Médailles, commémorations, remerciements… blablabla ! Jouer les hypocrites et aller se pavaner là-bas ? Non merci ! Est-ce qu’ils nous avaient demandé quelque chose, pour nous battre nous aussi ? Pour faire quelque chose pour l’école ? Non ! Alors qu’ils se la gardent leur cérémonie, je n’étais pas assez idiote pour aller pleurer des gens que je ne connaissais pas… et encore moins els applaudir ! Fallait pas abuser non plus.

Revenir au château était une chose, c’était génial, mais je n’avais pas envie de voir des chouineurs. C’était égoïste, je le savais, et je m’en foutais royalement ! En compagnie de mes deux amies, Myla et Wendy, lors du repas de rentrée, j’avais eu le plaisir de remarquer que nous étions sur la même longueur d’onde. Enfin, ça ne m’étonnait pas en réalité, toujours fidèles à nous-mêmes. Nous avions donc toutes trois rejoint notre dortoir, bien contente de pouvoir se retrouver juste nous, sans supporter tout ce spectacle plus qu’ennuyant. Je m’étais laissé tomber près de mes affaires, sur mon lit, me défaisant de mes chaussures et de ma veste d’uniforme que je n’aimais en rien. Si peu de personnalité… Enfin ! "Je vais prendre une douche les filles ! Vous venez aussi ? Après, on a des choses à se raconter et si vous êtes sages... il se pourrait bien que j'ai des cadeaux pour vous..." Aimant charrier mes amies sur tout et n’importe quoi, tout était effectivement prétexte à partir en vrille. Je me mis alors à rire en répondant à Wendy : « Ca t’a manqué de ne pas nous voir nues sous la douche ? » C’était de la pure blague, j’aimais l’embêter ma pimbêche. Puis je rajoutai concernant ces fameux cadeaux : « T’as plutôt à intérêt à en avoir, t’as eu deux semaines pour les trouver… » Je contenais mon rire, le regard amusé alors que je commençai à me débarrasser de mes vêtements. En vrai, je me moquais du fait qu’elle ait des cadeaux ou non, personnellement je n’en avais pas. Pas que je ne voulais pas offrir quelque chose à mes meilleures amies, mais… hum… disons que l’argent ce n’était pas ce qu’il y avait le plus chez moi.

« Bon aller, go bébé, la douche chaude de Poudlard nous attend ! » Envoyai-je à Myla en lui balançant mon uniforme au visage. Est-ce que l’on avait tendance à retrouver mes affaires partout dans le dortoir ? Oui, effectivement, mais les elfes me les ramenaient toujours bien lavées, ou bien rangées sur mon lit, alors je n’allais pas non plus m’en priver !
Quelques minutes plus tard, je revins à mon tour de la douche, Wendy étant déjà posée sur son lit. J’enfilai mon mini-short de pyjama ainsi qu’un simple débardeur avant d’aller me poser sur le lit de la vipère, squattant sans gêne son espace. Myla arriva peu de temps après et je regardai Wendy avec impatience, attendant de savoir ce qu’elle avait pour nous. Mais elle voulait plus parler… "Alors les filles, racontez moi un peu ce que vous avez fait pendant ces deux dernières semaines ! Je veux tout savoir !" Je soupirai, levant les yeux au ciel telle une gamine capricieuse. « T’avais dit que t’avais des cadeaux… » Je ne pus m’empêcher de rire face à mes gamineries, tout en m’étirant et en reprenant la parole : « Bon, on est d’accord que de nous trois, je suis celle qui a eu les vacances les plus palpitantes… » Mais bien sûr, on le savait toutes que j’avais toujours les retours les plus pourris, elles connaissaient bien ma famille et à part traîner dans mon quartier, c’était loin d’être l’aventure du siècle ! « … Vous allez être jalouses les filles. J’ai bricolé des voitures avec mon père, j’ai traîné dans mon quartier, j’ai revu des anciens copains… hum… j’ai rendu visite au club d’athlé aussi… euh… j’ai frappé mon petit frère… vachement important ça ! Ce crétin vient de rentrer en première année et je vais sûrement lui arracher la langue ET les yeux avant la fin de la semaine. » Lançai-je en haussant les sourcils concernant Alex. Je ne l’aimais pas, il ne m’aimait pas, ce n’était pas nouveau. Ma mine boudeuse se transforma en sourire quand je demandai à mes amies : « Et vous ? Comment se sont passées vos vacances de princesse ? » Oui parce que je le savais qu’elles n’enviaient pas mes vacances où je faisais tout sauf des trucs de filles. M’enfin, moi j’adorais, mais j’aimais leurs histoires, après tout c’était cette différence qui nous rendait si proches.

