Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Partagez
 
Et si l'on dansait ? (PV Andrea)
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Et si l'on dansait ? (PV Andrea) Empty
Message(#) Sujet: Et si l'on dansait ? (PV Andrea) Et si l'on dansait ? (PV Andrea) EmptyMar 12 Déc - 21:12

Et si l'on dansait ?
EXORDIUM.
Le bal de Noël arrive à grand pas, c'est une évidence. Et si le doute était permis, un fin observateur peut remarquer habilement les décorations qui fleurissent peu à peu dans tout le château. Avec cette arrivée imminente, un stress subtil pour le moins étrange se fait ressentir. C'est surprenant pour moi de ressentir un tel questionnement, ressentir une telle chose. Par contre, on ne va pas se mentir, j'ai peur de ne pas être à la hauteur et de me ridiculiser en dansant. J'en ai assez de faire honte à ceux de ma famille, à mon cousin de préfet. J'ai souvenir de cette rencontre dans les toilettes de Mimi. J'étais restée moi-même jusqu'au bout mais ses mots m'ont touchée. C'est la raison pour laquelle j'ai décidé de me reprendre en mains.

Par contre, il y a une chose que mes partenaires de maison, mes amis ou toute autre personne ne savent pas, c'est que je m'entraîne depuis quelques temps à danser. Je mets des chaussures avec des petits talons pour faire en sorte de ne pas perdre l'équilibre et maîtriser ces maladresses qui peuvent provoquer un courroux de mes plus proches amis. Initialement, je sais les bases, le tournoiement naturel. Ces entraînements, je les réalise quand je suis sûre que personne ne me surprendra. Les repas du soir, je les élude très rapidement pour m'en retourner aussi vite que possible dans le dortoir des aiglons.

Ce soir ne saurait déroger à la règle. Je m'assieds adroitement, au bout de la table. A cet endroit judicieux, je peux me sauver plus qu'adroitement. Nulle personne ne laisse traîner son regard sur ma personne donc c'est aisé pour moi de m'éclipser sans un bruit. Les plats fumants arrivent un par un. Prenant un bout de pain, je mange un bout de viande rapidement, avale un verre d'eau.. j'en ai déjà fort assez. Mes amies à ma droite sont absorbées dans un échange pour le moins animé. Là bas deux jeunes semblent se battre s'attirant les foudres des préfets et professeurs présents. C'est l'occasion, essuyant les coins de ma bouche je me lève précipitamment m'excusant « Désolée j'ai mal au ventre je préfère aller m'allonger un peu ».

Sans attendre le moindre commentaire je me sauve et me trouve rapidement dans le hall. Je ne courre pas, j'avance rapidement. J'évite de justesse quelques fantômes susceptibles de prévenir professeur ou enseignants puis je parviens à ma salle commune. Fermant la porte, je m'y adosse non sans un soupir et un rire « Bon allons y Faith, on va répéter avec les talons aujourd'hui, il est temps de te plonger dans la masse et que tu passes inaperçue » aussi dur cela soit-il. Il me faut bien peu de temps pour trouver les chaussures en question, les enfiler non sans grimacer un peu au passage « Dieu qu'il faut souffrir pour être belle de nos jours ». Une fois chaussée je me retrouve dans cette salle seule et je commence à tourner, tordant un pied au passage « Flûte cela s'annonce plus difficile que prévu ». Je me masse un peu la cheville et chantonnant je commence à me détendre, à tourner, je ferme les yeux alors que les pieds virevoltent l'un après l'autre. Je rigole et chante un peu plus fort à tel point que je ne me suis pas aperçue que quelqu'un est présent dans cette pièce à m'observer.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Et si l'on dansait ? (PV Andrea) Empty
Message(#) Sujet: Re: Et si l'on dansait ? (PV Andrea) Et si l'on dansait ? (PV Andrea) EmptyJeu 14 Déc - 0:54




