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❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn)
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Message(#) Sujet: ❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn) ❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn) EmptyMer 4 Oct - 13:26


❝ What are you doing ? ❞Brooklyn & Felicia
Le retour à la réalité est si étouffant. Je devrais être content, je ne suis plus obligé de vivre et dormir dans une pièce étroite, entouré d'un peu trop de mes camarades, à vivre dans la peur constante. Peur qu'on me punisse, peur qu'on touche à ma famille, peur qu'on s'en prenne à Casey, peur qu'on me touche, peur de ne plus voir apparaître Agamemnon dès que je sors des cachots. Bref, j'ai eu peur de tout : des autres, de l'abandon, de la douleur, du retour trop brutal de mon passé, du constat que finalement jamais rien ne changeait vraiment et que les gens sont voués à vivre éternellement les mêmes souffrances. Et puis notre calvaire a finalement pris fin. Je ne pensais pas que ce serait possible honnêteté. Peut-être que je me complais trop dans le malheur, mais quand je les ai vu débarquer dans les cachots, le soir du bal de fin d'année, je me suis dit que ce serait encore une tentative de révolte qui échouerait obligatoirement, comme la première. A mes yeux, on n'avait aucune chance, on ne s'en sortirait jamais. Alors je suis resté dans les cachots, par lâcheté, par peur, par incapacité de bouger la moindre parcelle de mon corps. Je ne pouvais pas. Juste pas. Et finalement les secours ont fini par venir et on nous a fait sortir de Poudlard. On a rejoint une ferme un peu glauque, trop petite pour tous nous accueillir et on y est resté des semaines. On était tous entassé là bas dedans et j'avais la sensation d'étouffer. Rien n'avait vraiment changé. Les Mangemorts n'étaient pas là, mais la peur qu'ils nous retrouvent planait au dessus de nos têtes. Et les peurs qui m'avaient habité à Poudlard, vivaient toujours en moi, plus présentes que jamais. Et puis les Mangemorts ont été arrêté et nous libéré de notre seconde prison. On est rentré chez nous et on attendait de nous qu'on s'en remette, qu'on avance, qu'on oublie. Sauf qu'on oublie pas. On essaye, on y met tout notre coeur, mais on oublie jamais. Ca fait 15 ans que j'essaye d'oublier et je n'y arrive toujours pas, alors je sais de quoi je parle.

15 jours pour tenter de nous en remettre, c'est trop peu, mais visiblement on ne nous a pas trop donné le choix. Et maintenant qu'on est de retour à Poudlard, il faut faire comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes. J'en entends certains dire à d'autres qu'ils ne sont pas des victimes, qu'ils sont plus forts que les Mangemorts et qu'ils vont le prouver en avançant, en continuant leur vie, comme s'ils n'avaient jamais existé. Grand bien leur en fasse. S'ils y arrivent, tant mieux, mais moi je suis incapable de le faire. Et je n'ai aucune envie que des gens que je ne connais pas ou à peine commencent à me faire la morale parce que mon comportement ne cadre pas avec leurs envies. Avance si tu veux mais fous moi la paix. Moi je n'ai rien demandé à personne et je ne fais chier personne. Alors laisse moi tranquille et va voir ailleurs si j'y suis. Mais non, rien à y faire, ils insistent, alors moi je fais la seule chose que je sais faire pour éviter de me mettre dans des colères noires : je fuie. Ca déplais ou pas, je m'en moque, je n'en peux plus, ils m'étouffent à être si directif et si envieux qu'on s'en sortent tous, qu'on arborent tous un sourire rayonnant et qu'on chante la vie. Ca n'était déjà pas le cas avant, pourquoi le ferais-je aujourd'hui ? Je quitte ma salle commune, même s'il est tard, même si on n'a pas le droit d'être hors de nos maisons à cette heure-ci. Tant pis si je me fais prendre, j'en assumerais les conséquences, mais là, je ne peux pas. Je ne peux plus. J'étouffe, vous comprenez ? Je manque d'air, je me sens à l'étroit, j'angoisse. Alors je m'éloigne de ma salle commune, en tentant de faire le moins de bruit possible, je remonte dans le Hall et après avoir vérifié qu'il n'y avait personne, je me faufile à l'extérieur. La nuit est calme, la lune éclaire le parc d'une douce lumière. J'aime la nuit. Tout est plus paisible, les gens dorment, la vie est en suspend, l'espace de quelques heures. Enfin, en tout cas ma civilisation, le règne animal lui ne dort jamais. J'avance lentement, je me dis que mes vêtements noirs vont pouvoir me dissimuler dans la nuit, seule la couleur de mes cheveux pourrait me trahir mais je rabats la capuche de ma cape pour passer inaperçu. Mais voilà, un bruit se fait entendre sur ma droite et je me fixe, le coeur s'accélérant dans ma poitrine. Ce n'est rien. Je suis sûr que ce n'est rien. Pourtant je ne bouge pas d'un iota, fixant l'endroit où j'ai cru entendre du bruit ....


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Message(#) Sujet: Re: ❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn) ❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn) EmptyDim 8 Oct - 4:29

ft. Brooklyn

what are you doing ?
Deux semaines pour souffler et respirer un nouvel air. Deux semaines pour retrouver sa mère. Deux semaines à ne pas l’accabler par l’année passée, elle n’avait pas besoin de ça. Deux semaines qui sont passées plus vite que le voyage en Poudlard Express. Felicia n’aurait jamais cru que septembre serait encore plus rapide. Elle l’avait pas senti s’écouler. La rentrée s’annonçait mieux que la dernière, mais il était encore trop tôt pour s’en réjouir. Une escapade de nuit, une rencontre à la bibliothèque, une soirée chez les pouffys, et le retour des cours et des lettres. Elle n’en avait reçu qu’une de sa mère, à la fin du mois. L’anxiété n’était pas un trait dont elle avait hérité, mais elle avait remarqué l’écriture saccadée incrustée sur le papier qui. C’était inhabituel, l’inquiétude s’emparait d’elle. Sa mère lui assurait que tout allait bien, qu’il en soit pareil pour la poufsouffle et qu’elle ne reste pas trop dans son coin. Elle essayait d’en rire. Felicia passa la soirée à passer en revue la lettre qu’elle avait reçue, la nuit tomba sans qu’elle ne s’en rende compte. La quatrième année avait sorti du papier à lettre et de l’encre, pour rédiger un semblant de réponse ; mais rien ne venait. Elle qui lisait à en vomir tout ce qu’elle avait appris était incapable d’écrire une lettre à sa mère correctement, d’aligner deux phrases à la syntaxe parfaite, d’inscrire deux mots sans en faire un oxymore sensé. Elle ne savait rendre la feuille qu’entièrement noire de ratures. Ses mains tremblaient et ses ongles étaient rongés jusqu’à l’os - façon de parler. Elle n’avait jamais su se livrer. Pourquoi le faire quand vous aviez une mère qui comprenait chaque silence ? Même au bout de sa plume, ses inquiétudes ne voulaient pas sortir. Au bout du compte, elle griffonna deux-trois mots sur le parchemin et scella la lettre, prête à l’apporter à Serin. Felicia s’était déjà faufilée hors de son dortoir quelques semaines plus tôt, elle répéta juste les mêmes gestes. C’était fou comme les mauvaises habitudes s’imprimaient plus vite que les bonnes. La lettre pressée contre la poitrine, ses pas l’emmenèrent tout droit vers la volière. Ses mains devenaient moites au fur et à mesure qu’elle montait. La possibilité que sa mère aille mal la faisait plus transpirer que les hauteurs. Elle n’avait qu’à éviter de regarder en bas et revenir doucement au dortoir une fois la lettre envolée. Serin l’attendait sur son perchoir. Seulement voilà, le vieux hibou n’apprécia pas de se faire déranger, et la lettre dans ses serres, il fonça vers Felicia pour s’éloigner dans son dos. La jaune & or, surprise, tituba vers l’arrière et posa les mains sur le rebord de la volière. La pauvre ne put s’empêcher de regarder par la fenêtre, ses yeux louchèrent vers le vide alors que Serin s’éloignait au loin, emportant la lettre pour sa mère.

« S’il te plaît, prends soin de toi. Va à l’hôpital si tu ne te sens pas bien.
Felicia. »

En descendant, le sol tournait, les murs tanguaient, l’équilibre semblait avoir déserté et Felicia s’appuyait sur les parois du château. À chaque étage qu’elle descendait, elle ressentait toute la pesanteur qui faisait pression sur ses épaules. Elle était trop haut, toujours trop haut. C’était toujours l’étage de trop. Elle ne pouvait pas retourner à son dortoir, ce n’était pas le rez-de-chaussé, et le concierge pouvait rôder n’importe où. Elle devait se faufiler hors de Poudlard, respirer l’air de l’extérieur. Mais chaque marche qui suivait, c’était une marche qui demandait un nouvel effort et qui paraissait insurmontable. Les escaliers étaient devenus une invention du diable. Alors elle se répétait que ça irait, qu’elle tiendrait jusqu’à ce qu’elle atteigne l’air frais. Elle ne mentait que pour se sortir des ennuis, mais il lui arrivait parfois de se mentir à elle-même. Juste pour que la pilule passe mieux. L’excuse, on la connaissait tous : « tout va bien ». Qui ne l’avait pas déjà utilisée ? Que ce soit pour une situation plus ou moins grave, bizarrement, le mensonge restait universel. Felicia était comme tout le monde. Un ras-le-bol, elle peut en avoir. Ne plus supporter ses envies d’en savoir plus, ne plus vouloir comprendre ce qui pourrait arriver à sa mère. Vouloir ne plus faire aucun effort... Faire une pause. Demain, elle ira mieux.
Mais là, ça allait pas.

C’est haletante qu’elle arriva tout en bas. Elle n’était qu’à quelques pas de la sortie, mais elle n’avait plus aucune force. Qu’est-ce qu’il lui avait pris de regarder en bas ? Ce n’était pas la bonne période pour subir une peur irrépressible de tomber dans le vide. Soudain, elle entendit un bruit. Le concierge ? Elle se traîna à l’extérieur du château par elle ne sait qu’elle force. Sûrement l’adrénaline. Majoritairement la peur. Sans s’en apercevoir, Felicia s’était mise à courir. Elle ne parvenait pas à s’arrêter. Le besoin de se vider d’elle ne savait quoi, sans doute. C’était l’obscurité, si on en oubliait la lune, éclairant le parc entourant le château. C’était le calme plat, la vie sorcière dormait, il n’y avait que Felicia qu’on aurait pu entendre respirer fortement, en plus des bruits de la nature. Elle fonça droit devant elle, sans regarder où elle allait. La poufsouffle ne vit pas l’obstacle vers lequel elle se dirigeait. Elle percuta de plein fouet la personne qui se trouvait là, et tomba au sol de toute sa masse. Elle ne se releva pas, préférant se tourner sur le dos au bout d’un moment, pour reprendre son souffle en observant le ciel.

Elle avait percuté quelqu’un, non ?