Douches prises, et petites taquineries de mises, nous voilà toutes trois réunies sur le lit de Wendy, attendant surtout les cadeaux. Ben ouais, elle n’avait pas qu’à nous dire qu’elle avait des surprises pour nous aussi. J’adorais ça ! Et puis venant de Wendy… autant dire que ce n’était pas le même portefeuille que dans ma famille, hum. Et je n’étais pas la seule à être impatiente de voir ! Mimi n’en pouvait plus non plus, ce qui était logique quand même. Cependant, notre amie avait décidé de nous faire patienter. La garce ! Parler de nos vacances. Sûre que j’allais leur envoyer du rêve avec mes deux semaines dans mes super quartiers ! Moi, je les adorais, mais je savais que ce n’était pas synonyme de paradis pour les filles. Je le vis d’ailleurs à leurs grimaces, ce qui me fit retenir plusieurs fois un rire. Punaise les pimbêches ! De vraies petites précieuses, enfin surtout Wendy, et ça m’amusait ! Cette dernière avait même des airs de dégoût par moment, ce qui me fit bien évidemment rouler des yeux à plusieurs reprises. A son tour, Myla nous parla de ses vacances. Du genre tranquillou, vous voyez ?! Et je l’imaginais bien, telle une princesse dans ce manoir que je n’avais que trop bien connu… Sa petite remarque me fit rire concernant les copains et le club d’athlé avant que mon visage perde tout sourire quand elle dit qu’Alex était mignon. Je la menaçai de mon index, fronçant les sourcils : « Ne dis pas qu’il est mignon ! Il est tout sauf mignon ! » C’était la preuve essentielle que j’aimais ce crétin de petit frère… foutu lien de famille ! Enfin, maintenant nous allions connaître les petits moments de princesse Wendy, ce qui m’amusait d’avance. Je secouai vivement la tête de gauche à droite quand elle proposa de passer des vacances chez elle l’année prochaine. Non pas que je ne voulais pas, ce serait sûrement cool, mais juste parce que je mimais un air désespéré face à sa prétention. Heureusement que c’était elle, auquel cas je lui serai rentrée dedans. Mais Myla et Wendy, c’était différent des autres… « Ca s’ra jamais aussi classe que chez moi ! » Lui lançai-je de façon moqueuse avant qu’elle ne fasse, elle aussi, une remarque sur Alex. Non mais c’était pas fini là ! Une nouvelle fois, je foudroyai Wendy du regard. Ce n’était pas méchant, juste que j’étais totalement en désaccord avec elles ! « C’est pas grave, mieux vaut pas que tu le croises, il porte la poisse ! » Dis-je d’un air boudeur, ne lui conseillant réellement pas de parler avec ce frère si ennuyeux. Totalement différent de Justin ou Liam, croyez-moi… Place à ses vacances ! Sujet carrément plus intéressant que l’autre idiot. Et nous voilà parties non pas dans un petit résumé mais bien dans un graaaaaand roman qui était bien spécifique à la vipère. Ah, au moins elle n’avait pas changé celle-là ! Je l’écoutais en posant mon menton sur mes mains refermées, comme si j’étais à l’affût d’une histoire on-ne-peut-plus-intéressante. La vie de Wendy avait toujours été très animée grâce à ses activités extrascolaires. Des activités qui ne me tentaient pas le moins du monde mais qui rendaient ses histoires divertissantes et dépaysantes, tout du moins pour moi. Je lorgnai la photo moldue qu’elle nous montra concernant son défilé pour « Prada »… que ce soit pour Prada ou pour Royal Canin, ça ne changeait rien pour moi, c’était superficiel. Mais amusant ! Et je ne pus empêcher un « Canon ! » malicieux de sortir de ma bouche. Marc Jacobs ? Ma grimace prouva clairement que je ne savais pas qui était ce mec et que, sincèrement, ça ne me faisait ni chaud ni froid. J’avais juste l’impression de regarder un film ou de lire un livre, et ne vous méprenez pas, je kiffai ça, les histoires de Wendy ! Juste que je ne partageais pas cet intérêt. Je souris quand elle dit qu’elle allait passer à la télévision. On l’avait, chez nous, mais on ne l’allumait jamais. Je ne savais même pas si elle fonctionnait encore… « Les moldus vont n’avoir d’yeux que pour toi ! » Lui lançai-je alors que je me penchais sur la photo sorcière qui montrait un aperçu de la « publicité »… Trop moldu pour moi, bien que j’ai toujours un peu baigné là-dedans. Disons à moitié, quand j’étais avec les copains des quartiers mais après… Quoiqu’il en soit, j’étais vraiment contente pour elle ! Elle avait la classe, le mannequinat lui allait bien et elle avait la mentalité pour, c’était certain. « J’espère que t’as senti le parfum avant de faire la pub pour, parce que si c’est un truc qui pue la m**** de cheval, ça craint ! » Dis-je dans un rire. C’était carrément puéril mais la maturité n’était pas ma première qualité, je disais tout ce qui me passait par la tête et ce n’était pas avec mes meilleures amies que j’allais me priver. Enfin, je ne me privais dans aucune circonstance en vrai…

