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Poor unfortunate soul - Tasha Lennox-Blackwood
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Poor unfortunate soul - Tasha Lennox-Blackwood Empty
Message(#) Sujet: Poor unfortunate soul - Tasha Lennox-Blackwood Poor unfortunate soul - Tasha Lennox-Blackwood EmptyJeu 29 Juin - 0:57

「 Poor unfortunate soul
Juin 2023 - Salle des Trophées」

Malia & Tasha

Encore un jour comme un autre. Un jour à se réveiller le dos en compote à cause de ce foutu matelas trop mince, et le cul à moitié par terre parce qu'elle avait dû le partager, bon gré mal gré (elle espérait secrètement qu'elle avait foutu des coups de pieds à l'autre dans son semi-sommeil). Un autre jour à se réveiller complètement gelée à cause de l'humidité suintante de ces maudits cachots. Encore un matin où dans cinq minutes – moins maintenant – elle allait devoir se lever sous les cris et retourner essuyer la merde des autres. Non, c'était même pas la même image : plutôt paver le chemin et le quotidien des parfaits petits Sang-Purs de pétales de rose en espérant qu'on lui laisse bouffer la tige (avec la terre et les épines).

Chaque matin, c'était ces mots qui tournaient dans l'esprit de Malia comme un sombre ostinato. Vide d'espoir et pleine d'amertume. Oh bah à penser comme ça, à ce rythme-là, elle allait pouvoir égaler ces poètes maudits que sa soeur aimait tant – Gala lui faisait lire leurs textes à chaque fois. Elle captait pas grand chose, mais c'était l'idée globale. Ah merde, il fallait pas qu'elle pense à Gala. Elle allait avoir envie de pleurer, et elle n'aimait pas ça. Déjà, ça craignait. Elle voulait bien dédicacer ses côtes saillantes aux Mangemorts – on les sentait vraiment bien, maintenant ! - mais hors de question de leur exposer ses yeux rougis par les pleurs. Et puis elle détestait se sentir faible, sentiment des plus compréhensibles s'il en était. Enfin, se sentir encore plus faible. Elle n'était pas un modèle de bonne santé et de force, malheureusement...

Enfin, la journée commença, le signal fut lancé alors qu'elle était encore perdue dans ses pensées. Tout autour d'elle, les têtes émergeaient des matelas pourris, les silhouettes se levaient pour se glisser dans un quotidien bien réglé. Un mécanisme bien huilé qui lui épargnerait presque le calvaire de réfléchir à sa condition. Tant mieux, déjà qu'elle n'arrêtait pas de râler, aujourd'hui, depuis qu'elle avait ouvert les yeux... On l'amena – on la traîna – jusqu'à la salle des trophées où c'était son tour de travailler. Sous les insultes et les brimades habituelles, ponctués de rires gras, Malia réussit à isoler plus ou moins les consignes : ranger, astiquer, frotter tous ces trophées, "et que ça brille, t'as intérêt à y user tes mains de sale petite sang de bourbe !" Ouais, ouais, c'est ça. Elle avait compris les quinze milliard premières fois à quel point elle ne méritait pas de fouler le même sol qu'eux, que sa vie avait à peine plus de valeur qu'un plancton (même pas du tout). Dans sa tête, les insultes et les remarques fusaient, mais pas un mot ne franchissait la frontière de ses lèvres. Regard fier et franc, qui continuait de les affronter en silence. Fière Malia, courageuse Malia, imprudente Malia.

"Oh, la sang de Bourbe ! T'as compris ? T'es née conne en plus d'être une pourriture ? Ouais, c'est ça, baisse les yeux tiens. T'as deux heures, magne. " S'impatienta son tortionnaire avant de lui jeter le matériel et de se poster dans un coin de la salle. Et dans sa tête, toujours la même rengaine. Immonde fils de troll, il se sentait fier, là, hein, il se sentait fort ? Malia en vint bientôt à regretter l'absence de son binôme habituel, affecté dans la salle d'à côté. Au moins, quand ils étaient à deux, ils pouvaient s'épauler, s'encourager, même quand il leur était difficile de parler à voix haute (rapport à l'omniprésence des Mangemorts dans leur vie). Au moins, quand ils étaient à deux, Malia n'avait pas l'impression de se noyer dans sa propre colère et amertume.

