Don’t be afraid, the adventure is on the other side of the door !

Lowell & Oliver

Il devait être… hum… pas loin de 2h du mat’. Le moment idéal pour aller faire une petite échappée, je-ne-sais-où, mais de quoi se changer les idées. Allez savoir pourquoi, je n’arrivais pas à trouver le sommeil cette nuit. Je crois que je m’inquiétais un peu trop pour Octavia. Bon sang où était-elle ?! Jill était stressée et je ne savais plus comment la rassurer concernant sa meilleure amie… demain, je retournerai harceler les Aurors pour avoir quelques infos. A force, ils me connaissaient.
J’avais été faire un tour aux toilettes avant de m’arrêter devant une fenêtre. Posant mes coudes sur le rebord, je regardai le ciel, remarquant qu’il était hyper dégagé et qu’il… Ouais, il y avait une lumière vers les champs. Oh punaise oh punaise oh punaise ! Là je n’avais carrément plus envie de dormir, j’avais juste une envie : à aller voir ce qu’il se passait par là-bas. Ce serait toujours mieux que de tourner en rond. Et puis, mon cerveau n’était pas fait de conscience ou de prudence, alors autant dire que je n’avais même pas eu à réfléchir quand j’étais retourné dans mon dortoir pour mettre un bermuda, un tee-shirt et des chaussures. Après tout, je n’avais pas besoin d’autre chose…
Mettant mon traversin au milieu de mon lit pour mimer une pseudo silhouette, je remarquai Lowell dans son lit, non loin, en plein dans un… cauchemar ? Je ne savais pas trop mais vu comment il s’agitait, ça ne devait pas être funky ! Ca tombait bien, j’avais besoin d’un pote pour une petite aventure. Sans réfléchir, une fois de plus, je me dirigeai vers lui, m’accroupissant à côté de son lit et le secouant légèrement et chuchotant, un sourire aux lèvres en imaginant la tête qu’il allait tirer en se réveillant : « Tu vas te lever… tu vas venir vivre la plus belle des expériences dans cette ferme… et avec le meilleur acolyte de la Terre ! ». Il ne pouvait pas dire non, je le tirerai par la peau du c** sinon.

Lowell tiré du lit, nous voilà au rez-de-chaussée où la cuisine me faisait de l’œil. Posant mon index sur ma bouche en guise de silence, je murmurai : « Deux secondes… » Et sans crier gare, je disparus dans cette caverne d’Ali baba qui m’avait été inaccessible pendant bien trop longtemps. Deux minutes après, me voilà ressorti avec des… ben des conneries. Je ne savais pas trop ce que j’avais pris. Des boissons, des cochonneries à bouffer, et tout ce qui ressemblait de près ou de loin à quelque chose qu’on pouvait ingurgiter. L’aventure qui nous attendait nous était inconnue alors autant prévenir. Je fourrai des trucs dans mes poches, forçant presque mon pote à en faire de même. Bouteilles dans les poches de derrière, j’avais l’air d’être un sac à provision sur pattes, et ça me faisait rire tant c’était ridicule. « T’as tiré le gros lot cette nuit mec ! » Dis-je de façon amusée avant de l’entraîner à l’extérieur, prenant la direction d’un pas déterminé vers le champ, pouvant parler un peu plus fort mais faisant attention de rester discret. « Bon, voici le topo : Y a de la lumière dans le champ et… ben autant aller voir ce qu’il s’y passe. T’allais pas me laisser aller au combat tout seul hein ! » Lui lançai-je malicieusement alors que je savais qu’au fond de lui, il n’était pas très sûr de mon idée. Pas grave, on allait s’éclater… peu importait ce qu’on allait trouver. Et puis, s'il y avait des engins agricoles, put*** ce serait le pompon pour une méga nuit ! Oui, j'en trouvais toujours, des conneries à faire...

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Lowell & Oliver

C’était sans demander la permission à Lowell que je l’avais tiré de son sommeil agité. Il était un bon partenaire d’aventures, même s’il était bien plus prudent que moi. C’était peut-être pour ça que ça m’éclatait autant de l’embarquer avec moi ! En plus, il disait rarement non alors… pourquoi je me priverais de la compagnie de mon pote ? Je me disais parfois qu’il craignait que je fasse une connerie, ce qui m’amusait encore plus. Je me retrouvais souvent dans des situations à la con, source de pas mal de retenues (bien souvent en compagnie de Chuck…) mais c’était plus fort que moi, j’adorais ça ! Je l’entendis marmonner derrière moi alors que je commençais à descendre les marches, roulant des yeux malicieusement. Pas comme si je lui avais mis un couteau sous la gorge… et en plus je l’aurais embarqué quand même avec moi en le tirant par la peau du c** donc bon, ça servait à ça les potes nan ? On les accompagnait dans leurs idées tordues. Le pauvre, il avait le malheur d’avoir un ami totalement déglingué, pas de chance ! Ahah. Je l’entendais avec ses claquettes et ça me faisait rire intérieurement. Laissez tomber la discrétion !