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Message(#) Sujet: Re: ❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn) ❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn) EmptyMer 11 Oct - 16:08


❝ What are you doing ? ❞Brooklyn & Felicia
J'ai quitté ma salle commune pour éviter des ennuis et j'ai la sensation que sans le vouloir je vais mettre les pieds dans d'autres ennuis. Je n'en pouvais plus de voir les gens tentaient de me faire la morale parce que je suis différent et trop défaitiste. Je n'en pouvais plus de voir leurs tronches au quotidien. Je n'ai ni envie qu'ils me rappellent combien on a souffert, ni qu'ils me forcent à avancer. Alors je suis parti, sans explication, sans dire où j'allais, sans même leur répondre. J'ai juste quitté notre salle commune sans un regard en arrière et je me moque de savoir si ma soeur va avoir vent de tout ça. Je suis un grand garçon, je n'ai besoin de personne pour me chaperonner. Oui, je sais que Sav' s'inquiète pour moi. Elle l'a toujours fait et le fera toujours. Mais ce n'est pas une raison pour arrêter de vivre ou de faire ce que j'ai envie sous prétexte que ça pourrait la contrarier. Je suis désolé pour elle, mais je fais ma vie comme je l'entends. Me voilà donc dehors, à l'air libre, appréciant la petite brise nocturne sur le visage, recouvrant ma tête de ma capuche, autant pour me couvrir du froid environnant que pour ne pas me faire repérer. Parce que je suis conscient que je suis un hors-la-loi actuellement. Ca m'arrive de temps en temps, jamais à l'époque de Blackman, mais avant un peu. Pas souvent et pas pour faire quelque chose d'illégale, juste pour retrouver un peu de solitude et de tranquillité. Parce que mine de rien, quand on se retrouve tous dans nos maisons respectives, on est vite entasser et même si on se réfugie dans nos dortoirs respectifs, on ne peut jamais être seul. En dehors d'attendre que tout le monde dorme pour aller squatter la salle commune ou la salle de bain, il n'y a pas trente six solutions. Alors souvent j'attends, je me plonge dans une lecture ou dans un devoir pour ignorer le monde qui m'entoure et ça fonctionne plutôt bien. Parfois je ne peux pas, c'est me demander trop d'efforts et j'en suis bien incapable. Ce soir c'est le cas, ce soir je ne peux pas attendre, je ne peux pas feindre l'indifférence, je n'en ai pas la force, je veux juste qu'ils disparaissent tous pour quelques heures. Et vu que je n'ai pas ce pouvoir là, alors c'est moi qui disparait. C'est plus simple et tout aussi efficace.

Me voilà donc au beau milieu du parc, profitant du silence environnant. Bon, il y a bien quelques bruits, apparentés à la nuit, mais rien de vraiment gênant. Je me sens bien, presque vivant. Je fais quelques pas, je ne veux pas trop m'éloigner du château, mais ça fait du bien d'avoir l'impression que ce soir, tout est possible. Ce soir, si je veux m'enfuir, je peux. Je peux me diriger vers les grilles du parc et les franchir, non ? Je peux traverser la forêt interdite pour prendre la tangente .. si je survie, bien entendu. Je peux rejoindre en cachette le village de Pré-au-Lard, non ? Après tout, il n'y a plus de dôme pour nous empêcher de vivre nos vies. Est-ce que je pourrais rencontrer un quelconque problème si je tentais ma chance ? Je veux dire, au delà de me faire prendre et d'être punis, est-ce qu'il y a des Aurors qui protègent l'école ? Est-ce que la grille est fermée ? Est-ce que je pourrais réellement m'enfuir ? Et pour aller où ? Rentrer chez moi ? C'était impossible quand il y avait les Mangemorts, parce que ça aurait attiré l'attention sur ma famille, mais là, ils ne risquent rien. En dehors de recevoir une lettre pour leur signaler que j'ai fugué ou venir en personne pour annoncer la nouvelle, ils ne risquent pas grand chose. Et si je leur explique que je ne veux plus y retourner, que c'est au dessus de mes forces, j'arriverais peut-être à obtenir gain de cause. Après tout, avec un tel traumatisme, qui ne fait qu'en rajouter un de plus dans ma vie, ça serait normal qu'un beau jour, je craque. Qui m'en voudrait vraiment ? Comment pourraient-ils me juger ? Me forceraient-ils vraiment à y retourner ? Mais mon envie soudaine disparue au moment où j'entendis un bruit au loin. Qu'est-ce que c'est ? Je tourne mon regard dans la direction où je crois avoir entendu le bruit et je scrute l'obscurité. Je sens mon coeur s'accélérer dans ma poitrine. Je n'aime pas ça du tout. Je tente de me raisonner en me disant que ce n'est rien, que je suis juste sur les nerfs et qu'au final ce n'est strictement rien. Mais je n'arrive pas à détourner mon regard de l'ombre. Et puis soudain, je crois voir un mouvement. Je me fige, pétrifié de peur. Ce n'était pas une hallucination, j'ai bien vu quelque chose. Ca disparait presque aussitôt que je l'ai vu et d'un coup ça revient et ça fonce sur moi. Je suis tellement stupéfait que je ne bouge pas, comme un parfait abruti et ce qui devait arriver arriva, je me sentis me faire percuter et avant que j'ai eu le temps de réagir, je me retrouvais déjà au sol, allongé de tout mon long, le souffle coupé ...

Mes mains tremblent quand je reprends soudain pied avec la réalité. Mon coeur tambourine dans ma poitrine et je lutte pour retrouver mon souffle. Au diable la discrétion, je lutte pour ma propre survie. On me sent totalement paniquer. Je tente d'attraper ma baguette avec ma main droite mais ça devient un exercice très difficile. Quand j'arrive enfin à la sortir, je l'échappe. Bravo Brooklyn. Je finis par rouler sur moi-même et par me mettre à genoux, cherchant désespérément ce qui allait potentiellement me sauver la vie. J'ignore tout de ce qui vient de me percuter mais je ne veux pas prendre de risque, alors je tâtonne frénétiquement dans le noir jusqu'à ce que mes doigts gantés tombent enfin sur le Graal. J'attrape ma baguette et la brandit devant moi. Je me lève avec difficulté, titubant comme si j'étais ivre, alors qu'au final ce ne sont que mes jambes flageolantes qui refusent de vraiment me porter. "Qui est là ?" Dis-je paniqué. Je ne vois rien, maudite lune qui n'éclaire pas assez ce qui m'environne.

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Message(#) Sujet: Re: ❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn) ❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn) EmptyDim 15 Oct - 22:44

ft. Brooklyn

what are you doing ?
Flâner en pleine nuit allait devenir une habitude qui n’allait pas beaucoup lui plaire. Et tout le monde savait de ce qu’il en était des mauvaises habitudes... L’an dernier, tout ce remue-ménage d’événements mortels l’avait affublé d’un toc très commun qu’est celui de se ronger les ongles à la moindre occasion. À peine ont-ils repoussé que Felicia s’attaquait de nouveau à eux. C’était devenu un réflexe dès qu’elle devait réfléchir. Une mauvaise habitude dont elle ne parvenait pas à se débarrasser depuis, et tout le monde savait de ce qu’il en était des mauvaises habitudes ! Cette année, il semblait que sa mauvaise habitude serait de sortir la nuit, en plus de se ronger les ongles. S’il lui suffisait de faire une petite sieste par-ci par-là à la bibliothèque ou dans la salle commune, une sortie nocturne n’impacterait pas ses études. Seulement, ce train de vie n’allait pas l’enchanter, elle préférait que cela ne lui arrive pas trop souvent. Déjà au mois de septembre, sa petite escapade aurait pu mal se passer, ce mois-ci elle préférait éviter les ennuis. En vérité, elle s’était promise d’éviter les ennuis, pour sa mère, mais cela devait être plus fort qu’elle. Enfreindre les règles... Tout le monde savait de ce qu’il en était des mauvaises habitudes. L’inquiétude de sa mère, Felicia avait la même à son égard, chose qu’elle se cachait bien de dévoiler à qui que ce soit. Laura Williams n’avait jamais réussi à s’échapper de l’anxiété. Elle avait toujours été là, et elle avait appris à vivre avec. Il ne se passait pas une journée sans qu’elle s’inquiète pour quelque chose, même un détail tout bénin. Car, une journée sans cette sensation, sans cette préoccupation, était effrayante. L’appréhension était devenue une partie intégrante du quotidien. Une habitude. Et tout le monde savait de ce qu’il en était des mauvaises habitudes, non ? Aussi indissociable qu’une ombre si on ne la remarquait pas, elle restait tapit dans un coin de notre existence et savait se faire oublier. Une mauvaise habitude pouvait s’immiscer, sans qu’on puisse le savoir, parmi la routine qu’on s’affligeait ; elle s’installait et ne repartait jamais, à moins qu’on fasse les efforts nécessaires pour. Il fallait de la volonté pour s’en débarrasser, mais pour cela, il fallait déjà la déceler. Aussi coller qu’un timbre sur une lettre, il fallait juste penser à l’enlever...

À bien y penser, Felicia était rarement allée sur à la volière, encore moins la nuit. L’atmosphère y était très étrange. Les oiseaux de nuit qui ne dormaient pas contrastaient avec le reste du château endormi, sûrement comme le reste du pays. Sa mère recevrait cette lettre le lendemain, peut-être. Son inquiétude fût vite remplacée par une peur viscérale du vide. La simple vision du sol vu d’en haut lui fit perdre tous ses moyens. La poufsouffle avait pourtant fait attention de ne pas regarder en bas. Elle avait concentré ses pensées sur autre chose lors de son ascension vers la volière, sur sa mère pour ne pas changer. Mais une fois la lettre envolée, plus rien ne pouvait la distraire du vide, et elle avait regardé tout droit vers le bas. L’air lui manquait, et la descente fût plus éprouvante que la montée. Elle n’était peut-être plus au bord du vide, mais elle pouvait basculer à tout moment dans l’escalier. Même se tenir à la rambarde lui paraissait dangereux, elle préférait s’appuyer sur les murs en pierre et glisser tout doucement, de marche en marche, jusqu’au rez-de-chaussée. Il lui fallait avoir l’intime conviction qu’elle ne pouvait pas aller plus bas. Même le premier étage ne lui inspirait pas confiance. Le château pouvait s’écrouler. Le sol pouvait se dérober sous ses pieds. Il lui fallait l’air de l’extérieur, l’herbe du parc, la terre même sous ses pieds. Cependant, une fois arrivée tout en bas, elle n’avait plus la force de sortir hors de l’enceinte du château. Du moins, c’est ce qu’elle croyait. La peur était une source d’énergie inépuisable, Felicia allait s’en rendre compte rapidement. À l’entente d’un bruit dans le château, elle se glissa vers l’extérieur et commença à courir. C’était peut-être le concierge, un professeur, ou un préfet. Elle ne voulait pas se faire prendre une nouvelle fois ! Il ne lui était pas venu à l’esprit que le château était vieux et qu’il pouvait craquer à tout instant. Non, là, tout ce qu’elle avait en tête, c’était courir. Courir pour sortir d’ici, courir pour respirer le bon air de l’extérieur, courir comme si sa vie en dépendait. Se vider de ses forces l’apaisaient quelque part. Elle n’avait pas besoin de penser, juste courir droit devant elle. La jaune & or se retourna de temps à autre pour regarder derrière ; plus pour voir le château s’éloigner que de vérifier si quelqu’un la suivait. Alors, bien sûr, elle ne remarqua pas la personne avec laquelle elle entra en collision.

Elle qui avait voulu sentir le sol, elle l’avait bien senti. Si bien qu’elle ne se releva pas tout de suite. Felicia devait reprendre son souffle, et se mit sur le dos pour ça. Le fait qu’elle soit tombée et qu’elle soit rentrée dans quelqu’un ne l’alarmait pas plus que ça. Elle était dehors, sans risque de tomber plus bas et avait dépensé une partie de son énergie. La poufsouffle était dans un état de bien-être étrange qui la quitta bien vite. Ça remuait à côté d’elle. Ça s’agitait, ça se relevait. Ça parlait. « Qui est là ? » Tout ce qu’elle voyait devant elle, c’était une immense ombre noire qui la menaçait avec sa baguette. Elle recula un peu avant de se relever à son tour. Elle saisit sa baguette, mais leva les deux mains en l’air. Felicia n’était pas habituée à brandir sa baguette contre quelqu’un, et pour le peu qu’elle fonctionnait, elle n’essayait que rarement hors contexte scolaire. La silhouette était toute encapuchonnée, toute habillée de noir, et la lune n’éclairait pas suffisamment pour qu’elle distingue quoi que ce soit. Qui avait-elle donc percuté ? Dans quoi s’était-elle fourrée ? Elle avait réussi à ne pas s’attirer d’ennuis l’année dernière, pourquoi maintenant ? Elle n’était quand même pas tombée sur un mangemort quand même ? Les mangemorts étaient tous partis normalement ! Elle avait pourtant l’impression qu’il y en avait encore un qui rôdait près de l’école. Par merlin, son esprit lui jouait forcément des tours... « P... personne. » tenta-t-elle d’articuler. Comment pouvait-elle se sortir de cette situation encore ? La quatrième année regarda rapidement autour d’elle. Rien. Il n’y avait qu’eux dans le parc, et cela lui prendrait trop de temps de ramasser une pierre. Soudain, elle se rappela sa baguette alors qu’elle faisait rouler l’instrument en bois entre ses doigts. Elle la brandit à deux mains devant elle, encore un peu tremblante de son aventure à la volière. « N’approchez pas. V... vous n’avez plus rien à faire ici. » En essayant de respirer calmement, elle ne quittait pas des yeux l’ombre devant elle. Elle l’avait trouvé immense vu d’en bas, mais la silhouette était toujours plus grande qu’elle, même debout. Par Dumbledore, qu’est-ce qu’elle n’aurait pas donné pour être invisible !


