas de panique, elle pouvait toujours allumer sa lampe et la diriger dans le ciel dans l’espoir que Dieu lui réponde. Elle pouvait toujours crier à s’en époumoner et à en réveiller le château si jamais un danger approchait dans la nuit. Quelqu’un l’entendrait forcément. Mais personne ne voyait ses appels lumineux. Personne ne savait les lire. Elle était la seule. La seule à pouvoir intercepter ces messages. Comme des bouteilles envoyées à la mer, en attente de rejoindre la terre. Ça la peinait, quelque part. Est-ce que, d’ici, son frère pouvait voir les appels qu’elle faisait. Est-ce qu’il pouvait voir la détresse dans ses messages, comme il lui avait appris à faire ? Au fond de son coeur, le petit lion l’espérait. Elle essayerait une nouvelle fois de communiquer en morse plus tard dans la soirée. Pour l’heure, elle préférait observer les étoiles d’abord et commencer à rêver. Se dire que le ciel était plus proche ici que depuis le sol et que, si elle pouvait voler, elle pourrait le rejoindre si facilement… Mais elle ne le pouvait pas. Hilary n’était ni un oiseau ni un ange, elle ne possédait pas d’ailes et n’avait pas de balai à sa disposition. Pourtant, un ange lui rendit visite. Un ange qui la surprit, la prit au dépourvu. La fit paniquer, un peu, au début, à entendre quelqu’un d’autre parler dans cet endroit ; quelqu’un qui l’appelait. Elle brandit sa lampe et entendit un petit gémissement plaintif. La Gryffondor en lâcha sa lampe, dans la gêne et la panique. Elle avait dut aveuglée la personne - dont elle ignorait encore l’identité - sans le vouloir. Quelle idée, en même temps, de brandir un tel faisceau lumineux comme s’il s’agissait d’une épée ! La petite tête blonde avait dû rêvasser une peu trop loin, mais elle s’en souviendrait, en cas de danger. Si jamais un ennemi voulait l’attaquer. Mais là, il ne s’agissait pas d’un ennemi. Du moins, il ne lui semblait pas… La voix s’excusait d’une façon si sincère. Hilary ne s’en sentit que plus coupable. « Non, non, c’est moi qui ai… la lumière… dans les yeux… » C’était de sa faute, pas celle de la voix. Elle ne savait pas qui était là, mais cela restait tout de même de sa faute. D’ailleurs, ça lui faisait un peu peur de rencontrer quelqu’un qu’elle ne connaissait pas ici… Et si son esprit lui jouait encore des tours ? Si elle s’était de nouveau assoupie, sans s’en rendre compte, et était en train de rêver éveillée ? Pourtant, la voix lui disait quelque chose… Comme un ancien souvenir enfoui qui remontait à la surface. Une vieille amie qu’elle n’avait plus revue depuis si longtemps… En ramassant sa lampe, la petite tête blonde prononça un nom, une interrogation. Est-ce que c’était elle ? Elle entendit une réponse affirmative. Et, tout d’un coup, la pression descendit. Ce n’était pas un ennemi. Il n’y avait aucun danger. C’était Madison. Elle la connaissait. Elle lui faisait confiance, même si cela avait été difficile au début. C’était un ange. Un ange était venue la retrouver ce soir. Ça faisait longtemps… Si longtemps… Un an.

Hilary souriait, timidement, mais quand même. Madison le lui rendit et vint s’assoir à côté d’elle. À son tour, la rouge & or glissa le long de la paroi pour s’installer à même le sol. Comme avant. Elle positionna la lampe de façon à continuer d’avoir une source de lumière, le faisceau en plein sur la porte menant à la tour, entre elles deux. Si quelqu’un venait, elles le sauraient. Comme avant. Tout comme avant. La petite ne sentait pas chez elle à Poudlard. Mais, dans la volière, en compagnie de son amie, ça avait un peu le goût de la maison. L’année dernière, c’était un peu leur petit coin secret, à elles deux. Elles venaient se retrouver ici, sans forcément se prévenir au préalable. Et chaque rencontre était appréciée par la jeune Priest. Madison ressemblait à un ange et elle en avait le caractère. Elle était beaucoup trop bonne pour ce monde. Hilly ne l’avait peut-être pas connue longtemps, mais elle l’avait senti rapidement. Ça lui avait fait plaisir de savoir qu’elle n’était pas avec elle aux cachots. Elle ne l’aurait pas mérité et elle avait peur que cette période de l’année puisse avoir souillé cet ange immaculé. Il n’y avait aucune raison de s’excuser. « Non, Madison… » commença-t-elle en secouant vigoureusement la tête. « Ne t’excuse pas, d’accord ? C’est pas grave. ‘y a eu comme une pause. Et maintenant, la pause est finie. Et ça fait comme avant. » Elle espérait que ça soulagerait la conscience de la Poufsouffle. En vérité, elle se sentait même coupable, parce qu’elle avait presque oublié. Mais maintenant qu’elles se retrouvaient, comme avant, elle se rendait compte à quel point ça lui avait manqué. Il y avait eu comme une pause, c’était vrai. Alors Madison devait se dire la même chose. Elle ne voulait pas que Maddie s’en fasse pour pas grand chose. Son bonheur c’était le plus important. Alors, elle ne voulait pas vraiment l’inquiéter avec ses problèmes… « Ça va, ça va… » En même temps, la petite tête blonde réfléchissait si ça aller vraiment. Poudlard était un endroit qu’elle détestait. Tous les adultes ou presque n’étaient pas digne de confiance. Ses nuits étaient toutes plus exécrables les unes que les autres. La liste aurait pu continuer, mais tout cela faisait tellement parti du quotidien qu’elle ne savait plus très bien si elle devait s’en plaindre ou pas. Elle ne préféra pas, ça ne servait à rien. Si ce n’était inquiéter Madison pour rien. Hilary lui adressa un petit sourire en remettant ses cheveux en place. « Comment tu vas, toi… ? » Ça faisait longtemps, elles avaient sûrement des choses à se dire… Mais cela faisait si longtemps que la discussion avait du mal à démarrer au début. Ça fonctionnait comme avec le diesel dans les voitures. Sa maman disait toujours ça. Ça allait au ralenti, d’abord, puis ça fonçait, après. Ça ne dérangeait pas le petit lion, que ça aille lentement. Mais elle avait peur d’une chose. Elle avait un pressentiment qui ne voulait pas partir, et cela se confirma quand Maddie lui posa la question. La Gryffondor aurait bien menti, ou donné une réponse évasive, mais c’était peine perdue, elle le savait. Il n’y avait qu’une raison pour laquelle elles se retrouvaient ici en pleine nuit, à chaque fois. Une seule. « Non, pas trop… Toi non plus ? » Elle n’attendait pas vraiment de réponse, elle savait que oui. Mais l’entendre de sa bouche n’allait pas être agréable. Ça lui faisait peur même. Elles se retrouvaient ici quand elles n’arrivaient pas à dormir. Mais ça faisait un an. Elle ne savait pas ce qui pouvait bien s’être passé pour Madison en un an. Pourquoi maintenant ? Est-ce que c’était bien elle ? Elle… elle ne s’était pas rendormie, hein ? « Maddie… ? Je rêve pas, hein ? C’bien toi… ? » Hilary avait peur que tout ceci ne soit encore qu’une illusion de son esprit. Elle ne voulait pas avoir affaire à une Madison méchante. Ce serait pas du jeu...