Mine de rien, dans sa tâche, elle progressait vite. Au tout début, face à toutes les corvées ménagères, avec son torchon, Malia se sentait comme un Mangemort avec son cerveau. Elle savait qu'il fallait en faire quelque chose, genre que c'était une question de vie ou de mort, mais de là à savoir quoi ! Comme quoi on s'habituait à tout... et ce n'était pas comme si elle n'en avait pas eu le temps. Ah, non ! Assez d'amertume comme ça. Bref. Malia astiquait trophée après trophée dans un geste si machinal qu'elle en perdait la notion du temps... Jusqu'à ce que son gardien ne s'agite et ne quitte la salle.

Quoi ? Genre comme ça ? Dans sa stupéfaction, Malia resta figée, tendant l'oreille. Elle l'entendit échanger avec un autre, certainement posté un peu plus loin dans le couloir depuis un moment, lui annonçant qu'il avait besoin de prendre une pause, la compagnie d'une Sang de Bourbe lui donnant des nausées (oh pauvre trésor). Mais, fallait pas s'inquiéter, hein. La Sang de Bourbe était tellement faible et débile qu'il n'y avait aucun risque. La débile t'emmerde. Mais sur le fond, il n'avait pas tout à fait tort : son corps avait tant pâti de sa condition qu'elle se demandait si elle pourrait encore courir plus de trois secondes. La discussion des deux sbires continua, mais leurs voix s'éloignaient de plus en plus jusqu'à être englouties par leur propre écho. Malia soupira et se détendit légèrement, après une seconde d'incertitude. Son geste se fit plus lent. Quand tout d'un coup, la porte s'ouvrit à nouveau, la faisant sursauter violemment. Quoi ? Il était déjà de retour ? Le corps en alerte et le coeur battant la chamade, Malia se retourna vivement, prête à faire face à de nouvelles brimades. Sauf si c'était quelqu'un d'autre qui était rentré.
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Message(#) Sujet: Re: Poor unfortunate soul - Tasha Lennox-Blackwood Poor unfortunate soul - Tasha Lennox-Blackwood EmptyLun 17 Juil - 16:52


poor unfortunate soul
Feat Malia Featherstonhaugh
Voler, c’est mal et j’en avais encore quelques remords mais je me disais que c’était pour la bonne cause. Ils souffraient assez depuis des mois alors je me disais qu’un peu d’aide pourrait les aider à retrouver un peu le sourire. C’était ce que je souhaitais voir dans le château : des sourires, un peu de réconfort, de la proximité et de la solidarité. Ce monde si triste ne tournait plus rond. Au beau milieu de tous ces événements horribles, je me sentais perdue et effrayée comme une petite créature sans défenses. J’essayais de ne pas le montrer, évidemment, mais j’en venais toujours à la même conclusion. Quand est-ce que tout ceci cesserait ? Je me posais la question presque tous les jours. Ma seule consolation me venait de mon entourage, que ce soit de Perrin, de Megan ou même de mon père… Les choses ne s’étaient pas arrangées entre nous mais j’étais, d’une part, contente qu’il soit près de moi. J’avais l’impression qu’il ne m’arriverait rien de grave tant qu’il serait encore l’infirmier de l’école. Je ne lui confiais quasiment rien sur mes ressentis, je ne partageais pas de moments complices avec lui mais sa simple présence apaisait un peu mes peurs, bien que cela ne soit pas suffisant pour autant.

Croquant dans ma pomme, j’ai pris le chemin vers les étages supérieurs. J’ai veillé à bien refermer la porte menant aux cuisines, après avoir remercié les elfes de leur générosité. Je n’avais pas pris grand-chose mais cela devrait suffire pour aider certains de mes amis prisonniers des cachots. Je leur avais dit que je cacherais un peu de nourriture derrière le portrait d’une vieille salle inutilisée pour qu’ils puissent se ressourcer dans le dos des Mangemorts ‒ quand ils seraient en pause-café. Je connaissais plusieurs petites cachettes utiles comme ça. La salle des trophées était aussi un bon exemple et c’était vers là-bas que je me suis dirigée. Je prenais garde à ne pas attirer l’attention sur moi, en paraissant normal et en faisant semblant de feuilleter un manuel d’Histoire de la Magie ‒ par Merlin, je détestais cette matière. J’ai arpenté les étages jusqu’à atteindre ma destination, sans vraiment m’attendre à trouver quelqu’un à l’intérieur de la pièce en question.

Lorsque je me suis approchée de la porte, j’ai dû me cacher derrière une statue puisqu’un Mangemort venait d’en ressortir. Il semblait rejoindre son collègue, positionné un peu plus loin, l’œil surveillant attentivement un autre né-moldu qui lavait le sol. Je n’étais pas à l’aise au milieu de tout cela et je pensais vraiment que me faire remarquer ici n’allait pas du tout m’aider. Ils me demanderaient sûrement des explications sur ma présence et je n’avais pas envie de trouver des excuses bidons et mal préparées.

