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Les retrouvailles des grands blessés? [PV : Narcissa]
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Message(#) Sujet: Les retrouvailles des grands blessés? [PV : Narcissa] Les retrouvailles des grands blessés? [PV : Narcissa] EmptyDim 30 Juil - 15:36

    La dernière chose dont je me souviens avant le blackout total, c’est la silhouette assez vague de Narcissa s’approchant de moi. Pas besoin d’avoir été réveillé plus longtemps pour comprendre ce qu’elle avait tenté de faire. La seule chose que je ne comprenais pas, c’était pourquoi. Elle m’avait jeté une bouteille à la face juste avant, et pendant toute cette année elle avait été dans le mauvais camp. Alors pourquoi, au dernier moment, quand un opposant pouvait être éliminé pour de bon d’un trou dans la poitrine, elle décidait de venir me soigner ? Ce n’était pas du tout logique avec son comportement de ces derniers temps. Bon, malgré son talent, je doutais que ce soit grâce à elle que je me réveille aujourd’hui dans cette infirmerie. Elle n’avait pas sa baguette, et j’avais une plaie profonde – si tant est qu’on puisse encore dire profonde pour un trou qui n’a pas vraiment de fond. Quelqu’un d’autre avait dû s’en occuper, et si j’y avais survécu, ça voulait dire que la bataille n’avait pas duré bien plus longtemps. Heureusement pour moi, je présume. J’aurais sérieusement pu y passer, et frôler la mort de si près n’est pas sans conséquence. Mais on verra ça pour plus tard.

    Je m’étais donc réveillé, fixant le plafond banal en réfléchissant à tout ça. Quelques rideaux dans ma visvision périphérique me laissait savoir que j’étais dans une sorte d’infirmerie. Par contre, pas moyen de me relever. La douleur au torse était trop forte quand je m’y essayais. La magie avait ses limites semble-t-il, j’avais sûrement été réparé, mais la douleur allait encore mettre du temps avant de partir. Quant aux cicatrices… On verra. Au moins, ma tête pouvait bouger pour me permettre de regarder autour de moi. Et si à gauche je ne voyais que des lits vides et des personnes inconnues, à droite c’était une autre histoire. C’était Narcissa, justement, qui était à ma droite, allongée dans un lit. Elle avait été blessée elle aussi ? Elle avait dû être un dommage collatéral lors de la bataille, je doute qu’un révolutionnaire puisse infliger une blessure capable de forcer la cible à passer du temps à l’infirmerie. Surtout à passer autant de temps à l’infirmerie que moi. Mais je ne vois pas non plus pourquoi les mangemorts s’en seraient pris consciemment à elle. Elle était de leur côté, après tout… Enfin, je me posais trop de questions, alors qu’il me suffisait de lui demander directement.

    « Hey… »

    A ma voix, on sentait que je n’avais pas autant d’énergie que d’habitude. C’était à peine si elle était audible. Au moins, ça évitera que nos voisins d’infirmerie entendent notre discussion.

    « Qu’est-ce que tu fous à l’infirmerie ? Tes copains les mangemorts ont fini par te faire faux bond ? »

    Même dans cet état, il fallait bien que je l’attaque sur son affiliation. Mais ma voix était plus blasée que vraiment provocatrice. Je lui lançais ça presque plus par habitude que pour chercher le conflit. Mais c’était l’autre question qui me tenait le plus à cœur. Et étrangement, je ne me voyais pas la regarder dans les yeux en lui posant cette question. Maintenant que j’avais son attention, de toute façon… Je redressais donc ma tête pour fixer le plafond avant de lui demander.

    « Pourquoi t’as essayé de me sauver, au bal ? T’aurais dû me laisser dans mon état, puisque tu es de l’autre camp… »

    C’est peut-être d’ailleurs pour ça qu’elle s’est fait aligner aussi. Je n’ai pas bien vu de quelle nature était la blessure qui l’avait forcé à venir dans cette infirmerie, mais ça devait être plutôt grave. Peut-être que les mangemorts n’ont pas aimé qu’elle aide un ennemi ?
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Message(#) Sujet: Re: Les retrouvailles des grands blessés? [PV : Narcissa] Les retrouvailles des grands blessés? [PV : Narcissa] EmptySam 5 Aoû - 16:51

Renouer les liens ?
narcissa et zach
"Souvent l'on ne pardonne rien si difficilement aux autres que les torts qu'on eut envers eux."

Mes yeux se sont ouverts il y a deux heures de cela. J’ai eu l’impression de sortir d’un rêve long et profond dans lequel j’ai pu revoir ma défunte mère, me parlant du courage exemplaire dont j’avais fait preuve durant toute l’année. Comme l’avait dit un jour le professeur Dumbledore, selon elle, il fallait du courage pour affronter ses ennemis mais il en fallait encore plus pour affronter ses amis. Je n’ai pas la prétention de connaître tout du monde de la magie puisqu’il faut être honnête, je ne suis encore qu’une élève mais je me suis demandée si ce même rêve en était vraiment un. Et si, quelque part dans l’au-delà, son âme n’avait pas profité d’une brèche quelconque pour se manifester dans mes songes ? Elle m’avait paru si réelle et si consciente des faits dans notre monde. J’ai pu la serrer dans mes bras, m’y laisser bercer et même verser des larmes qui demeureraient secrètes à tout jamais.

Lorsque je me suis réveillée, j’étais dans ce qui semblait être une infirmerie aménagée. Le professeur Burgess s’est occupée de mon cas, refermant mes blessures les plus graves du mieux qu’elle l’a pu même si la douleur persiste encore et que j’ai l’impression d’avoir des bandages partout. Il m’est encore impossible de quitter ce lit, le mieux que je puisse faire étant me rasseoir pour boire un verre d’eau. Pour l’heure, je ne ressens nullement l’appétit mais je sais que ça viendra avec le temps.

Encore un peu épuisée mais pas totalement au point de me rendormir, je me contente de scruter les ornements du plafond. Je me pose beaucoup de questions sur ce que sont devenus mes proches, que ce soit mon père, Aimie ou encore Tracy et Anthea. L’inexpressivité de mon visage dissimule parfaitement mon inquiétude. La seule consolation qui a pu atténuer mon humeur a été la constatation que Zach dormait juste à côté de mon lit. J’ai juste à tourner la tête pour voir que son ventre se gonfle et se dégonfle sous sa couverture, sous l’action de sa respiration. Lorsque je me mets à l’observer, je me rappelle des derniers événements qui se sont déroulés avant que l’on ne m’attaque par derrière. Mangemort ou élève, je ne sais pas qui avait été mon agresseur mais je suppose que cela devait être un Mangemort. Pourquoi ? Etait-ce une erreur ou bien ma tentative de soigner Zach avait été mal perçue ? Je ne le saurai jamais à moins qu’un témoin ne me raconte ce qu’il avait vu. Je tente ardemment de me souvenir d’un élément crucial mais rien ne me revient en tête à l’exception du trou béant situé dans la poitrine de mon ami et dont j’ai cru, pendant les quelques secondes où j’étais encore consciente, qu’il allait y passer. Je suis donc franchement soulagée de le savoir sain et sauf, ici même.

Je retourne de nouveau ma tête, observant de l’autre côté de mon lit pour y voir quels autres élèves bénéficient de soins. Je détaille du mieux que je le peux leur état pendant dix bonnes minutes avant que la voix de Zach ne s’élève sans que je ne m’y attende.

« Hey… »

Un tout petit frisson me parcourt. J’ai l’impression de ne pas avoir entendu cette voix depuis une éternité et le fait qu’elle soit si peu audible la rend assez inquiétante. Je balaye la pièce du regard jusqu’à observer le jeune homme de nouveau.

« Qu’est-ce que tu fous à l’infirmerie ? Tes copains les mangemorts ont fini par te faire faux bond ? »

J’ai tant eu l’habitude de l’entendre me critiquer d’une voix forte et agressive que le voir si faible rend la scène assez étrange. En tout cas, ce n’est certainement pas de ma faute s’il s’est retrouvé dans cet état, je n’ai donc rien à me reprocher de ce côté-là. C’était juste une bouteille qui l’a assommé pendant quelques millisecondes, c’est tout.