Codage par Libella sur Graphiorum

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit [Hilary] Empty
Message(#) Sujet: Re: Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit [Hilary] Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit [Hilary] EmptyDim 29 Avr - 23:43


Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit
Hilary & Maddie
⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆
Suivre la lumière. Ca a toujours été la première chose que l'on m'a dit quand j'avais peur de quelque chose. Suivre la lumière si jamais je me retrouve dans le noir. Chercher une source lumineuse si jamais j'ai peur. Regarder les étoiles si je me sens perdue. Penser à mes proches pour que leurs lumières réchauffent mon coeur. La lumière semblait être la possibilité de réconfort à toutes les peines et à toutes les situations. Mais que faire alors que l'on peine à dormir? Peut-on suivre la lumière alors que l'obscurité de la nuit semble vous engloutir? Peut-on chercher une source lumineuse alors qu'elle peut si facilement nous faire peur? Peut-on suivre la lumière alors que nous sommes comme paralysés? Peut-on penser à nos proches pour nous rassurer alors que justement nous nous inquiétons pour eux? La peur est sans aucun doute l'ennemi de la lumière. Un ennemi si puissant, si fort qu'il m'empêche de respirer, de me calmer, de dormir. Je voudrais tellement que la lumière chasse mes peurs de la nuit mais rien, rien ne semblait fonctionner pour m'aider à trouver le sommeil. Rien, à part peut-être la présence de mon amie qui elle aussi peine à dormir, qui elle aussi à peur, qui elle aussi à besoin de moi alors que je n'ai pas été présente pour elle. Alors pour une fois, malgré mes peurs, malgré mes cauchemars je décide de suivre la lumière des étoiles qui me guident jusqu'à la tour où je pourrais retrouver une autre lumière qui brille dans la nuit: Hilary.

Je ne voulais ni lui faire peur, ni l'angoisser mais mes pieds nus ne résonnant pas sur le sol carrelé et ma lumière bien trop faible eut raison de son angoisse. Je pousse un petit cris lorsque sa lampe torche entre dans mon champs de vision et lâche ma baguette sur le coup. Nous nous excusons presque sans qu'elle sache qui se retrouve en face d'elle et mon coeur bondit dans ma poitrine à la simple entente de sa voix. Elle est bien là, c'est elle. Elle semble aller bien, en tout cas sa présence me rassure comme elle m'a toujours rassurée. Quand j'avais peur, quand j'étais triste je venais toujours dans la volière et je la trouvais toujours ici. Je ne peux compter le nombre de fois où nous nous sommes retrouvées au hasard dans cette tour pour parler toutes les deux et se rassurer comme on le pouvait. Comme si chacune pouvait être la lumière de l'autre. Est-ce égoïste de vouloir se rassurer auprès de mon amie alors que l'année dernière nous as éloigné? Est-ce égoïste de vouloir du réconfort alors qu'elle n'en a pas eut alors qu'elle été dans les cachots. Je me sens nauséeuse à la simple idée de profiter de mon amie de cette manière. Mais ce n'est pas ça. Si je suis venue voir Hilary ce n'est pas seulement car c'est la lumière qui permet de repousser mes peur mais aussi car elle est mon amie. Une amie qui me manque. Qui m'a toujours manqué. Une amie qui a besoin de moi, une amie qui me comprend car même si nous n'avons pas vécu les mêmes choses, nous comprenons nos peurs de la nuit lorsque celle-ci décide de tomber et de cacher celui qui nous tient toujours debout: le soleil. Alors en son absence nous le remplaçons en nous tenant debout toutes les deux jusqu'à ce qu'un sommeil sans rêves vienne nous cueillir pour que nous nous endormions dans les bras l'une de l'autre. Hilary n'était pas seulement une lumière dans la nuit, elle était surtout une amie qui comptait beaucoup à mes yeux. Elle s'excuse une nouvelle fois me sortant de mes pensées et je m'avance doucement vers elle. "Ne t'inquiète pas, je vais bien j'ai juste été un peu surprise et puis j'aurais dû mieux me manifester. Je comprends que tu es eut peur c'était bête de ma part d'apparaître de cette façon" Je me sens rougir dans la nuit. Alors je vais doucement pour la rejoindre ne voulant pas l'effrayer davantage car le faible faisceau lumineux qui éclairait la pièce ne suffisait pas à nous éclairer comme le soleil pouvait le faire. Mais dans la lumière de sa torche c'est bien elle que je reconnais. Ses yeux bleus si pâles, ses cheveux blonds si longs. Mon sourire s'agrandit en même temps que je vais m'installer à ses côtés. Ca fait si longtemps. J'ai du mal à croire qu'elle est là avec moi. Tout d'un coup je me sens extrêmement coupable de ne pas avoir pris de ces nouvelles, d'avoir eut peur de lui faire mal, d'avoir eut peur de remuer des souvenirs douloureux autant pour elle que pour moi. Peur tout simplement. Mais j'avais été bête, j'aurais dû lui envoyer des lettres, lui demander comment elle allait. Elle m'a manqué et la culpabilité m'oppresse la poitrine tant est si bien que j'ai du mal à respirer. Je m'empresse de lui présenter mes excuses, je sais que cela n'enlèvera pas le poids sur ma poitrine mais au moins j'aurais eu la politesse de remarquer mon erreur. Erreur que je ne referai plus. Je serais toujours là pour Hilary. Où qu'elle soit, si elle va bien ou non. Je serais là pour elle. C'était mon rôle d'amie. Et même si je n'avais pas pu tenir ce rôle comme il se devait l'an dernier, cette année je ne ferais pas la même erreur. Elle pourrait compter sur moi toutes les heures du jour ou de la nuit tout comme aujourd'hui. « Ne t’excuse pas, d’accord ? C’est pas grave. ‘y a eu comme une pause. Et maintenant, la pause est finie. Et ça fait comme avant. » La gentillesse de mon amie me serre de nouveau le coeur. Hilary est vraiment une amie exceptionnelle. La culpabilité qui se lisait sur mon visage disparu peu à peu pour laisser place à un nouveau sourire qui respire la sincérité. J'attrape la main de son amie et la serre dans la sienne. Hilary est très compréhensive et elle est capable de beaucoup de chose pour ceux qu'elle apprécient, alors cela ne m'étonne guère de sa part qu'elle me demande de ne pas m'excuser alors que j'aurais pu le faire cent mille fois dans le but de me faire comprendre que j'avais fait quelque chose de mal. "D'accord, si tu veux. Mais je tiens quand même à te dire que j'aurais voulu que cette pause soit moins longue. Beaucoup moins longue. Je suis contente de te revoir. Tu m'a manqué Hilly" Je lui souris dans la pénombre de la nuit tout juste éclairé par la lumière de sa torche. Elle m'a manqué, c'est la stricte vérité. Je ne suis pas là pour échapper à mes cauchemars, je suis là aussi pour mon amie.

