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[ANNÉE 2022 - 2023] [terminé] She wants to go home, but nobody's home ft Madison
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Message(#) Sujet: [ANNÉE 2022 - 2023] [terminé] She wants to go home, but nobody's home ft Madison [ANNÉE 2022 - 2023] [terminé] She wants to go home, but nobody's home ft Madison EmptyMar 9 Mai - 20:07



She wants to go home, but nobody's home




Cette journée avait commencé de manière étrange, j’aurais du me douter que le pire était à venir… Mais je crois que je suis encore un peu naïve et que j’ai préféré me voiler la face. Bref, ce matin, je me suis levée et Madison était déjà partie… Ou en tout cas, elle n’était pas là, son lit ne semblait pas avoir été défait… enfin, disons plutôt que Maddie faisait rarement son lit aussi rapidement, et que cela m’avait étonné de le trouver fait et sans mon amie aux alentours. Elle était peut-être partie tôt le matin pour réviser ? C’était une élève sérieuse… Mais elle m’en aurait parlé et m’aurait proposé de venir avec elle en temps normal. Elle avait peut-être rendez-vous avec quelqu’un ? Mais pourquoi aussi tôt ? J’étais un peu interloquée, mais j’étais encore persuadée de la trouver dans la salle de bain à faire une coiffure compliquée ou au petit déjeuner.

Je m’apprêtais à partir, lorsque j’entendis frapper à la fenêtre ce qui était difficilement possible. Au premier coup d’œil, je ne remarquais rien de spécial. Je m’apprêtais à repartir quand j’entendis un couinement de Pouchie. Je regardais avec plus d’attention, et j’aperçus Edelweiss qui cherchait à rentrer. Je lui ouvris la fenêtre. Elle n’avait pas l’air en forme, la pauvre petite.
« Ben alors ma cocotte, t’as fait le mur et t’es fatiguée ? J’sais pas où est ta copine mais pas dans le dortoir en tout cas. Je t’amène à la volière, quelqu’un s’occupera de toi.»

Edelweiss ne l’entendait pas vraiment de cette oreille, et ne cessa pas de hululer et de me becqueter. Je pensais juste que la douleur la rendait bougon. La naïveté, vous dis-je.

Je commençais à sincèrement m’inquiéter quand je ne retrouvais Madison ni dans la grande salle, ni dans notre premier cours. Elle m’aurait fait prévenir si elle avait quelque chose de prévu. Ne serait-ce que pour que je lui prenne ses cours ou que je ne m’inquiète pas, ou juste parce que même si on ne fait pas tout ensemble, on se raconte beaucoup de choses ! Presque tout je pense. Bon, je n’avais pas parlé de Victoire et des billes à Maddie, parce que je ne voulais pas qu’elle ait d’ennuis, mais c’était une petite omission et je n’avais pas vraiment disparu, juste optimisé un trajet.
Je fis ma petite enquête discrètement, demandant à mes camarades de classe si quelqu’un l’avait vu : apparemment elle n’était nulle part. Je passais ma journée à demander si quelqu’un était au courant de quelque chose. Mes cousines, toujours premières sur les ragots, semblaient dire qu’il y avait eu du grabuge dans le parc la nuit précédente, mais les rumeurs divergeaient. Dans tous les cas, des Mangemorts avaient été aperçu avec des élèves. Qui que quoi ou comment, chacun avait une version différente. Ça ne me rassurait pas du tout. Mais en même temps, je ne voyais vraiment pas ma petite Maddie faire le mur après le couvre-feu ? Pourquoi faire ?!
La soirée avançait, et mon amie ne réapparaissait toujours pas. J’étais sûre qu’il était arrivé quelque chose, je repassais les évènements de la veille et du jour en boucle, cherchant une clé que je ne trouvais pas. C’est avec appréhension que je pénétrais dans la grande salle et m’installait devant mon repas. Une boule prenait toute la place dans mon ventre, j’avais la chair de poule, comme si mon corps tout entier pressentait la catastrophe à venir.
Et elle était arrivée.

Je vis les Mangemorts s’avancer avec Milo, notre préfet et Maddie sur cette maudite estrade. Je frissonnais d’avance. J’avais envie de pleurer et de hurler. Mais qu’est-ce qu’ils avaient bien pu faire pour mériter une punition ? Il n’y en avait pas eu assez jusque-là ? Milo était abonné à la désobéissance, mais Maddie, elle était tout au plus maladroite, ce n’était pas une rebelle. Et j’étais persuadée que Milo était bien placé pour ne pas avoir des envies de provocation.
Je repoussais mon assiette, et plongeais mes yeux dans ceux de Madison. Je ne la lâcherai pas. Je ne pouvais rien faire pour l’aider, là tout de suite, mais dès que ce serait possible, je m’occuperais d’elle, je serais là. C’était peu, mais c’était tout ce que j’avais.

La punition commença, et aux premiers signes de douleur, les larmes se mirent à couler sur mes joues sans que je puisse les en empêcher. Il n’avait pas le droit de faire du mal à ma meilleure amie. Elle avait sûrement une très bonne raison d’être dehors après le couvre-feu. En tout cas rien ne justifiait toute cette violence. Pourtant, je ne pouvais m’empêcher de ressentir de la rage, de la colère, j’avais envie de frapper, de mordre tous ses horribles bourreaux, de les faire souffrir à leur tour. Mais je n’en avais pas les moyens. Et tout ce que je pourrais faire serait retenu contre elle, contre moi, ou contre n’importe qui, qui aurait le malheur de déplaire à son altesse. Enfin, si je pouvais faire quelque chose. Je graverais précisément les visages de ces enfoirés dans ma mémoire, tous les détails. Ma Grand-Mère connaissait tout le monde… Ils se croyaient mieux que tout le monde ? J’étais sûre qu’ils avaient aussi leurs petits secrets honteux. La main d’un Mangemort vint me faire baisser la tête, les yeux. On ne dévisage pas la figure de l’autorité ? L’autorité n’a pas besoin de violence pour exercer le pouvoir. Mais je m’exécute. La mort dans l’âme, le cœur au bord des lèvres, si seulement je pouvais la prendre dans mes bras, prendre un peu de sa douleur.
Je retiens mes sanglots, mieux vaut être en colère que triste, ce n’est pas moi qui souffre, c’est elle. Je dois être forte, elle l’est tellement.

Enfin, la punition prend fin. Dès que les Mangemorts retournent à leur table, je me précipite pour retrouver Madison, je la prends dans mes bras, et l’entraîne vers le dortoir, je la soutiens, la porte presque. J’ai la gorge trop nouée pour parler, je la sers fort contre moi. Je pousse la porte du dortoir, et la laisse s’installer.

« Maddie dis-moi ce que je peux faire pour t’aider ? Tu veux en parler ? ».Je lui demande doucement…





Dernière édition par Roxy M. Reid le Lun 10 Juil - 20:53, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] [terminé] She wants to go home, but nobody's home ft Madison [ANNÉE 2022 - 2023] [terminé] She wants to go home, but nobody's home ft Madison EmptyDim 21 Mai - 10:41

Dansons la capucine

Pourquoi j’avais fait ça? Pourquoi j’étais allée dehors? Pourquoi j’avais pas respecté le couvre-feu? Je savais bien pourquoi mais je refusais de remettre mon sort les épaules de ma petite chouette, ce n’était pas sa faute. Elle n’y était pour rien, elle. Elle avait eut peur, elle était partit, j’étais sûre qu’elle ne savait pas où elle allait, j’étais sûre qu’elle était réellement paniquée alors j’avais fait la seule chose qui m’avait paru sensé, non? Pourquoi les choses qui paraissent les meilleures entraînent toujours quelque chose de mauvais derrière? Pourquoi avait-il fallu que je nous mette moi et Milo dans cette situation. Pauvre Milo…tout sa c’était ma faute et en voulant me protéger il avait désobéit et il allait se faire frapper…de ma faute. Un sanglot déchira ma poitrine, et Edelweiss? Ou était-elle? Quelqu’un l’avait-il ramené? L’avaient-ils attrapé? Qu’en avaient-ils fait? Plusieurs larmes vinrent s’écraser sur le sol poussiéreux sans qu’aucun bruit ne sorte de ma cage thoracique.

Cela faisait des heures que j’étais allongée sur le sol, ne cessant de ressasser les éléments de la veille, ne cessant de me dire que tout était de ma faute, ne cessant de pleurer à cause de ce que j’avais fait, de ce que j’allais faire endurer à tout le monde ce soir, de ce qu’ils me feront. J’avais peur. J’avais terriblement peur. Roxy. Le prénom de ma meilleure amie tournait sans cesse dans ma tête. Que faisait-elle en ce moment? S’inquiétait-elle? Qu’allais-je lui faire subir ce soir si elle allait dans la grande salle? Qu’avait-elle ressenti ce matin en ne me voyant pas dans mon lit? Plus que des sanglots, des petits gémissements plaintifs me secouèrent les épaules et me firent trembloter sur le sol froid. Froid comme mon coeur. Allongée dans cette position je semblais avoir moins mal, je me recroquevillai pour ne pas qu’il m’atteigne même si je savais que c’était trop tard. Je tendais dès fois l’oreille espérant entendre Milo. Mais je ne l’entendais pas. Etait-ce une bonne nouvelle? Je ne savais pas. Je ne savais plus.