J’ai attendu quelques secondes avant de pouvoir me faufiler dans la fameuse salle. Si j’avais bien compris, une autre personne devait s’y trouver pour faire le ménage parmi les trophées. Ce serait sans nul doute l’occasion de lui donner quelques biscuits et de cacher le reste pour le prochain qui s’y rendrait.

J’ai pénétré la salle et j’ai tourné la tête vers les côtés, contemplant les nombreux objets qui s’y trouvaient. Il y avait de tout et même si je n’avais jamais pris le temps de les détailler du regard, je savais que les noms gravés étaient ceux de sorciers et de sorcières très célèbres qui avaient été décoré pour des victoires au Quidditch ou des services rendus à l’école. Il y avait notamment celui d’Albus Dumbledore et de Minerva McGonagall ‒ paix à son âme.

En quittant ces objets des yeux, je me suis immobilisée quelques temps, le temps de réaliser soudainement qui était la personne qui venait de se retourner vers moi, à l’autre bout de la pièce, torchon d’une main et un trophée de l’autre. C’était Malia. Bouche-bée, je l’ai observée sans rien dire avant d’afficher un petit sourire.

« Malia ! »

J’ai soupiré de satisfaction ; j’adorais cette fille et cela me désolait tellement de la voir rabaissée au titre d’esclave. Je n’avais pas pu la voir autant qu’avant depuis que Blackman avait pris le pouvoir. Visiter les nés-moldus, c’était impossible. On ne pouvait les attraper que durant leurs corvées et encore, si les Mangemorts prenaient le temps de partir quelques instants. J’ai jeté un bref regard à son torchon avant de sortir ma baguette et de fondre dans ses bras. Malia, c’était comme la grande sœur que je n’avais eue. Elle me manquait terriblement…

« Tu me manques ! Ai-je exprimé un peu trop à haute voix avant d’adoucir mon ton. Excuse-moi… Tu vas bien ? »

J’ai pris un air inquiet car, évidemment, je me faisais du souci pour elle… J’étais prête à l’aider dans sa tâche à l’aide de la magie parce que nettoyer tout ceci l’épuiserait plus qu’autre chose. Ca, je ne pouvais pas le supporter.

« Je… Tu ne peux pas faire ça toute seule. Je vais t’aider, si tu veux. »

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Message(#) Sujet: Re: Poor unfortunate soul - Tasha Lennox-Blackwood Poor unfortunate soul - Tasha Lennox-Blackwood EmptyVen 21 Juil - 14:47

「 Poor unfortunate soul
Juin 2023 - Salle des Trophées」

Malia & Tasha

Le nouveau venu (ou la nouvelle, pour ce qu'elle en savait), mit du temps à sortir de l'ombre, le rythme de ses pas étant loin d'être pressé. Comme s'il prenait son temps pour contempler ce qu'il y avait autour de lui, sachant qu'il n'y aurait rien à craindre. Sans doute pas le Mangemort, alors, mais peut-être quelqu'un qui l'avait vu sortir en compagnie de son collègue. Toujours en pleine incertitude, Malia se détendit un peu. Mais pas tout à fait. Après tout, la politique de Blackman avait trouvé certains soutiens même dans les rangs des élèves, et entre ceux là ou ceux qui n'osaient exprimer à voix haute leur opinion sur la question, on ne savait plus vraiment à qui se fier, ces jours-ci.

-Malia !

L'interpellée suspendit automatiquement son geste, tandis qu'une silhouette bien connue lui faisait face. Oublions ce à quoi elle venait de penser, à elle, elle pouvait lui faire confiance sans aucun doute ! C'était bel et bien Tasha qui venait de la rejoindre dans la salle, et rien ne saurait lui faire plus plaisir en ce moment-même. Elle connaissait la Gryffondor depuis son arrivée à Poudlard, et de fil en aiguille, elles avaient tissé des liens forts, toutes les deux, au point que Malia en venait à la considérer comme sa petite soeur. Bien qu'elle ait beaucoup à penser quant à sa propre condition, actuellement, elle en venait toujours à se demander comment s'en sortaient ses plus proches amis, comme Tasha, ou Cheryl sa meilleure amie. Alors évidemment, l'absence de nouvelles ou de contacts la tuaient, lui faisaient prendre conscience plus que toute autre chose de leur isolement.