« Je suis venue piquer un somme ici, au beau milieu des blessés. Je trouve ça drôle. » Dis-je à voix basse avec sarcasme.

Sérieusement, je n’ai même pas l’envie de me justifier auprès de lui. Je la sens venir la vague de questions chiante et ennuyante. Ceci dit, je dois avouer que des explications, je lui en dois depuis des mois. Aimie est déjà au courant et même Ashley…

« Pourquoi t’as essayé de me sauver, au bal ? T’aurais dû me laisser dans mon état, puisque tu es de l’autre camp… »

Je quitte Zach des yeux pour ramener derechef mon attention vers ce fameux plafond. Je sens que cette fameuse vue va pouvoir m’aider à trouver les bons mots. Ce fameux jour est arrivé… Le jour où le masque peut enfin tomber et où la vérité peut se dévoiler. J’ai attendu ce moment depuis trop longtemps et maintenant que j’y suis, j’ai quand même la sensation que je vais devoir ramer encore longtemps. Pourtant, je suis quand même certaine que Zach est suffisamment intelligent pour comprendre l’ensemble de mes décisions, bien qu’elles n’aient pas totalement porté leurs fruits.

« Je ne sais pas qui m’a attaquée, pour répondre à tes premières questions. En tout cas, j’ai dû perdre connaissance sur le coup et si je me fie à mes bandages et aux bouteilles de potions sur ma table de chevet, j’ai dû faire pas mal d’hémorragies. » Je continue en murmurant.

Je tousse deux trois petits coups avant d’inspirer profondément pour calmer une douleur interne qui vient de se réveiller. Je change de position pour en trouver une plus confortable qui étoufferait la douleur. Finalement, je suis forcée de me mettre sur le côté, face à Zach.

« Ensuite, je n’ai jamais été dans l’autre camp. Sérieusement, ce n’est pas avec mon éducation que je changerais de camp. J'ai tenté de te sauver parce que t’allais mourir avec ce trou au torse et que je ne t'ai jamais considéré comme un ennemi. »

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Dernière édition par Narcissa A. Breckenridge le Mar 8 Aoû - 12:42, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Les retrouvailles des grands blessés? [PV : Narcissa] Les retrouvailles des grands blessés? [PV : Narcissa] EmptyLun 7 Aoû - 11:48

    On avait au moins de la chance que la plupart des soignés soient en train de se reposer pour reprendre leurs forces. Je devrais sûrement en faire autant, étant donné la douleur dans la poitrine si je bougeais un peu trop. Il faut croire que même la magie et les potions ont leurs limites quand il s’agit de réparer un corps humain. En même temps, y a tellement de trucs qui ont dû prendre cher sur le passage de ce pieu que tout soigner devait être une sacrée corvée. Le sommeil me permettrait de ne pas trop y penser, mais pour le coup, j’avais plus important à faire, tant que Narcissa était à mes côtés. Des comptes à régler n’était pas vraiment le bon terme, bien que l’on s’en rapproche. Mais j’avais besoin de savoir. De comprendre ce qu’il s’était passé à ce bal. Peut-être de retrouver un peu de l’espoir que j’avais fini par abandonner quelques semaines après Halloween ? Mais non sans recommencer une petite pique, ne serait-ce que pour briser la glace. Et elle y répondit comme je pouvais m’y attendre, avec sarcasme, à la limite du hautain, mais un hautain joué. Sa voix était basse, mais par volonté. Soit elle n’avait pas pris une si grosse attaque que ça, soit elle était déjà bien avancée dans ses soins. Quoiqu’il en soit, malgré l’indifférence que j’avais pour elle pendant ce second semestre, ça me soulageait un peu qu’elle aille bien.

    Après avoir posé la vraie question, un court silence s’installe. Je tourne la tête – sûrement la seule partie de mon corps capable de bouger sans déclencher une crise de douleur dans mon torse – comme pour m’assurer qu’elle était encore bien avec moi. C’était à son tour de fixer le plafond. Ce plafond qui semblait être une source d’inspiration dans cette discussion. Comme si on ne pouvait plus se regarder en face. Elle commença enfin sa réponse mais pas celle que j’attendais, puisqu’elle répondit d’abord aux raisons de sa présence ici. En soi, je n’avais pas forcément cherché une réponse à cette question-là. D’autant qu’elle restait assez vague, elle ne savait même pas elle-même ce qui lui était arrivé. Toutefois j’eus un léger sourire à la mention d’hémorragies. Je pense que cette année, si on avait une coupe de la plus grosse hémorragie, je la remporterais haut la main – désolé Isidore, à ce moment je ne sais pas encore ce qui est arrivé à ta main. Comme une confirmation de ce qui lui était arrivé, elle toussa difficilement avant de se tourner pour finalement me faire face. Ca faisait longtemps qu’on ne s’était pas vu en face à face, en tête à tête comme ça. Ça ne m’avait pas manqué, étant donné nos alignements respectifs, mais, peut-être à cause d’un délire dû à mes soins ou à ma blessure, j’appréciais un peu plus la vue que ces derniers temps. Plus comme avant. Comme un retour aux sources. Mais non sans me rappeler de ce qu’il s’est passé.

    Et là, c’est la révélation. Mon cerveau plante un peu sur cette réponse. Elle n’avait jamais été de l’autre côté ? J’avais vu suffisamment de films de James Bond avec ma mère pour comprendre ce qu’elle insinuait, mais… Quelque part je ne pouvais l’accepter pour autant. Mon cœur se mettait à battre un peu plus vite, non sans envoyer quelques décharges de l’autre côté de mon torse, et mon regard parut vide quelques instants, tandis que ses paroles résonnaient dans mon crâne.

    « Ouais, niveau hémorragie j’ai fait fort… »

    Pas de ton humoristique. Ma voix toujours faible. Le regard toujours vide. Ca avait été une réponse plus mécanique qu’autre chose, pour me laisser le temps de process le reste de la révélation. Non, je ne pouvais pas l’accepter. Pas parce que je voulais absolument qu’elle soit du mauvais côté. Pas parce que ses arguments ne tenaient pas debout. Pour tout autre chose. Mon regard se concentra de nouveau sur Narcissa, ma voix reprit un peu de volume sous l’effet d’une forme… d’indignation ?

    « Et pourquoi tu me l’as pas dit ? Je sais qu’un espion a besoin d’avoir le moins de personnes possibles au courant, mais ils en ont toujours au moins un. Et tout le monde te détestait, à part ceux qui étaient justement du mauvais côté. Pourquoi t’as pas essayé de me le faire comprendre, plutôt que de me laisser m’enfoncer dans ce mensonge et la haine ? »

    Je ne me voyais pas, dans son cas, ne pas prévenir au moins quelques amis les plus proches. Ne pas la prévenir elle. Et pourtant, je n’étais pas du genre à parler de mes problèmes, mais ça me semblait logique. Ne serait-ce que pour avoir un peu de soutien au cas où. Ne serait-ce que pour ne pas les inquiéter…
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Message(#) Sujet: Re: Les retrouvailles des grands blessés? [PV : Narcissa] Les retrouvailles des grands blessés? [PV : Narcissa] EmptyMar 8 Aoû - 13:14

Renouer les liens ?
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"Souvent l'on ne pardonne rien si difficilement aux autres que les torts qu'on eut envers eux."

Voilà, c’est dit. Je ne sais pas s’il va me croire ou s’il va penser que ma justification est trop facile mais c’est la vérité. J’ignore à quoi il s’est attendu mais les choses se sont passées ainsi. Ce n’est finalement pas si dur d’avouer les faits et je dois avouer que sa tête stupéfaite et son regard vide me donnent l’envie de rire doucement. C’est assez amusant. Je m’empêche de sourire pour ne pas briser le sérieux de ma révélation puisqu’il serait capable de croire que je me fiche tout simplement de lui.

