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I've got no hand to hold – TERMINÉ
Dashiell Dashner

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Message(#) Sujet: I've got no hand to hold – TERMINÉ I've got no hand to hold – TERMINÉ  EmptyDim 23 Juil - 18:46


I've got no hand to hold
Daniela & Rioghbhardan

J'ai passé une dizaine de jours coincé dans un lit d'hôpital, à espérer comme un con le jour où on viendrait m'annoncer que je pourrais sortir pour de bon. Pas juste pour aller me doucher ou me dégourdir un peu les jambes comme durant les interminables dernières heures de ma captivité, non, la vraie sortie. La liberté. Celle qui me ferait aller où je voulais, comme je voulais... Mais c'était une chimère. Quelque chose à quoi je me suis désespérément accroché pendant dix jours tout en sachant pertinemment qu'elle me lâcherait au moment même où j'essayerais de m'en saisir. Et ça n'a pas manqué. Ma liberté, j'en ai atteint la fin. J'ai traversé le jardin, dépassé les enclos, coupé à travers champs... Et puis rien. Voilà où on est. Nulle part. On est nulle part. On nous a tiré de Poudlard pour nous parquer ailleurs. Les mêmes inconvénients sans le moindre avantage. Plus d'habitudes. Plus de repères. Plus d'intimité. Plus rien. Absolument rien. Je frappe rageusement dans un caillou et le regarde s'écraser quelques mètres plus loin. J'en ai marre ! Je veux rentrer chez moi ! Je veux oublier tout ça. Je veux juste oublier... Dans un soupir, je me laisse tomber dans les herbes hautes. Elles dansent silencieusement, me chatouillant sans même en avoir conscience. Le vent a commencé à se lever il y a un moment, forçant les arbres à chanter bêtement. Je ne les comprends pas. Peut-être que Milo l'aurait pu. Avec tout le temps qu'il passe auprès de ses plantes, il doit être en mesure de les comprendre... Cette pensée finit de me plonger dans une lassitude sans nom. Il faudrait sûrement que je me fasse une raison... On s'est reparlés, depuis. On a échangé quelques mots, il m'évite plus. Mais chaque seconde passée près de lui ne fait que me montrer à quel point il ne reste rien. Et dire que, ce soir, il dormira dans le lit à côté du mien. J'ai ri, quand on m'a dit ça. Ils ont pas dû comprendre. C'était nerveux. Et c'est là que j'ai décidé de rentrer. Enfin, d'essayer. Je voulais juste me barrer, comme ça, en louzdé. Rentrer chez moi sans un regard en arrière. Emmerder profondément ce destin qui me prend pour son jouet depuis trop longtemps. Mais force est de constater que c'est un échec. On est en sécurité, ici. Ouais, mais à quel prix, hein ?! J'ai rien demandé. J'ai pas envie de tout ça. J'ai pas envie que ça continue, j'ai pas envie que ça s'acharne. Je veux juste... je veux juste rentrer. Retrouver ma vie. Même si j'ai passé des années à m'en plaindre et tout autant à essayer de la faire foirer, c'est pas grave. Elle était pas si mal que ça. J'aimerais voir grandir Mal et Ciara, galérer à trouver un job de merde qui me ferait gagner une misère et mettre des mois avant de pouvoir dégoter un appart' minable qui me ferait enfin me savoir chez moi quelque part. Ce serait pas merveilleux, ce serait pas le luxe mais ce serait mieux que tout ce que je pourrai faire ici. Déprimer en pensant à un gars qui n'a peut-être même jamais vraiment voulu de moi et attendre que quelqu'un, dehors, ait le courage de faire un coup d’État. Autant dire que c'est un miracle qu'il nous faut. Et aux miracles, moi, j'y crois pas...

Je me laisse aller sur le dos. Les herbes me piquent les bras, se glissent dans mon col et dans mes cheveux. Je ne les en empêche pas. Je m'en fiche un peu. Un soupir se mêle au vent qui s'enfuit sous mon tee-shirt. Je frissonne. Il fait froid, aujourd'hui. Est-ce que c'était comme ça les jours précédents ? J'en sais rien... Je m'en rendais pas compte, de toute façon... Mon lit était loin de la fenêtre et la température variait pas des masses à l'intérieur. Et puis je m'en fiche, de ça aussi. Au pire, j'attraperai la crève et on me filera une potion de plus. Je crois pas que je sois à ça près, sincèrement. Mon regard se perd entre les nuages. Gros et gris, annonciateurs de pluie. Aoibheann se serait sûrement couchée à côté de moi avant de pointer son doigt boudiné au-dessus de nos têtes. Elle aurait attendu d'être sûre que je regarde bien le bon nuage avant de balancer d'une voix chiante « là, c'est un cien. » alors que ça aurait juste été un nuage en forme de nuage. Le nuage le plus nuageux du monde, comme celui-là. Mais j'aurais rien dit, je me serais même pas moqué de son zozotement affreux. Est-ce qu'elle regarde les nuages, elle aussi ? Mon cœur loupe un battement. Est-ce qu'elle pense à moi ? Est-ce que je lui manque comme elle me manque ? Parfois, je me dis que d'ici que je puisse les revoir, ils m'auront tous oublié. Ciara pleurera encore quand j'essayerai de lui dire bonjour et peut-être qu'on aura filé mon lit à Mal parce qu'il se serait dit trop grand pour continuer à dormir avec Gally... J'aimerais leur écrire. Pouvoir leur dire que j'existe encore, que j'attends avec une impatience de plus en plus douloureuse le jour où on se reverra. Leur dire que je les aime, peut-être aussi. Leur faire une déclaration ridicule dont je me suis toujours passée mais qui aujourd'hui me paraît évidente. Je regrette toutes ces années à les repousser, je regrette d'avoir prétendu qu'ils ne seraient jamais ma famille, d'avoir tout fait pour ne jamais y être assimilé. Et il aura fallu être séquestré pour réaliser à quel point j'ai été un enfoiré. J'enfouis mon visage dans mes mains en sentant les larmes monter. Je ne devrais plus penser à ça, non plus. Mais plus le temps passe et plus la liste des sujets tristes se rallonge. Bientôt, je ne pourrai plus penser à rien. Est-ce que c'est grave ? Je suppose que non. Ça me ferait du bien de penser à rien, un petit peu. Juste souffler. Pour de bon, pour de vrai. Faire le vide... Je respire doucement. Le bruit de mon propre souffle emplit mes oreilles, me renvoyant sans le vouloir à la solitude qui m'étreint trop étroitement depuis deux semaines. Puis à ma propre existence succède celle du monde, des herbes qui meurent sous des semelles, des pas qui font imperceptiblement vibrer sur sol près de ma tête. Des signes insignifiants auxquels j'ai fini par m'habituer à l'infirmerie, bouffé par l'espoir que cette existence soit la sienne et qu'il daigne enfin m'en faire profiter. J'entendais le moindre bruit dans le couloir, les grincements du parquet, la nuit n'était qu'un concert de respirations endormies dans lequel je cherchais la sienne... Et même là, je crois que mon crétin de cœur brûle encore de l'espoir que ça soit lui. Qu'il vienne me chercher jusqu'ici en voyant la pluie qui s'amène. Ouais, c'est ça. Il espère... Et moi aussi, j'espère. Ça se rapproche. Et puis quand je vire mes mains de devant mes yeux, ça ne sont pas ses mèches blondes chahutées par le vent que j'aperçois mais le visage bienvieillant de Daniela penché au dessus de moi. « Tu gâches la vue, Beauté. » Et comme avec Alaska, à la déception violente succède rapidement un contentement rassurant. Ça n'est peut-être pas lui mais, quoi que j'en croie, je ne suis pas seul...
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Message(#) Sujet: Re: I've got no hand to hold – TERMINÉ I've got no hand to hold – TERMINÉ  EmptyDim 23 Juil - 21:28

