Cours n°1 des 5ème années - Les protections magiques [Cours terminé]

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Comme beaucoup, John observe le Patronus que vient de faire apparaître Tracy. Même son loup arrête son petit bout de chemin entre les élèves pour regarder la créature invoquée. Un Occamy... Rien que ça! John écarquille légèrement les yeux, affichant un léger sourire. Ce n'était pas commun comme apparence, certains prenaient des formes improbables comme des coccinelles ou des souris... D'autres étaient gigantesques: des éléphants, des ours mais là, Mandrake n'avait jamais vu un Patronus de ce type. Il représentait une créature magique et non pas un animal "classique". l'Occamy a la capacité de changer de taille rapidement, était-ce le cas de cette apparition? Si c'est bien le cas ce dernier serait probablement capable d'affronter une petite troupe Détraqueur à lui tout seul, ou encore de bloquer certaines magies noires peu communes. Le moment de gloire de la jeune Bennett ne dura pas très longtemps, car après avoir déployé les ailes de l'Occamy pour faire rayonner sa lumière dans la salle de classe la créature disparut rapidement laissant Tracy complètement épuisée. Mandrake annula son sort qu'il avait préparé pour confronter les Patronus de ses élèves, visiblement ce n'était pas encore le moment si une invocation amenait déjà à l'étape de la fatigue. La jeune fille se rattrapa sur son banc pour ne pas tomber tandis que le professeur se dirigeait vers elle. D'une main il amena une chaise à sa portée et la plaça juste derrière l'élève, l'invitant à s'asseoir en posant une main sur son épaule.

- On va arrêter là, vous voulez bien? C'était excellent. Mais c'est un exercice très difficile, d'autant plus pour des 5ème années.

La classe essayait à gauche et à droite de faire apparaître un Patronus soit incorporel ou corporel. Pour ce qui est de la deuxième option, ce n'était guère concluant puisque seule Tracy avait donné quelque chose de vraiment particulier. Le corporel est vraiment compliqué à invoquer surtout pour des élèves aussi jeunes... S'il avait suivi le programme officiel, ce sort ne serait abordé qu'à partir de la 6ème ou de la 7ème... Mais quoi de mieux pour motiver des sorciers en herbe que de la magie blanche sous sa forme la plus pure? Pour les incorporels à part deux ou trois élèves qui réitéraient les échecs certains arrivèrent à passer outre leur premier blocage pour faire enfin apparaître les fins filets argentés et la protection du Patronus. Il se pencha pour observer Tracy qui semblait épuisée,
il lui indiqua que si elle souhaitait rester assise pour la suite cela ne posait aucun problème.

- 15 points pour Serdaigle, c'était un Patronus des plus impressionnants. Si vous apprenez à le maîtriser un jour je suis certain qu'on en parlera dans les livres d'école. l'Occamy est une forme que je n'ai encore jamais vu dans ce domaine.

Cette première apparition était bien évidemment très brouillonne et plutôt petite, mais avec de l'entrainement et beaucoup de maitrise ce Patronus pourrait s'avérer très redoutable! Si la forme choisie lui permet également de copier l'aptitude de la créature - changer de taille à volonté, peut-être même qu'on en parlera dans les prochains manuels du Patronus... En tout cas, John comptait bien suivre les progrès de cette élève de près.

- Je peux noter des progrès significatifs pour la plupart d'entre vous. Pour ceux qui ont encore des difficultés et bien... Ce n'est tout simplement pas à la portée de tous.

Le professeur faisait à nouveau face à sa classe, invitant les deux groupes à se réunir.

- Nous allons profiter du temps qu'il nous reste pour un dernier essai. Un essai pour le Patronus Corporel, bien entendu.

John marqua un temps de pause avant de reprendre.

- Ceux qui n'ont malheureusement pas réussis à invoquer un incorporel, je vous prierai de vous écarter pour laisser le groupe principal essayer une dernière fois. Je reviendrai vers vous après, pour vous apporter quelques conseils.

D'un geste de la main il invita les quelques élèves n'ayant pas du tout réussis à s'asseoir sur le côté, en tant qu'observateurs. Même s'ils n'y étaient pas arrivés, observer pouvait encore s'avérer instructif. Ses conseils pour eux viendraient après ce dernier test.

Le loup de John disparut lentement, ne laissant aucune trace de son passage. John se mit de profil et empoigna fermement sa baguette pour leur montrer dans le détail l'apparition d'un Patronus. Peut-être que cela pouvait les aider, de visualiser la transformation d'un incorporel en corporel. John prononça la formule et un mince filet d'argent sortit de sa baguette. La lumière engloba la classe, même pour un incorporel l'émanation de chaleur et de douceur semblait aussi forte que le Patronus de Tracy. Ils n'avaient pas le même niveau c'est certains. Le filet prit la forme d'un bouclier rond, protégeant le professeur d'une menace invisible en face de lui. Il resta dans cette position, invitant les élèves à s'approcher. Sa voix cependant se faisait moins agressive, et moins assurée. L'exercice commençait à le fatiguer aussi. Il fit de son mieux pour ne rien laisser transparaître.

- Observez-bien le Patronus Incorporel. Une fois ce dernier maîtrisé, il faut redoubler d'effort pour invoquer le corporel. Le filet argenté qui sort de la baguette est alimenté par vos souvenirs nous en avons parlé précédemment. La seule solution pour augmenter ses effets est de piocher parmi vos souvenirs afin d'amplifier la puissance du sort. Comme ceci.

John ferma les yeux et le filet ne tarda pas à prendre du volume, le bouclier commençant à se tordre dans une forme bizarre. Tout d'abord des pattes de Loup apparurent, cherchant à aller de l'avant puis se fut le tour du museau et de la tête. L'animal tourna son regard vers les élèves un instant et sembla s'extraire brusquement d'un bond de la baguette du professeur, arrachant le filet d'argent de son extrémité. C'était comme-ci le souvenir heureux venait de le quitter littéralement pour prendre forme devant eux sur le plancher. L'animal lâcha un petit aboiement de satisfaction avant de s'asseoir pour observer l'assemblée. Sa voix avait un peu perdu en volume alors qu'il reprit la parole.

- Il faut laisser ce souvenir prendre forme dans notre monde, devenir le Patronus. En plus de trouver le bon souvenir vous l'avez remarqué avec miss Bennett, il faut avoir la ressource nécessaire. Cela peut très rapidement épuiser un sorcier, même le plus compétent du monde.

D'un geste de la main il les invitait à essayer une dernière fois.

Spoiler:

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❝ Patronus ❞

5e annéeLes remarques de ses camarades lui apprirent que Bennett avait réussi son Patronus corporel, raison pour laquelle elle venait de subir un coup de fatigue soudain. Ce qui ne faisait ni chaud ni froid à Billie, pour être tout à fait honnête. Apparemment, encore une fois de ce qu’elle comprenait de ce que les autres élèves racontaient parce que elle, elle avait été trop concentrée sur son deuxième essai pour se préoccuper de ce qui se passait autour, personne d’autre n’avait réussi à faire prendre une forme tangible à son Patronus. C’était à la fois totalement frustrant et extrêmement stimulant puisque tous, autant qu’ils étaient, devaient avoir envie de réussir à former un Patronus corporel. Enfin, tous ceux qui avaient déjà réussi la première étape, parce que pour ceux qui n’étaient même pas parvenus à faire sortir le moindre filet de magie blanche de leur baguette, c’était le banc de touche. Ce qui, de l’avis de la Gryffondor, était loin d’être pédagogue. Pourquoi ne pouvaient-ils pas continuer à s’entraîner de leur côté pendant que les autres retentaient encore le corporel ? Bien piètre idée de son point de vue, raison pour laquelle elle adressa une petite moue sceptique à Tasha alors que l’enseignant donnait des points à Serdaigle tout en rampant devant Bennett. Normalement c’était les élèves qui faisaient les fayots avec les professeurs, pas l’inverse ? Complètement dingue, à vous faire soupirer et lever les yeux au ciel. Et bien sûr, après la pommade passée sur la merveilleuse élève qu’était la préfète, on taillait ceux qui avaient moins de facilités. Billie partagea un nouveau regard avec son amie et camarade de dortoir, sachant qu’elles partageaient probablement les mêmes pensées. Au lieu d’encenser la seule qui avait réussi, il pouvait aussi encourager ceux qui n’y étaient pas arrivé et les pousser à continuer, à se surpasser, au lieu de les laisser sur le côté de la classe pendant que les autres, Billie comprise, allaient retenter une dernière fois le corporel. En plus, c’était franchement déconcentrant de savoir qu’une bonne partie des élèves vous observait potentiellement puisqu’ils n’avaient rien d’autres à foutre. Super, la partie pratique, ça devait être tellement frustrant.

