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Keep your lips sealed ♚ Cissy & Tracy
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Message(#) Sujet: Keep your lips sealed ♚ Cissy & Tracy Keep your lips sealed ♚ Cissy & Tracy EmptyDim 17 Sep - 12:38

Keep your lips sealed
Cissy & Tracy

Elle avait répondu à sa convocation sous la contrainte, positivement sans pour autant avoir la moindre envie de s’y rendre. L’entretien avait été difficile, et elle avait quitté la pièce en se demandant si elle avait su se montrer convaincante. Rien n’était moins sûr… il suffisait que quelqu’un vienne contredire sa version, et elle était presque bonne pour le renvoi. Et pour chasser sa contrariété, Tracy s’était remise à broder. Parmi ses derniers ouvrages, la robe pourpre en dentelle aux manches perlées. Cette dernière faisait toute sa fierté, puisque si au premier abord elle paraissait assez classique, elle s’était permise d’ajouter sa touche personnelle sur le dos, dont le long noeud transparent descendrait élégamment le long de la colonne vertébrale. Un sortilège faisait flotter tout en légèreté les rubans, qui donnaient alors l’impression que le vêtement faisait léviter son porteur. Elle était même parvenue à trouver une capeline et une pochette qui feraient alors de cet ensemble une tenue de soirée ravissante, ce qui avait finir par lui donner envie de concrétisait cette idée, qui siégeait déjà dans son esprit depuis quelques temps. Elle avait prévu d’apporter ses dernières retouches et finitions, mais avant c’était surtout Narcissa qu’elle devait consulter en premier lieu. Décidément, entre son travail personnel, le projet qu’elle menait en bibliothèque, les sélections finales qui approchaient et la couture, elle avait du fil à retordre pour les prochains jours… Par ailleurs, elle ignorait comment celle qui faisait aujourd’hui partie de ses plus proches amies - si ce n’était d’ailleurs la plus proche - allait prendre son hypothétique intégration au sein de l’équipe, alors qu’elle connaissait très bien son avis sur le sujet… Elle rédigea donc un rapide mot pour inviter Cissy à la rejoindre aux Trois-Balais lors de la première sortie prévue à Pré-au-Lard, sur l’une des feuilles de parchemin qui lui avaient permis d’élaborer un croquis d’un bomber à motifs exotiques qui pour l’instant, demeurait à l’état de projet. Puis, elle remonta rapidement se changer, optant pour une chemise ample sur un pantalon serré, et releva ses cheveux en un classique chignon. Ce n’était certainement pas parce qu’elles étaient amies, et même si elles s’étaient rapprochées depuis l’été à la Ferme, qu’elle se permettrait de négliger son apparence pour un tel rendez-vous. Enfournant ses affaires dans son sac en bandoulière, elle rejoint donc dehors le groupe des élèves en partance pour Pré-au-Lard, brandissant son autorisation signée par son père, pour rejoindre le village. En y parvenant, elle avait l’impression de respirer à nouveau : ils avaient si longtemps été privés de s’y rendre… ! L’impression d’être de nouveau quelqu’un de « normal » se faisait alors ressentir.

Elle fit quelques achats rapides à Honeydukes, s’arrêta chez Madame Gaichiffon un peu plus longtemps pour lorgner la vitrine et jeter un coup d’oeil furtif aux nouveautés. Elle tenait au moins à attendre l’avis de Narcissa avant d’aller faire en sorte de concrétiser ses plans, ce pourquoi elle se dirigea bien vite vers les Trois-Balais. Elle était la première, mais n’eut à attendre que quelques courtes minutes avant que son amie ne la rejoigne. Son sourire s’élargit en la voyant arriver… elle n’avait pas l’air si mal, même avec l’épreuve qu’elles avaient eu à endurer au ministère… « Tu te demandes sans doute pourquoi j’ai choisi ce pub au salon de thé habituel, n’est-ce pas ? » Elle s’était d’ailleurs retenue d’employer les termes « miteux », « poussiéreux », « mal fréquentés » puisque la serveuse s’approchait d’elles pour prendre leurs commandes respectives, mais n’en pensait pas moins. Elle ne put d’ailleurs s’empêcher de jeter un oeil à la pièce dans son entièreté : il y aurait de nombreuses retouches à refaire, à partir du moment où l’autorisation leur serait donnée… Et pour ça, il fallait encore croiser les doigts. Peu importait, même si elle avait croisé la Serdaigle de nombreuses fois depuis la rentrée, y compris lors de ce « brunch » organisé par leurs préfets, elles n’avaient pas forcément pu profiter d’un moment seules à seules pour faire le point sur leurs situations. « Mais avant toute chose : comment tu vas ? Ça a été pour toi ? » demanda-t-elle en faisant signe à la serveuse pour lui faire savoir qu’elles avaient choisi. « Ce sera une biéraubeurre pour moi. » Faire référence à ce qui s’était passé au ministère n’était pas forcément le sujet le plus enthousiasmant qui soit, mais il lui fallait savoir comment se sentait Cissy après cette épreuve. Sûrement pas très bien… revenir sur ce qui s’était passé l’année dernière n’était agréable ni pour l’une, ni pour l’autre, mais au moins elles avaient tourné la page. « Je ne sais même pas encore avec quels cas sociaux tu te retrouves en cours cette année. » termina-t-elle en souriant : il fallait au moins une petite note positive pour donner à cette sortie un ton plus léger !

Emi Burton
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Message(#) Sujet: Re: Keep your lips sealed ♚ Cissy & Tracy Keep your lips sealed ♚ Cissy & Tracy EmptyVen 29 Sep - 2:07

keep your lips sealed
narcissa et tracy
“Un véritable ami est plus rare que l'or et l'argent.”

Lorsque j’ai reçu la fameuse petite lettre de Tracy, je me suis demandée pourquoi elle avait choisi un lieu aussi minable que celui des Trois Balais. Nous avons toujours été plus raffinées que cela pourtant et j’ai pris l’habitude de me rendre souvent au salon de thé avec elle. Mais je n’ai pas posé plus de questions et j’ai accepté, bien trop contente de la revoir après nos convocations au Ministère pour discuter de son choix de lieu de rencontre. Je sais qu’elle sera déclarée non-coupable mais en ce qui me concerne, les choses paraissent plus compliquées. Les adultes sont trop stupides pour voir que je n’ai rien à voir avec toutes les horreurs qui se sont produites et la seule chose qui me réconforte, c’est l’idée que Shafiq ait été viré de l’école. Tant mieux, cela nous fera un démon en moins dans le château. En tout cas, bien qu’Ashley n’ait pas été la témoin idéale pour sauver mes fesses, je me dis que la plupart de ses propos méritent une attention particulière ; elle n’a pas dit que des conneries, pour une fois. Je ne sais pas que ça va donner mais pour la première fois, je ne me sens pas très sereine. J’appréhende la sentence. C’est difficile de l’avouer mais je crains pour mon avenir… S’il y a bien une chose à laquelle je ne veux pas que l’on touche, c’est à la carrière que je veux mener et si je dois finir derrière les barreaux, alors ma vie est fichue. Je n’en ai parlé à personne mais ça me ronge pas mal de l’intérieur à un tel point que je manque d’inspiration et que j’ai mis de côté mes ouvrages pour l’instant. Ca ne sert à rien de forcer si je n’arrive à rien.

Cette sortie à Pré-Au-Lard, en revanche, est sûrement ce qu’il me faut, j’imagine. Elle est destinée à nous changer les idées, à nous faire sortir des quatre murs de l’école que nous connaissons tous par cœur. Cela fait bien trop longtemps que je n’ai pas revu certaines enseignes et j’aimerais en profiter pour me vider l’esprit et écouter ce que Tracy veut me dire.

Les quinze minutes de marche ne sont pas désagréables et revoir le paysage écossais qui s’éloigne de Poudlard est plutôt inspirant. Dommage qu’il y ait trop de personnes, je trouve que cela gâche la sérénité de l’endroit. Pour ce début du mois de septembre, le soleil ne s’estompe pas encore et nous réchauffe doucement le visage pendant qu’une toute petite brise nous balaye à peine de temps à autres. Lorsque nous atteignons le village, les derniers nuages semblent avoir pris la fuite et un ciel uniquement azur s’offre à nous. Pré-Au-Lard est très animé en été, encore bien plus qu’en cours d’année et j’apprécie de ressentir la bonne humeur qui se dégage de chaque boutique. C’est bizarre, vous direz-vous, sachant que je suis quelqu’un qui se fiche éperdument des autres et qui ne ressens que de la froideur ou que sais-je encore mais depuis les derniers événements, j’arrive à apprécier tout ce qui peut représenter le contraire de l’ambiance sombre qui a envenimé Poudlard.

Je commence par une courte visite chez Honeydukes pour accompagner une camarade qui aime leurs productions mais pour ma part, je n’y prends rien. On sait tous que je déteste les bonbons… Ce qui m’intéresse le plus, c’est ce qu’on vend chez Mrs Gaichiffon et encore une fois, elle finit toujours par m’impressionner. C’est une femme de talent et j’aimerais faire encore mieux qu’elle, plus tard. Pour finir, nous faisons une halte à Zonko où je décide d’acheter de l’encre invisible. Je ne suis pas branchée farces et attrapes mais ce genre de trucs, je pense que ça peut avoir son utilité. ‘Tapotez trois fois votre parchemin avec votre baguette pour faire apparaître votre message’.
Quand vient le moment de sortir du magasin, je me sépare de mon accompagnatrice qui prend la route vers le salon de thé pendant que je guide mes pas vers les Trois Balais. Mrs Rosmerta n’a pas l’air d’avoir changé et malgré la prise d’âge, elle essaie de paraître un minimum coquette. Je pense que ça lui réussit mais juste un peu.

Je pousse la porte du fameux pub et lance un regard à moitié dédaigneux au décor de l’endroit. Sincèrement, ils auraient pu améliorer au moins la tapisserie et les meubles parce que ça ne donne vraiment pas envie. C’est encore pire que le style rustique de l’école. Qu’est-ce que Tracy fiche ici ? Je la cherche d’ailleurs du regard et ne tarde pas à la voir, un peu en retrait par rapport aux autres clients. Je lui rends son sourire avant de me diriger vers sa table.