Dernière édition par Felicia A. Williams le Mar 17 Oct - 18:32, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: ❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn) ❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn) EmptyLun 16 Oct - 0:18


❝ What are you doing ? ❞Brooklyn & Felicia
Maintenant je regrette d'être sorti. En général, je n'enfreins pas le règlement, parce que je sais que bien souvent, ça sent les ennuis. Je ne suis pas un garçon très aventurier dans l'âme, quand j'enfreins les règles, c'est parce que je n'ai pas le choix. Ce soir, c'est parce que j'étouffe, je ne supporte plus d'être enfermé, ça me rappelle trop de mauvais souvenirs. Alors j'ai besoin de prendre l'air, de retrouver ma liberté ou un semblant de liberté, de m'éloigner de mes camarades, de retrouver ma solitude et de tenter de me reprendre, de retrouver mon calme et un semblant de sérénité. Je ne peux pas jouer les mecs impassibles si je panique, c'est évident. Alors que ce soit le jour ou la nuit, n'importe où, n'importe quand, il faut que je sorte. Quand je suis en cours, je demande à mon professeur d'aller prendre l'air, de faire quelques pas dans le couloir. Souvent ça se voit que ça ne va pas et si le prof n'est pas un parfait demeuré, il me laisse faire. Je reviens toujours et je ne pars jamais bien loin, juste le temps de reprendre mon calme. Et pour être honnête, avant cette année, ça ne m'étais pas souvent arrivé. Une fois ou deux, durant tout le long de ma scolarité, ce n'est pas la mer à boire. Mais depuis 1 mois, ça devient plus fréquent, j'angoisse facilement, les portes fermées ne me rassurent pas, ni quand il y a trop de gens rassemblaient dans une même pièce. C'est pour ça que je vais souvent à la fin des repas, pour éviter de voir l'ensemble de mes camarades ou presque, assis aux tables. C'est plus calme et même s'il y a moins de choix, je fais avec. L'avantage d'être un garçon solitaire et étrange, c'est que les gens ne font plus attention à moi. Je suis le mec chelou de Serpentard alors je peux faire n'importe quoi, ça s'accordera toujours bien avec la réputation qui me colle à la peau. Je ne dis pas que j'aime cette réputation, parce que je ne m'estime pas différent d'eux, mais je n'ai rien envie de faire pour changer ça. Surtout que parfois on entend vraiment de drôle de choses. Une fois, j'ai entendu qu'on me prenait pour un sociopathe, juste sous prétexte que j'ai l'air totalement impassible à tout ce qui m'entoure. Je dois avouer que je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer. Moi, sociopathe ? Je sais que parfois je peux rentrer dans des colères noires et que dans ces moments là, j'ai bien du mal à me contrôler, mais ça ne signifie pas pour autant que j'apprécie de faire du mal aux gens, bien au contraire, quand ça arrive, je le vis toujours extrêmement mal. Mais pour faire comprendre ça aux gens, il faudrait leur expliquer ma vie, mon passé et il en est bien entendu hors de question. Il n'y a que Casey qui sait vraiment, même Avalon et Savannah ne savent pas. Elles imaginent des choses, ont quelques doutes, savent qu'il s'est passé des choses horribles dans ma vie, sans en connaître pour autant les détails. Quant à Casey, disons que le fait qu'on était voisin et qu'on vivait la moche chose à fait qu'on ne pouvait pas ignorer la souffrance de l'autre. Et depuis cet été, elle sait tout. TOUT. Et je n'arrive toujours pas à savoir si ça me soulage ou ça me dérange.

Je me remets péniblement sur mes jambes. Le choc fut assez violent, la personne n'y ait pas aller de main morte pour me percuter. A croire qu'elle y a mis toute ses forces. Il me faut quelques instants pour reprendre mes esprits, puis pour paniquer. Et une fois que j'ai commencé à paniquer, difficile de m'arrêter. Je me souviens que je suis un sorcier, ce qui n'est pas aussi évident qu'il n'y paraît. En fait, je m'en suis souvenu parce que j'ai immédiatement cherché ce que j'allais utiliser pour me défendre. Et la baguette fut la seule chose que j'avais en ma possession actuellement. Bon, après je l'ai perdu, donc là, la panique a redoublé, j'ai commencé à tâtonner comme un demeuré partout devant moi pour la retrouver et j'ai bien cru que j'allais mourir d'une crise cardiaque. J'ignore qui m'a percuté, je sais juste que la personne, parce qu'il me semble que c'est une personne, mais sans aucune assurance, se trouve être toujours à côté de moi, sonnée aussi. Et une fois que j'ai fini par retrouver ma baguette, je me suis levé, chancelant et me voilà donc, baguette brandie, incapable de savoir quoi faire en dehors de paniquer. Et je constate que la personne devant moi n'a pas l'air mieux lotit finalement. Personne ? Je le saurais si j'avais personne en face de moi. Personne ne m'aurait percuté et je ne me serais pas retrouvé à terre et actuellement, je ne serais pas à deux doigts de l'arrêt cardiaque. Donc faut arrêter de me prendre pour un con. Cette voix pourtant ne m'est pas totalement inconnue. Je l'ai déjà entendu. Mon coeur s'emballe un peu moins. Est-ce parce qu'elle me semble familière ou parce que c'est une fille ? Je ne saurais le dire, mais le danger me paraît moins présent, moins menaçant. En tout cas jusqu'à ce que je lance un "Lumos ! " Avec ma baguette pour nous éclairer et que je tombe nez à nez avec une baguette. En fait, plus précisément, je me retrouvais nez à nez avec une camarade de classe qui avait aussi brandit sa baguette. La panique se lisait tout autant sur son visage que sur le mien. "Felicia ?! " On ne se connaissait pas particulièrement. Je savais juste qu'elle s'appelait Felicia et qu'on était dans la même classe, ce qui était déjà pas mal. Après je savais deux ou trois trucs de plus. Je savais qu'elle était à Poufsouffle et qu'elle ne faisait pas partie des pisseuses de 4ème année que j'avais découvert cette année avec mon redoublement forcé. Et ... voilà. C'est déjà bien je trouve. "C'est Brooklyn " Je n'avais aucune envie de me prendre un sort malheureux dans la tronche, alors je préférais me présenter pour le cas où elle ne m'aurait pas reconnu. Avec la lumière de ma baguette, je ne savais pas si elle était en mesure de voir mon visage ou si la lumière l'aveuglée. Donc dans le doute, autant choisir la sécurité ... En espérant en tout cas qu'elle se souvienne que depuis cette année elle avait un certain Brooklyn dans sa classe, ce qui n'était peut-être pas gagné. Faites que je ne me prenne pas un sort ....

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Message(#) Sujet: Re: ❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn) ❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn) EmptyMar 17 Oct - 22:20

ft. Brooklyn

what are you doing ?
Elle ne se rappelait plus ce qui avait pu provoquer cette phobie, cette peur irrépressible du vide. Pour Felicia, elle avait toujours été là, mais c’était à Poudlard qu’elle s’en était vraiment rendu compte. Les occasions n’avaient pas été nombreuses dans son enfance de s’élever de quelques mètres. Vivre dans une capitale leur permettait d’avoir tout ce qu’il fallait à proximité sans le moindre soucis. Voyager peut-être ? Prendre l’avion ? Hors de question, ordre des parents Campbell. Peureux comme ils étaient, l’avion n’était pas un mode de transport sûr, et le bateau n’était pas loin derrière dans leurs esprits. Si la famille Williams les écoutait à la lettre, ils ne bougeraient pas du tout. Tout à l’extérieur voudrait votre mort, la belle histoire ! Alors oui, les occasions n’avaient pas été fréquentes pour que la jaune & or puisse se rendre compte qu’elle avait le vertige. Un gros vertige. Il avait fallu attendre la première année à Poudlard. La nouvelle matière de vol dont Felicia se faisait une joie de découvrir s’était retrouvée être un cauchemar. Des allés et venues à l’infirmerie. Le simple fait, au tout début de sa scolarité, de voir ses camarades voler, lui rappelait son expérience traumatisante d’avoir les pieds au-dessus du sol. Et pas qu’un petit peu. Elle avait réfléchi allongée dans son lit, quand elle ne lisait pas quelque chose. Rien dans ses souvenirs ne semblaient liés à cette peur, pas un petit incident du type "tomber d’un arbre" ou autre, rien. C’était possible, si l’on y pensait bien. Cependant, pour une peur de cette ampleur - pour que ça en devienne une phobie -, le souvenir aurait dû rester imprégné dans sa mémoire. Qu’importe. Elle avait tout simplement abandonné le vol en deuxième année. C’était pour elle l’occasion de passer plus de temps à la bibliothèque et de prendre une matière de plus en troisième année. Il semblait à la poufsouffle qu’elle avait déjà lu le nom savant de cette phobie quelque part, mais ça lui avait échappé. Elle arrivait très bien à vivre malgré tout. Elle ne regardait pas en bas par les fenêtres si elle n’était pas au rez-de-chaussé. Surtout quand elle montait dans une tour ! Le regard devait être fixé sur les escaliers. De toute façon, la plupart du temps, le simple fait de voir la pierre des parois autour d’elle la rassurait : elle ne pouvait pas tomber. Seulement, ce n’était pas le cas de la volière, et sa peur était revenue la frapper dans l’estomac comme un boomerang. En pleine nuit, de surcroît ! Elle devinait bien le vide qui l’attendait si elle tombait, mais elle ne voyait même pas correctement le sol. Son esprit commençait à lui jouer des tours et à s’imaginer des choses impossibles. Supporter une crise après plusieurs mois - et même quelques années - sans en avoir, était éprouvant. Non, un monstre ne l’attendait pas en bas pour la manger si elle tombait. Non, personne n’avait disposé des pics qui l’empaleraient. Non, il n’y avait aucun précipice qui l’attendait pour que sa chute soit éternelle. Ce serait le comble ! Rien que d’y penser, elle avait envie de vomir. Il fallait qu’elle redescende rapidement, si elle en était un tant soit peu capable.

Arrivée en bas, et même une fois glissée dehors, le sol n’avait pas disparu. Il était toujours là. Il était toujours sous ses pieds alors qu’elle courrait à n’en plus pouvoir respirer. Il était toujours là alors qu’elle s’écrasa par terre en percutant une ombre devant elle. Ce qui était d’abord un réconfort de se savoir en sécurité au sol fût vite remplacé par la panique. Sur qui était-elle tombée ? Qui avait-elle percuté ? La silhouette la menaçait avec sa baguette, et elle avait fini par faire de même en se souvenant qu’elle en possédait une aussi. Felicia n’arrivait même pas à sortir une phrase pleine d’assurance. Avec tous les événements de l’an passé, la poufsouffle n’était pas assurée que ce ne soit pas un mangemort. C’était de nouveau le mois d’octobre, tout pouvait arriver. Un loyal fervent de Blackman venu se venger peut-être ? Elle n’espérait pas, mais une silhouette encapuchonnée de noir ne la mettait pas à l’aise. La jaune & or ne savait pas quoi faire. Finalement, ce fût l’ombre en face d’elle qui agit. « Lumos ! » Felicia mit la main tenant sa baguette devant ses yeux ; elle ne s’attendait pas à voir un éclat de lumière dans la seconde,ses yeux s’étaient presque habitués à l’obscurité qui entourait tout le parc, et eux avec. « Felicia ?! » L’ombre la connaissait ? Elle recula un peu pour s’éloigner de la source de lumière et détourna la tête vers un endroit où l’obscurité était encore reine, sans pour autant tourner le dos à son adversaire. Une fois qu’elle se sentit prête à regarder la lumière, elle plissa les yeux en direction du sorcier. « C’est Brooklyn. » Brooklyn... ? Ce nom lui disait quelque chose. La poufsouffle essaya de voir un peu plus sous la capuche. Les traits du visage lui étaient familiers. En vérité, Felicia parvint à identifier Brooklyn à son visage, et pas à son nom. Elle l’avait déjà vu en cours, il était dans leur classe depuis cette année, mais il n’était pas bavard. En tout cas, elle n’avait jamais vraiment fait attention à lui. « Brooklyn ? » répéta-t-elle. Elle poussa un long soupir, dire qu’elle l’avait prise pour un mangemort ! Son esprit devait vraiment lui jouer des tours depuis qu’elle était montée tout là-haut. « Par Dumbledore, ça va pas de faire des peurs pareilles ? Je t’ai pris pour un mangemort habillé comme ça ! » C’était plus la panique qui s’entendait dans sa voix qu’un ton réprobateur. Son coeur battait la chamade ! Entre sa crise, la course et la panique, Felicia avait dû mal à remettre de l’ordre dans sa tête et à reprendre le contrôle de ses cinq sens. La jaune & or s’accroupit en prenant sa tête dans ses mains. Elle en aurait presque cassé sa baguette si elle ne craignait pas des représailles de cette dernière pour lui avoir fait tel affront ! Elle devait reprendre son souffle...