Tandis que deux groupes se formaient à nouveau - ceux qui avaient le droit de continuer les essais et ceux qui n’avaient pas cette chance - le professeur Mandrake leur montra une nouvelle fois comment s’y prendre. Super utile. C’était pas voir quelqu’un le faire qui allait les aider à y arriver, de l’avis personnel de Billie, mais elle garda le silence en observant le filet d’argent devenir non pas le loup, comme elle l’avait cru, mais un bouclier qui engloba le professeur, illuminant toute la classe au passage. Et puis le bouclier devint loup alors que l’enseignant poursuivait ses explications. Bon, c’était bien gentil, mais elle, elle voulait retenter le coup, pas regarder un enseignant qualifié faire la démonstration de ses pouvoirs devant une classe entière. S’il voulait flatter son ego, il pouvait attendre, non ? Ouais, Billie était légèrement impatiente sur les bords. Mais enfin vint le moment tant attendu où les quelques élèves qui étaient parvenus à former l’incorporel purent essayer une dernière fois de faire apparaître un corporel. La Gryffondor mourrait d’envie de voir quelle forme pouvait bien avoir son Patronus, curiosité qui la faisait presque trépigner sur place, mais qui pouvait lui jouer aussi des tours en l’amenant à brûler des étapes. Baguette tendue devant elle, elle fouilla sa mémoire à la recherche d’un souvenir heureux, plus qu’heureux même, un souvenir empli de félicité qui pourrait être suffisamment puissant pour l’exercice. Elle en recala de nombreux, de très nombreux, parce qu’elle en avait, des souvenirs heureux, mais elle voulait le plus heureux de tous ses souvenirs, histoire de mettre toutes les chances de son côté. C’était un long travail quand on savait que la jeune femme cumulait plus de bons que de mauvais souvenirs, mais elle trouva finalement celui qu’elle cherchait. Peut-être pas le bon, mais un de ceux qui en faisait partie, indéniablement. S’enveloppant de la sensation qui l’avait enveloppée lorsqu’elle avait pu se réfugier dans les bras de son meilleur ami l’année passée, le jour de son anniversaire, après des mois à ne pouvoir que s’échanger quelques rapides paroles, Billie lança une nouvelle fois le sortilège.

Expecto Patronum

Et un mince filet argenté se propagea devant elle, la faisant sourire mais la poussant à se concentrer. Il fallait que le souvenir prenne vie, c’était ça ? Le regard fixé sur la lueur blanche devant elle, la Gryffondor tenta d’insuffler toute la vie que ce souvenir lui évoquait.

1 - Lentement, la lueur informe commence à se préciser, à devenir moins floues, les contours s’agrandissent, prennent plus de place, se précisent. Fascinée, Billie voit apparaître un Ours sous ses yeux.
2 - 3 - 4 - 5 - 6 - Parasite, le mec de Milo s’infiltre dans le souvenir, comme pour lui dire coucou je suis là, tu te souviens que c’est grâce à moi tout ça ? et le Patronus s’évanouit aussitôt. Il me fera chier jusqu'au bout celui-là

3 - Ce n’est pas le moment de se déconcentrer, Billie continue d’insuffler toutes les émotions et le bonheur de ce souvenir dans son sortilège, souhaitant voir l’Ours se détacher comme l’a fait celui du professeur Mandrake. Au moment où le lien se rompt et que l’Ours s’élance, gambadant lourdement, la jeune femme sent que tout vacille autour d’elle, le vertige la prend et elle se laisse tomber au sol, sur les fesses, au moment où son Patronus s’évanouit.
1 - 2 - 4 - 5 - 6 - Mais, parasite, le mec de Milo s’infiltre dans le souvenir, comme pour lui dire coucou je suis là, tu te souviens que c’est grâce à moi tout ça ? et le Patronus s’évanouit aussitôt.

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Le membre 'Billie Atwood' a effectué l'action suivante : Le Hasard

#1 'Le Hasard' : 6

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#2 'Le Hasard' : 3

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I just can't keep moving on. - Three Days Grace

Tout le monde autour semblait finalement trouver le souvenir adéquat. Des Patronus incorporels fusaient un peu partout et bien qu'imparfaits, Niamh senti une immense jalousie lui brûler les entrailles. Fort heureusement, le Professeur décida de prendre en charge Amelia, déchargeant une partie de sa culpabilité. Se laissant dépiter par tant d'échecs et de souvenirs au goût amer, la jeune fille finit par se laisser tomber en arrière dans sa chaise. Désormais assise, elle sentit le poids de tous les maux qu'elle s'inculquait lui tomber sur les épaules. Déglutissant difficilement elle finit par se couper du monde en fermant les yeux tandis que son buste se soulevait pour prendre une grande respiration. Un souvenir heureux... Elle pensait en avoir. Pourtant, ça ne fonctionnait pas. Quelque chose bloquait à quelque part, comme d'habitude. Quelque chose dont elle n'arrivait pas à déterminer l'exactitude.

Son regard s'ouvrit de nouveau pour se poser en direction d'Amelia puis il roula derechef jusqu'à Sinéad. Elle ne pouvait s'empêcher d'associer ses deux rancœurs aux deux jeunes filles. Par leur faute, elle avait finit par ne plus du tout avoir confiance en elle et aux amitiés qu'elle pouvait construire. Pourtant... Il y avait quelque chose derrière ce goût amer. Quelque chose de fort qui faisait en sorte qu'elle n'arrivait décemment pas à tourner cette page. Quelque chose qui s'approchait du bonheur. Le bonheur des moments partagés, d'une relation engagée. Ces souvenirs virent automatiquement en lien avec sa famille. Son pilier, son bonheur. Ceux sans qui elle ne serait certainement pas celle qu'elle était aujourd'hui et qui lui manquait terriblement tout au long de l'année. Elle avait une base. Il ne manquait plus qu'à se lancer...?

Le seul hic restait de choisir quel souvenir. Elle hésitait entre deux scènes en particulier.

- Hasard 1 -

Pair : Dans son esprit se dessine une scène de son enfance. Elle se revoit rire aux éclats, allongée avec des couvertures à même le sol, écoutant les histoires fantastiques de sa grand-mère aux côtés de sa sœur Melinda et d'Amelia.
Impair : L'odeur humide de Londres emplis ses narines... Elle se revoit l'année dernière, quittant la ferme pour retourner chez ses parents. Elle les voit sur le quai à l'attendre, tous ayant les larmes aux yeux. Elle court droit vers eux, plonge dans leurs bras et se promet que plus jamais elle ne laisserait une quelconque distance s'imposer entre eux. Son pilier, son bonheur, sa famille.

- Spero Patronum, finit-elle par prononcer bien plus audiblement que la fois précédente.

- Hasard 2 -

~~1 : Un filet argenté s'échappe de sa baguette, la faisant écarquillé les yeux de surprise, la bouche entre ouverte. Ce souvenir était finalement peut-être le bon...~~
4 : Un très fin filet argenté s'échappe de sa baguette tandis qu'elle se redresse de surprise. Il semblerait que l'espoir soit toujours là, quelque part bien enfoui...!
2 - 3 - 5 - 6 : Toujours rien... Autant laisser tomber, elle n'était capable de rien aujourd'hui et en général de toute manière. Sa négativité l'emporte sur le reste.