Plus les heures tournaient dans ce cachot vide de tout, plus la peur grandissait dans mon ventre, plus la culpabilité me rongeait l’estomac, plus mes yeux rougirent à force de rester à pleurer par terre, plus mon corps commença à se raidir à force d’être couchée sur un sol dur. Mais c’est comme si je n’arrivais plus à bouger, comme si je m’auto-protégait avant qu’il ne me fasse du mal. Avant qu’il ne fasse du mal à tous ceux que j’aimais. Avant qu’il fasse du mal à celui qui m’avait protégé ce soir là. Des monstres et j’avais l’impression d’être comme eux à faire subir toutes ses choses à mes amis. A Milo. A Roxy…

Lorsque j’entendis la porte s’ouvrir, un violent frisson me parcourut le dos. J’aurais voulu bouger, j’aurais voulu faire quelque chose, me débattre même encore et toujours mais j’en étais incapable, je pensais trop aux choses qui allaient arriver et cela m’effrayait. Cela me faisait mal même avant que j’ai goûté à la douleur. Alors on vint me prendre de face, on me traîna presque, on me força à me remettre sur mes jambes, à marcher alors que je voulais m’enfoncer sous terre. Alors que je ne voulais voir personne tellement j’étais honteuse d’avoir entraînée tout ceux qui m’appréciait dans cette affaire ainsi que Milo qui n’avait rien demandé. Mais on ne me laissa pas le choix, on ne laissait le choix à personne. Comme un mauvais pressentiment, je sentais que Roxy allait être présente ce soir, je sentais qu’elle allait devoir me regarder souffrir et je ne le voulais pourtant pas. Mais mon opinion comptait peu comme toujours. Alors on me traîna de nouveau devant l’estrade et là je la vis. Et j’eus envie de pleurer même avant qu’il ne fasse quelque chose. J’aurais même voulu baisser les yeux mais j’en étais incapable car elle soutenait mon regard comme pour me dire qu’elle restait avec moi. Je ne sentis même pas le Mangemort me lâcher. Je vacillai, prise de vertige et le visage de Roxy et de Milo à mes côtés me tournaient sans cesse dans la tête comme une berceuse diabolique. J’aurais voulu lui parler, lui crier quelque chose mais j’en étais incapable alors je fixai Roxy car elle était mon seule point d’encrage dans cette salle, qui ne me jugeait pas avant de m’avoir écoutée, avant que je me sois moi-même pardonnée.

Cependant je ne pus soutenir le regard de ma meilleure amie plus longtemps. Lorsque le nom de la punition s’abattit comme une sentence, mon corps ne semblait plus m’appartenir. Je me demandais si c’est moi qui criais de cette façon même si j’aurais voulu me retenir, si c’était moi qui étais couchée au sol, secouée de convulsions essayant d’arrêter cette douleur qui me brulait entièrement. Si c’était moi encore qui versais ces larmes sans pouvoir s’arrêter tant ça faisait mal. Jamais je n’avais ressenti une pareille blessure, une pareil brûlure, une pareil douleur. C’était comme si des millions de couteaux venaient se planter partout dans me corps avant de remuer comme pour faire durer la torture. C’était ça, la torture. C’était épouvantable, interminable et les cris de Milo à côté de moi n’arrangeaient pas mon état d’esprit. Quand je sentis enfin me corps se relâcher, je ne pus rien faire à part continuer de geindre et de pleurer. Ca faisait trop mal, j’avais l’impression d’être coupée de tous mes membres, que je ne pourrais plus réussir à marcher. J’avais mal partout, j’avais mal au coeur…oui c’était ça, mon coeur saignait. Pourtant quelqu’un vint me prendre dans ses bras. Comme si après la torture il y avait le réconfort et ce réconfort ce n’était personne d’autre que ma meilleure amie. J’aurais voulu lui dire merci mais j’en étais incapable. Je voulais regarder Milo une dernière fois avant d’essayer de sortir de la salle à l’aide de Roxy mais je ne distinguais rien qu’un flou de couleur et de forme. Par je ne sais quel miracle nous atterrîmes dans notre dortoir, je ne sais pas si on m’a porté, je ne sais pas ce que l’on m’a fait. Mais j’avais tellement mal, je me sentais incapable de bouger, de parler, de faire le moindre petit signe. Alors je trébuchai, je piétinai et je tentai de trouver du refuge sur un lit. J’avais besoin de douceur, j’avais besoin de ne plus avoir mal.

La douceur qui me manquait s’est approchée du moi, et elle me demanda ce qu’elle peut faire alors que ce serait à moi de lui dire ce que je devais faire pour elle après lui avoir fait subir ça, après avoir fait subir ça à Milo. Mais rien ne sortit de ma poitrine à part des larmes. J’ai mal de partout et le simple geste ne faisait que remuer les blessures laissées par les couteaux qui m’avaient fait du mal. J’ouvris les yeux et essayai de chasser mes larmes pour pouvoir regarder Roxy, pour pouvoir regarder ma meilleure amie.

« Je…je suis désolée…tentais-je d’articuler »

Même sans bouger, je sentais mon corps continuer sa douce incinération. Les larmes avaient envie de jaillir de mes yeux mais je ne pouvais plus, je ne voulais plus pleurer alors que ma meilleure amie était là. Je ne pleurais jamais d’habitude, j’avais toujours le sourire. Alors pourquoi je pleurais? Pourquoi j’avais si mal? Alors tout éclata, dans un dernier effort je me relevai et pris Roxy dans mes bras avant de fondre de nouveau en larme.

« Je…Edelweiss…la fenêtre…et…seule…descendue…mais Milo…et…Mangemorts…et…couru…mais….attrapés et…désolée…voulais pas…je voulais pas… »

Mon discours était incompréhensible, mes larmes n’arrangeaient rien, mais malgré ça, malgré tout ce qui s’était passé ce soir, malgré toutes les émotions et la douleur que je ressentais, mon coeur était baigné dans un bain d’eau tiède qui le réchauffait et je le devais à Roxy. Je devais tellement à Roxy.

Codage par Libella sur Graphiorum
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] [terminé] She wants to go home, but nobody's home ft Madison [ANNÉE 2022 - 2023] [terminé] She wants to go home, but nobody's home ft Madison EmptyMer 24 Mai - 21:57



She wants to go home, but nobody's home




Madison monte sur l’estrade, l’air complètement hagard. Qu’est-ce qu’ils lui ont fait avant qu’elle se trouve là ? Elle a l’air tellement éteinte et effrayée. Je le suis aussi pour elle. Des frissons me parcourent l’échine, j’ai la chair de poule. J’aimerais tant pouvoir l’arracher de là, la sauver… Un mangemort parle de contrevenir au couvre-feu… Qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire dehors avec Milo ? J’espère que ce n’était pas grave… Enfin, j’étais même sûre que la punition serait bien plus grave que tout ce qu’ils auraient bien pu faire. Ils avaient sûrement une bonne raison d’être dehors.

Un mangemort annonce la sentence. J’ai envie de me cacher les yeux, mais je ne le fais pas. Maddie ne pourra pas s’échapper, il est hors de question que je la laisse tomber. Son corps se contorsionne sous l’effet du sort, j’entends sa douleur, ses pleurs, ses gémissements. J’aimerais pouvoir la tenir dans mes bras, et reporter la peine sur ses bourreaux. Je suis sorcière mais pas encore magicienne. J’ai l’impression que sa torture ne finira jamais. Milo souffre lui aussi, et ce n’est pas la première fois. Quand est-ce que tout cela cessera ? C’est tellement injuste, tellement horrible. J’aimerais sortir mes poings et les envoyer dans la tête de ces abrutis de Mangemort. Leur casser le nez, juste pour qu’ils sentent un peu de douleur. Mais je ne vaux pas mieux que les autres et je ne fais rien, coupable de ne pas pouvoir agir sans risquer d’aggraver les choses.

Enfin, l’horreur s’arrête. Mais les pleurs de mon amie continuent. Je la récupère, la portant à moitié vers notre dortoir. Elle est tellement affaiblie, elle a l’air si épuisée, au bord de l’évanouissement. Peut-être que j’aurais du l’emmener à l’infirmerie ? Mais en même temps, je crois qu’elle a plus besoin d’amour que de médicament. Enfin j’espère, si je ne peux pas l’aider, j’irais chercher l’infirmier Lennox en quatrième vitesse. Je serais la meilleure sprinteuse de Poudlard. Mais elle ne souffrirait pas une seconde de plus c’était une certitude : cette fois, je pouvais l’empêcher.

J’installe Madison sur un lit, apportant des oreillers volés à droite à gauche sur les lits du dortoir pour la caler de partout. Elle a besoin de moelleux, j’en suis sûre. Si quelqu’un a besoin de son oreiller, qu’il aille les demander à quelqu’un en pleine forme. Personne ne s’approchera de se lit avant que Maddie l’ait décidé. Je la sens se contracter dès que j’ai le malheur de bouger un peu trop le matelas ou de la toucher. Si je pouvais crever les yeux à ces enfoirés de Mangemorts, lentement, très lentement. Je m’active en tout sens, cela m’aider à être moins paniquée. Mais je suis un magma de peur, d’horreur, et de révolte. J’ai tellement envie d’aider mon amie, ça me brise le cœur de la voir dans cet état.

Elle essaye de parler, d’une toute petite voix, les yeux encore baignés de larmes. J’essaye de lutter, mais la pleurer fait couler mes yeux. J’essaye de plaisanter, un sourire humide et des trémolos dans la voix.

« Princesse Madison, une noble dame ne présente pas ses excuses quand il n’y a pas lieu de le faire ».

Je la vois lutter contre ses larmes, avant de se jeter dans mes bras. Je la sers fort, j’espère que je ne lui fais pas trop mal, mais je ne peux pas ne pas lui rendre sa tendresse. Même dans un moment comme celui-là, elle essaye de sourire… Ils peuvent la torturer, mais ils ne la changeront pas si facilement on dirait. Cela me redonne courage. Je lui souris. Essayant de comprendre ce qu’elle sanglote.

« Edelweiss ? je l’ai remise dans la volière ce matin, c’est à cause d’elle que tu étais dehors ? » Je n’étais pas sûre de comprendre, peut-être qu’elle avait voulu faire un petit tour la nuit, c’est un hibou après tout. Elle avait peut-être un courrier en retard ?