Après une étape rapide dans les cuisines, j’avais chargé Lowell de pleins de cochonneries, me retrouvant comme un sac à provisions mobiles, toutes mes poches étant remplies. Put*** ce que c’était bon de retrouver les joies de pouvoir bouffer n’importe quoi ! "Wow, alors c'est le genre d'aventures où on mange des chips. Mes préférées." Je ris à ses mots, disant avec un petit haussement d’épaules : « On a toujours besoin de chips dans n’importe quelle aventure, règle numéro une ! » Dis-je en levant mon index, finissant par secouer la tête, amusé. Je trouvais des règles à tout et à rien en même temps, tant que c’était ridicule. Nous voilà à l’extérieur à prendre la direction des champs alors que je lui fais un mini topo. Bon, ce n’était pas le truc de folie, mais il ne me fallait pas grand-chose pour m’embarquer dans une aventure pour la nuit. "Donc ton plan c'est d'y aller déguisé en sac à bouffe et accompagné d'un gars en tongs. Ok, ça me paraît sensé." Face à l’air sceptique de mon pote, je fis une petite grimace un peu pour moi-même, réfléchissant… disons… une microseconde. « Ben, s’il y a une fête, c’est mieux de ne pas arriver les mains vides, tu n’crois pas ? » Lui lançai-je avec un petit sourire amusé alors que je ne m’arrêtais pas de marcher. Les enclos nous accueillaient de leur bonne odeur parfumée (…) avant de nous trouver en bordure d’un des champs. Bon… ok, vu d’ici, c’était carrément moins évident. Généralement, c’était Jill le cerveau de l’équipe, moi je fonçai dans le tas, point barre. Enfin, des idées j’en avais toujours à foison. "On va par où ?" Je réfléchis vraiment cette fois-ci avant de piocher dans le paquet que Lowell avait ouvert, m’en remplissant la bouche. Quelques secondes passèrent alors que je tournai sur moi-même afin de me repérer. Je remarquai la fenêtre d’où j’avais vu la fameuse lumière et tenta de trouver la direction. A peu près. « Hum… par là… Ouais j’le sens bien. » Lui dis-je tout en commençant à m’engager entre les épis de maïs qui étaient déjà vachement hauts. Je jetai des coups d’œil vers la fameuse fenêtre pour pouvoir me trouver dans le bon alignement. Pas dit que ça fonctionne. Dans un rire, j’ajoutai : « J’suis sûr que tu rêvais que de ça, une excursion au beau milieu des maïs, avec la douce odeur de bouse de vache ! »


1 & 2 : Au bout de quelques petites minutes de marche, nous voyons une lumière. En s’approchant, on remarque que c’est un truc plutôt… étrange ? Une réunion secrète ? Une secte ? Des élèves ? Adultes ? Ouah, c’est un peu flippant… J’adore ça !
3 & 4 : Put***, j’y crois pas, y a une soirée « privée » au beau milieu du champ et on n’est pas invités ! C’est carrément injuste mais quand on voit l’âge des gamins, c’est bien mieux en fait. Des deuxièmes ou troisièmes années ? Ca doit pas envoyer du lourd leur soirée… Par contre, je sais ce que je veux faire et j’en fais part direct à Lowell : faisons-leur peur !
5 & 6 : Bon ben, là c’est clair et net, on est pommé au milieu des champs, dans le noir, sans aucune lumière. Soit on nous a vu venir, soit j’suis carrément mauvais en orientation. Croyez-moi, la deuxième option est tout aussi possible !

