(#) Sujet: Let me touch you ❧ Skat Mer 27 Sep - 23:31
Skat & Shynnagh
Let me touch you
Je m’ennuie terriblement. C’est cool le weekend, on n’a pas cours, j’aime bien quand on a pas cours même si j’aime bien aussi les cours quand même, c’est toujours chouette de pouvoir avoir des jours de repos où je peux faire absolument ce que je veux. Aujourd’hui, je suis allée montrer le parc à Candy parce que je ne l’avais pas vraiment fait en première année. La pauvre, je ne l’ai pas beaucoup laissée prendre l’air alors qu’elle en a besoin, je le sais. Ibot m’a bien dit que c’était super d’avoir un animal de compagnie mais que ça entrainait aussi des responsabilités et je ne me trouve pas du tout responsable pour le coup, et j’ai l’impression que, où qu’elle soit, elle va finir par le savoir et je vais me prendre un savon. Je n’aime pas qu’on me dispute, surtout quand je sais que j’ai véritablement tort et pour le coup c’est le cas. Alors ce weekend, j’ai vraiment décidé de faire un gros effort pour devenir une maman idéale. D’ailleurs, j’ai vraiment du mal à comprendre que des adolescents puissent avoir des bébés à quatorze, quinze ou seize ans, parce que franchement, ça voudrait dire que je pourrais potentiellement avoir un bébé dans deux ou trois ans et vu que je suis presque incapable de m’occuper de moi-même et de cette petite boule de poil, je n’imagine même pas pouvoir m’occuper d’une extension de moi, ce serait juste horrible. Enfin, de toute façon, ça ne risque pas d’arriver vite, mon opération séduction avec Milo ne semble pas fonctionner si bien que ça, je ne suis même pas sûre qu’il connaisse vraiment mon prénom, encore. Heureusement que Daniela est là pour me donner des conseils elle est vachement plus douée que moi pour être amoureuse, ça c’est sûr. Mais c’est normal, c’est parce que je suis jeune encore, j’écrirais une lettre à Ibot dans les prochains jours pour lui parler de tout ça, je suis sûre qu’elle sera de bons conseils.
En attendant de réussir à gagner mon prince charmant, c’est dans le parc du château que je me retrouve avec Candy, prête à lui faire découvrir mon univers. « Tu vois, là c’est la forêt interdite… Ça veut dire que t’as pas le droit d’y aller, jamais. Moi, j’aurais peut-être le droit d’y aller avec un professeur pendant un cours, mais je crois que je ne peux pas t’emmener avec moi en cours, mais je pourrais demander si tu veux… » Dans mes bras, mon boursouflet ne pipe évidemment pas, je me demande si elle comprend vraiment ce que je veux dire. je passe mes mains dans sa fourrure rose toute soyeuse et j’ai l’impression que ça lui fait plutôt plaisir. J’aime bien être dans le parc en cette saison, c’est franchement agréable, je n’ai pas envie de voir l’hiver arriver, la température va être tout de suite nettement plus désagréable et je ne suis tout simplement pas prête à affronter la neige, emmitouflée dans un gros anorak avec des gants, un bonnet et une écharpe. Pourtant, j’aime vraiment bien la neige, je trouve ça plutôt chouette de pouvoir courir dehors et voir mes traces de pas se creuser dans la poudre blanche, sauf que j’aime un peu moins le froid. En plus, ça veut dire que nous allons nous retrouver enfermés dans le château la plupart du temps et que du coup, il sera dur de trouver un instant de solitude parce qu’on se marchera tous les uns sur les autres, faute de pouvoir profiter davantage de l’extérieur. Bon, il est vrai que ce n’est pas la fin du monde, d’autant plus que je suis loin d’être une solitaire, je préfère largement passer du temps avec mes copines, il est d’ailleurs plutôt rare que je me trouve toute seule. « On rentre ? » Je ne veux pas m’éterniser dehors, je vais aller retrouver mes amies, je suis sûre qu’elles auront une idée d’activité et que je m’ennuierais beaucoup moins.
En rentrant au château, prête à rejoindre la salle commune de Poufsouffle, je me fais bêtement piéger par ces stupides escaliers et me retrouve étrangement au cinquième étage, pestant contre ma propre bêtise. Franchement, ils sont chiants ces escaliers, comment je vais faire pour redescendre, maintenant ? Je veux aller dans ma salle commune et j’en suis vraiment loin. Je m’apprête à tourner les talons et à continuer à galérer lorsque j’aperçois une silhouette que je connais bien puisqu’il s’agit de Skat, un Serpentard qui a fait sa rentrée à l’école en début d’année. Je m’en souviens parce que j’ai trouvé vraiment bizarre qu’il arrive maintenant, seulement. Je dois reconnaitre que ce garçon m’intrigue fortement et les seules fois où j’ai essayé de l’aborder se sont terminées en de cuisants échecs. Du coup, j’ai décidé de me servir de mon don de voyance pour en savoir plus sur lui puisque la parole n’est manifestement pas sa tasse de thé. Je suis sûre qu’avec un peu de persévérance, je vais finir par en tirer quelque chose ! Je me précipite vers lui, pressée de pouvoir en savoir plus à son sujet. Je l’ai enfin trouvée mon activité de la journée ! « Skat ! SKAT ! » Je hurle en lui courant après dans les couloirs mais j’ai l’impression qu’il ne m’entend pas, à mon plus grand désespoir. Il disparait au détour d’un couloir que je traverse au pas de course, ne sachant pas vraiment où il est passé et finis par pousser la seule porte du couloir, en désespoir de cause. Mon sourire réapparait lorsque je le retrouve en face de moi. « Skat ! » Mon soulagement est plutôt évident et un grand sourire illumine mon visage. « Je t’ai appelé tout à l’heure mais t’as pas dû m’entendre, je te cherchais, tu vas bien ? » Je ne le cherchais pas du tout, mais je suis contente de l’avoir trouvé et je suis sûre qu’on va pouvoir vraiment sympathiser. Est-ce que je peux lui proposer un câlin ? J’ai peur qu’il le prenne mal.
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(#) Sujet: Re: Let me touch you ❧ Skat Dim 1 Oct - 1:08
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Renard & Skat
Doucement, l'adolescent rangea ses affaires. Il referma son livre en prenant soin de ne pas en corner les pages, en fit de même avec son cahier de brouillon qu'il recouvrait de définitions maladroites et de synonymes depuis qu'il était arrivé à l'école. Il glissa les deux dans son sac de cours, rangea sa plume, referma son encrier et acheva de ramasser ce qui lui appartenait. L'un de ses professeurs se tenait à quelques mètres de là, un regard encourageant posé sur lui. Personne ne pouvait nier les efforts qu'il faisait constamment. Même s'il restait invisible durant les heures de cours, pour ne pas avoir à se ridiculiser devant une classe toute entière, il ne comptait pas les heures passées à travailler chaque soir ou, comme ici, chaque week-end. Il mit son sac sur son épaule et repoussa sa chaise. « Bon journée. » On le reprit l'air de rien et ce fut en se répétant « bonne journée » à voix basse en insistant bien sur le /ne/ dans l'espoir qu'il finisse par rentrer qu'il quitta la salle des professeurs dans laquelle ils s'étaient installés pour reprendre à son rythme les cours de la semaine. Il comprenait rapidement une fois que la barrière de la langue était tombée mais c'était laborieux et épuisant. Et il n'y avait pas une journée qui se passait sans qu'il ne regrette son pays tant aimé et la facilité qu'il y connaissait. Bien sûr, il entrevoyait des choses intéressantes, ici, des choses agréables mais est-ce qu'elles suffisaient à balayer d'un geste toutes celles qui n'allaient pas ? Malheureusement non ! Un soupir lui échappa. La journée se finirait à la bibliothèque, il n'avait pas avancé ses devoirs avec tout ça. Il était hors de question de prendre du retard dès maintenant. Pas plus qu'il en avait déjà. Essayer de combler les lacunes qui lui restaient tout en se maintenant à jour dans le programme en cours était un exercice périlleux mais il savait qu'avec beaucoup de bonne volonté, il serait capable d'y arriver.
