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❝ Sculpter pour s'évader ❞ (Myla & Brooklyn)
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Message(#) Sujet: ❝ Sculpter pour s'évader ❞ (Myla & Brooklyn) ❝ Sculpter pour s'évader ❞ (Myla & Brooklyn) EmptyMar 18 Juil - 13:45


❝ Sculpter pour s'évader ❞Myla & Brooklyn
Je ne savais pas trop ce que je faisais ici, tout ce que je savais c'était que j'allais encore très mal vivre les semaines qui allaient suivre. Nous étions libre. Youpi !! Mais dans quelles conditions ? Beaucoup étaient blessés, tous traumatisés et pour quoi au final ? Une vieille ferme un peu chelou, perdu au milieu de nulle part, avec aucune possibilité de contacter nos familles. Ô joie, c'est vrai qu'on a vraiment gagné au change. Nous sommes toujours entassés, les uns sur les autres, que ce soit dans les chambres ou dans n'importe quelle pièce de cette ferme. Alors je vous le demande, a-t-on vraiment gagné au change ? Nous sommes tous terrifiés, perdus, traumatisés, soignés un peu comme on pouvait, autant être honnête, je ne vois pas l'intérêt de cette révolte si c'était pour finir ici. Avaient-ils prévu ça ? Avaient-ils seulement prévu quelque chose ? Et si les mangemorts nous retrouvent ? Y avaient-ils seulement songé un instant ? S'ils reviennent en nombre ? S'ils nous assiègent à nouveau ? Je ne revivrais pas l'enfer de ces derniers mois, je préfère encore me suicider plutôt que de revivre tout ça. Surtout qu'ils seront en colère et je sais ce que fais une personne en colère dans ces conditions là. Je ne veux pas être puni pour quelque chose que je n'ai pas fait, ce serait tellement injuste. Je suis resté dans les cachots, je n'en ai pas bougé jusqu'à ce qu'on vienne m'y tirer, de force, prétendant que tout était fini, que je pouvais sortir. Mais fini quoi ? Ils n'ont pas neutralisé tous les mangemorts et le Ministère est toujours à leur solde, alors je vous le demande, en quoi est-ce fini ? Echanger une prison pour une autre, ce n'est pas une fin en soit, c'est juste une grosse plaisanterie.

Aurais-je dû fuir comme certains ? Je sais que tout le monde n'est pas là, certains ont tenté leur chance dehors et je commence à me dire qu'ils ont peut-être eu raison. Mais pour aller où ? Poudlard et Oxford, ce n'est pas la porte à côté que je sache. Et même si par le plus grand des miracles j'arrivais jusqu'à chez moi, comment pouvais-je expliquer que j'ai laissé derrière moi Savannah et Avalon ?Comment pouvais-je regarder ma famille adoptive dans les yeux et leur dire que je n'ai penser qu'à moi ? Que c'est moi, l'intrus de la famille, celui qu'on a adopté par charité qui est rentré et par leurs jumelles, sang de leur sang, chair de leur chair. Ils prétendent en plus que c'est dangereux de contacter nos famille. Les aurai-je mis en danger en rentrant à la maison ? Certainement. Mais si je n'avais pas pu rentrer, où serais-je allé ? Je n'ai nulle part où aller. J'ignore si mes vrais parents sont sortis de prison ou non et j'avoue que ça ne m'intéresse pas vraiment. Ce n'est pas comme si j'allais débarquer un beau jour comme une fleur et leur dire "Papa, maman, c'est moi, Brooklyn !" Ils ne me sauteront pas dans les bras, ne m'aimeront pas et ne s'excuseront pas de m'avoir fait du mal. Ils me chasseront, au mieux, ou me tueront dans le pire des cas. On n'accueillie pas les bras ouvert le fils de Satan, c'est ridicule. Alors je reste dans cette ferme, tant que je n'aurai pas trouvé d'autres solutions. J'évite au maximum les gens, mais c'est très compliqué. Je vous le rappelle, on est tous entassé dans quasi toutes les pièces, difficile de trouver des endroits où on peut être seul. De toute façon ces derniers mois, difficile d'être seul tout court. On vivait dans une pièce commune le soir et la journée on était par deux pour les tâches ingrates. Alors jamais je n'ai vraiment été seul. Heureusement que j'ai une bonne imagination et que j'ai pu m'évader dans mon esprit, sinon je me serai suicider depuis longtemps.

Aujourd'hui, j'ai vu qu'il y avait un cours de sculpture. J'étais plutôt content, même si ça ne s'est pas particulièrement vu, je ne suis pas très expressif comme garçon. J'adore l'art et la sculpture tout particulièrement. Je n'ai pas hésité bien longtemps, il n'y a pas grand chose à faire alors j'y suis allé. C'est l'un des rares moments où j'enlève mes gants. Difficile d'être précis et compétents avec des gants. Et puis en théorie personne ne vient me toucher quand je sculpte ou en tout cas je fais tout pour que ce soit le cas. Il y avait quelques personnes, un petit groupe de 5 ou 6 personnes, les autres devaient certainement faire une autre activité ou glander, ça fonctionne aussi. Pour être honnête, je ne fis pas réellement attention aux gens, je m'en foutais un peu. On avait tous des rondelles de bois et on faisait ce qu'on voulait avec. L'auror qui nous supervisait, vérifiait seulement qu'on ne s'entaille pas la main avec les outils. S'y connaissait-il seulement en sculpture ? J'en doute, mais ce n'était pas ce qu'on lui demandait. Il était surtout là pour nous surveiller et nous occuper, rien de plus. Je m'attelais donc à la tâche, à l'aise avec les outils. Je ne m'y pas bien longtemps à voir ce qui se cachait sous la surface du bois. C'est souvent comme ça que ça fonctionne, on voit les formes que les autres ne voient pas. Rien à voir avec de la magie, c'est juste de l'imagination. J'ignore depuis combien de temps Agamemnon était là. Je le caressais de temps en temps, distraitement, plus par habitude qu'autre chose. Il aime bien me voir à l'oeuvre, alors c'est devenu une habitude entre nous. Seulement voilà, ce qui est normal pour nous ne l'est pas forcément pour les autres. Ce sont les murmures des gens qui ont commencé à me tirer de ma concentration et c'est l'ombre de l'Auror qui m'a fait levé la tête. "Il est à toi ? Pas d'animaux ici !" Je le regarde sans comprendre, quelques fractions de secondes, avant de réaliser que oui, un corbeau n'est pas forcément évident comme animal de compagnie. « Oui, c'est mon animal de compagnie .... je vais le faire partir ! » Lui dis-je en baissant la tête, presque honteux. Je ne suis pas un rebelle qui prend plaisir à désobéir aux ordres. Je suis juste un mec lambda qui veut qu'on l'oublie, rien de plus. Je m'adresse à mon corbeau, lui murmurant de s'en aller. « Allez mon ami, il faut que tu t'en ailles ... Agamemnon, s'il te plait .... » Mais rien n'y fit. Hors de question d'agiter les bras dans tous les sens pour l'apeurer, ce n'était pas comme ça qu'on fonctionnait tous les deux. Je décidais donc qu'il valait mieux abandonner le cours pour partir avec lui. Il n'avait rien fait de mal et nous étions sur la terrasse, je ne vois pas en quoi ça gênait vraiment qu'il reste. Je m'excuse auprès de notre surveillant, bafouillant quelques mots certainement inaudible et je m'en allais rapidement sans chercher mon reste.

Plus tard, on m'annonça qu'on avait laissé mon début de sculpture dans la bibliothèque. Je remerciais la personne pour l'information et ne chercha pas plus loin à continuer la conversation, préférant me plonger dans ma lecture. Ce n'est que plus tard, une fois tout le monde couché, que je décidais de retourner dans la bibliothèque pour finir ma sculpture. Je n'avais pas sommeil, le silence était agréable et surtout le vide. J'avais vraiment besoin de ça, être tranquille. Les fenêtres de la bibliothèque étaient ouvertes, laissant entrer l'air. Je m'installais à une table, sortie les outils rangés dans un coin et je me remis à l'ouvrage, totalement absorbé par ce que je faisais pour me rendre compte qu'Agamemnon était revenu et que je n'étais plus seul...
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Message(#) Sujet: Re: ❝ Sculpter pour s'évader ❞ (Myla & Brooklyn) ❝ Sculpter pour s'évader ❞ (Myla & Brooklyn) EmptyMar 18 Juil - 16:25




Sculpter pour s'évader
Brooklyn & Myla

•••

Même si ça n’était clairement pas dans mes habitudes, je me laissais vivre. Que pouvait-on bien faire d’autre que d’attendre et de voir ce qui allait se passer ? Nous ne savions même pas quelles perspectives d’avenir nous avions… Et si Poudlard était détruit ? Et si personne ne pouvait s’y rendre à la rentrée ? Je me consolais souvent en me disant que je ne pouvais être perdue ni livrée à moi-même quand je rejoindrai le manoir. Je n’étais d’ailleurs pas toute seule dans ce cas : mes sœurs, mes cousines… dont Eliza et Neven. Tout le monde était dans le même bateau et l’angoisse qui naissait à la perspective de devoir stopper ma progression dans l’apprentissage de la magie s’arrêtait dès que je pensais à mon cercle familial restreint. Poudlard ou pas Poudlard, Mme Starkey avait pensé à tout avec son idée et son manoir familial.