La jeune fille, avec un large sourire referma ses bras autour de son amie lorsque celle-ci fondit sur elle. Ils avaient beau être nombreux à dormir dans les cachots, ce n'était pas la chaleur humaine qui les étouffait. Du soutien et de la solidarité autant qu'ils le pouvaient, oui. Mais c'était loin d'être le domaine des Bisounours. La plainte de Tasha lui arracha un sourire doux-amer. -Toi aussi tu me manques beaucoup. Avoua -t- elle dans un soupir emprunt de lassitude. -Comment ça va pour toi là haut ? S'enquit-elle immédiatement après. Même si leur naissance de les mettait pas directement en danger, tous les autres élèves avaient aussi connu leurs moments difficiles, et Malia s'inquiétait d'autant plus pour ses proches depuis les dernières séries de punition collective, particulièrement violentes et cruelles. Elle n'avait eu aucun echo qui l'aurait laissée penser qu'un de ses amis ait été impliqué, mais le doute restait. Et c'était insupportable. Sans doute égoïste de sa part, aussi, de ne s'inquiéter que pour un petit groupe d'individus, alors que bien d'autres avaient eu à en souffrir. Il fallait croire qu'en ces temps obscurs, son désir de protéger à tout prix ses amis surpassait même son empathie naturelle.

-Excuse-moi...Tu vas bien ? Lui demanda Tasha. -Je vais... Bien ? C'est ça qu'elle allait répondre ? Oh non, ce serait un gros mensonge. Epuisée, maigre, sale, indésirable... Est-ce qu'on pouvait vraiment répondre "bien" à cette question ? Malia était encore en plein dans l'oeil du cyclone : lutter pour ne pas être submergée par tout ce bordel qui s'accumulait dans sa vie, voir au jour le jour. Pour tout dire, elle n'avait même pas la force de se montrer sarcastique pour dédramatiser la situation. Et surtout, elle n'osait penser à un après, pour peu qu'il soit possible. D'avance, elle savait que la remontée serait terrible. Mais inquiéter son amie plus qu'elle ne l'était déjà était bien la dernière chose qu'elle voulait, n'est-ce pas ? -Je ... Je fais aller. Je ne vais pas te mentir, c'est dur. Mais on tient, on s'entraide, j'ai encore la force de m'accrocher. Mais disons qu'il y a les jours avec et les jours sans. répondit-elle sobrement, et en toute honnêteté. Des jours avec et des jours sans, c'était tout à fait ça. Des jours où il y avait plus de restes, où ils avaient la chance, comme elle aujourd'hui de croiser un proche. Et des jours où l'insomnie lui tenait compagnie trop longtemps, où la faim la torturait, où sa famille lui manquait à un point insoutenable, ou encore, où les Mangemorts faisaient preuve d'une cruauté plus grande encore. Ca elle ne faisait que le sous-entendre. Le dire ça rendait toujours les choses trop ... réelles ? Encore plus oppressantes.

Elle eut la surprise d'entendre Tasha manifester sa volonté de l'aider. Malia eut un temps d'arrêt, réalisant soudain le danger que cela représentait. Son amie risquait de payer cher le simple fait d'être venue lui parler, alors l'aider... -Tu n'as pas à faire ça, tu sais... Si tu te fais prendre... Tenta -t- elle de la mettre en garde. La dernière chose qu'elle voulait c'était bien que Tasha soit punie pour lui avoir apporté un peu de réconfort. Mais sa voix parlait contre elle, trop lasse pour mettre de la conviction dans ses paroles. Elle lui adressa en guise d'abandon, un maigre sourire reconnaissant. Mais n'était-ce pas égoïste de vouloir profiter encore un tout petit peu de sa présence, de la laisser l'aider ? Ne restait plus qu'à espérer que le Mangemort s'attarde lors de sa pause, qu'il ne revienne pas tout de suite.
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Message(#) Sujet: Re: Poor unfortunate soul - Tasha Lennox-Blackwood Poor unfortunate soul - Tasha Lennox-Blackwood EmptyLun 31 Juil - 15:08


poor unfortunate soul
Feat Malia Featherstonhaugh
Même si je n’étais pas une née-moldue qui vivait misérablement dans les cachots et que je n’avais pas à me plaindre contrairement à eux, je demeurais tout de même malheureuse. C’était sans doute à cause de mon empathie envers mes amis qui n’avaient plus la chance de pouvoir remonter dans leur salle commune. J’avais l’impression de perdre une part de moi et le sentiment était douloureux. Pourtant, je n’étais pas seule. J’avais Perrin et Megan avec moi qui, tous les jours, me soutenaient et me faisaient sourire pour oublier ce qui se tramait ici. Mais au fond, on n’oublie jamais vraiment la réalité des choses et c’est durant ces instants, où l’on aperçoit ses proches au cœur d’une telle injustice que l’on ressent un profond chagrin qui balaye nos joies d’antan. Malia me manquait et je le lui ai avoué spontanément, avec le désir de lui faire savoir à quel point cette situation était insoutenable. Sans doute bien plus pour elle, je le savais. Mais moi aussi, je me sentais mal…

« Toi aussi tu me manques beaucoup. » M’a-t-elle dit dans un soupir lassé.