« Tu te demandes sans doute pourquoi j’ai choisi ce pub au salon de thé habituel, n’est-ce pas ? »

Au moins, mon amie n’est pas folle. Ses goûts n’ont pas dégénéré et elle est toujours consciente qu’il y a mille fois mieux qu’ici.
« Ouais, en effet. On a trop d’allure pour être ici. » Dis-je sans cacher mon scepticisme.

Je jette un coup d’œil aux clients : la plupart sont des hommes déjà ivres qui se parlent entre eux avec des gestes lents et maladroits et au vu de leurs vêtements, il n’est pas bien difficile de deviner leur classe sociale. C’est loin de tout ce que ma famille côtoie. Je les observe hautainement avant de me concentrer de nouveau sur mon interlocutrice.

« Mais avant toute chose : comment tu vas ? Ça a été pour toi ? »

Je lâche un fin soupire. Honnêtement, j’aurais pu lui en parler depuis un petit moment mais j’ai préféré gardé ça pour moi. Et puis, on ne s’est pas énormément vues même si on partage la même salle commune… Dans un sens, je me sens mieux quand je sais que mes secrets ne sont pas dévoilés mais ça me pèse quand même comme un lourd fardeau. Tout se mélange dans ma tête entre les différents événements que j’ai vécus et ceux auquels je suis actuellement confrontée. Mais au moment où j’ouvre la bouche pour répondre, la serveuse arrive et nous demande nos commandes.

« Ce sera une biéraubeurre pour moi.
‒ Une deuxième pour moi.
‒ Très bien, c’est noté ! Je reviens dans un instant. »

J’attends qu’elle ne s’éloigne avant de prendre la parole. Au moins, ces quelques secondes d’interruption auront eu l’utilité de me donner du temps pour trouver les mots.

« Ca pourrait aller mieux. Je ne crois pas que mes soucis se soient arrangés et pour ce qui est du Ministère, les juges ont continué à avoir des soupçons à mon propos. Ashley a dû témoigner pour tenter de me sortir de là, enfin, disons qu’elle a été forcée de le faire. Après ce que j’ai sorti à son ami Isidore, je pensais qu’elle ferait tout pour me descendre complètement. »

Je me rappelle encore de cet épisode assez intense en Sortilèges, lorsque l’on a appris pour la première fois le sortilège de Têtenbulle. Ce petit con de Serpentard doit d’ailleurs faire sa retenue avec moi dans les jours à venir et autant dire que je n’ai pas hâte de la faire. Il va encore me faire chier et après, on s’étonnera encore que je dise des trucs vaches.
« Je ne sais même pas encore avec quels cas sociaux tu te retrouves en cours cette année. » Glisse-t-elle en souriant.
Je ne sais pas pourquoi mais derrière son air plus gai, je devine que ça ne doit pas être la joie non plus dans sa classe. Nous possédons toujours cet espèce de titre de parias de Serdaigle et à vrai dire, ça commence à bien faire. Je me demande bien comment elle gère tout ceci, de son côté.

Sur un ton blasé, ma tête reposant sur la paume d'une main, je réponds :

« Des nés-moldus chiants, le fameux Isidore Vayne qui se mêle de ce qui ne le concerne pas et qui me vaut une retenue, Ashley pour ne pas changer, Matrim Sevenoaks qui s'obstine à vouloir me cerner et Deborah trucchose qui adore être idiote et me chercher des noises parce que ça doit sûrement lui donner l’impression d’être utile. Ah oui et parmi les nés-moldus, il y a Fassbach et sa copine Cooper. Avec Shaelyn, on s’est bien foutues de leur gueule. Et toi, comment ça se passe ? Je me doute bien que ce n’est pas mieux de ton côté. »


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Message(#) Sujet: Re: Keep your lips sealed ♚ Cissy & Tracy Keep your lips sealed ♚ Cissy & Tracy EmptyJeu 5 Oct - 0:21

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Cissy & Tracy

« Ouais, en effet. On a trop d’allure pour être ici. » Elle ne s’attendait certainement pas à quoi que ce soit d’autre de la part de son amie, et était même rassurée de la retrouver telle qu’elle l’avait laissée. Elle avait l’impression qu’elle était la seule qui pouvait encore la comprendre, au milieu de tous ceux qui ne parvenaient à effacer son ardoise. Nombreux étaient ceux qui en classe la regardaient encore de travers, et faire taire les stupides rumeurs à leur sujet était peine perdue. Peut-être mieux valait se montrer indifférent vis à vis de tout ça, et continuer à avancer, l’une avec l’autre, plus solides que jamais. Tracy avait depuis son enfermement cultivé ce désir intime de se renforcer, de se blinder jusqu’à devenir absolument invulnérable. Cissy était une fille solide : elle pouvait encaisser ce qui lui arrivait, même si elle se doutait malgré tout que quelque chose la préoccupait. Bien sûr, elle n’était pas sans savoir qu’elle avait du renoncer à son amitié avec Zach et Anthea, et que l’année dernière avait ouvert en elle des plaies qui n’étaient pas refermées. « En effet, et c’est bien le motif de mon invitation. On peut faire quelque chose de cet endroit, quelque chose à la hauteur de nos compétences. » lança-t-elle à l’attention de son amie, espérait capter toute son attention. Elle espérait que les projets qu’elle nourrissait, bien qu’à l’état d’oeuf, plairaient à celle qui avait pour rôle dans son quotidien celui d’un pilier. Leur passion commune les avait rapprochées, tout comme les évènements de l’année passée, et une coordination parfaite entre elles leur permettrait de parvenir à faire des merveilles ensemble.

Qui plus était… Après leur convocation au ministère, la Serdaigle n’avait pas encore été innocentée, et ça restait un réel problème pour Tracy, même si elle était soulagée d’avoir échappé à l’exclusion. Que se passerait-il si elle perdait son alliée, l’une de ses plus proches amies, et peut-être même la meilleure d’entre elles en ce moment ? L’idée était un peu effrayante pour la jeune fille, qui ne redoutait que trop sa vie au château si Narcissa devait quitter les lieux. « Ca pourrait aller mieux. Je ne crois pas que mes soucis se soient arrangés et pour ce qui est du Ministère, les juges ont continué à avoir des soupçons à mon propos. Ashley a dû témoigner pour tenter de me sortir de là, enfin, disons qu’elle a été forcée de le faire. Après ce que j’ai sorti à son ami Isidore, je pensais qu’elle ferait tout pour me descendre complètement. » Et ça, ça n’était guère encourageant. Tracy manqua d’avaler de travers sa Biéraubeurre en entendant le nom d’Ashley : bien sûr, elle avait envie de dire à son amie que les choses s’arrangeraient, mais est-ce que ce serait réellement le cas si c’était une folle à lier pareille qui devait prendre la parole au cours de son audience ? Portant à ses lèvres son verre de Biéraubeurre pour avaler une gorgée entière, elle passa en revue la version que lui avait donné Cissy la première fois dans le dortoir à la Ferme : bien évidemment, elle aussi avait nourri des doutes à son sujet… mais pour autant, elle savait son amie hors de cause. Ce n’était pas juste de poursuivre les charges contre elle. « Quoi, tu veux dire que le reste de ta scolarité va dépendre de Rosenbach ? C’est complètement injuste, cette fille est à moitié barge. » lâcha-t-elle, interloquée. « Enfin j’ai confiance, le ministère ne peut pas être assez stupide pour ne pas se rendre compte que tu n’as rien fait. » Certes, Tracy n’avait toujours pas compris ce qui était passé par la tête de son amie lorsqu’elle l’avait choisie comme agent double, mais elle était forcée de reconnaître que la situation était très instable. Ashley n’en faisait qu’à sa tête, et n’était rien de moins qu’une tête brûlée qui engageait le peu d’intelligence dont elle disposait à faire n’importe quoi dans ce château. Voilà qui ravivait bien les inquiétudes de la jeune fille…

Et elles se remettaient à discuter de choses et d’autres, comme au bon vieux temps, avec la menace planante de Blackman en moins. Pour le coup, Tracy était tentée de mettre de côté tous ces problèmes, des autres cinquièmes années qui refusaient de l’accepter, le regard toujours chargé de reproches. Cissy devait rencontrer les mêmes problèmes en année supérieure… « Des nés-moldus chiants, le fameux Isidore Vayne qui se mêle de ce qui ne le concerne pas et qui me vaut une retenue, Ashley pour ne pas changer, Matrim Sevenoaks qui s'obstine à vouloir me cerner et Deborah trucchose qui adore être idiote et me chercher des noises parce que ça doit sûrement lui donner l’impression d’être utile. Ah oui et parmi les nés-moldus, il y a Fassbach et sa copine Cooper. Avec Shaelyn, on s’est bien foutues de leur gueule. Et toi, comment ça se passe ? Je me doute bien que ce n’est pas mieux de ton côté. » Vayne, Vayne… Ça ne lui disait pas grand chose, à moins qu’il ne s’agisse de ce type qui avait perdu une main dans la bataille ? Objectivement, elle se rendait bien compte que c’était terrible, et que traverser cette épreuve ne devait pas être d’une extrême facilité, autant elle ne mit pas longtemps à prendre le parti de Cissy. Si elle disait qu’il se mêlait de ce qui ne le regardait pas, c’était sûrement qu’elle avait raison, et dans ce cas de figure, il avait tort. « Toi en retenue ? Les profs ont un souci, cette année. » lança-t-elle en jetant un oeil autour d’elles, sur les occupants des autres tables du pub. Elle ne connaissait pas particulièrement la Déborah à laquelle elle faisait référence, et au vu de la publicité qu’en faisait Narcissa, elle n’était pas sûre d’avoir très envie de faire connaissance. « Fassbach ?! Tu es en classe avec ce type ? » se formalisa-t-elle, le visage déformé par la panique. En réalité, elle s’était manifestée plus violemment qu’elle ne l’aurait du, et espérait que ce manque de self-control n’alerterait pas son amie. Lui avait-elle parlé de l’épisode qui avait marqué sa rencontre avec le Poufsouffle… ? Elle n’en était pas sûre, et n’avait pas évoqué cet incident selon son souvenir. Mais pour le coup… c’était assez horripilant de se rendre compte que ce garçon, qui s’en était tout de même violemment pris à elle, avait maintenant champ libre pour recommencer. Peu certaine que ce soit le bon moment pour aborder le sujet, elle retrouva une expression plus sereine, bien que toujours préoccupée. « Moi, toujours pareil, Gardner-Oaken, Lennox-Blackwood, la soeur Caldwell… elles se sont toutes données le mot pour me faire regretter d’être venue en classe. » Elle n’exagérait pas, et encore, ce n’était même pas les seules… Cette cinquième année ressemblait davantage à un enfer sans nom, que compensaient heureusement Megan, Alaska et Oliver. Toutefois, un autre détail l’interpela. « Tu as dit… Sevenoaks ? » demanda-t-elle finalement. Même si pour le coup, elle ne pensait pas forcément à ce fameux Matrim, mais bel et bien à quelqu’un d’autre, même si elle doutait que les deux ne soient liés.