C'est ainsi qu'il s'éloigna de la salle des professeurs, la tête basse, les doigts accrochés à la lanière de son cartable. Ses yeux ne lâchaient pas ses chaussures, ne cherchant jamais à croiser ceux de ses camarades. Il espérait se faire oublier, se soustraire aux regards curieux, aux murmures, aux questions. Même si tout ça commençait à se tasser un peu, il nous pouvait s'empêcher de rester bloquer sur les premiers jours de son séjour ici et sur l'impression oppressante d'être une véritable bête de foire, tout juste bonne à distraire la galerie. Des pas se firent entendre derrière lui. Au début, ils ne l'inquiétèrent pas, après tout, on était dans un couloir, il y avait du passage, c'était normal... Mais ça le devient rapidement moins. « Skat ! SKAT ! » Il accéléra la cadence à l'entente de ce que tout le monde supposait être son prénom prononcé avec tant d'insistance. Il faisait tout son possible pour ne pas y répondre. Étrangement, son nouveau nom de famille le dérangeait moins que son nouveau prénom. Sa sœur l'avait porté et sa mère aussi, on lui avait prouvé alors peut-être que son père avait demandé à changer de nom en arrivant en Croatie, c'était pas impossible... Il n'en savait rien. Et il avait pour l'instant plus important. Il tourna dès qu'il le put et fonça droit sur la porte des toilettes. C'était une voix de fille qui l'avait appelé alors il serait forcément tranquille, ici. Il n'avait pas envie de subir un nouvel interrogatoire aujourd'hui, il voulait juste qu'on le laisse aller travailler tranquillement. Il fallait faire son devoir d'Astronomie, celui d'Histoire et celui de Runes aussi. Ça allait lui prendre du temps, il n'avait pas besoin d'en perdre davantage ! Silencieusement, il prit ses distances avec la planche, sa respiration sifflant désagréablement à ses oreilles.
Malheureusement, la tranquillité éclata au moment où la porte s'ouvrit à nouveau. Skat ouvrit de grands yeux, à la fois choqués et désapprobateurs, alors qu'une fille entrait ici. Il ne se souvenait plus de son prénom, seulement qu'elle était avec sa sœur, et Maddie, et Roxy... Chi... Cha... Il ne savait plus. Une deuxième année, avec tous les gens qu'il connaissait ou presque. « Skat ! » Si elle avait l'air soulagé et contente de le voir, lui se renferma aussitôt. « Zovem se Saša. » lâcha-t-il avec toute la certitude dont il était capable. Il ne s'appelait pas Skat et il ne s'appellerait jamais Skat ! Il était temps que les gens l'acceptent une bonne fois pour toute. Pourtant, elle n'avait pas l'air de penser à mal. Un soupir lui échappa une fois de plus et il s'en voulut de l'avoir évitée. Elle ne méritait pas ça. C'était méchant. Et comme il l'avait dit à Jade, Il savait et punissait. « Je t’ai appelé tout à l’heure mais t’as pas dû m’entendre, je te cherchais, tu vas bien ? » Ses premiers mots lui firent baisser les yeux, mal à l'aise. La pauvre... La culpabilité s'écrasa lourdement sur lui alors qu'il hochait faiblement la tête. « Oui, je vais bien. Et toi aussi ? » Il s'agita légèrement, pas très à l'aise. Qu'est-ce qu'il se passerait si quelqu'un entrait ici et les voyait tous les deux dans les toilettes des garçons ? Lui avait le droit d'y être mais elle ? Ça aussi, c'était étrange... Avant, il n'allait jamais dans les endroits réservés aux garçons, il n'était pas considéré comme ça par le plus grand nombre. Il avait fallu apprendre. Et l'apprentissage avait été douloureux, humiliant. Il revoyait encore ses bourreaux brandir fièrement sous son nez ses pauvres boucles assassinées. « Pourquoi tu me cherchais ? Y a il le problème ? » Puis ce fut plus fort que lui et il rajouta à mi-voix : « C'est pas d'accord de toi d'être dans la toilette. » Il ne voulait pas avoir d'ennuis. Ni même qu'elle en ait d'ailleurs. Juste que tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes et pouvoir aller faire ses devoirs tranquillement...
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(#) Sujet: Re: Let me touch you ❧ Skat Ven 6 Oct - 16:02
Skat & Shynnagh
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Je dois admettre que je suis plutôt contente d’avoir réussi finalement à mettre la main sur mon camarade que je ne connais pas encore très bien, pourtant. Je sais que mon côté collant doit certainement le déranger, d’autant plus que nous ne nous connaissons pas vraiment, mais la curiosité qui me pousse à aller vers lui ne me laisse pas le moindre répit, j’ai vraiment envie de savoir qui il est, d’où il vient et pourquoi il est aussi bizarre. Je sais que ça peut paraitre malsain, mais pourtant c’est loin d’être le cas, j’ai réellement envie de lui tendre la main et de lui proposer mon aide pour avancer. En plus, l’avantage, c’est qu’en lui tendant réellement la main, j’en apprendrais certainement plus sur lui. Je ne veux pas avoir l’ait trop sûre de moi et de mes capacités, mais je sais pertinemment que plus le passé des personnes que je touche est lourd et plus il m’est facile de voir quelque chose à leur contact, que ce soit clair ou pas. Je pense que c’est pour ça que j’ai pu voir si facilement le meurtre commis involontairement par mon père. C’est la seule vision vraiment claire et nette que j’ai vu durant toute ma vie et pourtant, j’en ai vu des images sur les gens tellement je me suis entrainée à cela. Alors j’ai bon espoir qu’avec Skat les choses soient plus faciles parce que je sais qu’il a eu une enfance compliquée. Enfin, savoir est un bien grand mot, disons que c’est plus une intuition. Je ne sais pas si c’est un truc de voyante ou pas, mais je suis sûre qu’il a eu des problèmes et je veux savoir lesquels. Bon, j’admets que les articles de journaux parus sur son histoire orientent clairement mon point de vue sur le sujet et je sais dans les grandes lignes pourquoi il est là et ce qu’il s’est passé dans sa vie. Les articles ne montrent que la surface, ils restent factuels et moi je veux savoir ce qu’il y a sous cette surface, quelles sont ses émotions, son ressenti. Je suis sûre que je pourrais l’aider à s’intégrer dans notre école en sachant tout ça. Et j’ai vraiment très envie de savoir toutes ces choses à son sujet. Bien sûr, je ne peux évidemment pas l’admettre à haute voix, je pense que je le ferais fuir et d’ailleurs je crois que j’ai l’impression qu’il n’est jamais spécialement content de me voir, comme s’il ne voulait pas véritablement de moi auprès de lui. J’ai du mal à comprendre pourquoi, à dire vrai, je sais que je ne suis certainement pas une fille parfaite, mais je pense être une bonne amie et j’aurais aimé qu’il me laisse avoir ce rôle auprès de lui. J’ai conscience que j’ai peut-être un peu trop forcé les choses et qu’il a pu me trouver trop insistante et trop intrusive, mais j’aimerais lui prouver que je peux être vraiment une bonne amie. Je sais que ça ne va pas être simple, mais je peux me montrer persévérante quand j’ai un objectif en tête et c’est ce que je tente de faire actuellement.