Nous nous souriions et c’était assez étrange puisque j’étais bercée d’un mélange de gaieté et de tristesse à la fois. C’était toutefois très agréable d’entendre cela de la part de mon amie à laquelle je tenais tant. Je ne pouvais quasiment jamais la voir alors je m’accrochais au moindre de ses sourires, au moins de ses petits mots qui pouvaient me permettre de garder les pieds sur terre et de ne pas vouloir fuir entièrement la réalité. Généralement, je le faisais en me rendant dans la Forêt Interdite avec Perrin puisque là-bas, les Mangemorts n’y trainaient pas en masse, ce qui nous donnait l’impression d’être plus libres qu’à l’école.

« Comment ça va pour toi là haut ? »

Malia pouvait réciproquement s’inquiéter pour ceux qui vivaient là-haut comme elle le disait mais tout ne pouvait que mieux se passer en sachant que nous mangions à notre faim et dormions au rythme habituel tout en suivant normalement nos cours. La seule chose qui pouvait nous faire du mal étaient les punitions collectives mais, personnellement, je n’en avais encore jamais subie. Perrin, moi et Megan nous tenions à l’écart des ennuis et des rebelles qui agissaient pour leurs amis. Je me sentais un peu lâche de ne pas en faire partie mais j’avais bien trop peur. Tu parles d’une Gryffondor…

« Il m’arrive de déprimer en pensant à tout ça… Je n’ai jamais été punie mais tout est tellement mieux quand je peux vous voir, toi, et les autres. » Ai-je avoué, toujours en la serrant contre moi.

Malia était un de mes repères, un pilier qui se différenciait des autres parce que contrairement à mes meilleurs amis, je la voyais plutôt comme une aînée qui avait un point de vue plus aiguisé des choses et qui pouvait me conseiller en se servant de sa maturité et de son expérience. Deux ans d’écart, ce n’était pas rien !

Je lui ai demandé si elle allait bien, elle aussi. En y repensant, la question était assez stupide puisqu’il était évident qu’elle ne pourrait pas aller « bien ». Mais je n’avais pas pu m’en empêcher, espérant tout de même qu’elle tienne un minimum le coup en vue de ses conditions de vie. Ma chère Malia… Je ne pouvais pas imaginer ce que je ferai sans elle. Une chose était sûre ; elle était bien plus forte et courageuse que moi puisqu’il fallait plus que des tripes pour vivre de cette façon sans vouloir mettre fin à ses jours. Je n’avais jamais pensé au suicide mais à sa place, j’aurais été au bout de ma vie, je crois. Peut-être qu’ils se soutenaient tous en bas et qu’ils se serraient les coudes de façon à se donner goût à la vie, ce qui les aidait à tenir la cadence chaque jour. Cependant, même vivre groupés dans la même galère ne devait parfois pas subir à rester forts. Il devait bien y avoir des moments de faiblesse où l’on se demande quel est l’intérêt de vivre, non ? Je croyais vraiment que nous pourrions être sauvés d’ici quelques mois et c’était à travers cette pensée que je me réveillais chaque matin, me disant que ce serait un jour de moins dans la tyrannie. Mais il m’était bien trop simple de penser ainsi, étant donné que je vivais presque comme une élève normale.

« Je ... Je fais aller. Je ne vais pas te mentir, c'est dur. Mais on tient, on s'entraide, j'ai encore la force de m'accrocher. Mais disons qu'il y a les jours avec et les jours sans. »

C’était une réponse simple et sobre mais sûrement la plus efficace pour me rassurer et me livrer des détails assez flous qui contenteraient plus ou moins mes interrogations. Au fond, je n’étais même pas curieuse d’en savoir plus puisque j’avais peur de la réponse. Peur qu’elle me raconte des journées horribles, des détails terrifiants sur le traitement qu’ils subissaient. Cela me bouleverserait énormément et je me sentirai encore plus impuissante à l’égard de mes amis nés-moldus.