La ferme était pour moi une vraie mascarade inutile et chiante. Heureusement pour moi Zoey était là, en forme et mes cousines n’étaient jamais très loin non plus. De quoi faire passer le temps et les deux longs mois de vacances qui nous attendaient. Traîne dans la petite cabane que j’avais réussi à monter avec Zoey me donnait un semblant de liberté. N’avaient-ils pas dit que la zone était parfaitement sécurisée ? Nous avions donc un petit cercle de liberté ….ce qui était le minimum, pour des vacances, non ?!
Aujourd’hui, me séparant de Zoey et debout depuis six heures du matin, j’avais intégré un petit cours de sculpture dans l’espoir de chipper un peu de bois pour « meubler » notre cabane. Les autres pensaient peut-être que j’étais extrêmement intéressée par l’activité… ou alors ils s’en foutaient royalement… L’un dans l’autre, je me lançais quand même dans la sculpture une fois mon affaire faite. Je prétextais à un moment donné une visite aux toilettes pour pouvoir cacher mon butin et revenir comme une fleur pour sculpter un truc.
C’est en me rendant compte de ma nullité que je décidais de faire une pause et de lever les yeux. J’avais depuis le début remarqué mes voisins de table : un mec de Serpentard que je reconnaissais de vue et une fille de Gryffondor. Évidemment, personne ne parlait et je m’étais désintéressée d’eux depuis bien longtemps. Sauf que mon regard s’attarda sur quelque chose que je n’étais pas toute seule à avoir remarqué. J’écarquillais les yeux un peu pour moi-même en regardant le corbeau perché juste à côté de mon voisin. Rien de super-méga formidable en soi, mais j’aimais non seulement l’animal en question, et la réaction inexistante de mon voisin qui me fit sourire d’emblée. Son animal de compagnie ?! L’idée était juste génial, et beaucoup plus sympa qu’une pauvre bête à plumes comme on pouvait en voir dans toute la volière de Poudlard.

Le mec s’en alla bien vite avec l’animal, me laissant pensive quant à cette scène assez drôle. D’instinct, je ramassais la sculpture inachevée (tout comme la mienne d’ailleurs… la maniaquerie me perdra, je pense même un an ou deux avant de la finir… j’abuse à peine ! ) et la déposais en « sécurité » à l’intérieur, dans la bibliothèque. Je ne pris pas la peine d’aller dire au mec ce que j’avais fait, les petites bavardes qui étaient avec moi au moment de ranger s’en chargeraient sûrement. Qu’il se débrouille ! Comme si m’occuper des super œuvres d’art de tout le monde allait devenir ma préoccupation.

L’élève et le corbeau m’étaient sortis de la tête jusqu’au moment d’arriver dans la bibliothèque une fois la nuit tombée. J’avais l’intention claire et précise de prendre quelques bouquins pour mon bon plaisir, mais surtout pour les empiler et faire une table dans notre cabane. Rien de mieux que le faire quand tout le monde était au lit. C’est un oiseau de nuit qui passa devant la fenêtre ouverte qui me rappela le corbeau et le garçon… Garçon qui déboula comme par magie devant mes yeux et s’installa devant sa sculpture. Contrairement à ce que j’aurais pu imaginer, il jeta un œil aux alentours, vers les fenêtres et la table, mais j’étais assise par terre près d’une étagère qui cachait l’angle du mur. Muette comme une carpe, cela allait sans dire ; il ne pouvait pas savoir que j’étais là. La scène de l’après-midi me revint en tête tout de suite.

Il aurait fallu que je dise bonjour (bonsoir, en l’occurrence) ou que j’introduise ma phrase d’une manière un peu plus correcte, mais j’avais peur de perdre la pensée que j’avais en tête, ce pourquoi je pris la parole, brisant le silence de la nuit pour dire : « Ils ne nous tiennent pas rigueur de la sévérité. C’est ce qu’on pourrait croire, mais je pense que leurs instincts les en empêchent, il leur manque un peu de sensibilité. Je m’en suis rendue compte quand j’ai supplié Lyra de partir et qu’il n’a jamais voulu m’obéir. Fatiguée de lui demander gentiment de faire ce que je lui demandais, je lui ai donné un ordre rempli de menaces et ça a marché. Tu devrais faire pareil ! Mais entre ce que je pense que tu devrais faire et ce que tu vas réellement faire il y a un monde. » Comment emmerder la terre entière avec des paroles qui ne servent à rien. En définitive, j’étais en train de lui dire qu’il avait été trop gentil avec son corbeau, un peu plus tôt dans l’après-midi. Peut-être comprendrait-il mes paroles autrement, voire pas du tout… Qui pouvait bien savoir ? Le jeune homme semblait dans son monde ; il avait même l’air de ne pas se préoccuper de l’activité autour de lui. Celle de la soirée n’était pas très folle, mais il n’avait pas l’air de remarquer que son corbeau était près de lui pour la seconde fois de la journée. Je me souvenais de l’espèce de fascination que j’avais eue en voyant le corbeau se tenir près de lui et son absence de réaction.
J’approchais la main du corbeau, le sentant immédiatement sur la défensive. Je reculais alors la main, croisant les bras avant de dire, souriant pour moi-même : « Je n’ai même pas une petite griffe de la bataille de l’école, mais je vais perdre une main ce soir ! » Je me tournais vers le jeune homme étrange avant de dire « C’est moi qui ai mis ta sculpture ici, au fait. » Je me penchais vers la fenêtre, scrutant l’extérieur dans l’espoir de voir que quelque chose d’intéressant était sur le point de rompre le silence de la nuit. Je rêvais un peu…

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Message(#) Sujet: Re: ❝ Sculpter pour s'évader ❞ (Myla & Brooklyn) ❝ Sculpter pour s'évader ❞ (Myla & Brooklyn) EmptyMar 18 Juil - 20:41


❝ Sculpter pour s'évader ❞Myla & Brooklyn
Suis-je quelqu'un d'attentif et d'observateur ? Je le crois, plus par méfiance que par réel intérêt au final. Il faut toujours connaître le danger le plus tôt possible pour pouvoir y faire face, non ? Pourtant, ce soir, je n'ai pas vu que je n'étais pas seul dans la pièce. Après, pour ma défense, elle n'était pas forcément à porter de regard et silencieuse, ça n'aide pas pour la voir. Mais ce n'est pas une raison, j'aurai dû la voir, j'aurai dû être plus attentif, afin de me préparer à ce qui m'attend. Peut-être me suis-je trop laissé aller ces derniers jours, même si en me connaissant, j'ai un peu du mal à le croire. Peut-être tout simplement ne l'ai-je pas vu parce que je commence à en avoir marre de voir du monde tout le temps de partout et que j'avais espéré qu'un soir, un seul soir, j'allais pouvoir être seul et tranquille. Il faut croire que j'ai pris mes rêves pour une réalité. Je n'ai pas fait attention à sa présence tout de suite, comme je vous l'ai dit. Ni quand je suis rentré, ni quand je me suis installé à la table, ni quand j'ai sorti les outils, ni même quand j'ai commencé mon travail. Je me suis juste installé, comme si le monde entier n'existait pas et je me suis plongé dans mon propre monde, silencieux et solitaire. Même la présence d'Agamemnon ne m'est pas apparue tout de suite, peut-être parce qu'il va et vient à sa guise dans mon existence et qu'il n'obéit finalement qu'à lui. J'aime me bercer d'illusions et croire que je l'ai dressé, mais je me demande si ce n'est pas lui qui m'a dressé ? Il fait sa vie, autour de la mienne et que je fais des choses qui l'intéresse, il reste. C'est un peu la sensation que j'ai. Il aime me voir à l'oeuvre. J'ignore pourquoi, mais il aime passer du temps avec moi quand je suis posé à quelque part pour bouquiner ou sculpter. Il ne m'obéit pas, pas réellement ou alors parfois de mauvaise grâce ou parce que je lui ai offert des friandises ou parce qu'il sait qu'il va en avoir. Je l'ai souvent grâce à ça, grâce à la bouffe. Le pauvre n'a pas eu grand chose ces derniers mois, heureusement qu'il sait chasser et se nourrir seul sinon il serait mort depuis le temps. Je ne sais déjà pas comment moi j'ai survécu...

