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“Serais-tu aussi chaste que la glace et aussi pur que la neige, tu n'échapperais pas à la calomnie.” ♙ Andrea & Tracy
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Echec & mat
Andrea & Tracy

Cette fois, l’heure n’était plus du tout à la plaisanterie, et Tracy comptait bien faire lumière sur ces interrogations qui la taraudaient. Ses cours de rattrapage avaient commencé, et même si elle avait éprouvé quelques difficultés au début, notamment avec le programme chargé en histoire de la magie que le Professeur Shafiq lui avait prescrit, elle avait pu saisir le train en marche, et s’adapter à la longue liste de thématiques qu’il lui fallait maîtriser en peu de temps. Certes, elle passerait en cinquième année, mais ce n’était pas suffisant… Elle avait cette nécessité de redevenir la meilleure, c’était là son leitmotiv, et probablement le seul moyen de tourner enfin cette maudite page, à jamais scellée du sang qu’elle avait fait couler cette année. Ne plus jamais faillir. Se renforcer jusqu’à devenir invulnérable. Elle avait ainsi gagné la bibliothèque, péniblement appuyée sur ses béquilles, et effectuait un tour des rayons d’ouvrages proposés, ses cheveux noués en une queue de cheval stricte. « Forces cadavériques : les maîtriser, s’en protéger. » C’était l’ouvrage qu’elle avait vu dépasser du sac d’Heather, et qu’elle avait semblé si embarrassée à l’idée de lui montrer… aussi, Tracy, ayant renoncé à insister auprès de la jeune Serdaigle, s’était résolue à tenter de trouver le même exemplaire dans le repaire à connaissances de la ferme. Bien sûr, il était introuvable… elle aurait du s’en douter. Elle n’avait jamais vu de traités de nécromancie exposés à la vue des élèves, et devrait sûrement attendre de devoir gagner la réserve lorsqu’elle retournerait à Poudlard. En attendant, la plupart des livres que contenaient les étagères étaient d’une platitude alarmante… rien à voir avec le trésor littéraire offert par l’école. C’était tout juste si les romans à l’eau de rose n’étaient pas plus nombreux que les encyclopédies et glossaires, et encore, elle n’était même pas parvenue à mettre la main sur le Syllabaire Lunerousse… Laissant échapper un soupir, elle se contenta d’attraper un bestiaire, qu’elle reposa aussitôt après avoir constaté que son recensement des dragons n’avait pas été mis à jour. Elle flâna encore un peu entre les différents rayons, et se dirigea vers les tables que certains élèves occupaient. Maintenant que la plupart se désintéressaient de son statut de traîtresse, elle n’éprouvait plus tant cette culpabilité à déambuler parmi eux comme si sa présence ici n’était pas légitime…

Et puis son regard en croisa un autre, connu cette fois-ci. Andrea Sevenoaks était attablé, visiblement occupé. Elle n’était pas à distance suffisante de lui pour deviner quelle pouvait bien être sa lecture, et surtout ce qu’il était parvenu à trouver parmi ce ramassis de niaiseries en tous genres… Mais surtout, elle éprouvait à son égard une drôle de gêne. Ils s’étaient bien entendus dans le temps, partageant de nombreux intérêts communs, mais… c’était avant. Avant la révélation la concernant. Et qu’en était-il désormais… ? Quelque chose en elle n’était pas à l’aise à l’idée de le découvrir, se rappelant qu’il était plutôt en bons termes avec Naïa Rosenberg, selon son souvenir… Et pourtant, si quelqu’un pouvait l’aider à trouver ce qu’elle cherchait, c’était sûrement lui. Naturellement, elle ne pouvait lui poser la question directement, au risque d’éveiller sa suspicion… Mais elle n’avait jamais trouvé sa compagnie désagréable, alors cela valait peut-être le coup de tenter l’expérience. Elle évaluerait ainsi leurs rapports, et saurait alors finalement si elle pouvait l’approcher sans avoir à s’en maudire, ou si elle devait s’en tenir là avec le jeune homme… Et peut-être pourrait-elle lui apporter quelque chose à son tour… ? Elle l’avait, après tout, toujours trouvé intéressant, malgré son caractère énigmatique, et cette apparente complexité qui en faisaient un étonnant personnage. Toutefois, elle ne voulait pas lui imposer sa présence, alors qu’il était visiblement occupé. Une idée lui vint alors, et tandis qu’elle s’approchait de lui, elle sortit de son sac en bandoulière une grande boîte en bois, avec laquelle elle se baladait quotidiennement : son jeu d’échecs. « Tu m’accorderais une partie… ? » demanda-t-elle prudemment, guettant la réaction du jeune homme, hésitant à déposer ses béquilles pour marquer son intention de s’installer à cette même table qu’il occupait. « A moins bien sûr que tu ne sois parvenu à trouver ton bonheur ici... » laissa-t-elle échapper, en désignant les étagères, un brin curieuse. Mais était-il suffisamment occupé pour refuser d’entrer dans la partie ? Elle l’avait connu joueur, il ne pouvait s’être métamorphosé au point d’en perdre l’envie…

Emi Burton
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Serais-tu aussi chaste que la glace et aussi pur que la neige, tu n'échapperais pas à la calomnie




Cela faisait quelques jours, à présent, que nous étions retenus à la Ferme, et je ne me faisais pas à l'idée de ces dortoirs communs, de ces endroits ridicules et de la pire bibliothèque jamais proposée à des élèves en devenir, avec soif d'apprendre. Je partageais un dortoir avec Matrim, et bien que nous avions bien vite changé de place pour nous retrouver à l'opposé, le croiser dès le réveil et au coucher me rendait tout simplement fou. J'essayais de ne pas montrer mon dégoût et ma rage à l'idée que ce personnage porte mon nom de famille, mais mon humeur s'en faisait ressentir auprès des quelques amis qui me restaient en ces lieux. Beaucoup avaient rejoint leurs familles, étant de sang-pur. D'autres n'avaient pas su revenir, comme Shaelyn. Je me sentais totalement étranger à cet endroit. Les autres me regardaient d'un mélange de reproches et d'étonnement. Moi-même, je ne savais pas pourquoi j'étais ici. J'étais rentré quelques jours au Manoir et tout semblait bien se passer, jusqu'à ce que Mère veuille me mettre en sécurité. Sachant que j'étais passé majeur et que, de fait, je pouvais faire de la magie en dehors de Poudlard et transplaner où bon me semblait, je ne comprenais vraiment pas ce qui pourrais m'arriver. Habituellement, j'arrivais à comprendre les décisions que Mère m'imposait, mais celle-ci était un véritable casse-tête, qui interférait dans mes lectures.

Je fixais cette page depuis plus de trois minutes, quand je suis rendu compte que le fil des mots était interrompu par mes pensées. Pourtant, me promener dehors comme un élève en thérapie, à papouiller les chiots ou fermer les yeux devant un paysage pas vraiment exceptionnel pour respirer profondément ne m'inspirait pas. Alors, je reculai de quelques pages pour recommencer le chapitre depuis le début. « Tu m’accorderais une partie… ? » Je ne relevai pas la tête tout de suite, légèrement surpris qu'on vienne m'adresser la parole. « A moins bien sûr que tu ne sois parvenu à trouver ton bonheur ici... » Personne ne m'avait vraiment adressé la parole depuis que j'avais débarqué. Mon regard se posa sur la serdaigle puis sur ses béquilles, puis fermai d'un même geste ce livre dans lequel je n'avançais même pas. La couverture était composée d'écailles de dragons vertes émeraudes et s'intitulait Tout est bon, dans le dragon. Sans surprise, j'avais été étonné du nombre de recettes méconnues à base de chair de dragon, mais je m'intéressais surtout à ce qui pouvait être utilisé dans des potions, à comment conserver ces ingrédients pour garder les effets magiques de l'animal, et des effets indésirables qu'ils pouvaient occasionner, parfois. Un livre ainsi donc intéressant, mais sur lequel me concentrer me semblait être tâche impossible. « Mon bonheur ne se trouve pas dans les rayons d'une bibliothèque. Et certainement pas dans celle-ci. » Je marquai légèrement un blanc avant de lui adresser un mince sourire. « Assieds-toi ... À moins bien sûr que tu ne sois plus à l'aise à rester debout .. » Je ne suis pas vraiment d'humeur joueur, je voudrais juste me mettre en retrait, et qu'on oublie que je suis obligé moi aussi d'hanter ces lieux. Je tends une main pour tenir ses béquilles afin qu'elle s'installe à son aise, et les dépose contre la chaise voisine. J'essaie de ne pas trop la fixer, afin de percevoir ses intentions. Je n'ai plus parlé à Tracy Bennett depuis sa descente aux enfers, et cela m'étonnerait qu'elle se présente à moi pour le goût des échecs, ou d'avoir un partenaire de qualité. Je ne prends pas parti dans cette histoire, car je ne prends tout simplement pas parti tant que Mère ne me l'a pas ordonné, ou accepté, mais j'ai une pensée pour Naïa et son sentiment de trahison. Elle ne m'en a pas parlé, mais les jours qui ont suivi la révélation de Tracy, j'ai bien vu qu'elle avait été atteinte, avant qu'elle ne remette son masque de glace. Je la comprends, mais personnellement, je n'avais aucune attente vis-à-vis de la demoiselle et par conséquent, je n'ai pas pu être déçu. Elle ne m'a pas menti, pas à ce que je me souvienne en tout cas, ou ce n'était tout simplement pas important pour que ça me reste en tête et m’écœure. Je n'ai rien contre son geste de se faire passer pour quelqu'un d'autre pour se faire bien voir. Maintenant, à présent, sa réputation est finie, et tout le monde aura en tête qu'elle était simplement trop lâche pour faire voir qui elle était vraiment. Moi, j'attendais patiemment de voir comment elle allait réagir. Je lis beaucoup, je sais que ceux qui touchent le fond, s'élève au plus haut. Et j'ai hâte de voir à quelle hauteur et de quelle manière va jaillir ce besoin affolant de reconnaissance des autres, à présent. Si elle veut, elle révolutionnera le monde.


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Echec & mat
Andrea & Tracy

« Mon bonheur ne se trouve pas dans les rayons d'une bibliothèque. Et certainement pas dans celle-ci. » Souriant silencieusement, Tracy n’était pas étonnée de l’avis du Serdaigle sur les lieux. Seuls quelques rêveurs à l’âme un peu romantique devait trouver leur compte en flânant dans les rayons que la Ferme mettait à leur disposition. En revanche, il ne semblait pas là par hasard lui non plus, et s’il déclarait que son bonheur ne se trouvait pas ici, c’était bien qu’il devait être à la recherche de quelque chose. Il était difficile de définir quelle voie un garçon comme Andrea avait choisi de suivre… Certes, elle avait bien remarqué son retrait évident lorsque Blackman était au pouvoir, et sa volonté marquée de ne pas s’impliquer, mais quant à savoir où se trouvaient ses convictions, le flou était total. Après quelques secondes d’hésitation, elle reporta son regard sur le livre qu’il refermait alors : elle n’eut pas le temps de lire le titre, mais la texture écailleuse de la couverture parlait pour lui. Levant un sourcil inquisiteur, elle se demanda alors si elle avait pu passer à côté d’un élément plus important… « Pourtant celui-ci a l’air d’avoir retenu ton attention… » commença-t-elle avant de relever doucement le regard vers lui, et de demander poliment. « Les dragons… ? » Elle était peut-être passée à côté d’une lecture plus intéressante camouflée derrière les piles de séries d’aventures pour sorcières adolescentes… Ou peut-être n’était-ce que ce que le jeune homme, insatisfait, était parvenu à trouver pour tromper son ennui… Les lectures permettaient d’ordinaire de jauger les autres, mais Andrea n’était pas les autres, et connaître ses intentions se révélait quelque peu ardu. Même lorsqu’ils se côtoyaient, elle n’avait jamais rencontré trop de succès dans cette entreprise…

 « Assieds-toi ... À moins bien sûr que tu ne sois plus à l'aise à rester debout .. » Elle répondit positivement à l’invitation d’un hochement de tête et d’un remerciement du bout des lèvres, avant de lui tendre ses béquilles qu’il appuyait contre une table voisine. C’était une manière un peu particulière pour l’aborder, mais ce serait sans doute celle qui serait la plus fructueuse… Il était bon joueur, aussi il aurait du mal à lui refuser une partie. Elle ouvrit donc la boîte qui se déplia en un plateau, laisser les pièces vagabonder jusqu’à trouver leur place d’origine. Les rouges s’étaient placés devant le jeune homme, aussi elle attendit que les blancs aient terminé leur installation… En effet, elle était mieux assise, même s’il y avait quelque chose d’assez intimidant à se retrouvée confrontée au Serdaigle, comme si… s’il y avait quelque chose d’illégitime dans sa présence. Etait-ce l’ombre de Naïa, rôdant sans pour autant se résoudre à apparaître, qui lui donnait cette impression… ? « Les blancs commencent, dans ce cas. Pion en C3. » déclara-t-elle en étudiant les différents parcours que pourraient entamer ses pions. Si elle voulait paraître crédible devant son interlocuteur, et qu’il la prenne un tant soit peu au sérieux, elle se devait de se montrer à la hauteur devant lui. Leurs derniers échanges remontaient à longtemps, mais elle devait nourrir l’opinion qu’il avait d’elle… Lui parler de ses récentes découvertes d’entrée de jeu pourrait se révéler suspect, ou très maladroit de sa part… Candice était tellement plus douée qu’elle pour aborder les autres. « Je ne savais pas que tu étais là. » fit-elle remarquer évasivement. « Je ne t’ai pas vu lors du discours de Mr. Blackwood. » Ni même au cours de la bataille, se garda-t-elle bien de dire… Le Serdaigle était tapi dans l’ombre au point de pouvoir disparaître selon son bon vouloir, ce dont il paraissait se contenter. Il paraissait évident qu’il cherchait quelque chose, mais quant à savoir quoi… Peut-être, comme Alaska et Megan, était-il apparu un peu plus tard, mais quelque chose continuait de dire à Tracy qu’il n’était pas là par hasard… Peut-être était-il même exactement la personne sur qui elle devait tomber à ce moment-là. La personne qui lui était nécessaire pour se renforcer.