« Ouais, niveau hémorragie j’ai fait fort… »

Je grimace légèrement, consciente qu’il a subi pire que moi parce que contrairement à moi, il était encore conscient et éveillé lorsque le trou s’est formé sur son torse, perforant son poumon et tout ce qui était à côté. C’était limite si son cœur n’y était pas non plus passé. En fait, il avait failli en mourir et moi, je me suis simplement endormie au moment de souffrir. On peut dire que j’ai eu de la chance puisque même si la mort était venue me prendre, je ne l’aurais même pas sentie venir me tendre la main. Quelle fin, tout de même. J’aurais bien aimé continuer à me battre même si je n’avais pas ma baguette à ce moment-là. Je me souviens d’avoir ramassé celle d’un Mangemort ‒ ou d’un élève ? Je ne sais plus ‒ et d’avoir perdu du temps face à un élève enragé qui avait voulu m’en faire voir de toutes les couleurs. Je n’avais même pas pu me liguer contre les Mangemorts à cause de lui et cette fichue baguette ne m’obéissait pas totalement. J’avais dû esquiver ses sorts du mieux que je l’avais pu et je me demandais encore d’où j’avais sorti toute cette souplesse pour effectuer de telles acrobaties de qualité. Sûrement mon entraînement sportif. Enfin bon, ce n’est pas comme si cela m’étonnait puisque je suis parfaite comme fille. Mais du coup, le problème est que dans la globalité de mon temps, je n’ai pu m’occuper du cas d’aucun Mangemort et ça, je me doute bien qu’on va finir par me le reprocher. Je n’y peux rien si un con d’élève s’en prend à moi, sérieusement. Il va bien falloir qu’ils le comprennent puisqu’évidemment, dans cette école, il y a une majorité décevante de déchets aux Q.I inexistants. Au lieu de s’en prendre à moi, il aurait mieux fait de s’attaquer aux tyrans, cela m’aurait donné le temps de dévoiler ma couverture au monde.

« Et pourquoi tu me l’as pas dit ? Je sais qu’un espion a besoin d’avoir le moins de personnes possibles au courant, mais ils en ont toujours au moins un. Et tout le monde te détestait, à part ceux qui étaient justement du mauvais côté. Pourquoi t’as pas essayé de me le faire comprendre, plutôt que de me laisser m’enfoncer dans ce mensonge et la haine ? »

Sa voix prend de la puissance et je peux y lire une certaine forme de colère ou d’indignation. Au moins il me croit, c’est déjà ça. Le contraire n’aurait pas été très Zach, puisqu’il doit bien savoir, au fond de lui-même, que m’engager auprès de Blackman n’est pas compatible avec ma nature et mon éducation. D’ailleurs, qu’est-il advenu de mon père ? Je ne l’ai pas revu depuis les quelques petites scènes où je l’ai vu se battre contre des ennemis de taille. Je pense qu’il a dû s’en sortir, ce n’est pas possible autrement. Je demanderai tout de même de ses nouvelles auprès de Burgess ou de Lennox. Bien que les choses aient mal tourné entre nous cette année, il demeure mon père.

« Parce que c’était trop risqué. Regarde ce qui est arrivé à Tracy, on a découvert la vérité à son sujet et le Veritaserum a entraîné d’autres de ses amis dans la merde. Si on en était venu à douter de ma loyauté envers eux, les Mangemorts auraient pu enquêter auprès de vous et vous arracher la vérité contre votre volonté. »

Qu’il ne se prenne pas pour Dieu, je sais pertinemment que Zach n’a pas le mental pour résister à de telles influences magiques. Même le Doloris lui aurait fait cracher l’information ou on aurait très bien pu prendre Aimie ou Anthea en otage pour lui forcer à avouer. J’avais déjà anticipé tout cela à l’avance. Cependant…

« Je l’ai dit à Ashley quelques temps après. Elle est la seule qui possède un mental d’acier pour résister à la torture. Je ne l’aime pas mais c’est quelqu’un de fort, il faut bien l’avouer. Et puis, qui irait se renseigner auprès de la fille qui, selon l’opinion générale, est considéré comme étant ma pire rivale ? »

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Message(#) Sujet: Re: Les retrouvailles des grands blessés? [PV : Narcissa] Les retrouvailles des grands blessés? [PV : Narcissa] EmptyVen 11 Aoû - 14:11

    C’était presque une révélation plus dure à digérer que la désormais pseudo trahison d’Halloween de Narcissa. Moins, tout de même, puisqu’au moins, elle se retrouvait de nouveau du bon côté de la barrière. Mais même si je me permettais une vanne molle sur mon état à la suite de la bataille, je n’en reste pas moins pensif, au point que je ne vois même pas sa réaction. Je ne savais pas vraiment comment le prendre. Pendant ces quelques instants de vide, je ne savais pas ce que je devais ressentir face à cette nouvelle. En fait, je ne savais plus grand-chose à son sujet. Elle n’était pas totalement devenue une inconnue, mais tout de même. Un jour méchante, un jour gentille, ça n’aide pas. Je me souviens de ces conflits qu’on avait eus pendant les mois qui avaient suivi l’invasion. Je me souviens du bisou qui les avait précédés. Je me souviens de notre complicité d’avant. Je me souviens de notre indifférence partagée. Rien de cohérent n’en ressortait vraiment, en somme. Seulement des contradictions. Et bien que la mauvaise partie de ces contradictions ne soit finalement qu’une mascarade, elles existaient. Et de ce constat naquit finalement la question qui me posait vraiment problème face à cette révélation : pourquoi n’avoir rien dit, rien insinué, rien fait comprendre ?

    Mon regard se concentrait de nouveau pour avoir une image nette de Narcissa. Sa réponse allait probablement me fixer sur comment je devais me sentir à ce retournement de veste. Et elle ne se fit pas attendre, heureusement. Et son premier argument n’était pas totalement déconnant. Quoique, on avait bien réussi à monter une rébellion sans se faire pincer, et il y avait bien plus de participants. Mais soit, le monde de la magie regorgeait de moyens de tirer les vers du nez de n’importe qui. Rien que les doloris qu’on voyait régulièrement suffisaient, à la manière de la torture moldue, à faire parler des jeunes comme nous. C’était au moins un argument convaincant, je devais l’avouer. Mais avant que je ne le dise haut et fort, elle rajouta un détail qui fit virer mon avis à 180 degrés. Ashley était au courant ? Elle n’était donc pas toute seule dans son infiltration. Mais alors si elle avait le droit de le savoir, pourquoi pas moi ? Un mental d’acier, ça ne suffit pas. Elle n’est pas plus occlumens que je ne le suis, et elle subissait trop régulièrement le doloris pour ne pas finir par craquer. Et je ne parle pas du veritaserum. Si elle avait peur que je lâche l’information au cas où je me fasse interroger, pourquoi pas avec elle ? D’autant que c’est une née-moldue, les mangemorts auraient plus intérêt à connaître tous leurs faits et gestes que nous. Non, cette fois, par contre, je ne la suivais pas. Mon regard se durcit malgré moi, un de mes poings se serrant sous ma couverture, à l’abri des regards. Je répondis enfin, mais avec plus d’amertume et d’indignation encore que précédemment.

    « Ouais, qui l’aurait cru… »

    L’ironie était évidente, je n’étais pas dans un état me permettant de le dissimuler. Et même si je l’étais, je ne voulais pas le faire. On était là pour poser cartes sur table après tout, non ? Et là, elle avait lâché l’information de trop. Au moins, je suppose, elle ne m’aura pas caché ça. C’est déjà une avancée.

    « Cela étant, s’ils voulaient l’information, ils l’auraient eu, même via Ashley. Y a pas que la torture pour obtenir des secrets, ils doivent bien avoir un legilimens dans leurs rangs. »

    C’est d’ailleurs assez étrange qu’ils ne s’en soient pas servis pour savoir des choses. Enfin, je suppose qu’il y avait trop d’élève à possiblement sonder pour pouvoir faire le tour. Ou bien ils avaient trop confiance en leur capacité à réprimer une rébellion. Ou bien ils étaient trop confiance en ayant vu certaines personnes les rejoindre.