let me hold your hand and lead you through the darkness



Je me sentais fébrile. Ces histoires d'Halloween, de demi-vélane, d'échecs et de bal me rendaient inconfortables. J'avais pourtant tout pour moi. Mes études étaient bientôt bouclées. Mon avenir se dessinait clairement dans ma tête. Mon géniteur était à Azkaban, où il ne pouvait plus causer de tord à ma famille. Et je m'apprêtais à passer Noël en compagnie de Mère, qui avait promis de me consacrer du temps dans l'un de ses courriers. Je ne le lui avais pas demandé, mais elle semblait vulnérable, elle aussi. Je pouvais la sentir incertaine, quelques fois fatiguées. Elle devait certainement être à bout mentalement après avoir passé trois longues années à préparer sa campagne, pour être de nouveau plantée par son incapable de conjoint. Elle savait qu'elle ne retrouverait certainement pas l'opportunité de devenir Ministre de la Magie de si tôt. Elle savait qu'elle avait besoin de quelques congés personnels, et elle m'avait averti de prendre quelques congés pour se retrouver à la maison, et partir à l'étranger quelques jours, en Europe de l'Est. Elle voulait également faire un saut par l'Italie et finir par la France. Il est vrai que j'avais des devoirs de vacances et que j'étais sensé avancer dans mes recherches avec Tracy durant ce congé, mais je ne pouvais me résoudre à faire passer ceci au-dessus de Mère. Je trouverais bien le temps de trouver les informations nécessaires pour continuer. Au pire, il me suffirait de glisser quelques ouvrages dans ma valise, et de rattraper le temps en revenant. Tracy. Mes idées s'égarèrent alors que le visage de la jeune femme me restait bien en tête. Je ne savais pas ce que j'allais faire d'elle. Elle était brillante. Elle avait de la répartie. Elle utilisait son intelligence pour se sortir de situations délicates. Elle m'avait répondu par l'affirmative. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi, mais ça me plaisait. Ça m'amusait de l'observer et me jouer d'elle. Je ne comprenais pas pourquoi elle ne m'avait pas fui, quand je lui avais avoué que j'avais passé la bague au doigt de son ennemie mortelle. Je ne comprenais pas ce qui l'amenait à prendre tant de risques. Je ne comprenais pas ce qui poussait à une personne intelligente telle qu'elle a se mettre dans des situations un peu louches. Bien que je ne sois pas véritablement fiancé à la Rosenberg de sang-pur, elle restait pour moi une très bonne amie, et une très bonne alliée. Naïa Rosenberg avait un potentiel de destruction hors du commun, et j'espérais bien être un fin observateur le jour où elle se laissera aller à la colère, et aux folies qui s'emparent souvent de son imagination. Une douce folie. Meurtrière.

