You say relooking ? I say shopping ! ▬ Matrim

You say relooking ? I say shopping !

feat. Cruz & Matrim

Si l'on avait dit à Cruz Rosewood qu'elle donnerait un jour rendez-vous à Matrim Sevenoaks-Newton devant chez Gaichiffon pour une session shopping, elle vous aurait sûrement ri au visage. Et elle aurait eu raison. Il n'était pas nécessaire de faire partie des proches du Poufsouffle pour remarquer que la mode était le cadet de ses soucis. Cruz n'aurait pas dit qu'il s'habillait mal, mais plutôt qu'il avait un style hors du temps. Le genre de look qui pouvait aussi bien être adopté par un enfant de dix ans comme par un senior d'une soixantaine d'années. Jusqu'à présent, cela semblait convenir au jeune homme et la Serpentard était loin de se douter qu'il voudrait en changer un jour. Mais cela, c'était avant que Cruz ne reçoive un courrier du Poufsouffle, voilà maintenant quelques semaines. Dans cette missive, Matrim rappelait à l'Espagnole qu'elle lui devait une faveur suite aux cours de piano qu'il avait accepté de lui donner, l'an passé. Comme si Cruz était le genre de personne à oublier. Avec toute la délicatesse qui le caractérisait, le jeune homme avait donc suggéré à la Serpentard qu'il était temps qu'elle remplisse sa part du contrat. Ce qu'elle fut dans l'obligation d'accepter, le ton de Matrim ne laissant guère de place à la discussion.

C'est ainsi que Cruz avait appris qu'on disait d'elle qu'elle s'y connaissait dans le domaine de la mode. La jeune femme avait été surprise de l'apprendre, elle aurait juré qu'elle était bien moins douée pour cela que Narcissa ou Wendy, par exemple. Il faut dire que le budget vestimentaire de Cruz était bien loin d'égaler celui de ses camarades. Les allocations versées aux orphelins étaient maigres, aussi l'Espagnole avait appris à gérer son argent tôt. Elle s'autorisait à acheter une pièce, généralement d'occasion, tous les deux mois si cet achat était justifié. Et une belle tenue par an, pour en mettre plein les mirettes aux autres lors des soirées organisées par l'école et ainsi leur cacher son manque de moyens financiers. Pensez donc qu'elle fut contente lorsqu'elle apprit par Matrim qu'on disait qu'elle s'habillait. C'étaient ces bruits de couloir qui avaient motivé le Poufsouffle à formuler sa demande à Cruz : il avait besoin qu'on l'aide à changer de style. Sa requête et les mots avec lesquels il l'avait formulée avaient touché Cruz, sans qu'elle ne sache trop pourquoi. Sous ses airs de peste, la Serpentard avait bien un coeur et une sensibilité. Si si, je vous jure. C'est pourquoi, au delà de la dette qu'elle avait envers Matrim, Cruz avait immédiatement accepté de l'aider. D'autant que le Poufsouffle lui donnait carte blanche et budget illimité, que demander de plus ? Faire quelque chose qu'elle adorait, en l'occurrence du shopping, avec des moyens qu'elle n'avait jamais eu en sa possession : le rêve. Cela lui permettrait par ailleurs de connaître un peu mieux Matrim : le jeune homme s'était montré plutôt réservé lors de leurs séances de piano. Pourtant, Cruz avait une tendresse particulière pour lui. Parce qu'il était brillant mais en marge de la société, parce qu'il avait un charme monstre malgré tout cela, parce qu'il conservait une certaine candeur en dépit de ses airs supérieurs.

Les deux jeunes gens s'étaient donc donné rendez-vous à Pré-Au-Lard, lors de leur prochaine sortie, devant le seul magasin vestimentaire du village. Matrim avait même proposé à Cruz de l'accompagner à un concert donné aux Trois Balais, en fin d'après-midi. Un peu étonnée par une telle initiative, la Serpentard s'était empressée d'accepter : elle adorait l'ambiance des concerts, cet esprit rassembleur qu'avait la musique. Cruz avait été à un concert avec Ashley, une fois : c'était magique. Nous étions au tout début du mois de décembre et le froid s'était définitivement installé en Écosse. Quelques flocons avaient même déjà fait leur apparition. Emmitouflée dans sa doudoune, bonnet sur la tête, gants aux mains et écharpe autour du coup, la jeune femme se dirigeait vers le lieu du rendez-vous. Ponctuelle, comme à son habitude, la préfète des Serpentards arriva pile à l'heure prévue devant chez Gaichiffon, où Matrim l'attendait déjà. Cruz le salua avec un grand sourire. « Salut Matrim ! Ça va, tu n'as pas trop froid ?» Questionna l'Espagnole, alors qu'elle arrivait à la hauteur de son camarade. A la hauteur, c'était façon de parler : au moins trente centimètres les séparaient. « J'espère que je ne t'ai pas trop fait attendre. On entre ? » Proposa Cruz, la main sur la poignée de la porte. Non seulement il faisait froid, mais la jeune femme était impatiente de commencer à fouiner parmi les vêtements pour aider à façonner le nouveau Matrim Sevenoaks-Newton.

made by guerlain for bazzart

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

You say relooking ?
I say shopping !

cruz & matrim

Un ami est toujours un extra-terrestre qui nous permet de dévier de notre parcours quotidien à la découverte d'un ailleurs inaccessible.

J’avais une idée derrière la tête en demandant à Cruz de m’aider à me faire un nouveau look. Une idée très précise pour être plus exact. Même si j’avais usé de la dette qu’elle me devait pour l’avoir aidé à apprendre le piano l’an dernier, je me doutais qu’elle n’aurait pas refusé de m’aider dans le domaine de la mode. Elle semblait à l’aise avec les apparences, pas comme moi qui avait l’impression d’être étouffé par la quantité de vêtements différents chaque fois que je devais entrer dans une boutique de vêtements. Je l’aurais aidé à apprendre le piano pendant des heures si elle l’avait demandé seulement pour avoir son aide à me refaire un look - ou plutôt m’en faire un tout simplement - qui me permettrait de ne plus me sentir comme un total abruti aux côtés de tous les autres. J’avais parfois l’impression de ne pas avoir d’identité personnelle dans mes vêtements. Je portais les mêmes t-shirts et chemises depuis des années. Si j’avais grandi au fil du temps, je m’étais contenté d’acheter des items semblables chaque fois que je devais renouveler ma garde-robe en fonction de ma taille. Jusque là, ça me convenait. J’avais récemment décidé que je voulais qu’on me regarde différemment. Je veux dire que j’avais envie qu’une fille me regarde comme j’en avais surpris certaine à observer Andrea en gloussant. Si je ne voulais pas avoir un chapelet de filles qui gloussaient devant moi comme elles le faisaient avec mon demi-frère, j’espérais qu’au moins, celle qui m’intéressait apprécierait le changement. Au moins qu’elle verrait que j’existais parce que ce n’était pas trop le cas en ce moment…

Un samedi au début du mois de Décembre, comme nous l’avions convenu avec la serpentarde par lettre, je me rendis au village de Pré-au-lard. On devait se retrouver chez Gaichiffon autour de midi. Évidemment, j’étais partie deux heures plus tôt afin de m’assurer de ne pas être en retard. J’avais cette compulsion ou plutôt cette peur d’être en retard. Chaque fois, je partais beaucoup trop en avance au cas où il y aurait un soucis. Ce n’était pas grave. Il faisait beau malgré le froid qui s’était installé. J’en profitai pour marcher tranquillement en direction du village sans trop me pressé. Vingt minutes plus tard, j’entrais chez le libraire du coin. Tant qu’à avoir du temps à tuer, autant l’utiliser pour se cultiver un peu. J’y passai plus d’une heure à chercher des titres intéressants sur l’artisanat magique, à discuter avec le vendeur qui me conseilla quelques livres. Vingts minutes avant midi, je payai mes achats et lui demanda de me les envoyer par hibou à Poudlard le lendemain. Il accepta sans broncher vu l’énorme pourboir que je lui donnai pour son aide - maman m’avait toujours dit que c’était important de faire ainsi quand on avait un bon service - et quittai la boutique bien enveloppé dans mon bonnet et mon écharpe aux couleurs de ma maison. Je me déplaçai de quelques rues pour arriver devant la seule et unique boutique de vêtements du village ; Gaichiffon.

« Salut Matrim ! Ça va, tu n'as pas trop froid ?» ,me demanda Cruz qui arriva environ cinq minutes plus tard. Je la regardai se placer près de moi, m’apercevant pour la première fois qu’elle était vraiment petite. Disons que les leçons de piano tout comme les cours, ça se passait assis. Je ne m’étais jamais aperçu que nous avions une si grande différence de taille. « Salut Cruz. Non ça va, pas trop froid. Et toi ? » La politesse voulait que je lui retourne la question. Je ne savais pas trop pourquoi, et ça ne m’intéressait pas beaucoup pour être très franc, mais puisque ce devait être ainsi, je m’y pliais sans broncher. « J'espère que je ne t'ai pas trop fait attendre. On entre ? » Elle venait de poser sa main sur la poignée de la porte, visiblement impatiente d’entrer dans la boutique. J’étais un peu nerveux pour ma part. Mon idée me laissait dubitatif tout d’un coup, mais puisqu’elle venait de moi, je serais mal de me rétracter après lui avoir fait faire tout le chemin jusqu’ici. Je me dis qu’il y avait un concert au bout de l’après-midi. Ça, c’était motivant ! « Cinq minutes tout au plus. Bon allez, je te suis. », répondis-je finalement. La verte et argent ouvrit la porte de la boutique sans se faire prier davantage. Une bouffé de chaleur invitante s’en échappa donnant particulièrement envie d’y entrer ce que nous fîmes sans plus tarder. Alors que je fermais la porte derrière moi, une voix que je connaissais bien s’adressa à nous : « Monsieur Newton ! Quelle surprise ! Je ne vous attendais pas. Aviez-vous passez commande ? Je m’excuse si c’est le cas, nous n’avons aucun paquet de prévu pour vous. On a dû oublier de m’en avertir. Je vais…. » La vendeuse parlait d’une voix rapide visiblement mal à l’aise et nerveuse. Je lui coupai la parole avant qu’elle ne s’emporte trop. « Non Margaret, pas de commande aujourd’hui. », commençais-je tout en retirant mon écharpe pour la pendre sur la patère placé à l’entrée pour les clients. « Cruz et moi allons regarder directement en boutique aujourd’hui. », annonçais-je en posant mon manteau près de mon écharpe. Je tendis ensuite la main à Cruz pour prendre le sien. « D’accord Monsieur Newton. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas à demander. » ,avait proposé la vieille vendeuse toujours mal à l’aise, mais surtout surprise par mon annonce. Elle avait l’habitude que je passe prendre des colis que ma mère commandait pour moi depuis des années. Toujours la même chose ; je venais en boutique, essayait les vêtements toujours semblables pour m’assurer que la taille allait, payait et repartait avec mon paquet sans jamais regarder dans les rayons. Je n’avais jamais été porté sur le shopping…

« On cherche quoi ? », demandais-je à mon amie alors que je m’avançais dans les rangées de vêtements ne sachant pas par où commencer. J’espérais que Cruz saurait me guider parce que là, j’étais complètement perdu moi...

(c) DΛNDELION

You say relooking ? I say shopping !

feat. Cruz & Matrim

« Salut Cruz. Non ça va, pas trop froid. Et toi ? » Lui répondit Matrim avant de lui retourner la question. Comme c'était aimable de sa part, de s'enquérir du bien-être de la jeune femme. Celle-ci, plutôt fine observatrice, se doutait qu'il ne lui demandait cela que parce qu'on lui avait appris que c'est ce qu'il fallait faire selon la norme sociale. Il le lui avait d'ailleurs avoué sans aucun détour ni la moindre honte dans une des lettres qu'ils avaient échangé pour conclure de ce rendez-vous : les codes sociaux et lui, ça faisait quinze. Au moins. Pas vexée pour une mornille, la jeune femme afficha son plus beau sourire pour répondre au Poufsouffle. « Pas du tout. Je suis une fille du sud, le froid on ne connait pas. » Lui rétorqua-t-elle en lui faisant un clin d'oeil. Pas sûr qu'il comprenne la note d'humour que la brune avait mis dans sa réponse, mais il fallait bien qu'il s'entraîne à les déceler. C'est en forgeant qu'on devient forgeron, comme dirait le dicton moldu. Impatiente, Cruz avait déjà apposé sa main sur la poignée de la porte lorsqu'elle proposa à son camarade d'entrer. Matrim, quant à lui, avait subitement l'air beaucoup moins pressé de commencer leur session de shopping. « Cinq minutes tout au plus. Bon allez, je te suis. » Répondit-il néanmoins. Cruz s'empressa donc d'ouvrir la porte de la boutique de textile et d'entrer. Certes elle n'avait pas froid, mais elle ne pouvait nier que l'atmosphère intérieure était bien plus chaleureuse que celle qu'ils venaient de quitter. Alors que Cruz commençait à faire des repérages d'un coup d'oeil rapide, une vendeuse s'empressa de venir les accueillir. Elle semblait bien connaître Matrim, puisqu'elle s'adressa à lui en l'appelant par son nom de famille. Visiblement, le jeune homme avait ses habitudes chez Gaichiffon puisque la vendeuse mentionna une histoire de commande et de colis. Cruz écoutait d'une oreille distraite, bien trop absorbée dans sa contemplation. Des vêtements, des vêtements absolument partout. Elle aimerait avoir une garde-robe aussi grande, un jour.

Le Poufsouffle expédia rapidement la vieille vendeuse tout en retirant son manteau. Cruz fut agréablement surprise d'entendre qu'il parlait d'elle à la commerçante en utilisant son prénom. Contrairement au jeune homme, elle n'était pas vraiment une habituée des lieux. Qui plus est, la vieille femme n'avait pas fait mention d'elle une seule fois, comme si seul Matrim lui importait. En même temps, vu le peu de moyens financiers de l'Espagnole, elle avait plutôt intérêt à se concentrer sur quelqu'un qui pouvait dépenser son argent dans la boutique. Élégamment, le jeune homme tendit la main pour prendre la doudoune de Cruz et la déposée sur le porte-manteau placé à l'entrée de la boutique. Une fois débarrassés de leur attirail anti-froid, les deux sixièmes années furent parés à entamer leurs recherches. « On cherche quoi ? » Demanda Matrim alors qu'ils s'avançaient au milieu des rayons. Le Poufsouffle n'était pas à l'aise avec l'exercice, cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Cruz repensa à cette histoire de colis. Après tout, c'était peut-être la première fois que son camarade prenait vraiment le temps de choisir ses vêtements. « Mmmh ... ça dépend du style que tu recherches. Je te propose de commencer par les pulls, c'est de saison ! » Proposa la Serpentard avec malice, avant de plonger au milieu des rayons consacrés à la collection d'hiver. Cruz avait plus ou moins une idée de ce qu'elle voulait faire porter à Matrim, mais ce n'était pas à elle de faire le choix final. Elle devait simplement aiguiller son camarade, le mettre sur la voie en lui faisant plusieurs propositions dans le ton de qui était considéré comme "à la mode" en ce moment. Bien que la jeune femme trouvé cette expression bien trop subjective et vague.

Au fur et à mesure de ses déambulations dans les différents rayons du magasin, Cruz se saisissait de certains modèles. Elle en avait presque oublié le principal concerné tant elle était concentrée sur sa tâche. Finalement, la jeune femme revint vers son camarade les bras chargés de plusieurs pulls afin de déterminer avec lui ce qui lui plaisait en terme de styles et de coloris. « Alors voilà ce que je peux te proposer, j'ai trouvé plusieurs modèles sympas et assez différents les uns des autres. » Expliqua la jeune femme en disposant soigneusement les pulls sur son bras gauche, les uns sur les autres. Elle se saisit du premier, un pull à col en V de couleur blanche, plutôt fin et près du corps. « Je te verrais bien dans ce genre de modèle : tu as une silhouette fine mais, il me semble, bien dessinée. Tu peux donc te permettre de porter des vêtements près du corps, surtout que tu es grand. La couleur claire fera ressortir tes yeux. Quant au col V, il est évident qu'il faut mettre un T-shirt en dessous, sauf si tu es très à l'aise avec ça. » Exposa la jeune femme comme si elle était vendeuse et qu'elle devait convaincre un potentiel acheteur. Cruz se saisit du cintre où reposait le pull en question et le plaça devant Matrim - enfin, le plus haut qu'elle pouvait étant donné la différence de hauteur - afin de juger de la taille du modèle. « Je pense qu'on est pas mal au niveau de la taille. Tu en penses quoi ? Dis moi si tu n'aimes pas, j'ai plein d'autres cordes à mon arc ! » Conclut-elle avec un immense sourire. Elle était vraiment dans son élément, comme une enfant qu'on emmenait pour la première fois dans un parc d'attraction. Matrim pouvait bien refuser tous les modèles qu'elle lui présentait, elle n'en serait pas fâchée. Elle avait toute l'après-midi devant elle et comptait bien s'amuser comme une folle au milieu de tous ces vêtements !

made by guerlain for bazzart

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

You say relooking ?
I say shopping !

cruz & matrim

Un ami est toujours un extra-terrestre qui nous permet de dévier de notre parcours quotidien à la découverte d'un ailleurs inaccessible.

Cette journée en compagnie de Cruz me causait une quantité de stress assez élevée pour m'inquiétez. Je ne savais pas exactement à quoi m'attendre vis-à-vis le shopping. Si jamais je n'aimais pas du tout ce qu'elle me proposait? Si on ne trouvait rien finalement? Si jamais elle n'aimait pas le concert? Et puis, il y avait toujours la possibilité que je la mette mal à l'aise – ou qu'elle me mette mal à l'aise qui sait – d'une manière ou d'une autre avant même la séance de magasinage terminée. Qu'arriverait-il alors? Si tout ça était une mauvaise idée finalement? Maintenant dans la boutique avec la jeune femme, dépouillés de nos vêtements hivernaux, j'enfonçai mes mains dans mes poches tentant de contrôler cette nervosité qui commençait à s'emparer de moi plus que je rendais compte ce qu'impliquait demander de l'aide pour un changement de style à une autre personne...

« Mmmh ... ça dépend du style que tu recherches. Je te propose de commencer par les pulls, c'est de saison ! » ,me répondit la serpentard avant de se mettre à fouiller au travers des vêtements qu'on avait posé sur les supports. Je ne connaissais absolument rien aux styles moi, elle allait devoir être plus explicite. Pour ce qui était des pulls... Pourquoi pas. Après tout, ça, c'était tout simple comme vêtement. Y ne devait pas y avoir tant de choix à faire. Une couleur tout au plus. Enfin, ça c'était ce que je croyais... Les mains enfoncées dans les poches de mon pantalon, je suivis la jeune femme parmi les rayons. Elle farfouillait de temps à autre dans les vêtements. La voir faire me désespérait quelque peu, je finis donc pas me planté au bout d'une allée attendant son retour qui ne tarda pas. Elle avait les bras chargés de pulls en tout genre lorsqu'elle revint à mes côtés. Décidément, il y avait plus que deux ou trois sortes de ces trucs... « Alors voilà ce que je peux te proposer, j'ai trouvé plusieurs modèles sympas et assez différents les uns des autres. » Effectivement, il avait beaucoup de couleurs et de motifs dans tous ça. On aurait dit qu'on avait fait fondre du crayon de cire avec toutes ces couleurs. Les yeux ronds, je l'observai un peu sceptique. Je commençais vraiment à me demander si ça en valait la peine. Elle passa tous les pulls sur son bras gauche à l'exception d'un tout blanc qu'elle dressa devant elle pour me le montrer. « Je te verrais bien dans ce genre de modèle [...] sauf si tu es très à l'aise avec ça. » J'observai la pièce de vêtement attentivement sans pour autant la toucher. Il était tout simple ce pull. Blanc, rien de plus, avec un encolure qui avait effectivement une forme de V. Pas question que je porte ce truc sans rien mettre en-dessous. Ce serait... étrange. « Quel genre de t-shirt on met dessous? Blanc, noir ou de couleur? », demandais-je sur un ton interrogateur, les sourcils froncés. « Autre question, tu entends quoi par silhouette bien dessinée? » C'était peut-être idiot comme question, mais elle voulait dire que j'étais mince ou parce que j'étais légèrement musclé par toutes ces séances de Quidditch que j'enchaînais depuis cinq ans... Enfin, plutôt quatre vu la sabbatique de l'an dernier. J'évitai de lui poser des questions sur mes yeux, ça me gênait un peu cette partie. J'avais comme le sentiment que j'aurais dû savoir ce genre de trucs...

Cruz tendit le bras en avant, ce qui créa un mouvement de recul chez moi. Je n'avais pas envie qu'elle me touche... Erreur, elle se contenta de placer le pull devant moi, nous observant attentivement. Soulagement pour ma part! « Je pense qu'on est pas mal au niveau de la taille. Tu en penses quoi ? Dis moi si tu n'aimes pas, j'ai plein d'autres cordes à mon arc ! » ,ajouta-t-elle avec un immense sourire. Je regardai le pull dans ses mains, puis tous les autres sur son bras, hésitant. Ils y avaient des couleurs beaucoup plus attirantes que ce truc tout blanc. Pas qu'il était moche, mais j'aurais bien aimé un de ces pulls verts et bleus qu'elle avait entre les mains. « Il est bien, mais on peut pas mettre un peu de... couleur? Je peux l'essayer si tu veux, pour la taille, mais celui-là... », dis-je en pointant celui tout en dessous de la pile reposant sur son bras gauche. Un pull bleu pâle tirant un peu sur le vert. « Je préfère sa couleur. » Je lui fis un petit sourire timide, incertain de ce qu'elle allait dire. Peut-être que je me trompais. Après tout, je n'y connaissais rien moi en pull! En fait, j'y connaissais rien en vêtement tout simplement.

(c) DΛNDELION

You say relooking ? I say shopping !

feat. Cruz & Matrim

Cruz déambulait dans les rayons de la boutique, parfaitement à l'aise au milieu de tous les rayonnages remplis de vêtements en tout genre. C'était comme Noël avant l'heure : bien que les cadeaux ne soient pas pour elle, la jeune femme était aussi ravie que si cela avait été le cas. Les pulls s'entassaient sur son bras à mesure qu'elle parcourait le magasin, tant et si bien qu'elle revint vers Matrim avec une bonne dizaine de vêtements. La préfète de Serpentard avait presque oublié son camarade Poufsouffle durant sa chasse aux fringues. Je dis bien presque, parce qu'elle n'avait pas fait ses choix au hasard : chaque pull était soigneusement choisi pour correspondre au jeune homme, que ce soit au niveau de la coupe ou de la couleur. Cruz proposa dans un premier temps un simple pull blanc, assez près du corps et avec un col en V. Elle préférait commencer avec quelque chose de basique afin que son ami puisse lui-même décider de ce qui lui plaisait ou non, en ayant néanmoins une base sur laquelle s'appuyer. La brune lui proposa de mettre un T-shirt en dessous du pull si jamais le col en V le gênait et elle était quasiment certaine que ce serait le cas. Preuve s'il en fallait une, le Poufsouffle regardait la pièce avec attention sans toutefois paraître extrêmement emballé. « Quel genre de t-shirt on met dessous? Blanc, noir ou de couleur? » Demanda finalement le sixième année, en fronçant les sourcils d'un air concentré. Au moins, Matrim semblait un chouia intéressé par ce que lui racontait la brune, c'était déjà ça. Cruz réfléchit un instant à sa question, observant tour à tour son camarade et le pull qu'elle tenait dans la main. « De couleur. J'aurais bien vu une sorte de bleu un peu comme tes yeux ... » Et voilà qu'elle en revenait encore aux prunelles du Poufsouffle. Elle n'y pouvait rien après tout s'il avait de jolis yeux. Et quand on avait quelque chose de joli, il fallait absolument le mettre en valeur. Matrim avait d'ailleurs été gâté par Dame Nature, même s'il ne semblait pas en être conscient du tout. Cela n'avait pas échappé à Cruz, en revanche. « Autre question, tu entends quoi par silhouette bien dessinée? » Quand je vous parlais d'attributs ... Le corps de Matrim pouvait aussi rentrer dans cette catégorie. Il était très grand, bien plus que Cruz - ce n'est pas bien compliqué - et mince. Mais pas trop mince. Bien quoi. Il s'agissait maintenant de trouver les mots justes pour l'expliquer au jeune homme. « Une silhouette svelte. Je veux dire, t'es pas hyper musclé mais t'as pas un pet' de gras. T'as un corps assez sportif en fait ... C'est une bonne chose ! » Expliqua la brune en remettant une mèche de cheveux derrière son oreille. Ce n'était pas forcément évident de complimenter quelqu'un sur son physique, surtout quand on n'était pas extrêmement proche de la personne. Cruz espérait s'en être sortie du mieux qu'elle pouvait, comme une professionnelle l'aurait fait.

Cruz tendit le bras vers son camarade afin de visualiser si le pull pouvait lui aller ou non. Question de taille, de forme, tout ça .... Ce dernier eut un bref mouvement de recul, ce qui surpris la préfète. C'est vrai que Matrim n'était pas à l'aise avec le contact, mais ça elle le savait déjà. C'était presque vexant qu'il ait pu croire qu'elle allait le toucher sans sa permission. Cruz observa attentivement ce que donnait ce pull sur le jeune homme et était plutôt satisfaite de son choix : la taille semblait bonne, ne restait plus qu'à aller l'essayer. Cependant, Matrim avait l'air soudain bien plus intéressé par la pile de pulls sur le bras de Cruz que par celui qu'elle tenait dans la main. « Il est bien, mais on peut pas mettre un peu de... couleur? Je peux l'essayer si tu veux, pour la taille, mais celui-là.. Je préfère sa couleur. » Expliqua le Poufsouffle en pointant du doigt le tout dernier pull de la pile que Cruz avait sur le bras gauche. Il s'agissait d'un vêtement bleu tirant sur le vert, qui s'accordait parfaitement avec la couleur de ses yeux. Oui encore ses yeux, non je ne fais pas une fixette. « Oh ... Super, très bien ! » Répondit la jeune femme, passée la minute de surprise. Elle rendit son sourire au sixième année, qui souriait sans doute pour la première fois depuis le début de l'après-midi. C'était un progrès notable, il fallait le souligner. Cruz tendit le pull blanc à Matrim puis bascula la pile de pulls de son bras gauche à son bras droit, de sorte que le vêtement désiré se retrouve tout en haut de la pile. « C'est chouette que tu commences à trouver ton style et à affirmer tes goûts ! Il est superbe, bon choix. » Le complimenta la brune en lui tendant le pull bleu vert qui avait attiré son attention. La couleur était vraiment magnifique et, comme Cruz l'avait prédit, elle s'accordait parfaitement avec la teinte d'iris de son camarade. Finalement, il n'était peut-être pas si novice que ça en mode, contrairement à ce qu'il pensait. « Tu veux aller l'essayer ? » Lui proposa gentiment la préfète en lui désignant les cabines d'essayage au fond de la pièce d'un geste de la tête. Il fallait désormais passer aux choses sérieuses, le moment que la plupart des garçons détestait : enfiler les fringues pour voir si cela leur allait. Pendant ce temps, Cruz en profiterait pour regarder les robes du coin de l'oeil. Elle en avait vu une jolie argentée lors de son excursion dans les rayons ...

made by guerlain for bazzart

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

You say relooking ?
I say shopping !

cruz & matrim

Un ami est toujours un extra-terrestre qui nous permet de dévier de notre parcours quotidien à la découverte d'un ailleurs inaccessible.

La mode n’était définitivement pas mon domaine. Je n’y connaissais rien, et même les questions que je posais à Cruz, chacune de ses réponses me plongeaient dans une incompréhension toujours aussi profonde. Un t-shirt bleu pour aller avec mes yeux. Très bien, je pouvais mettre un t-shirt de cette couleur, mais j’avoue que le pourquoi, il était aussi nébuleux qu’une étoile. Pourquoi pas un truc brun ou beige si c’était pour aller avec les couleurs de mon corps ? En quoi celle de mes yeux était mieux que les autres ? Je me contentai toutefois d’hocher la tête sans chercher à poser de plus amples questions à la serpentard sur le sujet. Ça n’apporterait sans doute pas beaucoup plus d’indications que sa réponse actuelle. Autant ne pas perdre son temps avec des trucs qui étaient “juste comme ils étaient”. On en finirait jamais sans quoi et, très honnêtement, j’avais surtout hâte d’aller au concert après la séance de relooking. Voir les Blue Blood en show était sans doute ma principale motivation aujourd’hui. Ça et finir par attirer l’attention de Niamh Mandragoran qui ne m’avait pas adressé la parole depuis notre séance de bavardage à la ferme il y a des mois. Pourquoi tant d’obsession à propos de cette fille ? Je devrais sans doute en parler à quelqu’un pour tenter de bien analyser les choses. Ou pas en fait… Ils risquent de se faire de mauvaises idées si j’en parle à quelqu’un. « Une silhouette svelte. Je veux dire, t'es pas hyper musclé mais t'as pas un pet' de gras. T'as un corps assez sportif en fait ... C'est une bonne chose ! », dit l’espagnole apportant des précisions quant à la description physique qu’elle tentait de faire de moi. Étrangement, sa première expression “ une silhouette bien dessiné” m’avait évoqué un visuel très fort dans mon esprit. Je pensais aux statuts dans les musées, celle datant d’une autre époque. Comment chaque trait était taillé avec précision au couteau. Celles là même que j’avais vu, à de très nombreuses reprises, des aspirants artistes recopier dans leur carnet à croquis au musée à Londres. J’avais cette tendance de prendre les mots au premier degré si bien que les visuels qui prenaient naissance dans mon esprit étaient souvent de cet ordre d’idée. « J’espère bien avoir un corps sportif, vu toutes les heures que je passe sur le terrain de Quidditch, ce serait décevant que ça ne paraisse pas ! » C’était sensé être de l’humour. Pourtant, dès le moment où les mots quittèrent mes lèvres, j’entendis le ton neutre sur lequel j’avais dit ces paroles. Raté pour l’humour. Pas du tout mon domaine. Je suppose que si j’avais eu la mince idée de faire carrière dans le domaine du divertissement, c’était à mettre de côté. Éliminer la carrière humoristique de mes choix. Vraiment pas un garçon comique ici. Jaspe aurait plus de chance de percer que moi…

Je laissai de côté mes réflexions sur mes potentiels choix de carrière pour me concentrer sur la tâche du moment ; choisir un pull. Celui proposé par Cuz était très bien. Il était pas si mal, sauf que mon regard restait néanmoins braqué sur le dernier de la pile qu’elle avait dans les bras. Le pull bleu-vert me tentait nettement plus que le blanc. Ma déclaration paru prendre la préfète au dépourvu puisqu’elle me regarda un petit moment avant de se décider à me passer le dit vêtement. « C'est chouette que tu commences à trouver ton style et à affirmer tes goûts ! Il est superbe, bon choix. » Je pris le pull, pas trop certain de ce que je devais répondre à ça. « Euh… Merci ?! », dis-je en évitant de regarder Cruz directement. « Celui avec des rayures est… bien aussi !? » L’incertitude devait s’entendre dans ma voix. J’étais en terrain inconnu actuellement. Je préférais être en contrôle, savoir où j’allais. C’était stressant de ne pas avoir la maîtrise du sujet. Si j’avais eu accès à internet avant de venir ici en compagnie de la jeune femme, j’aurais pu faire des recherches. Apprendre le vocabulaire ou je ne sais quoi d’autre. Là, je me sentais juste comme un idiot. C’était peut-être le quotidien des autres en classe, mais pas le mien. J’avais l’habitude d’avoir une longueur d’avance sur la matière. Le changement était déstabilisant.

Sans même penser aux cabines d’essayage, je passai le t-shirt que je portais par dessus ma tête afin de pouvoir enfiler le pull en question. Lorsque je fus torse nu, un frisson me parcouru. Si la température dans la boutique était nettement plus chaude qu’à l’extérieur, ce n’était pas assez pour se retrouver sans vêtement à l’intérieur. Je ne fis pas attention aux regards des deux femmes sur moi, me dépêchant plutôt d’enfiler le pull en question. Qu’est-ce que j’en avais à faire d’abord qu’elles regardent mon torse ? C’était juste de la peau et des muscles… Et puis, comme l’avait dit Cruz plutôt, j’avais un corps sportif. Une carrure de gardien quoi. Une fois vêtu de nouveau, je levai la tête vers la serpentarde. « Tu en penses quoi ? », lui demandais-je. Je n’avais pas encore vu ce dont j’avais l’air. Il me fallait trouver un miroir. Je laissai mon regard courir sur la pièce à la recherche de l’objet pouvant me renvoyer mon reflet. Repéré. Dans le fond, près de robes. À grandes enjambées, je me dirigeai dans cette direction tout en parlant à ma styliste d’un jour : « Il est doux ce chandail. » Le dernier mot quittait mes lèvres lorsque j’arrivai devant le miroir. Un seul mot pour décrire le reflet : “différent”. Je n’avais clairement pas l’air de moi dans ce truc. Pas que je me regardais souvent, mais je me rendis compte à cet instant que j’avais encore pris quelques centimètres et mes cheveux… Autant ne pas se prononcer sur ces derniers. Ce qui me frappa surtout était que j’avais pris du poids dans les dernières semaines faisait disparaître la maigreur engendrée par le stress de l’an dernier suivit de ma rechute de Juin. J’avais l’air d’un garçon en forme, bien que mal coiffé. Je me reconnaissais à peine ! Je m’observai de tous les sens avant de reporter mon attention sur Cruz. « J’aime bien ce pull. » La simplicité avait le mérite d’être clair. Je me passai une main dans les cheveux tout en regardant attentivement la pile de pull toujours sur le bras de la verte et argent. « Je les prends tous ! » Je les essaierais au château. Si je n’aimais pas au final, je pourrais le rapporter. J’avais hâte de voir ce qu’on faisait ensuite.

(c) DΛNDELION

You say relooking ? I say shopping !

feat. Cruz & Matrim

La pile de pulls qui reposait sur l'avant bras de Cruz pesait son poids. Très peu sportive, contrairement à son acolyte du jour, la jeune femme se devait de changer régulièrement de bras afin que ces derniers ne s'engourdissent pas. Elle n'avait pas fait dans la dentelle : elle devait bien avoir ramené une quinzaine de vêtements avec elle. Prise dans la frénésie du shopping et, surtout, libérée de la question angoissante du budget, la belle s'était fait plaisir. D'ailleurs, elle ressentait autant de bonheur à l'idée d'aider Matrim que si elle faisait des emplettes pour elle-même. Ce sentiment était assez nouveau pour Cruz, qui avait pour habitude de toujours faire passer son intérêt avant celui des autres. Comme quoi, sa nomination entant que préfète l'avait certainement plus changée qu'elle ne voulait l'admettre. Tout en essayant de conseiller au mieux le Poufsouffle, Cruz se permis de le complimenter sur sa silhouette, qu'elle qualifia de sportive lorsque Matrim lui demanda ce qu'elle entendait lorsqu'elle parlait d'un corps bien dessiné. Pour connaître un peu le garçon, Cruz savait qu'il était nécessaire de lui préciser certaines expressions pourtant communes aux adolescents d'aujourd'hui. Matrim n'était pas vraiment bizarre, juste un peu différent. En tout cas, il se révélait bien plus intéressant que certains nigauds de leur promo et il était plein de surprises. « J’espère bien avoir un corps sportif, vu toutes les heures que je passe sur le terrain de Quidditch, ce serait décevant que ça ne paraisse pas ! » La brune esquissa un léger sourire en réponse aux paroles de Matrim. Est-ce qu'il avait essayé de plaisanter, là ? Le sens des mots employés ainsi que la tournure de sa phrase semblaient confirmer cette pensée, alors que son ton restait neutre. Il était toujours très difficile de savoir ce que le jeune homme pensait ou souhaitait exprimer. Cruz n'était pas encore tout à fait à l'aise dans l'exercice mais elle se permit de penser qu'il avait voulu faire de l'humour. Et, en même temps, sa réflexion pouvait être tout à fait sérieuse. Si la préfète s'entraînait autant, elle aimerait aussi que ça se voit. Et ça se voyait, en ce qui concerne Matrim, ce qu'elle ne manqua pas de lui confirmer. « De ce que je vois c'est tout à fait perceptible, rassure toi. Tu es gardien c'est ça ? » Lui demanda Cruz, après l'avoir complimenté une fois encore. Il fallait peut-être qu'elle se calme sur les compliments d'ailleurs. Après les yeux, le corps ... Il allait finir par croire qu'elle le draguait. Quoique ... Matrim semblait tellement loin de ces considérations qu'il n'allait sûrement pas relever. Emmener la conversation sur un sujet plus neutre - le Quidditch - semblait néanmoins plus sûr. Par ailleurs, Cruz était très stratège et compétitrice : même si elle n'était pas joueuse elle-même, elle s'y connaissait bien plus qu'on aurait pu le croire au premier abord.

Il ne fallait cependant pas oublier leur mission première, à savoir choisir de nouveaux vêtements pour la garde-robe du Poufsouffle. D'abord en retrait, ce dernier commençait enfin à exprimer ses goûts et opinions. Il restait cependant très peu confiant, comme s'il avait peur de dire une bêtise à chaque fois qu'il ouvrait la bouche. A moins que ce ne soit Cruz qui lui faisait peur ou le mettait dans l'embarras ? La jeune femme essayait de le rassurer au mieux en lui adressant toujours des paroles bienveillantes et des sourires chaleureux. Elle était contente de voir qu'il osait affirmer ses préférences. Après tout, ils étaient aussi venus ici ensembles dans l'idée que Matrim puisse choisir ses vêtements et son look seul, à l'avenir. Cela semblait en bonne voie, puisque le choix du jeune homme se porta sur un pull d'une très jolie couleur bleu-vert. Cruz lui tendit le vêtement en le félicitant pour avoir osé prendre la parole et pour son choix, ce qui le décontenança. « Euh… Merci ?! Celui avec des rayures est… bien aussi !? » Demanda Matrim avec un ton dans lequel perçait l'incertitude. Le regard de la préfète se posa sur la pile de pulls qu'elle tenait encore, cherchant des yeux celui dont lui parlait son camarade. Non sans peine, elle réussit à le dégager de ses comparses pour le placer au dessus de la pile. Après une observation rapide pour jauger le vêtement, un sourire s'invita à nouveau sur les lèvres de Cruz tendit qu'elle relevait les yeux vers le Poufsouffle.« Oui, il est superbe. L'important, c'est surtout qu'il te plaise à toi. » Et c'était sincère. De toute manière, tous les pulls dans cette pile plaisaient forcément à Cruz puisque c'était elle qui les avait choisis en fonction de la mode en vigueur et du garçon auquel ils étaient destinés. L'essentiel, à présent, c'était que Matrim aiguise son goût et se mette en mesure de prendre ses propres décisions. Et, comme elle venait de le dire, tant que ça lui plaisait, alors il ne risquait pas de se tromper.

Alors que Cruz s'apprêter à lui indiquer la direction des cabines d'essayage, Matrim la devança. Sans plus de cérémonie, le jeune homme fit passer son T-shirt au dessus de sa tête et le posa sur un rebord non loin de lui. Le Poufsouffle se retrouvait donc torse-nu devant une Cruz qui restait sans voix devant ce qu'elle voyait. Elle ne s'était pas trompée lorsqu'elle avait parié que son camarade avait une silhouette sportive et bien dessinée, au contraire. Impossible de détacher son regard de ce torse. Cruz restait une adolescente et comme toutes les jeunes filles de son âge, elle se révélait sensible aux atouts masculins. Surtout lorsqu'ils lui étaient servis sur un plateau, comme maintenant. Néanmoins, le spectacle fut de courte durée car Matrim enfila rapidement le pull sur lequel son choix s'était porté. « Tu en penses quoi ? » La voix du jeune homme tira Cruz de sa contemplation béate et les pensées qui en avaient découlé. Qu'est-ce qu'elle en pensait ? Mais de quoi ? De son torse ? Bah elle venait de lui dire ... Ah mais non, le pull, c'est vrai. « Je .... je pense que tu es très élégant. Ce pull est fait pour toi. » Se rattrapa la préfète avant que ses mots ne trahissent sa pensée. Oui, il était tout à fait à son avantage dans ce pull. Même sans le pull ceci dit. Bref. A peine la jeune femme eut fini de parler que Matrim se dirigea vers le fond de la boutique, là où se trouvait le miroir plein pied dans lequel il pourrait s'admirer. Cruz le suivit et hocha la tête lorsque ce dernier commenta la douceur du pull qu'il venait d'enfiler. Bien sûr qu'il était doux, elle avait fait attention aux matières qu'elle prenait. La qualité avant la quantité, toujours. Tandis que Matrim s'admirait dans le miroir, la préfète laissa son regard se promener du côté des robes qui se trouvaient juste à côté. Il y avait encore la jolie argentée qu'elle avait vu tout à l’heure et une autre robe noire qui lui tapa également dans l’œil. Mais elle n'était pas venue ici pour elle, aussi Cruz reporta son attention sur le jeune homme. Il s'admira sous toutes les coutures et conclut en déclarant qu'il aimait ce pull. Première victoire pour Cruz, enfin le Poufsouffle arrivait à être sûr de lui en ce qui concernait ses goûts vestimentaires. Il y avait du progrès. « Je les prends tous ! » La préfète déglutit difficilement, pensant avoir mal entendu. Il n'était tout de même pas sérieux là, si ? Jamais Cruz n'avait pu se permettre d'acheter autant de vêtements mais elle était assez lucide pour savoir que ça devait faire un sacré trou dans le budget du jeune homme. Elle ne voulait pas qu'il dépense tout son argent à cause d'elle. « Hein quoi ? Tous tous ? Mais Matrim ... ça va te coûter une fortune ! Tu es sûr de toi ? C'est qu'il y aurait encore les jeans et les vestes à regarder ... » Le mit en garde la jeune femme, quelque peu embarrassée. Matrim était novice dans le domaine du shopping et elle ne voulait vraiment pas être à l'origine de dépenses inconsidérées. Sans être avare, la préfète connaissait la valeur de l'argent et elle voulait être sûr que Matrim aussi avant de le laisser acheter tout ce qui lui plaisait.

made by guerlain for bazzart

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

You say relooking ?
I say shopping !

cruz & matrim

Un ami est toujours un extra-terrestre qui nous permet de dévier de notre parcours quotidien à la découverte d'un ailleurs inaccessible.

« De ce que je vois c'est tout à fait perceptible, rassure toi. Tu es gardien c'est ça ? » C’était un compliment ? Matrim n’en était pas certain, mais ça suffit à le mettre mal à l’aise. Les compliments n’étaient pas son truc… Il préféra donc se concentrer sur la question du Quidditch qui le rendait beaucoup plus détendu. « Oui. Depuis la deuxième année, même si j’ai pris une pause l’an dernier. Je ne pense pas que tu y joues, je me trompe ? » Il la regarda attentivement, sans toutefois croiser son regard, fouillant dans ses souvenirs s’il l’avait déjà aperçue sur un terrain de Quiddicht en dehors des cours de vol. Il ne se souvenait pas que ce soit le cas, mais encore pouvait-il se tromper. Il n’était pas infaillible, bien qu’à 99.9 pourcent certain de chacun de ses souvenirs. D’ailleurs, il se souvenait parfaitement bien qu’ils étaient ici dans l’optique que lui offrir une nouvelle garde-robe. Une mission pour laquelle Cruz lui avait semblé être la meilleure personne afin de lui apporter son aide. Ça et le fait qu’elle lui devait une faveur…

La raison de leur présence devint rapidement le centre de leur attention. En quelques minutes, Cruz s’était retrouvé les bras chargés de pulls, Matrim torse nu, puis de nouveau vêtu d’un pull qui lui plaisait énormément. Le truc truc qui m'embêtait était de savoir si ça lui allait ou pas. Après tout, il n’était pas un grand connaisseur de ce type de vêtement n’ayant, depuis le début de sa puberté, porté seulement ceux à l’effigie de la maison d’Helga Poufsouffle. Dans le domaine des uniformes scolaires, on avait pas grand avis à avoir. « Je .... je pense que tu es très élégant. Ce pull est fait pour toi. » , lui dit la préfète, hésitante au début. Matrim lui lança un regard suspicieux, puis descendit les yeux sur lui-même pour se regarder et de nouveau sur Cruz. Toujours incertain, le jeune homme se rendit devant une glace pour s’observer plus attentivement. Il en conclut que le résultat lui plaisait. Tant qu’à acheter des pulls, il allait tous les prendre. Dans le pire des cas, s’il n’en aimait pas un, il le rapporterait. C’était simple et logique. Visiblement, pas pour Cruz qui le regardait incertaine. « Hein quoi ? Tous tous ? Mais Matrim ... ça va te coûter une fortune ! Tu es sûr de toi ? C'est qu'il y aurait encore les jeans et les vestes à regarder ... » Un sourire amusé se traça un chemin jusqu’aux lèvres du jeune homme. « Une fortune ? Tant mieux, c’est ce que j’ai à dépenser aujourd’hui. Cadeau de mon paternel... », dit-il sur le ton de l’humour, chose rare avec Matrim. Il avait juste décidé que ce serait une bonne journée avec Cruz aujourd’hui. Après tout, c’était vraiment de son père qu’il tenait tout l’argent qu’il avait, et comme il ne le dépensait jamais, bien ça s’accumulait… Le seul petit mensonge ici était que ce n’était pas un cadeau, mais l’argent qu’il devait verser à sa mère pour l’avoir abandonné. Lui. Une pensée que le jaune et noir n’attacha qu’une fraction de second à son esprit. Assez longtemps pour qu’une ombre ne vienne se peindre sur son visage avant d’en disparaître presque aussitôt. « Maintenant que les pulls sont fait, apparemment, il faut s’attaquer aux jeans et aux vestes… », dit-il dans un sourire à sa compagne de shopping.

Les choses se déroulent plutôt bien pour le reste de la séance chez Gaichiffon. Assez pour que l’adolescent en ressorte avec une immense commande qui serait livré à son dortoir dans l’heure. « Maintenant que ta part du marché est accomplie. », adressa-t-il à l’endroit de la serpentarde alors que les deux sixièmes années quittaient la boutique. « À mon tour de remplir la mienne. Comme promis ; concert, si on peut appeler ça un concert, de musique aux Trois Balais. » La porte se referma derrière eux alors que le vent froid de la fin d’après-midi venait fouetter son visage. « Tu as faim ? », s’enquit-il en jetant un regard questionneur vers Cruz. Lui, en tout cas, il mourrait de faim !

(c) DΛNDELION

**Contenu sponsorisé** À SAVOIR DETAILS EN PLUS