    « D’ailleurs, ils n’ont pas fait tant d’interrogatoires que ça, au final. T’aurais bien pu nous le dire plus tard, à moi, à Anthea, ou à Aimie. On sait quand même jouer la comédie, y a pas que toi qui peut feindre l’animosité ou l’indifférence. Et ça nous aurait évité bien des soucis, à tous, toi y compris. »

    Ca ne m’étonnait pas tant que ça qu’elle ait été capable de nous mentir tout ce temps. Mais là où ça me fait vraiment mal, c’est que je me sentais remplacé par Ashley, au final, dans son cercle de confiance. Elle avait préféré aller voir celle qui l’avait presque défiguré à coup de pierres en cours de soins aux créatures magiques, plutôt que moi. Avouez qu’il y a de quoi le prendre mal. En plus, dernier argument que je ne peux m’empêcher de retenir…

    « Et un peu plus de contacts ça aurait pu te permettre de transmettre des informations à la rébellion. A ce que je sache, ton infiltration n’a pas donné grand-chose… »

    On avait eu plus d’informations par nos membres que par l’espionne, c’est le comble quand même…
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Message(#) Sujet: Re: Les retrouvailles des grands blessés? [PV : Narcissa] Les retrouvailles des grands blessés? [PV : Narcissa] EmptyVen 11 Aoû - 22:05

Renouer les liens ?
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"Souvent l'on ne pardonne rien si difficilement aux autres que les torts qu'on eut envers eux."

Ma pire rivale, c’est le cas de le dire. Elle a au moins l’honneur de se faire appeler ainsi puisque je ne considère jamais les gens comme des rivaux pour la simple raison que je suis parfaite et que personne ne peut m’égaler. Là où je suis brillante, Ashley s’écrase ‒ les cours, par exemple ‒ mais lorsque le bois commence à chauffer, elle me fait encaisser la même chose que ce que je lui fais. Et ça, ce n’est pas rien. Je m’en suis rendue compte après les bagarres et les conflits violents qui nous ont liées, toutes les deux. Ce n’est pas un moustique, Ashley. C’est un gros monstre quand elle le veut et je sais pertinemment qu’elle contrôle bien plus facilement sa rage face aux Mangemorts que face à moi. Je ne me suis donc pas fait de souci à son propos durant l’année.

« Ouais, qui l’aurait cru… »

Dans un sens, cela m’arrange plutôt bien qu’Ashley soit mon témoin. Pour me crédibiliser vis-à-vis du fait que je n’ai jamais été pro-Mangemorts, il n’y a rien de tel que le témoignage d’une personne qui, à la base, ne m’apprécie pourtant pas. Si cela avait été Anthea ou Aimie, on aurait pu dire qu’elles voulaient simplement me défendre.

« Cela étant, s’ils voulaient l’information, ils l’auraient eu, même via Ashley. Y a pas que la torture pour obtenir des secrets, ils doivent bien avoir un legilimens dans leurs rangs. »

Je fronce du nez. Honnêtement, les legilimens ça ne court pas les rues et je doute qu’on les appelle à tout bout de champ pour quelques interrogatoires de passage. Je pense que c’est un don que l’on utilise pour des affaires sérieuses et si Blackman en était un, alors je ne pense pas qu’il se déplacerait en personne pour questionner des gamins. Il ne faut pas oublier qu’à leurs yeux, nous ne sommes que des pauvres enfants incapables de se défendre. Non, je pense que les moyens tels que le véritaserum et le doloris doivent suffisamment leur convenir pour qu’on en vienne à l’emploi de la légilimancie.

« D’ailleurs, ils n’ont pas fait tant d’interrogatoires que ça, au final. T’aurais bien pu nous le dire plus tard, à moi, à Anthea, ou à Aimie. On sait quand même jouer la comédie, y a pas que toi qui peut feindre l’animosité ou l’indifférence. Et ça nous aurait évité bien des soucis, à tous, toi y compris. »

Je ne peux m’empêcher de lâcher un petit rire. Ca sort tout seul, je n’y peux rien. Sérieusement ? Il pense vraiment ce qu’il dit ? Nous nous connaissons depuis des années et je sais très bien que leur révéler ma couverture aurait pu me coûter cher et eux aussi. Ca va dans les deux sens.

« Mais même avec ce facteur, Zach. Réfléchis un peu, bon sang. Même avec ça, le dire à Ashley restait bien plus fiable car, outre la légilimancie, je ne pense pas que toi ou Anthea seriez capables de résister à un Doloris. Ashley, tu ne la connais pas comme moi je la connais. Je sais ce que je dis. La douleur ne la fait pas flancher, elle est plus coriace que la majorité, bien que c’est emmerdant de l’admettre. C’est comme ça et pas autrement. » Dis-je en me montrant un peu sèche pour le lui faire bien comprendre.

D’ailleurs, ce que je ne lui ai pas encore dit, c’est que Aimie était aussi dans la confidence. Cela était pas mal récent, depuis avril et je sais que je n’aurais jamais dû lui envoyer ce courrier codé. Mais elle m’avait envoyé un courrier au moment où je me sentais seule. Au moment où Tracy avait été envoyée aux cachots. Je crois que j’ai simplement craqué ce jour-là et lire les mots d’Aimie m’ont fait faire une erreur. Je ne sais pas si je la regrette vraiment puisqu’elle m’a quand même permis de me dire que la Gryffondor me croit et qu’elle m’a soutenue au fond d’elle. Je ne l’aurais pas fait si Aimie ne m’avait pas envoyé de lettre. Voilà la subtilité.

« Et un peu plus de contacts ça aurait pu te permettre de transmettre des informations à la rébellion. A ce que je sache, ton infiltration n’a pas donné grand-chose… »

Je lâche un « Tss » agacé. Evidemment, ce qu’il déclare est un fait indéniable. Je n’ai pas servi à grand-chose dans cette rébellion et j’ai été mise hors combat bien trop rapidement. Putain d’élève de merde qui a osé se confronter à moi… Il m’avait fait perdre du temps. Un temps précieux qui aurait pu changer la donne pour moi et Zach.

« Je suis au courant, merci. Je pensais qu’il y aurait un minimum de communication entre les rebelles et les nés-moldus mais même pas. En vérité, j’avais pensé à en parler également à un professeur. Winslow, par exemple, mais... Je ne lui faisais pas suffisamment confiance, j’imagine. Pour les mêmes raisons que vous. Quant à Ziegler et Burgess, ce n'était même pas la peine, surtout après le cours de Potions de l'autre fois. »


Je soupire. L'image d'Aimie me revient en tête, à nouveau. Il va bien falloir que je lui dise...

« En fait... si. Il y a bien eu une autre personne qui savait. »


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Message(#) Sujet: Re: Les retrouvailles des grands blessés? [PV : Narcissa] Les retrouvailles des grands blessés? [PV : Narcissa] EmptySam 12 Aoû - 16:44

    En temps normal, j’aurais peut-être compris sa logique. Avec quelqu’un d’autre, je l’aurais sûrement accepté. Mais pas avec elle. Quelque chose au fond de moi avait été brisé quand elle avait changé de camp, et essayer de le recoller n’allait pas fonctionner aussi facilement. Peut-être que même si on le recollait, il ne serait jamais comme avant. Peut-être qu’il s’était perdu pour toujours. Alors je cherchais des excuses pour me plaindre de son choix de confident. Après tout, même si c’était connu depuis longtemps que Ashley et elle ne s’aimaient pas, au bout de quelques semaines, il était aussi connu de presque tout le château qu’on s’était embrouillés. La même logique pouvait donc s’appliquer, si elle l’avait vraiment voulu. Mais non, elle avait préféré me laisser dans l’ignorance. Me laisser dans les ténèbres, me laisser dans l’indifférence. Forcément, je ne pouvais pas bien le prendre, malgré toutes les bonnes intentions du monde. Si, au moins, elle me disait qu’elle aurait voulu me le dire. Mais non, elle était fidèle à ses habitudes. Elle insista, me prenant à moitié pour un débile, rabâchant le doloris, rabâchant la torture presque banale.