« Ils ne nous tiennent pas rigueur de la sévérité. C’est ce qu’on pourrait croire, mais je pense que leurs instincts les en empêchent, il leur manque un peu de sensibilité. Je m’en suis rendue compte quand j’ai supplié Lyra de partir et qu’il n’a jamais voulu m’obéir. Fatiguée de lui demander gentiment de faire ce que je lui demandais, je lui ai donné un ordre rempli de menaces et ça a marché. Tu devrais faire pareil ! Mais entre ce que je pense que tu devrais faire et ce que tu vas réellement faire il y a un monde. » Je ne l'ai pas entendu se lever ou s'approcher, bien trop absorber dans mon ouvrage. Je suis imperturbable quand il s'agit de sculpture. J'aime m'y plonger dedans totalement et oublier le monde qui m'entoure. En général quand mes proches me parlent, je ne les écoute que d'une oreille, inattentif, mais aujourd'hui c'est différent. Cette voix, je ne la connais pas. Je sais que je l'ai déjà entendu, mais ce n'est pas quelqu'un que je connais. Alors surpris, je lève les yeux vers la personne qui me fait face. C'est une fille, mais en soit rien de bien étonnant, la voix me l'avait déjà plus ou moins indiqué. Je l'ai déjà vu quelque part. Elle est de ma maison. Je ne connais pas tout le monde mais je sais qui vient d'où. Disons que c'est par instinct de survie que je repère les gens, c'est plus simple comme ça de savoir qui il faut éviter et qui on peut croiser sans problème. Mais je l'ai vu récemment aussi. Où ? Dans la ferme, ça me parais être une évidence, mais encore ? Et que me raconte-t-elle ? Ils ne nous tiennent pas rigueur de la sévérité ? De quoi elle parle ? Qui ILS ? Elle parle, j'entends les mots sortirent de sa bouche, mais je ne les comprends pas. Qui est Lyra ? De quoi elle parle ? Où est le début de ses propos ? Je reste surpris et silencieux. Je ne comprends rien à ce qu'elle me raconte. Je me contente de la fixer, les mains en suspens au dessus de mon morceau de bois. Je ne dis rien, comme si en restant silencieux, elle ne me verrait pas. C'est stupide, parce qu'elle se trouve en face de moi, elle me fixe droit dans les yeux alors il est difficilement logique qu'elle ne me voit pas. Je me rends bien compte que mon attitude est stupide. Je ne peux pas continuer à la fixer sans rien dire, même si j'en aurai très envie. Alors je me contente d'une simple phrase, qui résume l'ensemble de mes pensées. « D'accord .... je n'ai rien compris à ce que tu viens de dire, mais d'accord ! » Certains diront que l'honnêteté est le plus préférable, d'autre qu'il faut savoir mentir. Moi je suis entre les deux. D'expérience, il ne faut pas être trop honnête, surtout avec certaines personnes, ça les rend agressives. D'un autre côté, moins on veut entamer une discussion et mieux vaut mentir un peu. Ici, je ne sais pas trop ce que ça donne. Je suis prêt à lui dire qu'elle a raison si ça lui fait plaisir, même si j'ignore ce qu'elle est en train de me dire. Je ne suis pas chiant comme garçon. Ne dit-on pas qu'il faut toujours laisser les filles croire qu'elles ont raison, même quand elles ont tort ? C'est le meilleur moyen d'éviter les ennuis. Moi j'obéis à ce précepte.

J'hésite un instant, avant de me replonger dans ma sculpture. J'ignore ce qu'elle me veut mais si elle en a fini avec moi alors elle peut s'en aller et je peux continuer. Je vois sa main se tendre vers mon corbeau. Je le vois du coin de l'oeil et je ralentis mes gestes pour voir ce qui va en résulter de cette tentative. Je lui dirai bien qu'il n'aime pas qu'on le touche, comme son propriétaire, mais je la laisserai le découvrir toute seule. Il lui montre sa méfiance, elle s'arrête. « Je n’ai même pas une petite griffe de la bataille de l’école, mais je vais perdre une main ce soir ! » Certains seraient révoltés face à ses propos, moi je m'en fous. J'ai envie de dire "tant mieux pour toi". C'est vrai, si elle s'en est sortie indemne c'est bien non ? On ne fait pas le concours de celui qui s'en est le moins bien sorti, sinon certains auront gagné haut la main, mais je doute qu'ils en profitent vraiment là où ils sont. Moi non plus je n'ai rien eu ... enfin je veux dire, en dehors du traitement qu'ils réservaient aux nés moldus, bien entendu. J'ai attendu dans les cachots, sagement, juste au cas où et je me demande toujours si c'est vraiment une bonne idée d'en être sorti. Remplacer une prison par une autre prison, est-ce vraiment mieux ? « Les corbeaux ne sont pas des peluches que l'on peut caresser quand on le veut... et surtout pas par n'importe qui ! » La réplique peut paraître méchante, pourtant elle ne l'est pas. Il ne la connaît pas, pourquoi se laisserait-il caresser ? Cela veut simplement dire ça. Je ne cherche pas à savoir si j'ai froisser son égo ou non et je me remets à l'oeuvre. « C’est moi qui ai mis ta sculpture ici, au fait. » Je relève le regard vers elle. Elle me tourne le dos, penchée vers la fenêtre. Qu'est-ce qu'elle veut que je lui dise "Merci ?!" Enfin je suppose que c'est ça qu'elle attend, sinon pourquoi m'aurait-elle précisé cette information ? Après c'est vrai que c'est gentil de l'avoir rentré, mais en soit je ne lui ai rien demandé. Je la fixe quelques instants silencieux. « Merci ! » Me contentais-je de dire, avant de rebaisser les yeux vers le bout de bois devant moi.
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Message(#) Sujet: Re: ❝ Sculpter pour s'évader ❞ (Myla & Brooklyn) ❝ Sculpter pour s'évader ❞ (Myla & Brooklyn) EmptyMer 19 Juil - 18:22




Sculpter pour s'évader
Brooklyn & Myla

•••

Cela ne datait pas d’hier, j’étais une fille de la nuit. Il n’était donc pas rare que je tente mes petites aventures quand l’ambiance était telle que je l’aimais : silence, obscurité et une petite pointe d’inquiétude. Mes idées étaient toujours plus claires quand le monde entier était dans les bras de Morphée et il n’y avait pas d’exception à la règle ici, à la Ferme. J’avais donc rejoint la petite bibliothèque (de fortune… à côté de celle de Poudlard y’a pas photo !) pour passer un peu de temps à regarder toutes sortes de bouquin jusqu’à en avoir marre (et après avoir effectué mon méfait de la soirée). Je n’imaginais pas retrouver le garçon de l’atelier sculpture…Lui non plus n’avais sûrement pas espéré trouver quelqu’un en venant là, ce qui nous faisait un point commun ! N’étant pas de nature à rester silencieuse face à quelqu’un et en plus de ça, sûre de ne pas réussir à partir sans faire de bruit, je lui parlais sans introduire mes propos, repensant immédiatement à l’après-midi et ce que j’avais vu de lui. Pour être honnête, le jeune homme n’avait pas l’air d’être au top de son côté sociable mais cela ne me dérangeait pas des masses… Il pouvait m’insulter ou tenter de me vexer en me disant qu’il préférait que je dégage, c’était peine perdue. Quant à son corbeau, la moindre des choses à dire était qu’il avait hérité d’un caractère borné relativement flagrant.

Sortant un peu de ma « cachette », je terminais ma phrase tout en observant la réaction quasi inexistante du jeune homme. Faisait-il semblant ou était-il comme ça ? Si la première possibilité était la bonne, je le plaignais, pensant qu’il avait bien tort de se donner autant de mal. Mais pour l’autre, je le plaignais aussi, espérant qu’il ne réagissait pas toujours en affichant de tels yeux de poisson mort. Trêve d’analyse de réaction, il ouvrit finalement la bouche pour me dire qu’il n’avait rien compris et cela me fit sourire. Je haussais les épaules, mon mince sourire toujours présent, mais pas moqueur, pour dire : « J’ai voulu dire qu’au lieu de lui dire « s’il te plait mon pote, il faut que tu t’en ailles », tu aurais dû lui dire « Pars ! » tout à l’heure, à la sculpture. Tu es trop gentil avec lui. Pourquoi ? » Simple curiosité, simple constat. Allait-il se gêner pour me dire ce qu’il avait envie de me dire, lui ? J’ajoutais bien vite après mes précédentes paroles : « Je peux te poser une question ? Un peu plus élaborée qu’un simple ‘Pourquoi’ cette fois-ci…. » Je l’interrogeais du regard, pas sûre qu’il ait envie de taper la discute’, mais moi, j’avais envie de la poser, cette question. Je ne voyais d’ailleurs pas pourquoi je lui demandais l’autorisation avant de le faire… Question de principe peut-être ou parce que j’avais envie de voir s’il avait un peu de curiosité quant à ma curiosité.

Le temps de la « discussion » m’avait permis de me rapprocher de l’animal que j’avais repéré en même temps que le jeune homme. Cela faisait partie des choses que j’étais déjà décidée à taire, mais j’étais bien plus fascinée par l’animal que par son propriétaire. Mieux valait taire cette information. Je tendis la main pour voir la réaction de l’animal et me reculais aussitôt, sentant que le moment n’était pas venu pour essayer une approche. Ma position initiale près de la fenêtre était très bien. Peut-être que le moment de l’approche ne viendrait jamais, les animaux étaient aussi imprévisibles que tout le troupeau d’élèves de Poudlard…. Ce cas de figure m’inquiétait d’ailleurs toujours un peu vis-à-vis de Lyra qui, normalement, était dressée à la perfection… normalement… Suite à ma remarque, il prit la parole pour la seconde fois de la soirée et je commentais à mon tour avec ce qui me trainait instinctivement en tête : « Les corbeaux sont des animaux. Les animaux sentent les choses. Il devrait sentir que je n’ai que de bonnes intentions… » En disant cela, je levais un sourcil avant d’ajouter, pour moi-même : « à quelques détails près… » puis, toujours postée à proximité de la fenêtre, je jetais un œil vers le ciel en écoutant le ‘Merci’ du jeune homme. Je baissais ensuite la voix pour limiter les chances de se faire prendre pour dire « Je t’en prie. Tout le plaisir était pour moi-même si j’ai hésité entre… un vieux moulin ou… un réservoir d’eau quand j’ai voulu savoir ce que ça représentait… Ah ! Un arbre ?! Un début de corbeau ? Nan…Attends, tu as voulu le sculpter ?! Comment tu as dit qu’il s’appelait, déjà ? » Bon, là, j’étais un peu cruelle. Le garçon se débrouillait sûrement beaucoup mieux que la plupart des autres, moi y compris. D’ailleurs, en parlant, j’avais montré le corbeau d’un signe de tête. Impossible pour moi de ne pas être intriguée par l’animal, il fallait que j’y revienne tant que je n’en savais pas un peu plus. Quant à sa sculpture, elle était vachement bien, mais j’avais l’intention de le lui dire si j’estimais qu’il le méritait un peu. A voir avec le temps.