    « Tu gâches la vue, Beauté. »

    Un sourire silencieux étira ses lèvres mais elle ne répondit pas. Penchée au-dessus de Dan, elle avait beau voir son visage à l'envers, elle devinait plus ou moins ce qu'il avait en tête. Dan le mystère incarné, l'énigme ambulante était devenu un peu plus transparent ces derniers temps et les états d'âme de ses amis, Dan compris, n'échappaient pas à la sensibilité et l'empathie de la Poufsouffle. Mais c'est toujours silencieuse qu'elle le contourna par la droite avant de venir s'allonger à ses côtés pour regarder à son tour le ciel. En temps normal, elle aurait certainement pu débiter des phrases toutes faites du style "Ils t'ont enfin laissé sortir de ton lit ?" ou "On dirait qu'il va pleuvoir." Quel intérêt ? On n'était pas "en temps normal". Rien n'était normal depuis des mois. Et certains moments nécessitaient plus une présence que des paroles... surtout en ce qui la concernait désormais. Comment réconforter quelqu'un et être crédible quand on butait sur des mots comme une pauvre petite chose sans assurance ? Pour autant, même si elle réfléchissait plus à ses phrases, Danni ne pouvait pas non plus rester muette. Alors elle se lança, sans pour autant détacher son regard des nuages menaçants.

    "P..pour ce qu'il y a à gâcher..." soupira-t-elle. Il n'y avait rien à voir ici. Strictement rien. Et connaissant l'amour de Dan pour la nature et les grands espaces, sa présence ici était clairement évidente. Danni roula sur le côté pour regarder Dan. Elle avait toujours un léger sourire accroché aux lèvres, à l'image de quelques herbes sèches accrochées dans sa tignasse brune.

    "Alors.. ? Tu as t..trouvé une sortie ?" demanda-t-elle amusée. Vu qu'il était là allongé au milieu de nulle part, la réponse était clairement négative et cette boutade ne nécessitait même pas de réponse.

    "Oh, au fait, j'ai quelque chose p..pour toi !" dit-elle en fouillant le petit sac en tissu qu'elle avait à l'épaule. Elle en sortit une jolie carotte qu'elle tendit fièrement à Dan. "Comme ça t..tu pourras surveiller ta ligne." annonça-t-elle avec un sourire malicieux. Elle était allée la chercher à la cuisine spécialement pour lui, pour fêter son dernier jour à l'infirmerie dans la bonne humeur, sans prise de tête et sans sucreries qui pourraient lui faire prendre 15 kilos. Mais en cas de refus, elle avait quand même une ou deux chocogrenouilles dans son sac et quelques dragées surprises. Sur le chemin pour lui rendre visite, elle l'avait vu s'éloigner de la ferme alors elle l'avait suivi, tout simplement. Quelque chose lui disait que malgré les apparences, ce n'était pas la solitude qu'il recherchait.

    Danni avança sa main et frotta le bras de Dan dans un signe de réconfort.

    "T'inquiète pas... On ne restera p..pas ici indéfiniment." dit-elle en hochant la tête.

    Par "ici", elle entendait "loin de leurs familles". Car "ici" était toujours mieux que "là-bas". Certes l'ennui était présent malgré les activités proposées... l'ennui et les traumatismes de chacun malgré les efforts des adultes pour leur venir en aide autant physiquement que psychologiquement... Mais pour Danni, comme tous ceux qui avaient souffert à Poudlard cette année, qu'ils soient nés-moldus ou non, cette semi-liberté à la ferme était quand même une bouffée d'oxygène après ces longs mois de travaux forcés et de maltraitance, sans avoir le loisir par exemple de pouvoir regarder le ciel, comme aujourd'hui, à part lors des corvées dans le parc à tondre la pelouse avec une paire de ciseaux par n'importe quel temps. Ici il n'y avait plus la peur, plus les menaces, plus de fouet, plus de punitions... Mais il n'y avait pas leurs familles, pas leurs proches et Danni ne pouvait que comprendre que ce seul manque pouvait ternir l'image de cette nouvelle liberté. Elle-même aurait donné n'importe quoi pour serrer son père et son oncle dans ses bras à l'instant présent. La sécurité avait un prix et pour certains plus que d'autres, il semblait un peu trop élevé.
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Message(#) Sujet: Re: I've got no hand to hold – TERMINÉ I've got no hand to hold – TERMINÉ  EmptyLun 24 Juil - 12:10


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Je la fixe sans un mot de plus. Un sourire étire ses lèvres, en faisant naître un sur les miennes. Pas forcément immense. Pas forcément très joyeux non plus. Je n'ai pas le courage de faire vraiment comme si tout allait bien, parce que personne ne peut m'en vouloir en ce moment, mais je fais comme si tout n'allait pas si ma, parce que personne n'a vraiment besoin de savoir. Je ne parle pas de grand chose. J'écoute. Et maintenant, je vais fuir. Je ne me fais pas trop d'illusions. Le monde qui tourne autour de moi m'insupporte. J'aimerais juste qu'on me laisse tranquille pour de bon. Qu'on m'oublie enfin. On m'a déjà tiré de force de chez moi pour m'enfermer ici, je crois que me foutre la paix serait la moindre des choses. Je sais que c'est égoïste et que je ne suis pas le seul à avoir été entraîné dans tout ça sans le vouloir mais je ne suis pas certain que le désastre soit aussi total chez tout le monde. Et puis même ! Je m'en fous ! J'ai passé des semaines à penser à quelqu'un d'autre avant de penser à moi et vous avez vu où ça m'a mené ?! Alors ouais, c'est égoïste et c'est très bien comme ça ! Elle finit par s'allonger à côté. Je tourne la tête et l'observe silencieusement. Ses yeux sont rivés sur les nuages comme l'étaient les miens. Je l'imite et replonge dans la contemplation absente du spectacle qui s'étend au-dessus de nous. « P...pour ce qu'il y a à gâcher... » Son bégaiement me surprend mais je ne relève pas. Qu'est-ce qu'ils lui ont fait ? Je sais que c'est mieux pour tout le monde qu'on soit dehors, même si c'est ici. Je sais que personne comprendrait que je le regrette à ce point. Qui préférait vivre sous le joug de psychopathes rétrogrades et prendre le risque de se faire torturer à chaque pas de travers plutôt que de profiter de la tranquillité qui règne ici, hein ? Ils comprendraient pas... Je suis pas sûr de parvenir à comprendre non plus... Je sais juste que je suis tombé assez bas pour en vouloir au monde entier de m'avoir arraché au château. Machinalement, je pointe l'un des nuages. « Mais si, regarde... Y'a un chien, là. Il est dans une forêt, tu vois les arbres à côté ? On en voit que trois mais je suis sûr qu'il y en a des tas d'autres qui ne sont pas dessinés. » Le chien a l'air craintif, les oreilles en arrière et le museau baissé... Et la forêt me fait frissonner. Je mets ça sur le compte du vent qui souffle encore.