Est-ce qu’il se rendait compte de la peur qu’il lui avait faite ? Elle avait encore le feu aux joues. Un mangemort, et puis encore ? Qu’est-ce qu’elle ne s’était pas imaginé. Et puis surtout, qu’est-ce qu’elle aurait fait, si cela avait été réellement un mangemort ? Sa petite phrase d’intimidation ridicule ne l’aurait pas fait reculer d’un pas. Est-ce qu’elle aurait fuit comme ses grands-parents ? Est-ce qu’elle se serait battu ? Felicia n’en savait rien. L’année dernière elle n’avait rien fait, elle s’était terrée à la bibliothèque, sous prétexte qu’elle ne pouvait pas se montrer rebelle cette fois, car il y avait trop à perdre en jeu en faisant ça. Et si ce n’était qu’une excuse pour ne pas avouer qu’elle avait tout simplement peur ? Elle ne savait plus. Frances s’était montrée beaucoup plus courageuse qu’elle. Mais Frances n’était pas là ce soir. En théorie, il ne devrait y avoir personne dans ce parc à cette heure-ci, logiquement... « Qu’est-ce que tu fais ici ? » demanda-t-elle en arquant le sourcil, se remettant doucement de l’angoisse qui s’était emparée d’elle.
Pourtant, ils étaient deux, au même endroit, au même moment.


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Message(#) Sujet: Re: ❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn) ❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn) EmptyMer 18 Oct - 19:16


❝ What are you doing ? ❞Brooklyn & Felicia
Je n'étais pas prêt pour vivre une peur pareille. C'est beaucoup trop tôt. Je sais que je suis habitué aux drames, depuis le temps, mais il y a des limites à tout. Il me faut du temps pour me remettre sur pied et pour apparaître de nouveau comme le mec impassible qui s'en fout de tout. Là, pour le moment, je fuie juste les gens parce que je sais que je ne suis pas capable d'être impassible. Je fais genre, mais en moi c'est le foutoir total et il faudrait un rien pour que je craque devant tout le monde. Et dieu que je détesterais que ça arrive. Et je crois que le pire dans cette histoire, c'est qu'elle a l'air la plus vénère dans cette histoire alors que c'est elle la coupable. Est-ce que c'est moi qui me suis mis à courir comme un dératé ? Non, je ne crois pas. Je suis tranquillement dans le parc, sans rien demander à personne. Alors elle est gentille la gamine, mais elle va se calmer assez rapidement, parce que j'ai les nerfs à rude épreuve et qu'il ne va pas m'en falloir beaucoup pour l'envoyer chier. Je n'ai rien contre elle, elle fait certainement parti des personnes qui semblent les plus sympathiques dans ma classe cette année mais il ne faut pas trop déconner non plus. Bon après, me direz-vous, au vu des poufs qui peuplent mon année, ce n'est pas difficile de passer pour une personne sympa. Non mais vous avez vu Wendy ou Nemesis ? Le regard hautain, l'air assuré et le port de reine. A croire qu'elles sont mieux que les autres, alors qu'elles sont comme tout le monde. Mais je parle d'elles, je pourrais tout autant parler de cette Myla. La fille désagréable du moment où elle arrive dans une salle au moment où elle en sort. Je sais qu'on a mal commencé tous les deux mais je n'ai pas la sensation que ça va aller en s'améliorant. Il faudrait que l'un de nous fasse l'effort d'aller vers l'autre mais aucun des deux n'en a envie. Enfin bref, tout ça pour dire que je n'ai rien contre Felicia, mais va pas falloir qu'elle commence à me prendre la tête parce qu'elle ne regarde pas où elle court. "Désolé, mes habits fluorescents étaient au sale, sinon tu penses bien, je les aurais mis ... C'est toujours l'idée du siècle quand tu te glisses hors de ton dortoir après l'heure autorisée pour les sorties." Commençais-je par dire d'un ton froid. J'aime pas trop le ton réprobateur qu'elle emploie avec moi, je vais tout de suite lui faire comprendre que non, ce n'est définitivement pas la bonne technique avec moi. Si elle s'attend à ce que je m'excuse, elle va pouvoir attendre longtemps. Et puis c'est tellement débile comme remarque. Non pas le fait qu'elle m'ait pris pour un Mangemort, ça je pouvais totalement comprendre. Mais m'en faire le reproche. Elle s'attend à quoi ? A ce qu'on foute des panneaux lumineux pour indiquer notre présence ? Et elle ? Elle croit que je l'ai vu dans la nuit ? Elle croit que c'était un plaisir de me faire percuter de plein fouet par une malade ? Si je l'avais vu venir, vous pensez bien, je me serais décalé. C'est toujours pas mon trip de me faire maltraiter. J'ai beau avoir testé plusieurs fois, j'accroche toujours pas.

"J'avais envie d'être tranquille ... Je vois que même ici, ce n'est pas possible ! " Dis-je en ne faisant définitivement aucun effort pour paraître sympathique. C'est elle qui a commencé de toute façon. Et puis merde, il n'y a pas qu'elle qui a failli frôler la crise cardiaque. Elle croit que j'ai kiffé de me faire percuté et d'avoir cru, l'espace d'un instant, que j'avais affaire à une bête féroce ou un Mangemort ? Ben non, désolé mais j'ai pas particulièrement adoré l'expérience et je n'ai aucune envie de recommencer. Et moi qui suis venu ici pour être tranquille et respirer, je vois que je peux y faire une croix dessus. Est-ce qu'il y a un endroit dans cette école où on peut être seul ? Est-ce que ça existe ? Parce que là je commence à en douter. "Et toi ? En dehors de courir comme une dératée sans regarder où tu vas, tu fais quoi ? Pourquoi t'es dehors ? " Si la prochaine fois elle voulait bien ne pas courir dans le noir quand elle ne voyait pas ce qu'il y avait devant elle, ça m'arrangerait. Surtout qu'en plus, c'est un peu débile de courir sans savoir ce qu'il peut y avoir devant soi, c'est un coup à se péter une jambe en tombant ou à se prendre un arbre. Ma question avait pour but d'appuyer sur le fait que je n'étais pas le seul coupable dans cette histoire et que rien de tout ça ne serait arrivé si elle ne s'était pas mise à courir. D'ailleurs, pourquoi elle courait ? Est-ce qu'elle fuyait quelque chose ou quelqu'un ? Ou avait-elle soudainement envie de faire un peu de sport ? Sans vraiment m'en rendre compte, je commence à braquer ma baguette derrière elle, juste pour vérifier que rien ni personne ne s'y trouvait. Non parce qu'une personne qui me fonce dessus, c'est largement suffisant pour la soirée, je n'ai pas besoin de plus. Bon, visiblement pour le moment il n'y avait pas l'air d'y avoir quoi que ce soit derrière elle, ce qui était bon signe mais ça ne voulait rien dire. Peut-être que sans qu'on le sache, on était en train de nous contourner pour nous prendre à revers ou alors on attendait tapis dans le noir le moment idéal pour nous sauter dessus. Oui bon, je délire peut-être un peu, mais c'est de sa faute aussi. Pourquoi elle s'était mise à courir ?

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Message(#) Sujet: Re: ❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn) ❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn) EmptyDim 22 Oct - 23:35

ft. Brooklyn

what are you doing ?
Rendez-vous au clair de lune. Charmant dit comme ça, on s’attendrait presque à un rendez-vous romantique, une petite escapade agrémentée d’un soupçon de danger pour avoir enfreint le règlement, petit secret du chef qui ferait plaisir à la dulcinée ; parfait pour augmenter l’adrénaline des deux petits chenapans. Sauf que dans ce cas particulier, il n’y avait pas eu de rendez, pas de lune qui éclairait comme un réverbère dans une rue déserte, et surtout pas d’amour à l’horizon. Toute cordialité semblait être morte et enterrée six pieds sous terre, et Felicia aurait donné n’importe quoi pour y être aussi ce soir. Les seules ressemblances qu’il y avait avec le scénario parfait, c’étaient qu’ils étaient deux, et sûrement sous tension. L’adrénaline était là, mais alimentée par la peur et la panique. Niveau bonne soirée, on pouvait repasser. Bien que, on aurait donné à la Poufsouffle la possibilité de repasser, elle ne serait jamais revenue. Pourtant, elle pouvait s’avouer chanceuse, elle n’était pas tombée sur un mangemort ! Cependant, elle ne savait pas si elle aurait préféré un mangemort... Ou Brooklyn. La maison de Serpentard était vraiment bien peuplée ! Entre Wendy et Nemesis, la jaune & or pensait déjà avoir atteint le fond, mais elle ne se doutait pas que Brooklyn pouvait être une langue de vipère aussi. Il ne parlait pas beaucoup en cours, et Felicia regrettait la chance qu’elle avait eue de ne jamais l’avoir entendu, en vérité. Elle était encore toute tremblante de sa crise de tout à l’heure, évidemment qu’elle avait eu la peur de sa vie d’avoir foncé dans une grande silhouette noire. Elle ne savait pas ce que son camarade faisait là, mais il lui avait flanqué une sacrée trouille. Et ce n’était pas encore Halloween. « Désolé, mes habits fluorescents étaient au sale, sinon tu te penses bien, je les aurais mis... C’est toujours l’idée du siècle quand tu te glisses hors de ton dortoir après l’heure autorisée pour les sorties. » Felicia se serait bien dit qu’il avait un humour aussi pourri que le sien, mais le ton qu’il employait lui fit ravaler n’importe quel commentaire qui pouvait lui venir à l’esprit. Accroupit comme elle était, la tête dans les mains, personne ne pouvait voir la grimace qui s’affichait sur son visage. Elle ne devait pas en avoir conscience elle-même. Pour le moment, elle se concentrait sur récupérer son souffle. Une fois fait, elle dût réfléchir à comment renchérir à ça. Elle rigola machinalement en se relevant, vraiment très drôle sa petite blague. Il fallait être doué pour approcher le même niveau d’humour qu’elle, et ce n’était pas un compliment. « Ex-cuse-moi, » articula-t-elle, « je t’ai peut-être foncé dedans, mais je ne m’attendais pas à rencontrer quelqu’un à cette heure. » Il pensait que ça lui avait plaisir de lui foncer dedans ? Probablement que oui, au final, elle avait rejoint le sol plus vite que prévu. Car il n’y avait aucun doute qu’en courant comme elle l’avait fait, elle aurait fini par trébucher sur une pierre ou autre machin du genre. Malheureusement ce soir, Brooklyn était la pierre. Cependant, il ne fallait pas tout mélanger. Elle ne regardait peut-être pas devant elle dans sa course, mais il aurait fallu qu’elle soit en pleine possession de ses moyens pour réussir à l’éviter ; ce qui n’était pas le cas ce soir. « Et puis, comme tu le dis si bien, on est au-delà des horaires de sortie. Il ne devrait y avoir personne dans ce parc. » Pourtant, ils étaient bien là tous les deux, et vu comment c’était parti, ça n’allait pas être la rencontre du siècle.