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Message(#) Sujet: Re: ❝ Sculpter pour s'évader ❞ (Myla & Brooklyn) ❝ Sculpter pour s'évader ❞ (Myla & Brooklyn) EmptyJeu 20 Juil - 18:12


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« J’ai voulu dire qu’au lieu de lui dire « s’il te plait mon pote, il faut que tu t’en ailles », tu aurais dû lui dire « Pars ! » tout à l’heure, à la sculpture. Tu es trop gentil avec lui. Pourquoi ? » Cette fille sort de nulle part ou presque, me balance des propos incohérents... chouette soirée. Est-ce que c'est moi qui n'ai pas fait d'effort ? Est-ce que j'ai été trop pris par mon ouvrage que je n'ai pas entendu le début de ses propos ? Que je n'ai pas réalisé sa présence parce que je n'avais pas envie qu'elle soit là ? Peut-être, j'en suis en tout cas capable. Il est vrai que je n'ai pas vraiment fait un tour d'horizon de la pièce quand je suis arrivé, je me suis directement dirigé vers la table avec un unique but en tête, passer ma soirée à finir ma sculpture. Je n'ai pas sommeil, je dors peu et fait des cauchemars. Et en général, quand je me réveille, je ne suis même plus dans mon lit. J'erre dans cette ferme comme une âme en peine, jour et nuit, consciemment ou inconsciemment. Mon corps n'a de cesse de bouger, comme s'il n'en pouvait plus et me le faisait savoir. Mais qu'y puis-je ? Je ne peux pas m'enfuir de cette Ferme, comme je ne pouvais pas fuir les cachots. Même si j'y étais parvenu, où serais-je allé ? Un dôme protecteur entourait le domaine et ici, soit c'est la même chose, soit ce sont des aurors qui montent la garde. Dans un cas, comme dans l'autre, peu de chance de pouvoir prendre la tangente. Et pour aller où ? Chez moi ? Sans Savannah et Avalon ? Super le frère. Même si nous n'avons pas le même sang, je porte leur nom de famille. Ils m'ont accepté comme l'un des leurs, le minimum c'est quand même de veiller sur elles, même si c'est de loin. Me barrer, sans rien dire à personne et les laisser en plan, je doute que Rebecca et Christopher adhèrent vraiment, ni le reste de la fratrie d'ailleurs. Je fixe cette fille. Qu'est-ce qu'elle me veut ? Pourquoi elle revient sur cette histoire avec Agamemnon ? Sa présence à mes côtés est tellement devenue une habitude que je n'y fais plus attention. A tel point que j'ai mis du temps avant de réaliser que sa présence n'était peut-être pas voulu à ce cours. Pourtant il ne fait rien de mal, il reste à mes côtés, observateur et attentif à mes gestes et à ceux des autres, comme s'il veillait sur moi. J'ignore s'il serait capable de me protéger en cas de besoin et je n'ai pas envie de le découvrir, je ne veux pas qu'il soit blessé par ma faute. Elle prétend que j'aurais dû être plus autoritaire avec lui pour qu'il m'obéisse. Mais pourquoi aurai-je fait ça ? En quoi le menacer ou être froid et distant aurait servi mes desseins ? Je ne veux pas être un bourreau. Je ne veux pas être agressif avec lui ou cruel. Je m'en fous qu'il m'en tienne rigueur ou pas, moi je m'en voudrai, c'est suffisant. Mon regard se fait plus froid. Je n'aime pas beaucoup ses propos. Qu'elle soit cruelle avec ses animaux si ça la chante, je ne suis pas comme ça et refuse de le devenir. J'ai vu trop de violence dans ma vie pour avoir envie d'en perpétrer ... même si je sais qu'elle habite en moi, tapis silencieusement dans un coin sombre à attendre que je perde le contrôle pour surgir. Je sais que j'ai déjà été violent par le passé et je me déteste tellement quand je le suis. Je suis incontrôlable, c'est comme si c'était un autre que moi qui se réveillait et prenait le contrôle de mon corps. Je le déteste tellement. « Pourquoi ne le serai-je pas ? En quoi asseoir mon autorité sur lui par le biais de la violence ou de la froideur est bien ? Et si moi j'aimais son tempérament et sa capacité à n'en faire qu'à sa tête, si je n'avais pas envie de le dresser comme un vulgaire animal de compagnie afin de brimer à jamais sa véritable nature. Il est mon compagnon, pas ma chose, il n'obéit qu'à lui et ça me va. » Chacun élève son animal comme bon lui semblait. Si j'avais eu envie d'un animal docile et fidèle, j'aurai choisi un chien ou un chat. Si j'ai porté les yeux sur lui, c'est parce qu'il était différent de tout ce que j'avais pu voir et qu'inconsciemment, j'avais la sensation qu'on pouvait se comprendre lui et moi. On n'aime pas être touché, on aime notre tranquillité, les grands espaces et notre liberté. On est spéciaux, différents et ça nous va.

Je ne sais pas ce qu'elle a comme animal de compagnie. Je ne sais même pas si elle en a un au final et je m'en fous. Chacun vit sa vie non ? « Je peux te poser une question ? Un peu plus élaborée qu’un simple ‘Pourquoi’ cette fois-ci…. » Pourquoi les gens aiment-ils tant poser des questions ? Pourquoi tant de curiosité pour les autres ? Je ne cherche jamais à connaître mon prochain. Je ne m'intéresse pas aux autres. Peut-être parce que certaines personne m'ont dégoûté de l'espèce humaine, allez savoir. Mais bon, je me doute que je n'échapperais pas à ses questions alors autant en finir une bonne fois pour toute. « Tu peux poser ta question ... mais je ne t'assurerais pas d'obtenir une réponse. » Tout le monde est en droit de poser des questions, mais chacun est également en droit de ne pas y répondre s'il ne souhaite pas. Cela dépend de la question et du demandeur. Je ne la connais pas, j'ignore donc quel genre de question elle peut vouloir me poser. Mais mon petit doigt me dit que ce sera en rapport à mon corbeau. Il a l'air de beaucoup l'intéresser. En général les gens le regardent de loin. C'est soit disant un oiseau de mauvais augures. C'est un peu vrai, raison pour laquelle je l'ai pris. D'autres le trouve intriguant, d'autres trouvent juste ça cool, mais sans plus d'intérêt que ça. D'autres encore s'en foutent. « Les corbeaux sont des animaux. Les animaux sentent les choses. Il devrait sentir que je n’ai que de bonnes intentions… » Il faut croire qu'il n'est pas en de bonnes dispositions pour accepter ses bonnes intentions. Intérieurement, je souris face aux comportements d'Agamemnon, ça m'amuse même beaucoup de le voir ne pas lui faciliter la vie. Si les gens arrêtaient de vouloir absolument tout toucher, ça irait mieux je pense. C'est quoi cette manie de vouloir absolument être tactile ? Et pourquoi n'offre-t-on jamais le choix aux gens d'être touché ou non. Pire encore, pourquoi nous juge-t-on quand on ne veut pas l'être ? « à quelques détails près… » Ce sont peut-être ces détails là qu'Agamemnon n'aime pas. Allez savoir. « Il n'aime pas qu'on le touche » Dis-je simplement. Ce qui est vrai. Pas besoin d'en faire tout un plat. Qu'elle fasse le deuil de son échec et on en parle plus. Qu'elle se dise que ce n'est pas elle mais qu'il n'aime juste pas le contact physique en règle général. Moi ça passe et encore, pas tout le temps. Heureusement, je ne ressens pas forcément le besoin de glisser obligatoirement mes mains dans son plumage. Même si, entre nous, c'est assez agréable. Mais si j'avais vraiment envie de caresser quelque chose, j'irai voir un chat ou autre animal domestique fait pour ça. « Je t’en prie. Tout le plaisir était pour moi-même si j’ai hésité entre… un vieux moulin ou… un réservoir d’eau quand j’ai voulu savoir ce que ça représentait… Ah ! Un arbre ?! Un début de corbeau ? Nan…Attends, tu as voulu le sculpter ?! Comment tu as dit qu’il s’appelait, déjà ? » En règle général, quand les gens faisaient ce genre de remarques, on le prenait mal, on se vexait, on le prenait pour soi. Certains remettaient en question leur talent, existent ou non. D'autres au contraire se rebellaient contre cette injustice. Et une petite partie, infime, sans foutait. J'en faisais parti. Comme je vous l'ai dit, je n'ai pas besoin des autres pour exister. Je me méfie de l'espèce humaine et n'attend d'elle aucune reconnaissance. Peut-être que mon psy vous dira que c'est faux, que j'aime à penser ça pour me rassurer, mais on s'en fout, il n'est pas là alors je dis ce que je veux. Mais quoi qu'il arrive, je ne connais pas cette fille, elle sort un peu de nulle part, alors son avis, en soit, m'indiffère au plus haut point. Ai-je du talent en sculpture ? J'aime à le croire, maintenant s'il n'est pas reconnu ou apprécier à sa juste valeur, ce n'est pas bien grave, je ne compte pas faire ça de ma vie. Et même si je décidais un beau jour de tout plaquer pour devenir un artiste indépendant, je le ferai pour moi avant tout. Je fixe ma sculpture quelques instants. Moi je sais ce qu'elle représente, ce qui se cache sous cette couche lisse, mais qu'est-ce qu'on pourrait y avoir quand on ne le sait pas ? « Je ne crois pas l'avoir dit ... Il s'appelle Agamemnon. Et ça peut-être bien ce que tu veux, je laisse ton imagination seule maitresse de ce bout de bois !! » Dis-je de ma voix calme, tout en reprenant mon travail.
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Message(#) Sujet: Re: ❝ Sculpter pour s'évader ❞ (Myla & Brooklyn) ❝ Sculpter pour s'évader ❞ (Myla & Brooklyn) EmptyVen 21 Juil - 11:12