Il m'a envoyé me crever dans cette putain de forêt et m'y a abandonné sans un regard en arrière. Comme si ça comptait pas vraiment. Ça comptait pas. Plus les jours passent et moins je sais ce qui s'est vraiment passé et ce qui vient clairement de mon imagination. Des jours entiers qui n'ont servi qu'à revivre chaque instant dans l'espoir d'y voir un indice, quelque chose qui m'aurait prouvé que c'était moi, le problème. Mais pour la première fois de ma vie, je trouve pas. Je suis incapable de tout me mettre sur le dos. Sûrement parce que, pour la première fois de ma vie, j'ai rien fait qui puisse mériter tout ça. « Alors...? Tu as t...trouvé une sortie ? » Je sens son regard qui s'est posé sur moi mais je n'ai pas le courage de l'affronter pour l'instant, alors je suis des yeux les aventures des nuages en me demandant, un peu malgré moi, si ça n'est pas juste le fruit de mon imagination épuisée. Il n'y a sûrement pas de chien apeuré, pas de forêt, juste un gamin effrayé de ce que le monde est devenu. Parce que c'est ça, non ? La forêt, c'est juste le bordel dans lequel il m'a laissé... C'est définitivement mieux que je n'aille pas voir de psy, il ne mettrait pas longtemps à me faire interner. Je hoche la tête. « Plusieurs même. Mais je trouvais ça dommage de quitter si vite un endroit si merveilleux. » Tu parles ! Il n'y a rien. Que dalle. Pas la moindre trace d'un chemin de retour. Et je n'ai pas eu la bêtise d'essayer de transplaner, à tous les coups, ça ne fonctionnera pas et je me sentirai plus pris au piège encore... Autant m'épargner ça. « Oh, au fait, j'ai quelque chose p...pour toi ! » Je lâche enfin des yeux les ruines métaphoriques de mon existence pour lui offrir toute mon attention. Elle fouille dans son sac, laissant un suspense insupportable s'installer entre nous et puis finit par brandir fièrement une carotte. « Comme ça t...tu pourras surveiller ta ligne. » Sans que je m'y attende, je me mets à glousser bêtement. Sincèrement. Ça ne dure qu'un instant mais quelle importance ? Ça fait du bien, même si c'est pour rien. Mes doigts s'enroulent autour du légume. « Merci. » Et puis j'en croque le bout le plus naturellement du monde. Ça n'est pas follement dans mes habitudes, de me taper des carottes en en-cas, mais puisqu'elle est là... « T'en veux un morceau ? » Je tends vers elle la carotte décapitée. Pauvre carotte...

Le silence retombe un instant. Je n'essaye pas de le fuir. Pour la première fois depuis que je suis ici, il n'est pas vraiment dérangeant. Elle a l'air mal, elle aussi. Alors je comprends. Je comprends qu'elle n'ait pas forcément envie de faire la discussion ou de combler les blancs. C'est une présence amie qui ne nécessite pas qu'on force le naturel pour installer des apparences. Ça me va qu'on parle pas. Je vois son bras bouger. Je m'attends à ce qu'elle vienne récupérer la carotte. Elle a le droit, je suis tout-à-fait d'accord pour la partager, elle le sait. Alors je n'y fais pas très attention. Et puis sa main vient sur poser sur mon bras. Doucement. Je regarde ces doigts étrangers courir sur ma peau sans chercher à m'en défaire. Néanmoins, ça me dérange. Je n'ai pas très envie qu'on continue à me tripoter encore et encore. J'ai donné. Dix jours à passer à longueur de journées entre les mains de tous les infirmiers qui passaient... Je me crispe légèrement, sans le vouloir vraiment. « T'inquiète pas... On ne restera p...pas ici indéfiniment. » Je hoche la tête à mon tour et, avec une délicatesse maladroite, j'éloigne mon bras. Je ne veux pas la vexer, loin de là, je sais qu'il n'y a rien de méchant ou de vraiment gênant dans son geste mais... Mais j'ai pas envie. J'en ai marre qu'on me touche sans mon accord juste parce que c'est normal, juste parce qu'il le faut, juste parce que c'est pour mon bien, juste parce que c'est leur métier. Maintenant ça va être quoi ? Juste parce que c'est mes amis, juste parce que c'est naturel, juste parce que je suis là pour ça ? Non. Je suis désolé mais je veux pas. Plus tard, peut-être, mais pas maintenant. « Je m'inquiète pas. » Je me suis fait une raison, en réalité. On ne sortira peut-être jamais. Je crois que je commence à me faire à l'idée. On ne sortira sûrement jamais... Mais elle a raison, elle, de s'accrocher à l'idée, de continuer à y croire. Et je n'ai pas le cœur à lui foutre ma réalité sous le nez. On sortira quand ils auront réussi à faire tomber le gouvernement en place. Après un an à se tourner les pouces. À attendre qu'ils nous achèvent tous. Sérieusement, qui peut encore sincèrement croire qu'on sortira ? « T'as pensé à ce que tu feras du reste de tes vacances ? Je veux dire... Quand on sera dehors. » Enfin... Si on est dehors un jour...
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Message(#) Sujet: Re: I've got no hand to hold – TERMINÉ I've got no hand to hold – TERMINÉ  EmptyJeu 27 Juil - 17:12

    A moins d'être absolument fan d'étendues d'herbes à perte de vue, non, il n'y avait strictement rien d'intéressant à regarder ici et donc aucune vue à gâcher avec sa soit disant beauté à laquelle elle ne croyait toujours pas, soit dit en passant. Allongée dans l'herbe à regarder le ciel menaçant, Dan pointa un des nuages en lui assurant qu'il voyait un chien et une forêt... Danni plissa les yeux, pencha la tête à gauche, pencha la tête à droite, tenta d'observer sous un autre point de vue mais... non, elle ne voyait pas de chien ni de forêt.