« Je m’en doutais, à vrai dire. C’était stupide de te demander ça, pardon. »

Des jours avec et des jours sans… J’imaginais bien le truc. J’ai lâché un soupir, avant de desserrer mon étreinte sur elle, la laissant respirer un peu. Mes bras sont retombés le long de mon corps et je l’ai observée droit dans les yeux tout en lui proposant mon aide. De toute façon, je ne faisais pas grand-chose de bien épuisant de mes journées donc je pouvais bien lui faire ça.

« Tu n'as pas à faire ça, tu sais... Si tu te fais prendre... »

Je savais qu’elle dirait cela mais j’étais une fille très entêtée qui savait ce qu’elle faisait. Rien ne me ferait changer d’avis. Je tenais vraiment à ce qu’elle repose, car elle l’avait bien mérité. J’ai hoché négativement la tête pour lui montrer que j’étais catégorique.

« Ca ira, je vais me dépêcher et pour ne pas attirer les soupçons, je te laisserai quelques trucs à faire pour quand il reviendra. Tiens. » Lui ai-je assuré en insistant sur un ton dédaigneux lorsque j’ai évoqué le Mangemort en question.

Je lui ai ensuite donné des biscuits, tous contenus dans un mouchoir en tissu. Cela n’allait pas lui satisfaire entièrement l’appétit mais cela lui redonnerait de l’énergie et peut-être que cela raviverait un peu son expression. J’ai doucement tapoté son épaule, souriant une dernière fois avant de saisir ma baguette.

« Recurvite ! »

Le sortilège a fonctionné. Un filet de lumière a quitté l'extrémité de ma baguette pour aller récurer le premier trophée qui m'est tombé sous la main. Les tâches se sont désincrustées et l'objet a retrouvé de sa superbe en quelques secondes. J'ai répété l'opération trois fois avec succès.

« J'espère qu'il en a pour un petit moment, l'autre gros porc qui est censé te surveiller. D'ailleurs, est-ce que tu peux me dire comment se portent Oliver et Jill ? Je n'ai pas eu l'occasion de les voir depuis un bail. »

© FRIMELDA



Dernière édition par Tasha E. Lennox-Blackwood le Ven 25 Aoû - 11:48, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Poor unfortunate soul - Tasha Lennox-Blackwood Poor unfortunate soul - Tasha Lennox-Blackwood EmptyMar 22 Aoû - 16:40

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Malia & Tasha

Malia s'était tendue alors qu'elle demandait des nouvelles à son amie. Des nouvelles de ce qu'il se passait pour eux, en dehors des cachots. A vrai dire, sa vie ne se résumait plus qu'à ça : les corvées et les cachots. Quant à tout ce qui sortait de ce cercle très restreint, elle n'en savait pas tellement. L'ambiance, le régime instauré par Blackman et ses sbires, en dehors de sa propre situation, ça lui était plus ou moins étranger. Leurs contacts avec les autres élèves s'étaient drastiquement réduit, donc elle n'en entendait pas tellement parler en dehors des bruits de couloirs. Surtout quand tout allait au plus mal, ce qui la conduirait naturellement à se dresser mentalement un tableau catastrophique des conditions de vie du château. Sans doute bien plus sombre que la réalité, là où la violence pouvait encore se camoufler dans le quotidien. Mais ses épaules s'affaissèrent un peu, signe de son soulagement à la réponse de Tasha. Forcément, elle avait entendu parler de la dernière grande rixe dans la Grande Salle, suite à la torture de Joanne. Forcément, elle avait aussi entendu parler de la terrible punition endurée par ceux qui s'étaient fait prendre. « Je préfère encore entendre ça. Quand on sait de quoi ces monstres sont capables... J'aime autant te savoir loin de ce genre d'ennui. » Pouvait-on lui reprocher une forme de lâcheté ? Non, certainement pas, aux yeux de la Gryffondor. Ceux qui avaient foncé tête baissée le jour de cette fameuse pseudo-révolte s'étaient décidément attaqués à quelque chose de beaucoup trop gros pour eux, et en avait chèrement payé les conséquences. Mais elle restait désolée de savoir que le moral ne tenait pas la route. Comme pour la rassurer, elle raffermit sa prise autour d'elle. « Pour le reste, je me doute que ça doit être dur. Mais je crois qu'on n'a pas d'autre choix que de tenir et d'être solidaires. Avec un peu de chance, on rentrera bientôt tous chez nous, hein ?»