Alors que je m'apprêtais de descendre à la Grande Salle pour le dîner du soir, j'étais très en retard. Je n'avais pas très faim, en réalité, mais je devais bien manger pour faire fonctionner ma matière grise. Mon devoir de runes n'était pas encore terminé, et je devais trouver un moyen d'écrire une conclusion qui ne donnerait l'impression arrogante de tout savoir que me laissait ma première version. En descendant les escaliers du dortoir des septièmes années de Serdaigle, je m'interrompis doucement en écoutant la mélodie un peu essoufflée du jeune fille, puis en apercevant une tignasse blonde s'agiter en tout sens dans la salle commune. Faith. Un mince sourire se dessina sur mes lèvres alors que je descendais les dernières marches de l'escalier en colimaçon en faisant attention à ne pas faire de bruit. Mes yeux la suivent du regard. Elle virevolte, raconte une histoire, interprète une balade et je ne peux qu'attendre que la jeune fille ne daigne à me remarquer. Je n'attends pas impatiemment d'être remarqué. Je reste en retrait. J'aime profiter d'un moment de solitude qui n'est pas le mien, surtout quand celui-ci était davantage positif. Je savais ce qu'elle faisait, bien sûr, et ça m'enchantait qu'au moins une élève prenne le temps d'apprendre et répéter les pas de danse que l'on effectuaient à un bal. Il ne s'agit pas seulement d'inviter une demoiselle et de lui faire passer une soirée enchanteresse. Il s'agissait de perpétuer les traditions de nos aïeux, sorciers, et garder de la classe et de la tenue dont les sorciers savaient faire preuve, quelque fois. Je m'assieds sans faire crisser les pieds de la chaise choisie. Cette Faith, je pourrais la regarder des heures. Autant dire qu'elle était différente. Son âme, son esprit ne rentraient dans aucun moule, malgré que certains aient tenté de la faire changer, en dépit de ses faiblesses, elle avait cette force de caractère qui démontrait qu'elle était heureuse telle qu'elle était, différente. Elle ne réfléchissait pas comme les autres. Elle ne pensait pas comme les autres. Je pouvais peut-être tirer de cette gamine à m'avouer quelques-unes de ses idées farfelues, et je ne doutais pas que l'une d'entre elles pourrait guider mes recherches, révolutionner ma manière de penser ou de travailler. Faith était une véritable source d'inspiration quand je m’essoufflais. La vie de scientifique était minutée, quantifiée, telle qu'était la vie d'un sportif, je recherchais la plus haute performance, et cela m'obligeait à puiser dans toutes mes ressources pour bâtir un résonnement solide, capable de résister aux hypothèses et suppositions qui croiseraient ma route.
Un certain temps s'était à présent écoulé, et je ne bougeais toujours pas. Immobile, le dos bien droit, j'adressai un sourire à la blondinette en guise de bonjour lorsque celle-ci me remarqua enfin, je ne ne tardai pas à m'excuser de ma curiosité. « Je ne voulais pas t'interrompre. Continue. » Ma voix était paisible. Je ne sais pas si elle allait se gêner de m'avoir comme spectateur, mais ce n'était réellement pas le cas. Je m'attendais certainement à être chassé gentiment de la salle commune, mais je ne pouvais pas m'en aller sans essayer mon petit tour de charme pour la convaincre de me laisser l'observer dans un coin. « Tu en étais à ... je ne connais pas cette chanson, en réalité, ni ses paroles pour t'avouer. » J'affichai un air faussement contrarié, mimant la recherche dudit morceau dans son faible répertoire de connaissances en musique.


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Et si l'on dansait ? (PV Andrea) Empty
Message(#) Sujet: Re: Et si l'on dansait ? (PV Andrea) Et si l'on dansait ? (PV Andrea) EmptyDim 17 Déc - 22:18

Et si l'on dansait ?
EXORDIUM.
Les premières notes d'une mélodie ont toujours eu cet effet pour le moins magique chez moi. Il m'en faut peu, certes, pour refaire sortir le naturel mais la douceur présente dans chaque mélodie quelle qu'elle soit m'exhorte à ne faire qu'une avec les notes de musique dansantes dans mes yeux, mes oreilles et mon cerveau. Je ne suis pas normale, je fais probablement honte depuis des années à ceux qui me sont proches mais peu m'importe. Après tout, le fondement même de l'existence n'est-il pas de se faire simplement plaisir et de se retrouver dans ce qui nous plaît ? Si ? Alors croquons cette vie à pleine dents et cessons de se laisser abattre si je puis dire.

Tout se passe bien dans ce pseudo entraînement jusqu'à cette sensation d'être observée. Je poursuis quelques instants cette balade que maman me chantait lorsque j'étais petite jusqu'à cette note de fin douce et ce regard posé sur Andrea installé sur une chaise pour le moins charmeur et curieux de mon manège. Dire que je me sens foncièrement mal à l'aise serait un peu exagéré. Je n'ai guère appris à me cacher alors je souris à son invitation à poursuivre. Je pourrais enchaîner, faire comme si de rien n'était mais une idée pour le moins originale émerge.

Je suis joueuse et je me rapproche de lui « Promets-moi que cela restera entre nous, je trouve que je suis une bien piètre danseuse et le bal de Noël de cette année sera ma première fois ; j'ai tendance à fuir ces événements comme la peste ». Pourtant je devrais avoir l'habitude avec ma famille. Le monde familial est tellement différent du monde de Pouldard. Ici, je suis livrée à moi-même, ma spontanéité jouxtant ma douceur, ma prise de risque jonglant avec ma prudence. Autant d'incohérences dans ma manière d'être toute aussi naturelle en chaque instant.