Le membre 'Niamh Mandragoran' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 2, 4

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Les protections magiques

Tracy et les cinquièmes

Une force, lumineuse et inconnue, s’était soudainement extirpée d’elle. Une force qu’elle ne se connaissait pas, une force qu’elle ne maîtrisait pas. Sa propre réussite la surprenait tout autant qu’elle l’effrayait… Et ses yeux suivaient, captivés, l’envol de la créature céleste tandis que son corps serpentin ondulait, gracile et fluide, dans la salle de classe, emporté par ses fines ailes argentées. Un Occamy. Elle n’en avait jamais vu de vrai, et seule une pâle image qu’elle avait pu entrevoir lors de ses nombreux entraînements avait pu lui faire connaître la nature de l’animal spirituel qui l’habitait. D’après ses lectures, elle savait que son apparition allait de pair avec un caractère atypique, parfois versatile, oscillant entre une voie ou l’autre, à la recherche de lui-même… Et tandis qu’elle le fixait, fascinée, happée par son parcours à travers la classe, elle sentit ses forces la quitter progressivement. Une voix lui parvint, quelque peu lointaine, trop pour qu’elle ne comprenne qu’elle s’adressait à elle… Ses mains, moites, cherchèrent à tâtons un objet auquel se raccrocher, alors que l’équilibre de ses jambes commençait à la menacer dangereusement. Une chaleur intense parcourut alors tout son être, et tout se mit à tourner… Elle se surprit à imaginer que peut-être, ce n’était pas le Patronus qui épuisait ainsi ses forces, mais les effets de l’aiguise-méninges qui se manifestaient avec trop de force dans son esprit. Une main étrangère se posa sur elle, sans qu'elle ne parvienne à l'identifier, et l'entraîna vers une chaise pour qu'elle s'y assoie. Docilement, elle se laissa faire, ses yeux encore captivés par la danse aérienne menée par l'Occamy, qui semblait agir à sa guise, indépendamment d'elle, empli d'une énergie qui lui était propre, alors qu'elle se vidait des siennes. Lentement, elle se tourna vers l'élève qui venait de lui venir en aide, et distingua ses boucles brunes. Elle n'avait jamais réellement su, depuis qu'elles partageaient la même classe, la différencier de sa soeur jumelle, mais alors que pourtant sa tête était encore embrumée et son esprit endormi, elle la reconnut sans difficulté. « Avalon… ? » demanda-t-elle, prudemment. Elle s'assit, et son regard balaya le reste de la classe, se perdant un peu dans le vague, observant les patronus incorporels qui émergeaient de part en part, s'échappant des baguettes des uns et des autres par de formidables rayons de lumière. Sa cousine Niamh venait de réussir le sien, après quelques tentatives infructueuses... Elle se surprit, quelques secondes, à apprécier ce spectacle, pendant qu'un élan de nostalgie et d'amertume la traversant, l'emplissant d'une tristesse soudaine qu'elle ne comprenait pas. Elle tenta de repenser aux souvenirs qui lui avaient permis de parvenir à se surpasser elle-même, au sein desquels elle s'était sentie entourée. C'était les autres qui la rendaient vivante. Même au sein d'une classe où elle se trouvait majoritairement détestée, mis à part des quelques rares sur lesquels elle pouvait compter. "On va arrêter là, vous voulez bien? C'était excellent. Mais c'est un exercice très difficile, d'autant plus pour des 5ème années." Obéissante, elle reprit en main sa baguette, et mit fin au sortilège, non sans ressentir quelque émotion en faisant disparaître l'Occamy. Il était étrange de réaliser que ce dernier était lié à elle, probablement pour le reste de sa vie... Mais elle n'avait plus en elle la puissance nécessaire pour continuer de le faire voler. Il lui faudrait contacter Matrim, et s'entraîner avec davantage de ferveur et de véhémence, jusqu'à repousser ses propres limites, qu'elle estimait encore trop présentes. « Merci professeur. » murmura-t-elle après qu'il eut récompensé son travail par un ajout de points et une remarque des plus encourageantes, tandis qu'elle se contentait, désormais, d'observer les émanations chez les autres, s'émerveillant silencieusement de ce spectacle, au cours duquel chacun se découvrait, réalisait ses propres forces intérieures, au moment même où elle réalisait que la sienne était également sa plus grande faiblesse.

Emi Burton

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l'amour comme épée, l'humour pour bouclier

« Non, rien n'est sorti de ma baguette non plus. Et toi Jill ? » À la tête de ma petite poufsouffle, je sais qu'elle n'a pas réussi, elle non plus. Je leur adresse un semblant de sourire compatissant, mais je sais qu'il nous en faut davantage pour nous enfoncer. Quand on est ensemble, du moins. Je lui rappellerai de ne plus jamais me laisser faire la connerie d'aller m'asseoir avec les intellos, devant. On était bien vers le milieu, côté feu de bois ou près de la fenêtre. On réussissait à passer les cours ensemble sans qu'ils ne me semblent si interminables, sans qu'ils ne me semblent si insurmontables. Séparée, j'étais trop vulnérable, j'étais trop défaitiste, je baissais les bras avant même d'avoir réellement tenté. Leur présence me faisait du bien. Spencer avait l'air plutôt saoulé par cette histoire, mais je ne lui en voulais pas. Ce n'était pas son genre de faire une montagne pour des détails. C'était pas son genre de transformer le moindre petit échec en drame. Il était travailleur et ne renonçait pas. À ma troisième tentative, des volutes argentées émanèrent de ma baguette pour constituer une défense que je sentais solide et rassurante. C'était épuisant de maintenir ce flux d'énergie et de pensées heureuses, et à la première difficulté, je relâchai, juste fière de ce premier exploit que je ne pensais possible. J'étais vraiment une bille en sortilèges. Et encore plus en sortilèges utilisés lors de combat, que ça soit l'attaque ou la défense. Le stress me paraît insurmontable et je retiens difficilement mon sang-froid. Je panique et lève le drapeau blanc. Mais une chaleur comme celle de mon patronus, c'était au creux de mon cœur qu'elle agissait. Elle me passait du baume sur mes plaies béantes et m'apaisait. J'avais réussi une fois, j'étais à présent convaincue que je pourrai le refaire. Avec assez de volonté, avec assez de concentration, avec assez de présences amicales autour de moi.

« C’est le moment. » J'observe mes deux camarades s'essayer à l'exercice. Niamh échoue et semble s'être plongée dans ses pensées négatives, soucieuse. Elle ne dit pas un mot et s'éloigne. « Spero ... Patronum... » Sa prononciation me paraît trop hésitante, mais j'ai espoir. Rien ne se passe tout de même. Je la contemple de loin, me contentant ensuite de suivre son regard vers Tracy, qui réussit à merveille son sortilège. Je pousse un soupir. Je comprends que son malaise est familial et que je ne peux l'aider. Déjà avec Elijah dans son entourage, ça avait été difficile de me re-comporter normalement avec elle, mais maintenant que mes appréhensions s'étaient tues à ce niveau, je ne pouvais pas considérer de me mêler de sa relation avec Tracy. Compliqué, trop compliqué. Je ne serais certainement pas l'aide la plus objective du lot. Mais si elle avait besoin d'une épaule, j'essayerai de lui parler, plus tard. Pendant le repas, ou dans le dortoir. Elle avait peut-être besoin d'en parler sans même que j'ai à prendre position, qui sait ? « Spero Patronum. » Le nuage argenté qui jaillit à mes côtés provient évidemment de la baguette de Spencer. Je ne doutais pas qu'il réussisse. Je ne doutais pas que son premier échec était dû à mon côté excessif dans mes réactions. Je l'avais simplement déconcentr. Sa réussite m'anima d'un sourire, alors que je contemplai l'endroit où se tenait le nuage pendant quelques secondes après que ce dernier ce soit évaporé. « Jill, cinq noises que son patronus est un canidé ! Ce sera un renard, ou un loup, à tous les coups ! » Je lui lance un regard de défi. Je sens qu'il est le seul de nous trois à pouvoir réussir à donner un corps à son patronus. Je n'avais pas réellement aperçu le renard ou le loup, et tout ça sortait évidemment de mon imagination, comme ses prophéties qu'elle me formule de temps à autre dans ma tasse de thé : des balivernes. Je souris, c'est à son tour de tenter l'exercice. Elle va gérer, je le sais.

« On va arrêter là, vous voulez bien? C'était excellent. Mais c'est un exercice très difficile, d'autant plus pour des 5ème années. » Je ne laisse rien transparaître, mais je suis fière de mon accomplissement. Est-ce que je peux le réitérer ? Ça je n'en suis pas sûre, mais je ne vais pas laisser mes certitudes négatives planer et je vais résoudre cette énigme en ayant une réelle réponse : coup de chance ou réelle compétence ? « 15 points pour Serdaigle, c'était un Patronus des plus impressionnants. Si vous apprenez à le maîtriser un jour je suis certain qu'on en parlera dans les livres d'école. l'Occamy est une forme que je n'ai encore jamais vu dans ce domaine. » Je lève les yeux au ciel. Évidemment, il ne peut s'empêcher de parler de ça, pour bien enfoncer tous les autres élèves. Et quoi, si je réussis à donner un corps de souris ou d'ours à mon patronus incorporel, je serais également dans les livres ? Ridicule ! « Je peux noter des progrès significatifs pour la plupart d'entre vous. Pour ceux qui ont encore des difficultés et bien... Ce n'est tout simplement pas à la portée de tous. » Ben voyons. C'est qu'il n'a pas envie de passer dans les rangs pour apporter des conseils à ceux qui n'y arriveraient tout simplement pas ? Un travail de leur souvenir, de leur gestuelle ou de leur diction ? Peut-être que tout le monde était capable, en soi, et qu'il fallait seulement travailler sur deux trois réglages avant que ça soit à la portée de tous ... « Nous allons profiter du temps qu'il nous reste pour un dernier essai. Un essai pour le Patronus Corporel, bien entendu. » Je regarde ma montre. En effet, le cours se finit bientôt et j'ai hâte d'y échapper. J'attends la sonnerie avec impatience, même si ce dernier exercice me réjouit. Imagine, j'y arrive. Imagine, je rencontre mon patronus corporel. Imagine, c'est un animal majestueux et fier qui se pavanera avec élégance entre les élève ... Allez O', concentre-toi. « Ceux qui n'ont malheureusement pas réussis à invoquer un incorporel, je vous prierai de vous écarter pour laisser le groupe principal essayer une dernière fois. Je reviendrai vers vous après, pour vous apporter quelques conseils. » Les conseils tombaient à pic, au moins. Je faisais le tri dans ma tête pour sélectionner les souvenirs les plus forts et me constituer une bibliothèque personnelle que je pourrais visualiser sur une étagère. « Observez-bien le Patronus Incorporel. Une fois ce dernier maîtrisé, il faut redoubler d'effort pour invoquer le corporel. Le filet argenté qui sort de la baguette est alimenté par vos souvenirs nous en avons parlé précédemment. La seule solution pour augmenter ses effets est de piocher parmi vos souvenirs afin d'amplifier la puissance du sort. Comme ceci. » De ma bibliothèque, je devais ouvrir les livres un à un, et me laisser baigner par ces sentiments positifs, d'amour et d'amitié pour pouvoir contrôler et moduler la bête comme elle était. Je regarde la démonstration, très intéressante, qui me fait prendre conscience que je dois maîtriser continuellement le flux. Le loup disparaît puis réapparaît à nous, les contours se dessinant avec de plus en plus de netteté. J'ignorais quelle énergie serait à puiser dans mon corps pour maintenir ce lien, mais j'étais prête à m'essayer. En temps voulus, ça pouvait sauver des vies, bien plus que d'être en forme dans l'ici maintenant. « Il faut laisser ce souvenir prendre forme dans notre monde, devenir le Patronus. En plus de trouver le bon souvenir vous l'avez remarqué avec miss Bennett, il faut avoir la ressource nécessaire. Cela peut très rapidement épuiser un sorcier, même le plus compétent du monde. » Je me pinçai la lèvre, attendant d'autres conseils qui ne venaient pas. Déjà, dans la salle, quelques sortilèges du patronus furent lancés, mais se retrouvèrent bien effacés d'efficacité ... « Spero Patronum » Un nuage blanc argenté pur imprègne l'atmosphère. J'essaie de gérer mes souvenirs pour que ceux-ci façonnent mon patronus à mon image ...

~~3 : L'ombre grise argentée prend une forme d'écureuil, petit à petit. C'est épuisant, et je ne sais pas si je vais tenir le coup longtemps ...~~
1 - 2 - 4 - 5 - 6 : Le nuage argenté se dissipe au bout de quelques secondes et je me sens épuisée. C'est tout pour moi, aujourd'hui. Je suis exténuée. Je découvrirai les secrets de mon patronus plus tard ...

5 - Je respire lentement et j'arrive à trouver le juste milieu pour conserver la forme de mon petit écureuil vif.
1 - 2 - 3 - 4 - 6 : À peine apparu, le patronus disparaît, me laissant seule un goût de trop peu. C'est quand même le second exploit de ma journée, et j'ai besoin de le faire signaler ...

Le membre 'Octavia Rosenberg' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 5, 6

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DCFM
Feat les 5ème année

Rien, toujours rien. J’ai soupiré de lassitude, me demandant pourquoi mon souvenir ne se mettait pas en marche pour produire ne serait-ce qu’un filet d’argent comme les autres. Je faisais partie des plus nuls de la classe aujourd’hui et quand bien même j’étais loin d’être douée en défense contre les forces du mal, je rêvais de pouvoir découvrir mon patronus. C’était quelque chose qui vous représentait, qui montrait votre animal caché en vous. Voir Tracy le réussir me blasait carrément et j’ai vite détourné les yeux vers Spencer pour me remonter un peu le moral. Lui, c’était normal qu’il réussisse puisqu’il était vraiment talentueux. Cependant, Billie n’a pas tardé à attirer également mon attention lorsqu’un filet d’argent a jailli de sa baguette. Je me suis tournée vers elle, les yeux écarquillés. Billie avait réussi ? Nous avions le même niveau dans cette matière alors j’étais vraiment surprise !

« Wow… Comment tu fais ? A quoi tu as pensé ? » Lui ai-je demandé, songeuse.

Quel souvenir avait-elle choisi ? Est-ce qu’elle avait pensé à ses amis ou à sa famille ? Est-ce qu’il était nécessaire de se concentrer fortement tout en prononçant le sortilège ? Il me semblait y avoir mis toute ma volonté lors du dernier essai. Quoi que, non. Je m’étais laissée envahir par l’idée que j’allais échouer. Non-loin de moi, d’autres élèves paraissaient également se heurter à la même difficulté que moi et je pouvais compter Niamh et Logan dans le lot. C’était légèrement rassurant même si d’un côté, je savais que le Patronus constituait un magie de haut niveau qui n’était habituellement pas enseigné en cinquième année. J’aurai sûrement tout le temps de l’apprendre plus tard.

Quelques minutes plus tard, le professeur a repris la parole pour complimenter ceux qui avaient réussi. Je ne lui ai pas attribué un regard, plutôt occupée à discuter avec Billie sur un autre sujet qui ne parlait pas de Patronus ou de défense contre les forces du mal. De toute façon, ce professeur n’était pas prêt de venir m’aider avant un bail et il a même fini par nous demander de simplement rester sur le côté pour observer. Observer quoi ?

« J’observe ses démonstrations et celles des autres depuis un moment déjà. Il croit vraiment que ça va nous aider ? » Ai-je glissé doucement à Billie, agacée.

Je comptais bien rester à l’écart si ça pouvait lui faire plaisir. Moi, personnellement, j’avais hâte que ce cours prenne fin. Cet enseignant propulsait en avant les meilleurs au détriment des plus nuls et j’aurais même préféré me prendre une gueulante plutôt que d’être ignorée. N’écoutant plus les explications barbantes qu’il donnait aux élèves ayant passé la barrière de l’incorporel, j’ai décidé de m’exercer toute seule dans mon coin.

« Viens, on va faire ça ensemble. Peut-être que si on pense aux aventures qu’on a vécues ensemble ça marchera ? »
Je lui ai souri et j’ai essayé de me remémorer des plus grosses bêtises que nous avons faites. Des bêtises qui nous avaient values d’être parfois dans le pétrin mais qui nous avaient beaucoup marquées, amusées et fait rire. Ces nombreuses escapades hors de nos dortoirs nous avaient fait prendre conscience de la liberté totale que le règlement intérieur tentait de nous brider à chaque fois et nous avions fait d’excellentes découvertes. Billie était l’une de mes amies les plus proches et je me sentais toujours comprise avec elle. Nous étions sur la même longueur d’onde et nous nous soutenions mutuellement. Je ne me trompais clairement pas en qualifiant de Billie comme étant l’une des amies les plus vraies que j’ai jamais eue.

« Expecto patronum ! »

Patronus Incorporel en 3 essais :

Hasard #1 :

2 : Un mince filet d'argent sort de la baguette de Tasha. Ce n'est qu'un patronus incorporel, certes, mais il indique que le souvenir de Tasha relatif à Billie est puissant et qu'elle est sur la bonne voie.
Le reste : Rien n'apparaît et Tasha, énervée, réessaie avec le même souvenir.

Hasard #2 :

2 : Un mince filet d'argent sort de la baguette de Tasha. Ce n'est qu'un patronus incorporel, certes, mais il indique que le souvenir de Tasha relatif à Billie est puissant et qu'elle est sur la bonne voie.
Le reste : Rien n'apparaît et Tasha réessaie encore une fois, juste pour se prouver que ce n'est pas de la chance.

Hasard #3 :

2,3 : Un mince filet d'argent sort de la baguette de Tasha. Ce n'est qu'un patronus incorporel, certes, mais il indique que le souvenir de Tasha relatif à Billie est puissant et qu'elle est sur la bonne voie.
Le reste : Rien n'apparaît et Tasha s'énerve : « J'abandonne. Et l'autre prof là, il est encore avec les autres ! ».

FRIMELDA

Le membre 'Tasha E. Lennox-Blackwood' a effectué l'action suivante : Le Hasard

#1 'Le Hasard' : 2

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#2 'Le Hasard' : 1

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#3 'Le Hasard' : 6

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

- L'échec. Il est aussi formateur. Apprendre de ses erreurs, ne pas réussir à accomplir quelque chose dans un premier temps permet de mieux appréhender ses limites.

Une douleur qui se réveille? Un souvenir douloureux qui refait surface? Le Patronus de John se dissipe lentement et disparaît, la lumière retombant dans la classe. Sans s'en rendre compte John posa une main sur son bras, celui qui avait été lourdement blessé lors de son dernier combat. Son regard parcourait la pièce, observant les quelques élèves qui malgré leurs difficultés avaient jugé bon de retenter l'expérience. Sans surprise ceux qu'il avait invité à tenter le corporel n'avaient pas réussi... Mais ceux qui n'avaient jusqu'à maintenant pas produit le moindre filet de lumière réussirent à faire surgir un incorporel et cela le satisfaisait.

- Je vois que parmi vous, certains n'ayant rien accompli jusqu'à maintenant on pu trouver la force de faire apparaître un début de Patronus. Félicitations.

Le Professeur invita d'un geste de la main les élèves à reprendre leurs places. Le temps des démonstrations de groupe était terminé. Il devait maintenant se pencher sur ceux ayant plus de difficultés pour prodiguer des conseils et entendre ce qu'ils avaient à dire sur leurs blocages. Est-ce qu'ils accepteraient de se confier dans la classe, devant leurs camarades? Parler des souvenirs qui leur sont chers devant des gens qu'ils ne connaissent pas forcément bien peut s'avérer gênant mais il n'y avait pas spécialement d'autres solutions pour comprendre le Patronus. Bien que ce sort soit très complexe, John était tout de même content de celui de Tracy. C'était le seul corporel qui était apparu. Quant aux autres élèves, un incorporel c'est déjà une très bonne chose...! l'Ex-Auror se serait attendu à plus d'échecs que cela pour des 5ème années.

- Le Patronus est un sort très difficile à utiliser, particulièrement à votre âge. En général pour pouvoir utiliser des souvenirs forts permettant son invocation... Un peu plus de vécu est nécessaire. Suite aux événements survenus dans l'école, vous avez eu votre lot d'émotions. Positives comme négatives. D’où ce taux de réussite assez surprenant pour des 5ème années. Même si vous n'avez invoqué qu'un incorporel, c'est déjà un excellent début et à force de pratique vous parviendrez peut-être à en faire apparaître un complet.

John parcourut à nouveau l'assemblée du regard, ses yeux se posant sur les élèves qu'il avait tout d'abord mis de côté. Ceux qui n'avaient réussi jusqu'à maintenant à rien et qui malgré ses consignes avaient jugé bon de réessayer. Cet effort ce devait d'être récompensé.

- Miss Lennox-Blackwood, miss Mandragoran. 5 points chacune pour vos efforts. Jusqu'à maintenant vous n'aviez pas réussi, mais vos Patronus incorporels étaient plus que satisfaisants lors de votre dernier essai. Je suis sûr qu'avec un entrainement régulier vous parviendrez à faire apparaître un corporel.

Voyant que d'autres n'avaient tout bonnement pas réussi et/ou montraient un signe d'agacement bien particulier, John s'en approcha. Il y avait parmi eux Jill J. Adams, Billie Atwood et Octavia Rosenberg. Ne souhaitant pas les voir partir sur un mauvais souvenir de ce premier cours de Défense contre les Forces du Mal, Mandrake les invita d'un petit geste à se lever. Il n'y avait aucun risque à retenter un Patronus, la plupart avaient finalement réussi à l'invoquer. Qu'est-ce qui pouvait bloquer ces deux jeunes filles...? Après les explications sur les souvenirs ainsi que les démonstrations pratiques John pensait avoir abordé le sort sous tous ses angles. Était-ce simplement impossible compte tenu de leur âge? Ou leurs souvenirs ne sont-ils pas suffisants? Ce critère est primordial... Si elles ne réussissent pas maintenant, peut-être que cela sera possible dans quelques années avec plus de vécu et de souvenirs. Une limite particulière en terme de magie? Auquel cas elles ne sont pas assez fortes pour invoquer le Patronus - et là dessus John ne portait aucun jugement négatif. C'était une simple constatation: même les plus grands étaient parfois incapables d'en invoquer un malgré leurs grandes prouesses magiques. Il les invita à lever leurs baguettes pour réitérer l'exercice. Jill n'avait pas encore réussi, quant à Billie malgré sa réussite précédente pour l'incorporel elle n'avait pas réussi à réitérer son action sur le dernier test. Pourtant, elle semblait bien capable. Peut-être qu'une nouvelle tentative porterait ses fruits? Octavia avait produit un nuage argenté, une étape très proche de la création du corporel... Cela méritait un dernier essai!

- Essayons une nouvelle fois ensemble, voulez-vous? J'aimerai que tout le monde y arrive mais le fonctionnement du Patronus est complexe, très difficile à appréhender. Ce que nous en savons actuellement c'est que les souvenirs sont à la base de son fonctionnement. Vos souvenirs... Quels sont-ils? Qu'est-ce qui selon vous reflète votre meilleur côté? Qui compte le plus à vos yeux? Qu'est-ce qui vous rend heureux, heureux d'être en vie? Si la magie noire puise dans la haine, la colère et la mort... Le Patronus lui représente la vie, Sous ses meilleurs aspects. Faites le vide dans votre esprit et accrochez-vous à ce morceau de mémoire.

John tourna son regard vers les autres élèves, et discrètement il fit un signe de la main et de la tête leur indiquant "allez, un petit encouragement?".

- Essayez encore !

Spoiler:

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Feat Mandrake & les cinquièmes années

Les protections magiques.