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Lowell & Oliver

Après un passage éclair aux cuisines histoire de prendre de quoi faire plaisir à nos ventres si longtemps frustrés (tout du moins pour ma part), nous avions réussi à rejoindre l’extérieur sans alarmer quiconque. Une chance ! Ou plutôt un talent… Ahah. Nan mais sérieusement, à force de faire des escapades non recommandées, on se surprenait à savoir être discret et à ne pas se faire choper, donc oui, c’était ce qu’on appelait le talent ! "Ça a du sens, mais on n'a pas assez d'alcool si c'est le cas..." Ouais ben c’était pas comme si les Aurors laissaient traîner leurs alcools à bonne portée de tous les idiots de la ferme. Et je vis dans le regard de Lowell qu’il avait la même conclusion, la suite le prouva : "D'ailleurs il doit bien y en avoir quelque part. Les Aurors doivent garder leur petit stock dans un coin, ces égoïstes." Un petit sourire amusé prit place sur mes lèvres alors que je lui dis : « Eh bien ça sera l’objectif de notre prochaine mission : trouver leur stock d’alcool ! » Et on pouvait croire que c’était juste de la plaisanterie, mais seuls ceux qui ne me connaissaient pas penseraient ça… les autres savaient très bien que même dans la blague, c’était un but que je me donnais. J’avais toujours besoin d’avoir l’esprit occupé, à chercher ma nouvelle aventure. C’était chose faite, merci Lowell !

"On peut demander aux vaches si tu veux." Ouais ouais, je sentais bien la pointe d’ironie mais ne craignions rien, j’avais toujours des idées quand il s’agissait d’escapade nocturne ! Rien à craindre ! Enfin… Moi j’avais la chance (ou le malheur) d’être plutôt inconscient, imprudent et casse-cou, et je me moquais des conséquences alors autant dire que mon esprit ne fonctionnait pas comme toute personne normalement constituée, si on pouvait dire ça ainsi. On pourrait me dire que le plus égoïste était de traîner mes amis là-dedans, mais la plupart était aussi tordue que moi et pour le reste, je n’étais pas assez idiot pour ne pas avoir prévu une solution pour que ça ne les impacte pas. Bref. Nous devions trouver cette fichue lumière et ce qu’elle représentait. « J’te laisse faire, t’as l’air de bien t’y connaître en langage de vaches… j’vais finir par me poser des questions. » Lui lançai-je d’un ton moqueur alors que je commençais à m’engouffrer dans le champ de maïs en charriant une fois de plus mon pote. Punaise ce qu’ils étaient hauts ces épis, à croire qu’ils faisaient tout pour protéger le secret de cette lumière. Ouais, je me faisais des films, mais je kiffais ça ! Et si ça faisait peur, c’était encore mieux, même si j’avais eu ma dose cette année… avouons que c’était différent et que je prenais mon pied à retrouver ma liberté d’avant. Un mec comme moi enfermé pendant huit mois, c’était à devenir chèvre !

"Mec, si on est tombé dans un remake bizarre des Démons du maïs, je me casse." Lowell me retient par le bras en me chuchoter cette recommandation. J’avais envie de rire, sérieusement, mais je n’eus pas le temps de prendre le plaisir de me moquer de mon ami que des voix se firent entendre. Des… chants ? Ouah, carrément étrange. A pas de loup, je tentai de m’approcher un peu plus, poussant avec délicatesse les épis de mes deux mains afin d’apercevoir quelque chose. Je lançai un regard complice à Lowell avant de poser mon index sur ma bouche en guise de silence alors que je tends l’oreille. C’était presque flippant ce truc, on aurait dit un film d’épouvante et je ressentais une excitation indéfinissable à l’idée de résoudre ce mystère. Complètement idiot, je le sais, mais c’était ainsi. Lowell me rejoignit et ensemble nous avançons avec précaution pour voir ce qu’il se passe ici. Ce que nous n’avions pas prévu, c’était que la bouteille de biéraubeurre de Lowell décide de se faire la malle à ce moment précis. M**** ! Je ferme une microseconde les yeux en espérant que les « bizarroïdes » n’aient rien entendu, grimaçant suite à cet imprévu. Après un coup d’œil vers mon pote, je me retournai vers l’endroit où les chants se faisaient entendre, remarquant que le groupe s’agite. Vers nous évidemment. Et double m**** ! Mais c’était qui ceux-là ? Ils foutaient quoi au juste ? Ma curiosité me pousserait à leur faire face mais j’avais la chance d’avoir un compère moins imprudent que moi avec des idées plus raisonnées. Ils n’avaient pas l’air contents les gars, ça n’avait rien de rassurant mais j’avais ma put*** d’adrénaline qui me faisait apprécier ce moment ! Croisais le regard de Lowell, je compris direct que le but n’était pas de leur faire face mais bien de se casser. Je détestais fuir mais bon… c’était trop chelou, on ferait notre enquête rapidement. J’attrapai alors mon pote par le bras et nous voilà partis dans une course folle pour fuir ces bizzaroïdes à qui on ne pouvait même pas donner d’identité. Trop frustrant. Alors nous voilà à courir au beau milieu des champs de maïs vers… quelque part. Et on courrait et courrait encore…