L’accueil du garçon est un peu froid, je peux voir assez aisément sur son visage l’absence totale d’enthousiasme. Je ne peux pas m’attendre à ce que son regard s’illumine lorsqu’il m’aperçoit donc je n’ai pas franchement le droit de me vexer à cause de ça mais j’aurais quand même bien aimé percevoir chez lui un semblant de bonne volonté. Là, pour le coup, j’ai bien conscience que je vais devoir sortir les rames pour mener une conversation à bien et j’admets que ça m’angoisse un peu mais maintenant que je suis là, je ne peux pas faire marche arrière. « Zovem se Saša. » Pardon ? Je le dévisage avec une moue dépitée. Je sais qu’il ne parle pas bien notre langue et je ne peux pas lui en vouloir d’avoir envie d’utiliser la sienne, ce doit être tellement laborieux d’essayer de se faire comprendre dans une langue pour laquelle il est encore au tout début de son apprentissage, mais le problème c’est que je ne parle pas un mot de sa langue à lui alors ça va être compliqué. Mais justement, peut-être me tend-il un début de perche pour que j’apprenne à mieux le connaitre. « Zovem ? Ça veut dire quoi ? » Je demande avec un sourire, prête à commencer l’apprentissage de sa langue maternelle juste pour lui faire plaisir et essayer de créer un semblant de complicité, aussi minime soit-il. « Saša, c’est un prénom ? On dirait Sasha… C’est ton prénom dans ta langue à toi ? » Je suis certainement complètement à côté de mes pompes. J’essaie de me souvenir des articles de journaux que j’ai lu et je crois que « Sasha » me dit quelque chose, raison pour laquelle j’ai dû repérer ce mot dans ce qu’il vient de dire. Il faut que j’arrive à retrouver ces articles. J’admets que je les ai lus un peu en diagonale, loin d’imager que ce garçon serait finalement dans mon école à moi à la rentrée. « Oui, je vais bien. Et toi aussi ? » Peut-être que finalement il est un peu content de me voir, en tout cas, il n’a pas l’air de vouloir me dégager rapidement, c’est plutôt bon signe. « Oui, très bien ! » C’est vrai ! Ma rentrée se passe nettement mieux que je l’avais imaginé, je n’ai donc pas de raison d’aller mal, loin de là. Et puis j’ai réussi par hasard à le trouver et je suis assez fière de moi. « Pourquoi tu me cherchais ? Y a il le problème ? » Je secoue la tête vivement, un peu honteuse de lui avoir fait croire qu’il y avait un truc vraiment grave alors que c’est loin d’être le cas, je voulais simplement lui parler. « Non, non ! J’ai cru que t’avais l’air triste… Il faut pas rester seul quand on est triste alors je voulais venir te voir. » En vérité, je n’ai fait que l’apercevoir de loin alors je ne sais pas vraiment s’il est si triste que ça mais je ne trouve pas de meilleure excuse alors j’ai dit le premier truc qui m’est passé par la tête, en espérant être un peu convaincante. « C'est pas d'accord de toi d'être dans la toilette. » Je scrute le lieu dans lequel je suis avec attention pour la première fois. Je suis dans les toilettes des garçons, manifestement, mais il ne devrait pas s’en faire, ce n’est pas si grave que ça. « Ne t’en fais pas, personne m’a vue entrer. » Je hausse les épaules et lui adresse un énième sourire. Il faut vraiment qu’il se détende.
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(#) Sujet: Re: Let me touch you ❧ Skat Dim 15 Oct - 21:50
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Renard & Skat
Normalement, trouver refuge aux toilettes aurait dû être une bonne idée. Personne n'aurait dû venir l'y déranger. Au pire, on l'aurait attendu à l'extérieur en se doutant bien qu'il en ressortirait un jour... Oui, ça aurait dû l'être mais la présence de la jeune fille à quelques mètres de lui suffisait à prouver que ça ne l'était pas. Pire encore, c'était comme un piège, un énième piège, qui s'était refermé sur lui. Parce qu'il n'y avait plus vraiment d'échappatoires à présent. Il était là, coincé, livré presque en pâture à ce qui devait plus ou moins faire partie des vautours de l'école. Ces élèves stressants, presque angoissants, qui étaient souvent sur son chemin, dans l'espoir que leurs questions idiotes obtiennent enfin des réponses. L'adolescent l'observa un instant avant de remettre automatiquement entre eux toutes les barrières dont il était capable. Il avait espéré, rien qu'une journée, qu'on le laisserait tranquille. Il avait juste envie de travailler, de rester dans son coin. Il n'avait pas envie de chercher sa sœur, ni même d'essayer de voir Sage et Jayden dans la salle commune. Mais le monde entier se fichait bien de son avis ! Chez lui, on le laissait tranquille. Bien sûr, il y avait toujours du monde autour de lui mais le silence régnait la majeure partie de la journée alors ça n'était pas vraiment gênant... Mais ici, c'était tellement différent... Trop différent. L'air de la Poufsouffle trahissait lourdement qu'elle n'avait rien compris. Comme tout le monde. Personne ne comprenait rien... Sauf Matrim mais il n'avait pas eu l'occasion de le croiser souvent... « Zovem ? Ça veut dire quoi ? » Un soupir lui échappa. Elle souriait, comme si l'idée d'apprendre quelques mots lui était agréable. Doucement, les barrières lâchaient. Elle n'était pas mal à l'aise ou gênée, comme Jade lorsqu'il avait le malheur de ne pas être compréhensible, au contraire, elle tendait la main vers lui. Peut-être que c'était seulement pour qu'il fasse la traduction mais elle le présentait autrement. Il n'était pas question de « dire autrement » mais d'« expliquer ». C'était pas « j'ai pas compris » mais « j'aimerais comprendre ». Et même si la différence était minime, lui la voyait plus que bien. « Zovem se, ça veut dire je me appelle. » expliqua-t-il prudemment, en essayant de bien prononcer. Une seconde de silence plana après sa phrase, une seconde d'hésitation, avant qu'il ne reprenne. « Et kako se zoveš ? ça veut dire comment tu te appelles. » Parce que son prénom ne lui revenait pas. Il y en avait trop pour qu'il parvienne à tous les retenir...