« Tu as croisé Milo dehors ? Qu’est-ce qu’il faisait ? vous auriez du me prévenir qu’il y avait une fête secrète dehors, j’aurais pu participer… si même les Mangemorts se sont invités. » Je plaisante au pire moment, mais qu’est-ce que je peux faire d’autre ? Je ne comprends rien à ce qu’elle me dit, et honnêtement, j’aurais préféré qu’elle me réveille plutôt que de la laisser subir ça toute seule. Bon d’accord, pas toute seule, Milo était là… Mais sa meilleure amie, c’était moi et j’aurais du être là pour pouvoir l’épauler.
« Arrête de t’excuser, s’il y a une personne au monde qui doit s’excuser ce soir, c’est celui qui tenait la baguette qui t’as fait ça…Et moi, j’aurais du être avec toi ! »

J’attrape un mouchoir et tamponne doucement le visage de mon amie. Doucement, je dénoue ses cheveux pour qu’elle soit plus à l’aise, et lui caresse doucement la tête. Non mais vraiment, comment peut-on faire du mal à une fille aussi adorable et géniale. Je veux qu’elle se sente de nouveau comme une princesse, pas comme ce petit oisillon fébrile dans son nids.

« Tu veux que je t’apporte un autre pyjama ? Peut-être que si tu te débarrasses de ces vêtements, tu chasseras un bout de cette mauvaise journée ! ».

J’aurais du penser à prendre du thé chaud dans la grande salle… Je n’ai rien à lui donner de chaud à boire, je suis vraiment nulle comme amie. Quoi que, je peux peut-être allée dans la salle de bain, l’eau est bien chaude ? Je vais voir si elle veut du thé… ou une bouillote, je pourrais mettre de l’eau chaude dedans… mais je ne voudrais pas qu’elle se brûle par mégarde. Je devrais peut-être lui donner à manger ? Elle n’a sûrement rien mangé depuis hier soir !
« Maddie, dis-moi ce que je peux faire pour toi ! tu veux boire un thé chaud ? Je peux remplir de l’eau dans la salle de bain… Une bouillote peut-être ? Tu as envie de manger ? J’ai du chocolat dans ma table de nuit… mais je peux sûrement demander à quelqu’un d’aller chercher à manger dans la cuisine. »

C’est sûr, je pourrais y aller moi-même, mais je n’ai pas envie de laisser Madison toute seule… Autant la salle de bain est à deux pas mais la cuisine, c’est beaucoup trop loin. Je me suis déjà trop éloignée d’elle et voilà ce qui est arrivé. Non, c’est pas une bonne idée…Je veux être présente… je veux qu’elle se sente à la maison, entourée, je veux qu’elle voit quelque chose de beau…
Qu’est-ce que je pourrais lui offrir de beau, j’ai rien sous la main…AAAAH Mais si bien sûr ! On a appris quelque chose en cours, il n’y a pas longtemps. J’attrape ma baguette, me concentre autant que possible, et tout doucement, je souffle : « ORCHEDEUS »


Pair : à force de m’entraîner dans la salle sur demande, je commence à m’entendre de mieux en mieux avec ma baguette, et je parviens à faire sortir un joli bouquet de ma baguette… Je le montre à Maddie, et le pose à côté du lit : « Un joli bouquet, pour la plus belle des amies ». Si je suis une Camélia, c’est une Eglantine…cette fille est un brin de poésie, elle rend le monde plus beau. Personne ne devait l’éteindre.


Impair : « Bon, j’aurais essayé, l’important c’est l’intention hein ? » dis-je en plaisantant. J’aurais préféré avoir un beau bouquet à lui offrir, mais en attendant, on peut toujours essayer d’en rire ?







Dernière édition par Roxy M. Reid le Mer 24 Mai - 21:59, édité 1 fois
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Le Hasard

Le Hasard



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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] [terminé] She wants to go home, but nobody's home ft Madison [ANNÉE 2022 - 2023] [terminé] She wants to go home, but nobody's home ft Madison EmptyJeu 8 Juin - 20:11

She wants to go home, but nobody's home

J’entendis crier et j’avais juste envie de dire à la personne qui me perçait les tympans d’arrêter, j’aurais aussi voulu dire à la voiture qui était en train de me rouler sur le corps de se stopper. Elle avait bien dû me voir non? Suis-je si petite que ça? Mais je ne mis pas longtemps avant de me rendre compte que c’était moi qui était en train de pousser ces hurlement et que ma voiture n’était qu’une baguette tenu par un Mangemort qui me voulait du mal. Je n’étais pas seule. Pas seule dans le sens où Milo partageait ma torture…ma torture physique et moral, car même si le Doloris nous impact autant physiquement que moralement, je m’en voulais terriblement et Milo devait penser la même chose alors qu’il n’avait pas à le faire. Il devait s’en vouloir car il était mon préfet et moi je m’en voulais car tout était de ma faute. Alors je ne criai pas seulement car j’avais mal à en mourir mais aussi pour me vider. Me vider de toutes mes erreurs et de la faute que je n’aurais jamais dû commettre. Roxy était là dans la salle. J’aurais voulu qu’elle soit loin. Qu’elle s’enfuit. Que dès qu’elle m’avait vu monter sur cette estrade, qu’elle s’en aille ou même qu’elle se cache les yeux et les oreilles. Je ne voulais pas qu’elle voit, je ne voulais pas qu’elle entende. Je ne voulais pas qu’elle souffre. De ma faute. Tout le monde souffrait de ma faute et pourtant ma meilleure amie me regardait, comme si elle voulait me dire qu’elle ne me lâcherait pas. Qu’elle serait là jusqu’au bout. Qu’elle tenait à moi et qu’elle ne voulait pas que je traverse cette étape toute seule. Elle était formidable. Alors tout en m’abandonnent à la douleur qui m’écorchait le corps à coup de couteaux brûlants, j’essayai de lui lancer des regards. De m’accrocher au pont qu’elle m’offrait. D’attraper la main qu’elle me tendait. Mais je finis par abandonner. Fermai les yeux, hurlai, me laissai aller à la douleur. C’est tout ce dont je me souvenais avant le trou noir.

Coincée entre une rangée de coussins moelleux, je finis par reconnaître mon dortoir. Je savais que c’était Roxy qui m’avait préparé un espèce de petit cocon douillet. J’aimerai sourire mais je ne pus. Je n’y arrivais pas. Cela devenait au dessus de mes forces, alors je laissai ma meilleure amie s’activer autour de moi, alors que j’aimerai lui prendre la main et lui dire merci. Et lui dire que tout va bien et que je suis désolée pour ce que je lui avais fait. Je trouvai la force, je ne sais où, de le lui dire néanmoins. J’avais besoin de me dédouaner de ma faute, de lui dire que je m’en voulais, que je ne voulais pas qu’elle souffre car je l’aimais trop et qu’elle était en train de souffrir de ma faute. Je l’ai fait et devant tant de gentillesse, devant tant de bienveillance j’ai éclaté en sanglot. J’essayai de lui expliquer, mais les mots, les phrases ne voulaient rien dire, elles s’emmêlaient, elles s’entrechoquaient, elles me faisaient mal. Tout me faisait mal. Je pleurai tandis que Roxy continuait de s’affairer autour de moi, pour prendre soin de moi. Me demander si je voulais changer de vêtements, si je voulais manger, boire, avoir une bouillotte. Tout ce dont j’aurais voulu elle l’aurait fait. Roxy était une amie exceptionnelle, j’avais tellement de chance de l’avoir rencontrée. Alors les larmes recommencèrent à dérouler le long de mes joues car je faisais mal à Roxy ce soir. Je lui faisais mal alors que j’étais sa meilleure amie et que j’aurais dû la faire sourire. J’étais en train de la faire pleurer. Pour au moins la énième fois de la journée: je me détestais. C’était un sentiment que je ne ressentais pas beaucoup, que je ne ressentais même jamais. La haine, la colère tout ça ne n’était pas pour moi. Mais la souffrance, la culpabilité, l’envie de bien faire et d’avoir tout foutu en l’air me pesait sur le coeur et sur la conscience. J’avais été une mauvaise personne, moi qui essayais de faire toujours le meilleure de moi-même.

Je finis par reprendre mon souffle. Mon amie m’avait posé des questions, je voulais y répondre mais le souffle me manquait. La force me manquait aussi. Si j’avais été seule, je serais sûrement déjà parti loin…en attendant que la vraie Madison revienne. Mais Roxy ne m’avait pas lâché, elle m’avait accompagné jusqu’au bout, alors il fallait que je tienne. La voir s’inquiéter pour moi me faisait chaud au coeur comme il me le brisait d’avantage. Ce ne serait pas ce soir que je recollerai les morceaux à moins que Roxy y parvienne. Et elle le pourrai. Elle savait tout faire. Elle pouvait tout faire. Un faible sourire éclaira mes lèvres quand ma meilleure amie essaya de faire apparaître un bouquet de fleurs qui n’arriva malheureusement pas. C’était peut-être un faible sourire mais un sourire tout de même. Un sourire de la vraie Madison, pas de celle au coeur noire qui semblait se battre pour que j’ai mal. Mon petit sourire éclaira la visage de ma meilleure amie et cela me redonna de la force. L’amitié et quelque chose de bien plus fort que la souffrance et je même si je n’en avais jamais douté, je le voyais aujourd’hui. Roxy me donnait de la force. Il ne fallait pas que je baisse les bras. Il fallait que je sois forte. Je me devais d’être forte pour elle. Pour Roxy.

Avec les dernières forces qu’il me restait, je réussis à me remettre assise malgré la douleur qui foudroyait chaque partie de mon corps et chacun de mes gestes. Je rassurai ma meilleure amie du regard, essayant de lui faire comprendre que ça allait. Que ça allait mieux alors que je serrai les dents. Nous ne me changerions pas.