    « Oh, parce que tu l’as déjà vu tenir un doloris peut-être ? La douleur, c’est gentil, mais je doute que tu l’aies vu tenir quelque chose qui en a mené plus d’un à la folie. Quoique, je préfère ne pas savoir à quel point vous vous connaissez. »

    Et du coup, je lui balançais une pique. Elle ne nous avait pas apporté grand-chose pour une espionne. Après tout, on n’allait pas lui accorder notre confiance, puisqu’elle ne l’avait pas accordée à grand monde. Elle fit l’agacée, tant pis. Dans l’immédiat, je n’avais pas grand-chose à faire de ses états d’âme. Elle finit par reprendre, rejetant la faute sur la communication entre nous et les nés-moldus. Bah bien sûr, jamais ta faute hein. Et voilà qu’elle m’annonçait avoir pensé à en parler à un prof. Evidemment, toujours pas moi. Et qu’elle ne fasse pas confiance à Winslow alors que, le connaissant, et comme il était le seul à maîtriser la magie dans les cachots, il avait dû trimer pour essayer d’arranger les choses. Pour préparer l’ouverture de la brèche qu’il a faite l’autre soir. Mais non, dans le petit monde de Narcissa, la confiance ne semblait pas exister. J’allais répondre quand elle finit par annoncer qu’une autre personne savait, faisant rater au passage un battement à mon cœur.

    Mon regard passa de dur à froid, et ce n’était pas le genre de regard auquel j’étais habitué. Elle comptait m’en annoncer encore combien des comme ça ? J’en tremblais, et si mon corps n’était pas si faible j’aurais sûrement eu une réaction un peu plus brutale, la prendre par les épaules ou je ne sais quoi. A défaut, après un soupir, je repris la parole. Heureusement que le peu d’énergie que j’avais ne me permettait pas de parler trop fort, sinon je crois bien que je réveillerais toute l’infirmerie.

    « Bon, reprenons les choses une à une. Primo : pourquoi tu veux qu’on informe tous les nés-moldus, quand toi-même tu préfères n’en parler à quasiment personne ? On risquait gros nous aussi, et on était plus nombreux à être dans le coup. Mais je suppose que faites ce que je dis, pas ce que je fais. »
    Je reprend mon souffle, mais rapidement pour ne pas lui laisser le temps de rétorquer.
    « Secundo : je vois que la confiance est définitivement rare chez toi, ça fait plaisir. Et pour la réflexion sur le cours de potions, tu ne peux t’en prendre qu’à toi. »
    Et je reprends encore mon souffle, comme un asthmatique en plein effort. Pourtant, ma voix a un peu plus de force pour cette dernière réplique.
    « Et en plus Ashley n’était même pas la seule !? Vas-y, dis-moi donc qui d’autre tu compares à un Rambo ou un Chuck Norris. Question de bien enfoncer le clou. »
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Message(#) Sujet: Re: Les retrouvailles des grands blessés? [PV : Narcissa] Les retrouvailles des grands blessés? [PV : Narcissa] EmptySam 12 Aoû - 21:36

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narcissa et zach
"Souvent l'on ne pardonne rien si difficilement aux autres que les torts qu'on eut envers eux."

J’ai toujours apprécié Zach. Notre rencontre en première année s’est avant tout fait dans la compétition pour le cours de Potions mais nous sommes parvenus à nuancer cette rivalité scolaire grâce à des moments complices, notamment aux parties d’échec. C’est un bon stratège, un adversaire de jeu que je considère avec intérêt et surtout un bon ami. Dans la rivalité, nous avions tissé quelque chose de durable et de sincère, bien que ma plus proche amie avait toujours été Anthea qui en sait bien plus à mon sujet que lui. Mais le fait que Zach fasse partie de mon cercle n’est pas rien. Nous avions bien plus souvent vécu de bons moments ensemble, notamment en révisant, en s’instruisant de nouvelles choses à la bibliothèque. Mais s’il y a un temps pour le partage, il y en a également eu pour les disputes, plutôt rares jusqu’à cette année. Et aujourd’hui, je suis dans le regret d’avouer qu’il me tape sur le système avec ses arguments à deux balles, ses questions chiantes et qui n’ont pas lieu d’être. Honnêtement, j’ai juste l’envie de lui dire : « Tais-toi et écrase » parce que je sais que j’ai raison dans ma réflexion et que lui a tort. Il a d’ailleurs tort de s’acharner autant sur le fait que je me suis fiée à Ashley avant de penser à eux.

« Oh, parce que tu l’as déjà vu tenir un doloris peut-être ? La douleur, c’est gentil, mais je doute que tu l’aies vu tenir quelque chose qui en a mené plus d’un à la folie. Quoique, je préfère ne pas savoir à quel point vous vous connaissez. »

Voyez le genre de propos qu’il tient, le genre de propos qui le rend si sûr de lui alors qu’il est complètement à côté de la plaque. Je me tuerais presque à vouloir le persuader que ce qu’il dit n’est que sottise mais que voulez-vous faire avec un esprit encore trop plongé dans le mépris et la déception de mes actes ? Je me suis sentie chagrinée et un peu coupable durant l’année mais j’ai mis ces émotions de côté pour ne pas perturber ma mission, ni me perturber moi-même. C’est ce que mon père m’a toujours appris de faire et je crois que c’est la plus précieuse des leçons qu’il m’a inculquée. Mes arguments ne sont donc pas influencés par de telles variables comme elles le font avec Zach, malheureusement.

« Evidemment que oui, je l’ai vu. En tant que sang-pur, nous donnions des ordres aux nés-moldus et nous les regardions de près pendant qu’ils se faisaient maltraiter par les Mangemort. Des coups de fouet, des Doloris, Ashley en a subi et elle s’en est toujours sortie. Plus forte à chaque fois, même. »

Je me rappelle notamment d’un épisode. Un jour d’hiver, j’avais vu Ashley revenir au château, des Mangemorts la tenant fermement par le bras, tel un déchet à jeter dans une benne à ordures. Pour avoir fait brûler l’arbre de Noël à l’extérieur de l’école au lieu d’exécuter sa tâche correctement, on l’avait punie avec ce sortilège. J’espère que cette réponse parviendra un peu à lui ouvrir les oreilles, à cet idiot. Oui, sur ce coup-là, il est loin de gérer les choses et il peut bien se garder sa fameuse pique puisqu’elle ne m’atteint guère. Pour preuve, je n’y ai même pas réagi.

Bon, ce n’est pas que ça m’ennuie cette conversation mais j’aimerais mieux éviter de faire mille compliments à cette fille totalement chiante. Elle n’est pas ma pote, je n’ai donc pas à me montrer si dithyrambique avec elle, bien que la situation ait nuancé nos rapports d’une certaine façon.

Une douleur se réveille au niveau de mes côtes. Je ferme les yeux en les plissant, tirant une grimace avant de gémir tout doucement. Bon sang, j’en ai encore pour quelques jours à moisir ici, à ce rythme. Je pensais pourtant que les Potions de soin faisaient rapidement effet. Me voilà bien déçue. Lorsque je rouvre les yeux, j’affronte le regard froid de Zach qui n’a visiblement pas été convaincu par mes réponses. Comme c’est étonnant avec un être aussi buté et influencé par ses mauvais sentiments. Je le laisse reprendre la parole sans l’interrompre, histoire que son discours soit fluide.

« Bon, reprenons les choses une à une. Primo : pourquoi tu veux qu’on informe tous les nés-moldus, quand toi-même tu préfères n’en parler à quasiment personne ? On risquait gros nous aussi, et on était plus nombreux à être dans le coup. Mais je suppose que faites ce que je dis, pas ce que je fais. »

Je roule des yeux. Pour moi, c’est évident que pour organiser une rébellion, il faut que le camp à sauver soit un minimum au courant. Je pensais bien que la grande gueule d’Ashley aurait parue être un bon allié pour les révolutionnaires, peut-être au même titre que Winslow puisque, décidément, il était dans le coup aussi. Parmi tous les nés-moldus, on ne devrait pas avoir idée de ne pas prévenir Ashley. Au niveau de l’action, elle cartonne bien mieux que les autres abrutis qui partage sa geôle.

« Secundo : je vois que la confiance est définitivement rare chez toi, ça fait plaisir. Et pour la réflexion sur le cours de potions, tu ne peux t’en prendre qu’à toi. »

Oui, la confiance ne se gagne pas facilement chez moi et cela m’a beaucoup servie jusqu’à présent. Je ne pense pas changer de manière de concevoir les choses. Comme je le dis souvent, « L'expérience prouve que celui qui n'a jamais confiance en personne ne sera jamais déçu. »

Je le laisse poursuivre, sa voix se faisant forte malgré le fait qu’il ne soit pas entièrement rétabli.