De toute façon, elle l'avait appelé Skat, cela signifiait bien qu'elle n'était pas plus avancée que lui sur son identité, non ? « Saša, c’est un prénom ? » Le Serpentard hocha la tête alors qu'il tirait nerveusement sur les manches de son pull, un peu mal à l'aise. Ça n'était pas « un prénom », c'était « son prénom ». Le vrai. Pas celui qu'on lui avait collé sans qu'il ne sache trop pourquoi. « On dirait Sasha… C’est ton prénom dans ta langue à toi ? » Cette fois, il secoua la tête et baissa les yeux. Encore une fois, il allait devoir se justifier. Tenter de faire comprendre avec des mots qui lui échappaient bien souvent que tout ça était une énorme erreur. « Non. Saša est vrai prénom, pas Skat. On dit Skat depuis que j'ai arrivé là. » Un peu avant, en réalité, depuis qu'on l'avait arraché à son père. Mais quelle importance ? Il n'avait pas particulièrement envie de rentrer dans des détails douloureux avec une fille qu'il connaissait à peine. Il lui répondait et le faisait plus doucement qu'il ne l'avait fait à son arrivée. Elle n'avait pas le droit d'être là, il n'avait aucune envie qu'elle y soit mais elle ne méritait pas qu'il soit désagréable pour autant. C'était difficile d'être toujours agréable, avec tout le monde, quoi qu'il puisse arriver mais il n'avait pas le droit de se laisser aller à la facilité et de jouer les idiots lunatiques. Certainement pas avec des gens qui, comme elle, se montraient souriants et sympathiques. « Oui, très bien ! » Le jeune homme lui offrit un sourire amical sans trop savoir quoi répondre. Elle allait bien, tant mieux, maintenant peut-être serait-il temps de reprendre son chemin, non ? Il ne savait toujours pas ce qu'elle lui voulait, en réalité. Visiblement rien d'urgent puisqu'elle se contentait de faire la conversation comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes... Sauf que ça n'était ni le moment ni l'endroit. Certainement pas l'endroit ! Il s'agita un peu, fixa la porte une seconde et reporta son attention sur elle juste au moment où elle rouvrait la bouche. « Non, non ! J’ai cru que t’avais l’air triste… Il faut pas rester seul quand on est triste alors je voulais venir te voir. » Il fronça légèrement les sourcils. Triste ? Il avait l'air triste ? Mais non ! Il ne prétendait pas être heureux, bien sûr, mais il n'était pas triste. Pas aujourd'hui, en tout cas. Peut-être avait-il eu l'air embêté, fatigué, concentré... Il ne savait plus vraiment comment il se sentait au moment-même où il avait passé la porte de la salle des professeurs mais il n'était certainement pas triste ! Il ne fallait pas qu'elle se fasse du soucis, il allait bien. Aussi bien qu'on pouvait aller quand il fallait reconstruire sa vie loin de chez soi dans un lieu où tout était immensément plus difficile. Elle se faisait du soucis... Alors qu'elle le connaissait même pas... Le contraste avec sa première expérience sociale, à l'orphelinat, était saisissant. Ici, il semblait qu'une majorité d'élèves lui voulait du bien. Maladroitement, souvent, ils ne comprenaient pas que les questions étaient épuisantes et que repenser sans cesse à tout ce qui s'était passé depuis quelques mois était loin de ce qu'il voulait vraiment mais pas à une seule seconde il s'était senti menacé. Son sourire, gêné, s'agrandit alors qu'il secouait à nouveau la tête. « Merci. Mais... Ça va. » Sur quoi il lui fit tout de même remarquer qu'elle n'était pas à sa place, ici. Peut-être l'espoir de la voir s'excuser et faire demi-tour brillait-il encore derrière cette précision ? Si c'était le cas, il s'intensifia sans le moindre doute alors qu'elle détaillait la pièce dans laquelle elle était entrée. Elle allait réaliser son erreur, forcément. Une fille n'avait pas sa place dans les toilettes des garçons. Et il fallait bien reconnaître qu'il ne s'y sentait pas toujours très à sa place non plus. C'était un peu étrange, comme sensation. De savoir qu'il avait le droit, mais de repenser à sa vie toute entière en réalisant que ça n'était pas si logique que ça. « Ne t’en fais pas, personne m’a vue entrer. » Et l'espoir mourut brusquement. Si, il en faisait ! C'était mal d'être là ! Et les gens, s'ils savaient, ils diraient quoi, hein ?! Il n'avait pas envie qu'on raconte qu'il faisait n'importe quoi avec n'importe qui... C'était faux ! « Un quelqu'un peut venir et voir nous. » Il n'y avait qu'une porte pour les protéger des regards indiscrets et, à raison, réprobateurs, un bien maigre bouclier prêt à céder à tout instant. Et elle, elle ne paraissait pas vraiment s'en préoccuper. Est-ce qu'elle avait l'habitude d'y entrer, dans ces toilettes qui ne lui appartenaient pas ?
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(#) Sujet: Re: Let me touch you ❧ Skat Jeu 19 Oct - 23:27
Skat & Shynnagh
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Je ne sais pas comment fait Skat pour survivre dans un environnement qui doit lui paraitre affreusement hostile en étant complètement perdu lorsqu’il doit s’adresser à la plupart des gens, ça doit être beaucoup trop fatiguant. Et dire que je fais partie de ces gens en réalité... L’avantage, c’est qu’avec moi, il n’aura pas besoin de parler, juste de me toucher ! Bon, j’avoue que je ne suis pas sûre que ce soit un réel avantage en vérité, mais je peux au moins essayer de le lui faire croire. Ou pas. Je ne suis pas convaincue qu’il ait envie d’entendre parler de mon don de voyance, il a l’air plutôt craintif, voire même carrément fragile et j’essaie de lui tendre la main actuellement, au sens propre comme au sens figuré. J’ai peur qu’il s’effraie en apprenant que je suis encore plus différente que j’en ai l’air au premier abord et qu’il décide vraiment cette fois de prendre la fuite et de ne plus jamais me reparler. Ce serait dommage, vraiment dommage, d’autant plus que je suis certaine de pouvoir être, à l’avenir, l’épaule sur laquelle il pourra se reposer, et surtout celle qui le délivrera de son passé trop curieux. Enfin, ça c’est la version officielle dans laquelle je suis un peu une héroïne capable de sauver le monde. Je m’en rends bien compte que la réalité est toute autre et que je ne suis en réalité qu’une sale fouine qui a envie de mettre son nez dans des histoires qui ne la regardent absolument pas, le tout dans le simple but de développer son pouvoir de voyance. Franchement, je devrais être dégoutée par ma propre attitude, mais bizarrement je n’arrive même pas à m’en vouloir tant que ça. Je sais que je devrais pourtant, mais pour l’instant mon don est un fardeau parce que je ne le comprends pas et que je le contrôle pas, il est donc normal qu’après plus de douze ans de foirages et d’images approximatives, je veuille enfin prendre les choses en main et tenter de faire quelque chose de bien. Il est juste dommage que ce soit au détriment d’autrui.
Pour que ça ne nuise pas trop à Skat, j’essaie de me montrer adorable avec lui, de toute façon, je vais devoir gagner sa confiance si je veux imaginer pouvoir l’approcher physiquement, au moins un minimum. En plus, je me suis déjà rendu compte que plus le contact était long, plus la vision était nette et plus les images étaient nombreuses. Je ne sais pas si je dois toucher les mains, le visage ou si une partie du corps est plus efficace qu’une autre, mais tout ça, je le découvrirais uniquement en faisant des expériences et je n’ai pour le moment rencontré personne qui soit assez dingue pour bien vouloir me servir de cobaye. « Zovem se, ça veut dire je me appelle. » Je hoche la tête avec attention, concentrée sur petit cours de langue qu’accepte de me donner le jeune homme. Je trouve génial de pouvoir être bilingue ou en tout cas de parler un langage que peu de personnes comprennent. Je suis nulle de ne pas m’être intéressée au mannois, même si c’est une langue très peu répandue sur mon île, maintenant il est sûrement trop tard pour que je maitrise parfaitement cette langue, surtout vu le temps que je passe à Poudlard. « Et kako se zoveš ? ça veut dire comment tu te appelles. » Une fois de plus, je hoche la tête, avant de me rendre compte que finalement c’est peut-être une vraie question et pas une simple leçon de langues pour le coup. C’est donc très fièrement que j’utilise mes nouvelles connaissances pour lui répondre. « Zovem se Shynnagh. » Un grand sourire apparait sur mes lèvres. Mon accent est clairement nul et je sais que ma prononciation est hésitante mais je pense que je suis capable de retenir au moins quelques mots. « C’est ça, hein ? » J’ai l’impression d’être revenue à l’école primaire et de demander fièrement un bon point à mon professeur. « Tu sais, moi aussi j’ai ma langue à moi, d’où je viens. » Mais je parle couramment anglais et il reste ma langue maternelle donc ça ne compte pas vraiment.
Je ne suis pas au bout de mes surprises avec Skat puisque je me rends rapidement compte que même après la lecture de dizaines d’articles de journaux, il me reste encore beaucoup trop de choses à apprendre. Cependant, je fais de mon mieux pour essayer de le comprendre et de m’adapter à son mode de fonctionnement. « Non. Saša est vrai prénom, pas Skat. On dit Skat depuis que j'ai arrivé là. » Ok, donc il est en train de me dire que le prénom qu’on lui a donné lorsqu’il est arrivé à l’école n’est en vérité pas le sien et qu’il en a un autre, c’est super bizarre mais je ne cherche pas à en savoir plus de peur le braquer. « Ouais, je crois que j’ai pigé... Si je te demande comment tu... Non, attends... Kako se zoveš ? Tu me diras obligatoirement zovem se Saša ? » Je suis toute fière de pouvoir réutiliser mes nouveaux mots de vocabulaires, il n’a pas fini d’en entendre parler le pauvre, il ne sait pas dans quoi il s’est embarqué. « Alors enchantée Saša. » Et sur ces bonnes paroles, c’est spontanément que je tends la main vers lui pour qu’il la serre, geste anodin pour n’importe qui mais qui ne l’est pas pour moi. « C’est comme ça qu’on se présente à quelqu’un ici. » J’espère vraiment qu’il va serrer cette main, ce serait déjà un bon point de départ pour mes visions, mais bien sûr, je n’ai aucune certitude, il pourrait très bien avoir un mouvement de recul, comme lorsque j’insinue qu’il a l’air triste, par exemple. « Merci. Mais... Ça va. » Il n’en a pas l’air mais je n’insiste pas plus que ça, je ne veux toujours pas faire quoi que ce soit qui pourrait le brusquer, il a déjà largement assez souffert. « Un quelqu'un peut venir et voir nous. » Ce n’est pas faux du tout, mais je ne vois pas où est le problème en fait, ce n’est pas très grave. « Tu as peur qu’on se fasse punir ? » Si ce n’est que ça, on peut aller parler dans le couloir, je ne veux pas l’angoisser, moi !