Emi Burton
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Message(#) Sujet: Re: Keep your lips sealed ♚ Cissy & Tracy Keep your lips sealed ♚ Cissy & Tracy EmptyMar 24 Oct - 16:47

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narcissa et tracy
“Un véritable ami est plus rare que l'or et l'argent.”

« En effet, et c’est bien le motif de mon invitation. On peut faire quelque chose de cet endroit, quelque chose à la hauteur de nos compétences. »

A la hauteur de nos compétences… Je ne vois pas vraiment là où elle veut en venir. Qu’attend-t-elle de moi ? Que l’on re-décore l’endroit ? Si oui, pour en faire quoi ? Elle vient de capter toute mon attention et je l’observe de la même manière que si elle m’avait annoncée qu’elle avait inventé un nouveau sort pour la couture. Quand Tracy a une idée, c’est parfois énigmatique au départ et puis, elle aime nous faire attendre avant de dévoiler ce qu’elle a en tête. Mais quelques secondes d’attente valent toujours le coup.

« Et pourquoi cet endroit ? Qu’est-ce que tu veux en faire que Mrs. Rosmerta accepterait que l’on fasse ? »

Je ne la connais que de vue cette femme et je ne lui avais donc encore jamais adressé la parole. En tout cas, si Tracy a l’air si sûre d’elle, c’est que c’est faisable et qu’elle y a déjà réfléchi. De plus, je ne dis pas non à quelque chose qui peut me remonter un peu le moral. J’aimerais ne plus y penser mais l’idée de quitter Poudlard, Tracy et même Aimie pour des détraqueurs et des détenus tarés me donne fréquemment l’envie de vomir. C’en est effrayant… Pas dans le sens où j’ai peur d’Azkaban, non, mais dans le sens où je n’aurai plus aucune raison de vivre si je vais là-bas. Et ça, c’est effrayant.

Je lui raconte d’ailleurs que Ashley a dû témoigner pour moi.

« Quoi, tu veux dire que le reste de ta scolarité va dépendre de Rosenbach ? C’est complètement injuste, cette fille est à moitié barge. Enfin j’ai confiance, le ministère ne peut pas être assez stupide pour ne pas se rendre compte que tu n’as rien fait. »

J’acquiesce en tirant une grimace. En même temps, personne ne peut m’aider dans cette histoire à part elle… On ne prendrait pas le témoignage de Tracy et Shaelyn comme une preuve irréfutable de ma bonne foi.

« J’espère. Mais je ne leur fais pas confiance, tu sais. Je ne crois pas encore être tirée d’affaire. »

C’est blasant. Je préfère parler d’autre chose, finalement et justement, nos commandes finissent par arriver et je n’attends pas une seconde avant de prendre une gorgée de biéraubeurre. Banal comme boisson pour élèves mais toujours efficaces pour satisfaire nos papilles. Nous parlons ensuite des crétins qui, à notre plus grand déplaisir, se font une ‘joie’ de participer aux mêmes cours que nous. Ce n’est certainement pas eux qui rendent cette école prestigieuse, en tout cas. Ce sont pour la plupart des déchets qui sont voués à l’échec ou à des succès peu significatifs.

« Toi en retenue ? Les profs ont un souci, cette année. »

Je soupire. C’est malheureux mais même certains membres du personnel ont des soucis d’impartialité. On est d’accord que c’est cet Isidore qui m’a cherché des noises en premier alors que suffisamment de personnes se le permettent ces temps-ci à cause de ma position dans Poudlard sous le régime des mangemorts ? Et dès que je riposte un peu, tout le monde se met à geindre et je passe pour la garce de l’histoire. Faudrait assumer avant de venir m’emmerder.

« C’est Winslow en même temps, faut pas s’attendre à du génie ou du professionnalisme. Il aurait dû faire une carrière d’humoriste. Quoi que… L’humour ne lui réussit pas non plus. »
Dis-je avec un sourire narquois.

Cet enseignant est une blague. Déjà l’année dernière, il m’avait convoquée pour défendre sa petite Ashley. Il avait eu raison sur certains points mais pas sur tout. Et dire que je devrai encore me le coltiner pendant deux ans… La loose.

« Fassbach ?! Tu es en classe avec ce type ? » Me répond-t-elle avec une vague de panique perceptible sur ses traits.

Je ne sais pas pourquoi elle me parait si craintive à cet instant mais j’imagine qu’elle ne porte pas ce garçon dans son cœur et je peux le comprendre. C’est un imbécile né. Il n’a rien pour lui et quand on voit qui est sa copine, on peut se dire qu’il est irrécupérable. Franchement, j’aurais aimé qu’il ne soit pas né-moldu pour qu’il n’ait pas à devoir redoubler. Ca fait une tâche en plus dans notre promotion… Comme s’il n’y en avait pas déjà assez.

« Ouais et il est pas drôle du tout comme type. Il se permet de nous insulter en classe, tu vois le genre. Et toi, tu le connais ? »

Si elle a déjà vécu quelque chose avec lui, je veux bien le savoir et ma curiosité aussi. D’ailleurs, il n’y a pas que lui qui craigne dans le lot des casse-couilles.

« Ah et entre Gardner-Oaken et moi, c’est la guerre. Depuis deux ans. Je ne la supporte pas et c’est sûrement parce qu’elle me tient tête. Mais bon, il y a pire qu’elle. »

En soi, je n’ai aucune raison de détester Victoire. C’est juste que lors de ma troisième année, mon père a invité à le sien à dîner chez nous et je n’avais pas été d’humeur à vouloir recevoir du monde au manoir. Alors, je le lui ai fait savoir et évidemment, ça ne lui a pas plu. De toute façon, elle non plus n’avait pas eu l’envie de venir… Ca a fini en disputes et à partir de là, nous ne nous sommes jamais entendues. Aussi, je l’ai vue faire du mal à un animal et même si ça a été involontaire, je lui ai fait la leçon et elle l’a mal pris. Tant pis pour elle. Heureusement que je ne la croise pas tant que ça dans le château.

« Tu as dit… Sevenoaks ? »

J’hoche la tête. Oui, je parle bien de cette tête d’ampoule qui a le mérite d’être un bon élève ‒et pas forcément lèche-bottes des profs ‒mais qui est également étrange et lourd.

« Oui pourquoi ? Tu connais aussi Matrm ? »
Demandé-je en reprenant une gorgée de biéraubeurre.


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Dernière édition par Narcissa A. Breckenridge le Dim 12 Nov - 21:17, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: Keep your lips sealed ♚ Cissy & Tracy Keep your lips sealed ♚ Cissy & Tracy EmptySam 28 Oct - 15:57

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Cissy & Tracy

« Et pourquoi cet endroit ? Qu’est-ce que tu veux en faire que Mrs. Rosmerta accepterait que l’on fasse ? » C’était encore une question à laquelle elle cherchait actuellement une réponse. Mais avec autorisation de la part du directeur, et si elles promettaient à cette dernière d’utiliser l’endroit dans des règles strictes qui n’impliqueraient aucune dégradation, on pourrait bien le leur accorder, d’autant plus si elle jouait la carte « après tout ce que nous avons vécu l’année dernière… ». Autant que son cauchemar de trois mois serve à quelque chose, et que ce soit pour la bonne cause. Reconstruire une image de toutes pièces était un processus relativement difficile, et mieux valait s’y atteler dès maintenant… et qui, en dehors de Cissy, serait la personne la plus à même de l’aider dans cette entreprise ? Non seulement elle la comptait actuellement parmi ses meilleures amies, voire même la plus proche d’entre toutes, mais en plus c’était une personne de goût, sensible aux belles choses. D’où son étonnement quant au fait de se retrouver dans cet endroit… « Tu as déjà assisté à un défilé sauvage ? » se contenta-t-elle de demander, sachant pertinemment que la Serdaigle verrait aussitôt où elle voulait en venir. C’était une idée qui lui était venue à la fin des vacances, notamment lorsqu’elle avait repris la couture à plein régime, après des mois d’enfermement. Il était temps de passer à l’étape supérieure pour elles : elles étaient habiles de leurs doigts, étaient capables de faire des choses, et si elles ne se décidaient pas à prendre des initiatives, elles ne pourraient être remarquées. Aussi, il était l’heure pour elles de prendre les choses en main, et trouver celles qui pourraient porter leurs créations ! « J’espère. Mais je ne leur fais pas confiance, tu sais. Je ne crois pas encore être tirée d’affaire. » Cette réponse était bien loin de satisfaire Tracy, qui n’aimait absolument pas l’idée que Narcissa puisse être déclarée coupable. De toutes ses craintes, la solitude était probablement la plus grande, et elle parvenait encore à être rassurée par la présence de son amie à ses côtés, qui l’aidait à affronter ce nouveau début d’année, luttant contre les murmures qui les concernaient. Si Ashley ne s’était pas montrée suffisamment convaincante, c’était une alliée de choix qu’elle perdrait… alors elle préférait ne pas envisager cette option. Elle avait besoin de Cissy pour continuer à avancer, et tant qu’elle ne serait pas devant le fait accompli, elle éviterait le pessimisme. : certes, l’affaire n’était pas simple, et la Serdaigle, dans le double jeu qu’elle avait mené, avait commis de nombreuses erreurs, mais il fallait que le Ministère traite cette affaire avec minutie pour démêler le vrai du faux, comme ils l’avaient fait avec son cas à elle lorsqu’elle s’était retrouvée en audience. « Ils se rendront bien compte que tu n’as rien à voir avec Naïa, j’ai confiance. » la rassura-t-elle d’un ton qu’elle espéra convaincu. En effet, le château se portait bien mieux depuis la suspension de cette dernière, et Tracy espérait bien ne plus jamais avoir affaire à elle. Autant que les vieux traumatismes restent enfouis… et ensemble, elles parviendraient à mettre l’année dernière derrière elles, n’ayant plus besoin de se complaire dans ce double jeu.