Il est peut-être tard. Nous sommes peut-être au beau milieu de la nuit dans une tour au milieu des oiseaux, mais nous sommes toutes les deux et c'est le principal. Je profite de ce moment de retrouvailles pour lui demander de ses nouvelles. Je n'ai pu le faire avant donc je compte bien rattraper le temps perdu. J'espère simplement qu'elle va bien même si je doute qu'elle s'en soit sortie sans séquelles. « Ça va, ça va… » Je voudrais tant la coire. Croire que ça va bien, qu'elle n'est pas là car elle n'arrive pas à dormir mais car elle aime regarder les étoiles. J'aimerai croire que tout va bien pour elle, qu'elle n'a pas peur et qu'elle ne se sens pas seule. Mais quelque chose dans sa voix m'empêche de la croire totalement. Je ne rebondis cependant pas, je sais ce que ça fait de ne pas vouloir ou de ne pas pouvoir dire toute la vérité, de vouloir ne pas inquiéter les autres, de vouloir garder ses petits secrets. Je le sais mieux que personne alors je me contente de lui sourire, essayant de ramener sur les lèvres de mon amie le même sourire qu'avant comme elle le disait tout à l'heure. « Comment tu vas, toi… ? » La question qui fâche. Je sens mon coeur s'accélérer dans ma poitrine et pourtant j'essaye de lui sourire à mon tour comme si tout allait bien. Je ne voulais pas l'inquiéter avec mes histoires, elle avait déjà les siennes à gérer avant et si elle ne voulait pas se délaisser un peu de ce qui la tourmentait je n'allais pas lui en rajouter des supplémentaires. Je trace des motifs sur le sol poussiéreux avec mon doigt et soupire doucement, presque imperceptiblement, avant de reprendre avec un petit sourire triste "Ca va aussi ne t'inquiète pas pour moi" C'est loin d'être évident avec mon visage pâle, mes cernes et mes traits tirés. J'ai l'air de ressembler à une vieille alors que je n'ai même pas encore treize ans. C'est pitoyable comme manière d'essayer de ne pas inquiéter les autres, mais je m'en remet à l'obscurité pour ne pas que mon amie lise l'inquiétude qui baigne constamment mon visage en ce moment. Notre conversation fit passer un sourire sur mes lèvres. Nous savons pertinement que nous n'allons pas si bien que ça et que nous ne parvenons pas à dormir l'une comme l'autre et pourtant la politesse exige ces questions idiotes dont nous possédons déjà les réponses. Mais le simple fait d'être à ses côtés et de lui parler me fait plaisir alors doucement, comme si nous marchions sur la pointe des pieds pour ne réveiller personne. Je me décide enfin à regarder mon amie avec une inquiétude palpable dans le regard. Je sais qu'elle avait déjà des problèmes d'insomnie avant cette année mais est-ce que c'est pire? Est-ce qu'elle a peur de dormir? Est-ce qu'elle n'y parvient pas? Cette tour c'est notre refuge contre la nuit, mais j'aimerai bien aussi qu'il arrête de le devenir, car tant que nous sommes là toutes les deux, ça veut dire que quelque chose ne va pas bien, car nous ne dormons pas. « Non, pas trop… Toi non plus ? » Je m'en doutais même si j'aurais voulu qu'elle m'affirme le contraire, je ne pouvais pas lui en vouloir. Elle était sincère. Je secouai la tête négativement faisant voler mes cheveux blonds non attachés. "Non, je n'y arrive pas ou plutôt je me suis réveillée à cause...des...cauchemars" Je pousse un soupir et baisse la tête. Je n'aime pas reconnaitre mes faiblesses et celle-ci semble être l'épine la plus grosse que j'ai trouvé pour me faire mal à chaque fois que j'en parle. Je secoue la tête, chasse les fragments de rêves qui reviennent à la charge et m'adosse contre le mur froid espérant que cela parvienne à les laisser s'échapper une fois de plus, comme si le vent frais s'engouffrant dans la fenêtre pouvait faire disparaître tous les malheurs. "Toi aussi...tu fais des cauchemars ou...tu n'arrives simplement pas à t'endormir?" Je ne veux pas jouer les curieuse, je veux juste l'aider, peut-être que nous pourrions trouver une solution ensemble.