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(#) Sujet: Re: Let me touch you ❧ Skat Mer 25 Oct - 22:56
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Les gens agissaient souvent bizarrement, ici. Le pauvre Skat avait bien du mal à suivre le rythme et la logique de ses camarades. Est-ce que c'était toujours comme ça ? Il n'espérait pas ! Pourtant, les jours avaient beau passé, rien ne changeait vraiment. C'en devenait troublant. Et au fur et à mesure que l'image de chez lui s'estompait, l'envie d'y retourner grandissait. Ça lui manquait. Être traité normalement lui manquait. N'être que Saša, une gamine comme les autres et noyée au milieu du reste de l'humanité. Là, il était un môme bizarre, fraîchement débarqué alors qu'il ne l'aurait pas dû et même pas foutu de communiquer correctement. Cela faisait beaucoup pour tout le monde. Pour eux comme pour lui. Bien sûr, il n'avait pas à se plaindre, ils étaient gentils (ceux qu'il avait rencontré du moins) mais ça n'en restait pas moins épuisant d'avoir à faire à une incompréhension constante et au risque latent de froisser cette communauté toute entière sans même en avoir véritablement conscience. Sans compter l'espoir brûlant de rentrer un jour à la maison sans être en mesure d'échafauder pour l'instant le moindre plan... Patiemment, Skat se lança dans une traduction maladroite. Depuis qu'il était arrivé, il avait l'impression de ne faire que ça. Chercher ses mots, les oublier, les maltraiter pour qu'ils ressemblent à ce qu'on en attendait... Mais elle, elle semblait faire un pas vers lui, prête à lui offrir un instant de répit. Ça n'était pas à lui de s'adapter une fois de plus, elle voulait bien le faire à sa place. Rien qu'un peu. Bien sûr, l'effort, le vrai, venait encore et toujours du même côté, mais il était presque fier de pouvoir lui apprendre cette phrase toute bête. « Zovem se Shynnagh. » Le sourire du jeune homme laissa voir instantanément le plaisir qu'il put ressentir rien qu'en l'entendant lui répondre dans sa langue. « C’est ça, hein ? » Il hocha la tête avec enthousiasme alors qu'un « da ! » encourageant lui échappait. Mais il n'y avait pas que ça, qui lui échappait... « Chin... Chaïn... » reprit-il prudemment sans jamais aller jusqu'au bout de ses tentatives de peur d'assassiner le prénom de son interlocutrice. « Tu veux bien dire encore s'il te plaît ? » La gêne pointait derrière sa voix, presque désolée de lui demander de répéter quelque chose d'aussi simple qu'un prénom. Mais elle ne lui en voudrait probablement pas d'essayer de le prononcer correctement. « Tu sais, moi aussi j’ai ma langue à moi, d’où je viens. » La confiance s'installait doucement. Un semblant de confiance en tout cas, quelque chose qui ne lui chuchotait plus de fuir à l'oreille à chaque seconde d'incertitude. Elle n'était pas méchante, cette fille. Un peu bizarre, peut-être, mais il décida qu'il l'aimait bien. « Quoi c'est ? Tu parles petit peu ? »
Malheureusement, le jeu des questions ne marchait pas que dans un sens et, forcément, elle s'intéressait à lui également. Jouer les professeurs de croate était plus simple à ses yeux que d'avoir à se justifier une fois encore, pour une histoire d'identité tirée par les cheveux. On l'avait appelé Saša toute sa vie, pourquoi avait-on décidé un beau jour que ça ne serait plus le cas ? C'était idiot. Et en plus, c'était à lui de composer avec ce changement alors que personne n'avait jugé bon de lui demander son avis. On s'étonnait qu'il s'accroche encore à ce qui lui restait de « sa vie d'avant » mais personne ne semblait vouloir comprendre qu'il aimait cette vie-là bien plus qu'il n'aimait celle qu'on lui imposait et qu'il n'avait aucune envie de renoncer à ce qu'il y avait construit. Et Saša faisait forcément partie de cette construction. « Ouais, je crois que j’ai pigé... » Le Serpentard fronça légèrement les sourcils. Qu'est-ce que ça voulait dire « pigé » ? Le seul mot qu'il connaissait qui s'en rapprochait un peu était « pyjama » mais ça n'avait pas beaucoup de sens dans la phrase, pour ne pas dire carrément aucun. « Si je te demande comment tu... Non, attends... » Il ne comprenait strictement rien à ce qu'elle racontait alors il obéissait sagement et attendait, comme elle lui avait demandé. « Kako se zoveš ? Tu me diras obligatoirement zovem se Saša ? » Il hocha la tête une fois de plus, riant discrètement sous le coup de la surprise. Ça lui faisait véritablement plaisir de voir qu'elle ne l'avait pas laissé parler dans le vent depuis le début et que ses efforts se poursuivaient plus qu'un seul petit instant. « Točno ! Tu es beaucoup forte ! » Et juste pour ça, il ne regrettait pas vraiment d'avoir pris la peine de jouer les camarades amicaux. C'était peut-être idiot, sûrement même, mais pour lui ça représentait énormément. Rares étaient les gens, ici, qui faisaient en sorte de le comprendre vraiment. Il était question de le pousser à s'adapter sans réaliser qu'on lui en demandait énormément depuis qu'il était arrivé. Elle, elle faisait passer l'interrogatoire en douceur, à grand renfort des deux seules phrases qu'elle pouvait bien connaître. Et ça fonctionnait à merveille. Il s'ouvrait lentement et le sourire qui ne le lâchait plus et son regard amusé le montraient sans honte. « Alors enchantée Saša. » Elle lui tendit la main. « C’est comme ça qu’on se présente à quelqu’un ici. » D'ordinaire, il se serait légèrement renfrogné. Il était un minimum civilisé quand même, il n'avait pas passé sa vie dans une grotte et il avait eu à se présenter quelques fois, même à Pothum Plaščanski. Il y avait quelques fois des nouveaux membres de la Famille qui venaient les rejoindre. Des étrangers qui s'égaraient aussi. C'était rare mais c'était arrivé. Alors il se montrait poli et bien élevé. Mais aujourd'hui, il n'en fit rien. C'était maladroit mais ça n'était pas grave. Alors sans la moindre hésitation, il serra cette main tendue dans un geste à la fois sérieux et caricatural, sans se défaire de cet amusement dansant dans ses prunelles sombres. Mais malgré cela, ça n'empêchait pas la menace des toilettes de planer au-dessus d'eux. « Tu as peur qu’on se fasse punir ? » Un haussement d'épaules puis il finit par hocher la tête. « Mama a dit tu dois être sage et pas faire honte. » avoua-t-il en grimaçant, comme si le simple souvenir de sa mère et de ses recommandations lui était désagréable. « Et les gens ? Si ils vient là et ils dit on était là nous ? Je veux pas on dit toi et moi on est... euh... » Une seconde d'un silence concentré s'installa avant qu'il ne renonce. « ...izopačenim. C'est pas vrai. » Ce qui lui laissait un instant pour chercher comment s'expliquer...