Et justement, les deux quatrième années enfreignaient le règlement à se trouver là. Felicia connaissait forcément les raisons sur sa venue ici, mais elle ne comprenait pas celle de Brooklyn. De toute façon, elle ne l’avait jamais fréquenté, ne lui avait jamais parlé, ne connaissait le timbre de sa voix depuis cette nuit seulement et ne le connaissait pas intimement. Elle aurait beau essayé de comprendre pourquoi il était là, elle ne le devinerait jamais, alors autant demander directement, se disait-elle. Elle n’était pas à un degré de haine près, et la jaune & or n’avait pas la tête à réfléchir, de toute manière. « J’avais envie d’être tranquille... Je vois que même ici, ce n’est pas possible ! » Felicia soupira mentalement. Quelle tête de cochon celui-là. S'il voulait être tranquille, il n’avait qu’à aller à la bibliothèque, ou s’enfermer dans une toilette chez les garçons, ou, oui, sortir la nuit dans le parc, c’était une bonne idée aussi. Seulement, il n’avait décidément pas eu de chance ce soir pour être tombé sur Felicia. « Et toi ? En dehors de courir comme une dératée sans regarder où tu vas, tu fais quoi ? Pourquoi t’es dehors ? » Le corps de la jaune & or avait adopté une position défensive en croisant les bras. « J’avais besoin de prendre l’air. » Et elle commençait à ressentir l’air, ses bras avaient la chair de poule. Elle quittait doucement l’angoisse qui s’était emparée d’elle tout à l’heure et reprenait conscience de son propre corps. Ses jambes lui semblaient lourdes tout d’un coup, comme sa tête et le reste de son corps. Il lui fallait le temps de se réhabituer. « Il semblerait qu’on ait eu la même idée au même moment, dommage. » Dommage, en effet. Niveau coïncidences, le hasard avait mieux fait son travail en d’autres temps. Felicia vit qu’il braqua sa baguette dans sa direction. Elle aurait d’abord cru qu’il la menaçait une nouvelle fois, mais sa cible se trouvait derrière elle, et la jeune fille s’en rendu compte. Son esprit était plus posé que tout à l’heure. Observer et réfléchir étaient devenus des habitudes dont on ne se débarrassaient pas facilement, mais des bonnes, elle espérait. En tout cas, elles lui servaient bien au quotidien. La Poufsouffle se retourna pour voir s’il y avait quelque chose derrière elle, mais mis à part le château, elle ne voyait rien. Elle fronça les sourcils, un peu décontenancée. Elle préféra garder sa bouche fermée pour cette fois, mais elle se demandait bien si Brooklyn n’était pas un peu paranoïaque sur les bords, à viser un point invisible derrière elle. Cependant, elle pouvait bien parler, elle n’était pas mieux de son côté, en tout cas ce soir. Alors elle ne dit rien. Mais son regard se fit peut-être un peu trop insistant sur son camarade. Elle ne savait pas quoi faire d’autre que de l’observer, si bien qu’elle finit par avoir le regard perdu dans le vague.

Entre rentrer, mais devoir dormir un étage au-dessus du vide ; ou rester les pieds bien au sol, mais en compagnie de Brooklyn, Felicia ne savait pas quoi faire. Elle imaginait déjà la une des journaux des prochaines semaines. "Élève retrouvée morte dans le parc au petit matin, frigorifiée". À défaut de deux, si les deux camarades ne s’étaient pas entre-tués avant. Est-ce qu'il comptait seulement rentrer au bout d'un moment ? Il ne manquerait plus qu'il lui sorte l'excuse de "j'étais là avant, j'y reste, toi, tu pars". Alors oui, le parc était grand, elle pouvait partir très loin, mais il le pouvait aussi. Il y avait clairement de la mauvaise volonté de la part des deux. À voir s'ils allaient encore y être jusqu'à demain, plantés sur leur position. Ils finiraient par s'enraciner comme des arbres. Mais ils n'en étaient pas encore là.


Dernière édition par Felicia A. Williams le Lun 6 Nov - 22:37, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: ❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn) ❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn) EmptyMer 25 Oct - 20:30


❝ What are you doing ? ❞Brooklyn & Felicia
C'est assez étrange comme situation que nous vivons. Mêler la peur à la colère, c'est quelque chose de déjà vu et de peu agréable, sauf qu'il n'y a plus cette notion de danger que nous ressentions quand nous nous sommes percuté. Je dirais même plus, depuis que j'ai cru entendre du bruit, donc quelques instants avant qu'elle me percute violemment. Non maintenant il n'y a que la peur qui met du temps à s'en aller, laissant place à une bonne dose de colère et d'agacement. Cette fille se fout littéralement de ma gueule et j'ignore si elle s'en rend compte ou pas. Va falloir qu'elle se calme assez rapidement si elle ne veut pas que ce soit moi qui la calme, parce que dans la mauvaise foi et les phrases sanglantes, j'ai plutôt un bon level. Qu'elle ait eu peur et qu'elle ne s'attendait pas à tomber sur quelqu'un, ça je veux bien le comprendre, mais de là à me prendre de haut et à tout me mettre sur le dos, y'a des limites. Parce que dans cette histoire, que je sache, je n'ai pas voulu qu'elle me fonce dedans, je ne me suis pas mis volontairement sur son chemin. J'ai beau être bizarre, pas au point d'aimer me faire percuter par des inconnus dans le noir. "Tu peux t'excuser, ça serait le minimum en effet. Plutôt que d'engueuler les gens ... disons que c'est un meilleur début !" Oui bon, je n'étais certainement pas le mieux placé pour faire la morale aux gens et les juger sur leur façon de se comporter, mais je n'en suis pas à une mauvaise foi prêt de toute façon et puis merde, elle m'a agressé la première, pourquoi ce serait à moi de me montrer sympathique ? Elle me saute dessus, m'engueule et maintenant il faudrait que je m'excuse platement et que je me montre gentil ? Certainement pas. "Oui ben désolé, la prochaine fois je t'enverrais un hibou pour te dire où je compte aller, histoire que tu ne sois pas étonnée ..." Non, la sympathie, c'est toujours pas pour moi, mais c'est de sa faute aussi. Peut-être un peu de la mienne, il est vrai que j'ai la tenue parfaite pour me camoufler, mais du coup si les préfets et les profs ne me voient pas, elle non plus. Mais bon, je ne m'attendais pas à tomber sur quelqu'un. J'avais bon espoir de passer un moment tranquille en plein air, visiblement c'est râpé. Mais pourquoi ça m'étonne encore, nous sommes à Poudlard, jamais rien ne se passe comme on le voudrait. A croire que cette école à le don de tout gâcher, tout le temps.

"Wouhai ben pour une heure tardive, je trouve qu'il y a foule ce soir !" Ce qui voulait dire dans le langage Brooklyn "Je suis d'accord avec toi, moi non plus je ne m'attendais pas à voir quelqu'un d'autre ce soir !" Mais bon, je ne suis pas encore prêt pour m'adoucir et me montrer sympathique ou conciliant. De base, je n'ai rien contre elle, c'est certainement celle qui fait le moins chier en cours cette année, mais ce soir, elle me court sur le haricot et j'ai envie qu'elle dégage. En fait ça serait elle ou n'importe qui de l'école, je ne voudrais pas la voir, ça ne changerait rien et au vu de son accueil j'ai encore moins envie d'être sympa. Surtout que pour le coup, je m'en contre balance de ce que l'on pense de moi, je le vis très bien que beaucoup de gens me détestent, donc une de plus ou une de moins, ça ne change pas ma vie. Si la conversation se serait arrêtée là, ça aurait été aussi bien, mais c'est de ma faute, je lui ai demandé ce qu'elle foutait là et bien entendu, elle m'a répondu. Visiblement on a eu la même idée, deux purs génies. Bon, après on ne pouvaient pas prévoir qu'on allait se retrouver au même endroit, au même moment, du coup forcément c'est un peu ballot comme situation, mais rien ne nous empêche de reprendre notre route séparément. On ne va quand même pas passer la soirée ensemble juste parce qu'on s'est percuté. Je veux dire, quel est l'intérêt ? En dehors de se foutre des piques dans la gueule toute la soirée, ça ne risque pas de voler haut les conversations. On ne se connaît pas, on n'a pas forcément que ça change, donc autant se séparer ici et reprendre notre vie comme si de rien était. On fait comme si on n'avait pas croisé l'autre et tout ira bien. Bon, faut juste espérer que ce n'est pas le genre de personne, un peu balance sur les bords, qui me dénonce si elle se fait choper, pour ne pas tomber toute seule. Mais ça, je le serais que si j'ai des ennuis demain ... voire ce soir. "Les grands esprits se rencontrent ! Enfin bon, je ne vais pas te retenir, t'avais l'air d'être pressé alors vaut peut-être mieux que tu reprennes ton chemin, histoire de ne pas perdre plus de temps !" Ce qui signifie très clairement "dégage, je t'ai assez vu !" On ne pourra pas dire que je n'ai pas tenté de tourner ma phrase de façon à ce qu'elle vexe moins, même si l'idée de base reste la même. Mais en soit, c'est vrai, on allait visiblement dans deux directions différentes, quel est l'intérêt de rester ensemble ? Aucun. Mais j'avoue que je me demande si elle courait pour le plaisir de courir ou si elle fuyait quelqu'un ou quelque chose. J'espère bien qu'elle me l'aurait dit, vu que c'est un peu la direction que je comptais prendre, j'aimerais bien ne pas mourir dans d'atroces souffrances juste parce qu'elle a "oublié" de me prévenir ou qu'elle n'en a pas eu envie. Et visiblement elle voit que je regarde par dessus son épaule, sans trop comprendre pourquoi. Légitime, je l'avoue, du coup je me sens forcé de lui poser la question. "T'as couru pour une raison particulière ? Non parce que si tu fuyais quelque chose ou quelqu'un, c'est le moment de le dire !" Dis-je en désignant l'endroit d'où elle venait.

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Message(#) Sujet: Re: ❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn) ❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn) EmptyMar 7 Nov - 0:15

ft. Brooklyn

what are you doing ?
« Tu peux t’excuser, ça serait le minimum en effet. Plutôt que d’engueuler les gens... disons que c’est un meilleur début ! » Un meilleur début de rien du tout. SI on devait remonter au début de quelque chose, Felicia aurait préféré de pas lui foncer dedans. Ça, cela aurait été un meilleur début. Ou alors, Felicia ne serait pas montée tout en haut de la volière au risque de regarder en bas. Là, le début de tout ceci ne serait jamais arrivé, et ça aurait été le meilleur de tous les débuts pour la journée suivante ! La Poufsouffle n’avait vraiment pas la tête à se prendre le chou avec un camarade de classe ni avec qui que ce soit d’ailleurs. Elle voulait juste prendre l’air, souffler un bon coup, et voilà qu’elle tombait sur un Serpentard bien désagréable. En plus de sa crise, ses remarques désobligeantes lui faisaient frôler la crise de nerf. Après que son cerveau et son cœur avaient bien fait comprendre à Felicia que cette peur du vide lui était vraiment néfaste pour la santé, il lui arrivait de ne pas être vraiment elle-même, de faire des choses irraisonnées qui ne lui ressemblait pas forcément. Et si on lui demandait, la jaune & or avouerait sans mal que l’idée de frapper Brooklyn lui avait effectivement traversé l’esprit l’histoire de quelques secondes. Briser sa baguette magique aussi, ça lui avait traversé l’esprit. Mais Felicia s’était retenue. Elle ne voulait pas faire quelque chose qu’elle pourrait regretter. Et puis, de toute manière, elle se sentait si faible que son poing n’aurait pas grand effet sur un garçon comme le Serpentard. Ça l’énerverait tout au plus, si on ne prenait pas en compte qu’il l’était déjà. La Poufsouffle aussi était énervée. Elle l’avait sûrement traitée de tous les noms dans sa tête, mais elle n’avait pas l’impression de l’avoir engueulé comme il disait. Du moins, c’était plus une réponse d’après choc qu’elle lui avait donné, pas de quoi en faire tout un plat. À bien y réfléchir, elle aurait préféré percuter une belle jeune fille que son camarade, mais ça c’était une autre réflexion pour une autre histoire. Mais non, à la place, elle était tombée sur Brooklyn. Néanmoins, il semblait que les deux ne s’attendaient pas à trouver quelqu’un au même endroit au même moment, ce qui était tout à fait légitime. « Oui ben désolé, la prochaine fois je t’enverrais un hibou pour te dire où je compte aller, histoire que tu ne sois pas étonnée... » Et la rencontre n’enchantait visible personne. « Je préfère encore les habits fluorescents. » Si sa plume était aussi acerbe que sa parole, Felicia n’avait aucune envie de recevoir une de ses lettres. Qu’il s’habille comme une boule à facettes la prochaine fois, ça lui évitera de se faire foncer dedans. Ou plutôt si, il pouvait lui envoyer des lettres finalement. Au moins, elle saurait où elle pourrait NE PAS le croiser en ayant connaissance de sa position. Cependant, la jaune & or se garda bien ce petit commentaire pour elle.