    "Heu... je ne vois q..que des nuages... très nuageux." répondit-elle en haussant les épaules. Pourtant, elle savait avoir un peu d'imagination mais là, rien. Il n'y avait que des nuages en forme de nuages.

    A sa question de savoir s'il avait trouvé une sortie, il lui offrit une réponse toute pleine d'ironie typiquement "O'Callaghanesque" qui la fit sourire. Il était inutile de surenchérir et de rester sur ce sujet. Visiblement, il se sentait mal d'être ici pour une raison ou pour une autre. Elle avait cru comprendre qu'il avait des frères et sœurs, peut-être que sa famille lui manquait... ou peut-être bien que le seul qui lui manquait était celui avec qui il s'était disputé l'autre jour à l'infirmerie ? Parce que non... ça n'avait pas été très discret et Danni avait ce jour là pleinement compris la véritable nature de leur relation. Mais tout ça ne la regardait pas alors elle se voyait mal tenter de lui poser des questions et encore moins de le conseiller sur quoi que ce soit. Mais ils lui faisaient sincèrement de la peine. Dan et Milo avait certainement dû vivre des moments difficiles qui les avaient rapprochés, comme elle et Keagan.

    Souhaitant changer de sujet et tenter de lui redonner le sourire, Danni lui offrit une carotte, boutade en référence à leur dernière lettre échangée. Il l'accepta en riant et Danni fut satisfaite de le voir joyeux, ne serait-ce que pour quelques instants. Il en croqua un bout et Danni secoua la tête négativement tout en pouffant de rire lorsqu'il lui en proposa un morceau. Puis le silence retomba où Danni replongea dans ses pensées, tout comme Dan. Ce n'était pas le genre de choses à faire en ce moment... plonger dans ses pensées. Car les pensées qui venaient n'étaient généralement pas très joyeuses.
    Alors elle tenta de réconforter Dan avec les moyens qu'elle avait à sa disposition. Tout en lui frottant le bras, elle essaya de le convaincre tout en essayant de se convaincre elle-même, qu'ils ne resteraient pas ici indéfiniment. Pourtant, elle sentit très bien Dan se crisper légèrement et retirer doucement son bras. Danni se mordit les lèvres.

    "Désolée..." souffla-t-elle doucement en reprenant la contemplation du ciel. Danni était une fille très tactile et dans les moments où il lui semblait que les mots lui manquaient, elle avait souvent recours à ce genre de gestes qui exprimaient plus clairement sa pensée. Mais elle devait se faire à l'idée que certains n'aimaient tout simplement pas ça... Pourtant, elle aurait réellement voulu pouvoir apporter un peu de réconfort à Dan tout comme il avait réussi à lui en apporter durant cette année. Mais l'irlandais ne lui laissait pas les clefs qui lui permettaient de le faire. Si elle lui demandait si ça allait, il dirait oui même si c'était faux, si elle lui disait de ne pas s'inquiéter, il lui répondait qu'il ne s'inquiétait pas... et il n'était visiblement pas du genre à accepter un câlin ou un geste de réconfort de sa part. Danni se sentit un peu démunie face à sa propre inutilité.

    Dan brisa le silence en lui demandant si elle avait pensé à ce qu'elle ferait du reste des vacances, une fois partie d'ici. Danni secoua la tête de gauche à droite. Depuis Halloween, elle avait appris à vivre au jour le jour, résignée à ne pas penser à l'avenir, même proche. Elle n'avait pas encore réussi à remettre ce processus en marche.

    "Non, pour pas être d..déçue si ça s'éternise trop." commença-t-elle. "Mais maintenant que tu le dis, j'aimerais retrouver mon p..père et mon oncle... ils me manquent. Mais si par miracle on sortait avant la rentrée, je ne voudrais p..pas m'éloigner de Keagan non plus." expliqua-t-elle.

    "Sans lui, je ne sais p..pas si j'aurais tenu le coup en bas. Il était là pour moi et j'étais là pour lui q..quand les mangemorts nous ont.. quand ils...". Elle ne finit pas sa phrase, les mots n'arrivaient pas à sortir. Dan saurait de quoi elle parlait car il l'avait vécu aussi.

    "Et le dernier jour, j'ai bien c..cru qu'il était mort dans mes bras. Il a reçu un sort et il s'est... il s'est effondré... Il y avait tellement de sang et je n'ai p..pas réussi à l'aider." dit-elle cachant son visage dans ses mains. Elle ne pleurait pas, mais elle voulait effacer ces images de sa mémoire.

    "Désolée... je voulais venir te remonter le moral et je fais t..tout le contraire." dit-elle avant de prendre une lente inspiration pour reprendre contenance. Elle se redressa et s'assit en tailleur dans l'herbe avant de fouiller de nouveau dans son petit sac de tissu.

    "Mais j'ai une bonne nouvelle ! Le médecin ma dit que je manquais de fer, alors j'ai une bonne raison pour manger du chocolat !" dit-elle avec un nouveau sourire en sortant une boîte de chocogrenouille qu'elle ouvrit. Danni regarda la carte animée du sorcier à l'intérieur. Il s'agissait d'un joueur de Quidditch célèbre qu'elle ne connaissait pas. Profitant de ce moment d'inattention, la chocogrenouille bondit hors de la boite et sauta dans l'herbe.

    "Hey !"
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Message(#) Sujet: Re: I've got no hand to hold – TERMINÉ I've got no hand to hold – TERMINÉ  EmptyVen 28 Juil - 13:48


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Normalement, c'est ma sœur qui voit tout et n'importe quoi dans les nuages. Des histoires entières tirées de je ne sais où et qui ont souvent le don de tous nous gonfler rapidement. Sauf Ciara mais Ciara compte pas, elle comprend pas grand chose encore. Et certainement pas que sa frangine débloque. Mais Aoibheann n'est pas là alors, machinalement, je la remplace. Parce que c'est rassurant. Je m'accroche à ce que je connais. Qu'importe si c'est gamin ou si ça n'existe pas. Elle aurait hoché la tête d'un air grave et continué la description que j'ai entamée comme si c'était la chose la plus naturelle au monde. Mais elle n'est pas là. « Heu... je ne vois q..que des nuages... très nuageux. » Alors je commence à me demander si c'est pas ce que je veux voir. Si je projette pas un peu. Beaucoup, en réalité. Et dans le fond, peut-être que ma sœur fait la même chose. Ce qu'elle voit, c'est peut-être ce qu'elle vit. Ce qu'elle raconte, c'est peut-être ce qu'elle veut nous avouer. Et j'ai jamais été assez futé pour le réaliser avant ça. Et peut-être que de l'envisager ne me servira jamais à rien puisque je ne la reverrai jamais. On est coincés ici. On nous a arrachés à l'école pour nous enfermer ailleurs. Un ailleurs plus petit, plus nul et sans la moindre sortie. Mon dortoir me manque. Ma vie me manque. J'en ai assez d'être ici. Je veux rentrer. Je m'en fiche de où, qu'on me ramène juste à l'école s'ils le veulent, mais je veux pas rester là. Je veux vraiment pas rester là... « Tu fais pas beaucoup d'efforts quand même... » Mais je comprends. J'étais pareil, la plupart du temps. À rien voir. Juste des nuages. Je hausse les épaules et m'étire légèrement. Quelques mots plus tard, elle me tend une carotte en guise de sucrerie. Nos échanges me reviennent. Ça m'amuse. Elle craint un peu, cette fille. Je l'aime bien. Je veux dire, ça a jamais été très simple, entre nous, pourtant. J'ai jamais vraiment réussi à savoir ce qu'elle pensait de moi, c'était un jeu, un challenge, pas vraiment une amie. Et puis... Et puis ils sont arrivés et ça aussi, ça a changé. Le jeu devenait dangereux et j'avais pas envie de m'y risquer. Et j'ai fini par perdre un peu l'envie de jouer, d'ailleurs. Y'avait mieux à faire. L'aimer lui, par exemple. Et puis maintenant... Un soupir m'échappe. Et puis maintenant c'est un bordel sans nom dans lequel je me noie depuis des jours. J'aurais peut-être jamais dû arrêter de jouer, en réalité. Ça aurait été moins douloureux à l'arrivée. Je me serais bouffé des tortures à chaque partie mais quelle importance ? C'était de toute façon plus supportable... Je connais rien qui fasse plus mal que son indifférence ou que les mots qu'il m'a balancés avant de me tourner le dos. Leurs sorts, c'était rien à côté. Elle refuse de partager la carotte alors je croque dedans à nouveau. Maintenant qu'elle est là...

Je retire mon bras et m'éloigne légèrement. Normalement, j'ai rien contre qu'on me touche, surtout dans un geste aussi innocent que ça. Mais là, c'est pas normalement. Là, je sors de dix jours passés entre les mains de toute la ferme. Là, les seuls doigts que j'aimerais sentir courir sur ma peau n'y courront plus. Alors j'ai pas envie. J'ai rien contre elle, loin de là. Mais j'ai pas envie. Je veux juste qu'on me laisse tranquille. Que rien qu'une fois dans ma vie, on me demande si ça me dérange. « Désolée... » Néanmoins, je culpabilise un peu. Peut-être qu'elle l'a mal pris. C'était pas le but, au contraire. Je veux pas qu'elle se sente repousser ou rejeter ou j'en sais rien. Sa présence ne me gêne pas, loin de là. Je crois que j'avais pas très envie d'être tout seul, en fin de compte. Il aura fallu qu'elle débarque pour que je m'en rende compte. Après, ça ne change pas grand chose, je me sens toujours un peu abandonné. Beaucoup abandonné, en réalité. Et j'imagine que toutes les amies du monde n'y changeront rien. Je le revois souvent s'éloigner, sans un regard en arrière. Partir à la conquête de son destin sans s'inquiéter de ce qu'il adviendrait du mien. Il avait sûrement raison. C'était la guerre, dans le fond. On ne s'encombre pas de choses inutiles, dans ces moments-là. Et je l'étais clairement. Depuis le début, je l'ai été. Tout ce que j'ai pu tenter de faire pour l'aider, ça a été un échec lamentable. À chaque fois que je voulais le protéger, je faisais tout le contraire. Il se mettait juste à l'abri en me tenant loin. Il devait finir par croire que je le faisais exprès ou que je lui portais la poisse. C'était sûrement vrai. Pas que je le faisais exprès, hein. J'aurais jamais fait ça. Je repousse tant bien que mal le flot de mes pensées et reporte mon attention sur elle. « Faut pas. C'est pas toi. » Il y a encore deux semaines, ça m'aurait rien fait, je suis pas du genre à fuir les contacts. Mais les choses ont visiblement changé. « C'est juste que c'était un peu... lourd... tous ces gens à l'infirmerie et tout... Genre vraiment lourd, en fait... » Normalement, même si je ne suis pas explicitement d'accord, il y a une part de choix. Et je crois que c'est ce qui me manquait là. On s'en foutait clairement que je sois d'accord ou non. Même si j'avais lutté, on m'aurait attaché, endormi, j'en sais rien, mais on aurait fait ce qu'il y avait à faire quand même. C'était humiliant, presque déshumanisant, finalement. J'étais juste une poupée, tout juste bonne à lever un bras ou à tenir leurs trucs pour leur facilité vaguement la tâche. « Mais c'est que partie remise. Tout le monde sait que je ne refuse jamais bien longtemps de me faire tripoter par une jolie fille. » Même ça, c'est devenu faux. Je veux pas me faire tripoter par une fille, aussi jolie qu'elle puisse être. Aucune n'est lui. Ça reviendra sûrement un jour, j'imagine, mais pas pour l'instant... Pour l'instant, j'ai juste envie que l'humanité toute entière m'oublie. Qu'elle reste loin de moi. Qu'elle disparaisse.