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Pouvait-on vraiment se plaindre d’être ici et débarrassés de Blackman et ses hommes ? J’étais d’avis de dire que non, mais en tous les cas, je n’aspirais qu’à une chose : retrouver une vraie liberté avant de devoir rempiler pour une nouvelle année à Poudlard. Aucun de mes proches n’avait l’air d’être porté disparu voire pire… tout allait donc relativement bien pour le moment. Zoey et moi trouvions de quoi occuper nos journées ce qui était déjà pas mal compte tenu des circonstances. Ce que j’espérais juste, c’était de ne pas avoir à subir une nouvelle attaque à la Ferme. Tout le monde pensait évidemment à cette possibilité mais personne ne la formulait vraiment à voix haute.

En attendant, ce que j’avais formulé à voix parfaitement audible, c’était le fond de ma pensée sur le jeune homme qui avait l’air de vouloir occuper sa nuit à sculpter je-ne-savais-trop-quoi suite à l’activité de l’après-midi. Un ennui total qui ne servait qu’à passer notre temps. Les efforts des Aurors étaient à souligner, ils avaient une poignée de gosses à occuper mais ne pouvaient-ils pas nous foutre la paix ? C’était aussi bien d’après mon humble avis. Le jeune homme en question ne mit pas bien longtemps à répondre à ce que je lui disais et à la fin de ses paroles, je me retournais volontairement, jetant un regard autour de moi, puis de lui avant de lui demander : « Est-ce que tu entends des voix ? » Je fis une micro-pause avant de poursuivre : « Nan parce que je ne sais pas qui t’a parlé de violence et de froideur, mais ce n’est certainement pas moi. Puisque c’est ton animal de compagnie, j’imagine que tu ne seras pas tout seul à « supporter » sa présence et son tempérament, comme tu le dis si bien. Je me coltine à longueur de journée le chat de ma camarade de dortoir et le hibou de ma meilleure amie, pour ma part. » Ce mec ne me plaisait pas ! Trop de « je » et de « moi » et d’égocentrisme à mon goût. Il y avait beaucoup trop de personnes comme ça, Poudlard n’était pas une exception. En mon for intérieur, je me disais qu’il devait se préoccuper de pas grand-chose excepté sa personne et je mourrais sur place à l’idée du nombre de « je » qu’il devait aussi y avoir dans le fond de sa pensée. Heureusement pour moi que je n’avais aucun pouvoir de Légilimencie et pas l’intention d’en développer un jour…. L’envie de mourir n’était pas très loin. Qui plus est, je ne connaissais absolument pas la personne et rien ne m’obligeait à le fréquenter. Lui parler dans un tel cas de figure était tout de même assez logique, non ? Lui était peut-être capable de continuer à faire des choses et à m’ignorer, mais je n’étais pas comme ça. Rester en sa compagnie serait une véritable plaie s’il continuait comme ça, c’était certain. Un petit effort de ma part était peut-être la clé ? J’étais prête à le faire, mais il était bien question d’un PETIT effort. Il ne méritait rien de tel et puis quoi encore ? Je me forçais ensuite à reprendre la parole, pas fan de poursuivre la conversation avec un mec qui m’emmerdait déjà : « C’est un compagnon, pas ta chose, mais c’est un animal… Débrouille toi, c’est franchement loin d’être un problème qui me préoccupe sérieusement. Je faisais la conversation, c’est tout. » Je haussais les épaules avant de m’asseoir sur le rebord de la fenêtre. Cette bibliothèque changeait largement de celle de Poudlard et de celle du manoir, mais elle était super cool quand même ! Quant au mec assis en face de moi, il m’avait agacé avec sa prétention qui se voulait défensive de son animal. Malgré tout, il accepta que je lui pose une question et haussant les épaules, je repris la parole en ignorant son insupportable fin de phrase qui me disait « mais je ne t’assurerais pas d’obtenir une réponse ». La salive économisée pour ça aurait été moindre, mais pas négligeable. « Où as-tu eu cet animal ? ».

C’était là que je réalisais que je m’en foutais sérieusement parce que c’était de sa bouche que j’allais avoir la réponse. J’étais persuadée que le jeune homme était sympa et le point commun que nous partagions en étant là était à prendre en compte sauf qu’il était hors de question que je fasse un effort exceptionnel pour sa tronche. Et puis quoi encore ?! S’il avait eu une enfance ultra malheureuse avec papa et maman morts d’un Avada Kedavra comme le petit Potter d’antan, c’était mon problème et ma faute à moi ? Loin de là. Le petit numéro du solitaire torturé ne marchait pas du tout avec moi. De la poudre aux yeux, des conneries auxquelles croyaient les petits naïfs, toujours d’après moi. Je hochais la tête ensuite quand il ouvrit de nouveau la bouche pour me dire que l'animal n’aimait pas qu’on le touche. Information enregistrée. Tout comme le petit nom de l’animal qu’il me donna malgré le petit doute qui m’avait habité. « Tu l’as dit cet après-midi, il me semble. » Puis, pour l’information inutile au possible sur la sculpture qu’il était en train de faire, je lui répondis « Bien. » avant de retourner vers les livres d’Astronomie qui étaient bien trop peu nombreux à mon goût. Mrs Starkey serait morte une seconde fois ! Je m’installais par terre, à la place que j’avais occupée avant de faire l’erreur de m’intéresser à mon interlocuteur. Pas d’effort de sympathie, pas d’effort dans la conversation. Il ne m’intéressait donc pas le moins du monde malgré les réponses correctes et polies qu’il venait de m’apporter. Après ce que nous venions de subir à Poudlard, je n’étais pas prête à me coltiner les petits caprices d’autrui. Non merci ! Nous étions tous logés à la même enseigne.



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Message(#) Sujet: Re: ❝ Sculpter pour s'évader ❞ (Myla & Brooklyn) ❝ Sculpter pour s'évader ❞ (Myla & Brooklyn) EmptyDim 23 Juil - 18:47


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« Est-ce que tu entends des voix ? » Dit la fille en brassant inutilement de l’air en faisant semblant de regarder autour d’elle et autour de moi. Elle cherche quoi exactement ? De l’attention ? Elle se croit dans une pièce de théâtre ? Elle s’attend à quoi à la fin de cette conversation ? Le rideau qui se baisse et des applaudissements pour sa merveilleuse interprétation de la fille casse-couille à souhait qui n’aspire qu’à occuper l’espace avec des paroles inutiles pour montrer qu’elle est là. Merci, je sais, j’ai vu, elle me l’a fait si gentiment savoir que je ne peux pas vraiment dire qu’il va m’être difficile d’oublier de sitôt qu’elle est là. J’arque un sourcil, incompréhensif. Qu’elle l’ait dit ou pas, je m’en fous un peu, tout comme je m’en balance de son avis. Mais soit, elle est lancée, laissons là continuer. « Nan parce que je ne sais pas qui t’a parlé de violence et de froideur, mais ce n’est certainement pas moi. Puisque c’est ton animal de compagnie, j’imagine que tu ne seras pas tout seul à « supporter » sa présence et son tempérament, comme tu le dis si bien. Je me coltine à longueur de journée le chat de ma camarade de dortoir et le hibou de ma meilleure amie, pour ma part. » Je laisse mes gestes en suspens et je la fixe. C’est quoi son problème ? Qu’est-ce que c’est que cette obsession pour Agamemnon ? Qu’est-ce qu’il lui a fait au juste ? Parce que là clairement, elle s’en fout de moi, ce qui en soit n’est pas un mal, mais elle fait une fixette sur lui, ça en est presque déroutant. Elle est tombée amoureuse ? Elle veut le même ? C’est quoi son problème ? Est-ce encore une fille capricieuse comme il y en a tant dans cette école qui veut tout ce qui sort de l’ordinaire et qui pourrait la rendre plus intéressante ? Elle va nous faire un caprice pour en obtenir un, juste pour dire “moi aussi j’en ai un et c’est trop la classe. Parce que je suis méga originale comme fille, je ne suis pas comme les autres.” Alors qu’au fond ce n’est qu’un mouton parmis tant d’autres qui brasse de l’air pour obtenir l’attention en feignant de ne pas en avoir besoin. Mais aux dernières nouvelles, je ne lui ai rien demandé donc elle va rapidement se calmer la mijorée de service. Intérieurement, je commence légèrement à bouillir. Je n’apprécie que moyennement qu’on m’importune de la sorte pour de la merde. Pourtant je ne laisse rien apparaître. La force de l’habitude. « Ca va faire 5 ans que je suis dans cette école et dans ta maison et je ne t’ai pas entendu te plaindre une seule fois de sa présence ou de son comportement alors pourquoi soudainement tu te soucis de son éducation ? » Non mais sérieux, lâche l’affaire et fous lui la paix à ce corbeau. Vraiment. Cela me rend un peu dingue qu’on puisse comparer le comportement de mon corbeau à celui d’un chat ou d’un hibou. Il ne se trouve jamais dans les pattes des gens, ne demande jamais de marques d’attention, ne dort pas n’importe où, ne laisse jamais de poil nul part et ne quémande de la nourriture qu’à moi, sinon il se débrouille. Si encore il venait à agresser son rat - mettons qu’elle en a un - je pourrais comprendre qu’elle soit vénère mais là ce n’est même pas le cas.