Je suis surprise pourtant qu'il ne connaisse pas cette balade ou fait-il simplement semblant de ne pas la connaître ? Je baisse les yeux un instant « Une balade que ma maman me chantait ; probablement du coin de Bristol. Ma mère est férue des mélodies du terroir ». Je ne relève pas les yeux et j'entonne une nouvelle mélodie « Celle-là tu dois la connaître » je poursuis chantonante « Elle est bien plus récente, peut être qu'ils la joueront à Noël ? » mais je danserai seule comme je l'ai toujours fait sans espoir qu'un de mes camarades m'invite.

Je recommence à évoluer, bien plus librement malgré son regard profond posé sur ma personne. Il a été toujours été doux à mon égard, nulle moquerie ; mais il y a toujours cette méfiance profonde que j'éprouve à l'égard des autres. Je suis peut-être une extraterrestre mais loin d'être stupide. Certains veulent me changer, ils ont peut être raison après tout. Quant à Andrea au fond je ne sais pas ce qu'il veut faire de moi ? Une curiosité ? Une amie ? Une protégée ? Concrètement je ne sais pas trop.

Mes pas me ramènent vers lui et je finis par lui tendre la main avec un doux clin d'oeil « Monsieur m'accorderait il cette danse ? » j'ai cessé mon chant « Et me ferait-il l'honneur de chanter avec moi ? ». Je suis peut être trop franche et directe, ma main tendue risque peut être de rester fort longtemps seule mais j'ai l'espoir qu'il y déposera la sienne et que nous tounoierons dans un doux échange jusqu'au retour de nos camarades.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Et si l'on dansait ? (PV Andrea) Empty
Message(#) Sujet: Re: Et si l'on dansait ? (PV Andrea) Et si l'on dansait ? (PV Andrea) EmptyMer 20 Déc - 22:43




let me hold your hand and lead you through the darkness



J'aimais les mélodies attachantes et mélancoliques qui me permettaient de penser à ce qui me semblait bon de penser. Celles qui dégageaient une vertu créatrices et desquelles germaient des idées douces et à la fois renversantes qui m'effleuraient parfois alors que je ne me forçais pas à être. Je me laissais capter par les notes les plus étonnantes jusqu'à ce qu'elles se frayent un chemin en moi. Écouter, d'abord. Danser, ensuite. Chanter n'en faisait pas partie. Je me plaisais à observer et exister silencieusement. Je n'étais pas quelqu'un qui aimait montrer qu'il existait en haussant la voix, ou même en élevant la voix. J'existais avant tout parce qu'on ne pouvait m'oublier. Je prenais soin de marquer les esprits par ma différence, de montrer que j'étais bien au-delà des tracas de la vie. J'étais différent, moi aussi, mais une différence que les autres craignaient. Sinon, j'aurais subi le même sort que cette demoiselle qui laissait libre court à son cœur. Je prenais plaisir à la regarder évoluer. Je prenais plaisir à l'écouter raconter son histoire, qui m'était inconnue. J'ai fermé les yeux un instant pour m'imprégner de son décalage aux autres. J'aimais regarder une belle fleur pousser, différente, fragile et pourtant si unique. Elle sursauta en s'apercevant de ma présence, mais je m'excusai automatiquement. Je ne voulais pas perturber son évolution. Je ne voulais pas perturber sa croissance. Je l'interrogeai tout de même sur la mélodie qui m'était inconnue, et ma réputation de mateur était éloignée et sauve. « Une balade que ma maman me chantait ; probablement du coin de Bristol. Ma mère est férue des mélodies du terroir » Elle paraît sceptique, mais je ne suis pas calé en balades. Mère n'était pas du genre à me chanter des balades, lorsqu'elle passait du temps avec moi. Elle prisait davantage les échecs ou les jeux de réflexion. Je réponds à sa phrase par un haussement discret d'épaules alors qu'elle m'apporte quelques précisions. « Celle-là tu dois la connaître. » Elle se remet à chanter et en effet, la mélodie me parle et me dégage certains souvenirs. Vacances d'été lorsque j'avais treize ou quatorze ans. La mélodie était fredonnée par ma gouvernante alors que je tentais de me concentrer sur mon ouvrage tandis qu'elle étendait le linge à la main, prenant plaisir à humer les draps frais et humides. « Elle est bien plus récente, peut être qu'ils la joueront à Noël ? » J'écoute encore, mais je ne peux pas la chanter. Les paroles ne me reviennent qu'après que la blonde ne les aient prononcées. De toute façon, je ne chante pas. Je suis un horrible chanteur. J’acquiesce doucement sans vouloir la couper dans cette nouvelle balade. La chanteront-ils durant le bal ? Je ne sais pas, mais une chose est sûre, c'est que l'aiglonne semblait vraiment emballée à l'idée de pouvoir danser.