Et puis la conversation prend des airs incertains. Des peut-êtres qui n'arriveront sûrement jamais. Et si on sortait ? Moi, je n'y crois pas. On va nous garder ici comme ils l'ont fait là-bas et la liberté promise n'arrivera jamais. On parle de risques et bien je crois que je préférerais les prendre plutôt que de rester là. Qu'importe si je peux y laisser ma vie pour un peu que je me sente vraiment vivant. Que les murs n'existent plus et que je sois enfin libre. Vraiment libre. De toute façon, on sait très bien, maintenant, qu'on a tous failli y rester pour que dalle alors bon... Quitte à le faire, autant que ça ait un véritable intérêt. Fuir. Partir loin. Jamais revenir. J'ai rien à perdre. J'ai du mal à savoir qui sont vraiment mes amis et ma famille n'est plus qu'une image un peu floue dans des souvenirs auxquels je ne m'accroche plus vraiment. La seule chose qui me reste encore, c'est l'espoir de sortir d'ici un jour... « Non, pour pas être d...déçue si ça s'éternise trop. » Je hoche la tête. Je peux comprendre. On a jamais foncti... On s'en fout. Je peux comprendre... Je la laisse reprendre sans avoir prononcé le moindre mot. « Mais maintenant que tu le dis, j'aimerais retrouver mon p...père et mon oncle... ils me manquent. » Elle me fait de la peine. Mais d'un côté, ça me rassure. On est tous dans le même cas. « Mais si par miracle on sortait avant la rentrée, je ne voudrais p...pas m'éloigner de Keagan non plus. » Mon cœur loupe un battement. Il aurait dû venir à la maison. On aurait dû passer une partie de nos vacances ensemble. Profiter de la vraie vie, se découvrir loin du château. Je détourne les yeux et recommence à observer les nuages. « Sans lui, je ne sais p...pas si j'aurais tenu le coup en bas. Il était là pour moi et j'étais là pour lui q...quand les mangemorts nous ont... quand ils... » Il était là pour moi et j'étais là pour lui... J'aimerais qu'elle se taise. Qu'elle arrête de me foutre en pleine tronche ce que j'ai perdu... Il me manque terriblement. Je sais même pas si c'est encore utile d'espérer qu'il me revienne un jour. Je suppose que non... « Et le dernier jour, j'ai bien c...cru qu'il était mort dans mes bras. Il a reçu un sort et il s'est... il s'est effondré... Il y avait tellement de sang et je n'ai p...pas réussi à l'aider. » Ma gorge se noue. Mon ventre se tord. Son récit me rappelle le sien. Les images ne mettent pas longtemps à danser tristement devant mes yeux grands ouverts. Je frissonne. J'aurais vraiment préféré qu'elle se taise. Sa peine me renvoie à la sienne. Les larmes qui coulaient sur ses joues, sa voix enrouée, maltraitée... Et moi, en bon enfoiré que je suis, je l'ai repoussé au lieu de le rassurer, je l'ai envoyé chier au lieu de le remercier. Je me déteste. Tu m'étonnes qu'il préfère rester loin ! Comment je peux vouloir encore qu'il revienne alors que je suis juste le roi des enflures avec lui, hein ?! « C'est fini, Danni. Tout va bien maintenant. » Ma main se pose machinalement sur la sienne, même si j'ai du mal à faire taire le malaise que tout ça m'inspire. Ça va pas mieux maintenant, au contraire. Il aurait mieux valu qu'ils ne me loupent pas. Ç'aurait été plus facile. J'aurais pas eu à faire face à l'effondrement pur et simple de tout ce à quoi je pouvais bien tenir...

Doucement, elle se reprend. Je ne la force à rien, je la laisse faire. Prendre son temps. On est pas pressés de toute façon. Pendant ce temps-là, je termine ma carotte. Au-dessus de nous, les nuages grossissent et s'assombrissent. D'ici qu'il se mette à pleuvoir, il n'y a pas des kilomètres. Mais je m'en fiche. Au pire, on sera mouillés. On s'en remettra. Ça n'a jamais tué personne, le mauvais temps. « Désolée... je voulais venir te remonter le moral et je fais t...tout le contraire. » Elle se redresse et s'assoit alors sans trop savoir pourquoi, j'en fais de même. J'appuie mes mains derrière moi et regarde avec un désintérêt total une tache d'herbe sur le bout de ma basket. « On s'en fiche. C'est pas grave. » Je me force à lui sourire légèrement et fais ce que je peux pour donner le change. Je n'ai pas besoin qu'on me remonte le moral, de toute façon. Je vais bien. Oui, exactement, je vais bien. C'est pas ce qu'il y a de plus évident en ce moment mais ça ne fait rien... Elle repart dans l'exploration de son sac. Je l'observe sans un mot. J'espère juste qu'elle a pas ramené d'autres légumes. « Mais j'ai une bonne nouvelle ! » Elle sort une boîte de chocogrenouille et je hausse un sourcil dubitatif. « Le médecin ma dit que je manquais de fer, alors j'ai une bonne raison pour manger du chocolat ! » Son bégaiement a disparu. Ça me tire un sourire plus vrai que le précédent. Puis je me penche par dessus son épaule pour jeter un œil à la carte qu'elle a eu. « Il paraît que c'était le joueur le mieux payé des États-Unis. Peut-être même du monde. La vraie star des All-Stars de Swe... » Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que la grenouille se fait la malle. « Hey ! » Je me lève d'un bond et tente de rattraper la fugitive. Manque de chance, ils ont foiré leur sortilège et elle fait plus qu'un seul grand saut, celle-là ! Me rouler dans l'herbe le jour de ma sortie de l'hosto, c'est sûrement pas l'idée du siècle mais je m'en fiche. « Elle s'échappe par là ! » Je pointe vaguement un coin à ma droite alors que je me relève péniblement. On va pas se laisser faire par du chocolat, quand même ! Enfin... Au moins, elle a le mérite de nous forcer à penser à autre chose, cette idiote de grenouille.
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Message(#) Sujet: Re: I've got no hand to hold – TERMINÉ I've got no hand to hold – TERMINÉ  EmptyDim 30 Juil - 20:44

    « Tu fais pas beaucoup d'efforts quand même... »

    Danni haussa les épaules en signe d'impuissance. Non elle ne faisait pas exprès. Elle aurait très bien pu réussir à deviner une forme dans des nuages mais là, le ciel était entièrement couvert, gris et indiquant que la pluie était imminente alors non... elle ne voyait pas de formes particulières dans cet épais manteau nuageux. Un psychomage aurait été avec eux, il aurait certainement trouvé une signification à tout ça, allez savoir... un subconscient trop actif chez Dan et une incapacité à se projeter chez elle... un truc du genre. Peu importait.

    La carotte détendit l'atmosphère quelques instants, il croquait dedans et ça lui faisait plaisir. C'était stupide, c'était juste une boutade mais ça lui faisait plaisir quand même qu'il la mange. Les carottes crues c'est pas mauvais mais c'est pas non plus sensationnel. Alors c'était sympa de sa part d'y faire honneur même si elle ne serait pas vexée qu'il la garde simplement de côté avant de la balancer à la poubelle.

    Puis le silence s'était réinstallé et Danni ressentait le malaise de Dan. Elle tenta de le réconforter mais il s'éloigna doucement pour qu'elle arrête de le toucher. Déçue de ne pas être d'un soutien efficace pour lui, elle s'excusa mais Dan, ne voulant probablement pas la vexer, expliqua son geste. Danni le regarda tandis qu'il tentait d'exprimer ce qu'il ressentait vis à vis de ce qu'il avait vécu à l'infirmerie.

    "Oh... je c..comprends alors. J'imagine bien ce qu'on doit ressentir même si je ne l'ai p..pas vécu. Même si c'est pour notre b..bien, avoir quelqu'un qui vient vérifier une p..perf toutes les demi-heure, venir prendre notre t..température régulièrement et soulever le drap p..pour vérifier une plaie sans demander si on en a envie ou pas... Ouais.. je c..comprends." dit-elle en hochant la tête. Oh bien sûr, un geste de réconfort n'était pas du même acabit mais c'était un ras le bol généralisé, elle pouvait comprendre ça.