« Maddie… ? Je rêve pas, hein ? C’bien toi… ? » Je me tourne de nouveau vers Hilary. Je sens la panique dans sa voix et soudain les larmes me montent aux yeux. Je ne peux même pas imaginer ce qu'elle a subit l'année dernière sans personne pour la soutenir à ses côtés. C'est trop douloureux. Je retiens mes larmes et prends mon amie dans mes bras en la serrant fort. C'est le seul moyen de la rassurer et de m'empêcher de fondre en larmes. La fatigue, la joie, la peine et la culpabilité se mélangeant dans mon esprit, je m'apprête à tout moment à exploser et laisser sortir toutes les émotions qui m'assaillent à chaque fois que je fais quelque chose. Je ne sais pas quand tout cela cessera et si ça cessera un jour, mais ce que je peux lui assurer c'est que c'était bien moi qui suis là avec elle et pas une illusion de son esprit fatiguée qui cherche un moyen de se reposer. "Non t'inquiète pas Hilly c'est bien moi. Tu ne rêves pas. Je te le promet. Et même si c'était un rêve ce serait le meilleur que j'ai fait depuis bien longtemps" Je la serre une nouvelle fois contre moi avant de m'écarter gentiment pour pouvoir la regarder de nouveau. Je lui souris comme si mon sourire pouvait effacer ma peine, pouvait effacer mon chagrin. Si seulement tout cela n'était pas si compliqué. Nous sommes censé être à Poudlard pour apprendre à devenir sorcières, à se faire des amies et en fait tout ce que j'arrive à faire c'est me planter en cours de potion comme à chaque fois, à ne pas faire attention à mes amies auxquelles je tiens énormément et à cauchemarder toutes les nuits à cause des sorciers eux-même. Une larme roule sur ma joue et je m'empresse de l'essuyer en espérant qu'Hilary n'est rien vu. Je craque. Mais ce n'est pas le moment. "Tu sais, ce n'est pas car on se voit plus souvent que je ne pense pas à toi au contraire et je vais te promettre une chose: ce n'est pas le fait que nous ne soyons plus dans la même classe qui va nous séparer. Je serais toujours là pour toi si tu as juste besoin de rigoler ou même si tu as des problèmes. Tu peux me parler de tout. Car rien ne m'importe plus que de te voir heureuse, d'accord?" Je lui souris sincèrement en oubliant les larmes qui me piquent les yeux. Je ne veux pas pleurer ce soir, pas avec mon amie. Maintenant que je suis là avec elle, je veux profiter et je ne veux surtout pas repenser à toutes ses choses qui m'ont amené à me lever en pleine nuit pour la rejoindre. Maintenant je suis là et je ne suis pas prête de retourner dans mon dortoir. "Alors dis moi, comment ça se passe de ton côté? Ta classe est bien?" Maintenant que la conversation est engagée je ne suis pas prête qu'elle se termine de sitôt nous avons pas mal de choses à nous raconter. Le coeur de nouveau gonflé de joie je me tourne en souriant vers mon amie retrouvée.
code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit [Hilary] Empty
Message(#) Sujet: Re: Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit [Hilary] Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit [Hilary] EmptyVen 1 Juin - 1:36

petite lumière qui chasse les peurs de la nuit

Elle l’avait retrouvée. L’ange de ses nuits, celle qu’elle ne voyait que la nuit tombée, comme une rencontre divine conditionnée par des barrières temporelles bien précises. Non, c’était faux. Hilary ne la voyait pas juste la nuit, l’année dernière, mais elles se parlaient surtout quand il faisait tout noir autour d’elles et qu’elles ne pouvaient plus dormir. Elle s’en souvenait maintenant qu’elle avait mis le bon prénom sur le visage qu’elle avait aveuglé sans faire exprès, dans la panique, dans la petite frayeur que la Poufsouffle lui avait faite, elle non plus, sans faire exprès. Tout ceci ressemblait à un rêve tout droit sorti des méandres de son esprit, celui qui aurait fait remonter les vieux souvenirs pour la consoler comme elle le pouvait en plus de la lumière de sa lampe torche. Madison c’était la fille qu’elle retrouvait la nuit quand l’une comme l’autre, elles n’arrivaient plus à dormir du tout, sachant que la nuit serait longue si jamais elles essayaient malgré tout de se rendormir. L’année dernière, le petit lion avait surtout des insomnies à cause du mal du pays. Cette année, c’était différent de bien des manières, mais le fait de ne plus dormir de la nuit et de venir jusqu’ici pour essayer d’y pallier… Cette habitude n’avait pas changé. La présence de Maddie, en revanche, s’était faite aussi rare que de l’eau dans le désert. Peut-être était-ce son esprit ensommeillé qui l’avait faite revenir des limbes de ses souvenirs. La première année espérait bien que non. Cela faisait trop longtemps qu’elle ne lui avait plus parlée, qu’elle ne l’avait plus vue ni regardée ; si bien qu’elle en avait presque oublié l’éclat de ses cheveux blonds qui aurait pu éclairer aussi bien que la lune en pleine nuit noire. Elle était l’ange de ses nuits, c’était bien vrai. Elle y correspondait parfaitement. Elle y correspondait toujours d’ailleurs. Madison n’avait pas changé. Madison continuait toujours de s’excuser. Et Hilly le savait au fond d’elle, elles pouvaient y passer des heures. Parce que la jaune & noir se donnerait toujours la faute tandis que la Gryffondor n’en démordrait pas non plus et continuerait de dire que la faute vient d’elle et de s’excuser. Ce petit manège n’avait pas de fin. Mais en même temps, c’était vrai quoi, la faute venait d’elle, pas de Maddie ! Elle voulait vraiment que son amie comprenne ça et arrête de s’en faire pour si peu à chaque fois. Elle ne voulait que son bonheur. L’ange ne devait pas être malheureux et ne devait pas pleurer. Mais comme cela faisait longtemps qu’elles ne s’étaient pas retrouvées, la petite la laissa s’en tirer pour cette fois et lui sourit encore un peu timidement, le temps de se réhabituer complètement à l’avoir près d’elle, la voyant s’approcher d’elle pour venir s’installer, comme au bon vieux temps. Tout ressemblait encore à un rêve, mais la scène réussissait tellement à réchauffer le coeur de la jeune Priest qu’elle éloigna l’idée le plus loin possible. C’était bien son amie des nuits désertées par Morphée qui se trouvait juste à côté d’elle. Comme si Dieu l’avait envoyée à elle. Comme si Dieu avait voulu les réunir cette nuit précisément afin qu’elles fassent leurs retrouvailles comme il le fallait. Ça faisait longtemps.