Malia grimaça, furieuse contre elle-même d'avoir, à l'égard de Tasha, ces mêmes paroles qu'elles trouvaient creuses et vainement optimistes quand on les lui prononçait. Mais paradoxalement, elle s'en voulait aussi de ne pas savoir trouver de mots juste pour lui remonter le moral, justement. Elle n'était pas vraiment d'un naturel optimiste, mais là c'était pire que tout, apparemment. Déjà, elle s'était contrainte à ne pas dépeindre un tableau trop sombre de ce qui se passait aux cachots. Pour ne pas l'inquiéter plus que nécessaire, mais aussi parce qu'en parler, tout déballer était difficile, au final. Elle n'avait aucune envie de s'étendre sur les détails, ni de trop y penser. Toutefois, elle secoua la tête quand son amie chercha à excuser sa question. « Ne t'en fais pas, ça va. » Contra -t- elle avec aplomb. Si elle préférerait se changer les idées et parler d'autre chose que sa condition de piètre esclave, elle n'allait certainement pas reprocher à Tasha son inquiétude, qui elle, était toute naturelle. Aussi sûrement qu'elle s'en faisait pour ses amis restés "là-haut", les autres devaient bien s'en faire pour eux... Sauf qu'ils avaient largement plus matière à s'inquiéter, justement.

Visiblement, sa mise en garde avait manqué d'assurance, mais ce n'était pas vraiment étonnant. Tasha se mit à l'oeuvre sans perdre une seconde, Malia la regardant faire avec un léger sourire amusé devant tant de détermination. Et ce n'était même pas tout ! « Merlin, Tash ! Tu es mon héros !» S'exclama -t- elle en découvrant les appétissants biscuits dans leurs mouchoirs, lui adressant un vrai sourire. D'aucun dirait que c'était une réaction excessive, mais il n'en était rien pour Malia, surtout lorsqu'elle jeta un coup d'oeil à son ventre gargouillant et désespérément tendu sur des côtes saillantes. Elle croqua dans une des sucreries avec reconnaissance, s'asseyant un instant. « Vu qu'il n'a eu aucun scrupule à lâcher son poste de surveillance, et qu'il me pense trop faible pour m'enfuir au-delà de trois minutes, je pense pas qu'il soit si pressé. » Répondit-elle lentement. C'était presque une certitude : il y avait fort à parier qu'il ne reviendrait que lorsqu'elle serait censée avoir tout terminé, mais pour autant, Malia restait aux aguets, prête à réagir si elle entendait sa voix ou son pas lourd dans le couloir attenant. « Jill et Oliver... Je crois qu'ils vont aussi bien qu'il est possible d'aller, en-bas. Au moins, ils sont là tous les deux, l'un pour l'autre j'imagine. Ils sont aussi souvent avec une autre Poufsouffle de leur année, Octavia je crois. Fit-elle pensivement. C'était là les seules certitudes qu'elle pouvait avoir. Elle était amie avec Oliver, mais pas au point d'être souvent avec eux. D'ailleurs, elle les enviait. Oh, très légèrement. Mais si ce n'était pas une chance, c'était tout de même quelque chose d'avoir quelqu'un à qui vraiment se racrocher, dans les cachots. Comme Daniela avec Keagan.
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Message(#) Sujet: Re: Poor unfortunate soul - Tasha Lennox-Blackwood Poor unfortunate soul - Tasha Lennox-Blackwood EmptySam 26 Aoû - 0:34


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« Je préfère encore entendre ça. Quand on sait de quoi ces monstres sont capables... J'aime autant te savoir loin de ce genre d'ennui. »

Sa déclaration m’a fait doucement sourire même si je restais un peu gênée. Par rapport aux autres, je ne faisais pas preuve d’audace et mes petits vols discrets de nourriture pour les apporter à mes amis nés-moldus n’étaient pas grand-chose. Mais cela me rassurait qu’elle me dise ça. J’avais l’impression de bien faire les choses malgré tout, et puis, il était inutile de foncer tête baissée face à un ennemi trop fort, non ? Courir droit vers un mur pour finir assommé, ce n’était pas une solution. Je m’étonnais de penser de cette manière, moi, qui, aimais pourtant les risques et la témérité, d’habitude. J’avais toujours cherché de l’aventure dans ma vie, après tout. Peut-être y’avait-il des limites à mon impulsivité ?

« Pour le reste, je me doute que ça doit être dur. Mais je crois qu'on n'a pas d'autre choix que de tenir et d'être solidaires. Avec un peu de chance, on rentrera bientôt tous chez nous, hein ? »

J’ai acquiescé même si Malia grimaçait. Oui, je crois qu’il faut continuer de nourrir cet espoir sinon on ne s’en sortira pas et on plongera encore plus dans la mélancolie jour après jour. Il n’est pas facile de s’en persuader mais j’imagine que c’est ensemble que nous parviendrons à trouver ce même espoir.