« C’est un compagnon, pas ta chose, mais c’est un animal… Débrouille toi, c’est franchement loin d’être un problème qui me préoccupe sérieusement. Je faisais la conversation, c’est tout. » Voilà une des raisons pour laquelle je n’aime pas les gens. Ils donnent leur avis à tout bout de champ en pensant que ça intéresserait la terre entière et se vexent quand ils se rendent compte qu’on s’en badigeonne tous le nombril avec le pinceau de l’indifférence. Je m’en fous de ton avis ma vieille, tout comme de ta conversation. Je ne suis pas venu ici pour faire du social mais pour finir ma sculpture. Je bouffe assez de la compagnie involontaire de mes camarades pour prendre le thé le soir venu avec une fille qui visiblement s’ennuie tellement qu’elle cherche la moindre attention, même auprès de personne qui s’en passerait bien. Je conçois que mon comportement peut l’agacer, voire même qu’elle aurait envie de m’envoyer chier et de se barrer. Mais qu’elle le fasse, qu’elle ne se gêne surtout pas, je vais m’en remettre. Je ne cherche pas à être agréable, ni appréciable. Cela me passe au dessus que les gens m’aiment ou pas, moi je ne les aime pas. Peut-être que je juge trop vite, que je ne cherche pas à faire d’effort. C’est même certain. Je mets l’ensemble de l’humanité dans une même case “DANGER” et je le vis très bien. Alors oui, tout le monde n’est pas un violeur potentiel ou un être abusif qui se sert de la violence pour exprimer sa frustration ou son incompréhension. Peut-être que si je donnais une chance à l’humanité, je découvrirai qu’il existe des gens très bien, sympathiques, bienveillants. Je le sais tout ça, j’en ai déjà rencontré. Ma famille d’accueil est plutôt un bon exemple de la bonté qu’est capable l’être humain. Mais il faut aussi bien avouer que je n’ai pas eu le choix de leur faire une place dans ma vie. Si je n’avais pas été voué à rester à leurs côtés, je n’aurai fait aucun effort. Mais le temps m’a fait comprendre que je ne me débarraserais pas d’eux aussi facilement que je l’espérais et qu’il faudrait faire avec. Au final je ne le regrette pas, c’est vrai, mais quand je vois comment se comporter les gens les uns avec les autres, je me demande souvent si ça vaut vraiment le coup. Le lien familial, en théorie c’est éternel. Quoi que je dise ou fasse, la logique voudrait qu’ils soient toujours là dans ma vie. Mais l’amitié, c’est parfois plus éphémère, plus fragile, ça demande plus d’effort, plus temps aussi. Il faut se montrer disponible avec ses amis, se montrer à l’écoute même si on n’a pas envie d’entendre les malheurs des gens, il faut savoir s’ouvrir aussi, les gens n’aiment pas quand tu ne te confis pas à eux, ne partant pas du principe que tu n’as pas envie de t’étendre sur ton passé, ils se contentent que de voir que tu n’as pas confiance en eux. Je ne parle pas de mon passé avec ma famille adoptive alors que j’ai confiance en eux, preuve que ça n’a rien à voir avec de la confiance, juste une envie d’oublier et de passer à autre chose, l’envie de ne pas exister par son passé, mais de vivre dans le présent et imaginer le futur. Mais tout ça, les gens font semblant de le comprendre mais en réalité, ils détestent ça. « Tout ça pour arriver à la conclusion qu’il faut que je me débrouille … merci, vraiment, ça aurait été dommage de passer à côté de tout ça. » Je suis injuste, je le sais, mais il faut croire que la crise d’adolescence n’épargne personne, même les traumatisés. Quand j’ai débarqué chez les Caldwell, je faisais tout ce qu’on me demandait, sans râler et dès que j’avais l’occasion, je me carapatais dans une cachette pour ne plus en bouger. Je n’étais qu’une gentille petite bête obéissante, qui tâchait de faire de son mieux pour ne pas décevoir ses propriétaires. Les Caldwell m’ont appris à redevenir un humain et n’ont plus un animal. J’ai appris à dire “non” et à donner mon avis quand on me le demandait, voire même d’avoir l’audace de le donner quand on ne me le demandait pas. Et puis les Mangemorts ont débarqué et je suis redevenu un animal obéissant. Dès qu’une menace se pointe à l’horizon je redeviens le gamin de 6 ans terrifié que j’étais. Mais elle n’est pas une menace, en tout cas elle n’apparaît pas comme tel alors il faut croire que je me lâche un peu. J’en serai presque désolé pour elle, parce que toute cette colère et cette haine contre mon prochain, je la projette involontairement sur elle. On va définitivement passer une charmante soirée tous les deux.

« Où as-tu eu cet animal ? » Et nous y voilà. J’en étais sûr. Je savais qu’elle finirait par poser la question. Si à la rentrée elle s’en procure un, je n’en serai pas plus étonné. Les gens sont tellement prévisible, même moi l’asocial de service je les vois venir à des kilomètres à la ronde et pourtant je ne fais aucun effort pour les observer ou les comprendre. Je ne prétends pas que je les ignore tout le temps, mais je pense que je passe plus de temps à les oublier qu’à les observer. Mais quand je le fais, parfois c’est instructif, parfois non, ça dépend des jours et des gens. Je pourrais lui dire que ça ne la regarde pas, qu’elle n’aura aucune chance de s’en procurer un mais pour être honnête, je l’ignore totalement. Je suppose qu’on peut s’en procurer plus ou moins facilement si tu sais où chercher. Moi ça m’est tombé dessus sans que je le veuille particulièrement mais je suppose qu’il existe des revendeurs peu scrupuleux. « A la ménagerie magique sur le Chemin de traverse. Il avait quelques jours quand ils l’ont trouvé. Il allait crever de faim, du coup ils l’ont récupéré pour s’en occuper. » Je pourrais expliquer qu’à la base je ne voulais pas d’animal de compagnie. Pourtant le psy et mes parents adoptifs étaient tous d’accord pour dire que ça serait une bonne chose d’en avoir un. Pensant très certainement à un chat, un rat ou un hibou, animal assez classique à Poudlard. Mais cela ne m’intéressait pas. On a quand même fait un tour à la Ménagerie, juste au cas où, pour voir ce qu’ils proposaient. Et il était là, dans sa cage. Il était tout petit, si vulnérable. Je ne sais pas pourquoi je me suis senti attiré par lui mais je n’ai pas réfléchi, mes pas mon conduit vers lui et je les fixais tout le long où on est resté. Je me suis contenté de glisser un de mes doigts entre les barreaux de ma cage et de le laisser m’approcher. Ca a pris du temps, mais ça m’étais égal, je n’avais aucune envie de le brusquer particulièrement. Le mec est venu m’expliquer un peu son histoire, qu’il s’occuperait de lui jusqu’à ce qu’il puisse se débrouiller tout seul, puis ils le relâcheraient certainement. Il n’était pas à vendre mais j’ai insisté. Je disais que si je devais avoir un animal de compagnie alors ça serait lui. Le mec m’a expliqué que ce n’était pas facile de dresser un corbeau et qu’il n’était pas sûr que si j’ouvrais la cage, il resterait. J’ai balayé tout ça d’un revers de main. Tant pis, je voulais juste le soigner, après s’il voulait partir, il serait libre de le faire. Mes parents n’étaient pas des masses partant, mais ils ont bien compris que je le vivrais mal si on partait sans. Ils ont fini par trouver un accord et voilà comment je me suis retrouvé à m’occuper d’un corbeau. Je ne vais pas mentir, la première fois que j’ai ouvert la cage, j’ai eu peur. Peur qu’il me quitte pour toujours, qu’il m’abandonne. Il ne l’a jamais fait. Il part parfois quelques heures, à de rares occasions quelques jours, mais il revient toujours. Mais je ne lui dis pas tout ça, parce que ça ne l’intéresse pas, tout ce qu’elle veut savoir c’est où elle peut s’en procurer un.