« Je peux avoir un verre d’eau s’il-te-plait, articulai-je difficilement »

Tandis que Roxy fut parti dans la salle de bain pour me chercher le breuvage qui me permettrait de pouvoir lui parler, je laissais échapper mes dernières larmes. Je les essuyais, au prix d’un douloureux efforts, d’un revers de la main. J’allais tout raconter à Roxy. Si mon corps me le permettait, ensuite j’aurais la conscience plus tranquille. Je voulais qu’elle essaye de me comprendre et j’étais sûre qu’elle le ferait. Roxy me comprenait toujours. Je me sentais si impuissante que cela me donnait la nausée. Je devrais être là pour ma meilleure amie et pas là en train de pleurer à cause de mes erreurs. Je devrais être là pour elle, mais pas là. Je n’étais là pour personne depuis hier, je n’avais même pas pus être là pour Edelweiss. Je m’en voulais de lui faire subir ça. Je suis une amie sur qui on peut compter, une amie avec une épaule sur laquelle pleurer, une amie qui fait sourire et rire! Alors qui était cette fille qui n’était là pour personne, qui pleurait et qui n’arrivait même pas à faire un petit sourire? Ce n’était pas moi. Il fallait que je me ressaisisse, au moins pour Roxy ce soir. Au moins…pour moi. Lorsque ma meilleure amie revient, toujours avec ce pli d’inquiétude sur le visage, j’avais pris ma décision. Je ne me laisserais pas abattre, surtout pas par des gens méchant qui ne savaient que faire du mal à longueur de journée. J’allais rester comme je l’avais toujours été…même si ce soir la partie semblait compliqué. Je bus doucement, à petites gorgées pour que ma gorge douloureuse ne me fasse pas avaler de travers.

« Merci Roxy, merci pour tout, chuchotai-je »

C’était les seuls mots qui me venaient à l’esprit dans ce moment là, les seuls qui arrivaient à sortir de ma bouche. Les seuls mots qui me ressemblaient, la suite…ce n’était plus moi.

« Je…j’aurais pas dû sortir…mais…mais j’ai vu Edel…Edelweiss par la fenêtre dehors et je me demandais pou…pourquoi elle était là. Je…Je pouvais pas la laisser toute seule…pas toute seule…pas dehors. Alors…Alors je suis descendu….J’ai…J’ai pas vou..voulu te réveiller parce que…je savais que j’avais pas le droit de faire…de faire ça…je voulais pas qu’il t’arrive quelque chose…alors j’y suis allée disc…discrètement... je pouvais pas la laisser toute seule…Quand….Quand je suis arrivée dehors…je l’ai perdu de vue…al…alors je l’ai appelé dou…doucement mais elle répondait pas…et tout d’un coup… »

Je m’interrompis, reniflai. Cette partie était la plus simple, c’est la partie qui ressemble plus à la Maddie de d’habitude, celle qui va aider les autres. La Maddie qui met les autres dans la panade c’est pas la Maddie que je veux être.

« Mais…mais y’a Milo qu’est arrivé…il…il m’avait vu…il m’avait vu par la fenêtre…et…et il a pas voulu me laisser toute seule…il voulait…il voulait me ramener saine…et sauve dans le dortoir mais les man…les man…les mangemorts sont arrivés et il a pas pu…»

Continuant leurs lentes et douces chutes, mes larmes ne cessaient de couler malgré le fait que je n’ai presque plus d’eau dans le corps et le fait que je voulais rester forte. Je n’y arrivai pas. Baissant la tête et hoquetant je n’arrivai plus à reprendre la suite de mon récit. Roxy allait devoir deviner la fin toute seule et elle n’était pas très compliquée sachant où cela nous avait mené ce soir.

« Je devrais pas être là en train de pleurer…c’est pas moi ça. Je devrais être en train de te faire sourire… »

Je pouvais tout confier à ma meilleure amie. Tout. Même mes pensées les plus sincères et les plus intimes. C’est ce que j’étais en train de faire. Seule Roxy pouvait m’aider. Seule Roxy pouvait me comprendre mieux que personne. Seule elle pourrait me dire la vérité sur ce que j’ai fait. Seul elle pourra me redonner le moral, le sourire, l’envie de rire. Seulement elle. Parce que c’était ma meilleure amie. Ma seule, unique et formidable meilleure amie.

« Qu’est-ce que j’ai fait Roxy? dis-je dans un sanglot »

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Dernière édition par Madison P. Leynd le Mar 27 Juin - 11:57, édité 1 fois
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She wants to go home, but nobody's home





J’avais beau m’affairer autour de mon amie, elle n’avait pas l’air prête à réagir pour l’instant, ni à mes pitoyables blagues, ni à mes demandes. Normal me direz-vous, elle était encore sous le choc. Aussi, me contentais-je de rester à côté d’elle le temps qu’elle se sente un peu mieux, continuant à faire ce que je pouvais sans l’embêter. J’essuyais les larmes qui perlaient au coin de ses yeux, faisant au mieux pour lui éviter des souffrances supplémentaires. Je détestais vraiment ces connards de Mangemorts de tout mon cœur. J’espérais vraiment que quelqu’un les ferais payer. J’avais noté bien à l’intérieur de mon crâne les détails de chacun de ses bourreaux. Dès qu’on sortirait d’ici, je les décrirais à ma famille, ma grand-mère connaissait tout le monde, tous les ragots. Moi aussi je pourrais faire de leur vie un enfer, les faire souffrir. Pas besoin d’un sortilège impardonnable pour ça. Oui, je vengerais mon amie !
Je caressais doucement ses cheveux quand Madison sembla se calmer un peu. Elle me gratifia même d’un sourire quand je loupais magistralement mon bouquet et je ne pus m’empêcher de lui claquer un gros bisou sur le front. Je n’étais pas trop câlin et tout, mais dans certaines circonstances, c’était tout ce qu’il y avait à faire. Et puis avec Maddie c’était différent, j’avais envie de la protéger et de la réconforter envers et contre tous ! Elle se redressa, essayant de donner le change, mais je voyais bien qu’elle n’était pas en forme et qu’elle essayait juste de me faire plaisir.
Elle accepta que j’aille lui chercher un verre d’eau… la pauvre sa voix était si faible… Je filais comme le vent chercher son verre au plus vite. Quand je revins, elle semblait s’être un peu recomposée. Elle était un peu moins fébrile. Je la laissais boire tranquillement, surveillant qu’elle ne s’étouffe pas.

« Ne me remercie pas, il n’y a pas de quoi ». Dis-je en la serrant contre moi. Ce fut le début de la fin comme dirait l’autre… Soudain, un flot se déversa de sa bouche, entre coupé de sanglot et de larmes. C’était un peu difficile à suivre mais je fis de mon mieux. Je dus quand même faire une tête assez étonnée quand elle m’annonça que tout était la faute d’Edelweiss, sérieux ? Se faire torturer parce que son hibou sort la nuit, non elle ne pouvait pas avoir fait ça quand même ? Maaan. Ok, bon, c’était un peu cher payé quand même pour une virée nocturne. J’attendais qu’elle finisse avant de me permettre de lui répondre. Cela avait l’air difficile pour elle de parler, je ne voulais pas la couper dans son élan.

« Est-ce que c’était si grave qu’Edelweiss soit dehors ? Les chouettes aiment bien vivre la nuit je crois ? je dis juste ça pour essayer de comprendre pourquoi il a fallu que tu sortes, d’habitude elle vole pas de nuit pour porter les lettres ? » J’avoue que ça dépassait mon entendement pour l’instant, mais si elle avait pensé qu’Edelweiss avait un problème, je comprenais qu’elle ait voulu être sûre que tout allait bien. J’aurais fait pareil pour Pouchie.

« Tu ne voulais pas qu’il m’arrive quelque chose, mais tu sors dehors après le couvre-feu ? Qu’est-ce-que je devrais dire, moi non plus je voulais pas qu’il t’arrive quelque chose ! Je trouve cette excuse très mauvaise, sache-le ma chère » dis-je en essayant de plaisanter… Même si franchement, j’aurais aimé qu’elle me prévienne, peut-être que si j’avais été là, les choses se seraient mieux passées ? ça ne servait à rien de lui faire part de cette pensée : avec des si on mettrait Paris en bouteille mais en attendant, ça ne changerait rien à ce qu’il s’était passé et je ne voulais pas la faire culpabiliser.

« Je commence a vraiment apprécié notre cher Préfet, voilà quelqu’un de sensé, ramener mon petit agneau blond à la bergerie, ça c’était vraiment une bonne idée. Je lui offrirais un cookies pour avoir essayé à ma place ! » dis-je en lui souriant. J'étais heureuse qu'il y ait encore des gens qui songent à aider les autres, même si évidemment, j'étais atterrée par la punition et que jamais je n'aurais souhaité du mal à Milo. Mais il n'était pas resté indifférent au sort de mon amie, et je lui en serais éternellement reconnaissante.

Elle se mit à pleurer de plus belle, manquant de s’étouffer dans ses larmes. « Oh Maddie, t’inquiète pas c’est fini maintenant. Vous êtes revenu tous les deux et plus personne ne vous touchera. On y veillera, moi pour toi, et je suis sûre que Rioghbhardan fera de même avec Milo. On ne peut plus rien changer à ce qu’il s’est passé maintenant. Alors n’y pense plus, ça sert à rien de t’en vouloir pour ça.»

J’attrapais la main de Madison et la secouait énergiquement. « M’enfin, ne me dit pas que tu culpabilises parce que tu pleures ? hého redescends ma belle, tu viens de te faire torturer, c’est normal de ne pas être bien. Personne ne s’attend à ce que tu danses en criant « whoohoo ma vie est trop géniale ». Non, franchement, ça craint ce qui t’es arrivé, et tu as tous les droits de pleurer. C’est injuste, c’est méchant. Pleurer ça nettoie la douleur de l’intérieur. C’est à moi d’essayer de te faire sourire, pas l’inverse ».
Je la serrais à nouveau dans mes bras.

« Qu’est ce que tu as fait ? A part désobéir au règlement tu veux dire ? » dis-je en riant, un peu forcée. « Je crois que tu t’es fait punir par des gens qui respectent encore moins les règles élémentaires de l’éducation, du savoir vivre et de la logique. Le monde est fou ma chère ! T’as rien fait de grave. Tu as juste voulu aider Edelweiss, nos petites bêtes, c’est comme la famille, on y tient tellement. Avec Milo, vous avez tous les deux faits ce que votre cœur vous dictait…et rien que pour ça, vous vaudrait toujours mieux que n’importe lequel de ses raclures de chiottes. »

J’étais peut-être vulgaire, mais j’étais encore bien en dessous de mes capacités. Ces mecs étaient juste horribles. Je les haïssais de tout mon cœur.








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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] [terminé] She wants to go home, but nobody's home ft Madison [ANNÉE 2022 - 2023] [terminé] She wants to go home, but nobody's home ft Madison EmptyMar 27 Juin - 11:58

She wants to go home, but nobody's home

J’aurais dû me sentir pleine de vie avec Roxy à mes côtés mais étrangement je me sentais vide. Vide comme si quelque chose m’avait enlevé tout ce que je pouvais ressentir. Comme si la cruauté pouvait faire oublier qui vous êtes réellement. Vide. C’était sans doute le mot qui pouvait plus me décrire en ce moment. Je devais faire pitié et cela me déplaisait. Assise dans mon lit, entourée de moelleux coussins, avec une meilleure amie adorable qui veille à mon moindre besoins. Mais je n’avais pas le force de pouvoir agir autrement, je n’avais pas le courage de sourire après ce qu’il s’était passé, je n’arrivais pas à bouger comme je le voulais, à parler sans qu’un torrent de larmes ne sortent de mes yeux. Je n’arrivais même plus à réfléchir correctement. Mon cerveau était embrumé, je ne voyais que le brouillard qui se dessinait au fur et à mesure que j’essayai de reprendre mes esprit. Je ne distinguai rien, ou presque. Juste une lumière du nom de Roxy qui faisait tout pour me soutenir et me faire aller de l’avant, pour me réconforter et me dire qu’elle serait toujours là avec moi. Quelque fois j’avais envie de sombrer, laisser la douleur emporter, laissait la culpabilité prendre le dessus sur moi, laisser son poids sur mes épaules, m’écraser davantage. Ne plus rien voir. Faire le vide. Mais je ne pouvais pas, je ne me le permettrai pas. Pas de devant Roxy. Pas alors qu’elle était là pour m’aider. Pas alors qu’elle faisait tout pour moi. Je ne suis pas la seule à avoir souffert ce soir, malgré le fait que je me le répète depuis que j’ai été enfermé dans ce maudit cachot, je ne pouvais me résoudre à laisser cette pensée échapper de ma tête. La culpabilité. Comme un moyen de me punir. Je me punissais avant même qu’il ne m’envoie au bûcher comme on pourrait dire, avant même que je nous envoie au bûcher. J’étais comme dans un entre-deux monde un désir de rester dans ce brouillard mais la reconnaissance et l’amitié me poussait à atterrir et à vider mon sac. D’un côté je me disais que si je le gardais je pourrais me punir plus longtemps mais de l’autre, ce n’était pas comme ça que j’allais aller mieux…Je ne devais pas me laisser abattre. Je voyais bien que Roxy essayait de me faire réagir, de me faire sourire et l’incapacité à lui rendre les siens me fendait davantage le coeur. J’étais nulle. Il n’y avait pas d’autre mot.

Les preuves de tendresses que mon amie me donnait me réchauffèrent quelque peu le coeur et me permis de souffler un peu. Roxy était quelqu’un avec qui je pouvais m’apaiser. Pourtant elle n’était pas du genre très tactile, mais pour moi elle était capable de tout faire. Et malgré le fait que tout les jours je pouvais lui rendre tout ce qu’elle me donnait, aujourd’hui je ne lui avait apporté que de la souffrance et cela me brisait le coeur. Alors j’avais essayé de lui expliqué, de lui dire pourquoi j’étais allée dehors. J’essayai de lui parler sans que les sanglots prennent le pas sur mes mots. J’avais remarqué en la regardant à travers un rideau de larmes qu’elle me regardait étonnée. Elle me fit vite savoir pourquoi et soudainement j’eus l’impression d’être tombée d’un pont. Un grand vide sous mon coeur qui l’aspirait…c’est ce que les gens doivent appeler un haut-le-coeur sans doute. Mes mains tremblaient sans que je puisse y faire quelque chose et j’essayai de réfléchir aux propos de mon amie. Et si j’avais fait tout ça pour rien? Et si Edelweiss n’avait jamais été en danger? Et si j’avais réagis trop vite? Et si je nous avait fait punir pour rien? Un tremblement secoua tout mon corps. Mais les sentiments que j’avais ressenti quand j’avais vu Edelweiss dehors m’avait semblait tout bonnement pas normal. Inspirant profondément j’expliquai à mon amie pourquoi j’avais voulu agir

« Elle…elle tournait en rond, avouai-je à demi-voix, j’avais été la voir l’après-midi et elle n’avait pas de courrier à aller emmener, j’avais pris soin de bien fermer la volière et quand je les vus à travers la fenêtre j’ai pris peur, et…sur le coup je me suis dit qu’il y avait quelques chose, qu’elle ne serait jamais sortis seule. Dans…dans mon esprit je n’ai vu que le pire… »

Les propos de mon amie me paraissait logique à vrai dire et je n’arrivais pas à exprimer la peur que j’avais eu en voyant Edelweiss seule dehors. Je ne savais pas si elle me comprendrait…peut-être bien, elle aurait fait pareil avec Pouchie mais maintenant que j’étais en train de réfléchir à tête reposée je me rendais compte que j’avais peut-être tout faux. Un hoquet sortit de ma bouche et j’essayai de ne pas fondre en larme une nouvelle fois. Qu’est-ce que j’avais fait? Tout de travers…même si c’était pour sauver Edelweiss je n’aurais pas dû réagir de cette manière. Pas aussi vite, pas comme ça et maintenant voilà où j’en été rendu. J’avais fait du mal à tout le monde pour peut-être que des suppositions et cela me rendait malade, il n’y avait pas d’autres mots.

Roxy essayait de plaisanter mais je ne pouvais pas me résoudre à sourire. J’avais déconnecté cette fonction sans vraiment savoir comment. Je n’étais pas à même de sourire avec tout ce qui s’était passé ce soir…Malgré le fait que je partageais l’opinion de Roxy, sur le fait que c’était une mauvaise excuse de ne pas l’avoir réveillée je refusais tout bonnement le fait de ne serait-ce qu’imaginer un cheveux de Roxy dehors à vouloir m’aider à trouver Edelweiss…

« Je sais…je sais mais c’était à double tranchant…soit je te prévenais et tu réussissais à apaiser mes craintes et à faire en sorte que je me remette au lit, soit je réussissais à t’embarquer dans ma peur et tu serais descendue avec moi pour m’aider. Je ne pouvais pas risquer ça Roxy, dis-je en gémissant, si jamais tu y étais allée avec moi, tu aurais subi aussi le sortilège. Jamais je me le serais pardonnée…On aurait été trois à souffrir sous le Doloris de ma faute. J’ai déjà entraîné Milo dedans, dis-je en sanglotant, je ne voulais pas non plus entendre tes cris à côté des siens… »

Ma voix se brisa en me rappelant très clairement des cris de douleurs qu’avais poussé Milo avec les miens. La cacophonie dans ma tête ne semblait pas diminuer, ajoutant au brouillard une atmosphère d’horreur et de tragique. Les voix m’obsédaient et me donnaient envie de me rouler ne boule sous ma couette, de ne plus jamais sortir une oreille, de rester au lit comme si tout cela pouvait arranger les choses…comme si cela n’était qu’un cauchemar. Mais ce n’était pas le cas. Ma tête était encore plus brouillon que mes paroles si bien que j’eus envie de me boucher les oreilles. Mais Roxy m’aurait prise pour une folle, alors je laissais les voix m’inonder de leur souffrance et me remis à pleurer. Quand je parvins à me calmer, Roxy reprit la parole et pour une fois elle réussit à me faire sourire. Un sourire quoi qu’un peu faible, mais un sourire. J’étais son « petite agneau blond ». Milo avait été le meilleur de tous ce soir là et peut-être que je pourrais raconter à Roxy tout ce qu’il avait fait pour que j’essaye de m’enfuir hier soir. Il avait beau me dire qu’il s’en voulait car il n’avait pas réussis à me sauver il n’avait pas à s’en vouloir car il avait essayé de tout faire pour moi et c’était moi la responsable dans tout ça…Juste moi. Les larmes coulèrent de nouveau sur mes joues tandis que Roxy essayait de me consoler.

« J’ai tout fait de travers, je m’en veux terriblement. Même si tout est passé, je vous ai fait tellement souffrir. Tu as dû assister à ça et j’aurais voulu que tu ne regarde pas, que tu ne sois pas là pour ne pas avoir à te faire subir ça. C’est la dernière chose que je voulais. En ne pas te réveillant je voulais te protéger et voilà que tu as dû assister à ça. Oh Roxy…J’ai fait tellement souffrir Milo aussi, j’aurais préféré être toute seule plutôt que de faire punir quelqu’un…c’est de ma faute si il était là bas. C’est moi qui lui ai fait mal et lui il a tout fait pour que je puisse me sauver hier soir mais je voulais pas le laisser seul avec eux…maintenant il s’en veut alors que tout est de ma faute… »

J’avais de la chance d’avoir Roxy a mes côtés. Elle me rassurait, elle me conseillait, s’était un amour il n’y avait pas d’autre mot pour la qualifier.

« Je culpabilise de vous avoir fait subir tous ça, à toi et à Milo. Je voudrais que ce ne soit qu’un cauchemar, un mauvais rêve. Que j’ouvre les yeux et que je puisse rigoler avec toi de ce que j’ai rêvé mais je n’offre qu’un sinistre spectacle de larmes alors que…que…que c’est pas à moi de pleurer… »

Je laissais ma meilleure amie me prendre dans ses bras et pleurer sur son épaule. Ce n’était pas à moi de pleurer. C’était de ma faute et ce n’était pas moi qui devait pleurer. Je réussi à lever mes bras et à serrer également Roxy dans mes bras. Peu à peu mes sanglots se calmèrent et je je pus inspirer doucement dans le but de reprendre mon souffle. Je laissais terminer Roxy et lui fis un petit bisou sur la joue en me rasseyant dans mon lit. Une partie de moi savait qu’elle avait raison mais l’autre refusait de l’écouter. Pourtant plus Roxy parlait plus la partie qui me voulait du bien prenait de la place, me procurant un sentiment de calme comparé à celui que j’avais depuis tout à l’heure. Un petit gloussement secoua mes épaules, me réchauffant à la fois le coeur et me faisant souffrir davantage également.

« Tu as toujours les mots pour me remonter le moral ma Roxy…qu’est-ce que je ferais sans toi? Merci, merci d’être là pour moi ce soir. Je sais que tu as raison mais je ne suis pas totalement convaincu par ce que tu me dis, j’essaie je te le promet mais une partie de moi refuse de me dire que ce n’est que de leur faute. Il ne sont peut-être pas les pros pour être gentil mais ce soir je leur ai donné deux parfaite victimes…même si au départ ce n’était pas une mauvaise intention, même si je voulais sauver Edelweiss je leur ai donné un prétexte pour pouvoir nous faire du mal… »

Je n’essayai pas de contredire Roxy mais j’essaye simplement de lui expliquer mon point de vue. C’est comme ça que je voyais la scène et non pas comme elle le voyait. Après tout, elle essayait de me réconforter et que faisais-je? J’essayai de m’enfoncer davantage…Je souris fébrilement à ma meilleure amie et essayait de me rallonger un peu. Les forces me manquaient pour pouvoir resté assise trop longtemps. Pourtant au moment de me rallonger je repensais aux mot de Roxy. Qu’avais-je fait de plus à part désobéir au règlement et avoir fait punir Milo et rendu triste Roxy? Mon Dieu! Je me relevai d’un coup poussant une plainte.

« Oh Roxy je n’en ai pas loupé une ce soir là…j’ai frappé un Mangemort… »

Soit ma meilleure amie allait me faire les gros yeux soit elle allait exploser de rire en tout cas je me souvenais très bien de la scène et je pense que le Mangemort n’avait pas vraiment apprécié nos tentatives pour lui échapper...

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She wants to go home, but nobody's home




Je voyais mon amie lutter contre ses douleurs intérieures, je me mordais les lèvres de ne rien pouvoir faire pour l’aider à combattre. Je n’avais pas pu l’aider contre les démons à l’extérieur non plus ceci dit. J’étais vraiment une amie en carton… Mais j’essaierais de faire au mieux pour la soutenir, pour la réconforter. Je n’étais pas infirmière, je n’étais pas une sorcière super puissante, mais je la connaissais, et je savais qu’elle était une fille bien, et qu’elle n’avait pas mérité ça. Je saurais lui rappeler.
Je me rendis compte que je l’avais sûrement blessé en m’interrogeant sur la nécessité de sortir aider Edelweiss. J’étais vraiment idiote, comme si c’était le moment de faire part de ce genre de doute. Je m’installais à côté d’elle, et l’enlaçais dans mes bras. Ma maman dit toujours que les câlins aident à réduire le stress, moi je pense que c’est surtout une excuse, mais ça ne coûte rien d’essayer aujourd’hui. Et je dois avouer que j’ai besoin de serrer Madison contre moi, de m’assurer qu’elle est là, bien réelle, et pas prête à disparaître de nouveau.

« Je comprends Maddie, si j’avais cru que Pouchie pouvait être en danger, je ne me serais pas posé de question et j’aurais été voir ce qui se passait. Peut-être qu’un élève a oublié de fermer derrière lui et qu’elle est sortie, ou qu’elle a vu quelque chose. Ne t’inquiète pas. Maintenant Edelweiss va bien, je m’en suis assurée et toi aussi ça va aller. »
Je la frictionne, tant pour me donner une contenance que pour la rassurer elle : « promis, je vais faire en sorte que tout aille bien Maddie ! ».

J’écoutais mon amie qui essayait de se justifier quant au fait de ne pas m’avoir réveillée… Je sais bien que j’étais une grosse marmotte avec le sommeil lourd mais quand même, j’aurais du l’entendre. Je crois que de toute façon, je n’aurais plus jamais le sommeil lourd, pas après ça en tout cas !

« Tu n’as pas entraîné Milo là-dedans, il a CHOISI, Merlin soit-remercié, de t’aider. Ce que j’aurais fait aussi si tu m’en avais laissé l’occasion. De toute façon…Maintenant c’est fait. Ce n’est pas ta faute, les seuls fautifs, ce sont les bourreaux. C’est eux qui ont tenu la baguette, c’est eux qui ont mis en place ces règles stupides… Toi, tu t’es comportée comme une enfant normale. C’est juste injuste qu’on n’est pas le droit de le faire. Mais à partir de maintenant Maddie-chérie, sache que je te collerais au derrière comme ton ombre : garde rapprochée jusqu’à la fin de l’année ! Hors de question que tu fasses des bêtises sans moi, on est une équipe ! »

Je lui colle un baiser sur le front, et essaye d’essuyer ses larmes. Mais je ne lui dis pas de ne pas pleurer, elle en a tous les droits, et je suis persuadée que ça lui fera du bien de laisser sortir toutes ses émotions. Je ne veux juste pas qu’elle culpabilise. Elle n’y est vraiment pour rien. On ne torture pas les gens pour si peu. On ne torture pas les gens tout court. Je la laissais reprendre son souffle et ses esprits, me contentant d’être présente à ses côtés. Parfois, il fallait juste laisser le temps de respirer.

« Madison, arrête de t’en vouloir… Tu sais, si je n’avais pas vu, j’aurais quand même imaginé le pire… Et parfois l’imagination peut dépasser la réalité. Moi, je ne t’en veux pas. Je suis sûre que Milo non plus. Je sais que tu aurais voulu que les choses se passent bien, normalement, et toi, tu as tout fait pour. Si cela à basculer dans le cauchemar, c’est la décision des Mangemorts, pas la tienne. Désolée Maddie, je sais que c’est facile à dire et que je ne suis pas à ta place. »

La pauvre culpabilisait, et je le comprenais, même si je ne lui donnais pas raison. Je pouvais lui pardonner, en fait, il n’y avait rien à pardonner selon moi. Mais je ne pouvais rien faire pour qu’elle se pardonne elle-même. Elle seule pouvait faire cette démarche.

« Ne te punis pas, ne leur donne pas ce plaisir Madison, ils t’ont déjà fait suffisamment de mal sans que tu continues leur travail. Bien sûr que tu as le droit de pleurer. Tu as eu mal, tu as eu peur… Mais ne prends pas toutes les responsabilités. Ok… tu as contrevenu au règlement, théoriquement, tu étais punissable. Mais un tel règlement ne devrait avoir aucune valeur. Il faudra faire attention maintenant. C’est tout. Evitons d’avoir l’air de cibles parfaites… ou assurons-nous de pouvoir riposter au moins un petit peu. » dis-je en essayant de plaisanter.

« Maddie, tu as l’air d’avoir encore très mal tu sais… Je crois que quand tu te sentiras prête, ce sera plus raisonnable d’aller voir l’infirmier Lennox. Je pourrais sûrement rester avec toi si tu veux. Je lui ferais les yeux doux et je me mettrais à chouiner s’il le faut, mais je te laisserais pas toute seule. Mais je crois qu’il sera plus efficace que moi pour soigner tes douleurs. D’accord ? »
De toute façon, je ne lui laisserais pas le choix, on avait dit qu’il fallait faire attention et être raisonnables maintenant. Elle avait intérêt à me monter sa bonne volonté tout ça tout ça.
Soudain, elle se redressa comme un diable dans sa boîte. Elle avait frappé un Mangemort ? Oh my, je ne pouvais pas m’empêcher de rire. Ahah mais c’était parfait ça, elle s’était bien défendue ma p’tite agnelle !

« Wow Maddie Boxeuse ! Haha je suis impressionnée. J’espère que tu lui as cassé les dents, qu’il a un horrible bleu et qu’il va devoir expliqué à ses collègues qu’une gamine lui a mis une rouste, ce sera bien fait. T’as bien fait Maddie. Il faut se défendre quand on est attaqué et de toute façon, même si t’avais dit pardon monsieur, tu aurais été punie quand même. Là au moins, tu ne t’es pas résignée ! ».

Je marquais un temps de pause… et si je lui disais pour le piège à Mangemort, avec Victoire ? De toute façon, maintenant elle avait déjà été punie, ils n’allaient pas revenir la chercher pour la questionner et ça ne lui attirerait plus de problèmes. Quant à moi, ben, j’avais pris le risque à partir du moment où j’avais imaginé ce plan débile.
« Tu sais, je n’ai pas eu le cran de frappé un Mangemort. Mais j’ai construit un piège dans un couloir, et je l’ai actionné avec Victoire. Le Mangemort s’est étalé de tout son long, pendant qu’on était planquée. Je te l’ai pas dit pour pas que tu aies d’ennuis si on se faisait attraper. Alors, je ne serais pas trop bien placée pour te donner des leçons de morale : moi je n’avais pas d’excuses, je l’ai fait juste par plaisir et esprit de vengeance. On devrait peut-être se reconvertir en boxeuse à la sortie du collège ? ». dis-je en plaisantant et en aidant mon amie à se rallonger.

«Bon... ça contredit un peu nos plans de rester raisonnables et de faire attention ceci dit. Je pense qu'il faut réfléchir encore un peu à no plans d'orientation ! » ajoutai-je au-cas où. Ce n'était pas trop trop le moment de faire les quatre cents coups, on allait se reposer un peu d'abord!



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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] [terminé] She wants to go home, but nobody's home ft Madison [ANNÉE 2022 - 2023] [terminé] She wants to go home, but nobody's home ft Madison EmptySam 8 Juil - 13:11

She wants to go home, but nobody's home

Je luttai contre moi même et cela devait se voir. Le visage de Roxy n’était que doutes et inquiétudes et je m’en voulais. Oui, oh combien je m’en voulais pour tout ce que j’avais fait et ce que je faisais ce soir! En fait la moindre petite excuse était la bonne pour me faire ruminer de sombres pensées et me faire culpabiliser encore un peu plus pour tout ce que j’avais fait. On avait beau me dire que c’était terminé, que tout allait bien se passer, que ce n’était pas de ma faute et que personne ne m’en voulait, j’avais l’impression de jouer la sourdes oreille car moi, je m’en voulais terriblement. Alors le plus simple à faire c’était de se laisser faire, de se laisser porter. Roxy était avec moi et je savais qu’elle ne me laisserait pas. Elle ne m’abandonnerai pas. Les douleurs physiques finiront par s’estomper avec le temps, les douleurs morales beaucoup moins vite, mais je savais que Roxy serait là. Toujours là. Elle me porterait, elle m’aiderait à aller mieux comme elle le fait à présent. Et néanmoins, ça aller déjà mieux. Un peu mieux. C’était une amie extraordinaire!

Je me laissai prendre dans ses bras. Dans une étreinte qui ressemblait tant à une étreinte maternel et j’avais la sensation que nous en avions autant besoin l’une que l’autre. Combien de fois me suis-je dit que notre amitié était si forte que nous ressemblions à deux moitiés? A deux soeurs-jumelles? Quand Roxy avait le sourire, j’étais heureuse. Quand elle pleurait, j’étais inquiète et je faisais tout pour lui remonter le moral. Quand elle avait mal, je ressentais sa souffrance et je voulais qu’elle aille mieux. Quand elle rigolait je faisais tout pour faire perdurer ce rire pendant longtemps. Et l’inverse était pareil. Je n’avais pas tant besoin de mots que de soins. J’avais juste besoin de ma meilleure amie.

Je la laissai me dire qu’elle aurait fait pareil si Pouchie avait était en danger et inexplicablement je me sentis rassurée de savoir que je n’avais pas fait le plus mauvais choix.

« Oui ça va aller, maintenant que tu es là, lui-dis-je doucement, je sais Roxy merci pour tout »

Je lui serrai la main et bientôt j’eu le droit à un petit topo sur le fait qu’elle aurait elle aussi « choisi » de m’aider si je l’avais réveillé et que de toute manière à partir de maintenant elle allait me suivre comme mon ombre. L’ombre d’un sourire passa sur mon visage. Il n’y avait que Roxy qui puisse trouver les mots pour que je me sente mieux.

« Il n’aurait jamais dû avoir à choisir, dis-je avec mauvaise foi, et toi non plus. Vous n’auriez pas dû avoir à choisir tous les deux. Même si ma priorité était Edelweiss je savais inconsciemment que ce que je faisais au final ne serait pas très agréable et c’est pour ça que j’ai voulu être discrète. Je ne voulais que personne n’ait à choisir entre m’aider et avoir mal à la fin et ne pas m’aider et culpabiliser par la suite, dis-je d’une traite. Je suis désolée je sais que je ne devrais pas réfléchir comme ça et je sais que j’aurais dû te prévenir nous sommes une équipe…excuse moi Roxy »

Contrairement à moi, ma meilleure amie essayait de me faire aller mieux et j’avais l’impression de trouver n’importe quel prétexte pour me faire culpabiliser encore plus. D’où mes excuses.

« Garde rapprochée? Dis-je avec un petit sourire. Est-ce bon signe ou mauvais? Si tu me suis comme mon ombre j’en ferais de même. Hors de question que tu fasses de bêtises toi aussi et le mieux serait que l'on en fasse pas ni l’une ni l’autre tu ne crois pas? souris-je »

Roxy me colla un baiser sur le front et je ne pus m’empêcher un petit gloussement. Elle essuya les larmes qui coulaient continuellement sur mes joues depuis que je m’étais livrée. Je n’avais jamais autant pleuré. Et même si je n’aimais pas ça, ça me faisait du bien tout de même. Je savais que je devrais arrêter de m’en vouloir, que s’était passé et que je ne pouvais pas revenir en arrière et j’avais pleinement conscience que Roxy avait raison mais c’était plus fort que moi.

« Tu n’as pas à t’excuser Roxy, tu as raison et je le sais mais…mais c’est plus fort que moi. A chaque fois que j’essaye de voir les choses comme toi il y a une petite voix qui souffle derrière mon oreille et qui me repasse tout ce qui s’est passé depuis la nuit dernière. J’aimerai bien arrêter de l’écouter mais je n’y arrive pas… »

Je savais en l’intérieur de moi que ça prendrait du temps afin que cette petite voix arrête de venir me hanter. Peut-être qu’une fois la nuit passée je verrais les choses un peu autrement. Je finirai peut-être par me pardonner avec le temps. C’était sans doute ça…j’avais juste besoin de…de temps. Roxy faisait tout ce qu’elle pouvait pour m’aider et moi je n’y arrivais pas. C’était rageant. J’essayai néanmoins de la rassurer.

« Tu as raison mais…m’interrompis-je en pleine phase avant de soupirer, d’accord je vais essayer. Tu…tu crois que je devrais en parler à Milo…plus tard? Lui dire que je suis désolée, que je ne voulais pas ce qu’il s’est passé? Tu…Tu crois que ça m’aiderait à me sentir mieux? »

J’écoutai Roxy me dire que je devrais aller voir l’infirmer Lennox. J’aimerai lui dire que ça allait aller, qu’après le sommeil je ne sentirai presque plus rien, que de toute façon ça allait déjà mieux. Mais je savais que c’était faux et qu’elle s’en rendrait compte. Je ne pouvais pas mentir à ma meilleure amie elle faisait tant pour moi que je n’en avais pas le droit. D’ailleurs sont « d’accord? » ne sonnait pas comme une véritable question. Elle m’y traînerait de force si il le fallait. Nous avions dit que nous devions être raisonnable, il fallait que je lui montre que je pouvais être de bonne foi. Elle le méritait tellement.

« D’accord, si il faut être raisonnable à présent je veux bien passer voir l’infirmer Lennox…pour toi, rajoutai-je avec un petit sourire, seulement si tu peux rester avec moi. Ca va un peu mieux je t’assure, grâce à toi »

Je recommençai à plaisanter doucement, cela voulait bien dire que j’allais mieux non? Ou voulais-je simplement faire plaisir à Roxy en lui faisant croire que j’allais mieux? Je n’en savais rien mais je ne voulais plus qu’elle soit inquiète pour moi. Elle avait déjà du bien s’inquiéter depuis hier, si elle devait encore s’inquiéter je ne serais même plus une meilleure amie à ce stade là…Je voulais la rassurer et j’espérais qu’elle allait me croire car même si j’avais encore mal et que je me retenais de grimacer sa présence m’aidait à aller mieux.

Néanmoins quand je me relevai comme piquée par un nid de frelons je ne pus m’empêcher de grimacer en lui disant que j’avais frappée un Mangemort. Comme je m’y attendais elle rigola de bon coeur et cela réchauffa le mien. Son rire était si communicatif que je ne pus m’empêcher de rire avec elle.

« Boxeuse non pas encore, mais moi qui n’arrivait pas à viser j’y suis arrivée ce soir là! C’était au moment où nous nous étions caché avec Milo et un Mangemort avait fini par nous retrouver. Pour que je puisse m’enfuir, Milo s’est jeté sur le Mangemort et ils ont combattu à terre. Mais je ne pouvais pas le laisser seule. Il m’a dit de partir mais je ne pouvais pas le laisser comme ça…j’ai bien fait? Alors du coup j’ai pris la première pierre que j’avais sous la main et je l’ai lancé dans l’oeil du Mangemort. Je crois bien que j’ai faillis lui crever…Mon Dieu j’ai eu tellement peur! Mais dans ma tête je ne pouvais pas laisser Milo alors qu’il était venu pour m’aider. J’ai même pas dit pardon mais étrangement j’étais contente de pas lui avoir dit pardon »

Je ne pouvais m’empêcher de rire avec ma meilleure amie. Ca faisait du bien. J’avais eus raison de me défendre et Roxy était d’accord avec moi. Il ne fallait pas que je me laisse faire et ce soir là j’ai tout fait pour ne pas me laisser faire. Soudain elle me parla du plan avec Victoire. C’était donc de là qu’elle se connaissait toutes les deux?

« Oh Roxy! Tu as fait un piège? Dans quel genre? Tu ne m’en a pas parlé! Je croyais qu’on était une équipe? lui dis-je avec un petit sourire. Et tu avais une excuse tout de même, tu voulais protéger ceux que tu aimes et venger ce à qui ils ont fait du mal alors moi je trouve que c’est une bonne excuse! Je ne te ferais pas la moral non plus, je crois que toutes les deux on n’est bonne ni l’une ni l’autre pour respecter les règles. On a plus qu’à se soutenir comme on le fait. Je ne veux pas qu’il t’arrive du mal ma Roxy »

Je la pris doucement dans mes bras. C’est vrai je ne voulais pas qu’il lui arrive quelques chose. Jamais. Elle m’aida à me rallonger et quand mon dos toucha le matelas je poussais un petit soupire de soulagement. Je la regardais me sourire et repris doucement.