« Oui, ça ne peut pas durer éternellement, de toute façon. A l’extérieur, il y aura forcément du mouvement. »

Je voulais qu’elle aussi continue de le penser. Cela l’aiderait à supporter son quotidien un peu mieux, non ? Je n’avais aucune manière de pouvoir l’aider autrement qu’en confirmant ses propos, à vrai dire. Je me sentais coupable de seulement pouvoir lui apporter quelques gâteaux ou jeter des sortilèges basiques pour nettoyer des trophées. Je souhaitais faire plus pour Malia, mais comment fallait-il que je m’y prenne ? Parce que bon, jeter des Recurvite, c’était à la portée de tout le monde et cela ne me fatiguait pas le moins du monde. En tout cas, Malia a semblé heureuse que je fasse cela pour elle.

« Merlin, Tash ! Tu es mon héros !»
Ce n’était pas grand-chose mais je me sentais refaite de l’avoir rendue aussi ravie. Je lui ai rendu un grand sourire et j’ai ri.
« La prochaine fois, je te ramènerai des fruits ! J’ai plus l’habitude d’amener des biscuits parce que je peux les cacher pour le prochain né-moldu qui viendra en corvée mais je pense vous avez bien plus besoin de vitamines que de sucre, non ? »

En y repensant, je me demandais comment elle pouvait tenir la cadence avec si peu d’aliments dans son corps. Moi, je serais totalement K.O… Je ne pourrais pas assumer autant de travail sans un repas correct. Et que l’on ne me dise que son organisme s’était habitué à ce rythme parce que, personnellement, je ne pense pas que le corps humain s’adapte entièrement à ce genre de conditions. « Reparo. » Ai-je lancé pour réparer un trophée qui s’était fêlé je ne sais comment. On aurait dit que des élèves s’étaient amusés à faire n’importe quoi ici. Ou peut-être Peeves. Cela ne m’étonnerait pas.
Pendant que je continuais d’enlever une partie de la poussière bien trop nombreuse dans certains coins de la pièce, j’ai relancé la discussion au sujet du Mangemort qui était censé la surveiller. Dans l’idéal, j’aimerais qu’il ne revienne pas avant un petit moment.

« Vu qu'il n'a eu aucun scrupule à lâcher son poste de surveillance, et qu'il me pense trop faible pour m'enfuir au-delà de trois minutes, je pense pas qu'il soit si pressé.
‒ Quel idiot…»
J’ai répondu avant d’enchaîner en demandant des nouvelles de Jill et Oliver.

Eux aussi, ils me manquaient beaucoup. Cela me peinait de ne plus passer du temps avec eux. J’avais l’habitude de bien déconner avec Oli’ et d’écouter les conseils beauté de Jill qui avait pris l’habitude de me maquiller et de bien m’habiller pour les événements de l’école, comme les bals ou les petites soirées entre élèves. Tout ça était bien loin derrière, désormais… Et dire que quand je les avais rencontrés pour la première fois durant mon enfance, je pensais qu’ils étaient vraiment des moldus !

« Jill et Oliver... Je crois qu'ils vont aussi bien qu'il est possible d'aller, en-bas. Au moins, ils sont là tous les deux, l'un pour l'autre j'imagine. Ils sont aussi souvent avec une autre Poufsouffle de leur année, Octavia je crois. »

Octavia… Oui je la connaissais de vue et surtout parce qu’elle fréquentait les jumeaux. Elle avait l’air gentille comme fille. En tout cas, j’étais soulagée de savoir qu’ils allaient bien et qu’ils se serraient les coudes.

« Oui, je vois qui elle est. Ca me soulage que tu dises ça. J’espère qu’ils n’ont pas trop perdu le sourire, quand même… J’ai du mal à imaginer Oliver sans son habituel visage de plaisantin. Tu sais, j’ai connu les jumeaux quand j’étais gamine dans une fête forraine moldue. Je pensais qu’ils étaient de vrais moldus, d’ailleurs, et j’ai passé la journée à me faire passer pour l’une d’entre elles. C’était drôle. »

J'ai ri doucement avant de jeter à nouveau quelques sortilèges. Normalement, ça devrait être bon après ça. Malia aurait de quoi montrer au Mangemort qu'elle travaillait toujours mais elle serait libérée des tâches les plus difficiles à enlever.

© FRIMELDA

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