Elle revient vers moi doucement et me tend la main. Son clin d'oeil me laisse échapper un sourire et je jette un oeil vers l'entrée pour me rassurer. L'idée est amusante, bien que je ne veux pas lui faire d'illusions. J'ai reçu une réponse positive pour mon invitation au bal, et c'est bien Tracy à qui je compte faire tourner la tête. Maintenant, je suis rouillé depuis la dernière fois. Depuis juin dernier, je n'ai plus dansé. J'ai besoin d'une petite remise en condition avant le grand soir et comme Faith semble elle aussi très concernée par l'événement, je ne peux que me réjouir de cette partenaire d'entraînement. « Monsieur m'accorderait il cette danse ? » Je ne réfléchis pas longtemps. J'attrape sa main et me lève en m'inclinant de manière très cérémoniale. Elle a cessé de chanter et me pose une deuxième question. « Et me ferait-il l'honneur de chanter avec moi ? » J'éclate de rire devant cette question inattendue. Alors que je lui fais décrire un tour sur elle-même en l'arrêtant lorsqu'elle revient face à moi. Ma main droite maintient fermement sa taille tandis que la gauche étreint la sienne avec la douceur du velours. Je reprends mes marques rapidement, comme si la danse était en moi depuis toujours. C'était un peu le cas. La technique sans vraiment de passion. J'aime danser en public, mais surtout avec les bonnes personnes. C'était le jeu de charmes qui s'imposait entre les deux partenaires d'une danse qui me paraissaient réellement intéressant. Mes jambes ne faisaient qu'obéir aux rythmes de la mélodie entonnées par la demoiselle. Je progressais lentement pour ne pas lui laisser le souffle court. Je profitai d'un instant pour refuser son offre de chant, le sourire aux lèvres. « Je pense que c'est la première fois qu'une fille m'invite à danser. » Je lui lançai un regard amusé, continuant de tournoyer doucement, le dos raide, la nuque droite. « Je suis désolé, Miss De Baskerville, mais je ne suis pas vraiment bon chanteur. » Une bien douce manière de repousser sa proposition. J'étais poli, la plupart du temps, mais ça ne m'empêchait pas de ne pas prendre de pincette, parfois, lorsqu'il le faudrait pourtant. « Je préfère t'écouter. » Et je savais que c'était un exploit qu'elle tienne sa voix alors que je menais la danse. Je fredonnais pourtant ce que je me rappelais de la mélodie, conscient que c'était le genre de petite chose qui pouvait réjouir la jeune femme. Elle ne demandait pas grand effort de satisfaire, et, un peu à l'écart des autres élèves, je savais qu'il n'était pas toujours facile d'évoluer. Être seule ne me dérangeait pas, personnellement. J'avais besoin de calme, de silence et de distance avec les autres pour pouvoir travailler seul de mon côté. Néanmoins, j'avais compris qu'on tendait tout de même à s'attacher à quelqu'un. À une personne qui était sensé nous sauver de ce sentiment de solitude écrasant au fil des jours et du temps. Je ne savais pas comment se déroulait le temps et les jours dans la tête de l'aiglonne, mais j'étais convaincu qu'elle ne voyait pas les choses de la même façon que les autres, même pour une chose si commune que le temps. « Tu ne m'en veux pas ? »


Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Et si l'on dansait ? (PV Andrea) Empty
Message(#) Sujet: Re: Et si l'on dansait ? (PV Andrea) Et si l'on dansait ? (PV Andrea) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Et si l'on dansait ? (PV Andrea)
Page 1 sur 1

Sauter vers: