DES SURVIVANTS EN AMOUR OU DES AMOURS DE SURVIVANTS ?
[ETE 2023]
Glinda et John Hamilton, mes parents adoptifs, se montrèrent adorables. Voir même trop. Oui, ils en font trop. Vraiment trop. Beaucoup trop. Je n’étais pas spécialement câlines, voir même pas du tout, du tout, du tout, du tout. Sauf que là, j’avais passé près d’une année et une bonne partie de l’été à ne pas avoir eu de contacts avec mes parents, même par lettre. Alors je me suis montrée... affectueuse, ce qui en soit ne me ressemblait pas, mais par ce fait, mes parents en ont un peu trop profité.
Mon père et ma mère cherchaient la moindre petite excuse pour me prendre dans leur bras. Ma mère ne cessait de me faire des petits plats que j’adorais. En très peu de temps je me suis remplumée grâce à ces plats. Je reprenais des couleurs, mes cheveux étaient moins ternes : j’avais moins l’apparence d’un zombie, ou d’un squelette. Plus squelette que zombie. Cela aurait du rassurer mes parents, mais au lieu de cela, ils me serraient encore plus forts dans leur bras.
J’étouffais.
« Salut ! Ca te dit d’aller prendre un café ?
- C. »
Je me surpris à sourire bien malgré moi. C’était un message de
Chuck. Car oui, j’avais un portable, et l’autre gryffondor aussi, et nous avions chacun le numéro de l’autre. Cela remontait à quand
Chuck sortait avec
Sloane et que nous étions dans l’obligation de se fréquenter.
Sloane... une ombre de tristesse passa sur mon visage en songeant à la jeune femme. Elle avait décidé de quitter Poudlard. De mener sa vie. Nous nous verrons beaucoup moins souvent. Mon cœur s’étreignit douloureusement. Je n’avais pas envie. Et pourtant, je ne pouvais pas la forcer.
C’est la vie, j’imagine.
« Yo l’affreux ! Ca m’dit bien wesh jpp de mes vieux.
- A. »
Deux trois autres sms envoyés plus tard, et nous nous donnâmes rendez-vous à un café pas très loin de chez moi et pas très loin de chez lui. Au milieu, en somme. Nous étions en plein mois d’août, et il faisait chaud, alors je portais un short bleu délavé style déchiré qui me valu plusieurs sifflements appréciateurs de la gente masculine, et un débardeur blanc ample à décolleté. Mes cheveux étaient relevés en queue de cheval, les pointes chatouillant mon cou. Je n’avais pas d’autres ornementations que des lunettes de soleils ray-ban et un collier pendant dont le pendentif était en forme de triangle, en plaqué or et faux diamants. Une breloque en somme, mais qui faisait bon effet avec le reste.
Le café en question n’était ni trop grand ni trop petit. Une terrasse offrait aux clients l’opportunités de pouvoir boire leur boisson au soleil, bien que quelques aménagements ont été mis en place à cause du temps : parasol, entre autre. Il était environ 15h, il n’y avait pas beaucoup de mondes, et c’était temps mieux. Après tout, nous avions besoin d’intimité.
J’aperçus Chuck, me tournant le dos, et semblant absorbé par son téléphone – peut-être cherchait-il à s’occuper l’esprit ou à me contacter ? – alors je profitais de la situation pour me mettre à courir dans sa direction... et à sauter sur son dos par surprise.
M’accrochant, je passais mes jambes autour de sa taille pour me stabiliser tandis que mes mains empoigner sa tête pour lui cacher les yeux.
« Devines qui c’est ? » lançais-je d’un ton malicieux tandis que je restais accrochée tel un bébé koala à sa mère. « Alors.... ce sera un thé vert à la menthe pour moi, très cher portefeuille. »
CODAGE PAR AMIANTE