Emi Burton
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Serais-tu aussi chaste que la glace et aussi pur que la neige, tu n'échapperais pas à la calomnie




Il n'était pas forcément évident pour un Serdaigle de comprendre que la connaissance n'était rien. Ce qui comptait en fin de compte, c'était de l'utiliser pour se réaliser. Je n'espérais pas qu'ils comprennent un jour, je préférais rester en retrait, et sourire en me disant que toutes ces connaissances qu'ils entassaient au fond de leur cerveau ne leur servira pas vraiment lorsqu'ils auront enfin trouver leur véritable voie. J'avais la chance d'avoir les idées claires, d'être conscient de mes objectifs et surtout de mes forces et faiblesses pour les réaliser. Ce n'était pas par plaisir que je traînais dans les bibliothèques de Poudlard, du Manoir ou surtout de cette Ferme incartable. Les trésors des étagères avaient déjà tous été dérobés, à moins qu'ils ne se soient jamais échoués sur le bois de ces lieux. Ce livre en écailles avait attiré mon attention, mais au final, mon attention glissait sur ses pages sans être retenues par une phrase, un mot. Si je ne sortais pas profiter du reste de mon été, c'est parce que les lieux étaient étroits pour élèves et adultes confondus. Je me sentais étouffé par la présence de chacun, de leur regard, de leur mal. Je le ressentais et je n'aimais pas ça. Je ne ressens aucune empathie pour les autres, pas même la pitié, mais leurs regards gorgés de larmes et leurs blessures de guerre me repoussent et m'envoient dans les tranchées, où personne ne vient pas par ces chaudes lueurs d'été : la bibliothèque. Repère des romantiques ratées qui attendent leur prince charmant en tournant les pages de romans de mauvais goût qu'elles ont certainement lu à plusieurs reprises. Et parmi elles, Tracy, et ses béquilles. « Pourtant celui-ci a l’air d’avoir retenu ton attention… » Mon visage se décontracta légèrement, et un mince sourire naquit sur mes lèvres alors que je levais le livre dans sa direction pour lui présenter ce fameux ouvrage qu'il ne fallait certainement pas laisser de côté. « Les dragons… ? » Je fermai légèrement les yeux, comme pour cacher ma honte et la culpabilité qui m'assaillait à la fois. « Tout est bon dans le dragon. Un livre que mon arrière-grand-mère aurait certainement adoré avoir dans sa cuisine. Chapitre 1 : Comment réaliser un excellent pâté de dragon., Chapitre 2 : Un ragoût, avec toujours plus de goûts !, Chapitre 3 : Dragons préparés aux petits oignons. Il y a quarante-huit chapitres, dont absolument trois qui m'intéressent. Chapitre 46 : Conserver les pouvoirs magiques de restes de dragons. Titre totalement alléchant. Chapitre 47 : Extraire le Feu du Dragon sans se brûler les moustaches. Non non, je n'invente pas ... Enfin, Chapitre 48 : Tout ce qu'il reste à savoir sur les Dragons Je soupçonne une petite panne d'inspiration pour finir l'ouvrage ... » En parlant, je tournais les pages pour lui montrer l'absurdité de certains titres, la bêtise de certaines formules et le piètre niveau de l'auteur. J'avais rarement lu un livre aussi mauvais, mais cela s'accordait sans problème avec le goût et l'intérêt que je portais à ces lieux.

Si elle hésitait encore à s'asseoir, c'était chose faite car elle venait de se joindre à moi pour une partie. Les pièces se préparèrent seules pour la partie, tandis que j'aidais à la serdaigle à s'installer correctement sur sa chaise, et avec ses commodités. Je l'observais sans honte, remarquant son visage cerné, fatigué, vieilli par les derniers événements. Tout le monde semblait avoir pris quelques années dans la figure, et je me sentais tout aussi jeune, comme si rien avait changé. « Les blancs commencent, dans ce cas. Pion en C3. » Je regarde les pièces, prenant plaisir à observer les détails et le style de ce jeu d'échecs avec lequel je n'ai pas encore pu jouer. « Pion en E6. » Simplement, sans ciller, je l'observai observer le jeu d'échecs. Je ne pensais pas avoir déjà vu jouer la petite Bennett, mais si la jeune fille se baladait en continu avec un jeu portable dans son sac à main, ça ne devait pas forcément être la pire des adversaires qui avait déjà croisé ma route. Mon regard se perdit dans ses mèches brunes et dans ses grands yeux ronds chocolats, chaque infime détail de sa personne, je semblais le capter et le ranger dans une catégorie. Ses lèvres remuèrent et je me reconnectai à elle, simplement. Je ne savais pas ce que j'avais aujourd'hui, mais la concentration n'était pas à mon maximum, et je n'aimais pas ça. Faire les choses à moitié, ce n'était pas dans mes principes. « Je ne savais pas que tu étais là. » Je plongeai dans ses yeux, me raccrochant à tous les non-dits qu'elle pouvait communiquer malgré elle. « Je ne t’ai pas vu lors du discours de Mr. Blackwood. » Ses yeux semblaient vouloir dire autre chose, mais elle sembla se raviser. J'haussai les épaules. C'était difficile à comprendre, même pour moi, que je me devais de me cacher. Je ne comprenais pas, pour tout dire. J'étais arrivé sauf, j'étais tranquille, de retour au Manoir, et je n'ai pas compris pourquoi Mère a fait appel à de vieux amis à elle pour me faire entrer ici. J'étais parfaitement en sécurité, je profitais un maximum de ma solitude après une année pleine de distractions et de bruits, parasitée par le débarquement des mangemorts à Poudlard, qui ont imposé leur train-train au Château dans lequel il faisait normalement bon vivre. Les professeurs nous laissaient apprendre ce que l'on voulait, tant qu'on suivait leur cours et qu'on effectuait leurs devoirs. Les élèves étaient trop occupés à se créer leurs propres histoires pour faire attention aux gens comme moi. Et j'allais et venais comme bon me semblait, me ravitaillant à Pré-au-Lard lorsque mes réserves d'ingrédients diminuaient fortement. « Tu m'as cherché ? » Il sortait un peu de nulle part, mais la réaction de la jeune fille serait forcément un peu divertissante. Un sourire s'allongea sur mon visage tandis que, toutes dents dehors, j'effectuai un petit mouvement pour m'excuser. « Si oui, tu aurais encore pu me chercher longtemps, je n'y étais pas. » Lors de la bataille, j'avais rejoint la salle commune des serdaigles dans l'une des plus hautes tours. Contrairement à Snow, Aniek et tous les autres, je n'avais pas été prévenu d'une nouvelle tentative de révolte. Ma baguette étant resté bien sagement dans ma table de nuit, je n'avais pas eu d'autres choix que de remonter. Je ne saurais pas sur dire quel camp j'aurais renforcé à ce moment-là, mais ce petit coup de bluff de la Miss Frowein m'avait mis plus qu'au dépourvu, et m'avais sauvé en réalité à de belles excuses. Le temps de mon ascension, Winslow avait eu le temps de fissurer la barrière et la plupart des élèves était en fuite dans la nature. Je suis redescendu, non sans avoir prévenu les retardataires, restés dans la salle commune, et j'ai pu regagner la déchirure pour m'y glisser et transplaner jusqu'au Manoir des Sevenoaks. En une vingtaine de minutes, tout s'était terminé pour moi, avant que Mère me réexpédie au milieu de ce bordel. « J'ai pu transplaner jusque chez moi, mais Cassandre a préféré me mettre en sécurité, en ce charmant lieu ... » Je me trahissais un peu plus que prévu, je m'en rendais compte, mais ce non-dit maternel me rendait plus que fou. Je voudrais tout pouvoir coucher sur un papier et l'envoyer à Mère, mais je sais qu'elle ne serait pas heureuse. Mon courrier pourrait être soit intercepté, soit révéler notre position. Il fallait simplement se montrer patient. Au maximum, au 1er septembre, les élèves étaient sensés reprendre le Poudlard Express pour une nouvelle année folle ...

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Echec & mat
Andrea & Tracy

« Tout est bon dans le dragon. Un livre que mon arrière-grand-mère aurait certainement adoré avoir dans sa cuisine. (…) Enfin, Chapitre 48 : Tout ce qu'il reste à savoir sur les Dragons Je soupçonne une petite panne d'inspiration pour finir l'ouvrage ... » Elle passa une main devant ses lèvres pour étouffer le léger rire qui l’animait, ne sachant trop si c’était le contenu en lui-même de l’ouvrage qui l’amusait, ou la manière qu’il avait de le présenter. Sous le masque de glace qu’il arborait, et derrière lequel il paradait, c’était là un jeune homme tout à fait charmant… Maîtrisant à merveille l’art de la conversation, et ses subtilités. Candice aurait adoré être à sa place pour profiter de ce nouvel interlocuteur, naturellement… Tracy, elle, était plus appréhensive. Depuis son récent passage aux cachots, elle se rendait bien compte qu’aux yeux des autres, elle était devenue une autre, qui peinait à retrouver sa place, tâtonnant pour avancer tant bien que mal. A première vue… Andrea ne semblait pas manifester d’hostilité à son égard, et la cordialité dont il faisait preuve laissait soit croire qu’il était indifférent vis à vis des histoires de statut sanguin, soit relevait de la simple courtoisie pour masquer ses idéaux, peut-être malvenus dans une Ferme remplie d’Aurors. Et de toute évidence, au vu de ce bref résumé sur la manière de cuisiner le dragon, il ne trouvait pas son compte ici. Peu étonnant. Elle ne pouvait imaginer qu’il puisse se contenter de recettes quelconques, ou de récits héroïques mal racontés… même s’il avait assez d’esprit pour laisser croire que des ouvrages adressées à des mères au foyer esseulées suffisaient à le divertir. C’était une raison suffisante pour imaginer qu’il était peut-être également celui sur lequel elle devait tomber. « C’est rassurant je trouve… » déclara-t-elle d’un ton un brin moqueur tandis qu’elle laissait balader ses doigts sur le bois laqué de la table. « S’ils acceptent ce genre d’ouvrage, je suis pratiquement certaine qu’on devrait être capable d’en écrire un nous-même et de le poser ici sans que personne ne hurle à l’imposture. » ajouta-t-elle, se disant qu’ils avaient probablement davantage lu au sujet des dragons que l’auteur lui-même, dont la science devait se cantonner à celle des pâtés de suédois à museau court.

« Pion en E6. »  Elle laissa son regard vagabonder, suivant le déplacement du pion. Ce n’était que le commencement, qui ne laissait encore entrevoir que difficile les différentes stratégies qui pourraient être mises en place. Pour l’heure… elle préférait demeurer observatrice : après tout, son adversaire risquait de la surprendre au moment où elle ne s’y attendrait probablement pas, mieux valait guetter la moindre feinte pour pouvoir contre-attaquer si nécessaire… « Pion en D4. » Elle lui laisserait le choix, elle déterminerait ainsi quelle était sa manière de jouer : agressive, ou contrôlée… Qui lui permettrait également de discerner davantage quelque chose dans la psychologie du jeune homme, imperturbable. Avant de se risquer à poser quelques questions sur le sujet qui l’intéressait, elle préférait laisser les choses se faire en douceur. Mais… jusqu’où donc se trouvaient les limites de ce dernier… ? Lorsqu’elle lui parlait, il la fixait avec intensité, ce qui avait le don de la déstabiliser quelque peu. Que cherchait-il ? Pourquoi peinait-elle à ce point à le découvrir… ? « Tu m'as cherché ? » La question la prit un peu de court, si bien qu’elle ne savait trop comment y répondre. Etait-elle vraiment à la recherche de quelqu’un… ? Les gens disparaissaient, et réapparaissaient selon leur bon gré. Tout à coup, Alaska, Megan et Oliver étaient revenus, et puis Narcissa racontait qu’elle n’était pas vraiment du côté ennemi, le Professeur Shafiq lui aussi déclarait avoir mené un double jeu… Il devenait difficile de s’attendre à quoi que ce soit, alors qu’elle retrouvait la lumière du jour depuis une semaine. Quelque part, Andrea était apparu au moment où elle en avait besoin, mais après l’avoir vu aux côtés d’Aniek au bal, il avait subitement disparu… « Evidemment. » déclara-t-elle en replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille. « Mets toi un peu à ma place, j’étais perdue sans toi dans les parages. » ajouta-t-elle en se décidant à affronter son regard. Ainsi, elle jouait le jeu, puisqu’il paraissait évident qu’il la mettait à l’épreuve. Une question l’assaillit alors, la contraignant à étudier son jugement : devait-elle considérer, qu’à l’instar de Naïa, il était dangereux… ? Quelque chose la poussait à se dire que ce n’était pas le cas, mais elle avait subi suffisamment en trois mois de la part des autres pour ne pas endormir sa vigilance.