Wendy vint à nous expliquer la présence de cadeaux et je tapai dans mes mains comme une gamine au moment de Noël, tout sourire, impatiente de voir ce qu’elle avait pour nous. « Je l’aime déjà ce Max Jobab… » Problème dans le nom, preuve que je m’en foutais ! Je la regardai avec beaucoup d’enthousiasme attraper sa malle sous son lit, me demandant bien quelle surprise elle nous réservait. Je suivis le moindre de ses gestes des yeux. Premier paquet pour Myla, deuxième pour moi, puis troisième pour Myla et enfin un énoooooorme pour moi. J’étais surexcitée, j’avais l’impression que c’était mon anniversaire !!!! Je regardai alors Mimi avec des étoiles dans les yeux avant de commencer à déballer mon premier cadeau. Le fameux parfum de la pub ! Je le reconnaissais ! Dans un éclat de rire, je sortis : « Ah ben on va savoir tout de suite s’il attaque les narines ou pas ! » J’appuyai sur le pschitt à plusieurs reprises, autant sur moi que sur mes amies, et partout autour de nous. Je reniflai avec beaucoup de délicatesse (mais bien sûr !) comme un chien avant de sourire : « Ca va, il sent bon, t’as de la chance ! Tu fais pas de la pub pour de la mouise ! » Oui, pour le moment c’était ma façon de dire merci, mais j’avais aussi hâte de voir la suite. Je regardai du coin de l’œil Mimi ouvrir son paquet, y remarquant un sac à main qui avait l’air d’être sorti de la garde-robe d’une star de la haute couture… ça allait très bien à Myla ! « Tu vas pouvoir encore plus te la péter que tu le fais déjà ! » Lui lançai-je avec malice alors que je la laissais ouvrir son deuxième paquet, dans l’ordre où elle nous les avait donnés. (Je savais faire preuve de respect… un peu…) Je grimaçai en voyant la trousse à maquillage. Elle était immense et personnellement, elle me faisait presque peur. Y avait l’air d’avoir vachement de couleur là-dedans, pourquoi tant de souffrances ? Je me penchai par-dessus l’épaule de mon amie pour voir le contenu, faisant une petite moue en affirmant : « Ca c’est du cache misère, ça veut dire qu’au naturel tu ressembles à rien ! » Je tentai d’être sérieuse avant de croiser le regard de mes camarades et de me mettre à rire. Oh, j’avais le droit de les bâcher les princesses, elles me connaissaient, elles ne se vexeraient pas. Maintenant, à moi ! J’avais trop hâte d’ouvrir ce dernier gros gros gros paquet qui me faisait grave de l’œil ! Je fis d’abord un petit sourire à Wendy avant d’ouvrir de manière impatiente le cadeau. Euh… What ? Je plissai les yeux avant de retirer le premier vêtement. Sérieusement ? C’était… trop. Trop classe, trop habillé, trop… trop pas moi. Je fis une petite grimace avant de me lever, tendant les bras devant moi pour admirer la première tenue. OH MY GOD ! J’en fis de même pour la deuxième, puis pour la troisième. Désolée mais je n’arrivais pas à faire semblant. C’était… too much ! « Euh… t’es sûre que c’est pour moi ? Parce que… ben, avec ça j’peux pas courir ni trifouiller des trucs ! C’est… ben c’est hyper habillé, je crois que tu t’es plantée, c’est pour Mimi. » Dis-je en remettant les tenues dans la boîte avant de la faire glisser jusqu’à Myla, ajoutant à Wendy : « Te vexe pas mi amor mais j’peux pas foutre mon c** là-dedans ! Déjà je passe pas, c’est trop serré ! Mais merci pour tout, je kiffe le parfum ! » Lui dis-je avec un sourire, m’asseyant sur le lit avant de l’attraper par les épaules et de lui faire une étreinte reconnaissante. Chose que je ne faisais qu’avec elle et Myla. Je savais que mon vocabulaire, ma façon de parler et tout et tout étaient très loin de leur éducation, mais je parlais toujours ainsi, et je ne savais pas mentir ou jouer les hypocrites alors… ben merci mais le dernier n’allait pas avec le reste de ma garde-robe.