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(#) Sujet: Re: Let me touch you ❧ Skat Jeu 2 Nov - 20:54
Skat & Shynnagh
Let me touch you
Etonnamment, alors que mon intérêt pour Skat, ou plutôt pour Saša, était principalement dû à une curiosité sûrement trop malsaine, je me surprenais à réellement apprécier cette conversation et à avoir envie de la poursuivre non pas uniquement pour percer les mystères du jeune garçon mais aussi et surtout pour apprendre à le connaitre davantage lui et sa drôle de langue que je ne risque pas d’apprendre tant elle me semble compliquée. Bien sûr, je peux tenter d’assimiler les quelques phrases qu’il tente de me faire apprendre mais je n’imagine pas un seul instant être capable d’assembler les mots entre eux. Pourtant, je ressens réellement cette envie d’apprendre et cette soif de savoir. Connaitre et utiliser un autre langage que celui de notre pays natal est un réel avantage et je suis sûre que Saša maitriseras très vite l’anglais et sera parfaitement bilingue. Il est jeune, tout comme moi et il parait que les plus jeunes assimilent les nouvelles langues plus facilement que les adultes. « Chin... Chaïn... Tu veux bien dire encore s'il te plaît ? » Evidemment ! Ça ne me dérange pas de répéter et je suis contente qu’il fasse l’effort de bien prononcer mon prénom, même si ça n’a pas une grande importance finalement. J’admets qu’il n’est pas forcément facile à utiliser alors je ne me vexe pas quand des personnes buttent dessus. Pour Saša c’est encore différent puisqu’il est étranger, ça doit être encore plus compliqué pour lui de l’employer. « Shynnagh. » Je répète le plus lentement possible avant de le faire une troisième fois en détachant toutes les syllabes avec précision. « SHYN-NAGH. » Je ne suis pas sûre d’être le meilleur professeur au monde mais je fais réellement des efforts pour que nous puissions communiquer tous les deux, ça me parait important. « Tu peux m’appeler juste Shyn si tu veux ou même Shy, c’est plus facile à prononcer. » J’ai l’habitude des diminutifs et je trouve que ça crée une certaine proximité alors je préfère l’inciter à les employer.
Je ne devrais éprouver aucune fierté en avouant à Saša que j’ai ma propre langue dans l’endroit où je vis compte tenu du peu de mots que j’emploie dans cette langue. A la limite, je connais les noms de ville et certaines petites choses du quotidien, voire certains monuments mais ça s’arrête là. Je ne sais pas faire de longues phrases, conjuguer un verbe et donc encore moins maintenir une conversation du début jusqu’à la fin. Pourtant, j’aimerais vraiment beaucoup en être capable. « Quoi c'est ? Tu parles petit peu ? » Je hoche timidement la tête. « Le mannois, ça vient de l’île de Man, c’est à côté de l’Angleterre. » Je mime l’Angleterre avec ma main et pointe du doigt la position de l’île juste à côté. « Par ici. » Le schéma est très approximatif, mais puisque ça doit être difficile pour Skat de bien comprendre lorsque j’explique avec des mots, je préfère essayer de mimer la chose pour qu’il visualise un peu mieux de quoi je parle. « J’ai pas vraiment appris le mannois, il n’y a vraiment plus beaucoup de gens qui le parlent chez moi... Mais j’aurais dû parce que c’est plutôt chouette, maintenant je crois que c’est trop tard. » En apprenant enfant j’aurais forcément eu de sacrés bonnes compétences dans le domaine, je me suis montrée un peu trop fainéante pour le coup, c’est nul de ma part. Peut-être qu’un jour je parviendrais à rattraper mon erreur mais pour le moment, en passant toute mon année scolaire à Poudlard, ça me semble compliqué. « Mon prénom, c’est un mot en mannois, ça veut dire renard, c’est bizarre, hein ? » Je ne sais pas du tout ce qui est passé dans la tête de mes parents mais mieux vaut ne pas chercher à le comprendre. « Comment on dit renard dans ta langue à toi ? » Je vais avoir un prénom différent par pays ayant une langue différente de l’anglais, c’est plutôt cool. Même si c’est aussi un peu bizarre mais bon je crois qu’en termes de bizarrerie, mon interlocuteur actuel me bat largement.
Je suis super contente de pouvoir réutiliser les rudiments appris précédemment alors je ne me prive pas pour pouvoir lui montrer que je l’ai écouté et que j’apprends à ses côtés. Et ça marche ! Mon nouvel ami a l’air content de voir que je m’en sors aussi bien et je suis super fière de moi. Une vraie petite élève modèle. « Točno ! Tu es beaucoup forte ! » Je bats des mains et tourbillonne sur moi-même pour exprimer ma joie de ne pas avoir fait de faute avant de me concentrer sur mon apprentissage. Après tout, il vient d’utiliser un nouveau mot que j’ai hâte de pouvoir ajouter à mon apprentissage. « Točno ? C’est bravo ? » Je demande en tapant dans mes doigts pour lui montrer le mot en question. Je ne suis pas sûre de moi mais dans le contexte je trouve que c’est approprié alors j’ai des chances d’avoir raison quand même. Mais outre cette langue que j’aime apprendre, je n’en oublie pas le fait que je dois aussi mener à bien ma mission initiale pour satisfaire ma curiosité. Lorsque nos doigts se serrent, je prie de toutes mes forces pour que ça fonctionne.
1 et 2 – Et ça marche, je l’ai à peine effleuré que je me sens partir dans les flashs des images qui m’assaillent de toute part, je suis dans une sorte de grande pièce avec plein de monde, il y a des coups de feu, des gens qui ont l’air de crier et une fille au milieu qui ressemble étrangement à mon nouvel ami. Il y a un groupe de personnes en uniforme. Des militaires ? La police ? Je n’en ai aucune idée mais ils n’ont pas des uniformes reconnaissables de chez nous donc j’imagine que nous sommes dans son pays à lui. A-t-il vécu une guerre ? S’agit-il d’un bout de ce qu’il a vécu dans sa secte ? C’est vraiment dur à dire et mon don ne me permet pas d’en savoir plus. Je tressaille en revenant à la réalité et j’essaie tant bien que mal de me justifier. « Désolée, t’as les doigts électriques, ça m’a donné une décharge. » Je ne suis pas sûre qu’il comprenne mais je me trouve plutôt crédible. 3 et 4 – Je ne suis peut-être que novice mais apparemment la vie de Saša est chargée d’histoire puisque je n’ai aucun mal à découvrir des images dans sa tête en ayant à peine effleuré sa main. Ma vision est très brève et peu compréhensible, comme d’habitude, mais je suis heureuse d’avoir pu réussir à voir quelque chose. Je suis dans une sorte de bureau, soit dans un cabinet de médecin, soit dans un commissariat, je crois, ou peut-être une école ? Une dame parle à une fille et semble être en train de la rassurer, de l’aider, ou un truc du genre. La fille ressemble vaguement à mon nouveau copain mais je n’en suis pas si sûre, j’ai du mal à comprendre cette histoire, j’aurais dû mieux lire les articles de journaux. Nos mains se séparent vite me laissant un amer sentiment d’inachevé. La vision a été trop brève pour que mon ami s’aperçoive de quoi que ce soit, tout du moins je l’espère. 5 et 6 – Cette poignée de main est la plus banale qui soit, aucune vision ne vient me frapper et à mon grand étonnement, je ne suis pas aussi déçue que j’aurais pu l’être, je suis juste contente de pouvoir continuer ma conversation avec mon copain.