« Si oui, tu aurais encore pu me chercher longtemps, je n'y étais pas. » Elle se contenta d’approuver d’un hochement de tête en signe d’acquisition. Evidemment, comme les autres. Un certain nombre avait retrouvé les Aurors, tandis que d’autres… n’étaient tout simplement pas revenus. Elle ne savait pas très bien ce qui avait pu leur arriver, s’ils avaient pu retrouver leur famille ou non… mais préférait l’ignorer pour le moment, n’étant pas certaine de pouvoir faire face à de mauvaises nouvelles. C’était l’idée qu’ils étaient vaguement en sécurité ici qui maintenait son semblant d’équilibre, et pour l’heure elle n’était pas prête à envisager que ce ne soit plus le cas. « J’aurais pourtant juré t’avoir aperçu au bal. En bonne compagnie. » répondit-elle en reportant à nouveau son regard sur le plateau d’échecs. « Servi » serait le terme plus adéquat, mais elle ne comptait pas revenir dessus, préférant laisser cette pénible expérience de côté. La majorité de ceux qui se trouvaient avec elle dans la salle étaient restés à l’intérieur, et n’avaient pas eu l’occasion de fuir au dehors, alors elle se demandait bien à quel moment il avait pu s’en extirper… « J'ai pu transplaner jusque chez moi, mais Cassandre a préféré me mettre en sécurité, en ce charmant lieu ... » Le transplanage, bien entendu. Toutefois, elle croyait deviner sur son visage que c’était une chose contrariante, comme si l’idée d’être en sécurité ne le ravissait finalement pas plus que ça. Il devenait de plus en plus ardu de deviner de quel côté il se situait… Mais pourtant, il était bien là, à lui faire la conversation d’un ton des plus aimables. Et qui était donc Cassandre… ? Une tutrice ? Une tant peut-être… ? Ou alors sa mère, bien que l’appellation sonnait étrangement… Elle n’en savait pas énormément sur sa famille, hormis le fait qu’un garçon qui portait son nom de famille était à Poufsouffle, et était probablement un frère ou un cousin, à moins que ça ne relève de la coïncidence. « Tu n’as pas l’air ravi. » fit-elle remarquer. Après tout, il avait bien signalé le fait qu’ « on » avait choisi à sa place…Peut-être était-ce parce qu’il n’avait pas connu l’enfer des cachots que la Ferme lui devenait trop inconfortable… « La Gazette a signalé ce matin que des hommes étaient rentrés au sein du ministère. Ce n’est peut-être plus qu’une question de temps… ? » tenta-t-elle sans trop savoir si elle tentait de le rassurer sur la longueur du temps qu’ils passeraient entre ces murs.

Emi Burton
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Serais-tu aussi chaste que la glace et aussi pur que la neige, tu n'échapperais pas à la calomnie




Je sentais bien que Tracy ne savait pas vraiment sur quel pied danser avec moi. Je faisais toujours cet effet-là aux gens, mais je savais les gérer pour qu'ils se sentent à l'aise ou arrête de me parler selon mon envie. Tracy était un bon divertissement. Au-delà de cette partie d'échecs, son histoire, exposée aux yeux de tous, était bien plus intéressante et riche en informations que celle servie à la base. Je connaissais Candice et je n'avais rien à lui reprocher personnellement, mais il faut dire qu'elle s'est un peu décrédibilisée en tentant d'arranger la vérité à sa sauce. À présent, ça lui portait davantage préjudice car Tracy ne faisait partie ni d'un camp ni de l'autre. Elle sera jusqu'au bout le cul entre deux chaises, n'appartenant ni à un monde ni à l'autre, acceptée ni par l'un ni par l'autre. Il lui restera sa famille, qui souffrira aussi des conséquences de ce petit mensonge devenue affaire d'état. Mais je ne m'intéressais pas vraiment aux gens pour ce qu'ils étaient. Je m'intéressais aux gens pour ce qu'ils devenaient, pour ce à quoi ils aspiraient. Ce n'était pas si compliqué à comprendre, mais ils avaient leurs préjugés sur moi. Impliqué politiquement parlant, fils "unique" de deux sorciers réputés à la lignée pure, beau gosse et bizarrement un peu seul. J'ai pris grand soin à ne pas m'impliquer ni dans un camp, ni dans l'autre, et au final, je ne regrette pas ce choix. Je ne serai jamais à un camp ou à l'autre. Appart s'opposer, qu'apportent-ils par cette opposition ? Rien. C'est juste du bruit qui s'insinue pour contrer mes aspirations. Un conflit politique dont Mère s'occupera. En tant que Directrice du Département de la Justice, ce n'est pas peu dire. Il y aura certainement des déçus, des aigris, des rageux, et cela risquait de retomber sur moi. Bien sûr, rien ne viendra impacter mon cursus scolaire, mais c'est du dérangement dont je me passerai volontiers. Mon regard ne quittait pas la petite brune qui, je le voyais, marchais sur des œufs. Elle avait quelque chose à me demander, c'était certain. Habillement, la petite manipulatrice qu'elle était tatillonnait les informations et conduisait la discussion. Je ne m'en étais pas rendu compte, jusqu'à ce bref relèvement d'épaules qui indiquait qu'elle se sentait avoir toutes les cartes en main pour m'affronter. « C’est rassurant je trouve… S’ils acceptent ce genre d’ouvrage, je suis pratiquement certaine qu’on devrait être capable d’en écrire un nous-même et de le poser ici sans que personne ne hurle à l’imposture. » J'hausse les épaules sereinement. Si j'écrivais un livre, je suis catégorique, il n'apparaîtrait pas sur ces étagères. Maintenant elle a peut-être l'envie de se lancer comme auteure dans la rédaction de roman à l'eau de rose, mais si vous voulez mon avis, ça serait carrément du gâchis. Elle était capable de mieux. « Je peux te demander pourquoi tu nous damnerais à écrire un mauvais roman que personne ne lira ? » Je pourrais écrire sur mes recherches, en réalité. Cela serait certainement des notes intéressantes à relire si je venais à manquer de solutions un jour. Pas sûr que je veuille finir sur cette étagère comme l'alchimiste n'ayant rien découvert de nouveau, mais si je les gardais personnelles pour les publier lorsque j'aurai réellement réussi à faire un pas en avant, le travail n'en sera que prémâché, et je suis sûre d'avoir retenu toutes mes péripéties. C'était à réfléchir, mais je n'avais pas le temps. Peut-être deux trois lignes avant l'extinction des feux, au risque d'essuyer les railleries de mes camarades de chambrée pour te tenir un journal de bord ...

Les pièces se mettent en mouvement sur l’échiquier, et mon regard se pose tantôt sur le jeu, tantôt sur la jeune femme. J'ai un jeu assez agressif en général, mais étant donné qu'elle veut la jouer sournoise, je me cantonnerai à son jeu à elle. « Pion en D4. » Ouverture classique, jusque-là tout va bien. Je n'étais pas forcément un compétiteur, j'étais un joueur d'échecs même dans la vraie vie. Parfois, il faut se sacrifier et perdre une pièce pour en prendre une autre, plus importante, et resserrer l'étau. La conversation ne me disait pas encore si j'avais un quelconque intérêt à y gagner dans l'histoire, alors je jouais normalement. Mais sans enjeu, sans but, le jeu était un peu moins amusant. Avec Mère, j'avais l'habitude de disputer des minutes de lecture avant d'aller dormir quand j'étais plus jeune. Aujourd'hui, on ne joue plus beaucoup, mais si je devais l'affronter, c'est que j'aurai une demande assez importante à lui faire, ou inversement. Le jeu en est alors beaucoup plus intense et beaucoup plus passionnant. « Pion en D5. » Peut-être la partie allait tourner à plus intéressante que prévue. Mon pion se déplace docilement sur la case indiquée, narguant le pion blanc qui s'agite à son tour. Leurs interactions ne sont pas les mêmes dans tous les jeux, et il m'est amusant de découvrir ces dernières. Pas surprise, mais ça a le don de me faire sourire sans raison.

La suite de la conversation me prend une tournure que j'attendais un peu, mais pas si tôt. Ce n'est pas que je ne suis pas préparé à la question. Je sais ce que j'ai fait, je sais que j'ai rebroussé chemin pour retrouver une sécurité. Mais c'est vrai que j'ai disparu pendant la bataille et les mauvaises langues l’interpréteront comme elles le voudront. Ce n'est pas que ça me touche, ce qu'on peut dire sur moi - même si j'aime l'orienter et en garder le contrôle -, mais j'ai peur que ça ait des répercussions sur la carrière de Cassandre, d'une manière ou d'une autre. C'est un peu inévitable et ça arrive. Mère ne m'en voudra pas non plus. Ne pas avoir sa baguette sur soi, c'était une erreur, malgré si ça avait été demandé. J'aurais dû l'emporter avec moi, même si je ne savais pas comment réagir après cela. Qui défendre, appart moi-même. Qui attaquer appart ceux qui m'auraient attaqué ? C'était une manière de fuir, tout en restant neutre, une fois de plus. « Evidemment. Mets toi un peu à ma place, j’étais perdue sans toi dans les parages. » Je souris par politesse, mais je ne suis pas attendri par ses paroles. Ça ne gonfle ni mon orgueil ni ma fierté. Ça souligne la dépendance dont les gens ont tendance à être atteint, et je n'ai pas besoin de m'encombrer de ces gens-là. Je reste amical malgré tout et continue de l'observer. Je remarque peu à peu les gestes et tics qui la trahissent. Quand elle plaisante, sa mâchoire se décontracte un instant jusqu'à se resserrer. « J’aurais pourtant juré t’avoir aperçu au bal. En bonne compagnie. » Elle ne s'en rend peut-être pas forcément compte, mais elle manipule ses interlocuteurs avec facilité. Elle est nerveuse quand elle pose une question directe un peu brusquement et doit adoucir le geste en détournant l'attention sur un autre détail. C'est fin, c'est bluffant et ça en est un peu exquis, je dois avouer. Il ne me restait plus qu'à me sortir de cette situation dans laquelle je me suis placé. Il eut un sourire en coin, imperturbable. « Je ne sais pas si je dois te remercier pour le service, d'ailleurs. » J'eus une pensée pour Ashley et ses scènes répétées. Je l'aimais bien, cette pétasse, mais si elle s'intéresserait un peu plus à fermer sa bouche pour démontrer tout ce qu'elle sait avec ses compétences, je pourrais au moins avoir un intérêt à la garder comme amie. Je n'avais plus vraiment quelque chose à lui dire, mais je l'imaginais bien me crier des insultes dans les couloirs de Poudlard. Ça m'amusera, mais je me remettrai de sa perte.