Spencer a apprécié de pouvoir profiter de l’énergie positive qu’a été en mesure de diffuser Octavia un cours instant, mais il a bien failli faire l’erreur de s’en contenter. De cette forme argentée qu’elle avait produite, Spencer retient la caresse de la chaleur diffusée sur son tee-shirt et sur sa peau, mais à peine ressentie, cette sensation appartenait déjà au passé. Le jeune homme a bien failli ne pas s’en rendre compte et invoquer ce souvenir-là, tenté de tirer son patronus du bonheur de la jeune femme mais il s’est ressaisi à temps. A présent, si le sourire qui flotte sur ses lèvres semblait un peu plus contrôlé qu’avant, c’est parce que ce sont ces efforts qui ont payés, et pour cela, que sa concentration était optimale. A présent, l’ombre indéfinissable sortie de sa baguette est elle aussi un souvenir, mais ça ne veut pas dire qu’elle a quittés les esprits. Certains n’ont rien remarqué, probablement à l’image de Tracy qui n’a pas l’air en état de s’émerveiller d’une forme abstraite maintenant qu’elle s’est laissée tomber sans forces sur une chaise, mais Spencer garde l’image apaisante à l’esprit. C’est semblait-il également le cas d’Octavia. « Jill, cinq noises que son patronus est un canidé ! Ce sera un renard, ou un loup, à tous les coups ! » A ces mots, Spencer songe que depuis le début de l’heure, il ne l’avait pas encore vue, cette Octavia qui tente de le persuader par tous les moyens qu’une énigme irrésolue est l’occasion pour lui de sortir de sa zone de confort. Seulement, c’est Jill qui est mise au défi d’accepter ce pari, et Octavia qui risque bien de se faire avoir sur ce coup. Spencer le pense en toute connaissance de cause étant donné qu’il est l’objet du jeu, mais aussi car proposer deux uniques issues quand les évènements sont indénombrables n’est pas ce qui s’appelle mettre les chances de son côté. Enfin, Spencer se reprend avant d’intervenir : réfléchir en termes de probabilité n’est pas en accord avec la situation : la production de patronus n’est en aucun cas aléatoire, et les issues absolument pas équiprobables comme l’a dit Mandrake. Le jeune homme lui-même se demande s’il a l’étoffe pour dessiner dans les airs une créature magique mais apporte plus d’importance à l’efficacité de son patronus. Un renard ou un loup pourraient le satisfaire, bien plus qu’un escargot qui n’est pas le meilleur allié en termes de déplacement, il faut le dire. Mais peut-être se retrouvera-t-il avec une limace et qu’on lui dira que cet animal lui est bel et bien associé même si ce n’est pas visible au premier abord. Malgré cela Spencer raye tout de même d’ores et déjà quelques espèces sous le prétexte qu’il se connait plutôt bien, mais qu’en est-il d’Octavia ? « Ah oui ? Tu fais des devoirs supplémentaires en arithmancie toi ? » Le jeune homme se doute bien que ce n’est pas le cas et qu’il n’aurait certainement pas été le sujet d’étude dans le cas contraire, mais il est curieux de savoir par quel procédé Octavia est arrivée à cette supposition. Certainement pas la divination, elle étudie l’arithmancie et plus simplement, la salle n’est pas pourvue de boules de cristal, alors ne reste aux yeux de Spencer qu’une étude primaire des symboles ou le hasard. Rien qui ne vaut la peine de gaspiller une poignée de mornilles aux yeux du jeune homme mais il préfère observer Jill à l’œuvre plutôt que réfléchir à son patronus. Bizarrement.

Le répit est toutefois de courte durée, et le temps de se remettre aux choses sérieuses arrive avec la demande d’attention du professeur. Pour ce qui est de la difficulté de l’exercice, il n’apprend rien à personne, ou du moins, c’est à souhaiter, mais Spencer prête une grande attention à la démonstration. Il reproduit machinalement les mouvements de baguette du professeur. « Observez-bien le Patronus Incorporel. Une fois ce dernier maîtrisé, il faut redoubler d'effort pour invoquer le corporel. Le filet argenté qui sort de la baguette est alimenté par vos souvenirs nous en avons parlé précédemment. La seule solution pour augmenter ses effets est de piocher parmi vos souvenirs afin d'amplifier la puissance du sort. Comme ceci. » Produire un cercle aussi régulier et lisse n’est pas chose facile songe Spencer alors que la forme commence à se déformer, comme un matériau passant à la température de fusion. Mais au lieu d’une forme visqueuse attirée vers le sol, ce sont des pattes qu’on devine, puis une gorge et Spencer repense aux paroles d’Octavia qui avait évoqué le loup. Il tourne la tête vers elle, sourcils froncés, avant de redonner toute son attention au professeur, sans expliquer sa pensée.

Quand il est temps de retenter sa chance, dans l’optique de réaliser un véritable patronus cette fois, Spencer s’assoit. Avant de se précipiter, il lui semble inévitable de faire le point sur ce qui l’a empêché de considérer l’expérience précédente comme une réussite. Il laisse à Octavia l’honneur. Ainsi posé, et même si ses pensées sont ailleurs, le jeune homme à le loisir d’observer les efforts de ses camarades, la première réussite de Niamh et de Tasha comme l’échec de Billie, et celui d’Octavia. Même s’il ressent la même chaleur que tout à l’heure, Spencer a le reflex d’approcher la chaise d’Octavia à bout de bras, elle a l’air mieux qu’au début du cours, mais il a tout de même peur de la voir chuté à en juger par ses sourcils froncés. Il lui lance un interrogateur sans pour autant ouvrir la bouche.

Tasha a eu le temps de rater deux fois son patronus, un manque de concentration embelli par la frustration pari Spencer, alors que lui-même est toujours posé sur sa chaise, poursuivant son cheminement de pensées. Il n’est pas arrivé à terme quand le professeur reprend la parole et s’approche d’eux.

« Essayons une nouvelle fois ensemble, voulez-vous? J'aimerai que tout le monde y arrive mais le fonctionnement du Patronus est complexe, très difficile à appréhender. Ce que nous en savons actuellement c'est que les souvenirs sont à la base de son fonctionnement. Vos souvenirs... Quels sont-ils? Qu'est-ce qui selon vous reflète votre meilleur côté? Qui compte le plus à vos yeux? Qu'est-ce qui vous rend heureux, heureux d'être en vie? Si la magie noire puise dans la haine, la colère et la mort... Le Patronus lui représente la vie, Sous ses meilleurs aspects. Faites le vide dans votre esprit et accrochez-vous à ce morceau de mémoire. » La théorie fonctionne toujours comme Spencer le veut, quand il est question de pratique, Spencer peut s’appuyer sur des connaissances pointues, mais dans le cas présent, les barrières sont toutes autres. Le jeune homme est pessimiste, pas forcément de nature, mais au moins depuis ses six ans, cependant, ça ne l’a jamais empêché de vivre. Ce n’est pas le cas cette année non plus, mais son caractère s’est affirmé et la conséquence peut être représentée comme un voile tombé sur sa vision du monde. Tout est prétexte pour lui rappeler la méfiance, la tristesse, la colère, l’humiliation, la douleur et la haine mais il ne veut pas que ça change. Spencer craint de devenir trop naïf, l’Eden n’existe pas et il est en quelque sorte rassuré quand ça lui revient en mémoire, même si ça peut l’empêcher de produire une autre sorte de protection, un patronus.

Spencer décide finalement d’arrêter d’hésiter, il aura autant d’essai qu’il le souhaite de toutes façons. Il s’arrête sur un point positif. Le jeune homme se fiche bien de la couleur du sol des multiples endroits où feu leur trio ont évoqué l’avenir et ce qu’ils en feraient, c’est le fond qui compte aux yeux de Spencer alors c'est ce qu'il se rememorise. Rêver quelques instants ne lui fera pas de mal lui dirait Megan. De son degré de conviction dépend certainement le résultat. Il jette un regard au prof’, à Octavia et à Jill avant de se lancer. « Spero Patronum. » Une nouvelle fois, une brume argentée se dégage de sa baguette, va-t-il pouvoir faire mieux.

Suspens:

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HJ:

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'Le Hasard' : 3

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l'amour comme épée, l'humour pour bouclier

« Ah oui ? Tu fais des devoirs supplémentaires en arithmancie toi ? » Il n'a pas l'air embêté. En soi, je n'en sais rien, moi, je dis simplement ça pour rire. Les défis avec Jill, c'est toujours amusant. De la surenchère de bêtises, j'espère gagner toujours. Je lève les yeux vers Spencer. Il sait bien que non, je ne fais rien de supplémentaire en arithmancie. Déjà se tenir à niveau, j'ai l'impression de couler, mais alors là, prendre de l'avance sur le programme, il peut toujours rêver. Disons que si l'arithmancie se trouve être une science exacte - un peu plus que la divination, si on s'y prend correctement -, j'ai toujours le réflexe de faire parler mes intuitions avant la science. Je lui tire la langue, moqueuse. De l'humour d'intello, c'est tout ce qu'il manquait à cette conversation. « Règle numéro 1 : jamais de devoirs supplémentaires ! Dans n'importe quelle matière, voyons ! » Petit clin d’œil à Spencer, et petit coup d'oeil vers le prof' pour vérifier qu'il passe toujours dans les rangs. On a encore un peu de champs libre pour plaisanter avant de faire semblant de travailler. « Puis, pas besoin d'arithmancie quand on a une intuition infaillible comme la mienne ! » C'était une gros lingot d'or d'humour, en vrai. Si j'avais de l'intuition, je le saurais, mais malheureusement, ce n'est pas un sens que je possède réellement. Tant pis, ça me fait plaisir d'offrir ces mornilles à Jill. Je suis sûre que, dans le fond, c'est seulement un dû qu'elle avait perdu de la même façon que moi aujourd'hui.