Cela faisait même trop longtemps et ça la frappait en plein coeur maintenant que son ancienne camarade de classe était assise à côté d’elle, si fort que le petit lion devait retenir ses larmes avec toutes ses forces. Le temps s’était écoulée beaucoup rapidement entre elles, il avait filé si loin qu’il était désormais impossible de le rattraper. Mais ce n’était pas grave. Le temps avait peut-être fait la course avec elles, mais Hilly n’avait aucune envie de courir le rattraper si Madison n’était pas à ses côtés. Elle ne l’avait pas été, mais maintenant elle l’était, et c’était tout ce qui comptait, peu importait le temps que cela avait pris. De toute façon, le temps il était parti loin devant, donc ça n’avait plus d’importance. C’était comme elle avait dit : il y avait eu comme une pause, et aujourd’hui, elles pouvaient rattraper tout ça et partir à la poursuite du temps perdu toutes les deux. C’était Dieu qui les avait réunies, HIlary en était persuadée. Parce que, de toute façon, c’était forcément grâce à Dieu que son amie avait échappé aux terribles châtiments de l’an précédent, qu’elle était restée fidèle à elle-même. Et c’était Dieu qui avait mis cette ange sur sa route. Alors la rouge & or se devait de rendre les épaules de cet ange les plus légères possibles, de faire envoler la culpabilité qu’elle pouvait ressentir et faire disparaître la tristesse qui s’était logée dans son coeur. Même si cela signifiait qu’elle devait tout porter à sa place. Cela ne la dérangeait pas. Pour Maddie, ou pour qui que ce soit d’autre qui était cher à son coeur, ce n’était rien du tout. Parce que s’ils finissaient pas être heureux comme ça, alors c’était le plus important. C’était tout ce que souhaitait Hilary pour les personnes qu’elle aimait. La petite était contente de voir un nouveau sourire sur le visage de la Poufsouffle et sursauta un petit peu quand elle posa sa main sur la sienne. Si c’était un rêve, il était drôlement réel, car elle ressentait bien la chaleur de sa peau sur la sienne. La première année serra à son tour la main de son amie dans la sienne. Cette nuit, c’était elles deux contre l’obscurité, mais c’était suffisant. Chaque fois, elles avaient triomphé, et elles triompheraient encore. « Tu m’as manquée aussi, Maddie. » Tellement manquée. Peut-être avait-elle fait semblant de ne pas s’en rendre compte depuis la rentrée. Parce que maintenant qu’elle s’en rendait compte, ça la frappait si fort en plein visage qu’elle avait envie de pleurer toutes les larmes de son corps et de ne plus partir. Mais elle se devait d’être forte. Pour Maddie. Pour son amie qu’elle venait de retrouver.

C’était pas très compliqué de dire que tout allait bien. Juste le simple de fait de penser, de se dire, qu’il ne fallait pas inquiéter son amie, qu’il fallait être forte pour elle, ça rendait tout plus facile. Hilary se sentait prête à porter la tristesse pour d’eux, à prendre les heures de sommeil perdues pour deux et de les assumer pour une journée entière sans problème. Mais la petite savait bien que, de toute façon, elles finissaient par s’endormir toutes les deux à chaque fois. Mais leur soirée ne venait que de commencer et elles avaient encore jusqu’au lever de soleil pour prendres des nouvelles l’une de l’autre. Elles avaient tant de chose à se dire. Sûrement trop, car Hilary ne savait pas trop quoi lui raconter à part prendre de ses nouvelles à son tour. Sa timidité envers les personnes qu’elle ne fréquentait pas souvent revenait, alors que ce n’était que Maddie. C’était juste Maddie. Et comme c’était Maddie, sa timidité fondrait rapidement. Parce que Maddie avait cette force. Alors la petite se devait d’être forte aussi. Pourtant, elle avait le même petit quelque chose dans sa voix quand elle lui répondit. Elles étaient douées, il n’y avait pas à dire ! Elles n’étaient pas amies pour rien. La Poufsouffle traçait des formes du bout de son doigt dans la poussière comme pour ne pas faire face directement à la vérité. La jeune Priest lui donna un sourire qu’elle voulait encourageant à l’égard de son amie. Il fallait qu’elle se soutiennent toutes les deux, main dans la main s’il le fallait. De toute façon, le fait qu’elles se retrouvaient ici à une heure aussi tardive de la nuit voulait tout dire. Même Hilly pouvait comprendre ça. Enfin, plus que de le comprendre, elle le ressentait. Cette même fatigue qui pesait sur les épaules parfois, celle qui creusait des poches sous les yeux et qui fuguait bien trop souvent des draps où on l’attendait. Elles avaient le même air sur le visage. Elles devaient être belles, toutes les deux ! La rouge & or s’était habituée à ne pas avoir le même teint frais que les autres filles de l’école cependant… Cela ne servait à rien de mentir sur le sujet de toute façon. Et elle pouvait très présumer qu’il en était de même pour Madison. D’ailleurs, elle lui répondit sincèrement aussi. Elle se confia. Cela lui faisait même mal de se confier, mais elle le faisait. Sur ses cauchemars. Le petit lion posa sa main doucement sur l’avant-bras de son amie, touchant sa peau du bout des doigts, de peur de se brûler ou de toucher quelque chose de trop sacré pour elle. Hilary voulait être là pour elle. « Les… deux, je crois… Je ne sais pas si ce sont des cauchemars… Ils sont si réels à chaque fois… » Cette chorale qu’elle voyait… Ça et d’autres choses. Mais c’était la chorale qui revenait le plus souvent. Elle n’en comprenait toujours pas le sens. « Mais on s’habitue à tout, je suppose… » Elle eut une petite absence. Comment étaient les cauchemars de Maddie ? Horribles, probablement. Sinon elle ne serait pas là avec la Gryffondor. La jaune & noir n’avait peut-être pas envie de s’habituer à tout ça, elle. Est-ce qu’il existait une solution ? Quelque chose ? « Mais les cauchemars craignent la lumière, non ? Peut-être... » Elle espérait quelque part, mais elle ne se souvenait plus de ce que disait les grandes personnes sur le sujet. Tout ce à quoi Hilly pensait, c’était l’obscurité qui les entourait.