« D’ailleurs c’est sans doute pour ça que Victoire m’a dit ça la dernière fois. Je ne comprenais pas, elle me disait que tu étais une « miss conneries » pour reprendre ses mots et vu que j’avais faillis l’écraser en tombant de l’arbre elle m’a dit qu’on allait bien ensemble. Je t’ai défendu en disant que je te connaissais si raisonnable que je ne pensais pas que tu faisais de si grosses conneries que ça, tu es une petite cachotière dis moi, dis-je en souriant »

Roxy plaisanta sur nos futures carrières quand nous aurions quitter le collège et je me remis à rire doucement. Il n’y avait que Roxy pour me faire me sentir mieux.

« Une carrière de boxeuse? Je ne suis pas très très sûre, et effectivement ça va contre nos plans de rester raisonnable, on a encore tout le temps d’y penser après tout on a que 11 ans, lui dis-je avec un petit sourire, mais tu me diras si on devient coiffeuse il y aura toujours les ciseaux, si on travaille dans une banque, il y a toujours un risque de se tromper, si on travail au Ministère quel qu’il soit on a toujours un risque de se faire agresser par des gens qui ne sont pas d’accord et je ne te parle même pas si on devient journaliste ou joueuse de Quidditch alors là…Je crois que tous les métiers ne sont pas très très raisonnable »

Roxy avait le don de me faire penser à autre chose. Grâce à elle, la discussion avait bifurqué sur notre futur métier et c’était tout en sourire et en rire. A croire que quelques minutes avant que j’étais pas en train de pleurer et de culpabiliser. La douleur dans mon corps s’estompait peu à peu grâce à la présence de Roxy et celle dans ma tête était chassé par ses câlins et ses sourires. J’avais de la chance d’avoir Roxy, vraiment de la chance. Je sentis mes paupières commencer à se fermer et je me forçais à les ouvrir. Je ne voulais pas quitter Roxy…

« Dis Roxy…si jamais je m’endors…tu resteras avec moi? »

Plus que tout au monde j’avais besoin de ma meilleure amie. Juste d’elle. Roxy était un peu comme le vent qui chassait les nuages. Le soleil qui chassait la pluie. Elle était comme cet endroit sans Mangemort exceptionnelle et magique.

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She wants to go home, but nobody's home




Ma pauvre Madison avait l’air épuisée, pas seulement par la douleur, mais aussi pas tout un tas d’émotion sur lesquelles je n’avais aucune prise. Je ne pouvais pas aller à l’intérieur d’elle pour remettre tout en ordre et chasser les nuages, mais ce n’est pas l’envie qui me manquait. Je comprenais son état, j’avais envie qu’elle aille mieux tout de suite maintenant. Mais au fond de moi, je savais que ça serait impossible, et je ne voulais pas lui mettre la pression ou faire qu’elle se sente encore plus mal.
« Arrête de t’excuser. Il n’y a rien à excuser. Mais, si ça peut te soulager de me l’entendre de le dire : je te pardonne tout ma belle ! ». Honnêtement, je ne voyais pas quoi lui dire de plus, de mon point de vue, elle n’avait pas de compte à me rendre. Enfin, évidement, je m’étais inquiétée, j’avais eu peur, et mal pour elle. Mais ce n’était pas « important ». « Nous sommes une équipe. Ce qui compte, c’est que maintenant, tu es là, et je ne te lâche plus. Ne t’en fais pas pour moi ». C’était un comble ça quand même ! Elle trouvait encore le temps de s’inquiéter pour les autres. C’est ce qui la rendait si belle, si attachante. Madison avait le cœur sur la main, elle pensait à tout le monde avant de s’autoriser à penser à elle. Mais il était temps d’inverser la tendance. Il fallait qu’elle se requinque et prenne soin d’elle maintenant.

« Bon ou mauvais je ne sais pas, mais à partir de maintenant c’est une réalité ! » dis-je en souriant. « Bon, je nous accorde toute de même le droit de prendre nos douches et d’utiliser les toilettes séparément hein, il faut quand même maintenir un minimum de distance. Mais si jamais tu glisses dans la baignoire, promis, je viens quand même te sauver de la noyade. » dis-je en riant. Et ça pouvait très bien arriver. Il ne se passait pas une journée sans que Maddie passe à côté d’un accident. « Je vote pour ta proposition, on sera sage comme des images. … Mais des images marrantes quand même, parce qu’il ne faudrait pas qu’on s’ennuie ! ».
Madison se laissa faire pendant que je la câlinais, des fois, c’était plus efficace que de parler. On ne pouvait pas tout soigner avec des mots, tandis qu’avec un peu de tendresse… même si je n’étais pas fan de tous ces contacts, je devais reconnaître que cela pouvait être apaisant et réconfortant.

« Je sais que tu fais au mieux, tout ne va pas se résoudre comme par magie… J’aimerais bien, franchement, si je savais comment faire pour effacer tout ça, j’y passerais la nuit s’il le faut, mais tu te réveillerais demain sans plus rien. Mais je ne sais pas comment on fait. Je comprends que ce soit difficile, ne t’en veux pas. Fait au mieux, et moi je serais là pour t’aider. Pour te rappeler que ta petite voix dit un peu des conneries et qu’elle ferait mieux de se taire si elle ne veut pas avoir à faire à moi ». Je fis une grimace de lion féroce pour faire rire Maddie. Je n’allais évidement pas la maltraiter !
« Je pense que c’est une bonne idée de parler avec Milo… Déjà parce qu’il doit savoir exactement ce que tu ressens, ce qu’il s’est passé. Ça vous fera sûrement du bien à tous les deux de pouvoir faire le point. »

Madison semblait à moitié convaincue par ma proposition d’aller à l’infirmerie. Je pouvais comprendre, elle avait sûrement envie qu’on lui fiche la paix pour ce soir. Je n’avais pas le courage d’insister, si elle était bien pour l’instant, qu’elle reste avec moi ici. On pourrait toujours y aller demain, l’infirmerie n’aurait pas bougé d’ici là. Après tout, elle parlait, elle me semblait moins fébrile, elle n’était probablement pas en danger de mort imminente, il fallait que je me détende.
« Bon, je vais faire comme si je te croyais, et si tu veux, je t’accompagne demain à la première heure, et je te laisse tranquille pour l’instant » dis-je en lui rendant son sourire. Elle essayait de donner le change, moi aussi, cela finirait bien par redevenir un état naturel. Il fallait remettre la machine en marche. Au pire, si vraiment c’était un mauvais choix, je laisserais l’infirmier Lennox me passer un savon pour avoir voulu me débrouiller toute seule comme une grande alors que clairement, je n’en menais pas très large. Mais je n’avais pas envie de la contrarier. Elle avait eu suffisamment d’émotions fortes ces deux derniers jours !

J’étais parvenue à la faire rire, et cela me soulagea énormément, ça au moins, j’étais certaine qu’elle ne le faisait pas semblant. Ouah, ils n’avaient pas fait les choses à moitié avec Milo, j’étais fière d’elle.

« Mais…mais..mais : tu es une vraie guerrière ! Derrière ton visage d’agneau blond se cache une redoutable Valkyrie. Bien sûr que as bien fait. De rester avec lui, et d’exploser l’œil de ce sale Mangemort. On ne va pas les attaquer gratuitement, mais on ne va pas se laisser avoir sans se défendre ! Encore heureux que tu ne lui as pas dit pardon à ce sale type, il méritait de mourir lapidé selon-moi ». Jusque-là, je plaisantais, mais pour la lapidation, franchement, je commençais à trouver ça acceptable comme châtiment. Œil pour œil, dent pour dent. On ne faisait pas du mal à Madison en espérant s’en tirer sans toute mon inimité, mon dégoût et ma colère.

Elle me parla ensuite de Victoire. Oh elle la connaissait aussi ? Elle était vraiment étrange cette fille, mais malgré son air de reine des glaces, je l’aimais plutôt bien. C’était une bonne partenaire de crime. « Oh un gentil piège. J’ai juste taillé des billes en pierre de la même couleur que le sol des couloirs et tendu un fil transparent dans le chemin. Rien de bien méchant, mais ça m’a fait teeeeeeeeeellement plaisir de le voir se ratatiner comme un gros imbécile ridicule ! Désolée de devoir donner raison à Victoire… Mais on ne lui dira pas : ça lui ferait beaucoup trop plaisir ! » dis-je en riant.


Elle me rendit mon accolade avant de se caler comme il faut dans le lit.
« Oui, je crois qu’il faut vraiment qu’on redevienne sage toutes les deux » dis-je en pouffant. « ça nous évitera de devoir nous faire des cachotteries et de s’inquiéter l’une pour l’autre ! »


Madison embraya sur notre orientation, elle ne manquait pas d’imagination, c’était une certitude !
« Ahah, oui t’as bien raison de voir les choses comme ça, ça nous laisse finalement de la place pour choisir tout ce qu’on veut ! Ce qui est encore le choix le plus raisonnable ! »
Mon amie avait enfin l’air un peu plus détendue, est-ce que j’avais accompli ma mission ? En tout cas elle semblait prête à s’endormir… Elle en avait bien besoin, aussi j’interrompais tout de suite nos bavardages. Il ne fallait pas louper le train.
« Comme ton ombre, je ne bouge pas d’ici. » Je m’installais sur le lit à côté de Maddie. « Je chasse quiconque s’approche, humain, fantôme ou mauvais rêve ! Compte sur moi. Dors un petit peu Maddie. » dis-je à voix basse.
Je pris sa main, et me cala contre le haut du lit. Je veillerai sur elle toute la nuit, et le lendemain, et toute la vie s’il le fallait, mais personne ne toucherait plus à un de ses cheveux. C’était mon amie, ma famille, et personne n’avait le droit de lui faire du mal.




RP terminé


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