Le professeur Mandrake élève la voix à nouveau et je me tais. Mon attention se porte sur lui, et je reprends en main ma plume que je trempe dans mon encrier, et me mets à écrire les éléments essentiels qu'il apportait. Les patronus. Mon instinct me disait que ce thème avait de fortes chances de sortir à l'épreuve des BUSEs, et si j'avais assimilé la première partie des informations, j'avais besoin de cette deuxième partie théorique pour préciser le sujet et tenter de décrocher un Optimal. « L'échec. Il est aussi formateur. Apprendre de ses erreurs, ne pas réussir à accomplir quelque chose dans un premier temps permet de mieux appréhender ses limites. » Pas faux. J'ai toujours dépassé mes limites par l'échec ou parce que j'étais en mauvaise posture. Une situation d'inconfort, en soi. J'essaie, en tout cas, d'apprendre de mes erreurs et de rester tenace face à mes idéaux. C'est le but d'une vie, de se faire entendre jusqu'au bout, en étant soi-même. « Je vois que parmi vous, certains n'ayant rien accompli jusqu'à maintenant on pu trouver la force de faire apparaître un début de Patronus. Félicitations. » Je souris. Aujourd'hui, ce cours était une victoire pour moi. La défense contre les forces du mal n'est pas faite pour moi, mais je me suis obstinée. J'ai tenté d'écouter les conseils un maximum, j'ai tenté de laisser aller mes émotions et de puiser dans l'optimisme sans fond de Jill et j'ai réussi. Je n'aurais pas pu y parvenir sans mes amis, mais présents dans la difficulté, ils m'avaient aidé à surmonter l'échec. « Le Patronus est un sort très difficile à utiliser, particulièrement à votre âge. En général pour pouvoir utiliser des souvenirs forts permettant son invocation... Un peu plus de vécu est nécessaire. Suite aux événements survenus dans l'école, vous avez eu votre lot d'émotions. Positives comme négatives. D’où ce taux de réussite assez surprenant pour des 5ème années. Même si vous n'avez invoqué qu'un incorporel, c'est déjà un excellent début et à force de pratique vous parviendrez peut-être à en faire apparaître un complet. » Je sais que tous les sorciers ne sont pas destinés à pouvoir faire apparaître un patronus corporel. Ce n'est pas donné à tout le monde. J'espère sérieusement que j'aurai le déclic, que j'y arriverai un jour, même si ce matin encore, j'en aurais sérieusement douté. Il n'a pas tord, Mandrake. Je comprends ce qu'il veut dire, dans pas assez de vécu. Les petites joies et les petites peines du quotidien ne sont pas suffisantes pour puiser la force. Il m'a fallu traverser l'enfer pour me rendre compte que la vie est un cadeau exceptionnel, que mes amis sont les choses les plus précieuses sur cette Terre et que ma famille, si elle ne me considère avec aucun respect, elle ne mérite aucun respect de ma part. La guerre est finie et je me sens libérée du poids de Naïa. L'année d'horreur est finie et je sais que je ne permettrais plus aux jumeaux d'exercer une pression sur moi. Physique, mentale, rien. Ils peuvent toujours essayer, ils verront que je ne suis plus la jeune fille naïve et optimiste qui pensait gagner un frère et une sœur en étant invitée à devenir une Rosenberg. « Miss Lennox-Blackwood, miss Mandragoran. 5 points chacune pour vos efforts. Jusqu'à maintenant vous n'aviez pas réussi, mais vos Patronus incorporels étaient plus que satisfaisants lors de votre dernier essai. Je suis sûr qu'avec un entrainement régulier vous parviendrez à faire apparaître un corporel. » Je suis sérieusement contente pour Niamh. Elle y est parvenue. Je me sens un peu jalouse que Mandrake ait vu son patronus et pas le mien. Les 5 points, je les mérite aussi. Mais je sens que cette contrariété est un nouveau défi. Je dois lui prouver que je peux faire mieux que ça. Je dois lui prouver que je peux faire tout aussi bien, et que mes années avant l'an dernier ne signifiait rien. « Essayons une nouvelle fois ensemble, voulez-vous? J'aimerai que tout le monde y arrive mais le fonctionnement du Patronus est complexe, très difficile à appréhender. Ce que nous en savons actuellement c'est que les souvenirs sont à la base de son fonctionnement. Vos souvenirs... Quels sont-ils? Qu'est-ce qui selon vous reflète votre meilleur côté? Qui compte le plus à vos yeux? Qu'est-ce qui vous rend heureux, heureux d'être en vie? Si la magie noire puise dans la haine, la colère et la mort... Le Patronus lui représente la vie, Sous ses meilleurs aspects. Faites le vide dans votre esprit et accrochez-vous à ce morceau de mémoire. » Je prends note des questions. Je me laisserai aller à la réflexion plus tard, mais je comprends où il veut nous emmener. Peut-être que si j'y arrive, je parviendrai au corporel ? En attendant, j'espérais seulement que beaucoup de volonté et qu'un petit coup de chance puisse combler mes attentes. « Essayez encore ! » Je suis motivée, mais je suis complètement morte. Ma vue est trouble et je vois des étoiles, mais je cligne des yeux pour les faire partir. Spencer nous regarde tour à tour et j'attends. J'ai compris qu'il souhaite essayer en premier. Je croise les doigts pour lui. Et je croise les doigts pour que ça soit un renard ou un loup qui prenne vie dans ce nuage argenté. Malheureusement, l'incorporel est chaud et rassurant, mais aucune forme ne semble se détacher. Je lui lance un sourire un peu triste, même si je suis sûre qu'il y arrivera un jour. Rien ne lui résiste, à ce mec. Même pas Jill ! Je mets une main sur la bouche, puis me rassure en me disant que pour une fois, je n'ai pas dit tout ce qui me passait par la tête. Tant mieux, Jill aurait enterré mon corps quelque part à l'orée de la forêt interdite. À moins qu'elle ne se donne pas la peine de creuser et jette ma carcasse au calamar ? En grosse flemmarde qu'elle est, c'est tout à fait possible ! « Ça va, tu restes un de mes intellos préférés, t'en fais pas. Je copierai ton devoir d'arithmancie, si tu y tiens tant ! » Je souris bêtement. Un spectacle juste pour lui remonter le moral, oui oui. Je me sens bien, heureuse, euphorique, tant mieux. Encore, je pense à ma mère et à mon père adoptif. Je pense à leur amour, de la joie que j'ai connu lorsqu'ils se sont remariés, du nouveau départ alors que je barrais Williams pour écrire Rosenberg. J'étais une sorcière, avec un monde entier à apprendre et parcourir. Les fleurs sur le balcon de ma chambre sont tellement jolies au printemps et je sais que quand je ne suis pas à la maison, ma mère les arrose tous les jours de beau temps pour qu'elles soient belles à mon retour. Son parfum m'emplit les narines et j'ouvre les yeux. « Spero Patronum ! » J'y crois. Jill. Oliver. Elijah. Les êtres que j'aime se rencontrent dans des souvenirs nébuleux que je tente de construire pour que le patronus soit solide et montre son petit museau.

Dé 1 :
4 : l'écureuil est net, alimenté par les souvenirs les plus heureux et les plus marquants. Il court sur les bureaux voisins et puis saute en direction du bureau du professeur et s'évanouit à mi-chemin. Octavia se laisse tomber à sa place, épuisée. Sa baguette lui échappe des mains et s'agrippe au bois, prise de vertiges.
1 - 3 - 5 : pour la troisième fois de la journée, une vapeur argentée s'effile de la baguette et lui procure une aura protectrice et réconfortante. Elle se concentre pour tenter de rassembler cette fumée afin de lui faire prendre forme animale, sans succès. Elle écourte le sortilège, prend une nouvelle respiration, se re-concentre sur son souvenir. En se mettant à la place de ses proches, peut-être qu'elle ressentira davantage l'amour qu'elle leur porte ... « Spero Patronum ! »
2 - 6 : Rien ne survient. La fatigue ? La déconcentration ? Le mauvais souvenir ? Octavia doute, mais ne sait pas. Elle ferme les yeux, visualise sa maman entrain de lui préparer une surprise pour l'anniversaire de ses douze ans, sourit à la vision avec émotions et, à nouveau, articule clairement « Spero Patronum ! ».