Parce que sa torche avait beau être toujours allumée, les ténèbres étaient tout autour. Et si… (C’était fou.) Mais, et si la première année était parvenue à se rendormir sans s’en rendre compte et était en plein rêve ? Et si la Maddie à côté d’elle n’était pas la vraie Maddie ? Ce serait trop injuste. Qu’elle se souvienne d’elle et qu’après, pouf ! disparue. Ou pire, que la Madison toute gentille et toute angélique qu’elle était devienne le pire démon des enfers. Elle ne voulait pas ça. Hilary ne voulait pas ça. Elle voulait la vraie Maddie à côté d’elle. Elle voulait son amie comme elle l’avait connue l’année dernière. Comme si rien n’avait changé. Si c’était un cauchemar, il était le plus trompeur de tous, car cette étreinte était si réelle pour elle, et si bienfaisante. La petite serra son amie de toutes ses forces en reniflant de façon bien disgracieuse, mais qu’importe. C’était bien Madison. C’était elle, en chair et en os. Et sa voix était la même, et ses paroles étaient réconfortantes et rassuraient son esprit. « Moi aussi. Le meilleur des rêves si c’était le cas. » Une dernière étreinte et elle s’éloigna. « Je suis si heureuse de t’avoir retrouvée. » sourit-elle. Elle en pleura silencieusement de joie. La petite ressentait énormément de chose en peu de temps, c’était beaucoup pour elle. Mais elle n’était pas seule, donc c’était le principal. Son amie était avec elle et ce n’était pas un rêve. Tout allait bien. Son discours la toucha droit au coeur. « Maddie... » murmura-t-elle. « C’est toi qui mérite d’être heureuse et d’être écoutée ! Tu peux également compter sur moi, d’accord ? L’oublie pas ! On laissera pas une petite année de différence nous faire obstacle comme ça. » Elle ne faisait que répéter ce que la Poufsouffle lui avait dit, mais elle le pensait sincèrement, comme elle. Alors elle lui rendit le même sourire. En vrai, elle regrettait peut-être un peu de ne plus pouvoir voir Madison en cours. C’était peut-être vrai. Mais Hilly s’était faite à sa nouvelle classe. « Ma classe… Ben, je connais vraiment personne, alors c’est bizarre. Je dirais pas qu’ils sont nuls, mais je leur fais pas encore complètement confiance non plus… » Elle recommençait vraiment tout de zéro. Les cours, les profs, ses camarades de classe, son année toute entière… C’était épuisant, mais bon. « Il y a cette fille, Eliana. Elle est dans mon dortoir. Je ne sais pas trop quoi penser d’elle. Elle est un peu bizarre je trouve. J’ai l’impression qu’elle connaît tout sur tout, et en même temps non. Je lui parle pas beaucoup alors que je la vois presque tous les jours H24. Je sais pas trop quoi penser d’elle… C’est bizarre, non ? » Hilary rigola un peu nerveusement, mais vraiment, elle ne savait pas quoi penser de sa camarade de dortoir, et il lui faudrait encore quelques semaines - ou mois - pour se décider sur la question. « Et toi ! C’est comment les cours de deuxième année ? » Est-ce qu’elle s’en sortait bien ? Est-ce que c’était cool ? Fun ? Plus que la première année ? « C’est dur ? » Oui, tiens, est-ce que c’était plus dur ? Parce que bon, là déjà, c’était pas terrible pour elle alors bon…

Codage par Libella sur Graphiorum

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit [Hilary] Empty
Message(#) Sujet: Re: Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit [Hilary] Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit [Hilary] EmptyMar 31 Juil - 0:34


Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit
Hilary & Maddie
⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆
Elle m’avait manqué. Terriblement. Creusant un trou béant dans ma poitrine lorsque la nuit m’englobait sans vouloir me laisser dormir paisiblement comme si je le pouvais encore. Comme si j’avais fais quelque chose de mal. Je m’en voulais terriblement d’avoir délaissée mon amie qui avait eut besoin de moi l’an passé. Mais comment me faire pardonner? Moi qui emmenais mes cauchemars pour la voir? Moi qui lui emmenais l’obscurité dont elle n’avait pas besoin pour aller mieux. Je voulais le meilleur pour Hilary, car elle le méritait. Nous nous ressemblions sur bien des points. Mais elle ne m’avait pas laissé tomber contrairement à moi. Et pourtant, pourtant la distance qui s’était creusée entre nous, son nom avait été le premier à résonner dans ma tête alors que le sommeil me quittait chaque soir. Hilary était comme une étoile, une étoile qui m’aidait à m’endormir comme les étoiles fluorescentes que l’on collait sur les plafonds des enfants qui n’aimait pas le noir. Je n’aimais pas le noir, mais plus que des étoiles, j’avais besoin de mon amie. Comme elle avait besoin de moi. La nuit bien qu’elle nous empêchait de nous reposer, nous rapprochait considérablement. C’était ces petits moment passés avec elle qui me permettait de me recoucher plus tard dans la soirée et de dormir jusqu’au petit matin. C’était son sourire et ses histoires drôles qui me permettaient de chasser les mauvais rêves. Comme la lune et les étoiles chassent la nuit en produisant de la lumière. Je ne m’étais jamais rendue compte de combien elle m’avait manqué mais en revoyant son visage, ses yeux bleus, cela me rendait plus heureuse. La peur quittait ma poitrine pour que vienne s’y installer un sentiment de douceur. Une douceur qui nous manquait quand les songes cruels venaient nous éloigner de notre sommeil bienveillant. A quoi bon dormir si c’était pour repasser en boucle les évènements qui nous avaient traumatisés? J’avais vécu bien peu par rapport à mon amie à mes côtés et pourtant le même problème nous tenait éveillé. Je soupirai doucement, voulant dégager toutes les énergies négatives qui pouvaient apparaître en même temps que mes cauchemars. La peur. La culpabilité. Le doute. La douleur. Comme si j’y étais encore. Comme si je le revivais à chaque fois. Comme si je n’en avais pas assez eu. Comme pour me punir. Mais je me rassurais en me disant que si le destin était contre moi, jamais je ne serai retournée dans cette volière et jamais je n’aurais revue mon amie perdue de vue. Maintenant, assise sur le sol froid, les pieds nus frôlant les dalles et aux côtés d’Hilary je me sentais invincible. Comme si mon amie avait le pouvoir de repousser tout ce qui était mauvais, comme si elle était mon bouclier. Celui qui me permettait de sourire de nouveau. Et qu’aurais-je donné pour voir aussi le sien? Elle me protégeait et m’aidait à m’apaiser. Notre amitié s’étaient construites autour de ces nuits difficiles que nous finissions bien souvent épaules contre épaule dans des lieux insolites, endormie à même le sol toutes les deux. C’était une amitié de nécessité qui s’était crée entre nous. Cependant la nécessité s’était transformée en une amitié véritable. J’avais besoin d’Hilary pas seulement car elle me permettait d’entrevoir une lumière dans ce monde de noirceur mais parce qu’elle était mon amie. Une amie chère à mon coeur.

Nos étreintes me donnaient de la force. La force de continuer de sourire pour elle, de rire pour qu’elle rit avec moi, pour ne plus qu’elle soit triste. La force de vouloir rattraper le temps perdu alors que mon esprit aurait voulu sombrer dans un sommeil comateux dans cauchemars. Mais nous n’avions pas de remèdes contre cela, elle comme moi, à part nous. Nous étions le remède de ces nuits compliquées. Il nous suffisait de nous voir pour que ça aille mieux. A deux, tout était toujours plus simple. Si je craignais d’inquiéter Roxy en lui racontant mes cauchemars, je n’avais rien à cacher à Hilary qui vivait la même situation que moi. Pour elle aussi la réalité la frappait si fort qu’elle ne pouvait plus fermer l’oeil. Elle aussi elle essayait de passer outre, de faire comme si il ne pouvait pas nous atteindre. Elle aussi essayait de les oublier, de vivre avec car nous n’avions pas le choix. Elle avait beau me dire que l’on finirait par s’y habituer, son regard trahissait sa peur. On ne s’habituait jamais à nos cauchemars. On ne s’habituait jamais à tout cela, car ce n’était pas naturel, car ça faisait mal. Bien trop mal. Je serrai la main de mon amie espérant lui donner le courage nécessaire pour qu’elle continue à se livrer. Peut-être que cela lui ferait du bien? Peut-être serait-elle mieux après m’avoir raconté ce qui la tracassait. Il n’y avait pas de remèdes pour tout cela mais peut-être pourrions-nous essayer d’en trouver un toutes les deux? Je regardai Hilary qui était plongée dans ses pensées et chercha son regard comme pour la faire remonter à elle. Je ne voulais pas qu’elle plonge dans ses cauchemars. Je n’avais certes pas été présente pour mon amie avant cette année, mais maintenant que j’avais refait surface, je ne laisserai pas les cauchemars faire de sa vie un enfer. Elle était forte au fond d’elle-même, mais elle ne le savait pas. J’étais là pour le lui rappeler. Lui rappeler de ne jamais baisser les bras. Que je serais toujours là pour elle. Qu’elle était bien plus forte que les cauchemars qui essayaient de faire disparaître sa joie. J’hochai la tête avec conviction lorsqu’elle me demanda si les cauchemars craignaient la lumière. Oui pour moi ils la craignait. Mais pas n’importe laquelle. Je jetai un, regard vers la lampe torche. La lumière de l’amitié brillait bien plus que cette lumière là. « Je te comprends…on a l’impression de revivre sans cesse les même scènes, comme si on était enfermés dans une boucle qui ne voulait pas nous quitter…Mais je te le promet, ce sont des cauchemars, plus personne ne te fera du mal Hilly » Je croyais en ma promesse tout du moins j’essayai d’y croire. Tant que je serais là pour veiller sur mon amie, personne ne lui ferait du mal, elle avait déjà assez souffert comme cela. Personne n’avait le droit de lui faire du mal. « On finira par les battre tu sais? Au fond je le sens, un jour ils s’en iront et nous laisseront tranquille…au pire des cas nous les combattront tu es d’accord? On ne les laissera pas gagner! » Je regardais Hilary avec une flamme déterminée dans les yeux. Ensemble nous les vaincront, nous y arriverons et bientôt nous nous rencontrerons dans de meilleures conditions que lors de nos nuits d’insomnies. Je souris à mon amie dans le noir, espérant qu’elle puisse le voir. Je voulais la rassurer. J’étais là pour elle aussi, je n’étais pas là uniquement pour calmer ma nuit, mais aussi pour mon amie, pour ma petite Hilary qui avait besoin de moi tout comme j’avais besoin d’elle. « Et tu sais quelle lumière ils craignent le plus? C’est toi. Tu es plus forte que tu ne le crois Hilary » Je serrai mon amie dans mes bras en rigolant doucement. Je voulais qu’elle se sente bien, comme si j’étais sa grande soeur alors que nous avions le même âge. J’avais toujours pris soin d’elle et je continuerai de le faire.