« Tu l’as dit cet après-midi, il me semble. » Ah ? Peut-être, pour le coup je ne m’en souviens pas mais ça se pourrait. En lui parlant pour tenter de le persuader de partir, j’ai pu dire son nom. Ce n’est pas un détail dont je me souviens mais je suis prêt à la croire pour le coup. Je hoche la tête, l’écoutant distraitement tout en sculptant mon bout de bois. Lentement ça prend forme, il commence vraiment à ressembler à un renard. Je suis encore loin d’avoir terminé mais je vois de plus en plus les détails. « Bien. » Si elle a envie de voir un dalmatien ou un esquimau sur une banquise, je la laisserai faire. Je ne fais pas cette sculpture pour lui faire plaisir mais pour mon propre plaisir. Cela fait si longtemps que je n’ai pas pu avoir de vrais outils pour le faire que j’avais un peu peur d’avoir perdu la main. Je ne dis pas que mes gestes ne sont pas parfois un peu maladroits ou approximatifs, mais pour quelqu’un qui n’a pas sculpté depuis plus de 8 mois, je suis plutôt content du résultat. Je la vois du coin de l’oeil se poser à même le sol pour lire un ouvrage. C’est plutôt une bonne chose, au moins elle ne dira plus rien. Au début, ça me va, je continue ce que je fais, sans pour autant entendre la voix de Rebecca dans ma tête me dire que j’exagère, que je n’ai pas été très sympathique avec cette fille. Je peux l’entendre très distinctement parce qu’elle me l’a répété si souvent que je pourrai entendre sa voix me faire les mêmes reproches jusqu’à ma mort. « Pourquoi tu t’intéresses à lui ? » Au début, j’avais été tenté de ne rien dire, parce que le silence, c’est cool aussi. Ensuite j’avais eu envie de lui demander si elle était toujours aussi sympathique avec les gens ou si elle me réservait cet honneur. Mais on allait encore me reprocher d’être vache. Cette question sur Agamemnon reste dans la même veine que celles qu’elle m’a posé, au moins on ne me reprochera pas de ne pas faire d’efforts.

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Message(#) Sujet: Re: ❝ Sculpter pour s'évader ❞ (Myla & Brooklyn) ❝ Sculpter pour s'évader ❞ (Myla & Brooklyn) EmptyLun 14 Aoû - 9:53




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L’échange commençait mal, très mal ! Je n’étais pas particulièrement susceptible à cause de la galère dans laquelle nous avions baigné pendant toute cette année scolaire (comme certain), mais je n’étais pas non plus disposée à la pitié ou à l’acceptation de la faiblesse justifiée (par les événements) des autres. Zoey était comme moi et j’étais plus que ravie d’avoir trouvé quelqu’un qui prenait la situation comme elle venait et qui ne profitait pas de l’occasion pour se faire plaindre. L’agacement qui était né après les premières paroles échangées avec le jeune homme dont j’ignorais le prénom ne faisait que croitre. C’est d’ailleurs en lui parlant que je me rendis compte que je me fatiguais dans le vide total. Par fierté, j’allais néanmoins jusqu’au bout avant de l’entendre me pondre une réponse inutile dans laquelle il me disait que ça faisait 5 ans que nous étions dans la même maison et que je ne m’étais pas plainte une seule fois de son corbeau. Avec un sourcil levé, je lui répondis sans attendre : « Je ne l’avais jamais vu. » Encore une démonstration claire et nette de l’égocentrisme poussé du jeune homme. J’étais peut-être aveugle, naïve ou bien d’autre choses, mais c’était vrai, cet après-midi avait été la première fois que je remarquais l’animal de compagnie du jeune homme. Mais il ne fallait pas compter sur moi pour me défendre de cela. Le mec était infect et il n’avait presque pas besoin d’ouvrir la bouche pour que ça se remarque….quoiqu’il aggravait son cas en le faisant. D’ailleurs, il ne semblait pas remarquer le moins du monde tout le nombrilisme qui émanait de lui. Il ne m’en fallait pas beaucoup plus pour comprendre que la discussion n’allait pas avoir lieu avec lui ; je coupais immédiatement court à tout échange intéressant que nous aurions pu avoir sur le bel animal. Sans trop de surprise, l’animal n’était pas responsable le moins du monde… L’élève m’horripilait… D’un autre côté, il n’était pas question d’indifférence ou de désespoir comme c’était le cas face à d’autres élèves, lui au moins provoquait quelque chose…

Il fallait que j’aille au bout, j’avais lancé la conversation… mais je pris très vite la décision d’ignorer sa réponse - après lui avoir dit de se débrouiller - qui n’avait aucune utilité. A 14 ans, j’avais déjà appris à ne pas entrer dans les hostilités qui ne servaient à rien et me taire dans les moments qui nécessitaient le silence n’était pas une chose facile, mais je maîtrisais relativement bien. Je ne lui apportais pas d’autre réponse avant de demander où il avait eu l’animal. Même si je n’étais pas contre la perte de temps, là, je perdais des minutes considérables dans une discussion avec un mec qui n’était pas capable d’en tenir une. Je me consolais en me disant que j’étais entourée – Par Merlin, merci ! – de gens agréables … A sa réponse, je hochais la tête pour lui faire comprendre que j’avais compris. Je terminais par les banalités du prénom de la bête et de sa sculpture avant de me détourner : ouf, la libération ! J’avais fait beaucoup trop d’efforts pour m’en permettre de nouveaux. J’avais encore plus de mal à supporter les gens comme lui que les nanas qui gloussaient dans le vide dans les couloirs. Autant dire que nous nous étions mal trouvés.

Je m’installais bien vite à la place que j’avais occupée précédemment, reprenant mon intérêt pour les bouquins en me disant que je n’avais toujours pas sommeil. Les nuits étaient parfois longues, surtout lorsque je ne pouvais sortir de la salle commune de Poudlard. Ici, les promenades nocturnes se passaient un peu plus facilement même si elles n’étaient clairement pas autorisées… Pouvaient-ils vraiment nous dire quelque chose pendant nos « vacances » totalement imposées et non désirées ?! J’oubliais presque le mec lorsque, par malheur, j’entendis de nouveau le son de sa voix après un certain temps. Je relevais la tête en fermant le bouquin tout en laissant la main glissée à la bonne page avant de dire : « Parce que j’aime les animaux… et que celui là n’est pas commun, je n’avais pas imaginé qu’on puisse en approcher un si facilement. Il est un peu glauque et plein de symboles, j’aime bien. » Puis, je baissais de nouveau les yeux sur mon bouquin que j’avais rouvert dès le dernier mot prononcé, réinstallant le silence dans lequel nous étions plongés depuis un moment. Hors de question de faire le moindre effort, il avait réduit à néant mon seul élan de positivité et il pouvait désormais aller se faire voir avec son oiseau de malheur et son œuvre d’art. J’étais capable de trouver des infos moi-même sur les corbeaux si j’en avais envie. Il n’était qu’un crétin fini, pauvre petit malheureux qui avait souffert de la présence des Mangemorts – et de je ne savais quoi encore – et qui faisait semblant de se terrer dans le silence pour avoir un peu plus de pitié. Il en obtiendrait très probablement, mais pas la mienne. Je n’étais responsable de rien et de toute façon, la bibliothèque était à tout le monde. J’avais bien compris qu’il n’était pas disposé à la conversation et je n’allais pas le forcer, ça, c’était une évidence.



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Message(#) Sujet: Re: ❝ Sculpter pour s'évader ❞ (Myla & Brooklyn) ❝ Sculpter pour s'évader ❞ (Myla & Brooklyn) EmptyJeu 24 Aoû - 17:08


❝ Sculpter pour s'évader ❞Myla & Brooklyn
« Je ne l’avais jamais vu. » Arrête de te regarder le nombril et peut-être que tu ferais un peu plus attention à ton entourage ? Parce que bon, même si je veux bien lui accorder que l'ensemble, dans son entier, n'a pas fait attention à Agamemnon, une fille de ma propre maison, que je croise régulièrement dans notre salle commune n'a aucune excuse. Autant des personnes des autres maisons, d'années supérieures ou inférieures, là, je ne dis pas, ce serait presque légitime. Sauf si par le plus grand des hasards je les croise dans les couloirs ou autre avec Agamemnon sur l'épaule, ils ne sont pas censés savoir que le corbeau qu'il croise régulièrement appartient à un élève. Mais elle, elle est là depuis combien de temps ? 3 ans ? Quelque chose dans ce genre là, elle l'a forcément croisé à plusieurs reprises. Alors si ce n'est pas une marque d'inattention, faudra me dire ce que c'est. Mais elle a le droit, d'être tellement obnubilée par sa propre personne qu'elle n'a pas fait attention aux autres. Moi ça ne me dérange pas le moins du monde, mais acceptera-t-elle de l'avouer ? Parce qu'elle a l'air particulièrement arrogante et grande gueule, de ce que je peux en voir, ça ne m'étonnerais pas qu'elle prétendre ne pas être narcissique et penser que ce sont les autres qui le sont. Qu'est-ce qu'elle veut que je réponde à ça remarque ? Arrête de t'admirer dans un miroir et fais attention à ce qui t'entoure et tu découvriras que tu n'es pas seule à Poudlard ? Ca serait tellement méchant, mais en même temps très certainement vrai. Je sais, c'est mal, je la juge sans la connaître, mais ne dit-on pas que la première impression est souvent la bonne ? Ben la mienne est très mauvaise sur elle et je ne doute pas un instant qu'elle ne m'apprécie pas plus que je ne l'apprécie. En soit, ce n'est pas un drame, si on ne s'entend pas, on s'en remettra tous les deux. Je ne m'entends avec quasiment personne donc ça ne changera pas ma vie et elle doit être trop narcissique pour s'encombrer d'une connaissance dans mon genre quoi qu'il arrive. On retournera dans les limbes de l'oubli pour l'autre et ça sera très bien. « Hé bien voilà, c'est chose faite ! » Me contentais-je de lui dire, toujours absorbé par ma sculpture. Oui, c'est affreusement impoli, je sais, mais qui a dit que j'avais été bien élevé ? Je ne vois pas l'intérêt de faire semblant de prêter mon attention à une personne dont je me moque, alors que je peux m'occuper de quelque chose qui me tient à coeur. Je sais que ça n'arrangera pas mon côté asocial, mais je ne comptais pas faire un travail dessus ce soir, ça tombe bien.