3 & 4 : Nous finissons par nous arrêter afin d’écouter si on entendait quelque chose. Aucun bruit. Aurait-on réussi à les semer ? Probable, mais faut trouver ce qu’il se passe !
2 & 6 : On les entend s’emballer derrière nous. Ils courent aussi. Punaise comment on va faire pour les semer en faisant autant de bruit dans le champ ? Il faut les piéger et les confronter, pas le choix. Je m’arrête pour chuchoter à Lowell : « Prend tout ce que tu peux, faut qu’on en choppe un, et après… on verra ! » Idiot mais de toute façon, c’est eux ou nous, même si on ne sait pas ce qu’ils faisaient.
1 & 5 : Comment ils font pour être aussi rapides ? Il y en a devant nous, derrière nous, à côté. Et nous, on est pris au piège comme des cons ! Nous voilà encerclés par ces… gens avec des capuches. Y a vraiment des gens bizarres partout ! Et maintenant, on fait quoi ?

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Lowell & Oliver

Nous avions trouvé notre prochaine mission : détecter le stock d’alcool des Aurors. Il ne nous fallait pas grand-chose pour partir dans des conneries à deux balles, mais retrouver ma liberté me donnait des tonnes d’idées, et cette nouvelle aventure avec Lowell me tentait déjà !