« Et en plus Ashley n’était même pas la seule !? Vas-y, dis-moi donc qui d’autre tu compares à un Rambo ou un Chuck Norris. Question de bien enfoncer le clou. »

Rambo, Chuck Norris ? Je connais pas. Mmh, on s'en fiche au pire. Je me disais bien que ce détail sur Aimie ne lui échapperait pas et que cela n’arrangerait pas les choses, bien au contraire. Qu’est-ce que c’est chiant… Je n’aurais peut-être pas dû lui dire, pour Aimie ? Mais mentir n’est pas dans mon genre. J’ai toujours assumé mes actes et mes paroles et ce n’est pas aujourd’hui que cela va changer. Il va devoir faire avec.

« Je n’ai pas dit tous les nés-moldus mais au moins un élève et Ashley est le choix le plus judicieux pour une rébellion. Mais cela, ça dépasse l’esprit bien maigre de la populace, dis-je en lâchant un rire narquois avant de reprendre mon sérieux. Moi et la confiance, on a toujours été en conflit. Ce n’est pas en tes intentions, ni envers ta personnalité que je n’ai pas confiance mais en ta résistance, c’est tout. »

Je tousse deux trois coups avant de me reprendre, faisant fi de mes douleurs aux côtes. Je me retourne sur le dos, les yeux rivés vers le plafond, me sentant plus confortable dans cette position cette fois-ci. Du moins, temporairement.

« Aimie l’a su en avril. Elle m’a écrit une lettre pour m’expliquer qu’elle ne pouvait pas croire que j’avais changé autant et je lui ai répondu de manière codée. Ce n’était toutefois pas prévu, à la base. Une erreur. » Terminé-je en haussant les épaules comme si de rien était, mes prunelles scrutant toujours les ornements du plafond.

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Message(#) Sujet: Re: Les retrouvailles des grands blessés? [PV : Narcissa] Les retrouvailles des grands blessés? [PV : Narcissa] EmptyLun 14 Aoû - 18:57

    En fait, le problème principal avec Narcissa, c’est que si tu ne vas pas dans son sens, elle te prendra clairement pour un con. Je ne m’en étais pas tant rendu compte avant l’occupation, je n’avais pas vraiment eu l’occasion de vraiment m’opposer à son avis, il faut dire. Ca avait commencé par une divergence de camp, ça finit avec une divergence de fonctionnement. Peut-être qu’elle était plus Serdaigle que moi, qui pensais quand même un minimum avec mon cœur, tandis qu’elle pensait uniquement avec sa tête. Ou peut-être qu’elle tirait sur le Serpentard avec toutes ces manipulations qu’elle me révélait maintenant en espérant que j’accepte ça bien gentiment. Je ne sais pas ce qu’elle espérait, que je lui saute dans les bras (enfin, si je le pouvais) comme si rien ne s’était passé ? Non, bien trop facile. Bref. Au sujet du doloris elle n’avait pas bien compris ce que j’avais insinué. Elle ne comprenait que son propre avis. Elle ne comprenait que son point de vue sur les choses. Et finalement on en était là, à s’engueuler une énième fois plutôt que de réussir à se rabibocher. Je vous jure…

    « Oui, merci, un trou dans la poitrine ne rend pas amnésique aux dernières nouvelles. Je sais très bien ce qu’il s’est passé tant que Blackman et ses sbires étaient là. Je sais ce qu’ils ont subi. Je l’ai subi aussi pendant que toi tu te contentais de prendre une double portion aux repas. Mais t’as dû lui dire relativement tôt non ? Elle n’avait pas encore subi tant de doloris que ça, à ce moment-là, malgré son côté rebelle. »

    Pendant qu’elle profitait bien des avantages de son statut, nous autres, on trimait. Il n’y avait pas grand monde qui avait échappé à la torture pendant ces mois d’occupation. Certains y étaient passé plus souvent que d’autres, mais à part une masse passive, on avait tous subi le doloris à un moment ou à un autre. A la fin de la saison de Quidditch on avait fini par se faire choper, et on y était passé. Pour avoir joué nos matches illégalement. Pour avoir offert aux nés-moldus un peu de plaisir dans leur misère. On avait subi le doloris comme d’autres pour rébellion. On avait crié à l’oreille de tous, avec leur sortilège à la con pour amplifier nos plaintes. Ils aimaient bien faire ça, pour tenter de tous nous dresser. Pour le sens du théâtral. Mais en vain, finalement.

    Puis on arriva à la goutte d’eau qui fit déborder un vase déjà bien trop plein. Elle se foutait définitivement de ma gueule, ce n’était pas possible autrement. Elle voulait qu’on fasse ce qu’elle n’avait pas été foutue de faire, elle était même pas capable de faire confiance à des professeurs (notez d’ailleurs à quel point elle se renfermait quand on n’allait pas dans son sens, puisque même Burgess ne faisait pas partie de sa white-list), et voilà qu’elle m’annonçait qu’une autre personne était au courant. D’ici cinq minutes elle allait m’annoncer qu’une dizaine de personnes étaient au courant, et toujours pas moi. J’insistais donc dans mon opposition à elle, soulignant ces points avant de lui laisser finalement répondre. Je voulais des réponses. Des réponses convenables, pas des réponses à la Narcissa. Pas des réponses du genre "tais-toi, je suis parfaite, je sais ce que je fais". Elle ne savait pas ce qu’elle faisait, preuve en était du compte-rendu de son utilité comme agent double.

    Et malheureusement, elle continua sur cette voix. Continuant à insister sur le fait que Ashley était "le choix judicieux". Je vais vraiment finir par croire qu’il se passe quelque chose entre elles à force. Et ce, non sans en rajouter sur sa supériorité onirique. Quant à ses explications pour la confiance, elles étaient loin d’être intéressantes, mais dans le fond, ce n’était pas le point qui m’intéressait le plus. Je le savais depuis longtemps qu’elle ne faisait pas confiance à grand monde. J’avais juste espéré faire partie de ce cercle fermé. Visiblement non. Et finalement, c’est en ne pouvant même pas me regarder dans les yeux qu’elle me dit qui d’autre était au courant. Et en un seul mot, la rage en moi finit par exploser. C’est à peine si j’entendais le reste de sa réplique. Par contre, le détail que j’observais bien, c’était ce haussement d’épaules comme si tout était normal. Non, rien de ça n’est normal, non. J’en tremblais. Ma blessure m’en faisait mal. Il n’y avait qu’une solution, je ne comptais pas en trouver d’autres de toute façon : tout lâcher.

    « Nan mais tu te fous de moi là ? Aimie a le droit de savoir simplement parce qu’elle t’a envoyé une lettre ? D’autant que, si t’as répondu de façon codée, c’était pas une erreur, un cryptage ça ne s’improvise pas ! Tu l’as bien voulu, lui dire ! Et là par contre, va falloir m’expliquer en quoi elle serait plus résistante que moi ! Donc viens pas me dire que c’est juste en ma résistance que t’as pas confiance, parce que là ça n’a plus aucun sens ! D’ailleurs, t’as bien vu depuis avril qu’il n’y a pas eu de problème de fuites avec elle, donc pourquoi à moi tu me le dis que maintenant ? C’est un peu trop facile de revenir comme ça une fois que tout est fini… »

    Je savais qu’elle ne me regardait plus, mais je fixais tout de même là où se trouvaient ses yeux quelques secondes auparavant. J’inspirais et expirais comme si j’avais couru un marathon, j’avais mis tellement de force dans mon discours que j’étais à plat, que je n’arriverai pas à reparler avant d’avoir bien repris mon souffle. Pendant ce temps, je luttais contre la montée de quelques larmes de rage. C’était presque étonnant qu’elles ne se soient pas échappées toutes seules le temps que je parle. Heureusement que non, je ne comptais pas lui montrer ça. Elle en profiterait seulement pour se foutre encore un peu plus de ma gueule.
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Message(#) Sujet: Re: Les retrouvailles des grands blessés? [PV : Narcissa] Les retrouvailles des grands blessés? [PV : Narcissa] EmptyJeu 17 Aoû - 22:11