Elle s'est réinstallée à même le sol, comme quand je suis arrivé, en tout cas je le suppose puisque je ne l'ai pas vu. Et ça aurait pu rester comme ça. Nous aurions pu nous plonger mutuellement dans notre activité, elle la lecture et moi la sculpture et ça aurait été très bien. Je ne suis pas comme mes camarades, même si je n'apprécie pas une personne, je peux très bien rester dans la même pièce qu'elle sans que cela ne me pose aucun soucis. Elle n'existe pas, voilà tout. Je me suis toujours senti seule toute mon enfance, mais c'est un don que j'ai vraiment développé quand j'ai débarqué dans ma famille d'accueil. Afin d'ignorer les conditions dans lesquelles on m'avait envoyé, j'essayais de faire comme si ce gamin violent et cette gamine complètement perdue n'existaient pas. Et puis j'ai perfectionné ça chez les Caldwell. 11 enfants, ce n'est pas rien, c'est beaucoup de boulots et de bruit. Ca n'a pas été évident que les rayer de la carte pour quelques heures, le temps de me plonger dans mon monde, mais j'ai fini par y arriver. Ce n'est pas que je ne les aime pas, juste que j'aime ma solitude. Alors ignorer cette fille, c'est totalement possible et facile, mais cette maudite voix dans ma tête me pousse à tenter malgré tout à me montrer sympathique. Enfin, aussi sympathique que j'en suis capable en lui posant une question. J'aurai pu m'excuser de m'être montré froid, distant ou peu sympathique, mais je ne le penserai pas donc autant partir sur tout autre chose. Et puis en voyant cette fille, je suis persuadé que même des excuses sincères ne seraient pas passées. « Parce que j’aime les animaux… et que celui là n’est pas commun, je n’avais pas imaginé qu’on puisse en approcher un si facilement. Il est un peu glauque et plein de symboles, j’aime bien. » Elle aime quelque chose ou quelqu'un en dehors d'elle ? C'est incroyable, je serais presque épaté. Oui, je sais, j'exagère et je suis méchant avec elle, mais on s'en fout, elle ne le sait pas et même si elle s'en rendait compte, ça lui passerait très certainement au dessus. Et à raison, qui suis-je au final ? Personne, ni pour elle, ni pour le reste du monde. Mon avis ne compte pas, il n'a jamais compté. Alors que je l'apprécie ou non, ça n'a aucune espèce d'importance ou aucune conséquence. Parce que ça ne lui fera pas plus plaisir si je l'apprécie ou que ça ne changerait pas sa vision qu'elle peut avoir de moi. Donc oui, je ne suis pas sympathique, mais ça n'a pas d'importance. Mais bon, si je veux me montrer moins critique, je trouve ça plutôt bien. Au moins on peut espérer qu'elle ne fera pas parti de ces gens qui prennent plaisir à massacrer des animaux pour se faire un sac ou une veste. Non pas que je lutte pour la protection des animaux, mais sans en être un fervent partisan, je n'apprécie que moyennement qu'on massacre des espèces entières pour un bien matériel qui finira au fond d'un placard dans quelques mois. Je mange de la viande mais n'apprécie pas notre société de consommation pour autant. En fait, j'essaie de ne pas trop y penser et ça fonctionne plutôt bien, mais si on y réfléchit, c'est stupide et sans intérêt. Je ne fais rien pour améliorer ce monde mais je sais pointer là où ça fait mal. Ca ne sert à rien, mais c'est déjà ça, non ? Quant au fait qu'Agamemnon n'est pas commun, je ne peux qu'être d'accord avec elle. Je ne suis pas sûr qu'il y ait eu beaucoup de corbeau dans l'école depuis sa création et ce n'est pas parce que c'est quelque chose de rare que je l'ai pris, juste parce qu'il me correspondait et qu'il s'est passé quelque chose entre nous. Je ne saurai dire quoi, c'est juste que l'alchimie c'est créée entre nous, chose que visiblement il ne c'est pas produit avec elle. Mais bon, la dernière fois que j'ai véritablement laissé une personne m'approcher, je l'ai perdu alors forcément, je n'ai pas envie de recommencer. Et je ne parle pas de ma famille, puisque c'est un lien bien différent qu'une simple amitié, ni d'Ashley, parce que là encore, c'est différent. J'ignore si, quand elle sera partie, nous resterons toujours en contact. On s'entend bien parce qu'on vit dans le même lieux, une fois qu'elle se sera barrée, je me demande si on se parlera toujours. Alors que Casey, j'avais cette sensation qu'entre nous, c'était à la vie, à la mort, avec très clairement l'idée que notre mort mutuelle serait plutôt précoce vu le monde dans lequel nous vivions. Peut-être que je ne suis pas prêt à laisser entrer quelqu'un dans mon monde ou peut-être que je n'en ai juste pas envie. Ou alors c'est juste cette fille que je n'ai pas envie de connaître, peut-être injustement. En tout cas je ne relance pas la discussion et j'ai dans l'idée qu'elle ne veut pas non plus. Alors nous restons là, plongé chacun dans son monde, à ignorer l'autre et au final, ça fait un bien fou, c'est bien moins fatiguant que de lutter contre des courants contraire.


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Message(#) Sujet: Re: ❝ Sculpter pour s'évader ❞ (Myla & Brooklyn) ❝ Sculpter pour s'évader ❞ (Myla & Brooklyn) EmptyMer 30 Aoû - 18:59




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J’avais décidé (et ça ne datait pas d’hier) de centrer mon intérêt pour des choses qui en valaient un peu la chandelle… Un peu…. Sauf que là, on tendait plus vers le « pas du tout ». Chacune des réponses du garçon étaient produites avec un cynisme incroyable et étaient totalement inintéressantes… Je pouvais me forcer à rebondir, orienter la conversation positivement, ignorer son côté détestable ou essayer d’être sympa mais c’était le rôle des autres ça ; les représentants de l’espèce étaient assez nombreux autour de nous pour que je me fatigue à lui trouver des excuses. Nan, nan, nan, à d’autres ! Le blondinet au placard ! Qu’il aille se plonger dans sa solitude infernale pour l’éternité. Peut-être que lui faire écrire « joie de vivre » sur un parchemin jusqu’à la fin de ses jours serait un remède efficace … Et c’était censé devenir un homme, ça ?! Grands Dieux…. Sans commentaires, je commençais peut-être à comprendre ma famille… ou alors, je me faisais ma propre idée des mecs mais malheureusement, c’était à pleurer ! Il avait besoin de quelque chose que je pouvais lui donner dans trop de problèmes : un bon coup de pied au derrière. L’heure n’était pas non plus à m’énerver, je ne le voulais pas et surtout, je n’avais pas imaginé en arriver là ce soir.

Je n’avais évidemment pas la moindre idée de ce qu’il pensait, mais je l’imaginais quand même se trouver des excuses à son comportement…. Du genre me renvoyer le reflet de sa propre personnalité insupportable, ça, il le faisait, j’étais prête à mettre ma main à couper, voire même pire. Il ne me le dirait pas à voix haute, ça aussi j’étais prête à le parier… par souci d’entretenir les faux petits côtés mystérieux, solitaires et torturés. J’avais les trois mots exacts : Mystérieux, et ça n’était pas un compliment. Solitaire, et j’avais presque envie de le plaindre pour le coup, et Torturé, ça aussi, c’était d’une évidence certaine. En définitive, que des choses qui ne lui rendaient absolument pas justice, il fallait bien se l’avouer. Il avait peut-être de jolis yeux bleus, c’est tout (c’est mieux que rien) Je devais faire quoi ? Pleurer et lui faire un bisou en lui disant qu’il avait un bel oiseau ? Plutôt crever la bouche ouverte ! Il avait besoin de quelqu’un pour lui foutre les idées en place et le faire descendre de son petit nuage noir pour un retour direct sur la terre ferme. Le moment n’était malheureusement pas venu pour moi de le faire puisque nous étions légèrement clandestins dans la bibliothèque au beau milieu de la nuit. Les surveillants de la Ferme n’apprécieraient sûrement pas leur découverte sachant qu’ils tâchaient tous les jours de nous faire intégrer l’heure du couvre-feu. Je lui réservais ma gueulante dans des circonstances où un paquet d’élèves ne serait pas réveillé par ma faute, c’était plus envisageable, plus sympa aussi bien que l’idée d’avoir un public nocturne, tout juste sorti des bras de Morphée par ma douce voix, était assez marrante aussi. Zoey en aurait probablement ri à ne plus pouvoir s’en remettre….D’ailleurs, en parlant de Zoey, j’espérais qu’elle n’était pas…quelque chose comme « pote » avec lui parce qu’on était mal barré, dans le cas contraire. Lui pardonner son incapacité à faire un effort n’était pas possible pour moi.

Il me posa une question auquel je répondis sans entrain. Sa tentative pour me faire croire qu’il voulait rattraper un peu les choses ne fonctionna évidemment pas et je me reportais bien vite sur mon livre, laissant le temps passer pendant que je lisais ce que j’avais envie de lire. Quel bonheur, ce silence ! Je le savais là, pas loin, mais cela ne me dérangea pas outre mesure pour continuer ce que j’étais venue faire ici de base. Après un certain nombre de minutes (celui nécessaire pour terminer ma soirée), je me levais pour ranger avant de prendre le chemin vers la porte en lui disant « Bonne nuit. ». Je n’avais absolument pas besoin d’un abruti dans ma vie et cet échange était oublié une fois la porte passée.




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