La voir de nouveau à mes côtés avaient un goût de retrouvailles. De belles retrouvailles que nous partagions toutes les deux. Mon amie se mit doucement à pleurer en me disant à quel point elle était heureuse de me retrouver. Son émotion, me fit monter les larmes aux yeux. Comment avais-je pu m’éloigner d’une si chouette fille. Battant des paupières pour ne pas que mes larmes coulent, j’essuyais celle de mon amie du bout du doigts. Ne parvenant finalement pas à faire taire les miennes qui glissèrent sur mes joues, je laissais celles de mon amie tranquille. Nous étions belles à pleurer nos retrouvailles de cette façon. Mais ça faisait du bien. Les yeux brillant je souris à mon amie au travers mes yeux brillants « Moi aussi Hilly » Je continuai nos retrouvailles en lui avouant que je ferais tout pour qu’elle ne pleure plus et qu’elle soit heureuse, c’est ce que je voulais pour elle. Qu’elle soit heureuse, le sourire aux lèvres et les yeux pétillants de joies. Elle pouvait compter sur moi, comme je pouvais compter sur elle. « Je suis bien d’accord, ce n’est pas parce qu’on est plus dans la même classe que ça va nous séparer encore une fois! Amie pour la vie! » Mon petit doigt accrocha celui d’Hilary comme pour sceller un pacte. Celui de ne pas nous laisser séparer par quoi que ce soit. Celui de rester toujours là l’une pour l’autre. Celui de rester amie quoi qu’il arrive. Je souris à mon amie dans le noir, espérant qu’elle ne pleure plus. Je chassai mes larmes et plaçai un grand sourire sur mon visage. Ces retrouvailles étaient heureuses et non tristes, je ne voulais plus pleurer pour cela. Je laissais au contraire Hilary me raconter comment se passait son année maintenant que nous étions séparées. J’espérais qu’elle était avec des gens sympas, qui sauront l’apprécier telle qu’elle est réellement. Cela devait être compliquée pour elle de devoir tout refaire, de devoir refaire sa place dans une classe qu’elle avait déjà eut, de devoir être avec des gens nouveaux et de se séparer de ces anciens camarades de classes et ami. Elle était courageuse, je l’avais toujours su. Je laissais mon amie me dire ses doutes concernant sa camarade Eliana et inclinai la tête sur le côté cherchant comment répondre aux interrogations de mon amie qui ne savait comment réagir face à la jeune fille qu’elle me décrivait. « Je ne connais pas Eliana, je ne pourrais pas te dire si c’est bizarre. Peut-être essaye-t-elle de te faire comprendre qu’elle souhaite être ton amie? C’est normal que tu ne leur fasse pas encore confiance mais fie toi à ton jugement. Si tu aimes bien passer du temps avec Eliana, même si pour l’instant c’est bizarre, alors c’est que tu peux lui accorder ta confiance et que tu seras bien avec elle » J’interrogeais mon amie d’un regard encourageant. Je ne savais pas si elle voyait où je voulais en venir. Il fallait juste qu’elle laisse aller pour voir si ça se passait bien avec ses camardes. Si son coeur lui disait oui, c’est qu’ils étaient dignes de confiance, c’est comme ça que je voyais la chose. Il fallait d’abord écouter son coeur. Puis Hilary vint à me demander comment se passait les cours de deuxième années. Je grimaçai légèrement, et me rendant compte que ma tête devait être hilarante, étouffai un petit rire. Je ne savais pas trop comment aborder le sujet et bien des matières me posaient problèmes surtout quand mon binôme me trouvait aussi nulle qu’idiote. Je soupirai doucement et commençai par rassurer mon amie en commençant par le principal « Les cours sont supers intéressant surtout la botanique! C’est une matière que j’adore et on fait pleins de choses avec le professeur MacDougall. Après c’est vrai que c’est un peu plus dur, mais de toute façon ça se compliquera plus on montera les classes. Dès fois j’ai juste peur de ne pas suivre le rythme et de me faire distancer…quelques manières me pose problèmes aussi…surtout une… » Je soupirai doucement. Ma maladresse n’était une cachotterie pour personne, tous ceux qui me connaissait au moins de vu m’associaient à une catastrophe ambulante et ils avaient bien raison. Ainsi dès que des matières, dont j’étais peu fan, demandait minutieux et précision je paniquai et faisait n’importe quoi. Je repensai à mon chaudron rose à bulle énorme et à la note que cela m’avait donné. Je secouai la tête et reprit mon sourire pour en parler à Hilary. Cela ne servait à rien que je me démoralise pour cela! Je finirai bien par y arriver un jour…non? « Le Professeur Burgess et moi ne sommes pas prête de devenir copines si tu vois ce que je veux dire…c’est toujours aussi dur les potions et je fais n’importe quoi dès fois. J’ai voulu tellement bien faire la dernière fois que j’ai tout raté, mon chaudron débordait de bulles roses et gluantes c’était horrible…A cause de moi on a eut une mauvaise note… » Je baissai les yeux en me remémorant cette journée assez compliquée à gérer. Le fait de retourner en classe, d’être en binôme avec Jayden qui excellait en temps normal en potion, la pression du professeur Burgess et le fait qu’elle ne m’aimait pas du tout…j’avais paniqué en bonne et due forme. Je relevai les yeux vers Hilary en rigolant doucement « On ne me changera pas: maladroite un jour, maladroite toujours! » Peu importe qu’il fasse nuit, que je sois fatiguée et que je sois hantée encore par des images affreuses. Aux côtés d’Hilary je me sentais forte. Invincible.
code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit [Hilary] Empty
Message(#) Sujet: Re: Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit [Hilary] Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit [Hilary] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Petite lumière qui chasse les peurs de la nuit [Hilary]
Page 1 sur 1

Sauter vers: