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Your fascination is my normal [Eliana et Lowell]
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Message(#) Sujet: Your fascination is my normal [Eliana et Lowell] Your fascination is my normal [Eliana et Lowell] EmptyJeu 30 Nov - 22:12

Your fascination is my normal [Eliana et Lowell] Poudla10
"[...]j’aperçus un garçon dans les 16 ans environ, blond, avachi dos à la porte de l’une des cabines, en proie à une intense réflexion."


Il n’y avait rien de pire que l’angoisse mêlée à l’ennui. C’est ce que je pensais, tandis que j’étais presque affalée sur mon siège dans le Poudlard Express, en face d’une voyageuse qui avait les yeux rivés sur sa lecture depuis notre montée. Je l’observai avec la plus grande attention. Comment pouvait-on lire aussi longtemps et avec autant… d’entrain ? Je secouai la tête intérieurement, médusée par les capacités de concentration de certain(e)s. Je décroisai mes jambes, celles-ci commençant à s’engourdir, et me massai le mollet gauche. Il fallait que je me dégourdisse les jambes. Les couloirs étaient étroits, mais ils feraient l’affaire. Après tout, il ne restait pas moins de trois heures et trente-cinq minutes de route.

Je me levai d’un bond et sortis de mon wagon. Je me dirigeai vers l’avant du train, ne sachant pas exactement vers où cela me conduirait. Finalement, je débouchai sur ce qui apparaissait être le wagon des Poufsouffles. J’eus l’impression que tous les élèves étaient dans les couloirs. Cette partie du train était effectivement très agitée, avec des groupes d’élèves qui se montraient des sortilèges tout juste appris, et d’autres qui se balançaient des ballons lumineux increvables ou encore des grenouilles hurlantes. Je vis l’une d’elles s’accrocher à l’oreille d’un élève et lui hurler dessus aussitôt. Son farceur tenta de retirer la chose de l’oreille de son ami, qui donnait l’impression qu’il allait tomber dans les vapes très prochainement.

Je m’avançai davantage, délaissant le groupe des facétieux, et passait devant un couple de garçons de 16-18 ans, dont l’un arrangeait les plissures de la robe de l’autre. Ils avaient l’air complices et heureux comme jamais. J’en rougis, à la fois d’embarras et de joie. Enfin, en marge des Jaunes et Bronze, j’aperçus un garçon dans les 16 ans environ, blond, avachi dos à la porte de l’une des cabines, en proie à une intense réflexion. Qui pouvait se concentrer avec un tel boucan ? Mais il ne semblait même pas s’en rendre compte : se grattant la tête de son crayon, parcourant des yeux les grilles des mots mêlés qu’il tenait machinalement, il tentait de les résoudre. Je souris. J’adorais les mots mêlés : avec le sudoku, c’étaient mes jeux de réflexion préférés. J’avais hérité cette passion de ma grand-mère, qui, tous les dimanches après-midi, me trainait avec elle autour de la table de la cuisine pour nous atteler à des parties infinies de mots mêlés. Cela avait été pénible au début, mais avec le temps, je m’y suis éprise, tout comme elle.

Je m’avançai jusqu’à lui et me plaçai à sa droite, de façon à ce que je puisse jeter un coup d’œil à son casse-tête. Je pouvais manquer de manières au profit de ma curiosité, mais cela démarrait d’une bonne intention. Et puis, c’était des mots mêlés !

« C’est "microfilm" dans l’emplacement à neuf lettres. » lui soufflai-je.

Il émergea de son monde lointain puisqu’il venait de constater ma présence. Il me regarda avec interrogation, avant de réorienter son regard vers la grille. Il hésita encore une seconde ou deux, avant de remonter son crayon et d’écrire le mot en question. Il semblait confiant visiblement, puisqu’il sourit et referma son magazine. Il se retourna vers moi. J’avais toute son attention.

« Je ne voulais pas t’interrompre, mais je n’y peux rien, ce jeu m’obsède. » fis-je en roulant des yeux.

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