    "T'inquiète alors.. je soulèverai p..pas ton t-shirt sans ta permission." plaisanta-t-elle en fronçant le nez d'un air amusé.

    La question de Dan sur un éventuel programme de fin de vacances détourna la conversation sur une pente glissante. Émettre des hypothèses dans un tel contexte était dangereux nerveusement. Chacun espérait sans trop y croire.. d'autres espéraient tellement fort qu'ils risquaient de tomber de haut au cas où tout ne se passerait pas comme prévu dans leurs espoirs... Danni n'attendait rien de spécial pour la suite... elle préférait ne rien espérer mais... la question la fit réfléchir malgré elle et la Poufsouffle exprima tout de même ses souhaits... revoir sa famille et rester auprès de Keagan. Sans s'en rendre compte, elle se livra un peu concernant le lien qui s'était établi entre eux durant les épreuves... Elle avait certainement besoin d'en parler pour que ça sorte tout seul... c'était tombé sur Dan. Mais pour l'instant, parler de Keagan la faisait irrémédiablement revenir à l'image qu'elle avait de lui, la tête en sang au milieu des escaliers. C'était encore trop frais et elle ne l'avait pas digéré.

    « C'est fini, Danni. Tout va bien maintenant. »

    Il avait posé sa main sur la sienne pour la réconforter. Danni le regarda et hocha la tête avec un sourire et les yeux humides. Oui c'était fini. Il allait se remettre et c'était le plus important. Elle avait cru le perdre et c'était certainement pour ça que son bégaiement avait refait surface. Le choc, paraît-il. Mais tout irait bien maintenant, elle devait s'en convaincre.

    Danni était contente que Dan soit là. Repenser à tout ça quand elle était seule était beaucoup plus insurmontable. Et puis il était calme comme garçon, et il ne parlait pas beaucoup. Du coup, Danni prit le temps nécessaire pour chasser les idées noires et les images déplaisantes avant de s'asseoir dans l'herbe pour sortir une chocogrenouille. Son anémie était une excuse toute facile pour manger du chocolat. Mais c'était quand même plus agréable que de manger des épinards... Alors que Dan commençait à lui expliquer quelque chose concernant le sorcier célèbre illustré sur la carte animée, la chocogrenouille s'échappa et sauta dans l'herbe. Dan fut le plus rapide à se lever et bondit dans l'herbe pour la rattraper. Manque de chance, elle lui échappa et il lui indiqua la bonne direction. Danni plongea littéralement dans les hautes herbes dans la direction indiquée mais la grenouille défectueuse fit un bond en hauteur impressionnant. Danni prit alors appui sur ses pieds et sauta pour l'attraper au vol avant de choir à nouveau entre les hautes herbes.

    Le poing levé avec la chocogrenouille enfin inanimée entre les doigts, Danni se mit à rire. C'était nerveux... mais ça faisait du bien. Gloussant comme une gamine, elle se redressa enfin, revigorée par cette partie de chasse inattendue qui avait fait ressurgir ses talents d'attrapeuse.

    "On l'aura bien méritée celle là !" pouffa-t-elle en coupant la chocogrenouille en deux pour tendre l'autre moitié à Dan. "Et c'est quand même meilleur qu'une c..carotte !"

    Danni glissa un morceau de chocolat dans sa bouche avant de recevoir une goutte d'eau sur le nez. Relevant les yeux vers le ciel menaçant, elle en reçut une autre sur le front puis une autre... et encore une autre...
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Message(#) Sujet: Re: I've got no hand to hold – TERMINÉ I've got no hand to hold – TERMINÉ  EmptyLun 31 Juil - 12:26


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C'est difficile en ce moment, je crois. Pour tout le monde. Il y a d'un côté tout ce qu'on a traversé, nos propres traumatismes qu'on doit parvenir à surmonter et d'un autre, notre inutilité face à tout ceux qui peuvent exister chez les autres et contre lesquels on ne peut rien faire. J'aimerais, pourtant. Faire taire les miens pour combattre les leurs. Pas pour tout le monde bien sûr mais... Mais qu'importe. Pendant presque qu'un an, j'ai réussi à fermer les yeux sur tout ce que je vivais, moi, et finalement c'était pas plus mal. J'ai juste dû les rouvrir en arrivant ici et la chute est vertigineuse. C'est qu'il y avait mieux à faire que de pleurnicher sur mon sort. J'allais bien, dans le fond. C'était pas brillant mais j'allais bien. Là... Là je vais. Je m'efforce de pas aller mal pour pas qu'on me colle davantage mais je suis incapable d'aller bien pour autant. Je sais qu'il ne faudrait pas grand chose pour que je m'effondre lamentablement... « Oh... je c...comprends alors. » Je souris légèrement. Elle m'en veut pas, c'est toujours ça. Je me suis pas éloigné pour la vexer ni la blesser, et elle a l'air de s'en rendre compte. « J'imagine bien ce qu'on doit ressentir même si je ne l'ai p...pas vécu. Même si c'est pour notre b...bien, avoir quelqu'un qui vient vérifier une p...perf toutes les demi-heure, venir prendre notre t...température régulièrement et soulever le drap p...pour vérifier une plaie sans demander si on en a envie ou pas... Ouais... je c...comprends. » Je ne dis rien, me contentant d'hocher vaguement la tête. Ouais, c'est l'idée. Je suis bien content d'être sorti. Je sais que le calvaire est loin d'être terminé mais on me foutra au moins la paix la plus grande partie du temps. Normalement... « T'inquiète alors... je soulèverai p...pas ton t-shirt sans ta permission. » Je sais que c'est une plaisanterie mais mon cœur loupe un battement à sa phrase. Elle me renvoie à la réalité. Aux traces qu'il reste de la bataille. Ils ne savent même pas si ça partira totalement. Je n'ai pas envie de passer le reste de ma vie à me souvenir de ce qu'il s'est passé à chaque fois que je poserai les yeux sur cette horreur... Je sais que je suis pas le plus à plainder, bien sûr. J'ai parfaitement conscience que ça pourrait être pire. Mais... Mais c'est trop pour moi malgré tout. Un frisson me parcourt et, malgré moi, je tire un peu sur mon tee-shirt pour le rabaisser. J'ai essayé de penser à la suite, parfois. Lorsque je rentrerai, lorsque tout recommencera. Mais j'y arrive pas. Je veux dire, au delà du blocage psychologique que l'existence de Milo a créé face à cette histoire. J'arrive techniquement plus à m'y projeter. Me déshabiller, faire face aux questions, devoir expliquer... C'est pas possible. C'est juste pas possible. Je tente d'éloigner tout ça de mes pensées pour l'instant. On est bloqués de toute façon. « Parce que tu l'aurais fait sans quoi ? Hmm... Je savais bien que t'étais plus intéressée que tu le laissais paraître. » Assassiner ce qui me dérange à grands coups de plaisanterie qui ne m'amusent même plus, c'est tout ce que je peux faire pour l'instant.