« C’est Winslow en même temps, faut pas s’attendre à du génie ou du professionnalisme. Il aurait dû faire une carrière d’humoriste. Quoi que… L’humour ne lui réussit pas non plus. » Elle ne put empêcher un ricanement à cette évocation. Elle avait du respect pour le professeur Winslow, mais en voulait profondément à ce dernier de ne jamais être venu à son aide l’année dernière. Elle ignorait quelle rancune il nourrissait à son égard, mais c’était un professeur, que diable ! Il était censé mettre ses aprioris de côté lorsqu’il s’agissait de ses élèves, et pourtant, il l’avait sciemment laissée à la merci de ceux qui voulaient sa peau. Elle ne s’en était tirée que de justesse à l’aide d’un informulé, et elle ne lui devait clairement pas cette réussite : et dire que l’enseignant était leur directeur de maison ! « C’est sûr, on ne perdrait pas grand chose s’il prenait la porte. On doit facilement pouvoir trouver largement plus compétent. » affirma-t-elle avec assurance, sans pour autant être certaine. Dans les circonstances actuelles, quel sorcier pourrait mieux leur enseigner les incantations du programme ? Il devait y en avoir, mais tous ne se bousculaient sûrement pas au portillon. « Ouais et il est pas drôle du tout comme type. Il se permet de nous insulter en classe, tu vois le genre. Et toi, tu le connais ? » Elles continuaient d’éplucher les éléments de la classe de Narcisse, lorsque Tracy réalisa de qui elle parlait. Fassbach. Un frisson lui parcourut l’échine lorsqu’elle se rappela de l’expérience qu’elle avait eue avec ce dernier… Son regard déformé par la rage et la rancoeur, la force brutale de ses mains autour de son cou, l’angoisse liée à cette porte fermée lorsqu’il l’avait littéralement séquestrée dans cette salle de cours, et les paroles crues qu’il avait eues à son égard dépassaient de loin les simples insultes dans le cadre d’un cours. Narcissa ne paraissait même pas avoir conscience de ce dont ce type était capable… et le visage de Tracy avait brusquement blêmi tandis qu’elle s’efforçait de renvoyer ses souvenirs d’où ils venaient. « C’est… ce gars est un malade. Il m’a agressée l’année dernière… quand on était dans les cachots. Il est dangereux, tu ne devrais pas l’approcher, Cissy. » laissa-t-elle échapper, le regard soudainement grave. Est-ce qu’elle pouvait lui parler de ça… ? Elle ne réfléchit pas bien longtemps : oui. Elles étaient suffisamment proches pour qu’elle puisse lui raconter ce qui lui était arrivé.

« Ah et entre Gardner-Oaken et moi, c’est la guerre. Depuis deux ans. Je ne la supporte pas et c’est sûrement parce qu’elle me tient tête. Mais bon, il y a pire qu’elle. » Elle leva un sourcil inquisiteur : Gardner-Oaken ? A bien y réfléchir, il était vrai que cette dernière était profondément hautaine, notamment en classe où elle faisait partie de ceux qui se montraient encore ouvertement désagréables avec elle. Alors Cissy ne devait pas y faire exception non plus… Mais pourquoi la guerre ? Elle ne comprenait pas trop ces élèves qui s’opposaient aussi vivement à son amie. Certes, elle avait un caractère bien à elle et parfois des opinions un peu tranchées, mais était-ce nécessaire d’en faire toute une histoire ? Certainement pas. Alors oui, peut-être avait-elle raison quand elle parlait d’idiots… même si Tracy avait plutôt l’impression qu’elle faisait face à des envieux. « Qu’est-ce qui se passe entre vous deux ? Pourquoi elle te fait la guerre ? » demanda-t-elle, un peu curieuse. « En même temps, cette fille est tellement bizarre… » Elle passait une bonne partie de son temps seule, comme si sa compagnie était trop précieuse pour être accordée aux autres. Et elle semblait si orgueilleuse qu’il était normal que ça coince avec Cissy, qui n’était pas trop encline à ce qu’on lui marche sur les pieds. Elles continuaient le tour des éléments déplaisants de la classe de cette dernière, lorsque cette dernière évoqua un nom qui ne lui était pas inconnu… « Oui pourquoi ? Tu connais aussi Matrim ? » Elle secoua la tête. Non, Matrim ne lui disait trop rien. Mais le nom Sevenoaks ne lui était pas inconnu, d’autant plus parce qu’il avait rempli la Gazette en lettres capitales cet été, lors du fameux procès contre les mangemorts. En discutant avec Andrea, elle avait deviné que sa situation familiale paraissait bien compliquée, notamment lorsqu’il faisait allusion à sa mère, pour laquelle il semblait éprouver une vénération teintée de crainte, mais elle ne se doutait pas pour autant que sa famille pouvait être à ce point embourbée là-dedans. Quant à ce Matrim… était-il un frère, un cousin peut-être ? « Non, je ne l’ai jamais rencontré. Mais je joue une partie d’échecs plutôt… intéressante avec Andrea, en ce moment. Tu crois qu’ils sont liés ? » demanda-t-elle, en dissimulant quelque peu son intérêt quant à la réponse qu’elle lui apporterait. Par ailleurs, elle ne savait pas trop ce que pensait son amie de ce dernier…

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Message(#) Sujet: Re: Keep your lips sealed ♚ Cissy & Tracy Keep your lips sealed ♚ Cissy & Tracy EmptyLun 13 Nov - 1:37

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« Tu as déjà assisté à un défilé sauvage ? »

J’arque d’un sourcil. Pourquoi me demande-t-elle ça maintenant ? Je n’arrive pas à bien visualiser son idée… Enfin si mais elle me paraît trop loufoque pour que cela puisse être de cette nature. Bien que perplexe, je daigne lui répondre :

« Juste une fois quand j’avais neuf ans. Pourquoi ? Tu veux en faire un ? »

Je préfère qu’elle m’annonce directement ses intentions plutôt que de devoir deviner. Je détaille une nouvelle fois la pièce rustique et vieillotte des Trois Balais, me demandant bien si son envie d’en ‘ faire quelque chose à la hauteur de nos compétences’ a un véritable lien avec son défilé sauvage. Une part de moi, terre à terre, ne veut pas imaginer que cet endroit puisse donner lieu à un événement quelconque qui puisse être intéressant mais une autre part, plus créative et plus affamée de défis, me pousse dans ma curiosité. Tracy m’intrigue carrément, maintenant et me fait peu à peu oublier cette discussion sur le Ministère. Honnêtement, moins j’y pense et plus je me sens bien. Je ne pense pas qu’il soit bon de fuir trop souvent la réalité mais il est pesant d’attendre un verdict où rien n’est sûr. Mon amie a beau me dire que mon lien avec Naïa ne sera pas établi, je n’arrive pas à me conformer uniquement à son avis parce que je sais qu’il y a toujours un souci quelque part. J’ai jusque-là été une fille assez chanceuse dans ma vie puisque l’on m’a dotée d’une beauté époustouflante ainsi que d’une intelligence inégalable mais j’ai bien peur que cette chance ait ses limites dans cette affaire. Je sais que Tracy essaie de me rassurer mais ça ne marche pas car je ne peux pas me voiler la face et me dire que tout ira bien. Je suis une personne bien trop réaliste alors tout ce que je peux faire, c’est hausser les épaules en lui faisant comprendre que je suis dubitative.

Finalement, nous en venons à établir la liste des problèmes de notre promotion respective et elle est loin d’être courte. Je lui parle notamment de ma retenue que j’ai obtenu à la suite d’une altercation avec cet idiot de Isidore et elle semble presque dépitée de savoir que les enseignants s’en prennent à moi.

« C’est sûr, on ne perdrait pas grand chose s’il prenait la porte. On doit facilement pouvoir trouver largement plus compétent. »

Oui, sûrement. Bon, Winslow est quand même doué dans sa matière, je dois le reconnaître, mais c’est plus facile de cracher sur son dos quand je sais qu’il fait toujours preuve d’injustice envers moi. Je suis consciente qu’il a à moitié sauvé le château grâce à sa magie et pourtant, je n’arrive pas à ressentir autant de considération à son égard par rapport aux autres professeurs.

« C’est clair. » Dis-je avec un sourire narquois.

J’ai même pu me passer du Mangemort qui l’a remplacé pour obtenir mon Optimal à ma BUSE de sortilèges et j’imagine que sans Winslow, je pourrai également décrocher mon ASPIC. On est jamais mieux servis que par soi-même, n’oubliez jamais ça. Il est vrai que le but d’un cours est d’assimiler les notions que l’on pourrait ne pas comprendre en lisant soi-même un livre mais j’estime, pour ma part, que je suis capable de m’en passer pour réussir. Les seules matières qui nécessitent réellement un encadrement sont celles qui contiennent une partie pratique complexe comme en Botanique, en Potions ou en Soins aux Créatures Magiques. La moindre erreur peut engendrer des conséquences désastreuses et lire un bouquin ne forge pas l’expérience requise. Je n’ose même pas imaginer ce qu’il adviendrait des idiots de notre classe s’ils devaient entreprendre ces manipulations seuls. Déjà qu’ils sont cons de base… En passant par Fassbach et Vayne en premiers, bien évidemment. Ils ont la palme de la débilité et le prix de l’inutilité. J’aimerais tellement pouvoir débarrasser cette école de ces personnes qui n’apportent rien et qui passent leur temps à faire chier leur monde. Mais je crois que cette pensée n’aura jamais été aussi profonde que lorsque j’ai entendu Tracy m’avouer quelque chose au sujet de Keagan.

« C’est… ce gars est un malade. Il m’a agressée l’année dernière… quand on était dans les cachots. Il est dangereux, tu ne devrais pas l’approcher, Cissy. »

Le regard grave, elle parait presque effrayée comme un petit oiseau en détresse. Je n’arrive pas à croire qu’il s’est réellement passé ça. Keagan aurait osé lui faire du mal ? Mais pourquoi ? Elle était toute aussi née-moldue que lui alors à moins qu’il lui en ait voulu de ne pas s’être dénoncée dès le départ, je ne vois pas ce qui pourrait lui témoigner autant de violence. Je croise les bras, l’air sérieux.