Le pauvre Saša est en panique à l’idée que quelqu’un nous surprenne et je ne voulais vraiment pas l’angoisser à ce point. Je tente tant bien que mal de comprendre pourquoi il flippe autant alors que ce ne sont que des toilettes, mais ses explications ne sont pas très percutantes pour moi. Pourtant, je ne veux vraiment pas le mettre mal à l’aise. « Mama a dit tu dois être sage et pas faire honte. Et les gens ? Si ils vient là et ils dit on était là nous ? Je veux pas on dit toi et moi on est... euh... izopačenim. C'est pas vrai. » Je hoche la tête. Il doit être sage et ne pas s’attirer d’ennuis, très bien, mais on ne va pas s’attirer d’ennuis en étant ici, j’en suis certaine ! Personne ne s’est jamais fait punir en pénétrant dans les toilettes du sexe opposé, en tout cas je n’ai jamais entendu parler d’histoires pareilles. « Izopanim ? C’est quoi ? » Je demande dans un premier temps, étant totalement incapable de comprendre la fin de son explication à cause de ce mot, que je ne suis même pas sûre d’avoir bien prononcé. « Ne t’en fais pas, tu ne fais rien de mal et ta maman sera contente de voir que tu respectes les règles. Si quelqu’un entre, je dirais que je me suis trompée et je repartirais, personne ne s’en prendra à toi, je ne les laisserais pas faire. » Et je suis sincère, il ne m’a pas invitée à entrer, je l’ai fait de mon plein gré et je ne laisserais pas quelqu’un rejeter la faute sur lui, même si à mon avis, on ne peut pas franchement parler de faute dans le cas présent.
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Dernière édition par Shynnagh E. Cavendish le Jeu 2 Nov - 20:55, édité 1 fois
Le Hasard
À SAVOIR Arrivé(e) le : 28/06/2011 Parchemins rédigés : 13939 Points : 29 Crédit : (c) Septimus Veturia
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(#) Sujet: Re: Let me touch you ❧ Skat Jeu 2 Nov - 20:54
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(#) Sujet: Re: Let me touch you ❧ Skat Mer 27 Déc - 20:21
Let me touch you
Renard & Skat
Alors qu’il avait eu plus qu’envie de prendre la fuite en entendant cette voix l’appeller dans le couloir, Skat se surprenait à apprécier sincèrement la conversation. La légèreté qu’elle lui offrait lui semblait être une véritable bouffée d’oxygène. Elle ne l’interrogeait pas sur les raisons de sa rentrée retardée, ni même sur ce qu’on avait bien pu dire dans les journaux. Elle lui parlait comme on parlait à n’importe qui et rien n’aurait pu lui faire plus plaisir que d’être considéré comme tel. Il n’était personne et espérait pouvoir le rester encore un long moment. Les présentations faites, il était temps d’entamer un exercice périlleux : prononcer correctement ce prénom étrange qui ne se rapprochait de rien qu’il pouvait bien connaître. Shynnagh. Et il n’espérait même pas parvenir à l’écrire un jour ! « Shynnagh. » Il suivit avec attention le mouvement des lèvres de sa camarade, répétant silencieusement en même temps qu’elle. Shynnagh. « SHYN-NAGH. » L’adolescent ne pouvait qu’être reconnaissant de la patience qu’elle lui accordait, lui offrant tout le temps nécessaire pour saisir ces sonorités qui lui échappaient encore. Il avait beau être en Angleterre depuis des mois maintenant, il peinait encore à prononcer correctement tant son accent dur, quasiment barbare ici, maltraitait les mots sur sa langue. « Shy…nagh… Comme ça ? » s’inquiéta-t-il d’un ton incertain. Il y arriverait, bien sûr, il n’était seulement pas persuadé que ça soit déjà le cas. « Tu peux m’appeler juste Shyn si tu veux ou même Shy, c’est plus facile à prononcer. » Un hochement de tête abandonné le temps d’un sourire lui suffit à répondre. Ça lui allait. Shy. Il avait appris le mot, il saurait le retenir. Ce serait beaucoup plus simple que tous les autres sons qui suivaient. Cette autorisation, qu’elle accordait peut-être à tout le monde, il n’en savait rien, lui donnait l’impression d’un privilège et d’une gentillesse sans égale. Comme elle le voyait peiner à y arriver correctement, alors elle lui simplifiait la tâche comme si c’était la chose la plus normale du monde. Et si ça l’était pour elle, lui n’en avait plus forcément l’habitude depuis quelques temps…
Loin de s’arrêter en si bon chemin, les enfants continuèrent à bavasser à quelques pas de la porte, échangeant tant bien que mal sur les origines de la jeune fille. « Le mannois, ça vient de l’île de Man, c’est à côté de l’Angleterre. » Skat fronça légèrement les sourcils. Le mannois ? C’était pas comme ça qu’on appelait une grande maison ? C’était bizarre… Il était pourtant sûr que sa mère lui avait dit, alors qu’il était encore à Sainte-Mangouste, qu’ils habitait un petit mannois agréable sur l’Île de Gigha… Alors qu’il n’y avait rien d’agréable, en réalité, c’était juste une maison trop grande, pleine de recoins sombres et de planchers grinçants… Il ne comprenait pas grand chose à cette histoire de langue qui avait le même nom que d’autres choses. Si en plus on essayait de le perdre, il ne risquait pas de s’en sortir ! Lorsqu’elle se mit à mimer pour lui montrer quelque chose près de sa main, il avait oublié ce qu’il était censé distinguer. « Par ici. » Il observa le doigt et hocha machinalement la tête pour ne pas la vexer. Elle lui réexpliquait suffisamment tout pour ne pas lui en rajouter davantage. Elle ne parut pas remarquer quoi que ce soit et reprit le plus normalement du monde. « J’ai pas vraiment appris le mannois, il n’y a vraiment plus beaucoup de gens qui le parlent chez moi... Mais j’aurais dû parce que c’est plutôt chouette, maintenant je crois que c’est trop tard. » Le Serpentard secoua doucement ses boucles naissantes. Comment ça « trop tard » ? Il n’était jamais trop tard si elle le voulait réellement ! Elle avait encore toute la vie devant elle, s’Il n’en décidait pas autrement, alors cela devrait suffire à apprendre une langue nouvelle ! « Tu peux encore faire le mannois. » Il avait décidément un problème avec le nom de cette langue qui le laissait presque croire qu’il l’encourageait à se lancer dans le bâtiment. « Mon prénom, c’est un mot en mannois, ça veut dire renard, c’est bizarre, hein ? » Un petit rire lui échappa alors qu’il secouait la tête à nouveau. C’était original et joli. C’était beau, un renard. Il n’en avait jamais vu en vrai, bien sûr, mais tout de même ! Dans les livres, il en avait vu des blancs comme la neige. C’était une jolie comparaison. Elle aurait pu plus mal tomber et se faire appeler Crevette ou Scarabée… « Comment on dit renard dans ta langue à toi ? » C’était quand même vraiment agréable de la voir s’intéresser à sa langue avec autant d’enthousiasme, sans qu’il ne soit obligé d’essayer de caser quelques mots dans l’espoir qu’elle le questionne comme il pouvait le faire avec Jade. « On dit lisica. » répondit-il fièrement. « Tu aimes petit peu ? » Puisque c’était voué à devenir une sorte de second prénom, autant que ça lui plaise tout de même un minimum.