J'étais toujours frustré et incompréhensif devant la décision de Mère. Je ne comprenais pas pourquoi elle me mettait à l'écart. Est-ce que j'étais son cavalier qu'elle plaçait histoire de mettre en place sa stratégie ? Certainement. Elle m'aimait, j'en étais sûre. Mais jusque-là, elle ne m'avait jamais mis à l'écart de ses plans. J'étais sûr qu'elle me cachait quelque chose. Par précaution ou par sécurité, j'étais écarté. Peut-être avait-elle peur que l'on m'interroge avec du véritaserum. Peut-être que c'était vraiment dangereux pour des raisons qui m'échappaient, et qu'elle me mettait en sécurité pour des raisons solides. Néanmoins, dans ce cas, je m'inquiétais pour elle et pour sa vie. Est-ce qu'elle avait des représailles par rapport à tout ces événements ? Est-ce qu'elle craignait qu'on prenne les Sevenoaks pour une famille de sang-pur donnant de la valeur au sang ? Est-ce qu'elle craignait au point qu'il y ait des retombées sur lui ? Les questions défilaient dans ma tête. Toujours la même. Avec des hypothèses toujours plus délirantes. « Tu n’as pas l’air ravi. » J'étais dans mes pensées. Mes yeux se posèrent à nouveau sur elle, j'étais vulnérable. Mais je devais faire attention à mes mots pour ne rien révéler. « Je ne le suis pas. Elle me cache quelque chose d'important. » J'étais intéressé par avoir des nouvelles. Malheureusement, j'avais lu l'article de la Gazette et il n'était pas assez riche en informations pour satisfaire mon envie de connaître les derniers événements, d'avoir une vue d'ensemble sur les actualités et connaître l'état des troupes de chaque camp. Ce conflit avait assez duré. Il était temps d'y mettre fin et de recommencer nos vies normalement. « La Gazette a signalé ce matin que des hommes étaient rentrés au sein du ministère. Ce n’est peut-être plus qu’une question de temps… ? » C'était toujours une question de temps. À un moment donné, les forces ne sont plus équilibrées. Les pertes donnent des avantages au camp opposé et la guerre se joue plus tactique. Le Ministère semble évidemment être le lieu le plus disputé entre les deux camps. Que le combat se précise autour de cette zone sent en effet la fin, mais les jours semblaient s'allonger et les faire languir avant de rentrer chez eux, en sécurité, avec nos familles et nos amis, retrouver notre quotidien et nos habitudes. « Quelques jours, j'espère. »

L'échiquier:

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Echec & mat
Andrea & Tracy

« Je peux te demander pourquoi tu nous damnerais à écrire un mauvais roman que personne ne lira ? » Elle ne se départit pas de son sourire, les yeux toujours baissés vers le plateau, étudiant ses possibilités. L’agacement perceptible dans son ton de voix ne semblait pas étranger à sa lassitude de se retrouver à passer un temps indéterminé au sein de la Ferme… Elle connaissait suffisamment Andrea pour voir en lui un érudit qui n’avait que peu d’élèves pour lui faire de l’ombre à ce niveau, et encore elle ignorait encore jusqu’où pouvait s’étendre le terrain de sa connaissance… Et c’était pour cette raison qu’il était probablement le meilleur interlocuteur qu’elle pourrait trouver pour lui répondre. Pourtant, des mauvais romans, elle en avait lus. Rien de comparable à des recettes de pâtés de dragon, mais au moins bien des écrits dont elle ne se vanterait certainement pas au cours d'une conversation comme celle-ci. Pour autant, elle n’était guère tentée de se lancer dans ce genre d’aventures, surtout en ce moment où elle passait une énergie considérable à retrouver ce titre qu’elle avait vu dépasser du sac d’Heather. Et étant donné que cette bibliothèque ne recelait pas d’une grande richesse, elle allait manifestement devoir se débrouiller pour obtenir les renseignements qui lui étaient nécessaires. Andrea en savait peut-être quelque chose, mais elle ne pouvait certainement pas se permettre d’aborder le sujet avec autant de légèreté : si elle devait y venir, ce serait naturellement, comme si elle n’avait absolument pas prévu qu’il devait en être question dans cette conversation. Oh, peut-être remarquerait-il l’intérêt qu’elle porterait à la réponse qu’il lui donnerait… « Mauvais… ? Je ne sais pas. » commença-t-elle, comme si elle réfléchissait à la question en même temps qu’il lui parlait. « Si j’en avais la possibilité, j’aimerais… commencer par un sujet peu abordé. Quelque chose qu’on ne trouve pas facilement dans une bibliothèque, même en cherchant bien. » ajouta-t-elle, presque rêveusement. Là, il devrait commencer à voir où elle voulait en venir… ou peut-être pas. A chaque parole, ils orientaient cette conversation dans le sens qu’ils voulaient bien lui donner, comme ils le faisaient parallèlement sur le plateau d’échecs : décidément, il y avait quelque chose très excitant dans cet échange… Et pour une première fois depuis bien longtemps, Tracy se surprenait à se retrouver plus vivante qu’elle ne l’avait jamais été ces derniers mois. Comme si au final, peu de choses avaient changé… alors qu’au contraire, tout était devenu chaotique au point qu’ils n’avaient plus de maîtrise sur les évènements.

Elle fixa leurs deux pions, qui se confrontaient alors l’un l’autre. Leur approche était pour l’heure très similaire, mais elle savait qu’il ne faudrait que d’un rien pour que les premières offensives soient lancées. Il était curieux comme ce début de partie se calquait sur leur conversation… Pour le coup, elle ne savait plus vraiment où se situait le jeu, s’il se déroulait vraiment sur le plateau devant eux, ou bien dans les mots qu’ils échangeaient. Elle laissa son regard dériver un peu sur le jeune homme, qu’elle détailla à nouveau, comme pour tenter de déceler sa stratégie à venir… Ses traits témoignaient d’une beauté harmonieuse, dont il devait se servir sans limite pour obtenir ce qu’il voulait, peu importait son interlocuteur. Si nombre de professeurs devaient se laisser avoir, elle ne se laisserait pas désarçonner par ce charme venimeux. Elle plaça une mèche de cheveux derrière son oreille, et étudia nouveau le plateau. « Pion en E3. » répondit-elle en regardant la pièce se déplacer. Comme en ce qui concernait leur conversation, les choses n’allaient pas tarder à être mises sur la table… Pour le coup, elle était curieuse de voir comment il réagirait au tour prochain, puisque la partie commençait à se mettre progressivement en place… les choses allaient rapidement devenir intéressantes. « Je ne sais pas si je dois te remercier pour le service, d'ailleurs. » Elle releva doucement la tête, imperturbable, choisissant de ne pas répondre à cette petite provocation. Depuis son arrivée à la Ferme, certains souvenirs s’altéraient d’eux-mêmes, et lui donnaient cette impression selon laquelle elle avait vécu la vie de quelqu’un d’autre. Or, chacun se plaisait à lui rappeler volontairement ou non qu’elle avait bel et bien été cette esclave, déchue de son piédestal. Elle avait détesté servir chacun d’entre eux, que ce soit Cissy, Aniek, Andrea, et surtout Naïa. Après des années à se situer à égalité avec eux, elle avait vécu cette expérience dégradante comme une ultime humiliation, alors non, ça ne lui disait rien d’être remerciée. « Ne le fais pas. » répondit-elle simplement, d’un ton serein. Lui, de sa position, devait bien s’en moquer après tout. « Je n’y ai pas mis autant de bonne volonté que j’aurais du. » termina-t-elle en reportant son attention sur le jeu d’échecs. Elle n’avait pas spécialement envie d’emprunter ce chemin, même s’il éprouvait une quelconque satisfaction à la voir en fâcheuse position. Par ailleurs, il s’était adroitement écarté de la remarque qu’elle venait de lui faire, sur sa présence au sein de la Salle de Bal, et elle se surprenait à songer que ce n’était peut-être pas un hasard.

« Je ne le suis pas. Elle me cache quelque chose d'important. » Elle demeura silencieuse tandis qu’elle détaillait son visage, sur lequel son état d’esprit paraissait presque visible. Habituée à ce qu’il ne laisse rien paraître, elle fut assez surprise de cette manifestation inhabituelle, tout en se gardant de le faire remarquer. Curieux comme ce mal-être paraissait le ronger… Doutait-il à ce point de cette Cassandre pour être incapable de se faire une raison… ? Si elle lui avait ordonné de rester ici pour son bien, lui semblait croire le contraire, pour une raison qui lui échappait. Elle ne savait pas jusqu’à quel point il pourrait se dévoiler, ni jusqu’où elle pourrait se permettre de le questionner à ce sujet, aussi, elle se contenta de hocher la tête à nouveau. Quelque part, elle était assez curieuse de savoir ce qu’elle en était, et n’aurait qu’à changer de sujet lorsqu’il lui ferait savoir qu’il y aspirait… « Que pourrait-elle te cacher qui ne soit dans ton intérêt… ? » demanda-t-elle, sans laisser paraître son intérêt pour sa réponse à venir. La confiance ne semblait pas de mise entre eux, ce pourquoi il semblait se montrer aussi nerveux. « Si vraiment il y a quelque chose qu’elle ne te dit pas, elle te le fera sûrement savoir lorsque la situation au ministère aura été aplanie… » suggéra-t-elle en veillant à ne pas se montrer insistante. Après tout, le courrier était encore surveillé, et pourrait dévoiler leur position, ce pourquoi cette femme, vraisemblablement parente, qu’il cherchait à joindre, ne pouvait se permettre de le tenir au courant de manière journalière… ou bien, elle se trompait, et effectivement le lien entre eux était beaucoup plus complexe et ambigu qu’il n’y paraissait. « Quelques jours, j'espère. » Sa mélancolie était effectivement lisible, et le temps d’un instant, elle éprouva une certaine forme de compassion à son égard. En effet, contrairement à d’habitude, il paraissait quelque peu vulnérable, et elle se surprenait à déceler en lui certaines inquiétudes dont elle le pensait détacher. S’il s’agissait de quelqu’un d’autre, elle aurait probablement cherché à se montrer rassurante, mais quelqu’un d’aussi fier qu’Andrea n’avait certainement aucune envie que l’on compatisse pour lui. « J’imagine que tu as des projets… Est-ce que tu comptes retourner au château ensuite… ? » demanda-t-elle, ne sachant trop ce qu’il en serait pour lui. Si c’était bien sa génitrice qui choisissait à sa place, et qu’elle avait jugé qu’il serait plus en sécurité avec les autres élèves de Poudlard, il y avait fort à parier que sa place ne se situait pas ailleurs qu’entre les murs du château…

Emi Burton
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Serais-tu aussi chaste que la glace et aussi pur que la neige, tu n'échapperais pas à la calomnie




Lire n'était pas toujours un plaisir pour moi. Je préférais largement me laisser aller à mes expérimentations et expériences. Néanmoins, je savais cette dernière incontournable pour être à la hauteur de mes attentes et objectifs que je m'étais fixé. M'échouer dans cette Ferme incartable, sans possibilité d'en apprendre plus dans les livres, d'utiliser la magie pour ne pas se faire repérer, et de n'adresser la parole qu'à des personnes à moitié traumatisées des expériences vécues ces derniers mois n'était pas dans mes plans. Je prenais du retard, et j'avais l'impression de régresser. Après tout, cette partie d'échecs tombait à pique : me faire travailler la cervelle sans entraver l'une des règles. Tracy ne paraissait pas si mal en point que cela, ou elle le cachait bien. Après tout, peut-être était-ce simplement un jeu d'acteur, encore une fois, pour se faire prendre en pitié et pousser les gens à lui pardonner pour ces actes passés ? Peut-être, c'était une hypothèse tout à fait plausible à vérifier. Un petit sourire en coin se manifesta lorsqu'elle se concentra sur l'échiquier alors que je l'observai elle, recherchant tout indice qui m'aiderait à trancher. « Mauvais… ? Je ne sais pas. » Ma curiosité était piquée au vif, bien que je ne l'aurais pas avoué. Elle cherchait à orienter la discussion, sans annoncer la destination, c'était limpide. Ça avait toujours été un jeu qui m'avait plu, de chercher à comprendre ce que l'autre attendait de moi, et d'arriver à le dire avant que ce dernier ne finisse de formuler sa question concrètement. « Si j’en avais la possibilité, j’aimerais… commencer par un sujet peu abordé. Quelque chose qu’on ne trouve pas facilement dans une bibliothèque, même en cherchant bien. » Imperceptiblement, sans que je ne le contrôle, mes yeux se plissèrent. Je ne comprenais pas forcément où elle voulait en venir, mais je comprenais que ça ne pouvait pas être dit de but en blanc. Pas dans un endroit comme ceci. Pas dans un contexte comme celui-ci. Pas dans les oreilles de n'importe qui. Et le nombre des sujets qui pouvaient en être venait de se réduire et de s'orienter sur la Magie Noire, dans mon esprit. Cette magie m'avait toujours fascinée, mais j'ai pas vraiment calé dans le domaine. À Poudlard, je ne serais pas imprudent à demander à un professeur une autorisation spéciale pour consulter ce genre d'ouvrages que l'on réservait aux plus grands. En théorie. Peut-être l'avais-je fait quelques fois cette année, un peu plus que de raison, utilisant le contexte et les devoirs pour pouvoir accéder à quelques romans normalement hors de ma portée. J'y avais appris peu concrètement, mais cela avait suffi à exciter mon imagination pour en vouloir plus. Je m'ordonnais la prudence, mais c'est vrai que je n'oserais pas y retourner tout de suite, de peur d'y attirer quelques soupçons. Dans la demeure des Sevenoaks, l'accès à la bibliothèque était libre, même encouragé. Fils, tu dois connaître ton ennemi pour pouvoir lui résister. Autrement dit, si tu ne connais pas les limites de leur magie et de leurs pouvoirs, comment veux-tu les contrer ? J'apprenais beaucoup plus à la maison, mais la bibliothèque familial n'était pas toujours la plus renseignée. Celle de Poudlard, au contraire, semblait illimitée. « Pour acquérir suffisamment de connaissances sur un sujet peu abordé, il faut avoir beaucoup pratiqué l'objet en question. Tellement que, de la pratique, en découle des théories ... » J'étais amusé, en un sens, mais curieux de ses projets. Je la fixais avec un peu plus de fascination que je l'aurais voulu, mais ce n'était pas mal faute, elle m'avait réellement surprise, à passer d'histoires à l'eau de rose à des sujets un peu sensible. Je n'avais rien révélé, et c'était le plus important. Je regarde son pion avancer en E3 suite à son injonction et me concentre, essayant d'anticiper son plan d'attaque, pour pouvoir défendre mes pièces au mieux. « Cavalier en F6. » De ma douce voix, j'essayais de masquer mon impatience en accélérant un peu le jeu, mais je prenais plaisir à voir cette nouvelle figure ramper sur l'échiquier jusqu'à la place indiquée. Le jeu était évidemment progressif et devenait de plus en plus intéressant par leurs échanges, par-dessus la partie. De vieux souvenirs me remontaient en mémoire et m'accompagnaient pour imaginer les différents cas de figure qui pouvaient s'offrir à moi. Je ne savais toujours pas si Tracy était une joueuse aguerrie ou non, mais je supposais que la partie allait me le révéler dans quelques tours, lorsque les premières pièces tomberaient.