Dé 2 (si échec ou patronus incorporel)
5 : l'écureuil est net, alimenté par les souvenirs les plus heureux et les plus marquants. Il court sur les bureaux voisins pendant quelques secondes et puis saute en direction du bureau du professeur et s'évanouit à mi-chemin. Octavia se laisse tomber à sa place, épuisée, mais un sourire aux lèvres. Sa baguette lui échappe des mains et s'agrippe au bois, prise de vertiges. Le succès, avec les difficultés.
1 - 2 - 6 : ce nuage, je le connais à peu près, à présent. Son aura protectrice me réchauffe et je m'accroche à ce qu'il me reste de courage. Même si c'est fatiguant, je m'accroche. Je tente d'expédier mes souvenirs les plus forts pour tenter de façonner mon patronus argenté en un animal totem. Je repense à mon réveil à Sainte-Mangouste cet été. Je repense à la joie d'être en vie, de regagner sa maison, de regagner sa chambre. Je pense à Jaspe, à Niamh, à Jade, à Callie. J'alimente longtemps mon patronus, plusieurs minutes, et lorsque je suis épuisée, je cesse de l'alimenter, à bout de souffle. Je pense que là, j'ai tout donné, je pourrai pas faire mieux aujourd'hui ...
3 : Échec. J'en peux plus. Ma tête se vide, tout devient noir, mes sens s'éteignent. Je m'évanouis sans demander mon reste sur place.
4 : Échec. Rien ne se passe. Je suis épuisée, mais j'ai encore la force de m'asseoir à ma place et de m'accrocher à mon pupitre. Plus d'autre essai, s'il vous plait. Un et je m’effondre.

Le membre 'Octavia Rosenberg' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 3, 5

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Parmi les seuls à se lever pour tenter une dernière fois l'exercice il y a Spencer, de la maison Poufsouffle. John pose son regard sur lui et observe en silence la tentative de l'élève. Le jeune homme semble se concentrer suffisamment et lorsqu'il prononce la formule une fumée argentée fait son apparition. Le Patronus commence à se former, le professeur reconnait là un incorporel. Malgré sa tentative pour préciser la forme de son Patronus, le nuage s'évanouit laissant le garçon épuisé et visiblement amer. John ne souhaitait pas lui miner le moral, mais il faudrait peut-être faire face à l'éventualité que ce sortilège ne soit peut-être jamais possible. Le professeur posa une main sur l'épaule de Spencer avant d'ajouter quelques mots.

- Il faut parfois des années avant que cela se produise. Il faut aussi accepter l'éventualité que ce ne soit jamais possible. Dans tous les cas monsieur Mortensen je vous encourage à réitérer vos essais à l'avenir. Il suffit parfois d'un souvenir particulier, quelque chose qu'on ne soupçonnait pas au départ... Et en se laissant le temps de vivre, on peut s'en créer de nouveaux bien plus puissants pour l'incantation.

Une autre élève tenta l'exploit, il s'agissait d'Octavia. John se tourna cette fois-ci vers la jeune fille observant avec attention sa baguette. À son premier essai, une fumée argentée apparait. L'incorporel semble se former, mais malgré une tentative évidente de le pousser à aller plus loin cela bloque... Elle écourte le sortilège, ce qui intrigue le professeur puis tente une nouvelle fois avec plus de convictions. Avait-elle anticipé la fatigue provoquée par l'incorporel et stoppée son premier sort en sachant que cela la gênerait? Si c'est bel et bien le cas, John était ravi que quelqu'un prête une attention particulière à ce détail. Plutôt que d'insister et de forcer comme Spencer venait de le tenter, Octavia agissait de manière plus posée... Mais cela serait-il suffisant?

- Spero Patronum !

Un écureuil d'un blanc immaculé apparaît, éclairant la pièce comme le soleil de midi. La créature bondit sur les différentes tables autour de son invocatrice puis s'élance vers le bureau du professeur. John garde les yeux rivés dessus... Malgré sa petite taille, le Patronus semblait assez rapide et de lui émanait une lumière très puissante. Avant de pouvoir atteindre le bureau l'animal disparut dans une volute de fumée. Octavia quant à elle subit pour la première fois le contrecoup du Patronus et manque de tomber au sol. John fait un pas vers elle, rassuré de voir qu'elle avait pu atteindre son siège sans se faire mal. La baguette de l'apprentie sorcière roulait au sol, il la ramassa avant de la déposer sur le banc de la Poufsouffle.

- Excellent miss Rosenberg. J'accorde 10 points à Poufsouffle pour cette performance. Ne vous laissez pas avoir par sa petite taille, cela compte très peu chez les Patronus. Je sens qu'il est tout à fait apte à vous défendre, à vous de le maîtriser via un entrainement régulier. Cela demande beaucoup d'énergie comme vous le voyez, mais on finit par s'y habituer.

Après avoir accordé les derniers points de la journée, John invita les élèves à remettre un peu d'ordre dans la classe. Il tourna le tableau noir vers tout le monde: la craie animée par magie avait indiqué toutes les particularités et toutes les choses à savoir concernant les Patronus. Les 5ème années ce devait de maitriser tout particulièrement ce sujet s'ils espéraient réussir leurs BUSEs en Défense Contre les Forces du Mal. John souhaita également faire un petit rappel des sujets abordés dans les classes précédentes. Ces sujets étaient importants, pas autant que le Patronus à ces yeux, mais ils se devaient de connaitre le programme de Mandrake. C'était celui-ci qui s'appliquerait pour les BUSEs de cette année... Pas le programme de son prédécesseur.

- Vous êtes en 5ème année. Ce qui signifie qu'en fin d'année scolaire vous passerez l'examen d'obtention des BUSEs. En ce qui concerne la Défense Contre les Forces du Mal l'examen portera sur tout le programme scolaire de la 1ère à la 5ème. J'ai pris la liberté de vous communiquer par courrier une fiche d'instruction pour chaque année de la 1ère à la 4ème. Elles sont courtes, mais disposent de toutes les informations nécessaires. Avec un peu de sérieux et de révision, cela ne posera aucun problème. Nous sommes encore en début d'année, cela vous laissera le temps d'y jeter un coup d'œil. N'hésitez pas à demander conseils à vos camarades, le travail d'équipe paie toujours.

John effaça le tableau et la craie se mit à écrire de nouveaux mots. Il n'apporta aucune précision sur les notes qu'il attendait pour qu'on choisisse sa matière en 6ème et 7ème. Qu'on soit excellent ou pas, John appréciait surtout la volonté des personnes, pas uniquement leurs capacités en salle de cours. Miss Williams lui avait prouvé cela lors de sa leçon particulière.

- 1ère année: les bases de la Défense Contre les Forces du Mal. 2ème année: l'Expelliarmus et l'art du Duel. 3ème année: l'Epouvantard. 4ème année: les Sortilèges Impardonnables. Evidemment pour la 5ème année le sujet du Patronus y fera une apparition. Je vous remercie pour votre attention, surveillez votre courrier et bonne journée à vous. Le prochain cours portera sur les Maléfices de Flagrance.

John invita les élèves à sortir alors que la sonnerie retentissait. Il se tourna vers son bureau, poussant un léger soupir. L'exercice du Patronus l'avait lui-même affecté. Il posa une main fébrile sur le bureau pour se maintenir et il marcha jusqu'à son fauteuil. Il s'y installa confortablement avant de ranger un peu les quelques feuilles qui traînaient dessus. Lui qui pensait que malgré sa blessure utiliser le Patronus ne serait pas difficile... Il se trompait. Cela l'avait exténué! Bien qu'il ait réussi à le masquer aux élèves lors de sa dernière tentative il ne se sentait plus d'humeur à le cacher. Son visage était un peu blême... La fatigue et le stress du premier cours jouaient sur son humeur. Seulement deux Patronus corporels... était-ce une bonne idée de se lancer dans ce projet dès la 5ème année? Il se passa une main dans les cheveux, chassa les nuages noirs qui obscurcissaient ses pensées et se servit un café. Avec double dose de sucre.

Spoiler:

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