« J’espère que tu l’as dénoncé à un prof ! »

Bon, j’imagine que même si ça a été le cas, le fait que ce mollusque jaune soit toujours là signifie qu’il n’y a dû y avoir aucune sanction d’appliquée sur cette brute. Je trouve ça scandaleux. Moi, on m’a convoquée pour des petites choses de merde tandis que lui, on le laisse circuler tranquillement. C’est n’importe quoi. Je sais que les circonstances entre lui et moi sont très différentes mais, d’un seul coup, je n’arrive pas à supporter l’idée qu’il ait pu lui faire du mal. A cette pauvre Tracy qui avait vécu un calvaire impossible. Sans doute pire que le mien. Moi, je n’ai pas vécu là-bas, je n’ai pas subi la trahison de deux camps puisque j’ai moi-même décidé de mon sort. Mis à part l’échec nommé Zach ou encore Anthea, le reste a été planifié.

« Qu’est-ce qui se passe entre vous deux ? Pourquoi elle te fait la guerre ? Me demande-t-elle, arquant d’un sourcil. En même temps, cette fille est tellement bizarre… »


Je lâche un petit ricanement. L’histoire est complètement con mais je peux bien la lui raconter rapidement. Je prends d’abord une nouvelle gorgée de bièraubeurre avant de me lancer.

« C’est débile quand j’y repense. En troisième année, mon père a invité le sien chez nous pour un dîner professionnel. Sauf que je n’étais pas d’humeur et je l’ai fait savoir à Victoire. Elle aussi n’avait pas voulu venir et on est donc parties sur une mauvaise entente. Je dois avouer qu’elle a du caractère et qu’elle ne se laisse pas faire… C’est pour ça que, par principe, je ne peux pas m’empêcher de la regarder de haut car avec ses sales petits airs, elle le mérite bien. Ca aurait pu s’arrêter là, d’ailleurs, mais je l’ai vue faire du mal à un animal, un jour, par maladresse, selon elle. Tu sais à quel point je déteste la maltraitance animale alors je lui ai fait la leçon et ça n’a pas arrangé les choses. »

Oui, c’est vraiment con comme histoire et même quand je suis de mauvaise humeur, je prends du plaisir à venir la faire chier, cette bonne vieille Victoire. Elle me le rend plutôt bien, d’ailleurs, et heureusement parce que ce serait ennuyant que cela ne soit qu’à sens unique. Après, je dois avouer que depuis les derniers événements, je n’ai pas eu l’occasion de trop la revoir cette année. Peut-être que nos querelles se sont essoufflées…

Cette parenthèse sur la Gryffondor étant faite, nous nous attaquons au cas d’un autre élève. Celui de Matrim. Je me souviens de la manière dont il a défié le professeur de Métamorphose, osant aller jusqu’à remettre en cause sa légitimité de prof. J’ai trouvé ça audacieux et inconscient à la fois. Il a raison d’être obstiné et de croire en ses convictions certes, mais il faut aussi qu’il reconnaisse ses torts. Il n’est pas comme moi sur ce point-là : il n’a pas toujours raison.

« Non, je ne l’ai jamais rencontré. Mais je joue une partie d’échecs plutôt… intéressante avec Andrea, en ce moment. Tu crois qu’ils sont liés ? »

Je souris légèrement. Andrea est quelqu’un de mystérieux, c’est vrai. Quelqu’un que je ne cerne pas tout à fait à l’heure actuelle et c’est l’une des raisons qui me pousse à m’en méfier. Mes conversations en sa compagnie sont souvent très intéressantes et nous nous affrontons également aux échecs. En général, nous débattons sur la manière dont est dirigé notre communauté magique. Je veux la place de sa mère en tant que directrice de la Justice Magique mais je sais que l’on ne commence pas avec un aussi haut statut. Pour finir, je dirais que j’aime beaucoup détruire les arguments d’Andrea parce que j’ai la rage de vaincre et aussi parce qu’affronter quelqu’un qui en a dans le cerveau est toujours excitant.

« Ils font partie de la même famille, je crois. Mais Andrea ne m’a jamais parlé de lui. Selon les rumeurs, ils ne se blairent pas. D’un côté, je peux comprendre Andrea quand tu vois le spécimen qu’est Matrim en classe. Figure-toi qu’il a tenu tête à Maxwell en mettant en doute ses compétences et que Maxwell lui a ensuite demandé de poursuivre le cours de lui-même en allant sur l’estrade. Pathétique. » Lâché-je sur un ton dédaigneux.

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Message(#) Sujet: Re: Keep your lips sealed ♚ Cissy & Tracy Keep your lips sealed ♚ Cissy & Tracy EmptyJeu 16 Nov - 17:17

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« Juste une fois quand j’avais neuf ans. Pourquoi ? Tu veux en faire un ? » Ses yeux firent à nouveau le tour de l’endroit, et elle lui sourit. Toute seule, non. Elle n’avait pas cette prétention, et si elle s’était déjà risquée à prendre des initiatives, qui ressemblaient beaucoup plus à Candice qu’à elle, elle doutait d’avoir les qualités orales pour mener à bien cette entreprise. Ce pourquoi elle abordait le sujet avec Cissy, qui elle disposait à la fois du cran et de l’audace nécessaire pour un pareil projet. Même à deux, elles ne pourraient mener de front cette ambition : il serait intéressant de voir qui pourrait les rejoindre… « Ce serait un bon moyen de nous lancer enfin. On a toutes les deux besoin de retrouver notre place, et d’avancer. » déclara-t-elle, la mâchoire appuyée sur sa paume, tandis qu’elle s’attardait sur les poutres vieillies par le temps qui soutenaient le plafond. L’endroit n’était pas fameux, c’était vrai. Mais pour autant, ce serait dommage de renoncer parce que cette simple limite les contraignait. La magie pouvait parfaitement servir d’artifice pour recouvrir toutes les imperfections, s’il ne s’agissait que d’une soirée. Pour cette raison, elle avait hâte d’avoir l’avis de son amie sur la question…

En attendant, elle se risquait à parler d’évènements moins plaisants. Se souvenir de Keagan Fassbach ne lui faisait en rien plaisir, mais entendre parler de lui comme un simple camarade de classe un peu énervant était perturbant. Il ne se limitait pas à ça, il était réellement dangereux… « J’espère que tu l’as dénoncé à un prof ! » Elle secoua la tête un peu précipitamment. Elle n’était pas prête à parler de ce qui était arrivé à un professeur. Elle ne se sentait plus en confiance avec ces derniers depuis quelques mois. Si la sympathie dont le professeur Burgess avait fait preuve à son égard lui avait rendu quelques espoirs, l’ensemble du corps professoral était à ses yeux trop étranger, distant. Et le seul vers lequel elle s’était tournée avait refusé de l’aider… C’était son directeur de maison. Il avait vécu le même calvaire qu’elle, plus longtemps encore, et pourtant, il avait préféré ne rien faire. Finalement, elle avait peut-être raison, mieux valait ne compter que sur soi, et sur quelques poignées de personnes en lesquelles elle placerait une confiance aveugle. Même si elle avait eu quelques doutes cet été, elle le pouvait avec Cissy : cette dernière avait fait des erreurs, qui la mettaient même dans une position difficile vis à vis du ministère, mais en dehors de cela, elle considérait qu’elle n’avait rien à craindre de la part de son alliée. Elle seule pouvait la comprendre, elle seule traversait les mêmes épreuves qu’elle. « Non. Je me suis tournée vers Winslow, aux cachots. Mais il a choisi de faire l’autruche. Sérieusement, reste loin de ce type. » déclara-t-elle finalement, les yeux baissés sur leur table. Elle ne comprenait pas. Elle avait reconnu auprès du ministère qu’il n’avait probablement voulu s’impliquer, mais toujours était-il que sa réaction était à peine compréhensible. Pourquoi n’avait-il rien fait… ? C’était un enseignant, elle avait besoin de croire que si elle était en danger, il serait capable de lui porter assistance. Mais non, ce n’était pas le cas.

« C’est débile quand j’y repense. En troisième année, mon père a invité le sien chez nous pour un dîner professionnel. Sauf que je n’étais pas d’humeur et je l’ai fait savoir à Victoire. (…) Tu sais à quel point je déteste la maltraitance animale alors je lui ai fait la leçon et ça n’a pas arrangé les choses. » Elle sourcilla. Du mal à des animaux ? Elle n’était pas spécialement défenseur de la cause pour autant, ne se sentant pas très concernée par le sort des créatures magiques ou non, mais pour autant, elle était bien incapable d’imaginer qu’on puisse s’en prendre à eux volontairement. Comme quoi, cette Victoire avait vraiment un grain… Il était étonnant que ses parents connaissent ceux de Cissy. Alors comme ça, la Gryffondor venait d’une bonne famille… ? On n’aurait guère dit, au vu de ses manières. Elle, Lennox-Blackwood et Rosenberg se montraient constamment si désagréables, lorsqu’elles étaient en classe… « Fait du mal à un animal ? Donc en plus d’être démesurément prétentieuse, c’est une dingue. Je note. » commenta-t-elle en levant les yeux au ciel. « Mais je comprends que tu aies du mal, Burgess a du la remettre à sa place, l’autre fois. » Est-ce que parler de leurs ennemis communs lui faisait du bien ? Oui, c’était évident. Situer où étaient leurs opposants les rendaient plus accessibles. Ainsi, elles faisaient de leurs faiblesses une force. Et elles en avaient besoin… L’année dernière les avait mises en difficultés, il était désormais temps de réparer les torts qui leur avaient été faits. « Ils font partie de la même famille, je crois. Mais Andrea ne m’a jamais parlé de lui. Selon les rumeurs, ils ne se blairent pas. D’un côté, je peux comprendre Andrea quand tu vois le spécimen qu’est Matrim en classe. Figure-toi qu’il a tenu tête à Maxwell en mettant en doute ses compétences et que Maxwell lui a ensuite demandé de poursuivre le cours de lui-même en allant sur l’estrade. Pathétique. » Son regard se fit inquisiteur. Tiens, alors comme ça, Andrea avait un frère. Même si elle ne connaissait pas ce dernier, elle trouvait assez intriguant qu’il veuille s’en cacher… Mais soit, ses liens avec Elijah étaient assez troubles et diffus aussi, la moitié de l’école devait ignorer qu’ils étaient liés. Sans parler de Niamh, dont elle avait fait tous les efforts du monde pour cacher leur lien de parenté… Elle ignorait ce qu’elle pouvait faire de cette information les concernant, après tout ça n’affectait pas ses relations de travail avec Andrea. Et puis aux dires de Cissy, le frère en question avait l’air plutôt étrange… Il allait sans dire qu’elle faisait entièrement confiance à cette dernière sur les jugements qu’elle portait. « Curieux, je l’ignorais. Et il l’a fait… ?! J’aurais jamais pu. Son cours était à la hauteur, où n’était-ce qu’une longue perte de temps ? » demanda-t-elle, perplexe. Son amie saurait bien sûr évaluer ses compétences parfaitement. Après tout, elle était excellente, si quelqu’un pouvait avoir la prétention de donner cours aux sixièmes années, c’était bien elle.