Elle avait orienté la conversation vers le bal et ma présence à ce dernier. Elle doutait peut-être de mon intégrité et de mes valeurs, mais c'était normal puisqu'elle ne m'avait jamais demandé ma version des faits. Peut-être est-ce incompréhensible à certaines personnes que je puisse me montrer aussi égoïste, et opportuniste parfois, mais en me montrant neutre, j'étais en position de force, tandis que si je me révélais, l'un ou l'autre camp savait à quoi s'attendre avec moi. J'étais en position de force car je savais que je pouvais faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre. Par moi, j'entendais bien moi et ma famille, Mère, sa force de caractère, son ambition et ses grands projets - dont je n'étais certainement pas complètement au courant -, mon géniteur, sa lâcheté et la possibilité de remettre toutes les erreurs sur lui, vilain petit canard de la famille, tête à claques. Leurs idées étaient bien évidemment les miennes, surtout de ne pas rentrer dans ce conflit un peu pitoyable, vous devez bien l'avouer. Ces débats, pour connaître les arguments de pour et de contre des nés-moldus, et je n'ai qu'une envie, c'est de disséquer un cerveau d'un sorcier né-moldu et celui d'une lignée de sang-pur. Comprendre les flux et énergies qui nous permettent de faire de la magie, capter l'essence de chaque sorcier, déterminer si le sang est un facteur quelconque au niveau de la puissance magique ou non. Est-ce que le sang développe certaines aptitudes ? A priori non, pas au niveau des cours, où le niveau de certains élèves de sang-pur est déplorable tandis que certains - tel que celui de Tracy -, dépassaient tout attente. « Ne le fais pas. » Je ne me départis pas de mon sourire tandis que j'humecte mes lèvres avec une certaine forme de délice auquel je prends goût. « Je n’y ai pas mis autant de bonne volonté que j’aurais du. » Je souris une nouvelle fois, j'aime sa répartie ironique et son sarcasme à moitié voilé. J'aime bien sa manière sereine de se rappeler d'événements comme s'ils dataient déjà de plusieurs mois. « Comment pourrait-on t'en vouloir pour ça, vraiment ? » Impassible, je lui souris, d'un sourire qui pouvait tout ou rien dire. « Enfin, tu t'es mis pas mal de gens à dos, tout de même. » Je ne pensais pas pas à quelqu'un en particulier excepté Naïa. J'étais ami avec elle, mais ça ne m'empêchait pas d'avoir d'autres amis qu'elle ne pouvait supporter. C'était parfois même amusant de voir son air renfrogné accusateur, mais je ne lui devais rien du tout. J'avais du respect pour elle, si elle avait besoin de moi, je serai prédisposé à l'aider, mais je ne courais ni après son amitié, ni après ses bonnes grâces, comme l'avait fait mon interlocutrice, toute l'année. Elle avait joué avec le feu, elle s'était brûlée et, par la même occasion, fait une ennemie de taille. Franchement, il valait mieux avoir Naïa dans son camp plutôt que contre soi.

Parler de Mère à Tracy était un peu incongru, mais j'avais besoin que l'on m'aide à éliminer des hypothèses. Je n'attendais pas à ce qu'elle me souffle la bonne réponse, mais qu'elle m'aide à éliminer les plus inutiles et les plus improbables des scénarios et plans de bataille que je me dessinais en tête depuis quelques jours. J'étais obnubilé par ce mensonge et par l'écart qu'elle voulait creuser entre nous, pourtant si proche autrefois. Pourtant, j'avais l'impression de me faire des illusions. Mère et moi n'avons jamais vraiment été proches. Nos ressemblances nous rapprochent, et l'une d'elles est justement le fait d'être très secret, d'être improbable, imprévisible, de déconcerter et de ne jamais être attendu là où les autres nous anticipent. Même entre nous, ça ne disparaissait pas. Et pourtant, ce n'était pas un problème de confiance, ce n'était pas un souci de loyauté, c'était simplement dans notre nature, égocentrique. « Que pourrait-elle te cacher qui ne soit dans ton intérêt… ? » J'entendis sa question de loin et je pris un peu de distance, réfléchissant aux mots que je posais. Ma cervelle tournait à mille à l'heure, même si la réponse était aussi simple. « Dans son intérêt. » Je me mordis la lèvre. Voilà, ça m'avait frappé. Ce n'était pas moi dont il était question, dans l'esprit de Cassandre. C'était elle, comme toujours. Sa sécurité, son nom, sa carrière. Mon regard se fit un peu plus dur, un peu plus vide, mais je me radoucis en levant les yeux de mon Roi que je défendais sur l'échiquier. Mon roi, c'était Mère, ma dame, c'était moi. Une protection qui demanderait sacrifice, s'il le fallait. « Si vraiment il y a quelque chose qu’elle ne te dit pas, elle te le fera sûrement savoir lorsque la situation au ministère aura été aplanie… » J’acquiesçai, c'était encore une réponse correcte. Je lui souris, mais il y avait quelque chose de blessé en moi, une faiblesse, une vulnérabilité. « Merci Tracy, ton aide m'a été très précieuse. » Et mon monde se fragilisait un peu plus, dans ma tête. Le silence fut un peu lourd pour moi, mais je ne parvenais pas à trouver des mots pour relancer la conversation sur quelque chose d'autre. N'importe quoi, mais quitter ce terrain qui me rendait trop fragile. Ça ne durerait pas, je sais, mais je me sentais blessé dans mon ego, dans la confiance qu'elle prenait et qu'elle accordait de la manière qu'elle le veuille. C'était une Mère tyrannique, voilà tout, je le savais et je l'acceptais. « J’imagine que tu as des projets… Est-ce que tu comptes retourner au château ensuite… ? » Je voulus la remercier de nouveau de permettre de rebondir sur un autre terrain, où je m'enlise moins, et je la fixai à nouveau, un sourire en coin, impassible. Mes projets pour l'an prochain étaient grandioses. J'avais déjà quelques expérimentations en tête auxquelles je voulais m'abonner. J'avais plusieurs cibles à approcher dans l'idée de créer une alliance pour le futur, un mariage entre deux familles influentes qui projetteraient nos carrières à un bon rang. Et j'avais la bibliothèque à terminer, dont les livres présents dans la Réserve qui étaient devenus un nouvel objectif depuis quelques minutes. « J'y retournerai, oui. Il me reste encore pas mal à apprendre avant d'entrer dans l'autre monde. » Le monde adulte et professionnel était excitant, mais je n'étais pas encore tout à fait prêt à y rentrer. Il me manquait quelques personnes dans la poche avant de quitter Poudlard dignement. Ma carrière était lancée depuis ma naissance, à vrai dire, mais je devais m'assurer de savoir la maîtriser et la porter toujours vers l'avant. J'avais un peu fait mon marché, dans les élèves que je considérais avec un bon potentiel et qui auront des responsabilités importantes associées à un poste bien placé. « C'est plus compliqué à choisir pour toi, je suppose, après cette année. » Tracy faisait partie des personnes que j'imaginais aller loin dans leurs carrières. Il était inutile de contester que ce petit affrontement me serait utile à me la mettre dans la poche.


L'échiquier:


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Echec & mat
Andrea & Tracy

« Pour acquérir suffisamment de connaissances sur un sujet peu abordé, il faut avoir beaucoup pratiqué l'objet en question. Tellement que, de la pratique, en découle des théories ... » Un peu déconcertée par ces paroles, Tracy laissa quelques secondes de silence leur faire suite, étudiant leur contenu. Il avait compris, ou du moins… il était en train de comprendre, ou de percevoir quelque chose dans son jeu. Est-ce que c’était une mauvaise chose… ? Elle n’avait pas eu le temps de l’envisager. Non, sans doute. Il n’avait pour l’heure pas d’intérêt à la mettre dans une situation délicate, à moins que son amitié avec Naïa ne soit plus fraternelle qu’ils ne le laissaient paraître, et quand bien même, elle n’avait pour l’heure encore rien précisé quant à ses attentions. Avant de se livrer, elle avait besoin de se sentir en confiance auprès de son interlocuteur, et c’était là une opération complexe avec Andrea. L’aura enjôleuse qui l’entourait le rendait parfaitement accessible et sympathique, tout autant qu’il donnait l’impression d’être l’araignée qui la piégerait dans sa toile une fois qu’elle se serait risquée à trop se dévoiler. Comment situer les limites… ? Elle laissa son regard vagabonder le long des rayonnages, agissant comme si la réponse qu’elle attendait était encore susceptible de se trouver dans cette bibliothèque, sachant pertinemment que ce n’était pas le cas. « Avoir beaucoup pratiqué d’objet en question… » Il était tout de même question de jouer avec la mort elle-même. Des sorciers aux plus noirs desseins s’y étaient aventurés avant elle, mais il n’était encore question que de théorie lorsqu’elle avouait vouloir se pencher sur le sujet. « J’entends bien. » répondit-elle en laissant apparaître un sourire cordial. « Mettons, alors, que les pratiques soient interdites. » ajouta-t-elle simplement, comme si elle évoquait alors une idée soudaine qui venait de lui traverser l’esprit, et qui disparaîtrait alors aussitôt une fois qu’elle aurait obtenu sa réponse. Elle était sur la bonne voie, elle le sentait. Andrea comprenait bien plus qu’il ne le laissait paraître, et pourtant, elle n’avait laissé échapper aucune information qui ne puisse la compromettre, elle ou Heather. Il parlait en sorcier expérimenté, comme si ce genre de questionnement ne lui était guère étranger… Aussi, le temps d’un instant, elle se surprit à se poser la question : à quel point était-il capable de se laisser aller à la pratique… ? En tout cas, elle commençait à être certaine qu’elle ne pouvait pas trouver mieux pour répondre à ses interrogations.

Les yeux brillants, elle observa le cavalier faire son déplacement sur le plateau : qu’elle aimait lorsque les pièces importantes rentraient dans le jeu… ! C’était comme si les masques s’abaissaient, et que la partie se jouait véritablement, mesurant une audace à une autre, dévoilant leurs atouts, leurs personnalités profondes et enfouies. Néanmoins, son adversaire était pour l’heure sur la réserve, la narguant presque, comme s’il lui suggérait de venir à elle. Elle réfléchit une seconde : accepterait-elle l’invitation… ? Il n’y avait rien d’anodin de la part d’Andrea Sevenoaks. Ce serait donc à elle d’ouvrir les hostilités… elle avait bien l’intention de lui prouver, par le biais de cette partie, qu’ils pouvaient s’apporter mutuellement quelque chose. Alors que les psychomages s’évertuaient à lui diagnostiquer les symptômes de maux dont elle ne voulait être la souche, le besoin de se sentir vivante se faisait de plus en plus oppressant, et elle découvrait en le jeune homme tant un adversaire qu’un allié de choix. Si elle désirait être prise au sérieux, après cette année qui l’avait descendue au plus bas, elle avait besoin de faire ses preuves. « Fou en B5. » lança-t-elle d’un ton presque chantant, caressant ses articulations interphalangiennes. La pièce se déplaça sur les cases blanches, et elle suivit son déplacement des yeux, jusqu’à ce que cette dernière s’arrête là où elle l’avait ordonné, en diagonale du roi adverse. Puis, elle releva les yeux vers Andrea, sans ciller, afin d’être certaine de capter toute son attention. « Echec. » ajouta-t-elle sereinement. Il réagirait, bien sûr. Mais elle voulait savoir comment. La conversation s’en retrouverait également orientée… C’était de la provocation, et elle avait bien l’intention de découvrir comment il réagissait lorsqu’il s’y retrouvait confronté.

« Comment pourrait-on t'en vouloir pour ça, vraiment ? » Décidément, prendre un air impassible serait une habitude à prendre avec Andrea. Il se gardait bien de laisser transparaître ses émotions, alors elle jugeait bon de faire pareil avec les siennes, soucieuse à l’idée de se montrer vulnérable devant ce dernier. D’une certaine manière… il l’impressionnait. Si bien qu’elle se demandait si l’enfermement dans les cachots n’avaient pas altéré sa capacité au jugement. Que cachait cette fausse politesse… ? Il y avait quelque chose dans sa situation qui l’amusait, malgré son ton compatissant. Parallèlement à cette partie d’échecs, il se plaisait à la pousser dans ses derniers retranchements… Et elle éprouvait bien des difficultés à connaître ses opinions, le camp qu’il rejoindrait si la nécessité s’en faisait ressentir. Jusqu’où pouvait-il se montrer loyal envers Naïa… ? Aussi charmant que ce garçon se montrait, il était un véritable casse-tête. « Enfin, tu t'es mis pas mal de gens à dos, tout de même. » Et il se plaisait à le lui faire remarquer. Les images lui revenaient alors, celles des lettres assassines, des menaces voilées, du regard des autres… les refouler lui faisait parfois croire que c’était là la vie de quelqu’un d’autre. « Ils ont eu ce qu’ils voulaient. » répliqua-t-elle en haussant les épaules. Depuis son arrivée ici, elle travaillait à arracher cette partie d’elle, avec plus ou moins de succès : parfois elle revenait, parfois elle savait se faire oublier. Elle s’était jurée de devenir plus forte, et comptait bien s’y employer. « Une image met des années à être bâtie, et vole en éclats en un fragment de seconde. Ça prendra du temps, mais je me reconstruirais. » énonça-t-elle sereinement. Ses paroles ne laissaient nullement entrevoir le remue-ménage que celles d’Andrea causaient en elle, alors elle soutint son regard, comme si au lieu de parler de sa propre situation, elle évoquait également celle du jeune homme. La manière dont il semblait exercer le contrôle le rendait presque… inatteignable, en quelque sorte. Pour autant, si comme elle il avait des fantômes dans son placard, il mettrait probablement une énergie folle à les y garder dissimulés.