Puis, comme il l’avait si bien dit, et qu’elle lui avait gentiment rappelé, le parc devrait être désert à cette heure-ci. En effet, c’était le calme plat à l’extérieur du château, sans prendre en compte les deux quatrième années qui se crêpaient le chignon dans l’obscurité. C’était une heure pour se prendre le chou avec quelqu’un d’autre, Felicia cherchait justement une place dans son emploi du temps pour ce hobby. « Wouhai ben pour une heure tardive, je trouve qu’il y a foule ce soir ! » « C’est sûr que tu comptes pour dix toi et ta grande bouche. » pensa-t-elle, mais elle culpabilisa un peu de le penser. Elle était un peu mauvaise langue sur les bords ce soir, elle devait se calmer. Ses pieds étaient bien sur le sol, sur terre, les mètres au dessus du vide étaient loin derrière elle maintenant, elle n’avait plus aucune raison pour paniquer. Brooklyn n’était pas un mangemort non plus, elle n’était pas tombée dans le vide, elle n’avait pas trébuchée dans les escaliers et le sol ne tanguait plus sous ses pieds. Tout se passait bien désormais. Felicia souffla un bon coup et prit une grande inspiration. L’air remplissait ses poumons et elle se calmait petit à petit. Au fur et à mesure, elle retrouvait ses bonnes vieilles habitudes d’observation et de réflexion. Les bras croisés contre sa poitrine, elle retrouvait contenance devant Brooklyn qui n’en démordait pas. Elle avait voulu prendre l’air, lui aussi, quelle coïncidence. « Les grands esprits se rencontrent ! » Comme il disait. Felicia roula des yeux. Une faux-compliment, qu’est-ce qu’il ne fallait pas entendre de sa bouche. À se demander si il était capable de sympathie. La jaune & or n’en doutait pas que oui - sûrement -, mais ce n’était pas elle qui verrait ça. En tout cas pas ce soir. « Enfin bon, je ne vais pas te retenir, t’avais l’air d’être pressée alors vaut peut-être mieux que tu reprennes ton chemin, histoire de pas perdre plus de temps ! » Ou comment lui demander de partir. Felicia essayait vraiment de ne pas être désagréable plus que nécessaire. Mine de rien, cette discussion avec Brooklyn, ça lui avait permis de redescendre sur terre et de vider son esprit assez rapidement. Sans nul doute que sans lui, la Poufsouffle serait sûrement étalée quelque part dans le parc, repliée sur elle-même le temps que la crise passe. « C’est vrai, tu as raison, je ne voudrais surtout pas te déranger. » Autant dire qu’elle ne comptait pas bouger d’un pouce de son emplacement. Repartir comme si de rien n’était ? Hors de question. Pour repartir vers où de toute façon ? Là tout de suite, elle ne mourrait pas d’envie de retourner à l’intérieur du château, mais se promener dans l’immensité du parc n’était pas une idée plus séduisante non plus. Rester se prendre la tête avec Brooklyn c’était pas si mal. Divertissant même, maintenant qu’elle se sentait un peu mieux. Elle apprenait à le connaître un peu à travers cet échange. En dehors de cette rencontre, ils ne se seraient sûrement jamais adressés la parole autrement. Mais elle ne parvenait pas très bien à le cerner. Qu’il l’ait menacé par peur tout l’heure, Felicia pouvait comprendre ; mais le voir à nouveau pointer sa baguette dans direction - derrière elle plus précisément -, elle ne saisissait pas. « T’as couru pour une raison particulière ? Non parce que si tu fuyais quelque chose ou quelqu’un, c’est le moment de le dire ! » Il avait peur ? Non, peut-être pas peur, mais pas loin. Felicia dut retenir un petit rictus, mais un petit sourire apparût néanmoins sur son visage. « Tu vois la volière là-bas ? » lui dit-elle en lui montrant du doigt la tour aux hiboux et aux chouettes, messagers des lettres. « C’est ça que je fuyais. » C’était pas très classe dit comme cela, ça la rabaissait même un peu, mais c’était déjà mieux qu’un pauvre petit : "j’ai peur du vide, à l’aide, les hauteurs sont des monstres horribles". « Après, si tu veux t’attaquer à un monstre abstrait, libre à toi Don Quichotte. » Par contre, si il trouvait une solution, elle était preneuse. Felicia cherchait encore.
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Message(#) Sujet: Re: ❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn) ❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn) EmptyJeu 23 Nov - 17:45


❝ What are you doing ? ❞Brooklyn & Felicia
"Parfait pour rameuter un max de monde et faire une petite fête dans le parc. Je pense que la direction va A-DO-RER !" Oui je sais, je n’en rate pas une, mais c’est elle aussi. Elle change d’avis comme de chemise, c’est chiant. Alors certes, évidemment qu’on est bien d’accord sur le fait que non, je ne lui écrirais pas de mot pour la prévenir de mes potentielles sorties nocturnes, ni que je me transformerais en panneau signalétique pour son bon plaisir, mais il n’empêche que Madame est une belle chieuse qui se permettrait presque d’être difficile. Enfin bon, j’aime à espérer que ce petit tête à tête n’est que de courte durée et qu’il va bientôt prendre fin. En soit je n’ai rien contre elle. Sans cette rencontre, nous ne nous serions certainement jamais parlé et ça aurait été aussi bien. Elle ne serait qu’une fille discrète de ma classe, sans plus et ça nous aurait allé à tous les deux, j’en suis sûr. Mais la vie est parfois joueuse et il a fallu qu’on se croisent ce soir et visiblement aucun de nous n’est d’humeur à se montrer sympathique. Tant pis, au moins on clôturera cette rencontre plus rapidement. Parce que bon, même si je ne suis pas un modèle de bonté, elle non plus. Je ne l’ai pas entendu une seule fois dire quelque chose de sympa depuis qu’on s’est rencontré, ne serait-ce que des excuses pour m’avoir percuté. Qu’elle ne l’ait pas fait exprès, je peux le concevoir mais le minimum serait quand même de vérifier si je vais bien. Pas une fois elle s’en est inquiétée. J’aurais pu me heurter la tête contre une pierre, gisant sur le sol à moitié mort que madame serait encore à me reprocher d’être né. Alors je veux bien ne pas être très aimable et apparaître comme une grande gueule, mais dans la compétition, elle tient plutôt bien la distance. Alors évidemment, me direz-vous, je vais bien, mais elle aurait pu me blesser sans le vouloir, mais ça, ça à l’air de lui passer totalement au dessus. Au moins je le saurais la prochaine fois, s’il m’arrive un truc et qu’elle est dans les parages, ne surtout rien n’attendre d’elle.

"Tu veux dire plus que tu ne le fais déjà ..." J’aurais pu en rester sur ses paroles, ne pas relever et me contenter d’attendre qu’elle daigne enfin se barrer. Sauf que non, elle m’a énervé et elle me saoule avec ses grands airs et je n’aspire qu’à une seule chose, lui remettre les idées en place. Alors oui, je dois certainement la déranger autant qu’elle me dérange mais moi je n’ai rien demandé, ce n’est pas moi qui fonce sur les gens. Alors si elle n’est pas contente, elle a le champ libre pour s’en aller. Sauf que visiblement ses paroles ne vont pas avec ses actions. Madame reste plantée là, à attendre je ne sais trop quoi. Si elle attend la bénédiction du Saint-Esprit, elle risque d’attendre longtemps et comme on pourra le remarquer, ma patience a ses limites, atteintes depuis longtemps avec elle. "Qu’est-ce que tu attends ? Tu prends racine ?" Lui dis-je sans aucune once de délicatesse. C’est bon, j’ai compris qu’elle était dehors, désagréable et fort irritable quand elle le veut, elle peut s’en aller maintenant. Elle a l’ensemble du parc pour elle, elle n’a aucune raison de rester planter là comme une asperge. Elle ne veut pas me voir, je n’ai aucune envie de passer plus de temps avec elle, donc si elle pouvait reprendre la route, ça m’arrangerais. Le but de mon escapade c’était d’être seul, j’aimerais bien que ça soit le cas. Et puis bon c’était bien sympa cette petite sauterie mais ça serait cool que ça prenne fin. Surtout que j’ai l’impression que Madame à l’air de se foutre un peu de ma gueule quand je lui demande si elle fuyait quelqu’un ou quelque chose. Va pas falloir qu’elle me chauffe trop longtemps parce que fille ou pas, ça ne changera pas grand chose quand mon poing atterrira sur sa gueule. Je ne suis définitivement pas le genre de personne qui fait attention à ce genre de détail quand je m’énerve. Je m’en balance de la galanterie et de toutes ces conneries, tu me fais chier, pas de soucis, tu me trouves. Elle me montre la volière et je ne dis rien, attendant la suite. Et bien quoi la volière ? Elle prétend que c’est ce qu’elle fuie. C’est quoi encore ces conneries ? La blague a assez duré, va falloir qu’elle soit plus claire. "Quoi ? T’as peur des oiseaux ?" Ce qui pourrait être totalement plausible et la première peur rationnelle et logique qui te vienne à l’esprit quand tu penses à la volière. Par contre j’aime ni le ton, ni les propos qu’elle tient. C’est elle qui a peur et c’est moi qui dois passer pour un abruti ? Dans quel monde elle vit la gamine, va falloir qu’elle baisse d’un ton assez rapidement sinon c’est moi qui la fait chuter de son piédestal. "Commence pas à te foutre pas de ma gueule alors que très clairement c’est toi qui courait comme une débile " Je ne suis pas son pote, va pas falloir qu’elle continue bien longtemps sur cette lancée la peureuse, parce que je veux bien lui rappeler qu’elle n’avait pas fière allure quand on s’est percuté. Et puis je ne suis pas son psy, chacun sa merde j’ai envie de dire, qu’elle se démerde avec ses peurs, j’ai assez à faire avec les miennes.