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Cette tête de mule n’arrête pas de faire le gamin, c’est quand même assez dingue, non ? Comment j’ai pu m’entendre avec lui durant toutes ces années alors qu’il n’est pas capable de me soutenir au moment le plus crucial, au moment où la vérité éclate et que j’ai besoin de renouer avec les racines de ma vie sociale ? La solitude est finalement ma vraie meilleure amie quand je vois comment réagit Zach. Son sarcasme, je le lui ferai bien manger. S’il sait tant bien ce qu’il s’est passé, alors il sait parfaitement bien qu’Ashley est solide et qu’on ne la fait pas plier d’un simple clignement des yeux. Alors pourquoi refuse-t-il de le reconnaître ouvertement ? Pourquoi est-ce qu’il s’obstine à se dresser comme un obstacle à mes choix, à me reprocher de ne pas l’avoir choisi ? Je connais ses capacités et je sais que ça n’aurait pas mieux tourné s’il avait été mon allié. On aurait très bien pu l’interroger et les chances qu’on le fasse étaient plus élevées que d’interroger Ashley à mon sujet. Mais non, ça, monsieur refuse de le comprendre ou alors, il n’a pas la volonté de le faire. Je crois même que c’est de la jalousie mais, sérieusement ? Il faut le faire pour jalouser cette imbécile de Serpentard.

« Je le lui ai dit deux ou trois semaines après que Blackman n’ait siégé sur le fauteuil de McGonagall. Mais même sans Doloris, j’ai toujours su qu’elle avait de quoi tenir. Je le sais, c’est comme ça. » Fais-je sur un ton cassant pour qu’il arrête de me contredire à ce sujet.

Le combat est une belle manière d’en apprendre plus sur une personne, que ce soit sur ses capacités physiques ou mentales. Je sais ce qu’elle vaut et cela, il ne me l’enlèvera pas. Justement d’ailleurs, j’avais été au courant que Zach avait aussi subi le sortilège Doloris au printemps pour une raison débile et immature. Le Quidditch, vraiment ? Quelle idée d’en pratiquer quand c’est interdit par le règlement. Organiser des petites assemblées utiles pour la rébellion, d’accord. Mais du Quidditch ? Quelle stupidité. Enfin, cela ne m’étonne pas des élèves de Poudlard puisqu’il n’y a qu’eux pour faire ça mais de la part d’Aimie et de Zach, cela me stupéfait.

D’ailleurs, quand j’avoue à ce dernier qu’Aimie était au courant depuis avril, voilà que le ton monte. L’ambiance subit encore plus de frictions et même si je ne le regarde pas, je sais que sa colère est montée d’un cran. Je ferme les yeux et essaie de penser à autre chose qui puisse calmer mes nerfs pendant qu’il débite ses idioties. J’ai su que lui avouer pour Aimie n’allait pas bien se passer mais j’ai eu l’espoir qu’il ne pète pas autant un plomb pour cette histoire. Franchement, on aurait dit un enfant n’ayant pas eu son jouet. Moi-même durant mon enfance, je n’ai jamais été aussi capricieuse. Ce qu’il ne sait pas, c’est que je n’avais pas prévu de mettre la Gryffondor au courant et que cela avait été une erreur qui aurait pu me coûter cher. J’ai juste eu la présence d’esprit de ne pas la réitérer en en parlant à Zach, c’est tout. Mais, apparemment, selon lui, ce n’était pas une erreur. Non, bien sûr que non. Si j’ai codé la lettre, c’était que j’étais sûre de mon coup, n’est-ce pas ? L’abruti. Qui est-il pour me juger ? Lui qui n’a pas passé des mois seuls sans ses véritables amis. Je n’ai eu que Tracy, au final. Perrin est bien gentil mais nous ne traînons pas dans le même groupe.

« Ta gueule, tes paroles m’ennuient. » Lâché-je de façon abrupt.
La force de ses mots me fait frissonner mais cela ne suffit pas à produire l’effet qu’il recherche sûrement. Non, je ne lui ferai pas ce plaisir.
« C’était une erreur, je le répète. Je n’allais pas refaire la même en te mettant dans le coup et ce n’est pas parce qu’il n’y a pas eu de soucis en avril qu’il n’y en aurait pas eu d’autres par la suite. Nous n’étions même pas sûrs de rentrer chez nous, cet été. » Je réponds sèchement.

Je ne l’observe toujours pas mais j’ose un dernier :
« Abruti. »

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Message(#) Sujet: Re: Les retrouvailles des grands blessés? [PV : Narcissa] Les retrouvailles des grands blessés? [PV : Narcissa] EmptySam 19 Aoû - 14:34

    Je commençais à en avoir marre de cette discussion. Ca me faisait mal cette engueulade, et pas juste à cause de ma plaie. Je ne sais pas trop, c’était mon cœur qui partait en vrille. Pourtant, ça faisait un moment que j’avais fait une croix dessus, que les rares discussions qu’on avait eues depuis avaient déjà été peu amicales. Alors pourquoi celle-ci en particulier m’affectait autant ? Bien sûr, il y avait le problème de son absence de confiance en moi. Mais ça ne pouvait pas suffire à expliquer cette réaction. Enfin, c’est pas comme si j’avais vraiment l’occasion d’y réfléchir. Elle répondit d’un ton cassant à ma réflexion sur Ashley, et moi je décidais de lâcher l’affaire. Pas parce qu’elle m’avait convaincu. Pas pour lui faire plaisir, car je savais bien que ce ton voulait dire qu’elle voulait que je me la ferme, mais simplement parce que ça remuait le couteau dans la plaie. J’ai bien compris qu’elle vouait un culte à Ashley, ça suffit comme ça. Je ne lui en ferai pas démordre. Elle ne finirait pas par comprendre qu’on n’avait que 15, 16 ans, et qu’à cet âge, malgré toute la résistance du monde, un peu de volonté de la part d’un mangemort et n’importe qui finirait par plier. Voire même pire, et là, sa couverture n’aurait peut-être pas été grillée, mais elle aurait été toute seule. Enfin, peut-être que c’est son ordre de priorité après tout.

    Puis la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Une goutte nommée Aimie. Déjà que je ne comprenais pas – ou ne voulais pas comprendre – le choix de Ashley comme confidente, alors Aimie… Elle s’était pourtant bien débrouillée pour s’en éloigner, comme elle avait fait avec nous tous. Je me souviens d’une discussion qu’on avait eu avec elle et Anthea à son sujet. Des discussions, il y en avait eu pas mal suite à sa trahison. Celle-là avait été celle de l’incrédulité, d’un dernier élan de volonté à ne pas y croire. D’union à former sans elle. Et elle osait me soutenir que c’était une erreur. Comme si on pouvait lâcher sa couverture par hasard. D’une façon ou d’une autre, elle avait voulu lui dire, peut-être par volonté d’avoir un peu plus d’entourage. Mais ça m’étonnerait d’elle. Grandement. Et quand bien même ce serait le cas, jamais elle l’avouerait, et c’était bien un des problèmes qui nous amenait à cette discussion, au final.

    Et finalement, l’apothéose. Le début des insultes parce que je ne la suivais pas bien gentiment comme un toutou. Le ta gueule. Le caractère hautain qui finissait par revenir. Et qu’elle soutenait ses arguments sans pour autant vouloir les approfondir. Non, elle devait rester dans son rôle de perfection. Malheureusement pour elle, c’était finalement ce comportement qui l’éloignait le plus de sa perfection adorée. C’était ça qui faisait qu’au final, elle était plus pourrie à l’intérieur qu’autre chose. Et le point final de son discours fut un "abruti". Sans pour autant me regarder, préférant la vue d’un plafond blanc sans vie. Ce dernier mot eut le même effet que sa trahison. Quelque chose se cassa de nouveau en moi, qui voulait pourtant se reformer. Tant pis.

    « Et t’oses même pas me regarder en me disant ça. »

    Ma voix tranchait avec celle de mes dernières interventions par son calme. Plus d’énervement, plus de force pour tenter de lui faire rentrer dans le crâne. On dit bien souvent que l’amour et la haine sont liés, certains trouveront certainement une métaphore au fait que je ne présente plus d’énervement dans ma voix.