« Dans son intérêt. » Elle haussa un sourcil inquisiteur, pianotant du bout des doigts sur le plateau de jeu, tandis que le jeune homme se dévoilait progressivement, à sa grande surprise. A vrai dire, ce n’était peut-être pas beaucoup, mais elle ne s’attendait certainement pas à autant, et surtout pas de sa part. Peut-être était-ce parce que sa connaissance du jeune homme s’arrêtait à ce qu’il avait bien voulu lui montrer jusqu’ici, mais il semblait étonnant qu’il consente à dépasser ces limites, basculant presque dans l’ordre du privé et du familial avec elle. Pour autant, elle s’en sentait secrètement flattée, même si l’idée qu’il dévoile ainsi quelques failles parce qu’il attendait quelque chose de sa part ne demeurait pas très éloignée. « Et pourtant, tu sembles persuadé que le tien et le sien ne convergent pas. » répondit-elle, rêveuse, le regard orienté vers le plateau, comme si elle réfléchissait maintenant au déplacement de son pion. Comme avec Heather, peut-être allait-elle trop loin, en l’encourageant dans un sentier qu’il n’avait pas envie d’emprunter, ce pourquoi elle le faisait avec extrêmement de retenue, faisant en sorte de ne pas dépasser cette ligne fictive qui existait entre la simple curiosité et l’intrusion brusque. « Merci Tracy, ton aide m'a été très précieuse. » Elle acquiesça d’un signe de tête un brin embarrassé, se disant qu’elle venait peut-être en effet d’approcher cette ligne. Quoiqu’il en était, elle se devait de le respecter, aussi elle se garderait d’insister : elle ne savait trop dire s’il était mal à l’aise, ou s’il éprouvait simplement des difficultés à parler de sa situation, même si elle peinait encore à la visualiser. « J'y retournerai, oui. Il me reste encore pas mal à apprendre avant d'entrer dans l'autre monde. » Il y avait quelque chose d’amusant à propos des termes qu’il employait, pour désigner sa position, à savoir cet « autre monde » auquel il faisait référence. Toujours était-il qu’il retournerait donc au château, avec de toute évidence, des intentions qui dépasseraient le cadre du loisir ou celui des cours. Voilà qui donnait envie de suivre de plus près cette affaire… « Tu parles comme si tu allais atteindre un point de non-retour. » se permit-elle de faire remarquer. Sa famille semblait représentait une affaire dont elle ne saisissait l’ampleur, toujours était-il qu’elle le savait lié à la politique. Aussi, il n’était guère étonnant que ses ambitions dépassant le cadre de Poudlard… Elle ne savait pas non plus s’il était prêt à aborder le sujet, ce pourquoi elle le laissait choisir, et décider s’il voulait s’aventurer sur ce terrain avec elle. « C'est plus compliqué à choisir pour toi, je suppose, après cette année. » Elle répondit par un regard vaguement amusé. « Je rattrape mon retard. Je remettrais un peu de temps avant de retrouver ma place, mais je passerais en cinquième année. Je n’ai pas revu mes attentes à la baisse. » déclara-t-elle en baissant à nouveau son regard vers le plateau. Elle ignorait toutefois comment allait se dérouler cette année, tant vis à vis des autres élèves que vis à vis d’elle-même… « Mais j’ai encore, moi aussi, des choses à apprendre. » jugea-t-elle bon d’ajouter.

Emi Burton
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Message(#) Sujet: Re: “Serais-tu aussi chaste que la glace et aussi pur que la neige, tu n'échapperais pas à la calomnie.” ♙ Andrea & Tracy “Serais-tu aussi chaste que la glace et aussi pur que la neige, tu n'échapperais pas à la calomnie.” ♙ Andrea & Tracy EmptySam 16 Sep - 15:01




Serais-tu aussi chaste que la glace et aussi pur que la neige, tu n'échapperais pas à la calomnie




« J’entends bien. » Autant je n'aimais pas qu'on me cerne et me range dans une catégorie, autant j'avais rangé Tracy dans une catégorie qui n'avait pas lieu d'être. Je n'avais plus vraiment de considération à son égard, mais ses aveux-là avaient du poids qui m'obligeaient à réviser mon jugement. « Mettons, alors, que les pratiques soient interdites. » Devant son faux air désintéressé, je ne pus m'empêcher de visualiser la jeune fille comme une petite menace qui semblait frappait à la porte de ma vie. Elle paraissait frêle et innocente, blessée et meurtrie, mais ses desseins étaient noirs, quoi qu'on pourrait dire. Tentait-elle de s'insinuer dans mes pensées, dans mes méthodes et dans mes agissements ? Je ne pense pas, mais je devais tout de même rester prudent. Je soutins son regard un instant, essayant de percevoir quelles étaient ses intentions. Je ne perçus rien, malheureusement, mais j'avais bon sentiment de pouvoir trouver des réponses aux questions qui germaient dans ma tête au fil de la conversation. Ma curiosité avait été piquée à vif, sur le coup. « Alors peut-être y a-t-il des raisons de penser que ces pratiques pourraient se révéler dangereuses ... surtout pour une jeune fille de quinze ans. » Mon sourire fut un peu forcé, mais je ne pouvais faire mieux sans connaître le fond de ses pensées. Il me manquait un encouragement, des détails, du concret. Après tout, si elle cherchait à s'associer pour un projet un peu extra-scolaire, j'avais besoin de connaître les objectifs de ce même projet ... Je ne pouvais me lancer corps et âme dans la recherche sur de la magie interdite sans connaître les finalités dudit projet, et les intentions à l'égard de celui-ci. Purement théorique, je veux bien, mais ici, j'avais suggéré de la pratique, et je n'étais pas forcément contre l'idée d'en pratiquer, mais avec prudence, confiance et conscience de ses actes. Ma réponse était vague et je ne me compromettais en aucun point. Les élèves qui nous tournaient autour, espérant encore trouver leur bonheur à la bibliothèques auraient trouvé ma réponse peu encourageante, la poussant à abandonner cette idée saugrenue, quoiqu'elle puisse avoir en tête. Quant à Tracy, elle pourrait peut-être distinguer une invitation à continuer, une invitation à lui exposer ses projets.

Mon attention se reporta sur l'échiquier. J'essayais de percevoir ses prochains coups. Allait-elle installer son jeu lentement, imparablement, subtilement ? Non, elle préférait rentrer dans le lard. Je ne sais pas si elle avait l'habitude de jouer réellement, mais vu comment cela débutait, je pouvais parier qu'elle savait ce qu'elle était entrain de faire. « Fou en B5. » Était-ce simplement pour essayer de se rendre intéressante, ou avait-elle de réelles intentions dans cette manœuvre ? Je restai impassible, fixant à présent la demoiselle. Elle me donnait envie de connaître ses secrets. Les plus noirs d'entre eux. « Echec. » J'humectai mes lèvres en continuant à fixer Tracy. Je savais ce qu'il me restait à faire. « Fou en D7. » Viendrait-elle ? Elle serait suicidaire, mais cela pourrait annoncer la couleur. Je ne la quittais pas des yeux, préférant lire dans ses réactions que regarder cette nouvelle pièce noire s'avancer sur le plateau d'un pas majestueux. Je ne pouvais m'empêcher de sourire, parce que c'était comme si je comprenais ses manœuvres et les méandres de sa pensée.

La conversation dériva si vite, de nouveau. C'est fou ce que nous touchions des points sensibles, la manière dont on s'attelait à désharçonner l'autre pour tirer la vérité, et les émotions instantanées. Je m'amuse. Elle titille ma curiosité, et je construis mes réponses à l'aveugle, sur le peu d'éléments dont je dispose. J'oriente la conversation vers sa situation minable et ses relations mortes, et je l'observe se dérober légèrement en essayant de rester impassible, de ne pas faiblir devant mon regard perçant. « Ils ont eu ce qu’ils voulaient. » Elle haussait les épaules, mais je ressentais sa déception devant sa situation impossible. Elle me regarde dans les yeux et je sens mon âme se masquer. « Une image met des années à être bâtie, et vole en éclats en un fragment de seconde. Ça prendra du temps, mais je me reconstruirais. » Mon sourire ne disparaît pas. Je conçois ses propos, je suis bien placé pour le comprendre, avec un parent en politique. Je ne m'inquiète pas qu'elle puisse retomber sur ses pattes. Je ne m'inquiète pas qu'elle puisse utiliser les épreuves d'aujourd'hui pour se renforcer demain. Et un jour, elle reviendra, et ses ennemis, qui la croiraient à terre, seront un peu désabusés. J'étais un peu désolé pour Naïa, et à la fois, je savais qu'elle-même trouvera ça excitant. Ce duel me divertissait d'avance.

« Et pourtant, tu sembles persuadé que le tien et le sien ne convergent pas. » Mon regard perdu se planta dans le sien, impassible, et mes lèvres esquissèrent un sourire attristé. Bien sûr que les convergences n'étaient pas totales. Bien sûr que chacun avait ses intérêts, même au sein d'une même famille, entre frère et sœur, de parent à enfant. Tout était question d'intérêts. J'haussai les épaules, comme si je ne pouvais rien y faire. En réalité je pouvais, mais ça voudrait dire enfreindre les règles de sécurité en envoyant un hibou à Mère, qui pourrait nous faire repérer. Je pourrais en transplanant à la maison une nouvelle fois, mais bien que je sache que Mère mettait à exécution ses intérêts avant les miens, je ne pouvais en réalité que me résoudre à lui faire confiance. Elle était bien la seule dont je ne me méfiais pas. Elle était bien la seule dont je donnerais ma vie pour, mais j'espérais dans le fond ne jamais avoir à le faire. Non pas que j'étais un monstre, mais j'étais l'enfant sensé être protégé par sa mère. En sacrifice ultime, j'aimerais qu'elle me prouve son amour, au moins une fois. « Ils convergent, mais il n'y a plus qu'à définir qui est le Roi. » Une simple image, parlante et forte à la fois. Était-elle ma Reine, prête à se sacrifier pour me défendre, ou jouait-elle au Roi ? C'est sûr, mon paternel était un pion transformé en fou, mais si chaque personne du plateau jouait au Roi, l'intérêt du jeu se compliquait grandement. Mystérieusement, mes yeux se posèrent sur mon Roi et ma Reine, que je défendais tous les deux pour le moment. Jusqu'au moment où j'allais peut-être devoir faire un choix en montant une stratégie ..
« Tu parles comme si tu allais atteindre un point de non-retour. » Je ne perdis pas mon sourire, tandis que je relevai les yeux vers elle. C'était mignon. Naïf, mais mignon. Poudlard représentait sept années d'étude, pour une cinquantaine d'année de carrière. Sept années pour décider quels seront tes atouts, tes notes de cours et ton début de carrière. Je me projetais pour aller loin. Évidemment, il y avait des reconversions possibles, encore valaient-elles qu'elles soient souhaitables. Durant six années, je m'étais tracé un parcours irréprochable, un parcours qui m'ouvrirait toutes les portes que je souhaitais. Mon cadre familial et mes relations m'ouvraient déjà de nombreuses portes. Il me fallait maintenant saisir les bonnes opportunités. J'avais acquis le savoir, il me fallait me perfectionner, aller au-delà de ce que les livres racontaient. Aller au-delà de ce dont les professeurs pouvaient évoquer. Aller au-delà des attentes de mon premier patron. Toujours être là où on ne m'attend pas. C'est en créant la surprise qu'on se projette loin, avec peu d'ennemis et qu'on place de l'espoir en toi. C'était tout à fait la voie qui m'était destinée. Non pas par pur hasard, mais acquise à force de travail et d'effort, à force d'intelligence et d'expérience. Autant mettre toutes ses chances de son côté. On me proposait une partie de poker dans laquelle je pouvais choisir mes cartes, je m'armais donc au mieux pour récolter le pactole ! « C'est en effet une nouvelle étape à franchir. » Qui sait ?! Bien que cela m'étonnerait beaucoup, je pourrais un jour retrouver Poudlard. Donner cours à des enfants immatures me révulsait. Mon savoir valait mieux qu'être partagé avec une bande de zouaves boutonneux, irrespectueux et désintéressés. Néanmoins, je ne savais pas de quoi était fait l'avenir. Je sais qu'il faut s'attendre à tout, bien qu'il y ait des hypothèses formulées bien peu probables. « Je rattrape mon retard. Je remettrais un peu de temps avant de retrouver ma place, mais je passerais en cinquième année. Je n’ai pas revu mes attentes à la baisse. » Il hocha la tête sans un mot. Cela me faisait ni chaud ni froid, mais j'étais satisfait de sa réponse. Les doubleurs, bien que je comprenais la position difficile dans laquelle avait été placée les nés-moldus, ne m'attiraient aucune sympathie. « Mais j’ai encore, moi aussi, des choses à apprendre. » Encore heureux. Personne ne devait se satisfaire de ses connaissances. Même durant un examen, je ne comprenais pas la nécessité de limiter le domaine de leurs connaissances. C'était justement pour nous tester, pour permettre d'être curieux sur des questions qui restaient blanches, de se rendre compte que le champs des possibles était infini.