"Laisse les vaches en dehors de ça, elles sont plus intelligentes que toi." Je ne pus m’empêcher de rire face à cette attaque. Ok, je l’avais bien mérité et je la trouvais même bien placée, avouons que j’étais bon joueur. Je le poussais légèrement, de façon complice, dans un rire en balançant : « Va te faire Bartlett ! J’ai surtout bien trop de respect pour tes petites amies… » Puéril et idiot, voilà ce qui me définissait et je savais qu’avec le Poufsouffle, j’avais tous les moyens de m’éclater sans que ça gonfle mon partenaire. Le second degré était sûrement mon meilleur ami !
Nous voilà désormais au beau milieu d’un des champs, sans trop savoir où nous mettions les pieds. Curieux comme pas possible, je voulais trouver d’où venait cette lumière, et j’avais besoin d’un acolyte. J’en avais plusieurs, des partenaires de galères, et là c’était tombé sur Lowell qui, même s’il ne l’avouait pas forcément toujours, n’était pas le dernier à aller jouer les casse-cous avec moi. De la pure éclate ! La lumière… elle semblait assez proche, mais j’étais loin de me douter de ce que nous allions découvrir. Sous les bons conseils de mon pote, je pris sur moi pour fermer ma grande bouche afin d’avancer un peu plus à pas de loup, mettant en place le mode observation. Je ne pouvais m’empêcher de penser que peu importe la mésaventure, je devrais à tout prix chopper Jill demain (Ouais, je n’allais pas la débaucher des dortoirs des nanas, je n’étais pas un monstre non plus… Hum…) et le lui raconter, histoire de la faire rire un peu, ou au moins sourire. La voir si mal dernièrement me tuait, alors je jouais la grosse sangsue avec ma jumelle. Elle le savait, que je ne la lâcherais jamais. Faire l’autruche avait son avantage pour ne pas prendre conscience du traumatisme, je voulais éviter qu’elle souffre et qu’elle culpabilise de l’absence de sa meilleure amie (absence qui me pesait aussi). Espérons juste que je ne réalise jamais… Bref ! Revenons à nos moutons ! Un groupe de personnes chantait à l’unisson non loin de nous. Trop trop bizarre. Je grimaçai en trouvant tout ça plus qu’étrange, voire même ridicule. Nan mais sérieux, c’était quoi leur délire ? A cette heure-là ? Ici ? Y avait vraiment des gens carrément bizarres… Sans que je m’y attende, j’entendis un bruit sourd près de moi. La bouteille de biéraubeurre venait d’échapper à mon compère et voilà que les tordus se mettent à s’agiter. Bon, pour la discrétion on repassera ! Pour une fois que ça ne venait pas de moi, je pourrais presque m’en trouver chanceux. Mais nan, là ça craignait et il était temps pour nous de fuir, même si je devais vous avouer que je ressentais beaucoup d’adrénaline suite à ça. Ouais, un vrai malade le mec mouahaha ! Le kiffe total ! Par pur réflexe, j’attrapai le bras de mon ami et me mis à courir… J’avais l’impression que ça ne faisait pas si longtemps que j’avais ça. Laissez tomber les souvenirs ! Espérons juste que ce ne soit que des délurés et non des sadiques un peu spéciaux qui auront des envies toutes aussi spéciales… Je crois que j’ai trop regardé les séries glauques de mon frère. Punaise ce que c’était chaud de courir entre les épis de maïs ! Certaines feuilles m’éraflaient les bras et les joues alors que je ne savais pas où nous nous dirigions. Nos poursuivants n’étaient pas loin mais nous ne connaissions toujours pas leur identité ni ce qu’ils tramaient. Quoiqu’il en soit, c’était de sacrés tordus pour moi, sans nul doute, peu importe ce qu’ils faisaient ! Combien étaient-ils au juste ? Aucune idée mais ça donnait l’impression qu’ils étaient pas mal, à l’oreille. Sans qu’on ne le voie venir, nous étions encerclés par ces étranges personnes à capuches. Ok… et maintenant ? Un gars s’avança vers eux et, tout en tentant de reprendre mon souffle, je l’observai en fronçant légèrement les sourcils. Il commençait à nous questionner et j’aurais presqu’envie de rire tant ça sonnait comme un remake d’une parodie ridicule d’un film d’horreur. Enfin, je ne ris pas, rassurez-vous, j’étais imprudent mais pas idiot non plus ! Ces gars avaient l’air d’être de grands tarés et je me méfiais des tarés ! Nous échangions un regard avec Lowell à la première demande de leur leader concernant la bouteille, avant de retenir un rire à la réponse de mon pote. Non ? Il était sérieux ? On était cuit. Mais étrangement ça m’amusait parce que j’avais du mal à prendre ces mecs (et nanas ?) au sérieux. Ils se la jouaient un peu… nan ? Sa deuxième question me semblait plus qu’idiote. Le gars était vraiment sérieux ? Il nous demandait comment on les avait trouvés alors qu’ils avaient généré une lumière en plein milieu du champ, visible de toute la ferme ? Un idiot, je vous le disais ! Lowell ne répondit pas et moi non plus, j’étais plutôt en train de le fixer, comme pour tenter de reconnaître la voix ou encore de déceler quelque chose sous sa foutue capuche ! "Alors en fait vous voyez on arrivait pas trop à dormir donc je me suis dit 'eh, et si je réveillais mon ami pour qu'on aille se balader ?' et en fait il dormait pas non plus, c'est drôle non, quelle coïncidence ! bon du coup on se lève, j'enfile mes tongs, on commence à descendre..." Là, c’était trop, je ne pus retenir mon rire. C’était carrément suicidaire, mais excusez-moi, pur manque de contrôle de soi ! Mon esprit était réellement en train de réfléchir à une issue mais là il m’avait tué avec son explication à deux balles. Le but était de les embrouiller ? Très bien, c’était parti ! « On descend, descend, et descend encore… J’sais pas si vous savez mais y a vachement de marches là-bas, en plus ils ont foutu les dortoirs au deuxième étage, à croire qu’ils font tout pour qu’on voie les lumières dans les champs. Enfin bref, après être descendu, on se dit : « tiens, et si on allait voir les vaches ! ». Ouais parce que les vaches, là-bas… » Lançai-je en désignant je-ne-sais-quel-endroit d’un geste de la tête. « … c’est des copines à mon pote. Bon, j’vous épargne les détails. » Ajoutai-je avec un haussement d’épaules, voyant le mec s’impatienter et avançant légèrement tout en continuant mon récit. « Les vaches pas très enclin à taper la discute avec nous, on taille la route dans les champs… c’est cool, les champs la nuit… on partage la même passion hein, sauf qu’il nous manque la capuche, c’est con ! » Dis-je alors que je me trouve à quelques pas de lui, mimant cette fameuse capuche de mes mains. « C’est quoi votre délire à la con ? Faut arrêter de fumer les gars ! » Et sans crier gare, je fondis sur lui afin de lui enlever cette capuche à la con. Ben ouais, c’était trop facile de jouer les caïds avec ça, jouons-la en face to face maintenant !