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Message(#) Sujet: Re: ❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn) ❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn) EmptyJeu 7 Déc - 20:19

ft. Brooklyn

what are you doing ?
Parfois, Felicia se demandait à quel point Frances avait pu déteindre sur elle. Elle avait repris certains de ses tics de langages, quelques habitudes de gestuelle et sûrement était-ce le cas également dans le sens inverse. Leurs caractères se complétaient bien et la Poufsouffle était heureuse d’avoir trouvé si vite une personne avec qui elle partageait une telle complicité. Et à l’instant présent, Felicia regrettait presque de ne pas avoir hérité l’impulsivité de sa meilleure amie. Car elle aurait bien frappé Brooklyn dans la bouche. Sa force n’était pas monstre, la crise l’avait affaiblie, avec du recul elle le regretterait, mais qu’est-ce qu’elle en avait envie là tout de suite ! Les mots seuls ne lui suffisaient plus et sa répartie ne faisait pas mouche. Elle était à fleur de peau et son poing la démangeait, cependant, la jaune & noir préférait serrait sa baguette entre son poing que de l’envoyer dans la tête du Serpentard. Si elle avait la certitude de réussir le moindre sort, elle aurait peut-être tenter de rendre Brooklyn muet par la magie. Ce ne serait pas ne grand perte. S’il s’adressait à tout le monde ainsi, il ne devait pas avoir beaucoup d’amis. Oh, Felicia n’en avait pas énormément non plus, plus des connaissances. Des bons amis, elle les comptait sur les doigts d’une seule main. Mais Brooklyn, lui, il ne devait pas avoir besoin de compter. Surtout s’il s’habillait comme une guirlande. « Parfait pour rameuter un max de monde et faire une petite fête dans le parc. Je pense que la direction va A-DO-RER ! » C’était pas encore Noël, qu’il garde son costume fluorescent. « Très drôle, le clown. » Halloween n’était même pas encore passé, même si la direction paraissait préparer quelque chose pour l’occasion. Finalement, la petite fête improvisée dans le parc pouvait avoir son intérêt. Bien sûr, Brooklyn n’avait balancé que des paroles en l’air, mais en vérité, Felicia y réfléchissait et, après l’an dernier, une petite fête comme celle-là pouvait peut-être faire du bien à certains. Halloween n’était pas la meilleure occasion de décompresser pour oublier les horreurs. Elle irait quand même voir ce que ça donnerait. « Comme si tu informerais la direction. Tu leur as dit que tu sortais à cette heure-ci peut-être ? » Vu comment ils étaient partis, la Poufsouffle n’était pas prête d’arrêter son char. Elle se sentait déjà mieux à "parler" comme elle le faisait avec le Serpentard. Ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas énervé quelqu’un avec son caractère. Toutefois, elle n’aurait pas pensé tomber sur quelqu’un avec un caractère pire que le sien. Ça, pour une coïncidence, ils avaient poussé loin le hasard pour cette nuit.

De toute façon, lui non plus ne semblait pas vouloir lâcher le morceau. Allez, il pouvait l’avouer lui aussi, ça faisait du bien de se lâcher sur quelqu’un. Il ne parviendrait pas à persuader Felicia du contraire, elle n’avait jamais récupéré aussi vite d’une crise, même en restant sans rien faire à l’infirmerie. Si elle avait su, elle serait rentrée dans Brooklyn beaucoup plus tôt. Mais elle ne le connaissait que depuis cette année. Heureusement d’ailleurs ! Quelle horreur ça aurait été, de se le coltiner quatre années consécutives. Elle n’aurait pas supporter. Bien que... Il n’ouvrait pas sa bouche en cours, elle ne le croisait pas souvent et ne se soucier pas de lui. Jusqu’ici, la cohabitation se déroulait bien. La chose pour laquelle il était connu, c’était ses disputes avec une autre camarade de classe. Ce qui renforçait l’idée qu’il ne savait faire que crier dans la tête de la jaune & noir. Au final, il n’avait jamais eu l’occasion de vraiment se côtoyer ; et donc de se pourrir la vie mutuellement. « Tu veux dire plus que tu ne le fais déjà... » Elle prit un air faussement offusqué. « Par-dooooooon, je ne pensais pas vraiment te déranger. Tu semblais avoir taaaaant de temps libre. » ironisa-t-elle en mettant la main sur sa joue. Il fallait être bête pour ne pas voir que chacun était dérangé par la présence de l’autre. Tellement dérangés que personne ne prenait la peine de bouger. Brooklyn le remarquait bien d’ailleurs. « Qu’est-ce que tu attends ? Tu prends racine ? » Elle pouvait tellement lui retournait le pic. Ce serait au premier qui se lasserait de bouger. Felica ne comptait pas abandonner si vite, le Serpentard lui tapait vraiment sur le système, il la cherchait. Et bien qu’il ne prenne pas la peine de la chercher, car elle ne bougerait pas. Il voulait jouer à ce petit jeu-là ? Et bien elle jouerait. « Je te retourne la question. » C’est vrai quoi. Elle bougerait parce que monsieur le voulait ? Pourquoi est-ce qu’il n’allait pas se trouver un autre endroit lui-même. Le parc était grand, c’était pas la place qui manquait. La jeune fille voyait bien qu’avec cet échange, ce n’était pas celui qui serait le plus patient qui gagnerait. C’était le plus buté des deux. Elle n’avait jamais expérimenté ce genre de situation, mais effectivement, ça pouvait faire de ravages. Comme quoi, qui se ressemble ne s‘assemble pas forcément. Parce qu’être amie avec Brooklyn ça ressemblait plus à un cadeau empoisonné qu’à un don du ciel.

Mais peut-être gagnerait-elle le petit jeu. La Poufsouffle s’était nettement calmée à relâcher la pression sur Brooklyn ainsi, mais ce dernier semblait s’inquiétait d’un ennemi invisible. Celui qui était le plus susceptible de paniquer à nouveau, c’était lui, la baguette pointait vers un point derrière la jaune & noir. Quand elle y repensait, Felicia se disait qu’elle aurait peut-être du mentir sur le fait qu’elle ne fuyait personne. Ça aurait peut-être paniqué le Serpentard encore plus. Enfin, elle ne savait pas si elle avait été suivit, et si oui, par qui. C’était justement parce qu’elle le pensait - et pas que -, qu’elle s’était mise à courir vers l’extérieure jusqu’à en perdre haleine. Si on l’avait vraiment suivi, on avait perdu sa trace. Si non, ce n’était qu’une fausse alerte. Brooklyn devait être du genre paranoïaque. « Quoi ? T’as peur des oiseaux ? » Mais bien sûr ! Pas totalement à côté de la plaque, mais presque. Elle lui aurait bien répondu sur un ton plus calme, mais il enchaîna avec un ton qu’elle n’aimait pas du tout. « Commence pas à te foutre de ma gueule alors que très clairement c’est toi qui courait comme une débile ! » Oui, elle avait couru comme une débile, et alors ?! Felicia ne voyait pas en quoi elle se foutait de sa gueule ! Ou plutôt si. Est-ce que ça l’autorisait à crier comme ça ? Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire la raison pour laquelle elle s’était précipitée ici ? « Oui, j’ai couru comme une débile, et alors ? J’ai pas choisi que mon corps réagisse comme en pleine angoisse juste à la vue du vide ! C’est pas la peine d’agresser les gens juste parce qu’ils empiètent ton petit espace personnel. J’ai pas fait exprès de te rentrer dedans ! » Elle l’avait pas demandé sa phobie, elle avait pas demandé foncer dans un Brooklyn en colère, elle avait pas demandé son inquiétude au sujet de sa mère. Elle avait rien demandé du tout. Elle avait réussi à retrouver son calme l’espace d’un instant, mais il fallait croire qu’avec ce mec près d’elle, c’était mission impossible !
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Message(#) Sujet: Re: ❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn) ❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn) EmptyVen 15 Déc - 12:43


❝ What are you doing ? ❞Brooklyn & Felicia
Ah, visiblement elle était encore plus con que je ne le pensais. D’où je préviendrais la Direction de ma présence ici ? Ils n’ont pas besoin de moi pour ça, si je m’habille en boule à facette, à mon avis, ils le verront bien vite d’eux-même, plus encore si ça fait rameuter la moitié de l’école pour une fête improvisée dans le parc. Je sais la Direction de cette école incompétente, mais peut-être pas encore au point de ne pas remarquer le brouhaha dans le parc en pleine nuit. Mais bon, on ne va peut-être pas trop lui en demander, ça à l’air d’être compliqué chez elle pour aligner 3 mots sensés. Ca arrive, tout le monde n’est pas égal au niveau de l’intelligence et visiblement chez elle ça frôle les paquerettes. On ne lui en veut pas, comme diraient certains, les portes du paradis sont ouvertes aux simples d’esprit, elle y a donc toute sa place. Pauvre fille ! Je sais, je ne suis pas très sympa avec elle, je ne fais aucun effort, mais pourquoi en ferais-je ? Elle n’en fait pas plus de son côté, elle ne démontre aucune bonne volonté et je n’ai pas envie d’être sympa ce soir, ni aucun soir d’ailleurs. Pourquoi le ferais-je ? Parce qu’on a tous vécu une année de merde l’an dernier, cela nous obligerait cette année à être sympa entre nous ? Pourquoi ? Par solidarité ? J’ai pas le souvenir qu’elle ait été très solidaire l’an dernier, elle n’a pas partagé mon sort, qu’elle aille bien se faire foutre avec sa solidarité. "Mais évidemment ! le dirlo et moi on est super proche, on se dit tout voyons ! " Je pourrais lui dire que c’est un membre de ma famille, je suis sûr que ça passerait. Déjà parce qu’elle a l’air bien débile et ensuite parce qu’elle ne me connaît pas, quelle preuve elle a que c’est faux. Alors certes, dans cette logique, quelle preuve elle a que c’est vrai ? Mais qu’importe, je ne vais pas aller sur cette voie. J’ai aucune envie que cette conversation dure des plombes et quand elle remarquera que je me suis foutu de sa gueule, je serais déjà loin et j’aurais déjà oublié cette histoire, alors je vais me contenter d’utiliser un ton bien ironique, rien que pour la faire rager.

Je la fixe quelques instants, impassible. Ah oui, définitivement, elle est conne. C’est bien, cette conversation me conforte dans l’idée que c’est définitivement une bonne chose qu’on ne se soit jamais parlé tous les deux. Déjà parce que très clairement, le courant ne passe passe pas entre nous, même si je ne fais jamais aucun effort pour que ça arrive, et ensuite parce qu’elle est clairement débile. C’est pas grave, les gens cons, ils sont légions sur Terre, elle ne doit pas se sentir seule, mais c’est dommage. On ne peut pas vraiment dire que des gens intéressants, il y en a foison dans ma promo et visiblement, elle n’en fait pas partie elle non plus. Le seul avantage qu’elle a par rapport à des Myla ou des Wendy, c’est qu’elle est discrète en classe, ce qui est toujours ça de pris. Je suis quasiment sûr de ne pas être importuné jusqu’à la fin de l’année par elle, sauf si elle décide que c’était fun ce petit tête à tête et qu’elle décide, par simple plaisir, de venir me faire chier régulièrement, rien que pour se donner l’illusion d’avoir des amis. La liste des gens intéressants diminue de jour en jour et j’ai l’impression qu’en dehors de Casey & Zoey, il n’y a pas grand monde dedans. "Avoir du temps libre ne signifie pas automatiquement qu’on accepte tous les boulets à nos côtés ! " Evidemment qu’elle était ironique, en tout cas je l’espère pour elle, mais même dans l’ironie, elle est débile. Je veux bien faire un effort, mais à un moment donné, faut qu’elle arrête de se donner un genre, ça devient ridicule et gênant pour elle. Elle ne se rend même pas compte qu’elle se ridiculise, du coup je trouve ça encore plus gênant. Alors certes, on n’est que deux, en théorie, du coup si je garde ça pour moi, sa réputation, si elle en a une, restera intacte, mais ça ne change pas le fait que si elle arrive sans aucun effort à se foutre la honte avec moi, elle n’aura aucune difficulté avec les autres. Pauvre fille.