Non seulement elle s’intéressait à ce qu’il racontait mais en plus elle le retenait, elle le réutilisait. Elle lui prouvait qu’il ne parlait pas dans le vent et qu’il pouvait être digne d’attention. Qu’importe si elle ne comprenait pas tout, elle faisait l’effort d’essayer et, à ses yeux, c’était tout ce qui importait. Elle se mit à applaudir en tournant sur elle-même, ce qui le fit rire de plus belle, abandonnant sa discrétion maladive pour la première fois de leur entrevue. Il se reprit néanmoins bien vite et rougit légèrement. « Točno ? C’est bravo ? » Malgré lui, Skat jeta un regard prudent vers la porte, comme si son relâchement avait pu suffire à attirer les foules. Il se rassura néanmoins bien vite : il n’y avait aucun bruit particulier à l’extérieur des toilettes. « Non c’est ez… egz… euh… ezgactement… Quand ça bien. Tu vois ? On dit bravo à mon maison aussi. La même mot. » Il ne prit pas la peine de parler plus longtemps et serra, tout sourire, la main qu’elle lui tendit. Malheureusement, ça ne suffit pas à faire taire l’appréhension qui le tiraillait toujours fortement. Et si on les surprenait, hein, qu’est-ce qu’on dirait ? Il n’avait pas le droit d’être avec une fille ici, et elle n’avait pas le droit d’y être tout court. C’était mal. Pourtant, elle ne semblait pas saisir le problème. Il était pourtant bien visible. « Izopanim ? C’est quoi ? » L’adolescent secoua la tête d’un air désolé. Il était bien incapable de l’expliquer. La traduction lui échappait complètement… Elle allait devoir faire sans, malheureusement… « Ne t’en fais pas, tu ne fais rien de mal et ta maman sera contente de voir que tu respectes les règles. Si quelqu’un entre, je dirais que je me suis trompée et je repartirais, personne ne s’en prendra à toi, je ne les laisserai pas faire. » Pourtant, ça n’était pas la seule chose qui le dérangeait, dans cette histoire. Une grimace furtive déforma ses traits fins. « Et toi…? T’as pas avoir les problèmes ? » Parce que c’était bien beau de ne pas avoir d’ennui, encore fallait-il qu’elle n’en ait pas non plus. Il était de toute façon hors de question de la laisser en avoir seule, il était resté, après tout, alors que personne ne l’y avait forcé, et il lui faisait la conversation ce qui ne la poussait pas à partir… Il était aussi coupable qu’elle, en réalité, alors jamais, au grand jamais, il ne la laisserait assumer seule les conséquences de cet écart…
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(#) Sujet: Re: Let me touch you ❧ Skat Sam 20 Jan - 16:50
Skat & Shynnagh
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J’aime bien Skat, je l’aime vraiment bien, au départ, je pensais juste que ce serait amusant de parler avec un étranger et d’essayer d’en apprendre un peu plus sur lui mais je me rends compte au fil du temps que ça va au-delà de ça, que c’est réellement quelqu’un d’intéressant et que j’ai envie d’apprendre à le connaitre davantage. Il n’a quand même pas de chance dans la vie, je suis sûre que c’est quelqu’un qui a des tonnes de choses à dire et qu’il ne peut pas le faire tout simplement parce qu’il n’en a pas les moyens avec le peu d’anglais qu’il connait. J’aimerais lui venir en aide et réussir à lui parler dans sa langue maternelle mais malheureusement je n’y connais rien et tout ce que je peux faire, c’est apprendre quelques mots de sa langue pendant qu’il m’explique gentiment deux ou trois trucs au cours de notre conversation. Bien sûr, ce n’est pas ça qui fera de moi quelqu’un de bilingue mais je fais un petit effort pour essayer d’apprendre et de retenir parce que je ne vois pas pourquoi lui devrait faire des tonnes d’efforts mais pas nous. Si j’avais été à sa place, j’aurais aimé qu’on tente de me comprendre un minimum au lieu que ce soit moi qui tente de comprendre les autres constamment. Ça doit être extrêmement fatiguant et pourtant il n’a vraiment pas l’air de se plaindre, je suis encore plus impressionnée. « Shy…nagh… Comme ça ? » Je tape dans mes mains comme si c’était la plus grande réussite de sa vie, mais je suis réellement positivement impressionnée par son exploit, je sais que mon prénom n’est pas le plus simple à prononcer, même pour un anglais moyen, alors je me doute que pour quelqu’un en plein apprentissage avec un accent qui n’est pas le notre et toute une panoplie de mots à apprendre, ça doit être encore plus compliqué. Je veux encourager ses efforts. « Oui, bravo ! C’est exactement ça ! » Il utilisera mon diminutif, ce sera sûrement mieux et je m’en offusquerais pas le moins du monde.
Du coup, on en vient tout naturellement à parler de nos langues à tous les deux et je suis contente de pouvoir parler de ce qui aurait dû être ma langue maternelle et qui ne l’est pas devenue. Je ne sais pas si je regrette ou non, je crois que j’aurais préféré l’apprendre pour éviter que notre patrimoine culturel se perde mais comme personne ne parle cette langue, je crois que j’ai juste beaucoup de difficultés à me dire que je suis capable d’un tel apprentissage. « Tu peux encore faire le mannois. » Son enthousiasme fait plaisir à voir et je lui souris, partageant presque sa capacité à croire que je suis capable de faire quelque chose d’aussi impressionnant. Je sais que j’aurais eu plus de chances d’apprendre à parler cette langue si je m’y étais mise dès la plus tendre enfance, maintenant c’est un peu tard, mais ce n’est pas quelque chose que je peux lui dire parce que Saša est en train justement de faire l’exploit que je pense avoir du mal à accomplir. « Tu as raison, je devrais au moins essayer. Aux prochaines vacances, j’en parlerais à ma maman ! » Ma décision est prise, je vais me lancer et au moins essayer de voir si c’est possible. Si ça ne l’est pas, tant pis pour moi, mais si ça l’est, ça me fera de quoi m’occuper pour l’été, j’aimerais beaucoup apprendre. « On dit lisica. Tu aimes petit peu ? » J’ouvre de grands yeux surpris, j’aime beaucoup ce mot. A croire que mes parents n’ont pas trop mal choisi mon prénom finalement. « J’adore ! On dirait un prénom de princesse. » Et je le pense sincèrement, je trouve réellement que ça aurait été un joli prénom, bien plus facile à prononcer que Shynnagh en tout cas. Lisica. Ce serait un chouette surnom, je crois que je peux l’adopter, avec Saša, tout du moins.
J’ajoute un nouveau mot sur ma liste et me le répète plusieurs fois pour l’intégrer. Pour aujourd’hui, ça ira, mais j’espère surtout pouvoir l’impressionner en lui montrant que j’ai retenu ce qu’il m’a dit la prochaine fois que nous aurons l’occasion de nous voir. Au moins, comme ça, je lui montrerais que cette discussion a réellement eu de l’importance à mes yeux et que je ne lui parlais pas juste pour passer le temps. « Non c’est ez… egz… euh… ezgactement… Quand ça bien. Tu vois ? On dit bravo à mon maison aussi. La même mot. » Au moins, le mot bravo va être facile à retenir puisque c’est le même, quant à exactement, je vais faire en sorte de l’intégrer même si c’est moins simple, mais je crois que si je l’écris en retournant dans mon dortoir ce soir et que je relis plusieurs fois avant notre prochaine rencontre, ça devrait rentrer. Mais évidemment, fidèle à moi-même, je ne peux pas m’empêcher d’essayer de provoquer une vision, même si j’aime beaucoup mon nouvel ami. Et pour une fois en plus, ça fonctionne et ce que je vois me surprend réellement et me laisse totalement perplexe, quand elle s’achève j’ai presque envie de rattraper sa main pour la reprendre où je me suis arrêtée mais je n’en fais rien et tente de faire bonne figure pour qu’il ne s’aperçoive de rien, je ne veux pas perdre le peu de confiance qu’il a en moi. « Et toi…? T’as pas avoir les problèmes ? » Je rêve ou il s’inquiète réellement pour moi ? On dirait en tout cas et je trouve ça réellement adorable alors je me hâte de le rassurer pour qu’il ne panique pas pour rien, ça serait dommage. « Non, non, je te le promets, en général j’essaie d’éviter de faire des choses stupides qui nous attirent des ennuis, je n’aime pas être punie. » C’est la vérité même si j’ai du mal à comprendre son côté flippé. Aucun élève ne se fait remonter les bretelles pour être entré par erreur dans les mauvaises toilettes, ça se saurait sinon. Mais le fait qu’il me prête réellement attention me touche.