1 & 2 : Capuche enlevée ! Et c’est un élève qui se la joue gros bras, du genre le gros geek de notre année. Là, je vous l’assure, je vais rire… mais du genre VRAIMENT rire tant c’est absurde !
3 & 4 : C’est quoi cette rapidité ? Le mec est vif comme un chat et arrive à échapper à mon « attaque », plus agacé que jamais. Là, ça craint…
5 & 6 : C’est qui lui ? Un adulte, il me semble. Je crois l’avoir déjà vu dans le personnel. Où ? Aucune idée, mais c’est flippant de se dire qu’on est pris en charge par des tordus pareils !

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Lowell & Oliver

Les péripéties avaient déjà commencé et je devais avouer que, perso, ça m’éclatait ! On avait trouvé un groupe bizarre au beau milieu des maïs, nous avions couru comme des tarés au travers des champs et nous voilà à faire face avec un bizarroïde qui semblerait sorti d’un film moldu à deux balles ! Lowell commença à raconter des trucs qui ne ressemblaient à rien et je ne pus m’empêcher de rire. Je n’avais jamais dit que je savais rester calme hein, j’étais un gros gamin, je le savais, sans commentaire. Alors autant continuer. Me voilà à déblatérer des conneries plus grosses que nous, juste histoire de nous amuser, bien que je vois que ça n’éclate pas le mec devant nous. Tant pis, je continuai la provoc’ ! Fallait qu’il se sorte son bâton du c** celui-là, d’un ennui mortel ! Je me foutais royalement de ce que ces gars pouvaient nous faire. Enfin nan, ce n’était pas vrai, j’avais juste l’idiotie de penser qu’ils ne pouvaient justement rien nous faire. C’était des tarés qui avaient des lubies bizarres, que voulez-vous qu’ils nous fassent ? Quoiqu’il en soit, j’étais bien décidé à démasquer leur identité. Tenter de nous faire peur, c’était bien beau, mais la comédie avait assez duré ! Ni une ni deux, j’arrachai la capuche à leur « chef », me retrouvant sur le c** en voyant le mec. Sérieusement ? Je clignai à plusieurs reprises des yeux, me demandant si je n’étais pas en train de rêver. C’était quoi ce geek à deux balles ? Nan mais franchement, encore plus bizarre…

Je tournai un regard interrogateur vers mon pote, me demandant ce qu’il pensait de tout ça. John ? Qui était John ? Mes yeux se reposèrent sur le fameux John alors que je ne savais plus si je devais rire ou être désespéré. Là, à la phrase du gars sur le « double déguisement », je ne pus encore plus me retenir de rire tant c’était idiot. « Sérieusement… John… c’est quoi cette excuse bidon ? Put*** les gars vous êtes grave ! » Dis-je en battant des mains tout en tournant sur moi-même alors que ces idiots semblaient encore en train de débattre pour savoir s’il était bien ledit John. Très bizarre ce truc… Nan mais franchement, fallait avoir une case en moins pour faire ce genre de truc ! Je sentis de nouveau le regard de Lowell sur moi alors qu’il m’interpela : "Bon... On a peut-être un truc à faire nous non ? T'avais pas un autre truc à dire aux vaches ? Enfin c'est sympa ici mais..." J’acquiesçai alors d’un signe de tête, lançant un petit coup d’œil aux bizarroïdes qui semblaient plus occupés à s’interroger qu’à faire attention à nous. Parfait ! Je ne dis rien avant de lui faire un signe de la tête vers… je ne savais pas où mais loin d’eux. A pas de loup, nous voilà en train de déguerpir le plus discrètement possible.

Des dizaines de mètres plus loin, il me semble que ces idiots ne nous avaient pas suivis. Je regardai Lowell et lui dit : « On va peut-être se taper un sprint de quelques secondes pour être sûr de les avoir semé… » Dis-je avec un petit sourire amusé avant de me mettre à courir. Pas longtemps, juste le temps de mettre une distance et de ne toujours pas savoir où nous étions. Reprenant mon souffle, je me mis à rire tout en continuant de marcher un peu, tournant mon regard vers mon pote : « Put*** y vraiment des tarés partout ! C’était quoi ça sérieux ? » Demandai-je dans un rire alors que je tendais la main vers lui. « J’aurais bien besoin d’une gorgée de cette bièraubeurre rescapée pour digérer tout ça… » Et franchement, j’avais trouvé ça vraiment amusant. Chelou, mais amusant !

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