Le lève les yeux au ciel. Alors on en est là ? A attendre que l’autre daigne arrêter de faire l’enfant et dégage ? Elle a quel âge ? 5 ans ? “Non, je ne bougerais pas parce que j’étais là la première d’abord !” Merci pour la maturité dont tu fais preuve Felicia. J’étais là le premier et ça aurait été cool que tu reprennes ton chemin ma grande. Tu avais l’air d’avoir envie de t’éloigner au plus vite de cet endroit, c’est fou quand même que soudainement, ça ne soit plus le cas. Bonjour les enfantillages. Bon, certes, je ne peux pas trop lui jeter la pierre, je ne me comporte pas mieux de mon côté, mais j’avais espéré qu’elle soit un peu plus intelligente que ça et se dire que ça ne sert à rien de rester, qu’on ne fera que se bouffer le nez et que de toute façon on se trouve dans une impasse. Elle aurait détourné les talons, moi de même et on en serait resté là pour ce soir. Mais non, Madame a décidé que pour un égo mal placé, elle allait rester, pour montrer qu’elle était encore plus conne que je ne le pensais et me faire réaliser que je pensais qu’elle avait touché le fond de la connerie, mais qu’elle était capable de creuser pour aller plus loin. Brave petite ! "C’est pas moi qui courait comme une dératée que je sache. T’avais l’air d’être pressé de te barrer d’ici, je ne t’offre que l’occasion de continuer ton chemin ! " Ce qui est vrai. Moi j’étais tranquille, pépouze ici, à profiter du silence de la nuit et d’un peu de solitude mais ce fut de très courte durée. Mais hors de question que je supporte sa présence plus longtemps, sinon je sens que son cadavre risque de flotter demain matin dans le lac ou enterrait en plein coeur de la forêt interdite. J’aime définitivement pas le ton qu’elle emploie avec moi, tentant vainement de me faire passer pour plus débile que je suis. Dans l’histoire, la conne, c’est définitivement elle, donc elle va calmer sa joie la demeurée. Je lui rappelle que c’était elle qui courait comme une débile, donc elle va se calmer rapidement avec que ce soit moi qui la calme, parce que frapper une fille, ça ne me fait pas peur et je n’éprouverais aucun remord derrière. Je lève de nouveau les yeux au ciel. Ca y est moment confession. C’est le moment où je sors le mouchoir ? Où je dois être touché par ce qu’elle me dit ? C’est le moment où je dois me sentir con ? Dommage, ça me glisse totalement dessus. Pauvre petite chose fragile qui a le vertige. Pauvre petite créature sans défense qui s’est fait agresser par le vide. Bouhou ! Qu’elle l’embrasse le vide, une bonne fois pour toute, qu’elle me foute la paix, ça me fera des vacances. Qu’elle soit heureuse si ce n’est que le vide qui lui fasse peur, elle est bien chanceuse. Elle n’angoisse pas à l’idée d’un bruit dans la nuit, d’une forme qui se faufile vers toi pour t’agresser, d’une ceinture qui claque, d’une punition non mérité, des reproches qui te pleuvent dessus constamment, juste parce que tu es toi et c’est le plus gros pécher du monde. Elle n’a connu ni la peur, ni la faim, ni le froid, ni l’angoisse, ni l’incompréhension, ni les reproches constants, ni l’impuissance face aux autres. Elle n’a connu ni les punitions, ni les violences, ni la haine de ses parents, ni le viol, ni quoi que ce soit qui se rapporte de près ou de loin à ce que j’ai pu vivre. Alors oui, pauvre petite chose fragile, pauvre fille ! "Pauvre fille ! " Voilà ce qu’il sort de mes lèvres, avant de me détourner d’elle pour me barrer. Je me moque de ses excuses, de ses peurs, de ses angoisses. Je me moque d’elle, de son existence ou de son dédain. Je veux juste retrouver le silence de la nuit et la solitude rassurante. Je les mérite, bien plus qu’elle ne pourrait jamais le croire. Me détournant d’elle, sans un regard, je m’en vais dans la nuit, éteignant ma baguette. La lune sera ma lumière, mon ange gardien et Felicia ne sera bientôt qu’un vieux souvenir.

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Message(#) Sujet: Re: ❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn) ❝ What are you doing ? ❞ (Felicia & Brooklyn) EmptyMer 27 Déc - 23:31

ft. Brooklyn

what are you doing ?
Imaginer Brooklyn en boule à facettes, ça avait un certain charme. S’il était l’épouvantard de quelqu’un en tout cas : cette vision aurait de quoi le rendre moins effrayant. Il devait bien avoir fait faire des cauchemars à un ou deux gosses avec un caractère pareil. Enfin... Lui rajouter quelques guirlandes un peu partout, la lune sur la tête, des gants lumineux, des bracelets brillants comme des néons et des vêtements pailletés, ça avait tout de même l’efficacité de calmer les nerfs de Felicia face à cette tête de cochon. Tout ce qui sortait de sa bouche n’était que des vipères de toute façon, il lui fallait bien quelque chose pour essayer de ne pas écouter ce qu’il avait à dire ce clown. Sa force imaginative n’était pas très forte cependant. La Poufsouffle était plus du genre à réfléchir, et ce soir, cette capacité laissait quelque peu à désirer depuis qu’elle avait fui vers le parc. Si ça se trouvait, Brooklyn n’était qu’une hallucination. Non ? L’idée valait le coup ; mais même pour la jeune fille, que son cerveau puisse halluciner un garçon au caractère aussi exécrable que le Serpentard, c’était impossible. Elle ne pouvait pas avoir rêver cette collision, parce que buter sur un tel personnage, ça avait de quoi vous ramener les pieds sur terre. Il avait réussi d’ailleurs. La jaune & noir se sentait bel et bien rattacher au sol désormais, tout ça grâce - ou à cause - de lui. Elle aurait bien voulu réussir à faire la sourde oreille en l’imaginant habillé comme un clown, mais cela s’avérait impossible. « Mais évidemment ! Le dirlo et moi on est super proche, on se dit tout voyons ! » Quel imbécile. Comme si le directeur pouvait devenir ami avec quelqu’un comme lui. C’était fortement peur probable. Il n’espérait quand même que ce mensonge passerait ? Felicia haussa les sourcils, préférant laisser passer le commentaire sans rien dire. Cela ne servait à rien d’argumenter avec lui de toute façon. Son ton ironique servait juste à la remettre sur les nerfs. Elle préféra sourire en acquiesçant. « Oui, bien sûr, c’est ça, et Harry Potter c’est mon grand oncle. » pensa-t-elle. Qu’il n’aille pas lui faire avaler ce bobard. Elle avait beaucoup de respect pour le directeur et certainement pas pour le Serpentard. Encore une fois, il ne devait pas avoir beaucoup d’amis, alors le directeur ne devait certainement par en faire partie. Mais bon, continuer de réfléchir à tout ça c’était vouloir argumenter sur du vide. Un clown, ça pouvait se ridiculiser tout seul, et enchaîner phrases ironiques sur phrases ironiques, c’était quelque peu épuisant.

Pourtant, Felicia en rajouta quand même une couche. Elle ressentait un effet thérapeutique à se défouler ainsi sur Brooklyn. Ce n’était pas l’attitude la plus gentille au monde que de s’acharner ainsi sur quelqu’un en ne faisant aucun effort, mais on ne pouvait pas dire qu’il en faisait aussi. Et puis ce soir, elle en avait grandement besoin. Pour ça, au moins, elle lui dirait presque merci d’avoir un caractère aussi pourri. Merci au destin de l’avoir bien mis sur sa route ce soir-là. Et merci à lui d’être élève à Poudlard même si elle se serait bien passée d’être dans la même classe que lui cette année. Mais bon, ça restait un "presque" merci, il ne fallait pas aller trop loin. Le Serpentard avait peut-être réussi à lui faire baisser sa tension suite à sa crise, mais sa patience en prenait un sacré coup. Il savait comment énerver les gens lui, il n’y avait pas à dire, et même si Felicia ne pouvait pas se dire amie avec beaucoup de monde, trouver quelqu’un qu’elle pouvait détester aussi franchement, ça restait un cadeau rare. Pour cette nuit, elle allait bien se permettre d’être méchante et médisante, et ce, en toute impunité. Demain, elle aurait repris contenance de toute manière et ne se gênerait pas pour continuer sa vie comme si Brooklyn et cet accident n’avait jamais existé. Elle en glisserait peut-être mot à sa meilleure amie sans livrer identité sur la personne et n’oublierait certainement pas qu’ils ne s’entendent pas du tout ; mais jusque là, ce n’était pas encore le lendemain, et elle n’allait pas se gêner. Oui, il devait sûrement avoir beaucoup de temps libre, pour traîner ainsi en pleine nuit dans le parc. On a toujours beaucoup de temps libre la nuit, à partir du moment où on ne dort pas. La Poufsouffle s’était déjà dit qu’elle aurait bien plus de temps pour lire si un jour elle trouvait un potion qui permettait de ne plus dormir. Le besoin de sommeil pouvait être une véritable perte de temps. Mais on en était pas encore là. « Avoir du temps libre ne signifie pas automatiquement qu’on accepte tous les boulets à nos côtés ! » C’est sûr qu’elle se serait bien épargnée sa compagnie. Décidément, il y avait vraiment des claques qui se perdaient. La jaune & noir préférait encore croiser les bras que de tenter un sort qui ne marcherait pas ou de sauter à la gorge du Serpentard pour livrer un combat qu’elle ne gagnerait pas non plus. Il valait mieux ne rien tenter d’impossible quand elle voyait à quel point leur joute verbale volait bien bas. Au pire des cas, leur petite altercation se terminerait au lever du jour, dans le meilleur des cas, elle aboutirait très bientôt.

Parce que non, elle ne comptait pas bouger. Felicia avait beau reconnaître que ce petit jeu était franchement immature, cela mettait surtout son caractère têtu à rude épreuve. Brooklyn voulait la voir partir avec tellement d’ardeur que, juste pour l’emmerder, elle allait rester. Et quand une idée se frayait un chemin dans son esprit pour y rester, elle y restait. Sûrement qu’elle ne resterait plus bien longtemps de tout façon, crier sur le Serpentard l’aider à calmer ses nerfs ; même si une autre réplique de sa part la remettait facilement sous tension. Ouais, elle prenait racine, tout comme lui d’ailleurs. C’était peut-être pas l’attitude la plus mature qu’il soit, mais il n’était pas mieux de son côté. Il fallait accepter le fait que ce soir, ils étaient deux enfants butés et l’acceptait. La Poufsouffle avait bien compris que ça ne tournait pas rond chez elle ce soir et avait abandonné l’idée de reprendre contenance. Elle ferait ça après le peu de sommeil qu’elle aurait ce soir, parce qu’en compagnie de Brooklyn, c’était mal parti. La jeune fille avait envie de lui mettre une patate dès qu’il parlait, ce qui lui arrivait rarement. Elle avait accepté cette envie. Tout ce qu’elle faisait maintenant, c’était lutter contre l’idée de vraiment le faire. La tête de cochon en face d’elle ferait bien d’accepter également que leur petite rencontre de ce soir était dénuée de sens et débile. À partir de là, tout irait beaucoup mieux pour lui. Qu’il se déride un peu, il aura une moins sale tête quand il sera vieux. Felicia avait surtout été pressée de sortir du château, de retrouver l’air extérieur et de toucher sol. Et elle l’avait fait, si bien fait ! Brooklyn était juste l’élément non-désiré du plan. Elle n’avait que faire de son offre sans bonnes intentions, elle pouvait partir quand cela lui chantait. La jaune & noir n’avait pas besoin de son autorisation pour continuer sa route ou rentrer au château. C’était lui qui s’était inquiétait qu’elle ait rameuter un ou des adultes du corps enseignant à ses trousses. Si cela avait été le cas, elle ne serait pas resté sur place à lui chercher des noises. Fallait qu’il arrête de se faire des films. Cette tête de cochon était pire qu’une diva ! Le Serpentard la faisait vraiment sortir de ses gongs ! Elle avait pas choisi d’être phobique du vide, pas plus que d’avoir une crise ce soir précisément quand môsieur avait décidé de faire sa petite promenade de minuit et de lui rentrer dedans ! Chacun ses problèmes, assurément ; chacun ses raisons d’être dehors, sans aucun doute. Ça ferait longtemps qu’ils se seraient séparer si la diva ne s’était pas vexé de ne pas avoir reçu de "pardon" après que Felicia lui soit rentré dan le lard. « Pauvre fille. » Pauvre mec. Pauvre con même, mais elle n’irait pas jusque là. Et il se détourna presque aussitôt. La jeune fille n’allait pas l’arrêter, il pouvait bien partir. Elle ne tira presque aucune satisfaction à ne pas être partie la première dans toute cette histoire. Felicia attendit qu’il se soit bien éloigné, qu’elle ne le voit presque plus dans la nuit, pour souffler un bon coup, pour relâcher toute la pression. Il l’avait tellement... énervée ! Jamais elle ne s’était vue comme ça. Mais jamais non plus elle n’avait arrêté de trembler si rapidement après une crise. C’était un fait, et elle ne s’en rendait compte que trop bien, maintenant qu’elle était seule. Elle ne tremblait plus. Sa prise sur sa baguette avait été sans défaut. Au final, elle aurait presque pu le remercier. Presque. C'était encore trop tôt pour ça. Mieux valait rentrer pour l'heure.


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