L'échiquier:


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Echec & mat
Andrea & Tracy

« Alors peut-être y a-t-il des raisons de penser que ces pratiques pourraient se révéler dangereuses ... surtout pour une jeune fille de quinze ans. » Son visage demeura totalement impassible, lisse au point de ne rien laisser transparaître. Elle arpentait une pente glissante, accidentée, et redoutait le moment où elle ne pourrait contrôler sa descente : si elle voulait obtenir le soutien d’Andrea, il fallait jouer finement, avec une subtilité et une délicatesse imperceptibles. Qu’il comprenne où elle voulait en venir sans qu’elle n’ait à le formuler. Et il y parvenait… ! Un peu trop, par ailleurs. Il demeurait presque totalement de marbre, mais n’éprouvait manifestement aucune difficulté à rentrer dans son esprit, pour y lire les informations qui l’intéressaient, ou pour tenter de déceler ses intentions. Elle ne pouvait s’empêcher de se sentir un peu déstabilisée par cette initiative, mais se résolut à tenir bon. Elle aurait pu renoncer, prétexter simplement qu’elle n’était motivée que par la rédaction d’un devoir, et s’en tenir là. Ainsi, ils rebondiraient sur autre chose, dévieraient sur un sujet de conversation quelconque, parleraient un peu de la pluie et du beau temps en parallèle de leur partie d’échecs. Mais il n’en était tout simple pas question : elle en avait trop dit pour se contenter de faire marche arrière, et tant qu’elle ne se heurterait pas à un « non » catégorique, elle comptait bien aller jusqu’au bout. Personne n’accepterait de se risquer dans une affaire aussi complexe, aussi macabre, mais Andrea faisait peut-être exception. Contrairement à un certain nombre de Serdaigles, il ne s’adonnait pas à la connaissance parce qu’un examen l’y contraignait, mais bel et bien parce qu’il éprouvait cette nécessité profonde de tout connaître. « Plus que dangereuses, certaines sont encore inconnues parce qu’elles sont un tabou. Parce que les gens refusent de s’y intéresser, et qu’il s’agit de choses qui ne leur sont pas familières, ou porteuses de mauvaises augures selon les récits populaires. Le vrai danger est peut-être de sortir de sa zone de confort pour se confronter à cette réalité, plus que de l’expérimenter. » insista-t-elle. Les dés étaient jetés : ils ne pouvaient plus faire semblant plus longtemps de ne pas savoir de quoi ils parlaient l’un et l’autre, et cette conversation implicite, qui avait elle aussi des allures de jeu d’échecs, prenait alors un tournant assez intéressant. Elle continua de l’observer, silencieusement. Il l’impressionnait, c’était indéniable : il dégageait une aura qui donnait envie de tout connaître de lui, et si Tracy ne se l’interdisait pas, elle se serait volontiers jetée dans la gueule du loup. « Et si une jeune fille de quinze ans ne peut faire face seule à ces pratiques… peut-être qu’être accompagnée d’un jeune homme de dix-sept ans lui permettrait d’en saisir toute la portée. » proposa-t-elle, aussi indifférente dans le ton de sa voix que si elle parlait de deux autres élèves qu’ils ne connaissaient en aucun cas. Ça avait quelque chose d’amusant, de demeurer dans la suggestion. Mais elle avait aussi envie de tout dire, ce qu’elle ne pouvait se permettre tant qu’elle ne connaissait pas encore son ressenti. Elle pourrait risquer bien plus qu’il n’y paraissait, au moindre faux pas…

« Fou en D7. » Comme prévu. Elle suivit des yeux le chemin de la pièce, qu’elle vit s’arrêter à la case dictée par Andrea, et releva furtivement le regard dans sa direction, interrogative, avant de se concentrer à nouveau sur cette guerre que leurs pions respectifs menaient les uns contre les autres. Maintenant qu’ils étaient directement confrontés l’un à l’autre, oscillant entre offensive et prudence, elle devait envisager toutes les possibilités qu’elle avait. Tenter une approche avec son cavalier la mettait dans une position délicate vis à vis du second fou adverse… Et elle ne tenait pas spécialement à sacrifier une de ses pièces simplement pour se saisir d’une similaire si tôt dans le jeu. A la place, elle préférait assurer ses arrières en attendant que le statu quo bascule en sa faveur… « Pion en C4. » annonça-t-elle en regardant machinalement le pion avancer. La confrontation se poursuivait, et chacun attendait une faille chez l’autre pour se jeter dessus, et s’y engouffrer. Intéressant comme leur jeu reflétait parfaitement ce qui se passait dans leur conversation… Plus elle progressait, par ailleurs, et plus elle avait cette drôle d’impression, celle de franchir une sorte de barrière invisible, la frontière qui séparait Andrea de cette image immaculée qu’il laissait transparaître, et son intimité. Elle en éprouvait par ailleurs une sorte de gêne… comme si elle savait qu’elle n’avait pas à s’aventurer sur ce terrain-là, mais qu’elle n’avait pas cette légitimité.

« Ils convergent, mais il n'y a plus qu'à définir qui est le Roi. » Encore une fois, l’adversité et la hiérarchie faisaient encore partie du vocabulaire qu’il employait pour désigner sa mère. Leur relation avait l’air pour le moins particulière, et Tracy imaginait qu’elle ne saisissait pas mère une infime parcelle de tout ce qu’il y avait entre eux. S’aimaient-ils au moins… ? Quelque chose lui disait que c’était le cas. Peut-être d’un amour qui les poussait à s’entre-déchirer, ou à douter continuellement l’un de l’autre. Quelque part, elle n’était pas fâchée de ne pas avoir à s’embarrasser de relations aussi complexes avec sa famille, au sein de laquelle chacun se cantonnait au rôle qui leur avait été donné. « Vous faites partie du même camp. En théorie, aucun n’a à être sacrifié pour l’autre. » Elle comprenait bien la métaphore qu’il utilisait, mais si effectivement ses relations familiales se jouaient comme une partie d’échec, cela sous-entendait qu’ils étaient peut-être forts et solides ensemble, mais faibles dans l’adversité, vulnérables lorsqu’une force extérieure menaçait de s’en prendre à eux, fragilisés lorsque des choix importants étaient à faire. Elle ne savait pas, et ne le saurait probablement jamais, au vu des difficultés que le Serdaigle avait à parler de son ressenti. Ce pourquoi elle creusait à peine, progressait à tâtons, se satisfaisant des maigres réponses qu’elle parvenait à obtenir, et revenait ensuite à la partie qu’ils menaient, en se demandant lequel serait le premier à parvenir à déséquilibrer l’autre. « C'est en effet une nouvelle étape à franchir. » Et pour le coup, il demeurait assez vague concernant cet hypothétique avenir, dans lequel il se projetait manifestement déjà. L’appellation « autre monde » lui donnait l’impression qu’il ne se cantonnerait certainement pas à une place modeste, et qu’il avait pour ambition d’aller bien au-delà… « Je ne doute pas que tu seras largement à la hauteur. » répondit-elle, plus malicieuse. Et quelque part, elle avait hâte qu’il lui montre comment : que ce soit sur ce plateau d’échecs, ou lors de l’année qui suivrait. Son intuition lui murmurait qu’elle risquait de le recroiser… plus tôt qu’elle ne le pensait en réalité.

Emi Burton
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Serais-tu aussi chaste que la glace et aussi pur que la neige, tu n'échapperais pas à la calomnie




C'était intrigant, je ne pouvais que l'avouer. Mais je n'allais pas plonger tête baissée dans cette proposition douteuse, qui n'appelait qu'à finir mal. Tracy avait peut-être un potentiel immense, une honnête envie de se plonger dans ces sciences douteuses, je n'avais pas confiance aveugle, surtout en elle. Elle cache bien son jeu. Elle masque ce qu'elle doit masquer, et reste aux yeux des autres un modèle de victime. Je me dois d'être prudent. Je me dois d'en parler à Mère, également, elle saura souligner ses intentions cachées, et les vices des femmes. Je ne crois pas que Tracy essaie de me séduire, ça n'y ressemble pas en tout cas, mais je me dois de rester sur mes gardes, compte-rendu les récentes trahisons dont elle était à l'origine ... « Plus que dangereuses, certaines sont encore inconnues parce qu’elles sont un tabou. Parce que les gens refusent de s’y intéresser, et qu’il s’agit de choses qui ne leur sont pas familières, ou porteuses de mauvaises augures selon les récits populaires. Le vrai danger est peut-être de sortir de sa zone de confort pour se confronter à cette réalité, plus que de l’expérimenter. » J'approuvais, mais je n'étais pas tout à fait en accord avec ses paroles. Entre se confronter à la réalité et plonger tête baissée dans une zone inconnue en se disant qu'il pourrait s'y cacher monts et merveilles me semblait être un peu trop beau pour être vrai. Ce serait au cas par cas, mais je ne m'aventurerais pas dans une expédition mal renseignée, elle devait s'en rendre compte. Je m'estimais trop pour faire fausse route. « Et si une jeune fille de quinze ans ne peut faire face seule à ces pratiques… peut-être qu’être accompagnée d’un jeune homme de dix-sept ans lui permettrait d’en saisir toute la portée. » Je me montre pensif, prenant soin de me délecter de cette attente. Je réfléchis par la même occasion aux conséquences que pourraient avoir ma réponse aujourd'hui, mais je me sens rassuré. Je n'oublie pas que je dois me méfier et réponds par un sourire intéressé. « Je suppose qu'avec assez de prudence, ils pourraient peut-être résoudre deux ou trois mystères inoffensifs, d'un point de vue purement éducatif. Ma curiosité est touchée. » Et souvent, quand on m'intéressait, je ne cédais pas au savoir. Je n'ai pas forcément envie de commencer maintenant. Les livres de cette bibliothèque sont inutiles, les aurors cernent la Ferme et mon psychopathe de demi-frère userait de tous les stratagèmes pour me faire tomber. Autant se faire de belles promesses, qui seront renouvelées ou non à la rentrée des classes. En un sens, j'avais hâte. Dans l'autre, j'avais peur que ça ne soit qu'une embuscade.

La partie était passionnante, tant elle reflétait la lutte que nous nous menions plus haut. Une attaque déguisée, une pièce bien placée, pour gagner du terrain silencieusement sur son adversaire, dans l'ombre. Je devais arrêter de protéger mes intérêts directs. Je devais voir à long terme, préparer solidement les nœuds qui se fermeront sur les écarts de la demoiselle. Elle allait faire des erreurs, bien sûr, je devais simplement ne pas les manquer en me hâtant trop vite. « Pion en C4. » Les ipièces s'impatientent, se chauffent entre elles, jouent de leurs accessoires et bombent le torse. Elles ont soif de combattre, et de faire tomber la couronne. C'est bien pour des troupes, mais personnellement, je préfère les massacres qui durent, qui sont tirés en longueur. J'aime bien lire le désespoir dans les yeux de mon adversaire. J'aime bien lorsque la première erreur tombe. Les autres s'enchaînent en cascade sous le regard effaré de celui qui m'affronte. Ça me conforte dans l'idée que je mène le jeu, tant sur un plateau que dans mes souliers. Avec assurance, je m'éclaircis la gorge pour prononcer simplement. « Pion en C6. » Oui, je me fais désirer. Je me montre patient, je me montre lent. C'est voulu, c'est pour augmenter la pression, pour égrainer la confiance aveugle, la faire douter. Et en parallèle, je la fais entrer dans mon univers magnétique.