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Message(#) Sujet: Re: Keep your lips sealed ♚ Cissy & Tracy Keep your lips sealed ♚ Cissy & Tracy EmptyLun 20 Nov - 14:46

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« Ce serait un bon moyen de nous lancer enfin. On a toutes les deux besoin de retrouver notre place, et d’avancer. »

Tracy sourit tout en me disant ça, l’air rêveur tandis que son regard se perd entre les éléments du décor. Et pourtant, je sais qu’elle a raison. Je sais que nous avons besoin de quelque chose pour nous propulser, de quelque chose qui nous ferait oublier les mauvaises passes que nous vivons à Poudlard. Je crains pour le verdict du Ministère et j’ai peur que mon avenir soit remis en cause à jamais alors qu’ai-je à perdre à vouloir aller dans son sens et à me lancer dans un petit projet ? Si je suis innocentée, j’aurai tout gagné. Dans le cas contraire, j’aurais essayé. Je ne prétends m’avouer vainqueur ni perdante au cœur de cette histoire mais j’ai tout simplement l’envie d’y croire. J’ai besoin de retrouver ma place et d’avancer par-delà les obstacles. Je trépasserai alors si je bute contre l’un d’entre eux mais j’irai très loin si je parviens à les semer ou à sauter par-dessus. C’est un pari auquel j’ai plus à gagner qu’à perdre.

« Je suis d’accord, dis-je docilement, sans discuter. Il faudra juste ‒ je balaye une fois de plus l’endroit en fronçant du nez ‒ vraiment redonner de la splendeur à ce qui nous entoure. Je pense que les livres de sortilèges vont nous aider. Mais qui en feront partie, selon toi ? Nous sommes les élèves les plus détestées du château, je te rappelle. »

Ma question est sérieuse. Un tel plan aussi prodigieux soit-il perd de son sens si personne ne peut nous soutenir un minimum pour le faire éclore ou pour le faire connaître. Notre passion, ce n’est pas quelque chose que l’on pourrait garder pour soi comme un goût prononcé pour la guitare ou le violon, pour le tricot ou encore l’écriture… Non, notre passion, c’est quelque chose qui se montre, qui éblouit et qui impressionne les autres. C’est assez contradictoire avec la nature de mon caractère qui me renferme par rapport aux autres et pourtant, je pense être capable d’apprécier une bonne compagnie lorsqu’elle est suffisamment raffinée pour aimer la mode et le stylisme. J’imagine que c’est la même chose pour Tracy.

Et malheureusement, toutes les compagnies ne sont pas bonnes. Lorsqu’elle me parle de Keagan et de ses excès de violence, je lui demande si elle a dénoncé cet acte à un professeur. Pour moi, c’est la solution la plus raisonnable, peu importe si c’est gênant d’en parler. J’ai failli me faire violer l’an dernier par le professeur de Métamorphose et j’imagine que je n’aurais pas attendu avant de prévenir Blackman. Il est peut-être un connard mais je ne pense pas qu’il aurait toléré qu’un de ses subordonnés n’agressent des élèves et encore moins ceux qui, comme moi en apparence, soutenaient leur cause.

« Non. Je me suis tournée vers Winslow, aux cachots. Mais il a choisi de faire l’autruche. Sérieusement, reste loin de ce type. »

L’autruche ? J’écarquille presque les yeux, visiblement stupéfaite par ce que j’entends. Je me demande si j’ai justement bien saisi sa réponse car elle me paraît inadaptée à la situation. Ou plutôt, le comportement de Winslow est carrément inacceptable. J’ai toujours pensé qu’il prenait un minimum soin des élèves avec lesquels il croupissait aux cachots, qu’il tentait de régler les conflits et de les calmer. Je l’ai toujours trouvé incompétent mais pas au point d’être irresponsable. C’est hallucinant. Finalement, c’est peut-être lui qu’on devrait virer à la suite de Shafiq.

« J’arrive pas à te croire… Quel abruti, ce prof ! Je vais lui envoyer une lettre, c’est juste pas possible, Tracy. Laisser passer ce qu’a fait Fassbach, ce n’est pas professionnel. »

Je secoue la tête de droite à gauche, essayant de chasser au mieux mes envies d’étrangler Winslow ou de faire sauter les yeux du Poufsouffle à l’aide d’un couteau bien aiguisé ou des ciseaux. En fait, je suis surtout déçue parce que même si je n’aime pas cet enseignant, il est plutôt connu pour être à l’écoute. Jamais la maltraitance des Mangemorts n’aurait arrêté un bon professeur dans sa tâche éducative. Il faut croire qu’il est encore plus lamentable que je ne le pensais.

Enfin bon, en parlant de gens lamentables ‒ même si le cas que je vais aborder est quand même bien mieux que celui de Fassbach ou de Winslow ‒ celui de Victoire nous fait également tomber d’accord. Apparemment, elle et les autres Gryffondor de sa promotion ne se montrent pas tolérantes envers Tracy. Je lui raconte donc mon passé avec cette nana que je n’aime pas trop mais dont je sais que nous n’avons réellement aucune raison de nous détester.

« Fait du mal à un animal ? Donc en plus d’être démesurément prétentieuse, c’est une dingue. Je note. » Tracy parait presque effarée et j’hoche la tête, d’accord avec elle. « Mais je comprends que tu aies du mal, Burgess a du la remettre à sa place, l’autre fois. »

Ah oui ? J’aurais été curieuse de voir quelqu’un a enfin eu l’audace de lui faire fermer sa petite gueule.

« Vraiment ? Cool. Ca ne lui ferait pas de mal de s’en prendre dans la tronche assez souvent jusqu’à ce qu’elle prenne des airs moins supérieurs. »

Elle serait moins insupportable si elle n’était pas aussi prétentieuse, parfois. Mais bon, c’est peut-être trop demandé à cette petite peste capricieuse. J’espère que le temps fera son œuvre et qu’elle se remettra en cause. Si elle avait été aussi parfaite que moi, j’aurais compris qu’elle ne veuille pas se prendre pour de la merde mais ce n’est hélas pas son cas. Loin de là.

Après Victoire, c’est au tour de Matrim de passer sur le grill. Et lui, c’est un morceau plutôt intéressant. J’ai toujours respecté ses qualités brillantes en classe et sa franchise mais il est agaçant. Terriblement agaçant. Il manque de tact et si je ne suis pas la mieux placée pour en parler, je peux quand même avouer que lui, on a envie de le frapper à tour de rôle. C’est à la fois quelque chose que j’estime et que je déplore chez lui. Peut-être que s’il ne cherchait pas sans cesse à vouloir me cerner, j’aurais pu l’apprécier un peu plus à sa juste valeur. Je me fiche bien qu’il ne mâche pas ses mots au fond… C’est juste qu’il ne m’a pas fait bonne impression en me prenant pour une créature de laboratoire dont on chercherait les secrets les plus profonds.

« Curieux, je l’ignorais. Et il l’a fait… ?! J’aurais jamais pu. Son cours était à la hauteur, où n’était-ce qu’une longue perte de temps ? »

J’acquiesce la tête et bois le fond de ma biéraubeurre avant de répondre :

« Oui, il l’a fait. C’est Matrim en même temps, il prend tout au premier degré et il s’exécute quand on lui demande quelque chose. D’ailleurs, quand Maxwell s’est installé à sa place à côté de Lana, il a posé tranquillement les pieds sur la table et Matrim lui a dire un truc du genre : « Pas de pieds sur la table merci ! ». Ce moment-là était drôle, je dois l’avouer. Et ensuite, il a complété le cours d’une bonne façon bien que j’avais l’impression qu’il nous prenait pour des enfants. Je l’ai ensuite remis à sa place, je te rassure. »

Je lui souris d’un air complice tout en bouclant cette tirade.



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Dernière édition par Narcissa A. Breckenridge le Sam 23 Déc - 19:57, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Keep your lips sealed ♚ Cissy & Tracy Keep your lips sealed ♚ Cissy & Tracy EmptySam 25 Nov - 13:46

Keep your lips sealed
Cissy & Tracy

« Je suis d’accord. Il faudra juste vraiment redonner de la splendeur à ce qui nous entoure. Je pense que les livres de sortilèges vont nous aider. Mais qui en feront partie, selon toi ? Nous sommes les élèves les plus détestées du château, je te rappelle. » La tâche ne serait pas aisée, loin de là. Elle n'avait jamais dit qu'elle le serait. Depuis son passage dans les cachots, elle savait bien que la réadaptation serait difficile, et que se réaccoutumer demanderait du temps. En quatre ans, elle avait pu bâtir une image qui n'avait eu besoin que de quelques heures pour être détruite, et maintenant, il fallait tout reconstruire. Quant à Cissy… elle reconnaissait qu'elle avait fait des erreurs. Il lui avait fallu un peu de temps pour les avaler, mais maintenant, tout était pardonné, et elle était prête à passer à autre chose sans se formaliser davantage de ces histoires d'agent double qui n'avaient pas fonctionné. Et puis surtout, elles partageaient le même calvaire au ministère… si elle avait eu la chance d'être innocentée rapidement, ce n'était pas encore le cas de son amie. Mais pour autant, il n'était pas question de renoncer : elles pouvaient remonter la pente, lentement mais sûrement. On les détestait ? Elle avait eu le temps de se faire à cette idée, qui certes n'était pas des plus agréables, mais qui lui donnait la volonté de faire basculer l'équilibre. "C'est le moment de changer la donne. Il faut trouver des personnes qui nous ressemblent. Tu connais Wendy, n'est-ce pas ? Je pense qu'elle devrait pouvoir nous aider." proposa-t-elle. Elle y avait pensé en apercevant la Serpentard déambuler dans les couloirs le matin même. Cette fille était populaire, influente, et gonflée d'assurance. C'était pour sa part exactement ce dont elle avait besoin, si elle tenait à assurer ses arrières… Un besoin de sécurité urgent, un instinct primaire qui la poussait perpétuellement à s'entourer stratégiquement. Elles avaient toutes les deux cette nécessité de s'extirper de cette case dans laquelle on les avait mises, et leurs talents pouvaient les y aider. Cissy était douée, et elle-même savait se débrouiller avec ses dix doigts et une aiguille, il n'y avait aucune raison que quoi que ce soit puisse les arrêter.