    « Tu veux que les choses redeviennent comme avant, comme si rien ne s’était passé, c’est ça ? Tu voudrais effacer ces mois d’éloignement simplement parce que c’est fini ? »

    Le calme dont je faisais preuve m’étonnait moi-même après l’emportement que j’avais eu. Mais d’un autre côté, je trouvais aussi que ça donnait plus de portée à mes paroles. Et ça me reposait un peu, grand blessé que j’étais.

    « Sauf que cette routine a eu le temps de s’installer. Beaucoup trop de temps au final. Tu veux qu’on se refasse confiance, toi qui ne fait pas confiance à grand monde ? Le problème, c'est que la confiance, ça marche dans les deux sens. Je t'avais confié la mienne à l'époque, il y a fort longtemps. Et au final, il semblerait que je n'aie jamais eu la tienne. Je pense donc que je vais la reprendre. »

    Une façon brodée de dire que je n’acceptais pas qu’elle revienne dans ma vie. Pas dans ces conditions. Pas après tout ça. Pas avec ces révélations. Revenir la queue entre les jambes après 10 mois, après presque un an, c’était bien trop facile. Mais moi aussi, j’avais mon point final à mettre à la discussion.

    « Le jour où tu écouteras un peu moins ta tête et un peu plus ton cœur, on verra pour le pardon. »

    Et sur ces mots, je tournais ma tête à l’opposé de la blonde, à défaut de pouvoir tourner tout mon corps. Cette phrase pouvait sonner comme une promesse que ça aille mieux, mais la connaissant, ce n’était pas près d’arriver. Loin de là. Et cette petite pensée me fit verser quelques larmes, maintenant qu’elle ne pouvait plus les voir. Malgré tout, je devais tenir mes positions, et si elle tentait de continuer la discussion, je m’appliquerai à ne plus rien répondre. Pas pour avoir le dernier mot, pas pour me dire que c’était moi qui avais clos la discussion, mais simplement parce que tant qu’elle ne changeait pas, on n’avait plus rien à se dire.


FIN pour Zach
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Message(#) Sujet: Re: Les retrouvailles des grands blessés? [PV : Narcissa] Les retrouvailles des grands blessés? [PV : Narcissa] EmptyDim 20 Aoû - 13:47

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« Et t’oses même pas me regarder en me disant ça. »
Quoi ? Qu’est-ce que ça peut lui faire si je regarde le plafond ? J’ai trop mal pour me retourner, de toute façon. Enfin, je pourrais le faire quand même mais je n’en ai pas envie. A quoi bon ? Il continuerait de me juger, de ne pas vouloir comprendre le moindre de mes propos et croire qu’il a raison. Au bout d’un moment, lui dire de se taire m’apparaît être comme la bonne solution face à ce genre de personne qui ne font que se plaindre alors que tout pourrait aller mieux en moins d’une minute s’il y mettait du sien.

« Tu ne comprends rien, donc ça ne sert à rien de discuter face à face. » Lancé-je, toujours avec froideur avec la mauvaise pensée qu'il ne méritait pas d'avoir mon attention visuelle.

D'ailleurs, je note que sa voix est devenue plus calme, mystérieusement. C’est déjà plus reposant que de l’entendre s’exclamer inutilement même si, malheureusement, cela ne change en rien ses positions vis-à-vis de moi. Je trouve ça quand même regrettable parce qu’il n’est habituellement pas si con et fermé sur son avis. J’ai même tendance à l’être bien plus que lui mais sur le coup, on peut dire que j’ai été assez patiente et conciliante.

« Tu veux que les choses redeviennent comme avant, comme si rien ne s’était passé, c’est ça ? Tu voudrais effacer ces mois d’éloignement simplement parce que c’est fini ? »


Exactement. Il faut qu’il arrête de repenser à nos hostilités ridicules qui n’en étaient pas vraiment, au final. Moi aussi, il m’avait énervée à cette époque, lorsque j’étais avec Tracy et Naïa les parias de la maison de Serdaigle. Mais j’ai passé outre ces événements durant lesquels on nous insultait et désormais, je pense qu’il vaut mieux aller de l’avant et faire une trêve définitive sur ce qu’il s’est passé. Après tout, il menait la belle vie, lui aussi. Ce petit hypocrite bénéficiait de la même ration aux repas que nous et il avait le soutien de la majorité des élèves du château quand nous, les supposés pro-Blackman, étions bannis des discussions.

« Cela me parait évident. Ces mois d’éloignement n’en étaient pas vraiment, même si on ne se parlait plus. J’ai fait la part des choses, moi. » Je réponds avec une pointe d’insensibilité que je ne veux pourtant pas montrer.

Ce que je ne lui dis pas, c’est que cela m’avait manqué de pouvoir leur reparler à tous. Cela avait été difficile et parfois, je m’en suis voulue d’avoir fait ce choix mais je ne l’ai pas pour autant regretté. En fait, mon seul regret aura été d’avoir échoué la partie la plus importante de cette infiltration.

« Sauf que cette routine a eu le temps de s’installer. Beaucoup trop de temps au final. Tu veux qu’on se refasse confiance, toi qui ne fait pas confiance à grand monde ? Le problème, c'est que la confiance, ça marche dans les deux sens. Je t'avais confié la mienne à l'époque, il y a fort longtemps. Et au final, il semblerait que je n'aie jamais eu la tienne. Je pense donc que je vais la reprendre. »

Par le caleçon de Merlin, j’ai envie de l’étrangler tellement il me sort des conneries débiles. Il peut me faire confiance, il a toujours pu me faire confiance. Il suffisait de garder l’espoir que je revienne. De plus, il n’a pas l’air d’assimiler le fait que je n’ai jamais dit ne pas avoir eu confiance en lui mais de m’être méfiée de ses résistances en cas de torture. Il n’a pas la carrure mentale pour cela et quand il le comprendra, il changera d’avis. Ce n’est pas quelque chose de donné à tout le monde et je suis trop franche pour lui dire le contraire.

« Tu es devenu un gryffondor ou ça se passe comment ? ‒ je soupire d’agacement ‒ Je t’ai toujours fait confiance mais il y a des limites à ce que tu es capable de supporter, alors arrête de te prendre pour un super héros car, franchement, je reconnais les gens qui sont capables de subir les pires supplices sans broncher et tu n’en fais pas partie. Ce qui ne veut pas dire que je me méfie de toi en tant qu’ami. Ou ex-ami, visiblement. »

Je finis par tourner la tête vers lui en le scrutant à la fois de façon féroce et glaciale. J’ai l’irrésistible envie de me lever et de lui en foutre une. De lui mettre des coups de poing pour qu’il se réveille et voit à quel point il est faible. Mais lorsque je suis déterminée à le faire, mon corps refuse de bouger, ce qui me fait gémir. Encore trop de douleur. Punaise. Zach profite de cet instant pour ajouter :

« Le jour où tu écouteras un peu moins ta tête et un peu plus ton cœur, on verra pour le pardon. »
Je m’interromps, oubliant temporairement ma douleur. C’est quoi cette phrase ? Pourquoi me dit-il ça ? Ecouter un peu moins sa tête et son cœur ? C’est déstabilisant et pourtant, j’ai juste l’impression que c’est une énième connerie de sa part. Nous échangeons un dernier regard avant qu’il ne se retourne.

« Pff... »

N’importe quoi. Écouter son cœur mais pourquoi faire ? Si je l’avais fait durant l’année, j’aurais échoué totalement mon infiltration. Evidemment que je veux renouer avec lui mais il fait tout pour gâcher mes intentions. Alors il peut bien aller se faire voir avec ses leçons de morales, parce que lui, il est loin d’écouter son cœur à jouer les obstinés de cette manière ! Et puis, son pardon ? Non mais excusez-moi, je n'ai rien à me faire pardonner. J'ai juste fait mon travail. Cette phrase finale me ronge de colère et pourtant, je préfère la contenir. Ne pas la laisser me submerger sachant que quelque chose en mois vient de se briser à cet instant. Quel est ce poids si lourd qui s’assoit sur mon esprit, tentant de me bouleverser ? Mais je suis plus forte que cela... Je le sais... Cela ne m'atteindra jamais.

Qu’il aille se faire foutre, ce gros con de Zach !

{FIN du RP}

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