Je sais qu'elle est curieuse de me découvrir. Je lui en donne un peu, mais pas trop pour lui laisser l'eau à la bouche. Elle se délecte de cette histoire familiale un peu dramatique qui, même si je ne suis pas fier de l'avouer, me rend un peu plus fébrile que je ne le voudrais. J'ai toujours fait front avec Mère, et il en sera toujours ainsi. Ce n'est qu'à la fin où je saurai si elle finira par balancer sa carrière en politique aux oubliettes pour me faire place, ou si elle s'obstinera à atteindre ses objectifs. Que ça soit l'un ou l'autre, ça ne change rien pour moi. C'est une facilité, mais je suis davantage fier d'avoir une figure maternelle aussi forte de caractère qu'intelligente pour qu'elle se batte afin de rendre le monde meilleur. Je ne pourrai que la rendre fier en parvenant à mes objectifs seuls, sans coup de pouce, sans intervention extérieure. Pour dire vrai, je me sens totalement moi-même, à gravir les échelons seul. J'y arriverai. Cette pyramide de pouvoir est ardue, un vrai labyrinthe truffé de pièges et obstacles en tout genre, mais mes bases alliées à mes connaissances, compétences et à ma volonté, je m'étais rendu invincible. « Vous faites partie du même camp. En théorie, aucun n’a à être sacrifié pour l’autre. » Je lui souris. Sa réponse est naïve et me met de bonne humeur. Peut-être joue-t-elle aux idiotes, mais je me rends compte qu'à l'idiote ou à autre chose, elle joue. J'espère simplement qu'elle sera bonne joueuse jusqu'au bout de la partie. « En théorie. Nous serons vite fixés. » Et ma réponse me laisse perplexe, mais je me force à aller bien. Je bouillais d'impatience de savoir, de connaître, de pouvoir mettre à jour ces jeux de pouvoir et relations qui s'exerçaient au-dehors. Je voulais connaître qui s'était proclamé néo-mangemort, qui a péri, qui s'est sauvé comme un lâche. Les familles de sang-pur étaient de moins en moins nombreuses, c'est pourquoi ils étaient de plus en plus importants de connaître le choix des autres. « Je ne doute pas que tu seras largement à la hauteur. » Mon sourcil tressaille légèrement. Je me reconcentre rapidement sur ces paroles un peu inattendues qui m'avaient pris au dépourvu. « Je n'en doute pas non plus. »


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Echec & mat
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« Je suppose qu'avec assez de prudence, ils pourraient peut-être résoudre deux ou trois mystères inoffensifs, d'un point de vue purement éducatif. Ma curiosité est touchée. » Pour la première fois depuis le début de cet entretien, Tracy avait l’impression qu’elle parvenait progressivement à approcher Andrea, malgré la solide carapace qui semblait le recouvrir. Toutefois… elle devait veiller à ne pas s’emballer encore trop vite : elle n’avait pas encore envisagé toutes les possibilités qui s’offraient à elle, et elle devait bien sûr veiller à ce qu’ils demeurent dans une discrétion totale, il insistait d’ailleurs sur la prudence dont ils devraient faire usage. Intérieurement, elle se sentait aussi anxieuse qu’excitée : c’était grisant, de voir ce projet, encore embryonnaire, prendre forme. Mais dire que sa curiosité était touchée n’était pas encore un oui… et maintenant, il allait falloir abaisser leurs cartes pour se montrer leurs jeux respectifs. Sa gorge se serra : est-ce que c’était le bon moment ? Aurait-elle du mieux le préparer ? Et s’il refusait ? Toutes ces questions se bousculaient dans sa tête, tandis qu’elle se remémorait les paroles d’Heather, alors qu’elle l’interrogeait ingénument sur cet ouvrage qui dépassait alors de son sac de classe. Un ouvrage de la réserve qu’elle avait « oublié » de ramener. Des mystères inoffensifs qui n’appelaient qu’à être résolus, par deux élèves qui sauraient pousser au plus loin leur envie de décrypter ces tabous… « Est-ce que tu t’es déjà intéressé à la nécromancie ? » demanda-t-elle alors, sans baisser les yeux. Elle avait besoin de lui montrer sa détermination, de lui faire savoir qu’elle était prête à s’aventurer jusqu’au bout, à condition qu’il veuille bien la rejoindre dans cette entreprise. C’était une question dangereuse, qui appelait à une réponse qui le serait tout autant. Peut-être que des oreilles innocentes ne comprendraient pas de quoi ils parlaient, ou se demanderaient où ils voulaient en venir tous deux, mais ils l’avaient tous deux bien compris, au travers de leur partie d’échecs. « D’un point de vue purement éducatif. » jugea-t-elle bon de rajouter, conservant une expression faciale neutre. Elle déposa ensuite ses doigts sur la couverture de l’ouvrage qu’il parcourait un peu plus tôt, les laissant vagabonder sur la reliure un peu usée.

« Pion en C6. » Et à mesure qu’ils avançaient dans cette conversation, composée de sous-entendus, de faux-semblants qui se révélaient progressivement, de failles apparentes qu’ils se plaisaient à explorer l’un et l’autre, ils poursuivaient également cette partie d’échecs qui appuyait leur confrontation. Et tandis qu’elle observait le pion se déplacer, la tête reposant sur son poignet, elle se demandait alors : comment devait-elle le considérer ? Qu’était-il exactement ? Un ami, un allié ? Elle l’ignorait, après tout ils n’étaient pas si proches et ne pouvaient se permettre trop de familiarités, mais elle était en tout cas sûre d’une chose, il l’intéressait. Un fou, un cavalier… ? Il se donnait des airs, mais elle ne pouvait s’empêcher de croire percevoir autre chose. Peut-être n’était-ce que le reflet qu’il voulait lui renvoyer… Un adversaire ? Peut-être. Au fond, elle espérait que ce ne soit pas le cas, d’une part parce qu’elle avait suffisamment d’ennemis au château, et d’autre part parce qu’elle était intimement persuadée qu’il avait beaucoup à lui apporter. En attendant, leurs pièces entraient alors dans une lutte au cours de laquelle il était difficile de déterminer qui en serait le vainqueur. Andrea avait tenté à son tour un coup plutôt audacieux, et le sourire de Tracy s’étendit légèrement. Ça lui plaisait bien, même si ce n’était pas forcément de bonne augure. Ils se cherchaient, s’approchaient suffisamment près pour se narguer, et pas trop pour s’y brûler. « Fou en A4. » Il la forçait pour l’heure au repli, mais elle avait d’autres idées en tête, et hâte de les mettre en place. Décidément, cette partie devenait plus exaltante que prévu…

« En théorie. Nous serons vite fixés. » Elle hocha la tête simplement, un peu confuse. Le jeune homme était de plus en plus surprenant : il se dévoilait sans trop laisser entrevoir ces parcelles de lui-même qu’il semblait se plaire à laisser dissimulées, laissait entrevoir quelques éléments de lui-même qu’elle n’aurait pas soupçonné, et faisait machine arrière presque automatiquement. Tracy s’en retrouvait un peu déstabilisée : qu’est-ce qui était vrai ? Et qu’espérait-il en se confiant à elle, sans ne rien dire ? Difficile d’imaginer qu’il cherchait un quelconque soutien. « J’espère en tout cas que tu obtiendras rapidement les réponses que tu cherches. » répondit-elle alors poliment. Ainsi, elle ne creusait pas, en se montrant indiscrète. En réalité, elle espérait bien en savoir davantage, et que le côtoyer un peu plus cette année le lui permettrait. Il n’était pas facile d’approche, mais pour autant il l’amenait continuellement à s’interroger. « Je n'en doute pas non plus. » Sa confiance en lui avait quelque chose d’assez déroutant. Certes, quiconque ayant un jour un peu entendu parler d’Andrea savait qu’il s’agissait d’un des meilleurs éléments que comptait leur école, et quiconque l’ayant approché d’un peu plus près, comme c’était son cas à elle puisqu’ils partageaient d’ordinaire la même salle commune et désormais une partie d’échecs, voyait en lui un garçon brillant. Le problème, c’était qu’il n’en était que trop conscient. Et pour le coup, Tracy s’en sentait un peu intimidée : elle avait bien choisi en se tournant vers lui, ne doutant pas de son potentiel, mais redoutait la manière dont il s’en servirait. Dans tous les cas de figures, elle se devait de lui faire confiance, à un certain degré. Intimement, elle avait envie de se fier à lui, de s’allier à cette image qu’il renvoyait, à la fois sage, responsable et réfléchie, en oubliant pourquoi elle devait se méfier. Mais c’était bien parce qu’il savait jusqu’où il était capable d’aller qu’il pouvait rapidement devenir dangereux… elle ne devait pas s’ôter de la tête qu’il avait côtoyé Naïa Rosenberg, même si elle était presque tentée de le suivre les yeux fermés.

Emi Burton
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Serais-tu aussi chaste que la glace et aussi pur que la neige, tu n'échapperais pas à la calomnie




« Est-ce que tu t’es déjà intéressé à la nécromancie ? » J'avançais à tâtons, avec des mots mesurés et un intérêt dissimulé. C'était délicat à gérer, surtout en cette période troublée, mais les dommages faits aux autres élèves commençaient tout doucement à se dissiper. À moins que ce soit sa manière à elle de péter les plombs, Tracy semblait se préparer à un périple dangereux, semé de pièges et d'embûches. Si mon envie de la suivre n'était pas une envie suicidaire, elle me semblait plutôt être l'oeuvre du diable, me tentant en me faisant m'approcher de la mort de trop près pour pouvoir reculer et lui échapper. Je la soutenais son regard, cherchant dans les prunelles de ses yeux, dans les traits implicites de son visage, une once de démence ou les amorces d'un piège qui se tendrait autour de moi. « D’un point de vue purement éducatif. » La question était complexe. Bien sûr que mon intérêt décuplait pour cette branche de magie noire, mais je n'avais jamais vraiment pris le temps d'explorer la question plus profondément. Peut-être était-ce par souci de suffisance, mais je n'avais aucune compassion pour aucun mort. D'abord parce que, dans ma famille, tout le monde était encore du monde des vivants, mais ensuite, parce que je jugeais que la Mort était une situation paisible. Je n'avais pas de rapport particulier avec la Mort. Je la reconnaissais de temps en temps, en me disant qu'un jour, elle viendrait pour mes grands-parents, mes parents, puis moi, et qu'ainsi allait la vie. « Pour être honnête avec toi, non, pas plus que ça. » S'ils devaient mettre au point une alliance pour lutter contre de la magie dangereuse, autant être honnête l'un envers l'autre. Je n'aimais pas le risque. Il fallait en prendre des fois, mais je préférais maximiser mes chances - surtout dans ce contexte - pour me maintenir en vie. Mon visage se fendit en un sourire.
« Je n'ai pas encore côtoyé la Mort de près. Ni à mon propos, ni à propos d'un proche. Mais toi ? » C'était juste, d'après moi. Avant de m'embarquer dans des histoires, je voulais être sûr que l'objectif soit aussi concret qu'intéressant. Ramener son boursouflet de 2 ans à la vie ne m'intéresse pas. Ramener sa grand-mère de cent cinquante-trois ans à la vie n'en valait pas non plus la peine. Ramener un illustre sorcier qui aurait des réponses à apporter, et un savoir à nous transmettre, pourquoi pas ?

« Fou en A4. » Je n'étais pas forcément rassurer de me mesurer à Tracy dans une partie d'échecs. Je n'aimais pas le jeu inutile, et bien que cette partie définirait si je pouvais faire de Tracy un pion ou une tour, j'avais toujours ce léger stress qui me rongeait, perturbant et à la fois, libérateur. J'étais à l'aise, mais je devais me méfier. Même si elle m'offrait de belles paroles sur un beau plateau pour m'aveugler, je devais m'intéresser au fond de cette conversation, et à ses intérêts. « Pion en C4. » C'était la première pièce de prise, mais je me concentrais, devant le spectacle de mon pion réduisant en poussière son adversaire, à retirer la dernière pièce de l'échiquier. Élargir ma vision. Anticiper ses actions. Construire mon jeu. Ne pas me déconcentrer, ou me focaliser sur de l'inutile. Comme un mode d'emploi, je me répétais les consignes que Mère me soufflait lorsque j'étais plus jeune, quand je débutais les échecs. Je masquai ma satisfaction, et plissai des yeux pour lire son prochain mouvement.

« J’espère en tout cas que tu obtiendras rapidement les réponses que tu cherches. » Elle était aimable, mais je n'aimais pas forcément qu'elle se renseigne sur moi. Le moins elle saura, le mieux je serai tranquille pour le moment. Il fallait que la situation se clarifie, de tout côté. Poudlard, le Ministère, Mère. La récente bataille était encore dans les cerveaux de tout le monde, et si elle avait marqué certains plus que d'autres, ça ne les empêchait pas tous de se poser des questions sur les autres. J'étais souvent mis dans le même panier que les néo-mangemorts. Je reconnaissais que mon implication durant la libération n'était pas au maximum - pour ne pas dire que ça ne me concernait pas - mais je ne pensais pas avoir été dégradant pour qui que ce soit dans le Château à l'exception de Matrim peut-être. Si Tracy avait été dans le camp des fidèles de Blackman dans un premier temps, nul doute que retomber au bas de l'échelle pouvait lui avoir donné de vengeance, et la vengeance, l'aveugler sur l'identité des personnes sur lesquelles se venger. Elle devait se douter que j'étais du côté de Naïa Rosenberg. Non pas que les ascendances moldues ne me posent un problème, mais que je ne souhaitais tout de même pas les accumuler au sein de mon arbre généalogique. À moins que je ne démontre que le sang moldu mélangé à celui de sorcier de sang pur peut se montrer davantage bénéfique sur les critères de puissance magique, de contrôle, et de dons, que du sang de lignée pure ... Bien que mes recherches portaient sur là-dessus, je n'étais arrivé à rien de concluant, pour le moment. Comme Tracy, j'espérais obtenir des réponses sous peu.

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