Puis finalement, après quelques phrases pires encore que toutes les autres, des souvenirs que j'aurais préféré n'avoir jamais à partager, on retrouve quelque chose de plus léger. Du chocolat et une grenouille fugitive. J'essaye de l'attraper mais ça sert à rien, elle m'échappe quand même. Je préviens Daniela et me relève en grimaçant légèrement. J'imagine que si les médecins avaient été là, je me serais fait engueuler. C'est pas très sérieux, il faudrait quand même faire attention, tout ça tout ça. J'ai arrêté de vivre pendant des jours, j'ai pas l'intention de continuer. Tant pis si je dois me faire mal ou revenir profiter de leurs bons soins. Elle plonge dans l'herbe à son tour, sans plus de succès. Mais elle finit tout de même par lui mettre la main dessus, l'arrêtant en plein vol. « Et Cooper met la main sur la Chocogrenouille ! Quel talent ! C'est une nouvelle victoire pour Poufsouffle ! » Un rire m'échappe alors que j'étends les jambes devant moi. Je l'applaudis bêtement quand elle lève le poing dans lequel agonise le chocolat. Un soupir s'enfuit alors que je la regarde enfin décapiter le batracien. « On l'aura bien méritée celle là ! » Elle m'en tend la moitié. Je fixe le morceau un instant. Je sais pas. Je n'ai jamais été un grand fan de chocolat mais quand Milo m'a dit qu'il était allergique, j'ai juste clairement tiré un trait dessus. Juste au cas où. Je sais que c'est stupide mais je voulais pas prendre le risque qui lui arrive quelque chose pour une bêtise du genre alors... Mais là ? Y'a quoi, comme risque ? Il me déteste. C'est pas comme s'il allait sortir de nulle part pour me rouler la pelle du siècle. Non. Évidemment... Mon enthousiasme retombe aussitôt et le sourire enfantin que la chasse à la grenouille avait dessiné sur mes lèvres disparaît dans la foulée. Il faut que je recommence à vivre normalement. Il faut que j'arrête de tout faire tourner autour de lui. C'est fini. C'est fini... « Et c'est quand même meilleur qu'une c...carotte ! » Mes doigts se saisissent du bout qu'elle leur tend alors que je souffle un « merci » mal à l'aise. « C'était une très bonne carotte, faut pas croire. » J'hésite une seconde avant de me décider à l'imiter. Le goût de culpabilité masque presque totalement celui du chocolat. Je baisse légèrement les yeux regardant avec méfiance le morceau qu'il me reste. Je le fourre dans ma bouche pour ne plus voir tout ce qu'il représente et m'empresse de l'avaler pour ne plus y penser. Ce n'est qu'une fois fini que je remarque les gouttes qui s'écrasent sur ma peau. En moins de temps qu'il n'en aurait fallu pour le dire, c'est le déluge. « Quel été de merde ! » Je me relève mais la terre commence déjà à glisser. Je tends la main à Daniela pour l'aider à en faire de même. « On tente de trouver un abri le temps que ça se calme ou on rentre directement ? » Ce qui signifie une bonne quinzaine de minutes sous un rideau glacé qui nous laisse à peine voir à deux mètres. Mais au point où on en est, de toute façon...
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Message(#) Sujet: Re: I've got no hand to hold – TERMINÉ I've got no hand to hold – TERMINÉ  EmptyJeu 17 Aoû - 22:27

    Ce petit tête à tête avec Dan, loin de tout, au beau milieu des champs perdus au milieu d'un nulle part incartable, lui faisait bien plus de bien qu'elle ne l'aurait cru. Danni n'était que très peu sortie depuis neuf mois et même depuis son arrivée ici à la ferme, elle était restée la plupart du temps à l'infirmerie au chevet de Keagan et de ses autres camarades blessés. Elle qui aimait la nature et le grand air, se retrouver ici était très apaisant et la présence de Dan était agréable. Tout n'avait pas toujours été facile avec lui. Dragueur invétéré, il l'avait beaucoup agacée les années précédentes mais il avait fallu vivre cette année d'horreur pour se rendre compte que ce petit jeu lui manquait. Dan n'était pas un mauvais garçon et elle l'aimait bien. Son regard sur lui avait changé depuis qu'elle l'avait vu soigner Sybille avec l'aide de Milo. Comme quoi, la vraie nature des gens se révélaient souvent dans les situations dramatiques. Et puis il l'avait aidée durant l'année : médicament, pommade, nourriture... Elle n'oublierait pas ce qu'il avait fait pour elle.

    Il avait beau ne pas avoir été réduit en esclavage cette année, il avait autant souffert que les autres et leur discussion s'en ressentait. La conversation prenait parfois une tournure étrange où chacun essayait d'exprimer son malaise tout en essayant de réconforter l'autre. C'était étrange mais un peu libérateur étant donné qu'ils n'étaient allés voir ni lui ni elle de psychomage.

    Finalement, la chocogrenouille folle arriva à point nommé pour détendre l'atmosphère. Danni parvint à l'attraper au vol et Dan commenta sa manœuvre comme un exploit de Quidditch. Pour ne pas casser la bonne humeur qu'elle ressentait dans l'instant, Danni parvint à enfouir très loin le souvenir des matchs clandestins et surtout de leur découverte par les mangemorts. Hilare, Danni coupa la chocogrenouille en deux pour la partager avec Dan. Il sembla un peu surprit mais accepta finalement le chocolat. Et puis ça se savait, le chocolat était bon pour le moral alors ils n'avaient aucune excuse pour ne pas en abuser ! Danni savoura son morceau avant que la pluie ne commence à tomber. La pluie fine se transforma en déluge en moins d'une minute... il fallait s'y attendre à la vue du ciel.

    Danni attrapa la main de Dan pour se lever à son tour alors que la terre mouillée était déjà glissante. Il lui demanda alors si elle préférait trouver un abri ou rentrer directement. Les cheveux déjà dégoulinants, Danni affichait étrangement un grand sourire.

    "J'ai aucune envie d'aller encore m'enfermer entre q..quatre murs ! Et puis qu'on rentre ou non, on est déjà t..trempés !" fit-elle remarquer en ramenant ses cheveux en arrière pour éviter de les avoir devant les yeux. "Allez, viens !"

    Le prenant par le bras, elle l'entraîna sous un grand chêne isolé qui les protégea sommairement. Il n'y avait pas d'orage donc pas de risque de se recevoir la foudre. Ils restèrent là un bon quart d'heure le temps que l'averse diminue d'intensité puis quand Danni commença à grelotter, ils décidèrent enfin de rentrer.
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