« J’arrive pas à te croire… Quel abruti, ce prof ! Je vais lui envoyer une lettre, c’est juste pas possible, Tracy. Laisser passer ce qu’a fait Fassbach, ce n’est pas professionnel. » Parler de ce qui s'était passé dans cette sale de classe était une épreuve ardue, mais pas insurmontable. Même si elle avait déjà abordé le sujet, elle était toujours restée plutôt vague, plutôt abstraite. Mais mettre des mots sur la manière dont s'était comporté Keagan Fassbach n'était guère chose aisée… Elle n'en avait jamais parlé au professeur Winslow. Elle avait simplement sollicité son aide, sans ne rien lui expliquer de la situation, mais en cherchant à obtenir de lui un moyen de défense. Il ne le lui avait pas donné… Et elle ne pouvait s'empêcher de se demander pourquoi. Il savait effectuer des sortilèges sans baguette, avait su créer une brèche dans le dôme… et pourtant, il était resté volontairement inactif. Cissy était adorable de lui proposer d'agir, et de se plaindre directement auprès de lui, mais elle n'était pas sûre qu'il s'agisse d'une bonne idée… Certes, elle avait un certain nombre de choses à lui dire, mais il leur restait au moins deux ans à passer dans ce château. Elles risquaient d'en payer les conséquences, toutes les deux, surtout si son amie avait déjà écopé d'une retenue… "Je sais bien, mais… tu ne crois pas que ça pourrait nous apporter des ennuis ? C'est notre directeur de maison, Cissy. S'il nous prend en grippe, ça peut influer sur notre avenir, même le tien. Mais... merci. Vraiment. " Elle ne voulait pas jouer les rabat-joie, et il était probable que si son amie insistait, alors elle finirait probablement par accepter. Mais pour autant, elle était loin d'être convaincue de l'efficacité de cette manoeuvre… Pour sa part, c'était l'année des BUSEs, au terme de laquelle elle devrait déterminer son orientation, et Cissy avait de belles voies qui s'ouvraient à elle, notamment parce qu'elle était réellement douée, mais aussi que sa famille possédait tout un réseau au ministère. Elles ne pouvaient pas prendre le risque qu'un enseignant ne gâche tout parce qu'elles auraient mieux fait de rester silencieuses. Mais la dévotion de son alliée à l'égard de sa situation la touchait réellement…

« Vraiment ? Cool. Ca ne lui ferait pas de mal de s’en prendre dans la tronche assez souvent jusqu’à ce qu’elle prenne des airs moins supérieurs. » Cissy semblait se réjouir de la petite intervention de leur professeur de potions, et sans avoir à le dire, elle aussi. En soi… elle ne souhaitait pas de mal à cette fille. Elle était peut-être désagréable, prétentieuse, peu importait, au fond. Elles ne s'adressaient jamais la parole, et seuls ses regards condescendants la dérangeaient. Mais une force intérieure la poussait à s'accorder avec son amie. "C'est exactement ça, elle est d'une arrogance… ça ne m'étonne pas qu'elle soit isolée en permanence." répliqua-t-elle d'un ton dédaigneux, un peu inhabituel. Ça ne lui ressemblait pas forcément, de s'exprimer ainsi, mais elle ne pouvait se laisser marcher sur les pieds éternellement. Il était plus que temps de réagir, et puisqu'elles étaient deux, elles pouvaient seulement compter l'une sur l'autre pour se défaire de ces étiquettes qu'on leur collait. « Oui, il l’a fait. C’est Matrim en même temps, il prend tout au premier degré et il s’exécute quand on lui demande quelque chose. D’ailleurs, quand Maxwell s’est installé à sa place à côté de Lana, il a posé tranquillement les pieds sur la table et Matrim lui a dire un truc du genre : « Pas de pieds sur la table merci ! ». Ce moment-là était drôle, je dois l’avouer. Et ensuite, il a complété le cours d’une bonne façon bien que j’avais l’impression qu’il nous prenait pour des enfants. Je l’ai ensuite remis à sa place, je te rassure. » Pour le coup, elle n'avait aucune idée de qui était le Matrim auquel elle faisait référence, même si elle ne pouvait s'empêcher de trouver un peu particulière cette attitude que Cissy décrivait. Le personnage en lui-même semblait peu commun, c'était le moins que l'on pouvait dire à son sujet… Et elle trouvait d'autant plus étonnant qu'il s'agisse du frère d'Andrea, si bien qu'elle en venait à se demander si les rumeurs les concernant n'étaient pas tout simplement fausses. En revanche, que l'un des cours de Maxwell ait une fois de plus terminé en mascarade ne la surprenait nullement. Quand elle pensait qu'il avait osé ignorer les explications qu'ils s'évertuaient à donner pour s'occuper de cette fichue porte ! S'il ne l'avait pas verrouillée pour une ridicule démonstration d'autorité, ils n'en seraient certainement pas là, c'était chose certaine. "Tu as bien fait, je pense, Maxwell a du regretter de ne pas t'avoir sollicitée en premier. Encore un cours de métamorphose qui tourne mal… Tu t'imagines qu'on a passé presque une heure à débattre pour savoir s'il fallait ou non fermer la porte ? C'était ridicule. Hadley et Lewis et moi avons bien tenté de revenir au sujet du cours, mais impossible." répondit-elle en levant les yeux au ciel. Elle n'exagérait rien, leur enseignant dépassait les bornes. S'ils s'étaient donné la peine de revenir dans ce fichu château, c'était bien parce qu'ils avaient besoin qu'on leur fiche la paix avec leurs traumatismes, et qu'on veuille bien arrêter de leur en parler continuellement. Elle avait envie d'oublier, définitivement.

Emi Burton
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Message(#) Sujet: Re: Keep your lips sealed ♚ Cissy & Tracy Keep your lips sealed ♚ Cissy & Tracy EmptyLun 1 Jan - 18:43

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narcissa et tracy
“Un véritable ami est plus rare que l'or et l'argent.”

« C'est le moment de changer la donne. Il faut trouver des personnes qui nous ressemblent. Tu connais Wendy, n'est-ce pas ? Je pense qu'elle devrait pouvoir nous aider. »

Cela me fait un peu sourire d’entendre cette réponse puisque j’ai l’impression qu’il est un peu naïf de penser que des personnes puissent nous ressembler. Je ne connais pas grand monde qui a vécu les mêmes choses que nous et qui sauraient nous comprendre. Une ou deux personnes, c’est tout. Enfin, peut-être trois avec Wendy mais elle nous ressemble par rapport à notre passion pour la mode, pas pour ce qui est du véritable vécu. Mais pourquoi pas. Je ne suis pas contre de l’avoir parmi nous et elle peut être amusante comme fille, tout comme son savoir dans le mannequinat qui nous sera très utile. J’imagine que ce sera avant tout une invitation opportuniste. Elle est, de plus, très populaire et nous permettra de redorer un peu plus notre réputation. Je ne sais même pas pourquoi je m’en inquiète en vrai mais j’imagine que c’est toujours mieux d’être vue d’une meilleure façon au fur et à mesure du temps. On pourra toujours me critiquer que je m’en ficherai mais on ne pourra pas dénigrer le potentiel de notre petit groupe juste à cause de ce qu’on pense de moi ou de Tracy.

« Je la connais. Qui peut ignorer son existence ? On la voit partout, autant dans le château que sur la une des magazines les plus tendances, je réponds avec malice. Oui, on ferait bien de se rapprocher d’elle, elle est plutôt cool. Cruz Rosewood de Serpentard pourrait aussi se joindre à nous. Elle est cool comme nana. »

J’avoue apprécier la perspective de pouvoir sélectionner les personnes avec lesquelles nous nous rassemblerons pour faire ce défilé sauvage. J’ai toujours été quelqu’un qui ne prenait pas n’importe qui à ses côtés et là, je peux avec plaisir faire ma liste ‒ assez courte ‒de personnes fréquentables. Des tas d’idées me traversent à cet instant et je nous imagine faire de grandes choses ensemble qu’aucun groupe d’élève habituel ne ferait. Ce serait tellement bien de constituer une sorte de groupe élitiste… Ce serait un peu comme être à mon image sauf que je ne serai pas la seule à contribuer et à apporter quelque chose. Il y aurait d’autres filles ‒ ou de garçons ? ‒ capables de nous montrer leurs talents, de nous apprendre des choses pour que nous puissions monter tous ensemble un grand trône de gloire. Peut-être que je m’emballe trop vite, ce n’est qu’un défilé sauvage après tout mais je dois avouer que si nous devons entreprendre un projet de ce style, autant faire en sorte qu’il soit très florissant pour la suite.

« Je sais bien, mais… tu ne crois pas que ça pourrait nous apporter des ennuis ? C'est notre directeur de maison, Cissy. S'il nous prend en grippe, ça peut influer sur notre avenir, même le tien. Mais... merci. Vraiment. » Répond-t-elle des instants plus tard, quand la conversation tourne autour de Winslow.

J’affiche un micro-sourire. Tracy joue toujours la carte de la prudence dans beaucoup de situations, contrairement à moi. Ca me touche qu’elle pense aux conséquences que cela pourrait apporter même si, au fond, je ne crains pas du tout Winslow. Il n’y a pas besoin de l’analyser trop longtemps pour comprendre qu’il ne fera jamais rien contre notre avenir. C’est un mec irresponsable mais il n’est pas là pour gâcher l’avenir des élèves pour autant. Ceci dit, je décide de ne pas insister, ne voulant pas rendre Tracy plus nerveuse qu’elle ne l’est à ce sujet. Toutefois, elle pourra toujours se pencher vers moi si elle veut faire machine arrière.

« Je ne pense pas mais très bien, je n’irai pas le voir. Par contre, si tu changes d’avis, n’hésite pas. »

Moi, ça ne me fait rien de me rendre jusqu’à son bureau pour lui dire ce que je pense, quitte à me prendre sa colère en pleine face. Ce n’est pas comme si je n’en avais pas pris l’habitude avec tous ces professeurs, l’an dernier… Coups de gueule, morale à deux balles, retenues, points en moins… ils s’en sont donnés à cœur joie alors que je suis sans doute leur meilleure élève. Cette mauvaise foi dont ils font tous preuve à mon égard est ridicule. Enfin, passons. D’autres sujets méritent un peu plus d’intérêt même s’ils ne sont pas les meilleurs. Critiquer Victoire dans son dos reste quelque chose d’amusant surtout quand on sait que sa tête ne me revient pas vraiment et que j’ai souvent l’envie de l’emmerder. Tracy est du même avis et je pense également que son arrogance doit l’isoler. C’est ce qu’on me reproche aussi sauf que moi, je ne suis pas arrogante, je montre juste ce que je vaux vraiment. Ce n’est pas un mal, franchement.

Je finis par clore la conversation sur Victoire d’un simplement hochement de tête tout aussi dédaigneux que le ton qu’elle a porté à ses propos. Nous continuons sur un autre plan, celui de mon cher camarade de Poufsouffle nommé Matrim. Je raconte à Tracy la scène qu’il nous a fait en Métamorphose et elle paraît presque sidérée. Je suppose qu’il n’y a pas de cas aussi spéciaux dans sa classe mis à part ces pimbêches de Gryffondor qui lui font une tête d’enterrement quand elles la croisent. D’un côté, c’est tant mieux pour elle puisque le cirque qu’on me fait depuis le début de l’année ‒ Monsieur Isidore en première ligne ‒ est assez épuisant à la longue. Ignorer les regards mauvais ou les murmures finit par devenir une routine mais lorsque l’on est confrontés à des gens qui vous attaquent ouvertement, c’est une autre histoire puisque je me sens presque obligée de devoir les remettre à leur place. Tous les jours, c’est presque la même lutte et la plus forte des panthères finirait tout de même par trouver ça éreintant.

« Tu as bien fait, je pense, Maxwell a du regretter de ne pas t'avoir sollicitée en premier…»
Ca, c’est clair. Je lui aurais sorti un cours digne de ce nom et dans le respect des choses, sans prendre les gens pour des cons même s’ils le sont malheureusement.
« …Encore un cours de métamorphose qui tourne mal… Tu t'imagines qu'on a passé presque une heure à débattre pour savoir s'il fallait ou non fermer la porte ? C'était ridicule. Hadley et Lewis et moi avons bien tenté de revenir au sujet du cours, mais impossible. » Ajoute Tracy en levant les yeux au ciel.

Je fronce les sourcils ; oui, j’ai entendu parler de cette affaire avec la fameuse porte. Des élèves en parlaient durant tout un soir dans la salle commune à tel point que j’ai dû gueuler pour qu’ils la ferment un peu. Apparemment, Maxwell a décidé de fermer la salle de classe durant son cours et ça n’a pas plu à des élèves. Moi, je ne vois pas vraiment le problème et je trouve la réaction de ces personnes apeurées carrément exagérée.

« J’en ai entendu parler et en effet, c’est ridicule. Je comprends que les nés-moldus, et toi plus que tous les autres, ont vécu des choses horribles mais s’ils commencent à prendre peur de tout et n’importe quoi, ils n’ont pas fini. C’est Maxwell, un Auror… Il ne va pas les séquestrer. D’ailleurs, Burgess a toujours refermé sa porte pour éviter que les retardataires ne rentrent et son cours se déroule dans les cachots… On en a pas fait un cinéma pour autant. »


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Message(#) Sujet: Re: Keep your lips sealed ♚ Cissy & Tracy Keep your lips sealed ♚ Cissy & Tracy EmptyDim 28 Jan - 19:51

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« Je la connais. Qui peut ignorer son existence ? On la voit partout, autant dans le château que sur la une des magazines les plus tendances. Oui, on ferait bien de se rapprocher d’elle, elle est plutôt cool. Cruz Rosewood de Serpentard pourrait aussi se joindre à nous. Elle est cool comme nana. » Elle approuva d’un hochement de tête convaincu. Contrairement à Candice, elle n’avait jamais forcément été très douée pour se faire des amies, contrairement à cette dernière qui était si sociable et si loquace que n’importe qui pouvait se retrouver dans sa toile tant qu’elle l’y voulait bien. En revanche, Cissy avait une tendance plus exigeante, presque élitiste, mais Tracy aimait à croire que c’était parce que cette dernière avait tout simplement bon goût, et qu’elle savait ce qui était le mieux pour elles. Peu d’élèves parvenaient à gagner ses bonnes grâces, et pour sa part, elle se félicitait d’y être parvenue, à voir où en étaient les relations entre elle, Anthea et Zach, loin d’être au beau fixe. Seule, elle n’aurait sûrement pas la prestance nécessaire pour approcher une fille comme Wendy, mais accompagnée de Cissy, peut-être aurait-elle plus de chance d’être remarquée. Toujours était-il que leur niveau actuel de popularité ne se portait guère au mieux, et qu’il allait leur falloir gravir à nouveau quelques échelons si elles voulaient s’entourer à nouveau. « C’est une brillante idée. Il faudrait que nous nous réunissions. » fit-elle remarquer tandis qu’elle sortait de son sac en bandoulière sans agenda de poche, sur lequel elle nota expressément de contacter les autres filles. Elle s’était habituée depuis le début de sa première année à faire partie intégrante de l’une de ces bandes, de filles pleines d’assurance, sûres d’elles et de leurs capacités, belles et conscientes de l’être, tandis qu’elle se contentait simplement de rester dans leur ombre, sans chercher à s’en extirper. Cissy avait bien davantage la carrure d’une meneuse, pourquoi devrait-elle chercher à se substituer à elle ?

Elle reprit une gorgée de thé et se tamponna chastement les lèvres du bout de sa serviette, observant les têtes plus ou moins connues qui faisaient leur entrée au sein du salon de thé. Le sujet Fassbach ne la mettait pas spécialement à l’aise, mais elle ne regrettait pas d’avoir abordé le sujet avec Cissy, qui en se formalisant de la réaction du professeur Winslow, lui témoignait son soutien indéfectible. « Je ne pense pas mais très bien, je n’irai pas le voir. Par contre, si tu changes d’avis, n’hésite pas. » Elle sourit sincèrement, avec la sensation intérieure d’être chanceuse : elle avait toujours envié à son amie cet aplomb dont elle faisait preuve, mais se sentait bien incapable de se dresser contre un professeur qui avait jugé bon de ne pas agir lorsqu’elle avait pourtant eu besoin de lui, et contre le Poufsouffle, qui l’avait violemment confrontée. Au moins, contrairement à ses trois mois d’incarcération dans les cachots, elle ne se sentait plus isolée. A deux, elles parviendraient au moins à se défendre contre l’opinion générale, à convaincre le reste du château qu’elles ne se laisseraient pas traiter en renégates à nouveau. Avec le décès de son père, Cissy en avait aussi bavé de son côté, mais tout le monde semblait simplement persuadé qu’elle était dépourvue de toute émotion au point de ne rien en laisser paraître… Si seulement le reste des élèves pouvait la voir à travers ses yeux, ils découvriraient une toute autre personne ! « Et j’apprécie sincèrement. Heureusement que tu es là, ce début d’année serait un enfer sans nom autrement. » soupira-t-elle en songeant à sa classe de cinquième année, au sein de laquelle elle avait quotidiennement son lot de murmures désagréables et de critiques muettes. Tout ce qu’elle détestait, en somme. Oliver avait beau répéter que ça leur passerait, plus les semaines s’écoulaient, et plus ils s’intensifiaient… Et s’il s’avérait que l’audience de Cissy ne se déroule pas comme elle le voudrait, tout empirerait.

Au moins, elles avaient le même avis sur la question, et cette solidarité l’encourageait à garder sa position. On n’avait de cesse de lui répéter depuis le début de l’été qu’elle n’allait pas bien, qu’elle avait des problèmes à résoudre avec elle-même, mais au fond, c’était les auteurs de ces remarques qui l’enfonçaient dans cet état : elle allait à merveille, et si on daignait la lâcher avec ce discours, elle s’en sortirait sans peine. Tant que Naïa ou Fassbach ne faisaient pas partie du paysage, bien sûr… « J’en ai entendu parler et en effet, c’est ridicule. Je comprends que les nés-moldus, et toi plus que tous les autres, ont vécu des choses horribles mais s’ils commencent à prendre peur de tout et n’importe quoi, ils n’ont pas fini. C’est Maxwell, un Auror… Il ne va pas les séquestrer. D’ailleurs, Burgess a toujours refermé sa porte pour éviter que les retardataires ne rentrent et son cours se déroule dans les cachots… On en a pas fait un cinéma pour autant. » Elle ne la contredit pas, fronçant les sourcils à l’évocation de ces cours aux cachots qui continuaient malgré tout à la mettre mal à l’aise… Néanmoins, elle préférait ne tout simplement y penser, songeant que cela la complairait dans ces idées noires. Cissy avait forcément raison, il fallait tout simplement qu’elle avance, sans regarder une seule seconde en arrière. Et prendre peur de tout et n’importe quoi ne l’y aiderait pas… Surtout si elle commençait à s’effrayer de ce qu’elle-même devenait. « Exact. Et je ne me complairais pas à faire partie de ceux qui restent en arrière. » annonça-t-elle, non sans détermination. Le ciel, annonciateur de l’hiver prochain, s’assombrissait imperceptiblement. Elle jeta un oeil inquiet par la fenêtre, tandis que la lumière des commerces du coin lui indiquait qu’elles avaient encore le temps pour un tour des commerces. Il serait quelque peu décevant de rentrer au château sans qu’elles n’aient trouvé un tissu délicat à se mettre sous la main… « On devrait encore avoir le temps de faire un détour par Gaichiffon. La vendeuse m’a fait toucher un de ces velours… ! La teinte te plairait, sombre et élégante à souhait. » déclara-t-elle finalement, avançant sa tasse vide au centre de la table, cherchant à capter le regard de la serveuse pour que celle-ci vienne s’en emparer, laissant quatre mornilles de pourboire. Dans tous les cas, elles pourraient poursuivre cette conversation dans la salle commune un peu plus tard… depuis la rentrée, elles commençaient tout juste à se réapproprier leur territoire.

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